• L’économie numérique | Travail à la demande | ARTE 87 min

      Disponible du 20/04/2021 au 23/10/2021

      https://www.arte.tv/fr/videos/083305-001-A/travail-salaire-profit-travail

      Livraison de repas à domicile, voitures avec chauffeur, participation rémunérée à des sondages : « l’économie des petits #boulots » ou « gig economy » génère un chiffre d’affaires planétaire de 5 000 milliards de dollars, en constante expansion. Des États-Unis au Nigeria, de la France à la Chine, un voyage à la rencontre des travailleurs « à la tâche » de l’économie numérique mondialisée.

      « Accédez à une main-d’œuvre mondiale, à la demande, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 », promet la plate-forme d’Amazon Mechanical Turk, dite « M Turk », créée au début des années 2000 pour proposer des services allant de la correction de données à la participation à des sondages en passant par l’évaluation de photos pour des sites de rencontres. Elle emploie aujourd’hui un demi-million d’"indépendants" dans 190 pays qui, hors Inde et États-Unis, sont rémunérés en bons d’achat Amazon, pour une moyenne de 10 à 20 dollars par jour. Avec la livraison de repas à domicile et les VTC (voitures avec chauffeur), elle constitue l’un des emblèmes de cette gig economy, littéralement « économie des petits boulots », qui génère un chiffre d’affaires planétaire de 5 000 milliards de dollars, en constante expansion. On estime que 500 millions de personnes en dépendront pour vivre, ou plutôt survivre, en 2025. Car la liberté et la simplicité d’accès qui font le succès des plates-formes reposent aujourd’hui sur leur exploitation.

      Pour une poignée de dollars
      À San Francisco, Al Aloudi et Annette, chauffeurs Uber dont les gains ont fondu, puis disparu avec la pandémie, luttent pour se faire reconnaître comme salariés par la plate-forme. À Strasbourg et à Paris, Leila et ses pairs, livreurs cyclistes de repas, s’engagent dans une bataille similaire contre Deliveroo après l’accident grave dont a été victime l’un d’entre eux. Dans une bourgade de Floride, Jason expose ses combines pour arracher à M Turk quelques dollars de plus, tandis que d’autres « travailleurs fantômes », à Lagos ou ailleurs, décrivent leur sujétion permanente à l’écran pour ne pas rater une opportunité. Cet aperçu éloquent et sensible de la division planétaire du travail révèle le coût humain, mais aussi environnemental, de l’expansion dérégulée de l’économie numérique, à l’image de ces millions de vélos urbains jetés dans une décharge de Shenzhen, conséquence de la concurrence effrénée entre loueurs.

      Réalisation :
      Shannon Walsh

      Pays :
      France
      Année :
      2020

  • Qui sont les étudiants qui gagnent de l’argent en vendant leurs données ?
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/data-big-et-smart/etudiant-vendre-donnees-tadata-weward

    De jeunes étudiants et étudiantes téléchargent des applications comme TaData, WeWard et SweatCoin. Elles leur permettent de gagner un maigre butin en échange de leurs données personnelles.

    Fini le dog-sitting et la tonte de pelouse : pour gagner de l’argent de poche certains GenZers préfèrent monnayer leurs données personnelles. Ce nouveau petit boulot du web peu cher payé se fait via des applications comme TaData, WeWard, Vazee ou encore SweatCoin.

    Lise (les prénoms ont été modifiés), 21 ans, étudiante en master à Sciences Po, utilise TaData, une plateforme spécialement ciblée pour les (très) jeunes : 15-25 ans. Depuis deux mois, elle se connecte régulièrement à l’appli pour répondre à des formulaires marketing. « Il s’agit la plupart du temps de questionnaires sur nos préférences de consommation (types de musique que j’aime écouter, quel électroménager je souhaite acheter…). Je reçois une notification dès qu’un nouveau questionnaire est en ligne, et je le fais, ça prend moins de 5 minutes », explique-t-elle. Bilan des courses ? Une quinzaine d’euros, pas de quoi remplir le frigo, mais la somme « n’est pas négligeable », « surtout quand on est étudiant », estime Lise.

    #Données_personnelles #TaData #Arnaque_attentionnelle #Boulots_de_merde #Neolibéralisme #Libertarianisme

  • Loue ou cède Ado dans son jus pour travaux de manutention (et plus si affinités) - Prestations de services
    https://www.leboncoin.fr/vi/1830043504.htm

    Dans un espoir quasi désespéré de faire comprendre à mon ado - 13 ans, 1m75 et 75 kilos - que non, Youtubeur n’est pas un métier, j’ai décidé de mettre Quentin (c’est le nom de l’individu) en location le temps de quelques heures, voire d’une journée.

    Comme je l’aime de tout mon cœur, et plus encore, j’ai pensé que mon ado gagnerait à faire l’expérience temporaire de l’ubérisation de notre société, à laquelle - vous en conviendrez, amis et collègues parents au bord de la crise de nerfs - ni Snapshat ni Insta ne préparent réellement.

    Les autres annonces signées Nicolas CEDRAS sont également savoureuses !

  • #Baromètre MGEN « #Confiance et bien-être » : 46% des Français ne croient plus en leur #boulot
    https://www.marianne.net/societe/barometre-mgen-confiance-et-bien-etre-46-des-francais-ne-croient-plus-en-l
    #taf

    72,8% des Français estimaient faire un #travail #utile pour la #société en 2018. Ils ne sont plus que 54,3% cette année. Une chute libre. Les fameux #Bullshit_job, théorisés par l’anthropologue américain #David_Graeber, grignotent encore un peu plus le champ de notre #économie

  • « Je n’ai jamais vu ça, un durcissement aussi violent » : des agents de Pôle emploi « horrifiés » par la réforme
    https://www.bastamag.net/reforme-assurance-chomage-pole-emploi-indemnisation-droits-rechargeables-C

    La réforme de l’Assurance-chômage entre en vigueur ce 1er novembre. 1,3 millions de demandeurs d’emploi, dont les plus précaires, verront leurs indemnités baisser dans l’année qui vient. Basta ! a rencontré des agents de Pôle #Emploi_qui décryptent le nouveau système et ses conséquences. C’est une véritable machine à fabriquer de la pauvreté qui va se mettre en branle à partir du 1er novembre. Même les agents du Pôle emploi en prennent le vertige. « Je n’ai jamais vu ça, un tel durcissement, aussi violent, (...) #Décrypter

    / Emploi , #Classes_populaires, #Protections_sociales, #Inégalités, A la une

  • À Paris, les migrants jouent à la #loterie leur place dans un centre d’accueil
    https://www.franceinter.fr/societe/une-place-au-chaud-jouee-a-la-loterie-pour-des-migrants-a-paris

    Dans un centre d’accueil de jour parisien, les places sont désormais jouées à la loterie. L’association France Horizon se désole de devoir faire face à beaucoup plus de demandes qu’elle ne peut en proposer. Les travailleurs sociaux organisent donc un tirage au sort tous les matins à 9 heures.

    [...]

    Tous les jours je viens ici, mais je n’ai pas gagné. Du coup je dors dans la rue". Aboubakar ne pourra donc pas entrer s’abriter.

    [...]

    Pour l’association France Horizon, qui gère cet accueil de jour, cette loterie permet de limiter les violences et les phénomènes de campement devant le centre. Jean-Brice Muller, le responsable de communication estime que ce n’est pas plus injuste que le système du « premier arrivé, premier entré » ou des listes d’attentes. "Je comprendrais que ça puisse choquer si, ce tirage au sort, c’était le destin d’un homme qui va se jouer à pile ou face, alors que ça n’a rien à voir. Le temps d’attente pour une personne qui revient chaque jour est estimé entre deux et quatre semaines. Ça peut être plus, ça peut être moins. Un temps d’attente équivalent à un autre système. Ce n’est pas moins juste et on gagne en sérénité".

    #accueil_de_merde #travail_antisocial ? #boulot_de_merde ?

  • EyeEm - Get the free app and sell your photos online
    https://www.eyeem.com/creators

    EyeEm - Jobs
    https://eyeem.workable.com

    About EyeEm

    We are a group of humble, authentic and ambitious people who develop and work with visionary technology that’s revolutionizing the photography industry. Coming from many different countries and professional backgrounds, we all now call Berlin or NYC home. We value knowledge sharing and open conversation, creatives, builders and thinkers. In the fast-moving world of deep learning, our goal is to understand beauty in photography and index the world’s photos. Do you want to be part of fierce, solution-oriented, courageous thinkers and doers with open minds and a passion for what they do? Then come join us!

    #Berlin #boulot

  • Enquête : faux livreurs et vrais migrants
    https://radioparleur.net/2018/10/30/livreurs-sous-location-compte

    Des livreurs des plateformes Deliveroo, Uber Eats ou encore Stuart sous-louent leur compte à des personnes migrantes et des mineurs, moyennant finance. Les « dealers de comptes » prélèvent parfois plus de la moitié de ces gains récoltés illégalement. Un trafic qui prend de l’ampleur, où les exploités deviennent à leur tour des exploiteurs. Durée : 10 min. Source : Radio Parleur

    https://soundcloud.com/user-898678423/reportage-migrants1

  • Boulots de merde : « On revient à une économie de type féodale, une économie de la domesticité » (Julien Brygo et Olivier Cyran, BastaMag)
    https://www.bastamag.net/Intensification-du-travail-Le-patronat-et-ses-relais-politiques-sont-prets

    #Produire ou servir plus, avec moins : c’est l’#injonction faite à tous les #travailleurs, des chaînes de montage automobiles aux couloirs des hôpitaux, en passant par les salles de classe ou les bureaux de poste. A la souffrance de ces #boulots dégradés, s’ajoute la #précarité grandissante de travailleurs qui quittent le #salariat pour la « liberté » de l’#auto-entrepreunariat. [Julien Brygo et Olivier Cyran] y décrivent l’âpre quotidien de celles et ceux qui exercent des métiers difficiles et souvent utiles, à comparer avec certains boulots très bien payés et plutôt confortables, mais qu’ils jugent socialement nuisibles.
    […]
    « Ils veulent faire sauter les derniers verrous, ils veulent une société sans filets, où quelques privilégiés auront accès à des métiers survalorisés socialement et correspondant même à des compétences, tandis qu’en bas, ils poseront les jalons d’une société de logisticiens du dernier mètre payés à la tâche, esclaves des machines et de l’auto-exploitation auquel le #capitalisme les auront assignés presque naturellement. »

    #boulot_de_merde #rentabilité #lean_management #valeur_travail

  • Surveillance des salariés : l’hypothèse d’un procès se précise pour Ikea
    https://lexpansion.lexpress.fr/entreprises/surveillance-des-salaries-l-hypothese-d-un-proces-se-precise-pou

    Le « Canard enchaîné » avait révélé que la direction de l’entreprise avait mis en place un système pour espionner des salariés, notamment ceux engagés dans un syndicat. La perspective d’un procès se rapproche pour Ikea France. Le parquet de Versailles a en effet requis le renvoi en correctionnelle du géant suédois, accusé de s’être illégalement renseigné sur certains de ses salariés avec la complicité de policiers. Ce réquisitoire du parquet, qui demande également le renvoi de quinze personnes, est (...)

    #surveillance #travailleurs #Ikea

  • Hiring : Graphic Designer | Cartographer – Globemakers

    http://www.bellerbyandco.com/blog/uncategorized/hiring-graphic-designer-cartographer

    J’ai du mal à imaginer qu’il y a encore besoin de ce type de compétence aujourd’hui, mais l’annonce date du 2 janvier 2018 ... Pour celles et ceux qui voudraient postuler, c’est dans le Londres brexité.

    We are an art studio specialising in handmade and handcrafted world globes. We have one full-time cartographer in our team and we are looking to add another person to help her as well as work on some design projects.

    Each and every globe we make is bespoke to order and one of a kind in some way. Some customers choose to have hundreds of small edits and added pieces of personalisation.

    More about the role and what we are looking for :

    Technical experience in Illustrator is most important thing by far (extensive, complicated files with 70,000+ paths, 3000+ text objects)
    File organisation and being meticulous with layers and details. Good planning, organisational and communication skills are a must.
    Typography/layout skills and general composition of small elements
    We have our own illustrator so the role will be more around operating and organising
    This is a 98% digital job but in a very creative environment
    Meticulous attention to detail
    We are looking for someone enthusiastic, self-motivated and driven
    Knowledge of GIS a bonus.

    Daily life will usually include:

    Simple edits – marking cities, changing colours/place markers
    Major edits – placing illustrations/quotes, travel routes by car/boat/plane
    Cartography updates – research and implementation of data from credible sources
    Mockups of personalisation (edits) for customers
    Print resizing
    Managing printing of files for makers and painters
    Answering the phone time to time – you should be confident talking & taking messages

    #cartographie_classique #job #boulot

  •  » Avoir du #boulot et vivre #pauvre, c’est le miracle Allemand
    http://www.les-crises.fr/avoir-du-boulot-et-vivre-pauvre-cest-le-miracle-allemand

    “En Allemagne le problème c’est qu’un travailleur sur 5 gagne moins de 10 euros par heure ; il est donc considéré comme un travailleur pauvre. C’est le résultat de la destruction des règles du marché du travail. L’Allemagne est un pays riche, il n’y a pas de doute là-dessus. Mais l’Allemagne est aussi un pays divisé socialement. Dans ce pays riche, les travailleurs pauvres existent, des gens qui travaillent 40 ou 50 heure par semaine mais qui ne gagnent pas leur vie en travaillant”, explique-t-il.

    Le problème concerne l’industrie du bâtiment, l’hôtellerie, la restauration, la vente au détail et le secteur du service en général, mais aussi des métiers qui nécéssitent des années de formations : Andriana et Jan enseignent dans des écoles publiques de musique à Berlin. Aujourd’hui, ils ont rendez-vous avec leur ami Tilman, vidéo-blogueur.

    Jan est marié, il a deux enfants. Il lutte pour mettre de l’argent de côté pour sa retraite.
    Adriana enseigne la musique depuis plus de 20 ans. Elle prendra sa retraite en 2033. Elle raconte le choc qu’elle a eu en recevant la lettre de son organisme de retraite.

    “Personne ne me croit quand j’en parle. Donc je vous la montre. Je vais toucher une retraite mensuelle de 351 euros et 82 cents. Je paie déjà 400 euros pour mon appartement… ma retraite ne me permettra même pas de payer mon loyer”, raconte Adriana Balboa, professeure de musique à Berlin.

    “351 euros ? Ce n’est rien ! C’est la conséquence des contrats freelance, du fait d‘être obligé de facturer chaque heure ou de ne pas être payé pendant les vacances, de ne pas avoir de revenu stable. Ce système nous pénalise. Mais que peut-on faire ?”, s’interroge son ami Tilman Shulze, professeur de musique également.

  • Intervention de David Graeber au Festival CNT sur Jobs à la con, (...) - Union régionale parisienne des syndicats CNT
    http://www.cnt-f.org/urp/podcasts-festival-cnt/intervention-de-david-graeber-au-festival-cnt-sur-jobs-a-la-con-bureaucratie-

    Sur le phénomène des jobs à la con.

    En 1930, John Maynard #Keynes avait prédit que d’ici la fin du siècle, les technologies seraient suffisamment avancées pour que des pays comme le Royaume-Uni ou les États-Unis mettent en place une semaine de travail de 15 heures. Tout laisse à penser qu’il avait raison. En termes technologiques, nous en sommes tout à fait capables. Et pourtant cela n’est pas arrivé. Au contraire, la technologie a été mobilisée dans le but de trouver des moyens de nous faire travailler plus. Pour cela, des emplois effectivement inutiles, ont dû être créés. Des populations entières, en Europe et en Amérique du Nord particulièrement, passent toute leur vie professionnelle à effectuer des tâches dont ils pensent secrètement qu’elles n’ont vraiment pas lieu d’être effectuées. Les dommages moraux et spirituels que cette situation engendre sont profonds. Ils sont une cicatrice sur notre âme collective. Et pourtant presque personne n’en parle.

    http://www.cnt-f.org/urp/actualites-de-la-cnt/la-machine-de-guerre-anti-sociale-est-en-marche
    #CNT #David_Graeber #Fred_Alpi #Loi_travail #boulots_de_merde

  • A quoi sert le travail ? Introduction de notre dossier du dernier numéro, intitulé « Regards sur le travail ».

    À elle seule, l’obsolescence programmée des objets ou leur mauvaise qualité implique de nombreuses heures de travail inutiles, à la fois pour les fabriquer, les acheter, en faire la publicité et les vendre. Nous travaillons à spéculer, polluer, à détruire ce qu’il reste de nature, à gâcher des matières de plus en plus rares… Dans le même temps, des tâches ou services qui seraient bénéfiques à l’intérêt général ne trouvent pas preneurs, des gens sont surchargés de travail et d’autres n’en ont pas.

    http://www.lutopik.com/article/quel-horizon-pour-travail
    #travail


    • Pas un jour sans que vous entendiez quelqu’un soupirer : je fais un #boulot_de_merde. Pas un jour peut-être sans que vous le pensiez vous-même. Ces boulots-là sont partout, dans nos emplois abrutissants ou dépourvus de sens, dans notre #servitude et notre #isolement, dans nos fiches de paie squelettiques et nos fins de mois embourbées. Ils se propagent à l’ensemble du monde du #travail, nourris par la dégradation des métiers socialement utiles comme par la survalorisation des professions parasitaires ou néfastes.
      Comment définir le boulot de merde à l’heure de la prolifération des contrats précaires, des tâches serviles au service des plus riches et des techniques managériales d’essorage de la main-d’œuvre ? Pourquoi l’expression paraît-elle appropriée pour désigner la corvée de l’agent de nettoyage ou du livreur de nans au fromage, mais pas celle du conseiller fiscal ou du haut fonctionnaire attelé au démantèlement du code du travail ?
      Pour tenter de répondre à ces questions, deux journalistes eux-mêmes #précaires ont mené l’enquête pendant plusieurs années. Du cireur de chaussures au gestionnaire de patrimoine, du distributeur de prospectus au « personal shopper » qui accompagne des clientes dans leurs emplettes de luxe, de l’infirmière asphyxiée par le « Lean management » au journaliste boursier qui récite les cours du CAC 40, les rencontres et les situations qu’ils rapportent de leur exploration dessinent un territoire ravagé, en proie à une #violence_sociale_féroce, qui paraît s’enfoncer chaque jour un peu plus dans sa propre #absurdité. Jusqu’à quand ?

      http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Boulots_de_merde__-9782707193469.html

  • How to work at a startup : 3. Cover letter and social media - überlin
    http://www.uberlin.co.uk/how-to-work-at-a-startup-3-cover-letter-and-social-media
    Voilà un plan qui marchait très bien dans le passé mais il est moins efficace depuis que chacun/e s’y prend de cette manière.

    Template

    Dear NAME_OF_RECRUITER,

    My name is [-Federico Prandi-] Barry LaVaughn [PRO TIP: use a name that oozes out awesomeness: fake IDs aren’t as expensive as you think!] and I’m applying for the position of Online Marketing Manager after[- applying to three others and being rejected-] finding the job posting on [-some random Reddit thread-] the company website.

    I’ve spent the past year [-watching every season of Survivor on my couch-] traveling around the world, but now I need money feel like it’s time for a new professional challenge. I’ve been keeping an eye on NAME_OF_COMPANY for the past [-seven minutes, while simultaneously shopping on Amazon-] years and I was always impressed by your constant achievements in terms of growth and marketing efforts.

    Before traveling, I worked for two months years at a marketing agency whose main focus are on-site and off-site SEO. When the company started offering a wider range of services, [-the fact that I have a Twitter account with more than 6 followers-] my holistic approach to online marketing came especially handy and I was given new responsibilities. My professional path gave me practical experience in [-stalking people online-] conducting detailed on-site audits, developing actionable inbound marketing strategies and researching keywords in a clever way. My team [-left the boat before it sank-] swayed between “very small” and a “one-man-show”, which made me cry in the shower at night called for crazy organizational skills, high versatility and alcoholism a talent for setting priorities.

    In my private time I tend to read and write Harry Potter erotic fanfic in a lot of online places (forums, blogs, e-zines, online newspapers, social media…you name it!); this gave me a very sharp sensitivity when it comes [-to anything futile in life-] contemporary online trends and the language of the web.

    Having read the profile you’re looking for, I [-am going to ignore all the requirements I don’t have and apply anyway think-] I might be a valuable asset to your team and at the same time have a chance to grow as a marketer.

    I look forward to hearing back from you and dive deeper into the selection process.

    Best,

    Barry

    ...

    There is one more little thing that needs to be done in order to make your application really really perfect.

    Hire a private investigator (or me if I’m bored) and ask him to turn the internet upside down in search of some dirt about you. As much as you consider yourself an amazing human being, that time you made fun of coat-hanger abortions on Twitter may not be well perceived by everybody.

    #boulot #nostalgie

  • #Chômage : ces « nouveaux » précaires prêts à travailler gratuitement - L’Express
    http://www.lexpress.fr/emploi/chomage-ces-nouveaux-precaires-prets-a-travailler-gratuitement_1702279.html

    Après avoir mené une enquête auprès de graphistes, guides de musées, scénaristes ou encore pigistes, Patrick Cingolani esquisse le visage de ces nouveaux #précaires, mus par un « désir d’autonomie ». Ils « aspirent à trouver dans le #travail une place pour la créativité et l’expressivité », « quitte à diminuer leurs exigences salariales, voire à travailler gratuitement, et à en payer le prix en termes d’incertitude et d’instabilité ». 

    Le sociologue évoque un « sous-salariat chronique », qui se développe en France mais aussi aux Etats-Unis ou en Amérique latine, en réaction à « un mode de vie standardisé ». Il voit en ces nouveaux travailleurs, qui cumulent souvent de faibles revenus avec des allocations chômage ou le RSA, les héritiers des premiers « précaires », qui vivaient dans des squats au milieu des années 1980 et « cherchaient à échapper au monde ouvrier ». 

    Trouver du sens
    Patrick Cingolani note au passage que les dispositifs de protection sociale se sont adaptés pour devenir des compléments de revenus salariaux. Loin d’apparaître comme un stigmate, « le mot ’précaire’ devient porteur d’alternative et de différence ». On peut désormais se revendiquer « précaire », « une revendication d’indépendance face au caractère délétère d’une forme de travail », selon le sociologue. 

    Mais, pour pouvoir faire, au moins une partie de leur temps, « quelque chose qu’ils aiment, qui a du sens et de la valeur », ces travailleurs jonglent souvent in fine entre les petits #boulots_alimentaires. Et ne comptent plus le temps passé au travail. Parmi les particularités de ce nouveau rapport à l’emploi, « une mutualisation des lieux de travail et des réseaux professionnels » : en témoigne le développement des espaces de coworking, où ces travailleurs indépendants partagent bureaux, matériel et plans boulot. 

    Mais ce désir d’autonomie a son revers : « une disparition des frontières entre vie privée et vie professionnelle, et une nouvelle forme d’assujettissement au travail favorisée par les nouvelles technologies, qui mène parfois à l’épuisement », relève Patrick Cingolani. 

    Pour le chercheur, il existe « désormais plusieurs #précariats ». A ses yeux, « il n’y a rien à voir entre les classes moyennes confrontées à la précarité, et les classes populaires qui subissent des conditions de travail dégradées », notamment de temps partiel subi dans les métiers peu qualifiés.

    un extrait du livre de Cingolani
    http://seenthis.net/messages/314566

  • Dans quel état j’erre | Les tiroirs de ma tête
    http://www.sophiemenart.info/2015/05/dans-quel-etat-jerre

    Bref je disais donc que je n’ai toujours pas de #boulot, et à vrai dire, arrivée à ce stade, et vu comment j’en suis arrivée là, je ne sais plus trop quoi chercher. Le dernier poste m’a achevée, et a surtout détruit ce peu de confiance en moi que j’étais arrivée à gagner non sans peine.
    De plus avec ces lois d’espionnite aiguë de ces vilains chômeurs par Pôle emploi, ça me coupe encore plus la chique ! Rien que de savoir que je peux avoir quelqu’un qui mate sournoisement tout ce que je fais me coupe toute envie de faire quoi que ce soit. Et oui j’ai toujours eu du mal à agir quand j’ai quelqu’un qui zieute dans mon dos ! ça me fige, ça me bloque carrément, pas bon quoi !

    Sinon à part ça la #santé comment ça va ? et bien c’est le bordel. Mon corps m’a lâchée, fallait s’y attendre ! Et toute seule j’ai de plus en plus de mal à gérer ma #mobilité, du coup je m’enferme de plus en plus. C’est con mais c’est comme ça ! De plus, avec des généralistes qui ne sont plus que des gares de triage et des spécialistes qui ne connaissent que leur spécialité, le corps médical en devient de plus en plus incompétent, du coup pour trouver le bon diagnostic et être soignée convenablement c’est galère !

  • ATD Quart Monde demande une loi pour expérimenter son dispositif Territoires zéro chômeur de longue durée
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250268862282&cid=1250268860940
    Comme dirait Coluche : « le #boulot, on s’en fout, l’#argent suffirait amplement ».

    L’association chiffre à 15.000 euros par personne et par an les coûts engagés par la collectivité dans les allocations et le suivi des chômeurs de longue durée qui, à fin mars 2015, étaient au nombre de 2,47 millions de personnes.

    #chômage

  • ’Ukraine’s FBI’ might get first chief within days, unless it takes months
    http://www.kyivpost.com/content/kyiv-post-plus/ukraines-fbi-might-get-first-chief-within-days-unless-it-takes-months-3832

    The first chief of Ukraine’s new Anti-Corruption Bureau might be appointed within days. Or the lengthy selection process for the country’s top corruption fighter might start all over again. The outcome hinges on the fate of a bill filed to parliament by three deputies from the ruling coalition on March 5.

    The bill was filed just as the vetting commission, which had itself been appointed through a complex democratic procedure, was lining up a short list of four candidates for a security checkup. After that, the final two or three candidates will be offered to the president, who will have 10 days to take his pick.

    The whole appointment process has already stretched for months, and now the new bill aims to change the criteria for selecting head of the Anti-Corruption Bureau (NABU), which means that new candidates will be able to apply, and the whole process of examination of resumes and interviewing will have to start all over again. In particular, authors of the bill want to lift the age limit on candidates, which currently stands at 65.

    The authors, who represent President Petro Poroshenko’s and Prime Minister Arseniy Yatsenyuk’s factions in parliament, explain that “ the limitation is not sufficiently justified, because the person’s stay in office should not depend on their age, " but personal integrity and “ ability to perform the duties. "

    Nos amis démocrates ukrainiens tiennent vraiment beaucoup à leur réputation de #guignols !

  • Ces tâches « à la con » qui vident nos métiers de leur intérêt - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2013/09/14/taches-a-con-vident-metiers-interet-245542

    (Entretien avec Béatrice Hibou)

    Si Graeber met le doigt sur un phénomène de plus en plus prégnant, je ne suis pas entièrement d’accord avec lui dans son interprétation. Je ne pense pas qu’il y ait des « boulots à la con » en soi, des boulots que l’on puisse identifier comme « à la con ».

    Ce que l’on observe, c’est que les boulots ont, à des degrés divers, une part de tâches « à la con » si je reprends son vocabulaire, et que cette part devient certainement de plus en plus grande.

    Si on conceptualise ce phénomène en termes de « bureaucratisation », on se rend compte que c’est un phénomène aussi vieux que le capitalisme (ou le socialisme), autrement dit aussi vieux que l’organisation rationnelle de l’économie capitaliste (que le capitalisme soit privé ou d’Etat).

    Les pères de la sociologie et de l’économie politique comme Marx ou Weber l’avaient déjà souligné et en avaient fait un élément central de leurs travaux. Weber rappelait que « capitalisme et bureaucratie se sont rencontrés et sont devenus inséparables » !
    (...)

    Ce qui fait la nouveauté du moment actuel, c’est que la bureaucratie dont il est question aujourd’hui est avant tout une bureaucratie d’entreprise. (C’est pour cela qu’avec des collègues, nous avons intitulé notre livre collectif « La Bureaucratisation néolibérale ».)

    Avec le néolibéralisme, la part des tâches dont on a l’impression qu’elles ne servent à rien – et même plus, dont on a l’impression qu’elles font dévier du « vrai » travail, du sens du métier – s’accroît.

    Et elle s’accroît du fait de cette managérialisation de toutes les activités, du fait de la diffusion de ces formalités issues de la grande entreprise complexe et sophistiquée.

    Or cette organisation nouvelle du travail, qui donne une part importante à des tâches éloignées du métier, est liée à un changement de regard : peu à peu, on n’a plus regardé la productivité à partir du niveau des salaires, mais à partir de l’organisation du travail et de la maîtrise des coûts, et on a intensifié l’usage de la comptabilité.

    Ainsi s’est développé, à côté du métier, l’usage de règles, de procédures de codage, de critères et de normes… qui s’éloignent de la conception purement technique du métier.

    (...)

    L’évolution du capitalisme vers une « efficacité », une « productivité », une « performance » toujours plus grande se fait aujourd’hui à travers des techniques (comptables, d’audit et d’évaluation quantitative) qui donnent le sentiment à un nombre croissant de personnes que leur occupation est « à la con », et qu’elle est en outre « non productive » comme le rappelle Graeber lorsqu’il parle d’inutilité.

    Ce qui constitue le paradoxe, c’est que cette inutilité perçue par un nombre croissant d’employés est considérée par les dirigeants et managers d’entreprises comme l’expression même de l’utilité, de l’efficacité.

    Pour eux, la recherche d’efficacité et de productivité accrues ne peut se faire que par le développement de ces techniques formelles ainsi que du contrôle, de l’évaluation, de l’audit… qui expliquent l’explosion des tâches « à la con », y compris au sein des métiers les plus techniques et qui exigent des compétences très pointues.

    Mais les choses sont plus compliquées et font aussi la part belle à des processus largement imprévus, voire des demandes inconscientes de notre part.

    C’est-à-dire ?

    Je m’explique de façon très concrète : la demande de sécurité – qui devient une obsession de la société toute entière – suscite la mise en place de procédures et de normes, exigeant un travail bureaucratique (ou « travail à la con ») toujours plus prenant.

    Il en va de même pour les attentes de plus grande transparence, par exemple vis-à-vis du système financier : la réponse aux scandales et aux exigences de « moralisation » de la vie économique se traduit par l’explosion de règles, l’invention de nouveaux ratios, de nouveaux critères, de nouvelles procédures à respecter, donc à documenter, à compiler, à comparer, à évaluer…

    On pourrait en dire de même des demandes populaires pour que les responsables rendent des comptes, qui nécessitent la production de dossiers, rapports, évaluation des travaux réalisés, établissements d’indicateurs de performance, ou des demandes des consommateurs d’un label de qualité...

    Chez elle, néanmoins, pas d’analyse conjointe de cette #bureaucratisation_néolibérale et de l’ #informatisation ...

    • Et aussi, il y a bien des boulots à la con « en soi ».

      Par conviction politique, esthétique ou écologique, on peut très bien dire que travailler dans une centrale nucléaire, poser des panneaux JCDecaux, concevoir des bandeaux de publicité web, fabriquer des puces RFID ou même tout autre minipuce d’appareils mobiles, etc, sont des exemples de métiers à la con tout à fait « en soi », absolument inutiles au buen vivir.

      #travail #capitalisme #boulots_inutiles (à ressortir)

    • Traduction du texte de Graeber :
      http://www.lagrottedubarbu.com/2013/08/20/emplois-foirreux-bullshit-jobs-par-david-graeber
      "La réponse n’est clairement pas économique : elle est morale et politique. La classe dirigeante a découvert qu’une population heureuse et productive avec du temps libre est un danger mortel (pensez à ce qui c’est passé lorsque cette prophétie à commencé à se réaliser dans les années 60). Et, d’un autre côté, le sentiment que le travail est une valeur morale en elle même, et que quiconque qui ne se soumet pas à une forme intense de travail pendant leur temps de veille ne mérite rien, est particulièrement pratique pour eux.

      Si quelqu’un avait conçu un plan pour maintenir la puissance du capital financier aux manettes, il est difficile de voir comment ils auraient mieux fait. Les emplois réels, productifs sont sans arrêt écrasés et exploités. Le reste est divisé en deux groupes, entre la strate des sans emplois, universellement vilipendé et une strate plus large de gens qui sont payés à ne rien faire, dans une position qui leur permet de s’identifier aux perspectives et sensibilités de la classe dirigeante (managers, administrateurs, etc.) et particulièrement ses avatars financiers, mais en même temps produit un ressentiment envers quiconque à un travail avec un valeur sociale claire et indéniable. Clairement, le système n’a pas été consciemment conçu, mais a émergé d’un siècle de tentatives et d’échecs. Mais c’est la seule explication pourquoi, malgré nos capacités technologiques, nous ne travaillons pas 3 à 4 heures par jour.

      Quels sont donc ces nouveaux emplois précisément ? Un rapport récent comparant l’emploi aux Etats Unis entre 1910 et 2000 nous en donne une bonne image (et je notes au passage, il en est de même pour le Royaume Uni). Au cours du siècle dernier, le nombre de travailleurs, employés dans l’industrie ou l’agriculture a dramatiquement diminué. Au même moment, les emplois en tant que “professionnels, clercs, managers, vendeurs et employés de l’industrie de service” ont triplés, passant “de un quart à trois quart des employés totaux”. En d’autres mots, les métiers productifs, comme prédit, a pu être largement automatisé (même si vous comptez les employés de l’industrie en Inde et Chine, ce type de travailleurs ne représente pas un pourcentage aussi large qu’avant)

      Mais plutôt que de permettre une réduction massive des heures de travail pour libérer la population mondiale et leur permettre de poursuivre leurs projets, plaisirs, visions et idées, nous avons pu observer le gonflement, non seulement des industries de “service”, mais aussi du secteur administratif, jusqu’à la création de nouvelles industries comme les services financiers, le télémarketing, ou la poussée sans précédent de secteurs comme les avocats d’affaire, des administrations, ressources humaines ou encore relations public. Et ces chiffres ne prennent pas en compte tous ceux qui assurent un soutien administratif, technique ou sécuritaire à toutes ces industries, voir toutes les autres industries annexes rattachées à celles-ci (les laveurs de chiens, livreurs de pizza ouvert toute la nuit) qui n’existent seulement parceque tout le monde passe tellement de temps au travail.

      C’est ce que je vous propose d’appeler des “Emplois Foirreux” [NDT : pas trouvé de traduction correcte pour Bullshit Jobs - ou emplois merdiaues]

      "

    • Si on conceptualise ce phénomène en termes de « bureaucratisation », on se rend compte que c’est un phénomène aussi vieux que le capitalisme (ou le socialisme), autrement dit aussi vieux que l’organisation rationnelle de l’économie capitaliste (que le capitalisme soit privé ou d’Etat).

      C’est encore quelqu’un qui n’a pas compris ce qu’est le capitalisme : contrairement aux systèmes économiques précédents la raison d’être et la forme pricinpale des échanges économiques dans une société capitaliste ne suit pas le modèle marchandise->argent->marchandise mais adopte la forme argent->marchandise->argent dans la quête d’accumulation d’argent qui se transforme ainsi en capital au lieu de constituer seulement une unité d’échange.

      Quand on a compris cette définition fondamentale on ne peut plus qualifier l’URSS et les autres pays dit du socialisme réel comme des capitalismes d’état. L’argent y servait d’unité d’échange, son accumulation par les échanges de marchandises ne constituait pas leur raison d’être. L’absence de classe capitaliste est un autre élément qui interdit de les qualifier de capitalistes.

      Après, la question si c’étaient vraiment des pays socialistes, communistes ou des dictatures totalitaires est d’un ordre différent. On peut éventuellement parler d’un capitalisme d’état quand chez nous les entreprises nationales sont transformées en sociétés anonymes, quand les dirigeants soviétiques se muent en oligarques, mais là encore c’est une autre question.

      Je le trouve important de préciser ces points parce qu’on essaie souvent de brouiller le regard sur les relations de classe en omettant des éléments essentiels à leur analyse. Cette démarche sert généralement à justifier un pouvoir en place qui est en train de perdre sa crédibilité. C’est le discours du « ... tu vois petit, ailleurs ce n’est pas mieux, on vit dans le meilleur des mondes possibles ... »

      D’ailleurs, j’ai oublié de mentionner que Marx a trouvé une manière scientifique de décrire les boulots à la con : il parle d’aliénation.

      L’aliénation est constituée par le fait que le l’ouvrier-producteur ne contrôle pas le processus de production mais qu’il est réduit à exercer des actes isolés. Pour simplifier on pourrait dire que le capitalisme ne connaît pas de travail qui ne soit pas aliéné / boulot à la con sauf pour les artistes et quelques riches qui ont les moyens de se consacrer librement à leur hobby de recherche scientifique ou de fouilles archéoligiques.

      Qui dit que son travail est vidé de son sens ne fait qu’exprimer le fait que jusqu’il y a peu il appartenait à cette couche de petit-bougeois qui était épargnée, il avait du sursis. Pour les ouvriers l’aliénation faisait toujours partie de leur existence leurs organisations et culture constituant leur stratégie de défense. Maintenant c’est à une partie de plus en plus grande de la société de suivre leur exemple.

      On a dit que le socialisme industrialisé place l’ouvrier dans la même situation d’aliénation. On peut y répondre que tant que la classe ouvrière contrôle le processus de production, le travail industriel sert à préparer sa propre abolition pendant un phase de reprise en mains individuelle et collective des actes de production. Ainsi l’alinéation totale capitaliste est remplacée par une lutte constante pour rendre le travail humain.

      Nous vivons dans une époque où le progrès technique capitaliste dévéloppe surtout des forces déstructrices. Dans la lutte pour une société socialiste le progrès technologique se transforme en source de progrès pour l’humanité.

      #capitalisme #socialisme #communisme #bloc_de_l_est #soviétisme #hacker

    • à klaus++

      Parce qu’il n’y a pas une catégorie minoritaire de la population qui accumule des richesses dans les pays que tu qualifie de « socialisme réel » ?

      Les bureaucraties communistes ont accumulé presque partout des richesses, directement et par la corruption, elles ont confisqué le pouvoir et elles ont réprimé férocement pour conserver le tout.

      Ce n’est pas parce que le capitalisme a bien des graves défauts, et notamment le capitalisme financier qui est maintenant tout puissant et hors de tout contrôle, que le communisme bureaucratique serait devenu beau.

      L’économie marchande a d’ailleurs des intérêts : le dynamisme humain y est moins entravé qu’ailleurs et elle ne nécessite pas de mettre la population sous contrôle stricte pour se reproduire.

      Ton commentaire me ramène 40 ans en arrière. A moins que j’ai mal compris...

    • Tu as mal compris. Le monsieur te dit qu’on ne peut pas à proprement parler de « capitalisme » pour ces sociétés car le capitalisme ce n’est pas le fait d’accumuler des choses (ça ça existe dans d’autres sociétés), mais c’est un type de médiation entre les gens particuliers, basés sur la marchandise, la valorisation et l’argent. Et cette configuration particulière n’existe que dans le capitalisme. Et ce n’est pas lui qui dit « socialisme réel », il a bien marqué « pays dit du socialisme réel ».

      À part ça il y aurait d’autres choses à critiquer quand même :

      Dans la lutte pour une société socialiste le progrès technologique se transforme en source de progrès pour l’humanité.

      Non.

    • @stephane_m Le « socialisme réel » était le terme que nos chers camarades défenseurs du stalinisme est-allemand utilisaient pour se différencier des socialistes ayant une vison plus ouverte qu’eux du projet de société. Manière de dire "voyez, nous on réussit alors arrêtez de faire des rêves d’imbécile et soutenez-nous."

      Le texte initial fait effectivement mention du "capitalisme d’état" des pays de l’Est. C’était á l’époque (entre 1965 et 1989) la position ridicule des maoistes qui suivaient la dénociation du bloc soviétique par Mao après son conflit avec ses anciens alliés. Leur position était ridicule car ils préféraient l’idéologie maoïste, résultat de combats propres aux chinois, à la réflexion scientifique. A la lecture de la phrase j’ai d’abord ri, je n’ai pas voulu croire qu’encore aujourd’hui on soit confronté à ces bêtises, après je me suis décidé à mettre les pendule à l’heure.

      Peut-être mon français n’est pas assez bon, mais je croyais être clair en écrivant " l’URSS et les autres pays dit du socialisme réel" pour exprimer qu’ils se disaient socialistes sans vraiment correspondre à sa définition.

      Pourtant, je dois m’excuser, pour quelqu’un qui n’a pas suivi ces conflits de cinglés c’est parfois difficile à saisir les sous-entendus et références :-)

      A moins que ... le socialisme soit devenu chimère après la fin de l’histoire ?

    • @rastapopoulos Merci pour tes explications. Pourtant j’insiste : si ! C’est en s’appropriant la technologie qu’on la modifie. Résultat : on se débarasse de ses aspects nocifs. C’est un processus dialectique. Bon, j’avoue, je suis un technophile rodé ;-)


      P.S. Sais-tu pour quoi le socialisme va gagner sur le capitalisme ? Parce qu’il produit les plus grosses patates, les plus grands oeufs et les plus grands microprocesseurs. C’est une histoire qu’on se racontait à Berlin-Est, les gens n’étaient pas dupes.

    • Dans le passage du schéma M-A-M à A-M-A’ , il y a un double renversement dans la perspective proposée par Marx : d’une part il s’agit de « remettre sur pied » le ressort de la production de marchandise. Ce qui l’anime, c’est bien l’accumulation tautologique de la part abstraite et non la circulation de ses formes concrètes. Mais d’autre part, le point de vue change : c’est n’est plus du point de vue d’une marchandise particulière (ou d’un travail particulier) que le procès est saisi, mais selon une totalité (l’ensemble des travaux et de leurs produits). L’argent n’y est qu’une forme phénoménale qui exprime le mouvement de cette totalité. D’autres phénomènes peuvent s’y substituer si l’on se contente de décréter l’abolition de l’argent en maintenant le rôle médiatisant du travail. En ce sens, les « socialismes réellement existant » sont bel et bien des capitalismes. C’est d’ailleurs parce qu’il s’agissait de capitalismes sous-productifs qui ne pouvaient s’aligner sur la compétition mondiale qu’ils se sont effondrés. Les sociétés du bloc de l’est ne pouvaient plus se reproduire car elles ne pouvaient plus accumuler de travail humain au niveau de productivité requis par la compétition mondiale. L’URSS n’était pas un pays sur une autre planète mais un des compétiteurs au sein d’un système capitaliste globalisé.

      Le « socialisme réellement existant » est donc bien un capitalisme (= une forme de synthèse sociale médiatisée par le travail producteur de marchandises, ce qui est exprimé par la formule A-M-A’). Il n’est même pas la peine de préciser « d’État » car, dans le capitalisme, l’État est le présupposé et le produit de cette synthèse (qu’il soit libéral, keynésien, fasciste, autogestionnaire n’y change rien à l’affaire)

    • à klauss+++ : j’ai du mal à comprendre qu’on puisse écrire une phrase pareille :

      On a dit que le socialisme industrialisé place l’ouvrier dans la même situation d’aliénation. On peut y répondre que tant que la classe ouvrière contrôle le processus de production, le travail industriel sert à préparer sa propre abolition pendant un phase de reprise en mains individuelle et collective des actes de production. Ainsi l’aliénation totale capitaliste est remplacée par une lutte constante pour rendre le travail humain.

      Les ouvriers dans les régimes communistes ont été souvent aussi exploités qu’ailleurs, quand ce n’était pas pire. Parce que les médias étaient sous contrôle et qu’il n’y avait pas de contre pouvoirs syndicaux ou autres (les syndicats étant des émanations des pouvoirs en place). En URSS des zek, des gens emprisonnés (parfois pour raisons purement idéologiques), ont été condamnés au travail forcé pour construire les infrastructures.

      Le seul réel point positif des régimes communistes selon moi a été l’investissement dans l’éducation à grande échelle. Mais cela n’a pas suffi à garantir un développement suffisant de la science et de l’innovation dans ces pays.

      La médiatisation des échanges par l’argent c’est quand même bien utile. Autant on peut souhaiter au niveau local, le développement des échanges conviviaux de services et de biens qui échappent aux échanges marchands (phénomène favorisé par la communication par Internet). Autant une généralisation du troc à tous les échanges, n’est ni envisageable ni souhaitable, parce que cela serait une régression économique insupportable.

      à ktche :

      Que la force de travail produise davantage que sa propre reproduction, c’est la production d’un surplus, c’est ce qui permet la production d’outils, l’investissement, et à terme une croissance de la productivité du travail humain [c’est l’échange A-marchandise force de travail-A’]. C’est bien.
      Le problème c’est le contrôle, la régulation, de qui s’approprie ce surplus . Actuellement il va essentiellement aux gros actionnaires des grands groupes, des grandes banques et grands établissements financiers.

      à RastaPopoulos
      Je préfère vous vouvoyer, le respect fait partie de ma conception de l’échange d’idées (échange non marchand ... ;-) ).

    • Que la force de travail produise davantage que sa propre reproduction, c’est la production d’un surplus

      Distinguer ce qui est nécessaire de ce qui est excédentaire est déjà le produit d’une forme particulière de synthèse sociale, une façon inconsciente de s’accorder avec les contraintes imposées par la reproduction du capital qui est la voie unique de la reproduction de la société (capitaliste). Cette contrainte est à la fois le produit d’une façon de faire qui n’a pas de nécessité naturelle, mais aussi un facteur bien réel qui pèse ici et maintenant

      c’est ce qui permet la production d’outils, l’investissement, et à terme une croissance de la productivité du travail humain

      Dans le capitalisme, ce mouvement tourne sur lui-même, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’échappatoire en son sein pour décider (ou même constater) qu’un but souhaitable a été atteint à un moment ou un autre et qu’on peut se consacrer à autre chose. Pour sortir de ce mouvement, il faut qu’il soit lui-même aboli

      c’est bien

      ah bon ?

    • @ktche merci pour l’idée intéressante. J’ai pourtant des doutes si elle tient debout.

      D’autres phénomènes peuvent s’y substituer si l’on se contente de décréter l’abolition de l’argent en maintenant le rôle médiatisant du travail. En ce sens, les « socialismes réellement existant » sont bel et bien des capitalismes. C’est d’ailleurs parce qu’il s’agissait de capitalismes sous-productifs qui ne pouvaient s’aligner sur la compétition mondiale qu’ils se sont effondrés.

      J’essaie de comprendre : qu’est-ce qui se substitue à quoi précisément ? La morale à la valeur ?

      Qu’est-ce la définition du capitalisme sinon la combinaison du droit à la propriété privée en combinaison avec le droit d’exproprier les producteurs afin d’agrandir son capital personnel ?

      L’URSS n’était pas un pays sur une autre planète mais un des compétiteurs au sein d’un système capitaliste globalisé.

      Je ne vois pas le bien-fondé de la déduction. Explication ?

      P.S. Voici une autre blague est-allemande : Qu’est-ce qu’est le capitalisme ? C’est l’exploitation de l’Homme par l’Homme. Et le socialisme ? C’est exactement le contraire.

    • Je ne vois pas le rapport entre le vouvoiement et le respect. On est pas dans une relation universitaire, de hiérarchie, ou je ne sais quoi, on est juste sur un forum internet informel. :D

      Bon, à partir là, il y aurait tellement de choses à tout réexpliquer, de ce qu’est le capitalisme, la marchandise, l’argent, de pourquoi le troc n’a absolument rien à voir là-dedans (mythe pourtant dégommé encore récemment par David Graeber, quelques soient les autres critiques qu’on peut lui faire), de pourquoi le problème n’est pas juste la financiarisation, la redistribution ou les méchants banquiers, etc. C’est ça qui est compliqué avec les stéréotypes, c’est qu’on peut les sortir en deux phrases mais qu’il faudrait 15 pages pour les critiquer une énième fois. :)

      Une introduction possible en français ici http://seenthis.net/messages/326988

    • à ktche,

      Le surplus c’est, dans une société donnée, le temps humain qui reste disponible une fois qu’on a produit ce qui est nécessaire à la vie humaine de base de tous les individus de la société.

      Le surplus existe dans n’importe quelle société. On peut l’utiliser comme temps récréatif, de palabre ou de repos, pour des danses ou des cérémonies religieuses, pour fabriquer des flèches en silex, pour découvrir le feu, pour produire les dons au chef, ou la dîme, ou les impôts féodaux, pour construire des machines, pour payer des taux d’intérêts, des dividendes, pour être accaparé à travers les salaires des haut managers, ou être rassemblé sous forme d’impôt qui sert, soit à grassement payer une classe politique incompétente et dévoyée, soit à construire des écoles et des universités ...

      Pour moi qu’il y ait une incitation à accroitre la productivité du travail et donc le surplus* (ce qui est le cas en système capitaliste), c’est bien. Mais ce qui est moins bien c’est qu’il n’y a plus de contrôle social réel sur ce que devient ce surplus et comment et qui l’utilise.

      * le surplus peut être du temps libre.

    • à RastaPopoulos,

      J’ai lu Marx, et beaucoup d’économistes de divers courants.
      Il faut différentier l’échange marchand et monétaire qui a existé bien avant la généralisation du raport salarial qui est la marque du capitalisme.

      J’ai lu cet article de David Graeber. Pourquoi ne considère-t-il pas qu’une bonne partie des « emplois foireux » sont du travail de captation et de contrôle du surplus au profit des classes dominantes (gros actionnaires, haut managers, banque et finance) ? C’est le cas d’une partie des emplois administratifs, des RH, des avocats d’affaires, des communicants et d’une bonne partie des journalistes aussi !

      J’ai écouté le début de la vidéo et je ne suis pas d’accord avec ce qui est dit dans cette « Conférence des amis du Monde Diplomatique ». C’est très long je m’excuse de n’avoir pas le temps de tout écouter ...

      Personnellement je ne récuse pas « tout le capitalisme ».

      La part du capitalisme qui permet l’initiative humaine me parait devoir être conservée. Tous les régimes qui ont visé à un égalitarisme absolu on été contraints de tuer la liberté des individu par un contrôle policier épouvantable. Je préfère un peu moins d’égalitarisme et un peu plus de liberté et de capacité d’initiative.

      La part du capitalisme qui incite à accroître le surplus dans une société est pour moi positive.

      Par contre il faut trouver les moyens d’un contrôle démocratique sur qui s’approprie quelle part du surplus et pourquoi faire, et quelle part du surplus doit être mutualisée et utilisée collectivement.

      Ce n’est pas que je manque de connaissance ...comme vous l’insinuez en cherchant un prendre un ascendant, c’est que je ne suis pas d’accord avec vous ! ;-))

      Bonne journée à tous

    • Dans le mode de production capitaliste, le surplus ne peut pas être du temps libre car ce qui « motorise » le capitalisme, c’est la transformation de travail productif en toujours plus de travail productif. Si une marge de temps « disponible » est dégagée, soit elle est réinvestie dans le procès de production pour que la société capitaliste se reproduise, soit elle apparait sous une forme non pas « libre » mais superflue, c’est-à-dire inemployable. Le surplus dans le capitalisme, c’est soit plus de travail soit plus de chômage (en fait, au niveau de la totalité, ce sont les deux à la fois). Toute tentative de « répartir » se traduit par le fait que le travail devient globalement non rentable et qu’il est purement et simplement dissout (alors même qu’il demeure la condition impérative pour chacun d’entre nous d’assurer notre subsistance ici et maintenant)

    • J’essaie de comprendre : qu’est-ce qui se substitue à quoi précisément ?

      Si l’argent est aboli mais que le travail producteur de marchandises reste le médiateur de la synthèse sociale, alors un autre phénomène va émerger pour le remplacer sans que cela enraye la dynamique sous-jacente ; Par exemple, on peut voir se mettre en place des systèmes de « bons de travail ». Ou bien encore le troc peut prendre une place importante (et toujours après l’apparition de l’argent, jamais avant) si l’argent fait défaut (ce fut le cas d’une partie du commerce internationale de l’URSS, par exemple)

      Qu’est-ce la définition du capitalisme sinon la combinaison du droit à la propriété privée en combinaison avec le droit d’exproprier les producteurs afin d’agrandir son capital personnel ?

      Ce n’est pas la définition que j’emploie pour caractériser le capitalisme. Il s’agirait plutôt là d’une de ses configurations historiques, ou bien encore d’une série de phénomènes certes non contingents mais superficiels. Cela reviendrait à définir une étoile comme étant ce qui lance des rayons lumineux. Ça correspond éventuellement à ce qu’on peut observer à un moment donné de son cycle de vie, mais cela ne nous dit rien sur ce qui l’anime intérieurement et permet d’en expliquer la trajectoire ou les transformations. (bien sur loin de moi l’idée de faire l’histoire des sociétés capitalistes à partir d’une loi naturelle , je prend juste une image pour illustrer mon point de vue)

    • Ça correspond éventuellement à ce qu’on peut observer à un moment donné de son cycle de vie

      Si on relativise tout parce que dans le grand contexte tout est éphémère il n’y a plus de méthode. Byebye le matérialisme scientifique et toute autre approche raisonnée. Ça nous mène où ?

      Dans ces pays « socialistes » on pouvait constater l’absence d’une processus d’échanges entre particuliers dans le but de transformer du capital en davantage de capital par l’exploitation des travailleurs. C’était d’ailleurs fait exprès. L’état soviétique ne remplacait pas ces capitalistes et ne suivait pas une logique d’accumulation de capital comme une fin en soi. L’accumulation de valeurs n’a d’ailleurs rien de capitaliste, elle est propre à chaque société ayant dépassé le stade primitif.

      Ceci n’est pas en contradiction avec l’existence d’injustices et de crimes contre l’humanité. A mon avis ces pays ne méritaient pas qu’on les appelle socialistes. Pourtant ils avaient conservé, comme la Chine entre 1949 et le milieu dees années 1980, les éléments essentiels de l’économie socialiste et n’étaient plus des pays capitalistes. Ils n’étaient surtout pas communistes parce que leur niveau de productivité était trop basse et la guerre constante avec le monde capitaliste empêchait une redistribution équitable les fruit de l’effort collectif. Sous ces condition leur système politico-économique ressemblait à une sorte de féodalisme socialiste. Il serait d’ailleurs intéressant d’analyser la société lybienne sous Khaddafi pour trouver jusqu’où allaient les ressemblances avec les pays de l’Est et la Chine.

      Encore - pourquoi est-il utile de poser ces questions ? Il est nécessaire de se forger des outils de combat pour éviter la confusion et les méprises qui constituent un danger très concrèt. Il ne s’agit pas d’une discussion académique qui s’intéresse aux phénomènes d’un état défunt mais de la mise au point d’une démarche actuelle.

      Pour le dire encore plus simplement : à moins d’être anarchiste primaire il faut réfléchir sur les qualité d’un état socialiste digne de ce nom. Il faut avoir où on en veut arriver. Ne pas tomber dans le piège du capitalisme d’état en fait partie.

    • Si l’argent est aboli mais que le travail producteur de marchandises reste le médiateur de la synthèse sociale, alors un autre phénomène va émerger pour le remplacer sans que cela enraye la dynamique sous-jacente ; Par exemple, on peut voir se mettre en place des systèmes de « bons de travail ».

      Justement ce n’est pas la question. Peu importe sa forme concrète le capital « veut » s’accumuler en s’appropriant la plus value / le profit. Ce n’était pas le cas dans l’économie des pays de l’Est. Le but économique de ces société était bien sûr l’accumulation du produit du travail de ses citoyens.

      Pourtant la raison de cette accumulation n’était pas la même que dans les pays capitalistes. Dans contexte du « socialisme » le capital avait perdu son côté fétiche et suivait une logique d’accumulation qu’on connaît de son budget familial : quand on va économiquement bien, on met une petite somme de côté tous les mois pour pouvoir se payer quelque chose de cher plus tard.

      L’économie capitaliste ne fonctionne pas comme ca. Le capitaliste emprunte du capital pour réaliser un profit. Le meilleur exemple est l’effet de levier décrit ici :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_levier

      Cette manière de penser était étrangère aux économistes « socialistes ». Au fond leur système économique était ni expansionniste ni agressif. C’est un aspect de ces sociétés qui est masqué par le désir de pouvoir de ses dirigeants et par le fait que les états qui se rencontrent sur la scène internationale y ressemblent toujours à des bandes de voyous.

    • Dans ces pays « socialistes » on pouvait constater l’absence d’une processus d’échanges entre particuliers dans le but de transformer du capital en davantage de capital par l’exploitation des travailleurs.

      Dans les pays « socialistes », l’État définissait un plan économique et passait donc « commande » à la société pour réaliser ce plan. Les entreprises (ou des entités au sein d’une même entreprise) qui répondaient à ces commandes étaient durement mises en concurrence les unes avec les autres. Dans ce procès, c’était bien l’extraction (plus ou moins réussie) de plus-value au dépend des travailleurs qui permettaient aux entreprises de sortir gagnante ou perdante.

      Les bureaucraties sont le résultat « nécessaire » du pilotage (souvent illusoire) de ce plan où les entités productrices restent en concurrence et sont jaugées sur leur capacité à faire émerger une meilleure productivité (c’est-à-dire un meilleur ratio entre la quantité de marchandise produite et la quantité abstraite de temps de travail consacrée à cette production)

      Non seulement, le capital n’était pas aboli dans ces formes apparentes « fonctionnelles » (il y avait bel et bien des banques d’investissement, par exemple) mais ce qui en fait la substance même, c’est-à-dire l’accumulation de travail était même glorifié.

    • Non seulement, le capital n’était pas aboli dans ces formes apparentes « fonctionnelles » (il y avait bel et bien des banques d’investissement, par exemple) mais ce qui en fait la substance même, c’est-à-dire l’accumulation de travail était même glorifié.

      A ce sujet : https://seenthis.net/messages/624575

      [...] si l’URSS n’était pas « socialiste », cela n’était pas donc dû seulement à la dictature d’une couche de bureaucrates, comme l’affirmait la gauche anti-stalinienne qui en opposant à l’Etat la forme-conseil et bientôt l’« autogestion » des entreprises, laissait intacte et hors de portée l’ontologie capitaliste qu’elle ne cessait à son tour, d’affirmer positivement. La véritable raison du caractère non socialiste de l’URSS en était que les catégories centrales du capitalisme – marchandise, valeur, travail, argent – n’y étaient pas du tout abolies. On prétendait seulement les gérer « mieux », au « service des travailleurs ». Ainsi en 1989-1991, ce n’était pas une « alternative » au système capitaliste qui s’était écroulée, mais le « maillon le plus faible » de ce système même.

  • Entwicklung der IT-Jahresgehälter
    http://www.heise.de/ix/zcontent/14/05-hocmsmeta/1399025406404295/ix.0514.074-078_table_3337.html

    Geht doch !
    http://www.heise.de/ix/heft/Geht-doch-2172714.html

    Laut IG Metall stiegen die Vergütungen im Jahr 2013 innerhalb der ITK-Branche (Informations- und Telekommunikationstechnik) um durchschnittlich 3,3 Prozent – 2012 waren es zwei Prozent. Damit konnten die Angestellten in den betreffenden Unternehmen zum ersten Mal seit fünf Jahren nicht nur die inflationsbedingten Verluste ausgleichen, sondern einen echten Lohnzuwachs verbuchen. Nach Angaben des Statistischen Bundesamts lag die Inflationsrate 2013 unterhalb von zwei Prozent.

    In tarifgebundenen Unternehmen gab es sogar vier Prozent mehr Geld (Vorjahr: 2,8 Prozent). Wer nicht unter einen Tarifvertrag fällt, durfte nur 2,3 Prozent zusätzlich einstreichen (Vorjahr: 1,4 Prozent). Das fand die 16. Erhebung „Entgelt in der ITK-Branche 2014“ heraus, die die Gewerkschaft zur CeBIT vorstellte (sämtliche hier referenzierten Untersuchungen findet man unter „Alle Links“).

    Insgesamt standen den Autoren 35 500 Entgeltdaten aus 160 großen und mittelständischen ITK-Unternehmen zur Verfügung (Vorjahr: 146). Es beteiligten sich Ausrüster, Softwarehäuser, IT-Services-, Beratungs- und Consulting-Anbieter sowie Call-Center. Die vielfältigen Tätigkeiten fasste die IG Metall wieder in 16 Jobfamilien zusammen, darunter Fertigung, Rechenzentrum sowie Soft- und Hardware.

    Die absoluten Zahlen beziehen sich auf eine 35-Stunden-Woche. Zur Umrechnung auf eine 40-Stunden-Woche muss man sie um 14,3 Prozent erhöhen. Zurzeit gilt für 45,5 Prozent der in der Studie erfassten Beschäftigten eine 40-Stunden-Woche. Das Umrechnen ist zwar methodisch korrekt, heißt aber noch lange nicht, dass man automatisch besser verdient, wenn man länger arbeitet. Vielmehr hat das eine mit dem anderen in der Praxis kaum etwas zu tun.

    #pognon #boulot