• École : et si les familles de milieux populaires ne se laissaient pas faire ?
    https://www.inegalites.fr/Ecole-et-si-les-familles-de-milieux-populaires-ne-se-laissaient-pas-faire

    Il n’est pas nécessaire de lire dans une boule de cristal pour savoir de quelle catégorie sociale seront les élèves qui seront affectés dans les groupes de « niveau faible ». On dit que ce sera provisoire, mais on sait bien que ça risque de devenir définitif. On peut comprendre que des professeurs y voient une solution aux difficultés bien réelles qu’ils rencontrent. On se doute bien aussi que regrouper les élèves en difficulté en protégeant, par là-même, les autres élèves de leur fréquentation va rassurer les parents des élèves qui vont bien, ces Français qui, si on entend le ministre, « payent des impôts » et qui « veulent un retour sur investissement ». Le « retour sur investissement » impliquerait donc l’aggravation du séparatisme scolaire déjà à l’œuvre dans notre école ?

    • Si ça peut aider :

      http://www.afef.org/halte-la-casse-de-lecole-une-riposte-collective-simpose-0

      Ce texte d’appel pour reconstruire l’école républicaine fait suite à une rencontre en ligne, proposée par l’AFEF le 13 décembre 2023, annoncée dans le Café pédagogique du 22 novembre 2023. Les associations, syndicats, chercheurs présents ont approuvé le projet d’une riposte collective aux annonces ministérielles et présidentielle pour l’école, particulièrement inadaptées aux défis éducatifs actuels, et dangereuses. Ils ont décidé d’une action à long terme pour analyser la situation de l’école et de son environnement, pour chercher des propositions communes, notamment lors d’un Grenelle alternatif de l’école, et pour les diffuser largement. Ce texte constitue une première base, un premier état des lieux des problèmes pour lancer ce chantier.

      https://digipad.app/p/623073/e9b15ab6ebcb2

    • On ne peut alors manquer de s’étonner de la diminution des crédits consacrés aux #bourses et aux fonds sociaux alloués en 2024 aux élèves modestes. Certes, la démographie est en baisse, mais on aurait pu en profiter pour augmenter le montant des bourses en période d’inflation sévère. Ne sait-on pas que ces aides sont essentielles pour aider à acheter une tenue de sport, à payer la cantine ou une sortie scolaire ? On n’ose imaginer qu’on prendrait dans les crédits destinés aux familles pauvres pour financer l’#uniforme scolaire de leurs enfants… Il est vrai aussi qu’on ne peut pas augmenter comme il le faudrait les bourses et les fonds sociaux pour les élèves pauvres et trouver, « en même temps », l’argent que la loi de 2019 oblige le ministère de l’Éducation nationale à donner aux écoles maternelles privées.

      [...] On aurait tort de minimiser l’ampleur du ressentiment des milieux populaires face à l’échec scolaire encore trop massif de leurs enfants. Les politiques actuelles, en accentuant les inégalités sociales face à l’école, précipitent les classes populaires dans les bras de l’extrême droite.

      #école #école_privée #collège_unique #ségrégation #groupes_de_niveau

    • Les politiques actuelles, en accentuant les inégalités sociales face à l’école, précipitent les classes populaires dans les bras de l’extrême droite.

      Et un malheur n’arrivant jamais seul, l’extrême-droite ne fera strictement « pas grand chose » pour améliorer le sort des « classes populaires ». L’extrême-droite n’a pas besoin de prendre le pouvoir : elle est déjà en train de gouverner.
      (La victoire idéologique, toussa)

  • Boeing will not put planes in air unless 100% confident, CEO says | Reuters
    https://www.reuters.com/business/aerospace-defense/boeing-will-not-put-planes-air-unless-100-confident-ceo-says-2024-01-24

    Boeing CEO Dave Calhoun said on Wednesday the planemaker will only support the operation of its airplanes if it is “100%” confident in their safety.

    le titre fait immédiatement bondir will not, au futur donc laisse entendre que ce n’était pas le cas avant.

    La phrase qui suit immédiatement le passage ci-dessus reprend cette information mais en style direct dans la bouche dudit CEO…
    … et là, c’est bien au présent. Bravo Reuters !

    “We don’t put planes in the air that we don’t have 100% confidence in,” Calhoun told reporters in Washington before one of a series of meetings with U.S. senators on the grounding of the company’s 737 Max 9 jets in the U.S. Calhoun added that Boeing fully understands “the gravity of the situation.”

    • La perte de confiance en Boeing s’accélère$
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/01/24/la-perte-de-confiance-en-boeing-s-accelere_6212776_3234.html

      Le constructeur américain accumule les déboires : un Boeing 757 a perdu une roue au décollage. Cet incident intervient alors que les autorités de régulation américaines ont renforcé la surveillance des appareils suite au détachement en vol d’une pièce du fuselage d’un #737_MAX_9.
      Par Arnaud Leparmentier (New York, correspondant)

      La confiance en #Boeing s’effondre. Selon le baromètre Morning Consult, le solde des Américains ayant confiance dans la marque a chuté de 32 à 20 points entre décembre 2023 et janvier ; celle des passagers utilisant fréquemment ses avions a reculé de 41 à 28 points. Après le détachement en vol d’une porte d’issue de secours d’un Boeing 737 MAX 9 d’Alaska Airlines, vendredi 5 janvier, le constructeur aéronautique est au plus mal. Le voici de nouveau pris dans la tourmente, incapable de faire voler ses avions de manière sûre, après la catastrophe des 737 MAX 8 de Lion Air et Ethiopian Airlines, qui firent 346 victimes en 2018 et 2019. Et mercredi 24 janvier, la Federal Aviation Administration (FAA), l’autorité américaine de régulation de l’aviation civile, a indiqué qu’une roue avant d’un Boeing 757, exploité par Delta Air Lines, s’est détachée alors que l’avion s’alignait pour décoller de l’aéroport international d’Atlanta, le week-end du 20-21 janvier.
      Même la #Bourse finit par se rendre à l’évidence : il y a quelque chose de cassé chez Boeing, qui a perdu 18 % de sa valeur depuis le début de l’année.
      L’autorité de régulation a ordonné l’immobilisation pour inspection des 737 MAX disposant de ces fermetures de portes, principalement chez United Airlines et Alaska Airlines. Elle a vivement critiqué la compagnie, qui avait déjà menti aux autorités lors de la certification des 737 MAX 8. « Cet incident n’aurait jamais dû se produire et cela ne peut pas se reproduire », déclarait la #FAA dans un communiqué. Dimanche 21 janvier, elle a étendu les exigences d’inspections aux portes des 737-900 ER, qui précédèrent le MAX 9. Depuis son vol inaugural, en 2006, la FAA a déclaré que le 737-900 ER avait enregistré plus de onze millions d’heures de fonctionnement et effectué 3,9 millions de vols, sans aucun problème lié à la fermeture des portes.

      Ses erreurs commises depuis un quart de siècle

      L’affaire conduit au procès de la compagnie et toutes ses erreurs commises depuis un quart de siècle : son incapacité à voir monter en puissance #Airbus et ses A320, qui allaient concurrencer les Boeing 737 ; la fusion avec l’avionneur militaire #McDonnell_Douglas [crasheur de civlils, ndc] et la prise de contrôle de Boeing par ses dirigeants, plus habitués à grenouiller politiquement à Washington pour obtenir des subventions qu’à travailler industriellement à la qualité des aéronefs ; une obsession de rentabilité, ayant conduit après une grande grève à Seattle, berceau historique de l’avionneur, en 2000, à délocaliser le siège à Chicago ; déplacer en Caroline du sud une partie de la production et sous traiter la construction du fuselage à une ancienne usine du Kansas, Spirit AeroSystems.
      Les clients sont furieux. « Je suis plus que frustré et déçu. Je suis en colère », a déclaré le PDG d’Alaska Airlines, Ben Minicucci, à NBC News. Selon lui, l’arrachage de la porte était « inacceptable » pour un appareil sorti d’usine. United Airlines, grand client de Boeing, envisage d’annuler ses commandes de 737 MAX 10, avion encore non certifié. « Le clouage au sol du MAX 9 est probablement la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour nous. Nous allons élaborer un plan qui ne contient pas le MAX 10 », a annoncé le PDG d’United, Scott Kirby.

      Les avertissements se succèdent. Pour Michael O’Leary, patron de Ryanair et grand client de Boeing, « le véritable défi pour Airbus et Boeing est qu’ils sont tous deux en retard dans leurs projets d’augmentation de production mensuelle. Cela tient en grande partie aux pressions de la chaîne d’approvisionnement. Je pense qu’Airbus et Boeing, et [plus] certainement Boeing, doivent améliorer considérablement le #contrôle_qualité », a-t-il déclaré au Financial Times.

      « Les objectifs financiers doivent passer au second plan »

      La compagnie aérienne a doublé le nombre de ses ingénieurs pour inspecter le processus de production chez Boeing et Spirit AeroSystems, qui a multiplié les défaillances de qualité depuis un an. « Compte tenu de ce qui s’est passé avec les deux accidents mortels et cet incident, les objectifs financiers doivent passer au second plan pour Boeing et sa chaîne d’approvisionnement », a renchéri dans le Financial Times Aengus Kelly, directeur général d’AerCap, la plus grande société de location d’avions au monde, avant de mettre en garde Boeing : « S’il y avait un autre problème avec la gamme de produits [737], il serait très difficile pour les clients d’acquérir des avions supplémentaires. »

      Pour contenir l’incendie, Boeing a nommé l’amiral en retraite, Kirkland Donald, conseiller spécial du PDG Dave Calhoun, pour évaluer le système de gestion de la qualité de Boeing. Avec une équipe d’experts, il doit examiner les programmes et pratiques de qualité de Boeing ainsi que la surveillance de ses sous-traitants.
      Dans la foulée de l’accident, la FAA a envisagé de priver Boeing du droit de certifier ses propres avions . « Il est temps de réexaminer la délégation d’autorité et d’évaluer les risques de sécurité associés, a déclaré l’administrateur de la FAA, Michael Whitaker. L’immobilisation du 737-9 et les multiples problèmes liés à la production identifiés ces dernières années nous obligent à examiner toutes les options pour réduire les risques. La FAA étudie la possibilité de recourir à un tiers indépendant pour superviser les inspections de Boeing et son système qualité. »
      La FAA a envoyé des dizaines d’inspecteurs sur site. « Nous passons d’une approche d’audit à une approche d’inspection directe, a déclaré le patron de la FAA à CNBC. Jusqu’à ce que nous soyons sûrs que le système [d’assurance qualité] fonctionne correctement… nous aurons des troupes sur le terrain. »

  • XYZ : Heine in Kinshasa
    https://www.jungewelt.de/artikel/463466.xyz-heine-in-kinshasa.html

    18.11.2023 von Enno Stahl - Die Entscheidung hatte ich mir nicht leichtgemacht. Kinshasa wirkte auf mich zunächst wie meine »eigene Frage als Gestalt«. Dunkel, bildlos, irgendwie sehr problematisch vom ersten Moment an: Man trifft dort ein, wird am Flughafen tatsächlich jemand warten und mich abholen, wie vereinbart? Was, wenn nicht? Das Handy geht erst mal nicht, ohne kongolesische SIM-Karte kann man nicht einmal jemanden anrufen. Dann steht man dort mit all dem Bargeld, das man mitschleppt, mitschleppen muss, da unklar ist, ob die Karten dort überhaupt funktionieren. Was dann, wie weiter? Es ist kompliziert.

    Nun, ich habe es gewagt. Denn es geht um die Literatur, einen Roman, der sich nur fortsetzen lässt, wenn ich die Stadt einmal leibhaftig gesehen habe. Und Kinshasa musste es sein, nicht Accra, nicht Dakar, nicht Nairobi. Viele Monate Arbeit hatte ich im vorhinein investiert, um ein Netzwerk zu flechten, denn das ist an solchen Orten alles. Sonst ist man aufgeschmissen, buchstäblich verloren. Ich fand tolle Leute, die mir die Ängste nahmen und die Gestalt der Frage veränderten. Kinshasa bekam nach und nach eigene Konturen, wurde anschaulich, beinahe real. So ist es letztlich recht einfach gewesen. Dass alle Sorge umsonst gewesen wäre, kann man allerdings nicht sagen: Die Mühe musste schon sein, und die Karten, zum Beispiel, funktionierten tatsächlich nicht.

    Jedenfalls bin ich nun hier. Mein Guide und Fahrer Cedrick kümmert sich zuverlässig um mich. Er ist weltgewandt, kennt sich aus, sogar mit der aktuellen deutschen Politik. Aus Kinshasa weg will er nicht. Er sagt: Ich bin jung, ich bin stark, ich will hier etwas bewegen! Neben einem Studium des Umweltingenieurwesens betreibt er in Eigenregie das freie Kulturzentrum »Mokili na Poche« (Die Welt in der Tasche) als Anlaufstelle für Straßenkinder, die dort mit Unterkunft und Nahrung versorgt werden, aber auch kulturpädagogische Angebote erhalten. Sie kreieren etwa Recyclingrucksäcke aus dem allgegenwärtigen Kunststoffmüll. Ein paar Jungs versuchen sich als Rapper, das nötige Equipment finden sie hier. Unlängst haben die Nachrichtenagentur Reuters, TV 5 und France 24 über sie berichtet. Cedrick finanziert das alles aus seiner eigenen Tasche, 800 Dollar monatlich, allein für die Miete, mit dem Geld, das er von Leuten wie mir bekommt. Darüber hinaus sind Spenden hoch willkommen.

    Die allgemeine Infrastruktur ist unvorstellbar heruntergerockt. Im Viertel Bandal, in dem ich wohne, ist andauernd Stromausfall, manchmal nur kurz, manchmal für Stunden. Auch das Wasser bleibt weg. Zur Sicherheit füllt man große Eimer auf Vorrat. Wenn die Dusche nicht funktioniert, gießt man daraus kellenweise Wasser über sich, das geht auch. Im Verkehr sieht es nicht anders aus. Nur die großen Straßen sind asphaltiert. Sobald man sie verlässt, gerät man in ein Labyrinth aus unwegsamen Pisten. Deutsche Feldwege sind bequem dagegen. Schlaglöcher, kopfgroße Steine, Pfützen, die Autos rumpeln da durch, mit nie mehr als fünf oder zehn Kilometern pro Stunde. Der Verkehr auf den Magistralen ist wahnsinnig, alle fahren durcheinander, überall, wo gerade Platz ist, Millimeterarbeit, kaum ein Wagen ohne Blechschaden. Dazwischen wimmeln kreuz und quer Motorradtaxis, meist mit drei Personen, die sich von den Kühlern der Autos abstoßen. Auch hier kommt man nur langsam voran mit 20, 30 Kilometern pro Stunde. Das Fahren erfordert immense Geschicklichkeit, ich würde es mir im Leben nicht zutrauen. Cedrick beherrscht es mit gelassener Souveränität.
    Legendäre Dandys

    Besonders heiß ist es nicht, 27 Grad. Kaum mehr als in Deutschland zur selben Zeit. Die Luftfeuchtigkeit ist allerdings hoch. Jetzt in der Trockenzeit lässt sich die Sonne nicht allzu oft sehen, meist ist es diesig, leicht bewölkt. Richtigen Sonnenschein gibt es in der Regenzeit, lerne ich, da wird es unter der Äquatorialsonne sehr heiß, worauf sturzflutartige Regenfälle folgen.

    Die Menschen stehen in einem unsagbar harten Existenzkampf. Kinshasa ist nicht billig, nicht einmal für Europäer. Bezahlt werden muss in harten Dollars. Die erarbeiten sich Myriaden von fliegenden Händlern, Männer, Frauen und Kinder, indem sie tagein, tagaus Waren durch die Stadt schleppen, auf dem Kopf oder den Schultern. Wasserflaschen, Taschentücher, Kunsthandwerk, Baguettes, Obst, Snacks, Zigaretten. Andere schieben schwere Karren, Männer mit Handwagen, mitten im Verkehr. Die meisten Polizisten sind korrupt. Niemand hält an roten Ampeln, aus Angst, von ihnen ausgeraubt zu werden. Die Fenster von Massentaxis sind stark vergittert – aus demselben Grund. Das ist schlimm und dennoch nicht völlig unverständlich, weil die Staatsbediensteten unregelmäßig oder gar nicht bezahlt werden.

    Das, was ich in Kinshasa erledigen will, ist in wenigen Tagen getan. Ich treffe mich mit einer Gruppe von Sapeurs, diesen inzwischen schon legendären Dandys, die sich trotz Armut mit exquisiter Kleidung hervortun. Unter dem Diktator Mobutu, der afrikanische Dresscodes gesetzlich vorschrieb, waren sie so etwas wie die Punks in der westlichen Welt – nur unter umgekehrten Vorzeichen. Ich spreche mit dem Vertreter einer traditionell-afrikanischen Kirche, der mir deren kosmologische Vorstellungen näherbringt, wir sitzen zweieinhalb Stunden mitten in der Sonne, ohne Wasser, er redet ein Gemisch aus Lingala und Französisch, es ist sehr anstrengend.

    Daneben tausche ich mich mit vielen Kongolesen über mein Projekt aus, jeder hat etwas zu ergänzen und zu korrigieren, es nimmt immer genauere Formen an. Die Leiterin des Goethe-Instituts, Astrid Matron, hat mir dankenswerterweise einen Auftritt in der sehr gut eingeführten Lesungsreihe »Café littéraire de Missy« im Bistro des Institut français vermittelt. Missy ist eine freundliche Mittvierzigerin, die diese Veranstaltung blendend organisiert hat. Es ist viel Publikum da, weil ein Auszug aus einem Roman namens »Lumumba« angekündigt wurde. Ganz so ist der Arbeitstitel nicht, und das Buch handelt auch nicht unmittelbar von Lumumba, aber eine gewisse Rolle spielt er schon. Für die Kongolesen besitzt sein Name weiterhin große Strahlkraft, daher der rege Besuch. Nicht alle sehen ihn positiv. Manche denken, dass Lumumba die Unabhängigkeit zu schnell, zu planlos eingeführt habe, ähnlich, wie das auch der belgische Historiker David Van Reybrouck in seinem großen Buch »Kongo. Eine Geschichte« analysiert. Die Diskussion ist lang und heftig. Auch ich werde attackiert, manch einer fragt sich, warum ausgerechnet ich denn ein Buch über Lumumba schreiben sollte. Andere wiederum begrüßen das ausdrücklich. Die Moderatorin eilt mir ein ums andere Mal eloquent zur Hilfe; als ich ihr nachher dafür danke, sagt sie nonchalant, das sei für sie normal, im Hauptberuf sei sie Anwältin, und Leute zu verteidigen sei nun mal ihr Job.

    Auch diese Diskussion, von der ich im nachhinein sogar noch eine schriftliche Zusammenfassung erhalte, ist sehr nützlich, sie erlaubt Einblicke in die historische Selbstwahrnehmung der Kongolesen. Damit aber sind sämtliche Verpflichtungen abgegolten, die ich mir zur Beförderung des Romanprojekts auferlegt hatte. Doch es gab noch etwas anderes in Kinshasa zu tun.

    Zu Hause arbeite ich im Heinrich-Heine-Institut Düsseldorf. Als sich die Reisepläne konkretisierten, fragte man mich, ob ich meinen Aufenthalt dort nicht nutzen könnte, um in geeigneter Form auf das Heinrich-Heine-Stipendium hinzuweisen. Diese Förderung für internationale Studierende wird von der Heinrich-Heine-Universität angeboten, finanziert von der Stadt Düsseldorf, betreut unter anderem durch das Heine-Institut. Junge Forscherinnen und Forscher aus aller Welt, die eine Qualifizierungsarbeit über Heine schreiben, können sich dafür bewerben. Der oder die ausgewählte Glückliche erhält für fünf Monate eine großzügige Projektförderung. Bislang stammten die Stipendiaten aus China, Holland oder Kanada, noch nie aus Afrika. Daher würden Bewerbungen von dort besonders begrüßt.
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    Michael Runkel/IMAGO/robertharding

    Ein solches Angebot im Gepäck zu haben gefiel mir. Es war eine Chance, etwas zurückzugeben, wenigstens einer Person, wenn es denn jemandem aus Kinshasa gelänge, in den Genuss dieses Stipendiums zu gelangen. Monatelange bemühte ich mich vergeblich um Kontakt zu interessierten Hochschullehrern. Keiner meiner Gewährsleute konnte mir jemanden empfehlen. Auf der Webseite der Université de Kinshasa war ausgerechnet der Link zu den Belles Lettres tot, weder Kontaktdaten noch die Struktur entsprechender Studienseminare waren zu eruieren.

    Doch zwei Wochen bevor ich fuhr, klappte doch etwas. Man empfahl mir, mich an Professor André Yoka vom ­Institut National des Arts (INA) zu wenden, einer über den Kongo hinaus bekannten Hochschule für darstellende Künste. Yoka war Rektor der INA, inzwischen emeritiert, doch weiterhin dort aktiv. Er antwortete sofort. In Kinshasa kommt es zum Treffen mit ihm und dem Professor Yoris Ngaki. Beide sind neben ihrer Lehrtätigkeit selbst als Autoren tätig und zeigen sich sehr interessiert an dem Stipendienprogramm. Von Heine allerdings haben sie noch nie etwas gehört. Das ist seltsam, da dieser doch der frankophile deutsche Autor par excellence ist, als »Henri Heine« geradezu Teil der französischen Literaturgeschichte! Bereits zu Lebzeiten, als er noch nicht einmal 40 war, erschien eine erste französische Werkausgabe.
    Warum nicht Heine?

    Ich erzähle viel über ihn, seine Biographie, seinen Humanismus, sein Stück »Almansor«, das für Religionsfreiheit eintritt, in dem der berühmte Satz sich findet: »Dort wo man Bücher verbrennt, verbrennt man auch am Ende Menschen.« Das gefällt ihnen. In zwei Tagen soll es soweit sein – eine kleine Präsentation des Heinrich-Heine-Stipendiums in der INA. Das ist ein Samstag. Ich denke, dass dies eigentlich kein guter Tag für eine Veranstaltung mit Studierenden ist, und äußere das auch. Doch die Professoren wiegeln ab, nein, das sei kein Problem.

    Tatsächlich ist die Theateruni sehr belebt am Samstag morgen, offensichtlich ein normaler Studientag. Die INA ist ein wenig rumpelig, aus grobem Beton, aber nicht ohne Charme. Aktuell wird ein großzügiger Neubau erstellt – von chinesischen Bauherren. Chinesen investieren bekanntlich seit einigen Jahren in großem Maßstab im Kongo. Die einen sichern sich seltene Erden mit Waffen oder Intrigen, der chinesische Weg geht eben so.

    Die INA-Studierenden sind lässig, oft ungewöhnlich gekleidet, sie stechen heraus unter den Jugendlichen, die man hier auf den Straßen sieht. Ein smarter Bohemientyp mit Pepitahut, Professor Nzey van Musala, empfängt uns und sagt, dass es bald anfangen werde. Auch er ist Dramatiker. Mit Heine hat er sich vertraut gemacht. Es gibt einen sehr umfangreichen französischen Wikipedia-Artikel, nicht viel kürzer als der deutsche Eintrag. Nzey ist ziemlich angetan und versteht gar nicht, wieso ihn im Kongo keiner kennt: Goethe, Büchner, ja – aber warum nicht Heine? Besonders gefällt ihm, dass Heine viele politische Gedichte geschrieben hat, das sei ihm persönlich auch sehr wichtig. Er fragt, ob ich ihm eine Auswahl davon schicken könne – er würde gerne eine Revue mit dessen politischen Texten realisieren. Das sage ich gerne zu.

    Rund 50 Studierende finden sich ein, um meinen Ausführungen über das Heine-Institut, Heine selbst sowie das Stipendium zu lauschen. Professor Ngaki, der zu uns gestoßen ist, übersetzt alles, was ich sage – wegen »meines europäischen Dialekts«, der es den Zuhörern schwermache, mich zu verstehen. Ich hoffe, dass das keine Umschreibung dafür ist, wie schlecht meine französische Aussprache ist. Manche der Studierenden scheinen ohnehin nicht recht zu wissen, was das mit ihnen zu tun haben soll, andere sind sehr aufmerksam und schreiben alles mit. Das Stipendium ist sehr hoch dotiert. Allerdings muss man sich in seriöser und profunder Weise mit Heine beschäftigen.

    Die Stimmung ist sehr gut. Die beiden Professoren bestätigen die Studierenden, wo sie können. Ich habe die Bewerbungsformulare ins Französische übersetzt, biete mich zur Betreuung von potentiellen Interessenten an, auch von Deutschland aus. Wir werden sehen. Zum Abschluss werden Gruppenfotos geschossen, ein Teil der Studierenden und die Professoren. Danach lädt uns Nzey van Musala auf ein Bier am Stand um die Ecke ein. Wir sitzen unter einem Sonnenschirm im Sand, und Professor Nzey sinniert: Ja, so habe es einst mit Goethe in Kinshasa angefangen. Nun sei Heine an der Reihe, die Rezeption werde jetzt starten. Ich finde es nett, dass er das sagt, glaube aber natürlich nicht daran. Wir verabschieden uns freundlich. »Bis zum nächsten Mal.« Ich habe keine Ahnung, ob ich jemals wieder nach Kinshasa komme, obwohl sich hier so vieles aufgetan hat. Mein Versprechen, Nzey van Musala mit Texten zu versorgen, bekräftige ich und halte es auch.
    Französische Übersetzungen

    Bücher – per Post oder so – kann man leider nicht schicken, sie kämen nie an. Also suche ich verstärkt nach Internetquellen. Französische Übersetzungen gibt es in Hülle und Fülle. Ich beschaffe Professor Nzey einigen Lesestoff, scanne zudem Auszüge aus der Düsseldorfer Heine-Ausgabe. Er ist besonders interessiert an Theaterstücken. Viele hat Heine nicht geschrieben, zu seinen Lebzeiten wurde nur »Almansor« ein einziges Mal aufgeführt, es war ein Riesenmisserfolg. Aber die INA ist nun mal eine Theateruni, so gesehen.

    Wir bleiben in Kontakt. Er berichtet vom Plan, ein »Centre Heinrich Heine« in Kinshasa zu eröffnen. Dann von weiteren Fortschritten auf dem Weg dorthin. Ich kann es nicht fassen, es ist erst einen Monat her, dass ich Kinshasa verlassen habe, da hat er bereits ein Büro im Vorort Kinkolé aufgetan, wo er in Kürze mit jungen Studierenden dieses wahrscheinlich erste afrikanische Heine-Zentrum betreiben möchte. Soviel zu meinen Vorurteilen.

    Das Vorhaben nimmt Formen an. Die offizielle Eröffnung findet am 13. Dezember 2023 statt, Heines Geburtstag. Am 17. Februar 2024, Heines Todestag, will Nzey van Muzala mit der Compagnie Marabout Théâtre, als französischsprachige Uraufführung, Heines Stück »William Ratcliff« auf die Bühne bringen. Es wurde, lange nach Heines Tod, nur sehr vereinzelt in kleineren deutschen Theatern gespielt. Und jetzt das: Heine in Kinshasa, es ist zu verrückt! Ein winziger Stein, große Wellen.

    #Allemagne #Congo #RDC #lettres #culture #bourse

  • La “geografia” della speculazione che fa il prezzo dei beni agricoli

    La guerra tra Ucraina e Russia non incide sul prezzo dei cereali, che dipende piuttosto dalla strategia dei grandi fondi che possiedono le aziende produttrici, controllano le Borse merci di tutto e scommettono sui rialzi

    Il prezzo dei cereali e in generale dei beni agricoli non dipende certo dal blocco del Mar Nero, come molto spesso si racconta, e neppure da altre circostanze troppo specifiche. La produzione mondiale di cereali, secondo le stime dell’Agenzia delle Nazioni Unite per l’alimentazione e l’agricoltura (Fao), si avvicina ai tremila milioni di tonnellate, di cui i cereali ucraini rappresentano poco più del 2%. Un’inezia rispetto al totale. Inoltre il grano ucraino si dirige in gran parte verso i Paesi limitrofi che hanno a più riprese minacciato e adottato misure protezionistiche, per evitare la concorrenza nei confronti dei propri grani. Alla luce di ciò i cereali del Mar Nero non sono certo in grado di determinare la fame in Africa né l’aumento dei prezzi.

    Considerazioni analoghe sono possibili per la produzione di patate e legumi che è, in media, vicina ai 500 milioni di tonnellate annue; considerata una popolazione mondiale di quasi otto miliardi, ciò significherebbe una disponibilità di 150 grammi per persona al giorno. Aggiungendo ai cereali, alle patate e ai legumi la produzione di tutto ciò che serve per realizzare pasti completi, tra cui sale, zucchero e semi oleaginosi, si arriva a una dotazione alimentare pro-capite di 1,5 chilogrammi al giorno. Appare chiaro allora che i prezzi non salgono perché esiste una condizione di carenza di offerta alimentare globale.

    Le difficoltà di approvvigionamento di vaste parti della popolazione del Pianeta dipendono invece da altro: dalla distribuzione profondamente diseguale delle produzioni complessive, dalla natura delle diete adottate, rispetto alle quali la carne sottrae un’enorme quantità di risorse, dalle dinamiche del commercio internazionale e soprattutto dalle modalità di determinazione dei prezzi.

    A tale riguardo occorre porsi una domanda ineludibile: da che cosa dipendono le periodiche impennate di prezzo dei generi agricoli che causano poi drammatiche crisi alimentari? Per rispondere a un simile quesito, bisogna in sintesi descrivere proprio come si formano tali prezzi. La loro determinazione avviene nelle grandi Borse merci del Pianeta, in particolare in quelle di Chicago, Parigi e Mumbai. Un primo elemento da tenere ben presente è a chi appartengono queste Borse; non si tratta infatti -a partire dal Chicago mercantile exchange (Cme)- di istituzioni “pubbliche”, ma di realtà private i cui principali azionisti sono i più grandi fondi finanziari globali. Nel caso di Chicago, i pacchetti più rilevanti sono in mano a Vanguard, BlackRock, JP Morgan, State Street Corporation e Capital International Investors.

    A questo dato se ne aggiunge un altro fondamentale. Soprattutto nelle Borse di Chicago e di Parigi la stragrande maggioranza degli operatori non è costituita da soggetti che producono e comprano realmente il grano, ma da grandi fondi finanziari e da quelli specializzati nel settore agricolo che, senza aver alcun contratto di compravendita dei beni, scommettono sull’andamento dei prezzi. In altre parole: per ogni contratto reale nelle Borse merci, i fondi finanziari operano centinaia di migliaia di scommesse che sono in grado di determinare poi i prezzi reali. Se le aspettative sono orientate all’aumento dei prezzi, scommettono al rialzo e trascinano così i prezzi a livelli insostenibili per intere popolazioni.

    All’origine dell’inflazione alimentare e della fame, si pongono quindi gli strumenti finanziari che sono prodotti dai fondi. Se prendiamo in esame chi sono questi “scommettitori”, troviamo di nuovo gli stessi soggetti (a partire da Vanguard e BlackRock) che sono, come appena ricordato, i “proprietari” delle Borse stesse. In estrema sintesi: pochissimi fondi sono azionisti del luogo dello scambio e sono i principali player di prezzo, pur non avendo nulla a che fare con la produzione e il commercio reali dei beni agricoli scambiati. Tuttavia, la finanziarizzazione di tali, vitali, processi di determinazione dei prezzi di beni essenziali per la sopravvivenza di intere comunità presenta un ulteriore elemento sconcertante.

    Come detto, nelle Borse, a fronte di tanti fondi finanziari, ci sono pochi produttori. Ma chi sono questi ultimi? Nel caso dei cereali si tratta di quattro grandi società: Archer-Daniels Midland, Bunge, Cargill e Dreyfus. Le prime due in particolare sono possedute dai grandi fondi, Vanguard, BlackRock e State Street, che sono, appunto, i medesimi operatori finanziari nelle Borse merci di Parigi e Chicago. L’intera dinamica della formazione dei prezzi agricoli, su cui incidono molto poco le retribuzioni del lavoro contadino, strutturalmente molto basse, risulta pertanto nelle mani di colossi finanziari che controllano Borse, scommesse e produzione: un gigantesco monopolio mondiale rispetto al quale ogni altra variabile, persino quella dell’offerta complessiva di beni agricoli, appare decisamente secondaria.

    È superfluo dire che con l’inflazione “impazzita” le sole società di produzione dei beni agricoli hanno distribuito oltre 30 miliardi di dollari di dividendi in meno di due anni, destinati in larga parte ai fondi finanziari che le possiedono e che hanno sommato quei miliardi ai profitti giganteschi maturati dalla finanza delle scommesse. La narrazione costruita sulle chiusure del Mar Nero c’entra davvero poco mentre sarebbe utile ricordare quanto sostenuto a più riprese dalla Fao, secondo cui per ogni punto percentuale di aumento dei prezzi dei beni agricoli si generano dieci milioni di nuovi affamati.

    https://altreconomia.it/la-geografia-della-speculazione-che-fa-il-prezzo-dei-beni-agricoli
    #spéculation #alimentation #biens_agricoles #prix #céréales #Ukraine #blé #alimentation #pénurie #viande #commerce_international #bourses #Chicago_mercantile_exchange (#Cme) #fonds_financiers #inflation #famine #faim #Vanguard #BlackRock #financiarisation #Archer-Daniels_Midland #Bunge #Cargill #Dreyfus #prix_agricoles #dividendes #Mer_Noire

  • Le coût de la vie étudiante en hausse de près de 600 euros par an, selon l’UNEF
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/08/14/le-cout-de-la-vie-etudiante-en-hausse-de-6-47-selon-l-unef_6185370_4401467.h

    Dans une étude publiée lundi pointant une augmentation de 6,47 %, le syndicat étudiant anticipe un « stade de précarité majeure », aggravé par l’inflation.

    Explosion des dépenses alimentaires et bourses insuffisantes : l’#inflation ne fait qu’aggraver l’augmentation du coût de la vie pour les étudiants (...).
    Pour l’année 2023-2024, les frais inhérents aux études augmentent de 6,47 %, selon l’organisation. Le même taux que celui annoncé un an auparavant. Cette hausse représenterait un budget supplémentaire nécessaire de 594,76 euros pour l’année, soit 49,56 euros de plus par mois.

    « Jamais, en dix-neuf ans d’enquête de l’UNEF l’évolution du coût de la vie étudiante n’avait atteint de tels sommets », souligne le syndicat (...)

    Le budget des étudiants est alourdi en particulier par les hausses de frais de transports (+ 5,91 % pour les non-boursiers, + 3,95 % pour les boursiers), d’alimentation (+ 14,3 %) et d’électricité (+ 10,1 %).

    Le gouvernement a prévu une revalorisation du montant des #bourses étudiantes à hauteur de plus de 500 millions d’euros, permettant à 35 000 nouveaux étudiants de devenir #boursiers dès la rentrée. Le montant des bourses, variant désormais de 145,40 à 633,50 euros par mois, reste toutefois « largement insuffisant » pour vivre, pointe l’UNEF.

    le rapport Unef semble pour l’instant ne pas avoir fait l’objet d’une publication ouaibe, donc pas d’évaluation de la médiane du budget étudiant (si cela existe, faudrait alors parler parents, emplois) mais quelques mots sur le #logement chez l’oiseau mort

    https://twitter.com/UNEF/status/1690992446983884800

    Le logement reste le 1er poste de dépense des étudiant·e·s. Là encore, nous payons les mensonges d’
    @EmmanuelMacron. Il avait annoncé 60 000 nouveaux logements entre 2017 et 2022. En 2023, nous en sommes à ... 3067 nouveaux logements #CROUS, soit 5,11% de ce qui avait été promis

    Les bourses sur critères sociaux (BCS) de l’enseignement supérieur
    https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2022-09/Minima22%20Fiche%2032%20%20-%20Les%20bourses%20sur%20cr

    Durant l’année universitaire 2020-2021, près de 750 000 étudiants ont perçu une bourse sur critères sociaux (BCS) du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR). Délivrée en fonction de leur situation financière et familiale, cette bourse
    est la principale aide financière du MESR versée aux étudiants (94 % des étudiants aidés par ce dernier sont boursiers sur critères sociaux et 95 % des montants d’aides versées sont des BCS). La part de boursiers parmi les étudiants présents au sein des formations éligibles a augmenté de 1,6 point entre les années universitaires 2019-2020 et 2020-2021, pour atteindre 38,4 %.

    #étudiants #étudiants_boursiers #alimentation #électricité #transports

  • Des millionnaires en moins Gérard Bérubé - Le devoir

    Les millionnaires non plus ne l’ont pas eu facile l’an dernier. Ils sont devenus (un peu) moins nombreux et ont encaissé leur plus fort revers de fortune en dix ans. Ce qui n’a pas empêché la taille du marché des jets privés de croître de 5,6 %.

    La firme de consultants Capgemini a publié son World Wealth Report le 1er juin. On y lit que le nombre de particuliers fortunés disposant de 1 million $US ou plus à investir a diminué de 3,3 % à l’échelle planétaire , pour revenir à 21,7 millions de personnes en 2022. Pour sa part, la valeur globale de leur richesse a fondu de 3,6 %, à 83 000 milliards $US. « Il s’agit de la plus forte baisse en dix ans (2013-2022), déclenchée par l’incertitude géopolitique et macroéconomique », précise la firme.


    C’est en Amérique du Nord qu’on a observé la plus forte baisse de la richesse individuelle (-7,4 %), suivie de l’Europe (-3,2 %) et de l’Asie-Pacifique (-2,7 %). À l’opposé, la population des fortunés de l’Afrique, de l’Amérique latine et du Moyen-Orient est sortie du lot en enregistrant un enrichissement personnel accru en 2022 grâce à la solide performance financière des secteurs pétrolier et gazier.

    Au Canada, malgré le poids des énergies fossiles dans l’économie, le nombre de particuliers fortunés s’est replié de 2,4 %, à 428 400, et la valeur de leurs avoirs combinés a reculé de 3,3 %, à 45,7 milliards $US, a repris un blogue du Financial Post. Cette contraction est expliquée par une hausse de seulement 1,6 % du prix moyen de l’immobilier l’an dernier, comparativement à 10,6 % en 2021. Aussi par une érosion de 10 % de la capitalisation boursière et par la forte hausse de l’inflation, qui a atteint une pointe à 8,1 % en juin. Cet impact a été en partie atténué par une augmentation du taux d’épargne et une propension marginale à consommer allant en diminuant plus l’on grimpe dans la grille des revenus.

    Globalement, le gros des avoirs de ces fortunés était détenu sous forme de liquidités l’an dernier. Ce pourcentage de 34 % se voulait le niveau le plus élevé en 27 ans, soit depuis que Capgemini compile ces données. Le reste était réparti entre les actions (23 %), l’Immobilier (15 %), les titres à revenu fixe (15 %) et les placements alternatifs (13 %).

    Et les ESG ?
    Fait intéressant, il ressort du rapport de Capgemini que l’investissement selon des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) demeure une priorité pour cette clientèle. Même s’ils sont seulement 23 % à déclarer avoir généré plus de rendements à partir d’actif liés aux critères ESG, sous le coup d’une conjoncture économique peu clémente, 41 % des répondants à l’enquête ont cité cette forme d’investissement d’impact comme une priorité absolue, et 63 % ont déclaré avoir demandé des bilans ESG pour leur actif. Ils ont en face d’eux des sociétés de gestion de patrimoine plus frileuse. Une petite majorité d’entre elles (52 %) considère l’analyse des données ESG comme une priorité absolue, et une minorité (31 %) accorde de l’importance à la traçabilité.

    Parmi les gestionnaires interrogés, 40 % ont déclaré avoir besoin de plus de données pour comprendre l’impact ESG, et près d’un sur deux a précisé avoir besoin de plus d’informations ESG pour interagir efficacement avec les clients.

    Les jets privés ont la cote
    Un recul de l’enrichissement et une sensibilité déclarée aux facteurs ESG qui n’ont toutefois pas eu d’incidence sur le volume d’affaires des jets privés, l’un des principaux symboles extérieurs de richesse. Le site Patriotic Millionaires reprend une étude de l’Institute for Policy Studies indiquant que le nombre de ces appareils de la flotte mondiale a augmenté de 133 % au cours des deux dernières décennies, passant de 9895 en 2000 à 23 133 à la mi-2022. La taille de ce marché est passée de 32,3 milliards $US en 2021 à 34,1 milliards de dollars en 2022, soit une hausse de 5,6 %. Cette croissance s’est accompagnée d’un nombre sans précédent d’opération des avions d’affaires, à 5,3 millions l’an dernier, ajoute l’étude du groupe de réflexion.

    Le site relève l’exemple d’Elon Musk et ajoute une dimension environnementale à son observation. Il est écrit que le patron notamment de Tesla et de Twitter a pris un vol en jet privé environ tous les deux jours en 2022, produisant 2112 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone l’année dernière seulement. « C’est 132 fois plus que l’empreinte carbone totale d’un individu moyen aux États-Unis. Il est l’un des plus actifs des États-Unis. Il a acheté un nouvel avion, effectué 171 vols, contribué à la consommation de 837 934 litres de carburéacteur et a été responsable de 2112 tonnes d’émissions de carbone en 2022. »

    Plus globalement, depuis le début de la pandémie, l’utilisation des jets privés a augmenté d’environ un cinquième, et leurs émissions de GES ont bondi de plus de 23 %, selon une étude récente citée par Patriotic Millionaires, qui rappelle qu’ils émettent au moins 10 fois plus de polluants que les avions commerciaux par passager.

    « Bien que les carburants d’aviation durables (SAF) aient un rôle à jouer dans la réduction des émissions de l’aviation, ils ne devraient pas être considérés comme une panacée par l’industrie des jets privés. Les SAF produisent encore des émissions, bien que moins que les carburants traditionnels, et ils sont actuellement coûteux et rarement utilisés. »

    #millionnaires #riches #inégalités #économie #patrimoine #richesse #logement #milliardaires #capitalisme #millionnaire #immobilier #bourse #inflation #jets_privés

    Source : https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/792733/chronique-des-millionnaires-en-moins

  • Il costo nascosto dell’avocado e le nuove “zone di sacrificio” nelle mire dei grandi produttori

    La produzione globale del frutto viaggia verso le 12 milioni di tonnellate nel 2030. Le monocolture intensive interessano sempre più Paesi, compromettendo falde e biodiversità. Dalla Colombia allo Sri Lanka, dal Vietnam al Malawi. Grain ha analizzato la paradigmatica situazione del Messico, dove si concentra il 40% della produzione.

    “La salsa guacamole che viene consumata durante il Super bowl potrebbe riempire 30 milioni di caschi da football”. La stima è di Armando López, direttore esecutivo dell’Associazione messicana dei coltivatori, confezionatori ed esportatori di avocado, che in occasione della finale del campionato di football americano del 12 febbraio scorso ha pagato quasi sette miliardi di dollari per avere uno spazio pubblicitario in occasione dell’evento sportivo più seguito degli Stati Uniti.

    Solo pochi giorni prima, il 2 febbraio, era stata presentata una denuncia contro il governo del Messico presso la Commissione trilaterale per la cooperazione ambientale (organismo istituito nell’ambito dell’accoro di libero scambio tra il Paese, Stati Uniti e Canada) per non aver fatto rispettare le proprie leggi sulla deforestazione, la conservazione delle acque e l’uso del suolo.

    La notizia ha trovato spazio per qualche giorno sui media statunitensi proprio per la concomitanza con il Super bowl, il momento in cui il consumo della salsa a base di avocado tocca il picco. Ed è anche il punto partenza del report “The avocados of wrath” curato da Grain, rete di organizzazioni che lavorano per sostenere i piccoli agricoltori e i movimenti sociali, e dall’organizzazione messicana Colectivo por la autonomia, che torna a lanciare l’allarme sull’altissimo costo ambientale di questo frutto.

    La denuncia presentata alla Commissione trilaterale si concentra sulla situazione nello Stato del Michoacán, che produce il 75% degli avocado messicani. Qui tra il 2000 e il 2020 la superficie dedicata alla coltura è passata da 78mila a 169mila ettari a scapito delle foreste di abeti locali. Oltre alla deforestazione, il documento pone in rilievo lo sfruttamento selvaggio delle risorse idriche, oltre a un uso eccessivo di fertilizzanti e pesticidi che compromettono le falde sotterranee, i fiumi e i torrenti nelle aree limitrofe alle piantagioni.

    “Il Messico non riesce ad applicare efficacemente le sue leggi ambientali per proteggere gli ecosistemi forestali e la qualità dell’acqua dagli impatti ambientali negativi della produzione di avocado nel Michoacán”, denunciano i curatori. Il Paese nordamericano “non sta rispettando le disposizioni della Costituzione messicana e le varie leggi federali sulla valutazione dell’impatto ambientale, la conservazione delle foreste, lo sviluppo sostenibile, la qualità dell’acqua, il cambiamento climatico e la protezione dell’ambiente”.

    Questa vicenda giudiziaria, di cui non si conoscono ancora gli esiti, rappresenta per Grain un’occasione per guardare più da vicino il Paese e la produzione dell’avocado, diventato negli ultimi anni il terzo frutto più commercializzato al mondo, dopo banana e ananas: nel 2021 la produzione globale di questo frutto, infatti, ha raggiunto quota 8,8 milioni di tonnellate (si stima che possa raggiungere le 12 milioni di tonnellate nel 2030) e il 40% si concentra proprio in Messico, una quota che secondo le stime della Fao potrebbe arrivare al 63% entro il 2030.

    Statunitensi ed europei importano circa il 70% della produzione globale e la domanda è in continua crescita anche per effetto di intense campagne di marketing che ne promuovono i benefici nutrizionali. Di conseguenza dal 2011 a oggi le piantagioni di avocado hanno moltiplicato per quattro la loro superficie in Paesi come Colombia, Haiti, Marocco e Repubblica Dominicana. In Sri Lanka la superficie è aumentata di cinque volte. La produzione intensiva è stata avviata anche in Vietnam e Malawi che oggi rientrano tra i primi venti produttori a livello globale.

    Il mercato di questo frutto vale circa 14 miliardi di dollari e potrebbe toccare i 30 miliardi nel 2030: “La maggiore quota di profitti -riporta Grain- vanno a una manciata di gruppi imprenditoriali, fortemente integrati verticalmente e che continuano a espandersi in nuovi Paesi, dove stanno aprendo succursali”. È il caso, ad esempio, delle società californiane Misison Produce e Calvaro Growers. La prima ha aumentato costantemente le sue vendite nel corso degli ultimi anni, fino a superare di poco il miliardo dollari nel 2022, mentre la seconda ha registrato nello stesso anno vendite per 1,1 miliardi.

    “Queste aziende hanno basato la loro espansione su investimenti da parte di pesi massimi del mondo della finanza -scrive Grain-. Mission Produce e Calavo Growers sono quotate alla Borsa di New York e stanno attirando investimenti da parte di fondi hedge come BlackRock e Vanguard. Stiamo assistendo all’ingresso di fondi di private equity e fondi pensione nel settore degli avocado. Mission Produce, ad esempio, si è unita alla società di private equity Criterion Africa partners per lanciare la produzione di oltre mille ettari di avocado a Selokwe, in Sudafrica”.

    Per Grain guardare da vicino a quello che è accaduto in Messico e al modello produttivo messo in atto dalle aziende dell’agribusiness californiane è utile per comprendere a pieno i rischi che incombono sui Paesi che solo in anni recenti hanno avviato la coltivazione del frutto. Lo sguardo si concentra in particolare sullo Stato del Michoacán dove il boom delle piantagioni è avvenuto a scapito della distruzione delle foreste locali, consumando le risorse idriche di intere regioni e a un costo sociale altissimo.

    Secondo i dati di Grain, ogni ettaro coltivato ad avocado in Messico consuma circa 100mila litri di acqua al mese. Si stima che Perù, Sudafrica, Cile, Israele e Spagna utilizzino 25 milioni di metri cubi d’acqua, l’equivalente di 10mila piscine olimpioniche, per produrre gli avocado importati nel Regno Unito. “Mentre continua a spremere le ultime falde già esaurite in Messico, California e Cile, l’industria del settore sta migrando verso altre ‘zone di sacrificio’ -si legge nel report-. Per irrigare l’arida Valle di Olmos in Perù, dove operano le aziende californiane, il governo locale ha realizzato uno dei megaprogetti più contestati e segnati dalla corruzione del Paese: un tunnel di venti chilometri che attraversa la cordigliera delle Ande per portare l’acqua deviata dal fiume Huancabamba a Olmos”. All’eccessivo sfruttamento delle risorse idriche si aggiunge poi il massiccio utilizzo di prodotti chimici nelle piantagioni: nel solo Michoacán, la coltura dell’avocado si porta dietro ogni anno 450mila litri di insetticidi, 900mila tonnellate di fungicidi e 30mila tonnellate di fertilizzanti.

    https://altreconomia.it/il-costo-nascosto-dellavocado-e-le-nuove-zone-di-sacrificio-nelle-mire-
    #avocat #agriculture #Mexique #globalisation #mondialisation #cartographie #visualisation #Michoacán #déforestation #produits_phytosanitaires #fertilisants #pesticides #plantation #fruits #Misison_Produce #Calvaro_Growers #multinationales #financiarisation #bourse #hedge_funds #private_equity #Criterion_Africa #industrie_agro-alimentaire #eau #Pérou #Huancabamba #Olmos #exploitation #insecticides

    • The Avocados of Wrath

      This little orchard will be part of a great holding next year, for the debt will have choked the owner. This vineyard will belong to the bank. Only the great owners can survive, for they own the canneries too... Men who have created new fruits in the world cannot create a system whereby their fruits may be eaten… In the souls of the people the grapes of wrath are filling and growing heavy, growing heavy for the vintage.”

      So wrote John Steinbeck when, perhaps for the first time, the immense devastation provoked by capitalist agribusiness, the subsequent expulsion of peasant families from the Midwest, and their arrival in California in the 1930s became visible.[1] Perhaps, if he were writing today, he would replace grapes with avocados. The business model for this popular tropical fruit is the epitome of agribusiness recrudescent, causing rampant deforestation and water diversion, the eradication of other modes of agriculture, and the expulsion of entire communities from the land.

      Avocados are, after bananas and pineapples, the world’s third-largest fruit commodity. Their production is taking up an ever-growing area and continually expanding into new countries. What are the implications of this worldwide expansion? What forces are driving it? How does this model, working on both global and local scales, manage to keep prices high? How did the current boom, with avocados featured at major sporting events and celebrations of all kinds, come to pass? What are the social repercussions of this opaque business?

      We begin the story on 12 February 2023 in Kansas City at the 57th Super Bowl, American football’s premier annual event. A month earlier, more than 2000 km away in Michoacán, Mexico, tens of thousands of tons of avocados were being packed for shipping. The United States imports 40% of global avocado production and the Super Bowl is when consumption peaks. “The guacamole eaten during the Super Bowl alone would fill 30 million football helmets,” says Armando López, executive director of the Mexican Association of Avocado Growers, Packers, and Exporters (APEAM), which paid nearly $7 million for a Super Bowl ad.[2]

      Despite its limited coverage in US media, the dark side of avocado production was the unwelcome guest at this year’s event. A complaint against the Government of Mexico had recently been filed with the Commission for Environmental Cooperation under the USMCA, accusing the government of tolerating the ecocidal impacts of avocado production in Michoacán.[3]

      Mexico can be seen as a proving ground for today’s avocado industry. Focusing on this country helps tell the story of how the avocado tree went from being a relic of evolutionary history to its current status as an upstart commodity characterized by violence and media-driven consumerism.

      Booming world production

      For a decade now, avocados have been the growth leaders among tropical fruit commodities.[4] Mexico, the world’s largest exporter, accounts for 40% of total production. According to OECD and FAO projections, this proportion could reach 63% in 2030. The United States absorbs 80% of Mexican avocado exports, but production is ramping up in many other countries.

      In 2021, global production reached 8.8 million tons, one third of which was exported, for a value of $7.4 billion. By 2030, production is expected to reach 12 million tons. Within a decade, the average area under cultivation doubled in the world’s ten largest producer countries (see Figure 1). It quadrupled in Colombia, Haiti, Morocco, and the Dominican Republic, and quintupled in Zimbabwe. Production has taken off at a gallop in Malawi and Vietnam as well, with both countries now ranking among the top 20 avocado producers.

      The top 10 countries account for 80% of total production. In some of these, such as Mexico, Peru, Chile, and Kenya (see Table 1), the crop is largely grown for export. Its main markets are the United States and Europe, which together make up 70% of global imports. While Mexico supplies its neighbour to the north all year long, the avocados going to Europe come from Peru, South Africa, and Kenya in the summer and from Chile, Mexico, Israel, and Spain in the winter.[5] The Netherlands, as the main port of entry for the European Union, has become the world’s third-leading exporter.

      Other markets are rapidly opening up in Asia. Kenya, Ethiopia, and recently Tanzania have begun exporting to India and China,[6] while Chinese imports from Peru, Mexico, and Chile are also on the rise. In 2021, despite the pandemic, these imports surpassed 41,000 tons.[7] In addition, US avocado companies have begun cutting costs by sourcing from China, Yunnan province in particular.[8]

      The multimillion dollar “#green_gold” industry

      According to some estimates, the global avocado market was worth $14 billion in 2021 and could reach $30 billion by 2030.[10] The biggest profits go to a handful of vertically integrated groups that are continuing to fan out to new countries, where they are setting up subsidiaries. They have also tightened their control over importers in the main global hubs.
      For two examples, consider the California-based Mission Produce and Calavo Growers. In 2021, Mission Produce reported sales equivalent to 3% of global production,[11] and its sales have risen steadily over the last decade, reaching $1.045 billion in 2022.[12] The United States buys 80% of the company’s volume, with Europe, Japan, and China being other large customers, and it imports from Peru, Mexico, Chile, Colombia, Guatemala, the Dominican Republic, South Africa, Kenya, Morocco, and Israel. It controls 8600 hectares in Peru, Guatemala, and Colombia.[13]

      Calavo Growers, for its part, had total sales of $1.191 billion in 2022.[14] More than half its revenues came from packing and distribution of Mexican, US, Peruvian, and Colombian avocados.[15] The United States is far and away its biggest market, but in 2021 it began stepping up Mexican exports to Europe and Asia.[16]

      South Africa-based Westfalia Fruits is another relevant company in the sector. It has 1200 hectares in South Africa and is expanding to other African and Latin American countries. It controls 1400 hectares in Mozambique and has taken over large exporters such as Aztecavo (Mexico), Camet (Peru), and Agricom (Chile).[17] Its main markets are Europe, the United States, South America, and Asia.[18] Some of its subsidiaries are incorporated in the tax haven of Delaware, and it has acquired importers in the UK and Germany.[19]

      These companies have based their expansion on investment from heavyweight players in the world of finance. Mission Produce and Calavo Growers are listed on the New York Stock Exchange and are attracting investment from such concerns as BlackRock and The Vanguard Group.[20] We are also seeing private equity, endowment, and pension funds moving into avocados; Mission Produce, for example, joined with private equity firm Criterion Africa Partners to launch production of over 1000 hectares of avocados in Selokwe (South Africa).[21]

      In 2020, Westfalia sold shares in Harvard Management Company, the company that manages Harvard University’s endowment fund.[22] Also involved is the Ontario Teachers’ Pension Plan, which in 2017 acquired Australia’s second-largest avocado grower, Jasper Farms. PSP Investments, which manages Canada’s public service sector pensions, made a controversial acquisition of 16,500 hectares in Hawaii for production of avocado, among other crops, and faces grave accusations deriving from its efforts to monopolize the region’s water supply.[23]

      Finally, it has to be emphasized that the expansion enjoyed by these companies has been aided by public funding. For example, South Africa’s publicly owned Industrial Development Corporation (IDC) and the World Bank’s International Finance Corporation (IFC) have supported Westfalia’s incursions into Africa and Latin America under the guise of international development.[24]

      A proving ground for profit and devastation

      To take the full measure of the risks looming over the new areas being brought under the industrial avocado model, it is important to read Mexico as a proving ground of sorts. The country has become the world’s largest producer through a process bound up with the dynamics of agribusiness in California, where avocado production took its first steps in the early twentieth century. The US market grew rapidly, protected from Mexican imports by a 1914 ban predicated on an alleged threat of pests coming into the country.

      This was the genesis of Calavo Growers (1924) and Henry Avocado (1925). California began exporting to Europe and expanding the area under cultivation, reaching a peak of 30,000 hectares in the mid-1980s, when Chile began competing for the same markets.[29] It was then that consortia of California avocado producers founded West Pak and Mission Produce, and the latter of these soon began operations as an importer of Chilean avocados. In 1997, 60% of US avocado purchases came from Chile, but the business collapsed with the signing of the North American Free Trade Agreement (NAFTA).[30] Lobbying by APEAM and the US companies then led to the lifting of the ban on Mexican imports. With liberalization under NAFTA, Mexican avocado exports multiplied by a factor of 13, and their commercial value by a factor of 40, in the first two decades of the twenty-first century.

      The California corporations set up subsidiaries in Mexico and began buying directly from growers, going as far as to build their own packing plants in Michoacán.[31] One study found that by 2005, Mission Produce, Calavo Growers, West Pak, Del Monte, Fresh Directions, and Chiquita had cornered 80% of US avocado imports from Mexico.[32]

      Today, the state of Michoacán monopolizes 75% of the nation’s production, followed by Jalisco with 10% and Mexico state with 5%.[33] In 2019, export-oriented agriculture was a high-profile player in the industry, with public policies being structured around its needs. And if the business had become so profitable, it was because of the strategies of domination that had been deployed by avocado agribusiness and the impacts of these strategies on peasant and community ways of life.[34] The Mexican avocado boom is now reliant on the felling of whole forests. In many cases these are burned down or clear-cut to make way for avocado groves, using up the water supply of localities or even whole regions. The societal costs are enormous.

      In 2021, Mexico produced some 2.5 million tons of avocados; within the preceding decade, nearly 100,000 hectares had been directly or indirectly deforested for the purpose.[35] In Michoacán alone, between 2000 and 2020, the area under avocados more than doubled, from 78,530.25 to 169,939.45 ha.[36] And reforestation cannot easily repair the damage caused by forest destruction: the ecological relationships on which biodiversity depends take a long time to evolve, and the recovery period is even longer after removal of vegetation, spraying of agrotoxins, and drying of the soil.

      In Jalisco, the last decade has seen a tripling of the area under avocado, agave, and berries, competing not only with peasants and the forests stewarded by original peoples, but also with cattle ranchers.[37] “Last year alone,” says Adalberto Velasco Antillón, president of the Jalisco ranchers’ association, “10,000 cattlemen (dairy and beef) went out of business.”[38]

      According to Dr. Ruth Ornelas, who studies the avocado phenomenon in Mexico, the business’s expansion has come in spite of its relative cost-inefficiency. “This is apparent in the price of the product. Extortion garners 1.4% of total revenues,… or 4 to 6 pesos per kilogram of avocados.” It is a tax of sorts, but one that is collected by the groups that control the business, not by the government.[39] According to Francisco Mayorga, minister of agriculture under Vicente Fox and Enrique Calderón, “they collect not only from the farmer but from the packer, the loggers, the logging trucks and the road builders. And they decide, depending on the payments, who gets to ship to Manzanillo, Lázaro Cárdenas, Michoacán and Jalisco. That’s because they have a monopoly on what is shipped to the world’s largest buyer, the United States.”[40]

      By collecting this toll at every link in the chain, they control the whole process, from grower to warehouse to packer to shipper, including refrigeration and the various modes of distribution. And not only do they collect at every step, but they also keep prices high by synchronizing supply from warehouse to consumer.

      Dr. Ornelas says, “They may try to persuade people, but where that doesn’t work, bribes and bullets do the trick. Organized crime functions like a police force in that it plays a certain role in protecting the players within the industry. It is the regulatory authority. It is the tax collector, the customs authority, and the just-in-time supplier. Sadly, the cartels have become a source of employment, hiring halcones [taxi drivers or shoeshine boys working as spies], chemists, and contract killers as required. It seems that they even have economists advising them on how to make the rules.” Mayorga adds: “When these groups are intermingled with governmental structures, there is a symbiosis among growers, criminals, vendors, and input suppliers. If somebody tries to opt out of the system, he may lose his phytosanitary certification and hence his ability to export.” Mayorga stresses that the criminals administer the market and impose a degree of order on it; they oversee the process at the domestic and international levels, “regulating the flow of product so that there is never a glut and prices stay high.” Investment and extortion are also conducive to money laundering. It is very hard to monitor who is investing in the product, how it is produced, and where it is going. Yet the government trumpets avocados as an agri-food success.

      Official data indicate that there are 27,712 farms under 10 hectares in Michoacán, involving 310,000 people and also employing 78,000 temporary workers.[41] These small farms have become enmeshed in avocado capitalism and the pressures it places on forests and water; more importantly, however, the climate of violence keeps the growers in line. In the absence of public policy and governmental controls, and with organized crime having a tight grip on supply chains and world prices, violence certainly plays a role in governance of the industry. But these groups are not the ones who run the show, for they themselves are vertically integrated into multidimensional relationships of violence. It is the investors and large suppliers, leveraged by the endowment, pension, and private equity funds, who keep avocado production expanding around the world.[42]

      A headlong rush down multiple paths

      The Mexican example alerts us to one of the main problems associated with avocado growing, and that is water use. In Mexico, each hectare consumes 100,000 litres per month, on top of the destruction of the biodiverse forests that help preserve the water cycle.[46] A whole other study ought to be devoted to the indiscriminate use of agrotoxins and the resulting groundwater contamination. In Michoacán alone, the avocado crop receives 450,000 litres of insecticides, 900,000 tons of fungicides, and 30,000 tons of fertilizers annually.[47]

      Wherever they are grown, avocados consume an astonishing volume of water. An estimated 25 million m³, or the equivalent of 10,000 Olympic swimming pools, are estimated to be used by Peru, South Africa, Chile, Israel, and Spain to produce the avocados imported into the UK.[48]

      California has maintained its 90% share of the US avocado market, but this situation is not predicted to endure beyond 2050.[49] California’s dire water crisis has been driven to a significant extent by the industrial production of avocados and other fruits, with climate change exacerbating the problem.[50]
      In the Chilean province of Petorca, which accounts for 60% of Chile’s avocado exports, the production of one kilogram of avocados requires 1280 litres of water. Water privatization by the Pinochet dictatorship in 1981 coincided with the rise of the country’s export industry and abetted the development of large plantations, which have drained the rivers and driven out peasant farming.[51] This appears to be one of the reasons why Chile is no longer self-sufficient in this commodity. “We import more than we export now,” said the director of Mission Produce, Steve Barnard, two years ago, stating that avocados were being brought in not only from Peru but also from California.[52]

      Even as it continues to squeeze the last drops of water out of depleted aquifers in Mexico, California, and Chile, the industry is migrating into other sacrifice zones.[53] To water the arid Olmos Valley in Peru, where California’s avocado companies operate, the Peruvian government developed one of the country’s most corrupt and conflict-ridden megaprojects: a 20-km tunnel through the Andes range, built in 2014, to deliver water diverted from the Huancabamba River to Olmos. The project was sold as an “opportunity to acquire farmland with water rights in Peru.”[54]

      Colombia was the next stop on the avocado train, with the crop spreading out across Antioquia and the coffee-growing region, and with even large mining interests joining forces with agribusiness.[55] “Peru is destined to replace much of its avocado land with citrus fruit, which is less water-intensive,” said Pedro Aguilar, manager of Westfalia Fruit Colombia, in 2020, although “water is becoming an absolutely marvelous investment draw, since it is cost-free in Colombia.”[56]

      Sowing the seeds of resistance

      If Mexico has been an experiment in devastation, it has also been an experiment in resistance, as witness the inspiring saga of the Purépecha community of Cherán, Michoacán. In 2012, the community played host to a preliminary hearing of the Permanent Peoples’ Tribunal that condemned land grabbing, deforestation, land conversion, agrotoxin spraying, water depletion, fires, and the widespread violence wielded against the population. It laid the blame for these plagues squarely on timber theft, the avocado industry, berry greenhouses, and agave production.

      –—

      One year earlier, the population had decided to take matters in hand. They were fed up with this litany of injustices and with the violence being inflicted on them by the paramilitary forces of organized crime. Led by the women, the community took up the arduous task of establishing checkpoints marked out by bonfires (which were also used for cooking) throughout the area. Any institution or group that questioned their collective authority was immediately confronted. The newly created community police force is answerable to the general assembly, which in turn reports to the neighbourhood assemblies. A few years ago, the community gated itself to outsiders while working on restoring the forest and establishing its own horizontal form of government with respect for women, men, children, and elders.

      The community then took another step forward, opting for municipal and community autonomy. This was not a straightforward process, but it did finally lead to approval by the National Electoral Institute for elections to take place under customary law and outside the party system. This example spread to other communities such as Angahuan that are also grappling with agribusiness, corruption, and organized crime.[57]

      Clearly, this struggle for tradition-rooted self-determination is just beginning. The cartels, after all, are pursuing their efforts to subdue whole regions. Meanwhile, for their own defence, the people are continuing to follow these role models and declaring self-government.

      An unsustainable model

      “The works of the roots of the vines, of the trees, must be destroyed to keep up the price, and this is the saddest, bitterest thing of all. Carloads of oranges dumped on the ground. The people came for miles to take the fruit, but … men with hoses squirt kerosene on the oranges, and they are angry at the crime, angry at the people who have come to take the fruit. A million people hungry, needing the fruit—and kerosene sprayed over the golden mountains.”[58]

      Per capita consumption of avocados has kept on growing in the importing countries, driven by intense marketing campaigns promoting the nutritional benefits of this food. In the United States alone, consumption has tripled in 20 years.[59] While avocados are sold as a superfood, a convenient veil remains thrown over what is actually happening at the local level, where the farmers are not the ones benefiting. While this global trend continues, various false solutions are proposed, such as water-saving innovations or so-called “zero deforestation” initiatives.

      In this exploitative model, small- and medium-sized growers are forced to take on all the risk while also bearing the burden of the environmental externalities. The big companies and their investors are largely shielded from the public health and environmental impacts.

      As we have said, the growers are not the ones who control the process; not even organized crime has that power. They are both just cogs in the industrial agri-food system, assisting the destruction it wreaks in order to eke out a share of the colossal dividends it offers. To truly understand the workings of the system, one has to study the supply chain as a whole.

      Given these realities, it is urgent for us to step up our efforts to denounce agribusiness and its corrupting, devastating model. The people must organize to find ways out of this nightmare.

      * Mexico-based Colectivo por la Autonomía works on issues related to territorial defence and peasant affairs, through coordination with other Mexican and Latin American social movement organizations, as well as legal defence and research on the environmental and social impacts experienced by indigenous and rural territories and communities.

      Banner image: Mural in Cherán that tells the story of their struggle. This mural is inside the Casa Comunal and is part of a mural revival throughout the city, where there are collective and individual works in many streets and public buildings. This mural is the work of Marco Hugo Guardián Lemus and Giovanni Fabián Gutiérrez.

      [1] John Steinbeck, The Grapes of Wrath Penguin Classics, 1939, 2006.
      [2] Guillermina Ayala, “López: “Un Súper Bowl con guacamole,” Milenio, 11 February 2023, https://www.milenio.com/negocios/financial-times/exportaciones-de-toneladas-de-aguacate-para-la-final-de-la-nfl.
      [3] The USMCA is the trade agreement between Mexico, the United States, and Canada. See also Isabella González, “Una denuncia lleva a la producción mexicana de aguacate ante la comisión ambiental del T-MEC por ecocidio,” El País, 8 February 2023, https://elpais.com/mexico/2023-02-08/una-denuncia-lleva-a-la-produccion-mexicana-de-aguacate-ante-la-comision-amb.
      [4] In what follows, the sources for production volumes, areas under cultivation, and sales are the FAOSTAT and UN Comtrade databases [viewed 25 January 2023]. The source for 2030 projections is OECD/FAO, OECD-FAO Agricultural Outlook 2021–2030, 2021, https://doi.org/10.1787/19428846-en.
      [5] Ruben Sommaruga and Honor May Eldridge, “Avocado Production: Water Footprint and Socio-economic Implications,” EuroChoices 20(2), 13 December 2020, https://doi.org/10.1111/1746-692X.12289.
      [6] See George Munene, “Chinese traders plan on increasing Kenyan avocado imports,” Farmbiz Africa, 1 August 2022, https://farmbizafrica.com/market/3792-chinese-traders-plan-on-increasing-kenyan-avocado-imports; Tanzania Invest, “Tanzania sign 15 strategic agreements with China, including avocado exports,” 5 November 2022, https://www.tanzaniainvest.com/economy/trade/strategic-agreements-with-china-samia.
      [7] USDA, "China: 2022 Fresh Avocado Report, 14 November 2022, https://www.fas.usda.gov/data/china-2022-fresh-avocado-report.
      [8] Global AgInvesting, “US-based Mission Produce is developing its first domestic avocado farm in China,” 8 June 2018, https://www.farmlandgrab.org/post/view/28223-us-based-mission-produce-is-developing-its-first-domestic-avocad.
      [9] Wageningen University & Research, “Improved mango and avocado chain helps small farmers in Haiti,” 2022, https://www.wur.nl/en/project/improved-mango-and-avocado-chain-helps-small-farmers-in-haiti-1.htm.
      [10] See Grand View Research, “Avocado market size, share & trends analysis report by form (fresh, processed), by distribution channel (B2B, B2C), by region (North America, Europe, Asia Pacific, Central & South America, MEA), and segment forecasts, 2022–2030,” 2022, https://www.grandviewresearch.com/industry-analysis/fresh-avocado-market-report; Straits Research, “Fresh avocado market,” 2022, https://straitsresearch.com/report/fresh-avocado-market.
      [11] Mission Produce, “Mission Produce announces fiscal 2021 fourth quarter financial results,” 22 December 2021, https://investors.missionproduce.com/news-releases/news-release-details/mission-produce-announces-fiscal-2021-fourth-quarter-finan.
      [12] Sources: Capital IQ and United States Securities and Exchange Commission, “Mission Produce: Form 10-K,” 22 December 2022, https://investors.missionproduce.com/financial-information/sec-filings?items_per_page=10&page=.
      [13] The company reports that it has had avocado plantations since 2011 on three Peruvian farms covering 3900 ha, in addition to producing blueberries on 400 hectares (including greenhouses) as part of a joint venture called Moruga. See Mission Produce, “Investor relations,” December 2022, https://investors.missionproduce.com; United States Securities and Exchange Commission, “Mission Produce: Form 10-K,” 22 December 2022, https://investors.missionproduce.com/financial-information/sec-filings?items_per_page=10&page=1, and https://missionproduce.com/peru.
      [14] Sources: https://ir.calavo.com; Calavo Growers, “Calavo Growers, Inc. announces fourth quarter and fiscal 2021 financial results,” 20 December 2021, https://ir.calavo.com/news-releases/news-release-details/calavo-growers-inc-announces-fourth-quarter-and-fiscal-2021
      [15] Its main subsidiaries in Mexico are Calavo de México and Avocados de Jalisco; see Calavo Growers, Calavo Growers, Inc. Investor Presentation, 12 December 2022, https://ir.calavo.com/static-files/f4ee2e5a-0221-4b48-9b82-7aad7ca69ea7; United States Securities and Exchange Commission, Calavo Growers, Inc. form 10-K, December 2022, https://ir.calavo.com/static-files/9c13da31-3239-4843-8d91-6cff65c6bbf7.
      [16] Among its main US clients are Kroger (15% of 2022 total sales), Trader Joe’s (11%), and Wal-Mart (10%) Source: Capital IQ. See also “Calavo quiere exportar aguacate mexicano a Europa y Asia,” El Financiero, 8 January 2021, https://www.elfinanciero.com.mx/opinion/de-jefes/calavo-quiere-exportar-aguacate-mexicano-a-europa-y-asia.
      [17] See IDC, “Westfalia grows an empire,” 2018, https://www.idc.co.za/westfalia-grows-an-empire; IFC, Creating Markets in Mozambique, June 2021, https://www.ifc.org/wps/wcm/connect/a7accfa5-f36b-4e24-9999-63cffa96df4d/CPSD-Mozambique-v2.pdf?MOD=AJPERES&CVID=nMNH.3E; https://www.westfaliafruit.com/about-us/our-operations/westfalia-fruto-mocambique; “Agricom y Westfalia Fruit concretan asociación en Latinoamérica,” Agraria.pe, 9 January 2018, https://agraria.pe/noticias/agricom-y-westfalia-fruit-concretan-asociacion-en-latinoamer-15664.
      [18] Marta del Moral Arroyo, “Prevemos crecer este año un 20% en nuestras exportaciones de palta a Asia y Estados Unidos,” Fresh Plaza, 27 May 2022, https://www.freshplaza.es/article/9431020/prevemos-crecer-este-ano-un-20-en-nuestras-exportaciones-de-palta-a-asia-.
      [19] See https://opencorporates.com/companies?jurisdiction_code=&q=westfalia+fruit&utf8=%E2%9C%93.
      [20] For example, in the case of Calavo Growers, BlackRock controls 16%, Vanguard Group 8%, and five other investment 20%; see Capital IQ, “Nuance Investments increases position in Calavo Growers (CVGW),” Nasdaq, 8 February 2023, https://www.nasdaq.com/articles/nuance-investments-increases-position-in-calavo-growers-cvgw; “Vanguard Group increases position in Calavo Growers (CVGW),” Nasdaq, 9 February 2023, https://www.nasdaq.com/articles/vanguard-group-increases-position-in-calavo-growers-cvgw.
      [21] Liam O’Callaghan, “Mission announces South African expansion,” Eurofruit, 8 February 2023, https://www.fruitnet.com/eurofruit/mission-announces-south-african-expansion/248273.article. Criterion Africa Partners invests with funds from the African Development Bank, the European Investment Bank, and the Dutch Entrepreneurial Development Bank (FMO) (Source: Preqin).
      [22] Harvard Management Company subsequently spun out its holdings in Westfalia to the private equity fund Solum Partners; see Lynda Kiernan, “HMC investment in Westfalia Fruit International to drive global expansion for avocados,” Global AgInvesting, 17 January 2020, https://www.farmlandgrab.org/post/view/29422-hmc-investment-in-westfalia-fruit-international-to-drive-global-; Michael McDonald, “Harvard spins off natural resources team, to remain partner,” Bloomberg, 8 October 2020, https://www.farmlandgrab.org/post/view/29894-harvard-spins-off-natural-resources-team-to-remain-partner.
      [23] See “Ontario Teachers’ acquires Australian avocado grower Jasper Farms,” OTPP, 19 December 2017, https://www.farmlandgrab.org/post/view/27774-ontario-teachers-acquires-australian-avocado-grower-jasper-farms; “Canadian pension fund invests in ex-plantation privatizing Hawaii’s water,” The Breach, 23 February 2022, https://www.farmlandgrab.org/post/view/30782-canadian-pension-fund-invests-in-ex-plantation-privatizing-hawai.
      [24] See https://disclosures.ifc.org/enterprise-search-results-home/42280; https://disclosures.ifc.org/project-detail/SII/40091/westfalia-intl. Westfalia is a subsidiary of the South African logging company Hans Merensky Holdings (HMH), whose main shareholders are the Hans Merensky Foundation (40%), IDC (30%), and CFI (20%) (see https://disclosures.ifc.org/project-detail/SII/42280/westfalia-moz-ii).
      [25] Amanda Landon, “Domestication and significance of Persea americana, the avocado, in Mesoamerica,” Nebraska Anthropologist, 47 (2009), https://digitalcommons.unl.edu/cgi/viewcontent.cgi?referer=https://en.wikipedia.org/&httpsredir=1&article=1046&context=nebanthro.
      [26] Ibid., 70.
      [27] Jeff Miller, Avocado: A Global History (Chicago: University of Chicago Press, 2020), https://press.uchicago.edu/ucp/books/book/distributed/A/bo50552476.html.
      [28] Maria Popova, “A ghost of evolution: The curious case of the avocado, which should be extinct but still exists,” The Marginalian, https://www.themarginalian.org/2013/12/04/avocado-ghosts-of-evolution/?mc_cid=ca28345b4d&mc_eid=469e833a4d, citing Connie Barlow, The Ghosts of Evolution: Nonsensical Fruit, Missing Partners, and Other Ecological Anachronisms, https://books.google.com.mx/books/about/The_Ghosts_Of_Evolution.html?id=TnU4DgAAQBAJ&redir_esc=y.
      [29] Patricia Lazicki, Daniel Geisseler, and Willliam R. Horwath, “Avocado production in California,” UC Davis, 2016, https://apps1.cdfa.ca.gov/FertilizerResearch/docs/Avocado_Production_CA.pdf.
      [30] Flavia Echánove Huacuja, “Abriendo fronteras: el auge exportador del aguacate mexicano a United States,” Anales de Geografía de la Universidad Complutense, 2008, Vol. 28, N° 1, https://revistas.ucm.es/index.php/aguc/article/download/aguc0808110009a/30850.
      [31] Calavo Growers, Calavo Growers, Inc. Investor Presentation, 12 December 2022, https://ir.calavo.com/static-files/f4ee2e5a-0221-4b48-9b82-7aad7ca69ea7.
      [32] Flavia Echánove Huacuja, op cit., the evolution of these companies in the sector was different. Chiquita withdrew from the avocado industry in 2012, while for Del Monte, this fruit accounts for a steadily declining share of its sales, reaching 8% ($320 million) in 2021 (see https://seekingalpha.com/article/1489692-chiquita-brands-restructuring-for-value; United States Securities and Exchange Commission, Fresh Del Monte Produce Inc. Form 10-K, 2022; Del Monte Quality, A Brighter World Tomorrow, https://freshdelmonte.com/wp-content/uploads/2022/10/FDM_2021_SustainabilityReportFINAL.pdf. )
      [33] Source: SIAP (http://infosiap.siap.gob.mx/gobmx/datosAbiertos_a.php) [viewed 27 November 2022].
      [34] María Adelina Toribio Morales, César Adrián Ramírez Miranda, and Miriam Aidé Núñez Vera, “Expansión del agronegocio aguacatero sobre los territorios campesinos en Michoacán, México,” Eutopía, Revista de Desarrollo Económico Territorial, no. 16, December 2019, pp. 51–72, https://revistas.flacsoandes.edu.ec/eutopia/article/download/4117/3311?inline=1.
      [35] Enrique Espinosa Gasca states: “The Ministry of the Environment, Natural Resources, and Climate Change (Semadet) in Michoacán acknowledged in March 2019 that in the first twenty years of the millennium, Michoacán has lost a million hectares of its forests, some due to clandestine logging and some due to forest fires set for purposes of land conversion”; “Berries, frutos rojos, puntos rojos,” in Colectivo por la Autonomía and GRAIN, eds, Invernaderos: Controvertido modelo de agroexportación (Ceccam, 2021).
      [36] Gobierno de México, SIACON (2020), https://www.gob.mx/siap/documentos/siacon-ng-161430; idem, Servicio de Información Agroalimentaria y Pesquera (SIAP), http://infosiap.siap.gob.mx/gobmx/datosAbiertos_a.php.
      [37] “Se triplica cosecha de agave, berries y aguacate en Jalisco,” El Informador, 23 December 2021, https://www.informador.mx/Se-triplica-cosecha-de-agave-berries-y-aguacate-en-Jalisco-l202112230001..
      [38] María Ramírez Blanco, “Agave, berries y aguacate encarece precio de la tierra en Jalisco, roba terreno al maíz y al ganado,” UDG TV, 31 January 2023, https://udgtv.com/noticias/agave-berries-aguacate-encarece-precio-tierra-jalisco-roba-maiz.
      [39] Agustín del Castillo, Territorio Reportaje, part 8, “Negocio, ecocidio y crimen,” Canal 44tv, Universidad de Guadalajara, October 2022, https://youtu.be/WfH3M22rrK8

      .
      [40] Agustín del Castillo, Territorio Reportaje, part 7, “La huella criminal en el fruto más valioso del mundo: la palta, el avocado, el aguacate,” Canal 44tv, Universidad de Guadalajara, September 2022, https://www.youtube.com/watch?v=GSz8xihdsTI
      .
      [41] Gobierno de México, Secretaría de Agricultura y Desarrollo Rural, “Productores de pequeña escala, los principales exportadores de aguacate a Estados Unidos: Agricultura,” 29 January 2020, https://www.gob.mx/agricultura/prensa/productores-de-pequena-escala-los-principales-exportadores-de-aguacate-a-estados.
      [42] Our results and arguments coincide with those found in Alexander Curry, “Violencia y capitalismo aguacatero en Michoacán,” in Jayson Maurice Porter and Alexander Aviña, eds, Land, Markets and Power in Rural Mexico, Noria Research. Curry is skeptical of analyses in which violence can be understood in terms of its results, such as the coercive control of a market square or highway. “Such analyses forget that violence is part of a social process, with its own temporal framework,” he writes. It is therefore necessary to frame the process within a broader field of relations of inequality of all kinds, in which the paradox is that legal and illegal actors intermingle at the local, national, and international levels, but in spheres that rarely intersect. The avocado industry cannot be explained by the cartels but by the tangled web of international capitalism.
      [43] See https://www.netafim.com.mx/cultivos/aguacate and https://es.rivulis.com/crop/aguacates.
      [44] Jennifer Kite-Powell, “Using Drip Irrigation To Make New Sustainable Growing Regions For Avocados”, Forbes, 29 March 2022: https://www.forbes.com/sites/jenniferhicks/2022/03/29/using-drip-irrigation-to-make-new-sustainable-growing-regions-for-avocados .
      [45] See Pat Mooney, La Insostenible Agricultura 4.0: Digitalización y Poder Corporativo en la Cadena Alimentaria, ETC Group, 2019, https://www.etcgroup.org/sites/www.etcgroup.org/files/files/la_insostenible_agricultura_4.0_web26oct.pdf. See also Colectivo por la Autonomía and GRAIN, eds, Invernaderos: controvertido modelo de agroexportación.
      [46] Colectivo por la Autonomía, Evangelina Robles, José Godoy, and Eduardo Villalpando, “Nocividad del metabolismo agroindustrial en el Occidente de México,” in Eduardo Enrique Aguilar, ed., Agroecología y Organización Social: Estudios Críticos sobre Prácticas y Saberes (Monterrey: Universidad de Monterrey, Editorial Ítaca, 2022), https://www.researchgate.net/publication/365173284_Agroecologia_y_organizacion_social_Estudios_criticos_sobre_p.
      [47] Metapolítica, “La guerra por el aguacate: deforestación y contaminación imparables,” BiodiversidadLA, 24 June 2019, https://www.biodiversidadla.org/Noticias/La-guerra-por-el-Aguacate-deforestacion-y-contaminacion-imparables.
      [48] Chloe Sutcliffe and Tim Hess, “The global avocado crisis and resilience in the UK’s fresh fruit and vegetable supply system,” Global Food Security, 19 June 2017, https://www.foodsecurity.ac.uk/blog/global-avocado-crisis-resilience-uks-fresh-fruit-vegetable-supply-sy.
      [49] Nathanael Johnson, “Are avocados toast? California farmers bet on what we’ll be eating in 2050,” The Guardian, 30 May 2016, https://www.theguardian.com/environment/2018/may/30/avocado-california-climate-change-affecting-crops-2050.
      [50] GRAIN, “The well is running dry on irrigated agriculture,” 20 February 2023, https://grain.org/en/article/6958-the-well-is-running-dry-on-irrigated-agriculture.
      [51] Danwatch, “Paltas y agua robada,” 2017, http://old.danwatch.dk/wp-content/uploads/2017/05/Paltas-y-agua-robada.pdf.
      [52] Fresh Fruit Portal, “Steve Barnard, founder and CEO of Mission Produce: We now import more to Chile than we export,” 23 August 2021, https://www.freshfruitportal.com/news/2021/08/23/steve-barnard-founder-and-ceo-of-mission-produce-we-now-import-mor.
      [53] Sacrifice zones are “places with high levels of environmental contamination and degradation, where profits have been given priority over people, causing human rights abuses or violations”: Elizabeth Bravo, “Zonas de sacrificio y violación de derechos,” Naturaleza con Derechos, Boletín 26, 1 September 2021, https://www.naturalezaconderechos.org/2021/09/01/boletin-26-zonas-de-sacrificio-y-violacion-de-derechos.
      [54] See Catalina Wallace, “La obra de ingeniería que cambió el desierto peruano,” Visión, March 2022, https://www.visionfruticola.com/2022/03/la-obra-de-ingenieria-que-cambio-el-desierto-peruano; “Proyecto de irrigación Olmos,” Landmatrix, 2012, https://landmatrix.org/media/uploads/embajadadelperucloficinacomercialimagesstoriesproyectoirrigacionolmos201. The costly project was part of the Odebrecht corruption case fought in the context of the “Lava Jato” operation: Jacqueline Fowks, “El ‘caso Odebrecht’ acorrala a cuatro expresidentes peruanos,” El País, 17 April 2019, https://elpais.com/internacional/2019/04/16/america/1555435510_660612.html.
      [55] Liga contra el Silencio, “Los aguacates de AngloGold dividen a Cajamarca,” 30 October 2020, https://www.biodiversidadla.org/Documentos/Los-aguacates-de-AngloGold-dividen-a-Cajamarca.
      [56] “Colombia: Los aguacates de AngloGold dividen a Cajamarca,” La Cola de Rata,16 October 2020, https://www.farmlandgrab.org/post/view/29921-colombia-los-aguacates-de-anglogold-dividen-a-cajamarca.
      [57] See Las luchas de Cherán desde la memoria de los jóvenes (Cherán Ireteri Juramukua, Cherán K’eri, 2021); Daniela Tico Straffon and Edgars Martínez Navarrete, Las raíces del despojo, U-Tópicas, https://www.u-topicas.com/libro/las-raices-del-despojo_15988; Mark Stevenson, “Mexican town protects forest from avocado growers and drug cartels,” Los Angeles Times, https://www.latimes.com/world-nation/story/2022-01-31/mexican-town-protects-forest-from-avocado-growers-cartels; Monica Pellicia, “Indigenous agroforestry dying of thirst amid a sea of avocados in Mexico,” https://news.mongabay.com/2022/06/indigenous-agroforestry-dying-of-thirst-amid-a-sea-of-avocados-in-mex
      [58] The Grapes of Wrath, op. cit.
      [59] USDA, “Imports play dominant role as U.S. demand for avocados climbs,” 2 May 2022, https://www.ers.usda.gov/data-products/chart-gallery/gallery/chart-detail/?chartId=103810.

      https://grain.org/e/6985#_edn36

      #rapport #Grain #land_grabbing #accaparement_des_terres

  • ★ BIOGRAPHIE DE FERNAND PELLOUTIER - Socialisme libertaire

    Fernand Pelloutier naquit à Paris, le 1er octobre 1867.

    Il descendait d’une vieille famille lyonnaise chassée de France par la révocation de l’Édit de Nantes et dont un des membres, Simon Pelloutier (1694 – 1757) a laissé une Histoire des Celtes en 8 volumes, qui est, disent les biographes, « le seul titre, mais incontestable, qu’il ait à l’estime de la postérité ».

    Fernand Pelloutier fit ses études primaires à Paris, et ses études classiques d’abord au Petit Séminaire de Guérande (d’où il se fit expulser, au bout de trois ans, après deux tentatives déjouées d’évasion), puis au collège de Saint-Nazaire qu’il quitta après avoir échoué au baccalauréat.

    Eh 1885, encore potache, il collabore à la Démocratie de l’Ouest que dirige un ouvrier typographe, Eugène Couronné, puis fonde successivement : L’Épingle, Ruy Blas, La Plage, petites revues littéraires qui ont le sort de ces fleurs « que le matin voit naître et le soir voit mourir » (...)

    #FernandPelloutier #anarchisme #BoursesduTravail #syndicalisme #SocialismeLibertaire #histoire

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/04/biographie-de-fernand-pelloutier.html

  • Pendant ce temps-là, LVMH devient la première société européenne à atteindre les 500 milliards de $ en Bourse

    Rien ne semble pouvoir arrêter #LVMH. Le leader mondial du luxe (propriétaire des « Echos ») a dépassé lundi en séance les 500 milliards de dollars de #capitalisation (453 milliards d’euros), avant de clôturer juste en dessous. Une première pour une société cotée du Vieux Continent. C’est également la seule entreprise européenne à s’inviter parmi les 10 plus grandes capitalisations mondiales. LVMH a dépassé l’émetteur de cartes bancaires Visa et pourrait très vite dépasser Tesla, valorisé 505 milliards de dollars.

    L’ambition d’entrer dans le Top 5 est bien là. Jusqu’à présent, seule la société saoudienne de production pétrolière, Saudi Aramco, a rivalisé avec #Apple, #Microsoft, #Google et #Amazon à ces niveaux : tous affichent des capitalisations supérieures à 1.000 milliards de dollars.

    Le parcours boursier de LVMH montre que le groupe pourrait bien y parvenir. En un an, la plus grande capitalisation européenne a bondi de 46 %. Son titre s’échange à plus de 900 euros, ce qui correspond à plus de 26 fois les bénéfices par action attendus pour l’année qui vient. Pour le CAC 40 dans son ensemble, ce ratio de valorisation dépasse tout juste les 13 fois.

    Locomotive pour la Bourse de Paris
    « C’est mérité », glisse un professionnel des marchés, qui souligne la qualité des résultats publiés chaque année par LVMH et ses concurrents dans le secteur du luxe. Le groupe a fait état d’une croissance de 17 % de ses ventes au premier trimestre, liée au rebond de la consommation en Chine.

    Son concurrent #Hermès affiche des ventes en hausse de 22 %. Il est plus petit, mais encore mieux valorisé : à plus de 2.000 euros par titre, soit plus de 50 fois les bénéfices attendus dans l’année. Hermès et LVMH ont joué le rôle de locomotive pour l’ensemble de la #Bourse_de_Paris depuis le 1er janvier. Les deux valeurs affichent les plus fortes progressions du CAC 40 cette année, avec un bond de 32 % pour LVMH et de 39 % pour Hermès, contre une hausse de 17 % pour l’indice.

    (Les Échos)

    #ruissellement #capitalisme #bourse #secteur_du_luxe #économie_du_luxe

  • SVB, Crédit suisse  : le spectre de 2008
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2023/04/02/leconomie-capitaliste-entre-ravin-et-precipice_588676.html

    Le 9 mars, la banque californienne #SVB, qui hébergeait les comptes de nombreuses entreprises de la Silicon Valley, a subi la plus grande panique bancaire de l’histoire. En une seule journée, ses clients ont voulu récupérer, par un simple clic, 42 milliards de dollars. Cette banque, qui n’était pas classée parmi les trente banques internationales jugées «  trop grosses pour faire faillite  », n’avait pas fait d’opérations douteuses ou frauduleuses. Elle ne possédait pas de titres pourris, comme les subprimes qui ont provoqué la faillite de la banque d’affaires #Lehman_Brothers en 2008 et déclenché la crise du système bancaire. Elle avait placé l’argent de ses clients dans des #bons_du_Trésor américain à longue échéance, les titres les plus sûrs au monde. Mais, justement, la valeur de ces obligations d’État a baissé, du fait de la remontée des taux de la Fed. Avec des taux plus hauts, les nouvelles obligations émises par l’État rapportent plus aux financiers qui vendent les anciennes, provoquant leur dévaluation. Un autre effet collatéral de la remontée des taux et du recul de l’argent facile, qui s’ajoute à la crise économique, c’est une plus grande difficulté pour les start-up, californiennes ou autres, de lever des fonds pour accroître leur capital. Quand certaines de ces #start-up, ayant besoin d’argent frais, ont commencé à retirer leurs fonds, la SVB s’est retrouvée piégée, incapable d’honorer les retraits.

    Devant la panique provoquée par la faillite de SVB, la #Fed est intervenue sans délai. Biden en personne s’est exprimé pour assurer les banquiers que l’État garantirait, quoi qu’il en coûte, tous les fonds placés dans les banques. L’État est toujours là pour sauver la mise des capitalistes avec l’argent public. Comme le faisait remarquer un observateur  : «  Les entrepreneurs californiens sont tous libertariens, jusqu’à ce qu’ils soient frappés par une hausse des taux d’intérêt.  » Cette intervention immédiate montre que les dirigeants de la bourgeoisie savent que leur économie est instable et qu’ils redoutent en permanence une nouvelle crise systémique.

    Pratiquant la méthode Coué, comme #Christine_Lagarde, alors ministre de l’Économie de Sarkoky, qui déclarait en 2008  : «  Ceci n’est pas un krach  », #Bruno_Le_Maire a déclaré après la faillite de SVB  : «  Je ne vois pas de risque de contagion en Europe.  » Patatras, moins de vingt-quatre heures plus tard, le #Crédit_suisse, deuxième banque helvétique, était menacé de faillite, tandis que les actions de la #BNP et de la #Société_générale perdaient 30 % à la #Bourse_de_Paris. Le Crédit suisse étant l’une des trente banques dont la faillite menacerait la stabilité de tout le système, les autorités suisses ont imposé à UBS, en moins d’un week-end, de racheter le Crédit suisse pour 3 milliards d’euros. Les emplois des salariés de la banque, eux, n’ont pas été sécurisés. Ils risquent de disparaître par milliers, alors que le Crédit suisse a déjà licencié 9 000 de ses 52 000 salariés au cours des deux dernières années. Pour convaincre les patrons d’#UBS, réticents malgré le prix bradé, car bien placés pour savoir que les coffres du Crédit suisse pouvaient contenir des titres douteux, les autorités suisses leur ont ouvert avec l’argent public un fonds de garantie de 9 milliards. Le Crédit suisse, comme UBS et tant d’autres banques dans le passé, a été récemment mis en cause dans divers scandales de corruption, d’opérations de blanchiment ou d’évasion fiscale, de manipulations de taux. Il avait des participations dans un fonds spéculatif, Archeos, qui a fait faillite en 2021. Toutes les casseroles du Crédit suisse ont fini par faire douter les autres financiers de sa solidité. La faillite de la SVB, en semant le doute sur la solidité de chaque banque, a accéléré sa chute.

    D’autres banques pourraient être entraînées par la chute de la SVB et du Crédit suisse. La #Deutsche_Bank, première banque allemande, pourrait être le prochain domino à tomber. Le 24 mars, son cours boursier a commencé à chuter dangereusement. Dans un #climat_de_défiance générale, l’annonce qu’elle souhaitait rembourser par anticipation certaines de ses créances, au lieu de rassurer les marchés, a déclenché leur méfiance. Les rodomontades de Christine Lagarde, présidente de la #BCE, qui déclarait le 20 mars, lors du sommet des dirigeants de l’UE  : «  Le #secteur_bancaire de la zone euro est résilient  », ne suffiront pas à protéger la société du risque d’une nouvelle #crise_financière systémique. Depuis 2008, les banques ont trouvé le moyen de contourner les mesures dites prudentielles qui leur avaient été imposées pour éviter des faillites en chaîne. Elles ont inventé de nouveaux instruments pour spéculer et s’enrichir par tous les moyens, s’exposant à des faillites en cas de retournements brutaux. Quand les marchés financiers, c’est-à-dire une poignée de grands banquiers ou de grands fonds d’investissement comme #BlackRock, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, perdent confiance dans telle ou telle banque soupçonnée d’être trop exposée, ce qui est le cas de la Deutsche Bank, ils peuvent la faire couler en peu de temps. […]

    #capitalisme #taux_d’intérêt #spéculation

    • dans la foulée annonce de 500 millions de plus pour les bourses :-)
      le SNU en 2023 c’est 140 M€, avant de devenir obligatoire oour un budget prévisionnel approximé de 2 milliards, montant dont le sénat avait souligné l’importance de manière critique (mais cette fois ça ira, le reliquat non dévolu au x bourses ira à du gaz lacrymo et des GM2L et des heures supp et des primes de risques pour les schmidts)
      #SNU #Bourses #étudiants #Lycéens #jeunes #revenu

      édit titre de gauche stupide chez Politesse, c’est pas tant la pression de la jeunesse que la menace latente de voir le thème émerger comme conflictuel. une précaution, une anticipation, liée à la mobilisation actuelle, plutôt qu’une réponse, la modification des bourses avec budget augmentée est une réponse à la scandalisation rampante de la pauvreté des étudiant (les files au distribution alimentaire, quelques chiffres rendus publics, peu d’actions de lutte en tant que telles)

    • SNU obligatoire : simple report ou renoncement ?
      https://blogs.alternatives-economiques.fr/abherve/2023/03/30/snu-obligatoire-simple-report-ou-renoncement

      Comme les médias s’en font écho, l’annonce du caractère obligatoire du SNU est reportée sine die. En tous cas le président de la République a annulé le déplacement prévu à Toulon (comme l’annonce BFM Var) où il devait l’officialiser, concrétisant ses annonces précédentes.

      On comprend bien que cette annonce était inopportune au moment où les jeunes se mobilisent de plus en plus dans la rue, étoffant les effectifs des manifestants en relayant des salariés que la succession des journées de grève met en difficulté financière

      En tous cas, les Armées qui ne voulaient pas s’impliquer dans ce qui n’avait qu’une apparence militaire, l’uniforme et la levée des couleurs, sans avoir aucun apport à une mission de défense semblent avoir gagné, leur investissement dans le SNU ne devrait pas figurer dans la loi de la programmation militaire.

      Le caractère obligatoire reviendra-t-il à l’ordre du jour alors que les questions de faisabilité apparaissent difficilement surmontables, comme l’a montré le rapport du Sénat (voir Le Sénat met en exergue les difficultés à vaincre pour pouvoir généraliser le SNU) et que l’engagement d’une dépense nouvelle importante n’apparait pas en phase avec la volonté de réduction de la dépense publique affichée ? On peut en douter

      En attendant le SNU volontaire peine toujours à recruter, 32 000 jeunes seulement s’étant présentés pour pourvoir les 50 000 postes disponibles. L’opération de promotion concoctée par Sarah El Haïry, dont le Canard enchainé du 29 mars 2023 se fait écho sous le titre « Le SNU se met à nu »

      La caravane qui sillonne la France et s’installera dans 25 villes pour promouvoir ce SNU semble avoir un succès mitigé si on en croit Sud-Ouest qui titre « Service national universel : la caravane du SNU n’a pas attiré les foules à Périgueux » et mentionne « une cinquantaine de jeunes sont venus se renseigner et cinq volontaires se sont inscrits dans la journée, d’après les organisateurs »

      edit

  • #MDR La France demande à Berne de « régler » les problèmes de Credit Suisse letemps.ch

    La première ministre française Elisabeth Borne a demandé mercredi aux autorités suisses de régler les problèmes de la banque Credit Suisse, dont la situation suscite des inquiétudes sur les marchés financiers. Plusieurs établissements français, comme BNP Paris et Société Générale ont chuté dans le sillage de Credit Suisse : de 11,11% pour la première et 11,01% pour la seconde, selon les données disponibles vers 11h30.

    « Ce sujet est du ressort des autorités suisses. Il doit être réglé par elles », a affirmé devant le Sénat la première ministre française, lors de la séance des questions au gouvernement. Elle a précisé que le ministre français des Finances Bruno Le Maire « aurait un contact avec son homologue suisse dans les prochaines heures ». Ni Karin Keller-Sutter, conseillère fédérale chargée des Finances, ni le Conseil fédéral, n’a pour l’heure commenté l’information.

    Inquiétudes sur les marchés
    Les Bourses chutaient lourdement mercredi à cause de craintes sur la solidité du secteur bancaire et en particulier de la banque helvétique. Ces inquiétudes suivent de quelques jours la faillite d’une banque américaine, la Silicon Valley Bank (SVB). La cheffe du gouvernement français a réaffirmé que les banques françaises n’étaient pas affectées par cette faillite.

    « Je vous confirme, comme le ministre des Finances l’a rappelé hier, que les banques françaises ne sont exposées à aucun risque à la suite de la faillite de la SVB », a-t-elle dit.

    #banques #EnMarche #bourse #cac40 #Credit_Suisse #bruno_le_maire #SVB #krach #élisabeth_borne #finances #ridicule et #lamentable

    Source : https://www.letemps.ch/economie/france-demande-berne-regler-problemes-credit-suisse

  • #Fernand_Pelloutier #anarchisme #socialisme #syndicalisme #révolutionnaire #anticapitalisme

    Le 13 mars 1901 : la mort de Fernand Pelloutier, anarchiste, syndicaliste, révolutionnaire – 🔴 Info Libertaire

    « NOUS SOMMES (…) CE QUE LES POLITICIENS NE SONT PAS, DES RÉVOLTÉS DE TOUTES LES HEURES, DES HOMMES VRAIMENT SANS DIEU, SANS MAÎTRE ET SANS PATRIE, LES ENNEMIS IRRÉCONCILIABLES DE TOUT DESPOTISME, C’EST-À-DIRE DES LOIS ET DES DICTATURES, Y COMPRIS CELLE DU PROLÉTARIAT. »

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.infolibertaire.net/le-13-mars-1901-la-mort-de-fernand-pelloutier-anarchiste-syndicalist

  • Pendant le saccage des retraites (au prétexte de grappiller 15 milliards par an)…

    … les grandes entreprises françaises ont affiché une activité record en 2022. Les 37 sociétés à avoir publié leurs comptes pour l’année passée ont fait état d’un chiffre d’affaires agrégé de plus de 1.700 milliards d’euros, en hausse de 21 % sur un an, selon le décompte des Echos. [Soit] plus de 140 milliards d’euros de profits au total.

    Une piste peut-être, pour savoir de quel ciel pourrait tomber un pognon de dingue.

    Tandis que les gouvernements de la bourgeoisie, encore et encore, font les poches des travailleurs…

    #parasitisme #réforme_des_retraites #gouvernement_borne #capitalisme #cac40 #profits #dividendes #patronat #grande_bourgeoisie

    • 38 des 40 sociétés de l’indice-phare de la #Bourse_de_Paris ont réalisé un #bénéfice net cumulé de 152 milliards d’euros, soit quelque 15 milliards de plus que l’année précédente, déjà historique. Seuls #Renault et #Vivendi ont accusé une perte. Celle du constructeur s’élève à 338 millions d’euros, en raison de 2,3 milliards de dépréciations de sa filiale russe AvtoVAZ, cédée pour 1 rouble symbolique ; celle du groupe de média, à 1 milliard, après ajustement de la valeur de ses actions Telecom Italia. Il faudra attendre mai pour connaître les résultats du constructeur ferroviaire Alstom et l’été pour ceux de Pernod Ricard, leurs exercices étant décalés.

      Ces bénéfices sont sans précédent, notamment pour les poids lourds de la place de Paris.

      […] Pour la première fois, la #capitalisation_boursière de Paris a dépassé celle de Londres, note Pascal Quiry, professeur de finances à HEC et cofondateur du site spécialisé Vernimmen.net.

      […] Compte tenu des résultats de #LVMH, première capitalisation européenne, de ceux de Stellantis (dont la #famille_Agnelli est le premier actionnaire), de #L’Oréal (#famille_Bettencourt-Meyers), de Kering (#famille_Pinault), d’Hermès (#famille_Dumas), de #Bouygues, de #Michelin et de #Dassault, ou encore de l’entrée d’Eurofins au CAC 40 en septembre 2021, l’année 2022 confirme la montée en puissance des grandes familles, qui ont consolidé leur pouvoir à travers des rachats d’actions. Avec 21,5 % du #CAC40 en 2021, elles en sont devenues les premiers actionnaires, juste devant des #gestionnaires_d’actifs comme #BlackRock ou Vanguard, selon l’opérateur boursier Euronext.

      Et 2023 ? Les dirigeants du CAC 40 restent confiants…

      (Le Monde)

  • Pendant les saccages sociaux, le secteur du luxe euphorique :

    LVMH dépasse les 400 milliards d’euros de #capitalisation

    Le #luxe brille à la #Bourse_de_Paris. Le leader mondial du secteur, le français #LVMH, a franchi mardi pour la première fois le seuil des 400 milliards d’euros de capitalisation boursière après avoir grimpé de 0,6 % à un niveau record de 797 €. Jamais une société européenne n’avait atteint de tels sommets.
    Le luxe brille à la Bourse de Paris. Le leader mondial du secteur, le français LVMH, a franchi mardi pour la première fois le seuil des 400 milliards d’euros de capitalisation boursière après avoir grimpé de 0,6 % à un niveau record de 797 euros. Jamais une société européenne n’avait atteint de tels sommets.
    Les investisseurs se sont rués sur les principales valeurs du luxe depuis le début de l’année, alors que la réouverture de la Chine offre d’importantes perspectives de croissance pour le secteur. Résultat, le titre LVMH (propriétaire des « Echos ») a bondi d’environ 18 % depuis le 1er janvier, une hausse quasiment deux fois plus rapide que celle de l’ensemble du CAC 40 (+9,4 %). Il représente 17 % de la capitalisation totale de l’indice phare de la Bourse de Paris.
    Des marges très élevées
    Les géants du luxe, de LVMH à Hermès en passant par Richemont, ont très bien résisté aux récentes crises. Leur pouvoir de fixation des prix est sans pareil, que l’environnement global soit inflationniste ou non, ce qui leur permet d’afficher des marges particulièrement élevées. Les analystes de Bank of America s’attendent à ce que la marge moyenne du secteur grimpe à 27,2 % cette année, alors même que la plupart des entreprises devraient voir leurs marges s’effriter.
    LVMH bénéficie par ailleurs d’une diversification plus importante que ses concurrents grâce à son portefeuille de marques très étendu, qui va des spiritueux (#Hennesy, #Moët & Chandon, ou encore #Château_d'Yquem) à la haute couture (#Dior, #Louis_Vuitton) en passant par les montres et la joaillerie (#Tiffany_&_Co, #Chaumet, #Bulgari) et la distribution (#Le_Bon_Marché, #Sephora).
    Le leader du secteur affichait une marge opérationnelle de 27,9 % au premier semestre 2022 avec un résultat courant de plus de 10 milliards d’euros sur la période. LVMH figure ainsi parmi les valeurs préférées de Bank of America en Europe, avec un potentiel de hausse de 25 % cette année et un objectif de prix à 1.000 euros par action.
    Plus grosse #capitalisation de la Bourse de Paris et des marchés européens dans leur ensemble, le groupe français ressort désormais à la douzième place mondiale avec une valorisation de 430 milliards de dollars. Il vaut davantage que #Tesla (400 milliards) ou Meta (350 milliards), mais reste encore loin des géants américains du Net comme #Apple (2.150 milliards), #Microsoft (1.750 milliards) ou encore la maison mère de #Google, #Alphabet (1.180 milliards).

    (Les Échos)

  • 2022, année de #crise pour une grande partie la tech.

    Au global, les 6 plus gros groupes tech américain (#Apple, #Netflix, #Amazon, #Microsoft, #Meta et #Alphabet) avaient déjà perdu fin octobre 3.300 milliards de dollars de #capitalisation_boursière. La #chute est particulièrement brutale pour Meta. Avec 312 milliards de $ fin décembre, Meta vaut désormais moins en #Bourse que des poids lourds de l’économie traditionnelle, comme #Procter_&_Gamble (361 milliards) ou le pétrolier #Chevron (343 milliards…).

    #krach #secteur_technologique

    Aux salariés de payer (la loi du capital) :

    Au total, plus de 152.000 employés de la tech ont été licenciés en 2022, tous pays confondus, selon l’agrégateur Layoffs.fyi.

    #licenciement_de_masse #licenciement (Les Échos)

  • Cette menace à 2.200 milliards de dollars qui plane sur les devises… (Les Échos)

    Le risque de non-livraison d’une monnaie concerne potentiellement 2.200 milliards de $ par jour.

    Soit près du 1/3 des volumes quotidiens mondiaux, selon la Banque des règlements internationaux.

    Le plus grand marché au monde, celui des #monnaies, recèle en son sein une #bombe_à_retardement. Les #devises ne circulent entre les intervenants que s’ils honorent leurs engagements dans les temps. La liquidité peut s’interrompre brutalement, notamment lors des crises. Si un acteur important fait défaut, un effet domino peut se produire pour le système financier international. Entre le moment où une monnaie est achetée contre une autre puis effectivement livrée, il s’écoule deux jours, le délai standard sur les changes. Si le vendeur (#banque, institution financière, fonds…) fait faillite ou n’est pas en mesure d’honorer son engagement, l’acheteur se retrouve privé de sa devise, avec des conséquences néfastes en cascade si le montant est important. En 2008, la banque allemande KfW enregistra ainsi 300 millions de dollars, du fait de la faillite de sa contrepartie, la banque Lehman Brothers.

    En 2022, pas moins de 2.200 milliards de dollars, soit 31 % des volumes quotidiens, comportaient un risque plus ou moins grand de non-règlement et d’échec de livraison des monnaies dans les temps, selon un rapport de la Banque des règlements internationaux (#BRI). Ce risque a augmenté de 15 % en trois ans. Il est le plus important dans les pays émergents où jusqu’aux 3/4 des transactions peuvent connaître des retards, voire l’échec de la réception des monnaies. Plus les devises sont exotiques et peu traitées, plus ce risque est élevé. […]

    #marché_des_devises #spéculation #bourse #marché_financier #capitalisme

  • Crise et licenciements à la Silicon Valley, les géants de la tech dans la tourmente Feriel Mestiri - RTS
    https://www.rts.ch/info/economie/13613479-crise-et-licenciements-a-la-silicon-valley-les-geants-de-la-tech-dans-l

    Chutes en bourse, licenciements collectifs et investissements fantasques, les géants de la Silicon Valley, que l’on disait plus puissants que des Etats, vivent une période agitée. Faut-il craindre une crise structurelle ?

    La région de San Francisco est sous le choc après les licenciements collectifs des géants de la Silicon Valley. Le premier à faire les gros titres était Twitter, début novembre. L’entreprise, qui perdait quelque 4 millions de dollars par jour, selon son nouveau patron Elon Musk, a renvoyé la moitié des employés. Soit 3700 personnes au total.

    Même les concierges se retrouvent sur le carreau. La RTS a rencontré Juana Laura Chavero Ramirez, une ex-concierge chez Twitter, parmi des manifestants devant le siège du groupe. Selon elle, la nouvelle entreprise de nettoyage les a remplacés par des travailleurs non-syndiqués : « Nous sommes 87 employés à nous retrouver sans travail dans cette période de Noël », déplore-t-elle dans le 19h30.

    Licenciement brutal
    Du côté des « cols blancs », Melissa Ingle est l’une des rares ingénieurs de Twitter à accepter de parler. Elle a compris qu’elle était licenciée juste avant Thanksgiving, lorsqu’une alerte est apparue sur son téléphone lui indiquant que son code d’accès avait été supprimé.

    Même pour la Silicon Valley, la méthode est brutale : « Des licenciements étaient sans doute inévitables. Mais d’autres entreprises le font de manière prudente et bien gérée. Ce que Monsieur Musk a fait, c’est sabrer la moitié des effectifs, sans réfléchir aux fonctions et aux talents des employés », souligne-t-elle.

    Chez Meta, des milliards mal investis
    Il n’y a pas que Twitter qui dégraisse ses effectifs. Meta, l’entreprise qui possède Facebook, Instagram et WhatsApp, congédie 11’000 personnes. Cela représente 13% de ses employés.

    En cause, notamment, des investissements hasardeux. Depuis le début de la pandémie, l’entreprise de Mark Zuckerberg a investi quelque 26 milliards de dollars, dont 10 dans le Metavers, un monde virtuel qui peine à séduire.

    Le boom temporaire d’Amazon durant la pandémie
    Amazon annonce également des coupes dans son personnel, de l’ordre de 10’000 licenciements. Tout comme ses congénères, ce géant de la vente en ligne vit une période d’ajustement, après la croissance qui a suivi le Covid.

    Selon Russell Hancock, le président de Joint Venture Silicone Valley, un bureau d’analyse sur l’économie de la Silicon Valley, « quand le monde entier s’est confiné, cela a créé une demande énorme pour les services des géants des nouvelles technologies. Ils ont pensé que ce serait la nouvelle norme. Mais aujourd’hui, alors que la pandémie se dissipe, on réalise que cette demande était temporaire », note-t-il.

    Crainte d’une perte de talents
    Pour San Francisco et sa région, on est loin du krach qui a succédé à l’explosion de la bulle internet du début des années 2000. La situation n’en reste pas moins critique, particulièrement pour les travailleurs expatriés.

    L’avocate Sophie Alcorn est en contact avec des ingénieurs indiens qui risquent l’expulsion : « S’ils sont renvoyés par leur employeur, ils ont une fenêtre de 60 jours pour trouver un nouvel emploi. S’ils n’y parviennent pas, ils doivent quitter le pays. »

    Cette vague de départs pourrait être dommageable pour les Etats-Unis, qui perdent des cerveaux parmi les plus brillants du monde.

    Un repli à relativiser
    A lire les gros titres annonçant des dizaines de milliers de licenciements, on pourrait craindre des faillites de géants de la tech à venir. Mais selon Benoît Bergeret, directeur exécutif du Metalab for data, technology and society à l’ESSEC Business School en France, la crise n’est pas d’une magnitude qui soit inquiétante sur le plan structurel :

    « Finalement, les 20’000 à 40’000 licenciements identifiés, sur les 900’000 emplois de la tech dans la Silicon Valley, ne représentent pas un pourcentage énorme », affirme-t-il, dans une interview accordée au podcast Le Point J.

    Si Twitter a effectivement sabré la moitié de ses effectifs, les 11’000 emplois supprimés chez Meta ne représentent « que » 13% des postes, tandis que les 10’000 personnes licenciées chez Amazon ne constituent qu’un petit pour cent des équipes.

    En d’autres termes, il ne s’agit pas d’un effondrement, mais bien d’un ralentissement du secteur, qui voit la fin d’un cycle d’hyper croissance.

    Entre les rentrées publicitaires en baisse, un contexte macroéconomique fragile, l’inflation et la concurrence de nouveaux acteurs comme le chinois TikTok, les entreprises de la Silicon Valley veulent désormais gagner en rentabilité pour rassurer les investisseurs. Alors elles écrèment.

    #économie #rentabilité #tech #silicon_valley #start-ups #Twitter #paradis_fiscaux #startup #méta #Metavers #multinationales #crise #bourse #multinationales #croissance #dividendes #rentabilité #San_Francisco #concierges #Amazon #cerveaux

  • Les licenciements dans la tech mettent à mal les finances de l’Irlande Laura Taouchanov et Eric Guevara Frey - RTS
    https://www.rts.ch/info/economie/13602858-les-licenciements-dans-la-tech-mettent-a-mal-les-finances-de-lirlande.h

    L’Irlande, qui accueille de nombreuses entreprises technologiques sur son territoire, est particulièrement touchée par les récentes vagues de licenciements dans le secteur. Cette crise pourrait néanmoins être l’occasion pour le milieu de transformer son modèle économique.

    Les licenciements se sont multipliés ces derniers mois chez les géants du numérique et dans les entreprises de la tech en général. Elles ont licencié aux Etats-Unis un total de plus de 144’000 personnes depuis le début de l’année, selon le décompte tenu par le site layoffs.fyi.


    Cette crise n’est pas sans conséquences sur l’économie irlandaise, puisque le secteur de la tech représente 6% de l’emploi sur l’île. Il s’agit du plus fort taux dans l’UE. Au total, ces suppressions de postes pourraient coûter l’équivalent de 10 milliards de francs à l’Irlande.

    Rory O’Farrell, économiste à l’Université technologique de Dublin, a expliqué cette semaine dans l’émission Tout un monde que le boom de recrutements qui a eu lieu pendant la pandémie est maintenant terminé.

    « C’était des emplois bien payés, on va donc perdre leur impôt sur le revenu. L’impôt sur les sociétés est aussi très important. Ces multinationales étrangères du secteur de la tech représentaient 20% de notre impôt sur les sociétés. Cela va creuser un gros trou dans les finances irlandaises qui sera difficile à combler. »

    « Un mal pour un bien »
    Frédéric Fréry, professeur de management à l’ESCP Business School, estime néanmoins que cette crise est un mal pour un bien. « Les investisseurs considéraient la tech comme une sorte d’oasis merveilleuse, et cela a donné lieu à des comportements assez surprenants. Quand je vois des entrepreneurs qui créent des entreprises non pas pour qu’elles soient rentables, mais uniquement pour qu’elles fassent un gros chiffre d’affaires, je m’interroge. »

    C’est une remise à zéro des compteurs qui est plutôt bénéfique sur certains points
    Frédéric Fréry, professeur de management à l’ESCP Business School

    « Un modèle économique qui n’a pas pour nature de dégager de la rentabilité un jour, c’est assez étrange. Personnellement, je trouve que c’est une remise à zéro des compteurs qui est plutôt bénéfique sur certains points », fait-il valoir.

    L’économiste développe son analyse : « La croissance jouait un peu le rôle de la rentabilité auprès des investisseurs. Je rappelle qu’un investissement se rentabilise soit avec des dividendes, soit avec de la plus-value, et si vous êtes dans une sorte de croissance effrénée et perpétuelle, vous pouvez quand même attirer des investisseurs qui eux-mêmes font l’hypothèse qu’ils revendront plus cher ce qu’ils ont acheté, même si dans les faits il n’y a pas vraiment de rentabilité. »

    Vendre « une croissance perpétuelle »
    Frédéric Fréry prend l’exemple d’Uber : « Le groupe accumule des pertes en milliards, il n’empêche que sa valorisation boursière continue d’être extrêmement plantureuse parce qu’il vend une espèce de croissance perpétuelle. »

    Ce retour à la ’normale’ marque peut-être la fin d’une période euphorique qui par moments a plus eu l’air d’un rêve collectif qu’autre chose

    Frédéric Fréry, professeur de management à l’ESCP Business School
     "Je ne peux pas m’empêcher de voir ça comme une sorte d’anomalie par rapport à ce qu’on enseigne normalement. Une entreprise doit dégager une forme de rentabilité pour pouvoir couvrir ses dépenses sans devoir en permanence demander l’aumône à des investisseurs. Ce retour à la ’normale’ marque peut-être la fin d’une période euphorique qui par moments a plus eu l’air d’un rêve collectif qu’autre chose."

    Nouvelles opportunités
    Ce rééquilibrage peut également servir d’opportunité pour de nouvelles entreprises. Le plus gros incubateur de start-ups en Irlande, Dog Patch Labs, compte bien en tirer profit. « Ils suppriment ces postes principalement à cause de la bourse américaine », explique un employé de l’incubateur.

    « Donc nous, on n’a aucun licenciement, bien au contraire. Des gens viennent à nous en disant : ’Une de ces grandes entreprises m’a laissé partir, je vais prendre du temps pour moi à Noël et quand je reviens je veux créer mon entreprise, quelle est la prochaine étape ?’ »

    Fonds de réserve
    Il se montre optimiste : « Ces talents ne peuvent qu’être bénéfiques. Ces personnes très qualifiées trouveront toujours du travail. Ce ne sont pas de simples entreprises, ce sont nos amis. Chaque semaine, des gens de ces groupes viennent aider nos start-ups et on essaie de leur rendre comme on peut. On a de la chance parce que nous avons bâti un écosystème technologique incroyable en Irlande, donc ceux qui cherchent du travail en trouveront. »

    Pour amortir de futurs chocs, le gouvernement irlandais va transférer d’urgence 6 milliards d’euros dans un fonds de réserve. L’objectif est de réduire progressivement la dépendance à ces multinationales et diversifier l’économie.

    #économie #spéculation #tech #Irlande #start-ups #paradis_fiscaux #startup #multinationales #crise #bourse #multinationales #croissance #dividendes #rentabilité

  • Après la polémique des « #collages », la Région stoppe certaines #bourses

    En 2021, après la polémique à Sciences Po, Laurent #Wauquiez avait suspendu l’ensemble de ses coopérations avec l’établissement. Et cette année, les élèves ont été exclus des bourses de mobilité internationale.

    Souvenez-vous : en 2021 éclatait la polémique à #Sciences_Po_Grenoble (#IEP), qui se soldait par la suspension, par sa hiérarchie, de Klaus Kinzler, l’un des deux enseignants accusés d’islamophobie par un groupe d’étudiants. Peu après, le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez (LR), annonçait le #gel de l’ensemble des #financements_régionaux versés à l’établissement qu’il accusait de soutenir des « #pratiques_communautaristes ». « Je ne lâcherai pas sur Sciences Po Grenoble. Qu’une institution de notre territoire, qui forme des cadres, ait été capable de laisser jeter en pâture un professeur, avec les conséquences que cela aurait pu avoir, je ne peux pas l’accepter », avait lancé l’élu.

    « C’est totalement discriminatoire et injuste » disent les élus insoumis

    L’affaire rebondit aujourd’hui, puisque le groupe des Insoumis de la Région nous a fait part d’une décision prise jeudi lors de la commission « Enseignement supérieur » : l’#exclusion des étudiants de Sciences Po Grenoble du dispositif de bourse à la #mobilité_internationale, habituellement proposé par la Région. « Ce choix est inacceptable, les premières victimes seront les étudiants qui, pour bon nombre d’entre eux, ne pourront effectuer leur année à l’étranger, pourtant obligatoire dans leur cursus […] La Région rompt le principe d’égalité entre tous les étudiants pour l’accès aux bourses », déclarent les Insoumis régionaux.

    Et la conseillère LFI, Émilie Marche, de rajouter : « C’est totalement discriminatoire et injuste. En commission, je me suis élevée contre cette décision, et je leur ai rappelé que cela pénalisait les étudiants qui ne sont pas tous des gauchistes, comme ils disent. Mais cela n’a rien changé. »


    https://twitter.com/emiliemPG/status/1598685798362071040

    On a contacté l’exécutif régional, qui nous a confirmé les faits : « Depuis décembre 2021, la Région a suspendu l’ensemble de ses financements et de ses coopérations avec Sciences Po Grenoble suite à la longue dérive idéologique et communautariste de sa direction. La suspension d’un enseignant accusé d’avoir fait état de la dégradation des conditions d’enseignement dans cet établissement fut un nouveau cap franchi que la Région ne peut accepter. Si l’an dernier, ces subventions avaient été maintenues, c’est qu’elles avaient déjà été votées. Cette année, la suspension de l’ensemble des aides entre totalement en vigueur ».

    https://www.ledauphine.com/education/2022/12/02/isere-sciences-po-grenoble-apres-la-polemique-des-collages-la-region-sto

    Pour rappel, un extrait d’un article du Monde (20.12.2021) :

    Dans un message publié sur Twitter, le président de la #région_Auvergne-Rhône-Alpes, #Laurent_Wauquiez, a cependant fait savoir qu’il suspendrait les financements régionaux – environ 100 000 euros par an hors investissements sur projets – à l’IEP de Grenoble, du fait de la « longue dérive idéologique et communautariste » , qui vient de « franchir un nouveau cap » avec la suspension de l’enseignant. Selon lui, « une minorité a confisqué le débat » au sein de l’établissement, « sans que la direction prenne la mesure de cette dérive préoccupante » .

    https://seenthis.net/messages/940669

    #aura #région_aura

    –---

    ajouté à la métaliste atour de ce qu’on a surnommé l’#affaire_de_Grenoble :
    https://seenthis.net/messages/943294

  • Avec 8 dollars, il crée un compte certifié sur Twitter et fait perdre 16 milliards de dollars aux actions de la compagnie pharmaceutique Eli Lilly (qui se gave en vendant trés trés cher de l’insuline). Ouest France

    Un tweet annonçant que l’insuline était désormais gratuite a lourdement fait baisser le cours de bourse de la société Eli Lilly. Il émanait d’un compte affichant le badge bleu « certifié », qui avait été acheté pour huit dollars (7,70 €). Une imposture rendue possible par un service récemment proposé par Elon Musk, le nouveau patron de Twitter… et aussitôt stoppé.

    Cette « blague » a provoqué un effondrement du cours de l’action en Bourse, faisant fondre la capitalisation boursière du groupe de 16 milliards de dollars, avant le démenti du groupe. Depuis, le cours de l’action est remonté, mais n’a pas atteint son niveau d’avant l’affaire, comme le montre le graphique ci-dessous issu du site Boursorama.

    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMjExNjkyM2IzN2MxNmJhYzRiMTM3ZTcxZjI5YmYxMDNmYjE?width=630&foc

    Eli Lilly est l’un des leaders mondiaux de l’insuline, avec Novo Nordisk et Sanofi.

    #twitter #insuline #Eli_Lilly #santé #diabète #insuline #diabète_sucré #médecine #big_pharma #mdr #artivisme #bourse

    Source : https://www.ouest-france.fr/high-tech/twitter/le-tweet-d-un-imposteur-penalise-le-cours-de-bourse-du-groupe-pharmaceu

  • Faut-il sauver les #dividendes ? (non) | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/191022/faut-il-sauver-les-dividendes-non

    C’est finalement de bonne guerre. Dans la lutte économique et sociale qui se développe désormais sur fond de hausse des prix, les classes détentrices du pouvoir économique déploient des trésors d’ingéniosité pour prouver que l’ordre social existant est bon et juste. Un des points centraux de ce combat concerne les dividendes, qui cristallisent souvent les critiques. Alors que les raffineurs des majors pétrolières étaient en grève, des litres d’encre ont été utilisés pour prouver que le problème ne tenait pas aux dividendes versés par ces mêmes entreprises.

    Parfois, ces défenses prennent des tours assez pathétiques. Comme cette chronique de l’humoriste et actionnaire de Total Gaspard Proust dans Le Journal du dimanche du 16 octobre qui, voulant faire pleurnicher le lectorat sur le « pouvoir d’achat des actionnaires de Total », rongé par l’avidité des salariés, tente de prouver la supériorité du dividende sur le salaire et qualifie celui-ci, avec une poésie toute masculiniste, de « dividende des sans-couilles ». Car, pour ce poète dominical, l’actionnaire prend des risques considérables, tandis que le salarié se contente passivement d’attendre que tombe chaque mois la certitude de son salaire.

    « Le dividende, chante avec lyrisme notre vengeur du Capital, est le salaire de celui qui a osé prendre le risque d’éventuellement tout perdre en investissant dans une boîte. » Mais l’Homère de l’actionnariat devra revoir quelques évidences. D’abord parce que « prendre le risque de tout perdre » en achetant des actions Total, un géant du pétrole, dans le premier quart du XXIe siècle, est assez risible.

    #actionnaires
    Depuis un certain 15 septembre 2008, les autorités publiques de l’ensemble des pays avancés garantissent la pérennité de ces entreprises géantes. Sans compter que, depuis trente ans, grâce à un habile chantage à l’emploi, ces mêmes entreprises bénéficient de ristournes fiscales, d’aides publiques diverses et d’#optimisations_fiscales. Tout cela va directement dans la poche des actionnaires et non des #salariés_et_salariées.

    Au reste, notre malheureux chroniqueur oublie trois points pourtant évidents, tant son amour de l’actionnaire l’aveugle. D’abord, si l’actionnaire perd « tout », le salarié perd aussi tout, notamment son seul moyen de subsistance, ce qui est autrement gênant que de perdre son épargne.

    Deuxième point : il arrive, à vrai dire souvent, depuis trois décennies, que, pour assurer la « valeur actionnariale » de l’entreprise, autrement dit pour satisfaire nos héros avides de risques que sont les actionnaires, on sacrifie par tonneaux entiers des salariés. Ce Proust des temps modernes a oublié de jeter un œil à l’état du salariat depuis trente ans (mais il est vrai que cela ne semble pas l’intéresser) : alors que les cours de la Bourse s’envolaient pour le plaisir des actionnaires, la précarité et le chômage de masse s’installaient. Car il faut bien trouver quelque part les moyens de « récompenser le risque ».

    Car, enfin, et c’est le troisième point, d’où nos valeureux Achille de la #Bourse tirent-ils leurs « récompenses » ? Ils se sont contentés d’acheter des actions, acte sans doute digne d’une épopée, mais qui n’explique guère la source de la #valeur qu’ils captent. Et s’il s’agissait du travail des salariés ? Eh oui, l’actionnaire touche bien un dividende et non un #salaire, pour une raison simple : il ne travaille pas dans cette entreprise et ce n’est pas lui qui participe à la transformation de son argent, matière morte sans le #travail qui lui permet de toucher sa « récompense ». Mettre ces deux éléments à égalité est une aberration.

  • Menacée de pénurie, l’Australie suspend son marché de l’électricité AFP Xavier Lambert 15 juin 2022

    Le régulateur australien de l’énergie a pris mercredi le contrôle du réseau électrique national, suspendant un système de marché en proie à la flambée des prix et à la menace de coupures généralisées.

    L’Opérateur du marché australien de l’énergie a annoncé qu’il avait « suspendu le marché au comptant » de l’électricité dans « toutes les régions » parce qu’il n’assurait plus « un approvisionnement sûr et fiable ».


    L’électricité utilisée pour alimenter les foyers australiens est généralement achetée et vendue dans l’est du pays densément peuplé, un système conçu pour réduire les coûts de gros et diversifier l’approvisionnement.

    Mais le marché a été plongé dans la crise par une série de chocs sur l’offre et la demande. Le régulateur intervient alors pour fixer les prix et organiser la distribution.

    L’Australie est un des trois premiers producteurs de gaz et de charbon du monde, mais près d’un quart des centrales thermiques de la côte Est sont actuellement à l’arrêt pour cause de pannes ou de travaux de maintenance.

    Exportation de gaz en hausse
    La guerre en Ukraine a aussi fait grimper en flèche la demande d’exportation de gaz australien, absorbant ainsi tout excédent qui pourrait atténuer la pénurie sur le marché intérieur.

    Les problèmes d’approvisionnement ont été exacerbés par une vague de froid sur la côte Est, ce qui a incité les fournisseurs d’électricité à demander aux ménages de restreindre leur consommation d’énergie.

    La plupart des habitants de la côte Est, notamment les 10 millions d’habitants de Sydney et Mebourne, ont été avertis que des coupures de courant pourraient se produire.

    Le régulateur était déjà intervenu à plusieurs reprises en demandant aux entreprises de produire plus et de plafonner les prix.

    « Le meilleur intérêt des consommateurs sera toujours prioritaire », a assuré le ministre de l’Energie Chris Bowen peu avant l’annonce du régulateur.

    Son gouvernement travailliste a rejeté la faute de cette crise sur les conservateurs au pouvoir jusqu’en mai, et qui défendaient le charbon au détriment des énergies renouvelables.

    L’an dernier, 71% de l’électricité provenait des énergies fossiles, et 51% pour le seul charbon, selon les chiffres officiels.

    #marché #marché_libre #bourse #spéculation #énergie #électricité #gaz #libéralisme #néo_libéralisme