• « #McKinsey qu’on paye déjà une blinde pour brader la France et piloter la stratégie COVID la plus débile au monde hérite d’un contrat de 496 800€ pour évaluer les conditions du métier d’enseignant
    Faux Grenelle, vrai pillage… »

    Contrat McKinsey (496.800 euros), demande de transmission de documents.
    https://blogs.mediapart.fr/sebastiannowenstein/blog/220122/contrat-mckinsey-496800-euros-demande-de-transmission-de-documents

    Madame,

    Je souhaite, en vertu de la loi de 78 sur la transparence, obtenir communication du contrat conclu entre le ministère de l’Éducation Nationale et le cabinet McKinsey mentionné lors de la comparution de monsieur Tadjeddine devant la commission d’enquête sur l’influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques le mardi 18 janvier 2022.

    Selon Francetvinfo, ce contrat est d’un montant de 496.800 euros et il a conduit à réfléchir à l’organisation d’un "séminaire" pour "réfléchir aux grandes tendances des évolutions du secteur de l’enseignement". Je lis dans le même article que le cabinet McKinsey avait pour mission d’apporter un "éclairage sur le positionnement/rôle du métier d’enseignant dans des pays faisant référence", ainsi que sur "certaines composantes du fonctionnement opérationnel des systèmes scolaires étrangers".

    Ces travaux avaient pour but l’organisation d’un colloque qui n’a pas eu lieu, selon la ministre de Montchalin, en raison du Covid, ce qui a entraîné, a-t-elle déclaré lors de son audition au Sénat, "une réorientation des travaux qui ont finalement duré jusqu’à la fin du mois de juin, sans modification du budget initial".

    Ces précisions devraient être suffisantes, à mon estime, pour vous permettre d’identifier le contrat visé par cette demande.

    En plus du contrat demandé, je souhaite avoir communication des documents suivants :

    Le rapport remis par le cabinet McKinsey au ministère de l’Education Nationale,

    Tout document portant sur la réorientation des travaux du cabinet McKinsey mentionnée dans son audition par la ministre de Montchalin, en particulier les avenants au contrat qui ont permis de modifier ce dernier.

    Tout document portant sur la transmission des travaux commandés au cabinet McKinsey aux auteurs du rapport "Quels professeurs au XXIe siècle ?", ainsi qu’au Collège de France. Je cite, à ce sujet, les propos de la ministre de Montchalin consultables ici : https://twitter.com/SNowenstein/status/1484776984613896192

    Ces documents ont été utilisés ultérieurement par Yann Algan et de nouveaux mobilisés fin 2020 sur la préparation et la rédaction d’un rapport à la suite d’une conférence scientifique sur, je cite, Le professeur du XXIème siècle organisée le 1 er décembre 2020, au Collège de France.

    Tout document portant sur la conférence scientifique qui s’est tenue au Collège de France mentionnée par madame la ministre.

    Je précise, cependant, que les deux utilisations mises en avant par madame la ministre pourraient n’en faire qu’une, car, si je trouve bien un colloque scientifique intitulé « Quels professeurs au XXIème siècle ? », qui s’est tenu le 1er décembre dans le cadre du Grenelle de l’Education, l’agenda du Collège de France ne mentionne, pour cette date, qu’une conférence intitulée Croissance et division cellulaires : la cellule mesure-t-elle ses dimensions ? Une recherche avec les mots Quels professeurs au XXIème siècle sur le site du Collègue de France n’a pas donné de résultat compatible avec la déclaration de madame la ministre devant les sénateurs.

    Je note également que le principal auteur du rapport Quels professeurs au XXIe siècle ?, Yann Algan, a déclaré à France Info (même source que supra) n’avoir utilisé que quelques graphiques issus du rapport McKinsey, qui ne représentent qu’un pourcentage tout à fait négligeable du rapport qu’il a rédigé.

    Il se pourrait donc que la ministre se soit trompée sur plusieurs points lors de son audition au Sénat, ce qui me conduit à ajouter aux demandes précédentes une demande plus générale :

    Je souhaite que me soient communiqués tous les courriers qui ont accompagné la transmission du rapport McKinsey à toute personne ou institution auxquelles tant le ministre de la Recherche comme celui de l’Education ont communiqué ledit rapport.

    Bien à vous,

    Sebastian Nowenstein, professeur agrégé.

    Financement du colloque « Après la déconstruction : reconstruire les sciences et la culture » par l’Éducation nationale, demande de transmission de documents. 8 janvier 2022
    https://sebastiannowenstein.org/2022/01/08/financement-du-colloque-apres-la-deconstruction-reconstruire-le

    Demande de transmission de documents concernant le contrat ayant conduit le cabinet McKinsey à réfléchir à l’avenir du métier d’enseignant pour un montant de 496.800 euros. 22 janvier 2022
    https://sebastiannowenstein.org/2022/01/22/demande-de-transmission-de-documents-concernant-le-contrat-ayan

    PS : Je vois que Marc Rees a publié une demande analogue avant moi : https://twitter.com/reesmarc/status/1484586076069060609

  • Comment faire bonne impression en disant bonjour ?
    CNRS, le 26 mars 2018
    http://www2.cnrs.fr/presse/communique/5505.htm

    Un bonjour optimal, ça s’entend et maintenant ça se voit. Des chercheurs du CNRS, de l’ENS et d’Aix-Marseille université ont établi une méthodologie expérimentale leur permettant de révéler avec quel « filtre » (ou représentation mentale) nous jugeons la personnalité de quelqu’un à l’écoute d’un mot aussi simple que « bonjour ». Quelle intonation est optimale pour donner l’impression d’être déterminé ou digne de confiance ? Cette méthode, déjà utilisée par les chercheurs à des fins cliniques notamment auprès de personnes ayant subi un AVC, ouvre désormais un grand nombre de pistes dans la perception du langage. Ces résultats sont publiés dans la revue PNAS le 26 mars 2018.

    Lorsqu’un inconnu vous dit « bonjour », vous paraît-il amical ou au contraire hostile ? L’intonation vocale, est à la base des jugements linguistiques et sociaux dans le discours. De la même façon que nous avons une image mentale d’une pomme (ronde, verte ou rouge, avec une queue…), nous possédons également des représentations mentales de la personnalité de quelqu’un à partir des paramètres acoustiques de sa voix. Pour la première fois, des chercheurs sont parvenus à visualiser ces représentations mentales et à les comparer entre individus.

    Pour cela, les scientifiques ont mis au point une technique informatique de manipulation de la voix : le logiciel CLEESE. À partir de l’enregistrement d’un seul mot, ils génèrent aléatoirement des milliers d’autres prononciations du même mot ayant toutes une mélodie différente tout en gardant un ton réaliste (une sorte de maquillage sonore). En analysant les réponses des participants à ces enregistrements manipulés, les chercheurs ont caractérisé expérimentalement l’intonation du « bonjour » sincère. Par exemple, pour paraître déterminé le mot doit être prononcé avec une hauteur descendante, plus marquée sur la deuxième syllabe / .. Au contraire, pour être perçu comme digne de confiance, la hauteur doit monter rapidement à la fin du mot / .. Les chercheurs sont donc désormais capables de visualiser le « code » utilisé par les gens pour juger de la voix d’autrui, et ont montré que ce code est partagé par les hommes comme par les femmes et est indépendant du sexe de la voix écoutée.

    Cette méthode peut s’appliquer à un grand nombre de questions dans le champ de la perception du langage. Comment ces résultats s’étendent-ils à une phrase entière ? Les représentations mentales dépendent-elles de la langue parlée ? Elle pourrait aussi s’appliquer à identifier la représentation des émotions notamment auprès de personnes souffrant d’autisme. Afin de répondre à ces questions, les chercheurs mettent leur logiciel CLEESE à la disposition de tous. Pour sa part, l’équipe de recherche à l’origine de l’étude présentée ici, l’utilise déjà à des fins cliniques, notamment pour analyser la perception des mots auprès de personnes victimes d’un AVC, une pathologie qui peut altérer la perception de l’intonation de la voix. Que ce soit à des fins de suivi thérapeutique ou encore de diagnostic, ils souhaiteraient l’utiliser pour la détection d’anomalies de la perception du langage et peut-être même en faire un outil d’aide à la rééducation.

    Article original :

    Cracking the social code of speech prosody using reverse correlation
    Emmanuel Ponsot, Juan José Burred, Pascal Belin and Jean-Julien Aucouturier
    PNAS 201716090, le 26 mars 2018
    https://doi.org/10.1073/pnas.1716090115

    CLEESE :
    http://forumnet.ircam.fr/product/cleese

    #Science #CNRS #Bonjour #Code_social #prosodie