• EGBG Anti-#Telemarketing #Contre-scénario
    http://egbg.home.xs4all.nl/frans.html

    Le secteur du Marketing direct voit dans le téléphone un de ses outils les plus puissants. Les consommateurs vivent le télémarketing d’un point de vue complètement différent : plus de 92% perçoivent les appels téléphoniques commerciaux comme une violation de leur intimité. Les agents de télémarketing utilisent des télé-scénarios - des directives pour mener une conversation téléphonique. Ces scénarios créent un déséquilibre dans la conversation entre le vendeur et le consommateur. C’est ce déséquilibre, plus qu’autre chose, qui rend le télémarketing efficace. Le contre-scénario EGBG tente de redresser cet équilibre.


    fa-bu-leux (merci @cerdic)
    http://egbg.home.xs4all.nl/EGBGcontrescenario.pdf

    • Héhé, c’est vrai que le « je suis locataire » permet de couper court à la discussion dans la plupart des cas. L’option de « jouer » à l’ancien qui n’entend pas une phrase sur deux et demande de répéter fonctionne pas mal aussi :)

    • Excellent ce questionnaire, ça ressemble à ce que je m’amuse à faire, j’arrête les #colporteurs téléphoniques en leur demandant de me dire d’où ils ont tiré mon numéro, comme ils ne savent pas répondre, je demande ensuite de me donner les coordonnées du responsable de la boite dans laquelle ils travaillent, en général c’est eux qui raccrochent assez vite !

    • N’oubliez pas que ceux qui vous appellent sont aussi souvent des employés qui n’ont pas le choix, qui auraient peut-être aimé faire autre chose s’ils en avaient la posibilité.. Victimes aussi, en somme.

    • À @reka.
      « des employés qui n’ont pas le choi, qui auraient peut-être aimé faire autre chose s’ils en avaient la posibilité »
      Tout comme les gardiens de tous les camp, eh ?
      (& tant pis pour la loi Godwin et les points qui vont avec).
      PAS D’EXCUSE ! C’est pas moi c’est l’autre et c’est pas moi c’est le vent, etc., c’est réellement comme ça que s’installe de fascisme. Par la négation de sa conscience. J’ai largement tiré la langue pas mal de fois dans ma fabuleuse vie professionnelle. Je n’ai JAMAIS renié ma conscience. Ah ben oui, mais si vous aviez des crédits... Itou, jamais de crédit. Si on fait des choix, faut être cohérent. Ben oui, mais vos enfants... Pas question non plus. Enfin !

    • Cette réflexion ne s’applique pas seulement aux soutiers du télémarketing, mais aussi aux caissières de chez Auchan martyrisées par des clients sadiques et frustrés, ou des hôtesses de l’air malmenées par de gros connards machos etc... Passer nos nerfs sur les petits mains ne sert à rien, et pendant ce temps, tu continues de servir de paillasson sur lequel les gros profiteurs du système continuent de s’essuyer les pieds.

      On est à des millions d’années lumières de tes gardiens et de tes camps.

    • Perso, j’ai fait ça deux fois.

      À Toulouse, pendant mes vacances d’étudiante, parce que j’avais besoin de bouffer. Je plaçais des RDV pour des commerciaux qui fourguaient des systèmes d’alarme dans les grosses chaumières de la région. Je touchais un petit pourcentage sur les affaires conclues... sauf que je n’avais aucun moyen de contrôle sur l’état des affaires en cours.
      Un jour, j’ai réussi à convaincre une vieille qui avait une énorme maison de maître de faire venir son fils pour le RDV avec le commercial. Ce n’était pas dans mon déroulé de discussion, mais je savais qu’un RDV sans son fils décisionnaire ne servait à rien et que par ailleurs, son fils flippait un peu à l’idée de la laisser seule dans la grande maison. Probablement le plus gros contrat de l’année pour la boite.
      À la fin du mois, je regarde ma fiche de paye : que dalle.
      Je demande à ma cheftaine : elle me dit que mon RDV était foireux et que le commercial était furax de s’être déplacé pour rien.
      De nouveau contrairement au règlement, j’avais gardé le numéro de la vieille. J’ai appelé pour contrôler la qualité du RDV : elle était ravie et me remerciait pour l’avoir aidée à sécuriser sa maison. En fait, la boite arnaquait délibérément les télévendeurs. Remarque, c’était facile, puisque qu’on dépendait de leur bonne foi pour les primes. J’ai gueulé comme un putois et j’ai compris que c’était ma cheftaine qui avait empoché la prime, l’équivalent de 2 mois de salaire plein temps !

      Après mes études, faute d’une famille pour placer mon gros diplôme chez les copains, j’ai dû faire du phoning à la SOFRES. Au moins, on vendait rien. Mais la pression était énorme, la défense des salariés inexistante et les entorses au droit du travail, la norme. Des petites choses : décompte des pauses pipi, temps de passation irréalistes qui permettaient de nous payer systématiquement sous le SMIC.
      J’ai tenu 8 mois.
      Le truc qui a fait déborder le vase : le cuistot de la cantine d’entreprise où nous allions qui m’a appris que notre direction avait demandé à la sienne de réduire les portions des SOFRES : parce que l’effort de digestion nuisait à notre productivité !

      Donc, faire du phoning, c’est une mesure de survie des gens comme moi. Ça nous fait chier, on s’y emmerde, on est mal payés et mal traités, nos droits sont souvent bafoués, mais souvent, c’est ça ou rien. Bien sûr, c’est fastoche de dire qu’on préfère rien. Après mon départ de la SOFRES, j’ai dû quitter Paris, mettre mes affaires dans un garde-meuble et survivre avec un demi RMI pendant 2 ans chez ma grand-mère.

      Maintenant, si je me retrouvais dans la même situation, je n’ai plus de famille où me planquer...

      Donc, quand j’ai un #crevard au bout du fil, sachant qu’il est payé à la passation, je lui dis que je suis l’entreprise Imadiez (ce qui est totalement vrai, par ailleurs !), il raccroche tout de suite et me vire de sa base.
      #CQFD

      http://blog.monolecte.fr/post/2006/12/04/Et-la-politesse-Bordel

    • @monolecte je t’aime : --->

      la politesse n’est pas qu’une simple convention obsolète appartenant à un monde disparu, aujourd’hui phagocyté par la religion de l’ultra-concurrence, c’est un mode de survie particulièrement efficace.
      Finalement, je suis polie parce que cela me fait du bien. Parce que distribuer des sourires et des phrases gentilles, non seulement ne me coûte rien, mais en plus me fortifie. Parce que provoquer un reflux d’adrénaline chez mon interlocuteur est la manière la plus efficace d’assurer une certaine forme de paix sociale. Parce que cela me permet aussi de résister concrètement à l’emprise d’un mode de vie délétère fondé sur la compétition la plus sauvage. Car plus j’apaise mon esprit et celui des autres autour de moi et mieux mon organisme fonctionne. Et un organisme qui fonctionne bien, sans stress, sans tension peut abriter une pensée fluide, efficace et claire.

      En plus je suis en train d’écouter la 5e symphonie de Mendelssohn, la journée ne pouvait pas mieux finir.

    • Bon. C’est mal barré.

      Je n’ai jamais suggéré de s’essuyer les pieds sur les caissières martyrisées, si vous voulez bien me lire au lieu d’interpréter. Lesdites étant déjà en priorité exploitées et martyrisées par la célèbre famille M. (« réfugiée » fiscale) et ses kollaborateurs. Non ? Et ce ne serait pas mon comportement si je fréquentais ces zhypzers et autres trucs de ce genre.

      Et je peux vous assurer qu’il n’y a vraiment pas grand monde (mais vraiment pas, hein !) qui puisse s’essuyer les pieds sur moi. Merci, là aussi de NE PAS INTERPRÉTER, projeter, etc. Pas de crédit, pas d’impôt (je gagne volontairement trop peu, bien que mes travaux soient très largement diffusés, mais dans la plus efficace discrétion — la « notoriété » est le début de la compromission et de l’autocorruption), travail en échange de services pro. mutuels, etc., pas de propriété, sauf le mini-minimum que ce système pourrave nous oblige à « posséder » (mais qui se partage). Bagnole au milieu de nulle part, par exemple.

      Kollaborer ne se situe pas vraiment « des millions d’années lumières de [mes] gardiens et de [mes] camps ».

      Mais sans peut-être est-ce une grave maladie mentale de vouloir être cohérent, et d’assortir ses actes et ses engagements à ses propos ?

      « Les bruits de bottes et le silence des pantoufles », tout ça. Non ?

    • Non, c’est pas du tout fastoche de dire qu’on préfère rien, n’empêche c’est possible de le faire et c’est le seul biais vers lequel il faudrait trouver un chemin.

      Je n’ai pas travaillé dans le télémarketing, mais j’ai fait une formation pour, on nous apprenait à mentir, il fallait sourire au téléphone, parce que ça s’entend, on utilisait des méthodes de psychologie persuasive de bas niveau, comme ne jamais demander oui ou non mais toujours proposé un faux choix, entre le rouge et le vert lequel… C’était juste tellement horrible que je suis partie, j’étais la seule à quitter la salle, mais c’était ça ou me tirer une balle, une nécessité à ne pas baisser l’échine.

      100% de soutien à ceux qui choisissent de dire merde, d’aller dormir dans la rue et faire les poubelles plutôt que de s’avilir. Nous sommes dans un pays riche. Je n’ai aucun mépris pour ceux qui se retrouvent obliger de faire des boulots aussi pourris, et je ne les attaque pas en tant que personne, je le dis toujours explicitement, je préfère dénoncer et attaquer la direction, et le système pour lequel ils œuvrent.

    • « Kollaborer », lâché un peu vite :-( , ne s’adresserait bien sûr qu’à ceux qui ont un réel choix (ce qui n’est pas le cas des bagnes centres machin des pays lointains où l’on « rémunère » à coup de lance-pierres).

    • Il y a beaucoup de gens dans notre pays dont la vie est caractérisée par un manque chronique de choix. Je ne parle pas du prolétariat illusionné par la société de consommation, qui se colle 30 ans de crédit sur la gueule avec 1,5 ou 2 SMIC de rentrées d’argent, parce qu’on les a convaincus que le top de la vie, c’est d’être proprio et qui, du coup, n’ont effectivement plus beaucoup d’options - quand Sarko parlait d’une France de proprio, on est assez peu à bien avoir entendu une France de prolos tenus par les couilles par leur dette - mais de tous ceux, et ils sont nombreux, pour qui la fin du mois commence le 5 et pour qui la fureur consumériste se résume à arbitrer entre bouffer et se chauffer !

    • J’ai développé un automatisme quand je décroche le téléphone : je ne dis rien et si, au bout d’une seconde, il ne s’est rien passé, je raccroche.

      Seul est contrarié l’automate d’appel (et, très légèrement, le budget de l’opération…) puisqu’il doit renouveler un appel pour obtenir un correspondant à faire patienter dans l’attente de la libération d’un téléopérateur.

      Depuis, je constate une nette baisse des appels non désirés (concentrés autour de midi et de la fin d’après-midi), sans que je puisse l’étayer par des chiffres (je ne tiens pas de statistiques…)

    • Sur l’idée qu’il est chiant d’être poli avec ceux qui entendent se faire du fric sur notre dos : d’accord, mais ce n’est pas l’opérateur qui va se faire ce fric. Dans ce cas, obtenir le nom du commanditaire et appeler le siège pour lui pourrir la gueule... en retenant que la secrétaire qui est payée pour faire barrage n’est pas forcément celle qui profite le plus du système.

      On en revient à Louise Michel - le film - et à la difficulté de faire autre chose que de se battre entre gueux et exploités, tant les exploiteurs prennent soin de mettre plusieurs couches de larbins protecteurs entre eux et ceux qui qu’ils désespèrent et énervent.

      C’est l’une des forces du capitalisme que de jouer à être sans visage et sans substance. Mais tout comme Monsanto, le Capitalisme ne se gratte pas les couilles le matin avec sa petite main invisible. Derrière le concept se planquent des gens bien vivants, bien réels, qui profitent bien du système et qui s’amusent énormément à nous monter les uns contre les autres.

    • Sur ces appels, depuis peu, mon téléphone indique le numéro qui apelle un peu plus souvent, du coup, quand je connais pas et qu’il y a plus d’une dizaine de chiffre, je décroche et je raccroche. Sinon je dis rien et j’attend, mais j’ai eu des fois plus violente ou je disais que j’étais tranquille chez moi en train de lire ou travailler et que je ne souhaitez pas être déranger. Ou je leur renvoyez dans la guele qu’il y avait d’autres boulot que celui qui consiste a déranger des gens.
      Comme j’ai un appel chaque jour, je varie. Des fois je leur retourne les questions : c’est quoi votre numéro perso ? Vous habitez ou ? comme me l’avais suggérer @bernard un jour.
      Sinon, je leur rapelle laconiquement que je ne souhaite pas être sur leur liste de contact dont ils doivent me rayé comme la loi les y obligent.
      Des fois y a des discussions. Des fois pas.

    • 90% de ses appels viennent à présent d’endroits où je ne pense pas que les gens ont un choix immense des moyens de subsistance. Et par ailleurs, ils n’en ont rien à foutre de nos vies de nantis. Donc, je ne vois pas l’intérêt de me faire les griffes sur bien plus exploité que moi. Je réponds juste que je suis une entreprise (ce qui est rigoureusement exact par ailleurs), ils s’excusent et raccrochent immédiatement. Ensuite, j’entre le numéro dans la liste des appels entrants rejetés.
      Je pense qu’à terme ce business cessera d’être rentable, même en utilisant des crève-la-dalle du bout du monde, et cela s’arrêtera assez logiquement.
      En attendant, je blackliste.

    • @monolecte « nos vie de nantis » ? Je vais te le dire gentillement, bien qu’intérieurement ta phrase me vrille profondément, parce que je suis dans ma période retour a la CNV.
      Mais 1.je ne suis pas nanti
      2.pour moi les nanti ce sont ceux qui nous gouvernent et qui gagne alors qu’ils dorment dans l’assemblé autant qu’un rsaiste en un an, en l’espace d’une heure de sieste.

      Ce que je leur dis, c’est la vérité aussi. Et j’ai pas de boulot, mais dans les boulots que j’ai du faire j’ai toujours fait des choix en conscience, et j’ai jamais volé ce que j’ai gagné.

      Mon téléphone ne permet pas le blacklistage de base, et si ça n’existe pas et que c’est le service qu’on doit payé pour le faire, je n’ai pas les moyens. Et même si je l’avais, je considère que je n’ai pas a payé pour pas qu’on m’apelle. De la même manière que je n’ai pas a dire merci quand je dis que je veux pas de publicité alors que je n’ai rien demandé.

      Je n’ai jamais été insultant avec les gens que j’ai eu au téléphone, mais j’ai toujours été clair.

    • Héhé, je viens de remonter le fil de discussion et je constate que je ne dévie pas d’un chouia de ma position de départ d’il y a pas mal d’années.
      Cela dit, les choses changent plus que mes opinions. Et depuis mon dernier commentaire d’il y a 3 mois, en face, ça s’est durci pas mal : beaucoup plus d’appels intrusifs, plus souvent, et pratiquement toujours de l’étranger. J’en déduis que pour les crevards de mon espèce, le #télémarkéting doit avoir plus ou moins cessé d’être une roue de secours en cas de #misère rampante.
      Je dirais qu’en face, ils sont en pleine phase industrielle : les machines appellent comme des folles et un refus ne suffit plus pour être rayé de la liste (manière, ils sont basés offshore, alors nos lois sur le respect de la vie privée et le refus des démarches commerciales, à mon avis, ils n’en ont rien à secouer).

      Je remarque qu’il existe parallèlement un très gros #marché d’officines sur #Internet qui te propose des infos sur les numéros intrusifs, qu’il existe des plateformes où les gens commentent les numéros de téléphone et partagent leurs expériences de harcèlement de phoning . Dans les trucs « drôles », il y a les sites qui te proposent d’appeler un numéro (je suis prête à parier une clavicule qu’il est surtaxé à tous les coups !) pour avoir des infos sur le numéro qui te pourri toutes tes siestes en appelant 10 ou 15 fois... par jour.
      D’après les témoignages, il semble aussi que les phoneurs sont de plus en plus agressifs avec les démarchés excédés.

      De cette frénésie, j’en déduis qu’il doit leur falloir statistiquement plus d’appels en prospection pour accrocher un pigeon et faire leur valeur ajoutée... donc fuite en avant de moyens, avant effondrement prévisible du #système.

      En face, ça s’arme. Dans mon cas, c’est donc le #blacklistage systématique sur mon système Free (compris dans l’abonnement de base), maintenant que j’ai compris que le robot continuera à m’appeler même si j’ai déclaré être une entreprise. Mais j’ai vu aussi que Gigaset, la marque de téléphones fixes DECT qui tue, commercialise à présent des bases « intelligentes », dont le principal argument de vente est de pouvoir être programmées pour ne plus sonner pendant des plages horaires (correspondant donc éventuellement aux périodes de harcèlement) et pour blacklister des numéros (la marque insiste bien sur le concept de SPAM téléphonique). Mais ils sont encore un peu timides, parce que le meilleur de la gamme ne peut en blacklister QUE 15 !

      C’est furieux, quand même, le #capitalisme, avec sa manie de créer un #bizness à partir d’une #nuisance qu’il a lui-même inventé ?

    • @bug_in : vu de Madagascar, un RSA, c’est un truc de nantis. C’est ça la réalité qu’on a du mal à comprendre ici.

      L’autre jour, sur un forum spécialisé de rédacteurs (un de mes boulots de crevards), il y a eu une annonce où, en gros, une nana vendait son taff pour 5 ou 10€ les 3 feuillets. Si je bosse à ce prix-là, je suis sous le RSA. Largement.

      Donc, les autres rédacteurs lui sont tombés dessus, comme quoi à ce prix, c’est du travail de merde, limite analphabète. Sauf que non. La nana vit et bosse à Madagascar, elle maitrise parfaitement le français et à ce tarif-là, elle vit pas trop mal dans son bled. Parmi ceux qui l’insultaient, il y avait un Sénégalais. Lui, c’était il y a 3 ou 4 ans qu’on l’a accusé de casser les prix. Et maintenant, c’est la nana de Mada qui lui casse les siens.

      Et pendant que les autres gueulaient, j’ai vu une entreprise roumaine qui faisait son marché : maintenant qu’on a délocalisé toutes nos imprimeries là-bas, je suppose qu’ils cherchent à grappiller plus de valeur ajoutée en intégrant à leur offre du contenu rédactionnel sous-traité à des prix imbattables.

      Et ça n’a pas de fin.

      J’ai un pote au Maroc qui m’a raconté qu’une grande entreprise française de bagnoles vient de construire une usine près de chez lui... probablement en en fermant une autre chez nous. Mais qu’en fait, c’est une usine où personne ne rentre ni ne sort : pratiquement 100 % automatisée. Donc absolument rien à gratter pour les gens des bleds autour.

      Mais on continue à payer les bagnoles au même prix, alors qu’on nous disait que le secteur était en crise à cause du prix de la main d’œuvre (10 % sur le cout d’une bagnole construite en France, si mes souvenirs sont bons, donc peanuts, le prix d’une bonne reprise).

      Et ça continue.

      Mais il faut garder sans cesse une vision globale de nos petits problèmes locaux.

      Et dans cette vision globale, même si ça nous fait mal au cul, les plus pouilleux d’entre nous font tout de même partie des 10% les plus riches de la planète (tout en étant à la place peu enviable des 10% les plus pauvres du cinquième pays le plus riche).
      Chaque fois que j’y pense, je me dis que les mecs du reste du monde, ceux qui traversent les mers sur des radeaux et des coquilles de noix, ils doivent commencer à bien avoir la haine contre nous. Et qu’ils ne vont pas faire de tri entre nous, le jour où ils vont bien se foutre en rogne...

    • @monolecte
      A madagascar aussi il y a des gens différents qu’on peu pas mettre tous dans le même sac, et ici aussi. Ce que je n’apprécie pas, c’est que ta qualification m’inclus sans me demander mon avis, et alors même que je la refuse. Par ailleurs elle est tellement large qu’elle est imprécise, bien que j’imagine qu’ici la richesse dont il est question a vite été réduite a des questions économique.
      Sous le RSA, c’est moins de 1 euros par jour. Quand j’étais animateur en contrat CEE je gagnais 3 euros 5 de l’heure (le SMIC est a 9h euros de l’heure, mais le CEE n’a pas d’heure, c’est un truc journalier, mais a minimat dans l’animation tu fais 10heures). De toute façon, je dis pas ça pour rentrer dans une sorte de concours ou d’étalage de ma vie privé. Juste parceque je n’apprécie pas qu’on me qualifie par des termes que je juge insultant (et alors même que je l’ai déjà dit).

      Ce n’est pas parce que, oui en Chine si tu parles un peu trop, tu peux soudainement disparaître, qu’ici on ne doit rien dire et se laisser faire. Car a se compte la, on pourrait utiliser l’argument du « la bas c’est pire » tout le temps, comme tu semble l’avoir vécu dans ton propre travail.

      Tout recul du capitalisme, toute préservation des individus est bonne a prendre. Et si ailleurs ils gagnent aussi du terrain sur ces questions la, je serai aussi content non seulement pour eux, mais aussi pour l’imaginaire que ça ouvre.

      Je suis pas jaloux, je prends toutes les bonnes nouvelles.

    • Il ne s’agit que de se mettre à la place de ceux qui ne vivent pas dans des pays riches. Je doute que beaucoup d’entre eux ont conscience que les pays riches produisent leur propre classe de gueux (dans le probable projet, d’ailleurs, de relocaliser les activités à leur porte, grâce à leur tiers-monde intérieur, donc en dépouillant les gueux du bout du monde des quelques miettes qu’on a bien voulu leur concéder).

      Le mec à l’usine du phoning de Mada, il n’est pas en train de calculer dans quelle tranche tu te situes dans ton pays de résidence. La France, c’est le colonisateur génocidaire qui a fait du gras en trucidant abondamment les enfants du pays, en pillant les ressources. Et les Français, ce sont de riches gros cons bien gras. Des putains de nantis !

      Le mec, il ne calcule pas que tu vis des privations au quotidien, que tu es un gueux parmi les tiens, un #surnuméraire au même titre que lui. Pour lui, t’es un nanti qui chie dans l’eau potable quand un quart de l’humanité le fait derrière les buissons... quand il y en a !

      Voilà, voilà !

    • Un jour sur seenthis faudra qu’on m’explique :

      – cette vision semble-t-il partagée par plusieurs d’entre vous que vie urbaine = surconsommation (opposée à la vie à la campagne = sous, anti,a- consommation).
      Point de vue souvent accompagné de remarques sur la vie urbaine comme étant équivalente à une vie de privilèges, un choix et allons-y gaiement, la campagne étant l’horizon ultime de la résistance au capitalisme par la pratique ;

      – que parmi ceux d’entre vous qui véhiculent ces résumés expéditifs, il y des Michéaistes qui, à cette occasion seraient sympa de m’expliquer comment ils font pour concilier des pensées inconciliables. (Michéa n’oppose pas les deux espaces, au contraire - pour là où j’en suis dans la lecture du monsieur) ;

      – qu’au final l’emporte-pièce ne s’applique pas au Sud ;

      – et comment, ils peuvent à la fois combiner une certaine forme de lutte de classe, décroissance, débrouille, survie, radicalité ou autre vocable pour décrire vos situations et expériences personnelles de lutte contre le capitalisme unilatéral qui nous submerge (puisque vous êtes plusieurs à verser dans cet échange dans la preuve par le « moi ») et un goût aussi prononcé pour la distinction, la lutte pour le classement et le jugement de valeur condescendant qui devrais, je crois, être un processus-réflexe à laisser aux dominants. Dans la catastrophe ambiante, who whatches the watchmen ?

    • J’ai pas tout suivi, et je pense pas que vivre en ville, te transforme aussi vite en riche. Perso, quand j’étais en ville, je profitais d’y être en m’étant débarrasser de mon frigo. La viande je l’achetais juste avant de la manger, et je m’étais fait un petit truc qui gardait au frais... si les solutions perso t’intéresse.