[The Locomotion] #melenas
▻https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/melenas
Melenas est un groupe composé de quatre femmes originaires de la ville de Pampelune en Espagne. Elles ont sorti l’année dernière Ahora, un excellent album de dream pop sorti sur le label américain Trouble in Mind.
En février dernier, Melenas jouait au #botanique à l’occasion du festival #europavox, avec d’autres musicien.ne.s des quatre coins de l’Europe. Dans les loges du Botanique, on a parlé de leurs influences, de leur situation géogaphique et des groupes des environs.
The Locomotion épisode 25
Melenas - K2 Melenas - Osa Polar Kokoschka - Te sigo esperando (feat. Mujeres) Tatxers - Saiatu Nintzen Melenas - Una voz Melenas - 1000 canciones En attendant ana - Same Old Story Melenas - Dos Pasarejos
The Locomotion est une émission musicale créée par Thomas Guillot, enregistrée sur Radio (...)
#botanique,europavox,melenas
▻https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/melenas_17471__1.mp3
[The Locomotion] Agenda du 14 mars - #melenas
▻https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/melenas/#17470
Agenda du 14 mars
Melenas est un groupe composé de quatre femmes originaires de la ville de Pampelune en Espagne. Elles ont sorti l’année dernière Ahora, un excellent album de dream pop sorti sur le label américain Trouble in Mind.
En février dernier, Melenas jouait au #botanique à l’occasion du festival #europavox, avec d’autres musicien.ne.s des quatre coins de l’Europe. Dans les loges du Botanique, on a parlé de leurs influences, de leur situation géogaphique et des groupes des environs.
The Locomotion est une émission musicale créée par Thomas Guillot, enregistrée sur Radio Panik et diffusée également sur Radio Campus Paris. Pour lire une retranscription de certaines réponses, recevoir des bonus ainsi qu’une playlist augmentée de cet épisode, abonnez (...)
#botanique,europavox,melenas
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The Surprising Map of Plants
▻https://www.youtube.com/watch?v=ONVpFtiD-fo
Un mec qui fait des cartographies/visualisations d’un peu tout, avec commentaires détaillés en vidéo. Ici pour toutes les plantes.
]]>L’herbier de prison de Rosa Luxembourg
►https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-book-club/l-herbier-de-prison-de-rosa-luxembourg-6088892
Mercredi 20 décembre 2023
▻https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/23875-20.12.2023-ITEMA_23590336-2023C49162S0354-21.mp3
Provenant du podcast Le Book Club
Aujourd’hui dans le Book Club, Muriel Pic revient sur l’herbier réalisé par Rosa Luxemburg durant ses années carcérales, à l’occasion de la parution de “Herbier de prison” aux éditions Heros-Limite.
Avec
Muriel Pic Écrivaine, photographe, traductrice
Quoi de plus iconoclaste qu’un herbier composé entre quatre murs, sans l’étendue de la nature ? Comme une contradiction dans les termes, l’herbier de Rosa Luxemburg est une archive sans équivalent. Troublante et attachante, sa fragilité et son histoire en font un témoignage de résistance et d’évasion, une fabrique de formes et de joie, un document sur le sentiment politique de la nature, fondement de toute écologie.
▻https://www.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2023/12/8fbc1aa2-c6ec-4504-bc02-23a3369f676e/860_sc_illustrationrosa-page-0001.webp
Extrait de l’Herbier de Prison Extrait de l’Herbier de Prison - Rosa Luxembourg - éditions Héros Limites
Composé de sept cahiers datés d’avril 1915 à octobre 1918, l’herbier a pu être réalisé par la révolutionnaire emprisonnée grâce à l’amitié sans faille de quelques femmes, ses amies intimes dont la féministe Clara Zetkin.
Au-delà des quelques fleurs et mauvaises herbes de la cour de la prison que Rosa glane lorsqu’elle sort sous surveillance, ce sont ses proches qui lui envoyèrent par lettres des spécimens séchés ou des bouquets de fleurs fraîches qu’elle-même pressait. Aux planches de l’herbier répond ainsi une correspondance où il est question de botanique, de nature, de romantisme allemand, d’amour de toutes créatures, et cela, « en dépit de l’humanité ».
Herbier de prison est constitué de 133 planches botaniques accompagnées de la traduction des légendes manuscrites de celles-ci. Cet ouvrage recueille également une soixantaine de lettres, dans lesquelles la révolutionnaire évoque sa passion pour les plantes, ainsi que pour les animaux.
Des documents inédits en français complètent le volume, notamment un calendrier de prison où Rosa Luxemburg consigne les faits et gestes de sa vie d’incarcérée, ainsi que les souvenirs d’Arthur Gertel le jeune sergent de la prison de Breslau qui accompagnait Rosa Luxemburg quand on lui permettait de se rendre au jardin botanique.
Muriel Pic revient avec nous sur les années carcérales de Rosa Luxembourg, figure du militantisme de gauche dans l’Allemagne du début du siècle, fervente opposante à l’entrée en guerre, incarnée à plusieurs reprises pour son engagement politique et assassinée à Berlin en 1919.
L’herbier permet à Rosa Luxembourg d’affirmer sa liberté malgré la tyrannie
"Sortir de soi c’est pour Rosa Luxemburg la question de sortir de l’humain mais aussi garder une forme de joie c’est à dire ne pas céder à ce qui lui est imposé. La guerre, l’enfermement. Elle refuse d’être aliénée aux passions tristes. C’est garder une forme de liberté, sa puissance et refuser la tyrannie du pouvoir. Et l’herbier est la preuve tangible qu’elle y arrive." (Muriel Pic)
La note vocale
La question de Christina " Je connaissais la passion politique de j’avais enfermé Rosa Luxembourg dans une case. Avec cet herbier j’ai découvert quelque chose de complètement nouveau et insoupçonné. Pensez vous que ce côté botaniste ait pu la suivre dans le côté théoricienne de son œuvre et sa théorie politique ? "
Un esprit révolutionnaire est capable de sortir des cases d’une pensée et d’aller toujours vers ailleurs
"Il y a un esprit scientifique chez Rosa Luxembourg. Le lien entre sa pensée politique et la botanique. Il y a chez Rosa Luxembourg un esprit scientifique et en même temps un esprit complètement poétique. Et je crois que c’est cette dialectique, cette tension qui m’a attaché à Rosa Luxembourg et qui fait aussi un esprit révolutionnaire. Un esprit révolutionnaire c’est pas quelqu’un qui reste dans une case, dans des gestes qui sont toujours les même. C’est un esprit qui est capable d’aller ailleurs, de s’exprimer avec d’autres gestes." (Muriel Pic)
[...]
#herbier #herbier_de_prison_de_Rosa_Luxembourg #esprit_scientifique #esprit_poétique #esprit_révolutionnaire #botanique
]]>Rhapsodies in Blue : Anna Atkins’ Cyanotypes – The Public Domain Review
▻https://publicdomainreview.org/essay/anna-atkins-cyanotypes
Superbe article, qui partant de cyanotypes d’algues revisite la question de l’illustration botanique, et les débats autour de la théorie de l’évolution autant que de l’étude des relations entre espèces passant avant la description isolée d’une espèce. Un travail de poète au XIXeme siècle... dont Goethe fut un des porteurs. Anticipation. Et en plus les illustrations sont magnifiques.
We can see a similar attitude displayed in Atkins’ cyanotypes. Rather than the artist choosing which parts of the plant to show or emphasize, her subject is put in a position to “draw” itself. Throughout her work, Atkins acts as an equal collaborator, arranging her specimens in desirable configurations but ultimately endowing each plant with the capacity to produce its own image. This authorial shift has important ramifications, not only for the study of Atkins’ work but for the understanding of the human relationship to the natural world at a time when the professionalization of science was still underway. While the Enlightenment vision of nature — and the illustrational conventions it produced — supported the idea that humans existed at the apex of a rigid hierarchy of being, Atkins’ cyanotypes, with all their individual imperfections, seem to hint at the existence of an underlying flux that could not be sufficiently captured by a fixed natural order.
In many ways these images are the product of a distinct historical moment — cyanotypes would not catch on as a viable replacement for botanical illustration — but modern science has legitimized a version of the worldview that Atkins’ images tacitly endorsed. Increasingly we are discovering that the maintenance of a livable biome relies upon vast webs of entanglement, yet still many of us cling to the nineteenth-century notion that we are somehow set apart from the natural world. We have developed tools that allow us to “see” everything from individual atoms to the origins of our solar system, but all of this knowledge has not stopped us from plunging headfirst into the earth’s sixth mass extinction. To understand Atkins’ cyanotypes as merely the relics of an outdated science or the fanciful experimentation of a budding artist is to disregard their most salient contribution. Her images demonstrate a way of knowing the world that is based in mutuality rather than domination. We discount such a lesson at our peril.
Photographs of British Algae: Cyanotype Impressions
Anna Atkins 1843
New York Public Library
Metropolitan Museum of Art
Public Domain Review
The editors would like to thank Madeline Grimm, who oversaw the initial rounds of editing on this essay for Lapham’s Quarterly.
Paige Hirschey is an independent writer and critic specializing in the intersection of art, science, and technology. She holds a PhD in art history from the University of Toronto.
#Domaine_public #Cyanotypes #Algues #Théorie_evolution #Botanique
]]>[The Locomotion] #milk_tv
▻https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/milk-tv
J’ai eu la chance d’interviewer Milk TV lors de la release party de leur dernier album Neo Geo au #botanique. Le disque, sorti chez EXAG’ Records, oscille entre post-punk jouissif et art punk soigné. Le trio jouaient en première partie de Peter Kernel.
Une #interview en plein repas, dans la cantine du Bota, où on a parlé de leur tournée française et canadienne, du soutien de la fédération Wallonie-Bruxelles, de leur nouvel album, bien sûr, et sa production américaine, de leurs influences et de la scène bruxelloise.
Prochainement, Milk TV jouera le 14 décembre au Café Central, le 15 décembre au George & The Bear, un disquaire de Genk et le 16 décembre pour la fête de Noël du Rokerill de Charleroi.
The Locomotion est une émission musicale créée par Thomas Guillot, enregistrée sur Radio Panik et (...)
#bruxelles #bruxelles,interview,botanique,milk_tv
▻https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/milk-tv_16861__1.mp3
[The Locomotion] Agenda du 23 novembre - #milk_tv
▻https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/milk-tv/#16858
Agenda du 23 novembre
J’ai eu la chance d’interviewer Milk TV lors de la release party de leur dernier album Neo Geo au #botanique. Le disque, sorti chez EXAG’ Records, oscille entre post-punk jouissif et art punk soigné. Le trio jouaient en première partie de Peter Kernel.
Une #interview en plein repas, dans la cantine du Bota, où on a parlé de leur tournée française et canadienne, du soutien de la fédération Wallonie-Bruxelles, de leur nouvel album, bien sûr, et sa production américaine, de leurs influences et de la scène bruxelloise.
Prochainement, Milk TV jouera le 14 décembre au Café Central, le 15 décembre au George & The Bear, un disquaire de Genk et le 16 décembre pour la fête de Noël du Rokerill de Charleroi.
The Locomotion est une émission (...)
#bruxelles #bruxelles,interview,botanique,milk_tv
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[Daydream Nation] #carte_blanche Frédéric Maréchal - #botanique
▻https://www.radiopanik.org/emissions/daydream-nation/carte-blanche-frederic-marechal-botanique
Après 35 années de bons et loyaux services, dont 5 aux commandes du Botanique, Paul-Henri Wauters a passé la main à Frédéric Maréchal, ancien directeur du centre culturel René Magritte à Lessines et initiateur du festival Roots & Roses.
Un savant mélange de nouveautés et d’artistes confirmés cet automne / hiver assure la continuité de la programmation pointue du légendaire Botanique.
Découvrez la sélection musicale de Frédéric Maréchal ce mardi 29 août 2023 de 22h à 23h, pour une carte blanche, suivie par un petit mix de vos tendres et chers Unckle Al’ et Pitou, jusqu’à l’heure des citrouilles.
La playlist de Frédéric Maréchal :
The Kinks - Have love will travel Hound Dog Taylor & the HouseRockers - Let’s get funky La Muerte - Kung Fu fighting Canned Heat - nine below zero Catherine Feeny - Maggie (...)
#daydream_nation #carte_blanche_daydream_nation #carte_blanche,daydream_nation,carte_blanche_daydream_nation,botanique
▻https://www.radiopanik.org/media/sounds/daydream-nation/carte-blanche-frederic-marechal-botanique_16471__1.mp3
[Daydream Nation] Focus #botanique
▻https://www.radiopanik.org/emissions/daydream-nation/focus-botanique
Ce mardi 21 mars, on fête le printemps et on se branche dès 23h pour une émission spéciale #nuits_botanique, qui auront lieu du 23 avril au 12 mai prochain. Un effeuillage en bonne et dûe forme pour faire pousser les graines de découvertes que le Bota a pris le soin de programmer pour cette édition 2023.
Avec, en prime, l’interview des fantastiques Wild Classical Music Ensemble & Lee Ranaldo, enregistrée dans les loges du Bota le 19 mars 2023 !
Stay tuned 🎶
#podcast_daydream_nation #daydream_nation #podcast_daydream_nation,daydream_nation,botanique,nuits_botanique
▻https://www.radiopanik.org/media/sounds/daydream-nation/focus-botanique_15544__1.mp3
Crise de l’énergie : à Lille, on ferme une serre botanique mais on agrandit l’aéroport Luc Semal - Reporterre
Lille a fermé sa serre botanique, pour une question de sobriété. Une aberration, selon l’auteur de cette tribune, qui plaide pour d’autres mesures plus efficaces, comme l’abandon de l’agrandissement de l’aéroport.
Luc Semal est maître de conférences en science politique au Muséum national d’histoire naturelle. Il est l’auteur de Face à l’effondrement — Militer à l’ombre des catastrophes (PUF, 2019) et a codirigé l’ouvrage collectif Sobriété énergétique — Contraintes matérielles, équité sociale et perspectives institutionnelles (Quae, 2018).
Le 9 octobre 2022, la Ville de Lille a fermé les portes de la grande serre du Jardin des plantes de Lille. Cette fermeture, prétendument rendue nécessaire par l’impératif de sobriété, est présentée comme définitive. En réaction, le collectif Sauvons la serre a lancé une pétition pour s’opposer à toute fermeture définitive, demander des mesures d’urgence qui feraient faire à la serre sa juste part de l’effort de sobriété cet hiver, et proposer l’étude d’un projet de rénovation ambitieuse pour ce lieu potentiellement emblématique de la transition écologique dans la métropole et la région.
Pour l’heure, ces demandes ont été rejetées. Face à une contestation croissante, la mairie a préféré accélérer le démantèlement et le « déplacement » _ de la collection, impliquant concrètement la mutilation ou le sacrifice de spécimens remarquables, comme la Monstera [1], dont les jardiniers disent que celle de Lille est la plus grande de France.
La Ville de Lille est ainsi en passe d’entrer dans l’Histoire comme la première ville française à fermer définitivement un équipement culturel au nom de la sobriété. Et de quelle manière ! Absence de concertation, aucun vote en conseil municipal ; invectives adressées aux mécontents ▻https://www.lavoixdunord.fr/1243039/article/2022-10-18/lille-face-aux-critiques-martine-aubry-defend-l-epineux-demenagement-de réclamant un groupe de travail ; argumentaire invoquant des études prétendument sans appel, mais non communiquées et dont l’existence même est mise en doute…
Tout cela pour finalement choisir comme seul équipement à sacrifier l’un des seuls qui soient consacrés à l’émerveillement naturaliste et à la découverte de la biodiversité. Pour éparpiller façon puzzle, dans un simulacre de dispositif participatif grotesquement baptisé « adopte une plante », la ressource publique que constituent ensemble cette serre et la collection botanique qu’elle abrite. À Lille, la sobriété a bon dos…
L’égalité d’accès à la biodiversité est sacrifiée
Car finalement, qu’est-ce qu’une serre ? Est-ce vraiment une gabegie énergétique, un luxe désormais incompatible avec la nouvelle donne géopolitique et climatique ? Dans son récent texte de soutien au collectif Sauvons la serre, la Société botanique de France prend le contre-pied de ces clichés : « Fermer des serres, c’est priver les générations futures, gestionnaires après nous de nos sociétés et de la nature, d’une acculturation à la biodiversité et aux écosystèmes du monde entier, déjà bien mis à mal par les changements globaux. » Un argument qui pourrait compter dans une ville telle que Lille, notoirement mal dotée en espaces verts (seulement 15 m² par habitant, quand la moyenne pour les villes françaises est de 51 m² par habitant).
Car la serre de Lille est un microcosme de nature extraordinaire à portée de marche et de métro, dont l’entrée est gratuite, et visité chaque année par des centaines de scolaires. Les enfants des familles les plus aisées ne seront pas les plus impactés par sa fermeture : beaucoup prendront l’avion avec leurs parents pour aller admirer la nature exotique « sur place » , en mieux, en vrai.
Les militants mobilisés à l’aéroport de Lille pour dénoncer les projets d’extension d’aéroports, samedi 8 octobre 2022. © ANV-COP21 Lille/Basile Mesré Barjon
Et tant pis si la catastrophe climatique en cours devrait nous conduire à réduire nos trajets aériens. Et tant pis si les enfants des familles moins favorisées n’ont pas accès à de tels voyages. Une sobriété par le petit bout de la lorgnette peut donner l’impression qu’il est préférable de fermer une serre, plutôt que d’intégrer sa rénovation dans un projet pédagogique ambitieux conçu en cohérence avec la nécessaire réduction de la mobilité.
Demain, va-t-on fermer les musées et les écoles ?
Et cette sobriété par le petit bout de la lorgnette est bien le problème, depuis que les pouvoirs publics ont enfin admis, lamentablement tardivement, la nécessité de la sobriété. Longtemps marqueur d’une écologie exigeante, voire radicale, ce mot « sobriété » est devenu la cible d’une intense opération d’institutionnalisation, voire de récupération.
Mais il ne suffit pas de sauter sur sa chaise comme un cabri en répétant « sobriété » pour conduire une politique de sobriété écologiquement cohérente et socialement juste. L’enjeu central est — ou pourrait être, ou devrait être — de produire les conditions d’une réflexion démocratique, d’une part, sur la répartition équitable des efforts de sobriété, et, d’autre part, sur l’identification des cibles prioritaires en matière de sobriété.
Or, c’est ici que le cas lillois pourrait constituer un précédent fâcheux. Pour la Ville de Lille, la serre n’est pas une pépite de nature extraordinaire en ville : elle est une « passoire énergétique » représentant 1,4 % de sa consommation énergétique. Mais ce chiffre, soupçonné d’être artificiellement grossi par un périmètre de calcul opaque, d’une part, ne dit rien de ce que serait la consommation après rénovation du bâtiment, et, d’autre part, témoigne d’une conception rabougrie du périmètre dans lequel penser la sobriété collective.
Car à jouer ce jeu-là, est-ce la seule passoire énergétique potentiellement en ligne de mire dans le parc immobilier lillois ? Va-t-on fermer aussi le Palais des beaux-arts en 2024, quand il faudra à nouveau réduire de 10 % les consommations énergétiques ? Les écoles, en 2026 ? Les mairies de quartier ? Car après tout, l’Union européenne est en train de revoir à la hausse nos objectifs de réduction des consommations d’énergie, pour viser 40 % de réduction d’ici 2030 : donc il faudra bien trouver quelque chose à fermer…
Pendant qu’on ferme la serre, on agrandit l’aéroport
Sauf, bien sûr, si l’on questionne enfin la pertinence de ce périmètre d’action. Si l’on s’accorde sur le fait qu’il est absurde de demander plus aux équipements publics qu’aux jets privés — les premiers contribuant au bien commun, quand les seconds pourraient être regardés comme un privilège énergétique méritant d’être aboli. ▻https://reporterre.net/Jets-prives-l-Etat-ne-vole-pas-haut
À Lille, pendant que l’on ferme une serre à vocation pédagogique et scientifique, le projet d’extension de l’aéroport de Lille-Lesquin est maintenu ▻https://reporterre.net/A-Lille-les-militants-determines-contre-l-extension-de-l-aeroport . Et dans les environs, il existe pleins d’hectares de serres à tomates chauffées pour une production hors-saison. La Ville de Lille dira que ces deux exemples ne relèvent pas de ses compétences : certes, mais une approche écologiquement cohérente et socialement juste de la sobriété ne vaudrait-elle pas justement créer un espace politique où mettre en balance ces différents usages ?
Une pétition a été lancée par le collectif Les Amis du Jardin des plantes de Lille. Elle est ici.
#Lille #ps #martine_aubry #destruction #énergie #béton aéroport #botanique #savoirs #école #d&couverte #Lesquin #aéroport
Source : ▻https://reporterre.net/Crise-de-l-energie-a-Lille-on-ferme-une-serre-botanique-mais-on-agrandit
]]>L’extractivisme en récits
▻https://laviedesidees.fr/L-extractivisme-en-recits.html
À propos de : Anna Lowenhaupt Tsing, Friction : délires et faux-semblants de la globalité, La Découverte,. Pourquoi le #capitalisme est-il si chaotique ? demande Anna Tsing depuis les montagnes de Bornéo saccagées par l’exploitation. Aborder les connexions globales et les idéaux universalistes comme de puissantes mises en récit permet de comprendre et de résister.
#International #nature #écologie
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210714_friction.docx
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210714_friction.pdf
Une glycine vieille de plus de 200 ans au Japon !
Elizabeth Blackwell ou la botanique comme instrument de libération | Le blog de Gallica
▻https://gallica.bnf.fr/blog/13042021/elizabeth-blackwell-ou-la-botanique-comme-instrument-de-liberation?mode=
Elizabeth Blackwell voit le jour en 1707 dans une famille de marchands d’Aberdeen et elle reçoit une bonne éducation. Elle épouse en secret son cousin Alexander Blackwell (1709-1747) et ils partent s’installer à Londres. Son mari ouvre une imprimerie sur le Strand, mais ses dettes le conduisent droit à la prison de Highgate où il doit purger une peine de deux ans d’emprisonnement. Elizabeth Blackwell, qui a reçu des leçons de dessin et de peinture, ne se laisse pas abattre : elle décide de tout faire pour réunir la somme qui permettra de libérer son mari.
]]>Aujourd’hui, nous sommes l’octidi 18 germinal, de l’année CCXXIX du calendrier républicain, jour de la #ciguë.
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_cigu%C3%AB
The coloniality of planting: legacies of racism and slavery in the practice of botany - Architectural Review - The coloniality of planting legacies of racism and slavery in the practice of botany - Architectural Review.pdf
▻https://www.architectural-review.com/essays/the-coloniality-of-planting
The coloniality of planting: legacies of racismand slavery in the practice of botany
Merci Raka #colonisation #racisme #esclavage #botanique
]]>#Fleurs d’Alysse maritime - Lobularia maritima (L.) Desv
▻https://diasp.eu/p/11682577
#Fleurs d’Alysse maritime - Lobularia maritima (L.) Desv
#flore #plantes #botanique #flower #photography #photo #nature #biodiversité #environnement #mywork #myphoto #photographie #végétal
]]>Director of science at Kew: it’s time to decolonise botanical collections
▻https://theconversation.com/director-of-science-at-kew-its-time-to-decolonise-botanical-collect
In my own field of research, you can see an imperialist view prevail. Scientists continue to report how new species are “discovered” every year, species that are often already known and used by people in the region – and have been for thousands of years.
Scientists have appropriated indigenous knowledge and downplayed its depth and complexity. The first inhabitants of Brazil and the first users of plants in Australia often remained unnamed, unrecognised, and uncompensated. They are quite literally invisible in history. This needs to change.
]]>La colonisation du savoir
▻https://www.hobo-diffusion.com/catalogue/1440/la-colonisation-du-savoir
Tabac, coca, quinquina, cacao, gaïac, peyotl, poisons, abortifs… De 1492 au milieu du XVIIIe siècle, les Européens s’approprient en Amérique d’innombrables plantes médicinales. Au moyen d’expéditions scientifiques et d’interrogatoires, ils collectent le savoir des Indiens ou des esclaves pour marchander des drogues, et élaborent avec elles les premières politiques de santé. Dans le même temps, inquisiteurs et missionnaires interdisent l’usage rituel de certaines plantes et se confrontent aux résistances des guérisseurs. Botanique, fraudes et sorcellerie : entre les forêts américaines et les cours du Vieux Monde, ce livre raconte l’expansion européenne comme une colonisation du savoir.
]]>#Plantes comestibles et #toxiques : attention aux #confusions ! | 60 Millions de Consommateurs
▻https://www.60millions-mag.com/2019/08/09/plantes-comestibles-et-toxiques-attention-aux-confusions-15921
« Dans la nature, neuf plantes sur dix sont dangereuses pour la #santé, à des degrés divers, avertit Marc-André Selosse, président de la Société #botanique de France et professeur au Muséum national d’histoire naturelle. Les personnes essaient de retrouver un lien avec la #nature, mais elles n’ont plus la conscience du risque. »
]]>Quand les plantes font des maths | Pour la Science
▻https://www.pourlascience.fr/sd/biologie-vegetale/quand-les-plantes-font-des-maths-14370.php
Des études botaniques, bien que non exhaustives, semblent indiquer que les #phyllotaxies spiralées sont les plus répandues. Et c’est leur étude qui a propagé un parfum d’ésotérisme sur la #phyllotaxie. En effet, on distingue plusieurs spirales dans ces arrangements. La première relie les organes dans l’ordre où ils ont été produits dans le temps, du plus jeune au plus vieux, par exemple. Souvent peu visible, cette spirale génératrice s’enroule longitudinalement autour de la tige, feuille après feuille, comme les marches d’un escalier en colimaçon.
Lorsque les structures restent compactes (imaginez un escalier en colimaçon très compressé dans le sens de la hauteur !), comme dans une pomme de pin, la proximité visuelle des éléments voisins dessine d’autres spirales, bien visibles cette fois, les unes tournant dans un sens, les autres dans l’autre. Et si l’on compte le nombre de ces spirales, nommées parastiches, dans chaque sens, on trouve dans la grande majorité des plantes deux nombres qui ne doivent rien au hasard, comme le fit remarquer en 1831 le botaniste allemand Alexander Braun. Ce sont deux nombres consécutifs de la #suite_de_Fibonacci. Chaque nombre de cette suite est la somme des deux précédents, en partant de 1 et 1 : 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89, …
Ainsi, une pomme de pin fait en général apparaître 8 spirales dans un sens et 13 dans l’autre, une marguerite 21 spirales dans un sens et 34 dans l’autre, etc.
]]>Caterpillars Feeding on Exploding Touch-Me-Not Seed Pods | BBC Earth
▻https://www.youtube.com/watch?v=oJ5dQ_Pdfac
#entomologie #botanique
Le Sénat lance la reconnaissance de l’herboristerie
▻https://reporterre.net/INF-Les-senateurs-rehabilitent-les-herbes-medicinales-Au-Senat-les-simpl
C’est un sujet discret. Pourtant les #plantes_médicinales intéressent de plus en plus les Français. Il était temps que des parlementaires s’en emparent et lancent le débat, notamment sur le métier d’herboriste. À l’initiative du groupe Rassemblement démocratique et social européen (RDSE), une mission d’information sur le « développement de l’herboristerie et des plantes médicinales, une filière et des métiers d’avenir » a été constituée en avril dernier au Sénat. Le 25 septembre, à la suite d’auditions et de tables rondes auprès d’une centaine d’acteurs, producteurs, cueilleurs, herboristes, pharmaciens, médecins… la mission d’information a adopté un rapport final, présenté par Joël Labbé (RDSE, Morbihan). Il comporte 39 propositions autour de trois axes : le développement de la filière, la réglementation, les plantes médicinales dans le système de santé.
]]>New tree species from Cameroon is possibly already extinct
▻https://news.mongabay.com/2018/10/new-tree-species-from-cameroon-is-possibly-already-extinct
Nearly 70 years ago, Edwin Ujor of the Nigerian Forestry Service collected a specimen of a tree from a forest high up in the Bamenda highlands in Cameroon.
Now, in a new study, researchers have formally described the Ujor specimen as a new species named #Vepris_bali.
The researchers believe the species is either critically endangered or already possibly extinct, mainly because it has been found in only one location, and because the higher-altitude regions from which the Ujor specimen was collected have mostly been cleared for agriculture.
]]>Quand la ville dégradée redécouvre ses arbres indigènes
▻https://reporterre.net/Quand-la-ville-degradee-redecouvre-ses-arbres-indigenes
L‘objectif ? Restaurer les #zones_dévastées en y réintroduisant des espèces végétales autochtones, c’est-à-dire présentes à cet endroit depuis des milliers d’années, espèces qui se seraient naturellement développées sur cette parcelle si l’homme ne l’avait pas urbanisée. Un principe qui semble évident. Pourtant, la plupart des reboisements du territoire français se font à partir d’espèces venues d’ailleurs. Car les platanes qui ornent nos trottoirs ne poussaient pas sur nos sols du temps de nos arrière-arrière-grands-parents (ils viennent tout droit d’Amérique du Nord ou du bassin méditerranéen).
La forêt autochtone a pourtant de nombreux avantages. Selon le professeur #Akira_Miyawaki, la #biodiversité ainsi recréée serait 100 fois supérieure à celle obtenue par une #revégétalisation typique, sa densité serait 30 fois supérieure et son développement 10 fois plus rapide.
]]>Les cartes de l’ère du Congo belge révèlent les secrets d’un arbre africain précieux - CIFOR Forests News
▻https://forestsnews.cifor.org/56757/les-cartes-de-lere-du-congo-belge-revelent-les-secrets-dun-arbre-
L’Afrormosia, qui peut atteindre jusqu’à 50-60 mètres de haut dans certaines forêts d’#Afrique centrale et de l’ouest, a laissé les forestiers perplexes pendant des décennies à cause de son incapacité apparente de régénérer naturellement de manière efficace sous la canopée forestière. Ce trait inhabituel et potentiellement dangereux pour le devenir de cette espèce a retenu l’attention de Brice, étudiant camerounais qui termine bientôt ses études en gestion des forêts et des espaces naturels à la Faculté des bioingénieurs, à l’Université catholique de Louvain.
En combinant la technologie de l’information géographique moderne avec les cartes historiques délicates découvertes dans la bibliothèque de l’Institut Nationale d’Etude et de Recherche Agronomique de #Yangambi, Brice cherche à décrire des approches sylvicoles adaptées à #Afrormosia, conduisant a l’amélioration des connaissances scientifiques sur les techniques de régénération naturelle de cette espèce.
Pas facile de trouver à quoi ressemble cet arbre, on nous montre surtout en planche !
Ecology and management of Pericopsis elata (Harms) Meeuwen (Fabaceae) populations : a review
▻https://popups.uliege.be/1780-4507/index.php?id=9176
L’empire des plantes
▻http://www.laviedesidees.fr/L-empire-des-plantes.html
Peut-on écrire une histoire de la #colonisation par les plantes ? C’est le défi auquel s’attelle Samir Boumediene, dans un livre consacré à la production des savoirs botaniques à l’époque moderne, de part et d’autre de l’Atlantique.
/ #médecine, #épistémologie, #botanique, colonisation, #empire
]]>Les #fleurs, redoutables séductrices
▻http://abonnes.lemonde.fr/sciences/article/2018/04/30/les-fleurs-redoutables-seductrices_5292421_1650684.html
Les fleurs, fragiles objets pour doux rêveurs ? Détrompez-vous. Ce sont de redoutables séductrices – c’est même leur mission. Si les plantes exhibent ces parures, c’est bien pour attirer insectes et autres pollinisateurs qui favorisent leur reproduction et leur dissémination. Les faits sont là : sous leur air enjôleur, ces fausses ingénues ont si bien servi l’intérêt des « plantes à fleurs » que celles-ci dominent aujourd’hui à plus de 90 % le monde végétal. Sans doute ont-elles ainsi favorisé la survie et l’expansion de notre espèce. « Tous nos #aliments d’origine végétale – fruits, légumes, graines – proviennent des plantes à fleurs », souligne François Parcy
]]> Des maux et des remèdes, une histoire de pharmaciens le Devoir - Jean-François Nadeau - 21 avril 2018
▻https://www.ledevoir.com/lire/525797/une-histoire-des-pharmaciens-des-remedes-de-grands-meres-a-l-apothicaire
Lorsque le chirurgien Michel Sarrazin procède, au printemps de 1700, à l’ablation à froid du sein cancéreux d’une religieuse montréalaise, la malheureuse risque d’y passer. Soeur Marie Barbier va pourtant survivre 39 ans à cette opération, première du genre en Amérique. Pour éviter l’infection de sa plaie, on utilisera l’« #onguent divin », alors très populaire, explique en entrevue Gilles Barbeau, ancien doyen de la Faculté de pharmacie de l’Université Laval, qui vient de faire paraître Curieuses histoires d’apothicaires.
Cet « onguent divin », les religieuses souhaitent l’utiliser en toutes circonstances. Il s’agit en fait d’un mélange de mine de plomb rouge, d’huile d’olive et de cire jaune. « Les métaux comme le plomb ou le cuivre ont une certaine propriété antiseptique », précise le professeur émérite.
L’« onguent divin » s’inspire d’un manuel de la bibliothèque des Jésuites intitulé Remèdes universels pour les pauvres gens. Le pharmacien réservera longtemps les produits locaux aux gens de peu de moyens. Ceux qui le peuvent s’offrent des remèdes venus de loin, forcément meilleurs puisqu’on les paye plus cher…
Peu de médicaments en vente libre sont encore tirés directement de plantes. Mais c’est bien la nature, explique #Gilles_Barbeau, qui a inspiré plusieurs médicaments. « Se soigner par les plantes, chercher à se soulager et à guérir des blessures fut non seulement un geste naturel des premiers êtres humains, mais une activité presque instinctive. » La #centaurée et la #rose_trémière étaient déjà utilisées il y a 40 000 ans pour leurs propriétés. L’#ail, l’#aloès, les graines de #pavot, l’#aubépine, la #camomille, la #mandragore, pour ne nommer qu’eux, servent aussi. « Les Nord-Américains ont pris l’habitude de prendre tout ça en pilules, alors que les effets favorables de la plante sont sous cette forme à peu près nuls », dit M. Barbeau.
Le vieux métier
Depuis les profondeurs du temps existe ce métier qui consiste à préparer des #médicaments, auquel nous identifions aujourd’hui le #pharmacien. « L’histoire des pharmaciens est obscurcie par la place qu’a prise l’histoire de la médecine », regrette Gilles Barbeau.
L’apothicaire est l’ancêtre du pharmacien. Il se trouve à cette jonction mal éclairée où se rencontrent le botaniste, l’alchimiste, l’épicier, le chimiste et le charlatan. Au Québec, le mot « #apothicaire », présent aussi en Angleterre, reste accolé à la pharmacie jusqu’au début du XXe siècle.
Des plantes
Gilles Barbeau se souvient d’une journée passée à marcher avec son grand-père. L’homme, né en 1875, amenait son petit-fils près de la rivière cueillir de la #savoyane, une plante qu’il utilisait pour contrer les ulcères de bouche. « Ma grand-mère ramassait aussi des #plantes_médicinales. Ce fut mon premier contact, sans le savoir, avec la #botanique médicale. » Parmi les plantes dont Barbeau parle pour traiter de l’histoire des pharmaciens, on trouve l’#achillée_millefeuille, très commune dans les campagnes québécoises, utilisée en infusion pour ses vertus gastriques.
L’histoire a gardé dans ses replis des savoirs anciens que Gilles Barbeau révèle au hasard de sa volonté première, qui est de faire connaître l’histoire de pharmaciens, des savants à qui nous devons parfois beaucoup.
Vin et cocaïne
Au nombre des historiettes passionnantes que narre le professeur, on trouve celle d’Angelo #Mariani, médecin d’origine corse. Mariani développe un vin fait à base de coca. « Ce vin va être très populaire pour soigner les acteurs et les actrices. Zola, Massenet, même le pape Léon XIII, vont aussi chanter la gloire du vin Mariani. Aux États-Unis, plusieurs caisses de vin Mariani sont importées. Un pharmacien va les distiller pour produire un sirop. Et c’est avec de l’eau et ce sirop qu’on va produire les premières bouteilles de Coca-Cola. »
Que doit-on à Louis Hébert, premier apothicaire sur les rives du Saint-Laurent ? « Il va envoyer une quarantaine de plantes nouvelles en France, sans doute grâce aux #Amérindiens. » Dans les biographies édifiantes de cet apothicaire, on retiendra souvent qu’il suggérait de manger une pomme par jour. Pas de pommes pourtant en Nouvelle-France… La confusion viendrait de sa découverte d’une plante surnommée « #pomme_de_mai », déjà connue chez les #Hurons. Le frère botaniste Marie-Victorin la nommera Podophyllumn peltatum. Cette plante possède des propriétés purgatives puissantes. C’est un de ses dérivés qui est utilisé dans les célèbres pilules Carter’s pour le foie, commercialisées jusqu’en 1992. Au XIXe siècle, observe Gilles Barbeau, cette plante se trouve à la base de presque tous les médicaments censés traiter les maladies inflammatoires. Les observations d’un pharmacien britannique, Robert Bentley, vont montrer qu’une résine fabriquée à partir de cette plante possède un effet favorable au traitement des #tumeurs cutanées. « Et cela a donné un #anticancéreux puissant, toujours utilisé pour les traitements du cancer du sein », raconte M. Barbeau.
On trouve de tout chez les pharmaciens, mais par forcément des amis. Dans la Grèce antique, #pharmakon veut d’ailleurs tout aussi bien dire poison que remède. Ces commerces sont souvent des lieux où le marchand est vu comme un menteur, un voleur, un empoisonneur, un malhonnête, un charlatan.
Mauvaise humeur
La théorie antique dite des #humeurs va longtemps dominer les usages de la pharmacie. On trouve une formidable illustration de ces théories fantaisistes dans Le malade imaginaire de Molière, où un « clystère insinuatif, préparatif, et rémollient » est d’entrée de jeu présenté comme une nécessité « pour amollir, humecter, et rafraîchir les entrailles de Monsieur »… En fonction d’un principe d’équilibre des liquides du corps, tous les maux sont à soigner à partir de simagrées, de saignées ou de purgatifs injectés dans le corps par un instrument appelé clystère.
Encore au XIXe siècle, l’un des inventeurs du cinéma, #Auguste_Lumière, trouve dans ses usines chimiques des #hyposulfites qui, croit-il, permettent de dissoudre les « floculations », des cellules mortes qui en viennent à se précipiter dans le système, ce qui selon lui serait à la base de tous les ennuis de santé. On nage encore dans la théorie des humeurs.
L’irrationnel s’avale bien. « Au XIXe siècle, en médecine populaire, le traitement de maladies comme la #teigne s’envisage avec un sirop fait d’écorces de #tremble qu’on prendra soin de couper à la pleine lune », souligne M. Barbeau, le concours des astres étant apparemment aussi important que celui des dieux sur l’effet des médicaments…
Ainsi le développement de la pharmacie a-t-il longtemps donné la main à une science de l’à-peu-près dont la puissance tenait beaucoup à des effets de langage. Des esprits sensibles à la rigueur de l’analyse vont lui imposer une autre direction. La maladie, selon les enseignements de #Paracelse, est éventuellement envisagée comme un phénomène biochimique.
Dans son #histoire des pharmaciens, Gilles Barbeau estime tout particulièrement la découverte faite par Friedrich Sertüner, un jeune stagiaire. « C’est lui qui a pour ainsi dire découvert la #morphine. C’est universel aujourd’hui. Elle permet d’aller plus doucement vers la mort », dit-il. De toutes les découvertes faites par le passé, la morphine a encore beaucoup d’avenir, croit M. Barbeau.
]]>un #MOOC (cours en ligne sur la #botanique par tela-botanica https:...
▻https://diasp.eu/p/6916075
un #MOOC (cours en ligne sur la #botanique par tela-botanica
]]>La colonisation du savoir
Tabac, coca, quinquina, cacao, gaïac, peyotl, poisons, abortifs… De 1492 au milieu du xviiie siècle, les Européens s’approprient en Amérique d’innombrables plantes médicinales. Au moyen d’expéditions scientifiques et d’interrogatoires, ils collectent le savoir des Indiens ou des esclaves pour marchander des drogues, et élaborent avec elles les premières politiques de santé. Dans le même temps, inquisiteurs et missionnaires interdisent l’usage rituel de certaines plantes et se confrontent aux résistances des #guérisseurs. #Botanique, #fraudes et #sorcellerie : entre les forêts américaines et les cours du Vieux Monde, ce livre raconte l’expansion européenne comme une #colonisation_du_savoir.
#colonialisme #colonisation #savoir #plantes_médicinales #appropriation #esclavagisme #santé #résistance #Amériques
Une recension du livre :
▻http://journals.openedition.org/chrhc/6067
Végéter
▻http://www.laviedesidees.fr/Vegeter.html
Les plantes ont beaucoup à dire lorsqu’on sait les écouter. Car leur existence est une métaphysique : celle de la vie, celle d’une manière spécifique d’exister et d’entrer en relation. Notre #monde est un fait végétal avant d’être animal.
Livres & études
/ monde, humanité, #botanique
]]>Dactylorhiza viridis
Dactylorhiza viridis ▻http://www.apercufloresuisse.info/dactylorhiza_viridis_660.php
#wildorchid #grenouille #macrophotos nature #flower
]]>Le faux nénuphar (Nymphoides peltata) a été introduit en Suisse. Parfois il est naturalisé. Photographié ici à l’Arboretum du vallon de l’Aubonne.
Le faux nénuphar (Nymphoides peltata) a été introduit en Suisse. Parfois il est naturalisé. Photographié ici à l’Arboretum du vallon de l’Aubonne. A première vue il ressemble à un nénuphar, mais il appartient à une autre famille de plante. ▻http://www.apercufloresuisse.info/nymphoides_peltata.php #flowers @waterplants #naturephotos
]]>Londa Schiebinger - Secret Cures of Slaves: People, Plants, and Medicine in the Eighteenth -Century Atlantic World
People, Plants, and Medicine in the Eighteenth-Century Atlantic World
In the natural course of events, humans fall sick and die. The history of medicine bristles with attempts to find new and miraculous remedies, to work with and against nature to restore humans to health and well-being. In this book, Londa Schiebinger examines medicine and human experimentation in the Atlantic World, exploring the circulation of people, disease, plants, and knowledge between Europe, Africa, and the Americas. She traces the development of a colonial medical complex from the 1760s, when a robust experimental culture emerged in the British and French West Indies, to the early 1800s, when debates raged about banning the slave trade and, eventually, slavery itself.
Massive mortality among enslaved Africans and European planters, soldiers, and sailors fueled the search for new healing techniques. Amerindian, African, and European knowledges competed to cure diseases emerging from the collision of peoples on newly established, often poorly supplied, plantations. But not all knowledge was equal. Highlighting the violence and fear endemic to colonial struggles, Schiebinger explores aspects of African medicine that were not put to the test, such as Obeah and vodou. This book analyzes how and why specific knowledges were blocked, discredited, or held secret.
▻http://www.sup.org/books/title/?id=27600
Les friches urbaines sont d’étonnants réservoirs de biodiversité
« Car les termes de la botanique utilisés pour désigner les plantes des friches, mauvaises herbes, espèces invasives… ont malheureusement trop tendance à être étendus à leurs habitants humains. »
▻https://reporterre.net/Les-friches-urbaines-sont-d-etonnants-reservoirs-de-biodiversite
]]>Francis Hallé « Une plante n’a ni queue ni tête, c’est pour cette altérité que je suis devenu botaniste » - Libération
▻http://www.liberation.fr/debats/2016/12/29/francis-halle-une-plante-n-a-ni-queue-ni-tete-c-est-pour-cette-alterite-q
Ah oui, je suis bien d’accord que le #dessin (comme l’#écriture) est un bon moyen de mémoriser des informations
Ce n’est pas vraiment un atlas, plutôt un herbier qui incite au voyage. L’Atlas de botanique poétique qui vient de paraître chez Arthaud a pour auteur le botaniste français #Francis_Hallé, également biologiste et dendrologue (spécialiste des arbres). Les dessins et les aquarelles qui illustrent chaque plante sont son œuvre. Le dessin est pour Francis Hallé le meilleur moyen de se souvenir de tous ces végétaux qu’il rencontre depuis un demi-siècle en parcourant le monde, et surtout les #forêts_tropicales. Une simple photo prise en moins d’une seconde ne suffirait pas à cette #mémorisation.
]]>Apprendre à connaître les plantes
MOOC Botanique - initiation
▻http://mooc.tela-botanica.org/enrol/index.php?id=2
Combien sommes-nous à nous questionner sur le nom de telle ou telle plante dans le cadre de nos promenades ou de notre activité professionnelle ? Afin d’apporter une solution à ces questions Tela Botanica diffuse un cours de botanique en ligne pour “apprendre à reconnaître les plantes” ; un cours libre et gratuit pour des dizaines de milliers de participants !
En sept semaines, nous relevons le défi d’apporter tous les éléments nécessaires pour connaître et reconnaître les plantes les plus communes de notre environnement. Ce MOOC Botanique s’adresse à un public nombreux et très diversifié : du grand public amateur de nature et de jardinage, aux professionnels travaillant dans l’environnement, l’agriculture, les espaces verts, l’apiculture, la foresterie, etc.
Quatorze experts botanistes de sept régions du monde, une équipe de production professionnelle, des ingénieurs pédagogiques et des animateurs du domaine y sont impliqués : tous les ingrédients sont ici réunis pour un cours de grande qualité dont vous allez pouvoir profiter !
]]>One in five of world’s plant species at risk of extinction | Environment | The Guardian
▻http://www.theguardian.com/environment/2016/may/10/one-in-five-of-worlds-plant-species-at-risk-of-extinction?CMP=twt_gu
One in five of the world’s plant species is threatened with extinction, according to the first global assessment of flora, putting supplies of food and medicines at risk.
But the report also found that 2,000 new species of plant are discovered every year, raising hopes of new sources of food that are resilient to disease and climate change. New finds in 2015 included a giant insect-eating plant first spotted on Facebook and a 100-tonne tree hidden in an African forest.
The State of the World’s Plants report, by experts at the Royal Botanic Gardens Kew, reveals that there are currently 390,000 species of known plants, with more than 30,000 used by people. However, more than 5,000 species have invaded foreign countries and are causing billions of dollars of damage every year.
▻http://www.kew.org/discover/news/state-worlds-plants-report-released-kew
#botanique #biodiversité #alimentation #forêt #déforestation #industrie_palmiste
]]>Plantnet, un outil pour identifier les plantes
▻http://www.pratique.fr/actu/plantnet-un-outil-pour-identifier-les-plantes-2646035.html
Trois années se sont écoulées avant la présentation officielle de Pl@ntNet, une application développée conjointement par le Cirad, l’Inria, l’Inra, l’IRD et Tela Botanica, un réseau de botanistes. Ce programme pour smartphone permet à son utilisateur de connaître le nom d’une plante en la prenant en #photo.
Trois années de recherches financées par Agropolis Fondation ont été nécessaires pour le développement de #Pl@ntNet. Ce #programme utilise la technologie de la reconnaissance d’images pour identifier les plantes.
]]>Les poissons n’existent pas : #Bdelloïdes, vedettes déchues dans l’ombre des #tardigrades
▻http://fish-dont-exist.blogspot.fr/2014/05/bdelloides-vedettes-dechues-dans-lombre.html
Là où les bdelloïdes s’illustrent, c’est dans une autre forme de dormance. Quand la nourriture vient à manquer, plutôt que de mourir de faim, nos bestioles vont bouder dans leur coin en attendant que ça se passe, arrêtant au passage toute activité. Ils sont ainsi capables de survivre à une absence de nourriture plus longue que leur propre durée de vie (30 jours). Et si la disette dure 40 jours, 60% des individus seront capables de reprendre leur vie comme si de rien n’était et de se reproduire dans les quelques jours qui suivent le retour à la normale. Ainsi que l’ont souligné Ricci & Fontaneto dans leur superbe article de 2009, c’est comme si on mettait une centaine d’humains à la diète totale pendant 100 ans, et qu’une soixantaine survivaient jusqu’au bout, puis se goinfraient un petit coup et faisaient des gosses, l’air de rien…
▻https://www.youtube.com/watch?v=iujv-YPILWU
L’impact le plus important d’une absence de reproduction sexuée concerne leur matériel génétique : aucune occasion de mixer les ADN des pères et mères pour obtenir une diversité qui pourrait coller à celle observée. Qu’à cela ne tienne, les bdelloïdes ont plus d’un tour dans leur grand sac et disposent d’un mécanisme capable de générer de la diversité : la capacité suggérée d’effectuer du transfert horizontal de gènes ! Ils seraient ainsi capables, pendant leur processus de réparation de l’ADN, d’incorporer dans leur génome des gènes trouvés dans leur environnement. En somme ils font de la récupération à leur échelle et se bricolent un génome comme des grands !
woua, un site magnifique plein de ressources et « rédigé par plusieurs passionnés de biologie des organismes »
hop, au hasard, une belle image