Le petit commerçant chinois devenu le blanchisseur du crime organisé et des fortunes françaises
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/11/22/le-petit-commercant-chinois-devenu-le-blanchisseur-du-crime-organise-et-des-
Ce type est certainement une pourriture véreuse. Cependant, Le Monde semble bafouer la présomption d’innocence et les propos du journaliste sont d’un racisme hallucinant, à commencer par le titre. Je croyais que c’était Le Journal du Dimanche qui avait désormais pour but de nourrir les rangs de l’xdroite, il est pas tout seul :/
Il ouvre même sa filière Chen Wei à d’autres intermédiaires qui apportent leurs propres clients. L’un d’eux, Thierry L., interrogé par les juges, a admis avoir utilisé ce canal et blanchi, en deux fois, 400 000 euros pour « Christophe Février (…), un ami ». M. Février est un repreneur très controversé d’entreprises en faillite en France et à l’étranger, dont les investissements dans la transition énergétique lui ont valu, début 2022, une mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale. Selon l’un de ses avocats, Me David Apelbaum, il conteste, dans ce dernier dossier, les faits qui lui sont reprochés et affirme, par ailleurs, ne pas vouloir s’exprimer sur l’autre affaire.
Jeudi 16 novembre, au cœur du CIFA encombré de véhicules, à Aubervilliers, Le Monde s’est rendu dans la boutique Feeling Style de Chen Wei où des clients faisaient leurs achats pour leurs propres magasins dans Paris. Absent, il a été contacté par l’un de ses vendeurs, mais il n’a pas souhaité faire de commentaires sur les enquêtes en cours, à l’instar de ses deux avocats, Me Diane de Condé et Me Thierry Herzog, également sollicités.
trouvé sur ▻https://justpaste.it/72h9d
]]>« Le traitement de la guerre israélo-palestinienne comme révélateur de la fin du politique en France »
▻https://qg.media/blog/haroldbernat/le-traitement-de-la-guerre-israelo-palestinienne-comme-revelateur-de-la-fin-du
Le parti de la guerre sociale s’achète une bonne conscience, une belle figure. Personne n’est dupe ou si peu.
Les massacres du 7 octobre, perpétrés contre des Israéliens suite à l’incursion de combattants fanatisés du Hamas, ont ouvert un espace de déchaînement psychique sans précédent dans l’histoire récente. Depuis lors, la guerre est devenue un prétexte pour excommunier des adversaires gênants, faire de la retape identitaire facile, ou avancer des agendas politiques prévus de longue date. L’outrance aveuglée, l’inconséquence intellectuelle et la démence mentale assurent de bonnes rentes médiatiques. Sur QG, Harold Bernat analyse la catastrophe en cours dans un texte puissant...C’est ainsi que se constitue sous nos yeux, dans les marges médiatiques de cette guerre séculaire, un véritable front anti-politique. La nouvelle curaille anti-sociale érige ses checkpoints moraux. Elle empêche de nommer la réalité de la domination, de l’exploitation et de l’écrasement des hommes. Ce front réunira dimanche 12 novembre, pour la photo souvenir, les adversaires farouches de la recherche d’intelligibilité. Si vous ne marchez pas avec la République en marche, vous êtes antisémites. Point. Le reste n’a plus aucune valeur. Cette curaille vertueuse à peu de frais vote, votera et fera voter des régressions sociales contre la majorité des citoyens mais prospère en divisant le cadastre et en s’octroyant le droit de faire parler ou de faire taire celui qui aura reçu la marque noire. Antisémite, islamophobe. Elle contrôle la circulation des signifiants du Bien cette curaille vertueuse.
Loin de cette guerre et à la fois si proches, nous avons, me semble-t-il, une responsabilité vis-à-vis des morts et des vitimes, celui de la décence commune. Mais le spectacle de la mort est obscène. Non pas simplement parce qu’il affiche l’horreur, mais dans la mesure où il se substitue à sa réalité. Il s’en sert, il s’en nourrit, il s’en gave. La guerre devient un prétexte pour excommunier des adversaires gênants ou pour faire de la retape identitaire facile. Dans les deux cas, avec le recul de la décence, c’est la possibilité d’un monde commun qui s’éloigne. Ce monde existe pourtant et c’est sur lui qu’il faut parier pour essayer de faire taire les violents, les rhinocéros et les fauteurs de guerre, en France ou au Proche-Orient. Pour sauver l’homme de la guerre, il faut viser une politique de la paix. Cette politique suppose une communication honnête et probe, une volonté d’entente. « On peut en tirer une morale », écrit Isaiah Berlin dans Les racines du romantisme, « à savoir que tant que nous vivons en société nous communiquons. Si nous ne communiquons pas, nous ne serions pas vraiment des hommes. Ce que nous entendons en partie par « homme » est qu’un tel doit comprendre au moins une part de ce que l’on dit. Si bien, alors, qu’il doit exister un langage commun, une communication commune, et, à certain degré, des valeurs communes, sinon il n’y aurait pas d’intelligibilité entre les êtres humains. » Des insultes et des anathèmes, tout au plus. Avant la mise à mort.
Berlin formule ici une partie de la réponse à la question posée initialement dans les marges de cette guerre abominable. Que faire des angoisses, une fois l’activité politique réduite à néant ? Essayer de s’efforcer de communiquer, signifier, remettre du sens dans cet effondrement. Malgré tout. C’est justement ce que refusent les boutiquiers de la guerre déguisés en curaille vertueuse. Ils s’attribuent à grands bruits les bons signifiants et imposent un silence menaçant à ceux qui ont compris que les vrais diviseurs du peuple suivront toujours la cause qui les immunise idéalement contre la contestation de leurs intérêts réels. Contre les grandes gueules de l’empire du Bien à l’abri des bombes, pas de paix sans intelligibilité. Pas de paix sans victoire de l’esprit.
Harold Bernat
]]>Pour lutter contre le trafic de drogues et toutes ses conséquences, la France doit repenser une stratégie symbole de déroute
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/25/face-aux-trafics-de-drogue-des-pistes-pour-sortir-de-l-echec-du-tout-repress
La « guerre » contre la drogue menée depuis la fin du XXe siècle n’a pas su enrayer le développement du #narcotrafic, qui semble plus puissant que jamais. La France doit revoir sa doctrine, au risque de voir la situation dégénérer comme aux Etats-Unis, avec la crise des opioïdes.
L’expression sonne comme une rengaine, la posture a un air de déjà-vu : contre les trafics de drogue, c’est « la guerre » qu’un vrai chef doit déclarer. Voilà plus de cinquante ans, en juin 1971, que Richard Nixon la convoqua aux Etats-Unis. Le 8 septembre, dans un entretien au Parisien, Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur, a filé cette métaphore martiale en précisant qu’il entend désormais mener « la bataille de Stalingrad » (en référence au quartier parisien du même nom ) contre les trafiquants [et à un épisode aussi décisif qu’extrêmement meurtrier de la seconde GM..., ndc].
Les victoires mises en avant par l’exécutif s’expriment au fil des résultats des #saisies, en hausse constante (plus de 150 tonnes en 2022 contre 115 tonnes l’année précédente), et des « points de deal » démantelés. Ces décomptes se veulent rassurants. Ils masquent une autre réalité : l’insolente santé du marché de la drogue, plus disponible que jamais, à un prix maîtrisé, malgré une doctrine immuable du tout-répressif.
Face à des trafics se régénérant sans cesse, policiers et magistrats spécialisés convoquent à l’envi le mythe de Sisyphe poussant indéfiniment son rocher ; ou parlent de « l’océan vidé à la petite cuillère » lorsque, pour quelques barrettes de shit saisies et une poignée de « choufs » interpellés, ni la marchandise ni le personnel ne manquera le lendemain. Quant aux tribunaux, ils sont embolisés par les comparutions des « petites mains ». Des audiences où règne la loi du silence.
La menace évolue sans cesse
« Pilonner » les points de #deal n’a pas tari l’offre et encore moins pacifié des #quartiers où les luttes de territoire ont fait plus de soixante-dix victimes depuis le début de l’année. Une situation dénoncée dans une tribune au Monde par une cinquantaine de maires, jeudi 21 septembre, appelant à un « plan national et européen contre le trafic de drogue » notamment en « généralisant les enquêtes sur le #patrimoine » sans négliger les aspects sanitaires, en termes de prévention et de soins.
Cette demande d’une réponse ambitieuse et globale a du sens, tandis que les déploiements de la #CRS_8 comme réplique immédiate aux violences liées aux trafics ainsi que l’annonce de la création d’une nouvelle unité d’investigation spécialisée peinent à convaincre les enquêteurs de terrain.
La menace évolue sans cesse car, à la manière d’entreprises innovantes, les groupes criminels ont su se saisir de la révolution numérique, développer des offres multiproduits, et nouer des partenariats avec des fournisseurs et des brokers (« intermédiaires ») étrangers. Pour déstabiliser pareil ennemi, les politiques publiques doivent prendre en compte les différents niveaux du « spectre » criminel.
Au sommet, d’abord, en améliorant la coopération policière et judiciaire avec les pays où les chefs de réseau vivent à l’abri des violences, à la manière de #rentiers_du_crime. Ensuite, en investissant dans les enquêtes au long cours visant les organisations françaises prêtes à monter en gamme et à déchaîner la violence : ce « milieu du spectre », fondamental dans la distribution. Enfin, en comprenant que, au bas de l’échelle, la #précarité économique et sociale précipite aussi le début des « carrières » dans le deal. C’est en proposant des projets alternatifs, d’autres horizons, que cette armée de réserve adolescente pourra se détourner d’un travail où elle risque sa vie à chaque « shift » (« relève »).
Car l’éradication des filières illicites passe aussi par une politique sociale visant le bien-être quotidien des habitants des quartiers où s’organise la vente de drogue. Les victimes « collatérales » des fusillades le rappellent : la problématique de la lutte antistupéfiants dépasse le cercle des initiés, dealeurs et #clients. Elle touche les villes comme les campagnes. La société dans son ensemble.
Le tabou de la #légalisation
Mais l’emprise des groupes criminels organisés va plus loin. La procureure de Paris le rappelait, en novembre 2022, dans Le Monde : « Le niveau de la menace est tel que l’on détecte des risques de déstabilisation de notre Etat de droit », disait Laure Beccuau, préoccupée par les développements récents en Belgique et aux Pays-Bas. Intensifier la lutte contre le #blanchiment et la #criminalité_financière apparaît fondamental. Tout comme le fait de cibler aussi les « cols blancs », ces facilitateurs, ces prête-noms, ces complices nichés dans les administrations, essentiels pour la pérennisation du narcotrafic.
Les rapports des services de renseignements le soulignent : la France tient une place à part dans la géographie des trafics de stupéfiants. Une position stratégique, comme pays de transit, au cœur de l’Europe occidentale… Mais aussi l’un des plus gros marchés du continent, avec 600 000 usagers de cocaïne et 5 millions de consommateurs de cannabis.
La remise en question de la politique liée au cannabis semble aujourd’hui taboue. Ce n’était pas le cas pour le candidat Emmanuel Macron, le 4 septembre 2016, lorsqu’il annonçait, sur France Inter, que « la légalisation a une forme d’efficacité ». Avant de se raviser une fois élu. Ni la littérature scientifique ni les exemples étrangers (Canada, Portugal, Allemagne désormais…) n’entraînent de réflexion sur de nouvelles approches. Un rapport parlementaire transpartisan, remis en 2021, appelait à ouvrir le débat public sur un « modèle français de législation réglementée ». Un rapport du Conseil économique, social et environnemental, étayé, poursuivait en ce sens début 2023. Les deux sont restés dans les tiroirs.
Au-delà de ce retard, l’ampleur des défis à venir rend urgente la mise en place d’une doctrine renouvelée. Particulièrement face à l’arrivée sur le marché de nouvelles substances de synthèse aux effets létaux surpuissants. Un demi-siècle après la déclaration de « guerre » de Richard Nixon, les Etats-Unis sont aujourd’hui incapables de se défendre face à la crise des opioïdes (environ 120 000 morts par overdose attendues en 2023). Si elle ne veut pas sombrer à son tour, la France doit repenser d’urgence une stratégie aujourd’hui symbole de déroute.
aussi :
« La légalisation du cannabis donnera les moyens d’agir plus efficacement pour protéger davantage nos concitoyens »
analyse (2021) : A #Marseille, le trafic de #drogue prospère sur l’abandon de la #ville
Comment la cocaïne arrive-t-elle jusque dans la poche des consommateurs ?
]]>Un réseau mafieux de sous-traitants dans le secteur de la propreté en IDF
(Veolia Suez, etc., les mêmes qui inondent les medias de baratin sur la RSE...)
▻https://www.humanite.fr/social-et-economie/dechets-menagers/chez-nti-ils-nous-demandaient-des-faux-papiers-pour-travailler-807272
]]> Parallèlement au monde réel, il existe Barbieland, un monde parfait où les poupées Barbie vivent joyeusement, persuadées d’avoir rendu les filles humaines heureuses. Mais un jour, une Barbie commence à se poser des questions et à devenir humaine.
Sur les conseils d’une Barbie bizarre, elle part pour le monde réel afin de retrouver la fille à laquelle elle appartenait afin de pouvoir retrouver sa #perfection. Dans sa quête, elle est accompagnée par un #Ken fou amoureux d’elle qui va également trouver un sens à sa vie dans le monde réel…
▻https://www.youtube.com/watch?v=5oBOyBxxHlk&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.genre-ecran.net
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Barbie_(film)
#film #comédie #patriarcat #stéréotype #réalité
Un richissime homme d’affaires mis en examen à Paris pour fraude fiscale, 461 millions d’euros saisis La Libre
Un richissime propriétaire de nombreux immeubles dans les quartiers huppés de Paris, Adrien Labi, a été mis en examen mercredi pour des soupçons de fraude fiscale et de blanchiment, 461 millions d’euros ont été saisis, a-t-on appris jeudi auprès du parquet financier.
M. Labi, qui était visé par un mandat de recherche, a été placé en garde à vue mardi dans le cadre d’une enquête ouverte en 2015 pour fraude fiscale, a précisé le parquet national financier (PNF), confirmant une information de BFMTV.
Cette enquête, confiée à l’Office anti-corruption (Oclciff), faisait suite à deux plaintes en 2014 et 2015 de l’administration fiscale portant sur un défaut de paiement de l’impôt sur le revenu, l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) puis l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) de M. Labi en sa qualité de bénéficiaire économique d’un important groupe immobilier en France, a détaillé le PNF.
A l’issue de sa garde à vue, une information judiciaire a été ouverte mercredi et M. Labi a été mis en examen pour fraude fiscale et omission de passation d’écriture comptable en 2010 et 2011, ainsi que pour fraude fiscale et blanchiment de cette infraction entre les années 2018 et 2022, selon le parquet financier.
Il a été placé sous contrôle judiciaire avec obligation de verser une caution, a précisé le PNF, sans en donner le montant.
Selon BFMTV, ce cautionnement s’élève à 30 millions d’euros.
Parallèlement, le PNF a ouvert le 24 février dernier une enquête préliminaire pour blanchiment en bande organisée de fraude fiscale aggravée, a-t-il ajouté. Le groupe immobilier de M. Labi est soupçonné de ne pas déclarer les plus-values réalisées lors des ventes à l’impôt sur les sociétés.
« Au moment de la garde à vue, des saisies à hauteur de 461 millions d’euros ont été réalisées dans les deux procédures pour garantir le paiement d’une éventuelle amende et la régularisation de sa situation fiscale », a précisé une source proche du dossier.
« Selon l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC), elles représentent une année entière de saisies », a observé cette source.
Selon une enquête du Monde parue en 2015, ce millionnaire britannique né en 1953 en Libye est propriétaire de dizaines d’immeubles dans les quartiers les plus luxueux de la capitale via une foncière domiciliée au Danemark.
Le montant du portefeuille de cette foncière était à l’époque évaluée à 940 millions d’euros.
Homme discret, il est également propriétaire en Angleterre, en Californie et en Suisse et vend des voitures de collection, selon le Monde. Il tirerait sa fortune de sa famille mais l’origine des fonds reste un mystère.
Source : ▻https://www.lalibre.be/international/europe/2023/03/09/un-richissime-homme-daffaires-mis-en-examen-a-paris-pour-fraude-fiscale-461-
#fraude #france #fraude_fiscale #corruption #surveillance #finance #évasion_fiscale #économie #paradis_fiscaux #corruption #fisc #blanchiment
]]>Infiltration au cœur du trafic illégal de bois entre la France et la Chine
▻https://disclose.ngo/fr/article/infiltration-au-coeur-du-trafic-illegal-de-bois-entre-france-et-chine
Pour assouvir l’appétit de la Chine en chêne français, des négociants asiatiques ont mis en place un système de blanchiment du bois reposant sur une myriade de sociétés écrans et la complicité de revendeurs peu scrupuleux, comme le révèle une infiltration de Disclose au cœur d’un réseau de trafiquants franco-chinois. Lire l’article
]]> Le Qatar a pu puiser dans la caisse noire du Maroc qui alimentait un réseau d’eurodéputés corrompus Strategic culture
▻https://www.investigaction.net/fr/le-qatar-a-pu-puiser-dans-la-caisse-noire-du-maroc-qui-alimentait-un
Dans quelle mesure le scandale de la caisse noire destinée à le blanchir affecte-t-il les revendications actuelles du Maroc sur le Sahara Occidental, à la fois à l’ONU et au niveau de l’UE ?
Après que la poussière commence à retomber sur le plus grand scandale de corruption que l’UE ait jamais eu, il semble qu’il n’a pas été créé par le Qatar, mais par le Maroc qui avait un réseau de députés européens corrompus dans ses petits papiers depuis près de 20 ans. Mais qui d’autre a bénéficié du service de blanchiment ?
L’affaire a ébranlé les fondations et les plus hautes sphères de l’élite européenne à Bruxelles. Mais l’affaire de corruption d’Eva Kaili, qui a jusqu’à présent fait emprisonner trois députés européens, n’est pas tout à fait ce qu’elle semble être. Bien qu’il soit souhaitable de rejeter la faute sur les riches Qataris qui se baladent à Bruxelles avec des valises d’argent, de récentes enquêtes des autorités belges ont révélé qu’un ministre qatari est venu à Bruxelles récemment et n’a eu qu’à s’adresser à un “guichet unique” – une cabale d’eurodéputés avides d’argent qui ont été à la solde du Maroc pendant au moins 15 ans pour blanchir le dossier des droits de l’homme du royaume et obtenir le meilleur accord pour le Sahara occidental en termes d’accords commerciaux et de statut.
Ce groupe d’eurodéputés corrompus a reçu de l’argent et des cadeaux pendant au moins 15 ans et était bien connu sur le circuit de Bruxelles pour leurs services “à la carte” au sein du Parlement européen dont la « commission des affaires étrangères » – autrefois considérée comme prestigieuse et certainement importante sur le circuit de l’UE – a maintenant été laissée en lambeaux.
Pendant des décennies, le Maroc a bénéficié d’un traitement de faveur à Bruxelles. La question de la souveraineté de son Sahara occidental annexé n’a jamais été soulevée. Les droits des citoyens de cette région contestée n’ont jamais été mis sous les projecteurs, alors que le territoire lui-même a bénéficié d’un accord commercial de l’UE couvrant le poisson et les minéraux, pour ne citer que quelques exemples. Même le bilan du Maroc en matière de droits de l’homme, en général, dans son propre pays, a été ignoré pendant si longtemps que l’UE l’a considéré comme la coqueluche de la région MENA pour ses réformes sur les droits des femmes, par exemple.
Le blanchiment en général est venu du Parlement européen que les autres institutions de l’UE, dans une certaine mesure, ont dû respecter (bien que les tribunaux de l’UE aient finalement refusé d’accepter que le Sahara occidental puisse ou doive être inclus avec le Maroc en termes de bénéfice d’un accord commercial avec l’UE).
Donc maintenant, trois questions clés émergent, que la presse marocaine, championne de l’autocensure, ne posera certainement pas. Dans quelle mesure le scandale du blanchiment d’argent affecte-t-il les revendications actuelles du Maroc sur le Sahara Occidental, à la fois à l’ONU et au niveau de l’UE ? Deuxièmement, l’UE commence-t-elle maintenant à regarder le Maroc sans les lunettes roses et commence-t-elle à examiner la ribambelle d’arrestations de quiconque remet en cause les décisions prises à un haut niveau – des journalistes emprisonnés sur la base d’accusations forgées de toutes pièces aux anciens ministres qui ont osé critiquer la façon dont le gouvernement et la puissante élite des affaires gèrent le pays – et agit en conséquence ?
Enfin, et c’est peut-être le plus important, il y a le sujet peu édifiant de savoir qui d’autre a bénéficié de ces députés européens véreux et de leurs services ? Quiconque suit les tentatives pathétiques de l’UE d’agir comme un acteur mondial avec une hégémonie en papier mâché qu’elle évoque de manière hilarante pour les pays du Sud en particulier, posera la question évidente d’Israël. La déshumanisation abyssale des droits des Palestiniens que nous voyons chaque jour sur les médias sociaux se faire voler leurs terres, déraciner leurs oliviers ou, dans de nombreux cas, détruire leurs maisons par les Israéliens, qui le font en sachant parfaitement que l’Occident et en particulier l’UE elle-même ne feront pas de vagues. Lorsque, tout récemment, un Palestinien de Cisjordanie a été abattu à bout portant par un agent de sécurité israélien qui se battait avec lui, cela n’a pas fait la une des médias et n’a certainement pas créé d’onde de choc parmi les députés européens. Comment est-ce possible, pourrait-on se demander, de la part d’une institution dont la raison d’être est de protéger les droits de l’homme tant au sein de l’UE qu’avec ceux avec lesquels elle interagit et commerce ?
La dernière fois que l’UE a même feint de menacer Israël pour ses atrocités en matière de droits de l’homme, c’était en 2014, lorsqu’une Federica Mogherini quelque peu idéaliste et « arabisante » est entrée en fonction et a suggéré, juste pour quelques semaines, que l’UE applique un système d’étiquetage pour les produits fabriqués en Palestine occupée qui se retrouvent dans les supermarchés européens.
L’idée a rapidement fait long feu, en l’espace de quelques semaines, et on n’en a plus jamais entendu parler. Compte tenu de ce que nous savons du réseau marocain de députés européens recevant des bakchichs, sans parler de la date de la proposition de Mogherini, est-il inconcevable que ces mêmes parlementaires aient pris de l’argent liquide pour faire pression sur leurs collègues dans les commissions pour qu’ils donnent un répit à Israël ? Le silence assourdissant et effrayant de l’UE sur le génocide quotidien des Palestiniens par Israël est inquiétant, mais maintenant que nous savons comment le Parlement européen fonctionne lorsqu’il s’agit d’atrocités commises par les pays de la région MENA – et comment elles sont occultées des ordres du jour – il n’est guère surprenant que la brutalité du régime israélien se soit intensifiée. La véritable histoire de la corruption au sein du Parlement européen ne concerne pas les trois députés européens qui ont touché de l’argent, mais la façon dont les 702 autres députés européens vont vouloir empêcher toute véritable enquête interne, tout cela simplement pour sauver leur emploi et préserver leur style de vie confortable.
#géopolitique #ue #union_européenne #corruption #Quatar #Maroc #eva_kaili #Sahara_occidental #blanchiment #Sahara_Occidental #blanchiment #Palestine #israel
]]>« La Cour a détruit en un jour le résultat d’années de travail » : stupeur dans la société civile après une décision judiciaire sur la transparence financière
►https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/12/05/la-cour-a-detruit-en-un-jour-le-resultat-d-annees-de-travail-stupeur-dans-la
« La Cour a détruit en un jour le résultat d’années de travail » : stupeur dans la société civile après une décision judiciaire sur la transparence financière
La Cour de justice de l’Union européenne a jugé illégale la mise à disposition du public de registres des bénéficiaires effectifs des sociétés. Ces registres étaient pourtant devenus un outil majeur dans la lutte contre le crime financier.
« La Cour a détruit en un jour le résultat d’années de travail, notamment de la part de la société civile qui a été à l’origine de cette bataille pour la transparence, se désole Delia Ferreira Rubio, présidente de Transparency International. C’est le plus beau cadeau que la Cour pouvait faire au crime organisé. Elle n’a probablement pas assez pris la mesure des conséquences d’une telle décision en matière de recul dans la lutte antiblanchiment. »
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La justice européenne met un frein à la transparence financière
La transparence des registres de bénéficiaires était l’une des mesures phares de la cinquième directive européenne antiblanchiment (2018), votée dans un contexte de scandales financiers à répétition, à l’image des « Panama Papers ». Ouverts progressivement au public depuis 2021 dans les différents Etats de l’UE, ces registres répertorient les ayants droit réels des sociétés, compliquant la dissimulation des fraudeurs et des réseaux criminels derrière des prête-noms et des sociétés-écrans.
Cette opération transparence, défendue par les organisations de la société civile, a été combattue par certains propriétaires de société, qui estimaient que la publication de leur nom portait atteinte à leur vie privée. Amenée à se prononcer à l’occasion d’une question préjudicielle posée par la justice luxembourgeoise, la CJUE leur a donné raison. Dans son arrêt du 22 novembre, la Cour juge cette transparence contraire au respect de la vie privée et à la protection des données personnelles des citoyens, garantis par la Charte des droits fondamentaux de l’UE.
Huit pays ont déjà verrouillé leurs registres
Les conséquences de cette décision ne se sont pas fait attendre. En l’espace de quelques jours, plusieurs Etats européens ont fermé l’accès de leurs registres au public : les Pays-Bas, l’Irlande, Malte, Chypre, l’Allemagne, la Belgique, l’Autriche et le Luxembourg.
#blanchiment #corruption #détournements_de_fond #la_voie_est_libre_pour_les_millionaires #guerre_sociale
]]>Le #blanchiment de la #peau
Dans le quartier de Château Rouge à Paris, on se cache toujours pour acheter les produits à base d’#hydroquinone destinés à blanchir la peau et réputés pour leur #toxicité. Aminata a commencé à l’âge de 18 ans et raconte une quasi addiction.
▻https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/le-blanchiment-de-la-peau-6026082
#audio #podcast #santé #corps
Mon premier #NFT, et pourquoi il n’a pas changé ma vie
▻https://www.makery.info/2022/05/31/english-my-first-nft-and-why-it-was-not-a-life-changing-experience
« Des communs aux NFT » est une série d’écriture (élargie) initiée par Shu Lea Cheang (Kingdom Of Piracy), Felix Stalder (World-Information.Org) et Ewen Chardronnet (Makery). En réaction à la bulle spéculative des NFT, la série ramène la notion de biens communs du tournant du millénaire pour réfléchir et intervenir dans la transformation de l’imaginaire collectif et de ses futurs divergents. Chaque dernier jour du mois Makery publie une nouvelle contribution à cette « chaîne d’essais ». Cinquième texte par Cornelia Sollfrank.
]]>« Les allers-retours entre haute fonction publique et cabinets de conseil ont installé un cadre intellectuel commun au sein de ces élites »
Réputés pour la qualité de leurs travaux, les cabinets de conseil sont très prisés des responsables politiques, car ils leur permettent de s’abriter derrière cette « expertise » pour imposer une modernisation des services de l’Etat, observe le sociologue Pierre Lascoumes dans un entretien
« Un président de société est plus crédible si ses projets sont étayés par une étude réalisée par l’un ou l’autre des grands du conseil. A plus forte raison un ministre, dont les services administratifs sont parfois lacunaires ou très hexagonaux. Avec un rapport de McKinsey ou du Boston Consulting Group, on se retrouve un peu dans la position de Moïse redescendant de la montagne avec les Tables de la Loi. »
[...]
Le rapprochement entre les élus, la haute fonction publique et les cabinets de conseil remonte en France aux années 1980, avec la décentralisation et les grandes privatisations. Des passerelles se mettent alors en place, et des carrières se construisent par des allers-retours entre ces trois mondes. Emmanuel Macron a lui-même suivi ce type de parcours, puisqu’il a fait l’ENA, puis travaillé dans une grande banque d’investissement avant de se lancer en politique. Karim Tadjeddine, responsable de l’activité secteur public chez McKinsey, a suivi le même chemin, en restant dans les coulisses politiques. On peut encore citer l’exemple de François-Daniel Migeon, aujourd’hui au cabinet Thomas More. Polytechnicien, il a travaillé à la Banque mondiale, chez #McKinsey, au ministère de la fonction publique, avant d’être nommé sous Nicolas Sarkozy directeur général de la modernisation de l’Etat. Tous trois incarnent ces liens endogames entre le privé et le public.
]]>#Woluwe-Saint-Lambert CP/PB : Expulsion de l’IMMOC - histoire d’un scandale : Vue sur la scène du crime social Laurent d’Ursel, secrétaire du Syndicat des immenses - DROIT A UN TOIT / RECHT OP EEN DAK
▻https://syndicatdesimmenses.be/wp-content/uploads/2022/03/CP-expulsion-IMMOC-du-SDI-1.pdf
Résumé du scandale : Woluwe-Saint-Lambert
1° rend insalubres des logements sociaux en les abandonnant pendant 10 ans,
2° fait tout pour empêcher la signature d’une « convention d’occupation précaire » avec le Syndicat des immenses,
3° tente d’intimider les occupants chapeautés par le Syndicat des immenses en portant l’affaire devant la Justice de paix, qui donne raison au Syndicat,
4° refuse d’ouvrir le compteur d’eau de ville et condamne les occupants à vivre un an avec l’eau de pluie,
5° envoie ses services sociaux constater qu’une occupante réside avec ses deux enfants dans le bâtiment rendu insalubre par la commune, provoquant la séparation temporaire de la mère de ses enfants... tout ça dans des logements parfaitement sains, qui nécessitent seulement une simple rénovation et que la commune va
détruire-reconstruire avec l’argent du contribuable... et sans aucune sanction pour leur gestion du bien en très mauvais père de famille et pour leur part de responsabilité dans la longueur de la liste des personnes – aujourd’hui au nombre de 51.000 – en attente d’un logement social.
• Détails chronologiques du scandale : ▻https://syndicatdesimmenses.be/wp-content/uploads/2022/03/Chronologie-du-scandale.pdf
#Belgique #logement #logement_social #expulsion #insalubrité provoquée #scandale #crime #sdf #précarité #droit_au_logement #guerre_aux_pauvres
]]>Les #oligarques russes ne sont pas près de renverser Poutine
▻https://theconversation.com/les-oligarques-russes-ne-sont-pas-pres-de-renverser-poutine-179032
L’administration de Boris Eltsine, alors président, a ainsi enrichi un petit groupe de magnats en vendant les joyaux les plus précieux de l’économie soviétique, avec une forte décote.
L’accession au pouvoir de Poutine en 2000 a permis l’émergence de la deuxième vague d’oligarques par le biais de contrats d’État. Les fournisseurs privés dans de nombreux domaines tels que les infrastructures, la défense et les soins de santé surfacturaient leurs services au gouvernement, offrant au passage des pots-de-vin aux fonctionnaires impliqués.
]]>yare yare daze sur Twitter : « Je vois qu’encore pas mal de personnes ignorent ce que sont les #NFT et le naufrage intellectuel/écologique/légal qui se cache derrière, donc je vais tenter de faire un thread TRES vulgarisé qui explique ça sans trop entrer dans les détails techniques. LET’S GO. » / Twitter
▻https://twitter.com/_hogwartstyles/status/1484617447160397827
Le Vatican pourrait perdre 116 millions d’euros dans la vente d’un immeuble à Londres
▻https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-vatican-pourrait-perdre-116-millions-d-euros-dans-la-vente-d-un-immeuble
Le Vatican va perdre plus de 100 millions d’euros dans la vente d’un immeuble londonien au cœur d’un scandale financier, selon le quotidien britannique Financial Times. Selon le journal, qui cite des sources anonymes, cette vente au fonds américain Bain Capital avoisinera les 200 millions de livres (233 millions d’euros), soit environ 116 millions d’euros de moins que les quelque 350 millions investis par le Vatican en 2014. Sollicité par l’AFP, le Vatican n’a pas souhaité réagir.
Cet immeuble de luxe, situé dans le quartier chic londonien de Chelsea, est actuellement au cœur d’un vaste procès financier au Vatican. Dix personnes, dont l’influent cardinal Becciu, ancien bras droit du pape, sont jugées notamment pour fraude, détournement de fonds, abus de pouvoir et blanchiment, soupçonnées de financement opaque, via des hommes d’affaires italiens.
Cette acquisition à un prix surévalué - via des montages financiers hautement spéculatifs - a mis en évidence l’utilisation imprudente du Denier de Saint-Pierre, la grande collecte annuelle de dons dédiés aux actions caritatives du pape, générant des pertes substantielles pour les finances du Vatican. Cette affaire a porté un rude coup à la réputation de l’Église et du pape François, qui a accéléré ces derniers mois les réformes financières internes pour lutter contre la corruption.
#vatican #argent #immobilier #spéculation #blanchiment #charité #catholicisme #religion #pape #église_catholique #église #eglise #lp
]]>#israel : La face cachée de Payoneer, la compagnie qui va enrichir Naftali Bennett Simona Weinglass
https://fr.timesofisrael.com/la-face-cachee-de-payoneer-la-compagnie-qui-va-enrichir-naftali-be
Des documents du Trésor US révèlent que la firme, entrée en bourse et dans laquelle le Premier ministre avait investi à ses débuts, a travaillé avec les bas-fonds d’internet.
La compagnie concernée, Payoneer, a été introduite au NASDAQ cette semaine par le biais d’une fusion avec une SPAC – une entreprise sans activité dont le but est de lever de l’argent lors d’une entrée en bourse – avec une valeur de 3,3 milliards de dollars.
Selon l’édition israélienne de Forbes, Bennett devrait empocher environ cinq millions de dollars lors de cette opération après avoir investi plusieurs centaines de milliers de shekels dans Payoneer, il y a environ treize ans. Le porte-parole de Bennett a confirmé au Times of Israel que le nouveau Premier ministre israélien avait bien investi dans la firme, mais il a refusé de préciser la somme que pourrait toucher Bennett suite à l’opération boursière, affirmant simplement que le montant s’élèverait à « quelques millions de dollars ».
Payoneer est une entreprise qui a été fondée en Israël en 2005 par Yuval Tal et Yaniv Chechik. Aujourd’hui, elle est considérée comme l’une des plus importantes plateformes de transfert de fonds en ligne dans le monde, permettant aux entreprises et à toute l’économie du freelance, dans différents pays, d’effectuer des transactions sur la Toile. Parmi ses partenaires, Amazon, Airbnb et Fiverr, et c’est Payoneer qui est chargé du transfert des paiements entre acquéreurs et vendeurs sur ces plateformes.
Mais des documents du Trésor américain qui ont récemment fuité révèlent qu’en plus de ses clients réguliers, Payoneer a aussi offert ses services à des firmes offshore opaques qui seraient impliquées dans la pornographie, à des sites de rencontre arnaquant leurs clients, à une compagnie de Forex qui fait actuellement l’objet d’une enquête judiciaire en France ainsi qu’à des entreprises impliquées dans l’industrie frauduleuse des options binaires.
Un porte-parole de Payoneer a reconnu devant le Times of Israel avoir pris en charge les paiements de telles compagnies, soulignant avec force que ce n’est plus le cas aujourd’hui.
« En 2016, Payoneer a pris la décision commerciale de ne plus s’occuper des paiements des entreprises à haut-risque », a-t-il affirmé.
« Nous ne traitons plus les transactions de ce type d’entreprise et nous ne le faisons plus, d’ailleurs, depuis des années. Le programme de mise en conformité de Payoneer respecte les normes les plus strictes de l’industrie, notamment en ce qui concerne la déclaration des Rapports d’activité suspecte (SAR) et par le biais d’audits réguliers qui sont réalisés par les plus grandes firmes d’audit dans le monde et par le biais de régulateurs financiers issus de juridictions multiples. Jamais Payoneer n’a été mis en cause pour avoir violé ses obligations AML par la FinCEN, ou par un régulateur ou une autorité quelconque dans le monde. Et aujourd’hui, Payoneer se targue de bénéficier de la confiance d’un grand nombre des plus grandes firmes numériques du globe, notamment Amazon, Airbnb, Google et Upwork, ainsi que de la confiance de millions de PME dans le monde entier. »
La plus grande partie de ces documents étaient des « rapports d’activité suspecte » – ou SARs – soumis par 90 banques et autres institutions financières à la FinCEN entre 2011 et 2017.
Les banques américaines et les autres institutions financières sont tenues, par la loi, de soumettre un SAR lorsqu’ils soupçonnent qu’une transaction – ou une série de transactions – pourrait donner lieu à des activités de blanchiment d’argent. Les 2 500 documents qui ont fuité ne représentent qu’une toute petite partie des 12 millions de rapports d’activité suspecte soumis entre 2011 et 2017 – mais ils ont offert un rare aperçu du côté sombre du système financier global.
Les documents qui ont fuité et que l’ICIJ a partagé avec le Times of Israel révèlent que de nombreux clients et partenaires commerciaux de Payoneer, ainsi que l’entreprise Payoneer elle-même, ont fait l’objet de SAR déposés par les banques à la FinCEN entre 2011 et 2016. Inscrite sous le statut d’Entreprise de service monétaire aux États-Unis, Payoneeer est dans l’obligation de se doter d’un programme anti-blanchiment rigoureux et elle est même sommée de soumettre ses propres rapports d’activité suspecte.
« Le fait est que les entreprises qui proposent ce type de service financier ont la responsabilité de devoir écarter elles-mêmes toute possibilité de participation délibérée ou involontaire à des activités de blanchiment d’argent », commente Kieran Beer, analyste de l’ACAMS, l’association des spécialistes certifiés Lutte Anti-Blanchiment d’argent, une organisation qui rassemble des spécialistes de la lutte contre le crime financier dans le monde, auprès du Times of Israel.
« Il y a une norme globale face à laquelle les entreprises doivent être à la hauteur. Cela implique d’avoir un responsable compétent et habilité en ce qui concerne le blanchiment d’argent. Cela implique qu’il faut qu’il y ait des moyens mis en place pour que ce responsable puisse se faire entendre. Et cela implique de la formation », continue-t-il.
Le degré d’implication de Bennett dans les opérations de Payoneer reste indéterminé. Si c’est lui qui aurait présenté la directrice-générale de la branche israélienne de l’entreprise, Keren Levy, au fondateur de la firme, Yuval Tal, il est difficile de déterminer clairement le degré de contribution qu’un actionnaire de son niveau a pu réellement et concrètement apporter à la compagnie. Le porte-parole de Payoneer a refusé, de son côté, de répondre à cette question publiquement – comme cela a aussi été le cas du porte-parole de Bennett, que le Times of Israel a interrogé sur le rôle tenu par le nouveau Premier ministre dans les opérations de la firme.
Entrepreneur hi-tech avant de lancer sa carrière politique, Bennett a gagné des millions lorsque les compagnies dont il était propriétaire ou actionnaire ont été absorbées par des firmes plus importantes – ce qui est connu en Israël sous le nom « d’exit ».
En 1999, il avait été cofondateur d’une entreprise travaillant dans le secteur de la sécurité de l’information, Cyota, qui avait été revendue à RSA Security en 2005 pour un montant de 145 millions de dollars. Il est également l’ancien directeur-général de Soluto, une entreprise achetée en 2013 par Asurion moyennant cent millions de dollars. Bennett aurait empoché plusieurs millions de dollars dans chacune de ces exits.
L’information de la SPAC de Payoneer a été rendue publique au mois de février. En mars, d’autres informations sont apparues portant sur la possibilité que Bennett empoche des millions de dollars lors d’une exit qui n’avait pas été précisée. Interrogé à ce sujet par le Times of Israel, il avait refusé de donner le nom de l’entreprise et le lien entre Bennett et Payoneer devait rester secret jusqu’à sa révélation par Forbes, début juin.
Bennett n’a pas répondu à une demande de réaction de la part du Times of Israel, se contentant de reconnaître qu’il avait bien investi, par le passé, dans Payoneer.
Le fait qu’un rapport d’activité suspecte ait été soumis ne signifie pas nécessairement qu’il y ait eu des activités illicites – mais simplement qu’un modèle de transaction financière a pu éveiller les soupçons d’une banque lorsqu’elle a examiné sa conformité. La plus grande partie des SAR n’entraînent aucune poursuite judiciaire, en partie en raison de leur volume et du sous-financement des services chargés de faire appliquer la loi, explique Beer.
Toutefois, les documents qui ont fuité montrent que Payoneer a envoyé et reçu des paiements pour une longue liste d’entreprises qui évoluent dans la sphère la plus douteuse de la Toile.
Interrogé par le Times of Israel, Payoneer a reconnu avoir, par le passé, pris en charge les transactions des entreprises citées ci-dessous, ajoutant depuis avoir mis un terme aux contrats qui la liaient à chacune d’entre elles, il y a déjà plusieurs années.
De la chambre à coucher à la banque
Le 2 août 2016, la branche new-yorkaise de la Barclays Bank PLC avait soumis un rapport d’activité suspecte au sujet d’Alcuda Limited, compagnie chypriote qui exploitait les sites internet, entre autres, Shagaholic.com, Saucysingles.com, Freesexmatch.com, Getanaffair.com et Hornyasia.com.
« En tant que cliente de Payoneer, la firme Alcuda Limited a été signalée pour examen dans le cadre du programme de surveillance de la Barclays à New York », disait le SAR.
Selon le rapport d’activité suspecte, Alcuda avait envoyé 29 transferts électroniques, pour une somme totale de 678 810 dollars, depuis ses comptes bancaires suisse et chypriote vers le compte bancaire de Payoneer.
Barclays Bank avait soumis le SAR, avait souligné la banque, suite à des rumeurs qui avaient laissé entendre que les sites internet de l’entreprise étaient des escroqueries, et parce que l’hébergeur de ses plateformes, sur internet, avait été dénoncé pour avoir toléré des sites pédopornographiques.
Alcuda Limited a été accusé sur de multiples sites qui recueillent des plaintes de clients d’avoir prélevé de l’argent sur des cartes de crédit sans autorisation.
Selon un reportage d’investigation réalisé en 2020 par le site internet Snopes.com, les sites exploités par Alcuda Limited faisaient partie d’un réseau d’environ 200 sites de rencontre spécialisés – un grand nombre d’entre eux à l’apparence presque identique – qui permettaient aux utilisateurs de s’inscrire gratuitement en demandant ensuite une adhésion quasiment impossible à annuler. Les journalistes de Snopes.com avaient ouvert un compte gratuit sur l’un d’eux et avaient rapidement été contactés par une utilisatrice répondant au nom de « anatasia_mikov » dont, avaient-ils découvert, la photo de profil était un cliché volé à une mannequin professionnelle.
« Quand ‘anatasia_mikov’ nous a envoyé un message (en Finlandais, Snopes examinant l’apparence du site dans d’autres pays à ce moment-là), elle nous a demandé si on voulait discuter avec elle. Et pour pouvoir envoyer un message à ‘anatasia’, il a fallu donner un numéro de carte de crédit », avait fait savoir Snopes.com.
À l’époque du rapport d’activité suspecte, Alcuda Limited appartenait à l’homme d’affaires ukrainien Maxim Polyakov.
Alors que la pornographie n’est pas illégale en général, plusieurs SAR qui ont fuité ont suggéré que Payoneer avait fait des transactions avec une compagnie qui – dans au moins un exemple – aurait employé des femmes victimes de trafic d’êtres humains.
Un SAR transmis par la branche, à New York, de la Société générale avait rapporté des activités suspectes pour une somme de 7 196 694 dollars concernant trois entreprises : Alcuda Ltd. ; Payoneer Payment Solutions Ltd., une filiale de Payoneer Inc. basée à Belize ; et une entreprise enregistrée en Andorre nommée I.M.L. SLU, entre le 9 novembre 2011 et le 25 février 2014.
Selon le rapport, le 10 avril et le 6 juin 2012, I.M.L. SLU, firme cliente de Payoneer, avait reçu deux transferts de fonds de 77 712,88 dollars et de 57 825,45 dollars respectivement de la part d’Alcuda Limited.
En 2006, le Manila Times avait fait savoir que des femmes et des fillettes originaires des Philippines, qui offraient des performances sexuelles en direct sur Imlive, avaient été les victimes d’un trafic d’êtres humains et qu’elles étaient détenues comme esclaves cyber-sexuelles dans des appartements de la ville de Manille.
Un responsable philippin avait dit au journal que « l’entreprise garderait actuellement au moins 40 femmes et fillettes dans plusieurs appartements et dans des copropriétés de la métropole de Manille, en particulier à Quezon City ».
En 2014, l’émission de télévision israélienne « Uvda » avait interviewé des femmes philippines se produisant sur Imlive. Elles avaient déclaré travailler douze heures par jour, être dans l’impossibilité de quitter leur lieu de travail et de sortir – sinon une journée par mois – et n’avoir que peu à manger.
La même année, Payoneer Payment Solutions avait travaillé pour une autre entreprise offshore, Sellinge Management S.A., enregistrée dans les îles Vierges britanniques. Selon un rapport d’activité suspecte, Sellinge Management était propriétaire du site Anastasiadate.com qui, selon un reportage paru dans le Guardian en 2014, était une plateforme de rencontre en ligne mettant en contact des femmes ukrainiennes et des hommes occidentaux.
Si certains hommes seraient finalement parvenus à trouver l’amour par le biais d’Anastasiadate.com, ils ont payé pour cela le prix fort. Les hommes devaient payer chaque minute passée à discuter avec les femmes et chaque message envoyé par chat.
« L’industrie de la romance ukrainienne sur internet est florissante », avait indiqué The Guardian en évoquant Anastasiadate.com. « Mais après avoir discuté en ligne, avoir fait le voyage à Odessa et avoir tenté de séduire les femmes au cours de rencontres flash, la majorité des hommes reviennent seuls – et les poches vides. Sont-ils réellement malchanceux en amour ou ont-ils été purement et simplement escroqués ? »
« Anastasia International – sans être complice direct des manœuvres frauduleuses – a mis au point un modèle commercial hautement profitable qui permet aux escrocs de prospérer », avait conclu le journal.
Ni Polyakov, ni Coolvision, ni Anastasia International n’ont répondu aux demandes de commentaire du Times of Israel.
Forex et options binaires
Selon les rapports d’activité suspecte qui ont fuité de la FinCEN, Payoneer a aussi fait des transactions avec des compagnies israéliennes impliquées dans les industries du Forex et des options binaires qui auraient dépouillé des millions de personnes dans le monde en leur vendant de faux placements d’investissement.
Au mois d’avril 2014, selon un SAR, Payoneer avait envoyé un paiement à Reliantco Investments, une entreprise enregistrée à Chypre et responsable du site UFX.com, parent du site de vente d’options binaires Ubinary.com.
La branche de la Barclays à New York avait déposé un SAR au mois de janvier 2016 concernant ReliantCo et les entreprises qui lui étaient affiliées. La banque avait expliqué avoir émis un rapport d’activité suspecte en raison de la mauvaise réputation des deux firmes : « Premier point, elles sont situées et elles mènent des opérations bancaires dans des lieux à haut-risque concernant le blanchiment d’argent ; deuxième point : elles ont collectivement reçu des mises en garde des services financiers d’au moins vingt (20) différents pays pour leurs opérations menées en tant que firmes de trading de devises étrangères non-autorisées et non régulées et, troisième point, elles ont fait l’objet de nombreuses plaintes non-vérifiées dans le domaine public prétendant que leur modèle commercial est une escroquerie », selon le SAR déposé par la Barclays.
L’industrie des options binaires a prospéré en Israël pendant une décennie avant d’être interdite par la Knesset en octobre 2017, en grande partie grâce à un travail d’investigation du Times of Israel qui a commencé avec un article de mars 2016 intitulé « Les loups de Tel Aviv ». Un grand nombre des firmes israéliennes ont depuis relocalisé leurs activités, toujours frauduleuses, à l’étranger. À leur paroxysme, des centaines d’entreprises en Israël employaient des milliers d’Israéliens qui auraient volé des milliards de dollars à des victimes du monde entier. Les sociétés frauduleuses faisaient croire aux victimes qu’elles investissaient et gagnaient de l’argent, les encourageant à déposer de plus en plus de capitaux sur leurs comptes, jusqu’à ce que la société finisse par couper le contact avec les investisseurs et disparaisse avec tout leur argent ou presque.
Les firmes du Forex – foreign exchange companies – offrent aux investisseurs le moyen de gagner de l’argent à partir des fluctuations qui surviennent sur le marché des devises internationales et un grand nombre d’entre elles seraient aussi frauduleuses. L’industrie reste légale au sein de l’État juif et ses fraudeurs n’ont jamais été poursuivis devant les tribunaux.
En 2014, Payoneer aurait reçu au moins deux transferts électroniques de la compagnie Aston Invest Ltd du secteur du Forex, selon un rapport d’activité suspecte soumis par la Barclays Bank.
Aston Invest menait ses activités depuis un centre d’appels de Ramat Gan appelé Union Inter Ltd., selon des documents judiciaires israéliens. Ce centre d’appel appartenait à un Français qui s’était récemment installé en Israël, Samuel Shamal, dont le frère, Jimmy Shamal, travaillait aussi là-bas. Les deux hommes, avaient fait savoir les médias français, étaient soupçonnés d’avoir pris par à la fraude à la TVA sur les quotas de carbone – une fraude qui avait rapporté 1,6 milliards d’euros – connue sous le nom de « crime du siècle » en France.
Un porte-parole de Payoneer a fait savoir au Times of Israel que la compagnie ne traitait pas les paiements des compagnies liées au Forex ou aux options binaires et que le seul lien, à cette époque, était la fourniture de services à des réseaux qui leur étaient affiliés.
Il a ajouté que si Payoneer avait pris en charge les transactions de distributeurs affiliés au site de Forex et d’options binaires, cela ne représentait qu’une petite partie des activités commerciales de l’entreprise.
« Même en 2016, lorsque nous avons pris la décision de cesser de nous occuper des paiements issus des industries à haut-risque, ces dernières ne représentaient qu’une petite partie de nos activités », a précisé le porte-parole.
Des clients et des bénéficiaires « inconnus »
Parmi d’autres SAR de la FinCEN : un document à l’origine du rapport d’activité suspecte révélant que Payoneer avait transféré des paiements à un fournisseur de service financier dont les bénéficiaires finaux étaient inconnus à la banque.
En 2016, Le groupe Bank of New York Mellon avait soumis un SAR établissant qu’entre le 11 février et le 17 mai 2016, elle avait constaté 768 transferts électroniques suspects pour un total de 14 218 008,19 dollars au bénéfice de Moneynetint Ltd. Parmi les entités qui avaient transféré l’argent à Moneynetint, Borderless Commerce Limited, une filiale de Payoneer Inc. Le 25 avril 2016, la compagnie avait effectué un transfert d’un montant de 1 000 000 de dollars au profit ultime de Moneynetint ltd. Dans la mesure où Moneynetint est elle-même une entreprise de paiement, il est probable que les fonds étaient destinés à un ou plusieurs de ces paiements.
L’une des raisons ayant motivé l’émission du SAR par le groupe Bank of New York Mellon, avait fait savoir ce dernier, c’est qu’il n’était pas parvenu à déterminer qui était le destinataire des fonds.
« Ces transferts sont suspects parce qu’un grand nombre d’entre eux ne dévoilent pas l’identité du vrai bénéficiaire/du client donneur d’ordre et/ou parce que certaines contreparties de Moneynetint sont des sociétés écrans, des coquilles vides ou des vendeurs de Forex/d’options binaires », avait indiqué le SAR.
Moneynetint était en fait un processeur de paiement majeur pour l’industrie frauduleuse des options binaires, selon des documents bancaires consultés par le Times of Israel.
D’autres documents de la FinCEN indiquent que Moneynetint avait effectué des transactions avec d’autres firmes qui auraient été des escroqueries.
Parmi elles, Avilan Marketing LLC, une entreprise vendant des compléments favorisant les performances sexuelles masculines et des produits contrefaits. En 2008, Cartier avait remporté près d’un million de dollars en dommages et intérêt après avoir traduit la compagnie devant la justice parce qu’elle vendait des montres contrefaites se réclamant de la célèbre marque de luxe. Un reportage paru en 2018 dans le magazine économique Capital, en Allemagne, avait accusé les membres de la famille Ben-Menachem, propriétaire de l’entreprise, de publicité frauduleuse sur Facebook. Un autre client de Moneynetint était Clicksure Payments, une firme de marketing affiliée à l’industrie des options binaires.
Aviv Ben Menachem d’Avilan Marketing n’a pas répondu à une demande de commentaire du Times of Israel.
Moneynetint, pour sa part, a fait parvenir au journal la réponse suivante : « Moneytint veille à toujours préserver la confidentialité de l’identité de nos clients. Comme toutes les autres institutions financières majeures et dignes de confiance, Moneynetint fournit des services à des industries et à des clients influents des technologies financières. Nous sommes fiers de notre implication croissante et de notre statut de leader dans l’arène financière. Concernant nos ‘anciens clients’, notre implication et les faits qui sont décrits sont incorrects. Moneytint tire une grande fierté de toujours préserver la confidentialité et la sécurité de nos vrais clients. »
Si Payoneer a reconnu avoir utilisé Moneynetint dans le cadre de ses infrastructures afin de procéder à des paiements locaux sur les comptes bancaires de ses clients, la firme a affirmé ne jamais avoir reçu de fonds de la part de la compagnie.
Les technologies financières et leurs mauvais acteurs
Des sources de l’industrie des paiements qui se sont exprimées sous couvert d’anonymat auprès du Times of Israel ont indiqué que les firmes issues des technologies financières en général faisaient souvent des transactions avec d’autres fournisseurs de paiement, de manière à ce que les départements chargés de la conformité des opérations ne puissent pas toujours avoir connaissance de l’identité du client ou du bénéficiaire final.
Selon ces sources, les arnaques sont si banales dans le monde du e-commerce que même une entreprise de fintech dotée des meilleures intentions peut avoir du mal à mettre un terme à sa relation avec un marchand qui s’avère être un escroc.
Malgré la difficulté qu’il y a à déraciner les mauvais acteurs de l’industrie, il revient aux entreprises offrant des services financiers de tenter de le faire, note Beer, l’analyste anti-blanchiment d’argent.
Le nom de Payoneer revient dans 24 des 2 500 documents de la FinCEN ayant fuité. Dans certains, le nom de la compagnie apparaît à des dizaines d’occasions.
« Est-ce compromettant ? », s’interroge Beer. « Non, pas nécessairement – mais cela soulève toutefois des questions sur la solidité du programme financier anti-blanchiment d’argent et anti-terrorisme mis en place par l’entreprise. Payoneer a-t-il déposé des SAR auprès de la FinCEN sur les transactions qui sont par ailleurs mentionnées par les autres institutions bancaires ? »
Payoneer n’a pas fait savoir si des Rapports d’activité suspecte avaient été émis sur ces clients spécifiquement, ajoutant en déposer auprès de la FinCEN de manière régulière. Son porte-parole a déclaré au Times of Israel que « le programme de conformité de Payoneer est à la hauteur des normes les plus exigeantes de l’industrie, notamment en ce qui concerne l’émission des SAR et l’entreprise fait l’objet d’audits réguliers réalisés par des firmes majeures de ce secteur et par des régulateurs financiers de juridictions multiples ».
La fraude en tant qu’industrie de croissance
Les 2 500 documents qui ont fuité de la FinCEN sont parvenus initialement à BuzzFeed News par l’intermédiaire de Natalie Mayflower Sours Edwards, une ancienne employée de la FinCEN. Le 3 juin, Edwards a écopé d’une peine de six mois de prison pour avoir laissé fuiter les documents de manière illégale.
Dans une note transmise au moment de sa condamnation, Edwards a expliqué avoir laissé fuiter ces documents parce qu’elle soupçonnait des faits de corruption au sein du département du Trésor – et que, plus précisément, elle soupçonnait une autre unité de rassembler illégalement des informations sur les registres financiers américains et que les responsables du département du Trésor échouaient, selon elle, à coopérer avec l’enquête lancée au Congrès concernant l’interventionnisme russe lors des élections présidentielles de 2016.
BuzzFeed avait utilisé les documents pour écrire une série d’articles, en 2017 et 2018, consacrés au président Donald Trump, à ses proches et à leurs liens avec les personnalités politiques et les hommes d’affaires russes.
Mikhail Reider-Gordon, experte anti-blanchiment d’argent au sein de l’organisation Affiliated Monitors qui est aussi professeure à l’Académie internationale anti-corruption, en Autriche, dit avoir découvert cette constellation d’arnaques liées à la pornographie, au jeu, au Forex, aux options binaires – une liste non-exhaustive – lorsqu’elle a enquêté sur #Wirecard, l’entreprise allemande de Fintech qui fait aujourd’hui l’objet d’investigations de la part de procureurs de différents pays pour blanchiment d’argent.
« Le secteur de la pornographie, le secteur des options binaires, le secteur du casino offshore – un grand nombre de ces entreprises entretiennent des liens avec le crime organisé et avec des acteurs parfois proches de l’État qui se trouvent dans l’obligation de blanchir de l’argent de toutes les manières possibles, un argent qui a été obtenu à partir d’activités illicites comme le trafic d’êtres humains, le trafic de stupéfiants, le trafic d’armes et le trafic d’animaux sauvages illégal », explique-t-elle.
Selon Reider-Gordon, un grand nombre de ces secteurs illicites de l’économie – en ligne mais pas seulement – s’entremêlent les uns aux autres.
« Si vous avez besoin de blanchir de l’argent russe, d’échapper aux sanctions contre la Corée du Nord ou contre l’Iran, vous allez faire passer cet argent par le biais de ces entités », poursuit-elle.
L’État d’Israël est largement considéré comme étant la « start-up nation ». Le pays compte le plus grand nombre de start-ups par habitant dans le monde et il se classe sixième dans la liste établie par Bloomberg en 2020 des économies les plus innovantes. Le pays est aussi premier dans le monde en termes de capital-risque par tête.
Mais comme le Times of Israel l’a montré et documenté, il y a une facette plus sombre qui accompagne cette économie de la start-up. Une minorité substantielle d’entre elles s’engagent dans des activités frauduleuses ou non-éthiques.
Parmi ces dernières, 4XPlace, dont le directeur-général Yossi Herzog a été mis en examen en 2019 par un grand jury aux États-Unis pour fraude présumée, Tradologic, qui fait l’objet d’une enquête en Autriche ou SpotOption, une firme récemment accusée de fraude massive par la SEC (Securities and Exchange Commission) américaine. Et non seulement jamais aucune poursuite judiciaire n’a été lancée au sein de l’État juif contre ces entités mais un incubateur de start-ups financé par le gouvernement israélien les a citées en 2012 pour illustrer les success stories à l’israélienne.
Spotoption a, par ailleurs, bénéficié en coulisses de l’argent du contribuable pour élargir ses opérations à l’étranger.
Le rapport de 2012 s’était penché sur le fait qu’un grand nombre de ces firmes à haut-revenu affichaient aussi un certain niveau d’opacité – les désignant comme des « compagnies de l’ombre ». Un rapport émis deux ans plus tard, en 2014, avait pour sa part prédit – avec optimisme – que l’industrie saurait se débarrasser de ses mauvais aspects au gré de son évolution naturelle.
Payoneer affirme avoir servi des clients quelques peu sombres mais avoir depuis avoir nettoyé les souillures qui en avaient résulté. Toutefois, les documents de la FinCEN suggèrent que, concernant une grande partie de l’industrie israélienne de l’internet, cela n’est pas tout à fait vrai.
#finance #argent_sale #blanchiment #start_up #pornographie #pédo_pornographie #fraude #opacité #start-up_nation #mafia #drogue #esclavage #services_financiers #technologies_financières #e_commerce
]]>How America Became the Money Laundering Capital of the World | The New Republic
▻https://newrepublic.com/article/162321/america-money-laundering-capital-fincen
[...] regulatory efforts to clamp down on lawyers who have facilitated some dirty money real estate transactions may be tough to pull off given the recent positions of the American Bar Association, which lobbied against early versions of the new law.
“The ABA will never allow its members to be required to have AML [anti–money laundering] programs, or be required to file suspicious activity reports,” Jim Richards, the former Wells Fargo official, told me. Further, the “ABA’s position is a major reason the U.S remains noncompliant” with anti–money laundering positions promulgated by the top global standard-setting body known as the Financial Action Task Force, “hurting efforts to attack money laundering worldwide,” Richards added.
Highlighting another weakness in curbing bank money laundering, Richards told me that if regulators can’t go after powerful bank officials, they will have a hard time deterring banks that can afford to bleed money. Richards said that recent history has shown that fines have had, at best, limited success. “The same group of large financial institutions have been paying hundred-million-dollar-plus fines for 15 to 20 years, with no end in sight.”
He added, “Let’s try something different: Instead of having bank shareholders pay fines for the misdeeds of bankers, hold bank directors and CEOs personally responsible for the misdeeds of their bankers. The threat of a prison sentence is much more persuasive than the threat of a large money penalty. You start throwing bank directors and CEOs in jail, and all of a sudden bank directors and CEOs see that they have a real problem that can’t be fixed with shareholders’ money. Then you’ll start to see reform.”
#blanchiment #états-unis #complicité #banques #barreau #justice
]]>Écologie, fiscalité, Covid : comment Biden ridiculise Macron | Loïc Le Clerc
▻http://www.regards.fr/monde/article/ecologie-fiscalite-covid-comment-biden-ridiculise-macron
Il n’aura fallu que 100 jours au président américain pour faire de son homologue français un dirigeant politiquement vieux et dépassé. Un leader conservateur dans une Europe conservatrice. Source : Relevé sur le Net...
]]>Une œuvre numérique se vend 69,3 millions de dollars chez Christie’s, le marché de l’art chamboulé
▻https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/03/11/une-uvre-numerique-se-vend-69-3-millions-de-dollars-chez-christie-s-un-recor
OpenLux : Enquête sur le Luxembourg, coffre-fort de l’Europe
▻https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/visuel/2021/02/08/openlux-enquete-sur-le-luxembourg-coffre-fort-de-l-europe_6069132_4355770.ht
OpenLux est une enquête lancée par Le Monde sur la face cachée du Luxembourg, un paradis fiscal situé au cœur de l’Union européenne. Malgré les engagements pris par le Grand-Duché en matière de transparence et de fair-play fiscal, nos articles révèlent que près de la moitié des entreprises commerciales enregistrées dans le pays sont de pures holdings financières, des sociétés offshore totalisant pas moins de 6 500 milliards d’euros d’actifs. Derrière ces montages savants et ces filiales en cascade, Le Monde a pu identifier entreprises du CAC 40 et grandes fortunes, célébrités et criminels en col blanc.
]]>The inexorable rise of Jake Sullivan - POLITICO
▻https://www.politico.com/news/2020/11/27/jake-sullivan-biden-national-security-440814
He is similarly optimistic about one of his loftiest goals: “to rally our allies to combat corruption and kleptocracy, and to hold systems of authoritarian capitalism accountable for greater transparency and participation in a rules-based system.”
That effort will need to begin at home — as has been well documented, the world’s kleptocratic regimes depend heavily on money laundering networks that commonly extend into Western centers of global finance like New York and London, aided by lax incorporation rules in places like Delaware .
]]>Marshall Jefferson: Why I quit DJing - Features - Mixmag
▻https://mixmag.net/feature/marshall-jefferson-why-i-quit-djing
Cut to about five years later at a party in Germany. The party was a festival at a train station, it was huge. A top tiered white British DJ played in the main room and did one of his trademark lush openings and emptied the floor. Everyone packed into the room I was playing, the ‘Sexy House Room’, which was smaller but still held roughly 4000, and I had a great set. When I read about the event in a music magazine however, they said the white DJ had a sensational set and I was horrible. I promptly sent a nasty letter complaining about the reporting to the magazine and they published it! That wasn’t a racial event in my opinion, that was economics. Let me explain: the white DJ had a great publicist and a media machine behind him and THAT was the reason for his favorable press. I didn’t have a publicist and thus, the reporter thought that slagging me off would have no consequences.
#house #house_music #techno #musique #blanchiment #whitewashing
]]>Un rapport sur la criminalité et la corruption du système bancaire mondial - World Socialist Web Site
▻https://www.wsws.org/fr/articles/2020/09/23/bmcr-s23.html
▻https://www.wsws.org/asset/b31011eb-0251-434e-a23f-d6f0674e4549/image.jpg
Un rapport explosif publié dimanche par le site BuzzFeed News documente le rôle que les grandes banques américaines et internationales jouent sciemment dans le blanchiment et la circulation de milliers de milliards de dollars d’argent sale qui proviennent d’organisations terroristes, de cartels de la drogue et de divers criminels financiers internationaux.
Le rapport est une mise en accusation sans appel non seulement contre les banques, mais aussi contre les gouvernements et les organismes de réglementation occidentaux, qui sont pleinement conscients des activités illégales, mais très lucratives des banques et les sanctionnent tacitement.
BuzzFeed écrit que son enquête démontre « une vérité sous-jacente de l’ère moderne » : les réseaux par lesquels l’argent sale circule dans le monde sont devenus des artères vitales de l’économie mondiale. Ils permettent un système financier parallèle si vaste et si incontrôlé qu’il est devenu inextricable de l’économie dite légitime. Les banques de renom ont contribué à ce qu’il en soit ainsi. »
« Le blanchiment d’argent est un crime qui rend possible d’autres crimes. Il peut accélérer l’inégalité économique, drainer les fonds publics, saper la démocratie et déstabiliser les nations — et les banques jouent un rôle clé. Certaines de ces personnes, en chemise blanche impeccable et en costume moulant, se nourrissent de la tragédie des personnes qui meurent dans le monde entier ». C’est Martin Woods, un ancien enquêteur sur les transactions suspectes de la société Wachovie, qui l’explique. »
Le rapport poursuit en expliquant que « même après avoir été poursuivi ou condamné à des amendes pour faute financière, des banques telles que JPMorgan Chase, HSBC, Standard Chartered, Deutsche Bank et Bank of New York Mellon, ont continuéà transférer de l’argent pour des criminels
Le rapport, intitulé« L’argent sale se déverse dans les banques les plus puissantes du monde », ne comprend qu’un petit échantillon censuré de la masse de rapports d’activités suspectes du média.
Le gouvernement américain maintient une politique de secret total en ce qui concerne les rapports d’activité suspects, refusant de les divulguer même en réponse à des demandes de liberté d’information. Au début de l’année, le département du Trésor a publié une déclaration selon laquelle la divulgation non autorisée des rapports d’activité suspects est un crime.
]]>Chris Froome, champion du Tour de France, colporte la propagande israélienne
Par Tamara Nassar, le 23 juillet 2020 | Traduction : GD pour l’Agence Média Palestine | The Electronic Intifada
▻https://agencemediapalestine.fr/blog/2020/07/24/chris-froome-champion-du-tour-de-france-colporte-la-propagande-
Chris Froome, quadruple vainqueur du Tour de France, fait face aux critiques des Palestiniens pour avoir rejoint l’équipe cycliste israélienne.
L’équipe est appelée « Israël Start-Up Nation » – un slogan souvent utilisé dans les efforts de propagande officielle visant à détourner l’attention des violations des droits humains en présentant le pays comme innovant et tourné vers l’avenir.
Le cycliste britannique doit signer son contrat le 1er août et déclare qu’il prévoit de rouler pour l’équipe israélienne « jusqu’à la fin de sa carrière ».
Froome a remporté deux fois la Vuelta d’Espagne. Il a également remporté le Giro d’Italie 2018, qui a débuté cette année-là à Jérusalem. Cette course a eu lieu malgré les appels des Palestiniens à boycotter l’événement.
Alors que Froome s’engage à rouler pour Israël, des colons ont attaqué des cyclistes palestiniens en Cisjordanie occupée le 18 juillet – un rappel que les Palestiniens vivant sous occupation militaire israélienne ne sont pas libres de profiter en toute sécurité des activités les plus bénignes dans leur propre pays.
Un groupe de cinq cyclistes palestiniens empruntaient une piste depuis Birzeit, une ville au nord de Ramallah, mais disent qu’une application les a menés sur une route près des colonies juives.
Les cyclistes ont été abordés par des colons israéliens près de la colonie de Shilo, dans le nord de la Cisjordanie occupée, qui leur ont demandé d’où ils venaient. Quand les cyclistes ont répondu qu’ils venaient de Ramallah, les colons les ont attaqués avec des pierres, a déclaré à Reuters Amer Kurdi, l’un des cyclistes.
« Les autres ont réussi à s’enfuir, mais j’ai trébuché et je suis tombé », a déclaré Samer, un autre des cyclistes. « Quand je me suis levé, un colon était derrière moi, et il a commencé à me frapper avec une tige métallique. »
« Des voyous masqués d’une colonie israélienne illégale dans le territoire palestinien occupé attaquent les cyclistes palestiniens avec des matraques, volent et détruisent leurs vélos », a déclaré PACBI, la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël. (...)
]]>En RDC, le jeu trouble du milliardaire israélien Dan Gertler face aux sanctions américaines
Selon Global Witness et la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique, l’homme d’affaires a réorganisé son empire pour continuer d’opérer dans le pays.
Par Joan Tilouine Publié le 02 juillet 2020
▻https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/07/02/en-rdc-le-jeu-trouble-du-milliardaire-israelien-dan-gertler-face-aux-sanctio
En deux décennies, l’homme d’affaires israélien Dan Gertler est devenu milliardaire en République démocratique du Congo (RDC), sa « deuxième maison » comme il dit. Dans cet immense pays d’Afrique centrale, il a connu les guerres et s’est lié d’amitié avec Joseph Kabila, l’ancien chef de l’Etat (2001-2019) – une proximité utile pour ses acquisitions minières et pétrolières. Le successeur et allié de M. Kabila, Félix Tshisekedi, à peine proclamé vainqueur de l’élection présidentielle en janvier 2019, a rencontré Dan Gertler et s’interdit de le critiquer en public.
Pourtant, avec ses circuits financiers offshore tortueux, le tycoon israélien – qualifié de « pilleur » des richesses extractives congolaises par des ONG locales et occidentales – aurait fait perdre plus de 1 milliard de dollars de revenus à l’Etat, dans un pays qui compte parmi les plus pauvres de la planète. Sa fortune (1,2 milliard de dollars en 2020, selon le magazine Forbes), il l’a amassée « grâce à des opérations minières et pétrolières opaques et corrompues portant sur des centaines de millions de dollars en RDC », selon le département du trésor des Etats-Unis, qui a décrété des sanctions économiques en décembre 2017 contre l’homme d’affaires, lequel conteste cette accusation. Six mois plus tard, quatorze de ses sociétés et véhicules financiers offshore ont été visés à leur tour par les autorités américaines. Il lui est désormais interdit de manipuler des dollars, la devise des affaires en RDC.
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RDC : un rapport révèle comment Dan Gertler a essayé d’échapper aux sanctions
Publié le : 02/07/2020
▻http://www.rfi.fr/fr/afrique/20200702-rdc-enquete-glencore-rapport-gertler-echapper-sanctions
C’est une nouvelle enquête sur le milliardaire israélien Dan Gertler. Depuis décembre 2017, il est sous sanctions des États-Unis, accusé par le Trésor américain d’avoir servi d’intermédiaire dans la vente d’actifs miniers en RDC et ce qui aurait coûté au pays près d’un milliard et demi de dollars entre 2010 et 2012. Le nouveau rapport de Global Witness et PLAAFF, la plateforme de lanceurs d’alerte d’Afrique, explique comment Dan Gertler a essayé d’échapper à ces sanctions.
Le rapport s’intitule « Des sanctions, mines de rien » et explique comment Dan Gertler a créé, à partir octobre 2017, quelques semaines avant l’annonce officielle des sanctions qui le frappent, une nouvelle holding Gerco SAS et une dizaine de sociétés.
Différents prête-noms les chapeautent, sa femme, des membres de sa famille, des amis. Ces sociétés lui ont permis de continuer de faire des affaires en RDC. Elles ont encore obtenu des permis miniers à bas prix juste avant le départ du pouvoir de Joseph Kabila. L’une de ces sociétés a même signé un contrat avec la Gécamines, la société d’État. (...)
]]> L’affaire bulgare et Didier Reynders Alexandre Penasse - 25 Octobre 2019 - Kairos
▻http://www.kairospresse.be/article/laffaire-bulgare-et-didier-reynders
Myrianne Coen, conseillère d’ambassade hors-rôle (1), docteur de la Sorbonne, auteure d’articles et d’ouvrages sur le rôle des organisations criminelles dans les relations internationales, a publié trois communiqués de presse cette dernière semaine, qu’elle a envoyés à la rédaction de Kairos. Nous en résumons les principaux éléments dans cet article, tout en apportant des informations supplémentaires.
En 1996, en poste à Sofia, la diplomate belge Myrianne Coen découvre un vaste réseau de délivrance de #visas touristiques de complaisance. Des mafieux bulgares, avec la complicité de fonctionnaires de l’ambassade, organisent la traite d’êtres humains, le trafic de stupéfiants, d’armes et de viande avariée(1). Myrianne Coen refuse de participer à ce trafic au bénéfice d’organisations criminelles et le dénonce auprès de ses supérieurs et du ministère des Affaires étrangères. Ce dernier préfèrera la fuite et la laissera tomber. Depuis plus de 20 ans, elle résiste à l’omerta dont le peuple européen est la première victime, à des pratiques qui « ont fini par faire éclater des bombes au cœur de Bruxelles ».
« Les trafics de documents sont le fil rouge de la #criminalité_organisée », déclarait déjà le Sénat en 1999, document qui ne constitue pas un simple bout de papier, aisément falsifiable pour la criminalité organisée : « Dans un pays de l’Union européenne, expliquait Myrianne Coen à l’époque, le nombre de personnes arrêtées venant d’un pays de l’Est double sur une période donnée après l’abolition des visas. Ce qui veut dire que si ce phénomène se vérifiait sur l’ensemble des pays de l’Est, il faudrait en déduire qu’à intensité de répression constante, le régime des visas arrête la moitié de l’activité criminelle ! »(2)
▻http://www.kairospresse.be/sites/default/files/styles/article_large/public/field/image/hqdefault_0.jpg?itok=2uBlf7w0
« Entre 1990 et 1997, la fuite des capitaux en Bulgarie s’est faite par l’entremise des commerçants, ainsi que par la création de bureaux d’architecte, de magasins d’art et l’achat de biens immobiliers en Europe, tous ces acteurs devant bénéficier de #visas. Vers le milieu des années 90, ces capitaux se sont mélangés avec de l’argent du #crime_organisé avant d’être réinjectés dans des institutions bancaires occidentales. (…) Parmi la nébuleuse des bénéficiaires de ces visas, Myrianne Coen a pu identifier des marchands de voitures douteux, de prétendues sociétés de mannequins, des négociants céréaliers véreux, des exportateurs de viandes avariées, des personnes recherchées par la police bulgare, d’autres fichées par la police belge et, enfin, certaines carrément liées à des réseaux mafieux de #prostitution, de main-d’œuvre illégale et de #blanchiment. Et bien d’autres sinistres personnages, dont certains ont obtenu depuis la nationalité belge et ont pignon sur rue à #Bruxelles, #Anvers et ailleurs ! »(3) _
Le 19 mars 1997, Myrianne Coen est retrouvée inanimée et blessée dans l’ambassade de Belgique à Sofia et ne devra sa vie qu’à un subalterne qui prévient les secours. En vain depuis plus d’un an, elle dénonçait à sa hiérarchie et aux instances judiciaires un #trafic de documents à destination de membres de la #criminalité organisée belgo-bulgare et de leurs victimes. Dans les années qui suivent, de nombreuses autres ambassades seront concernées. Les diplomates qui ne se plient pas à l’#omerta seraient-ils mal venus dans la carrière en Belgique ? On constate en effet que depuis lors, les ministres des Affaires étrangères successifs lui refusent toute carrière diplomatique normale.
#Didier_Reynders accusé
Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, qui a été retenu pour la fonction de #Commissaire_européen à la #Justice et à l’État de Droit, est accusé dans cette affaire d’intimidations, de #harcèlement, et d’avoir écarté la diplomate de ses fonctions. Pour 25 ans de carrière diplomatique ravagée, les dommages professionnels, sociaux, financiers, personnels sont évalués à 5 millions €. À la veille de l’audition du candidat Commissaire européen à la Justice et à l’État de Droit devant le #Parlement_européen, la Cour d’appel de Bruxelles accordait 5 000 € de dédommagement à la diplomate : 0,57 centime par jour ! L’instruction judiciaire sur les pratiques dénoncées par #Myrianne_Coen a vu se succéder six juges d’instruction… On sait qu’une procédure typique pour empêcher une enquête d’aboutir est de démanteler régulièrement les équipes pour empêcher d’avancer, casser le moral, placer des personnes plus « conciliantes »…
Le mutisme de la justice
L’arrêt civil de la Cour d’appel de #Bruxelles (Chambre 18F) a été déposé « en secret » le 26 septembre 2019 et communiqué le 1er octobre, précisément la veille de l’audition de Didier Reynders devant le Parlement européen pour la fonction de Commissaire européen à la Justice et à l’État de Droit, le 2 octobre. Myrianne Coen, venue spécialement d’Italie à la date prévue du prononcé de l’arrêt, le 19 septembre 2019, voit celui-ci est différer sans motif au 17 octobre 2019… 7820 jours après introduction, le 20 mai 1998, de la demande en dommages et intérêts. L’arrêt a été réécrit entre le 19 septembre et le 26 septembre. Celui-ci a-t-il été écrit par le ministère des Affaires étrangères dès le début, ou révisé par la suite ? Ou alors, l’arrêt n’était pas terminé, notamment en raison de pressions sur les magistrats, qui l’ont dès lors différé d’un mois et ont ensuite été contraints de le signer.Notons que Mireille Salmon est la présidente de la chambre 18F, laquelle est impliquée dans le #Fortisgate qui conduira en 2008 à la démission du gouvernement Leterme pour avoir fait pression sur la magistrature dans la procédure judiciaire portant sur la contestation de la vente de #Fortis à #BNP #Paribas. Alors qu’en 2008 Fortis a perdu quasiment 95 % de sa valeur en un an, la banque est démantelée et vend une partie de ses activités à BNP Paribas. Les actionnaires, considérant que cette transaction ne pouvait avoir lieu sans leur aval, saisissent la justice. Après le rejet d’une requête en référé devant le tribunal de commerce demandant le gel du démantèlement, les actionnaires saisissent la 18ème chambre de la cour d’appel, dont le président est Paul Blondeel et les conseillères Christine Schurmans et… Mireille Salmon. Dans le Fortisgate, il semble que l’arrêt soit déjà écrit : « Paul Blondeel, signale au Premier président de la Cour d’appel, Guy Delvoie, qu’il peut informer la Commission bancaire, financière et des assurances (CBFA) quant au contenu d’un arrêt... qui n’existe pas encore. Et, le 9 décembre, des experts avaient déjà été contactés par M. Blondeel pour traiter le cas Fortis. Sans accuser personne - Mme Schurmans ne le fait pas -, cela ouvre des perspectives quant à une fuite vers l’extérieur - vers le monde politique et/ou financier -, comprend-on(4). » Ghislain Londers, premier président de la Cour de cassation, informera par courrier le président de la chambre, #Herman_Van_Rompuy, que le contenu de l’arrêt était déjà connu par le gouvernement le 10 décembre alors qu’il allait être prononcé le 12 décembre 2008… Cela rappelle étrangement l’écriture du réquisitoire et de la transaction pénale du #Kazakhgate par les avocats de la défense, ou l’affaire « Sofia »… Circulez, y’a rien à voir !
On découvre aussi que Mireille Salmon, qui a signé l’arrêt Fortis, « a échangé des courriels quelques jours avant l’assemblée des actionnaires de Fortis en février avec Lionel Perl, entre-temps devenu administrateur de #Fortis Holding »(5) . Dans des mails découverts lors de l’enquête de la Cour d’appel de Gand, « Lionel Perl demande confirmation à Mireille Salmon qu’un "non" des actionnaires signifie que la vente à BNP Paribas ne se fera pas. Mireille Salmon répond négativement. Juridiquement, la vente pouvait donc se faire, selon le juge qui estimait que les actionnaires devaient pouvoir s’exprimer sur la vente »(6). « Le relevé des contacts téléphoniques entre ces deux personnes indique que les contacts se sont intensifiés de manière très nette à mesure que l’arrêt approchait de sa phase finale. Est-ce uniquement pour préparer les fêtes de fin d’année que ces deux "amis", qui ont très peu de contacts usuellement, multiplient les appels téléphoniques ? Est-ce pour trouver un des "experts" qui sera désigné dans l’arrêt ? Ou est-ce pour "nourrir" l’arrêt du 12 décembre ? »(7)
La collaboration active ou passive du monde judiciaire avec l’exécutif semble faire système. Depuis plus de vingt ans, les instances #judiciaires sont absentes du dossier « Sofia » et le parquet est tout aussi silencieux. Le ministère belge des Affaires étrangères dispose pourtant de toutes les preuves. À aucun moment il n’a collaboré aux instructions judiciaires, il n’a pas introduit de procédures disciplinaires contre les auteurs des faits. Les instructions judiciaires, ouvertes en 1996, ont été interrompues sous prétexte de « non-opportunité des poursuites », puis portées à la prescription en 2009. La procédure d’urgence pour fait de harcèlement introduite contre le ministre des Affaires étrangères en 2005 a été renvoyée, sans motif, au tribunal civil… en 2012. Dans son arrêt, la Cour d’appel civile refuse à présent tout dédommagement à la diplomate parce qu’aucun tribunal n’a condamné de fonctionnaires ni pour trafics de documents ni pour harcèlement !
Une « construction judiciaire » applaudie par les réseaux criminels
On constate que cet arrêt copie soigneusement le « roman » du ministre belge des Affaires étrangères devant ses juges, et que, comme dans d’autres affaires, ce n’est plus l’impartialité qui semble guider les réquisitoires, mais les interprétations fidèlement retranscrites de ceux qui sont accusés(8). Ce roman, le voici : aucun fonctionnaire du ministère belge des Affaires étrangères n’a jamais trafiqué les visas à l’ambassade de Belgique à Sofia dans les années 90, et certes jamais au bénéfice de membres d’organisations criminelles et de leurs victimes. Myrianne Coen, conseillère d’ambassade, n’a pu dès lors subir de représailles ni être discriminée dans sa carrière pour avoir refusé de participer à ce qui dès lors n’existerait pas ou pour l’avoir dénoncé.
Aucun fonctionnaire belge des affaires étrangères ne trafiquait les visas dans les années nonante ? Et aucun depuis lors, par ses comportements, n’a protégé de trafiquants ? On comprend que ceux qui protègent ces trafics se débattent comme ils peuvent pour occulter la vérité. Mais d’où la 18e chambre de la Cour d’appel de Bruxelles tire pareille certitude reste… un mystère.
En effet, cela semble contredire les conclusions d’autres instances. En 2004(9), 8 ans après les premières dénonciations, le Parlement belge constate « qu’il ressort de l’enquête du Comité R qu’il y a des problèmes de fraude, de corruption et d’éventuelles connexions d’agents des Affaires étrangères avec le crime organisé. Il est clair aussi qu’aucun des services publics concernés n’a pris les mesures appropriées… les éléments permettant la poursuite de ces pratiques n’ont pas été éradiqués… Si ces pratiques existent depuis plus de dix ans et qu’à ce jour l’intégrité n’est toujours pas assurée, la fraude aux documents peut continuer à se développer. Cette constatation est inacceptable ». Dans le livre « Belgique en sous-sol, immigration, traite et crime organisé », on trouve, en plus d’autres propos très éclairants de la Chambre et du Sénat : « Quant au “dossier Sofia” : ’Il s’agit d’une fraude aux visas que le Parlement tente de percer à jour depuis des années. Le Parlement reçoit uniquement une réponse procédurale, ce qui est inacceptable. Le fait que l’on ne joue pas franc jeu dans ce dossier incite inévitablement d’aucuns à prétendre que le ministre des Affaires étrangères étouffe l’affaire’ » . On ne pouvait être plus clair. Ces dernières années, les trafics de visas humanitaires contre monnaies sonnantes et trébuchantes pour des réfugiés syriens ne disent pas autre chose(10).
Quant au jugement du tribunal correctionnel du 18 février 2009, il constate : « Un grand nombre de malversations à l’ambassade de Belgique à Sofia. Les plaintes ne concernent pas de petites choses, mais des abus scandaleux et honteux tantôt à qualifier de #délits, mais aussi souvent de #crimes. Le tribunal n’est cependant pas saisi de cela et s’abstient… De même, nous n’avons pas à nous prononcer concernant l’opportunité des poursuites (et des non-poursuites). Qui sont les auteurs ? Le tribunal précise : "EVD propriétaire d’un hôtel en Grèce était en contacts suivis avec l’ambassadeur. Celui-ci a, à plusieurs reprises, voyagé en Grèce pour un séjour dans cet hôtel… EVD et son épouse venaient régulièrement déposer des cadeaux (...) L’inculpé s’occupait activement de demandes de visas pour de soi-disant touristes. Il est également établi… l’utilisation de faux papiers et de fausses adresses de référence. Qu’il agissait dans le but de recevoir un avantage en fortune est évident". EVD sera reconnu coupable de faux et usage, traite des êtres humains et d’association de malfaiteurs. Le parquet fédéral a tergiversé pendant 13 ans. Il bénéficiera donc de la prescription » . En termes moins diplomatiques : le parquet protège les auteurs, notamment cet autre membre de l’association de malfaiteurs non nommé… mais très précisément décrit. Le tribunal correctionnel regrette de ne pas avoir, en conséquence, les moyens de prononcer une condamnation.
Non seulement la 18e chambre ne voit pas ce qui est écrit en toutes lettres, mais elle devra aussi repasser son cours de criminologie : l’#impunité entraîne la récidive et, par opportunités communes, l’élargissement du cercle de complices, tandis que les risques vont croissants pour ceux qui refusent d’y « participer ». Violences, menaces, harcèlement deviennent a#insi armes coutumières de la prise de pouvoir criminel d’une structure qui exclut et discrimine : un cas d’école dans le présent dossier.
Conséquences ?
D’une part la « non-opportunité des poursuites » pour les auteurs des trafics et leurs protecteurs. Cette « non-opportunité » ne peut en droit être activée par le parquet, car il y a victime… « Mais qui se préoccupe du droit dans cette affaire » , demande Myrianne Coen. D’autre part la mort civile pour Myrianne Coen, la diplomate qui tenta de protéger les victimes contre ces criminels… devenue ainsi victime collatérale des trafics criminels, victime qu’on ne peut en aucun cas dédommager sans faire crouler tout l’édifice.
Et la Cour d’appel dès lors de poursuivre le roman des Affaires étrangères : « c’était la secrétaire de l’ambassadeur la coupable (comprenons : l’ambassadeur, le pauvre, il n’en savait rien) » . Or, le juge correctionnel a refusé de condamner la secrétaire : elle n’agissait que sur ordre et en droit pénal, la responsabilité pénale remonte… sur le supérieur hiérarchique. Le parquet ayant organisé (pour mémoire, illégalement de surcroît) la non-opportunité des poursuites, lorsqu’il ne put plus cacher les trafics d’êtres humains, il avait d’urgence dû trouver coupable. Le ministère belge des Affaires étrangères le lui offrit sur un plateau d’argent : la secrétaire faisait l’affaire… une citoyenne lambda, sans connexions et sans protections. Selon que vous serez puissants ou misérables…
Les tribunaux se contredisent… Le tribunal correctionnel dit blanc, jugement en forme de chose jugée. La chambre 18F de la Cour d’appel dit noir, contre toutes évidences et rationalité… Qu’y a-t-il donc encore à cacher, après 20 ans ?
Ajoutons que l’instruction judiciaire n’avait interrogé aucun des suspects membres des organisations criminelles déjà par ailleurs internationalement signalés, ni aucune de leurs victimes, de la traite des êtres humains et de tous les autres trafics… Elle s’était aussi bien gardée de les identifier et de les rechercher… Les juges d’instruction trop actifs avaient été préalablement dessaisis à cet effet. Quant au parquet fédéral, il avait mis 13 ans pour s’assurer de la #prescription. Les violences commises à l’ambassade, le harcèlement contre la diplomate n’ont fait l’objet d’aucun acte d’instruction. Johan Leman, ancien directeur du Centre d’égalité des chances, un des auteurs de l’ouvrage collectif « L’État gruyère. Mafias, visas et traite en Europe » (2002), constitué partie civile dans le dossier « Sofia », exprimant clairement sa conviction d’une corruption de la haute administration du département, subira des pressions : « On m’a averti que j’étais impliqué dans trop de dossiers chauds… Comme le conflit avec les Affaires étrangères à propos de l’ambassade belge à Sofia et le dossier Van Kaap »(11).
Ces faits inacceptables et indécents, la Cour d’appel de Bruxelles les juge « honorables » dans un État de Droit, pour appuyer ses refus systématiques de dédommagements. Pour frapper le témoin qui depuis plus de 20 ans demande protection, la Cour tire encore avantage de la réserve que la diplomate s’est constamment imposée pour ne pas nuire aux enquêtes, tire avantage des dénis de justice qu’elle a subis et qui visaient à protéger les « amis des amis » , tire avantage des risques que court tout témoin d’activités des organisations criminelles, que tant voudraient voir disparaître.
5 000 € pour 25 années de carrière diplomatique ravagée. L’arrêt de la 18e chambre de la Cour d’appel de Bruxelles salit sa victime et l’ensemble de la #fonction_publique, déshonore la diplomatie belge la réduisant à l’insignifiance… Intimidation à présent en passe de s’étendre à toute l’Europe ? Un arrêt dont les organisations criminelles sauront tirer profit.
L’Union européenne prescrit la protection des témoins et victimes, et des fonctionnaires en particulier, la Cour européenne des Droits de l’Homme prescrit l’interdiction de la discrimination. Elle oblige aussi les États à effectuer des enquêtes complètes et loyales… « Dans la tourmente actuelle, où une réforme succède à une autre réforme, je ne sais pas, je ne sais plus, si un État de droit subsistera encore longtemps », dira Éliane Liekendael, Procureure générale près la Cour de cassation de Belgique (mercuriale, octobre 1998).
Sauver Didier Reynders à l’Europe ?
Deux décisions de justice, prises à Bruxelles le même jour, jeudi 26 septembre 2019, ouvrent la voie à l’audition de Didier Reynders devant le Parlement européen, le mercredi 2 octobre 2019, pour la fonction de Commissaire européen à la Justice et à l’État de Droit,
• la Cour d’appel de Bruxelles liquide pour 5 000 €, au lieu de 5 millions, les dommages et intérêts que Myrianne Coen, Docteur de la Sorbonne et Conseillère d’Ambassade, demande au Ministère belge des Affaires étrangères pour 25 ans de carrière diplomatique dévastée, depuis 2011 sous la responsabilité du ministre Didier Reynders ;
• - Le Parquet de Bruxelles classe sans suite et sans instruction des faits le dossier ouvert en avril 2019 contre Didier Reynders pour corruption et blanchiment.
À la veille de son audition le 2 octobre 2019 devant le Parlement européen, Didier Reynders reçoit donc cet arrêt de la 18e chambre F de la Cour d’appel de Bruxelles, dont il n’aura pas manqué de faire usage dans les couloirs. Pour neutraliser tout moyen d’informer correctement le Parlement européen sur cette affaire avant cette audition, l’arrêt ne sera envoyé que le 1er octobre 2019, par la poste, à la diplomate victime de tels agissements qui réside en Italie. Est-ce là le motif du report secret du prononcé au 26 septembre ? Si la diplomate avait été avertie de cette date, les communiqués de presse seraient en effet arrivés, avant cette audition, aux yeux de la presse internationale…
Telles sont les circonstances qui expliquent la mise en scène préalable du candidat Commissaire européen à la Justice et à l’État de Droit. Il s’est ainsi présenté « en toute tranquillité » devant les Commissions LIBE et JURI du #Parlement_européen. Pour toute sécurité, une main amie s’était chargée d’inclure in extremis la commission IMCO, présidée par celle qui fut déjà sa #lobbyiste (une députée belge du Groupe des Verts !), 3 mois plus tôt, pour la candidature de Secrétaire général au Conseil de l’Europe qui échappa au ministre…
Le mutisme des médias
Depuis ce 2 octobre 2019, la #presse internationale est devenue muette. Quant à la presse belge, si l’on tape « Reynders #corruption » sur un moteur de recherche, on ne trouve plus aucun article depuis le 27 septembre, tout en soulignant que ceux publiés avant cette période d’ #omerta étaient d’une fabuleuse indigence… On ne peut pas penser que des magistrats de Bruxelles ne sont pas au secours de Didier Reynders ? La Belgique a le record des classements sans suite express pour éviter de rassembler les preuves dans ces dossiers. Lorsque les preuves y arrivent malgré tout, Bruxelles a le record de longévité des non-enquêtes pour protéger les auteurs de délits et crimes… par la prescription.
À certains moments, des choses se résument simplement :
– Vous cherchez le crime organisé ? Regardez parfois vers ceux qui disent le combattre
– Vous attendez d’être informés par les médias ? Voyez ce qu’ils ne disent pas et essayez de réaliser à quel point ils font partie du problème.
– Vous pensez que la justice est impartiale ? Voyez qui elle sert généralement
Comme l’énoncent les deux auteurs de l’ouvrage Belgique en sous-sol..., « Après tout, il ne faut peut-être pas tant essayer de comprendre pourquoi l’éteignoir a été mis sur le dossier Sofia, que pour qui [il l’a été mis]. Les trafics de visas dénoncés par Myrianne Coen bénéficièrent à des intermédiaires installés en Belgique. Le plus souvent, il s’agissait de sociétés commerciales à l’objet social flou, à l’enseigne changeante et aux activités éparses. Ces dernières adressaient des invitations nominatives donnant accès au territoire national à des individus qui les présentaient à l’ambassade de Belgique dans la capitale bulgare en vue d’obtenir, selon les cas, une ou plusieurs dizaines de visas. Mais le plus saisissant n’est pas là. Il est établi que certains de ces intermédiaires avaient préalablement été sollicités par l’ambassade elle-même, en vue d’adresser des invitations par centaines à des quidams nommément désignés. À l’époque, l’ex-numéro 2 d’« Ambabel Sofia » a eu son attention attirée par tous ces gens auxquels l’ambassadeur « K »délivrait les précieux sésames sur un simple paraphe. Elle a alors découvert que parmi eux figuraient des personnages impliqués dans des opérations de blanchiment d’argent. Ces fonds, blanchis dans des banques belges par d’anciens agents des services secrets bulgares, provenaient du régime communiste moribond. »
Les centaines de milliards envoyés vers les #paradis_fiscaux, les détournements dans l’affaire des #diamants anversois, les fonds libyens, le Kazakhgate, #Publifin, #Samu_social, #Dubaï Papers, etc. montrent que tout s’est aggravé depuis l’affaire “Sofia”. Et pendant ce temps-là, ils organisent leur « austérité », rabotant encore le peu qu’il reste aux #écoles, #hôpitaux, #postes… Ceci n’est pas un feuilleton, une story de plus sur Netflix : ce sont des faits, qui imposent que vous vous leviez et sortiez de vos divans. Vous vous êtes assoupis, l’#histoire ne vous en voudra pas. Si vous vous levez...
1. ▻https://www.dhnet.be/actu/faits/sos-legalita-contre-le-crime-organise-51...
2. « Belgique en sous-sol, immigration, traite et crime organisé », Frédéric Loore et Jean-Yves Tistaert, Éditions Racines, 2007, extraits disponibles sur google livre.
3. Ibid.
4. ▻https://www.lalibre.be/belgique/une-plainte-informative-51b8ac51e4b0de6d...
5. ▻https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_le-fortisgate-revele-des-courri...
6. Ibid.
7. ▻https://www.lalibre.be/belgique/exclusif-voici-le-nouveau-scenario-du-fo...
8. Rappelons que dans l’affaire du Kazakhgate, le projet de transaction pénale et le réquisitoire de l’avocat général auraient été écrits pas les avocats de Patokh Chodiev...
9. Rapport des Commissions parlementaires de suivi du Comité R, n° 3-725/1 (Sénat) et DOC 511 289/001 (Chambre), 16 juillet’ 04, p. 29, 31 &32.
10. Notamment : “Trafic de visas humanitaires : Francken affirme n’avoir “rien à cacher””, 18/01/2019. ▻https://plus.lesoir.be/201467/article/2019-01-18/trafic-de-visas-humanit...
11. Idem.
A massive money-laundering scandal stains the image of Nordic banks - Northern blights
▻https://www.economist.com/finance-and-economics/2019/10/17/a-massive-money-laundering-scandal-stains-the-image-of-nordic-banks
The money-laundering crisis is the most damaging yet for Danske, and for other Nordic banks allegedly involved. Last year the Organised Crime and Corruption Reporting Project, a group of investigative journalists, gave Danske its “Corrupt Actor of the Year” award.
#blanchiment #banques #Danemark #pays_nordiques #air_du_temps
]]>#Belgique #HSBC : quand une banque s’achète un casier judiciaire vierge Jonathan Lefèvre - 7 Aout 2019 - Solidaire
▻https://www.solidaire.org/articles/hsbc-quand-une-banque-s-achete-un-casier-judiciaire-vierge
La banque HSBC, connue pour diverses magouilles (blanchiment d’argent, recours aux paradis fiscaux, etc.), vient de payer près de 300 millions d’euros à l’État belge pour échapper à un procès. Bonne nouvelle pour la justice ou nouvel exemple d’amnistie pour les plus puissants ?
Imaginez. Vous commettez un délit et vous êtes pris la main dans le sac. Mais plutôt que de vous trainer devant un tribunal, la justice vous propose de verser une somme d’argent, minime par rapport au préjudice causé, pour effacer tout ça. Surréaliste ? C’est pourtant légal en Belgique avec la transaction pénale. HSBC vient encore de le rappeler…
La banque HSBC était poursuivie pour « fraude fiscale grave et organisée, faux et usage de faux, blanchiment et exercice illégal d’intermédiaire financier ». Rien que ça… Le parquet de Bruxelles expliquait hier, lors de l’annonce de la transaction, que « la banque suisse est suspectée d’avoir sciemment favorisé et même encouragé la fraude fiscale en mettant à disposition de certains de ses clients privilégiés des sociétés offshore n’ayant aucune activité économique et n’ayant comme seul but que de dissimuler les avoirs des clients ».1
Malgré la sévérité des charges, le parquet de Bruxelles a décidé de conclure une transaction pénale pour un montant de 294,4 millions d’euros à l’État belge. Il y a deux ans, la France avait passé le même genre d’accord avec la banque suisse, pour un montant semblable (300 millions d’euros)…
Montant total de 6,26 milliards de dollars
Certains se réjouissent de cette transaction. Cela fait près de 300 millions d’euros dans les caisses de l’État. Mais quid de l’ampleur de la fraude ? Combien l’État (donc, nous) aurait-il récupéré si les poursuites avaient été menées jusqu’au procès ? Et que penser du mécanisme même, qui revient à payer pour s’acheter un casier judiciaire vierge ?
L’enquête, débutée en 2013, a révélé que le dossier concernait 3 003 Belges détenant 4 616 comptes à la HSBC à Genève, pour un montant total de 6,26 milliards de dollars, annonçait l’Echo d’hier. 300 millions d’euros, c’est énorme, mais très peu au regard des milliards que brasse HSBC.
Une avocate spécialisée en droit fiscal, Sabrina Scarna, qui défend le principe de la transaction pénale, explique pourquoi HSBC a préféré conclure un arrangement avec le parquet : « Puisqu’il y a une transaction, les poursuites vont être éteintes et il n’y aura donc pas de condamnation, pas de casier. Par exemple, si vous êtes un dirigeant d’entreprise et que vous avez une transaction pénale, ça veut dire que vous n’aurez pas une condamnation pénale à la clé qui pourrait vous interdire de continuer à exercer votre métier. C’est vraiment un élément à prendre en compte par rapport au fait qu’on éteint les poursuites, c’est un élément très essentiel. »2
C’est surtout un élément « très essentiel » d’une justice de classe. Marco Van Hees, spécialiste fiscalité du PTB et député fédéral : « Si une banque organisant plus de 1 000 dossiers de fraude poursuivis par le fisc peut échapper à un procès en payant une transaction, on se demande quel criminel en col blanc pourrait encore se retrouver au tribunal. »
Justice de classe
L’avocat et professeur de droit fiscal Michel Maus se demande s’il ne faut tout simplement pas retirer sa licence bancaire (soit le « permis » de faire des opérations de banque) à HSBC : « Cela donne l’impression que la fraude à grande échelle est traitée différemment. Je me demande si HSBC doit conserver sa licence bancaire. L’éthique ne doit pas être ignorée. Si la justice manque de moyens pour les gros dossiers, ce n’est pas pour autant qu’elle doit s’en prendre davantage aux petits fraudeurs. »3
Alors que des gens qui volent de quoi manger dans un supermarché se retrouvent avec des condamnations à de la prison ferme, les très riches peuvent payer pour éviter un procès. Marco Van Hees rappelle la position du PTB : « Nous exigeons la suppression de ce système de transaction pénale. Au contraire, nous voulons renforcer les sanctions pour les auteurs de fraude fiscale grave, comme c’est le cas ici. Ceux-ci ne doivent pas pouvoir avoir pour seule sanction un simple risque de pénalité financière, sous-proportionné et peu dissuasif. Ils doivent être soumis aux risques d’un procès public, de sanctions pénales allant jusqu’à l’emprisonnement et à l’expropriation de leur établissement. Y compris pour les banques livrant assistance à la fraude. »
Marco Van Hees rappelle les conditions dans lesquelles la loi qui permet ce genre d’arrangement entre amis a vu le jour : « La loi sur la transaction pénale a été votée de manière très douteuse par le parlement en 2011, dans un contexte où à la fois les diamantaires et l’axe Pathok Chodiev/Nicolas Sarkozy/Armand De Decker ▻https://archive.ptb.be/articles/et-si-l-affaire-chodiev-de-decker-etait-en-fait-l-affaire-chodiev-reynde faisaient pression pour l’obtenir. Koen Geens est le fondateur du cabinet d’avocat Eubelius dont est membre Raf Verstraeten, avocat des diamantaires (notamment Omega Diamonds) et promoteur de la transaction pénale : on a appris qu’il avait été payé par l’Antwerp World Diamond Centre (AWDC, lobby diamantaire) pour venir comme éminent juriste au Sénat donner son avis – positif – sur la loi de transaction pénale. Plus tard, la Cour constitutionnelle a invalidé la transaction pénale et c’est Koen Geens, ministre de la Justice, qui a fait voter une loi réparatrice en 2018 pour que le parquet puisse reprendre les transactions pénales. »
Le député de gauche a introduit une question parlementaire pour interpeller Koen Geens dès la rentrée.
A l’heure où l’État tente de liquider nos services publics pour cause de « manque d’argent », il se tire une balle dans le pied en refusant d’aller chercher l’argent là où il se trouve. Pire, il s’arrange avec les grands fraudeurs pour les laisser tranquilles…
1 . Le Soir, 7 août • 2. La Première, 7 août • 3. Belga, 6 août 2019
#hsbc #swissleaks #Swiss_leaks #finance #banques #évasion_fiscale #suisse #banque #corruption #économie #paradis_fiscaux #blanchiment #fraude_fiscale #banksters #fisc #fraude #impôts
]]>Hauskäufe in bar - Die Geldwäsche ist in Deutschland zum Massenphänomen geworden
►https://www.berliner-zeitung.de
Von Frank-Thomas Wenzel
Wenn es um Geldwäsche geht, dann ist Deutschland eine der ersten Adressen weltweit. Das zeigen auch die Zahlen der Financial Intelligence Unit (FIU), die am Dienstag in Köln vorgelegt wurden. Im vergangenen Jahr wurden der Behörde, die zum Zoll gehört, rund 77 200 Verdachtsfälle für Geldwäsche gemeldet. Das entspricht einer Steigerung um fast ein Drittel im Vergleich zum Vorjahr. Doch die Dunkelziffer dürfte erheblich größer sein. Denn von Immobilienmaklern und Notaren kamen zum Beispiel kaum Hinweise. Um wie viele Straftaten es tatsächlich geht, ist allerdings unklar. Denn die FIU fungiert lediglich als Zentralstelle zum Sammeln und für eine erste Analyse der Meldungen. Bei 58 Prozent der Fälle wurden 2018 die Akten wegen eines begründeten Verdachts an die Strafverfolgungsbehörden weitergeleitet. Es ist indesein offenes Geheimnis, dass Deutschland unter anderem bei italienischen Mafia-Organisationen als Standort für „Investitionen“ besonders beliebt ist. Auch Geld aus anderen Ländern, das mit dem internationalen Drogenhandel in Verbindung steht, wird bevorzugt in Deutschland gewaschen.
Die Kriminellen schätzen Diskretion und Effizienz bei der Abwicklung der Geschäfte. Anlageobjekt Immobilie Begünstigend kommen relativ laxe gesetzliche Bestimmungen hinzu und die noch immer ausgeprägte Vorliebe der Deutschen für Bargeld. Das fließt erstaunlich häufig bei Immobiliengeschäften. Häuser und Wohnungen hierzulande bieten zudem den Vorteil, dass sie als wertbeständig gelten – vor allem, wenn es dabei um Objekte in Großstädten geht. Bei den Deals verbergen die Kriminellen häufig ihre Identität mittels Briefkastenfirmen in exotischen Steuerparadiesen und komplizierten Vertragskonstruktionen. Und auch mit Extraprovisionen für hiesige Helfer, die in bar ausgezahlt werden, wird vielfach operiert.
Auffällig werden fragwürdige Geschäfte nicht selten dadurch, dass sie in ausländischen Währungen abgewickelt werden. Die Steigerung der Meldungen bei der FIU um 17 500 im vergangenen Jahr erklärt sich zum großen Teil aus einer höheren Sensibilisierung vor allem in der Finanzbranche. Auch spektakuläre Razzien wegen Geldwäscheverdachts wie etwa bei der Deutschen Bank haben zahlreiche andere Institute wachsamer werden lassen. In den Banken laufen Computerprogramme mit, die automatisch verdächtige Transaktionen erkennen. Es gebe in Deutschland ein Bewusstsein für die Notwendigkeit, „Kriminalität dort zu bekämpfen, wo es den Kriminellen besonders weh tut – nämlich beim Geld“, sagte Christof Schulte, Leiter der FIU, bei der Vorstellung des Jahresberichts in Köln. Doch diese Aussage ist nicht uneingeschränkt gültig.
So stammen aus der Finanzbranche 98 Prozent der eingegangenen Meldungen. Aus allen anderen Sektoren, die ebenfalls zur Meldung verpflichtet sind, kamen dagegen nur 597 Hinweise zusammen. Das sei nach wie vor ein erstaunlich geringes Aufkommen, so die FIU. „Das ist aus meiner Sicht ganz klar zu wenig“, sagte Schulte. Man habe daher die Anstrengungen verstärkt, die Verpflichteten stärker zu sensibilisieren. Das gilt insbesondere für die Immobilienbranche. Von Maklern sind Medienberichten zufolge im vergangenen Jahr nur 31 Verdachtsfälle gemeldet worden. Notare hätten gar in gerade einmal acht Fällen Alarm geschlagen. Dabei besteht auch für sie eine gesetzliche Pflicht, die FIU über verdächtige Geschäfte zu informieren. Dies gilt unter anderem auch für Händler von Luxusgütern.
Kritik an der Behörde Kritiker halten der FIU vor, dass sie nicht einmal die bisherigen Meldungen in angemessener Zeit abarbeite. Schulte betonte: „Im Laufe des letzten Jahres haben wir die FIU personell und fachlich verstärkt. Wir haben erfolgreich eine elektronische Meldungsplattform eingeführt.“ Künftig werde man zusätzliche Analysewerkzeuge einsetzen, um die Filterfunktion seiner Institution weiter zu stärken. Dies werde wegen des starken Anstiegs der Verdachtsfälle immer wichtiger. Jede eingehende Meldung werde „umgehend erstbewertet und priorisiert“. Besonders sensible und zeitkritische Sachverhalte sollen so zügig bearbeitet werden. Generell hat die FIU die Aufgabe, nur „werthaltige Fälle“ an die Strafverfolgungsbehörden weiterzugeben.
In der Vergangenheit gab es immer wieder Kritik an der FIU wegen eklatanter organisatorischer Schwierigkeiten. Aus der Antwort auf eine Anfrage der Linken-Fraktion im Bundestag, über die der NDR berichtet, geht hervor, dass im Mai mehr als 36 000 vorliegende Meldungen nicht abschließend bearbeitet waren. Das sei der bislang größte Rückstau. Fabio de Masi von der Linken-Fraktion bezeichnet die Behörde „als Krisenherd der Geldwäschebekämpfung“. Die Beamten seien überfordert. Er verlangt vom zuständigen Finanzminister Olaf Scholz (SPD) einen Masterplan zur Bekämpfung von Geldwäsche.
Nach NDR-Informationen sind von den 475 Planstellen der FIU mehr als 180 mit Aushilfen besetzt. Weitere 51 Posten seien vakant. Die finanzpolitische Sprecherin der Grünen im Bundestag, Lisa Paus, forderte einen besseren Austausch mit den Strafverfolgungsbehörden. Sonst sei „die FIU langfristig zum Scheitern verurteilt“. (dpa)
▻https://www.youtube.com/watch?v=I8P80A8vy9I
#Allemagne #blanchiment_d_argent #corruption #capitalisme #mafia
]]>J’ai décidé de participer à la grande souscription nationale pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Ne riez pas. En fait j’ai été ému par le geste de François Pinault qui a déclaré faire un chèque de cent millions d’euros. J’ai donc calculé le pourcentage que représentaient cent millions d’euros par rapport à son patrimoine et j’ai appliqué le même pourcentage par rapport à mon patrimoine : 43,10 euros.
]]> Les « money mules », nouveaux passeurs de la cybercriminalité Valérie Gillioz - 26 Mars 2019 - RTS
▻https://www.rts.ch/info/suisse/10319926-les-money-mules-nouveaux-passeurs-de-la-cybercriminalite-.html
L’apparition de passeurs d’argent, des personnes qui mettent à disposition leur compte en banque pour des escrocs, préoccupe la police. Condamnables pour blanchiment d’argent, ces « money mules » n’ont pas toujours conscience des risques qu’ils encourent.
Jacques (prénom d’emprunt) est à la fois victime et coupable. Victime d’un escroc qui s’est servi de lui, et coupable aujourd’hui de blanchiment d’argent. « J’ai répondu à une annonce en ligne, un entrepreneur qui cherchait un agent financier à temps partiel, explique-t-il. Je devais simplement réceptionner des montants sur mon compte bancaire et les envoyer à cet entrepreneur qui était en Afrique pour un voyage d’affaire. Et à chaque montant je gardais 10%. »
Un peu naïf, en situation de précarité et appâté par la perspective de gagner de l’argent facilement, cet homme est devenu ce qu’on appelle une « money mule ». En mettant à disposition son compte en banque, il s’est rendu complice d’un escroc qui se faisait passer pour un vendeur d’électroménager sur des sites de petites annonces. 50% de plaintes en plus
« Les gens qui versent de l’argent sur le compte des mules sont des gens qui souhaitent acheter quelque chose sur un site de vente en ligne, explique Marie Roulin, inspectrice au sein de la brigade financière de la Police cantonale de Fribourg. Ils ont confiance, car le compte indiqué dans l’annonce est basé en Suisse. Mais en réalité, ce compte est celui de la mule, qui transfère ensuite l’argent vers le compte de l’escroc à l’étranger. Et l’acheteur ne voit jamais l’objet qu’il avait payé. »
Le nombre de plaintes pour ce genre de cas a augmenté de 50% en un an dans le canton de Fribourg, passant de 133 à 200 pour un préjudice financier de près de 200’000 francs. Dans les autres cantons, la tendance est similaire.
Traçabilité difficile
On ne retrouve généralement jamais ni l’argent, ni l’escroc, qui vit presque toujours à l’étranger. La mule, en revanche, est facilement traçable grâce à son numéro de compte. Elle encourt une condamnation pour blanchiment d’argent.
Nombreux sont ceux qui, comme Jacques, se font piéger. « Pour moi, je faisais un travail honnête, j’aidais cet entrepreneur pendant qu’il était en déplacement professionnel, je m’occupais de ses clients. Pour moi, c’était une bonne occasion de me faire de l’argent et d’arrondir mes fins de mois. Ce n’est que lorsque j’ai reçu la convocation du Ministère public que j’ai réalisé que cela était illégal. »
Devant l’ampleur du phénomène, la police recommande de ne jamais mettre son compte bancaire à disposition d’un tiers. Pour ceux qui achètent en ligne, la police conseille d’essayer de contacter le vendeur par téléphone au préalable ou de procéder à un échange en mains propres.
#money_mules #blanchiment #argent_sale #trafic #crédulité #dématérialisation
]]>Fraude fiscale. La France inflige une sanction record à #UBS | L’Humanité
▻https://www.humanite.fr/fraude-fiscale-la-france-inflige-une-sanction-record-ubs-668269
C’est la plus lourde peine jamais infligée à un #organisme_bancaire par la justice française dans une affaire de #fraude_fiscale. Hier, la 32e chambre du tribunal de grande instance (TGI) de Paris a reconnu UBS coupable de « #démarchage_bancaire illégal » et « #blanchiment aggravé de fraude fiscale », et a condamné le mastodonte suisse à une amende record de 3,7 milliards d’euros
]]>Flux financiers illicites: L’#UE envisage d’inclure Riyad sur sa liste noire | TRT Français
▻http://www.trt.net.tr/francais/economie/2019/02/09/flux-financiers-illicites-l-ue-envisage-d-inclure-riyad-sur-sa-liste-noire-1
Selon le Financial Times, la décision fait face à la résistance de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni
London pushes to take Saudis off EU dirty money blacklist: sources | Reuters
▻https://www.reuters.com/article/us-eu-saudi-moneylaundering-idUSKCN1PX13V
The list needs the endorsement of a majority of the 28 EU nations but Britain and other heavyweights of the bloc, including Germany, France, Italy and Spain, are raising concerns, three EU officials told Reuters.
]]>Reuters: Ex tesorero de #Venezuela se declaró culpable por lavado de dinero
▻http://www.el-nacional.com/noticias/mundo/reuters-tesorero-venezuela-declaro-culpable-por-lavado-dinero_260529
El Departamento de Justicia estadounidense informó el martes que Alejandro Andrade, ex tesorero nacional de Venezuela, se declaró culpable ante una corte de Estados Unidos por cargo de conspiración para lavar dinero en un plan que involucró a Raul Gorrin y cerca de 1.000 millones de dólares, reseñó Reuters.
Andrade se declaró culpable ante la corte en septiembre de 2017, en un caso que estaba bajo reserva y se levantó el martes. Ese mismo día, también se levantó la reserva judicial a la declaración de culpabilidad que hizo en marzo de este año Gabriel Arturo Jímenez, implicado en el mismo plan de lavado de dinero.
Raul Gorrin, propietario del canal de #Globovisión y de la aseguradora Seguros La Vitalicia, fue acusado en agosto de 2017 por violar las leyes anticorrupción de Estados Unidos, conspiración y blanqueo de capitales, en el mismo esquema de Andrade y Jímenez.
Gorrin fue declarado fugitivo en septiembre y los cargos se revelaron el lunes.
Los casos forman parte del esfuerzo de los fiscales federales de Estados Unidos para tomar medidas contra el uso del sistema financiero para lavar y almacenar fondos producto de la corrupción venezolana.
]]>Flash - Money launderers are taking EU to the cleaners, experts say - France 24
▻https://www.france24.com/en/20180930-money-launderers-are-taking-eu-cleaners-experts-say
A big chunk of the allegedly laundered funds came from Russia, while the second-biggest group of non-resident customers were UK corporate entities.
Exit le #royaume_uni dans la version française:
▻https://www.boursedirect.fr/fr/actualites/categorie/economie/lutte-contre-le-blanchiment-les-banques-europeennes-en-ordre-disperse-a
Une part importante de ces fonds, de l’ordre de plusieurs dizaines de milliards, a été jugée suspecte, provenant essentiellement de Russie.
#blanchiment #banques #ue
]]> L’Espagne refuse de nouveau d’extrader vers la Suisse Hervé Falciani afp/tmun - 18 Septembre 2018 - RTS
▻https://www.rts.ch/info/suisse/9852430-l-espagne-refuse-de-nouveau-d-extrader-vers-la-suisse-herve-falciani.htm
La justice espagnole a refusé pour la deuxième fois d’extrader vers la Suisse le lanceur d’alerte franco-italien Hervé Falciani, selon une décision du tribunal de l’Audience nationale rendue publique mardi.
Hervé Falciani, informaticien aujourd’hui âgé de 46 ans, avait diffusé en 2009 des documents bancaires confidentiels, dérobés lorsqu’il travaillait pour la banque HSBC à Genève, révélant l’existence de comptes non déclarés de clients pratiquant l’évasion fiscale à grande échelle.
Cela lui a valu une condamnation en 2015 à 5 ans de prison pour espionnage économique par le Tribunal pénal fédéral.
L’Espagne avait déjà refusé de l’extrader vers la Suisse en 2013, après plusieurs mois de détention provisoire de l’informaticien, mais Berne avait lancé un nouveau mandat d’arrêt international après sa condamnation.
Dans sa décision datée de lundi, le même tribunal qui avait déjà rejeté son extradition a décidé de « refuser la nouvelle demande d’extradition, la question ayant déjà été tranchée ».
Les juges considèrent également que l’espionnage économique pour lequel Hervé Falciani a été condamné en Suisse n’existe pas en droit espagnol.
Au moins 127’000 comptes bancaires identifiés
Hervé Falciani a collaboré avec le fisc dans plusieurs pays, dont l’#Espagne, la France et la #Belgique, déclenchant de nombreuses enquêtes. La « liste Falciani » a ainsi permis d’identifier dès 2009 au moins 127’000 comptes appartenant à 79’000 personnes de 180 nationalités dont le puissant banquier #Emilio_Botin en Espagne.
#hsbc #fraude_fiscale #hervé_falciani #falciani #corruption #france #swissleaks #blanchiment #banque #suisse #fisc #évasion_fiscale #cahuzac #whistleblower
#banques #économie #banksters
De graves manquements de Rothschild Bank révélés dans le cas 1MDB ats/tmun -20 Juillet 2018 - RTS
▻http://www.rts.ch/info/economie/9726236-de-graves-manquements-de-rothschild-bank-reveles-dans-le-cas-1mdb.html
La FINMA a clôturé la dernière procédure relative au fonds souverain malaisien #1MDB. Il s’agissait de l’affaire contre la #Rothschild Bank et une de ses filiales. Celles-ci ont gravement enfreint les normes sur le blanchiment d’argent.
La banque privée zurichoise et sa filiale, Rothschild Trust (Suisse), ont négligé leurs obligations de diligence, de communication et de documentation, explique vendredi l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA).
Celles-ci ont insuffisamment clarifié l’origine des fonds dans une relation d’affaires importante liée au cas de corruption présumée touchant le fonds souverain malaisien 1MDB.
Un chargé d’audit pour contrôler les mesures
La procédure d’application de la loi ("enforcement" dans le jargon de la FINMA) a été close ce mois-ci, ajoute l’autorité. Les deux établissements ont déjà pris de nombreuses mesures organisationnelles afin d’améliorer le respect des dispositions en matière de lutte contre le blanchiment d’argent.Le gendarme des marchés a mandaté un chargé d’audit afin d’en vérifier l’adéquation et l’efficacité.
Sept procédures d’enforcement ouvertes en Suisse
Dans le cadre du scandale 1MDB, la FINMA a ouvert sept procédures d’enforcement. L’autorité a aussi ouvert entre 2016 et 2017 des procédures à l’encontre de sept responsables de banques, en lien avec ce #scandale #politico-financier.
Le fonds souverain avait été créé par le Premier ministre malaisien Najib Razak à son arrivée au pouvoir en 2009. 1MDB s’est endetté à hauteur de 10 milliards d’euros.
Le scandale politico-financier, qui a éclaté il y a plus de deux ans, a fini par atteindre Najib Razak après des révélations du Wall Street Journal. Le Premier ministre malaisien et 1MDB ont toujours nié avoir commis tout acte répréhensible.
#Malaisie #Suisse #argent #finance #blanchiment #banque #banques #fonds_souverains #international
]]>Parmi les #yakuzas, découverte de l’#underworld #japonais.
▻http://www.ulyces.co/antoine_coste_dombre/mes-deux-ans-passes-chez-les-yakuzas
Publié le 20/06/2015
Vu le 02/06/2018
Antoine Coste Dombre nous rapporte les propos de son entretien avec Anton Kusters, #photographe qui a intégré et photographié un groupe de Yakuzas pendant deux ans.
Je n’oublierai jamais cet instant car il s’est ensuite énervé et m’a dit : « Mais pourquoi es-tu nerveux ? Tu n’as pas à être nerveux car nous avons convenu que tu pouvais prendre des photos. Si tu es nerveux dès maintenant, cela veut dire que tu n’as pas foi en notre décision. »
Alors que l’homme intègre « cet univers », ce « monde nouveau » de « la sous-#culture yakuza » « un pied dans la #société et un pied en dehors », on peut témoigner de la dimension #spatiale des Yakuzas que ce soit dans les #prisons comme celle de « « #Niigata », à « #Kabukichō, le quartier chaud de #Tokyo » ou dans les « immeubles » qu’ils possèdent « avec le nom de l’entreprise, qui correspond au nom de la #famille, écrit dessus. » ainsi que « les caméras installées dans les rues » qui leur permettent d’ancrer leur présence et de s’approprier des portions de #ville. Ils sont présents en société, on les reconnaît et on les craint tout comme on les respecte « la #rue leur appartient, en quelque sorte. ». Leurs pratiques sont même reconnues par le milieu hospitalier qui « reçoit beaucoup de gens à cause du #yubitsume. Ils savent exactement quoi faire, et ils remettent d’ailleurs au patient la phalange dans un petit pot. » Pourtant c’est dans la subtilité qu’ils effectuent leurs actions #criminelles, comme l’explique le photographe : « les crimes #économiques comme le #blanchiment d’argent, le soutient à un politicien #véreux ou des prêts d’#argent à une entreprise, sont plus intéressants pour eux », leur « présence inquiétante » suffit.
]]>The Borneo Case - Info et société | ARTE
▻https://www.arte.tv/fr/videos/RC-016167/the-borneo-case
« Bornéo Case » raconte l’histoire de citoyens qui s’engagent contre la destruction d’une forêt tropicale, au profit d’une #plantation de #palmiers_à_huile. La web-série raconte en cinq épisodes les coulisses de ce documentaire d’investigation, tourné comme un thriller, et lève le voile sur les dangers et les menaces proférés à l’encontre de ses auteurs.
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