• off Investigation

    Ep.03 | Gilets jaunes : le maintien du chaos
    28.01.2022
    https://www.off-investigation.fr/ep-03-gilets-jaunes-le-maintien-du-chaos
    Réalisation : Yanis Mhamdi

    En novembre 2018, la France voit apparaitre une révolte inattendue : les Gilets Jaunes. Un mouvement de contestation contre le président Emmanuel Macron après qu’il a supprimé l’impôt sur la fortune et alourdit les taxes sur le diesel. Face aux centaines de milliers de manifestants, le pouvoir en place va user de la force pour contenir la colère des personnes révoltées contre la politique du président de la République. Un maintien de l’ordre qui fera en un an plus de 2500 blessés côté manifestants dont 400 blessés graves. Ancien préfet de police de Paris, policier, gilets jaunes… Tous témoignent d’un maintien de l’ordre qui va se transformer en maintien du chaos.

  • Avec les fanzouzes dans la file d’attente de Face à Baba | la revue des médias
    http://larevuedesmedias.ina.fr/cyril-hanouna-fanzouzes-role-politique-presidentielle-face-baba

    Si les téléspectateurs ont l’impression que Cyril Hanouna rend accessible la politique, c’est avant tout grâce au côté psychologisant de l’émission. « Toutes les questions sont liées à la personnalité de l’invité. Il y a du répondant, bien sûr, mais d’un point de vue émotionnel. Les chroniqueurs disent « je suis choqué que vous ayez tenu ces propos » mais leurs arguments ne sont ni techniques, ni politiques », détaille Claire Sécail. Et le public se familiarise avec l’idée qu’un échange politique puisse se jouer sur un mode conversationnel. « En réalité, Hanouna fait du para-politique. Il veut donner les clés non pas d’un débat d’idées mais d’un casting », explique la chercheuse.

    #Télévision #Hanouna #Politique #TalkShow #EMI

  • What happens to fascist architecture after fascism? - BBC Culture

    https://www.bbc.com/culture/article/20220117-what-happens-to-fascist-architecture-after-fascism

    Across Europe, many controversial monuments still remain. Alex Sakalis visits a small Italian town that has found a way to contextualise and defuse the architectural legacy of fascism.
    O

    On first appearances, Bolzano in the far north of Italy is just like any other alpine town. Nestled in a valley lined by steep green hills peppered with castles, barns and churches, and terraced with vineyards, the city is a whimsical snow globe of winding streets, pastel-coloured houses and Baroque taverns.

    #architecture #architecture_totalitaire #pouvoir

  • Adriana Salvatierra : « La grande leçon de l’étape précédente en Amérique latine est que nous ne pouvons plus gouverner timidement . | « Venezuela Infos

    -Oui, il faut savoir qu’en Bolivie, les forces politiques n’ont pas agi seules pour briser l’ordre démocratique : il y a eu toute une construction internationale et le gouvernement de Mauricio Macri a participé activement à ce processus de déstabilisation internationale. Le document lui-même de l’Église catholique de l’époque indique que des ambassadeurs de l’Union européenne et du Brésil ont participé aux réunions précédant le coup d’État, ce qui montre qu’il y a eu non seulement des excès diplomatiques mais aussi une ingérence directe.

    https://venezuelainfos.wordpress.com/2022/01/03/adriana-salvatierra-la-grande-lecon-de-letape-precedente-e


    #Bolivie

  • Terres suisses d’outre-mer

    Les traders domiciliés en Suisse possèdent de gigantesques territoires agricoles à l’étranger qu’ils cultivent souvent sans égard pour les populations locales et la nature.

    Des superficies de plantations équivalentes à près de sept fois les terres arables de la Suisse. C’est ce que quatorze des principaux négociants en matières premières basés en Helvétie contrôlent dans des pays du Sud, comme le Brésil, le Cameroun et le Laos. C’est le résultat d’une nouvelle enquête de Public Eye, ONG qui surveille de près depuis 2011 le secteur des matières premières, dont la Suisse est devenue la première place mondiale depuis une quinzaine d’années1. Ainsi, des traders qui opèrent principalement depuis Genève ou Zoug tels que Cargill, Cofco ou LDC ont la haute main sur au moins 2,7 millions d’hectares dans 561 plantations de 24 pays. Canne à sucre, huile de palme, céréales, oléagineux et caoutchouc tiennent le haut du pavé.

    Cette mainmise s’accompagne souvent de violations des droits humains, d’atteintes à l’environnement et prive les populations locales de leurs moyens de subsistance. « La concurrence pour la terre entre les multinationales de l’agro-industrie et les communautés locales augmente alors que ces dernières ont un besoin vital de ces ressources », détaille Silvie Lang, responsable du dossier chez Public Eye. Un accaparement des terres (land grabbing) qui a explosé depuis la crise financière de 2008 et qui est aussi régulièrement dénoncé pour sa dimension néocoloniale (lire ci-après).

    En tant qu’hôte de ces géants de l’agronégoce, la Suisse aurait une responsabilité toute particulière pour réglementer leurs activités dans ce secteur à risque, mais elle n’en prendrait pas le chemin. Publiée il y a quinze jours, l’ordonnance du Conseil fédéral sur l’application du contre-projet à l’initiative pour des multinationales responsables n’imposerait presque aucune obligation à ces dernières (lire ci-dessous).
    Dépossédés sans compensation

    Pourtant, expulsions de populations, déforestations illégales, dégâts environnementaux seraient légion autour des plantations contrôlées par les traders helvétiques. En coopération avec ses partenaires de la société civile locale, Public Eye a documenté dix cas problématiques dans neuf pays. Ils sont présentés sur une carte interactive constellée de petits drapeaux suisses où sont recensés de nombreux autres « territoires suisses d’outre-mer ».

    En Ouganda, les 4000 personnes expulsées de force il y a vingt ans pour faire place nette à une plantation de café aux mains du groupe allemand Neumann Kaffee (NKG) attendent toujours une indemnisation digne de ce nom. « La filiale suisse de NKG, qui gère non seulement le négoce de café vert mais aussi les plantations – y compris en Ouganda –, a une part de responsabilité à assumer », estime Public Eye.

    De même, 52 familles d’agricultrices et d’agriculteurs auraient perdu leurs moyens de subsistance sur le plateau du Boloven au Laos au bénéfice du trader Olam, qui dispose d’un de ses principaux départements de négoce en Suisse. Histoire similaire en Tanzanie, où nombre d’habitants assurent, selon l’association allemande Misereor, avoir été dépossédés de 2000 hectares par Olam qui cultive des caféiers sur leurs terres. En 2015, mille personnes œuvraient dans ces plantations dans des conditions de travail déplorables, privées d’accès à l’eau, à une nourriture décente, et exposées à l’épandage de pesticides dangereux, selon l’ONG.
    Une autorité de surveillance ?

    Au Brésil aussi, en plus de l’accaparement des terres, les pesticides posent des problèmes insolubles dans les plantations de canne à sucre. Le négociant Biosev, propriété jusqu’à peu du groupe suisse Louis Dreyfus, n’a toujours pas réparé les destructions environnementales occasionnées sur et autour de vastes étendues de terres qu’il exploitait illégalement dans la région de Lagoa da Prata.

    Au Cambodge, enfin, l’expulsion des autochtones qui a eu lieu en 2008 sous la responsabilité de Socfin pour y exploiter le caoutchouc n’aurait pas encore abouti à une réparation. Un processus de médiation entre la firme et les communautés, initié en 2017 et cofinancé par la Suisse, devait finalement permettre de trouver une solution à l’amiable. Mais « les personnes concernées sont insatisfaites de la procédure totalement opaque et globalement inutile », indique Public Eye, relayant les rapports de plusieurs autres ONG. Pain pour le prochain et Alliance Sud avaient pour leur part dénoncé en octobre les pratiques d’évasion fiscale agressive de Socfin au Cambodge à destination de Fribourg, qui privent ce pays de précieuses ressources3.

    Ce nouveau dossier donne toujours plus d’arguments à Public Eye pour réclamer une action déterminée des autorités fédérales. Les mannes financières apportées par les traders en Suisse entraîneraient une responsabilité correspondante : « Le Conseil fédéral reconnaît certes officiellement que le secteur des matières premières est confronté à des défis à prendre au sérieux, notamment en matière de droits humains, mais il continue de miser principalement sur la bonne volonté des entreprises à assumer leurs responsabilités. » Regrettant l’échec de l’initiative pour des multinationales responsables, l’ONG recommande à nouveau la création d’une autorité de surveillance du secteur des matières premières (Rohma), proposée en 2014 déjà. Celle-ci s’inspirerait de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma), créée en 2009 sous la pression internationale.

    –-

    Un accaparement ralenti mais prometteur

    Le phénomène de l’accaparement des terres a fait grand bruit au début des années 2010. Après la crise financière de 2008, on avait assisté à une ruée sur ce nouvel investissement estimé plus sûr et prometteur pour les détenteurs et détentrices de grands capitaux. Le tumulte s’est ensuite calmé avec le tassement progressif du nombre de terres achetées depuis. Entre 2013 et 2020, indique le dernier rapport de l’initiative de monitoring Land Matrix, qui dispose d’une base de données étendue sur l’accaparement dans les pays à revenus bas et moyens, seuls 3 millions d’hectares supplémentaires ont été enregistrés, sur un total de 30 millions. Le grand bon avait été réalisé entre 2006 (6 millions d’hectares environ) à 2013 (27 millions).

    Différentes raisons expliquent ce ralentissement, selon Land Matrix. D’abord, l’envolée attendue des prix dans la décennie 2010 des produits alimentaires, des agrocarburants et du pétrole n’aurait pas atteint les niveaux espérés. D’autre part, alertés par la société civile, certains Etats ont pris de mesures : « Citons, notamment, les moratoires sur les terres dans d’importants pays cibles, la diminution du soutien aux biocarburants de première génération et les restrictions sur la vente de terres aux investisseurs étrangers, dans certains cas », explique l’initiative.

    Les prix repartent à la hausse

    Mais la vapeur pourrait s’inverser sitôt la crise du Covid-19 passée, craint Land Matrix, d’autant que les prix reprennent l’ascenseur. « Certains pays, dont l’Indonésie et l’Inde, ont déjà libéralisé leurs marchés fonciers afin d’attirer les investissements étrangers. » Le Brésil représente également une plateforme florissant en matière agro-industrielle et connaît des évolutions favorables à un possible boom de l’accaparement des terres, indique un rapport en voie de publication de l’Université fédérale rurale de Rio de Janeiro (nous y reviendrons dans une prochaine édition.)

    Cette situation inquiète la société civile, qui souligne les conséquences souvent désastreuses du phénomène pour les populations paysannes, les autochtones, l’environnement et le climat. Certaines ONG, cependant, se focalisent parfois uniquement sur les violations des droits humains qui accompagnent le processus, sans remettre en cause sur le fond les dynamiques néocoloniales de l’accaparement et l’expansion du capitalisme foncier basé sur l’expropriation des communautés locales, regrettent certains observateurs : « Nous observons aujourd’hui un véritable processus d’enclosure (clôture des parcelles provenant de la division des terrains) à l’échelle mondiale », observe Michel Merlet, ex-directeur de l’Association pour l’amélioration de la gouvernance de la terre, de l’eau et des ressources naturelles (AGTER) en France. « Tout comme en Angleterre avant et pendant la révolution industrielle, ce phénomène se traduit par la dépossession des populations rurales, le développement d’un prolétariat rural, de nouvelles modalités de gestion des pauvres, une foi aveugle dans le progrès. » Une logique qui s’oppose de front à la terre en tant que bien commun.

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    La Suisse, carrefour du land grabbing ?

    Difficile de connaître l’importance relative de la Suisse dans l’accaparement de terres dans le monde. Pour l’heure, aucune étude exhaustive n’existe. Observons pour commencer que le chiffre de 2,7 millions d’hectares contrôlés par des traders suisses est très élevé comparé au total de 30 millions d’hectares de territoires agricoles recensés par Land Matrix dans le monde (qui n’incluent pas les traders basés en Suisse recensés par Public Eye). Un indicateur à considérer avec prudence toutefois, car cette base de données est probablement loin d’être exhaustive, selon plusieurs sources.

    D’autres acteurs helvétiques possèdent-ils ou louent-ils sur une longue durée des terres ? Firmes, fonds de pension, banques, assureurs disposent-ils de ce type d’actifs ? Land Matrix a recensé 6,3 millions d’hectares contrôlés via des investissements de firmes helvétiques, incluant des territoires forestiers cette fois, en plus des terres agricoles. A noter toutefois que 5,9 millions de ces 6,3 millions d’hectares se trouvent en Russie et concernent des concessions forestières, via la société Ilim, domiciliée en Suisse (les fonds pourraient provenir de Russie, ou d’ailleurs).

    Autres pays concernés : la Tanzanie, le Cameroun, la Sierra Leone, le Paraguay, l’Argentine, le Brésil, etc. En tout sont impliquées une quarantaine d’entreprises suisses, dont Nestlé, Louis Dreyfus, Chocolats Camille Bloch, Novartis et Addax Bioenergy SA.

    Aucune information, en revanche, sur les acteurs purement financiers : « Nos données n’incluent pas de banques ou de fonds de pension suisses. Nous ne savons pas s’ils sont impliqués dans ce type d’affaires. Leur investissement n’est pas transparent. Beaucoup passent par des paradis fiscaux ou des hubs financiers, comme Chypre, Singapour, Hong-Kong et les île Vierges », détaille Markus Giger, coresponsable de Land Matrix et chercheur au Centre pour le développement et l’environnement de l’université de Berne.

    L’opacité règne donc. On sait par ailleurs que le secteur financier helvétique cible par exemple des investissements dans l’agriculture, surtout là où il y a de fortes opportunités de profits, et les proposent ensuite sous forme de fonds. Les entreprises financées de cette manière peuvent elles-mêmes être impliquées dans l’accaparement de terres.

    En tant qu’une des principales places financières du monde, la Suisse joue indéniablement un rôle dans les transactions opérées sur nombre de ces terres. Après avoir enquêté sur l’accaparement et la financiarisation des terres au Brésil, le chercheur Junior Aleixo a pu le constater : « De nombreux acteurs impliqués dans l’achat ou la location de terres passent par des intermédiaires suisses ou possèdent des comptes dans des banques helvétiques parce que la Suisse dispose de législations peu regardantes et permet l’évasion fiscale », a confié au Courrier l’universitaire, membre du Groupe d’étude sur les changements sociaux, l’agronégoce et les politiques publiques (GEMAP) de l’Université fédérale rurale de Rio de Janeiro. Le gouvernement suisse lui-même voit d’un bon œil ces investissements sur le principe : « Le Conseil fédéral est d’avis que des investissements privés effectués avec circonspection dans l’agriculture ont des répercussions positives, à condition que les standards sociaux et écologiques soient respectés », avait-il répondu en 2011 à une interpellation de la conseillère nationale verte Maya Graf. Le gouvernement prône des normes et des codes de nature volontaire pour réglementer ce négoce et éviter la spoliation des communautés locales.

    https://lecourrier.ch/2021/12/16/terres-suisses-doutre-mer
    #traders #matières_premières #terres #accaparement_des_terres #Suisse #plantations #Cargill #Cofco #LDC #Canne_à_sucre #huile_de_palme #céréales #oléagineux #caoutchouc #multinationales #industries_agro-alimentaires #colonialisme #néo-colonialisme #agronégoce #dépossession #Neumann_Kaffee (#NKG) #Laos #Boloven #Olam #Tanzanie #Brésil #Biosev #Louis_Dreyfus #Lagoa_da_Prata #Cambodge #Socfin #biocarburants #enclosure #prolétariat_rural #opacité

    • Agricultural Commodity Traders in Switzerland. Benefitting from Misery?

      Switzerland is not only home to the world’s largest oil and mineral traders; it is also a significant trading hub for agricultural commodities such as coffee, cocoa, sugar, or grains. The majority of the globally significant agricultural traders are either based here or operate important trading branches in the country.

      The sector is highly concentrated with ever fewer powerful companies who also control the production and processing stages of the industry. In low-income countries, where many of the commodities traded by Swiss-based companies are produced, human rights violations are omnipresent, ranging from the lack of living wages and incomes, to forced and child labour as well as occupational health and safety hazards. Moreover, the risk of tax dodging and corruption has been shown to be particularly high within agricultural production and trade.

      Public Eye’s 2019 report Agricultural Commodity Traders in Switzerland – Benefitting from Misery? sheds light on the opaque sector of agricultural commodity trade and the human rights violations related to activities in this business and also highlights Switzerland’s refusal to regulate the sector in ways that could address these issues, and it outlines ways to tackle the challenges at hand.

      https://www.publiceye.ch/en/publications/detail/agricultural-commodity-traders-in-switzerland

      #rapport #Public_Eye

    • La culture de l’iniquité fiscale

      Le groupe agroalimentaire #Socfin transfère des bénéfices issus de la production de matières premières vers Fribourg, un canton suisse à faible fiscalité. Au détriment de la population vivant dans les zones concernées en Afrique et en Asie.

      La culture de l’#iniquité_fiscale

      Le groupe agroalimentaire luxembourgeois Socfin transfère des bénéfices issus de la production de matières premières vers #Fribourg, un canton suisse à faible fiscalité. Cette pratique d’#optimisation_fiscale agressive équivaut à l’expatriation de bénéfices au détriment de la population vivant dans les zones concernées en Afrique et en Asie. Pour la première fois, un rapport rédigé par Pain pour le prochain, Alliance Sud et le Réseau allemand pour la #justice_fiscale met en lumière les rouages de ce mécanisme. La Suisse porte elle aussi une part de #responsabilité dans ce phénomène, car la politique helvétique de #sous-enchère en matière d’imposition des entreprises représente l’un des piliers de ce système inique.

      La société Socfin, dont le siège se trouve au #Luxembourg, s’est vu octroyer dans dix pays d’Afrique et d’Asie des #concessions d’une superficie supérieure à 380 000 hectares, soit presque l’équivalent de la surface agricole de la Suisse. Dans ses 15 plantations, le groupe produit du caoutchouc et de l’huile de palme qu’il écoule ensuite sur le marché mondial. Si l’entreprise est dotée d’une structure complexe, il apparaît toutefois clairement qu’elle commercialise une grande partie de son caoutchouc par l’intermédiaire d’une filiale établie à Fribourg, à savoir #Sogescol_FR. Et c’est une autre filiale elle aussi basée à Fribourg, #Socfinco_FR, qui se charge d’administrer les plantations et de fournir des prestations aux autres sociétés du groupe.

      En 2020, Socfin a enregistré un bénéfice consolidé de 29,3 millions d’euros. Le rapport, qui procède à une analyse du bénéfice par employé·e dans les différents pays où opère Socfin, met en évidence la distribution particulièrement inégale de ces revenus. Ainsi, alors que le bénéfice par employé·e avoisinait 1600 euros dans les pays africains accueillant les activités de Socfin, il en va tout autrement au sein des filiales helvétiques du groupe, où ce chiffre a atteint 116 000 euros l’année dernière, soit un montant près de 70 fois supérieur. En Suisse, le bénéfice par employé·e a même en moyenne dépassé les 200 000 euros entre 2014 et 2020.

      À faible #fiscalité, bénéfices élevés
      Comment expliquer ces écarts dans la distribution des bénéfices à l’intérieur d’un même groupe ? Selon le rapport publié par Pain pour le prochain, Alliance Sud et le Réseau allemand pour la justice fiscale, la réponse est à trouver dans la fiscalité des pays accueillant les activités de Socfin. En effet, c’est là où les impôts sont le plus bas que le bénéfice par employé·e de l’entreprise est le plus élevé. Dans les pays africains où Socfin est active, le taux d’impôt varie ainsi de 25 à 33 %, contre moins de 14 % en Suisse. Il s’agit là d’un schéma classique de transfert de bénéfices entre filiales à des fins d’optimisation fiscale agressive.

      Cette pratique très répandue parmi les sociétés multinationales n’est pas forcément illégale, mais elle n’en demeure pas moins en tout état de cause inique, car elle prive les pays producteurs de l’hémisphère sud des recettes fiscales indispensables à leur développement et creuse de ce fait les inégalités mondiales. Chaque année, environ 80 milliards d’euros de bénéfices réalisés dans des pays en développement sont ainsi expatriés vers des territoires peu taxés comme la Suisse, ce qui représente bien plus que la moitié des enveloppes publiques annuelles allouées à la coopération au développement à l’échelle mondiale.

      Le transfert de bénéfices au sein de #multinationales est généralement difficile à appréhender pour l’opinion publique (en raison de l’opacité qui l’entoure) et pour les administrations fiscales (faute de volonté en ce sens ou de moyens suffisants). Dans le cas de Socfin, en revanche, les rapports financiers ventilés par zone publiés par la société livrent des informations sur la structure et l’objet des transactions entre filiales. Qu’elles portent sur le négoce, des prestations de conseil, des licences ou des services d’autre nature, les opérations intragroupe délocalisent en Suisse une grande partie des revenus générés en Afrique et en Asie. Et seul un examen approfondi réalisé par des administrations fiscales permettrait de vérifier si ces prix de transfert sont, ainsi que l’affirme Socfin, conformes aux règles édictées par l’OCDE en la matière.

      La Suisse doit faire œuvre de plus de transparence
      La réalité des plantations dans l’hémisphère sud représente le revers de la médaille des juteux bénéfices enregistrés en Suisse. En effet, Socfin dispose dans ces pays de concessions extrêmement avantageuses, mais n’offre pas une compensation suffisante à la population touchée, ne rétribue le dur labeur des ouvriers·ères que par de modiques salaires et n’honore pas totalement ses promesses d’investissements sociaux. En dépit de ce contexte particulièrement favorable, certaines exploitations du groupe, comme la plantation d’#hévéas de #LAC au #Liberia, n’en affichent pas moins des pertes persistantes – ce qui, selon le rapport, vient encore appuyer l’hypothèse de transfert de bénéfices de l’Afrique vers le paradis fiscal helvétique.

      Et cette pratique profite aujourd’hui considérablement à la Suisse, ces transactions générant près de 40 % des recettes de l’impôt sur les bénéfices des entreprises à l’échelon cantonal et fédéral. Afin de lutter contre les abus qui en découlent, il est impératif que notre pays améliore la transparence de sa politique fiscale et rende publics les #rulings, ces accords que les administrations fiscales concluent avec les sociétés. Il en va de même pour les rapports que les multinationales sont tenues de déposer en Suisse dans le cadre de la déclaration pays par pays de l’OCDE et dont l’accès est actuellement réservé aux administrations fiscales. Avant toute chose, il est primordial que la Suisse promeuve un régime international d’imposition des entreprises qui localise la taxation des bénéfices dans les pays où ils sont générés et non sur les territoires à faible fiscalité.

      Mobilisation à Fribourg
      Ce matin, Pain pour le prochain mène une action de mobilisation devant le siège de Sogescol et de Socfinco à Fribourg afin d’exhorter Socfin à cesser ses pratiques immorales de transfert de bénéfices et d’optimisation fiscale au sein de ses structures. Il importe en outre que le groupe réponde aux revendications des communautés locales, restitue les terres litigieuses et garantisse à tous les ouvriers·ères des plantations le versement de salaires décents.

      https://www.alliancesud.ch/fr/politique/politique-fiscale-et-financiere/politique-fiscale/la-culture-de-liniquite-fiscale

      Pour télécharger le rapport (synthèse en français) :
      https://www.alliancesud.ch/fr/file/88274/download?token=32SEeILA

  • #COP26 Member Consultation Group : 450+ members from 250+ organisations
    https://www.facebook.com/groups/batiamourtsou/posts/10159557344101125

    J’ai eu l’agréable surprise d’être sélectionné par Linkedin France dans la liste des personnes à suivre pour la COP26 ! #LinkedInTopVoices

    J’en profite donc pour raconter ce qu’il se passe à Greenwashing land, plus communément appelé ’COP26’.

    Désolé (encore une fois) de casser l’ambiance, mais c’est notre avenir à tous qui est en jeu.

    Voir des entreprises (ou des personnes) faire du greenwashing et du lobbying en zone verte, c’est non seulement dangereux, mais criminel, puisque cela pousse à l’inaction climatique.

    Vous serez alors ravis d’apprendre que :
    – Le Qatar vante ses stades écolos pour le mondial 2022 (6500 morts pour les construire)
    – Plusieurs écuries de F1 nous expliquent expliquer comment ils sont la solution pour le changement climatique (c’est bien connu, le bolide est propre, et les gens vont au Grand Prix à pieds).
    – Jeff Bezos est arrivé la larme à l’œil (en jet privé) pour donner 2 milliards et expliquer comment la technologie allait nous sauver.
    – HSBC parle de finance verte (la banque qui a financé 110 milliards les énergies fossiles entre 2016 et 2020, et qui cumule les scandales).
    – Les Etats continuent les promesses de neutralité carbone en 2050, 2060, 2070, sans plan d’action concret.
    – La presse s’enflamme parce que « bonne nouvelle », les Etats ont prévu d’arrêter la déforestation en 2030... On imagine Bolsonaro se rouler par terre de joie, il va pouvoir continuer sa petite entreprise encore 9 ans. (un article sur l’Amazonie arrive avec Bon Pote, c’est un massacre).

    PERSONNE ne doit être étonné(e) des lobbies et forces en présence. Les négociations internationales sont des négociations de pouvoir, et il n’est pas étonnant que des multinationales, parfois plus puissantes que des Etats, viennent y mettre le grain de sel.

    Je passe plusieurs heures par jour à analyser les discours et lire les documents après les « superbes » annonces, et le seul conseil que je puisse donner, c’est d’aller lire la source primaire : le diable se cache toujours dans les détails.

    PS : regardez ci-dessous la liste des entreprises présentent à la COP26, vous leur feriez confiance pour gérer notre avenir ?

    Image facebook (donc non affichable) :

    #greenwashing #écologie #climat #changement_climatique #marketing #multinationales #énergies_fossiles #environnement #énergie #pollution #décrypter #le_défi_du_réchauffement_climatique #Quatar #F1 #jeff_bezos #HSBC #bolsonaro #hypocrisie #capitalisme #lobbies

  • La #guerriglia_odonomastica in #Cirenaica

    Il 19 febbraio sono apparsi in diversi luoghi della Cirenaica sei cartelli che raccontano brevemente l’origine del rione e la sua doppia anima antifascista e anticolonialista. La guerriglia odonomastica è stata realizzata da #Resistenze_in_Cirenaica cantiere culturale nato all’interno del Vag61 che si occupa di memoria storica e anticolonialismo.

    “Il 19 febbraio di 84 anni fa – scrivono – ci fu il massacro di Addis Abeba, uno dei tanti crimini del colonialismo italiano. Una data che in Etiopia è lutto nazionale, ma nel nostro paese che non ha mai fatto i conti con il suo passato, è un giorno qualsiasi. Ma non per tutt*, in molte città si è ricordato Yekatit 12 (l’equivalente del 19 febbraio nel calendario etiope), con azioni di guerriglia odonomastica. In Cirenaica si è voluto ricordare questa giornata, ricordando i crimini del colonialismo italiano, passato e presente, la barbarie del fascismo e la Resistenza che lo ha sconfitto”.

    Il rione, costruito a ridosso della guerra italo-turca del 1911-12 che portò alla conquista della Libia, conserva della vecchia odonomastica colonialista solo la sua direttrice principale, via Libia, grazie alla sostituzione nel 1949 della toponomastica originaria con gli eroi della Resistenza (Giuseppe Bentivogli, Sante Vincenzi, Mario Musolesi, Paolo Fabbri, Gianni Palmieri, Massenzio Masia, Ilio Barontini, Gastone Rossi, Francesco Sabatucci).

    “In nessun punto della discussione della seduta del consiglio comunale di Bologna del 16 aprile 1949 – scrive, però, Resistenze in Cirenaica -, troverete la critica al colonialismo che oggi siamo in grado di fare. Nondimeno, la decisione fu presa, e su quella decisione oggi noi possiamo fare leva, per andare oltre quelle cautele, quelle circonlocuzioni, quelle frasi pesate col bilancino”.

    https://zero.eu/en/news/la-guerriglia-odonomastica-in-cirenaica

    #guérilla_odonymique #guérilla_toponymique #toponymie #anti-colonialisme #anti-fascisme #Italie #mémoire #Libye #résistance #Bologne #Bologna #Bologna-Portomaggiore #Italie_coloniale #colonialisme_italien

    ping @cede

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    ajouté à la métaliste sur le colonialisme italien:
    https://seenthis.net/messages/871953

  • « Bolsonaro est en train de faire adopter un arsenal législatif qui démantèlera les droits des Indiens sur leurs terres »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/08/bolsonaro-est-en-train-de-faire-adopter-un-arsenal-legislatif-qui-demanteler

    La France ne doit pas se rendre complice de l’ethnocide et de l’écocide en cours au Brésil, affirme un collectif d’anthropologues et d’historiens, parmi lesquels Philippe Descola et Anaïs Fléchet, plaidant pour l’application de sanctions de la part de l’UE.

    Tribune. Depuis le 22 août, 6 000 Indiens du Brésil, issus de 170 peuples différents, ont planté leurs tentes sur l’esplanade des ministères à Brasilia pour s’élever contre une menace inédite sur leurs droits et leurs terres. Ils entendent peser sur une décision de la Cour suprême concernant une demande de l’Etat de Santa Catarina de reprendre possession d’une partie de la terre indigène Ibirama-Laklano revendiquée par le peuple Xokleng. L’enjeu est d’importance puisque cette décision confirmera la doctrine en vigueur ou la remplacera par une autre, très défavorable aux droits des Indiens.

    (...) A titre d’exemple, le territoire des Yanomami fait déjà l’objet de cinq cents demandes formelles d’extraction minière. Une fois les lois votées, on voit mal comment ces demandes pourraient ne pas être acceptées. Ce serait alors, dans cette seule terre, 30 000 kilomètres carrés de forêt qui seraient ouverts à l’exploitation, soit la superficie de la Belgique.

    #ethnocide #écocide #déforestation #droits_originaires

    (rare absence de paywall pour une tribune)

  • En Bolivie, des zones protégées partent en fumée
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/24/en-bolivie-des-zones-protegees-parties-en-fumee_6092180_3244.html


    Vue aérienne de la réserve naturelle de San Matias, en Bolivie, le 20 août 2021.
    WILLIAM WROBLEWSKI / AFP

    Six cent mille hectares ont déjà brûlé. Les forêts de la Chiquitania, dans le département de Santa Cruz, abritant des réserves écologiques, sont les plus touchées.

    Près de 600 000 hectares (ha), soit 6 000 kilomètres carrés, de terres ont brûlé dans le département de Santa Cruz, dans l’est de la Bolivie. Soixante-quatre pour cent de ses aires protégées ont été rasées par des incendies, pour la plupart d’origine criminelle, ont fait savoir les autorités.

    Lundi 23 août au soir, 20 incendies restaient actifs et sept zones protégées étaient touchées. En seulement deux jours, 200 000 ha ont brûlé, a rapporté le gouvernement. La plupart des incendies sont concentrés dans les forêts de la Chiquitania, une région située entre l’Amazonie au nord, les plaines du Chaco au sud et le Pantanal – la plus grande zone humide du monde – au sud-est. D’une superficie similaire à celle de la Belgique, la réserve naturelle de San Matias est l’une des plus endommagées. Cette partie du pays avait déjà connu de graves incendies en 2019.

  • « Les chaînes Bolloré au service de la propagande chrétienne évangélique. » !

    La chaîne C8 provoque la polémique en diffusant un film contre le droit à l’avortement en prime time
    https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2021/08/16/le-chaine-c8-provoque-la-polemique-en-diffusant-un-film-contre-le-droit-a-l-

    La diffusion par la chaîne C8, lundi 16 août, en prime time, d’Unplanned, une fiction américaine relatant le revirement d’une ancienne cadre du planning familial devenue militante anti-avortement, provoque l’indignation des associations féministes. Produite par un studio chrétien évangélique, la fiction avait rencontré un succès inattendu lors de sa sortie aux Etats-Unis au printemps 2019 mais suscité aussi de vives critiques quant à sa véracité, particulièrement d’une scène d’avortement fantaisiste montrant un fœtus se débattre.

    « C’est un choix politique que de programmer ce film contraire au droit à l’avortement, dans un contexte où les femmes ont très peu d’informations sur les questions d’avortement et où les anti-choix sont très présents sur les réseaux sociaux », s’insurge auprès de l’Agence France-Presse Sarah Durocher, co-présidente du réseau associatif Planning familial.

    Le film « est assez terrifiant sur la culpabilisation des femmes, sur l’avortement », qu’il décrit comme une « entreprise » juteuse pour les plannings familiaux américains, explique la militante féministe. C’est « manipulateur » et « n’a rien à voir » avec le fonctionnement des associations en France qui « dénoncent au quotidien des difficultés d’accès à l’avortement ».

    Une pétition lancée par la fondatrice du site Grossesse imprévue contre la diffusion du film sur C8 avait recueilli plus de 18 000 signatures, lundi matin. Elle demande au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) d’obliger C8 à instaurer « une contextualisation de ce programme », en rappelant notamment « que le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est ancré dans la loi française ».

    Le régulateur de l’audiovisuel a rappelé sur Twitter que « les chaînes déterminent librement le choix de leurs programmes » et qu’à ce titre « il n’intervient pas dans la programmation des chaînes ». « Après diffusion, il est possible d’alerter le CSA au sujet d’un éventuel manquement à la loi ou à une obligation », ajoute-t-il.

    Propagande contre l’IVG, coproduite par un fidèle de Trump

    Unplanned se présente ouvertement comme un film de propagande contre l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Le scénario est basé sur l’autobiographie éponyme d’Abby Johnson, l’une des jeunes dirigeantes de Planned Parenthood, l’équivalent américain du Planning familial, au Texas. Dans son récit, elle assure avoir basculé dans le camp des anti-IVG après avoir assisté à l’avortement d’un fœtus de treize semaines.

    Le film a été coproduit par Mike Lindell (qui y fait une courte apparition). Ce magnat de l’oreiller fidèle de Donald Trump, ancien toxicomane et chrétien « born again », est aujourd’hui à la pointe du combat appelant à l’annulation de l’élection du président américain Joe Biden en novembre 2020, selon lui entachée par des fraudes qu’il a jusqu’ici été incapable de documenter.

    Aux Etats-Unis, la plupart des chaînes américaines, à l’exception de l’ultraconservatrice Fox News et de la chrétienne évangélique CBN, avaient refusé en 2019 de diffuser de la publicité pour le film. Le long-métrage, qui avait construit son succès sur la mobilisation des réseaux chrétiens évangéliques et anti-IVG de la Bible Belt du Centre et du Sud des Etats-Unis, n’avait quasiment pas été distribué dans les grandes métropoles des Côtes ouest et est.

    Sur le Web francophone, l’extrait du film censé montrer la « souffrance du fœtus » avait déjà été diffusé de manière virale sur les réseaux sociaux par des militants anti-IVG en 2019. La vidéo avait été vue des centaines de milliers de fois. En réalité, un fœtus est insensible avant vingt-quatre semaines. Ses terminaisons nerveuses ne sont pas suffisamment formées dans le cortex.

    En France, le délit d’entrave à l’IVG réprime la désinformation sur le sujet. Les peines peuvent aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende pour « la diffusion ou la transmission d’allégations ou d’indications de nature à induire intentionnellement en erreur, dans un but dissuasif, sur les caractéristiques ou les conséquences médicales d’une IVG ».

    La chaîne C8 appartient au groupe Canal+, détenu par Vivendi, dont le premier actionnaire est Vincent Bolloré. Dimanche 15 août, elle a consacré douze heures de programmation à des programmes catholiques, une première pour une chaîne généraliste privée en France à l’exception de la chaîne catholique KTO. Sous la direction de l’entrepreneur breton, la chaîne d’information CNews a déjà pris un virage ultraconservateur provoquant plusieurs signalements au CSA. En juin, une enquête avait ainsi été ouverte contre un général à la retraite qui avait proféré des propos antisémites à l’antenne.

  • Uber und Bolt kämpfen um Macht in Berlin
    https://m.tagesspiegel.de/berlin/underdog-aus-estland-gegen-kalifornischen-riesen-uber-und-bolt-kaempfen-um-macht-in-berlin/27500748.html

    30.8.2021 von Kevin P. Hoffmann - Bei Uber weist man jeden Vorwurf zurück. Aber in der Branche haben viele die Aktion als besonders ruppige Art der Begrüßung eines neuen Konkurrenten verstanden. Der milliardenschwere Konzern aus San Francisco hatte sich offenbar gut auf den Start des Wettbewerbers Bolt aus Estland auf dem hart umkämpften und prestigeträchtigen Berliner Markt vorbereitet.

    Jedenfalls klingelte zwei Tage lang Anfang Juni in der neuen Berliner Bolt-Zentrale das Telefon ohne Pause, viele Mails trudelten ein. Einige der rund 4000 Fahrer freier Mietwagen in der Stadt hatten sich bei der Bolt-App registriert und erste Fahrten absolviert. Nun verlangten sie – viele in türkischer Sprache – sofort bei Bolt gelöscht zu werden. Trotz aller Rabatte (15 statt 30 Prozent Vermittlungsgebühr) und Boni (50 Euro für zehn Fahrten), die sie zuvor gelockt hatten. Die Leute hatten offenbar Angst um ihre Jobs. Sie behaupteten: Uber, jener Dienst mit dem sie bisher ganz überwiegend Fahrten vermittelt bekommen hatten, habe sie gesperrt, dann angerufen und erklärt, man nehme sie erst wieder auf, wenn sie nicht mehr mit Bolt fahren.

    Dem Tagesspiegel liegen Transkripte von Telefonaten und Mails samt Übersetzungen vor. „Es ist wie Erpressen, wie Folter“, heißt es in der Abschrift einer Nachricht auf einem Anrufbeantworter. Jemand anderes schrieb per Mail: „Wir wollen mit Euch arbeiten, aber die Unternehmen haben Angst.“

    Die Unternehmen: Gemeint sind die vielen kleinen Firmen, ohne die Uber, Bolt und FreeNow keine Chance hätten im Wettbewerb mit dem Taxi-Kartell. Einer davon, ein mittelständischer Mietwagenflottenbetreiber, schildert dem Tagesspiegel ausführlich seine Sicht auf diesen Konflikt – verknüpft mit seiner eigenen Firmengeschichte: Er sei 2018 in das Geschäft eingestiegen. Zunächst mit einer Hand voll Autos. Das lief so gut, dass er sich bald mehr Kapital besorgte und expandieren konnte, alle zwei bis drei Monaten nahm er zwei bis drei weitere Pkw in die Flotte auf, kam so in den Wochen vor dem Ausbruch der Pandemie auf rund 30 Fahrzeuge. „Das waren 30 gute Arbeitsplätze mit stabilen Einkünften, es gab kaum Schwankungen“, sagt er.

    Dann kam Corona, was die Fahrdienstleisterbranche und das Taxigewerbe etwas früher gemerkt hätten als andere Branchen, da im Frühjahr 2020 immer mehr Touristen ausblieben – vor allem die aus Asien, die auch besonders gern per App buchten. „Wir haben im ersten Lockdown alles versucht: Fahrzeuge stillgelegt, Verträge ausgesetzt, zum Glück konnten wir ein paar Kunden halten.“

    Trotzdem habe sich der Unternehmer von seinen Fahrern – es sind fast ausschließlich Männer – trennen müssen. Auch weil nicht für alle die Kurzarbeitergeldregelung der Agentur für Arbeit griff. Einige Fahrer waren zum Beispiel nicht lang genug im Job, um erfolgreich einen Antrag stellen zu können. Auch habe sich nicht für alle Mitarbeiter lückenlos nachweisen lassen, was diese in den Vorjahren beruflich gemacht hatten.

    Anders als das etablierte Taxi-Gewerbe, dem der Berliner Senat ein wenig mit der Übernahme der Kosten für Fahren von Senioren zu dem Impfzentren half, ging sein Betrieb weitgehend leer aus. Die staatliche Hilfe habe sich im Grunde auf einen Zuschuss einer Plexiglasscheibe im Fahrgastraum beschränkt. „Es hat sich gezeigt, dass wir für die Politik ein ungeliebtes Kind in der Fahrgast-Branche sind und immer noch mit zweierlei Maß gemessen wird“. Neue Mietwagen-Anbieter seien den Taxi-Unternehmen nicht gleichgestellt.

    Fahrer freuten sich über den Marktstart von Bolt

    Nach den weiteren Lockdowns seien seine Kollegen und er froh gewesen über die Lockerungen im öffentlichen Leben. Zur besseren Laune trug auch die Ankündigung des Anbieters Bolt bei, in den Berliner Markt einzusteigen. „Unsere Erfahrung mit dem Eintritt von FreeNow, ehemals MyTaxi, war ja: Wenn ein neuer Vermittler auftritt, bringt das frischen Wind in den Markt“. Und Rabatte: Bolt verlangte, wie erwähnt, nur die halbe Provision von den Fahrern.

    Daher hatten sich auch viele seiner Leute bei Bolt registriert. An jenem Tag Anfang Juni riefen sie auch bei ihm an, berichteten, sie könnten sich nicht mehr bei Uber einloggen. Erst habe er an eine technische Panne geglaubt. Doch Fahrer hätten ihm berichtet, sie hätten von Uber direkt erfahren, dass sie nicht in der Uber-App gelistet sein dürften, sofern sie zeitgleich bei Bolt registriert seien. „Das ist deren Verständnis von fairem Wettbewerb!“, schimpft der Unternehmer. Allein schon aus Gründen der möglichen Scheinselbstständigkeit müssten seine Fahrer doch darauf achten, für mehrere Anbieter zu fahren.

    Ein Uber-Sprecher stellt klar: „Kein Unternehmen und kein Fahrer ist von unserer Plattform aufgrund einer Registrierung bei einem Wettbewerber ausgeschlossen“. Man glaube an Wettbewerb und begrüße den Eintritt neuer Marktteilnehmer, „um den Menschen in Berlin eine weitere Alternative zum eigenen Pkw zu anzubieten“. Was die konkreten Vorfälle aus dem Juni betreffe, „sind wir nach wie vor im internen Prüfungsprozess und werden gegebenenfalls notwendige Maßnahmen treffen.“ Wann diese Prüfung abgeschlossen sein dürfte und wie Maßnahmen aussehen könnten? Dazu macht Uber auch Wochen nach den Vorfällen keine Angaben.
    Bolt will vor Gericht ziehen

    Die Folgen dieser „Begrüßung“ auf dem Berliner Markt und die Angst der Fahrer, bei Uber gesperrt zu werden, machen Bolt bis heute zu schaffen. Doch das von dem heute 27-jährigen Esten Markus Villig 2013 gegründete Unternehmen gibt den Kampf um nicht so schnell auf. Und seine Geldgeber offenbar auch nicht. Erst Anfang vergangener Woche sammelte Bolt in einer neuen Investitionsrunde 600 Millionen Euro ein. Das Unternehmen wird nun mehr als vier Milliarden Euro bewertet und kommt damit zumindest in Sichtweite von Uber.

    „Das Verhalten von Uber schränkt die Arbeits- und Verdienstmöglichkeiten für die Mietwagenunternehmen und ihre Mitarbeiter:innen ein und hat auch negative Folgen für die Verbraucher:innen“, sagt Laurent Koerge, in Deutschland zuständig für Bolts Bereich Digitale Fahrtenvermittlung und Ride Hailing – so nennen Fachleute diese Art der Fahrgastvermittlung. Koerge kündigt eine Klage an. „Wir machen von unseren rechtlichen Möglichkeiten konsequent Gebrauch. Für uns ist dies ein notwendiger und folgerichtiger Schritt in unserem Engagement für einen fairen Wettbewerb, der nicht zu Lasten der Partner gehen darf“.

    Laut Schätzungen kontrolliert Uber rund 80 Prozent des Ride-Hailing-Marktes in Berlin. Nutzt Bolt vielleicht ähnliche Exklusivverträge, um dem Marktführer Anteile abzujagen? „Nein“, beteuert man bei Bolt. „Unsere Partner handeln auf Augenhöhe und haben die unternehmerische Freiheit zu entscheiden, wann und auf welcher Plattform sie Fahrten vermittelt bekommen möchten.“

    Beim Markteintritt von Bolt vor zwei Monaten hatte die zuständige Senatsverwaltung für Verkehr von Regine Günther (Grüne) mitgeteilt, sie prüfe welche Optionen das zum August geänderte Personenbeförderungsgesetz (PBefG, hier im Wortlaut ) eröffneten. Branchenbeobachter spekulieren, Günthers Verwaltung könne für Berlin ein Mindestbeförderungsentgelt für Taxen und freie Fahrdienste gleichermaßen auf den Weg bringen. Das könnte den Konflikt, der auf den Schultern der Fahrer ausgetragen wird, vielleicht ein wenig entschärfen.
    Berlin wird in diesem Jahr nicht mehr eingreifen können

    Jetzt teilte die Verwaltung dem Tagesspiegel mit, diese Regulationen seien „sorgfältig vorzubereiten“, wie Günthers Sprecher sagte. Zudem würden die gegenüber den Genehmigungsbehörden bestehenden Datenlieferpflichten für Unternehmer und Vermittler im novellierten PBefG, also die Grundlage für die neuen Regulierungs- und Kontrollmöglichkeiten, erst sukzessive im Januar und Juli 2022 in Kraft treten. Auch die für die Umsetzung erforderliche bundesrechtliche Mobilitätsdatenverordnung liege noch nicht vor.

    „Die Senatsverwaltung prüft daher aktuell - auch mit externer Expertise -, welche Daten und weiteren Informationen verfügbar sind beziehungsweise nach Abforderung bei den Anbietern verfügbar gemacht werden. Zugleich finden dazu Abstimmungen statt, unter anderem auf Bundesebene mit anderen Bundesländern, aber auch regional“, so der Sprecher.

    Übergeordnetes Ziel der Regulierung sei weiterhin, einen Rahmen für fairen Wettbewerb zwischen den Verkehrsformen des Gelegenheitsverkehrs zu schaffen, insbesondere zwischen plattformbasierten Mietwagenangebote im Verhältnis zu den Taxis.

    #Berlin #Uber #Bolt #Taxi

  • Départs à Europe 1 : l’hémorragie continue, CNews s’invite déjà sur les ondes
    https://www.telerama.fr/radio/departs-a-europe-1-lhemorragie-continue-cnews-sinvite-deja-sur-les-ondes-69

    Pendant ce temps, des passerelles avec les chaînes de télévision du groupe #Bolloré continuent de s’ériger. Avec les arrivées prévues à la rentrée de Laurence Ferrari, Dimitri Pavlenko, Laurie Cholewa, Mouloud Achour, Thomas Lequertier ou Romain Desarbres, venus de CNews ou Canal +. Mais aussi, de façon encore plus flagrante, avec un partage d’antenne imposé pour le défilé du 14 juillet : en milieu de matinée, les auditeurs d’Europe 1 ont entendu CNews faire irruption sur les ondes. « La codiffusion a débuté au beau milieu d’une phrase dite par une femme, qui ne s’est jamais présentée, décrit Olivier Samain, délégué du Syndicat national des journalistes à Europe 1 – qui quittera, lui aussi, prochainement sa station. Ensuite, il y a eu pendant deux heures cinquante de la non-radio, avec des conversations télévisées totalement insipides. On a entendu une minute vingt-deux de silence à peine interrompue par des moteurs d’avion , pendant que les téléspectateurs voyaient Emmanuel Macron s’installer en tribune et saluer des ministres. Et puis Marc Menant a évoqué, de façon incongrue, un certain Gwenn-Aël Bolloré – oncle de Vincent Bolloré –, qui a débarqué en Normandie en 1944. Quelle honte ! Cela révèle qu’Europe 1 est en train d’être piétinée, qu’elle devient une succursale de CNews qui se fout totalement d’elle. »

  • Sperrt Uber Fahrer, die auch für Bolt fahren?
    https://www.taxi-times.com/sperrt-uber-sperrt-fahrer-die-fuer-bolt-fahren

    18.6.2021 - Wenig partnerschaftlich: Uber sperrt laut übereinstimmender Medienberichte die Nutzerkonten von Fahrern, die gleichzeitig für andere Mietwagenvermittler fahren möchten. Uber will diese Vorwürfe prüfen, Bolt hingegen verurteilt die wettbewerbsschädlichen Praktiken seines Kontrahenten.

    Laut einem Bericht unter anderem der WirtschaftsWoche geht der Zoff zwischen Uber und Bolt in Richtung Erpressung. Weiter heißt es im Artikel der Zeitung, dass kurz, nachdem das estnische Mobilitäts-Start-up Bolt am Mittwoch letzter Woche seine Plattform für Fahrdienstvermittlung in Berlin freischaltete, ein Uber-Mitarbeiter mehrere kooperierende Fahrer kontaktiert habe: „Man werde die Accounts auf der Uber-Webseite erst wieder freischalten, wenn die Fahrer ihre Accounts beim neuen Konkurrenten Bolt löschen.” Darauf hätten sich die Fahrer bei ihren Chefs gemeldet. „Das geht in Richtung Erpressung“, sagt ein Berliner Mietwagenunternehmer, der anonym bleiben möchte, der Zeitung, und fügt hinzu: „Entweder du arbeitest mit denen – oder mit uns. Ich war geschockt. Und eingeschüchtert.“

    Auf Nachfrage der Zeitung teilt ein Uber-Sprecher mit: „Wir sind dabei, das zu prüfen und werden gegebenenfalls notwendige Maßnahmen treffen.“ Darüber, ob es solche Anrufe gegeben hat, äußerte sich Uber zunächst nicht, und teilte stattdessen mit, das Unternehmen begrüße den Eintritt neuer Marktteilnehmer und sei „eine offene Plattform, auf der sich jedes lizenzierte Mietwagenunternehmen, das die regulatorischen und rechtlichen Anforderungen erfüllt“, anmelden könne.

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    Ein Insider teilte der WirtschaftsWoche mit, kurz nach dem Start des neuen Services von Bolt in Deutschland sei eine mittlere dreistellige Zahl an Fahrern wieder abgesprungen. Momentan erhebt der neue Anbieter (noch) 15 Prozent weniger Vermittlungsprovision pro Fahrt als Uber, um für Unternehmer attraktiver zu sein, was Uber zu stören scheint.

    Bolt bedauere, „dass Mietwagenunternehmen aktuell von der Vermittlung von Fahrten von einzelnen Wettbewerbern ausgeschlossen werden. Der estnische Anbieter verurteilt die wettbewerbsschädlichen Praktiken, die sich aktuell im Berliner Fahrdienst-Markt zeigen. Außerdem hätten die Mietwagenpartner und -partnerinnen die unternehmerische Freiheit, mit wie vielen und welchen Vermittlungsplattformen sie gegebenenfalls gleichzeitig arbeiten möchten. Deshalb möchte Bolt, um auch in Zukunft für alle Mietwagenunternehmen in Berlin Wahlfreiheit und beste Verdienstmöglichkeiten zu gewährleisten, alle rechtlichen Optionen prüfen.

    #Uber #Bolt #Berlin

  • United Nations: End Business With the Bolloré Group | The Oakland Institute
    https://www.oaklandinstitute.org/united-nations-end-business-bollore-group

    The Oakland Institute, along with 39 organizations from 16 countries, is calling on United Nations (UN) entities, agencies, and programs to immediately cease all business relationships with the France-based Bolloré Group and its different subsidiaries.

    The #Bolloré Group is a major supplier to the United Nations. The #UN pays Bolloré over US$50 million every year for logistics and other services. Between 2015 and 2019, different UN entities — including the UN Procurement Division, the World Food Programme, and UNICEF signed over 200 contracts with the Group for a value of over a quarter billion dollars. In addition to providing logistics, the Bolloré Group is, however, also involved in rubber and oil palm plantations through its 39.4 percent shareholding of the Luxembourg-based SOCFIN Group, which controls close to 400,000 hectares of concessions for plantations in Asia and Africa. For years, SOCFIN has been accused of land grabbing and widespread human rights violations. After losing their lands to the company for oil palm and rubber exploitation, local communities in Africa and Asia have reportedly been subjected to violence, intimidation, and severe distress.

    Furthermore, the Bolloré Group has been accused of corruption and illegal practices in a number of deals allowing it to secure port concessions in Africa. On February 23, 2021, pleading guilty on corruption charges, Vincent Bolloré and other company executives agreed to pay a fine of €12 million to have legal proceedings against them dropped in the criminal case surrounding the Lomé port concession. The presiding judge, however, threw out their offer, insisting that the corruption charges were too serious to disappear in a plea deal and that they will stand trial under criminal charges.

  • #Covid au #Brésil : mobilisation contre #Bolsonaro alors que le pays dépasse la barre des 500.000 morts
    https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20210619-covid-au-br%C3%A9sil-mobilisation-contre-bolsonaro-alors-que-le-pays-d%

    ... J’ai plus peur de Bolsonaro que du virus. Je déteste plus Bolsonaro que le virus. »

    Alors qu’une troisième vague épidémique menace le pays, le président a répété que la contamination était plus efficace que la vaccination.

  • HCR - L’hiver dans l’hémisphère sud accroît les défis pour les réfugiés et les migrants vénézuéliens
    https://www.unhcr.org/fr/news/stories/2021/6/60c21b9ea/lhiver-lhemisphere-sud-accroit-defis-refugies-migrants-venezueliens.html

    L’hiver dans l’hémisphère sud accroît les défis pour les réfugiés et les migrants vénézuéliens. Dans la région méridionale de l’Amérique du Sud, la chute des températures entraîne des difficultés supplémentaires pour les sans-abris, et s’ajoutent à la pauvreté engendrée par la pandémie de coronavirus.Le froid ne ressemble en rien à ce que Wendy* avait pu expérimenter auparavant. Cette grand-mère de 52 ans et sa famille vivent dans la rue à Santiago, la capitale chilienne, après avoir fui leur pays d’origine, le Venezuela, un pays tropical où la température descend rarement en dessous de 20°C.Mais depuis qu’ils ont fui vers la nation la plus méridionale de l’Amérique du Sud, la famille a dû faire face à des conditions hivernales pour la première fois. L’hiver imminent de l’hémisphère sud entraîne régulièrement des températures inférieures à zéro à Santiago, et Wendy et sa famille s’inquiètent de la manière dont ils vont se protéger des éléments au cours des prochains mois. Wendy et sa famille ne sont pas les seuls dans ce cas. Parmi les plus de cinq millions de Vénézuéliens qui ont fui les pénuries généralisées de nourriture et de médicaments et l’insécurité croissante dans leur pays, beaucoup ont trouvé refuge dans des pays andins comme la Colombie et le Pérou, ainsi qu’en Argentine et au Chili, au sud de l’Amérique du Sud, où le froid peut être mordant. L’arrivée de l’hiver dans l’hémisphère sud menace d’aggraver les effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19, qui a particulièrement touché l’Amérique latine et continue de sévir dans une grande partie de la région. La combinaison de la pandémie de Covid-19 et du climat hivernal constitue une menace directe pour les réfugiés et les migrants vénézuéliens dans de nombreuses régions d’Amérique du Sud. (...)
    « En Équateur, le froid était vraiment intense. Mon enfant a commencé à faire de l’hypothermie et à vomir à cause du froid », se souvient cette mère de 20 ans, qui a voyagé avec son fils de 2 ans, son frère, sa mère et le compagnon de cette dernière, bravant les fermetures de frontières liées à la pandémie de Covid-19 à certains endroits. La famille a dû faire face à des températures encore plus froides à son arrivée dans la ville frontalière chilienne de Colchane. « La nuit, le froid était extrême au point que les draps étaient couverts de glace. »Après plus de deux semaines à Colchane, où ils ont dormi dans la rue ou dans des stations-service, se serrant les uns contre les autres pour se réchauffer, la famille a réussi à rassembler suffisamment d’argent pour acheter des billets de bus pour le voyage de plus de 2100 kilomètres vers Santiago.Mais le fait d’arriver enfin à destination n’a pas amélioré leur situation. Souvent, ils n’ont pas d’autre choix que de dormir dans la rue. Ils se gagnent un peu d’argent en vendant des bonbons aux passants mais, la plupart du temps, ils ne parviennent pas à en vendre suffisamment pour se payer une chambre d’hôtel pour la nuit. De plus, être sans-abri a des coûts cachés : la famille doit payer pour utiliser une salle de bain et pour que quelqu’un surveille leurs maigres possessions pendant qu’ils vendent leurs produits.Dans toute la région, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, redouble d’efforts pour aider les Vénézuéliens à lutter contre les conditions hivernales. Au Chili, où vivent environ 460 000 réfugiés et migrants vénézuéliens, le HCR distribue des kits d’équipement contre les conditions hivernales et des couvertures thermiques, ainsi qu’une aide en espèces et des bons électroniques pour que les personnes dans le besoin puissent acheter des appareils de chauffage, du carburant et des vêtements d’hiver.Des kits d’équipement contre les conditions hivernales seront également distribués en Argentine, en Bolivie et en Uruguay. Au Pérou, où l’hiver est arrivé plus tôt que prévu cette année, affectant des villes de haute altitude comme Cuzco et Arequipa avec plus de 15 centimètres de neige, le HCR travaille avec des équipes de volontaires vénézuéliens pour venir en aide aux plus vulnérables, y compris les communautés indigènes péruviennes.Alors que la plupart du Brésil est un pays tropical - avec des parties de la région amazonienne récemment touchées par des inondations historiques - le sud du pays peut devenir très froid en hiver. Le HCR fait son possible pour collecter des fonds et distribuer des vêtements chauds aux réfugiés et migrants vénézuéliens dans cette région.

    #Covid-19#migrant#migration#chili#venezuela#argentine#bolivie#perou#uruguay#sante#vulnerabilite#HCR

  • L’accueil de la Copa America suscite l’indignation d’une partie des Brésiliens
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2021/06/03/l-accueil-de-la-copa-america-suscite-l-indignation-d-une-partie-des-bresilie

    Le président brésilien, Jair #Bolsonaro, a accepté d’organiser la compétition de football à partir du 13 juin, alors que la situation sanitaire dans le pays est hors de contrôle.

    #fou_furieux

  • #CNews, première chaîne d’#intox de France… avec le soutien de l’Élysée

    La semaine dernière, CNews a pour la première fois dépassé #BFMTV en audience. Récompense suprême pour la chaîne qui propage des #fake_news sur des #controverses montées de toutes pièces : documentaire censuré à Orléans, #écriture_inclusive imposée à l’école, #Blanche-Neige victime de la “#cancel_culture”… Plus courageux encore, #Pascal_Praud désigne à la vindicte de la #fachosphère des responsables de services publics. Une action civique qui vaut à l’animateur d’être chouchouté par l’Élysée.

    « Merci à vous tous, chers téléspectateurs, salue #Sonia_Mabrouk mardi dernier. Vous avez placé hier CNews leader des chaînes d’information de France. » Devant BFMTV, et sans que cette dernière perde de part d’audience. La chaîne de #Bolloré a donc su attirer un nouveau public. « C’est une confiance qui nous honore, merci encore. » Une confiance de laquelle Sonia Mabrouk sait se rendre digne. « La guerre contre l’écriture inclusive menée par #Jean-Michel_Blanquer qui veut l’interdire à l’école, annonce-t-elle au sommaire de Midi news. L’écriture inclusive, une attaque contre notre langue et derrière, une idéologie. » Rappelons que Sonia Mabrouk, elle, est dépourvue d’idéologie. « Et puis nous parlerons de tags anti-police et donc anti-France d’une violence inouïe. » Ils ont causé des dizaines de blessés parmi les forces de l’ordre.

    « J’ai remercié les téléspectateurs qui ont placé hier CNews comme la chaîne leader des chaînes d’information, rappelle Sonia Mabrouk après le journal. Je remercie également les invités. De tous bords, c’est très important, chaque jour il y a la diversité des sujets et surtout des tendances. » De la droite extrême à l’extrême droite en passant par la gauche d’extrême droite, comme nous allons le vérifier. « Le ministre de l’Éducation a dit : Ça suffit ! Stop l’écriture inclusive à l’école !, relaie la présentatrice. — Il faut savoir l’enfer qu’on vit dans beaucoup de collectivités, gémit #Rudolph_Granier conseiller LR de Paris. À Grenoble, ils ont décidé de la rendre obligatoire dans les délibérations, c’est déjà le cas à la mairie de Paris. » Il faudrait mettre en place une cellule de soutien psychologique pour Rudolph Granier et ses collègues. « Moi, je pense aux personnes qui sont dyslexiques, qui sont aveugles. » Les aveugles ? Ils n’ont pas grand-chose à voir dans cette histoire.

    https://www.telerama.fr/sites/tr_master/files/styles/simplecrop1000/public/assets/images/capture_decran_2021-05-07_a_11.28.07.png?itok=tR4Ym5_J

    « Ça concerne les universités, Sciences Po, l’EHESS, Normale Sup, énumère Élisabeth Lévy. La triade des sciences humaines s’adonne à ça. Et si des profs ne mettent pas leurs demandes de financement en écriture inclusive, ils ont toutes les chances de se faire retoquer. » Information inventée de source sûre. « On est encore l’otage de groupuscules. » Terroristes. Le seul invité de tous bords de gauche prend la parole. « Autant je suis pour qu’on dise “madame la ministre”, revendique #Philippe_Doucet, du PS, mais je suis contre cette histoire d’écriture inclusive. » Ouf, les « socialistes » ne cèdent pas à la pression des preneurs d’otages. « Mais pourquoi le ministre de l’Éducation fait cela ? » s’auto-interroge Sonia Mabrouk pour mieux s’auto-répondre : « L’écriture inclusive et la théorie du #genre ont pris le dessus par exemple au #CNRS, c’est ce que vise le ministre. » Philippe Doucet fait assaut de bonne volonté : « Je suis contre la #culture_woke et pour la République. » Rappelons que l’écriture inclusive menace la République, ses partisans étant notoirement friands de dictature militaire.

    https://www.telerama.fr/sites/tr_master/files/styles/simplecrop1000/public/assets/images/capture_decran_2021-05-07_a_11.30.14.png?itok=cwli7tg3

    Sonia Mabrouk psalmodie : « Écriture inclusive, #femellisme, disent certains, mais aussi discours décoloniaux… » Sans oublier l’#islamo-gauchisme racialiste. « Il y a des militants, il faut les appeler ainsi, qui pensent tordre le cou au réel et changer la cité en corrigeant les #mots. » Rappelons que Sonia Mabrouk, elle, n’est pas militante. « Ces révolutionnaires de salon me font sourire, commente #Ludovic_Mendes, de LREM. Quand on dit à un gamin de CP qui a des difficultés parce qu’il est en apprentissage de la lecture qu’on va lui rajouter l’écriture inclusive… » Information fantasmée de source sûre : partout en France, les élèves de CP sont contraints par les professeurs des écoles d’apprendre l’écriture inclusive.

    Sonia Mabrouk résume : « En gros, vous êtes tous d’accord. » Magie de la « diversité des tendances » des « invités de tous bords ». « L’écriture inclusive, vous dites : absurdité et non-sens linguistique. Mais je voudrais vous pousser plus loin. » Un peu plus à droite, si c’est possible. Élisabeth Lévy ne se fait pas prier. « La question, c’est : de quelle minorité sommes-nous otages ? Y compris chez les socialistes, chez les Verts, dans toute l’extrême gauche 3décolonialo-indigéno-je-ne-sais-quoi. On est #otages de gens qui représentent des #groupuscules. — Oui mais parfois les #minorités font l’histoire, alerte Sonia Mabrouk. Quand vous êtes à des postes très élevés, ça peut ruisseler. — Ça peut infuser », confirme Philippe Doucet. C’est d’autant plus dangereux que, selon Élisabeth Lévy, « le combat de la place des femmes dans la société, il est gagné ». L’emploi de l’écriture inclusive conduirait tout droit à une #dictature_féminazie.

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    « Avant de parler de beaucoup d’informations sur la violence qui règne dans nos villes, annonce Pascal Praud la veille au soir, l’écriture inclusive. Vous savez qu’on essaye de mener modestement ce débat. » Cette #croisade. « Dans une interview au JDD, Jean-Michel Blanquer a rappelé l’existence de la circulaire d’Édouard Philippe qui en 2017 interdisait l’usage administratif de l’écriture dite “#épicène”. » Épicène, vraiment ? L’adjectif désigne un mot qui s’écrit au masculin comme au féminin. Blanquer va donc interdire l’emploi du mot « élève », un comble pour un ministre de l’Éducation… Mais puisque c’est une information vérifiée par Pascal Praud… « Et il demande que l’écriture inclusive ne soit pas utilisée à l’école. J’ai envie de dire : Enfin ! Enfin, il se réveille ! » Il a dû regarder CNews, où Pascal Praud mène un combat quotidien contre l’écriture inclusive.

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    L’animateur relaie scrupuleusement les arguments du ministre : « Mettre des points au milieu des mots est un barrage à la transmission de notre langue pour tous, par exemple pour les élèves dyslexiques. » En revanche, apprendre à écrire « du cidre et des crêpes bretons » est une facilité pour les élèves dyslexiques. « Je rappelle que la mairie de Paris fait ses communiqués en écriture inclusive. Je rappelle que le site de France 2 est en écriture inclusive. — L’université est en écriture inclusive, chouine #Ivan_Rioufol. — L’université, quand t’écris pas ta thèse en écriture inclusive, t’es mis dehors ! » Information inventée de source sûre.

    « Vous êtes injuste, proteste toutefois Ivan Rioufol, il me semble avoir entendu Blanquer le dire plusieurs fois. — Y a que nous qui le disons ! À l’université, c’est un scandale ! Tu peux prendre des sanctions, quand même ! » Condamner les profs à des peines de prison. « Pourquoi le président de la République n’a rien dit sur ce coup-là ?, s’étonne #Jean-Claude_Dassier — Il dit rien, le ministre de la Culture non plus… Tous les thèmes qui fâchent, de toute façon ! » À peine s’ils dénoncent l’islamo-gauchisme. « Je crois savoir que c’est assez marginal, tente l’avocate Sophie Obadia. — C’est pas du tout marginal à l’université, réplique Pascal Praud. — En #sciences_sociales, précise Ivan Rioufol. — C’est la terreur ! » Selon des témoignages fabriqués de source sûre.

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    Sophie Obadia se range à la diversité des tendances des invités de tous bords : « Que ce soit enseigné, malheureusement, oui. Mais les étudiants n’y parviennent pas. C’est d’une complexité effarante. — C’est moralement illisible, ajoute Ivan Rioufol. — Sur le plan cognitif, c’est improbable, insiste l’avocate. — Ça devrait être considéré comme nul et non avenu, tranche Jean-Claude Dassier. — Le féminin d’entraîneur, c’est quoi ?, demande Jean-Louis Burgat. — Entraîneuse, répond Jean-Claude Dassier. — Vous voyez, y a des choses qui sont impraticables. — Ce qui est très inquiétant, geint Ivan Rioufol, c’est de voir à quel point une #moutonnerie peut amener à un #conformisme. » Les participants à L’heure des pros, eux, sont aussi anticonformistes que Jean-Michel Blanquer. « En sciences sociales, dans les universités, si vous ne faites pas de thèse en écriture inclusive, vous n’êtes pas lu ou vous avez deux points. » Information fabulée de source sûre. Pascal Praud en ajoute une : « Y a des profs qui ne répondent pas aux mails des étudiants quand ils ne sont pas en écriture inclusive. — Et Mme Vidal ne dit rien, peste Jean-Claude Dassier. — C’est peut-être pas la priorité, tente Sophie Obadia. — Mais c’est la priorité !, rage Pascal Praud. — Ah ben si, c’est la priorité ! », appuie Ivan Rioufol.

    La priorité de mercredi est tout aussi anticonformiste. « Est-ce que dans Blanche-Neige, vous vous souvenez de la fameuse scène du baiser, quand le prince charmant se penche sur Blanche-Neige pour la réveiller ?, demande Sonia Mabrouk. Est-ce que vous y avez vu un baiser non consenti ? » #Olivier_Dartigolles réagit : « La polémique est ridicule » Tellement ridicule qu’elle a été montée de toutes pièces par la fachosphère et relayée par #FoxNews à partir d’un obscur blog qui faisait la promotion d’une nouvelle attraction de Disneyland. Mais, pour Sonia Mabrouk, « ça va loin. Parce que Disney se demande que faire de cette scène, est-ce qu’il ne faut pas la couper ». Information supputée de source sûre. « Évidemment on crie tout de suite à la cancel culture. » Sur CNews.

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    « Qu’est-ce que vous en pensez, #Laurent_Jacobelli ? — Je pense que c’est ridicule », répond le porte-parole du RN. Qui suggère illico la prochaine fake news susceptible de provoquer de passionnants débats ridicules : « En plus, dans le nom Blanche-Neige, il y a “blanche” donc on va nous demander de le changer. Est-ce qu’on doit ridiculiser le débat, l’amoindrir à ce niveau au point de chercher le mal partout ? » Sur CNews, oui, c’est même un credo. « Arrêtons avec cette #censure permanente. » Voyez comme les bobards des journalistes de CNews sont affreusement censurés. « La moindre image, le moindre mot donne lieu à un procès. » Sans parler des terribles remontrances du CSA.

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    « Mais jusqu’où on va aller ?, insiste Sonia Mabrouk Jusqu’où cet activisme peut aller pour effacer… parce qu’il y a de véritables pressions… » À son tour, la journaliste imagine une fake news susceptible de provoquer de passionnants débats ridicules : « Peut-être que la prochaine étape, c’est de dire que les sept nains, c’est un gang bang… » Et Bambi une victime du lobby de la chasse. « Faut-il voir derrière les tenants de l’idéologie intersectionnelle, de la cancel culture, etc. ? » Sur CNews, oui. « Ou est-ce que vous dites : on prête trop d’attention à ces minorités ? » Sur CNews, c’est certain. « Il y a un véritable engagement politique derrière cela. » De l’extrême gauche décolonialo-indigéno-je-ne-sais-quoi, a démontré Élisabeth Lévy.

    #Kevin_Bossuet, enseignant et coqueluche de la fachosphère, s’insurge, absence de preuves à l’appui : « On veut tout dénaturer, tout détruire, tout ce qui constitue le socle de notre identité et de notre civilisation. » Selon nos informations forgées de toutes pièces. « On pointe l’œuvre du #patriarcat partout, c’est profondément ridicule et dangereux. » Il faut sauver le patriarcat. « Le débat sur l’écriture inclusive, c’est exactement le même processus. » Effectivement : on monte en épingle une menace imaginaire pour pouvoir propager des idées réactionnaires. « Vous avez des manuels scolaires, des enseignants qui utilisent de l’écriture inclusive … » Information rêvée de source sûre. « On peut se poser des questions sur l’#idéologie de ces personnes. » En revanche, pas la peine de se poser des questions sur l’idéologie de toutes tendances des invités de tous bords de CNews.

    « On est en train de recréer la censure, se désespère Laurent Jacobelli, de restreindre la possibilité d’exprimer une opinion, on le voit sur les plateaux télé. » Surtout sur CNews. « Il faut arrêter qu’une toute petite minorité impose sa #dictature_intellectuelle à une grande majorité. » D’invités de CNews. L’avocat Carbon de Sèze conclut « C’est pas à des amateurs de révision des œuvres artistiques d’imposer les thèmes de discussion. » Non, c’est à des amateurs de révisionnisme de les imposer sur le fondement de fausses informations.

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    Le 30 avril, Pascal Praud impose un autre « débat » sur un nouveau scandale fantasmé, « l’#affaire_d’Orléans. L’histoire extravagante du programme financé par la mairie qui devait passer sur France 3 Centre-Val-de-Loire et qui finalement est censuré. — Oui, il est censuré », confirme #Serge_Grouard, maire LR d’Orléans et habitué de L’heure des pros. Le bandeau le clame, « France 3 censure un programme sur #Jeanne_d’Arc ». En réalité, comme l’a très bien raconté cet article d’Arrêt sur images, France 3 a renoncé à programmer un #documentaire sur les « #fêtes_johanniques » (qu’elle ne s’était jamais engagée à diffuser) quand elle s’est aperçue qu’il s’agissait d’un film promotionnel réalisé par la municipalité et commenté par la voix de #Charlotte_d’Ornellas, journaliste de Valeurs actuelles, figure de la fachosphère abonnée aux plateaux de CNews.

    Pascal Praud, comme Sonia Mabrouk, préfère « crier à la cancel culture » d’inspiration soviétique : « Qu’il y ait des petits commissaires du peuple dans le service public d’information et notamment à France 3 n’étonnera personne. Ça s’appelle des petits commissaires du peuple, insiste-t-il. Dans le service public, ce sont les rois. » L’animateur s’adonne alors à l’une de ses méthodes favorites : désigner le nom du coupable à la vindicte de centaines de milliers de téléspectateurs nourris de fausses informations.

    « On est en train d’essayer d’appeler M. Basier, il veut pas répondre. » Le lâche. « Jean-Jacques Basier, je vais donner son nom plusieurs fois. Jean-Jacques Basier, directeur régional de France 3 Centre-Val-de-Loire. » Son adresse et son numéro de téléphone, peut-être ? « C’est une police de la pensée, s’insurge Serge Grouard. — Ils ont des mentalités d’épurateurs, ajoute Ivan Rioufol. — Exactement, c’est les mêmes qui auraient tondu à la Libération. » Puisque Rioufol et Praud me tendent la perche du point Godwin, qu’il me soit permis de subodorer que ces Praud et Rioufol sont les mêmes qui auraient dénoncé des juifs sous l’Occupation. Quoiqu’il en soit, leur lynchage public a des effets dans la vie réelle : le directeur régional de France 3 est l’objet d’une campagne de #harcèlement sur les réseaux sociaux mais aussi sur sa propre messagerie vocale. Avec d’explicites #menaces_de_mort, rapporte un communiqué syndical.

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    Une autre affaire montre que ce goût pour la #délation peut avoir de graves conséquences sur les personnes désignées à la furie de la fachosphère.. Jeudi soir, l’émission À l’air libre, réalisée par Mediapart, reçoit #Anne-Laure_Amilhat_Szary, directrice à Grenoble du laboratoire Pacte du CNRS. Je conseille vivement de regarder son témoignage (en accès libre) pour prendre la mesure de la gravité des agissements de M. Pascal Praud. Ce dernier a mis en cause l’universitaire lors de l’affichage des noms de deux professeurs de Sciences Po Grenoble accusés d’islamophobie. Affichage que l’intéressée a toujours vigoureusement condamné. Affichage consécutif à une controverse entre un prof militant et une chercheuse de son laboratoire qu’Anne-Laure Amilhat-Szary a défendue dans un communiqué ensuite falsifié par #Klaus_Kinzler, le prof en question.

    Pascal Praud s’est empressé d’inviter ce professeur, qui déclare alors : « Un grand chercheur directeur de laboratoire de recherche se met en dehors de la science. Il ne comprend même pas, c’est une femme d’ailleurs, elle ne comprend même pas ce que c’est, la science. — Ce laboratoire, Pacte, avec cette dame…, rebondit Pascal Praud. Je vais citer son nom, Anne-Laure Amilhat-Sza… Szaa… Szary. » La délation est un métier. « Cette dame-là, c’est la directrice du laboratoire mais cette dame, c’est une militante. — C’est une militante. C’est des gens qui ne réfléchissent même pas. — Oui mais qui se croient tout permis et qui avancent avec le sentiment d’impunité. C’est très révélateur, on voit le #terrorisme_intellectuel qui existe dans l’université à travers leur exemple. »

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    Sur le plateau de Mediapart, Anne-Laure Amilhat-Szary raconte la suite. « La ministre de l’Enseignement supérieur dit que c’est insensé de livrer des noms d’enseignants-chercheurs à la vindicte des réseaux sociaux, or ça a été mon cas. J’ai fait l’objet d’une campagne diffamatoire avec menaces de mort nombreuses et répétées. » Au point de devoir porter plainte pour « #cyber-harcèlement et menaces de mort ». « Comment vous avez vécu tout ça ?, demande Mathieu Magnaudeix. — Mal. Et comme la preuve que l’intersectionnalité est une bonne grille d’analyse puisque j’ai fait l’objet d’insultes islamophobes, antisémites, sexistes, avec une critique de mon physique avec mon portrait transformé… Je vous laisse imaginer le pire. » Le pire sciemment provoqué par Pascal Praud.

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    « Je n’ai pas de protection judiciaire, regrette Anne-Laure Amilhat-Szary. Elle a été demandée et on n’en a plus jamais entendu parler. La ministre a défendu des personnes qui ont effectivement été mises en danger par des affichages criminels et moi, je me débrouille toute seule. » Comme se débrouillent toutes seules les journalistes #Morgan_Large et #Nadiya_Lazzouni, respectivement victimes d’#intimidations (dont un sabotage de voiture) et de menaces de mort, sans qu’elles obtiennent la #protection_policière demandée — et soutenues par de nombreuses organisations de journalistes.

    En revanche, Emmanuel Macron n’hésite pas à téléphoner à #Eric_Zemmour, quand il est agressé dans la rue, pour l’assurer de son soutien. De même, #Christine_Kelly, la faire-valoir de #Zemmour, est promptement reçue à l’Élysée quand elle reçoit des menaces de mort (évidemment inadmissibles, quoiqu’on pense de son travail).

    Quant à Pascal Praud… Non seulement ses délits de « mise en danger de la vie d’autrui par diffusion d’informations relatives à la vie privée, familiale ou professionnelle » (que le gouvernement se vante d’avoir inclus dans la loi Séparatisme) n’entraînent aucune poursuite, mais ils lui valent le soutien enamouré du pouvoir. Dans un article du Monde, Ariane Chemin raconte comment le journaliste de CNews est reçu avec les honneurs à Matignon, à la questure de l’Assemblée (où le reçoit le député Florian Bachelier, habitué de ses émissions) et même à l’Élysée. Emmanuel Macron et son conseiller #Bruno_Roger-Petit entretiennent des contacts réguliers avec Pascal Praud, allant jusqu’à lui livrer des infos en direct. Ariane Chemin explique que Bruno Roger-Petit, « le “M. Triangulation” de l’Élysée, scrute depuis longtemps CNews, qui relaie souvent les obsessions de l’extrême droite et a pour lui le même avantage que Valeurs actuelles : cliver l’opinion en deux camps sans laisser beaucoup de place à d’autres courants de pensée ».

    Ainsi, le pouvoir actuel, et jusqu’à son plus haut sommet, utilise et protège un délinquant d’extrême droite propagateur de fausses nouvelles. La campagne pour la présidentielle s’annonce terrifian… pardon, passionnante.

    https://www.telerama.fr/ecrans/cnews-premiere-chaine-dintox-de-france...-avec-le-soutien-de-lelysee-687576

    #infox

    –—

    ajouté au fil de discussion sur l’#affaire_de_Grenoble :
    https://seenthis.net/messages/905509

    ping @isskein @karine4

    signalé ici aussi :
    https://seenthis.net/messages/915057

  • #Brésil : de retour sur la scène politique, l’ancien président #Lula en tête des sondages
    https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20210514-br%C3%A9sil-de-retour-sur-la-sc%C3%A8ne-politique-l-ancien-pr%C3%A9side

    L’ancien président brésilien Lula est de retour sur la scène politique, et il caracole en tête des sondages. Et cela, alors que l’actuel chef de l’État Jair #Bolsonaro est en difficulté, en marge d’une commission d’enquête parlementaire sur sa très polémique politique sanitaire en pleine crise du #Covid-19.

  • Che cos’è il “femminismo dei dati” e perché Bologna è una città apripista
    https://www.editorialedomani.it/politica/italia/che-cose-il-femminismo-dei-dati-e-perche-bologna-e-una-citta-apripi

    Che cos’è il “femminismo dei dati” e perché Bologna è una città apripista

    Bologna pubblicherà dati di genere e adotterà indicatori di impatto di genere fin dalla programmazione di attività e spesa. Altre città seguiranno l’esempio per portare in Italia il «data feminism» che considera i dati come dispositivo di potere dai quali quindi partire per ridurre le diseguaglianze

    #genre #Bologne #data #datafemminism #femminism