• Une cinquantaine d’Afrikaners accueillis avec le statut de réfugiés aux Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/05/12/une-cinquantaine-d-afrikaners-accueillis-avec-le-statut-de-refugies-aux-etat

    A peine quatre-vingt-dix jours. C’est le temps extraordinairement court qu’il aura fallu aux Etats-Unis pour accueillir les premiers « réfugiés » sud-africains invités par Donald Trump. Début février, alors qu’il venait de suspendre le programme américain d’accueil, le président des Etats-Unis faisait une exception en signant un décret visant à « promouvoir la réinstallation de #réfugiés #afrikaners fuyant la discrimination raciale ». Une annonce qui avait stupéfié l’Afrique du Sud, où trente ans après la fin de l’apartheid, la minorité blanche reste, de loin, la plus favorisée du pays le plus inégalitaire au monde.

    #Boers #Musk

  • How Nearly a Century of Happiness Research Led to One Big Finding - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2025/05/01/magazine/happiness-research-studies-relationships.html

    Finding purpose in serving others, spending more time with others — it all points toward the same thing, Lyubomirsky says. “After all these years, it hit me,” she says. “The reason that all of these interventions are working is because they make people feel more connected to others. So when I write a gratitude letter to my mom, it makes me feel more connected to my mom. When I do an act of kindness, it makes me feel more connected to the person I’m helping, or just humanity as a whole. Yes, you could go running, and that would make you happier, and meditation doesn’t necessarily have to be about other people. But I would say that 95 percent of things that are effective in making people happy and that have been shown to be true through happiness interventions are because they make people feel more connected to other people.”

    Although social media has come to be associated with negative moods, the research on its effects on happiness is actually more mixed, Lyubomirsky says, because it does provide a certain kind of connection. In her own research, Lyubomirsky has found that when people talk to someone — whether in person, by phone or video chat — those simple interactions seem to boost happiness equally, and that they are all preferable to texting. “Maybe it’s just because our brains are not wired for that,” she says. With the exception of passive scrolling on social media — behavior that often inspires the scrollers to compare their own lives unfavorably with those of the posters — she believes connecting with old friends or possible new ones on social media is better than making no connections at all.

    That strong marriages and family relationships make people happier — yes, that’s intuitive, Lyubomirsky acknowledges. What she found more surprising was just how effective even having smaller points of connection throughout the day could be for happiness — and how achievable that is, if people could only overcome their own hesitation. “If someone were to ask me what’s the one thing you could do tomorrow to be happier, that’s my answer: having a conversation with someone — or a deeper conversation than you normally do,” she says.

    Talking to strangers — on trains, in a coffee shop, at the playground, on line at the D.M.V., in the waiting room at the doctor’s office — could be dismissed as an exercise that simply makes the time pass. But it could also be seen as a moving reflection of how eager we all are, every day, to connect with other humans whose interiority would otherwise be a mystery, individuals in whose faces we might otherwise read threat, judgment, boredom or diffidence. Talking to strangers guarantees novelty, possibly even learning. It holds the promise, each time, of unexpected insight.

    #Psychologie_expérimentale #Bonheur

  • « L’heure des prédateurs » a sonné
    https://www.off-investigation.fr/lheure-des-predateurs-a-sonne

    L’écrivain Italo-suisse Giuliano da Empoli (photomontage Off investigation) Notre chroniqueur littéraire Antoine Corlay a lu le dernier livre de Giuliano da Empoli. Dans « L’heure des prédateurs » (ed. Gallimard), l’intellectuel italo-suisse dresse un état du monde en déliquescence, pris entre la brutalité du pouvoir politique et la mainmise des « conquistadors de la Tech », faisant de nos vies des continents à conquérir. Vertiges. Je viens d’une époque lointaine, où l’enfance semblait éternelle. Année 1992. Un temps de lenteurs et d’illusions, sans écran total. Loin d’un génocide en direct, d’un air saturé, d’un temps dérèglé, de feux et d’inondations prenant les villes. Un […]Lire la suite : « L’heure des prédateurs » a (...)

    #Bouquins #Réservé_aux_abonnés

  • La dette américaine, arme de négociation contre Donald Trump pour le reste du monde
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/05/10/la-dette-americaine-arme-de-negociation-contre-donald-trump-pour-le-reste-du

    Katsunobu Kato a osé dire tout haut ce que tout le monde murmure tout bas. Lors d’un entretien à TV Tokyo, vendredi 2 mai, le ministre des finances japonais a reconnu qu’il pourrait utiliser la dette américaine détenue par le Japon comme une arme de négociation contre Donald Trump. « C’est une carte qui existe, mais la décision de l’utiliser ou non est autre chose. » La déclaration a fait sursauter les milieux financiers. Voilà le meilleur allié asiatique des Etats-Unis qui menace d’utiliser une arme redoutable contre les Etats-Unis.

    Aujourd’hui, le Japon est le premier pays étranger détenteur de bons du Trésor des Etats-Unis, avec 1 125 milliards de dollars (1 000 milliards d’euros). C’est un peu moins de 4 % du total de la dette américaine, mais suffisamment pour provoquer un électrochoc s’il se mettait à vendre en masse ces titres. Une telle manœuvre provoquerait une forte hausse des taux d’intérêt américains, rendant plus cher le financement de son déficit par les Etats-Unis.

    Preuve de la sensibilité du sujet, deux jours après sa déclaration, M. Kato rétropédalait : « Nous n’envisageons pas de vendre des bons du Trésor américains dans le cadre des négociations Japon - Etats-Unis. » Mais le dossier est loin d’être refermé. Depuis l’annonce des droits de douane « réciproques » par Donald Trump début avril, la rumeur circule sur les marchés : les Asiatiques, Chinois en tête, auraient vendu une partie de leurs bons du Trésor américains comme contre-offensive aux annonces de la Maison Blanche.

    [...]

    Aujourd’hui, le marché de la dette américaine s’élève à presque 29 000 milliards de dollars. Environ 30 % sont détenus hors des Etats-Unis, dont un peu moins de la moitié par des banques centrales, le reste étant aux mains de fonds d’investissement privés (gestionnaires d’actifs, assureurs, fonds de pension…).

    https://archive.ph/1A3qp

    #U.S.A #bons_du_Trésor #dépendance_mutuelle

  • #Bologna: #Conad licenzia 67 facchini, il sindacato ed i lavoratori rispondono con la lotta
    https://radioblackout.org/2025/05/bologna-conad-licenzia-67-facchini-il-sindacato-ed-i-lavoratori-rispo

    Il magazzino Conad di Anzola Emilia, uno dei principali hub logistici per la grande distribuzione, ha recentemente annunciato la chiusura del sito. Con una PEC inviata senza preavviso, 67 lavoratori sono stati licenziati dall’oggi al domani. Nonostante i risultati finanziari di Conad siano in crescita – nel 2024, il fatturato complessivo dell’impresa cooperativa ha raggiunto […]

    #L'informazione_di_Blackout #logistica #si_cobas

  • Un livre pour ma vie - Yuval Noah #harari - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/118865-008-A/un-livre-pour-ma-vie-yuval-noah-harari

    Yuval Noah Harari, historien, philosophe et auteur à succès, expose dans cet entretien sa perspective sur la dynamique entre la #science, la narration et le comportement humain. Il soutient que, bien que la science offre une compréhension du monde infiniment plus complexe et imaginative que la mythologie, son principal défi réside dans son incapacité à raconter des histoires captivantes. Or, les humains sont motivés à l’action par les récits, non par les faits seuls. Harari explique que les mythes qui façonnent les sociétés (sur l’immigration, les conflits, l’identité nationale ou religieuse) puisent souvent leur force dans des "drames biologiques" fondamentaux (rivalité tribale, peur de la perte parentale, dynamique familiale), compréhensibles même au niveau mammifère. Ces récits, bien (...)

    #biology #mythology #anthropology #storytelling #books #narrative #language #stories #imagination #evolution #bureaucracy #conspiracy #cognition #bias #management #organizations #complexity #reality #bestof

  • Kiabi, Shein, Decathlon : la fast fashion encaisse des millions d’euros d’argent public avec le don de vêtements invendus
    https://disclose.ngo/fr/article/kiabi-shein-decathlon-la-fast-fashion-encaisse-des-millions-deuros-dargent

    Les marques d’habillement à bas prix tirent profit de leurs invendus écoulés auprès d’associations comme Emmaüs ou La Croix Rouge, révèle Disclose, en partenariat avec Reporterre, à partir de documents confidentiels. Le résultat de la loi anti-gaspillage qui les encourage, depuis 2022, à donner leurs surplus en échange de 60 % de réduction fiscale. Au risque de financer la surproduction de l’industrie textile. Lire l’article

    • Les marques d’habillement à bas prix tirent profit de leurs invendus écoulés auprès d’associations comme Emmaüs ou La Croix Rouge, révèle Disclose, en partenariat avec Reporterre, à partir de documents confidentiels. Le résultat de la loi anti-gaspillage qui les encourage, depuis 2022, à donner leurs surplus en échange de 60 % de réduction fiscale. Au risque de financer la #surproduction de l’industrie textile.

      Sur le papier, l’offre est alléchante. Vingt palettes de vêtements neufs de la marque Shein envoyées depuis la Chine, gratuitement. Delphine Peruch, coordinatrice d’une #recyclerie dans le Var, n’en revient pas lorsqu’elle reçoit cette proposition, en novembre dernier. Elle a pourtant décliné : « Notre philosophie est de donner une seconde vie aux vêtements, pas de revendre du #neuf ». Ces derniers mois, son association croule sous les dons, comme toute la filière du #ré-emploi textile, asphyxiée par les #surplus. À la #Croix-Rouge, en Vendée, on ne récupère plus les vêtements confiés par les particuliers. Chez #Emmaüs, « on pousse les murs, on construit des chapiteaux, et certains dons ont dû être jetés », rapporte Louana Lamer, responsable textile de l’association.

      Le secteur craque face à une production de vêtements débridée. Chaque seconde, près de 100 pièces neuves sont injectées sur le marché français. Une hausse de 30 % en seulement quatre ans. « On a créé un système malade où il est normal de produire en trop, dénonce Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l’Institut national de l’économie circulaire. Il faut que tout soit disponible tout le temps, jouer sur la #nouveauté, réduire les coûts avec des #économies_d’échelles… Le résultat, ce sont des niveaux élevés de surproduction. » Des vêtements qui ne servent à rien, donc, et qui alourdissent le #bilan_écologique désastreux de l’industrie de la mode, responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.

      Pour limiter l’impact des textiles invendus, la loi anti-gaspillage interdit leur #destruction depuis 2022. Les entreprises présentes sur le marché français sont désormais obligées de les recycler, les vendre à des déstockeurs ou les donner à des #associations en échange d’une réduction fiscale équivalant à 60 % de la valeur des vêtements. Un effet d’aubaine méconnu, mais largement exploité par des poids lourds du secteur comme Shein, Decathlon et Kiabi.

      D’après l’enquête de Disclose, en partenariat avec Reporterre, qui s’appuie sur des documents internes et l’analyse d’une dizaine de rapports d’entreprises, les géants de la fast fashion reçoivent plusieurs millions d’euros de #réductions_d’impôt pour leurs surplus donnés à des associations. Exemple : pour un pantalon vendu 12 euros par Shein, la marque chinoise peut escompter une ristourne fiscale de 7,20 euros si elle choisit de l’offrir à une #recyclerie. De quoi rendre la surproduction rentable pour une enseigne capable de réduire ses coûts de fabrication à quelques dizaines de centimes par article. Mais en bout de chaîne, ce sont les associations qui trinquent : ensevelies sous les vêtements, elles doivent aussi, de plus en plus, les détruire par leurs propres moyens, voire… aux frais du contribuable.

      Un cadeau de Shein contre un reçu fiscal

      « Nous produisons ce que les clients veulent, au moment où ils le veulent et là où ils le veulent », assure le PDG de Shein, #Donald_Tang, dans un entretien au JDD en mars dernier. Selon lui, « ce modèle maximise l’efficacité et réduit le gaspillage presque à zéro ». Vraiment ? Sur le marché privé du #déstockage, où des entreprises s’échangent des lots de vêtements invendus, les colis du mastodonte chinois de la mode sont partout. Ils se vendent même par camions entiers, sur des sites web examinés par Disclose.

      Mais depuis quelques années, les habits Shein produits pour rien ont trouvé de nouveaux débouchés, bien plus rentables : les #brokers en invendus. Ces jeunes pousses françaises mettent en relation les grandes marques de vêtements avec les associations spécialisées dans le don. C’est l’un de ces brokers, baptisé #Dealinka, qui a contacté la recyclerie varoise de Delphine Peruch, en fin d’année dernière, pour lui proposer les palettes de vêtements de Shein.

      Cette #start-up créée en 2023, un an après l’entrée en vigueur de la loi anti-gaspillage, collabore avec les grands acteurs de la solidarité : Les Restos du Cœur, le Secours Populaire ou Les Petits Frères des Pauvres. À ses clients de la fast fashion, Dealinka promet de « réduire les frais liés aux stocks encombrants [et] associés à la destruction des produits ». Surtout, elle insiste sur « les dons effectués par les entreprises à des associations [qui] peuvent être éligibles à des #avantages_fiscaux ». Un argument que l’on retrouve dans un e-mail envoyé à la recyclerie du Var et consulté par Disclose. Dealinka propose ainsi « 21 m3 de marchandises » de Shein, en échange d’un « reçu fiscal que nous retournerons à notre client donateur ». La cargaison étant estimée à 53 167 euros, le « client donateur » — la marque chinoise ou l’un de ses importateurs — peut ici espérer déduire 31 900 euros de ses impôts.

      « La #défiscalisation est d’autant plus intéressante financièrement que, dans le cadre du don, ce sont les entreprises elles-mêmes qui déterminent la valeur de leurs produits », décrypte Romain Canler, directeur de l’Agence du don en nature. Pour Shein, qui propose la bagatelle de 7 000 nouvelles références par jour, d’après les calculs de l’ONG Les Amis de la Terre, rien ne filtre sur le nombre d’invendus. Pas plus que sur le montant des économies fiscales réalisées. Interrogé par Disclose sur le manque à gagner pour l’État, le ministère de l’économie n’a pas donné suite. Mais pour une entreprise au moins, le cadeau du fisc se compte en centaines de milliers d’euros : Decathlon.

      « Donner, c’est bon pour ton portefeuille »

      D’après un tableau obtenu par Disclose, Decathlon a bénéficié de 709 000 euros d’avoirs fiscaux, en 2024, pour 1,18 million d’euros de produits invendus donnés via #Comerso. Le slogan de cette entreprise qui, à l’instar de Dealinka, relie les marques et les associations ? « Vos invendus ont de la valeur ». Dont acte : la ristourne fiscale reversée à Decathlon, propriété de la richissime famille Mulliez, a presque triplé entre 2021 et 2024, toujours selon ce document interne. « En 2023, ces dons en nature équivalent à 0,01 % du chiffre d’affaires de Decathlon France », relativise la marque auprès de Disclose.

      « On commence à générer pas mal de cash » (Thomas Moreau, cofondateur de la start-up #Done, un broker d’invendus qui travaille pour Decathlon)

      La promesse d’économies fiscales, c’est aussi l’argument coup de poing de l’autre broker partenaire de l’enseigne française, la start-up lilloise Done. Le déstockage de vêtements vers des associations y est carrément présenté comme un « acte noble récompensé par 60 % en réduction d’impôt ». « On commence à générer pas mal de cash », confiait l’un des cofondateurs de la start-up à La Voix du Nord, en janvier dernier. Done prélève une commission de 12 % sur la valeur des stocks récupérés. Soit 12 000 euros pour 100 000 euros de vêtements offerts à des associations, les 48 000 euros restants revenant aux enseignes sous forme de réduction fiscale.

      Plutôt que d’interroger son modèle de production, qui alimente l’exploitation humaine au Bangladesh et en Chine, mais aussi la déforestation au Brésil comme l’a révélé Disclose, Decathlon fait du don un mantra. Sollicitée, l’enseigne indique qu’en 2024 « près de 90 % de [ses] magasins en France ont participé à des actions de dons, bénéficiant à plus de 200 associations ». Et à ses finances. Sur un site web destiné aux responsables de magasin, que Disclose a consulté, l’incitation fiscale est clairement présentée comme une motivation au don : « donner, c’est bon pour ton portefeuille ». Et à ce jeu-là, une autre enseigne de la famille Mulliez a redoublé d’ingéniosité : Kiabi.

      Le tour de passe-passe de #Kiabi

      En France, le champion français du prêt-à-porter ouvre un magasin tous les dix jours. Et plus de 800 000 vêtements Kiabi sont mis en vente chaque jour. Combien d’autres sont produits pour rien ? Selon les calculs de Disclose, basés sur ses déclarations extra-financières, la marque a généré au moins 5,6 millions d’invendus en 2023. Un volume qui a quasi doublé en deux ans. S’ils étaient tous mis en rayon ensemble, ces vêtements occuperaient environ 100 magasins de l’enseigne.

      Fort heureusement, Kiabi a trouvé une combine pour écouler ses surplus, tout en profitant de la générosité de l’État : les #Petits_Magasins. Avec ce concept « génial », comme elle le vante sur ses réseaux sociaux, la marque déstocke ses invendus auprès de boutiques solidaires qui vendent uniquement ses produits, sans passer par des intermédiaires. Encore mieux, ces Petits Magasins forment des salarié·es en insertion. L’idée, lancée en 2017, coche toutes les cases du cercle vertueux. À un gros détail près.

      Les Petits Magasins sont chapeautés par la société #Kivi, une joint-venture entre #Bunsha, la holding des magasins Kiabi, et le groupe d’insertion #Vitamine_T, qui compte le DRH de Kiabi à son conseil d’administration. Autrement dit, dans ce système « génial », Kiabi donne à Kiabi. Sauf « [qu’]il y a des rescrits fiscaux derrière ces dons », révèle le responsable de l’une de ces structures qui souhaite rester anonyme. Une information confirmée à Disclose par un ancien cadre de la marque.

      D’ici 2026, le leader français de la #mode_éphémère ambitionne d’écouler la totalité de ses invendus via les Petits Magasins fiscalement optimisables. Kiabi n’a pas souhaité communiquer à Disclose le montant des #exonérations_fiscales déjà obtenues grâce à cette opération. Mais en extrapolant ses derniers chiffres connus — 430 000 vêtements donnés aux Petits Magasins en 2021, d’une valeur de 1,9 million d’euros —, Kiabi aurait pu compter sur une réduction d’impôts de près de 15 millions d’euros si elle avait donné l’intégralité de ses invendus en 2023. Et sa soif d’argent public ne s’arrête pas là.
      Double peine pour les finances publiques

      Malgré un chiffre d’affaires record de 2,3 milliards d’euros en 2024, dont 45 millions d’euros reversés en dividendes à la famille Mulliez, Kiabi profite d’autres largesses publiques pour rentabiliser sa surproduction. À Reims (Marne), son tout nouveau Petit Magasin est implanté dans des locaux subventionnés par un bailleur social. À Hem (Nord), c’est la mairie qui a prêté un local rénové à ses frais. La communauté d’agglomération de Lens-Liévin (Pas-de-Calais) a quant à elle attribué, début mars, une subvention de 3 000 euros au Petit Magasin de Kiabi.

      En quelques années, au moins 30 de ces « #boutiques_solidaires » ont essaimé sur le territoire. Pourtant, Kiabi ne parvient pas à liquider l’ensemble de ses invendus : au moins un vêtement sur cinq donné aux Petits Magasins ne trouve pas preneur. Ces habits encore étiquetés sont alors susceptibles d’être donnés à des associations, au risque de concurrencer les véritables pièces de seconde main. « En injectant des invendus dans cette filière, les #fripes ne sont plus compétitives », regrette Emmanuelle Ledoux de l’Institut national de l’#économie_circulaire. La raison ? Les vêtements d’occasion demandent beaucoup plus de travail aux structures de ré-emploi, comme l’explique Lisa Coinus, ex-responsable textile au sein d’une ressourcerie à Arles : « Derrière une fripe de seconde main, il y a 20 minutes de travail de tri. Si elle nécessite un nettoyage, on passe à 30 minutes. Avec une petite réparation, on monte à 45 minutes. Une fringue Kiabi ou Shein neuve qui arrive, vous la mettez directement sur les étals ».

      Illustration de la saturation du secteur, son ancienne association accumule les stocks de vêtements sur un parking, à l’air libre. « En mars dernier, on a dépensé 8 000 euros pour enfouir 10 tonnes à la déchetterie », témoigne Lisa Coinus. Et quand les structures ne peuvent pas assumer ces coûts, les collectivités locales prennent le relais. C’est là un dernier coût caché des invendus de la fast fashion : un jour ou l’autre, ils finiront dans la filière des #déchets textiles. En théorie, cette dernière est financée par une #taxe versée par les enseignes de mode sauf… si les vêtements ont fait l’objet d’un don. « Au final, l’entreprise transfère à la collectivité la charge de l’élimination de ses déchets », analyse Bertrand Bohain, délégué général du Cercle du recyclage. Gouffre pour les #finances_publiques, inutile pour limiter la production exponentielle de la fast fashion, la loi anti-gaspillage porte décidément mal son nom.

      #Kiabi #Shein #Decathlon #invendus #vêtements #habits #mode #fast-fashion #dons #business #loi_anti-gaspillage #réduction_fiscale #industrie_textile #textile #occasion #seconde_main #second-hand

  • Bolloré : un empire centré sur le Luxembourg bien plus que sur la Bretagne

    Les Bolloré ne manquent pas une occasion de mettre en valeur leurs racines bretonnes et leurs activités industrielles dans la région. Une manière de masquer la réalité d’un groupe construit sur des coups financiers et des savantes constructions juridiques dont beaucoup passent par le Luxembourg. Extraits du rapport « Le Système Bolloré ».

    https://multinationales.org/fr/enquetes/le-systeme-bollore/bollore-un-empire-centre-sur-le-luxembourg-bien-plus-que-sur-la-bre

    #bolloré

  • Comment les #passeurs profitent des politiques migratoires restrictives dans les #Balkans

    Les #réseaux_criminels étendent leur mainmise sur la route migratoire des Balkans. De plus en plus de passeurs parviennent à exploiter les politiques frontalières de l’Union européenne.

    Dans les zones frontalières de la #Serbie, de la #Bosnie et de la #Hongrie, la dynamique migratoire est en constante évolution. Alors que les camps de détention aux frontières ont été fermés et que les politiques frontalières de l’Union européenne (UE) deviennent de plus en plus restrictives, les migrants empruntent des itinéraires toujours plus dangereux, contrôlés par des réseaux de trafic toujours plus sophistiqués.

    C’est le constat fait par de nombreuses ONG qui travaillent avec les migrants le long de ces itinéraires.

    Milica Svabic, de l’organisation KlikAktiv, une ONG serbe qui développe des politiques sociales, explique que « malheureusement, de plus en plus de migrants ont fait état d’#enlèvements, d’#extorsions et d’autres formes d’#abus de la part de passeurs et de groupes criminels ces derniers mois. »

    Selon elle, des groupes de passeurs afghans opèrent actuellement aux frontières de la Serbie avec la Bosnie et la Hongrie. #KlikAktiv a ainsi recueilli des témoignages d’abus commis aux deux frontières.

    Le paysage changeant des réseaux de passeurs

    En Serbie, ces changements sont frappants. Les camps de fortune ont disparu des zones frontalières. Désormais, les personnes migrantes se retrouvent cachées dans des #appartements_privés dans les centres urbains et ne se déplacent plus que la nuit.

    Les bandes criminelles afghanes et des réseaux locaux ont pris le contrôle à travers une #logistique complexe, clandestine et dangereuse.

    Milica Svabic a expliqué à InfoMigrants que son organisation a également documenté « des cas de migrants enlevés et retenus dans des lieux isolés (généralement des logements privés) jusqu’à ce que leur famille paie une #rançon pour leur libération ». Elle précise que cette rançon s’élève souvent à plusieurs milliers d’euros.

    La plateforme d’investigation Balkan Investigative Reporting Network, le #BIRN, a récemment documenté comment des membres du #BWK, un gang afghan notoire opérant en Bosnie, ont retenu des demandeurs d’asile en otage dans des camps en pleine #forêt, en exigeant des rançons de leurs proches, tout en les soumettant à d’horribles #sévices, y compris des #viols et de la #torture. Ces #agressions sont parfois filmées et envoyées aux familles comme preuve de vie et moyen de pression.

    Rados Djurovic, directeur de l’ONG serbe #Asylum_Protection_Center, confirme que les passeurs ont recours à des #appartements et d’autres lieux tenus secrets dans les grandes #villes pour y cacher des migrants, les maltraiter et organiser le passage des frontières.

    « Ces opérations sont devenues de plus en plus violentes, les passeurs ayant recours à la force pour imposer leur contrôle et obtenir des #pots-de-vin. Ils enlèvent des personnes, les retiennent dans ces appartements et extorquent de l’argent à leurs familles à l’étranger », ajoute-t-il.

    D’autres groupes de défense des droits humains et des experts en migration rapportent des cas similaires.

    Un rapport du #Mixed_Migration_Center (MMC) relate des témoignages de #vol, de #violence_physique et d’extorsion. Roberto Forin, du MMC, souligne toutefois que « le rapport n’identifie pas spécifiquement les groupes armés d’origine afghane comme étant les auteurs de ces actes ».

    L’impact des politiques frontalières et des #refoulements

    Le renforcement des mesures de sécurité le long des frontières expliquerait en partie cette évolution.

    Un porte-parole du Border Violence Monitoring Network (BVMN) explique que « l’apparition de ces groupes est simplement la conséquence de la sécurisation croissante des régions frontalières dans toute l’Europe. Alors que les politiques frontalières européennes déploient des méthodes de plus en plus violentes pour empêcher la migration, les migrants n’ont d’autre choix que de recourir à des méthodes informelles pour franchir les frontières ».

    Ce point de vue est partage par le Mixed Migration Center.

    Le réseau BVMN ajoute qu’en fin de compte, « ce sont les personnes en déplacement qui sont les plus touchées par la violence que ce soit de la part des autorités publiques ou des groupes qui prétendent les aider dans leur périple ».

    Roberto Forin du MMC prévient que « la violence et les restrictions aux frontières exacerbent la #vulnérabilité des migrants à l’#exploitation et aux abus ».

    Rados Djurovic du Asylum Protection Center souligne également le « lien direct entre les pratiques de refoulement à la frontière hongroise et l’augmentation du trafic de migrants, tant en termes d’ampleur que de violence ».

    « Par peur des refoulements et de la violence, les migrants évitent les institutions et les autorités de l’État et font confiance aux passeurs, qui exploitent souvent cette confiance », ajoute Milica Svabic, de KlikAktiv.

    Les Etats concernés dans une forme de #déni

    Le rapport du BIRN montre que des membres du #gang afghan BWK possèdent des documents d’identité délivrés par l’UE sur la base du statut de protection qui leur aurait été accordé par l’Italie.

    Selon le BIRN, certains membres du gang pourraient avoir utilisé ces documents pour franchir sans encombres les frontières dans les Balkans et échapper aux autorités. Contacté par InfoMigrants, les autorités italiennes ont refusé de commenter ces allégations.

    Plus largement, les Etats concernés par des accusations de refoulement ou de négligence le long de leurs frontières nient avec véhémence toute #responsabilité. Cette posture pourrait encourager un sentiment d’#impunité chez les passeurs.

    Les migrants se retrouvent ainsi dans un cercle vicieux. Des demandeurs d’asile déclarent avoir été battus par des forces de l’ordre. Ils se retrouvent ensuite aux mains de #bandes_criminelles qui les soumettent à d’autres #traitements_inhumains.

    Lawrence Jabs, chercheur à l’université de Bologne, affirme dans l’enquête du BIRN qu’il existe « un lien certain entre les refoulements et les prises d’otages ».

    Les conclusions du BIRN mettent en lumière un problème plus général dans les Balkans : le #crime_organisé prospère dans les régions où l’application de la loi est violente et où l’obligation de rendre des comptes semble absente. Dans certains cas, des membres du BWK se seraient infiltrés dans des #camps_de_réfugiés gérés par l’État via l’intermédiaire d’informateurs locaux, qui auraient informé le gang des passages de frontière à venir.

    En octobre 2024, plusieurs membres présumés du BWK ont été arrêtés pour avoir enlevé des migrants turcs et filmé leur torture.

    La police bosniaque décrit les opérations du BWK comme « bien établies et très rentables », certains individus associés au réseau détenant des comptes bancaires avec plus de 70 000 euros de dépôts.

    L’enquête du BIRN décrit comment un gang dirigé par des migrants afghans bénéficie d’une certaine protection en Italie. De nombreux experts en matière de migration soulignent également que la nature de ces gangs est par définition transnationale.

    Selon Rados Djurovic du Asylum Protection Center, « ces réseaux ne sont pas uniquement constitués de ressortissants étrangers. Ils sont souvent liés à des groupes criminels locaux. Il arrive même que des migrants fassent passer de la #drogue pour d’autres, toujours avec le soutien de la population locale ».

    Les bandes criminelles s’appuient aussi sur des chauffeurs et des fixeurs locaux pour faciliter le passage des frontières.

    Rados Djurovic explique à InfoMigrants que ces groupes « impliquent à la fois des populations locales et des réfugiés. Chaque personne a son rôle ». Aussi, son organisation a « documenté des cas de personnes réfugiées voyageant légalement au sein de l’UE pour rejoindre ces groupes en vue d’un gain matériel. »

    Réponse de la police

    Le 14 avril, deux corps de migrants ont été retrouvés près d’un cimetière à Obrenovac, dans la banlieue de Belgrade, la capitale serbe.

    La forêt qui entoure le cimetière est devenue un campement informel exploité par des #passeurs_afghans. Les victimes seraient des ressortissants afghans poignardés à mort. Deux autres migrants ont été blessés, l’un au cou et l’autre au nez.

    Milica Svabic précise que « des incidents similaires se sont produits par le passé, généralement entre des groupes de passeurs rivaux qui se disputent le territoire et les clients ».

    Selon Rados Djurovic, bien qu’il y ait une volonté politique de lutter contre les réseaux criminels et la migration irrégulière, le souci de préserver une bonne image empêche un véritable engagement pour s’attaquer aux causes profondes.

    Il explique que la nature lucrative de l’activité et l’implication de la population locale rendent « presque impossible le démantèlement de ces réseaux ».

    La #dissuasion plutôt que la #protection

    Malgré les efforts des ONG, le soutien institutionnel reste inadapté. « Au lieu de se concentrer uniquement sur la lutte contre la migration irrégulière et le trafic de migrants, les institutions devraient développer des mécanismes pour soutenir ceux qui ont besoin de protection », estime Rados Djurovic.

    Il rappelle que « les routes migratoires ont changé. Elles ne sont plus visibles pour les médias, le public, les institutions et dans les camps. Mais cela ne signifie pas que les gens ne continuent pas à traverser (les frontières) ».

    Cette évolution coïncide avec la fermeture de camps d’accueil de migrants situés le long des principales routes de transit. « Sur 17 camps, seuls cinq fonctionnent encore, et aucun n’est situé sur les principaux axes de transit. Il n’existe plus de camp opérationnel dans toute la région de Voïvodine, dans le nord de la Serbie, à la frontière de l’UE ».

    Or, sans accès à un logement et confrontés à des expulsions régulières, les migrants n’ont que peu d’options. « Cela renforce les passeurs. Ces derniers comblent alors le vide en proposant des logements comme un service payant », observe Rados Djurovic.

    Et les ONG ne peuvent combler l’absence de structures étatiques. Roberto Forin, du Mixed Migration Center, constate que « si certaines ONG fournissent un soutien juridique et psychosocial, la couverture n’est pas permanente et de nombreux migrants ne sont pas au courant des services disponibles ». De plus, les travailleurs humanitaires s’exposent aux dangers des bandes criminelles, limitant ainsi leur champ d’action.

    Enfin, la Serbie a pour objectif de rejoindre l’UE et cherche à s’aligner sur les politiques migratoires européennes. En ce sens, montrer que la frontière serbe est forte est devenu une priorité.

    Selon Rados Djurovic, le Serbie veut « marquer des points sur la question de la migration ». Ainsi « ils peuvent prétendre que le recours à la violence, à la police des frontières et aux opérations conjointes stoppe la migration, même si ce n’est pas vrai. Tout le monde y gagne : les personnes qualifiées d’ »étrangères" sont ciblées et la lutte contre l’immigration devient à la fois politiquement et financièrement lucrative".

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64299/comment-les-passeurs-profitent-des-politiques-migratoires-restrictives
    #route_des_Balkans #politiques_migratoires #responsabilité #migrations #réfugiés #frontières #fermeture_des_frontières #criminalité

    ping @karine4

  • #Surveillance et #chiffrement : la #Suisse redéfinit-elle les limites de la confidentialité en ligne ?
    https://dcod.ch/2025/04/05/surveillance-et-chiffrement-la-suisse-redefinit-elle-les-limites-de-la-confiden

    L’article 50a précise que « l’obligation de supprimer les chiffrements ne concerne pas les chiffrements de #bout_en_bout entre les clients finaux, plus précisément entre leurs équipements terminaux ou les applications qu’ils utilisent pour communiquer. Dans ce cas, ce n’est généralement pas le fournisseur qui appose le chiffrement et il ne dispose pas de la clé ». Cependant, le rapport ajoute une nuance importante : « Toutefois, si c’est une clé du fournisseur qui est utilisée pour le chiffrement, c’est-à-dire si le fournisseur est en mesure de déchiffrer la correspondance par télécommunication chiffrée de la personne surveillée, le fournisseur est alors tenu de supprimer les chiffrements ».

    En résumé, l’#obligation de #suppression du #chiffrement s’applique lorsque le #fournisseur a la capacité technique de #déchiffrer les #communications, mais elle exclut explicitement le chiffrement de bout en bout où le fournisseur n’a pas accès aux #clés de #déchiffrement.

  • En Normandie, le fiasco de la plus grande route solaire du monde
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/22/en-normandie-le-fiasco-de-la-plus-grande-route-solaire-du-monde_5492044_3244

    L’installation pilote, qui s’étend sur 1 kilomètre de départementale à Tourouvre-au-Perche (Orne), n’est ni efficace énergétiquement ni rentable économiquement.

    Par Igor Bonnet (Alençon, correspondant)
    Publié le 22 juillet 2019

    Ça date, mais on en avait parlé ici même et c’est bien de se souvenir des fausses bonnes idées.

    2015 :
    https://seenthis.net/messages/418783

    #route_solaire

  • Jan Wildeboer 😷:krulorange: : « The web is broken, IMHO » - Mastodon
    https://social.wildeboer.net/@jwildeboer/114358972839151578

    The web is broken, IMHO

    So there is a (IMHO) shady market out there that gives app developers on iOS, Android, MacOS and Windows money for including a library that sells users network bandwidth. Infatica [1] is just one example, there are many more.

    I am 99% sure that these companies cause what effectively are DDoS attacks that many webmasters have to deal with since months. This business model should simply not exist. Apple, Microsoft and Google should act.

    1/8

    [1] https://infatica.io/sdk-monetization

    What these companies then sell to their customers is network access through the devices/PCs that have an app with this SDK installed. They are proud to tell you how you can funnel your (AI) web scraping etc through millions of rotating, residential and mobile IP addresses. Exactly the pattern we see hitting our servers.

    https://infatica.io/pricing

    2/8

    Now, again, this company is just one of many selling similar services. And they all promise that they carefully check what commands their customers send to the (IMHO) infected apps on your phone and PC. Yeah, I am sure they “do no evil”. And when they do, they can claim it’s not their problem because they are merely the proxy. Again, IMHO, a shady business model.

    3/8

    But this explains the explosion of bot traffic that really cripples a lot of smaller services (like my forgejo instance, that I had to make non-public).

    So if you include such an SDK in your app to make some money — you are part of the problem and I think you should be punished for that. You are delivering malware to your users, making them botnet members.

    Unfortunately it is next to impossible for normal users to detect the inclusion of such shady SDKs and the network traffic they cause.

    4/8

    I already blogged about this at https://jan.wildeboer.net/2025/02/Blocking-Stealthy-Botnets

    I might rewrite that blog post to make the problem clearer. And to explain why I am now of the opinion that every form of web-scraping should be considered abusive. If you think your web-scraping is acceptable behaviour, you can thank these shady companies and the “AI” hype for moving you to the bad corner.

    TL;DR certain companies recruit app developers to create botnets. Botnets are malware. Period.

    The web is broken, IMHO.

    5/8

    Addendum: Trend Micro did some research on these companies back in 2023 and it confirms my suspicions. And I guess with AI scraping this kind of business is booming. For the paranoid:

    „There are malicious actors who repacked freeware and shareware written by other people to conduct drive-by downloads of the Infatica peer-to-business (P2B) service“

    https://www.trendmicro.com/vinfo/ae/security/news/vulnerabilities-and-exploits/a-closer-exploration-of-residential-proxies-and-captcha-breaking-service

    6/8

    Addendum 2: If you want to feel really dirty, go to https://proxyway.com/reviews?e-filter-da2a7bc-reviews_categories=proxy-providers for a collection of reviews on these services. It’s a huge market and I am 100% convinced that “AI” web scraping is currently the biggest “growth” driver for these companies.

    And when I see that quite some of them rely on injecting SDKs into 3rd party apps to “extend” their “Reach”, I would call these “residential proxy providers” malware/botnets. But that’s just my personal opinion. I am sure they are all legit.

    7/8

    If you’ve made it to this final post of this thread — thank you for your time and interest! I hope it helps you understand why web crawlers have become a real problem and how this is more and more an attack on the foundation of the Web as it was intended to be. This “residential proxy” business is just one part of this. And we webmasters/admins can only try to block. It is getting more and more difficult to keep up with these waves. Thanks “AI”!

    I will convert this thread to a blog post.

    8/8

    #botnet #IA #AI

    Aussi sous forme de billet de blog :
    https://jan.wildeboer.net/2025/04/Web-is-Broken-Botnet-Part-2

  • L’effondrement des traités de limitation des armements met l’humanité en danger
    https://lvsl.fr/leffondrement-des-traites-de-limitation-des-armements-met-lhumanite-en-danger

    Armes nucléaires, #missiles longue portée, #mines antipersonnelles... Les #traités_internationaux qui avaient permis de limiter la prolifération d’armes destructrices ont été rompus les uns après les autres. Un retour de la course aux armements qui n’a guère de pertinence militaire, mais crée un nouveau péril mondial à corriger urgemment.

    #Conflit_ukrainien_:_le_grand_retour_du_militarisme #International #armement #armes_nucléaires #bombe_nucléaire #Etats-Unis #guerre #Russie #urss #USA

  • Sulle tracce della Storia

    Attraverso azioni di #guerriglia_odonomastica, il collettivo bolognese #Resistenze_in_Cirenaica accende i riflettori su una delle pagine più buie della Storia italiana: l’epoca coloniale.

    Padre Reginaldo Giuliani, Antonio Locatelli, Duca d’Aosta, Tripoli e Amba Alagi sono figure e luoghi legati al colonialismo italiano. Questo, però, non è l’unico aspetto che condividono. A tutti loro, infatti, Bolzano ha dedicato anche una strada: via Giuliani, via Locatelli, via Amba Alagi, via Duca d’Aosta si trovano nei pressi di piazza Vittoria; via Tripoli è un po’ più nascosta e sorge nelle vicinanze di via Fago. Se su alcuni monumenti che rimandano a una delle pagine più buie della Storia italiana – come il Monumento alla Vittoria o il bassorilievo di Piffrader – sono stati operati dei processi di ricontestualizzazione storica, rispetto all’odonomastica il dibattito culturale e accademico – a Bolzano come in tantissime altre città italiane – non ha prodotto ancora interventi concreti a livello strutturale.

    Di fronte a questo generale rimosso collettivo, in Italia e in Europa, si segnalano alcune eccezioni. Nel 2017, per esempio, il comune di Udine ha eliminato piazza Cadorna, modificandone l’odonimo in piazzale Unità d’Italia. Lo stesso anno a Madrid ha avuto luogo un lavoro di risignificazione ancora più profondo, quando l’amministrazione comunale ha eliminato 52 odonimi intitolati a Franco e ad altri personaggi della dittatura. A Berlino, invece, l’articolo 5 del Berliner Straßengesetzes prevede per legge la ridenominazione delle strade con riferimenti a “pionieri e sostenitori del colonialismo, della schiavitù e delle ideologie razziste-imperialiste”. A fianco di queste poche iniziative istituzionali, nell’ultimo decennio sono germogliate anche realtà che, coniugando ricerca e attivismo, intervengono con azioni di guerriglia odonomastica dal forte impatto storico, politico e sociale. L’esperienza che ha fatto da apripista a questo tipo di operazioni è quella del collettivo Resistenze in Cirenaica (RIC) di Bologna.

    Il rione resistente

    “Partendo dalle strade e dai luoghi dedicati al colonialismo italiano, Resistenze in Cirenaica intende operare una profonda critica storica e avviare processi di condanna politica per colmare il vuoto prodotto dalla rimozione delle tracce del colonialismo nella Storia, nella cultura e nella psiche del Paese”. Lo scrittore, traduttore e regista Jadel Andreetto, insieme a Mariana Eugenia Califano fondatore e anima del collettivo bolognese, descrive così gli obiettivi principali del cantiere culturale permanente nato nel 2015. A Bologna, il rione Cirenaica fu edificato durante gli anni della guerra italo-turca del 1910-1911. Proprio per celebrare l’impresa coloniale in Tripolitania e Cirenaica, nel 1913 una delibera del Consiglio Comunale approvò gli odonimi via Tripoli, via Bengasi, via Libia, via Due Palme, via Zuara, via Homs, via Cirene per il reticolo di strade comprese tra via San Donato e via San Vitale. “Nel 1949, la giunta comunale guidata dal sindaco Dozza, però, modificò i nomi delle strade della Cirenaica: il racconto condiviso dalla collettività non avrebbe più celebrato i luoghi del colonialismo fascista, ma avrebbe onorato i partigiani che contribuirono alla Liberazione di Bologna”, spiega Andreetto. Via Tripoli divenne via Paolo Fabbri, via Bengasi via Giuseppe Bentivogli, via Zuara prese il nome di via Massenzio Masia, via Due Palme quello di Mario Musolesi e così via. Solo un odonimo rimase immutato: via Libia.

    Questo è il terreno da cui nasce Resistenze in Cirenaica. L’uso del plurale è d’obbligo, perché, come puntualizza Andreetto, “plurale e meticcia fu la Resistenza al nazifascismo in Italia: tra i partigiani, infatti, c’erano persone Nere, disertori tedeschi, polacchi, turchi di origine ebraica, addirittura mongoli”. Le prime tracce dell’iniziativa risalgono al 2012, quando nel rione venne costruito un palazzo adiacente a uno spazio verde, fino a quel momento gestito autonomamente dagli abitanti della zona. “La proprietà dell’immobile avrebbe voluto includere nell’area di sua competenza anche il giardinetto, ma il quartiere si oppose con una mobilitazione trasversale”, racconta Andreetto. Il giardino rimase uno spazio pubblico, ma a questo punto necessitava di un’intitolazione. Sulla scia di quanto accaduto nel 1949, il quartiere propose di intitolarlo a Lorenzo Giusti, ferroviere e partigiano anarchico. “Avevamo già preparato una targa – ricorda l’attivista, – ma il Comune ne appose una diversa, la cui descrizione recitava ‛amministratore comunale’, poiché Giusti fu anche assessore”. I residenti della Cirenaica non poterono fare altro che coprire questa scritta con un adesivo che definiva Giusti “partigiano anarchico”, in linea con la volontà della famiglia e con la Storia del rione.

    Tre anni dopo la conquista di questo giardino, il 15 settembre 2015, il collettivo organizzò poi il primo trekking urbano lungo le strade della Cirenaica, a cui parteciparono 3.500 persone. Utilizzando un formato che intrecciava narrazione e performance musicale, Andreetto e soci raccontarono le storie “doppie” delle vie del rione, quelle legate al passato coloniale e quelle dei partigiani da cui ancora oggi prendono il nome. “L’obiettivo finale della nostra prima azione fu via Libia, l’unica ad aver mantenuto l’odonimo legato al colonialismo”, ricorda Adreetto. La notte prima dell’evento gli attivisti modificarono i cartelli ufficiali lungo tutta la via e, così, al mattino la Cirenaica si svegliò con una nuova strada, via Vinka Kitarović, in onore della partigiana croata che, dopo essere stata deportata in Italia, fuggì dalla prigionia e si unì alla Resistenza.

    La guerriglia odonomastica

    “Questa prima azione fu importante e non la rinneghiamo, ma capimmo subito che per raccontare in maniera più efficace la Storia avremmo dovuto percorrere una strada diversa”, afferma Andreetto. La rinominazione, quindi, è un’azione che oggi il collettivo utilizza solo in situazioni specifiche. Accade, per esempio, ogni otto marzo, quando il gruppo reintitola informalmente “piazzetta delle Partigiane” lo spazio che il Comune ha battezzato “piazzetta degli Umarells” o quando individua un luogo ancora “senza nome”, come capitato per lo spiazzo dedicato informalmente a Sylvia Pankhurst, giornalista inglese che per prima denunciò le violenze del colonialismo italiano in Etiopia, o a Violet Gibson, la donna anglo-irlandese che il 7 aprile 1926 sparò a Benito Mussolini e che dopo il fallito attentato venne estradata a Londra e rinchiusa nell’Ospedale per malattie mentali di Northampton, dove morì nel 1956.

    Una delle azioni a cui Resistenze in Cirenaica ricorre ancora spesso, invece, è la risignificazione delle vie. “Le parole sono incantesimi e quindi, attraverso il suo odonimo, ogni spazio che attraversiamo ci racconta una storia”, riprende Andreetto. Pertanto per esorcizzare il male evocato da un odonimo, per esempio “Libia”, il Collettivo agisce una “magia bianca”, attraverso un adesivo descrittivo – “luogo di crimini del colonialismo italiano” – e un QR Code che ne racconta la Storia. In questi dieci anni, inoltre, il gruppo bolognese ha dato vita anche a diversi progetti multimediali. Viva Zerai! è la mappa interattiva dei luoghi di una sterminata “topografia colonialista” fatta di edifici, monumenti, odonimi, lapidi e fantasmi che incarnano nel paesaggio l’eredità coloniale italiana. Secondo coordinate analoghe si muove anche Bennywise, una cartina dell’Italia in cui vengono segnalate le città che hanno dato e riconfermato la cittadinanza onoraria a Mussolini e ad altri gerarchi fascisti.

    Andreetto confessa che “ricostruire il quadro delle città ‛infestate’ è un’operazione complessa, perché non esiste un archivio ufficiale o un elenco completo e le informazioni sono spesso frammentarie”. Le segnalazioni pervenute a RIC, quindi, provengono perlopiù da privati cittadini e dalla stampa locale di tutta Italia. A oggi è emerso un quadro per certi versi curioso: ci sono città che dopo il 1945 hanno immediatamente revocato la cittadinanza a Mussolini – Napoli, Matera, Latina – e altre invece che anche in tempi recenti l’hanno riconfermata. Tra queste molte città governate dal centrosinistra, come Bologna, secondo cui la revoca costituirebbe un’operazione di cancel culture. “Noi siamo convinti che sia esattamente il contrario: togliendo le onorificenze a chi ne è indegno si sollecita la Storia e si incentiva un dibattito, mentre è proprio mantenendole che si evita il confronto critico con il passato e, quindi, lo si cancella”, sottolinea l’attivista.

    La Federazione delle Resistenze

    Accendendo i riflettori su una questione ancora molto attuale, il lavoro di Resistenze in Cirenaica ha catturato l’attenzione di collettivi e gruppi di altre città, portando presto la pratica della guerriglia odonomastica oltre i confini del capoluogo emiliano. Il primo contatto con l’“esterno” avviene nel 2020, poco prima del lockdown, quando RIC viene contattata da alcuni cittadini di Reggio Emilia, interessati a intervenire sui nomi coloniali delle strade della propria città. È il primo tassello di un puzzle più grande che prende il nome di Federazione delle Resistenze e che oggi conta molte città, tra cui Padova, Milano, Carpi, Lodi, Salò, Brescia, Roma e Palermo. La base del lavoro delle Resistenze è il rigore storico, ma l’ambito in cui si muove ciascuna esperienza è soprattutto la strada. Questo approccio ritorna anche nelle collaborazioni che gli attivisti della Cirenaica hanno instaurato con diverse Università di tutto il mondo – dall’Italia alla Germania, dalla Serbia agli Stati Uniti. “In questi momenti condividiamo le nostre pratiche in una parte teorica e con dei workshop, ma poi chiediamo ai partecipanti di portare in strada le loro conoscenze attraverso azioni di guerriglia odonomastica”, spiega Andreetto.

    È quanto successo, per esempio, in occasione di una conferenza che RIC ha tenuto alla Scuola IMT Alti Studi di Lucca. Qui, dopo aver partecipato a una lezione, gli studenti hanno guidato due trekking urbani lungo le vie e i monumenti della città dedicati al colonialismo. Ovviamente, la guerriglia odonomastica va declinata in base al contesto in cui ci si trova ad agire. "A Belgrado, operare in strada può essere particolarmente rischioso per via della presenza di gruppi di estrema destra legati a doppia mandata con la Russia, e quindi insieme alla realtà locale e a uno storico serbo abbiamo pianificato un intervento che fosse innocuo per chi lo avrebbe allestito e, successivamente, per chi ne avrebbe usufruito”. Da questo incontro è scaturito il progetto Landmark-Question mark, che ha visto le strade della capitale serba tappezzate con un punto di domanda rosso e un QR Code, che permetteva di accedere ai contenuti storici.

    “Il lavoro accademico è fondamentale, ma la Storia è viva e deve tornare a circolare in strada. Ed è proprio in questa dimensione on the road che continueremo a operare”, conclude Andreetto. Attualmente Resistenze in Cirenaica è impegnato nell’Operazione Guastafeste – “progetto nato per decostruire il mito nazionalista, colonialista e guerrafondaio dell’impresa di Fiume e della figura di D’Annunzio” – e porta avanti varie collaborazioni con altre realtà italiane e internazionali interessate ad applicare i princìpi della guerriglia odonomastica nella propria città. Ad aprile, il collettivo bolognese toccherà anche Bolzano, per una due giorni allo Spazio autogestito 77 (vedi infobox). Un impegno che non conosce sosta, quello di Resistenze in Cirenaica, ma d’altra parte, se le iniziative di un piccolo gruppo di persone partito da un rione di Bologna continuano a riverberarsi in tutto il mondo, appare evidente che la guerriglia odonomastica nelle sue varie declinazioni sia ancora oggi una pratica necessaria per contrastare le tenebre della rimozione storica e le narrazioni tossiche che infestano le nostre città.

    https://salto.bz/it/article/31032025/sulle-tracce-della-storia
    #toponymie #toponymie_coloniale #Italie #colonialisme_italien #Italie_coloniale #traces_coloniales #noms_de_rue #Bologne #Bologna

    –-

    ajouté à la métaliste sur le colonialisme italien:
    https://seenthis.net/messages/871953

    • Traduit en français :
      “Sur les traces de l’Histoire coloniale italienne” un texte de doctrine pour l’action odonymique décoloniale

      Néotoponymie publie ici un texte traduit par Cristina Del Biaggio. L’article original, de Alessio Giordano, a été publié le 3 avril 2025 dans le quotidien en ligne SALTO, journal bilingue du Haut-Adige (Italie), sous le titre “Sulle tracce della Storia“.
      L’article retrace les activités collectif activiste décolonial Resistenze in Cirenaica, basé à Bologne. Par le biais notamment d’actions dites de “guérilla odonymique” le collectif entend mettre en lumière l’une des pages les plus sombres de l’histoire italienne : l’ère coloniale. Ce texte témoigne de l’usage de performances toponymiques sur la signalétique par remplacement ponctuel de nom par affichage sur une plaque officielle, ou plus souvent par ajouts explicatifs.

      https://neotopo.hypotheses.org/10471
      ici aussi :
      https://seenthis.net/messages/1111530

  • One dead after protests against KFC branches in Pakistan
    https://www.bbc.com/news/articles/c8x81r4nxdeo

    Tu mènes la même campagne chez nous, tu ne t’arrêtes plus jamais, les entreprises liées aux business américains étant partout.

    18.4.2025 by Azadeh Moshiri, Vicky Wong - Police in Pakistan have made dozens of arrests following a string of protests targeting KFC branches across the country which led to one man being killed.

    Protesters, angry at the war in Gaza, have been urging a boycott of the chain, claiming it’s a symbol of the United States and its ally Israel.

    At least 20 attempted attacks on KFC outlets have been recorded across the country in the past week, Pakistan’s Minister of State for the Interior Talal Chaudhry told the BBC.

    Videos on social media show mobs armed with iron rods entering KFC stores and threatening to burn them down before police arrive to arrest protesters. In Karachi, two stores were set on fire.

    A video on social media shows a man yelling, “They are buying bullets with the money you make.”

    Condemning the violence, Chaudhry said that “most of the vendors involved are Pakistani” and “the profits go to Pakistanis”.

    A police officer confirmed to BBC News that the man who was killed, 45-year-old Asif Nawaz, was a staff member at KFC who was shot during one of the protests in the city of Sheikhupura, on the outskirts of Lahore, on 14 April.

    Sheikhupura Regional Police Officer Athar Ismail said Nawaz was working in the kitchen at the time and was hit in the shoulder by a bullet that was fired from a pistol more than 100ft away. He told BBC News that the main culprit is still at large, but that police have made 40 arrests so far.

    A bullet fired from that distance is not usually fatal, but a post-mortem found that after hitting his shoulder, the bullet travelled towards his chest.

    Mr Ismail told BBC News there was no evidence so far that suggested Mr Nawaz was the intended target and the shooting may have been accidental.

    Across Pakistan, influential figures have condemned the war in Gaza.

    The Islamist party, Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP) has called for protests against Israel and the US, but has denied any involvement in the attacks on KFC.

    Pakistan’s most influential Sunni scholar, Mufti Taqi Usmani, has encouraged a boycott of products perceived to be linked to the war.

    But both have urged protesters to avoid resorting to violence.

    Usmani said in remarks made at the National Palestine Conference on Thursday that while it was essential to boycott products and companies from or linked to Israel, Islam “is not a religion that encourages harming others” and said it is prohibited to “throw stones or put anyone’s life at risk”.

    “So, continue your protest and boycott, but do so in a peaceful manner. There should not be any element of violence or non-peaceful behavior,” he said.

    TLP spokesman Rehan Mohsin Khan said the group “has urged Muslims to boycott Israeli products, but it has not given any call for protest outside KFC”.

    There have been several cases of Western brands facing attacks, boycotts and protests in Pakistan and other Muslim countries since Israel’s war on Gaza began.

    Last year, McDonald’s confirmed it would buy back all of its Israeli restaurants because a boycott over its perceived support for Israel caused a sales slump.

    In 2023, Starbucks called for peace and blamed “misrepresentation” of its views after a series of protests and boycott campaigns in part tied to the Israel-Gaza war.

    KFC and its parent company Yum Brands have not yet responded to the BBC’s request for comment.

    #Pakistan #boycott #Israel #USA #génocide

  • Chez Nestlé, nourrir tue
    https://www.off-investigation.fr/chez-nestle-nourrir-tue

    Le groupe Nestlé est visé par plusieurs scandales sanitaires | photographie FABRICE COFFRINI / AFP Dans un livre glaçant – Ce que l’empire Nestlé vous cache (ed. Robert Laffont) – l’ancienne directrice à la sécurité alimentaire du groupe suisse, Yasmine Motarjemi, dévoile la gestion déshumanisée de très nombreux scandales sanitaires et le harcèlement continu de sa hiérarchie en réaction à ses alertes. En 2023, elle a remporté son procès après une procédure éprouvante. C’est le récit d’une descente aux enfers d’une des plus hautes cadres de Nestlé, géant de l’agro-alimentaire aux 340 000 employés et dont les 2 000 marques peuplent nos […]Lire la suite : Chez Nestlé, nourrir (...)

    #Bouquins #Réservé_aux_abonnés

  • Questions de classe en milieu militant
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Questions-de-classe-en-milieu-militant

    Aude quelque peu agacée, entre autre, de la recension de son dernier livre par La Décroissance, qui la traite de bourgeoise pour ses voyages alors que au moment de ceux-ci, elle avait 200 par mois de revenus… et que c’est seulement maintenant, des années plus tard, qu’elle vit plus décemment.

    Si on arrête de se mentir, on observera que, dans les milieux militants qui ne s’attachent pas explicitement à faire bouger les quartiers populaires, tout le monde ou presque a du capital, économique ou culturel, que les classes populaires y sont rares et que la bourgeoisie et la petite bourgeoisie y sont surreprésentées. Cette appartenance sociale est peut-être indispensable pour avoir la motivation, le temps, la vision critique du monde nécessaires pour militer (et surtout l’illusion très bourgeoise que sa parole et ses actes ont de l’importance et vont changer la société). Ces formes de capital sont souvent transmises par la famille et les personnes qui ont dû les acquérir sont rares. Les quelques fil·les d’ouvriers ou de femmes de ménage de ces milieux sont de plus invisibilisé·es par les tentatives des autres de faire croire qu’ils et elles viennent de la plèbe. Cela ne les empêche pas de vite se reconnaître entre elles et eux, comme dit un camarade, et de facilement renifler l’imposture des autres.

    […]

    C’est important de parler des privilèges de classe des personnes qui constituent le milieu militant ou ont une parole publique politisée, j’ai déjà fait plusieurs allusions ici à l’auto-détermination de la classe sociale et je suis contente d’enfin faire le point sur cette question. Mais il faudrait faire attention à ne pas tomber dans quelques écueils. Le premier, c’est la démagogie. Une ex-députée me racontait qu’un député de gauche avait réclamé pour les parlementaires une rémunération au Smic alors que nous répétons partout que cette somme ne permet pas de vivre décemment et qui lui-même était propriétaire de son logement (surprise, il avait fait le fameux lycée catho amiénois avec Macron et J’aurais). Elle, divorcée avec trois gosses à charge, qui payait un loyer, trouvait la mesure un brin démago.

    L’autre écueil, c’est d’en faire une question de vertu individuelle. C’est bien de faire son « check ton privilège » comme nous y invite ce journal par ailleurs anti-« woke », mais qu’en fait-on après ? Puisque l’impact écologique est assez lié au revenu, on invite chacun·e à léguer la part au-dessus du Smic de sa rémunération et à imposer à ses gosses des conditions de vie que par ailleurs on dénonce ?

    […]

    Je pense aussi qu’un préalable pour cette discussion est de cultiver la franchise sur notre position sociale et économique. À la sortie d’Égologie, j’ai souvent fait passer ma critique de la petite bourgeoisie écolo-alternative en disant que moi aussi, je me sentais visée, et je pratique la même franchise en présentant Dévorer le monde. J’invite en conséquence à ne pas projeter ses fantasmes sur moi ni produire d’erreurs factuelles. Et j’exige la même franchise de ceux qui dénoncent la bourgeoisie des autres, surtout si (je n’en sais rien) ils sont familiers des cousinades en Cyrillus dans le parc familial chez bonne maman. Un peu de lucidité pourrait nous aider à faire des espaces militants plus accueillants et inclusifs.

    #Aude_Vidal #classes_sociales #privilèges #bourgeoisie #honnêteté #militantisme

  • Le Parquet national antiterroriste annonce se saisir de l’enquête après [8] attaques visant plusieurs prisons entre dimanche et mardi
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/04/15/la-prison-de-toulon-visee-par-des-tirs-a-l-arme-automatique-et-d-autres-etab


    La prison de Villepinte (Seine-Saint-Denis), en 2007. PHILIPPE LOPEZ/AFP

    La prison de Toulon a été visée par des tirs à l’arme automatique dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 avril, a fait savoir, mardi, l’entourage du ministre de la justice, Gérald Darmanin, auprès de l’Agence France-Presse (AFP). Par ailleurs, des véhicules ont été incendiés devant plusieurs établissements pénitentiaires.

    Le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, a quant à lui affirmé sur X que « deux véhicules ont été incendiés » à proximité de la prison d’Aix-Luynes, dont le portail a été « attaqué ». Il a également annoncé qu’un véhicule a été incendié devant la prison de Marseille et dix autres tagués. « Dix véhicules pénitentiaires ont été tagués de l’inscription “DDPF” (“droits des prisonniers français”). C’est une honte absolue. Je réaffirme mon soutien aux agents pénitentiaires pour leur courage », a écrit sur X la présidente du département des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal (...).

    Trois véhicules ont été incendiés lundi soir sur le parking de la maison d’arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis) (...).

    Selon une autre source policière, les établissements de Nanterre (Hauts-de-Seine) et de Valence (Drôme) ont aussi été touchés par des incendies de véhicules, dont certains avaient préalablement été tagués avec la mention « DDPF ».

    (...) Dans la nuit de dimanche à lundi, sept véhicules ont été incendiés sur le parking de l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire, à Agen. Le centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne) a également été visé : le véhicule d’une surveillante a été incendié et des traces d’hydrocarbures ont été retrouvées sur trois autres véhicules (...).

    #prisons #isolement #incendie #prisonniers

    • A la prison de Vendin-le-Vieil, où seront rassemblés des narcotrafiquants, les travaux ont commencé
      https://archive.ph/dTsrR#selection-2115.0-2191.550

      Sortie de terre en 2014, la maison centrale de Vendin-le-Vieil fait toujours office de vitrine d’un paysage carcéral français pourtant délabré et au bord de l’implosion. Cela sent tellement le neuf qu’on aurait juré qu’un coup de peinture venait d’être donné. Les murs blancs sont immaculés, seulement intercalés de parois de couleurs plus ou moins heureuses, mais toujours vives : rose, grenat, vert pistache… On devine que la consigne a été de « faire gai ». Ici, tout est silence et propreté.

      Pas de cris ou de brouhaha, pourtant si caractéristique des maisons d’arrêt où les prisonniers ont l’habitude de crier pour se parler, à travers les fenêtres. Ici, les détenus sont seuls dans leur cellule, et le taux d’occupation est toujours resté en deçà des 80 %, alors qu’il dépasse les 130 % à l’échelle nationale. Pendant leur moment dit « de promenade » entre quatre murs d’enceinte, ils ne sont guère plus de 15, contre une centaine dans une maison d’arrêt classique. Et, contrairement à la majorité des autres établissements français, ici, les surveillants ne sont pas confrontés au trafic de portables, car le brouilleur des ondes téléphoniques fonctionne à plein.

      Le nouveau régime carcéral qui attend les futurs arrivants sera l’un des plus stricts d’Europe. « L’objectif est de les couper du monde », résume Marc Ginguené, le directeur de l’établissement. Et, plus précisément, de tout contact physique avec l’extérieur, et notamment avec leur famille. Les conversations téléphoniques seront réduites à deux heures, deux fois par semaine, les fouilles intégrales (c’est-à-dire à nu) seront systématiques après tout contact avec un avocat ou un médecin, les activités et les promenades seront strictement limitées et réduites à un maximum de cinq personnes.

      #détenus #prison_ultra-sécurisée #administration_pénitentiaire

    • A PROPOS DE L’ATTAQUE CORDONNÉE DE CES DEUX DERNIÈRES NUITS CONTRE LA PÉNITENTIAIRE

      https://sansnom.noblogs.org/archives/25516

      AVIS AUX AMATEURS : BOUYGUES ET LES 3000 PLACES DE PRISON MODULAIRES…
      https://sansnom.noblogs.org/archives/25405

      La grande idée de Gérald Darmanin, c’est de classifier les détenus selon leur dangerosité. « Les gens très dangereux, on les mettra dans les [deux nouvelles] prisons de haute sécurité, a-t-il déclaré. Soit 200 personnes qui seront transférées au 31 juillet dans le tombeau de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et au 15 octobre dans celui de Condé-sur-Sarthe (Orne). Les gens dangereux, ils iront dans les prisons classiques. Les gens moins dangereux, ils iront dans de petites prisons, des prisons de taille plus humaine. » Lors de sa visite dans l’Oise, Darmanin a par exemple cité comme relevant de la dernière catégorie les atteintes aux biens et les cambriolages, ainsi que les délits routiers et les violences conjugales. Concrètement, ces « petites prisons de taille plus humaine » seront donc des cubes en béton de 8,5 mètres carrés et de 20 tonnes pour un ou deux taulards, fabriqués dans cette usine #Bouygues puis transportés et réunis sur les différents sites retenus… « Et qu’il vente ou qu’il pleuve, la production ne s’arrête pas puisque nous sommes en intérieur », a dit au ministre, en souriant, Martin Bouygues, le président du conseil d’administration du groupe éponyme.

      « Tout est fabriqué sur place. Nous coulons le béton pour monter la dalle et le coffrage comprenant les quatre murs et le toit pesant une vingtaine de tonnes. Nous les assemblons ensuite grâce à un système de poulies mécanisé puis nous les transférons dans une autre unité. Les cellules sont ensuite équipées en câbles électriques puis aménagées. La seule chose que nous ne produisons pas sur place sont les portes blindées qui sont réalisées par des détenus de la prison de Val-de-Reuil », explique un chef d’équipe de l’usine guidant ces visiteurs inhabituels, déambulant parmi les ouvriers et les machines à l’œuvre.

      Selon la responsable de communication de Bouygues Construction, ce système de production en totale « autonomie » permet de « réaliser 800 modules par an avec la possibilité d’atteindre les 1400 en 2026 ». Prévues pour une à deux personnes, reconnaissables à ses fenêtres à barreaux, ces cellules ont une durée de vie de 50 à 60 ans et permettront de gagner du temps, certes, mais également de l’argent. Une place de prison « classique », c’est 400.000 euros pièce. Et une place de prison construite dans une usine comme celle de Crépy-en-Valois, c’est à peu près 200.000 euros [!?!], donc deux fois moins cher.

      #dangerosité #architecture_carcérale

    • Trois voitures incendiées devant la prison de Tarascon, au cours de la nuit ; Gérald Darmanin dénonce « une intimidation grave »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/04/16/trois-voitures-incendiees-devant-la-prison-de-tarascon-au-cours-de-la-nuit-g

      Les incendies se sont produits vers à 5 h 20 du matin sur un parking « isolé, réservé au personnel, grillagé et l’accès sécurisé par un digicode », a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau.

      Un autre véhicule, appartenant à un surveillant de la prison d’Aix-Luynes, a par ailleurs été incendié dans la nuit devant le domicile de celui-ci, a déclaré, à l’AFP, Jessy Zagari, délégué régional FO-Pénitentiaire, syndicat majoritaire dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

      Des inscriptions « DDPF » (pour « Défense des prisonniers français »), déjà portées sur des établissements pénitentiaires en France, ont également été découvertes dans le hall d’un immeuble où habite une surveillante pénitentiaire à Villenoy (Seine-et-Marne), où un début d’incendie a aussi été constaté, a appris l’AFP de source policière (...).

    • Tiens tiens tiens, mais qui pourrait bien en vouloir à la justice en ce moment et n’a pas eu le loisir de se défouler violemment un certain dimanche dernier, retenu par ses candidats ?
      Et tente de masquer sa trace en ciblant les prisons, mais a oublié qu’un groupe anar ne mettrait surement pas « français » dans son nom.

    • De nouvelles « attaques » contre des prisons
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/04/22/prisons-gerald-darmanin-annonce-que-de-nouvelles-attaques-ont-ete-dissuadees

      Après une nouvelle nuit de tensions autour des centres pénitentiaires et leurs agents, « plusieurs attaques » contre des prisons « ont été dissuadées », a annoncé, mardi 22 avril, le ministre de la justice, Gérald Darmanin. Remerciant, dans un message posté sur X, les agents pénitentiaires et les forces de l’ordre pour leurs « mobilisation  et « vigilance », le garde des sceaux fait savoir que « par leur présence, plusieurs attaques ont été dissuadées, comme dans l’Isère, où en pleine nuit des individus ont été interpellés à proximité d’un établissement pénitentiaire avec des jerricans d’essence ».
      Ainsi, à Varces-Allières-et-Risset (38), au cours de la nuit de lundi à mardi, trois individus ont été contrôlés aux abords de la prison. Dans le coffre de leur véhicule se trouvait un jerrican d’essence d’une capacité de dix litres, a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) une source au sein de la gendarmerie. Dans le Calvados, vers 3 heures du matin, plusieurs véhicules ont été incendiés sur le parking du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) de Caen. Selon une source policière auprès de l’AFP, le feu serait parti d’un véhicule et se serait propagé à d’autres : cinq véhicules administratifs ont été dégradés, dont quatre sont entièrement brûlés.
      D’autres faits ont eu lieu dans l’Oise, à Hermes (60), où un véhicule personnel et une boîte aux lettres ont été tagués du sigle DDPF (Droits des prisonniers français). Enfin, il y a eu des survols de drones au-dessus des centres pénitentiaires à Lutterbach (68), Lannemazan (65) et Saint-Quentin-Fallavier (38).

    • INDÉFENDABLES ?
      https://lundi.am/Indefendables

      À propos de la vague d’attaques contre le système pénitentiaire signée DDPF

      [...]

      Défendre les « drogués », les « #dealers », surtout quand ils se révoltent et font face aux pouvoirs étatiques, paraît encore aujourd’hui un combat inconcevable, tant la stigmatisation et la criminalisation ont imposé une pensée dominante et non questionnable. Les gens solidaires qui ont essayé de lancer un mouvement de défense des droits de leurs amis ou semblables reclus dans les prisons, ont osé ce défi. Sous un logo qui en dit long = DDPF (Défense des Droits des Prisonniers Français). Comme un appel un peu naïf à l’état de droit, au respect des #prisonniers, soulignant que ces prisonniers sont Français, non étrangers. Il faut comprendre le message : comme le Comité Adama et autres collectifs de défense contre les violences policières, ils demandent à être traités comme des citoyens français, à part entière. Pas comme des personnes discriminées, racisées, infériorisées, criminalisées. Une question d’abord de dignité, de respect, simplement.

      Finalement, comment ne pas voir dans cette vague d’attaques contre les gardiens de prison des actions d’auto-défense, auto-organisées par des groupes locaux, en lien avec leurs amis emprisonnés. Des actions claires, exemplaires, reproductibles autour de toutes les prisons. Disons-le, des actions politiques. Avec l’intention, comme ils le disaient dans leur premier communiqué, de créer un mouvement pour la défense des prisonniers.

      (le plaidoyer, justifié, contre la « guerre à la drogue » sans un mot sur ce qui de la dureté des conditions de travail de ces prolos de la dope n’est pas dû aux flics mais très directement à ses patrons, contremaîtres, comme à l’ethos qui prévaut dans ce secteur de l’argent roi, exécutions, tortures, chantages et balancite inclue.)

      #narcotrafic #Guerre_à_la_drogue

  • Le retour en force du bois dans la construction en Suisse

    Capable de stocker le CO2, le bois cartonne dans le domaine du bâti. Il sert même à élever des gratte-ciel. Le savoir-faire suisse fait mouche. La demande est en hausse. Non sans révéler des tensions.

    Le bureau genevois d’ingénieurs et de designers du bois « Charpente Concept » fait office de Mecque du bois. Fondé en 1991 par le maître charpentier Thomas Büchi, ce cabinet a dessiné la « Broken Chair » de la place des Nations à Genève, construit – en bois – le refuge du Goûter sur les flancs du Mont-Blanc et conçu le Palais de l’Équilibre, immense sphère de bois présentée à l’Exposition nationale en 2002 avant d’être installée au CERN. Autre fierté de ce bureau ? Il a été chargé après l’incendie de la cathédrale Notre-Dame d’établir une analyse technique de la nef en vue de sa reconstruction. Le bureau a eu dans les mains des archives vieilles de 600 ans. Un plongeon dans le Moyen Âge, lorsque 20 ans pouvaient s’écouler entre la coupe du bois et l’usage des poutres.
    Le bois reprend sa place

    « Le bois reprend la place qu’il avait perdue au fil des siècles avec l’usage de l’acier, puis du béton. On avait oublié les qualités de ce matériau », plaide Rafael Villar, vice-président de l’entreprise. Diplômé en 1996, il se souvient de ses débuts, quand les défenseurs du bois passaient un peu pour des farfelus. Certes, le bureau en question venait de construire une halle d’exposition en bois longue de 300 mètres à Genève, mais l’essentiel des commandes concernait surtout des chalets et quelques toitures de salles de sport.

    Aujourd’hui, le bois sert à créer des immeubles de logements. « En 30 ans, les délais de livraison de certaines pièces ont plus que doublé », note le Genevois. Signe d’une forte demande. Les ultrasons permettent de définir la résistance des pièces avant leur façonnage. Leur découpe a lieu à l’aide de machines numériques. Sur les chantiers, l’assemblage d’éléments de bois préfabriqués réduit considérablement les délais de construction par rapport à des murs minéraux. « Léger, le bois facilite les projets de surélévation », souligne Sébastien Droz, porte-parole de la faîtière des métiers du bois Lignum.

    Si bien que le temps des gratte-ciel en bois est arrivé. À Winterthour, dans le quartier de Lokstadt, la tour Rocket mesurera 100 mètres de haut. « Il s’agit de l’un des plus hauts immeubles d’habitation en bois en cours de planification », vante Ina Invest, le maître d’ouvrage. La construction de la tour nécessitera 3300 mètres cubes de bois, employés pour la structure porteuse. « Nous utiliserons du hêtre et de l’épicéa provenant de la Suisse et des pays voisins », précise Stephan Meierhofer, porte-parole. « Le bois est très résistant et, même en cas d’incendie, sa capacité portante est maintenue pendant longtemps », précise-t-il. Le chantier débutera ce printemps.
    En route pour les records du monde

    Plus haute encore : une tour prévue par UBS dans le quartier zurichois d’Altstetten. Avec ses 108 mètres, ce gratte-ciel devrait devenir en 2027 le plus haut immeuble en bois du monde. Ses bureaux accueilleront 2800 collaborateurs. La Suisse romande n’est pas en reste. Démarrée en 2024, la tour Tilia (tilleul, en latin) associera bois et béton. Elle tirera partie des qualités de feuillus, comme le hêtre, dotés d’une résistance supérieure aux résineux. Ce bâtiment de 85 mètres émergera dans le quartier de Prilly, à l’ouest de Lausanne.

    Non loin, la tour Malley Phare pousse sur un bâtiment existant. Les 2000 mètres cubes de bois prévus pour cet immeuble de logements sont issus du sapin et de l’épicéa, dont 95% d’origine suisse. Livraison cette année.

    « Quelle est la manière optimale d’utiliser le bois au niveau environnemental et dans le respect de la biodiversité ? C’est la question à poser », avance l’ingénieur forestier et professeur émérite en sciences du bois Ernst Zürcher. Un mètre cube de béton armé génère entre 350 et 400 kilos de CO₂, alors qu’un mètre cube de bois en fixe 1000. « Cependant, plutôt que d’utiliser le bois sous forme de mètres cubes pour réaliser des structures spectaculaires, il serait avantageux de le mettre en œuvre par mètres carrés », dit-il. Autrement dit : le bois pourrait recouvrir des surfaces au lieu de constituer l’ossature de très grands ouvrages.

    Ce spécialiste donne l’exemple des murs en pierre des maisons grisonnes, où le bois est appliqué sur les parois intérieures, ce qui augmente sensiblement l’isolation d’une demeure, et son confort. Cette approche pourrait servir à isoler une partie du parc immobilier : des immeubles, des bâtiments industriels, des écoles, etc. « Réaliser un gratte-ciel neuf, c’est une vue du passé, où l’on exprime sa puissance. Il serait plus urgent de rénover l’existant, en le rendant confortable et biocompatible grâce au précieux matériau bois », défend le sage.
    Utiliser la forêt – et la préserver

    La Suisse dispose d’une loi sur les forêts unique en son genre, qui remonte à 1903. « On coupe la forêt pour l’entretenir », résume Rafael Villar, qui souligne que le coût d’entretien des forêts par les collectivités n’est pas équilibré par les revenus du bois. Il s’agit d’abattre des arbres de façon optimale, comme dans un projet de gymnase à Aigle (VD), auquel a participé son bureau. Ce dernier a sélectionné dans des forêts vaudoises des arbres atteints par le bostryche, cet insecte qui se nourrit de la sève des arbres et dont l’action sur l’écorce ouvre la voie à un champignon qui bleuit le bois. « La coupe sauve le bois et permet de valoriser l’arbre », commente l’ingénieur.

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/le-retour-en-force-du-bois-dans-la-construction-en-suisse
    #construction #bois #gratte-ciel #architecture

  • Trump a-t-il commis le plus grand #délit_d'initié de tous les temps ? - Next
    https://next.ink/180214/trump-a-t-il-commis-le-plus-grand-delit-dinitie-de-tous-les-temps

    Sans crier gare, Donald Trump a annoncé mercredi la suspension des #droits_de_douane dits réciproques qu’il venait de mettre en œuvre contre des dizaines de pays, entraînent l’envol immédiat de tous les #indices #boursiers américains. Problème : le président des États-Unis avait incité, quatre heures plus tôt, ses abonnés à acheter des #actions...

    Tu m’étonnes. On en parlait il n’y a pas si longtemps...

    https://seenthis.net/messages/1108471

    • On se demande si ces tactiques court-termistes de l’administration Trump ne finiront pas par se retourner contre les fauteurs de trouble. La Chine opportunément se débarrasse de ses actifs américains. Elle a bien compris que le point faible des États-Unis, c’est sa dette souveraine :

      https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/bons-du-tresor-americain-comment-la-guerre-commerciale-chine-etats-unis-

      Avec l’offensive protectionniste de Donald Trump début avril et l’escalade avec la Chine, le marché de la dette des États connaît de violentes secousses, en particulier du côté des bons du Trésor américain.

    • Ces gens n’ont aucun sens des responsabilités. Ils s’amusent depuis ce que leur nombril leur dit de faire. Violences, punitions, vulgarités, et utilisation de tous les outils qu’on accepte de leur laisser à disposition, même quand ils n’en comprennent que la moitié de leur fonctionnement.

      Le reste du monde regarde avec beaucoup de consternation et de patience. Malgré tout.

      Il y avait l’autre jour un documentaire sur l’invasion de la Sicile par des chevaliers normands autour de l’an 1000. Ces chevaliers ont pris le pouvoir en Sicile par la violence, contre les sarrasins d’alors. Ils te décrivent la reddition du dirigeant arabe de la grosse ville qui après plusieurs mois de siège avait toujours l’eau courante et de quoi se nourrir. Et en fait, on t’explique que les chevaliers étaient des rustres incultes, sales et vulgaires, et que les élites dirigeantes du coin ont compris qu’il fallait malgré tout composer avec ces barbares, en acceptant de les laisser à la tête des instances dirigeantes, et en collaborant avec eux. Ils sont devenus les meilleurs amis du monde, mais ce sont bien les barbares qui avaient la couronne.

      En fait, encore aujourd’hui, on a des barbares qui ne veulent pas qu’on leur enlève la couronne, et on a les civilisés qui patientent et qui se demandent à quel moment les caprices des psychopathes vont cesser.

      J’ai retrouvé la référence que j’évoque :
      https://seenthis.net/messages/1108967

    • Ça me fait penser à l’épisode Covid de mars-avril 2020 où les valeurs boursières étaient descendues très bas. Je suis infoutu de me souvenir quelle politicarde avait également suggéré au citoyen lambda d’acheter des actions en profitant de l’opportunité. J’hésite entre Amélie de Montchalin et Agnès Pannier-Runacher. De toute façon, une aristocrate rompue à l’art de l’investissement ...

    • Et à propos de brutalisation : ce passage du WSWS :

      Trump a déclaré que, parce que la Chine avait pris des mesures de rétorsion contre les hausses de droits de douane américaines, les droits de douane sur les produits chinois seraient portés à 125 % « avec effet immédiat ».

      À une époque antérieure, un tel blocus économique aurait été considéré comme un acte de guerre.

      On y retrouve aussi le narratif sur les obligations du trésor US.

      https://www.wsws.org/fr/articles/2025/04/11/pers-a11.html

    • Ce sont des actes de guerre, mais en face, on a quelques esprits de responsabilité. Les 4 dernières années, ces actes étaient pris par un vieillard sénile. Désormais, ces actes sont pris par un vieillard atrabilaire. Mais on va te me dire que c’est bien pire désormais, bien que les effets soient exactement les mêmes. L’obligation pour qui veut continuer à commercer avec les US à s’aplatir face à de purs actes de despotisme. La destruction des pipelines nordstream font partie de ces actes despotiques que chez nous, on ne doit désigner que comme des incitations amicales à se détourner du diable russe.

  • « Les moins riches, ils n’ont pas de voiture » : les propos d’Agnès Pannier-Runacher sur les ZFE font polémique Gautier Cruchaudet - le figaro

    Une telle déclaration, prononcée ce mardi par Agnès Pannier-Runacher, n’est pas passée inaperçue. Interrogée sur le fait que les restrictions de circulation imposées par les vignettes « Crit’Air 3 » concernent aussi les « moins riches », la ministre de la Transition écologique a affirmé de but en blanc que « les moins riches, ils n’ont pas de voitures, ce sont en ceux qui sont le moins équipés ».

    La ministre était invitée dans l’émission « Première Édition » de BFM TV pour évoquer le sujet de la pollution de l’air. Le sujet brûlant des Zones à faible émission (ZFE) était au centre de la discussion, alors que l’Assemblée nationale examine ce mardi 8 avril un texte demandant leur suppression.


    « Les ZFE sont un des outils pour baisser la pollution de l’air »
    Source : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-moins-riches-ils-n-ont-pas-de-voiture-la-maladresse-de-pannier-runacher
    #bourgeoisie #racisme #ville #zfe #ville #inégalités #zones_à_faibles_émissions #ecologie #écologie #politique les #camions ne polluent donc pas ! #agnès_pannier-runacher #domination des riches