• Image of Palestinian strapped to Israeli security vehicle sparks outrage
    Israeli military promises investigation after forces accused of using man as a ’human shield’
    By Alex MacDonald – Published date: 23 June 2024 15:44 BST
    https://www.middleeasteye.net/news/image-palestinian-strapped-israeli-security-vehicle-sparked-disgust

    An image of a wounded Palestinian man strapped to an Israeli military vehicle has sparked outrage, with many accusing the military of using him as a “human shield”.

    Social media footage of the man, identified by medics at 24-year-old Mujahid Raed Abbadi, went viral on Saturday after the incident.

    Abbadi can be seen strapped horizontally to the bonnet of a military jeep as it passes through a narrow alley in the West Bank city of Jenin.

    On Sunday, the Israeli military said it was investigating the incident, which took place during a “counterterrorism operation” to arrest wanted suspects in the area of Wadi Burqin, near Jenin.

    “In violation of orders and standard operating procedures, the suspect was taken by the forces while tied on top of a vehicle,” it said, adding that he was later transferred to the Palestinian Red Crescent for treatment. (...)

    https://twitter.com/FranceskAlbs/status/1804537012436791431

    https://twitter.com/LatuffCartoons/status/1804952421568823742
    #Bouclier_humain

  • #Taux_de_change : retour sur la politique israélienne des #otages

    Eyal Weizman, fondateur du collectif Forensic Architecture, revient sur la manière dont les #civils installés autour de #Gaza ont servi de « #mur_vivant » lors des massacres du 7 octobre perpétrés par le #Hamas, et retrace l’évolution de la politique israélienne à l’égard des otages.

    Au printemps 1956, huit ans après la Nakba (un terme arabe qui désigne « la catastrophe » ou « le désastre » que fut pour les Palestiniens la création d’Israël), un groupe de fedayins palestiniens franchit le fossé qui sépare Gaza de l’État d’Israël. D’un côté se trouvent 300 000 Palestiniens, dont 200 000 réfugiés expulsés de la région ; de l’autre, une poignée de nouvelles installations israéliennes. Les combattants palestiniens tentent de pénétrer dans le kibboutz de Nahal Oz, tuent Roi Rotberg, un agent de sécurité, et emportent son corps à Gaza, mais le rendent après l’intervention des Nations unies.

    #Moshe_Dayan, alors chef de l’état-major général d’Israël, se trouvait par hasard sur place pour un mariage et a demandé à prononcer, le soir suivant, l’éloge funèbre de Rotber. Parlant des hommes qui ont tué #Rotberg, il a demandé : « Pourquoi devrions-nous nous plaindre de la #haine qu’ils nous portent ? Pendant huit ans, ils se sont assis dans les camps de réfugiés de Gaza et ont vu de leurs yeux comment nous avons transformé les terres et les villages où eux et leurs ancêtres vivaient autrefois. » Cette reconnaissance de ce que les Palestiniens avaient perdu, les hommes politiques israéliens d’aujourd’hui ne peuvent plus se permettre de l’exprimer. Mais Dayan ne défendait pas le #droit_au_retour : il a terminé son discours en affirmant que les Israéliens devaient se préparer à une #guerre_permanente et amère, dans laquelle ce qu’Israël appelait les « #installations_frontalières » joueraient un rôle majeur.

    Au fil des ans, le #fossé s’est transformé en un système complexe de #fortifications - une #zone_tampon de 300 mètres, où plus de deux cents manifestants palestiniens ont été tués par balle en 2018 et 2019 et des milliers d’autres blessés, plusieurs couches de #clôtures en barbelés, des #murs en béton s’étendant sous terre, des mitrailleuses télécommandées - et des équipements de #surveillance, dont des tours de guet, des caméras de vidéosurveillance, des capteurs radar et des ballons espions. À cela s’ajoute une série de #bases_militaires, dont certaines situées à proximité ou à l’intérieur des installations civiles qui forment ce que l’on appelle l’#enveloppe_de_Gaza.

    Empêcher le retour des réfugiés

    Le #7_octobre_2023, lors d’une attaque coordonnée, le Hamas a frappé tous les éléments de ce système interconnecté. #Nahal_Oz, l’installation la plus proche de la clôture, a été l’un des points névralgiques de l’attaque. Le terme « #Nahal » fait référence à l’unité militaire qui a créé les installations frontalières. Les installations du Nahal ont débuté comme des avant-postes militaires et sont devenues des villages civils, principalement de type #kibboutz. Mais la transformation n’est jamais achevée et certains résidents sont censés se comporter en défenseurs quand la communauté est attaquée.

    La « #terre_des_absents » a été la #tabula_rasa sur laquelle les planificateurs israéliens ont dessiné le projet des colons sionistes après les expulsions de 1948. Son architecte en chef était #Arieh_Sharon, diplômé du Bauhaus, qui a étudié avec Walter Gropius et Hannes Meyer avant de s’installer en Palestine en 1931, où il a construit des lotissements, des coopératives de travailleurs, des hôpitaux et des cinémas. Lors de la création de l’État d’Israël, David Ben Gourion l’a nommé à la tête du département de planification du gouvernement. Dans The Object of Zionism (2018), l’historien de l’architecture Zvi Efrat explique que, bien que le plan directeur de Sharon soit fondé sur les principes les plus récents du design moderniste, il avait plusieurs autres objectifs : fournir des logements aux vagues d’immigrants arrivés après la Seconde Guerre mondiale, déplacer les populations juives du centre vers la périphérie, sécuriser la frontière et occuper le territoire afin de rendre plus difficile le retour des réfugiés.

    Dans les années 1950 et 1960, le #plan_directeur de Sharon et de ses successeurs a conduit à la construction, dans les « #zones_frontalières », définies à l’époque comme représentant environ 40 % du pays, de centres régionaux ou « #villes_de_développement » qui desservaient une constellation d’#implantations_agraires. Ces villes de développement devaient accueillir les immigrants juifs d’Afrique du Nord – les Juifs arabes – qui allaient être prolétarisés et devenir des ouvriers d’usine. Les implantations agraires de type kibboutz et #moshav étaient destinées aux pionniers du #mouvement_ouvrier, principalement d’Europe de l’Est. Les #terres appartenant aux villages palestiniens de #Dayr_Sunayd, #Simsim, #Najd, #Huj, #Al_Huhrraqa, #Al_Zurai’y, #Abu_Sitta, #Wuhaidat, ainsi qu’aux tribus bédouines #Tarabin et #Hanajre, sont occupées par les villes de développement #Sderot et #Ofakim et les kibboutzim de #Re’im, #Mefalsim, #Kissufim et #Erez. Toutes ces installations ont été visées le 7 octobre.

    La première #clôture

    À la suite de l’#occupation_israélienne de 1967, le gouvernement a établi des installations entre les principaux centres de population palestinienne à Gaza même, dont la plus grande était #Gush_Katif, près de Rafah, à la frontière égyptienne ; au total, les #colonies israéliennes couvraient 20 % du territoire de Gaza. Au début des années 1980, la région de Gaza et ses environs a également accueilli de nombreux Israéliens évacués du Sinaï après l’accord de paix avec l’Égypte.

    La première clôture autour du territoire a été construite entre 1994 et 1996, période considérée comme l’apogée du « #processus_de_paix ». Gaza était désormais isolée du reste du monde. Lorsque, en réponse à la résistance palestinienne, les colonies israéliennes de Gaza ont été démantelées en 2005, certaines des personnes évacuées ont choisi de s’installer près des frontières de Gaza. Un deuxième système de clôture, plus évolué, a été achevé peu après. En 2007, un an après la prise de pouvoir du Hamas à Gaza, Israël a entamé un #siège à grande échelle, contrôlant et limitant les flux entrants de produits vitaux - #nourriture, #médicaments, #électricité et #essence.

    L’#armée_israélienne a fixé les privations à un niveau tel que la vie à Gaza s’en trouve presque complètement paralysée. Associé à une série de campagnes de #bombardements qui, selon les Nations unies, ont causé la mort de 3 500 Palestiniens entre 2008 et septembre 2023, le siège a provoqué une #catastrophe_humanitaire d’une ampleur sans précédent : les institutions civiles, les hôpitaux, les systèmes d’approvisionnement en eau et d’hygiène sont à peine capables de fonctionner et l’électricité n’est disponible que pendant la moitié de la journée environ. Près de la moitié de la population de Gaza est au #chômage et plus de 80 % dépend de l’#aide pour satisfaire ses besoins essentiels.

    L’enveloppe de Gaza

    Le gouvernement israélien offre de généreux #avantages_fiscaux (une réduction de 20 % de l’impôt sur le revenu par exemple) aux habitants des installations autour de Gaza, dont beaucoup longent une route parallèle à la ligne de démarcation, à quelques kilomètres de celle-ci. L’enveloppe de Gaza comprend 58 installations situées à moins de 10 km de la frontière et comptant 70 000 habitants. Au cours des dix-sept années depuis la prise de pouvoir par le Hamas, malgré les tirs sporadiques de roquettes et de mortiers palestiniens et les bombardements israéliens sur le territoire situé à quelques kilomètres de là, les installations n’ont cessé d’augmenter. La hausse des prix de l’immobilier dans la région de Tel-Aviv et les collines ouvertes de la région (que les agents immobiliers appellent la « Toscane du nord du Néguev ») a entraîné un afflux de la classe moyenne.

    De l’autre côté de la barrière, les conditions se sont détériorées de manière inversement proportionnelle à la prospérité croissante de la région. Les installations sont un élément central du système d’#enfermement imposé à Gaza, mais leurs habitants tendent à différer des colons religieux de Cisjordanie. Démontrant l’aveuglement partiel de la gauche israélienne, certaines personnes installées dans le Néguev sont impliquées dans le #mouvement_pacifiste.

    Le 7 octobre, les combattants du Hamas ont forcé les éléments interconnectés du réseau de siège. Des tireurs d’élite ont tiré sur les caméras qui surplombent la zone interdite et ont lancé des grenades sur les #tours_de_communication. Des barrages de roquettes ont saturé l’#espace_radar. Plutôt que de creuser des tunnels sous les clôtures, les combattants sont venus par le sol. Les observateurs israéliens ne les ont pas vus ou n’ont pas pu communiquer assez rapidement ce qu’ils ont vu.

    Les combattants ont fait sauter ou ouvert quelques douzaines de brèches dans la clôture, élargies par les bulldozers palestiniens. Certains combattants du Hamas ont utilisé des parapentes pour franchir la frontière. Plus d’un millier d’entre eux ont pris d’assaut les bases militaires. L’armée israélienne, aveuglée et muette, n’a pas de vision claire du champ de bataille et les détachements mettent des heures à arriver. Des images incroyables sont apparues sur Internet : des adolescents palestiniens ont suivi les combattants à vélo ou à cheval, sur une terre dont ils avaient peut-être entendu parler par leurs grands-parents, maintenant transformée au point d’en être méconnaissable.

    Les #massacres du 7 octobre

    Les événements auraient pu s’arrêter là, mais ce ne fut pas le cas. Après les bases, ce furent les installations, les horribles massacres maison par maison, et le meurtre d’adolescents lors d’une fête. Des familles ont été brûlées ou abattues dans leurs maisons, des civils incluant des enfants et des personnes âgées ont été prises en otage. Au total, les combattants ont tué environ 1 300 civils et soldats. Plus de 200 personnes ont été capturées et emmenées à Gaza. Jusqu’alors, rien, dans la #violence ni la #répression, n’avait rendu de tels actes inévitables ou justifiés.

    Israël a mis des décennies à brouiller la ligne de démarcation entre les fonctions civiles et militaires des installations, mais cette ligne a aujourd’hui été brouillée d’une manière jamais envisagée par le gouvernement israélien. Les habitants civils cooptés pour faire partie du mur vivant de l’enveloppe de Gaza ont subi le pire des deux mondes. Ils ne pouvaient pas se défendre comme des soldats et n’étaient pas protégés comme des civils.

    Les images des installations dévastées ont permis à l’armée israélienne d’obtenir carte blanche de la part de la communauté internationale et de lever les restrictions qui avaient pu être imposées précédemment. Les hommes politiques israéliens ont appelé à la #vengeance, avec un langage explicite et annihilationiste. Les commentateurs ont déclaré que Gaza devrait être « rayée de la surface de la Terre » et que « l’heure de la Nakba 2 a sonné ». #Revital_Gottlieb, membre du Likoud à la Knesset, a tweeté : « Abattez les bâtiments ! Bombardez sans distinction ! Assez de cette impuissance. Vous le pouvez. Il y a une légitimité mondiale ! Détruisez Gaza. Sans pitié ! »

    L’échange de prisonniers

    Les otages civils des installations dont Israël a fait un « mur vivant » sont devenus pour le Hamas un #bouclier_humain et des atouts pour la #négociation. Quelle que soit la façon dont le #conflit se termine, que le Hamas soit ou non au pouvoir (et je parie sur la première solution), Israël ne pourra pas éviter de négocier l’#échange_de_prisonniers. Pour le Hamas, il s’agit des 6 000 Palestiniens actuellement dans les prisons israéliennes, dont beaucoup sont en #détention_administrative sans procès. La prise en otages d’Israéliens a occupé une place centrale dans la #lutte_armée palestinienne tout au long des 75 années de conflit. Avec des otages, l’#OLP et d’autres groupes cherchaient à contraindre Israël à reconnaître implicitement l’existence d’une nation palestinienne.

    Dans les années 1960, la position israélienne consistait à nier l’existence d’un peuple palestinien, et donc qu’il était logiquement impossible de reconnaître l’OLP comme son représentant légitime. Ce déni signifiait également qu’il n’y avait pas à reconnaître les combattants palestiniens comme des combattants légitimes au regard du droit international, et donc leur accorder le statut de #prisonniers_de_guerre conformément aux conventions de Genève. Les Palestiniens capturés étaient maintenus dans un #vide_juridique, un peu comme les « combattants illégaux » de l’après 11-septembre.

    En juillet 1968, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a détourné un vol d’El-Al et l’a fait atterrir en Algérie, inaugurant une série de détournements, dont l’objectif explicite était la libération de prisonniers palestiniens. L’incident d’Algérie a conduit à l’échange de 22 otages israéliens contre 16 prisonniers palestiniens, bien que le gouvernement israélien ait nié un tel accord. Seize contre 22 : ce taux d’échange n’allait pas durer longtemps. En septembre 1982, après l’invasion du Liban par Israël, le Commandement général du FPLP d’Ahmed Jibril a capturé trois soldats de l’armée israélienne ; trois ans plus tard, dans le cadre de ce qui a été appelé l’accord Jibril, Israël et le FPLP-CG sont finalement parvenus à un accord d’échange de prisonniers : trois soldats contre 1 150 prisonniers palestiniens. Dans l’accord de 2011 pour la libération de Gilad Shalit, capturé par le Hamas en 2006, le taux d’échange était encore plus favorable aux Palestiniens : 1 027 prisonniers pour un seul soldat israélien.
    Directive Hannibal

    Anticipant de devoir conclure de nombreux accords de ce type, Israël s’est mis à arrêter arbitrairement davantage de Palestiniens, y compris des mineurs, afin d’augmenter ses atouts en vue d’un échange futur. Il a également conservé les corps de combattants palestiniens, qui devaient être restitués dans le cadre d’un éventuel échange. Tout cela renforce l’idée que la vie d’un colonisateur vaut mille fois plus que la vie d’un colonisé, calcul qui évoque inévitablement l’histoire du #colonialisme et du commerce d’êtres humains. Mais ici, le taux de change est mobilisé par les Palestiniens pour inverser la profonde asymétrie coloniale structurelle.

    Tous les États ne traitent pas de la même manière la capture de leurs soldats et de leurs citoyens. Les Européens et les Japonais procèdent généralement à des échanges secrets de prisonniers ou négocient des rançons. Les États-Unis et le Royaume-Uni affirment publiquement qu’ils ne négocient pas et n’accèdent pas aux demandes des ravisseurs et, bien qu’ils n’aient pas toujours respecté cette règle à la lettre, ils ont privilégié l’abstention et le silence lorsqu’une opération de sauvetage semblait impossible.

    Cette attitude est considérée comme un « moindre mal » et fait partie de ce que les théoriciens des jeux militaires appellent le « jeu répété » : chaque action est évaluée en fonction de ses éventuelles conséquences à long terme, les avantages d’obtenir la libération d’un prisonnier étant mis en balance avec le risque que l’échange aboutisse à l’avenir à la capture d’autres soldats ou civils.

    Lorsqu’un Israélien est capturé, sa famille, ses amis et ses partisans descendent dans la rue pour faire campagne en faveur de sa libération. Le plus souvent, le gouvernement y consent et conclut un accord. L’armée israélienne déconseille généralement au gouvernement de conclure des accords d’échange, soulignant le risque pour la sécurité que représentent les captifs libérés, en particulier les commandants de haut rang, et la probabilité qu’ils encouragent les combattants palestiniens à prendre davantage d’otages. Yahya Sinwar, qui est aujourd’hui le chef du Hamas, a été libéré dans le cadre de l’#accord_Shalit. Une importante campagne civile contre ces échanges a été menée par le mouvement religieux de colons #Gush_Emunim, qui y voyait une manifestation de la fragilité de la société « laïque et libérale » d’Israël.

    En 1986, à la suite de l’#accord_Jibril, l’armée israélienne a publié la directive controversée Hannibal, un ordre opérationnel secret conçu pour être invoqué lors de la capture d’un soldat israélien par une force armée irrégulière. L’armée a nié cette interprétation, mais les soldats israéliens l’ont comprise comme une autorisation de tuer un camarade avant qu’il ne soit fait prisonnier. En 1999, #Shaul_Mofaz, alors chef de l’état-major général, a expliqué cette politique en ces termes : « Avec toute la douleur que cela implique, un soldat enlevé, contrairement à un soldat tué, est un problème national. »

    Bien que l’armée ait affirmé que le nom de la directive avait été choisi au hasard par un programme informatique, il est tout à fait approprié. Le général carthaginois Hannibal Barca s’est suicidé en 181 avant J.-C. pour ne pas tomber aux mains des Romains. Ceux-ci avaient fait preuve d’une détermination similaire trente ans plus tôt : lorsque Hannibal tenta d’obtenir une rançon pour les soldats qu’il avait capturés lors de sa victoire à Cannes, le Sénat, après un débat houleux, refusa et les prisonniers furent exécutés.

    Le 1er août 2014, lors de l’offensive sur Gaza connue sous le nom d’« #opération_Bordure_protectrice », des combattants palestiniens ont capturé un soldat de Tsahal près de Rafah, et la #directive_Hannibal est entrée en vigueur. L’armée de l’air a bombardé le système de tunnels où avait été emmené le soldat, tuant 135 civils palestiniens, dont des familles entières. L’armée a depuis annulé la directive. Toutefois, la plupart des bombardements actuels vise les #tunnels où se trouvent les postes de commandement du Hamas et les otages : le gouvernement semble ainsi, par ces bombardements aveugles, non seulement menacer les Gazaouis d’une #destruction sans précédent, mais aussi revenir au principe de préférer des captifs morts à un accord. #Bezalel_Smotrich, ministre israélien des finances, a appelé à frapper le Hamas « sans pitié, sans prendre sérieusement en considération la question des captifs ». #Gilad_Erdan, ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, a déclaré que les otages « ne nous empêcheraient pas de faire ce que nous devons faire ». Mais dans cette guerre, le sort des #civils de Gaza et des Israéliens capturés est étroitement lié, tout comme celui des deux peuples.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/041123/taux-de-change-retour-sur-la-politique-israelienne-des-otages
    #Israël #Palestine #Eyal_Weizman #à_lire

  • THE POLITICS OF HUMAN SHIELDING : A SUPPLEMENTAL ESSAY BY NEVE GORDON AND NICOLA PERUGINI
    http://societyandspace.com/material/article-extras/human-shielding-an-essay-by-neve-gordon-and-nicola-perugini

    Civilians have often been at the forefront of violence in Israel/Palestine. One of the first instances of the use of human shields occurred during the 1936-39 Arab revolt in mandatory Palestine, when Palestinians carried out frequent acts of anti-colonial sabotage against British installations, including railway lines and trains. Initially, the lines were patrolled on foot and by reinforcing the train cabs with armor and mounting them with soldiers and machineguns. This did not seem to work, since the ‘trolleys were derailed and fired at on numerous occasions’. The British accordingly equipped the train with a ‘pony truck’, a contraption connected to the front of the train with a long extension whose function was to deflect the explosion of mines. As a report about the railways points out, “The pony trucks had a flat sheet built over the single axle on which, it was discovered, hostages could be made to sit” (Figure 1).[4] Hence, Palestinian bodies became a warfare technology, used as human shields against insurgency attacks and as “human mine sweepers”.

    #civils #victimes_civiles #bouclier_humain

  • Palestinian Women, Children Stop IDF Soldier Detaining a Minor - Diplomacy and Defense - Haaretz
    http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/1.673469

    L’armée israélienne en concurrence avec #Gorafi:

    According to the army, the youth was throwing stones at the troops, who did not realize he was a minor.

    #mineurs #Palestine #Israël #impunité #Israel

  • Teenager Cites Ordeal as Captive of Israelis
    http://www.nytimes.com/2014/08/25/world/middleeast/gaza-strip-palestinian-teenager-cites-ordeal-as-captive-of-israelis-soldier

    KHAN YOUNIS, Gaza Strip — A Palestinian teenager says that Israeli soldiers detained him for five days last month, forcing him to sleep blindfolded and handcuffed in his underwear and to search and dig for tunnels in Khuza’a, his village near Gaza’s eastern border, which was all but destroyed in the fighting.

    #bouclier_humain #Israel #crime #impunité

  • Les autorités israéliennes reconnaissent avoir utilisé des Palestiniens comme « boucliers humains » à 1 200 reprises en 5 ans - Ynet (archive 2005)
    http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3154142,00.html

    According to defense officials, the Israel Defense Forces made use of the ‘human shield’ procedure on 1,200 occasions over the last five years, and only on one occasion did a Palestinian civilian get hurt.
    An 18-year-old Palestinian was killed in 2002 during one such operation.

  • ’Human Shield’ Propaganda Used to Justify State-Sponsored Massacres for Decades
    http://www.filmsforaction.org/articles/human-shield-propaganda-used-to-justify-statesponsored-massacres-for

    It’s been three weeks since Israel launched its bombing campaign and subsequent invasion of the Gaza strip. According to the Palestinian Health Ministry, over 1,500 Palestinians have been killed...

  • Démontage de cinq « éléments de langage » israéliens (traduction d’un article de « The Nation »)
    http://www.jadaliyya.com/pages/index/18758/cinq-points-de-discussion-isra%C3%A9liens-sur-gaza_d%C3%A9my

    Israël met en avant que ses guerres actuelles et passées contre la population palestinienne de Gaza sont une réponse aux tirs de roquette. Une preuve empirique de 2008, 2012 et 2014 réfute cette allégation. D’abord, selon le ministère des Affaires étrangères d’Israël, la plus grande réduction des tirs de roquette a été obtenue par la voie diplomatique et non par des moyens militaires. Ce graphique (http://blog.thejerusalemfund.org/2014/07/gaza-cease-fire-dynamics-explained-what.html) démontre la corrélation entre les attaques militaires d’Israël sur la bande de Gaza et l’activité militante du Hamas. Les tirs de roquettes du Hamas augmentent en réaction aux attaques militaires israéliennes et décroissent en corrélation directe avec elles. Les cessez-le-feu ont apporté la sécurité la plus grande à la région.

    Pendant les quatre mois du cessez-le-feu sous négociation égyptienne en 2008, les militants palestiniens ont ramené le nombre de tirs de roquettes à zéro, ou à un seul chiffre, dans la bande de Gaza. En dépit de cette sécurité et de ce calme relatifs, Israël a brisé le cessez-le-feu pour se lancer dans cette bien connue offensive aérienne et terrestre qui a tué 1400 Palestiniens en vingt-deux jours. En novembre 2012, l’assassinat extrajudiciaire par Israël du responsable de la branche militaire du Hamas à Gaza, Ahmed Jabari, alors même que celui-ci était chargé d’examiner les conditions pour une solution diplomatique, a brisé une fois encore le cessez-le-feu et précipité l’offensive aérienne de huit jours qui a tué 132 Palestiniens.

    Immédiatement avant la plus récente des opérations d’Israël, les attaques de roquettes et de mortier du Hamas ne menaçaient pas Israël. Israël a délibérément provoqué cette guerre avec le Hamas. Sans fournir la moindre parcelle de preuve, il a accusé la faction politique de l’enlèvement et du meurtre de trois colons près d’Hébron. Quatre semaines et plus de 700 vies plus tard, Israël n’a toujours pas apporté la moindre preuve démontrant l’implication du Hamas. Durant les dix jours de l’opération Gardien de nos frères en Cisjordanie, Israël a arrêté environ 800 Palestiniens, sans inculpation ni jugement, il a tué neuf civils et pillé près de 1300 bâtiments résidentiels, commerciaux et publics. Son opération militaire a ciblé les membres du Hamas qui avaient été libérés lors de l’échange de prisonniers avec Gilat Shalit, en 2011. Ce sont ces provocations israéliennes qui ont précipité les tirs de roquettes, lesquels selon Israël ne lui auraient laissé d’autre choix que cette opération militaire épouvantable.

    #Israël #Palestine #Gaza

  • #Boucliers_humains
    http://warincontext.org/2014/07/25/a-morality-lesson-on-israel-and-hamas-from-an-american-four-star-gener

    The human shield, as a concept, is a mainstay of American movie and TV drama. We all know how it works.

    The bad guys hold women and children at gunpoint and the good guys hold fire because they don’t want to kill the innocents.

    It’s an expression of the moral depravity and cowardice of evil men who know how to exploit the good intentions of righteous men. (It’s also a narrative in which the heroes and villains are all men and the powerless women can do no more than hope they fall into the right arms.)

    So how does this work in Gaza. The evil Hamas fighters hide behind the women and children and then the Israelis kill the women and children.

    Wait a minute! That’s not how it’s supposed to work. What’s the point of holding a human shield if your adversary has little interest in protecting the life of that supposed “shield”?

    This gets to the nub of the issue: the only kind of human shield worth holding is one whose life is valued by your adversary.

    The Israelis understand this. That’s why, as has been well documented, they have been seen using Palestinians as human shields.

    The closest Hamas can come to making forcible use of human shields is by taking prisoners. Which brings us to the tunnels.

    (...)

  • Gaza : au moins 15 morts dans une école de l’ONU dont du personnel des Nations Unies - Monde - MYTF1News

    http://lci.tf1.fr/monde/moyen-orient/gaza-au-moins-10-morts-dans-une-ecole-de-l-onu-bombardee-par-israel-8456983.

    Je poste ce lien de TF1 qui n’est pas le meilleur, juste pour poser une question : la justification israélienne - je ne parle pas seulement de Netanyahu ("les boucliers humains, c’est grotesque et inhumain’) mais de tous ceux qui soutiennent l’offensive israélienne - est de prétendre que des roquettes ont été tirées depuis le jardin de l’école et que les femmes et les enfants blessés et tués étaient en fait des boucliers humains du hamas.

    Je n’y crois pas une seconde, mais je me demande vraiment pourquoi cette question des boucliers humains et des roquettes cachées dans les écoles et dans les lieux où sont réfugiés des milliers de personnes ne fait pas l’objet d’un démenti, d’un démontage beaucoup plus vigoureux de la part de ceux qui sont sur place (onu, travailleurs humanitaires etc...). Je voudrai avoir plus d’informations sur cette question ne serait-ce que pour mieux dénoncer la propagande israélienne.

    Gaza : au moins 15 morts dans une école de l’ONU dont du personnel des Nations Unies

    Ici un papier un peu plus sérieux :

    http://www.theguardian.com/world/live/2014/jul/24/gaza-crisis-palestinian-death-toll-passes-700-live-updates

    • mais je me demande vraiment pourquoi cette question des boucliers humains et des roquettes cachées dans les écoles et dans les lieux où sont réfugiés des milliers de personnes ne fait pas l’objet d’un démenti

      La réponse à ta question est dans ton seen. Pour qu’il y ait démenti il faut des gens pour investiguer et surtout pour ensuite dire ce qu’ils ont trouvé. En France, il n’y en a plus. Il en reste un peu ailleurs...

    • C’est du même ordre que l’enquête HRW en Ukraine qui met plein de conditionnels pour dire qu’ils ont un faisceau d’indices semblant démontrer que les bombardements sur les villes séparatistes (qui tuent des civils) proviendraient de l’armée ukrainienne. En gros, ça ne correspond pas à la narrative, donc on fait comme si tout discours contraire n’existait pas ou ne pouvait pas être évoqué autrement qu’au conditionnel...

    • “The more the dead, the better”: Israel’s crumbling media war
      http://www.salon.com/2014/07/23/“the_more_the_dead_the_better”_israel’s_crumbling_media_war

      Developed after the 2008 Gaza war, when Americans began to show greater sympathy for Palestinians, this propaganda manual http://seenthis.net/messages/277089 tries to address some of the shortcomings during Operation Cast Lead. Among the various shifts it suggests, the manual notes that it is important to distinguish between the Palestinian people and Hamas. Ayman Mohyeldin, one of the few international reporters who covered Cast Lead, noted that Israel sought to “portray everyone in Gaza as a Hamas sympathizer, as a terrorist sympathizer” as a way to justify its indiscriminate killing.

      The 2009 manual counters this strategy, stating that while Americans “get” that “Hamas is a terrorist organization. . . if it sounds like you are attacking the Palestinian people. . . you will lose support.” It carefully emphasizes again: “Right now, many Americans sympathize with the plight of the Palestinians, and that sympathy will increase if you fail to differentiate between the people from their leaders.”

      In other words, in order to decrease sympathy for the Palestinian people new tactics were needed to augment older ones.