• Chez Nestlé, nourrir tue
    https://www.off-investigation.fr/chez-nestle-nourrir-tue

    Le groupe Nestlé est visé par plusieurs scandales sanitaires | photographie FABRICE COFFRINI / AFP Dans un livre glaçant – Ce que l’empire Nestlé vous cache (ed. Robert Laffont) – l’ancienne directrice à la sécurité alimentaire du groupe suisse, Yasmine Motarjemi, dévoile la gestion déshumanisée de très nombreux scandales sanitaires et le harcèlement continu de sa hiérarchie en réaction à ses alertes. En 2023, elle a remporté son procès après une procédure éprouvante. C’est le récit d’une descente aux enfers d’une des plus hautes cadres de Nestlé, géant de l’agro-alimentaire aux 340 000 employés et dont les 2 000 marques peuplent nos […]Lire la suite : Chez Nestlé, nourrir (...)

    #Bouquins #Réservé_aux_abonnés

    https://www.off-investigation.fr/wp-content/uploads/2025/04/52707a9_afp-34jv62h-1-1024x493.jpg

  • Questions de classe en milieu militant
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Questions-de-classe-en-milieu-militant

    Aude quelque peu agacée, entre autre, de la recension de son dernier livre par La Décroissance, qui la traite de bourgeoise pour ses voyages alors que au moment de ceux-ci, elle avait 200 par mois de revenus… et que c’est seulement maintenant, des années plus tard, qu’elle vit plus décemment.

    Si on arrête de se mentir, on observera que, dans les milieux militants qui ne s’attachent pas explicitement à faire bouger les quartiers populaires, tout le monde ou presque a du capital, économique ou culturel, que les classes populaires y sont rares et que la bourgeoisie et la petite bourgeoisie y sont surreprésentées. Cette appartenance sociale est peut-être indispensable pour avoir la motivation, le temps, la vision critique du monde nécessaires pour militer (et surtout l’illusion très bourgeoise que sa parole et ses actes ont de l’importance et vont changer la société). Ces formes de capital sont souvent transmises par la famille et les personnes qui ont dû les acquérir sont rares. Les quelques fil·les d’ouvriers ou de femmes de ménage de ces milieux sont de plus invisibilisé·es par les tentatives des autres de faire croire qu’ils et elles viennent de la plèbe. Cela ne les empêche pas de vite se reconnaître entre elles et eux, comme dit un camarade, et de facilement renifler l’imposture des autres.

    […]

    C’est important de parler des privilèges de classe des personnes qui constituent le milieu militant ou ont une parole publique politisée, j’ai déjà fait plusieurs allusions ici à l’auto-détermination de la classe sociale et je suis contente d’enfin faire le point sur cette question. Mais il faudrait faire attention à ne pas tomber dans quelques écueils. Le premier, c’est la démagogie. Une ex-députée me racontait qu’un député de gauche avait réclamé pour les parlementaires une rémunération au Smic alors que nous répétons partout que cette somme ne permet pas de vivre décemment et qui lui-même était propriétaire de son logement (surprise, il avait fait le fameux lycée catho amiénois avec Macron et J’aurais). Elle, divorcée avec trois gosses à charge, qui payait un loyer, trouvait la mesure un brin démago.

    L’autre écueil, c’est d’en faire une question de vertu individuelle. C’est bien de faire son « check ton privilège » comme nous y invite ce journal par ailleurs anti-« woke », mais qu’en fait-on après ? Puisque l’impact écologique est assez lié au revenu, on invite chacun·e à léguer la part au-dessus du Smic de sa rémunération et à imposer à ses gosses des conditions de vie que par ailleurs on dénonce ?

    […]

    Je pense aussi qu’un préalable pour cette discussion est de cultiver la franchise sur notre position sociale et économique. À la sortie d’Égologie, j’ai souvent fait passer ma critique de la petite bourgeoisie écolo-alternative en disant que moi aussi, je me sentais visée, et je pratique la même franchise en présentant Dévorer le monde. J’invite en conséquence à ne pas projeter ses fantasmes sur moi ni produire d’erreurs factuelles. Et j’exige la même franchise de ceux qui dénoncent la bourgeoisie des autres, surtout si (je n’en sais rien) ils sont familiers des cousinades en Cyrillus dans le parc familial chez bonne maman. Un peu de lucidité pourrait nous aider à faire des espaces militants plus accueillants et inclusifs.

    #Aude_Vidal #classes_sociales #privilèges #bourgeoisie #honnêteté #militantisme

  • Le Parquet national antiterroriste annonce se saisir de l’enquête après [8] attaques visant plusieurs prisons entre dimanche et mardi
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/04/15/la-prison-de-toulon-visee-par-des-tirs-a-l-arme-automatique-et-d-autres-etab


    La prison de Villepinte (Seine-Saint-Denis), en 2007. PHILIPPE LOPEZ/AFP

    La prison de Toulon a été visée par des tirs à l’arme automatique dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 avril, a fait savoir, mardi, l’entourage du ministre de la justice, Gérald Darmanin, auprès de l’Agence France-Presse (AFP). Par ailleurs, des véhicules ont été incendiés devant plusieurs établissements pénitentiaires.

    Le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, a quant à lui affirmé sur X que « deux véhicules ont été incendiés » à proximité de la prison d’Aix-Luynes, dont le portail a été « attaqué ». Il a également annoncé qu’un véhicule a été incendié devant la prison de Marseille et dix autres tagués. « Dix véhicules pénitentiaires ont été tagués de l’inscription “DDPF” (“droits des prisonniers français”). C’est une honte absolue. Je réaffirme mon soutien aux agents pénitentiaires pour leur courage », a écrit sur X la présidente du département des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal (...).

    Trois véhicules ont été incendiés lundi soir sur le parking de la maison d’arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis) (...).

    Selon une autre source policière, les établissements de Nanterre (Hauts-de-Seine) et de Valence (Drôme) ont aussi été touchés par des incendies de véhicules, dont certains avaient préalablement été tagués avec la mention « DDPF ».

    (...) Dans la nuit de dimanche à lundi, sept véhicules ont été incendiés sur le parking de l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire, à Agen. Le centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne) a également été visé : le véhicule d’une surveillante a été incendié et des traces d’hydrocarbures ont été retrouvées sur trois autres véhicules (...).

    #prisons #isolement #incendie #prisonniers

    • A la prison de Vendin-le-Vieil, où seront rassemblés des narcotrafiquants, les travaux ont commencé
      https://archive.ph/dTsrR#selection-2115.0-2191.550

      Sortie de terre en 2014, la maison centrale de Vendin-le-Vieil fait toujours office de vitrine d’un paysage carcéral français pourtant délabré et au bord de l’implosion. Cela sent tellement le neuf qu’on aurait juré qu’un coup de peinture venait d’être donné. Les murs blancs sont immaculés, seulement intercalés de parois de couleurs plus ou moins heureuses, mais toujours vives : rose, grenat, vert pistache… On devine que la consigne a été de « faire gai ». Ici, tout est silence et propreté.

      Pas de cris ou de brouhaha, pourtant si caractéristique des maisons d’arrêt où les prisonniers ont l’habitude de crier pour se parler, à travers les fenêtres. Ici, les détenus sont seuls dans leur cellule, et le taux d’occupation est toujours resté en deçà des 80 %, alors qu’il dépasse les 130 % à l’échelle nationale. Pendant leur moment dit « de promenade » entre quatre murs d’enceinte, ils ne sont guère plus de 15, contre une centaine dans une maison d’arrêt classique. Et, contrairement à la majorité des autres établissements français, ici, les surveillants ne sont pas confrontés au trafic de portables, car le brouilleur des ondes téléphoniques fonctionne à plein.

      Le nouveau régime carcéral qui attend les futurs arrivants sera l’un des plus stricts d’Europe. « L’objectif est de les couper du monde », résume Marc Ginguené, le directeur de l’établissement. Et, plus précisément, de tout contact physique avec l’extérieur, et notamment avec leur famille. Les conversations téléphoniques seront réduites à deux heures, deux fois par semaine, les fouilles intégrales (c’est-à-dire à nu) seront systématiques après tout contact avec un avocat ou un médecin, les activités et les promenades seront strictement limitées et réduites à un maximum de cinq personnes.

      #détenus #prison_ultra-sécurisée #administration_pénitentiaire

    • A PROPOS DE L’ATTAQUE CORDONNÉE DE CES DEUX DERNIÈRES NUITS CONTRE LA PÉNITENTIAIRE

      https://sansnom.noblogs.org/archives/25516

      AVIS AUX AMATEURS : BOUYGUES ET LES 3000 PLACES DE PRISON MODULAIRES…
      https://sansnom.noblogs.org/archives/25405

      La grande idée de Gérald Darmanin, c’est de classifier les détenus selon leur dangerosité. « Les gens très dangereux, on les mettra dans les [deux nouvelles] prisons de haute sécurité, a-t-il déclaré. Soit 200 personnes qui seront transférées au 31 juillet dans le tombeau de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et au 15 octobre dans celui de Condé-sur-Sarthe (Orne). Les gens dangereux, ils iront dans les prisons classiques. Les gens moins dangereux, ils iront dans de petites prisons, des prisons de taille plus humaine. » Lors de sa visite dans l’Oise, Darmanin a par exemple cité comme relevant de la dernière catégorie les atteintes aux biens et les cambriolages, ainsi que les délits routiers et les violences conjugales. Concrètement, ces « petites prisons de taille plus humaine » seront donc des cubes en béton de 8,5 mètres carrés et de 20 tonnes pour un ou deux taulards, fabriqués dans cette usine #Bouygues puis transportés et réunis sur les différents sites retenus… « Et qu’il vente ou qu’il pleuve, la production ne s’arrête pas puisque nous sommes en intérieur », a dit au ministre, en souriant, Martin Bouygues, le président du conseil d’administration du groupe éponyme.

      « Tout est fabriqué sur place. Nous coulons le béton pour monter la dalle et le coffrage comprenant les quatre murs et le toit pesant une vingtaine de tonnes. Nous les assemblons ensuite grâce à un système de poulies mécanisé puis nous les transférons dans une autre unité. Les cellules sont ensuite équipées en câbles électriques puis aménagées. La seule chose que nous ne produisons pas sur place sont les portes blindées qui sont réalisées par des détenus de la prison de Val-de-Reuil », explique un chef d’équipe de l’usine guidant ces visiteurs inhabituels, déambulant parmi les ouvriers et les machines à l’œuvre.

      Selon la responsable de communication de Bouygues Construction, ce système de production en totale « autonomie » permet de « réaliser 800 modules par an avec la possibilité d’atteindre les 1400 en 2026 ». Prévues pour une à deux personnes, reconnaissables à ses fenêtres à barreaux, ces cellules ont une durée de vie de 50 à 60 ans et permettront de gagner du temps, certes, mais également de l’argent. Une place de prison « classique », c’est 400.000 euros pièce. Et une place de prison construite dans une usine comme celle de Crépy-en-Valois, c’est à peu près 200.000 euros [!?!], donc deux fois moins cher.

      #dangerosité #architecture_carcérale

    • Trois voitures incendiées devant la prison de Tarascon, au cours de la nuit ; Gérald Darmanin dénonce « une intimidation grave »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/04/16/trois-voitures-incendiees-devant-la-prison-de-tarascon-au-cours-de-la-nuit-g

      Les incendies se sont produits vers à 5 h 20 du matin sur un parking « isolé, réservé au personnel, grillagé et l’accès sécurisé par un digicode », a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau.

      Un autre véhicule, appartenant à un surveillant de la prison d’Aix-Luynes, a par ailleurs été incendié dans la nuit devant le domicile de celui-ci, a déclaré, à l’AFP, Jessy Zagari, délégué régional FO-Pénitentiaire, syndicat majoritaire dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

      Des inscriptions « DDPF » (pour « Défense des prisonniers français »), déjà portées sur des établissements pénitentiaires en France, ont également été découvertes dans le hall d’un immeuble où habite une surveillante pénitentiaire à Villenoy (Seine-et-Marne), où un début d’incendie a aussi été constaté, a appris l’AFP de source policière (...).

    • Tiens tiens tiens, mais qui pourrait bien en vouloir à la justice en ce moment et n’a pas eu le loisir de se défouler violemment un certain dimanche dernier, retenu par ses candidats ?
      Et tente de masquer sa trace en ciblant les prisons, mais a oublié qu’un groupe anar ne mettrait surement pas « français » dans son nom.

  • Trump a-t-il commis le plus grand #délit_d'initié de tous les temps ? - Next
    https://next.ink/180214/trump-a-t-il-commis-le-plus-grand-delit-dinitie-de-tous-les-temps

    Sans crier gare, Donald Trump a annoncé mercredi la suspension des #droits_de_douane dits réciproques qu’il venait de mettre en œuvre contre des dizaines de pays, entraînent l’envol immédiat de tous les #indices #boursiers américains. Problème : le président des États-Unis avait incité, quatre heures plus tôt, ses abonnés à acheter des #actions...

    Tu m’étonnes. On en parlait il n’y a pas si longtemps...

    https://seenthis.net/messages/1108471

    • On se demande si ces tactiques court-termistes de l’administration Trump ne finiront pas par se retourner contre les fauteurs de trouble. La Chine opportunément se débarrasse de ses actifs américains. Elle a bien compris que le point faible des États-Unis, c’est sa dette souveraine :

      https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/bons-du-tresor-americain-comment-la-guerre-commerciale-chine-etats-unis-

      Avec l’offensive protectionniste de Donald Trump début avril et l’escalade avec la Chine, le marché de la dette des États connaît de violentes secousses, en particulier du côté des bons du Trésor américain.

    • Ces gens n’ont aucun sens des responsabilités. Ils s’amusent depuis ce que leur nombril leur dit de faire. Violences, punitions, vulgarités, et utilisation de tous les outils qu’on accepte de leur laisser à disposition, même quand ils n’en comprennent que la moitié de leur fonctionnement.

      Le reste du monde regarde avec beaucoup de consternation et de patience. Malgré tout.

      Il y avait l’autre jour un documentaire sur l’invasion de la Sicile par des chevaliers normands autour de l’an 1000. Ces chevaliers ont pris le pouvoir en Sicile par la violence, contre les sarrasins d’alors. Ils te décrivent la reddition du dirigeant arabe de la grosse ville qui après plusieurs mois de siège avait toujours l’eau courante et de quoi se nourrir. Et en fait, on t’explique que les chevaliers étaient des rustres incultes, sales et vulgaires, et que les élites dirigeantes du coin ont compris qu’il fallait malgré tout composer avec ces barbares, en acceptant de les laisser à la tête des instances dirigeantes, et en collaborant avec eux. Ils sont devenus les meilleurs amis du monde, mais ce sont bien les barbares qui avaient la couronne.

      En fait, encore aujourd’hui, on a des barbares qui ne veulent pas qu’on leur enlève la couronne, et on a les civilisés qui patientent et qui se demandent à quel moment les caprices des psychopathes vont cesser.

      J’ai retrouvé la référence que j’évoque :
      https://seenthis.net/messages/1108967

    • Ça me fait penser à l’épisode Covid de mars-avril 2020 où les valeurs boursières étaient descendues très bas. Je suis infoutu de me souvenir quelle politicarde avait également suggéré au citoyen lambda d’acheter des actions en profitant de l’opportunité. J’hésite entre Amélie de Montchalin et Agnès Pannier-Runacher. De toute façon, une aristocrate rompue à l’art de l’investissement ...

    • Et à propos de brutalisation : ce passage du WSWS :

      Trump a déclaré que, parce que la Chine avait pris des mesures de rétorsion contre les hausses de droits de douane américaines, les droits de douane sur les produits chinois seraient portés à 125 % « avec effet immédiat ».

      À une époque antérieure, un tel blocus économique aurait été considéré comme un acte de guerre.

      On y retrouve aussi le narratif sur les obligations du trésor US.

      https://www.wsws.org/fr/articles/2025/04/11/pers-a11.html

    • Ce sont des actes de guerre, mais en face, on a quelques esprits de responsabilité. Les 4 dernières années, ces actes étaient pris par un vieillard sénile. Désormais, ces actes sont pris par un vieillard atrabilaire. Mais on va te me dire que c’est bien pire désormais, bien que les effets soient exactement les mêmes. L’obligation pour qui veut continuer à commercer avec les US à s’aplatir face à de purs actes de despotisme. La destruction des pipelines nordstream font partie de ces actes despotiques que chez nous, on ne doit désigner que comme des incitations amicales à se détourner du diable russe.

  • « Les moins riches, ils n’ont pas de voiture » : les propos d’Agnès Pannier-Runacher sur les ZFE font polémique Gautier Cruchaudet - le figaro

    Une telle déclaration, prononcée ce mardi par Agnès Pannier-Runacher, n’est pas passée inaperçue. Interrogée sur le fait que les restrictions de circulation imposées par les vignettes « Crit’Air 3 » concernent aussi les « moins riches », la ministre de la Transition écologique a affirmé de but en blanc que « les moins riches, ils n’ont pas de voitures, ce sont en ceux qui sont le moins équipés ».

    La ministre était invitée dans l’émission « Première Édition » de BFM TV pour évoquer le sujet de la pollution de l’air. Le sujet brûlant des Zones à faible émission (ZFE) était au centre de la discussion, alors que l’Assemblée nationale examine ce mardi 8 avril un texte demandant leur suppression.


    « Les ZFE sont un des outils pour baisser la pollution de l’air »
    Source : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-moins-riches-ils-n-ont-pas-de-voiture-la-maladresse-de-pannier-runacher
    #bourgeoisie #racisme #ville #zfe #ville #inégalités #zones_à_faibles_émissions #ecologie #écologie #politique les #camions ne polluent donc pas ! #agnès_pannier-runacher #domination des riches

  • Fin de règne L’Élysée, château de la haine
    https://www.off-investigation.fr/fin-de-regne-elysee-chateau-de-la-haine

    Journaliste au Parisien, Olivier Beaumont dévoile les coulisses du palais présidentiel sous Emmanuel Macron, jusqu’à sa fin de règne, marquée par une ambiance toxique. Tensions entre conseillers, rancœurs ou encore management parfois brutal : bienvenue dans « La tragédie de l’Élysée » (ed. Robert Laffont). « On est dans un théâtre où se jouent des ambitions et des rivalités exacerbées. Une maison qui fait imploser les équipes et qui finit par rendre complètement fou. » Les mots de Jean‐Marc Dumontet, ami du couple Macron, tenus à Olivier Beaumont, résument ce qui se joue à l’Élysée, portant les parures de la monarchie et les affres […]Lire la suite : Fin de règne L’Élysée, château de la (...)

    #Bouquins #Accès_libre

  • In #Gaza, Almost Every IDF Platoon Keeps a Human Shield, a Sub-army of Palestinian Slaves - Opinion - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/opinion/2025-03-30/ty-article-opinion/.premium/in-gaza-almost-every-idf-platoon-keeps-a-human-shield-a-sub-army-of-palestinian-slaves/00000195-e627-deaf-a397-f6674e390000

    Innocent Palestinians are regularly forced by soldiers to enter houses in Gaza to make sure there are no terrorists or explosives. So why is the IDF’s Military Police Criminal Investigation Division opening only six investigations into the use of human shields?

    #boucliers_humains

    « Chaque accusation est une confession »

  • Bayrou vient d’envoyer un email exigeant des ministres qu’ils répondent en cinq bullet points avec la liste de ce qu’ils ont fait la semaine dernière.
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/questions-politiques/questions-politiques-du-dimanche-16-mars-2025-4130170

    « J’ai convoqué tous les ministres et tous les directeurs d’administration centrale, il y a trois semaines, en leur disant : vous allez me faire la liste précise de toutes les missions que votre administration remplit », explique le Premier ministre.

  • Série d’incendies à #Niort : 15 voitures de bourgeois mis hors service
    https://nantes.indymedia.org/posts/141862/serie-dincendies-a-niort-15-voitures-de-bourgeois-mis-hors-service

    Mais que va devenir le prolétaire sans sa Tesla ? Du 14 septembre 2024 au 18 mars 2025, afin de bousculer le quotidien de petits bourgeois, ou du moins, d’individus se comportant comme tels, 15 de leurs voitures ont été incendiées dans la région de Niort. Aucun de ces véhicules…

    #Action_directe #Anticapitalisme #Bourgeoisie #Local

  • Gaza, chronique d’une faillite médiatique
    https://www.off-investigation.fr/gaza-chronique-dune-faillite-mediatique

    Dans « Ci-gît l’humanité. Gaza, le génocide et les médias » (éd. Critiques), la journaliste indépendante Meriem Laribi livre un témoignage sensible et indigné d’une année d’horreurs à Gaza, victime du colonialisme israélien et du biais des médias occidentaux. Pendant des mois, elle a interpellé sans relâche l’Élysée et le Quai d’Orsay lors de leurs points presse hebdomadaires. À l’heure où la bande de Gaza compte ses ruines et ses morts, l’analyse minutieuse du temps présent se révèle précieuse, non sans douleur. Écrit comme un journal de bord, ce livre paru aux Editions Critiques recense mois après mois les ravages […]Lire la suite : Gaza, chronique d’une faillite (...)

    #Bouquins #Accès_libre

  • Colin Goldner, Wissenschaftsautor: „Der Dalai Lama ist eine Witzfigur“
    https://taz.de/Colin-Goldner-Wissenschaftsautor/!5127305

    4.2.2011 von Benno Schirrmeister - Der Schwärmerei über den tibetischen Buddhismus kann der Psychologe Colin Goldner nichts abgewinnen. Was ihm im Vorfeld einer Lesung in Bremerhaven nun Boykottaufrufe eingebracht hat

    Der Schwärmerei über den tibetischen Buddhismus kann der Psychologe Colin Goldner nichts abgewinnen. Was ihm im Vorfeld einer Lesung in Bremerhaven nun Boykottaufrufe eingebracht hat
    Verfüge, sagt Colin Goldner, über enormen gesellschaftlichen Einfluss: der Dalai Lama. Bild: dpa

    taz: Herr Goldner, warum schreiben Sie so aggressiv gegen den Dalai Lama?

    Colin Goldner: Angesichts der Flut an Publikationen zum Dalai Lama, von ihm und über ihn, stehen die Kritiker der tibetischen „Heiligkeit“ auf ziemlich einsamem Posten. Daher ist pointierte Formulierung unverzichtbar, um überhaupt wahrgenommen zu werden. Mein gelegentlich polemischer Unterton ist wohl Erbe meiner 68er-Sozialisierung: Mir geht die vorauseilende Ehrerbietung irgendwelcher Kutten- und Soutanenträger gehörig auf den Geist. Im Übrigen bin ich völlig unaggressiv.

    Aber der Oberste Gerichtshof Wien hat Ihr Buch schon so gelesen: Nach seinem Urteil rechtfertigt Ihre „herabsetzende provokante Schreibweise“ so ziemlich jede Kritik an Ihrem Werk.

    Der Wiener OGH hat mein Buch ersichtlich nicht gelesen, sondern sich auf die Stellungnahme der Österreichischen Buddhistischen Religionsgesellschaft gestützt, gegen deren seinerzeitigen Vorsitzenden ich geklagt hatte. Dieser hatte mich in seinem Verbandsorgan auf unterstem Niveau persönlich angegriffen, was ihm letztlich - geschützt durch das Recht auf freie Meinungsäußerung - durchging.

    Dabei hieß es, Sie hätten geschrieben, Tibeter wären „geistes- und seelenverkrüppelte Menschen“.

    Das habe ich selbstredend nirgendwo geschrieben.

    Sondern?

    Es ging um die Indoktrination mit all den Okkultismen und Wahnvorstellungen, den blutrünstigen Teufeln, Monstern und Dämonen, von denen der tibetische Buddhismus durchzogen ist. Die ist Teil der menschenverachtenden Dressur, der der Mönchsnachwuchs im „alten Tibet“ ausgesetzt war: Kinder wurden schon ab drei oder vier Jahren für die Klöster rekrutiert. In der extrem repressiven, von alten bis uralten Männern dominierten Mönchskultur der tibetischen Klöster wurden systematisch geistes- und seelenverkrüppelte Menschen herangezüchtet.

    Lange her.

    Meine Kritik richtet sich gegen den tibetischen Klerus, der im indischen Exil seine Praktiken weitgehend unverändert fortführt. In Tibet selbst ist die Rekrutierung von Kleinkindern seit den 1960ern verboten, was der Dalai Lama als gezielte Vernichtung der Mönchskultur durch die chinesischen Kommunisten geißelt. Er selbst kam mit drei Jahren ins Kloster.

    Und das können Sie nicht weniger ätzend vortragen?

    Noch einmal: Das hohe Ansehen, das der Dalai Lama quer durch sämtliche politischen und weltanschaulichen Lager genießt, ist trotz aller Kritik, die seit geraumer Zeit gegen ihn vorgebracht wird, weitgehend ungebrochen. Nach wie vor gilt er als Symbolfigur für Friedfertigkeit, Güte und in unendlichem Weistum ruhende Gelassenheit. Derlei verklärende Sicht ist reine Projektion. Dass der Dalai Lama nichts anderes ist als eine Randfigur im Propaganda-Schach der Großmächte, will man ebenso wenig wahrhaben wie die Tatsache, dass er als oberster Repräsentant des „alten Tibet“ einem der blutsaugerischsten Herrschaftssysteme vorstand, die es je auf diesem Planeten gab - einer theokratischen Mönchsdiktatur, in der die große Mehrheit der Bevölkerung in unvorstellbarer Armut und bitterstem Elend lebte, unterdrückt und ausgebeutet von einer winzigen Schicht aus Adel und hohem Klerus. Hier Klartext zu sprechen ist unverzichtbar, auch wenn manche das als ätzend empfinden mögen.

    Aber was bringt es, die eine Projektion des Westens durch eine andere zu ersetzen - indem Sie ihn zur lächerlichen Figur stilisieren, die „salbadert“, „rhabarbert“, „schwafelt“ und „unglaubliches Plattitüdengeschwätz mit dem Wortschatz und der Grammatik eines Fünfjährigen“ von sich gibt?

    Mir geht es um die bestmögliche Auflösung von Projektionen: Bei Lichte besehen ist der Dalai Lama - wie alle „Heiligkeiten“, egal welcher Glaubensrichtung - in der Tat eine Witzfigur, die an Karma und Wiedergeburt glaubt, an Astrologie, Hellseherei, Psychokinese und jedweden sonstigen Esoterik-Unsinn - einschließlich der Fähigkeit tibetischer Mönche, frei durch die Luft zu fliegen. Zugleich aber dürfen seine extrem rechtslastigen Positionen, auch seine eklatante Frauen- und Homosexuellenfeindlichkeit, nicht unwidersprochen bleiben, zumal er trotz - oder vielleicht gerade wegen- des Unfugs, den er erzählt, über enormen gesellschaftlichen Einfluss verfügt.

    Oft nennen Sie ihn in christologischer Terminologie den „Leibhaftigen“ und unterstellen ihm Gelüste, als „oberster Feldherr“ in einem „totalen Krieg um die buddhokratische Weltherrschaft“ aufzutreten. Wie passt das zum Bild der fünfjährigen Chatterbox?

    Der Begriff „leibhaftig“ bezieht sich darauf, dass er sich als Inkarnation, sprich: „Leibwerdung“ einer buddhistischen Mythenfigur mit elf Gesichtern und tausend Armen vorkommt. Als solche wird er laut einer buddhistischen Prophezeiung, auf die auch er selbst immer wieder abstellt, in künftiger Inkarnation die „große Schlacht von Shambhala“ anführen. Dieser Endzeitkrieg werde im Jahre 2424 stattfinden. Auch wenn derlei Sandkastenhirngespinste kein reales Bedrohungsszenario darstellen: Aus Sicht des Dalai Lama geht es um nichts weniger als die buddhokratische Weltherrschaft, die vor allem die Ausrottung des Islam bedeuten werde.

    Dass auch Buddhismus über Gewaltpotenzial verfügt, untersucht Religionswissenschaft intensiver ja tatsächlich erst seit dem Giftgasanschlag des Sektenführers Asahara auf die Tokioter U-Bahn. Aber eben: Das war eine Sekte. Und den Dalai Lama als Propagandisten dieser Spielart des Buddhismus darzustellen - das fällt schon schwer.

    Der Dalai Lama hatte wesentlichen Anteil am Aufstieg des buddho-faschistischen Sektengurus Shoko Asahara. Der plante unter anderem, die komplette Einwohnerschaft Tokios, also 20 Millionen Menschen, mit dem Nervengift Sarin und Milzbranderregern auszulöschen, um damit seinen Anspruch als buddhokratischer Weltendiktator zu unterstreichen. Der Anschlag auf die Tokioter U-Bahn im März 1995 - es hatte zwölf Tote und über 5.000 Verletzte gegeben - war nur ein Vorspiel …

    … und hat den Dalai Lama ebenso entsetzt wie den Rest der Welt.

    Entgegen aller Behauptung seiner Anhänger hat der Dalai Lama sich bis heute nicht von seinem „spirituellen Freund“ Asahara distanziert. Auch ansonsten pflegte und pflegt er rege Kontakte in die rechte Szene.

    Die alte Harrer-Geschichte?

    Nein, damit ist nicht in erster Linie die langjährige Freundschaft mit Heinrich Harrer gemeint, der als SA-Mann und SS-Oberscharführer überzeugter Nazi war. Gemeint sind seine Kontakte zu einem gewissen Bruno Beger, der Teil der Nazi-Expedition von 1938/39 nach Tibet gewesen war. Beger, auch er hochrangiger SS-Mann, ist als NS-Kriegsverbrecher verurteilt worden. Der Dalai Lama aber hielt ihm bis zu seinem Tod - Beger starb 2004 - unverbrüchlich die Treue. Gemeint sind auch seine Kontakte zu Miguel Serrano, Führer der „Nationalsozialistischen Partei Chiles“ und Vordenker des sogenannten „Esoterischen Hitlerismus“. Ein besonders enger Freund war der Kärntner Landeshauptmann Jörg Haider. Selbstredend hat auch die NPD Gemeinsamkeiten entdeckt: Die „klar nationalistischen Positionen“ des Führers vom Dach der Welt seien beispielgebend - „Tibet den Tibetern“. Die NPD als „befreiungsnationalistische Kraft“ stehe insofern an der Seite des tibetischen Volkes.

    Colin Goldner

    geboren 1953 in München, leitet das Forum „Kritische Psychologie“. Zahlreiche kritische Veröffentlichungen zu Esoterikszene und alternativen Therapiemethoden.

    #Tibet #bouddhisme #théocratie #nazis #CIA #religion

  • Buddhismus in China und Tibet – Eine gesellschaftsverändernde Kraft?
    https://info-buddhismus.de/Buddhismus-in-China-Tibet_Dodin.html

    2015 von Thierry Dodin - Häufig wird behauptet, bereits die traditionelle, vorkommunistische Gesellschaft Chinas sei besonders säkular, wenn nicht gar anti-religiös gewesen. Dass viele Chinesen behaupten – oft mit einer gewissen Genugtuung – ihre Gesellschaft sei weitgehend religionsfrei, scheint dies zu bestätigen. Anderseits berichten westliche Medien immer wieder, dass sich die postkommunistische Gesellschaft auf der Suche nach Sinn befände und dabei auch die Religion eine wichtige Rolle spiele.

    All diese Einschätzungen mögen ihre Berechtigung haben. Dass z.B. viele Intellektuelle und Teile der staatstragenden Schichten im alten China häufig eine antireligiöse Einstellung hatten, bestätigen die Quellen. Dennoch, ein Blick über die Grenzen der Volksrepublik hinaus nach Taiwan und Singapur oder auf die chinesische Diaspora in vielen Staaten Südostasiens zeigt unmissverständlich, dass dort Religionsgemeinschaften sehr lebendig waren und sind. Anscheinend sind chinesische Gemeinschaften – wo immer es erlaubt ist – genauso religiös wie andere. Die gesellschaftliche Stellung der Religion mag dort eine besondere Ausprägung haben – z.B. gewährleistet eine typisch pragmatische Einstellung eine gewisse religiöse Pluralität – aber Religion ist wie überall nicht aus dem gesamtgesellschaftlichen Bild wegzudenken. Daran haben fast sieben Jahrzehnte kommunistischer Ideologie in China nichts ändern können. Insofern ist die derzeitige gesellschaftliche Entwicklung eher eine Rückkehr zu dem alten Status quo, statt Ergebnis eines Nachholbedarfs. Heute ist in der Volksrepublik China die Religion ein sozialer und politischer Faktor, an dem niemand ernsthaft zweifeln kann.

    Buddhismus in China und Tibet

    Die Partei hat die Bedeutung der Religion längst verstanden. Spätestens seit den 80er Jahren ist sie daher bemüht, diese für ihre Ziele einzuspannen, anstatt sie ernsthaft zu bekämpfen. Religion hat heute ihren Platz in der offiziellen Propaganda, wenn auch mit einem Schuss Nationalismus. Häufig wird der Buddhismus als eine chinesische Religion dargestellt und seine indischen Wurzeln dabei etwas heruntergespielt. Zum Beispiel werden die großen chinesischen Meister oder auch die berühmten Pilger, die einst in den Westen zogen, und deren kulturelle Leistungen hervorgehoben.

    Dass auch das Christentum an Einfluss gewinnt, ist unbestritten. Das ist auch nicht überraschend, wenn man die Entwicklung mit Taiwan, Singapur oder Hongkong vergleicht, wo sich unter freiheitlichen Bedingungen viele Chinesen dem Christentum zugewandt haben. Mehr als andere Religionen wird das Christentum wegen seiner westlichen Wurzeln und Verbindungen vom Staat als potentieller Feind angesehen. Daher werden Christen in offiziell autorisierten Kirchen kanalisiert, und alles was sich nicht völlig staatlichen Diktaten unterwirft, als illegal abgestempelt und verfolgt.

    Buddhismus in China und Tibet
    Religiöse Kader?

    Gerne wird kolportiert, dass auch hohe Repräsentanten des Staates, sogar Parteisekretäre oder ihre Ehefrauen und Familien, ‚heimlich‘ religiös – zumeist Buddhisten – seien. In dem einen oder anderen Fall mag es sich dabei um mehr als nur Gerüchte handeln. Allerdings, die unausgesprochene Behauptung solcher Berichte, nämlich, dass Religion im Umfeld einer hohen Parteifigur im Widerspruch zur kommunistischen Grundordnung des Landes steht, geht am heutigen politischen Klima vorbei. Ein hohes Parteimitglied, das sich zum noch immer fremden Christentum oder gar zu Falun Gong oder Ähnlichem bekennen würde, wäre in der Tat immer noch undenkbar. Buddhismus, Taoismus und Konfuzianismus sind aber für den atheistischen Staat weitgehend akzeptabel, solange die Aktivitäten innerhalb der hierfür vorgesehenen Vereinigungen stattfinden. Von religiösen Menschen, die in den Machtstrukturen des chinesischen Staats mitwirken, sollte allerdings keine systemkritische Haltung erwartet werden. Die Prozeduren zur Vorbereitung und Auswahl der mittleren und höheren Führung setzt eine jahrzehntelange Beobachtung der Kandidaten voraus. Da ist kaum Raum für Überraschungen, und wenn im Umfeld eines Parteibosses religiöse Menschen auftauchen, dann ist das wohl bekannt und auch akzeptiert.

    „Heute kann sich jeder Bürger zu einer Religion bekennen und religiöse Aktivitäten entfalten, solange dies innerhalb von ‚Recht und Gesetz‘ geschieht.“

    Die Sache ist natürlich komplexer, jedoch nicht grundsätzlich anders, was die allgemeine chinesische Bevölkerung betrifft. Heute kann sich jeder Bürger zu einer Religion bekennen und religiöse Aktivitäten entfalten, solange dies innerhalb von ‚Recht und Gesetz‘ geschieht und auch innerhalb der Institutionen, die offiziell genehmigt wurden, um Religion auszuüben. In Tibet hingegen – und viel mehr noch in Ostturkestan/Xinjiang – wo de facto Kolonialismus herrscht, liegt die Sache ganz anders. Hier können religiöse Institutionen nie ganz in der Hand der Partei sein, und obendrein sind sie hochrelevant für die Identität der lokalen Bevölkerung. Darum ist der Staat hier auch so misstrauisch und versucht mit mehr oder weniger subtilen Mitteln und Maßnahmen, Religion, religiöse Menschen und religiöse Institutionen gänzlich zu kontrollieren.

    In Bezug auf das chinesische Kernland muss auch erwähnt werden, dass religiöse Menschen, besonderes solche, die sich dem Buddhismus und dem Taoismus zuwenden, dazu neigen, sehr unpolitisch zu sein. Was die meisten Menschen zur Religion, insbesondere zum Buddhismus, hinführt, sind innere religiöse Gefühle, nicht sozial-gesellschaftliche Erwägungen.

    Buddhismus in China und TibetChinesische Gläubige beim Rauchopfer im Tempel Putuo Shan
    Religion und Politik

    Von Mönchen und Priestern wird erwartet, dass sie Religion im Stillen und in dafür eingerichteten Institutionen und Einrichtungen ausüben. Daran halten die allermeisten auch fest. Die Laienbevölkerung besucht Tempel, Klöster und geht auf Pilgerfahrt zu heiligen Orten und auch zu den vielen riesigen Buddhastatuen, die in den letzten Jahren errichtet wurden, zum Teil nicht nur mit Zustimmung, sondern auch mit aktiver Unterstützung des Staates. Der Grund hierfür ist, dass Pilgerströme erhebliche Ressourcen bringen. Wann immer buddhistische Pilger einem Kloster oder jenen Statuen Spenden zukommen lassen, bekommen die offiziellen Religionsbüros und – allen voran – die lokalen Parteikader ihren Anteil. Unter solchen Umständen werden religiöse Tätigkeiten sogar sehr gerne gesehen, und offensichtlich stellen sie keine Staatsgefährdung dar.

    „Unsere lieb gewonnene westliche Vorstellung, wonach Religionsausübung in einem noch immer offiziell kommunistischen Staat zwangsläufig konfrontativ enden muss, ist zu einfach.“

    Das bedeutet natürlich nicht, dass kein chinesischer Buddhist politische Ideen hätte. Nur unsere lieb gewonnene westliche Vorstellung, wonach Religionsausübung in einem noch immer offiziell kommunistischen Staat zwangsläufig konfrontativ enden muss, ist zu einfach. Es gibt durchaus sehr politische Buddhisten in China, die das Regime zutiefst ablehnen. Ihre persönliche politische Einstellung hat allerdings nicht zwangsläufig mit ihrer religiösen Einstellung zu tun. Eigentlich ist es sogar häufig so, dass Buddhisten, die dem chinesischen Staat skeptisch gegenüberstehen, ihr Unvermögen erkennen, auf politischer Ebene irgendetwas zu verändern. Nicht zuletzt deshalb stecken sie ihre ganzen Energien in rein religiöse Aktivitäten. Dies sollte nicht unbedingt als Resignation verstanden werden, sondern als eine wohl erwogene Wahl. Hat man die Grenzen seiner Wirkungsmöglichkeiten erkannt, so ist es nur logisch, sich auf die Bereiche zu beschränken, wo Erfolg realistisch erscheint. So setzen sich viele für Vegetarismus, Kulturerhaltung oder die Linderung gesellschaftlicher Symptome ein, die mit ungebändigtem Wachstum auftauchen. Gewisse soziologische Faktoren tragen auch dazu bei, viele Buddhisten unpolitisch zu halten, zum Beispiel, dass viele von ihnen eher weiblich als männlich und eher älter als jünger sind. Damit gehören sie eher Gesellschaftsgruppen an, die sich, besonders im chinesischen Kontext, weniger mit Politik befassen.
    Hinwendung zum tibetischen Buddhismus

    Was bedeutet das nun für die Tibet-Frage? Für die meisten chinesischen Buddhisten, wie für die meisten Chinesen, liegt Tibet fernab ihres normalen Erfahrungshorizonts. Es sind also eher diejenigen, die aus verschiedenen Gründen persönlich in Kontakt mit Tibet, mit der Tibetfrage oder mit Tibetern kommen, die aus ihrer religiösen Einstellung heraus politisch relevant sein könnten. Besonderes Augenmerk verdienen dabei jene Chinesen, die sich dem tibetischen Buddhismus zugewandt haben.

    Buddhismus Tibet ChinaTibetisch-buddhistische Nonnen im Lama-Tempel Yonghegong in Beijing

    Die Ergebnisse einer kleinen Untersuchung, die ich 2007 durchführen ließ, ergaben, dass viele Chinesen, die Anhänger des tibetischen Buddhismus wurden, sich entweder zuvor von dem als zu spröde und konservativ empfundenen chinesischen Buddhismus abgewandt hatten, oder aber aus verschiedenen Gründen zu dem Schluss gekommen waren, der tibetische Buddhismus offeriere einen besonders ‚machtvollen Weg‘ zum spirituellen Heil – bis hin zum Glauben an materiellen Gewinn durch Rituale. Oder ihnen haben sich erst durch die Begegnung mit einem tibetischen Lama die Augen geöffnet. Letzteres ergibt sich nicht zuletzt aus der spektakulären Entwicklung der Infrastruktur der letzten zwei Jahrzehnte, welche die Mobilität innerhalb Chinas wesentlich gesteigert hat. Neben diesen Gründen ergaben Antworten auf unsere Fragebögen, dass viele sich dem tibetischen Buddhismus zugewandt hatten, weil sie ihn als besonders ‚rein‘ empfanden. Dieses Reinheitsimage hat teils mit der geographischen Lage Tibets nahe an Südasien zu tun. Es hat aber auch mit der Vorstellung zu tun, dass der chinesische Buddhismus sich zu sehr der chinesischen Umwelt angepasst habe, und sich dabei verwässerte und in Institutionen versteinerte, wobei er die Vitalität verlor, die man hingegen im tibetischen Buddhismus zu erkennen glaubt. Diese Vorstellung hat viel mit gängigen kritischen Selbstwahrnehmungen der Chinesen zu tun. Es ist aber vielleicht auch hier wichtig festzuhalten, dass solche nicht nur in der Volksrepublik China heimisch sind, sondern ebenso in Hongkong, Taiwan oder unter anderen chinesischen Gemeinschaften weltweit. Insofern beruht die Hinwendung zum tibetischen Buddhismus offenbar mehr auf kulturellen Gegebenheiten als auf sozial-gesellschaftlichen und politischen Verhältnissen. Das ist besonders wichtig festzuhalten, wenn man die soziopolitischen Auswirkungen der Konversionen einschätzen will.

    Buddhistischer Mönch in ChinaModerner chinesischer Zen-Mönch im Kloster Lushan Si bei Nanyue, Provinz Hunan

    Stark unterschätzt wird, wie sehr heute die Hinwendung von Chinesen zum tibetischen Buddhismus zu dessen Vitalität in China und Tibet beiträgt. In vielen Städten Chinas gibt es inzwischen Zentren, die regelmäßig von tibetischen Lamas besucht werden; ein ähnliches Phänomen wie im Westen. Es gab Fälle, wo Lokalregierungen solche Entwicklungen argwöhnisch betrachteten und versuchten, sie zu unterbinden. Heutzutage sind solche Vorfälle eher die Ausnahme als die Regel. Allerdings sind chinesische Zentren weitaus informeller und weniger sichtbar als sie es bei uns sind. Dies könnte auf eine vorsichtige Haltung hindeuten. Dass andererseits die Adressen solcher Zentren vielfach im Internet zu finden sind, weist eher auf ein anderes Erklärungsmuster hin, nämlich, dass chinesische Anhänger des tibetischen Buddhismus – auch hier hilft die mittlerweile exzellente Verkehrsinfrastruktur – einen vergleichsweise leichten Zugang zu tibetischen Gebieten haben, insbesondere in Qinghai und Sichuan, woher die meisten Lamas stammen. Damit können sie also buchstäblich an die Quellen herantreten, was die Notwendigkeit der Etablierung fester Zentren im Kernland weniger wichtig macht.

    „Stark unterschätzt wird, wie sehr heute die Hinwendung von Chinesen zum tibetischen Buddhismus zu dessen Vitalität in China und Tibet beiträgt.“

    Die meisten Lamas, die chinesische Anhänger haben, scheinen in der Tat bestrebt, diese an ihre Stammklöster zu binden, beziehungsweise dort Aktivitäten für sie zu entwickeln. Viele ihrer Klöster haben heute Kurs- und Meditationsräume, manchmal in neuen Baueinheiten außerhalb der Klöster. Die Lamas gründen Vereine und Vereinigungen, die sich Wohl und Pflege des Klosters und der Überlieferungslinie zur Aufgabe machen. Chinesische Anhänger sind mittlerweile zuständig für die Finanzierung vieler buddhistischer Aktivitäten. Dies ist umso mehr der Fall, als die meisten von ihnen eher der oberen Mittelklasse angehören und damit über ein komfortables Einkommen verfügen. Der gegenwärtige tibetische Buddhismus innerhalb der Grenzen der Volksrepublik China ist ohne diese chinesischen Anhänger kaum noch denkbar.
    Der unaufhaltsame Aufstieg von Larung Gar

    Historisch ist Larung Gar in Serta, Kham/Sichuan, die erste tibetisch-buddhistische Institution, die chinesische Anhänger in großer Zahl anzog. Sie wurde seinerzeit von Jigme Phuntsok mit Unterstützung des damals noch lebenden Panchen Lama gegründet, nicht in der Form eines traditionellen Klosters sondern als Lehrinstitut. Bekanntlich wurde der Weiterbestand des Instituts nach dem Ableben des Panchen Lama nicht ganz unproblematisch. Der Höhepunkt der Spannungen fand zu Beginn des letzten Jahrzehnts statt, als Jigme Phuntsok einen medizinischen Aufenthalt in Chengdu erheblich, und nicht ganz freiwillig, verlängern musste. Später kehrte er aber doch unbeanstandet – wenn auch anscheinend ohne offizielle Erlaubnis – zum Institut zurück. Er starb bald darauf. Es heißt, die Präsenz zahlreicher chinesischer Anhänger im Institut hätte die Autoritäten auf den Plan gerufen. Dabei ist nie ganz klar geworden, ob es tatsächlich so war. Sicher war die starke Präsenz von chinesischen Buddhisten in dieser gottverlassenen Gegend seinerzeit eher ungewöhnlich, und alles, was außerhalb der Normalität steht, wird gerade von den lokalen Kadern als Bedrohung empfunden. Glücklich darüber waren sie damals also wahrscheinlich nicht. Sicher ist aber auch, dass der Hauptstein des Anstoßes die vielen tibetischen Mönche waren, die sich dauerhaft im Institut aufhielten, anstatt in den Kreisen, Bezirken und Präfekturen zu bleiben, wo laut Gesetz ihr Aufenthaltsort war. Die Anwesenheit vieler Nonnen missbilligten die Kader besonders. Sicher ist schließlich, dass einige chinesische Anhänger seinerzeit in das Landesinnere zurückgingen, aber nur, um wenig später zurückzukommen und das sogar in weitaus größerer Zahl.

    Mittlerweile gilt das Institut als das größte Kloster der Welt, obwohl es formal gar kein Kloster ist, und es wird immer wieder mit zahlreichen Bildern in den Weltmedien präsentiert, teils sogar von den offiziellen chinesischen Medien. Damit soll offenbar die Toleranz des Staates gegenüber der Religion demonstriert werden. Das Institut zählt eine sehr große Anzahl von chinesischen Studenten, wovon eine erhebliche Zahl permanent in Larung Gar lebt.

    Die Nachfolger von Jigme Phuntsok, insbesondere Khenpo So Dargye, erfreuen sich mittlerweile eines hohen Bekanntheitsgrads. So Dargye hat einige Organisationen gegründet und reist oft in die Nachbarländer Chinas. Zweigstellen seiner Organisation bestehen überall in der chinesischsprachigen Welt und auch, wenn seine primäre Anhängerschaft kulturell chinesisch bleibt, richtet er seine Lehrreden zunehmend an internationale Kreise. Er war noch vor kurzem in Europa. Es gibt Anzeichen, dass seine Aktivitäten der chinesischen Regierung eher genehm sind, zum Beispiel, dass manche Freundschaftsvereine und andere Institutionen Werbematerial über seine Reisen vertreiben. Dies, mag man annehmen, geschieht deshalb, weil China einen tibetisch-buddhistischen Lehrer nur begrüßen kann, der nicht im Exil lebt. Es gibt soweit keine Anzeichen, dass der Lama für diese Freiheit bezahlen muss. Er scheint dem offiziellen Staatsbuddhismus, seinen Organisationen und seinen Veranstaltungen gegenüber auf Distanz bleiben zu dürfen. Damit gehört er wahrscheinlich zu den wenigen, denen Spielraum zugestanden wird.

    „Mittlerweile gilt das Institut als das größte Kloster der Welt, obwohl es formal gar kein Kloster ist, und es wird immer wieder in den Weltmedien präsentiert.“

    Es gibt aber auch einige im Exil ansässige Lamas, die noch enge Kontakte zu ihrem Ursprungskloster in Tibet unterhalten, bzw. nach 1980 wieder geknüpft haben. Manche von ihnen, besonders zu erwähnen ist zum Beispiel Khyentse Norbu Rinpoche – auch als Regisseur des Film ‚The Cup‘ bekannt – haben mittlerweile zahlreiche Anhänger in China, die zu ihren Zentren in Nepal, Bhutan und sogar – falls sie ein Visum bekommen – nach Indien reisen. Bislang müssen solche Exil-Lamas keinen politischen Preis bezahlen, außer dass sie sich strikt unpolitisch verhalten.

    Buddhistischer Mönch in China

    Es gibt schließlich auch Chinesen, die direkte Anhänger von hohen Lamas sind, die noch im Exil leben und aufgrund ihrer hohen Stellung keine Möglichkeit haben, nach Tibet oder China zu reisen. Ihre Anhänger verfolgen die Belehrungen ihres Lamas meistens über die Medien und informelle Kommunikationsnetzwerke. Wo immer sie können, machen sie auch von der Möglichkeit Gebrauch, in Nachbarländer wie Nepal, Malaysia, Singapur oder andere zu reisen, um an Belehrungen jener Lamas teilzunehmen. Manche Chinesen kommen sogar nach Dharamsala, um diskret an Belehrungen des Dalai Lama teilzunehmen. Sie werden von beiden vor Ort tätigen Informationsdiensten – dem chinesischen und dem indischen – mit einigem Argwohn betrachtet. Vor nicht allzu langer Zeit konnten sogar einige chinesische Prominente, wie der Schauspieler und Kampfsportler Jet Li, nach Dharamsala kommen, um den Dalai Lama persönlich zu treffen. Dies wurde allerdings nach den Ereignissen von 2008 schwierig.
    Konsequenzen für Tibet

    Dies wirft noch einmal die Frage auf, ob die wachsende chinesische Anhängerschaft des tibetischen Buddhismus politische Unterstützung für die tibetische Sache bedeutet. Auch hier muss man vorsichtig sein und differenzieren. Auch der typische chinesische Anhänger des tibetischen Buddhismus ist meistens recht unpolitisch. Zumal er in einer Umgebung aufwuchs, wo kaum Interesse an Politik bestand, dafür aber Gewissheit, dass Beschäftigung damit nicht unbedingt sinnvoll für das eigene Wohlergehen ist. Das bedeutet allerdings nicht, dass diese Gläubigen unkritisch gegenüber der chinesischen Regierung und dem Regime sind. Sie mögen persönlich sogar tiefsitzende Vorbehalte gegenüber der Regierung haben, das aber mündet nicht in politischen Aktivismus und politische Interessen. Viele, wahrscheinlich die meisten, befürworten die heutigen Verhältnisse in Tibet nicht. Allerdings wird das Problem eher systemisch aufgefasst; d.h. es wird nicht zwischen den politischen Problemen in China und Tibet unterschieden. Viele betrachten die Regierung als ebenso repressiv gegenüber ethnischen Chinesen. Die Probleme werden also nicht als nationale Probleme zwischen China und Tibet oder ethnische Probleme zwischen Chinesen und Tibetern wahrgenommen, sondern als politische Probleme der gesamten Volksrepublik China. Politische Probleme sind aber Dinge, womit sich die Menschen nicht unbedingt befassen wollen. Vielmehr ist die übliche Reaktion, von Politik und vom Staat und seinen Repräsentanten fernzubleiben, soweit das möglich ist. Das ist nicht unbedingt das Holz, aus dem man Revolutionäre schnitzt.

    „Um religiöse Hinwendung von Chinesen zum tibetischen Buddhismus in politischen Wandel zu übersetzen, wird man warten müssen, bis sich das Regime wandelt.“

    Das bedeutet aber nicht, dass die Politik des Dalai Lama, Kontakte zu chinesischen Buddhisten besonders zu pflegen, keinen Sinn macht. Auf lange Sicht sind derartige Sympathieträger natürlich eine große Hilfe für Tibet. Das wird sich erst an dem Tag zeigen, an dem die Volksmeinung in China eine Rolle spielen wird. Das Regime, wie es heute in China herrscht, ist an der Volksmeinung nicht interessiert und muss es auch nicht sein. Um religiöse Hinwendung von Chinesen zum tibetischen Buddhismus in politischen Wandel zu übersetzen, wird man wohl so lange warten müssen, bis sich das Regime aufgrund inneren oder äußeren Drucks wandelt. Erst dann könnte der Buddhismus helfen, die politische Sache Tibets voranzubringen.

    Flaggen China Tibet BuddhismusBeflaggung beim World Buddhist Forum in Hongkong: Die buddhistische, die chinesische, die Honkong- und die Buddhist Association-Flagge

    Wenn die Aussicht, über den Buddhismus politischen Wandel in Tibet zu ermöglichen, ohnehin nur eine langfristige Option ist, unterlässt umgekehrt das Regime keinen Versuch, über den Buddhismus politische Vorteile zu erzielen. Chinas Propaganda projiziert gern ein Bild von Toleranz und Akzeptanz des Buddhismus. Er wird sogar ausdrücklich als einer der großen zivilisatorischen Kräfte im traditionellen China deklariert. Darüber hinaus sind viele Organisationen, die dem chinesischen Staat bzw. der Partei – oft mittels der Vereinigten Front – unterstehen, sehr bemüht, über den Buddhismus international Einfluss für China zu gewinnen. Bekannt geworden ist zum Beispiel ein Projekt am Geburtsort Buddhas in Lumbini, Nepal. Um dort eine ‚internationale Friedensstadt‘ zu bauen, sollte eine Chinanahe Stiftung angeblich drei Milliarden US$ investieren. Dieses und viele weniger bekannte Projekte versuchen seit Jahren, Buddhisten für die Sache des chinesischen Staates einzubinden. Die meisten haben allerdings nicht sehr viel Erfolg. Interessanterweise wurden sie oft – nach einem bekannten Muster – von asiatischen oder asienstämmigen Buddhisten, insbesondere ethnischen Chinesen aus Südostasien, unterstützt, welche wirtschaftliche Interessen in China haben. Zum Teil erschienen diese Buddhisten tatsächlich überzeugt – wie tief mag dahingestellt bleiben – dass Unterstützung solch chinesischer Projekte mehr Freiraum für die Entfaltung des Buddhismus in China bedeuten würde. Jedenfalls warben sie damit für jene Projekte.
    Das World Buddhist Forum

    Unter diesen Projekten verdient der Versuch besondere Erwähnung, eine internationale, aber von offiziellen, regierungstreuen, chinesischen buddhistischen Vereinigungen kontrollierte, buddhistische Plattform zu erschaffen, das World Buddhist Forum (WBF). Einer der wesentlichen Mitbegründer des WBF ist ein ehemaliger Staatsbeamter, der einst in Beijing bei der Planungskommission arbeitete. Er ist auch in Erscheinung getreten als Förderer einer konfuzianischen Vereinigung für chinesischstämmige US-Bürger, als Herausgeber von Schriften Mao Zedongs und nicht zuletzt als Mittelsmann für Investitionen internationaler Firmen in China. Das letzte Treffen des WBF hat vor kurzem in Wuxi, China, stattgefunden. Bezeichnenderweise war der von Beijing gewählte Panchen Lama eine zentrale Figur der bisherigen WBF-Treffen, und dies in so exponierter Stellung, dass man sich wundern muss, ob sein Erscheinen nicht gar der Hauptzweck des Treffens war. Auch immer dabei waren die Hauptvertreter der Shugden-Gruppe, die bekanntlich der Dalai Lama ablehnt und deren westliche Anhänger Demonstrationen überall dort veranstalten, wo der Dalai Lama offizielle Reisen durchführt. Das kafkaeske World Buddhist Forum hat es in seiner mittlerweile zehnjährigen Geschichte kaum geschafft, seinen Mitgliederkreis über diverse buddhistische Vereinigungen über die chinesischsprachige Welt hinaus auszuweiten. Dies bezeugt zwar, dass der internationale Durchbruch des Beijingtreuen Buddhismus noch lange auf sich warten lassen wird. Der dort propagierte und inszenierte nationale Buddhismus kann jedoch auf einige Unterstützung aus der weiteren chinesischen Welt rechnen. ■

    © Dieser Artikel erschien in Brennpunkt Tibet, 4/2015.
    Mit freundlicher Erlaubnis von Klemens Ludwig und Thierry Dodin.

    Thierry Dodin wurde 1960 in Paris geboren und entdeckte mit 12 Jahren sein Interesse an Tibet. Später studierte er Tibetologie, Ethnologie und Religionswissenschaft in Göttingen, Köln und Bonn. Seine Schwerpunktthemen sind Kulturgeschichte, moderne Geschichte sowie soziale, politische und ökologische Fragen in Tibet und den Himalaya-Ländern. Zuletzt leitete er ein Forschungsprojekt über die Globalisierung des tibetischen Buddhismus. Er wirkte auch an verschiedenen Entwicklungsvorhaben in Tibet mit. 1998 wurde er in den Aufsichtsrat des Tibet Information Network (TIN) in London berufen und drei Jahre später dessen Direktor. Als TIN 2005 schließen musste, gründete er zusammen mit den ehemaligen TIN-Mitarbeitern den Informationsdienst TibetInfoNet, den er heute noch leitet.

    #bouddhisme #Chine

  • Self-immolations of Tibetans, an interview with Thierry Dodin
    https://info-buddhism.com/Self-Immolation-Buddhism_Dodin.html

    Thích Quảng Đức in the full photo of his self-immolation, during which he remained perfectly still. It was a Pulitzer Prize-winning photograph by Malcolm Browne .

    In principle even killing another sentient being can be a positive karmic action or an act of love or compassion, if it happens with the right motivation and the right possible knowledge of the situation, as well as under the right conditions. Nothing is unthinkable in Buddhism—that’s the beauty of it.

    #bouddhisme #meurtre #suicide #martyres
    #religion

  • en est à s’interroger quant à la potentielle douleur de l’eau lorsqu’elle bout, et le cas échéant à culpabiliser de lui imposer ça — et c’est pareil pour quasiment tous les gestes « du quotidien », la moindre action lui pose d’insoutenables problèmes existentiels, elle n’a pas la conscience tranquille dès qu’elle doit influer sur quoi que ce soit, a fortiori quand c’est dans le seul but de servir son confort personnel et donc petit-bourgeois, qui d’ailleurs ne lui procure aucun plaisir puisque le plaisir « elle sait pas c’est quoi ».

    Tout se faisant toujours au détriment d’autrui il faudrait qu’elle parvienne à rester absolument inactive et immobile en attendant la fin du monde, mais même là ce serait créer une possible injustice vis-à-vis de l’oxygène qu’elle s’approprie et de l’objet sur lequel elle choisirait de s’asseoir ou de s’allonger en n’ayant aucun moyen de pouvoir s’assurer ni de son ressenti ni de son consentement.

    Sinon ? Sinon ça va, elle est plutôt facile à vivre.

    #Wuwei.

  • « En voyage », un sénateur écolo permet la nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel
    https://www.off-investigation.fr/en-voyage-un-senateur-ecolo-permet-la-nomination-de-richard-ferran

    L’absence du sénateur écologiste Guy Benarroche lors du vote du Sénat sur la candidature de Richard Ferrand au Conseil Constitutionnel le mercredi 19 février suscite l’embarras au sein de son groupe. À une voix près, la nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel était bloquée. Cette voix, c’est peut-être celle des sénateurs écologistes qui a manqué en commission des lois mercredi 19 février lors du vote solennel des parlementaires commissionnaires. Et pour cause, l’un des sénateurs écolos siégeant au sein de cette commission était tout simplement… absent, comme l’a appris dès mercredi après-midi Off Investigation. Le sénateur des Bouches-du-Rhône Guy Benarroche […]Lire la suite : « En voyage », un sénateur écolo permet la nomination de Richard Ferrand au Conseil (...)

    #Actu #Accès_libre

  • Vous vous rendez compte ? Ces étudiant·es pauvres qui sont obligé·es de rentrer dans "l’illégalité" ! ...

    « Ce n’est pas bien, mais ça permet de mieux manger » : face à la précarité, des étudiants tentés par l’illégalité – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/ce-nest-pas-bien-mais-ca-permet-de-mieux-manger-face-a-la-precarite-des-e

    « Ce n’est pas bien, mais ça permet de mieux manger » : face à la précarité, des étudiants tentés par l’illégalité

    Faudrait qu"on explique à Libé que certains vols procèdent d’une plus juste répartition des richesses produites par les gueux et que si ces mêmes gueux se regroupaient en organisations militantes on pourrait appeler tout ça "autoréduction".

    Dire qu’on est obligé de tout faire soi-même pour rééduquer la "presse de gôôche" ... Quel naufrage !
    http://www.anarchisme.wikibis.com/autoreduction.php

    • M’enfin, c’est pas un article de propagande en faveur de jeunes irresponsables malhonnêtes, c’est un cri d’alerte ! Et puis la FAGE s’en occupe (il semble que, entre les magouilles socialistes et gauchistes, les coordinations, l’Unef, syndicat étudiant historique ait disparue).

      Voler au supermarché, sous-louer sans l’accord du propriétaire, #frauder les #transports : alors que plus d’un étudiant sur deux vit avec moins de 2 euros par jour, nombre d’entre eux se tournent vers des actes illicites pour survivre, malgré les risques.

      Chaque fois que Claire (1) va faire les courses, elle « oublie » toujours de passer des produits à la caisse. « Je vole du pesto, du houmous, du pain, tout ce qui peut se mettre au fond du sac », reconnaît l’étudiante de 22 ans. Avec la peur de finir le mois avec un chiffre négatif sur leur compte en banque, des étudiants mettent en place des stratégies illégales pour subvenir à leurs besoins. Du #vol au supermarché en passant par la sous-location sans l’accord du propriétaire ou encore la fraude des transports, les pratiques illicites sont variées, mais largement utilisées par des jeunes aux profils hétérogènes, dans des situations de vulnérabilité financière. S’ils savent qu’ils encourent des amendes particulièrement salées (jusqu’à 45 000 euros) et même de la prison, certains préfèrent courir le risque.

      « Comme beaucoup d’#étudiants, mes parents sont eux-mêmes #précaires. Je dois donc m’assumer seule. Mes 520 euros de bourses vont chaque mois dans mon #loyer, et je reçois 300 euros d’aides au logement qui me permettent de vivre. Tout part dans les courses, dans mon compte Izly [cagnotte pour payer les restaurants du Crous, ndlr], et pour maintenir des activités, avoir une vie sociale », explique Claire, qui vit à Strasbourg. Alors la jeune femme a commencé à voler au supermarché. « Je sais que ce n’est pas bien, mais ça permet de mieux manger, de ne pas se nourrir de pâtes tous les jours. Sur un ticket de caisse à 30 euros, j’économise en moyenne 10 à 15 euros. Et honnêtement, je suis à 10 euros près. »

      « Du déodorant, des serviettes hygiéniques »

      Ariane, 28 ans, estime que le vol lui permet surtout d’avoir accès à des produits de meilleure qualité. Elle vise particulièrement les #caisses_automatiques. « Je vole de bonnes bouteilles d’huile d’olive, des steaks de soja, mais aussi des produits de première nécessité comme du déodorant ou des serviettes hygiéniques », assume la doctorante en sciences sociales, qui estime faire entre 40 et 60 euros d’économies par mois. Pour elle, la pratique n’est pas un tabou entre étudiants, au contraire, mais elle peut conduire à certains débats. « Certains trouvent que ça n’est pas #éthique, mais je sais que je ne le ferais jamais chez des petits commerçants », assure Sarah, 23 ans, étudiante à Brest (Finistère), qui reconnaît subtiliser parfois jusqu’à 50 euros de courses au supermarché. Elle n’est pas boursière et ses parents ne l’aident pas financièrement. « J’ai un job alimentaire en grande surface à côté de mes études. Ça me permet tout juste de payer mon loyer, de manger et d’avoir une vie sociale : aller au cinéma, faire des pique-niques avec mes copains… Mais je fais beaucoup l’impasse sur les bars, c’est trop cher », raconte l’étudiante en master de sciences sociales.

      Interview
      Précarité étudiante : « Les constats sont alarmants »
      A l’occasion d’un stage obligatoire qu’elle a dû réaliser à Rennes, la jeune femme a sous-loué un appartement illégalement, et fait de même avec le sien. « A la base, je voulais faire les choses correctement, mais Rennes, c’était trop cher. En sous-loc, je payais 230 euros par mois, bien moins cher qu’une location. De mon côté, je sous-louais aussi mon appartement à des étudiants dans une situation comme la mienne. Ça n’a jamais été dans un but lucratif. C’était surtout pour ne pas me retrouver dans le rouge », précise-t-elle. Pendant ses quatre années d’études à Brest, elle reconnaît également n’avoir jamais payé d’abonnement aux transports. « L’abonnement est à 200 euros l’année, ça me serait revenu à 800 euros en quatre ans. Alors finalement, je n’ai payé que deux amendes à 50 euros », calcule-t-elle. Mais à l’instar de Claire, elle reconnaît bénéficier d’un privilège : « En tant que jeune femme blanche, je ne me fais pas souvent contrôler. »

      « Un cri d’alerte »

      En stage à Paris pour un mois, où les prix des titres de transport ont augmenté en ce début d’année, Alice, 23 ans, a elle aussi commencé à frauder. « J’avais d’abord privilégié l’option Vélib’, mais avec 40 minutes de trajet, j’ai commencé à frauder le métro. Je passais avec les gens dans les portes battantes – les tourniquets, c’est la honte, il faut passer dessous… » raconte-t-elle. En ne payant pas l’abonnement au mois à 88,80 euros, et en privilégiant la fraude, elle estime avoir économisé une soixantaine d’euros. « Ça m’arrivait de payer parfois des tickets à l’unité quand j’avais de gros changements à faire » [à cause des risques accrus de #contrôle ], précise la jeune femme, qui étudie à Strasbourg à l’année. Alice n’est pas boursière mais ses parents ne lui envoient de l’argent que le 18 du mois. « Après les fêtes, je n’avais juste pas assez pour payer l’abonnement », s’excuse-t-elle.

      Pour Elisa Mangeolle, porte-parole de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), ces témoignages ne sont pas isolés : « On le voit vraiment comme un cri d’alerte. Il faut agir à la source. Ce ne sont pas des jeunes qui volent ou qui fraudent pour le plaisir. C’est une expression supplémentaire de la #pauvreté étudiante. » Selon une étude de l’association d’#aide_alimentaire Linkee, réalisée sur plus de 5 000 de ses bénéficiaires et parue en février 2024, « Trois étudiants sur quatre disposent de moins de 100 euros par mois, soit moins de 3,33 euros par jour, pour s’alimenter, se soigner […], s’habiller, se cultiver, se divertir, etc. Plus de la moitié des étudiants ont même moins de 50 euros de reste à vivre par mois, soit moins d’1,67 euros par jour. » Claire l’assure : « Je ne volerais pas si j’étais riche. Et pour moi être riche, c’est pouvoir ne pas se poser la question des prix. » Pour répondre à ces situations, la Fage demande une réforme « en profondeur des #bourses ». « Il faut que l’on s’adapte aux ressources des étudiants et non celles de leurs parents. Certains parents n’aident pas, peu ou n’ont pas les moyens d’aider leurs enfants dans leurs études », estime la représentante étudiante. Une réforme des bourses avait été prévue pour 2025 avant d’être reportée à 2026 par Patrick Hetzel, le précédent ministre de l’Enseignement supérieur.

  • Le coup d’État macrono-lepéniste soutenu par le PS, c’est trominion.
    https://www.lemonde.fr/politique/live/2025/02/03/en-direct-budget-2025-francois-bayrou-va-recourir-deux-fois-au-49-3-lundi_65

    Le Parti socialiste a décidé de ne pas censurer le gouvernement Bayrou

    D’après des informations de l’Agence France-Presse et de Public Sénat dont Le Monde a obtenu confirmation, le bureau national du Parti socialiste, réuni ce lundi, a pris la décision de ne pas voter la censure du gouvernement de François Bayrou.

    Je répète souvent que je suis assez vieux pour avoir connu le tandem Pasqua-Pandraud. Ben maintenant tu pourras dire que tu as connu le couple Retailleau-Darmanin.

    • (je rigole, je l’avais pas vue venir celle-là :

      « Le PS ne votera pas la censure. Il faudrait que ça serve de leçon à LFI, qui nous sort le PS de la naphtaline à chaque fois en faisant alliance avec eux, pour se faire trahir 6 mois plus tard.
      Laissez crever le PS ! Plus d’alliance, que le PS disparaisse ! »

      LFI, y sont pas trop intransigeants, y sont trop indulgents, avec le PS)

    • On dirait un remake d’un nanard avec des morts vivants, tout ces crétins décrépis, incapables de penser à autre chose qu’à leur propre petit profit se précipitant avec leurs haches en main pour te saccager le NFP, et voila comment ceux que vous avez détestez reviennent d’entre les morts : Hollande, Vals, même Jospin sort du sable. On les détestait on croyait s’en être débarrassé, mais non, une poignée de députés suffisent pour que le FN et Marcon ressuscitent le PS.

    • Le groupe PS, c’est 59 députés élus sous étiquette PS et 7 divers gauche. Plus d’un demi escadron, c’est pas rien.
      Obtenue à nos frais, car la persistance de notabilités locales et nationales n’y aurait pas suffit, leur élection les a remis en selle. Puis, faute de désignation d’un.e PM NFP, la combinaison politique NFP s’est effondrée. D’abord, avec la censure, le RN a fait office de « groupe central », sans censure, le PS le remplace dans cette fonction. C’est le game.

      Confier la victoire au succès d’un homme providentiel et à un « parti mouvement » rétif à toute démocratie, ne serait-ce que participative, ce n’est pas sérieux. L’indifférence à la démocratie réelle de cette formation radicalement étatiste a peu dans notre contexte peu de chance de donner « le pouvoir au peuple », sauf dans un schéma fasciste. LFI ne politise rien, si peu de monde, car il n’y a pas l’espace, qui est verrouillé (venez faire les marionnettes à la manif, dans l’isoloir, et sion, fermez-la, on s’en occupe). La vision là encore électoraliste « des quartiers » vient de perdre à Villeneuve Saint-Georges, où une autre politique aurait pu - peut-être- in fine contraindre le PS à se coucher.

      Le pape de la gauche étatiste française, combien de divisions ?

      #électoralisme #combinaisons_politiques #gauche_de_droite #LFI

  • Laver les bouteilles et les réutiliser plutôt que les casser pour les recycler
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/laver-les-bouteilles-et-les-reutiliser-plutot-que-les-casse

    AFP parue le 01 février 2025

    Une petite coopérative engagée vient de réussir, avec des moyens limités, à ouvrir près de Toulouse une usine de lavage de bouteilles en verre qui permet leur réemploi, un procédé plus respectueux de l’environnement et moins consommateur d’énergie que le recyclage.

    « Au lieu de casser une bouteille pour la faire fondre dans des fours très énergivores, on la lave. Cela permet d’économiser 80% de CO2 », résume Jodie Martin, 34 ans, directrice de Consign’Up, la voix couverte par le bruit de l’énorme laveuse achetée d’occasion en Italie.

    Cherches si tu veux, mais tu ne le trouveras pas. Le mot startup. C’est une idée bien trop révolutionnaire pour provoquer la création d’une bulle capitalistique.

  • #La_Poste s’effondre : comment le #néolibéralisme détruit tout

    Plus de 200% d’augmentation en 20 ans. Quel produit a connu une explosion comparable au #prix du #timbre ? Aucun. Pour quelle amélioration ? Pire que tout.

    En l’an 2000, envoyer une lettre coûtait 2,70, francs soit moins de 50 centimes d’euros. En 2015, le prix était encore relativement contenu : 0,68 euro. Depuis, il explose. 1,39 euro en 2025 pour envoyer quelques grammes de papier. Trois fois plus qu’en 2000.

    En 2024, le gouvernement avait validé une augmentation moyenne des timbres de 8,3%. En 2025, la hausse est de 7,75%. Fulgurante, année après année, sans que rien ne le justifie. D’autant que le #bénéfice net de La Poste s’élevait au premier semestre 2024 à 495 millions d’euros.

    En ce début d’année 2025, alors qu’envoyer du #courrier devient un luxe, plusieurs médias révèlent que La Poste française ne parvient même plus à remplir sa #mission essentielle, celle qu’elle exerce depuis sa création, au 17ème siècle : l’acheminement d’enveloppes.

    Le 23 janvier, « plus d’un million de lettres prend la poussière dans divers centres de tri en #France » écrit le quotidien La Dépêche. Certains courriers expédiés en décembre ou novembre n’ont jamais été reçus et attendent. D’autres sont perdus. C’est toute une #chaîne_logistique qui semble en train de s’effondrer. En décembre, des habitants de Nice retrouvaient 318 lettres dans une poubelle. Depuis des mois, ils ne recevaient plus leurs courriers, ou avec beaucoup de #retard. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Ce qui fut un #service_public efficace a été saboté.

    Des syndicalistes de La Poste dénoncent le manque d’#investissement et la #réduction_des_effectifs par la direction. « À partir du moment où on ferme des #plateformes_de_tri, à partir du moment où La Poste a décidé de se séparer de beaucoup d’emplois… eh bien ce qui était prévisible » explique Arnaud Bordier, responsable Sud PTT du département d’Ille-et-Vilaine.

    « Que se passe-t-il à La Poste ? » se demande la presse. Comment un #service_public aussi ancien peut-il être à ce point défaillant, dans l’un des pays les plus riches du monde ? Comment, alors qu’il y a beaucoup moins d’envois de lettres – 15,9 milliards en 2019, 6 milliards en 2023 –, de meilleurs moyens technologiques pour les acheminer et un prix beaucoup plus élevé, ce service ne parvient-il plus à fonctionner ?

    C’est simple : 40 ans de néolibéralisme et de #privatisations. 50.000 #emplois supprimés entre 2004 et 2023. Et toujours plus de #profits pour les mêmes bourgeois qui profitent du copinage et des grandes écoles.

    Dès 1983, le Parti Socialiste commence à démanteler ce fleuron du service public : il sépare les directions de La Poste et des Télécommunications. Les fameuses #PTT, qui disposaient d’un ministère spécifique depuis un siècle et maillaient le territoire français efficacement et pour pas cher. Ce sont deux entités séparées qui seront bientôt mises en concurrence.

    En 1990, La Poste et les Télécommunication deviennent deux entreprises dont la gestion se rapproche de celles du secteur privé. En 1997 le Parti Socialiste, toujours lui, privatise France Telecom’ qui deviendra Orange, avec des méthodes de #management épouvantables qui ont poussé de nombreux salariés à se suicider, provoquant un immense scandale.

    La moitié des anciens PTT est donc démantelée, la France a détruit son service public de télécommunication, au moment précis de l’envol d’internet et de la téléphonie mobile, alors qu’il y avait un créneau énorme. Nos dirigeants sont des visionnaires. C’est un #sabotage caractérisé, qui a permis la création d’oligopoles et de fortunes colossales pour les entrepreneurs véreux qui possèdent #SFR, #Bouygues ou #Free.

    Il ne fallait pas s’arrêter en si bon chemin. Au tour de La Poste. En 2008, l’administrateur de l’entreprise veut changer son statut pour en faire une #société_anonyme et qu’elle puisse être partiellement privatisée. Les facteurs organisent une « votation citoyenne » contre ce projet. Un immense succès, plus de 2 millions de votant-es, superbement ignoré-es par les autorités.

    Simultanément, la création de la #Banque_postale fait entrer la Poste dans une nouvelle ère. Il n’y a plus « aucune obligation de service public pour la filiale de La Poste » écrit la cour des comptes. Cette #banque doit faire de l’argent, et devient le cœur du groupe : elle vend des #assurances et des #crédits_immobiliers pour faire des profits, et noue des partenariats avec des multinationales financières. La Poste, c’est-à-dire l’envoi du courrier, le cœur historique de ce service, devient secondaire. Ce n’est plus qu’une filiale de sa banque.

    En parallèle, l’Union Européenne exige que tous les pays membres ouvrent leurs services postaux à la #concurrence, le 1er janvier 2011. La même année, la création de #La_Poste_Mobile éloigne encore plus l’entreprise du courrier : il s’agit d’un partenariat avec SFR, afin d’entrer en concurrence avec Orange. Relisez attentivement : les néolibéraux ont fait exploser les PTT en deux entités, les ont privatisées, et les ont ensuite mises en concurrence. Au détriment du service, des salarié-es, et en faisant exploser les prix. Champions du monde.

    Comme d’habitude, les profits sont privatisés et les pertes sont payées par le contribuable. L’État verse 500 millions d’euros chaque année à La Poste au titre des missions de service public. Mais de service public, il n’y en a plus. La Poste avait l’obligation de maintenir un réseau de 17.000 « #points_de_contact » en France pour que « moins de 10 % de la population d’un département s’en trouve éloignée de moins de 5 kilomètres ». Mais la direction ne tient pas parole, elle a fermé des centaines de bureaux en quelques années, en particulier en #zone_rurale, qui sont privées de services postaux. Même dans les grandes villes comme Nantes, certains bureaux ferment dans les quartiers.

    En 2019, la « #loi_Pacte » de Macron écarte encore plus La Poste de la tutelle de l’État. Et l’entreprise ne recrute quasiment plus que des intérimaires mal formés et mal payés. Elle n’assure plus sa mission essentielle. Pourtant, les envois de colis explosent, et ce sont des multinationales privées comme Amazon qui en profitent et prennent le marché.

    Dernier épisode en septembre 2024 : le patron de La Poste, #Philippe_Wahl, annonce des nouvelles économies « de l’ordre de 50 millions d’euros » pour l’entreprise. Quelques mois plus tard donc, plus d’un million de courriers stagnent dans les entrepôts.

    Il était possible de maintenir un grand service public postal et de barrer la route des géants capitalistes américains. Les gouvernants français en ont décidé autrement.

    Quel bilan tirer de cette histoire ? Que le néolibéralisme c’est précisément cela : brader les grands services publics, faire payer beaucoup plus cher les usagers pour un service catastrophique, et tout cela pour le seul profit de spéculateurs et de grands patrons.

    La France avait il y a encore 25 ans le meilleur système de santé du monde et des #services_publics à peu près fonctionnels. Ce n’était pas le paradis, mais après deux décennies de Sarkozy-Hollande-Macron, plus RIEN ne marche. Les néolibéraux ont saccagé tout ce qui fonctionnait. Minutieusement, efficacement.

    Et le pire, c’est que ces dirigeants juraient qu’en privatisant les services publics, cela réduirait la dette, que les impôts seraient réduits, que les prix baisseraient grâce à la sacro-sainte concurrence. C’est exactement l’inverse. À présent, quasiment tout est privatisé, mais la #dette a explosé, et on paie autant voir plus d’#impôts – surtout les plus injustes, comme la TVA. Les courriers n’arrivent pas, on meurt en attendant à l’hôpital, il n’y a pas de professeurs devant toutes les classes, les aides sociales sont rabotées…

    Alors ou vont les thunes ? L’État français n’a jamais collecté autant d’argent. Il organise un transfert de fond absolument massif vers les poches des plus riches. Des cadeaux aux riches, des exonérations fiscales, mais aussi un recours massif à « l’#externalisation_privée ». En clair : plutôt que de financer les services publics, on arrose des entreprises privées avec de l’argent public pour effectuer, cher et mal, des missions qui auraient pu être réalisées par le public. L’externalisation représentait en 2022 plus de 160 milliards d’euros. Largement de quoi envoyer des lettres gratuitement.

    https://contre-attaque.net/2025/01/28/la-poste-seffondre-comment-le-neoliberalisme-detruit-tout
    #poste #effondrement #saccage

  • La Chine talonne les Américains dans la course à l’intelligence artificielle
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/01/25/la-chine-talonne-les-americains-dans-la-course-a-l-intelligence-artificielle


    Lors de la conférence mondiale de l’intelligence artificielle, à Shanghaï, en Chine, le 6 juillet 2023. WANG ZHAO / AFP

    Alors que Donald Trump a annoncé 100 milliards de dollars d’investissements, les #start-up_chinoises peuvent compter sur la créativité d’ingénieurs bien formés et le soutien des autorités. Par Simon Leplâtre

    Dans la course à l’intelligence artificielle (#IA) générative, les entreprises américaines ont pris de l’avance, mais la #Chine réalise un retour remarqué : fin décembre 2024, DeepSeek, une petite start-up chinoise, a publié un modèle qui rivalise avec les meilleurs du secteur. Et pour une fraction du coût : alors que l’américain OpenAI aurait dépensé 3 milliards de dollars (2,85 milliards d’euros) pour entraîner ses différents modèles en 2024, DeepSeek affirme avoir développé le sien pour seulement 6 millions de dollars. Une prouesse en termes d’efficacité qui pose la question des limites des sanctions américaines censées empêcher les Chinois d’accéder aux puces électroniques les plus avancées pour l’IA.

    [...]

    « On sait que les modèles chinois ont été entraînés pour éviter de répondre à certaines questions, sur [le massacre de 1989 de la place] Tiananmen ou sur la répression des Ouïgours. Et dans la mesure où les gens sont amenés à utiliser de plus en plus fréquemment ces modèles, cela peut devenir une véritable opération de désinformation », met en garde Ritwik Gupta, spécialiste des questions de régulation de l’IA à l’université de Californie, à Berkeley.

    Qu’importe, pour les #informaticiens qui demandent simplement à #DeepSeek de leur écrire du #code. Aujourd’hui, le programme le plus utilisé par les développeurs dans le monde est déjà chinois, il s’appelle Qwen 2.5, création d’Alibaba. (...)

    (...) « Je pense qu’en réponse à ces sanctions [américaines], les entreprises chinoises ont été forcées d’optimiser leurs logiciels et de trouver des solutions innovantes », commente le spécialiste des politiques d’innovation chinoises Jeffrey Ding. (...)

    https://justpaste.it/fj786

    #sanctions_américaines #innovation

  • L’apocalypse de Donald Trump selon Peter Thiel | Le Grand Continent, via Jean-Marc Adolphe, https://www.leshumanites-media.com
    https://legrandcontinent.eu/fr/2025/01/10/lapocalypse-de-donald-trump-selon-peter-thiel

    Dans un texte aux tonalités eschatologiques qui vient de paraître dans le Financial Times, #Peter_Thiel, l’une des personnes les plus puissantes de l’Amérique de Trump au cœur de l’accélération réactionnaire, annonce la venue d’un temps nouveau : « des questions sombres émergeront dans les dernières semaines crépusculaires de notre interrègne ».

    Nous le commentons ligne à ligne.

    Il disait voici déjà plus de vingt ans : « Je ne crois plus que la liberté et la démocratie soient compatibles ». Au moins, c’est clair…, Jean_Marc Adolphe.

    #É-U #libertariens #Palentir #fascisme #eschatologie #idéologue

    • Cette inauguration de la deuxième présidence Trump n’a rien à voir avec la précédente. Texte de Quentin Rodiguez (reçu par mel)

      Oubliez Trump. C’est un fou dangereux bien sûr. Et depuis 2016, immense différence, il a transformé le Parti républicain en mouvement authentiquement fasciste – les principaux historiens américains du fascisme le disent désormais (notamment Timothy Snyder et Robert Paxton, pour les plus célèbres).

      Mais avec cette nouvelle présidence Trump, nous assistons surtout à un pacte entre ce nouveau mouvement fasciste et la majeure partie de la #classe_capitaliste des #milliardaires propriétaires de l’#économie_numérique. Je ne veux pas tout ramener aux années 30, Trump n’est pas Hitler, on ne sort pas d’une guerre mondiale, etc. soyons clairs. Mais il y a un phénomène précis des années 30 qui se reproduit presque à l’identique aujourd’hui, c’est ce ralliement stratégique de la grande bourgeoisie industrielle allemande qui, face au risque de prise de pouvoir de la gauche socialiste et communiste qui menaçait sérieusement ses intérêts, choisit de parier sur le parti nazi, en le finançant massivement, et en mettant les #médias qu’elle contrôle au service de leur propagande électorale.

      Tant que la grande bourgeoisie peut garantir ses intérêts en s’accomodant d’un système démocratique, ça ne pose pas de problème. Mais si ce même système démocratique menace réellement leur position dominante, alors invariablement, ils sacrifient la démocratie sur l’autel du capitalisme. C’est ce que le principal penseur libertarien adulé de la nouvelle bourgeoise de l’économie numérique, Friedrich Hayek, expliquait posément en 1981, commentant son soutien au régime fasciste d’Augusto Pinochet : "Personnellement je préfère un dictateur libéral plutôt qu’un gouvernement démocratique manquant de libéralisme."

      Nous venons d’assister trait pour trait au même mouvement d’allégeance envers le mouvement trumpiste que les industriels allemands des années 30. Sur la photo du premier rang des invités d’honneur de la cérémonie, on voit ici #Elon_Musk, bien sûr, le véritable numéro 2 de l’administration Trump, qu’on ne présente plus, et à sa gauche #Jeff_Bezos, le PDG d’Amazon, et #Mark_Zuckerberg, le patron de Facebook. Les trois personnes les plus riches des États-Unis. Mais ils sont loin d’être les seuls : un mouvement profond s’est enclenché. On peut citer aussi #David_Sacks, autre capitaliste milliardaire de la Silicon Valley, qui vient d’être nommé par Trump en charge d’une politique de développement des cryptoactifs (#Bitcoin et cie), et à la tête du conseil du président pour la science et la technologie.

      L’administration Biden, sans être d’obédience socialiste, a voulu renouer avec une vieille tradition américaine "keynésienne-progressiste", disparue du paysage politique depuis Reagan, consistant à taxer fortement les plus riches, à soumettre les entreprises de taille critique pour l’économie à un contrôle étatique fort, et à démanteler les plus gros groupes monopolistiques considérés comme une menace pour la démocratie. Biden a donc rompu avec la politique de copinage avec la finance et la "Silicon Valley" cultivée par les Démocrates depuis Bill Clinton. Il a validé des accords internationaux sur une imposition mondiale minimale des multinationales, il a soumis les géants d’internet à un contrôle réel de son administration, a encouragé la syndicalisation dans ces entreprises (notamment chez Amazon et Tesla), et a engagé des procédures judiciaires très importantes contre ces entreprises, en exhumant les #lois_anti-trust du début du XXe siècle qui autorisent la justice américaine à démanteler des grandes entreprises lorsqu’elles sont devenues monopolistiques, en les vendant à la découpe. C’est notamment le sort qui était officiellement recherché contre #Google, avec une poursuite engagée par les procureurs de 50 États, ce qui faisait trembler toute la Silicon Valley.

      Je ne suis pas en train de dire que Biden était anticapitaliste, pas le moins du monde, mais enfin il a considéré que le poids et l’autonomie d’action acquises par les géants de l’économie numérique étaient arrivées à un stade critique pour la démocratie américaine, et s’est ouvertement attaqué à leur domination, distandant les liens antérieurs entre ladite "Silicon Valley" et le Parti démocrate. En social-libéral conséquent, il pensait certainement qu’un équilibre devait (et pouvait) être maintenu dans le système capitaliste pour qu’il continue à avancer de pair avec un système démocratique. C’est ce point précis qui explique la rupture de cette classe capitaliste avec les leaders démocrates (au sens premier du terme), pour prêter allégeance collectivement à un leader fasciste. Plutôt un dictateur libéral qu’un démocrate voulant brider le libéralisme économique, pour paraphraser Hayek.

      Là où Trump a été habile politiquement, c’est qu’au cours de la campagne, il n’a pas tendu les bras à ces milliardaires. Il aurait pu dire "Qu’est-ce que ces Démocrates sont ingrats avec vous, moi je serai reconnaissant si vous me soutenez !" Pas le moins du monde. Il a continué à s’en servir comme épouvantail politique pour ses électeurs, en les pointant du doigt comme des agents au service du parti démocrate et du "virus woke", insistant sur le libéralisme culturel qui unissait ces capitalistes californiens au Parti démocrate jusqu’à la présidence Biden. Durant toute l’année 2024, les Jeff Bezos, les Mark Zuckerberg et consorts, se sont retrouvés conspués de toutes parts – pour des raisons différentes. Pris entre le marteau et l’enclume, ils ont été mis sous une pression inédite. C’est pourquoi le retournement est si spectaculaire : quand les deux camps veulent ton scalp, tu as intérêt à t’aligner franchement avec l’un des deux camps, et de préférence celui qui pourra l’emporter, car rester pris entre les deux feux est ce qu’il y a de pire. On l’a vu dans la théâtralisation guignolesque de Zuckerberg, jurant la main sur le cœur qu’il était devenu un conservateur sincère, un vrai bonhomme macho anti-diversité, anti-inclusion, contrairement au portrait que la campagne Trump faisait de lui. C’était en fait contre son gré, forcé par le méchant Biden, qu’il défendait les valeurs opposées il y a encore 3 mois 🤡 Le zèle des transfuges, qui doivent donner des gages à leur nouvelle famille de la solidité de leur fidélité, à défaut de pouvoir convaincre sur la sincérité de leurs convictions. De façon moins pathétique, mais plus significative, Jeff Bezos avait signalé son ralliement en novembre, en censurant la publication d’un éditorial du Washington Post (le quotidien centriste n° 1 du pays), dont il est propriétaire, qui devait appeler à voter contre Trump. Un autre milliardaire de la "tech" californienne, Patrick Soon-Shiong, a fait de même au Los Angeles Times. Le LA Times est le "plus à gauche" des grands quotidiens du pays. Lorsque Soon-Shiong rachète le journal en 2018, il est encore connu pour être un soutien du Parti démocrate, et un donateur important de la campagne d’Hillary Clinton contre Trump. En novembre dernier, en censurant l’éditorial contre Trump, il licencie par la même occasion l’ensemble du comité de rédaction, et annonce que le journal fera désormais "plus de place" aux "opinions conservatrices".

      Derrière l’arrivée au pouvoir d’un mouvement fasciste, se cache en fait un deal consistant à mettre l’État américain dans les mains d’une oligarchie capitaliste, qui a fait le deuil d’une position conciliante avec la démocratie. C’est ce que disait déjà en 2009 l’un de ces nouveaux oligarques, encore un milliardaire de la Silicon Valley, Peter Thiel. Comme Musk et la plupart de ces gens, il se disait depuis longtemps "libertarien". Aux États-Unis, cette étiquette politique permet à une partie des élites économiques de défendre le libéralisme économique tout en se prétendant "neutres" politiquement, "ni droite ni gauche". Comme le RN... ou LREM 🤷 Être libertarien aux US, c’est surtout être "pro-business", et proclamer qu’on se fout des questions de valeurs, qu’elles soient démocratiques, progressistes, religieuses, conservatrices... en soutenant un coup un Démocrate, un coup un Républicain. Dans un article intitulé "L’éducation d’un libertarien", Peter Thiel fait alors une véritable confession : comme la plupart de ses congénères libertariens, il a longtemps prétendu être fermement pro-démocratie, mais c’est fini. Et il se fixe désormais pour tâche de convaincre ses coreligionnaires qu’il faut désormais lutter contre la démocratie, activement.
      Je cite : « I still call myself “libertarian.”
      But I must confess that over the last two decades, I have changed radically on the question of how to achieve these goals. Most importantly, I no longer believe that freedom and democracy are compatible. By tracing out the development of my thinking, I hope to frame some of the challenges faced by all classical liberals today. »

      https://www.cato-unbound.org/.../education-libertarian
      (Je me désigne toujours comme un "libertarien". Mais je dois avouer avoir radicalement changé d’avis au cours des deux dernières décennies sur la façon d’atteindre cet objectif. Pour l’essentiel, je ne crois plus que la liberté et la démocratie soient compatibles. En retraçant l’évolution de mes idées à ce sujet, j’espère fournir un cadre aux défis que rencontrent tous les libéraux classiques aujourd’hui.)

      S’ensuit une lamentation sur la racine du mal : le suffrage universel. Lorsqu’il fut accordé aux femmes, et aux "bénéficiaires des aides sociales" (c’est-à-dire les Noirs), ça a été le début de la fin pour les États-Unis, selon Thiel.
      Peter Thiel a joué le rôle de poisson pilote pour cette classe de milliardaires. C’est le premier à faire son "coming-out" antidémocrate, et le premier à soutenir Trump dès 2016. Musk fut le suivant, rallié par Thiel au cours du mandat de Biden. Derrière la figure publique de Musk, c’est Thiel, beaucoup plus secret et beaucoup plus #idéologue, qui a en réalité le plus de réseaux dans le camp Trump. C’est lui qui a placé #J.D._Vance comme vice-président auprès de Trump. Vance est, littéralement, un employé de Thiel. Thiel le recrute en 2016 pour diriger son fonds d’investissement personnel Mithril Capital. C’est encore lui qui le lance en politique en finançant sa première campagne électorale en 2021. C’est enfin lui qui le présente à Donald Trump, et qui convainc le candidat, avec l’aide de Musk, de le prendre comme vice-président, alors que son profil n’était électoralement pas très intéressant.

      Le deal est signé, Musk se lance à corps perdu dans la campagne pour Trump à l’instant où Vance est choisi.

      Thiel, Musk, et Sacks constituent la fraction la plus idéologisée et la plus réactionnaire de cette classe de milliardaires, dont l’essentiel suit le mouvement par pur intérêt tactique. Ils ne sont donc pas représentatifs de tout leur groupe social, mais leur activisme, désormais au cœur du pouvoir, mérite qu’on s’y attarde.

      Les trois compères font partie de ce que les médias US ont baptisé la "mafia Paypal", car ils ont noué des liens proches au lancement de #Paypal, et continuent à se rendre des services depuis, avec une stratégie d’infiltration de l’État américain (via #SpaceX pour Musk, via la société de renseignement Palantir pour Thiel). Il est intéressant de noter qu’ils ont tous trois grandi au sein de la #bourgeoisie_blanche raciste de l’#Afrique_du_Sud de l’#apartheid. (Un article très bien fait le point à ce sujet : https://www.humanite.fr/en-debat/donald-trump/elon-musk-peter-thiel-david-sacks-et-roelof-botha-les-autres-sud-africains-). Musk et Sacks sont nés en Afrique du Sud, Thiel est Allemand, mais a grandi là-bas car son père travaillait pour la principale mine d’uranium du pays. Le père de Musk était quant à lui déjà millionnaire, propriétaire d’une mine de diamants ; durant l’apartheid, donc autant dire qu’il était esclavagiste de profession. Tous trois ont donc baigné dans l’environnement intellectuel du Parti national afrikaner, fondé notamment par des sympathisants nazis déclarés (Hetzog), qui professaient l’inégalité des races, la pureté génétique, et le droit par onction divine à la domination des autres races.

    • Elon Musk : Peter Thiel, David Sacks et Roelof Botha, les autres sud-africains de l’équipe Trump, Jacqueline Dérens, ancienne militante contre l’apartheid, autrice.
      https://www.humanite.fr/en-debat/donald-trump/elon-musk-peter-thiel-david-sacks-et-roelof-botha-les-autres-sud-africains-

      Tous trois ont uni leurs talents pour lancer la plateforme de paiement Paypal, qui au début n’employait ni femmes, ni Noirs, reflet de leur aversion commune pour le multiculturalisme.

    • La société post-apartheid de Anton Kannemeyer & Conrad Botes, nés respectivement en 67 et 69, deux têtes pensantes de la BD underground sud-africaine, ont créé la revue de bande dessinée « Bitterkomix », alors que l’apartheid était encore en vigueur. Critique acerbe du conservatisme et du racisme.
      https://www.du9.org/entretien/anton-kannemeyer


      https://www.cornelius-boutique.com/product/le-pays-de-judas
      #bandes_dessinées

    • Quand même, on découvre maintenant l’influence de Peter Thiel qui a pourtant toujours conceptualisé à partir de Ayn Rand la philosophie fasciste des GAFAMS ?

      Maintenant qu’on est jusqu’au cou dans leur fosse à purin, que tous les médias ont trouvé formidable d’utiliser FB et consorts depuis presque 20 ans, il faudrait penser à cesser de gazouiller comme des veaux sur X et FB ?

      Ne reste qu’à rire jaune.

      Aucun d’eux ne s’est jamais caché de ses ambitions.

  • La #bourgeoisie à la barre
    https://metropolitiques.eu/La-bourgeoisie-a-la-barre.html

    Qui navigue sur les bateaux de plaisance ? Dans Sailing and Social Class, Alan O’Connor montre comment le goût bourgeois de la mer et des grands espaces n’est pas sans rapport avec l’exercice de la domination sociale. Dans un texte de juin 2022, John Leonida, juriste dans le secteur de la plaisance de luxe, s’étonnait du manque de travaux universitaires sur le sujet. Soucieux de reconstituer l’histoire de cette activité depuis le milieu du XIXe siècle, il avançait que la pratique de la plaisance #Commentaires

    / bourgeoisie, #classes_sociales, masculinité, #Royaume-Uni, #sport, #histoire

    #masculinité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-salle4.pdf

  • étant assez friande de petits raisonnements fallacieux sortis de nulle part elle vient de pondre celui-ci tandis qu’elle écoutait (d’ailleurs sans trop les comprendre) les théories de monsieur Cantor — le mathématicien : « L’infini est moins le contraire du fini que quelque chose de mal défini ».

    La vieille punkàchienne ne disposant plus que de dix à douze minutes « d’espérance » de vie pour combler ses abyssales lacunes en mathématiques, le Lectorat lui pardonnera d’emprunter des raccourcis.

    #BouvardeEtPécuchette.

  • Syria’s new leaders call for cordial ties with a resistant Israel : NPR
    https://www.npr.org/2024/12/27/g-s1-40144/syria-israel-relations-hts-damascus-governor

    The governor said it was understandable that Israel was concerned when the new Syrian government took power, because of certain “factions.”

    “Israel may have felt fear at the beginning,” Marwan said. “So it advanced a little, bombed a little.

    In addition to Israel’s strikes on military installations, it also has seized parts of the Golan Heights, stoking fears in Syria of annexation.

    And yet Marwan called Israel’s fear “natural.”

    […]

    Marwan said his views represented those of the city of Damascus, and the political views of his boss – Syria’s de facto leader Ahmed al-Sharaa – and the foreign ministry.

    #bouffon

  • Alliances et accumulation - Comprendre la conflictualité entre les États-Unis d’Amérique, la Chine et la Russie à travers les flux mondiaux de capitaux | #Benjamin_Bürbaumer, Terrains/Théories, 2024
    https://journals.openedition.org/teth/5747

    En ancrant notre raisonnement dans la démarche proposée par #Nicos_Poulantzas, cet article permet d’illustrer une limite spatiale à la supervision étatsunienne du capitalisme global. Nous montrons, données à l’appui, que la #bourgeoisie_intérieure issue du territoire des États-Unis d’Amérique existe aujourd’hui avant tout à l’échelle transatlantique. Dès lors, les tensions internationales actuelles, mais aussi la solidité du bloc transatlantique réunissant l’hégémon étatsunien et les pays membres de l’Union européenne, peuvent être comprises par la présence ou non d’une bourgeoisie intérieure assurant l’interpénétration d’intérêts économiques et politiques partagés à travers les frontières des États-nations. L’argument fondamental de ce texte est que l’absence de bourgeoisie intérieure favorable au capital étatsunien tant en Russie qu’en Chine facilite la crispation de la politique mondiale. C’est ainsi que l’économie politique internationale de N. Poulantzas fournit un instrument explicatif structurel pour comprendre à quel point les tensions politiques, qui secouent actuellement le monde, sont associées au processus d’accumulation du capital. À condition d’en faire bon usage : l’explication de la guerre en Ukraine ou encore celle de la rivalité sino-étatsunienne ne saurait se résumer aux effets de structure, mais, sans prise en compte de cette dernière, toute tentative d’explication est d’avance vouée à l’échec – tel est du moins le point de vue poulantzassien.

    #impérialisme