• P.M. Pourquoi avons-nous encore le capitalisme ? - Partie 1

    L’auteur de Bolo’bolo (1983) a écrit en 2020 Pourquoi avons-nous encore le capitalisme ?, qui n’a pas été traduit de l’allemand.

    J’en poste ici des parties en français - par un traducteur automatique, désolé.

    Sommaire

    La vieille crise permanente, les vieilles lamentations
    Le capital et la gauche : vers la chute ensemble ?
    Le capitalisme « profond »
    Le « mal » est plus ancien qu’on ne le pense et différent
    La chasse aux sorcières et l’accumulation du capital
    La séparation du travail du contexte de la vie
    Le capitalisme comme essence du patriarcat
    La civilisation des biens communs comme véritable alternative
    La dictature de la coquille
    Une proposition simple et factuelle pour une alternative à l’ordre social actuel
    Glomo 1
    Glomo 2
    Glomo 3
    Glomo 4
    Pas de biens communs sans frontières
    Glomo 5
    Le dernier système
    Un égalitarisme odieux ?
    "Notre maison est notre château"
    "Des palais pour 10 milliards de personnes"
    Faire de la politique pour les biens communs est possible
    Impuissant pris dans les filets
    Existe-t-il une stratégie ? Et sinon, que fait-on alors ?
    Comme le quartier EMMA, Grumakro a été créé : un conte de fées venu de la périphérie d’une grande ville
    Le rôle de la politique
    Initiatives de quartier : points de départ et expériences
    Réalistes de gauche et terriens : unis – ou pas ?
    L’Europe : sortie ou impasse ?
    Le prochain changement inattendu : l’« Autre »
    Références
    Annexe : une suggestion

    L’auteur

    PM, né en 1947, s’est fait connaître dans les pays germanophones avec son premier roman Weltgeist Superstar (1980).

    bolo’bolo, sorte de glossaire d’un autre monde, a été publié en 1983 et a été traduit dans de nombreuses langues, dont le russe, le turc et l’hébreu. Depuis, toute une série de romans, de livres de non-fiction, de pièces de théâtre et de pièces de théâtre sont parus. P. M. était actif sur la scène des squattings zurichois et participe à la construction de logements coopératifs et aux discussions urbanistiques - plus récemment avec le livre Die Andere Stadt (2017).

    Publié le plus récemment par Hirnkost : The Face of the Rabbit. Un roman terrestre (2019) et P. M. dans le rôle de Rodulf, chevalier de Gardau, dans : La Grande Falsification (un roman médiéval utopique en dix volumes, de mai 2020).

    #post-capitalisme #BoloBolo

    • "Je dis que le travail lui-même est nuisible, désastreux."
      KARL MARX¹

      La vieille crise permanente, les vieilles plaintes

      Tout le monde parle de la prochaine crise du système économique actuel, parfois appelé en plaisantant capitalisme. Quoi qu’il en soit, la croissance marque une nouvelle fois le pas. Le FMI lance des avertissements. Le Secrétariat aux Affaires économiques corrige à la baisse. La bulle, en revanche, continue de s’étendre, alimentée par de l’argent bon marché, la dette nationale et les réductions d’impôts. Que se passe-t-il s’il éclate ?

      Et si capitalisme et crise étaient synonymes ? On pourrait aussi voir les choses ainsi : les 250 dernières années n’ont été qu’une gestion capitaliste de crise. Le remède a d’abord été le colonialisme, puis l’impérialisme, puis les dépenses déficitaires, entre des guerres répétées (une forme d’amortissement matériel suivie d’un boom de la reconstruction), puis à nouveau une mondialisation accrue, maintenant un assouplissement quantitatif et des taux d’intérêt négatifs (argent bon marché). Pour survivre, le capitalisme avait encore besoin d’autre chose que le capitalisme à piller².

      Cette trajectoire de crise du capitalisme est extrêmement destructrice car elle est essentiellement extractionniste et ne peut être durable. Les paysages, les populations, la cohésion sociale, le climat et la biodiversité sont endommagés afin de soutenir la croissance nécessaire pour que 200 000 milliards de dollars de dette paraissent gérables, du moins en théorie. Le capitalisme est une machine intrinsèquement hostile. Nous en faisons partie.

      Malgré cette vision fondamentale, la gauche s’efforce depuis 150 ans de profiter principalement des reprises et d’atténuer les récessions. Cela s’explique en partie par le fait que le caractère historique de cette machine d’extraction a été soit occulté, soit n’a jamais été vraiment compris. Même si MARX a très bien compris le fonctionnement du capitalisme, son analyse n’a jamais vraiment trouvé son écho auprès de la gauche. Elle a toujours préféré garantir ou augmenter les salaires à l’abolition du travail salarié qu’il réclamait. Elle est donc restée « l’ambulance du capitalisme » (STEINBRÜCK).

      1.MEW 40, page 476.
      2.Comme on le sait, ce fut la découverte importante de ROSA LUXEMBOURG.

    • Le capitalisme « profond »

      Il semble que la formation historique dont nous parlons ici soit bien plus tenace que nous, y compris MARX, l’avions pensé auparavant. Sa fin a été trop souvent annoncée (MARX l’a vue une fois vers 1857 ; certains d’entre nous en 2008). Il semble que nous n’ayons affaire ici à aucun système économique, mais à quelque chose de beaucoup plus « profond ».

      Le capitalisme a non seulement survécu sans problème aux soi-disant intermèdes communistes, mais il les a simplement intégrés dans son programme d’accumulation. L’ensemble de l’Europe de l’Est a été ramené à zéro et réutilisé. Pour beaucoup de gens, l’annexion quasiment sans opposition de la RDA par la République fédérale d’Allemagne est encore dans les os : comment se fait-il qu’une formation sociale entière ait pu être tout simplement anéantie ? L’une des raisons est certainement que la RDA n’était pas communiste, mais tout au plus capitaliste dirigée, et qu’il n’y avait pas grand-chose à défendre. . Le communisme n’est plus un problème.⁶ Le soulagement de se débarrasser de ce type de capitalisme était plus fort que le désir d’essayer quelque chose de complètement différent. (BÄRBEL BOHLEY me l’a décrit dans une lettre à l’époque.)

      Aujourd’hui, 30 ans plus tard, de nombreux Allemands de l’Est se rendent compte que ce que la propagande du parti disait sur le capitalisme à l’Ouest était vrai (contrairement à ce qu’elle disait à propos de la RDA elle-même). Désormais, ils ne peuvent plus ni avancer ni reculer : partout seulement le capitalisme, à perte de vue ! Dans ce dilemme cognitif, les populistes de droite ont carte blanche. L’alternative manquante au capitalisme est transformée en l’alternative supposée pour l’Allemagne. Si les choses ne peuvent ou ne doivent pas avancer, elles reculent tout simplement. Ou ailleurs.

      6.Sauf peut-être dans la propagande chinoise et dans ŽIŽEK.

    • Le « mal » est plus ancien qu’on ne le pense et différent.

      Une approche pour expliquer cette étrange persistance du capitalisme pourrait être de le comprendre comme rien de plus que la dernière chrysalide d’un patriarcat triomphant depuis des millénaires. Telle était la thèse des féministes de Bielefeld autour de MARIA MIES, VERONIKA BENNHOLT-THOMSEN et CLAUDIA VON WERLHOF. Au lieu de seulement 250 ans de crise capitaliste, nous parlons de 5 000 ans de crise patriarcale.

      Pour éviter tout malentendu : le patriarcat ne signifie pas (au sens biologique) une domination masculine. Les femmes elles aussi auraient pu instaurer un patriarcat violent, on aurait alors pu l’appeler l’Amazonie. (La peur de cette variante a toujours été dans la chair des hommes : HÉRACLÈS a dû tuer HIPPOLYTE, même s’il l’aimait.) Le patriarcat est une certaine manière de gérer l’environnement naturel, avec ses semblables, avec les choses. C’est un processus, pas un groupe de personnes. Il n’existe donc pas de destin « naturel » selon lequel le patriarcat aurait dû être créé par les hommes. Elle pourrait même être organisée « en partenariat » entre hommes et femmes, comme c’est parfois le cas aujourd’hui. Ce que nous savons, cependant, c’est que dans la seule histoire que nous connaissons, le patriarcat a été imposé par des hommes (biologiques). Disons donc que les hommes (biologiques) ont la malchance d’être responsables du patriarcat (culturel). Les femmes peuvent être féministes, les hommes doivent être féministes.

      Le comportement extractif envers la nature est une caractéristique de la civilisation patriarcale - il ne fait aucun doute que le capitalisme en particulier a poussé cette attitude à l’extrême, au point de détruire la biosphère elle-même. Cette relation extractive commence - par exemple selon MARIA MIES (la elle-même a grandi comme agricultrice) – dès la révolution agricole du Néolithique, avec notamment le remplacement de la houe par la charrue. Le labour et la destruction des sols se poursuivent encore aujourd’hui et ont conduit à une immense érosion et destruction des sols. Ce n’est que récemment que les gens ont recommencé à gratter et à entretenir le sol avec plus de douceur, sans aucune perte de rendement. La réification de nos partenaires naturels s’est manifestée plus tard par le fait que les animaux sont devenus du bétail et que le bétail est devenu de l’argent puis du capital. Le mot capital lui-même remonte à caput, une tête, c’est-à-dire un morceau (!) de bétail. Le bétail peut être compté – sa chute. Dans son livre Against The Grain (2018), JAMES C. SCOTT montre comment la culture céréalière (en partie forcée) a favorisé la formation précoce d’États et donc toutes sortes de formes de gouvernement. Cela contraste avec les légumes, les tubercules et les fruits, qui sont plus difficiles à mesurer, contrôler et sont plus périssables. Le grain est mesurable – idéal pour collecter des impôts et construire des États, qui se sont historiquement transformés en entreprises mondiales d’aujourd’hui (les véritables « États ») au pouvoir à travers diverses formes de pupaison.

      Une autre caractéristique du patriarcat sont les séparations et les scissions de toutes sortes (finalement imposées par la force). MARX décrit également la dissolution des communautés organiques par les premières privatisations (du latin : vols) : la terre (enclos), la propriété des choses, du bétail, des céréales, aux personnes. Le partage originel a dû être remplacé par l’échange, qui n’a réussi qu’imparfaitement (on parle aujourd’hui d’échec du marché). Il ne faut pas confondre la division du travail avec cette séparation : celle-ci est une condition inhérente à la coopération. À proprement parler, si tout le monde fait la même chose, la coopération n’est pas nécessaire. Ce qui est central ici, c’est la séparation du travail et de la coopération d’un contexte de vie autogéré.

      Il n’existe pas de définition naturelle ou du moins logique de ce qui est et n’est pas du travail (voir CHRISTIAN MARAZZI : Che cos’è il plusvalore ?⁸ 2016) ; elle était imposée culturellement et toujours violemment. Vous pouvez peut-être voir à quel point cette séparation est arbitraire à partir de cet exemple : si je nettoie la porte d’entrée, cela ne compte pas comme du travail ; Si les agents de nettoyage de la ville le font, alors oui, y compris le droit à la retraite. L’inadéquation des définitions du travail peut également être constatée dans ce que l’on appelle l’économie des soins (tâches ménagères, éducation, soins, attention). L’aspect relationnel ne peut pas être simplement séparé. Les robots de soins ne sont pas une solution.⁹

      7. Le mot « féministe » aurait été utilisé pour la première fois par CHARLES FOURIER, l’utopiste. Une femme n’aurait probablement jamais pensé à se qualifier de féministe. Le mot « femme » dit tout.
      8.Qu’est-ce que la valeur ajoutée ?
      9.Cf. SHERRY TURKLE : Seuls ensemble : pourquoi nous attendons plus de la technologie et moins les uns des autres. 2011.

    • La chasse aux sorcières et l’accumulation du capital

      Le point culminant de cette séparation fut probablement ce que l’on appelle la chasse aux sorcières, mais qui fut en réalité la mise en œuvre finale de la conception capitaliste du travail.¹⁰ Un profond traumatisme social (blessures corporelles) était nécessaire. ..., une campagne de terreur, une séparation nette (bourreaux) entre bourreaux (bourreaux, hommes, ouvriers) et victimes (assassinés, femmes, femmes de ménage) afin d’imposer la première accumulation capitaliste. Le programme génocidaire du capitalisme exigeait un compromis initial des acteurs. Aujourd’hui, l’homophobie, de plus en plus mise en scène sous les régimes autoritaires, a une fonction similaire à celle des chasses aux sorcières.

      Les sorcières n’étaient pas des sorcières au sens des contes de GRIMM, mais désignaient toutes les femmes qui attiraient l’attention ; et, à titre d’exemple, il s’agissait de la fonction des sorcières en tant que connecteurs et non séparateurs. C’est pourquoi les hommes peuvent aussi être des sorciers. Le mot allemand sorcière a une étymologie intéressante : haga sizza, celle qui est assise sur la sorcière. Et qu’est-ce que la sorcière ? C’est la clôture d’interdiction (d’où : bannir, chasser quelqu’un du village) entre le village et la forêt. Les sorcières servent d’intermédiaire entre la communauté villageoise et la nature, entre la culture et la nature ; ils essaient d’équilibrer les choses, de créer des avantages mutuels, une coexistence à long terme. Ce sont eux les premiers scientifiques parce qu’ils comprennent les deux. Ils gèrent les frontières, mais en même temps les rendent cohérentes. Elles furent peut-être les dernières héritières de DEMETER, alliées des femmes dans leur rôle de mères ou de celles qui ne voulaient pas l’être. Le culte de la mère est une invention masculine.¹¹ Lorsque les chasses aux sorcières ont été organisées, ces sorcières n’existaient probablement plus depuis longtemps, mais leur souvenir était déjà assez troublant. Il ne devrait plus y avoir aucune autorité, aucune personne, pas même une idée de coopération sociale globale. Oublie ça ! Il n’y a pas d’alternative ! Rien de plus !

      10.Je fais ici référence à SILVIA FEDERICI : Caliban et la sorcière. Le corps et l’accumulation originale. 2017.
      11.C’est vrai Cela s’applique également en particulier à la « Terre-Mère », qui est tout sauf bienveillante.

    • La séparation du travail du contexte de la vie

      La séparation du travail du contexte de la vie La séparation du travail en tant qu’activité sociale pouvant être mesurée, payée et échangée était le résultat réel de milliers d’années d’histoire patriarcale de séparation, de division, de division et de mesure. Une histoire qui peut être comprise comme une crise permanente, car les calculs n’ont jamais fonctionné.¹² Travailler et être payé pour cela est quelque chose de très mystérieux, presque inexplicable, mais c’est l’essence patriarcale du capitalisme. Souvent, le plus évident est le plus dangereux. Tout le monde se lève à sept heures, va au travail et ne sait pas ce qu’il fait là-bas. Mais parce qu’aucune société ne peut exister sans une activité commune au sens large, les tâches ménagères, les tâches liées à la procréation, les soins aux enfants et, plus tard, dans de nombreux endroits, les travaux agricoles ont dû être relégués au royaume de l’invisible.

      Les inestimables sont bannis. Le fait originel selon lequel tout ce que nous faisons vise à prendre soin des personnes, des animaux et de l’environnement naturel a dû être supprimé. Il n’y a en réalité que ce qu’on appelle du travail de soins. Et que personne n’ose s’asseoir sur la définition entre les deux domaines d’activité ! S’il fallait payer ce travail inestimable (une idée absurde en soi), alors le château de cartes capitaliste exploserait. En Suisse, 7,9 milliards d’heures de « travail » rémunérées et 9 milliards d’heures non rémunérées sont effectuées chaque année. Payer pour un travail non rémunéré coûterait plus de 400 milliards par an - à côté de cela, le programme de crise de Denknetz serait un jeu d’enfant !¹³ Le concept confiné du travail a derrière lui une histoire violente d’expulsion, de discipline, d’assujettissement et de juridicisation. Pourquoi avez-vous besoin de milliers de paragraphes de droit du travail, de tribunaux du travail, Les inspecteurs du travail, etc., doivent-ils maintenir ce mandat ? Car sans un travail au moins théoriquement mesurable, aucune exploitation capitaliste n’est possible. Et parce que le terme est incroyablement vulnérable.¹⁴ Il est scientifiquement incompréhensible, intuitivement incompréhensible, toujours menacé par la négligence, la simulation, le soi-disant travail au noir, les congés de maladie et le fait de rester assis sur toutes sortes de collines avec des tasses de café à la main. Sans « l’abolition du travail », l’ordre économique catastrophique actuel ne peut être surmonté. C’est une illusion de vouloir provoquer un changement efficace en distribuant des proies empoisonnées. Le travail, c’est-à-dire la contrainte de faire des choses que l’on n’aime pas, que l’on ne veut pas et dont on ne peut pas être responsable, créera toujours des dysfonctionnements dans la société dans son ensemble, en premier lieu la destruction de la planète par le biais de l’impérialisme. mode de vie, qui nous donne en fait cela pour réconforter les vies perdues.

      Malgré sa perversion, le travail d’aujourd’hui repose également sur la volonté spontanée de coopération des gens. Les gens ne peuvent s’empêcher de coopérer. Les entrepreneurs ont toujours utilisé ce fait pour obtenir de meilleures performances de la part de leurs équipes. DAVID GRAEBER parle ici du véritable microcommunisme des entreprises, apprivoisé par une gestion sophistiquée. Une meilleure coopération est nécessaire pour pouvoir rivaliser avec d’autres entreprises ou pays. Une culture d’entreprise, un « esprit de famille d’entreprise », une fierté nationale pour certaines entreprises ou certains produits, un faux sentiment d’appartenance, sans lequel les gens ne peuvent pas vivre, sont mobilisés. Les travailleurs oscillent entre une volonté naturelle de coopérer et la prise de conscience qu’ils sont trompés, exploités et exploités, qu’ils ne sont qu’un moyen pour parvenir à une fin. La coopération est exposée comme une collaboration.

      En fin de compte, cette situation a un effet paralysant et conduit à diverses formes de refus. Le fait que les travailleurs ne soient pas vraiment concentrés sur ce qu’ils font et se contentent souvent de simuler leur performance constitue la véritable crise interne et continue du capitalisme. Ou comme l’a écrit DAVID GRAEBER : « Le capitalisme est un communisme mal géré. » (Le communisme réel était un capitalisme d’État encore plus mal géré.)

      Cette expérience toxique de la coopération affecte également la coopération autodéterminée et volontaire, par exemple dans le cadre de projets coopératifs ou d’autres projets d’auto-assistance. Quiconque a dû coopérer toute la journée ne voudra pas se porter volontaire pour coopérer le soir dans la coopérative maraîchère ou dans le dépôt de biens de consommation. La frustration liée à la coopération collaborative appelle une compensation, un confort sur le canapé avec de la bière et un roman policier. Le travail est juste là endurer lorsque des week-ends ou des jours fériés « libres » sont en perspective, mais ce n’est pas un « grand travail » de désherbage du champ commun. Tous ces projets fonctionnent mal aujourd’hui, malgré les vents contraires du capitalisme, et constituent des réalisations pionnières faites avec le sacrifice de soi. Ils sont importants en tant que futurs laboratoires, mais dans des conditions capitalistes, ils sont condamnés. À moins que quelque chose n’arrive très bientôt.

      Le concept de travail est actuellement en train d’exploser avec l’automatisation et la numérisation, car les machines ne peuvent pas fonctionner (elles ne peuvent que transférer le travail qui y est effectué vers le recyclage). Déjà MARX, mais plus tard aussi SCHUMPETER, reconnaissaient que le véritable objectif du capitalisme était sa propre abolition. Tous les coûts devraient être réduits à zéro, y compris le coût du capital.¹⁵ La seule façon de sauver le concept de travail sera probablement de déclarer négativement une allocation de subsistance comme indemnisation du chômage (comme le réclame le réseau de réflexion : une allocation de chômage à vie, pour presque tout le monde). On pourrait alors reprendre la définition d’Homo sapiens : une pauvre créature au chômage ! (Homo non-laborans) Mais ce jeu ne pourra pas durer longtemps, car le capitalisme doit exploiter, même si plus rien ne vaut plus. La valeur en elle-même est le concept controversé du patriarcat. Sans valeur, il n’y a pas d’échange.¹⁶ Si rien ne vaut rien, alors nous pouvons décider librement de ce que nous aimons, de ce qui est bon pour nous, de ce qui nous procure de la joie ou nous rend heureux. Et ce serait la fin de l’aberration patriarcale.

      12. La revanche aujourd’hui, c’est que la Chine, avec Huawei, veut nous imposer le G5, ce dont nous n’avons pas non plus besoin. Le capitalisme est une lutte unique contre la « stagnation laïque ». Aujourd’hui, pratiquement tous les programmes des réalistes de gauche sont des programmes de stimulation de la demande visant à maintenir la croissance, les plus récents étant ceux de la candidate présidentielle ELIZ-ABETH WARREN (2 000 milliards de dollars) ou de KEVIN KÜHNERT (SPD) avec ses propositions impuissantes de nationalisation.

      13.Nous ne consacrons que 12 % de notre vie (y compris le sommeil) à un travail rémunéré. Le travail rémunéré représente 10 % de tout le travail dans le monde !

      14. Il semble souvent plus important de sauvegarder le concept de travail que de faire réellement quelque chose d’utile. Voir : DAVID GRAEBER : Des emplois à la con. 2018. Le travail devient de moins en moins productif et de plus en plus une simple structure quotidienne.
      Nous ne devrions pas avoir d’idées stupides, même si le travail lui-même est souvent le plus stupide (il suffit de penser à l’industrie de l’armement).

      15. MARX a présenté cette logique paradoxale à de nombreux endroits, dont les plus célèbres sont probablement les « fragments de machine inquiétants » des Grundrisse : « Les forces productives et les rapports sociaux - deux aspects différents du développement de l’individu social - n’apparaissent au capital que comme des moyens et ne sont que des moyens pour qu’elle produise à partir de sa base étroite d’esprit. Mais en fait, ce sont les conditions matérielles pour les faire exploser. » MARX : Grundrisse. Octobre 1857 à mai 1858 (numéros de pages selon MEW 42) Le chapitre sur le capital − numéro VI, p. 590.

      16.Cf. HABERMANN, FRIEDERIKE : Échangé ! Concepts/Matériaux, Volume 10. 2018.

    • Le capitalisme comme essence du patriarcat

      Comprendre le capitalisme, non pas comme n’importe quel système économique, mais comme la quintessence du patriarcat rend beaucoup de choses plus claires. Par exemple, le fait que les femmes soient faiblement représentées aux postes de direction dans ce système (l’État en fait partie). Dans une sorte de féminisme superficiel, beaucoup pensent qu’il s’agit de maintenir le pouvoir des hommes (biologiques). Si les femmes étaient mieux représentées, le patriarcat serait plus faible. Bien sûr, ce n’est pas le cas. C’est du biologisme bon marché que de croire que les femmes, en tant que patronnes ou politiciennes, rendront le capitalisme plus doux ou le patriarcat plus agréable. Les femmes font même de meilleurs PDG. Les meilleurs ministres de la Défense. Les rationalisateurs les plus pointus.

      Ce n’est que lorsqu’on s’attaque à l’essence du patriarcat, c’est-à-dire au concept de travail, que sonne le glas. Aujourd’hui, nous constatons que de plus en plus de femmes Je ne veux pas du tout participer à ce système ou je veux y être compromis. De nombreux patrons se plaignent : nous aimerions avoir des femmes comme managers, mais elles préfèrent désormais se retirer dans les tâches ménagères ou faire des choses plus exigeantes sur le plan social et intellectuel. Elles ne veulent pas travailler à temps plein. C’est compréhensible : les femmes devraient-elles désormais également reprendre les boulots insensés des hommes et rester assises dans les bureaux ? Quand les hommes s’enfuient déjà ? Doivent-ils soutenir une politique misanthrope ? Ce à quoi nous assistons est un abandon des femmes de la société du travail, et pas seulement des femmes biologiques, mais aussi des hommes au foyer, des jeunes hommes, des PDG épuisés, des refus de carrière, des travailleurs à temps partiel, des rétrogradés, etc. Les femmes sont-elles mal représentées aux postes de direction parce qu’elles ne veulent pas diriger ?

      Quand on assimile travail et violence, alors on comprend que le viol est aussi un problème pour les hommes biologiques, et en tout cas pour les femmes. #metoo s’applique à nous tous. En plus de la violence systémique et patriarcale, il y a aussi la violence biologique quotidienne Des hommes qui croient encore ou qui ont été persuadés d’avoir une affinité particulière pour le système. Il faut combattre cette violence par tous les moyens : il n’y a pas d’excuse systémique. Elle vient principalement de ces hommes effrayés, qui constatent que « leur » système ne fonctionne plus pour eux, même s’ils sont des hommes. Il y a quelque chose qu’ils ne comprennent pas. Ce sont les électeurs typiques de TRUMP : les fameux déçus, trahis, abandonnés, les soi-disant perdants de l’Histoire dans laquelle ils ont tant investi (la violence). Pour eux, il n’y a pas d’autre espoir que de laisser tomber le capitalisme et de participer à une réorganisation commune, en tant que travailleurs des champs ou à la maison, et des travailleurs manuels. Vous réaliserez le redressement. Vous avez besoin d’une nouvelle offre. (Un mouvement des tabliers blancs ?)

      Une grande confusion est récemment apparue à propos du concept de patriarcat en Europe lorsque l’on évoque l’immigration de jeunes hommes issus de cultures patriarcales avec des rides d’inquiétude sur le front. Premièrement : toutes les cultures sont patriarcales depuis longtemps, il n’est donc pas nécessaire de parler de multiculturalisme, mais plutôt de multipatriarcisme. Ce que nous aimerions voir, c’est le multiféminisme. Mais personne n’en parle. Ensuite, les jeunes hommes mentionnés sont confus car ils viennent de sociétés beaucoup moins patriarcales et ne comprennent pas que dans notre pays ils sont à la merci d’un hyperpatriarcat invisible, où les femmes fonctionnent encore comme policières, conductrices de camions et chefs de gouvernement. Au Yémen, un cheikh avec moustache et poignard n’est rien, un chiffre ridicule, comparé à un responsable des ressources humaines d’une grande entreprise.

      Le véritable pouvoir de ces archétypes de gloire patriarcale est anachroniquement biologique. La notion de travail est encore vague dans les sociétés mentionnées et la discipline de travail requise à l’échelle mondiale peut difficilement être appliquée. La persécution des sorcières n’a jamais eu lieu ; elle n’a lieu que maintenant, sous les auspices de l’islamisme, dans le cadre d’un mouvement de modernisation. Les immigrants venus de régions du monde aux structures moins capitalistes se retrouvent pris dans une machine qu’ils ont du mal à comprendre. Pourquoi leurs frères occidentaux – des hommes comme eux – ne se montrent-ils pas solidaires avec eux ? Pourquoi laissent-ils les femmes les diriger ? De nombreuses personnes ont du mal à s’intégrer dans un système patriarcal strict. Beaucoup désertent – ​​ils ont raison ! Bienvenue au club !

      Ainsi, même si de nombreuses régions du monde sont systématiquement moins patriarcales que les vieux pays industrialisés, la situation des femmes et de la population en général y est bien pire en termes de violence et de misère qu’elle ne l’est ici. Cela est dû au développement inégal du capitalisme et à son histoire brutale qui a dévasté le monde entier. Historiquement, le capitalisme n’est pas simplement un développement linéaire de sa logique, mais plutôt l’histoire de la résistance contre lui. Les gens ont toujours riposté et les idées d’une civilisation non patriarcale ont toujours existé, que les gens ont tenté à plusieurs reprises d’effacer. Cette résistance ne pourrait être brisée ou atténuée que si certaines parties de la population mondiale étaient capables de bénéficier, au moins relativement, de ses réalisations techniques et civilisationnelles. Le capitalisme dépend de complices. Selon les calculs d’EVI HARTMANN (slavery-foot-print.org), chacun de nous possède 60 esclaves.

      Même les personnes aux revenus modestes dans les pays du Nord participent toujours au « mode de vie impérial » basé sur l’exploitation du Sud (et de la nature – il y a 40 esclaves énergétiques en plus). Lorsque les plus défavorisés se battent ici pour des salaires plus élevés, ils défendent objectivement leur complicité avec le capitalisme. Ce qui prouve que le capitalisme ne fonctionne même pas pour ses privilégiés (voir le mouvement des « gilets jaunes »). Seul un programme de restructuration universel, au-delà de la logique du capital et de l’échange, pourra sortir de ce dilemme.

    • La civilisation des communs comme véritable alternative

      Il résulte de tout cela que le vrai féminisme est aussi le véritable anticapitalisme ; les termes sont interchangeables. Sans vaincre le patriarcat, il ne sera pas possible de vaincre le capitalisme. L’anticapitalisme est aussi la seule stratégie écologique possible. La planète ne peut être sauvée que contre le capitalisme (NAOMI KLEIN). Les Américains et d’autres forces de droite l’ont bien compris. Et c’est pourquoi la menace du changement climatique est désormais une « conspiration chinoise ». TRUMP le dit ouvertement : le mode de vie américain ne va qu’à l’encontre de la planète.

      La proposition constructive alternative est une nouvelle civilisation des biens communs.¹⁸ Comment pouvons-nous établir de nouvelles unités sociales qui existent au-delà de la séparation, de la clôture et de la comptabilité ? Pourquoi n’avons-nous pas cette discussion au lieu des belles mais finalement illusoires et ingénieuses réglementations ? L’absence de la gauche dans le débat aux Communes est inquiétante : certains craignent le terme comme les diables craignent l’eau bénite.¹⁹ De nombreuses revendications de la gauche supposent « ceteris paribus », c’est-à-dire que le capitalisme, en plus de satisfaire la demande, continue de fonctionner du mieux possible. Ils sont purement distributifs. Comment peut-on imposer des actifs élevés si leurs propriétaires ne continuent pas à réaliser des bénéfices élevés ? Comment verser un revenu de base garanti si la croissance économique s’effondre ? Comment peut-on payer un salaire égal à tous si le travail salarié disparaît ? (Il faudrait exiger les mêmes non-salaires pour un travail de plus en plus inabordable.

      Le pseudo-extrémisme de gauche ne porte pas ses fruits parce que ses destinataires ne sont pas assez stupides pour y croire. Ils veulent en savoir plus. Sans un modèle clair et cohérent d’économie réelle (économie des ménages) avec des institutions intégratrices, etc., cela ne fonctionne pas. De plus, ce modèle doit être aussi universel que le capitalisme mondial. Il ne peut pas y avoir à la fois une sécurité sociale totale en Suisse ou en Allemagne et la pauvreté dans le sud. (Cela peut exister et cela existe, mais il faut alors placer l’armée à la frontière et construire des murs, comme l’exige la droite.) Le climat ne peut pas être nationalisé, pas plus que la justice climatique. Les deux sont soit mondiaux, soit pas du tout.

      Quand la gauche se rendra-t-elle enfin compte qu’elle a depuis longtemps poussé à mort ses vieux chevaux de guerre ? Les gens qui réfléchissent sont déjà ailleurs. Plus personne ne croit aux réglementations ingénieuses, mais recherche plutôt des concepts qui remodèleront la vie quotidienne. Qui fait quoi, comment, dans quelles conditions ? Alors que la gauche veut toujours optimiser les anciennes structures, les gens pensent Nous réfléchissons depuis longtemps aux concepts de fonctionnement des nouveaux. Le facteur décisif n’est plus le niveau du salaire, mais plutôt le sens et la finalité de l’activité. Il n’existe plus de « mesures » qui puissent nous sauver. Nous avons besoin d’un modèle pour une civilisation complètement nouvelle : vivre différemment, ressentir différemment, penser différemment. Il est réjouissant de constater que la confiance dans le système capitaliste diminue partout, même aux États-Unis ; Mais avec une gauche qui fait des suggestions impuissantes, il n’y a aucune confiance dans une société post-capitaliste et post-croissance. Mais c’est exactement ce dont nous avons besoin. Il n’y a pas beaucoup d’objections aux programmes de crise et aux revendications mentionnées : bien sûr, nous souhaitons des salaires plus élevés, des emplois sûrs et une protection sociale complète. Mais vouloir exiger quelque chose de plus du capitalisme, c’est oublier que « cela » n’existe probablement plus. Malgré tout, nous l’avons, ce qui ne le rend pas inoffensif, mais plutôt encore plus dangereux, suicidaire pour ainsi dire.

      18. Parfois, je dis plutôt que biens communs : économie sensée ou métabolisme social rationnel. 19.Pas nécessairement le SP Suisse, qui a publié une brochure intitulée COMMONS (2018). En dehors des coopératives d’habitation, le terme est davantage utilisé pour désigner de petites actions locales (offrir des boîtes, etc.) et est largement désamorcé.

    • La dictature de la coquille

      L’essence du capitalisme, à savoir sa nature de machine d’exploitation, a été perdue depuis longtemps. Certains parlent de capitalisme zombie : plus rien ne vaut rien, les profits sont aussi fictifs que les salaires, mais le tissu capitaliste est obstinément défendu, à la fois par une poignée de riches et par leurs complices politiques* internes (c’est-à-dire nous). La croissance est rituellement identifiée même si elle n’existe plus, mais n’est qu’empruntée. Le « capitalisme de surveillance » (comme s’il en existait un autre) défend l’enveloppe d’une relation de pouvoir avec le contrôle social, les systèmes de crédit social comme la Chine, l’incitation ethnique et les guerres civiles. Plus les gens comprennent la « blague », plus les clowns deviennent cruels : XI « POOH » JINPING, POUTINE, TRUMP, ERDOGAN et tous les autres. Ces derniers visages du capitalisme ne dégagent même plus la fascination des vieux dictateurs comme STALINE, HITLER ou MAO. Ce ne sont que des masques de cadavres. Mais le cadavre est grand (et surtout vieux) et il est difficile de l’écarter. Plus le jeu devient illusoire, plus les gens veulent en savoir plus sur nous. L’information est la nouvelle valeur : mais quel est son but ? Que pourriez-vous attendre de nous de plus qu’une conformité superficielle ? Nous disons tous oui, chaque jour. Voulez-vous un double « oui » de notre part ? Le but n’est plus, mais le jeu cruel continue. Si la « valeur » a déjà disparu, alors les prolétaires orphelins devraient continuer à être torturés par les prix, les salaires, le contrôle du temps de travail, la bureaucratie de l’État providence, les peurs existentielles et la répression violente (en fonction de la région du monde et du niveau de compromis). Justement parce que rien n’est rentable, il faut que tout reste tel quel.

      Le capitalisme est en train de passer d’un système d’exploitation à un système de contrôle. Par coïncidence, les instruments nécessaires sont désormais disponibles pour cet étrange revirement : les technologies de l’information. Mais même si « ils » savent tout, « ils » ne peuvent pas déterminer la réalité, qui reste hors ligne. Ce à quoi nous assistons actuellement, ce sont de puissantes révoltes hors ligne, de Hong Kong au Chili. Comme le dit BRUNO LATOUR, les gens veulent récupérer leurs terres, c’est-à-dire le contrôle de leurs moyens de subsistance. Ils ne se soucient pas de vos données.

      Cette perte de sens se manifeste souvent au niveau psychologique individuel sous forme de crise de sens, de désorientation, d’arbitraire et sous forme de délires. La véritable illusion devient intériorisée. Des phénomènes tels que les théories du complot, les systèmes religieux délirants, les actes de violence sans but, la recherche de sécurité dans des systèmes d’ordre nationalistes, nostalgiques et répressifs, la régression générale et le déni des faits peuvent être expliqués de cette manière. Vous vous accrochez à l’ancien parce que vous avez peur du nouveau. Ce que nous appelons l’illumination devrait être retiré parce que même la pensée révélerait la nudité de l’empereur, et parce que la connaissance sans options d’action ne fait de toute façon que mal. Cette répression idéologique de l’ex-capitalisme correspond à la nouvelle religion de la singularité de la Silicon Valley à la KURZWEIL, THIEL, etc. En fait, c’est un retour aux cosmismes russes et autres, avec l’ancêtre GEORGE BERKELEY. Solipsisme, circularité, simulation – vie éternelle, triomphe du moi absolu, tout était déjà là. Une folie absolue. La conséquence logique finale.²⁰ L’être détermine à nouveau la conscience ou sa perte.

      L’histoire du patriarcat/capitalisme est une histoire de massacres et de traumatismes profonds (au sens physique et systémique). Cela explique la peur des changements fondamentaux et des alternatives. Ils sont plus effrayants que le capitalisme lui-même – ce que nous savons du moins. C’est comme dans certains mariages : je préfère rester avec le vieux dégoût violent plutôt que de risquer un avenir incertain. Juste la peur de perdre partout ! Nous avons donc besoin d’un programme complet de désanxiété pour surmonter ces traumatismes. Cela doit être à la fois agréable et convaincant en termes de contenu : émotions et raison doivent et peuvent aller de pair. Un tel programme n’est pas celui d’une organisation ou d’un parti unique, mais englobe toute une gamme d’interventions et de projets politiques, culturels, coopératifs et autres.

      20 : La vie éternelle. Version courte, Paranoia City 2009 ; P.M. : AKIBA, un roman gnostique. 2008 ; Il contient une bibliographie sur le cosmisme solipsiste, circulaire et simulationniste.

    • Une proposition simple et factuelle pour une alternative à l’ordre social actuel²¹

      Pourquoi avons-nous encore le capitalisme ? Parce qu’on ne peut rien imaginer d’autre. Parce que nous ne parvenons pas à nous mettre d’accord sur une proposition. Au lieu de prétendre que le capitalisme existe toujours, imaginons simplement que nous pouvons gérer notre situation de manière judicieuse et faire une suggestion. Une proposition universelle pour l’avenir Les 10 milliards d’habitants de cette planète doivent respecter les limites écologiques, créer une économie durable qui réponde à tous les besoins et fournir un cadre pour le bien-être psychosocial. Il doit protéger la nature, nos forces et nos nerfs. Ces trois dimensions sont interdépendantes : les personnes qui ne peuvent pas s’entendre et coopérer ne se soucieront pas de l’environnement. La joie de vivre et la pleine conscience vont de pair. Une alternative au mode de vie actuel, c’est-à-dire une société de biens communs, nécessite un ordre territorial clair avec des fonctions assignées. On pourrait dire : la conversion nécessite une relocalisation générale, et cela est réel, pas mythologique, juste dans l’esprit. Il faut rassembler ce qui a été déchiré. Cela a d’abord une signification écologique : tout ce qui n’est pas présent au point A doit être recherché au point B, générant ainsi des distances, des déplacements de masses et donc une consommation d’énergie et des charges écologiques, quel que soit le moyen de transport utilisé.

      C’est pourquoi nous appelons cette relocalisation socio-écologique générale et globale : le retour à la maison. Mais nous voulons seulement rentrer à la maison s’il fait beau là-bas et si nous pouvons nous sentir à l’aise. Et nous ne nous sentons à l’aise que lorsque d’autres peuvent rentrer chez nous. Nous ne voulons donc pas d’un éco-ghetto pour les riches. Et pas de zones de confort exclusives dans le nord planétaire. C’est une question de retour et de nouveauté pour tout le monde. Nous ne pouvons le faire qu’ensemble.

      Une nouvelle société mondiale doit être modulaire car la justice nécessite des conditions de vie comparables. Il y a aussi l’équilibre des pouvoirs : les grandes organisations ont intrinsèquement plus de pouvoir, les petites en ont moins. Nous avons donc besoin de modules quotidiens de taille moyenne qui couvrent le plus grand nombre de besoins possible, mais bien sûr pas tous. Ils doivent avoir une définition claire, mais en même temps être adaptables aux conditions locales. La résilience nécessite de la granularité, ce serait la théorie quantique écosociale. Le plus petit quantum social est le quartier ou Glomo 1.

      Avec le premier module, appelé quartier ou module global 1 (Glomo 1), on peut déjà décrire une grande partie du cadre écologique, par ex. 1 t de CO2 par habitant et par an.²² En partageant et en coopérant, nous consommons moins, ce qui est particulièrement important en matière d’espace de vie, d’alimentation et de transport, qui représentent les deux tiers de notre impact environnemental.

      Coming Home propose cinq modules :
      1 16 million de quartiers (Glomo 1)
      2 400 000 quartiers/petites villes (Glomo 2)
      3 4 000 grandes villes/régions (Glomo 3)
      4 800 territoires (Glomo 4)
      5.1 monde (Glomo 5 )

      Cette division ne doit pas être comprise de manière normative, mais plutôt pragmatique, comme une délimitation de domaines de discussion. Il ne s’agit pas de dimensions inventées, mais plutôt de suggestions pour comprendre des domaines de la vie que nous connaissons déjà, mais qui sont aujourd’hui souvent déchirés et méconnaissables. Nous voulons simplement savoir à nouveau où nous en sommes.

      21. Une suggestion peut être trouvée sur newalliance.earth et est imprimée dans son intégralité en annexe. Dans ce texte, je fais quelques commentaires supplémentaires et je fais référence aux discussions en cours.
      22. Les limites écologiques incluent non seulement le changement climatique, mais aussi la biodiversité, l’acidification marine, le cycle de l’azote, etc. (voir Une proposition, p. 1, et plus en détail dans L’Autre Ville (Die andere Stadt). 2017).

    • Juste pour compiler les différents seen. Et merci @deun pour les traductions (même automatiques ça prend du temps) :-)

      P.M. Pourquoi avons-nous encore le capitalisme ? (2020) - Partie 2
      https://seenthis.net/messages/1016179

      P.M. Pourquoi avons-nous encore le capitalisme ? (2020) - Partie 3
      https://seenthis.net/messages/1016333

      P.M. Pourquoi avons-nous encore le capitalisme ? (2020) - Partie 4
      https://seenthis.net/messages/1016334

      P.M. Pourquoi avons-nous encore le capitalisme ? (2020) - Partie 5
      https://seenthis.net/messages/1016335

      et un lien qui parle de l’ouvrage :
      https://bibliothekderfreien.de/events/p-m-warum-haben-wir-eigentlich-immer-noch-kapitalismus-2

      L’éternel parcours de crise du capitalisme est destructeur parce qu’il ne peut pas être durable. Les paysages, les personnes, la cohésion sociale, le climat, la biodiversité sont endommagés afin de maintenir une croissance nécessaire pour que 200 billions de dollars de dettes apparaissent, au moins en théorie, comme récupérables. Le capitalisme est une machine intrinsèquement hostile à la vie. Nous en faisons partie. Mais nous pouvons la changer.

      L’auteur et philologue suisse Hans Widmer aka P.M. ("Weltgeist Superstar", « bolo’bolo », « Amberland », « Die große Fälschung »), activiste dans le mouvement des squatters et des communes de Zurich, toujours actif aujourd’hui dans la coopérative de construction et d’habitation KraftWerk1, une communauté urbaine éco-sociale qu’il a cofondée en 1995, s’arrête également à la Bibliothèque des Libres lors de sa petite tournée en Allemagne pour parler de son livre « Pourquoi avons-nous en fait toujours le capitalisme ? » (Hirnkost Verlag).

      Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

  • #bifurquer avec le #Collège_européen de #Cluny
    https://framablog.org/2023/09/07/bifurquer-avec-le-college-europeen-de-cluny

    Changer de voie professionnelle pour être plus en phase avec ses valeurs, ça se prépare : le #master of Advanced Studies « Innovation territoriale », organisé conjointement par le Collège européen de Cluny et la prestigieuse Université de #Bologne, recrute sa promo 2023-2024 … Lire la suite­­

    #Dans_notre_archipel #Éducation #Enjeux_du_numérique #Interviews #abbaye #diplôme #formation #modules #post-master #stages #univesité #UPLOAD

  • Taxi Großkontrolle des Berliner Zoll"s, Mietwagen-Kontrollen fehlen aber wieso !?..
    https://www.youtube.com/watch?v=ed9AEP_O0RQ

    4.9.2023 - 902 Abrufe seit Nov 23, 2022
    8000Taxis gibt’s schon lang nicht mehr in Berlin, wegen der jahrelanger Untätigkeit der zuständigen Berliner Aufsichtsbehörden wie u.a auch dem Zoll, die erst Seit kurzem (2022) angefangen haben gegen Mietwagen wie #Uber #Bolt #FreeNow & Co vorzugehen !!..

    Mittlerweile gibt es in Berlin aber Nur noch knapp 5600 Berliner Taxis von einst 8000 und hiervon dürfen lediglich knapp 500 am BER Fahrgäste laden ..noch so ein Problem das Seitens der Politik seit Jahren nicht gelöst werden konnte bis dato und jetzt schnellstmöglich hier gelöst werden sollte..

    Hochgeladen von #Taxigruppe_Berlin

    #Berlin #Taxi #Zoll #LABO

  • ★ Makhno contre Trotski | Le blog de Floréal

    Le 21 août 1940, Lev Davidovitch Trotski tombait, dans sa maison de Coyoacán à Mexico, sous le coup de piolet de Ramón Mercader, alias Jacques Mornard, aux ordres de Staline et sous l’impulsion de sa mère, Caridad. Après avoir purgé la peine (maximale) de vingt ans dans la prison de Lecumberri, toujours à Mexico, Mercader prit la direction de Cuba, où il fit escale, avant de partir en Union soviétique, dont il était considéré comme un « héros ». Plus tard, dans les années 1970, il retourna à Cuba. Il y termina sa vie mais fut enterré près de Moscou, avec d’autres « héros », des criminels de la Tcheka, du NKVD, du GPU, du KGB comme lui (...)

    #Makhno #anarchisme #makhnovtchina #Cronstadt #Staline #stalinisme #Ramón_Mercader #Trotski #Lénine #bolchevisme #URSS #terreur...

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    ▶️ https://florealanar.wordpress.com/2023/08/21/makhno-contre-trotski

  • Migranti, dalla Lombardia al Veneto all’Emilia la rivolta dei sindaci del Nord. Zaia : “Rischiamo di avere le tendopoli”

    Aumentano i minori affidati ai Comuni, i primi cittadini sindaci leghisti guidano il fronte degli amministratori che accusano Roma: «Così mettono in ginocchio i bilanci»

    Mentre il governo si prepara per l’approvazione di un provvedimento sul modello dei decreti sicurezza voluti nel 2018 da Matteo Salvini, il tema immigrazione diventa materia di scontro, non solo tra maggioranza e opposizione e tra alleati di governo, ma anche tra Roma e il Nord. Con il fronte dei sindaci - leghisti in testa - che si sente abbandonato. A partire dalla Lombardia dove, mettendo in fila i dati, al 31 luglio 2023 si registrano 16.232 migranti: 2.156 in più rispetto al mese precedente e 5.481 in più rispetto al 31 luglio 2022. Secondo il piano di redistribuzione del Viminale, entro il 15 settembre la quota arriverà a 6.000. La fetta più grande, insomma, per cercare di ripartire gli oltre 50 mila richiedenti asilo. «I comuni sono diventati i centri di costo dell’immigrazione. La politica si ricorda di noi solo quando ci sono le elezioni e ha bisogno di voti. Poi, ci lascia le grane da risolvere». Roberto Di Stefano, sindaco leghista di Sesto San Giovanni, alle porte di Milano, parla di una situazione che «mette in ginocchio i bilanci: siamo costretti a distrarre fondi che potremmo spendere per gli anziani, per i disabili, per occuparci dell’accoglienza agli stranieri». A destare maggiore preoccupazione, spiega ancora Di Stefano, sono minori non accompagnati che vengono assegnati ai comuni direttamente dal Tribunale. «Ho l’impressione che il ruolo dei sindaci non sia capito. Non basta il rimpatrio di qualche centinaio di persone, perché gli arrivi sono molti di più. E il lavoro va fatto a monte: investendo in democrazia nei Paesi da cui queste persone scappano».

    Nella provincia di Brescia, l’insoddisfazione è la medesima: il sindaco di Edolo, Luca Masneri (civico), dalla Valle Camonica ricorda di aver chiesto alla Prefettura «di iniziare a pensare a una exit strategy. Negli anni passati abbiamo avuto anche 200 migranti su una popolazione di 4.400 persone. Ora siamo a 70 e vogliamo arrivare a 40». Marco Togni, primo cittadino leghista di Montichiari (Brescia), non si pone proprio il problema: «Immigrati non ne voglio. Non ho posti in cui accoglierli e quindi non me ne preoccupo. Non posso impedire che strutture private nel mio comune partecipino ai bandi della Prefettura per l’accoglienza ma quando chiedono il mio parere dico sempre che sarebbe meglio non farlo». E in mancanza di strutture in cui ospitarli, Togni ribadisce la sua «indisponibilità a qualsiasi conversione di strutture di proprietà comunale». Anche Sebastian Nicoli, sindaco Pd di Romano di Lombardia, nella bergamasca, ha contestato l’arrivo di una trentina di richiedenti asilo nell’ex hotel La Rocca, struttura privata gestita da una cooperativa: «Ancora una volta affrontiamo un’emergenza calata dall’alto. La Prefettura mi ha avvisato solo informalmente dell’arrivo dei richiedenti asilo. Non mi è stato neanche comunicato il numero esatto».

    In terra lombarda il tema degli alloggi è stato anche materia di scontro tra alleati in giunta regionale: l’assessore alla Casa Paolo Franco (in quota Fdi) era stato costretto a un dietrofront sulla proposta di utilizzare le case popolari non occupate (e pronte all’uso) per allargare la rete dei Cas (Centri di accoglienza straordinaria) come richiesto dal governo. Immediate le proteste da parte della Lega con tanto di precisazione del governatore Attilio Fontana.

    Seconda solo alla Lombardia, l’Emilia-Romagna ha ospitato nei primi sette mesi di quest’anno il 9% dei migranti sbarcati in Italia. Poco meno di 12 mila al 15 luglio, se ne attendono altri 4.000 tra la fine di agosto e settembre. Principalmente maschi, giovani e adulti, provenienti da Costa D’Avorio, Guinea, Egitto, Bangladesh, Pakistan, Tunisia, Burkina Faso, Siria, Camerun e Mali. I minori non accompagnati sono il 10%, ma rilevante è anche la quota dei nuclei familiari, che il sistema d’accoglienza prevede di tenere uniti. Da mesi, la crisi degli alloggi viene denunciata da prefetti, sindaci, cooperative di settore che reclamano più sostegno da parte di Roma ma anche collaborazione nella ricerca di soluzioni rapide. L’hub di via Mattei a Bologna, per esempio, accoglie da settimane i richiedenti asilo in una tendopoli, non essendoci più camere disponibili. Una soluzione che il sindaco Matteo Lepore (centrosinistra) definisce «non dignitosa» e «preoccupante» , segno che al ministero dell’Interno «non c’è alcuna idea su come gestire l’emergenza». Proprio al Viminale, l’assessore al Welfare del comune di Reggio-Emilia Daniele Marchi (Pd), ha minacciato di portare i molti rifugiati assegnati al suo distretto: «Se il governo va avanti così, carico dei pullman e li porto tutti a dormire al ministero».

    Il Veneto, che dai piani del Viminale dovrebbe accogliere 3.000 migranti entro settembre, arriverà a quota 200 mila, secondo il presidente Luca Zaia: «Di questo passo avremo presto le tendopoli». A Legnago, in provincia di Verona, il sindaco Graziano Lorenzetti ha riposto la fascia tricolore in protesta: «Tornerò a utilizzarla quando lo Stato metterà i sindaci e le forze dell’ordine nelle condizione di poter garantire la sicurezza ai propri cittadini». Il sindaco leghista di Chioggia Mauro Armelao è stato chiaro: «Non disponiamo di strutture pubbliche in cui accogliere i migranti, abbiamo già famiglie in attesa di un alloggio».

    https://www.lastampa.it/cronaca/2023/08/18/news/migranti_sindaci_del_nord_in_rivolta-13000355

    #résistance #maires #asile #migrations #réfugiés #Italie #accueil #Lega #Lombardie #MNA #mineurs_non_accompagnés #Luca_Masneri #Edolo #Roberto_Di_Stefano #Sesto_San_Giovanni #Valle_Camonica #Montichiari #Marco_Togni #Sebastian_Nicoli #Romano_di_Lombardia #Matteo_Lepore #Bologna #hébergement #Reggio-Emilia #Daniele_Marchi #Legnago #Graziano_Lorenzetti #Chioggia #Mauro_Armelao

    C’était 2019... j’avais fait cette #carte publiée sur @visionscarto des "maires qui résistent en Italie". 2023, on en est au même point :
    En Italie, des maires s’opposent à la politique de fermeture des États

    « Quand l’État faillit à ses responsabilités, l’alternative peut-elle provenir des municipalités ? » se demandait Filippo Furri dans le numéro 81 de la revue Vacarme en automne 2017. La réponse est oui. Et pour illustrer son propos, Furri cite en exemple le mouvement des villes-refuge, avec des précurseurs comme Venise. Un mouvement qui se diffuse et se structure.


    https://visionscarto.net/italie-resistances-municipales

  • ★ Voline, un anarchiste russe dans la Résistance contre les nazis mais aussi contre les « libérateurs » - Socialisme libertaire

    (...) Voline a été un révolutionnaire engagé et sans compromis : il a connu les prisons tsaristes, la déportation en Sibérie, l’exil en France puis l’expulsion pour propagande anti-guerre, le retour en Russie lors de la Révolution de 1917. Mais de nouveau il a connu les prisons bolchéviques où Trotsky l’a condamné à mort 2 fois avant finalement de l’expulser en 1921. En exil en France à partir de 1925, il n’aura de cesse de témoigner de la réalité totalitaire du communisme, qu’il désigne comme le fascisme rouge (...)

    #Voline #anarchisme #synthésisme #internationalisme #Ukraine #Makhno #AIT #CGT_SR #histoire #antifascismes #antinazisme #antistalinisme #URSS #Trotsky #bolchevisme #stalinisme #nazisme #fascisme_rouge #persécution...

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/07/voline-un-anarchiste-russe-dans-la-resistance-contre-les-nazis
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  • ★ Emma Goldman : La révolution sociale est porteuse d’un changement radical de valeurs (1923) - Socialisme libertaire

    Les critiques socialistes, mais non bolcheviks, de l’échec de la Russie affirment que la révolution a échoué parce que l’industrie n’avait pas atteint un niveau de développement suffisant dans ce pays. Ils se réfèrent à Marx, pour qui la révolution sociale était possible uniquement dans les pays dotés d’un système industriel hautement développé, avec les antagonismes sociaux qui en découlent. Ces critiques en déduisent que la révolution russe ne pouvait être une révolution sociale et que, historiquement, elle était condamnée à passer par une étape constitutionnelle, démocratique, complétée par le développement d’une industrie avant que le pays ne devienne économiquement mûr pour un changement fondamental.

    Ce marxisme orthodoxe ignore un facteur plus important, et peut-être même plus essentiel, pour la possibilité et le succès d’une révolution sociale que le facteur industriel. Je veux parler de la conscience des masses à un moment donné. Pourquoi la révolution sociale n’a-t-elle pas éclaté, par exemple, aux États-Unis, en France ou même en Allemagne ? Ces pays ont certainement atteint le niveau de développement industriel fixé par Marx comme le stade culminant. En vérité, le développement industriel et les puissantes contradictions sociales ne sont en aucun cas suffisants pour donner naissance à une nouvelle société ou déclencher une révolution sociale. La conscience sociale et la psychologie nécessaires aux masses manquent dans des pays comme les États-Unis et ceux que je viens de mentionner. C’est pourquoi aucune révolution sociale n’a eu lieu dans ces régions (...)

    #EmmaGoldman #anarchisme #communisme #prolétariat #Révolution #soviet #Russie #bolchevisme #marxisme #Marx #Lénine #Trotsky #pouvoir #étatisme #autoritarisme...

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/06/la-revolution-sociale.html

  • ★ LA DICTATURE DE CLASSE - Socialisme libertaire

    Mais c’est si bien un gouvernement, avec tous ses pouvoirs, tous ses attributs, qu’ils veulent établir que, pour le justifier à l’avance, les socialistes autoritaires proclament bien haut : qu’il faudra établir la « dictature de classe ». 
    Qu’entend-on par « dictature de classe » ? Voilà, par exemple, ce que l’on oublie d’expliquer. Ne serait-ce pas là encore un de ces mots pompeux, bien ronflants, bien sonores et tout à fait vides de sens, ne signifiant absolument rien ; mots creux que l’on jette, de temps à autre, en pâture à la foule, pour éviter de lui donner des explications que l’on serait bien en peine de fournir. Mots semblant contenir tout un monde de promesses, dont s’emparent les naïfs pour s’en faire un drapeau, et à l’aide desquels on les berne et on les bafoue. « Dictature de classe » ! Voyons donc ce que cela veut dire.
    « Ce serait l’arme des travailleurs contre la bourgeoisie », nous répond-on. — Très bien ; mais comment exercera-t-on cette « dictature de classe » au lendemain d’une révolution qui, pour avoir réussi, aura dû avoir, pour effet, justement, de faire disparaître toutes les inégalités sociales ?…

    #JeanGrave #émancipation #anarchisme #CommunismeLibertaire
    #étatisme #dictature #pouvoir #soumission #prolétariat #DictatureduProlétariat #bolchevisme #communisme #Communismeétatique #CapitalismedEtat #CommunismeAutoritaire

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/10/la-dictature-de-classe.html

  • Geoffroy Lejeune au JDD : la rédaction met fin à la grève après un accord avec la direction
    https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/social/geoffroy-lejeune-au-jdd-la-redaction-met-fin-a-la-greve-apres-un-accord-avec-

    « L’accord prévoit également la mise en place de conditions d’accompagnement pour les journalistes qui souhaiteraient quitter la rédaction », a ajouté le groupe.

    Comme pour iTele.

  • ★ Nestor Makhno, l’insurrectionnel, meurt le 24 juillet 1934 - Rebellyon.info

    Le 27 octobre 1889, naissait Nestor Ivanovitch Makhno à Goulaï-Polé, (Ukraine), anarchiste ukrainien, dirigeant d’une armée insurrectionnelle la Makhnovchtchina. Luttant contre les armées allemandes, russes blanches et contre l’armée rouge, Nestor Makhno fut un ardant anarchiste du début du XXe siècle (...)

    #Makhno #Ukraine #anarchisme #Makhnovchtchina #Révolution #histoire #bolchevisme #Lénine #Trotsky...

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    ▶️ https://rebellyon.info/Nestor-Makhno-l-insurrectionnel-meurt-le-625

  • ★ DÉFENDRE LA RÉVOLUTION : LA MAKHNOVTCHINA - Socialisme libertaire

    Le combat mené par les anarchistes ukrainiens occupe une place importante dans notre histoire. Rappelons brièvement les faits. Nestor Makhno (1889-1934), figure de proue de ce mouvement, n’a pas reçu de formation militaire. Par contre, il participe très tôt à des actions violentes. Ainsi, le groupe anarchiste auquel il appartient se lance vers 19116-1938 dans des attentats et des attaques à main armée, les fameuses « ex » (expropriations) à l’en­contre de riches propriétaires ou d’industriels. La création d’une unité armée est issue tout naturellement du contexte local. Après la Révolution de mars 1917, un soviet se crée dans la région de Gouliaï-Polié. Pour le défendre, un groupe de volontaires est constitué. Il regroupe huit à neuf cents hommes dont environ trois cents anarchistes. Makhno et ses compagnons y apprennent le combat (...)

    #Révolution #Makhno #Makhnovtchina #anarchisme #histoire #Russie #URSS #bolchevisme #Lénine #Trotsky...

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  • Première version d’un texte débutant par une critique de Lordon. Commentaires bienvenus !

    Vers un socle de subsistance

    Sous le nom de « salaire à vie » ou bien de « revenu de base », des propositions politiques entendent libérer l’individu de la servitude au marché de l’emploi. Les justifications à ces propositions sont diverses mais il nous semble qu’elles conduisent toutes à des bizarreries.

    Prenons comme exemple la proposition de « garantie économique générale » de Lordon, dans l’article « La transition dans la transition » paru en 2020 (1).

    Lordon défend sous ce terme les mêmes propositions que Bernard Friot sous l’expression de « salaire à vie ».
    Passons, dans un premier temps, sur le fait que Lordon défend l’argent et le marché comme ne devant pas être abolis, au motif qu’ils seraient les seuls moyens d’organiser le minimum de division du travail encore nécessaire dans une société communiste.

    Le salaire à vie, nous dit l’auteur, « délivre de toute obligation d’aller s’insérer dans la division du travail sous l’impératif reproductif de l’emploi ». Dès lors, « la question se pose notamment de savoir comment pourvoir les places à faire tenir dont personne ne voudra ».
    Les problèmes de pénuries et de désorganisations matérielles étant les pires ennemis de la révolution, « il faudra envisager une période transitoire (...) qui « gèlera » temporairement les assignations présentes à ces segments « indispensables » de la division du travail ». Dès lors comment différencier la période de transition de la marche normale du capitalisme ?

    Cette « assignation obligatoire » et transitoire à ne pas pouvoir quitter son emploi, est faite « au nom des nécessités de la division du travail, c’est-à-dire des intérêts de tous : il doit alors y avoir une contrepartie spéciale ». A savoir, nous dit Lordon, un salaire plus élevé.

    Mais qu’est-ce que cette « garantie économique générale », qui oblige -en période de transition- certains individus à tenir certains postes, en lieu et place de « la double tyrannie de la valeur d’échange et de l’emploi capitaliste » dans un monde où il y a toujours des salaires, et donc toujours des marchandises à acheter ? Certains devront absolument garder leur emploi pour que d’autres puissent refuser le leur sans crainte (la fameuse garantie), pour que ce soit le cas pour tout le monde, mais plus tard (la fameuse transition). On n’y comprend pas grand chose, si ce n’est que cette « garantie économique générale » est avant tout du pur verbiage. Prévoir et légitimer, comme le fait Lordon, l’obligation « transitoire » des gens à travailler pour une garantie générale en dit long sur le potentiel politique d’une telle proposition.

    Les incohérences qui en découlent devraient démontrer par l’absurde que les postulats de départ sont à reconsidérer.

    Un des ces postulats est à mon avis la nécessité d’imaginer une alternative générale au capitalisme, imposant d’élaborer une proposition située à un même niveau d’abstraction. D’où les problématiques de division de travail, par exemple, comme si les révolutionnaires devaient obligatoirement prendre en charge l’intégralité de la production capitaliste. La proposition de restreindre la question à la « subsistance » est une tentative pour gagner en concrétude et ne pas prendre le problème par n’importe quel bout. La question alimentaire et agricole est en la matière centrale. Nous y reviendront plus loin.

    J’aurais plutôt envie de questionner la notion même de « garantie ». Sous prétexte que le capitalisme précarise les gens en les soumettant au règne de la valeur marchande, le communisme a-t-il pour but de délivrer l’individu de l’inquiétude de la subsistance et de lui garantir « la plus grande tranquillité matérielle sur toute la vie », comme le dit Lordon (2) ? On le voit, dans le raisonnement absurde de Lordon à propos de la « transition », cette garantie est difficile à concevoir sans de puissants mécanismes de coercition, sinon d’obligation sociale. Il est en effet difficile de vouloir ne pas s’occuper des choses importantes de la vie, sans que d’autres s’en occupent par ailleurs. Et comme il y a des chances que cela ne se fasse pas de façon spontanée, Lordon n’hésite pas à substituer au marché capitaliste de l’emploi des propositions de « transition » aussi bizarres que rédhibitoires pour boucler logiquement un système politique bancal à la base.

    En fait, le communisme ne ressemble certainement pas à une vie de retraité généralisée à tous, comme le laisse entendre Friot, mais plutôt à une vie sociale où les moyens de subsistance essentiels ne sont jamais très loin de tout un chacun. Aussi bien en tant que consommateur qu’en tant que producteur. Si garantie il y a, elle relève bien plus de l’existence de cette « proximité » matérielle et sociale d’un tel socle de subsistance, que de l’abstraction d’un salaire à vie, gros d’une logique d’irresponsabilité à tous les niveaux. Irresponsabilité du consommateur qui en veut pour son argent, irresponsabilité du producteur qui -sans la contrainte capitaliste- a intérêt à en faire le moins possible, irresponsabilité du planificateur qui dispose d’un accès privilégié aux ressources en cas de pénurie.

    En la matière, la façon de produire sa nourriture de façon non-marchande est une source d’inspiration essentielle. Dès lors que des personnes participent sans coercition, dès à présent, au fait de se nourrir et de nourrir les autres, on visualise beaucoup mieux de quoi sera faite une « garantie non-économique générale », qui se passerait du marché de l’emploi capitaliste. L’abolition complète de l’argent et du marché n’est sans doute pas un préalable à cela, mais plutôt une conséquence logique d’une organisation se concentrant sur l’accès à tous aux biens essentiels. Refuser l’économie capitaliste n’impose peut-être pas, en effet, d’abolir l’argent et le marché. Par contre, dès lors que le société s’organise autour de l’accès de tous à la subsistance et à la sa production, nous ne sommes plus dans le cadre d’une société marchande faite de producteurs séparés, et que seule la monnaie ou un autre équivalent général permet de relier. Précisément, comme l’a montré André Orléan, pour des producteurs isolés, l’accès à la monnaie est une question existentielle (3). La valeur abstraite est ce qui caractérise les relations marchandes, comme ce qui motive au plus profond les sujets économiques parce qu’il y va de leur existence même.

    Dès lors, soit on accepte la société marchande dans son principe, et il faut donc accepter que la précarité de l’existence passe par l’accès à la monnaie. Soit on refuse cette forme de précarité comme fondement sociétal, mais alors on ne peut pas rester en société marchande. Il faut inventer autre chose.

    Les propositions du salaire à vie ou de garantie économique générale sont présentées comme l’aboutissement d’une transition post-capitaliste. Au contraire, ne sont-elles pas essentiellement, de même que celles du revenu de base, des solutions précaires et transitoires, qui permettent à une partie de la population de s’extirper du marché de l’emploi, afin de transiter vers des formes de société non-marchandes ?

    Par delà l’actualité contemporaine, gros d’inquiétudes quant à la pérennité de la vie quand diverses limites planétaires physiques sont déjà dépassées, l’existence est précaire et l’a toujours été. En déléguant à un petit nombre d’acteurs la production des biens essentiels, disposant dans les étals de quantités de denrées injustement bon marché, une partie privilégiée du monde a peut-être être eu le sentiment que son existence était garantie. A l’inverse, faire pousser ses propres légumes, s’occuper concrètement de quoi l’on tire sa subsistance, que l’on soit amateur ou professionnel, en bio ou pas, c’est toujours se confronter à maints incertitudes d’un monde non-humain, qu’il s’agisse du climat, des maladies ou des ravageurs.

    Est-ce un privilège que de ne pas être relié à ce monde vivant-là, de ne pas y être un minimum immergé ? Pour la majeure partie de la population, pour qui l’accès à une alimentation saine en quantité suffisante est devenu impossible, cela pourrait bien apparaître comme la question essentielle. Notre objectif n’est plus d’obtenir de l’argent indépendamment d’un emploi, mais de mettre en place un accès inconditionnel à un socle de subsistance. En nature, et non en valeur monétaire. Et de plus, cet accès doit impérativement être couplé à un accès, tout aussi inconditionnel, à son mode de production (4).

    Dès lors, l’accès inconditionnel à un socle de subsistance et à sa production devient une revendication concrète et précise : il s’agit d’accéder aux terres agricoles autour des villes et au-delà, à des savoirs-faire, des moyens matériels, ce qui demande une autre organisation de l’espace compatible avec cet accès, soit une abolition de la distinction entre ville et campagne (5). C’est dans cette optique que le temps arraché au marché de l’emploi a un sens, et c’est dans les marges de l’emploi, et non au centre (6), que s’expérimentent les balbutiements d’un socle de subsistance. C’est d’ailleurs assez logique : comment espérer une validation marchande de pratiques non-marchandes, quand l’économie verrouille toutes les initiatives en vue de prendre soin du vivant ?

    C’est ce mouvement vers une réappropriation de la production alimentaire, par tout un chacun, qui nous paraît constituer un chemin désirable, cohérent, possible.

    Ce socle ne reposera pas uniquement sur une autarcie alimentaire locale (7). Celui-ci devant être articulé avec un fonds commun de réserves et de ressources de sécurité en cas d’urgence. C’est ce que l’on pourrait appeler une cotisation sociale en nature, pour une distribution de l’aide également en nature suivant les besoins. Les institutions existantes de sécurité sociale pourraient donc être une source d’inspiration, non pas pour en étendre le fonctionnement, mais pour le transformer sous une forme pertinente pour notre époque. Il est temps de réfléchir et débattre de la nature marchande, et pas seulement capitaliste, de notre société.

    (1) https://blog.mondediplo.net/transition-dans-la-transition

    (2) https://blog.mondediplo.net/ouvertures

    (3) Monnaie, séparation marchande et rapport salarial, 2006
    http://www.parisschoolofeconomics.com/orlean-andre/depot/publi/Monnaie0612.pdf

    (4) C’est par exemple l’objectif des non-marchés de l’association le Jardin de Kodu, inspiré de _Bolo’bolo écrit en 1983. https://kodu.ouvaton.org/?NonMarches http://www.lyber-eclat.net/lyber/bolo/bolo.html

    (5) Pour approfondir cette question, on lira le passionnant article de Jasper Bernes, "Le ventre de la révolution : L’agriculture, l’énergie, et l’avenir du communisme – Jasper Bernes", 2020
    https://choublanceditions.noblogs.org/post/2022/01/13/le-ventre-de-la-revolution-lagriculture-lenergie-et-laven

    (6) Nous partageons ici pleinement les constats faits dans le livre Reprendre la terre aux machines de l’Atelier paysan (2021) de l’impasse de l’agriculture labellisée bio, en tant qu’alternative à l’intérieur de l’économie de marché, intrinsèquement incapable de nourrir toute la population et laissant s’installer une agriculture duale (une chimique pour la majeure partie de la population, une autre plus saine pour ceux qui un pouvoir d’achat suffisant). Pour des raisons économiques, la situation restera bloquée : il ne sera pas possible de sortir de l’agriculture industrielle et chimique dans ce monde marchand. Cependant, les auteurs n’imaginent pas d’autre porte de sortie qu’une captation de la valeur économique par les agriculteurs (au détriment des industries agro-alimentaire et de la distribution), par le biais d’une nouvelle sécurité sociale alimentaire, qui serait une nouvelle branche de la sécurité sociale, à financer par de nouvelles cotisations sociales (proposition directement inspirée de celle du salaire à vie de Friot et Lordon).

    (7) On sait que les flux, en matière alimentaire, sont actuellement totalement irrationnels quels qu’en soient les critères (ils sont rationnels d’un point de vue économique cependant, bien entendu, sans quoi ils n’existeraient pas). Même si chaque territoire a ses caractéristiques propre qui l’amène à s’orienter vers certaines cultures spécifiques, cela ne justifie aucunement le fait que, en France par exemple, n’importe quel territoire autour d’une ville donné alimente à 95 % celui des autres villes.

    #Lordon #Friot #post-capitalisme #post-monétaire #agriculture #subsistance #BoloBolo

  • Termes nautiques
    https://www.annoncesbateau.com/conseils/termes-nautiques

    petit #dictionnaire

    Écrit par : Bénédicte Chalumeau
    ...
    Pour naviguer il est nécessaire d’avoir une compréhension du vocabulaire de la navigation, de la mer et des bateaux. Nous vous présentons ici les termes techniques les plus courants, utilisés dans le monde maritime.

    A
    #Abattre :
    Écarter sa route du lit du vent. Ce mouvement s’appelle une abattée.

    #Abord (en) :
    Sur le côté du bâtiment.

    #Accastillage :
    Objets et accessoires divers équipant un navire.

    #Accoster :
    Placer un bâtiment le long d’un quai ou le long d’un autre navire.

    #Acculée :
    Mouvement en arrière d’un navire, il cule.

    #Adonner :
    Le vent adonne pour un navire à voiles quand il tourne dans un sens favorable à la marche, c’est à dire quand il vient plus à l’arrière. Le contraire est refuser.

    #Affaler :
    Faire descendre, c’est le contraire de hâler. Affaler quelqu’un le long du bord, ou d’un mât, c’est le faire descendre au bout d’un filin.

    #Aiguillots :
    Pivots fixes sur une mèche du gouvernail ou sur l’étambot et tournant dans les fémelots.

    #Aileron :
    Partie de tente qui se place en abord. Prolongements en abord et généralement découverts de l’abri de navigation.

    #Ajut :
    Noeud servant à réunir momentanément deux bouts de cordage.

    #Allure :
    Direction d’un navire par rapport à celle du vent.

    #Amariner :
    Amariner un équipage : l’habituer à la mer.

    #Amarrage :
    Action d’amarrer.

    #Matelotage
     : bout de lusin, merlin, ligne, etc... servant à relier ensemble deux cordages.

    #Amarres :
    Chaînes ou cordages servant à tenir le navire le long du quai.

    #Amener :
    abaisser, faire descendre.

    #Amer :
    Point de repère sur une côte.

    #Amure :
    Manoeuvre qui retient le point inférieur d’une voile du côté d’où vient le vent (voiles carrées). Par extension est synonyme d’allure. Pour les bateaux latins, on continue à dire qu’ils naviguent bâbord ou tribord amures, selon que le vent vient de la gauche ou de la droite.

    #Anguillers :
    Conduits, canaux ou trous pratiqués dans la partie inférieure des varangues des couples pour permettre l’écoulement de l’eau dans les fonds.

    #Anspect :
    Ou barre d’anspect. Levier en bois dur servant à faire tourner un cabestan ou un guindeau. Primitivement, servait à pointer les canons en direction.

    #Aperçu :
    Pavillon signal que l’on hisse pour indiquer que l’on a compris un signal.

    #Apiquer :
    Hisser l’une des extrémités d’un gui ou d’une vergue de manière à l’élever au-dessus de l’autre.

    #Apparaux :
    Ensemble des objets formant l’équipement d’un navire.

    #Appel :
    Direction d’un cordage, de la chaîne de l’ancre.

    #Appuyer :
    Haler, raidir un cordage pour soutenir ou fixer l’objet auquel il aboutit. Appuyer un signal, c’est l’accompagner d’un signal sonore, coup de Klaxon, pour attirer l’attention. Appuyer la chasse : poursuivre obstinément.

    #Araignée :
    Patte d’oie à grand nombre de branches de menu filin qu’on installe sur les funes des tentes et tauds pour permettre de les maintenir horizontaux. Hamac : réseau de petites lignes à oeil placées à chaque extrémité de la toile du hamac pour le suspendre : elles se réunissent à deux boucles métalliques ou organeaux d’où partent les « rabans » de suspension.

    #Arborer :
    Arborer un pavillon, c’est le hisser au mât. En Méditerranée, dans la langue des galères, le mât s’appelait l’arbre.

    #Ardent :
    Un navire est ardent lorsqu’il tend de lui-même à se rapprocher du lit du vent. C’est le contraire du mou.

    #Armement :
    L’armement d’un bâtiment consiste à le munir de tout ce qui est nécessaire à son genre de navigation ; ce terme désigne aussi la totalité des objets dont un navire est muni. Ces objets sont inscrits sur les « feuilles d’armement ». Dans une embarcation, on appelle ainsi son équipage.

    #Armer :
    Armer un navire : le munir de son armement. / Armer un câble : le garnir en certains endroits pour le garantir des frottements.

    #Arraisonner :
    Arraisonner un navire c’est le questionner sur son chargement, sa destination, et toutes autres informations pouvant intéresser le navire arraisonneur.

    #Arrimage :
    Répartition convenable dans le navire de tous les objets composants son armement et sa cargaison.

    #Arrivée :
    Mouvement que fait le navire quand il s’éloigne du lit du vent pour recevoir le vent plus de l’arrière. Synonyme : « abattée ». Contraire : « auloffée ».

    #Arrondir :
    Passer au large d’un cap pour éviter les dangers qui le débordent.

    #Assiette :
    Manière dont le navire est assis dans l’eau, autrement dit sa situation par rapport à la différence de ses tirants d’eau avant et arrière.
    Assiette positive : T AV < T AR
    Assiette négative : T AV > T AR

    #Atterrir :
    Faire route pour trouver une terre ou un port.

    #Attrape :
    Cordage fixé sur un objet de façon à pouvoir en temps utile l’amener à portée de main.

    #Atterrissage :
    Action d’atterrir.

    #Auloffée :
    Mouvement d’un navire tournant son avant vers le lit du vent. Contraire : arrivée abattée (ou abattée).

    #Aveugler :
    Une voie d’eau, obstruer avec des moyens de fortune

    B
    #Bâbord :
    Partie du navire située à gauche d’un observateur placé dans l’axe de ce navire en faisant face à l’avant.

    #Baguer :
    Faire un noeud coulant.

    #Baille :
    Baquet (appellation familière donnée à leur école, par les élèves de l’école Navale).

    #Balancine :
    Manoeuvre partant du haut du mât et soutenant les extrémités d’une vergue ou l’extrémité d’un gui ou d’un tangon.

    #Ballast :
    Compartiments situés dans les fonds du navire et servant à prendre du lest, eau ou combustible.

    #Ballon :
    Défense sphérique que l’on met le long du bord.

    #Bande :
    Inclinaison latérale du navire. Synonyme de gîte. Mettre l’équipage à la bande : l’aligner sur le pont pour saluer un navire ou une personnalité.

    #Barbotin :
    Couronne à empreintes du guideau ou du cabestan sur laquelle les maillons d’une chaîne viennent s’engrener successivement.

    #Base :
    Banc de roche ou de corail formant un bas-fond.

    #Bastaque :
    Hauban à itague employé sur les petits bateaux. Il peut aussi servir à hisser certains objets.

    #Bastingage :
    Autrefois muraille en bois ou en fer régnant autour du pont supérieur d’un navire, couronnée par une sorte d’encaissement destiné à recevoir pendant le jour, les hamacs de l’équipage ; une toile peinte les recouvrait pour les protéger de la pluie et de l’humidité. On emploie aussi ce terme par extension pour désigner les gardes corps ou lisses de pavois.

    #Battant :
    Partie du pavillon qui flotte librement par opposition au guindant qui est le long de la drisse.

    #Bau :
    Poutres principales placées en travers du bateau pour relier les deux murailles de la coque et supporter les bordages de la coque.

    #Beaupré :
    Mât situé à l’avant du bâtiment.

    #Béquiller :
    #Empêcher un navire échoué de se coucher en le maintenant avec des béquilles.

    #Berceau :
    Assemblage en bois ou en fer destiné à soutenir un navire quand il est halé à terre.

    #Berne (en) :
    Mettre le pavillon à mi-drisse en signe de deuil.

    #Bigue :
    Très gros mât de charge maintenu presque vertical et portant à son extrémité supérieure des cordages et des appareils destinés à lever des poids très lourds. On nomme aussi bigues deux mâts placés et garnis comme le précèdent, et dont les têtes sont réunies par une portugaise.

    #Bittes :
    Pièce de bois ou d’acier fixé verticalement sur un pont ou un quai et servant à tourner les aussières.

    #Bitture :
    Partie d’une chaîne élongée sur le pont à l’avant et à l’arrière du guindeau, filant librement de l’écubier aussitôt qu’on fait tomber l’ancre (prendre une bitture).

    #Bollard :
    Point d’amarrage à terre constituée par un gros fût cylindrique en acier coulé, à tête renflée, pour éviter le glissement de l’amarre.

    #Bôme :
    Vergue inférieure d’une voile aurique.

    #Borde :
    #Ensemble des tôles ou des planches formant les murailles d’un navire.

    #Bordée :
    – Distance parcourue par un navire en louvoyant et sans virer de bord.
    – Division : de l’équipage pour faire le quart.

    #Border :
    – ne voile : la raidir en embarquant l’écoute.
    – La côte : la suivre de très près.
    – Un navire : mettre en place le bordé.

    #Bordure :
    Côté inférieur d’une voile ; la ralingue qui y est fixée se nomme ralingue de fond ou de bordure.

    #Bosco :
    Maître de manoeuvre (marine de guerre), Maître d’équipage (marine de commerce)

    B#osse :
    Bout de cordage ou de chaîne fixé par une de ses extrémités et qui, s’enroulant autour d’un cordage ou d’une chaîne sur lesquels s’exerce un effort, les maintient immobile par le frottement.

    #Bossoir :
    – Pièce de bois ou de fer saillant en dehors d’un navire et servant à la manoeuvre des ancres à jas ; par extension coté avant d’un navire. De capon - de traversières : sert à mettre l’ancre au poste de navigation ; d’embarcation ou portemanteau : sert à suspendre et à amener les embarcations.
    – Homme de bossoir : homme de veille sur le gaillard avant.

    #Bouge :
    Convexité transversale entre ponts et faux-ponts des navires.

    #Bouée :
    Corps flottant.

    #Bourlinguer :
    Se dit d’un bateau qui lutte dans une forte mer et d’un marin qui navigue beaucoup.

    #Braie :
    Sorte de collier en toile à voile ou en cuir que l’on applique autour du trou pratiqué dans le pont pour le passage d’un mât, d’une pompe, de la volée d’un canon afin d’empêcher l’infiltration de l’eau à l’intérieur du bateau.

    #Branles :
    Nom ancien des hamacs (d’où « branle-bas »).

    #Brasse :
    Mesure de longueur pour les cordages, 1m83, servant aussi à indiquer la profondeur de l’eau. Ce terme est en usage dans la plupart des nations maritimes mais la longueur en est différente : en France : 1m624, en Angleterre et en Amérique : 1m829 (six pieds anglais).

    #Brasser :
    Orienter les vergues au moyen des manoeuvres appelées bras. - carré : placer les vergues à angle droit avec l’axe longitudinal du navire. Brasser un tangon.

    #Brider :
    Étrangler, rapprocher plusieurs cordages tendus parallèlement par plusieurs tours d’un autre cordage qui les serre en leur milieu ; ou augmente ainsi leur tension.

    #Brigadier :
    Matelot d’une embarcation placé à l’avant pour recevoir les bosses ou les amarres, annoncer les obstacles sous le vent ou aider à accoster avec la gaffe.

    #Brin :
    Mot servant à indiquer la qualité du chanvre d’un cordage ; le meilleur est dit le premier brin. S’emploie aussi pour qualifier un homme remarquable.

    #Bulbe :
    Renflement de la partie inférieure d’une étrave.

    #Bulge :
    Renflement des flancs du navire.

    C
    #Cabaner :
    Chavirer sans dessus dessous en parlant d’une embarcation.

    #Cabestan :
    Treuil vertical servant à actionner mécaniquement ou à bras les barbotins.

    #Cabillot :
    Chevilles en bois ou en métal qui traversent les râteliers et auxquelles on amarre les manoeuvres courantes au pied des mâts ou en abord.

    #Câblot :
    Petit câble d’environ 100 mètres de longueur servant à mouiller les embarcations au moyen d’un grappin ou d’une petite ancre.

    #Cabotage :
    Navigation entre deux ports d’une même côte ou d’un même pays.

    #Caillebotis :
    treillis en bois amovible servant de parquet et laissant écouler l’eau.

    #Calfatage :
    Opération qui consiste à remplir d’étoupe, au moyen d’un ciseau et à coups de maillet, les coutures des bordages ou des ponts en bois d’un navire afin de les rendre étanches. L’étoupe est ensuite recouverte de brai.

    #Calier :
    Homme employé spécialement à la distribution de l’eau douce.

    #Caliorne :
    Gros et fort palan destiné aux manoeuvres de force.

    #Cap de mouton :
    Morceau de bois plat et circulaire percé de trois ou quatre trous dans lesquels passent des rides pour raidir les haubans, galhaubans, etc...

    #Cape (à la) :
    On dit qu’un navire est à la cape quand, par gros temps, il réduit sa voilure ou diminue la vitesse de sa machine en gouvernant de façon à faire le moins de route possible et à dériver le plus possible pour éviter les effets de la mer.

    #Capeler :
    Capeler un mât, c’est faire embrasser la tête du mât par toutes les manoeuvres dormantes qui doivent entourer cette tête et s’y trouver réunies.

    #Capeyer :
    Tenir la cape.

    #Capon :
    Palan qui servait à hisser l’ancre sur les anciens navires (bossoirs de capon).

    #Carène :
    Partie immergée de la coque d’un navire.

    #Caréner (un navire) :
    Nettoyer et peindre sa carène.

    #Cartahu :
    Cordage volant, sans affectation spéciale, destiné à hisser ou amener les objets qu’on y attache. Les cartahus de linge servent à mettre le linge au sec ; ils se hissent parfois entre les mâts de corde.

    #Chadburn :
    Système mécanique employé pour transmettre les ordres de la passerelle aux machines (marine de commerce).

    #Chambre (d’embarcation) :
    Partie libre, à l’arrière de l’embarcation où peuvent s’asseoir les passagers.

    #Chandeliers :
    Barres généralement en acier fixées verticalement en abord d’un pont, autour des panneaux et des passerelles pour empêcher les chutes. Les chandeliers sont percés de trous dans lesquels passent les tringles ou les filières de garde-corps.

    #Chapelle, #Faire_chapelle :
    Se dit d’un navire qui, marchant, sous un vent favorable, vient à masquer par suite, d’une cause quelconque et est obligé de faire le tour pour reprendre les mêmes amures.

    #Charnier :
    Tonneau à couvercle, ayant généralement la forme d’un cône tronqué et dans lequel étaient conservés les viandes et les lards salés pour la consommation journalière de l’équipage (ancien). Par extension réservoir rempli d’eau potable.

    #Chasser (sur son ancre) :
    Entraîner l’ancre par suite d’une tenue insuffisante de fond.

    #Château :
    Superstructure établie sur la partie centrale d’un pont supérieur et qui s’étend d’un côté à l’autre du navire.

    #Chatte :
    Grappin à patte sans oreilles dont on se sert pour draguer les câbles ou les objets tombés à la mer.

    #Chaumard :
    Pièce de guidage pour les amarres solidement fixées sur le pont dont toutes les parties présentent des arrondis pour éviter d’user ou de couper les filins.

    #Chèvre :
    Installation de trois mâtereaux réunis à leur tête pour les manoeuvres de force.

    #Choquer :
    Filer ou lâcher un peu de cordage soumis à une tension.

    #Claire :
    Ancre haute et claire :
    ancre entièrement sortie de l’eau, ni surpattée, ni surjalée. On dira de même :
    manoeuvre claire, pavillon clair.

    #Clan :
    Ensemble formé par un réa tournant dans une mortaise qui peut être pratiquée dans un bordage, une vergue ou un mât.

    #Clapot :
    Petites vagues nombreuses et serrées qui se heurtent en faisant un bruit particulier.

    #Clapotis :
    Etat de la mer qui clapote ou bruit de clapot.

    #Clin :
    Les bordages sont disposés à clin quand ils se recouvrent comme les ardoises d’un toit :
    embarcation à clins.

    #Clipper :
    Nom donné à un
    voilier
    fin de carène, spécialement construit pour donner une grande vitesse (clipper du thé, de la laine).

    #Coaltar :
    Goudron extrait de la houille (protège le bois de la pourriture).

    #Coffre :
    Grosse bouée servant à l’amarrage des navires sur une rade.

    #Connaissement :
    Document où est consigné la nature, le poids et les marques des marchandises embarquées. Cette pièce est signée par le capitaine après réception des marchandises avec l’engagement de les remettre dans l’état où elles ont été reçues, au lieu de destination sauf périls et accidents de mer.

    #Conserve, Naviguer de conserve :
    Naviguer ensemble (un bâtiment est ainsi « conserve » d’un autre).

    #Contre-bord (navire à) :
    Navire faisant une route de direction opposée à celle que l’on suit.

    #Coque :
    Boucle qui se forme dans les cordages.

    #Coqueron :
    Compartiment de la coque souvent voisine de l’étrave ou de l’étambot, servant e soute à matériel.

    #Corde :
    Ce mot n’est employé par les marins que pour désigner la corde de la cloche.

    #Cornaux :
    W-C. de l’équipage consistant en auges inclinées qui découlent dans les conduits aboutissant à la mer ; les cornaux étaient autrefois placés à tribord et à bâbord sur le plancher de la poulaine.

    #Corps-morts :
    Chaînes et ancres disposées au fond de la mer, solidement retenues par des empennelages, et dont une branche qui part dès la réunion des chaînes est nommée itague revient au-dessus de l’eau où elle est portée par un corps flottant (bouée ou coffre).

    #Coupée :
    Ouverture pratiquée dans les pavois ou dans le bastingage permettant l’entrée ou la sortie du bord.

    #Couples :
    Axes de charpente posés verticalement sur la quille.

    #Coursive :
    Terme général pour désigner des passages étroits tels que ceux qui peuvent se trouver entre des chambres ou autres distributions du navire.

    #Crachin :
    Pluie très fine. Crachiner.

    #Crapaud (d’amarrage) :
    Forts crampons pris sur le fond et servant au mouillage des coffres et des grosses bouées.

    #Crépine :
    Tôle perforée placée à l’entrée d’un tuyautage pour arrêter les saletés.

    #Croisillon :
    Petite bitte en forme de croix.

    #Croupiat :
    Grelin de cordage quelconque servant à amarrer l’arrière d’un navire à un quai ou à un bâtiment voisin. Faire croupiat :
    appareiller le navire en s’aidant d’une amarre pour éviter le navire vers la sortie du port ou du bassin.

    #Cul :
    Fond, partie arrière, basse ou reculée, d’un objet.
    – Cul d’une poulie :
    Partie de la caisse opposée au collet.
    – Cul de poule :
    Arrière allongé et relevé.
    – Cul de porc :
    Sorte de noeud.

    #Culer :
    En parlant d’un navire : marche arrière en avant.

    D
    #Dalot :
    Trous pratiqués dans les ponts et laissant s’écouler dans un tuyau placé au-dessous l’eau qui se trouve à la surface du pont.

    #Dames :
    Échancrures du plat-bord d’un canot garnies de cuivre et destinées à recevoir et à maintenir les avirons pendant la nage.

    #Darse :
    Bassin d’un port.

    #Déborder :
    Action de pousser au large une embarcation ou un bâtiment accosté à un navire ou à un quai.

    #Débouquer :
    Sortir d’un canal ou d’une passe pour gagner la mer libre.

    #Décapeler :
    Un mât, une vergue, c’est enlever les cordages qui y sont capelés ; un cordage, entourant un objet quelconque, c’est le dépasser par-dessus cet objet et l’enlever. De façon générale : ôter, décapeler un tricot, etc...

    #Défense :
    Tout objet suspendu contre le bord d’un navire ou d’une embarcation pour préserver la muraille du choc des quais et de toute construction flottante.

    #Déferler :
    Larguer les rabans de ferlage qui tiennent une voile serrée et la laisser tomber sur ses cargues. La lame déferle lorsqu’elle brise en s’enroulant sur elle-même ou en choquant une plage, une roche.

    #Déferler_un_pavillon :
    Peser sur la drisse pour permettre au pavillon de se déployer.

    #Déhaler :
    Déplacer un navire au moyen de ses amarres.

    Se déhaler :
    S’éloigner d’une position dangereuse au moyen de ses embarcations, de ses voiles.

    #Dérader :
    Quitter une rade.

    #Déraper :
    Une ancre : l’arracher du fond. Un navire dérape lorsqu’il enlève du fond sa dernière ancre.

    #Dérive :
    Différence entre le cap vrai du bâtiment et sa route vraie sous l’effet du vent de la mer et du courant.On appelle aussi « dérive » les surfaces que l’on immerge au centre de la coque ou sur les côtés pour s’opposer à la pression latérale du vent ; on devrait dire dans ce cas « contre dérive ». Être en dérive : navire ou objet qui flotte au gré du vent, des lames, des courants.

    #Désaffourcher :
    Relever une des deux ancres qui tiennent un navire affourché.

    #Désarmé :
    Un navire est désarmé lorsqu’il est amarré dans un port sans équipage et qu’il n’y a, en général, que des gardiens à bord.

    #Détroit :
    Ancre installée à la poupe d’un bâtiment.

    #Déventer :
    Une voile : la brasser en ralingue de façon à ce qu’elle fasseye.

    #Dévers :
    Inclinaison de l’étrave et courbure vers l’extérieur des couples de l’avant ayant pour avantage d’éviter l’embarquement des lames, formées par la vitesse du bâtiment.

    #Délester :
    Décharger le lest d’un navire, par exemple, alléger un navire.

    #Démailler :
    Séparer les maillons d’une chaîne, ou l’ancre de sa chaîne.

    #Demande :
    Filer à la demande un cordage qui fait effort, c’est le laisser (à la) filer en n’opposant qu’une faible résistance, mais en se tenant prêt à arrêter le mouvement au besoin.

    #Dépaler :
    Être dépalé : être porté par les courants, en dehors de la route que l’on doit suivre.

    #Déplacement :
    Poids du volume d’eau déplacé par un navire qui flotte. Le déplacement s’exprime en tonnes de 1000 kg.

    #Dévirer :
    (Cabestan, treuil, etc...) : tourner en sens contraire.

    #Dinghy :
    Embarcation en caoutchouc. L’on dit aussi
    zodiac quel que soit le modèle.

    #Double :
    Le double d’une manoeuvre : la partie qui revient sur elle-même dans le sens de la longueur après avoir passé dans une poulie ou autour d’un cabillot ou de tout autre objet. Quart de vin supplémentaire à titre de récompense.

    #Doubler :
    – Au vent : naviguer au vent de, passer au vent de...
    – Un cap : manoeuvrer et faire route de manière à contourner un cap.
    – Un bâtiment : le gagner de vitesse.
    – Les manoeuvres, cordages : les disposer en double en cas de mauvais temps ou autrefois à l’approche du combat.

    #Draille :
    Cordage tendu le long duquel une voile, une tente peuvent courir ou glisser par le moyen d’un transfilage ou d’anneaux.

    #Drisse :
    Cordage ou palan servant à hisser une vergue, une corne, une voile.
    – De flamme : cordage confectionné au moyen d’une machine spéciale, en une tresse ronde avec huit faisceaux, de trois fils à voile non goudronnés et destiné à hisser les signaux.

    #Drome :
    Ensemble des embarcations, des pièces de rechange : mâts, vergues, avirons, etc... embarqués à bord d’un bâtiment.
    – Des embarcations : rassemblement en bon ordre des avirons, mâts, gaffes d’un canot sur les bancs.

    #Drosse :
    Cordage en filin, en cuir, en fil d’acier, ou en chaîne qui sert à faire mouvoir la barre de gouvernail.

    #Drosser :
    Entraîner hors de sa route par les vents et la mer.

    #Ducs d’albe :
    Nom donné à un ou plusieurs poteaux réunis, enfoncés dans le fond d’un bassin ou d’une rivière afin d’y capeler des amarres quand on le déhale d’un navire.

    E
    #Echafaud :
    Planches formant une plate-forme que l’on suspend le long de la coque pour travailler.

    #Echouer :
    Toucher le fond.

    #Ecope :
    Pelle en bois à long manche qui sert à prendre de l’eau à la mer pour en asperger la muraille d’un bâtiment pour la nettoyer. Elle sert également à vider les embarcations.

    #Écoutille :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans le pont pour pouvoir accéder dans les entreponts et dans les cales.

    #Ecubier :
    Conduit en fonte, en tôle ou en acier moulé ménagé de chaque bord de l’étrave pour le passage des chaînes de l’ancre. Ouverture par laquelle passe la chaîne d’une ancre.

    #Elingue :
    Bout de filin ou longue estrope dont on entoure les objets pesants tels qu’une barrique, un ballot, une pièce de machine, etc... A cette élingue, on accroche un palan ou la chaîne d’un mât de charge pour embarquer ou débarquer les marchandises.

    #Embardée :
    Abattée d’un navire en marche en dehors de sa route ou au mouillage ou sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embarder :
    Se dit d’un navire qui s’écarte de sa route à droite ou à gauche en suivant une ligne courbe et irrégulière. On dit aussi qu’un navire, à l’ancre, embarde quand il change constamment de cap sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embellie :
    Amélioration momentanée de l’état de la mer et diminution du vent pendant une tempête ou encore éclaircie du ciel pendant le mauvais temps ou la pluie.

    #Embosser :
    Un navire : mouiller ou amarrer le bâtiment de l’AV et de l’AR, pour le tenir dans une direction déterminée malgré le vent ou le courant.

    #Embouquer :
    S’engager dans un canal, un détroit ou une passe.

    #Embraquer :
    Tirer sur un cordage de manière à le raidir : embraquer le mou d’une aussière.

    #Embrun :
    L’embrun est une poussière liquide arrachée par le vent de la crête des lames.

    #Emerillon :
    Croc ou anneau rivé par une tige dans un anneau de manière à pouvoir tourner librement dans le trou de l’anneau.

    #Empanner :
    Un navire à voile empanne ou est empanné quand il est masqué par le côté de l’écoute de ses voiles.

    #Encablure :
    Longueur employée pour estimer approximativement la distance entre deux objets peu éloignés l’un de l’autre. Cette longueur est de 120 brasses (environ 200 mètres). Longueur normale d’une glène d’aussière. Autre définition de l’encablure : un dixième de mille soit environ 185 mètres.

    #Encalminé :
    Voilier encalminé : quand il est dans le calme ou dans un vent si faible qu’il ne peut gouverner.

    #Engager :
    Un navire est engagé quand il se trouve très incliné par la force du vent, le désarrimage du chargement ou la houle et qu’il ne peut se redresser. Cordage engagé : cordage qui bloque.

    #En grand :
    Tout à fait, sans retenue.

    #Entremise :
    Fil d’acier reliant deux têtes de bossoir et sur lequel sont frappés les tire-veilles. Pièces de bois, cornière, placées dans le sens longitudinal. Elles servent avec les barrots à établir la charpente des ponts, à limiter les écoutilles, etc...

    #Épauler :
    La lame : prendre la mer à quelques quarts de l’AV pour mieux y résister.

    #Epontille :
    Colonne verticale de bois ou de métal soutenant le barrot d’un pont ou d’une partie à consolider.

    #Erre :
    Vitesse conservée par un navire sur lequel n’agit plus le propulseur.

    #Espars :
    Terme général usité pour désigner de longues pièces de bois employées comme mâts, vergues, etc...

    #Essarder :
    Essuyer, assécher avec un faubert ou une serpillière.

    #Etale :
    – Sans vitesse.
    – Étale de marée : moment où la mer ne monte ni ne baisse

    #Etaler :
    Résister à.

    #Étalingure :
    Fixation de l’extrémité d’un câble, d’une chaîne sur l’organeau d’une ancre. - de cale : fixation du câble ou de la chaîne dans la cale ou le puits à chaînes.

    #Etambot :
    Pièce de bois de même largeur que la quille et qui s’élève à l’arrière en faisant avec celle-ci un angle généralement obtus qu’on nomme quête. Il reçoit les fémelots ou aiguillots du gouvernail.

    #Etamine :
    Étoffe servant à la confection des pavillons.

    #Etarquer :
    Une voile : la hisser de façon à la tendre le plus possible.

    #Étrangler :
    Une voile : l’étouffer au moyen de cordages.

    #Etrangloir :
    Appareil destiné à ralentir et à arrêter dans sa course une chaîne d’ancre.

    #Evitage :
    Mouvement de rotation d’un bâtiment sur ses ancres, au changement de marées ou par la force du vent qui agit plus sur lui que sur le courant. Espace nécessaire à un bâtiment à l’ancre pour effectuer un changement de cap, cap pour cap.

    F
    #Fanal :
    Lanterne d’embarcation.

    #Fardage :
    Tout ce qui se trouve au-dessus de la flottaison excepté la coque lisse et offrant de la prise au vent. Dans la marine de commerce, désigne aussi les planches , nattes, etc... que l’on place sur le vaigrage du fond pour garantir les marchandises contre l’humidité.

    #Fatiguer :
    Un bâtiment fatigue lorsque, par l’effet du vent, de la mer, ses liaisons sont fortement ébranlées.

    #Faubert :
    Sorte de balai fait de nombreux fils de caret et dont on fait usage à bord pour sécher un pont après la pluie ou le lavage.

    #Faux-bras :
    Cordage installé le long du bord, pour faciliter l’accostage des embarcations.

    #Femelots :
    Pentures à deux branches embrassant l’étambot ou le gouvernail et représentant des logements pour recevoir les aiguillots.

    #Ferler :
    – Une voile carrée : relever par plis sur la vergue une voile carguée et la fixer au moyen de rabans dits de ferlage qui entourent la voile et la vergue.
    – Un pavillon : le plier et le rouler en le maintenant ensuite avec sa drisse.

    #Filer :
    – Une amarre : laisser aller une amarre dont un des bouts est attaché à un point fixe.
    – La chaîne : augmenter la touée d’une chaîne en la laissant aller de la quantité voulue en dehors du bord.
    – Par le bout, une chaîne ou grelin : laisser aller du navire dans l’eau.

    #Filière :
    Cordage tendu horizontalement et servant de garde-corps ou à suspendre différents objets. - de mauvais temps : cordage qu’on tend d’un bout à l’autre du bâtiment et auquel les hommes se retiennent pendant les forts mouvements de roulis et de tangage.

    #Flux :
    Marée montante.

    #Forain :
    Ouvert : Rade foraine : rade sans abri, exposée au mauvais temps du large (mouillage d’attente).

    Forme :
    – Bassin de radoub, ou cale sèche : bassin de radoub.
    – Formes d’un navire : ses lignes.

    #Fraîchir :
    Se dit du vent qui augmente d’intensité.

    #Frais :
    Désigne la forme du vent : joli frais, bon frais, grand frais.

    #Franc-bord :
    Distance entre le niveau de l’eau à l’extérieur du navire et la partie supérieure du pont principal à la demi-longueur du navire.

    #Fret :
    Somme convenue pour le transport de marchandises par navire. Les marchandises composant le chargement du navire.

    #Fuir :
    Devant le temps ou devant la mer : gouverner de manière à recevoir le vent ou la mer par l’arrière.

    #Fune :
    Grelin qui traîne le chalut. Prolongement de la filière des tentes d’un navire (mettre les tentes en fune).

    G
    #Galhauban :
    Cordage en chanvre ou en acier servant à assujettir par le travers et vers l’arrière les mâts supérieurs.

    #Gambier :
    Changer la position d’une voile à antenne ou au tiers d’un côté à l’autre du navire en faisant passer la vergue de l’autre côté du mât. Synonyme : muder, trélucher.

    #Galipot :
    Sorte de mastic avec lequel on recouvre les pièces métalliques en cas de repos prolongé ou d’exposition à l’arrosage par l’eau de mer. Pâte formée en parties égales de céruse et de suif fondu, étalée à chaud, au pinceau, sur les surfaces à protéger. On l’enlève par grattage et lavage à l’huile. Galipoter (vieux).

    #Gite :
    Synonyme de bande : Giter.

    #Glène :
    De cordage : portion de cordage ployée en rond sur elle-même, c’est à dire lové.

    #Grain :
    Vent violent qui s’élève soudainement généralement de peu de durée. Les grains sont parfois accompagnés de pluie, de grêle ou de neige.

    #Gréement :
    L’ensemble des cordages, manoeuvres de toutes sortes et autres objets servant à l’établissement, à la tenue ou au jeu de la mâture, des vergues et des voiles d’un navire.

    #Guindeau :
    Appareil servant à virer les chaînes, à mouiller et à relever les ancres à bord d’un navire. Son axe de rotation est horizontal.

    H
    #Habitacle :
    Sorte de cuvette ou de caisse cylindrique en bois ou en cuivre recouverte à la partie supérieure d’une glace et qui contient le compas de route et les lampes qui l’éclairent.

    #Hale-bas :
    Petit cordage frappé au point de drisse des voiles enverguées sur des drailles et qui sert à les amener.

    #Haler :
    Remorquer un navire dans un canal ou le long d’un quai au moyen d’un cordage tiré au rivage. Tirer un cordage ou un objet quelconque au moyen d’un cordage sur lequel on fait un effort.

    #Hanche :
    Partie de la muraille d’un navire qui avoisine l’arrière. On relève un objet par la hanche quand il est à 45° par l’arrière du travers.

    #Haut-fond :
    Sommet sous-marin recouvert d’eau peu profonde et dangereux pour la navigation.

    #Hauturière :
    Navigation au large ; contrôlée par l’observation des astres. Long cours.

    I
    #Itague :
    Cordage passant par une poulie simple et sur lequel on agit à l’aide d’un palan pour augmenter la puissance. Chaîne retenant un coffre et maillée au point de jonction des chaînes des ancres de corps-mort.

    J
    #Jambettes :
    Montants, bouts d’allonges qui dépassent le plat-bord d’un bâtiment et sur lesquels on tourne des manoeuvres ou on prend un retour. Pièces de bois ou de fer légèrement inclinées et retenant les pavois.

    #Jarretière :
    Sangle qui sert à saisir une drôme dans une embarcation.

    #Jauge :
    Volume des capacités intérieures des navires exprimé en tonneaux de 2m3.83 ou 100 pieds cubes anglais.

    #Jauge brute :
    Volume de tous les espaces fermés du navire sans exception aucune.

    #Jauge nette :
    Volume des espaces utilisables commercialement.

    #Jaumière :
    Ouverture pratiquée dans la voûte d’un navire pour le passage et le jeu de la partie supérieure de la mèche du gouvernail.

    #Joue :
    Creux des formes de la coque à l’avant d’un navire. Synonyme : épaule. Face extérieure de la caisse d’une poulie.

    #Joute :
    Compétition d’embarcations à l’aviron.

    #Jusant :
    Marée descendante.

    L
    #Laisse :
    – De marée : partie du rivage alternativement couverte et découverte par la mer dans les mouvements de la marée.

    #Laize :
    Chacune des bandes de toile dont se compose une voile.

    #Lamanage :
    Pilotage restreint aux ports, baies, rade et rivières de peu d’importance. Dans la coutume d’Oléron, le pilote s’appelait loman, c’est à dire homme du lof (côté du vent) ; on en a fait laman, puis lamaneur.

    #Larder :
    Voir paillet.

    #Latte :
    – De hauban : patte métallique fixée sur le bordage pour servir de cadène de hauban.

    #Lège :
    Bâtiment lège : bâtiment vide.

    #Lest :
    Matières pesantes arrimées dans les fonds du navire pour en assurer la stabilité.

    #Libre pratique :
    Permission donnée par les autorités sanitaires d’un port à un navire de communiquer librement avec la terre.

    #Loch :
    Appareil servant à mesurer la vitesse du navire.

    #Lumières :
    Petits canaux ou conduits pratiqués sur la face antérieure des varangues et destinés à conduire les eaux de cale au pied des pompes. Synonyme : anguillers

    M
    #Mahonne :
    Chaland de port à formes très arrondies utilisé en Méditerranée.

    #Maille :
    Intervalle entre deux couples voisins d’un navire ou entre deux varangues. Ouverture laissée entre les fils des filets de pêche.

    #Main_courante :
    Barre en métal, ou pièces de bois mince, placées de chaque côté des échelles de dunette, de roof-passerelle, de gaillard, etc... pour servir de rampe.

    #Maistrance :
    (Marine Nationale) - L’ensemble des officiers mariniers de la Marine de guerre française et plus particulièrement ceux de carrière qui constituent le cadre de maistrance proprement dit.

    #Maître_bau :
    Bau situé dans la plus grande largeur du navire.

    #Maître_couple :
    Couple situé de même.

    #Maître_de_quart :
    (Marine nationale) - Gradé du service manoeuvre qui, à bord des bâtiments militaires, seconde l’officier de quart dans le service des embarcations et rend les honneurs du sifflet à l’arrivée et au départ des officiers.

    #Maniable :
    Modéré (vent) ; assez beau (temps).

    #Manifeste :
    Liste complète et détaillée par marque et numéros des colis de marchandises formant la cargaison d’un navire. Cette liste est remise à la Douane du port de destination.

    #Marie-Salope :
    Chaland à saletés.

    #Marnage :
    Synonyme : d’amplitude pour la marée.

    #Maroquin :
    Cordage tendu entre deux mâts pour servir à supporter une ou plusieurs poulies dans lesquelles passent des manoeuvres ou des drisses.

    #Mascaret :
    Phénomène qui se produit dans le cours inférieur d’un fleuve consistant en plusieurs lames creuses et courtes formées par la remontée du flot contre le courant du propre fleuve.

    #Mât_de_charge :
    Espar incliné tenu par des balancines portant des apparaux servant à déplacer des poids.

    #Mâter :
    Mettre un mât en place. Mâter une pièce, une barrique, les avirons : les dresser et le tenir dans une position verticale.

    #Mégaphone :
    Tronc de cône creux et léger servant à augmenter la portée de la voix.

    #Membrure :
    Pièce de bois ou de fer soutenant le bordé et les vaigres sur laquelle viennent se fixer les barrots (Synonyme : couple).

    #Midship :
    Aspirant ou enseigne de vaisseau, en général le plus jeune parmi les officiers. Désigne également des chaussures ouvertes utilisées à bord des bâtiments de la Marine en pays chaud.

    #Mole :
    Construction en maçonnerie, destinée à protéger l’entrée d’un port et s’élevant au-dessus du niveau des plus fortes marées.

    #Mollir :
    Diminuer de violence (vent / mer).

    #Mou :
    Un cordage a du mou quand il n’est pas assez tendu. Donner du mou : choquer une manoeuvre. Un navire est mou quand il a tendance à abattre.

    #Moucheter_un_croc :
    Amarrer un bout entre pointe et dos pour empêcher le décrochage.

    #Mouiller :
    Jeter l’ancre et filer la touée de la chaîne convenable.

    #Mousson :
    Vents périodiques, soufflant avec de légères variations pendant une moitié de l’année dans une direction et pendant l’autre moitié de l’année dans la direction opposée. (Mers de Chine et Océan Indien).

    #Musoir :
    Pointe extrême d’une jetée ou d’un môle ; se dit aussi de l’extrémité d’un quai à l’entrée d’un bassin ou d’un sas.

    N
    #Nable :
    Trou percé dans le fond d’une embarcation servant à la vider lorsque cette embarcation n’est pas à flot. S’obture au moyen d’un bouchon de nable.

    #Nage :
    Mouvement imprimé par l’armement aux avirons d’une embarcation.
    – Chef de nage : Nageurs assis sur le banc arrière dont les mouvements sont suivis par tous les autres.
    – Nage à couple : Quand il y a 2 (canot) ou 4 (chaloupe) nageurs sur chaque banc.
    – Nage en pointe : 1 nageur par banc (baleinière).

    #Natte :
    Nom donné aux paillets et aux sangles qu’on place en divers endroits de la mâture et du gréement qu’on veut garantir du frottement.

    #Nid de pie :
    Installation placée assez haut sur le mât avant de certains navires et dans laquelle se tient l’homme de vigie. A bord des navires polaires, on dit plutôt #nid_de_corbeau.

    O
    #Obéir :
    Un navire obéit bien à la barre quand il en sent rapidement l’action.

    #Obstructions :
    Défenses fixes, d’un port pour en interdire l’accès à un ennemi de surface, sous-marin ou aérien.

    #Oeil :
    Boucle formée à l’extrémité d’un filin.

    #Oeil de la tempête :
    Éclaircie dans le ciel au centre des ouragans.

    #Oeuvres_mortes :
    Partie émergée de la coque.

    #Oeuvres_vives :
    Partie immergée de la coque.

    #Opercule :
    Tape de hublot.

    #Oreilles_d_âne :
    Cuillers en tôle permettant d’augmenter le débit d’air entrant par les hublots.

    P
    #Paille de bitte :
    Tige de fer traversant la tête d’une bitte pour empêcher la chaîne ou l’aussière de décapeler.

    #Paillet :
    Réunion de fils de bitord, torons de cordage, etc... tressés ensemble et formant une sorte de natte. On les emploie pour garnir les manoeuvres dormantes afin empêcher le frottement.

    #Palanquée :
    Colis, ensemble de marchandises groupées dans une élingue ou un filet pour être embarquées ou débarquées en un seul mouvement de grue.

    #Palanquer :
    Agir sur un objet quelconque avec un ou plusieurs palans.

    #Panne (mettre en) :
    Manoeuvre qui a pour objet d’arrêter la marche du navire par le brasseyage de la voilure.

    #Pantoire :
    Fort bout de cordage terminé par un oeil muni d’une cosse.

    #Pantoire_de_tangon :
    Retient le tangon dans le plan vertical.

    #Paravane (un) :
    Deux brins de dragage fixés au brion terminés par des flotteurs divergents. Installation destinée à la protection contre les mines à orin.

    #Paré :
    Prêt, libre, clair, hors de danger.

    #Parer :
    – Un cap : le doubler ; - un abordage : l’éviter.
    – Une manoeuvre : la préparer.
    – Manoeuvres : commandement pour tout remettre en ordre.
    Faire parer un cordage : le dégager s’il est engagé ou empêcher de la faire.

    #Passerelle :
    Petit cordage servant de transfilage ou à passer une manoeuvre plus grosse dans les poulies ou un conduit.
    Aussière ou chaîne passée d’avance sous la coque d’un bâtiment afin de permettre une mise en place rapide d’un paillet makaroff.

    #Pataras :
    Hauban supplémentaire destiné à soulager temporairement à un hauban soumis à un effort considérable - très employé sur les yachts de course, ce hauban mobile appelle largement sur l’arrière.

    #Patente de santé :
    Certificat délivré à un navire par les autorités du port pour attester l’état sanitaire de ce port.

    #Pavois :
    Partie de coque au-dessus du pont formant garde corps.

    #Grand_pavois :
    Pavillon de signaux frappés le long des étais et de l’entremise dans un ordre déterminé.

    #Petit_pavois :
    Pavillons nationaux en tête de chacun des mâts. Au-dessus du pavois : Syn. « de montré » pour un signal par pavillon de 1 signe.

    P#eneau (faire) :
    Tenir l’ancre prête à mouiller par grands fonds après avoir filé une certaine quantité de chaîne pour atténuer la violence du choc sur le fond.

    #Perdant :
    Synonyme : jusant.

    #Perthuis :
    Détroit entre les îles, des terres ou des dangers.
    Ouverture d’accès dans une cale sèche.

    #Phare :
    Construction en forme de tour portant un feu à son sommet.
    Mât avec ses vergues, voiles et gréement. Ex. : phare de misaine, phare de l’avant, phare de l’arrière, phare d’artimon, phare carré.

    #Phoscar :
    Sorte de boîte à fumée et à feu jetée d’un bâtiment afin de matérialiser un point sur la mer.

    #Pic (a pic) :
    Position verticale de la chaîne de l’ancre au moment où celle-ci est sur le point d’être arrachée au fond. A long pic : laisser la chaîne de l’ancre un peu plus longue que pour être à pic.

    #Pied :
    Jeter un pied d’ancre : mouiller avec un peu de touée pour un court laps de temps.
    Mesure de longueur égale à 0,305mètre.

    #Pied_de_biche :
    Pièce de fonte, dans un guindeau.

    #Pied_de_pilote :
    Quantité dont on augmente le tirant d’eau pour être sur de ne pas talonner.

    #Pigoulière :
    Embarcation à moteur assurant à heures fixes à TOULON le service de transport du personnel entre différents points de l’Arsenal.

    #Piloter :
    Assurer la conduite d’un navire dans un port ou dans les parages difficiles de la côte.

    #Piquer_l_heure :
    Sonner l’heure au moyen d’une cloche.

    #Plat-bord :
    – Dans un bâtiment en bois : ensemble des planches horizontales qui recouvrent les têtes des allonges de sommet.
    – Dans un navire en fer : ceinture en bois entourant les ponts.

    #Plein :
    Synonyme : pleine mer.
    – Plus près bon plein : allure de 1 quart plus arrivée que le plus près.
    – Mettre au plein : échouer un bateau à la côte.

    #Poste (amarre de) :
    Aussière ou grelin de forte grosseur fournie par les ports pour donner plus de sécurité et plus de souplesse à l’amarrage des navires et éviter l’usure de leurs propres aussières d’amarrage.

    #Pot_au_noir :
    Zone des calmes équatoriaux caractérisés par des pluies torrentielles.

    #Poulaine :
    Partie extrême avant d’un navire : lieu d’aisance de l’équipage.

    #Poupée_de_guindeau :
    Bloc rond en fonte sur lequel on garnit les amarres que l’on veut virer au guindeau.

    #Prélart :
    Laize de toile à voile souple, cousues ensemble puis goudronnées, destinées à couvrir les panneaux d’une écoutille et empêcher l’accès de l’eau dans les entreponts ou la cale.

    #Puisard :
    Espace compris entre deux varangues et formant une caisse étanche dans laquelle viennent se rassembler les eaux de cale.

    #Pilot_chart :
    Cartes périodiques publiées par l’Office Météo des Etats-Unis fournissant des renseignements sur la direction et la force des vents et des courants probables et la position des icebergs.

    Q
    #Quart :
    32ème partie du tour d’horizon, vaut 11 degrés 15 minutes.
    Synonyme. : de rhumb de compas.

    #Queue _de_rat :
    – Cordage terminé en pointe.
    – D’un grain : rafale violente et subite à la fin d’un grain.
    – Aviron de queue : aviron servant de gouvernail.

    #Quille_de_roulis :
    Plan mince, en tôle, fixé normalement et extérieurement à la coque, dans la région du bouchain, sur une partie de la longueur du navire, et destiné à entraîner l’eau lors des mouvements de roulis pour les amortir plus rapidement.

    R
    #Raban :
    Tresse ou sangle de 8 à 9 mètres de long formée d’un nombre impair de brins de bitord.
    – De hamac : bout de quarantenier servant à suspendre le hamac.
    – De ferlage : cordon ou tresse servant à serrer une voile sur une vergue, un gui, etc...

    #Rabanter :
    Fixer ou saisir un objet à son poste avec les rabans destinés à cet usage.
    – Une voile : la relever pli par pli sur la vergue et l’entourer, ainsi que la vergue, avec les rabans.

    #Radier :
    Maçonnerie sur laquelle on établit les portes d’un bassin et d’une forme.

    #Radoub :
    Passage au bassin d’un navire pour entretien ou réparation de sa coque.

    #Rafale :
    Augmentation soudaine et de peu de durée du vent.

    #Rafiau ou #Rafiot :
    Petite embarcation, mauvais navire.

    #Rafraîchir :
    Un câble, une amarre, c’est en filer ou en embraquer une certaine longueur de manière à ce que le portage ne soit jamais à la même place.

    #Raguer :
    Un cordage rague lorsqu’il s’use, se détériore en frottant sur un objet dur ou présentant des aspérités. Se dit aussi d’un bâtiment frottant contre un quai.

    #Rail :
    Pièce en cuivre vissée sur un mât à pible ou un gui sur laquelle sont enfilés les coulisseaux.

    #Rambarde :
    Garde-corps.
    Synonyme : de main courante.

    #Ras :
    Radeau servant aux réparations à faire à un bâtiment près de sa flottaison.
    Petits appontements flottants.

    #Ratier :
    Argot de bord - Matelot sans spécialité chargé de l’entretien de la coque.

    #Rattrapant :
    Yacht rattrapant. Terme de régate : lorsque deux yachts font la même route ou à peu près, celui qui est en route libre derrière l’autre commence à être considéré comme « yacht rattrapant l’autre » aussitôt qu’il s’en approche assez près pour qu’il y ait « risque de collision » et continue à être tel jusqu’à ce qu’il redevienne en roue libre devant ou derrière, ou s’en soit écarté par le travers jusqu’à écarter le risque de collision.

    #Raz :
    Courant violent dû au flot ou au jusant dans un passage resserré.

    #Reflux :
    Mouvement rétrograde de l’eau après la marée haute.
    Synonyme : jusant, ébe.

    #Refuser :
    Le vent refuse lorsque sa direction vient plus de l’avant. Contraire : adonner.

    #Relâcher :
    Un navire relâche quand par suite du mauvais temps, avaries subies, etc... il est forcé d’interrompre sa mission et d’entrer dans un port qui n’est pas son port de destination.

    #Renard :
    Plateau sur lequel sont pointés les noms des officiers qui descendent à terre.

    #Rencontrer :
    La barre ou simplement rencontrer : mettre la barre du côté opposé à celui où elle était auparavant pour arrêter le mouvement d’abatée du navire.

    #Rendre :
    Un cordage rend lorsqu’il s’allonge. Une manoeuvre est rendue lorsqu’on l’a amenée à son poste en halant dessus. Rendre le mou d’un cordage : tenir le cordage à retour d’un bout tandis qu’on hale de l’autre bout. Rendre le quart : remettre le quart à son successeur.

    #Renflouer :
    Remettre à flot un navire échoué.

    #Renverse :
    Du courant : le changement cap pour cap de sa direction.

    #Ressac :
    Retour violent des lames sur elles-mêmes lorsqu’elles vont se briser sur une côte, un haut-fond.

    #Retenue :
    Cordage en chanvre, en acier ou chaîne servant à soutenir un bout-dehors, un bossoir.

    #Rider :
    Une manoeuvre dormante : c’est la raidir fortement à l’aide de ridoirs ou de caps de mouton.

    #Riper :
    Faire glisser avec frottement.

    #Risée :
    Petite brise subite et passagère.

    #Rocambeau :
    Cercle en fer garni d’un croc, servant notamment à hisser la vergue d’une voile au tiers et à amurer le point d’amure du foc le long de son bout-dehors.

    #Rôle :
    Rôle de combat, rôle d’équipage, etc...

    #Rondier :
    Gradé ou matelot chargé d’une ronde.

    #Roof :
    Superstructure établie sur un pont supérieur et ne s’étendant pas d’un côté à l’autre du navire.

    #Roulis :
    Balancement qui prend le navire dans le sens transversal.

    #Routier :
    Carte marine à petite échelle comprenant

    S
    #Sabaye :
    Cordage avec lequel on hâle à terre un canot mouillé près de la côte.

    ##Sabord :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans la muraille d’un navire.

    Saborder :
    Faire des brèches dans les oeuvres vives d’un navire pour le couler.

    #Safran :
    Surface du gouvernail sur laquelle s’exerce la pression de l’eau pour orienter le navire.

    #Savate :
    Pièce de bois sur laquelle repose un navire au moment de son lancement.

    #Saisine :
    Cordage servant à fixer et à maintenir à leur place certains objets.

    #Sangle :
    Tissu en bitord qui sert à garantir du frottement certaines parties du navire ou du gréement ou à maintenir au roulis des objets suspendus.

    #Sas :
    Partie d’un canal muni d’écluses, destinée à établir une jonction entre deux bassins de niveaux différents. Compartiment en séparant deux autres dont les ouvertures ne peuvent s’ouvrir que l’une après l’autre.

    #Saute_de_vent :
    Changement subit dans la direction du vent.

    #Sauve-Garde :
    Cordages fourrés ou chaînes servant à empêcher le gouvernail d’être emporté s’il vient à être démonté. Ils sont fixés d’un bout sur le gouvernail, de l’autre sur les flancs du bâtiment.

    #Sec (à) :
    Un bâtiment court à sec, est à sec de toile lorsqu’il navigue sans se servir de ses voiles, mais poussé par le vent.

    #Semonce :
    Ordre donné par un navire armé à un autre navire de montrer ses couleurs et au besoin d’arrêter pour être visité.

    #Coup (coup de) :
    Coup de canon appuyant cet ordre.

    #Servir :
    Faire servir : manoeuvre d’un navire à voiles pour quitter la panne et reprendre la route.

    #Seuil :
    Élévation du fond de la mer s’étendant sur une longue distance.

    #Sillage :
    Trace qu’un navire laisse derrière lui à la surface de la mer.

    #Slip :
    Plan incliné destiné à mettre à l’eau ou à haler à terre de petits bâtiments ou des hydravions au moyen d’un chariot sur rails.

    #Soufflage :
    Doublage en planches minces sur le bordé intérieur ou extérieur.

    #Souille :
    Enfoncement que forme dans la vase ou le sable mou un bâtiment échoué.

    #Sous-venté :
    Un voilier est sous-venté quand il passe sous le vent d’un autre bâtiment, d’une terre qui le prive de vent.

    #Spardeck :
    Pont léger au-dessus du pont principal.

    #Suceuse :
    Drague travaillant par succion du fond.

    #Superstructures :
    Ensemble des constructions légères situées au-dessus du pont supérieur.

    #Surbau :
    Tôle verticale de faible hauteur encadrant un panneau, un roof ou un compartiment quelconque.

    #Syndic :
    Fonctionnaire de l’Inscription Maritime remplaçant les Administrateurs dans les sous-quartiers.

    #Syzygie (marée des) :
    Marées correspondant à la nouvelle ou à la pleine lune. Synonyme : marée de vive-eau.

    T
    #Table_à_roulis :
    Table percée de trous.
    Par gros temps, on y met des chevilles appelées violons ou cabillots qui permettent de fixer les objets qui s’y trouvent.

    #Tableau :
    Partie de la poupe située au-dessus de la voûte.
    Dans un canot ou une chaloupe, partie arrière de l’embarcation.

    #Talon_de_quille :
    Extrémité postérieure de la quille sur laquelle repose l’étambot.

    #Talonner :
    Toucher le fond de la mer avec le talon de la quille.

    #Tangon :
    Poutre mobile établie horizontalement à l’extérieur d’un navire, à la hauteur du pont supérieur et perpendiculairement à la coque, sur laquelle on amarre les embarcations quand le navire est à l’ancre.
    – De spinnaker ou de foc : espars servant à déborder le point d’écoute du spinnaker ou du foc au vent arrière.

    #Tangage :
    Mouvement que prend le navire dans le sens longitudinal.

    #Tanker :
    Navire pétrolier.

    #Tape :
    Panneau en tôle ou pièce de bois obturant une ouverture.

    #Taud :
    Abri de grosse toile qu’on établit en forme de toit au-dessus des ponts pour garantir l’équipage contre la pluie. Etui placé sur les voiles serrées pour les garantir de la pluie.

    #Teck :
    Bois des Indes presque imputrescibles aussi fort et plus léger que le chêne ; très employé dans la construction navale.

    #Tenir :
    Navire tenant la mer : se comportant bien dans le mauvais temps.

    #Tenir le large :
    Rester loin de la terre.

    #Tenue :
    Qualité du fond d’un mouillage. Les fonds de bonne tenue sont ceux dans lesquels les pattes des ancres pénètrent facilement et ne peuvent cependant en être arrachées qu’avec difficulté.
    La tenue d’un mât est son assujettissement par les étais et les haubans.

    #Teugue :
    Partie couverte du pont supérieur avant, constituant un gaillard d’avant où les hommes de l’équipage peuvent s’abriter.

    #Tiens-bon ! :
    Commandement à des hommes qui agissent sur un cordage, un cabestan, etc... de suspendre leurs efforts tout en restant dans la position où ils sont (voir « Tenir bon »).

    #Tiers (voile au) :
    Synonyme : de bourcet
    Voiles des canots et chaloupes.

    #Tillac :
    Pont supérieur ou parfois plancher d’embarcation.

    #Tins :
    Pièces de bois carrées placées à des distances régulières sur le fond d’une cale-sèche et destinées à soutenir la quille des navires.

    #Tire-veilles :
    Nom donné à un bout de filin terminé par une pomme à la rambarde au bas de l’échelle de coupée d’un navire et auquel on se tient pour monter à bord ou pour en descendre.
    Bout amarré sur l’entremise des bossoirs d’embarcation et auxquels se tient l’armement d’une embarcation quand on la met à l’eau ou quand on la hisse.

    #Tomber :
    – Sous le vent : s’éloigner de l’origine du vent.
    – Sur un navire, une roche : être entraîné par le vent, le courant ou toute autre cause vers un navire, un rocher, etc...
    – Le vent tombe, la mer tombe : le vent diminue d’intensité, les vagues de force.

    #Tonnage :
    Capacité cubique d’un navire ou de l’un de ses compartiments exprimée en tonneaux. Le tonneau est égal à cent pieds cubes anglais ou à 2,83 mètres cubes (c’est le tonneau de jauge) ; Le tonnage exprime toujours un volume.

    #Tonne :
    Grosse bouée en bois, en fer ou en toile.

    #Top :
    Prendre un top : comparer une pendule réglée avec son chronomètre, ou relever un signal horaire au compteur.

    #Tosser :
    Un navire tosse lorsque, amarré le long d’un quai, sa coque frappe continuellement contre le quai par l’effet de la houle.
    A la mer, le navire tosse quand l’AV retombe brutalement dans le creux des vagues.

    #Touage :
    Remorquage, plus particulièrement en langage de batellerie.

    #Toucher :
    Être en contact avec le fond. Toucher terre : faire escale.

    #Touée :
    Longueur de la remorque avec laquelle on hale un navire pour le déplacer.
    Longueur de la chaîne filée en mouillant une ancre. Par extension : longueur d’une certaine importance d’un câble filé ou d’un chemin à parcourir.

    #Touline :
    Petite remorque et plus généralement lance-amarre.

    #Tourner :
    Une manoeuvre : lui faire faire un nombre de tours suffisant autour d’un point fixe pour l’empêcher de filer ou de lâcher.

    #Traîne :
    Tout objet que l’on file à l’arrière d’un navire à l’aide d’un bout de filin.
    A la traîne : un objet est à la traîne lorsqu’il n’est pas placé à la place qui lui est assignée.

    #Transfiler :
    – Deux morceaux de toile : les rapprocher bord à bord au moyen d’un bout de ligne passant alternativement des oeillets pratiqués dans l’un dans ceux pratiqués dans l’autre.
    – Une voile : la fixer à sa vergue, gui ou corne au moyen d’un filin nommé transfilage et passant d’un oeillet à l’autre en embrassant la vergue, le gui, la corne.

    #Traversier :
    Amarre appelant d’une direction perpendiculaire à l’axe longitudinal.
    Un vent traversier est un vent bon pour aller d’un port à un autre et pour un revenir.

    #Trou_d_homme :
    Ouverture elliptique d’un double fond ou d’un ballast.

    #Tunnel :
    Conduit en tôlerie de dimensions suffisantes pour permettre le passage d’un homme et à l’intérieur duquel se trouve une ligne d’arbres entre la chambre des machines et la cloison de presse-étoupe AR.

    V
    #Va_et_vient :
    Cordage en double servant à établir une communication entre deux navires ou entre un navire et la côte, notamment pour opérer le sauvetage des naufragés.

    #Vadrouille :
    Bouts de cordage défaits, serrés sur un manche et servant au nettoyage. Faubert emmanché.

    #Vague_satellite :
    Soulèvement de la mer produit par le mouvement du navire en marche.

    #Varangue :
    La varangue est la pièce à deux branches formant la partie inférieure d’un couple et placées à cheval sur la quille. La varangue est prolongée par des allonges. Tôle placée verticalement et transversalement d’un bouchain à l’autre pour consolider le petit fond du navire.

    #Vase :
    Terre grasse, noirâtre, gluante. La vase peut être molle, dure mêlée ; elle présente généralement une bonne tenue.

    #Veille (ancre de) :
    Ancre prête à être mouillée.

    #Veiller :
    Faire attention, surveiller. Veiller l’écoute : se tenir prêt à la larguer, à la filer. Veiller au grain : l’observer, le suivre.

    #Vélique :
    Point vélique = centre de voilure de toutes les voiles.

    #Ventre :
    La partie centrale d’un bâtiment surtout lorsque ses couples sont très arrondis.

    #Verine :
    Bout de filin terminé par un croc ou une griffe et dont on fait usage en simple ou en double pour manier les chaînes des ancres.

    #Videlle :
    Reprise faite à un accroc dans une toile.

    #Virer :
    Exercer un effort sur un cordage ou sur une chaîne par enroulement sur un treuil, guindeau ou cabestan.
    – Virer à pic : virer suffisamment le câble ou la chaîne pour amener l’étrave du navire à la verticale de l’ancre.
    – Virer à long pic : virer en laissant la chaîne un peu plus longue que la profondeur de l’eau.

    #Virer_de_l_avant :
    faire avancer un navire en embraquant ses amarres de l’avant au cabestan ou au guindeau.
    – Virer sur la chaîne : rentrer une partie de la chaîne en se servant du cabestan ou du guindeau.
    – Virer de bord : changer les amures des voiles.

    #Vit_de_nulet ou #Vi_de_mulet :
    Tige de métal articulée fixée à une vergue, à un gui, à un mât de charge pour le relier au mât qui porte une douille. Employé en particulier pour les mâts de charge.

    #Vitesse :
    L’unité marine de vitesse est le noeud qui représente un mille marin (1852 mètres) à l’heure. Ne jamais dire un noeud à l’heure.

    #Vive-eau :
    Grande marée.

    #Voie_d_eau :
    Fissure ou ouverture accidentelle dans des oeuvres vives.

    W
    #Wharf :
    Littéralement quai, plus spécialement pour désigner un appontement qui s’avance dans la mer au-delà de la barre sur la côte occidentale d’Afrique.

    Y
    #Youyou :
    Très petite embarcation de service à l’aviron et à la voile.

  • ★ LA FAILLITE DU COMUNISME D’ETAT RUSSE - Socialisme libertaire

    ★ Rudolf Rocker, extrait de Les Soviets trahis par les bolcheviks (1921). 

    La Russie présente depuis quelques mois les signes d’une crise intérieure, dont les inévitables conséquences pourraient avoir une importance sans doute plus décisive pour son proche avenir que toutes les secousses qui l’ont ébranlée jusqu’ici au cours de la révolution. Les compromis économiques du gouvernement russe avec le capitalisme étranger, la révolte de Cronstadt, la déclaration de guerre ouverte aux anarchistes et aux syndicalistes faite par LÉNINE au Xe Congrès du parti communiste, la féroce persécution de tous les partis et tendances socialistes non bolcheviques et, last but not least, l’indéniable processus de décomposition à l’intérieur du parti communiste lui-même sont autant de phénomènes dont on ne peut méconnaître l’importance ni mesurer aujourd’hui les effets sur le mouvement ouvrier international. C’est précisément l’extraordinaire importance de la crise actuelle pour l’ensemble du mouvement socialiste qui nous pousse à prendre publiquement position (...)

    #RudolfRocker #anarchisme #Cronstadt #soviet #Makhno #Lénine #Tchéka #despotisme #bolchevisme #étatisme #communisme #Russie #URSS #Révolution

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/05/la-faillite-du-comunismed-etat-russe.html

  • L’omerta sur les abus sexuel dans l’Eglise commence à se briser en Amérique latine Carole Pirker/asch - RTS

    De récentes manifestations suite à des révélations pourraient marquer un tournant dans la crise des abus sexuels de l’Eglise catholique en Bolivie. La chappe de plomb commence aussi à se soulever au Brésil sur ces actes longtemps passés sous silence.

    En Amérique latine, l’indignation publique face aux abus sexuels a été très longtemps mise en sourdine, en partie parce que l’Eglise catholique reste l’une des institutions les plus puissantes du continent.


    Cela pourrait néanmoins changer. En Bolivie, un pays à 75% catholique, des centaines de personnes ont manifesté ces dernières semaines contre l’Eglise romaine pour dénoncer les abus commis par des prêtres ces dernières décennies, selon l’agence Religion News Service.

    Dissimulation active par l’Eglise
    L’affaire du prêtre espagnol Alfonso Pedraja, révélée par le quotidien El Pais, a mis le feu aux poudres. Dans son journal de bord, que les journalistes se sont procuré, il raconte avoir abusé au moins 85 jeunes garçons de l’école catholique de Cochabamba, au centre de la Bolivie, dans laquelle il a travaillé 17 ans.

    Son récit met aussi en avant la dissimulation active de ces pratiques par les chefs de l’Eglise, et ce durant des décennies. Tout cela a fait sauter la chape de plomb et ouvert les vannes de l’indignation et de la colère des Boliviens.

    Les survivants de ces abus ont aussi réagi en déposant plainte et le gouvernement a créé une commission pour enquêter et punir ces cas d’abus.

    Le Brésil aussi concerné
    La Bolivie n’est pas le seul pays concerné. Le Brésil, qui compte quelque 120 millions de catholiques, l’est aussi depuis la publication, fin mai, d’un livre sur la pédophilie dans l’Église. Il a révélé que 108 prêtres et dirigeants catholiques ont fait face à des poursuites judiciaires au Brésil depuis l’an 2000. Des chiffres largement en-deçà de la réalité, selon les deux journalistes brésiliens auteurs de l’enquête.

    Leur travail vise à corriger le manque d’attention porté à cette crise des abus qui dure depuis des décennies.

    Selon Religion News Service, les récents événements au Brésil et en Bolivie sont le signe d’une nouvelle prise en compte de ces réalités. En mai dernier, un frère dominicain a par exemple été arrêté à Sao Paulo pour avoir produit et stocké des photos pornographiques d’adolescents. Selon la police locale, l’ordre dominicain a collaboré avec elle et le religieux a été démis de ses fonctions sacerdotales.

    #Brésil #Bolivie #Amérique_latine #viols #culture_du_viol #enfants #abus #prêtres #église_catholique #violences_sexuelles #éducation_religieuse #domination #éducation #paroisses

  • La décharge des #autolib d’#anne_hidalgo @ #Bolloré en #Sologne, à #Romorantin francetvinfo

    Depuis leur retrait des rues de Paris, Lyon et Bordeaux, ces voitures électriques peinent à entamer une seconde vie. A Romorantin-Lanthenay, plus d’un millier d’entre elles sont entreposées sur un parking et un terrain vague de la ville, en attendant d’être revendues.

    Pourtant, les activités d’Atis Production à Romorantin ont attiré à plusieurs reprises l’attention de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) du Loir-et-Cher. Deux arrêtés préfectoraux de mise en conformité ont été pris à l’encontre de l’entreprise en juillet dernier.

    « Début 2020, on s’est rendu compte qu’il y avait un bâtiment sur l’ancien site Matra, dans lequel des véhicules étaient démontés puis destinés à la casse », détaille Fabien Martin, adjoint au chef d’unité de la Dreal. « C’est une activité particulière qui nécessite d’être enregistrée. » Sommée de régulariser sa situation ou d’arrêter ce démantèlement dans un délai de six mois, la société Atis Production ne s’est pas soumise à cette requête et se trouve actuellement « dans une procédure contradictoire avec la préfecture », explique Fabien Martin. Quant aux voitures du terrain vague, celles qui « ne peuvent plus être considérées comme des véhicules d’occasion » pourraient être « sorties de ce site », assure-t-il.

    Interrogée sur le stockage de véhicules et le défrichage du terrain, la communauté de communes du Romorantinais (CCRM), propriétaire de la parcelle, estime qu’il n’y a « rien eu de choquant. C’était une friche dans une zone industrielle, que nous louons à la société de monsieur Aouizerate », martèle Jeanny Lorgeoux, président de la CCRM et maire de Romorantin-Lanthenay depuis 35 ans. « Il fait ce qu’il veut sur son terrain, à condition de respecter les règles de sécurité. »
    . . . . .

    #déchets #décharge #pollution #voiture #Paris #anne_hidalgo #PS #écologie #escrologistes #éco-responsabilité #casses_auto #ferraille #alignements fabrique de la #mort #Paris #Lyon #Bordeaux

    Source partielle : https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/autolib/reportage-que-vont-devenir-les-encombrantes-autolib-entassees-dans-le-c

  • [L’Oeil Carnivore] Et pourquoi sont-ils si méchants ?
    https://www.radiopanik.org/emissions/l-oeil-carnivore/et-pourquoi-sont-ils-si-mechants

    Émission #105 de l’œil carnivore avec Damien et Corentin.

    Au menu :

    Les podcasts « Un bon moment » de Kian Kojandi et Navo et « L’heure indue » de Johann Roques. Les jeux « Mechabellum », « Chicory : a A Colorful Tale » et « Planet of Lana » La #série « Mr Inbetween » Le morceau « Michel » de #mc_circulaire Le film #spiderman_:_across_the_spidervers Et le livre de #bolchegeek « Le syndrome Magneto : Et si les méchants avaient raison ? »

    #cinéma #podcast #jeux_vidéo #mr_inbetween #chicory_:a_a_colorful_tale #planet_of_lana #un_bon_moment #le_syndrome_magneto:_et_si_les_méchants_avaient_raison ? #mechabellum #l'heure_indue #cinéma,podcast,série,jeux_vidéo,bolchegeek,spiderman_:across_the_spidervers,mr_inbetween,chicory:a_a_colorful_tale,mc_circulaire,planet_of_lana,un_bon_moment,le_syndrome_magneto:_et_si_les_méchants_avaient_raison ?,mechabellum,l’heure_indue
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/l-oeil-carnivore/et-pourquoi-sont-ils-si-mechants_16020__1.mp3

  • ★ ERRICO MALATESTA : BOLCHÉVISME ET ANARCHISME (1923) - Socialisme libertaire

    ★ Errico Malatesta : Bolchévisme et anarchisme - A propos du livre « Dictature et révolution », de Luigi Fabbri (préface à l’édition espagnole). 

    Écrit il y a deux ans, le livre de Luigi Fabbri sur la Révolution russe n’a rien perdu cependant de son actualité et reste le travail le plus complet et le mieux structuré que je connaisse sur ce thème. Les événements qui se sont déroulés par la suite en Russie sont même venus démontrer la valeur du livre en apportant une confirmation expérimentale postérieure et des plus évidentes aux déductions que Fabbri tirait des faits connus à l’époque et des principes généraux soutenus par les anarchistes.

    La matière du livre est un cas particulier du vieux et éternel conflit entre liberté et autorité qui a envahi toute l’Histoire passée et travaille plus que jamais le monde contemporain  ; des vicissitudes de ce conflit dépend le sort de la révolution en acte et de celles qui sont à venir.

    La Révolution russe s’est déroulée selon le même rythme que toutes les révolutions passées. A une période ascendante vers plus de justice et plus de liberté - qui a duré tant que l’action populaire attaquait et abattait les pouvoirs constitués - a succédé la période de réaction, dès qu’un nouveau gouvernement a réussi à se consolider. Cette réaction, due au nouveau pouvoir, est parfois lente et graduelle, parfois rapide et violente  ; elle tend à détruire le plus possible les conquêtes de la révolution et à établir un ordre qui puisse assurer le maintien au pouvoir de la nouvelle classe gouvernante et défendre les intérêts de nouveaux privilégiés et de ceux des anciens qui ont réussi à survivre à la tourmente (...)

    #Malatesta #Luigi_Fabbri #anarchisme #bolchevisme #Révolution #URSS #Russie

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  • ★ De l’autocratie tsariste à la dictature bolchevique - PARTAGE NOIR

    Le 16 janvier 1905, les ouvriers des usines Poutilov cessent le travail pour protester contre le renvoi de quatre des leurs. La grève s’étend rapidement à toutes les usines de la région. Le pope Gapone qui dispose d’une grande influence suggère que la foule porte au tsar une pétition comportant une série de revendications politiques et sociales. Le dimanche 22 janvier, un cortège de 150 000 personnes, hommes, femmes et enfants arborant des icônes et chantant des cantiques, se dirige vers le palais d’Hiver. Nicolas II n’est même pas dans son palais. Il est resté dans sa résidence de Tsarkoïe Selo aux environs de Saint Pétersbourg. La foule est accueillie par la fusillade des cosaques. Un millier de personnes sont tuées, plusieurs milliers blessées. Les manifestants se dispersent tant bien que mal dans une gigantesque panique. A la suite de ces événements restés tristement célèbres sous le nom de « dimanche rouge » de Saint Pétersbourg, la vénération traditionnelle envers le tsar Père du Peuple » est brisée. L’autocratie déconsidérée ne se remettra pas de ce choc. Le phénomène révolutionnaire ne cessera de s’étendre jusqu’au coup fatal de 1917 (...)

    #Kropotkine #Bakounine #Makhno #Anarchisme
    #Russie #tsarisme #Révolution_russe #bolchevisme #marxisme #dictature #répression #Lénine #Trotsky #Tchéka...

    ★ via @partagenoir

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  • ★ L’enterrement de Pierre Kropotkine : Dernière manifestation de masse - PARTAGE NOIR

    Nous avons décidé de consacrer une place importante au récit de la mort de Pierre Kropotkine car son enterrement fut la dernière manifestation de masse publique du mouvement anarchiste russe. Se sont joints au cortège tous ceux (associations, partis, syndicats, etc.) qui, dans ce pays ployant sous la botte bolchevique, refusaient de se soumettre à la "dictature des commis­saires". Curieusement, et très symboliquement, ce fut aussi la dernière mani­festation de masse oppositionnelle tout court dans la Russie soviétisée.
    Le texte que vous lirez ci-après est pour l’essentiel tiré du livre, aujourd’hui épuisé, de G. Woodkock et I. Avakoumovitch : Pierre Kropotkine, le prince anarchiste (Calmann-Lévy, 1953). Pour mettre en évidence l’influence de Pierre Kropotkine sur la société russe de l’époque, nous avons inséré dans ce texte les lignes consacrées à son décès par deux hommes charnières, qui montrent involontairement dans leurs témoignages les ravages exercés par le bolchevisme dans les rangs révolutionnaires.
    Il s’agit de Victor Serge et d’Alfred Rosmer. L’un et l’autre, issus de l’anar­chisme et du syndicalisme révolutionnaire, seront fascinés par le léninisme et aideront puissamment son ascension, reniant pour ce faire leurs convictions antérieures et jouant le rôle de fossoyeurs, en Russie et dans le reste du monde, des courants socialistes non-bolcheviques. Leur prise de conscience tardive ne réparera pas le mal fait.
    Le « montage » que nous avons ainsi réalisé a été possible grâce aux extraits de Mémoires d’un révolutionnaires (Ed. du Seuil, 1951) de Victor Serge et de Moscou sous Lénine (Ed. Pierre-Horay, 1953) d’Alfred Rosmer (...)

    #Kropotkine #Anarchisme #EmmaGoldman #AlexanderBerkman #Liberté #Russie #AlfredRosmer #VictorSerge #bolchevisme #dictature #Lénine #répression #autoritarisme #Tcheka

    ★ via @PartageNoir

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  • ★ Le trotskysme est-il soluble dans l’anarchisme ? - Le Libertaire

    L’idéal marxiste est entaché du sang de millions de déportés, de massacrés, de fusillés, de torturés, de l’enfer du Goulag… sans compter les violences psychologiques. Le logiciel hégélo-marxien légitime la violence. Nous lui préférons le logiciel libertaire qui n’emploie pas des moyens contraires au but fixé : l’égalité économique et sociale dans la liberté. Nous attendons toujours que le Parti Communiste Français fasse l’inventaire du génocide stalinien. Que les anciens maoïstes fassent l’inventaire des massacres sous Mao, Pol Pot…Que les Trotskystes fassent l’inventaire des premières déportations de Russes, des massacres d’ouvriers, de la persécution de nombreux militants dont les anarchistes, sous la houlette du camarade Léon. Et le fait que Trotsky ait été assassiné par ordre de Staline ne change rien au fait que c’était à son niveau un assassin qui avait le sang de milliers de travailleurs et militants sur les mains (...) Alors, non, le trotskysme n’est pas soluble dans l’anarchisme. Il n’aspire qu’à prendre le pouvoir comme les autres. Il remettra le couvert pour bâillonner les opposants, ceux qui réclameront les véritables soviets (...) Il s’agit pour nous de remettre les questions sociale et environnementale au centre des préoccupations des gens. Les anarchistes ne sont pas là pour faire du marketing politique car nous n’aspirons à aucun strapontin politique ; ce n’est pas la conquête du pouvoir qui nous motive mais sa destruction. Contrairement aux marxistes qui font de la conquête du pouvoir politique, l’alpha et l’oméga de leur idéologie.

    #NPA #RévolutionPermanente #Trotsky #trotskysme #Marx #marxisme #Lénine #léninisme #bolchevisme #Staline #pouvoir #étatisme #autoritarisme #dictature #goulag #domination #oppression #persécution #Cronstadt #avantgardisme #dictatureduprolétariat...
    #Anarchisme #CommunismeLibertaire #Makhno #Bakounine #autogestion #Liberté #émancipation

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  • ★ EMMA GOLDMAN : LA MORT DE KROPOTKINE - Socialisme libertaire

    A Petrograd, tout le monde discutait de l’avenir des syndicats. En effet Lénine avait déclaré au VIIIe Congrès des soviets de Russie que les syndicats devaient être « une école du communisme ». Il s’opposait en cela à Trotski et à Kollontaï. Trotski soutenait qu’il fallait militariser les usines et soumettre les syndicats à l’État. Alexandra Kollontaï, elle, rappelait que les ouvriers qui avaient fait la Révolution étaient maintenant privés de leurs droits et de toute participation aux décisions économiques. Lénine décida que Trotski ne comprenait rien à Marx quant à Kollontaï, son manifeste sur les revendications des travailleurs fut interdit et elle fut sévèrement critiquée. L’opposition était étranglée.

    Nous préparions un prochain départ, pour la Crimée cette fois. Mais à la onzième heure nos projets furent bloqués sur ordre de l’Ispart, le nouvel organisme communiste chargé de chapeauter toutes les archives sur l’histoire du parti communiste. L’Ispart se chargeait désormais de tous les voyages — mais le Musée pouvait accorder à certains de ses membres le privilège d’accompagner les expéditions. L’administration du Musée se révolta contre cette ingérence dans son indépendance. On demanda à Sasha d’aller protester auprès de Zinoviev et à moi d’aller me plaindre auprès de Lounatcharsky (...)

    #EmmaGoldman #Kropotkine #Anarchisme
    #Russie #bolchevisme #dictature #répression #Lénine #Trotsky #Zinoviev #Tchéka...

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  • ★ Actualité de l’Anarchosyndicalisme : Trotsky proteste beaucoup trop [Emma Goldman 1938]

    Léon Trotsky affirmera certainement que toute critique de son rôle durant la tragédie de Cronstadt ne fait que renforcer et encourager son ennemi mortel : Staline. Mais c’est parce que Trotsky ne peut concevoir que quelqu’un puisse détester le sauvage qui règne au Kremlin et le cruel régime qu’il dirige, tout en refusant d’exonérer Léon Trotsky pour le crime qu’il a commis contre les marins de Cronstadt.

    A mon avis, aucune différence fondamentale ne sépare les deux protagonistes de ce généreux système dictatorial, à part le fait que Léon Trotsky ne se trouve plus au pouvoir pour en prodiguer les bienfaits, ce qui n’est pas le cas de Staline. Non, je ne défends pas le dirigeant actuel de la Russie.

    Je dois cependant souligner que Staline n’est pas descendu du ciel pour venir persécuter tout d’un coup l’infortuné peuple russe. Il se contente de continuer la tradition bolchevique, même s’il agit d’une manière plus impitoyable.

    Le processus qui a consisté à déposséder les masses russes de leur révolution a commencé presque immédiatement après la prise de pouvoir par Lénine et son parti. L’instauration d’une discrimination grossière dans le rationnement et le logement, la suppression de toutes les libertés politiques, les persécutions et les arrestations continuelles sont devenues le quotidien des masses russes.

    #EmmaGoldman #Trotsky #Lénine #dictature #bolchevisme #Staline #Cronstadt...

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  • 28 février 1921 : révolte de Kronstadt dernier acte de la révolution russe - Socialisme libertaire

    Si on entendra encore parler de la révolte de Kronstadt de 1921 longtemps après, c’est que, d’une certaine manière, en quelques semaines se concentrent tous les éléments de la révolution russe. Dans la tragédie de la révolution russe, ces événements sont ceux qui annoncent le dénouement. C’est le moment où se soldent les comptes de la révolution entre les différentes factions révolutionnaires. Depuis, cette révolte est devenue source d’un conflit mémoriel. Elle marque dans les mémoires une démarcation entre révolutionnaires partisans de la voie autoritaire et révolutionnaires anti-autoritaires (...)

    #Révolution #Soviet #Russie #URSS #Lénine #Trosky #bolchevisme #communisme_autoritaire #fascisme_rouge #dictature #Cronstadt #crime #répression #histoire...

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