• Quand la lutte contre l’immigration irrégulière devient une question de « #culture »

    Quand on pense à la lutte contre l’immigration irrégulière, ce sont des images de garde-frontières, de patrouilles en mer ou de murs qui viennent spontanément à l’esprit. Un peu partout dans le monde, les flux migratoires sont appréhendés comme des enjeux de sécurité – et en conséquence gouvernés d’une manière qui relève du maintien de l’ordre, voire de la guerre : déploiement de troupes, barbelés, drones, camps, enfermement, expulsions, etc.

    C’est oublier que toute politique est également affaire d’idéologies et que, pour reprendre une expression fréquemment associée au philosophe italien Antonio Gramsci, l’usage de la force s’accompagne d’une bataille des idées, dont le but est non seulement de justifier les objectifs politiques poursuivis par les États, mais aussi d’obtenir le consentement des gouvernés. Les politiques migratoires ne font pas exception.

    Le double message de #Youssou_N’Dour

    Ainsi, en 2007, le gouvernement espagnol diffuse une #vidéo au Sénégal pour convaincre les migrants potentiels de ne pas partir. Au milieu des années 2000, soit bien avant la crise actuelle en Méditerranée centrale, des migrants embarquent en pirogue des côtes de l’Afrique de l’Ouest et tentent de gagner les Canaries, situées à une centaine de kilomètres.

    La vidéo montre Fatou, la mère d’un jeune homme disparu dans l’océan Atlantique. Filmée en gros plan, elle pleure la mort de son fils. Puis apparaît Youssou N’Dour, le célèbre chanteur sénégalais. Lui-même assis sur une pirogue, il tourne le dos à l’océan ; le symbole est clair, et le message à ses jeunes compatriotes l’est tout autant : ne risquez pas votre vie, votre place est en Afrique.

    https://www.youtube.com/watch?v=5pPA0DIjYKM

    Le message est double. Il commence par un #avertissement : attention, la migration est dangereuse. Ceux qui partent risquent leur vie. L’argument est évidemment de mauvaise foi : le danger de l’immigration irrégulière est la conséquence des politiques migratoires, qui obligent les migrants à prendre des chemins détournés et périlleux ; s’ils pouvaient simplement prendre l’avion, ils ne courraient aucun danger.

    Plus moralisateur, le second argument appelle au #patriotisme des migrants et les incite à rester chez eux pour contribuer à l’essor de leur pays – et tant pis si Youssou N’Dour, artiste planétaire s’il en est, n’est pas nécessairement le mieux placé pour convaincre la jeunesse sénégalaise des bienfaits de l’enracinement local.

    « Ne risque pas ta vie ! »

    Dix ans plus tard, en 2017, c’est la chanteuse sénégalaise #Goumba_Gawlo qui s’engage dans une tournée de concerts organisés par l’Organisation internationale pour les migrations (#OIM). Le but est toujours de « sensibiliser » la jeunesse à la question de l’immigration irrégulière. Une des chansons s’intitule « #Bul_Sank_Sa_Bakane_bi », c’est-à-dire « Ne risque pas ta vie ».

    Entrecoupé d’images de bateaux de migrants secourus en Méditerranée, le clip réunit plusieurs chanteurs de toute l’Afrique de l’Ouest et conseille aux candidats à la migration d’investir plutôt dans l’éducation. S’ils veulent vraiment partir, la chanson leur recommande de migrer légalement.

    https://www.youtube.com/watch?v=a27GpDvCXqw

    Là encore, l’argent vient d’Europe, d’#Italie plus précisément, qui finance un ambitieux projet de l’OIM intitulé « #Aware_Migrants » (http://awaremigrants.org). Le raisonnement est le suivant : si les Africains tentent de gagner l’Europe, c’est parce qu’ils sont ignorants. Ils ne sont pas conscients des risques, ils ne connaissent pas le sort réservé à leurs semblables, et ils croient naïvement les promesses de vie meilleure que de vils passeurs leur font miroiter. Il faut donc procéder à des #campagnes de « sensibilisation » ou de « #conscientisation », qui leur donneront les informations nécessaires.

    Artistes, journalistes, blogueurs cooptés par l’OIM

    Cette campagne s’inscrit dans un agenda global. Le « #Pacte_mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », ou « #Pacte_de_Marrakech », adopté en décembre 2018, recommande par exemple de « mener des campagnes d’information multilingues et factuelles », d’organiser « des réunions de sensibilisation dans les pays d’origine », et ce notamment pour « mettre en lumière les #risques qu’il y a à entreprendre une migration irrégulière pleine de dangers ».

    Pour mieux convaincre les migrants potentiels, l’OIM coopte des #artistes, mais aussi tous les acteurs susceptibles de toucher la #jeunesse tentée par l’aventure de l’émigration. En #Guinée, elle travaille avec des #rappeurs, des #humoristes ou des auteurs de bande-dessinée. Des #journalistes et des #blogueurs se voient proposer une formation pour acquérir des « informations crédibles » sur la migration. L’OIM travaille aussi avec des migrants expulsés, qui sont formés aux « techniques de #communication » pour parler de leur mauvaise expérience de la migration et décourager ceux qui songent à partir.

    Au #Niger, ce sont des matchs de foot et des pièces de #théâtre qui sont organisés afin de diffuser « des informations précises sur la migration aux migrants potentiels ». Dans une démarche paternaliste, voire quelque peu néocoloniale, il s’agit de diffuser des informations « objectives » à des Africains ignorants et crédules qui en manquent cruellement.

    https://www.youtube.com/watch?v=YIMOd2n-Hm0

    Dans une vidéo financée par la #Suisse et diffusée au #Cameroun par l’OIM, on voit un jeune Africain téléphoner à son père depuis une cabine publique. Ils devisent paisiblement. Le fils se montre rassurant, parle de son inscription à l’université et le père est heureux d’apprendre que tout va pour le mieux. Mais d’autres images apparaissent : le même jeune homme est traqué par la police, il est aux abois, contraint de dormir dans la rue, réduit à la mendicité. Autrement dit, les migrants qui disent que tout va bien sont des menteurs. Il ne faut pas les croire : mieux vaut écouter l’OIM.

    Savoir, et partir quand même

    Dans l’optique des concepteurs de ces campagnes, les migrants sont des êtres individualistes et rationnels, des Homo œconomicus qui prennent la meilleure décision possible en fonction des informations dont ils disposent. S’ils décident de partir, c’est qu’ils n’ont pas eu accès aux bonnes infos. Mais s’ils ont la chance d’avoir accès aux informations de l’OIM, ils renonceront et resteront tranquillement chez eux – comme si la vie « à la maison » était exempte de toute forme de violence, de souffrances ou de coercition.

    Ce raisonnement fait l’impasse sur le caractère structurel de l’immigration. Partir n’est pas seulement une décision individuelle prise par des personnes qui cherchent à améliorer leur sort. C’est une dynamique collective nécessaire à des pans entiers de la population : en partant, les migrants espèrent, par exemple, être en mesure d’envoyer de l’argent à leur entourage resté au pays – argent sans lequel de nombreux pays d’émigration s’effondreraient.

    Il est un scénario qui n’est jamais envisagé : celui dans lequel les migrants sauraient, mais partiraient quand même. Ce scénario n’est pas improbable : la crise des migrants et les naufrages en Méditerranée ont fait l’objet d’une couverture médiatique planétaire et la téléphonie mobile connaît une très forte expansion sur le continent africain. Il est donc difficile de concevoir que personne n’en sache rien.

    Diffuser une #culture_de_l’immobilité

    Les politiques de lutte contre l’immigration irrégulière sont donc un enjeu culturel, dans les deux sens du terme. Elles mobilisent les acteurs de la culture, des musiciens aux médias, et aspirent à diffuser une culture de l’#immobilité qui dévalorise l’immigration et incite les gens à rester chez eux.

    Le recours à la culture met indirectement en lumière une des faiblesses des politiques migratoires, c’est-à-dire leur incapacité à convaincre les premiers concernés – les migrants – de leur pertinence : quels que soient les obstacles placés sur leur route, ces derniers ne semblent pas convaincus et continuent d’essayer de migrer – au point qu’il faut user d’autres méthodes que la force pour les persuader de rester chez eux.

    Si, véritablement, les États occidentaux souhaitent s’emparer du problème de la #désinformation en matière de migrations, ils pourraient commencer par financer des campagnes d’information pour contrer les innombrables fake news qui circulent sur le sujet. Comme l’a en effet montré le débat sur le Pacte de Marrakech, ce n’est pas seulement en #Afrique que les gens manquent d’informations sur les migrations. Mais sans doute que dans un monde inégalitaire et asymétrique, ceux qui font fausse route sont-ils toujours les plus faibles.

    https://theconversation.com/quand-la-lutte-contre-limmigration-irreguliere-devient-une-question
    #dissuasion #vidéo #musique #campagne #clip #migrations #asile #réfugiés #sensibilisation #IOM #organisation_internationale_contre_la_migration #paternalisme #football

  • Le Blog de Cyrille BORNE
    http://www.cyrille-borne.com/article442/retour-vers-le-futur-dernier-episode-don-t-worry-be-happy

    Alors plutôt que de vivre dans la perspective de gagner de l’argent sur une technologie déjà dépassée, profitons de l’instant présent, du plaisir d’écrire, du plaisir de savoir qu’il existe encore des gens pour lire nos mots qui n’ont pas réellement de valeur, de faire partie du cercle très privé des dinosaures. Un jour, la lassitude, le changement de centre d’intérêt, ou la mort passeront par là, les dinosaures auront disparu, on se rappellera d’eux peut être quand entre trois vidéos à la con abrutissante on fera une émission pour raconter l’an 2000 avec ces types qui écrivaient (écrire ???) gratuitement (gratuitement !!!) et sans arrière pensée pour le simple plaisir de le faire.

    Ami blogueur, si tu recherches la monétisation, change de crémerie, si en outre écrire c’est ton kif, je ne peux te dire qu’une chose :

    https://youtu.be/d-diB65scQU

    .

    #blog #blogueurs #libre

  • Voici mon dernier article paru dans @LaCité :
    Dans les #Balkans, les #inondations ont levé une vague de #répression_médiatique

    Les pluies incessantes ont inondé, en mai puis en août, une vaste région située entre trois états balkaniques. Si les #médias européens ont brillé par leur discrétion, des #journalistes et #blogueurs serbes indépendants ont dénoncé les défaillances des autorités. Trois d’entre eux ont été emprisonnés, nombre de sites et articles dérangeants supprimés.


    http://www.lacite.info/dans-les-balkans-les-inondations-ont-leve-une-vague-de-repression-mediatiqu
    Avec des photos d’@Albertocampiphoto
    #serbie #Obrenovac #Vucic #censure

    Un article plus personnel sera probablement publié bientôt dans @visionscarto, n’est-ce pas @reka ?
     ;o

  • Le sénateur Masson est dur de la feuille
    http://reflets.info/le-senateur-masson-est-dur-de-la-feuille

    Vous souvenez vous du sénateur Masson ? Oui, celui qui s’indignait à propos du pseudo #Anonymat sur Internet… le pseudonymat. Et bien voilà qu’il nous fait une rechute ! Il faut dire que le sénateur Masson est un véritable ovni du numérique. #Jean-Louis_Masson en connait un rayon sur l’anonymat, il a d’ailleurs été lui [...]

    #featured #France #Technos #Blogueurs

  • #Israël, un pays en mode start-up
    http://www.presse-citron.net/israel-un-pays-en-mode-start-up

    attendons-nous à une série d’articles sur l’ambiance high-tech de la côte ouest d’Israël ; on y discute excellence technologique, rôle de l’armée, relations avec les Palestiniens, etc.

    et pour l’anecdote et les jolies filles :

    Chez Google Haifa, il y a un télescope braqué sur la plage

    • En bas d’article, la liste des braves blogueurs qui participent à cette « flotille » de blogueurs embedded :

      FRENCH WEB – Bertrand LENOTRE
      KORBEN – Manuel DORNE
      ACCESSOWEB – Philippe LAGANE
      LOCITA – Jeremy BENMOUSSA
      LE JOURNAL DU GEEK – Benjamin MORIN
      PRESSE-CITRON – Eric DUPIN
      STAN ET DAM – Damien DOUANI
      GONZAGUE – Gonzague DAMBRICOURT
      TECHCRUNCH France – Cedric GIORGI
      READ WRITE WEB France – Fabrice EPELBOIN
      GIRLZINWEB – Jessica GAUZI

      Korben ? Read Write Web ? Oué cool. Les gars, à la prochaine invasion du Liban, bombardement au phosphore de Gaza, femme enceinte bloquée à un checkpoint de Cisjordanie : mettez votre casquette en souvenir de votre chouette voyage de propagande.

    • Et c’est carrément navrant. On n’échappe réellement à aucun poncif du genre.

      Disons que les militaires sont un peu plus nombreux que ceux qu’on peut voir Gare du Nord mais que ce n’est pas non plus oppressant. En plus comme il y a beaucoup de nanas, ça passe ;-)

      Ce qui est assez frappant, tout de même, c’est le niveau zéro en tout de ce « reportage ».

      Tu te rends compte non mais tu te rends comptes (non mais c’est dingue, tu peux pas te rendre compte) :

      c’est là que j’ai appris que c’était la branche israélienne de Google qui avait proposé et bossé sur l’affichage d’images et de news dans les résultats de recherche (Google Preview et Google Instant) ainsi que sur certaines fonctionnalités de Gmail comme la suggestion de contacts supplémentaires.

      Les très classiques : je fais semblant de ne vraiment pas comprendre. Ici : l’importance du militaire dans la recherche, ce qui n’est vraiment pas neutre, mais eux, hein, ils ne se contentent pas de vendre du sable (et à la fin du paragraphe, on a oublié l’importance du militaire dans le développement de ce magnifique pays qui fait fleurir le désert - argument classique du négationnisme sioniste). En un paragraphe, on part de l’omniprésence militaire dans le développement technologique, pour parvenir à parler d’un « cercle vertueux » :

      Autre aspect de l’omniprésence militaire, c’est l’importance des subventions que consacre l’état aux filiaires techniques et aux travaux de recherche de ses étudiants. Là bas, tout est prétexte à être transformé en business. Lorsqu’une techno sort d’un labo de recherche, l’armée se demande comment l’utiliser pour elle, et bien sûr si cette techno est exploitable (dans le civil), l’Etat ne se fait pas prier. Israël est un quasi-désert dont la taille s’approche de celle du Salvador ou de la Slovénie et depuis toujours, le pays est obligé d’innover pour faire pousser ses cultures ou tout simplement pour produire sa propre richesse. Alors plutôt que d’exporter du sable à destination de tous les Paris-Plage-Like du monde (joke, hein), ils ont mis le paquet sur les nouvelles technologies. Ils sont donc dans un process constant d’innovation. C’est un cercle vertueux qui procure au pays une richesse technique et intellectuelle vraiment unique. Je vous mentirai si je vous disais que je n’étais pas un peu jaloux de ça… En France, on s’épuise pas mal à subventionner des industries sur le déclin, occultant les entreprises de demain… dommage.

      Après ce poncif qu’ailleurs on pourrait prendre pour de l’antisémitisme :

      Là bas, tout est prétexte à être transformé en business.

      on a droit à cette naïveté trop mignonne, l’imprévu pas prévu :

      Un truc qui n’était pas prévu, la visite du mémorial de l’holocauste Yad Vashem.

      M’enfin le plus beau, c’est le paragraphe introductif, qui explique qu’il a clairement identifié le truc comme une de ces pratiques doublement malsaines (parce que les journalistes sont invités tous frais payés par quelqu’un qui a quelque chose à leur faire dire, et parce qu’il s’agit d’une opération de communication d’un pays qui pratique la guerre préventive et la colonisation à outrance), mais qu’en fait, il a bien réfléchi et ça n’est pas malsain :

      Pas besoin de se le cacher, ce voyage est clairement une opération de communication pour la fondation et pour Israël mais les bases m’ont semblé très saines, et après avoir échangé quelque mails avec mon ami Fabrice Epelboin, très au fait de ce genre de choses, « expert » en révolutions Arabe et lui aussi défenseur des libertés numériques, j’ai décidé d’accepter l’invitation avec grand plaisir, sachant qu’il serait aussi du voyage. Dans l’organisation, ça n’a rien différent des opé bloggeurs auquelles je participe ponctuellement ou des voyages de presse organisés pour les journalistes.

    • ah t’as raté des trucs : par exemple les filles super mignonnes avec leur uzi en bandoulière, et le jérébi vachement courageux dans sa vie d’ultra religieux avec sa super femme qui s’occupe des 8 enfants, etc. Non, il faut le lire in extenso.

    • J’y ai pensé : j’ai cherché les commentaires magnifiquement humanistes de Berrebi pendant les massacres israéliens contre Gaza et le Liban en 2006, mais je n’ai pas trop poussé : je ne veux pas déprimer toute la journée.

    • la version de l’AFP est presque identique :
      http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201106/26/01-4412645-israel-le-service-militaire-prepare-les-futurs-ingenieurs.php

      « Dans les moments de doute ou de crise pendant mes études, je me disais que si j’avais pu marcher 60 kilomètres en une nuit, je pouvais triompher de tout et de n’importe quoi. Je n’ai pas attrapé le côté "guerrier" de l’armée, mais plutôt cette volonté qui fait que quand tu as envie de quelque chose, tu peux l’avoir », assure cet étudiant en nanotechnologies.

    • Ce point me semble important :

      C’est d’ailleurs la raison initiale de notre visite : participer à la conférence Facing Tomorrow.

      Conférence annuelle organisée par le Président d’Israël :
      http://www.presidentconf.org.il/en/minisite2011_en.asp

      Du coup, ça interroge sur l’idée qu’il s’agit d’une « initiative » de l’association machin pour dix pauvres blogueurs français. Parce que Shimon Peres ne paie pas Tony Blair pour venir faire un speech devant dix andouilles de blogueurs français. C’est un gros machin, cette conférence, avec des chefs d’État et des élus de partout.

      Ce que je veux dire : nos valeureux blogueurs de complaisance font mine de croire qu’ils sont bien invités « à l’initiative » de la fondation France-Israël de Nicole Guedj, alors qu’Israël sous-traite une partie de l’énorme machinerie de communication autour de la « Israeli Presidencial Conference » à cette association.

      Comme on est sur le Web français, c’est cette partie de la comm qu’on perçoit, mais je suis certain qu’il y a des centaines d’initiatives comparables, dans tous les domaines, dans le monde, autour de la conf de Shimon Peres.

    • Marrant : Angry Arab a écrit un billet très vachard (et réjouissant) contre Amos Oz dans le Akhbar [Amos Oz, qui a beaucoup impressionné nos blogueurs de complaisance]. Puis il a publié une traduction sur son blog. On est en plein dans le sujet.

      The Angry Arab News Service/وكالة أنباء العربي الغاضب : Translation of my article on Amos Oz
      http://angryarab.blogspot.com/2010/03/translation-of-my-article-on-amos-oz.html

      Since the nineties, the Al-Saud media have been adopting the logic of surrender to Israel through the exaggeration of the size (although I do not acknowledge its existence) of the so-called peace camp. “Al-Hayat” newspaper and others published praises for Shimon Peres, and the victory of the Labor in the elections became a realization of the promise and an achievement of victory. Ibrahim Al-Arees (who a year ago considered that the “Initiative” between King Abdullah for interfaith dialogue and between Shimon Peres is the greatest initiative in the history of mankind) called on “Al-Jazeera” and Arab media in general to host Amos Oz, because of his positive positions (in his opinion). The release of the book ”A Tale of Love and Darkness” was an opportunity to unleash a Saudi media campaign to urge Arabs to fall in deep love and affection with Amos Oz and other Zionists (Saudi and Hariri media started talking about pressure on Netanyahu from the “right” in his government, and that the Likud has become a middle or left in the Arab media criteria, which deals with «Kadima» as if it belongs to the far left). “The New York Times” published a long article on the Arabic version of the book, and included quotes of Abdo Wazen and bleak comments from Oz, in which he called the Arabs to accept Israel as a “refugee camp”, just like the Palestinian camps. This idiotic analogy wants us to believe that a state which has received more than one hundred billion dollars in American aid since the sixties only, which has a huge arsenal of weapons of mass destruction, which bombed during its history Tunisia, Sudan, Egypt, Lebanon, Palestine, Jordan, Syria and Iraq, which invaded the Arab countries surrounding Palestine, is comparable to the camp of Sabra and Shatila. Amos Oz preached to the Arabs, and they listened diligently.

      But Abdo Wazen asked the Arabs, from a well-informed point of view (always), to read Oz and asserted that the man is a leftist. (And Wazen errs and tumbles when he talks about non-Arabic literature, as we recall that he had invited the Arabs to read the “intellectual” writings of Solzhenitsyn (the man has no intellectual writings), he also called on them to read his memoirs (he never wrote any memoirs, except for one article about his life). Wazen, who does not understand any Hebrew, talked about the contributions of Oz in the “revival” of Hebrew. If Wazen was really concerned about the revival of the Hebrew language, he would’ve read the writings of the true reviver the Hebrew language, I mean the founder of the so-called “cultural Zionism”, “Ahad Ha’am” who wrote critically of the practices of Zionism in 1891 and said that the Palestinian people never left any land unplanted, unlike the Zionist propaganda about “flowering of the desert”.