• France-Israel propaganda «season» ends in failure | The Electronic Intifada

    https://electronicintifada.net/blogs/ali-abunimah/france-israel-propaganda-season-ends-failure

    A major propaganda effort sponsored by the French and Israeli governments has been a failure, Israeli officials are acknowledging.

    The so-called Saison France-Israël, or France-Israel Season, was a series of hundreds of “cultural” events backed by both governments, running for six months until the end of November.

    “We were hoping that culture would have a diplomatic impact. We put an enormous amount of money into this operation, which had zero success regarding Israel’s image in France, or that of France here,” an Israeli diplomatic source told the newspaper Le Monde last week.

    BDS France, a group that supports the boycott, divestment and sanctions campaign, is celebrating the admission of failure as a victory for activism in support of Palestinian rights.

    The France-Israel Season was an attempted “whitewashing operation, cleansing the state of Israel of its crimes against the Palestinian people, its constant violations of international law and universal human rights,” BDS France stated on Saturday, noting that dozens of French artists, including legendary film director Jean-Luc Godard, had declared they would not cooperate with it.

    #BDS

  • En Israël, la culture est prise entre deux feux
    Pierre Sorgue, Le Monde, le 16 novembre 2018
    https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2018/11/16/en-israel-la-culture-est-prise-entre-deux-feux_5384505_4497186.html

    Lana Del Rey, Brian Eno, Peter Gabriel ou Arcade Fire… L’appel au boycott d’Israël pour dénoncer le sort des Palestiniens rencontre de plus en plus d’écho chez les artistes. Un dilemme pour le monde de la culture israélien.

    A trois heures du matin, The Block est à bloc. Le plus célèbre club électro de Tel-Aviv, enfoui sous le béton de la gare routière centrale, reçoit Carl Craig, ponte de la techno de Detroit (Michigan) aux Etats-Unis.

    La foule ondule, saute, tressaute au rythme des basses, dans le brouillard bleu que découpent les faisceaux de projecteurs épileptiques.

    BDS pour Boycott, désinvestissement, sanctions

    Yaron Trax, le maître des lieux, s’est glissé entre les danseurs pour s’assurer des bons réglages de sa sono analogique, réputée l’une des meilleures du monde. Le quadragénaire aux airs adolescents est aux anges parmi ces jeunes gens dont beaucoup sont venus au club comme ils étaient à la plage, en short et tee-shirt. Celui que porte Yaron ce soir-là reproduit les briques et la typographie reconnaissable entre toutes : Pink Floyd, The Wall. Lorsqu’on lui fait remarquer, il sourit comme un enfant contrit : « C’est un tee-shirt formidable et l’album l’est aussi. Quel dommage que Roger Waters soit devenu aussi décevant… »

    Car le musicien britannique, ex-membre de Pink Floyd, est le spectre qui hante la scène israélienne et dérange l’intelligentsia de gauche, celui qui empêche la bulle libérale et hédoniste qu’est Tel-Aviv de flotter innocemment à cinquante kilomètres du mouroir à ciel ouvert qu’est la bande de Gaza.

    Depuis des années, Roger Waters offre sa voix aux militants internationaux du BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions), mouvement né en 2005 de la société civile palestinienne, un an après que la Cour internationale de justice a jugé illégal le mur de séparation construit entre Israël et les territoires occupés.

    Il prône les pressions sur l’État d’Israël pour parvenir à ce que n’ont jamais obtenu des décennies de guerre, de résolutions de l’ONU et de vains processus de paix pendant lesquels le nombre des colons n’a cessé de croître (500 000 aujourd’hui) : la fin de l’occupation des territoires, la pleine égalité pour les citoyens palestiniens d’Israël, le droit au retour des réfugiés chassés de leurs terres.

    La scène musicale comme estrade politique

    Il suffit de voir les gratte-ciel bleutés qui poussent à Tel-Aviv pour s’en convaincre : le boycott économique n’a que peu d’effets. La « start-up nation » se porte bien, ses relations commerciales et diplomatiques n’ont cessé de se développer avec l’Afrique, l’Inde, la Chine, voire certains pays arabes. En ce mois d’octobre encore estival, les plages sont noires de monde, les ruelles de la vieille ville de Jérusalem, pleines de visiteurs : le pays aura accueilli plus de 4 millions de touristes à la fin de l’année, soit 46 % de plus qu’en 2016.

    Au-delà du portefeuille, le BDS s’attaque aussi aux cœurs et aux têtes. Il appelle au boycott culturel et académique, comme celui qui s’exerçait sur l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid. Et celui-là trouve, ces derniers mois, un écho bien supérieur. Depuis longtemps, la scène musicale sert d’estrade politique. D’un côté, Roger Waters, Peter Gabriel, Brian Eno, Elvis Costello, Lauryn Hill (The Fugees), Arcade Fire et d’autres ont annoncé qu’ils ne joueront plus en Israël tant qu’ils ne pourront en accepter la politique.

    De l’autre, Nick Cave, Radiohead, Paul McCartney, Alicia Keys, parmi beaucoup, sont venus au nom du dialogue et du refus de se voir dicter leur conduite. Mais, récemment, deux chanteuses moins politisées et plus populaires parmi les adolescents ont suivi le mouvement : en décembre, Lorde, la jeune rockeuse néo-zélandaise, annulait son concert après avoir été « alertée » par une lettre ouverte signée de deux fans – l’une Juive, l’autre Palestinienne –, puis en septembre, après de nombreux appels dont celui de Roger Waters, Lana Del Rey faisait faux bond. Parce qu’elle ne pourrait pas se produire également dans les territoires palestiniens, dit-elle, elle renonçait à jouer au festival Meteor qui devait être une sorte de Coachella version kibboutznik, dans le nord d’Israël.

    Un « tsunami d’annulations »

    Après le refus, en avril, de l’actrice Natalie Portman de recevoir le Genesis Prize (considéré comme un « Nobel » israélien) pour exprimer son désaccord avec le gouvernement Nétanyahou et les violences commises à Gaza, après la défection de l’équipe d’Argentine de Lionel Messi qui, en juin, a annulé une rencontre amicale avec celle d’Israël à la suite de pressions internationales (de menaces, dit-on du côté israélien), le retrait de Lana Del Rey fut une autre secousse médiatique.

    « Une belle surprise qui aidera peut-être les jeunes à se poser des questions sur une politique insoutenable dans les territoires occupés, mais aussi en Israël, où les Palestiniens, qui représentent 20 % de la population, sont victimes d’une cinquantaine de lois discriminatoires, à commencer par le logement et la terre », explique Kobi Snitz, chercheur en neurobiologie au Weizmann Institute et cofondateur de Boycott from Within (« boycott de l’intérieur »), qui rassemble une poignée de militants suffisamment téméraires pour affronter les torrents de haine qu’ils suscitent au sein du pouvoir, des médias et sur les réseaux sociaux.

    Dans la foulée de Lana Del Rey, quatorze artistes, dont plusieurs DJ, ont décliné l’invitation du festival. Des dizaines d’autres ont exprimé leur soutien au boycott sur les réseaux sociaux. Yaron Trax commence à se faire du souci pour « la capitale du clubbing » qu’est Tel-Aviv. Idit Frenkel, qui officie souvent derrière les platines de The Block, a signé un long article dans le quotidien israélien Haaretz, pour évoquer le « tsunami d’annulations ». Le titre de la tribune était emprunté aux paroles d’une chanson de Don McLean, American Pie (1971) : « The day the music died » [« le jour où la musique est morte »].

    Le boycott la laisse amère : « On peut comprendre ceux qui veulent lutter de manière non violente contre les morts de Gaza, le développement des colonies ou la décision de Trump d’installer l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem. Mais ne pas venir, c’est punir ceux qui essaient de changer les choses, y compris dans la minuscule scène underground qu’abhorrent les nationalistes et les religieux du gouvernement. »

    Si certaines figures de l’électro, comme l’Américano-Chilien Nicolas Jaar ou les Français d’Acid Arab, viennent encore en Israël, ils ne jouent plus à Tel-Aviv mais à Haïfa, au Kabareet, tenu et animé par Jazar Crew, un collectif d’artistes palestiniens. Haïfa, la cité portuaire qui soigne sa réputation de tolérance et de coexistence entre Juifs et Arabes…

    Une forme d’apartheid ?

    Attablé dans un café du centre-ville, Ayez Fadel, 31 ans, l’un des fondateurs et DJ de Jazar Crew, connaît l’antienne par cœur : « Mais même ici, grandir en étant palestinien, c’est éprouver la discrimination. Les écoles publiques arabes moins dotées que les établissements juifs, les boîtes de nuit où l’on te demande ton “Hoger”, le livret militaire que tu n’as pas [la majorité des Arabes citoyens d’Israël n’effectuent pas leur service militaire], la langue… Une nouvelle loi fait de l’hébreu la seule langue officielle, elle dit aussi que le pays est “l’Etat-nation du peuple juif”, alors que je suis un Palestinien vivant ici par la force de l’histoire, que mes impôts servent à protéger les colonies juives et à financer une armée qui a tué 44 enfants palestiniens ces trois derniers mois… Parler d’apartheid ne me paraît pas exagéré. »

    Ayez Fadel comprend le boycott et revendique la dimension politique de Jazar Crew : « Une manière de sensibiliser les jeunes. Nous n’avons plus honte d’être palestiniens, nous sommes éduqués et confiants. Et nous ne cessons de répéter que nos positions ne sont pas contre les Juifs mais contre ce régime. » Le jeune homme se dit prêt à collaborer avec Yaron Trax, qui l’a appelé pour que The Block et Kabareet « organisent quelque chose ensemble ». Mais, précise-t-il, « à condition qu’il fasse une déclaration claire sur l’occupation des territoires et les droits des Palestiniens ».

    Les turbulences qui agitent le microcosme underground reflètent assez bien le désarroi du monde de la culture devant ces appels au boycott. « En ce moment, pas un dîner sans qu’on en parle », reconnaît la responsable d’une galerie d’art installée aux franges de Florentine, ancien quartier d’entrepôts et d’ateliers de Tel-Aviv devenu le préféré des artistes et des bobos. Comme beaucoup d’opposants à l’occupation, elle refuse d’acheter les produits des colonies – certaines se sont spécialisées dans l’agriculture et l’élevage bio – ou le vin venu du Golan. « Mais le BDS culturel, dit-elle, frappe ce qui reste de l’élite de gauche, celle que Nétanyahou et son gouvernement détestent. Si on la muselle, on n’entendra plus que les voix des plus réactionnaires… »

    C’est aussi ce que pense Avi Pitchon, écrivain, critique et commissaire d’expositions : « Le boycott culturel réduit le débat à une polarisation extrême entre les activistes et le gouvernement, il déshumanise et nourrit la paranoïa, ce “nous” contre “eux” dont joue un régime de moins en moins démocratique. Ce tout ou rien est un piège, quoi que disent les créateurs ils seront perdants. Alors, ils préfèrent laisser parler leur art… »

    C’est peut-être pour cela que chercher à les rencontrer pour évoquer la question relève de la chasse au dahu. Groupe pop connu pour ses textes radicaux, écrivain loué comme l’une des « grandes voix morales » du pays, cinéastes, producteurs de concerts, responsables de théâtre, de centre d’art contemporain… tous se disent trop occupés. D’autres se ravisent après avoir parlé et demandent à n’être plus cités.

    Pnina Blayer, la directrice artistique du Festival international du film de Haïfa qui s’est déroulé fin septembre sans les « grands noms » invités, exige les questions par courriel et adresse des réponses aussi sèches que le fleuve Jourdain surexploité : selon elle, la situation dans la bande Gaza et la guerre en Syrie sont les motifs des absences, dont aucune n’a été motivée par le BDS, qui n’aura découragé qu’un film marocain, et si Agnès Varda, à qui le festival rendait hommage, n’est pas venue, ce n’est pas pour des raisons politiques.

    Il faut comprendre sa prudence : pendant que le festival est soumis aux pressions de l’étranger, sa propre ministre de la culture, la très droitière Miri Regev, demande à celui des finances de lui couper les vivres pour avoir accueilli deux films israéliens qui « sapent les valeurs et symboles » de l’Etat (l’un d’eux raconte l’histoire d’un metteur en scène palestinien qui monte une pièce narrant un amour entre une Juive et un Arabe…).

    Le projet de loi « Loyauté dans la culture »

    La même ministre se démène pour l’adoption d’un projet de loi « Loyauté dans la culture » qui veut supprimer les fonds à toute organisation déniant « Israël comme un Etat juif et démocratique » ou qui ferait du jour de l’indépendance celui de la Nakba, la « catastrophe » que vécurent 700 000 Palestiniens expulsés en 1948.

    Le monde de la culture a manifesté le 27 octobre contre ce texte, de nombreux cinéastes israéliens, comme Amos Gitaï ou Ari Folman, sont parmi les signataires d’une tribune parue lundi 12 novembre dans Le Monde pour demander le retrait du texte. En attendant, des députés ont également proposé de punir de sept ans de prison tout appel au boycott et l’entrée du pays est déjà interdite à tout étranger qui soutient activement le BDS.

    Car, pour le gouvernement, c’est la guerre. Au vingt-neuvième étage d’une tour de Bnei Brak, dans la banlieue de Tel-Aviv, une trentaine de personnes travaillent au sein de la National Task Force for Countering Delegitimization (« force d’intervention contre la délégitimisation »), qui dépend du ministère des affaires étrangères.

    « Nous révélons les relations entre le BDS et des organisations terroristes comme le Hamas ou le Front populaire de libération de la Palestine ; comment, sous couvert de droits de l’homme, il s’attaque à la légitimité d’Israël ; comment il bombarde les artistes par des cyberattaques menées par des robots. Nous travaillons avec des centaines d’organisations pro-israéliennes en leur offrant articles, vidéos et autres outils pour affronter les arguments du BDS », résume Tzahi Gavrieli, le directeur.

    Le bureau a lancé la plate-forme 4il sur Internet, Facebook et Twitter : des images de jolies filles montrent la diversité du pays, des vidéos soulignent la réussite de certains « Arabes israéliens ». Des posts saluent la criminalisation du boycott en France (en 2015, la justice a confirmé la condamnation de militants ayant appelé au boycott des produits israéliens) ou en Allemagne (le BDS a été jugé antisémite par l’Office fédéral de la protection de la constitution de Berlin).

    Un post du 23 octobre relaie le rapport de Human Rights Watch sur la torture pratiquée par le Hamas et l’Autorité palestinienne en demandant si la communauté internationale va exercer sur eux les mêmes pressions que sur Israël… Des messages vantent le concours Eurovision de la chanson de mai prochain : avec ses 186 millions de téléspectateurs, la manifestation est une vitrine que le gouvernement ne veut pas voir entachée, malgré l’appel au boycott lancé par 140 artistes internationaux.

    L’« instrumentalisation » du monde de la culture ?

    La lutte contre le BDS est aussi l’affaire d’Adam Shay au sein du Jerusalem Center for Public Affairs, un think tank niché dans un quartier tranquille de la ville sainte. Il « scrute » les militants locaux, conseille les promoteurs de spectacles, essaie de convaincre des artistes ciblés que ce qu’on leur raconte est un tissu de mensonges et qu’ils ne regretteront pas de venir.

    « David Guetta était là la semaine dernière », se réjouit le jeune homme avant de confier qu’il cherchait à faire venir Rachid Taha, peu avant sa mort, en septembre : « Cela aurait été un gros truc » (vu les relations qui liaient le rockeur français à Brian Eno, très impliqué dans le BDS, on imagine mal une réponse positive).

    C’est cette « instrumentalisation » du monde de la culture qui, aux yeux des militants du BDS, justifie les appels au boycott de ceux dont les travaux ou les voyages sont financés par le gouvernement. Ils aident, disent-ils, le pays à soigner son image de démocratie favorable à la liberté d’expression. Les artistes se retrouvent coincés entre le marteau du gouvernement, qui tient (et serre) les cordons de la bourse, et l’enclume des pressions internationales.

    « À l’étranger, nous sommes considérés par certains comme des collaborateurs ; ici, comme des traîtres. Mais l’argent du ministère est aussi celui de mes impôts. Si la solution est de dire non, où va-t-il aller et qui va dire ce que l’on dit ? », demande Hillel Kogan, danseur et chorégraphe de la célèbre compagnie Batsheva, qui dut affronter cet été quelques militants pro-BDS à Montpellier et à Toulouse alors que, invité de la très diplomatique saison « France-Israël », il s’apprêtait, avec le Palestinien d’Israël Adi Boutros, à interpréter sa pièce We Love Arabs.

    Certains dans le pays ont regretté que l’écrivain David Grossman, considéré comme une « conscience » par le camp de la paix, se laisse « enrôler » par le pouvoir en acceptant le prix Israël de littérature 2018 des mains du ministre de l’éducation ou, en 2017, lorsqu’il accompagne à New York une pièce tirée de l’un de ses romans et adaptée par deux troupes israéliennes qui s’étaient produites dans les colonies (ce que l’auteur désapprouve). Ce, sous les yeux de la ministre de la culture qui avait fait le voyage. « Une manière de résister au BDS qui est une nouvelle forme d’antisémitisme », avait dit Miri Regev ce jour-là.

    Car c’est l’argument massue des contempteurs du BDS. Le mouvement a beau condamner racisme et antisémitisme, le public hétéroclite qu’il mobilise laisse parfois suinter des attaques haineuses, voire négationnistes. Dans le petit théâtre de Jérusalem où il travaille avec de jeunes comédiens juifs et arabes, Arik Eshet se souvient du festival de théâtre d’Édimbourg de 2014, lorsque des militants « agressifs » avaient fait annuler son spectacle : « Tu entends des gens crier qu’Israël ne devrait pas exister. C’est traumatisant… »

    La nécessaire mobilisation de la société civile

    Roger Waters est systématiquement accusé d’infamie. Du coup, Gideon Levy, le journaliste de Haaretz qui se démène inlassablement pour évoquer le sort des Palestiniens, ne cesse de défendre le chanteur. « J’ai passé de longues nuits à discuter avec lui, rien ne lui est plus étranger que les sentiments antisémites, ces accusations sont intolérables », assène-t-il dans le salon de sa maison, dont un mur est orné d’une vieille publicité ensoleillée où est inscrit : « Visit Palestine ».

    Un BDS efficace, ajoute-t-il, serait le seul moyen d’en finir avec les bains de sang : « Le changement ne viendra pas de l’intérieur d’Israël, la vie est trop bonne ici. Or les Etats-Unis soutiennent le pays et l’Europe est une plaisanterie : le seul espoir est la mobilisation de la société civile. La gauche sioniste appelle depuis des lustres à deux Etats mais n’a rien fait pour ça, nous devons en payer le prix. La criminalisation du BDS est un scandale : pourquoi serait-il légitime de boycotter l’Iran et pas Israël ? »

    En les réduisant au rang de producteurs de « biens culturels » ou d’instruments du soft power d’un Etat dont ils n’approuvent pas la politique, le BDS interroge les artistes de manière inconfortable sur leurs responsabilités de créateurs et de citoyens au cœur d’une opinion publique au mieux indifférente, au pis de plus en plus xénophobe. Et dans les conversations un nom revient souvent, comme s’ils étaient orphelins d’une figure capable d’indignation, de « courage », disent certains.

    « Il nous manque un penseur comme Leibowitz », glisse le photographe Miki Kratsman, l’un des fondateurs de l’ONG Breaking the Silence qui recueille les témoignages des soldats sur les exactions auxquelles les contraint l’occupation. C’est aussi ce que dit Zeev Tene, un vieux rockeur dont Ari Folman utilisa une chanson pour son film Valse avec Bachir et qui, depuis deux ans, part, le 6 juin, date anniversaire de la guerre des Six-Jours, le long du mur de séparation avec quelques musiciens et un camion en guise d’estrade pour jouer devant une banderole qui proclame « Make Israel small again ».

    Yeshayahu Leibowitz, mort en 1994, grand penseur et moraliste, religieux convaincu et sioniste affirmé, fut un critique féroce de l’occupation qui « détruit la moralité du conquérant ». Outré par la torture, il alla jusqu’à employer le terme de « judéo-nazis »… Or, constate l’historien « post-sioniste » Shlomo Sand, qui fait lui aussi référence à Leibowitz, « je n’ai pas vu l’Université se mettre en grève lorsqu’une succursale a été ouverte dans la colonie d’Ariel. Je n’ai entendu aucune de nos voix de la gauche sioniste prôner l’objection de conscience dans les territoires ou soutenir les refuzniks [qui refusent de servir dans l’armée]. Le BDS les met devant leurs contradictions… »

    Mais le malaise, explique-t-il, vient aussi du fait que, « en posant le droit au retour des réfugiés, le BDS questionne les conditions mêmes de la naissance d’Israël dans un pays encore hanté par la Shoah. Ce droit au retour ne peut être ignoré, mais il faut être honnête : on ne pourra pas accueillir 5 millions de réfugiés. Je soutiens le BDS à condition qu’il ne mette pas en danger l’existence d’Israël. »

    Une situation parfois absurde

    L’historien déplore aussi la « stupidité » de certains appels au boycott culturel. Les musiciens d’Apo and the Apostles, un Arménien de Jérusalem et trois Palestiniens de Bethléem, partagent sûrement son avis. Lorsque ces talentueux garçons qui mêlent leur folk-rock à des nuances orientales doivent se produire dans un festival de musique alternative arabe à Tel-Aviv, le BDS décrète que ce n’est pas acceptable parce qu’ils ne sont pas des « Palestiniens de 48 », ceux restés en Israël…

    Shady Srour aussi a quelques remarques à faire sur les censeurs du BDS : cinéaste palestinien de Nazareth, il a tourné un très joli film dans sa ville natale, Holy Air, où comment un homme essaie de s’en sortir en vendant de l’« air saint » aux touristes venus sur les traces de Jésus. C’est drôle, féministe, sexy, acide, « beckettien », plus grave lorsque les rêves sont empêchés par le seul fait de n’être pas un citoyen comme les autres.

    Mais le BDS ne rit pas : il a demandé son retrait d’un festival du film israélien à Londres, puis du Festival des cinémas arabes de l’Institut du monde arabe, à Paris, qui a congédié le réalisateur d’un bref courrier. « Je suis palestinien, mon père fut l’un de ceux chassés vers le Liban. Me boycotter, c’est m’empêcher d’affirmer mon propre récit face à celui des Israéliens. Le BDS vient chez moi pour me couper la langue… Aucun financement arabe ne m’est accordé parce que j’ai un passeport israélien, où est-ce que je trouve l’argent ? » On comprend que son film soit teinté de tristesse et d’absurde.

    #Palestine #Culture #Apartheid #BDS #Boycott_culturel

  • Une histoire intéressante, quoique pas complètement élucidée...

    Il semblerait qu’une conférence sur le Théâtre, la 5ème Baku International Theatre Conference, qui se déroule à Bakou, en Azerbaijan, avait invité Israël. Par conséquent, le 7 octobre dernier, le professeur algérien spécialiste du théâtre post-traumatique en Algérie, Tilani Ahcene, avait prévenu qu’il annulait sa participation à la conférence.

    Une semaine plus tard, les organisateurs de la conférence viennent d’annoncer à Mr. Ahcene qu’Israël ne participera pas. Est-ce qu’ils ont retiré leur invitation ? Y a-t-il eu des pressions diplomatiques ? Est-ce qu’Israël n’avait pas répondu à l’invitation ? Ce n’est pas clair.

    Mais grâce à cela, Tilani Ahcene a annoncé qu’il participerait donc bien à la conférence...

    Israel withdraws from Azerbaijan conference after Algeria writer threatens to boycott
    MEMO, le 16 octobre 2018
    https://www.middleeastmonitor.com/20181016-israel-withdraws-from-azerbaijan-conference-after-algeri

    Les échanges facebook de Mr. Ahcene :
    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=2140205976229551&set=a.1637731229810364&type=3

    #Palestine #Algérie #Azerbaijan #BDS #Boycott_culturel #Théâtre

  • Chantons pour eux, pas contre eux
    Dominique Grange (chanteuse engagée à perpétuité), Fête de l’Huma, le 15 septembre 2018
    https://www.bdsfrance.org/temoignage-chantons-pour-eux-pas-contre-eux-dominique-grange

    Un grand merci, tout d’abord, aux camarades de BDS qui m’ont invitée. Je suis touchée et fière d’avoir ici, aujourd’hui, l’opportunité de pouvoir publiquement réaffirmer mon soutien au peuple palestinien et mon adhésion profonde et entière à toute forme de Boycott impulsé par la Campagne BDS, notamment ce boycott culturel qu’exercent de nombreux artistes dans de nombreux pays, à l’égard d’un régime qui bafoue quotidiennement les principes fondamentaux du Droit International et de la Justice, violant les droits humains d’un peuple qu’il a spolié de ses biens et de ses terres et pratiquant le terrorisme d’État contre qui ose lui résister.

    Pour moi, cette prise de conscience a pris racine il y a déjà longtemps. Je sais où et comment ça a commencé : je suis de cette génération née pendant, ou juste après la seconde guerre mondiale, une génération dont les familles ont vécu l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, ou en ont été chassées pour être expédiées vers les camps de la mort. Et en grandissant, j’ai entendu, puis lu les témoignages de ce qu’elles ont subi tout au long de ces cinq années sous la botte ennemie, quand seuls régnaient, l’arbitraire et la terreur -avec le soutien d’un gouvernement collaborationniste- et que la résistance populaire, à mesure qu’elle s’organisait, était l’objet de représailles sanglantes. Notre génération a grandi avec cette menace et la hantise que tout cela puisse recommencer…

    D’autres guerres ont ensuite éclaté, mais elles étaient différentes : des guerres de Libération nationale, cette fois. J’étais encore petite au moment de la guerre d’Indochine, puis adolescente pendant la guerre d’Algérie, que le gouvernement français nomma tout d’abord « les évènements » d’Algérie ! Peu à peu, des mots nouveaux sont entrés dans ma tête via les nouvelles qui nous parvenaient sur l’unique chaîne d’une petite télé en noir et blanc que mon père avait achetée pour suivre les « Actualités » : impérialisme, colonisation, pacification, nettoyage, racisme, torture…mais aussi Front de Libération Nationale, Lutte armée, Guerre populaire, Résistance à l’occupant, Moudjahids… Alors, à partir de la Guerre d’Algérie, bien qu’encore très jeune, j’ai choisi mon camp.

    En mai 68, le rejet de l’oppression et de toute forme d’autoritarisme a trouvé un terreau idéal au sein de notre génération dont les vingt ou trente premières années de vie venaient d’être si profondément marquées par les guerres. Nous étions prêts car notre conscience révolutionnaire s’était forgée dans les échos de luttes dans lesquelles nous nous reconnaissions : luttes anticolonialistes et anti-impérialistes, pour l’émancipation et l’autonomie des peuples.

    En février 1969, sont nés les premiers Comités Palestine, à l’initiative de la Gauche prolétarienne et d’ouvriers maghrébins proches, pour « soutenir la lutte révolutionnaire du peuple palestinien contre le sionisme et contre l’impérialisme -avec à sa tête l’impérialisme américain-, et appuyer activement le mouvement de Libération Nationale de la Palestine ». La cause du peuple palestinien est alors devenue celle de nombreux jeunes comme moi, que le mouvement révolutionnaire de mai 68 avait mis en mouvement et qui ne s’avouaient pas vaincus par l’apparent « retour à la normale », ni par la répression policière dont ils avaient parfois été l’objet, pour la première fois de leur vie. Le massacre dit « de Septembre noir » (en 1970) par l’armée du roi Hussein de Jordanie dans les camps de réfugiés palestiniens fit près de 3.500 victimes et environ 11.000 blessés. Ce crime de masse contre le peuple palestinien a mobilisé très largement les travailleurs arabes en France et également toute une partie de la jeunesse, lycéens, étudiants, intellectuels, artistes, y compris dans des actions de rue violemment réprimées, au quartier latin, à l’Ambassade de Jordanie… Depuis lors, beaucoup d’entre nous avons soutenu sans réserve la résistance du peuple palestinien. Aussi, au jour d’aujourd’hui, cinquante après, le boycott culturel d’Israël est pour moi non seulement une évidence mais un devoir. Les artistes portent une responsabilité énorme lorsqu’ils acceptent d’aller pratiquer leur art en public, à l’invitation de ce gouvernement israélien scélérat et de son armée terroriste qui, depuis 70 ans, inflige à tout un peuple, dans la plus totale impunité et le silence des nations, humiliations, spoliations, violences, actes de torture, incarcérations et détentions administratives sans fin (comme pour Salah Hamouri), punitions collectives, expulsions, destructions de maisons, violations des libertés les plus essentielles, assassinats… !

    La saison croisée France-Israël ne peut pas nous laisser sans réaction face à une aussi grossière entreprise de blanchiment de crimes. Que les Francofollies, entre autre, – le Festival fondé par Jean-Louis Foulquier en 1985 pour donner une nouvelle tribune à la jeune et bonne chanson française engagée – puissent être ainsi « exportées » vers Israël sans la moindre protestation de ceux qui ont contribué à lui donner son essor – Renaud, Lavilliers… entre autres ! –, est parfaitement insupportable. Nombre d’artistes revendiquent un certain apolitisme, une neutralité de bon ton qui leur évite de s’interroger sur le contexte dans lequel ils vont exercer leur art et de comprendre qui ils servent en acceptant de le faire dans un Etat ultras-sécuritaire où, contrairement à ce qu’on leur fait miroiter, « il ne fait pas bon vivre » pour tout le monde ! Cette soi-disant « neutralité » ne peut que réjouir ceux qui oppriment les Palestiniens. Aussi, les artistes ont-ils un rôle essentiel à jouer : nous n’avons pas le droit de rester neutres ! Mais sans doute un grand nombre ne l’a-t-il pas encore compris … L’appel au boycott par des organisations de la société civile palestinienne est pourtant une forme de résistance simple qui nous est proposée pour en finir avec une « collaboration » culturelle qui ne peut trouver d’excuses tant que le gouvernement israélien poursuivra impunément sa politique de colonisation et d’apartheid.

    En 2010, je suis allée chanter à Ramallah, en Cisjordanie occupée et par la suite, j’ai écrit une chanson, « Détruisons le Mur ! », pour témoigner de la douleur, de l’enfermement, de l’interdiction du droit au retour pour les exilés, et de toutes les injustices que subissent chaque jour les Palestiniens soumis à l’apartheid israélien. Parce qu’elle témoigne de la réalité, cette chanson est mon boycott à moi pour contribuer à désamorcer toute tentative de blanchiment de crimes de la part d’Israël…Je regrette seulement que le silence de nombre de mes « collègues » chanteur(se)s concernant l’occupation israélienne reste assourdissant. Pourquoi ne se sont-ils/elles pas élevé(e)s massivement contre les bombardements qui ont dévasté Gaza en 2008, puis en 2014 ? Pourquoi ne les entend-on pas aujourd’hui, protester contre les tireurs d’élite israéliens qui, chaque vendredi depuis le 30 mars 2018, lors de la Grande Marche du Retour, assassinent des enfants palestiniens, des membres des équipes de secours, des journalistes, des photographes, en blessant et en mutilant des milliers d’autres ? Je le répète, nous les chanteur(se)s, avons une responsabilité particulière parce que nous sommes « visibles » et « audibles » ! Nous paraissons en public, nous avons des micros pour porter la voix des plus faibles, de ceux qui n’ont pas la parole et résistent jour après jour, souvent au prix de leur liberté, voire de leurs vies. Aussi, j’espère que cet appel à la solidarité sera entendu et que nous serons nombreux à poursuivre le boycott de la Saison croisée France-Israël, les Francofollies, l’Eurovision, et toute manifestation culturelle organisée par Israël dans le but de masquer sa politique criminelle, raciste et génocidaire à l’égard du Peuple palestinien.

    Et puisque nous, chanteurs/chanteuses, avons le pouvoir de briser le silence, refusons de nous rendre complices de ces crimes et soutenons la résistance héroïque des Palestiniens contre la colonisation et l’occupation militaire :

    CHANTONS POUR EUX, PAS CONTRE EUX !

    Rappel, sa vidéo de 2015 : Détruisons le mur !
    https://www.youtube.com/watch?v=wRDdqDluwNg

    #Palestine #France #solidarité #Dominique_Grange #Musique #Chanson #BDS #Boycott_culturel #histoire

  • « Non à l’artwashing apartheid » : au Maroc, un appel au boycott culturel d’Israël
    Middle East Eye | Safa Bannani et Margaux Mazellier
    Friday, 21st September 2018
    https://www.middleeasteye.net/reportages/non-l-artwashing-apartheid-au-maroc-un-appel-au-boycott-culturel-d-is

    (...) Contacté par MEE, Sion Assidon, l’un des fondateurs de l’antenne BDS Maroc, a indiqué que celle-ci avait « appelé les réalisateurs au boycott du festival de Haïfa » car « cela entre parfaitement dans le champ d’action du BDS ».

    Après l’annonce de cette participation de films marocains au festival de Haïfa, « les trois réalisateurs ont immédiatement affirmé qu’ils n’étaient pas au courant et qu’ils n’avaient pas été invités au festival », a-t-il précisé. « En effet, ils ne sont plus propriétaires du bien culturel. C’est un bien commercial qui appartient maintenant aux diffuseurs internationaux. »

    Les cinéastes ont exprimé leur indignation suite à cette sélection au festival israélien. Dans un communiqué parvenu à MEE, Meryem Benm’ Barek, a déclaré : « J’ai appris la sélection de mon film Sofia au festival de Haïfa. J’en ai demandé le retrait. Ce sont des vendeurs internationaux qui se chargent de l’envoi des films aux festivals, sans que le réalisateur ne soit impliqué dans ce choix ».

    La réalisatrice a précisé que son film « Sofia est la voix de ceux qui n’ont plus de voix. Il dénonce l’oppression et la domination du faible par le fort dans une société qui divise jusqu’au sein d’une même famille ».

    Dans un communiqué de presse consulté par MEE, Nabil Ayouch explique qu’il n’a « aucune responsabilité » dans la projection de son film en Israël, insistant sur le fait qu’il « est et reste toujours contre toute normalisation des relations avec Israël ».

    Toutefois, le réalisateur marocain affirme qu’il « ne peut pas interdire la projection en Israël d’un film » dont il a « cédé les droits internationaux ». Il précise qu’il a en revanche « le droit de refuser de partir en Israël ». (...)

    #BDS #propriété_intellectuelle #BDS
    #Maroc #Vol #Boycott_Culturel

  • Pourquoi un éditeur israélien a-t-il publié sans agrément un livre traduit d’essais en arabe ?
    AURDIP | 17 septembre | Hakim Bishara pour Hyperallergic |Traduction J.Ch. pour l’AURDIP
    https://www.aurdip.org/pourquoi-un-editeur-israelien-a-t.html

    TEL AVIV – Un nouveau livre issu par l’éditeur israélien Resling Books est sous le feu des critiques pour avoir publié, sans leur permission, une série d’histoires d’écrivaines arabes majeures. Directeur et traducteur de cette anthologie, Dr. Alon Fragman, coordinateur des Etudes de Langue Arabe à l’université Ben Gurion du Negev, écrit dans son introduction que le projet de ce livre est de faire émerger les textes d’écrivains « dont les voix ont été réduites au silence depuis des années ». Maintenant, ces mêmes écrivains dénoncent la violation de leur propriété littéraire à cause de l’introduction de leurs œuvres dans ce livre, sans leur consentement.

    Intitulé Huriya (transcription du mot arabe pour Liberté), le livre rassemble des histoires écrites par 45 écrivaines de 20 pays très principalement de langue arabe, qui vont du Golfe Persique jusqu’à travers l’Afrique du Nord. Parmi elles se trouvent des écrivaines renommées comme Farah El-Tunisi (Tunisie), Ahlam Mosteghanemi (Algérie), Fatma El-Zahra’a Ahmad (Somalie), et Nabahat Zine (Algérie). L’anthologie traite du sujet de la liberté en révélant des œuvres écrites dans la foulée des révolutions du Printemps Arabe qui, d’après Fragman, a fait également émerger un « printemps littéraire ».

    Khulud Khamis, écrivaine qui vit dans la ville de Haïfa au nord d’Israël, a été invitée par l’éditeur pour participer au lancement du livre prévu pour octobre. « En feuilletant le livre, j’ai remarqué le grand nombre d’écrivains venant du monde arabe et j’ai soupçonné le fait qu’on n’ait pas demandé leur permission aux écrivaines pour traduire et publier leurs oeuvres », dit Khamis au magazine Fusha en ligne. Son soupçon a été validé après qu’elle ait contacté quelques unes des écrivaines. Khamis a annulé sa participation à l’événement et a posté la nouvelle sur les réseaux sociaux, demandant à ses suiveurs d’alerter les autres écrivaines sur la publication non autorisée de leurs œuvres. Un torrent de condamnations par les écrivaines s’en est suivi.

  • Trois réalisateurs marocains sélectionnés au Festival du film de Haïfa prennent leurs distances
    Tel Quel, le 15 septembre 2018
    https://telquel.ma/2018/09/15/trois-realisateurs-marocains-selectionnes-au-festival-du-film-de-haifa-prenn

    Meryem Ben’mbarek, Nabil Ayouch et Najriss Nejjar, trois réalisateurs marocains dont les films ont été sélectionnés par le festival de Haïfa, ont pris leur distance après que le mouvement BDS Maroc contre la normalisation d’Israël a appelé à leur « boycott culturel ».

    #Palestine #Maroc #BDS #Boycott_culturel

  • L’article d’une DJ israélienne à propos des annulations récentes. Quelques points à noter :
    1) elle n’est pas surprise de l’annulation de Lana del Rey
    2) elle est surprise en revanche de l’annulation de DJs, car ce milieu n’était pas touché par la politique et BDS, et elle se demande si ce n’est pas le début de quelque chose...
    3) elle cite Gaza, la loi sur l’Etat Nation, les arrestations d’activistes à l’aéroport, mais aussi la proximité entre Trump et Netanyahu, qui influence surtout les artistes américains
    4) on apprend que tout le monde sait qu’il y a des artistes, et non des moindres, qui même s’ils ne le disent pas ouvertement, ne viendront jamais en israel : Beyoncé, The Knife, Grizzly Bear, Arcade Fire, Deerhunter, Sonic Youth, Lil Yachty, Tyler the Creator, Kendrick Lamar, Chance the Rapper, Vince Staples, Moodymann, Kyle Hall, the Martinez Brothers, Ben UFO, DJ Ricardo Villalobos, Matthew Herbert, Andrew Weatherall... C’est ce qu’on appelle le boycott silencieux...
    5) il y a aussi le cas de ceux qui ne viennent que si les concerts sont organisés par des Palestiniens : Acid Arab et Nicolas Jaar
    6) même si cela me semble faux, le fait d’accuser certains artistes de boycotter parce que c’est à la mode est un aveu que BDS a le vent en poupe dans le milieu de la musique

    The Day the Music Died : Will BDS Bring Tel Aviv’s Club Scene to a Standstill ?
    Idit Frenkel, Haaretz, le 7 septembre 2018
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium.MAGAZINE-the-day-the-music-died-will-bds-halt-tel-aviv-s-club-scen

    Lana Del Rey should have known better. And if not Del Rey herself, then at least her managers, PR people and agents.

    As the highest-profile artist who was scheduled to appear at the Meteor Festival over the weekend in the north, it was clear she’d be the one caught in the crossfire , the one boycott groups would try to convince to ditch an appearance in Israel. That’s the same crossfire with diplomatic, moral and economic implications that confronted Lorde, Lauryn Hill and Tyler, the Creator: musicians who announced performances in Israel and changed their minds because of political pressure.

    Del Rey, however, isn’t the story. Her cancellation , which included some mental gymnastics as far as her positions were concerned, could have been expected. Unfortunately, we’ve been there many times and in many different circumstances.

    Tsunami of cancellations

    The ones who caught us unprepared by drafting an agenda for the Israeli-Palestinian conflict turned out to be DJs like Shanti Celeste, Volvox, DJ Seinfeld, Python and Leon Vynehall, who also dropped out of Meteor. Why was this unexpected? Because Israel’s nightlife and clubbing scene – especially in Tel Aviv – had been an oasis regarding cultural boycotts, an extraterritorial hedonistic space with no room for politics.

    The current tsunami of cancellations, while it might sound trivial if you’re untutored in trance music, could reflect a trend with effects far beyond the Meteor Festival. In the optimistic scenario, this is a one-off event that has cast the spotlight on lesser-known musicians as well. In the pessimistic scenario, this is the end of an era in which the clubbing scene has been an exception.

    Adding credence to the change-in-direction theory are the cancellations by DJs who have spun in Tel Aviv in recent years; Volvox, Shanti Celeste and Leon Vynehall have all had their passports stamped at Ben-Gurion Airport. And those times the situation wasn’t very different: Benjamin Netanyahu was prime minister, the occupation was decades long and there were sporadic exchanges of fire between the sides.

    Moreover, two of the DJs spearheading the struggle on the nightlife scene regarding Mideast politics – the Black Madonna and Anthony Naples – have been here, enjoyed themselves, been honored and promised to return, until they discovered there’s such a thing as the occupation.

    Americans and Brits cancel more

    So what has changed since 2015? First, there has been a change on the Gaza border, with civilians getting shot. These incidents have multiplied in the past three months and don’t exactly photograph well.

    Second, news reports about the nation-state law and the discrimination that comes with it have done their bit. Third, the arrests and detentions of left-wing activists entering Israel haven’t remained in a vacuum.

    Fourth, and most importantly, is Donald Trump’s presidency and his unconditional embrace of Netanyahu, including, of course, the controversial opening of the U.S. Embassy in Jerusalem. As in the case of Natalie Portman’s refusal to accept a prize from the state, the closeness between the Trump administration and the Netanyahu government – under the sponsorship of evangelical Christians – has made Israel a country non grata in the liberal community, of which Hollywood is one pole and nightlife the other.

    It’s no coincidence that the DJs canceling are either Americans or Brits on the left; that is, Democrats or Jeremy Corbyn supporters in Labour – people who see cooperation with Israel as collaboration with Trump and Britain’s Conservative government.

    Different from them is Honey Dijon, the black trans DJ from Chicago who in response to the protest against her appearance at the Meteor Festival tweeted: “All of you people criticizing me about playing in Israel, when you come to America and stand up for the murder of black trans women and the prison industrial complex of black men then we can debate. I play for people not governments.” Not many people tried to argue with her. Say what you will, contrarianism is always effective.

    The case of DJ Jackmaster

    Beyond the issue of values, at the image level, alleged collaboration can be a career killer, just as declaring a boycott is the last word in chic for your image nowadays. That’s exactly what has happened with Scotland’s DJ Jackmaster, who has gone viral with his eventual refusal to perform at Tel Aviv’s Block club. He posted a picture of the Palestinian flag with a caption saying you have to exploit a platform in order to stand up for those who need it. The flood of responses included talk about boycotting all Tel Aviv, not just the Block.

    Yaron Trax is the owner of the Block; his club is considered not only the largest and most influential venue in town but also an international brand. Trax didn’t remain silent; on his personal Facebook account he mentioned how a few weeks before Jackmaster’s post his agent was still trying to secure the gig for him at the Block.

    “Not my finest hour, but calling for a boycott of my club at a time when an artist is trying to play there felt to me like crossing a line,” Trax says. “Only after the fact, and especially when I saw how his post was attracting dozens of hurtful, belligerent and racist responses – and generating a violent discourse that I oppose – did I realize how significant it was.”

    Trax talks about the hatred that has welled up in support of Jackmaster’s Israel boycott – just between us, not the sharpest tool in the shed and someone who has recently been accused of sexual harassment. As Trax puts it, “The next day it was important to me to admonish myself, first off, and then all those who chose to respond the way they responded.”

    In a further well-reasoned post, Trax wrote, “I have always thought that people who take a risk and use the platform that is given to them to transmit a message they believe in, especially one that isn’t popular, deserve admiration and not intimidation or silencing.” Unsurprisingly, the reactions to this message were mostly positive.

    Notwithstanding the boycotters who have acceded to the demands of Roger Waters and Brian Eno – the most prominent musicians linked to the boycott, divestment and sanctions movement – there are plenty of superstar musicians like Lady Gaga, Justin Timberlake and the Rolling Stones who have come to Israel as part of their concert tours, even though they suffered the same pressures. The performers most vocal about their decision to appear in Israel have been Radiohead and Nick Cave.

    At a press conference on the eve of his concert, Cave expressed his opinion on the demand to boycott Israel: “It suddenly became very important to make a stand, to me, against those people who are trying to shut down musicians, to bully musicians, to censor musicians and to silence musicians.”

    Radiohead frontman Thom Yorke took the message one step further and tweeted: “Playing in a country isn’t the same as endorsing its government. We’ve played in Israel for over 20 years through a succession of governments, some more liberal than others. As we have in America. We don’t endorse Netanyahu any more than Trump, but we still play in America.” As Yorke put it, music, art and academia are “about crossing borders, not building them.”

    There’s a lot of truth in Yorke’s declaration, but whether or not musicians like it, appearances in Israel tend to acquire a political dimension; any statement becomes a potential international incident. Thus, for example, after Radiohead’s statement, Public Security Minister Gilad Erdan saluted the band, and after Cave’s press conference, Foreign Ministry spokesman Emmanuel Nahshon tweeted “Bravo Nick Cave!”

    The trend continues when we step down a league from the A-listers, like Beyoncé, who doesn’t intend to perform in Israel despite her annual declaration that she’ll come “next year.” There’s the second level, the cream of international alternative rock and pop – refusals to appear in Israel by bands “of good conscience” like the Knife, Grizzly Bear, Arcade Fire and Deerhunter.

    The most prominent voice from this territory is that of former Sonic Youth guitarist and vocalist Thurston Moore. Yes, he appeared with his band in Tel Aviv 23 years ago, but since then he has become an avid supporter of BDS, so much so that he says it’s not okay to eat hummus because it’s a product of the occupation.

    ’Apartheid state’

    At the next level of refusers are the major – and minor – hip-hop stars. In addition to Lil Yachty and Tyler, who canceled appearances, other heroes of the genre like Kendrick Lamar, Chance the Rapper and Vince Staples have refused from the outset to accept invitations to Israel. It’s quite possible that the connection between BDS and Black Lives Matter is influential. As early as 2016, Black Lives Matter published a statement supporting BDS and declaring Israel an “apartheid state.”

    Which brings us to electronic music and the cultural phenomenon that goes with it – the club culture. In numerical terms, club culture is smaller, but the information that flows from it on the ground or online flows much faster.

    Moreover, not only is club culture more sensitive to changes and far more alert to ideas and technological advances, its history is marked by struggles by oppressed groups. It can be said that African-Americans, Hispanics and gay people were the first to adopt the “night” way of life, back in the days of New York’s clubs and underground parties in the ‘70s. Accordingly, these groups have been the ones to nurture this lifestyle into today’s popular culture. Hence also the association with movements like BDS.

    Boiler Room Palestine

    Indeed, the current trend points to a step-up in the discourse; in the past year the top alternative culture magazines – of which the electronic music magazines play a key role – have published articles surveying musical and cultural happenings in Palestinian society.

    The online music magazine Resident Advisor has had two such stories, the first about a workshop for artists with the participation of the Block 9 production team, musicians Brian Eno and Róisín Murphy (formerly of Moloko) and American DJ the Black Madonna. The workshop, which included tours, discussion groups and joint musical work, was held at the Walled Off Hotel in Ramallah, also known as Banksy’s hotel because of the street artist’s involvement in its planning in the shadow of the separation barrier.

    The second article surveyed the Palestinian electronic scene and its leading players – promoters, DJs and producers who are operating despite the restrictive military regime. In addition, the writer accompanied the production of Boiler Room Palestine in Ramallah in June. (The wider Boiler Room franchise has been the world’s most popular pop party for the past five years.)

    Another example includes the style magazine Dazed, which wrote about the cultural boycott movement immediately after the cancellation of Lorde’s concert, and just last month New York Magazine’s culture supplement Vulture set forth its philosophy on the boycott (also in the context of Lana Del Rey). It predicted that the awakening we’re seeing today is only in its infancy.

    This partial list isn’t a clear declaration about “taking a stance” – after all, progressive media outlets in culture laud Israeli artists (for example Red Axes, Moscoman and Guy Gerber) or local venues, like the Block club. But if you add to these the scores of Facebook battles or Twitter discussions (like the one Del Rey found herself in), you’ll get noise. And noise generates questions, which generate more noise and raise consciousness. And from there to change on the ground is a modest distance.

    ’These are people who slept on my sofa’

    Refusals of invitations or cancellations of concerts in Israel by artists didn’t begin with BDS or the increasing volume of the past two years. After all, a visit to Israel all too often requires an intrusive security check. It’s hard to complain about a DJ who isn’t keen to have his underwear probed.

    Also, there’s a stratum of artists who’ve appeared in Tel Aviv, Jerusalem or Haifa and have decided to stop coming – unless there’s a Palestinian production. Two examples are the French band Acid Arab (Parisians Guido Minisky and Hervé Carvalho) and the American producer – and darling of the hipster community – Nicolas Jaar . Jaar appeared in Tel Aviv a bit under a decade ago, just before he became a star, while Acid Arab not only performed in Tel Aviv but was also involved in projects with Israeli musicians – so plenty of people called the duo hypocrites.

    “I have no problem with strong opinions, but in the case of Acid Arab it annoyed me at the personal level – these are people who slept on my sofa, recorded with local musicians, and the day they put up their post announcing they wouldn’t play in Tel Aviv, they also asked me to send them some music,” says Maor Anava, aka DJ Hectik.

    “I have no problem with people changing their minds on the go; it’s clear to me that a visit to the separation fence can do it, but what bothered me is that it’s entirely a PR and image move, apparently at the advice of their agent,” he adds.

    “We’ve reached a situation in which a boycott of Israel is the trendiest thing and situates you in the right place in the scene – as a supporter of the Palestinian freedom fighters against the terrible Zionist occupier, something that can get you to another three big festivals. If you performed in Tel Aviv, apparently they’d do without you.”

    Thus at the end of last year, Acid Arab and Nicolas Jaar appeared in Haifa and Ramallah at parties produced by Jazar Crew, the only electronic collective in Israel that isn’t afraid to mix in politics.. So it surprised no one when Jazar received laudatory – and justified – coverage not only in Bar Peleg’s Haaretz piece but also in Resident Advisor.

    Is the party over?

    So are we seeing the onset of the electronic boycott of Tel Aviv, one of the world’s clubbing capitals? Well, the city is still a flourishing center of parties and club events every week. “ As of today it hasn’t yet happened that we’ve directly encountered an attempt by the cultural boycott to influence artists who are slated to appear at the club,” Trax says.

    “But we’re definitely seeing a change in the surrounding behavior. Nasty responses that people are leaving for a DJ who announced an upcoming gig with us have led to fewer famous DJs announcing appearances at the Block – even those who always promote themselves.”

    He notes a slowdown in the past two years. “A number of DJs who used to appear with us – Moodymann, Kyle Hall, the Martinez Brothers – have announced they won’t be returning, ” Trax says, referring to three American acts. “But there isn’t any set reason why. If the cultural boycott has an influence here I wouldn’t be surprised, because the Detroit junta is very political. And this also applies to UFO,” a successful British DJ and a high-profile voice in the European underground arena.

    Not all DJs who have chosen not to come to Israel have taken their stance amid the strengthening of the BDS movement. Some of the top people in the dance industry – including star Chilean-German DJ Ricardo Villalobos and British DJs and producers like Matthew Herbert and Andrew Weatherall – have for years been refusing to spin in Israel. They’ve made clear that this is their way of opposing Israel’s activities in the territories.

    Another great DJ, Tunisian-born Loco Dice who lives in Germany, is also considered a vocal opponent of Israel. But in December he played at the Block, and Trax doesn’t recall any signs that his guest was hostile to the country. This shows that a change of awareness works both ways.

    There’s a similar story: the decision by DJ Tama Sumo of the Berghain club in Berlin to play in Israel after a long boycott. She and her partner DJ Lakuti, a pillar of the industry, donated the proceeds of her Tel Aviv set to an organization for human rights in the territories.

    “As of now I don’t feel that the names who have decided to stop coming will change anything regarding the Block, because our lineup of VIPs isn’t based on them,” Trax says. “But if the more commercial cream of the clubs – DJs like Dixon, Ame and Damian Lazarus, or the big names in techno like Nina Kraviz, Ben Klock, Jeff Mills or Adam Beyer – change their minds, that will be a real blow to us, and not just us.”

    Amotz Tokatly, who’s responsible for bringing DJs to Tel Aviv’s Beit Maariv club, isn’t feeling much of a change. “The cancellations or refusals by DJs and artists based on a political platform didn’t begin just this year. I’ve been encountering this for many years now. There are even specific countries where we know the prevailing mood is political and tending toward the boycott movement. For example England. The rhetoric there is a priori much stronger,” Tokatly says.

    “But take Ben UFO, who has played in Tel Aviv in the past. When we got back to him about another spinning gig he said explicitly, ‘It simply isn’t worth it for me from a public relations perspective, and it could hurt me later on.’ DJs like him make their own calculations.”

    Tokatly doesn’t believe in a “Meteor effect” that will send the visiting DJ economy to the brink of an abyss. “I’m giving it a few weeks to calm down, and in the worst case we won’t be seeing here the level of minor league DJs who have canceled due to the circumstances,” he says.

    “In any case, they’re names who would have come here – if at all – once a year. Regarding artists who have a long-term and stable relationship with the local scene, we haven’t seen any change in approach yet.”

    Unlike Trax and Tokatly, Doron “Charly” Mastey of the techno duo TV.OUT and content director at Tel Aviv’s Alphabet Club says the recent goings-on haven’t affected him too much; his club is unusual in that doesn’t base itself on names from abroad.

    “I don’t remember any case of a refusal or cancellation because of political leanings,” he says. “But with everything that’s happening now regarding Meteor, and if that affects the scene down the road and the airlift to Tel Aviv stops, I’m not at all sure that’s a bad thing.”

    Mastey has in mind the gap between the size of the audience and the number of events, parties and festivals happening in Israel right now. “The audience is tired, and indifferent,” he says.. “And if this kick in the pants – of cancellations – is what’s going to dismantle the scene in its current format, then it will simply rebuild itself. I hope in a way that’s healthier for everyone.”

    In any case, if the rest of the world has realized that it’s impossible to separate politics from anything, and definitely not from club culture, which started out as a political and social movement, then the best thing we can do is try to hold the discussion in an inclusive a way as possible. An Israeli DJ working in Berlin who requested anonymity thinks that these ideas should be taken one step further.

    “Nowadays, for artists who want to go to Israel, two proposals are on the table,” he says. “Support the boycott or support the occupation. These two things are depicted even if they aren’t accurate, and between the two options there are a thousand more levels.”

    He believes there is scope for taking action. “The local scene must know how to fill the vacuum and craft alternatives to the boycott’s demands,” he says. “For example, by showing artists other ways to take a stand, whether by cooperating with Palestinians or suggesting that they donate the proceeds of their Tel Aviv appearances to a human rights group.”

    The voices calling for a cultural boycott of Israel, whether in sports, concerts or the subfield of electronic music, aren’t going to disappear. If anything, they’re only going to grow louder.

    Moreover, if we take into account the complexity of the conflict, maybe we should seek to communicate these insights in a way that drops the imagery of absolutes like left-right, bad-good, Zionist-anti-Semitic. The club culture exists to connect extremes, not separate people. Our demand to continue a vibrant electronic scene is just as legitimate as that of the boycott supporters’ attempts to create awareness.

    Even if we don’t agree with the idea of the boycott, it’s still possible to accept the realization that there are people who think differently – who want to perform for the other side as much as they want to perform for us. This doesn’t make them an existential danger.

    Moreover, as the Israeli DJ working in Berlin says, the Israeli scene needs an arsenal of proposals for constructive activism; it must provide alternatives to the BDS call to boycott – and not automatically flex an insulted patriotic muscle. This might not be the easiest thing to do, but hey, this is Israel. It’s not going to be easy.

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel

  • Plus de 140 artistes (dont une vingtaine de français) de 18 pays, dont des participants à l’Eurovision signent une lettre appelant au boycott de l’Eurovision 2019 si elle a lieu en israel:

    Eurovision, ne blanchissez pas l’occupation militaire et les violations des droits humains par Israël
    The Guardian, le 7 septembre 2018
    https://www.bdsfrance.org/plus-de-140-artistes-signent-une-lettre-appelant-au-boycott-de-leurovisio

    Boycott Eurovision Song Contest hosted by Israel
    The Guardian, le 7 septembre 2018
    https://www.theguardian.com/tv-and-radio/2018/sep/07/boycott-eurovision-song-contest-hosted-by-israel

    L-FRESH The LION, musician, Eurovision 2018 national judge (Australia)
    Helen Razer, broadcaster, writer (Australia)
    Candy Bowers, actor, writer, theatre director (Australia)
    Blak Douglas, artist (Australia)
    Nick Seymour, musician, producer (Australia)
    DAAN, musician, songwriter (Belgium)
    Daan Hugaert, actor (Belgium)
    Alain Platel, choreographer, theatre director (Belgium)
    Marijke Pinoy, actor (Belgium)
    Code Rouge, band (Belgium)
    DJ Murdock, DJ (Belgium)
    Helmut Lotti, singer (Belgium)
    Raymond Van het Groenewoud, musician (Belgium)
    Stef Kamil Carlens, musician, composer (Belgium)
    Charles Ducal, poet, writer (Belgium)
    Fikry El Azzouzi, novelist, playwright (Belgium)
    Erik Vlaminck, novelist, playwright (Belgium)
    Rachida Lamrabet, writer (Belgium)
    Slongs Dievanongs, musician (Belgium)
    Chokri Ben Chikha, actor, theatre director (Belgium)
    Yann Martel, novelist (Canada)
    Karina Willumsen, musician, composer (Denmark)
    Kirsten Thorup, novelist, poet (Denmark)
    Arne Würgler, musician (Denmark)
    Jesper Christensen, actor (Denmark)
    Tove Bornhoeft, actor, theatre director (Denmark)
    Anne Marie Helger, actor (Denmark)
    Tina Enghoff, visual artist (Denmark)
    Nassim Al Dogom, musician (Denmark)
    Patchanka, band (Denmark)
    Raske Penge, songwriter, singer (Denmark)
    Oktoberkoret, choir (Denmark)
    Nils Vest, film director (Denmark)
    Britta Lillesoe, actor (Denmark)
    Kaija Kärkinen, singer, Eurovision 1991 finalist (Finland)
    Kyösti Laihi, musician, Eurovision 1988 finalist (Finland)
    Kimmo Pohjonen, musician (Finland)
    Paleface, musician (Finland)
    Manuela Bosco, actor, novelist, artist (Finland)
    Noora Dadu, actor (Finland)
    Pirjo Honkasalo, film-maker (Finland)
    Ria Kataja, actor (Finland)
    Tommi Korpela, actor (Finland)
    Krista Kosonen, actor (Finland)
    Elsa Saisio, actor (Finland)
    Martti Suosalo, actor, singer (Finland)
    Virpi Suutari, film director (Finland)
    Aki Kaurismäki, film director, screenwriter (Finland)
    Pekka Strang, actor, artistic director (Finland)
    HK, singer (France)
    Dominique Grange, singer (France)
    Imhotep, DJ, producer (France)
    Francesca Solleville, singer (France)
    Elli Medeiros, singer, actor (France)
    Mouss & Hakim, band (France)
    Alain Guiraudie, film director, screenwriter (France)
    Tardi, comics artist (France)
    Gérard Mordillat, novelist, filmmaker (France)
    Eyal Sivan, film-maker (France)
    Rémo Gary, singer (France)
    Dominique Delahaye, novelist, musician (France)
    Philippe Delaigue, author, theatre director (France)
    Michel Kemper, online newspaper editor-in-chief (France)
    Michèle Bernard, singer-songwriter (France)
    Gérard Morel, theatre actor, director, singer (France)
    Daði Freyr, musician, Eurovision 2017 national selection finalist (Iceland)
    Hildur Kristín Stefánsdóttir, musician, Eurovision 2017 national selection finalist (Iceland)
    Mike Murphy, broadcaster, eight-time Eurovision commentator (Ireland)
    Mary Black, singer (Ireland)
    Christy Moore, singer, musician (Ireland)
    Charlie McGettigan, musician, songwriter, Eurovision 1994 winner (Ireland)
    Mary Coughlan, singer (Ireland)
    Luka Bloom, singer (Ireland)
    Robert Ballagh, artist, Riverdance set designer (Ireland)
    Aviad Albert, musician (Israel)
    Michal Sapir, musician, writer (Israel)
    Ohal Grietzer, musician (Israel)
    Yonatan Shapira, musician (Israel)
    Danielle Ravitzki, musician, visual artist (Israel)
    David Opp, artist (Israel)
    Assalti Frontali, band (Italy)
    Radiodervish, band (Italy)
    Moni Ovadia, actor, singer, playwright (Italy)
    Vauro, journalist, cartoonist (Italy)
    Pinko Tomažič Partisan Choir, choir (Italy)
    Jorit, street artist (Italy)
    Marthe Valle, singer (Norway)
    Mari Boine, musician, composer (Norway)
    Aslak Heika Hætta Bjørn, singer (Norway)
    Nils Petter Molvær, musician, composer (Norway)
    Moddi, singer (Norway)
    Jørn Simen Øverli, singer (Norway)
    Nosizwe, musician, actor (Norway)
    Bugge Wesseltoft, musician, composer (Norway)
    Lars Klevstrand, musician, composer, actor (Norway)
    Trond Ingebretsen, musician (Norway)
    José Mário Branco, musician, composer (Portugal)
    Francisco Fanhais, singer (Portugal)
    Tiago Rodrigues, artistic director, Portuguese national theatre (Portugal)
    Patrícia Portela, playwright, author (Portugal)
    Chullage, musician (Portugal)
    António Pedro Vasconcelos, film director (Portugal)
    José Luis Peixoto, novelist (Portugal)
    N’toko, musician (Slovenia)
    ŽPZ Kombinat, choir (Slovenia)
    Lluís Llach, composer, singer-songwriter (Spanish state)
    Marinah, singer (Spanish state)
    Riot Propaganda, band (Spanish state)
    Fermin Muguruza, musician (Spanish state)
    Kase.O, musician (Spanish state)
    Soweto, band (Spanish state)
    Itaca Band, band (Spanish state)
    Tremenda Jauría, band (Spanish state)
    Teresa Aranguren, journalist (Spanish state)
    Julio Perez del Campo, film director (Spanish state)
    Nicky Triphook, singer (Spanish state)
    Pau Alabajos, singer-songwriter (Spanish state)
    Mafalda, band (Spanish state)
    Zoo, band (Spanish state)
    Smoking Souls, band (Spanish state)
    Olof Dreijer, DJ, producer (Sweden)
    Karin Dreijer, singer, producer (Sweden)
    Dror Feiler, musician, composer (Sweden)
    Michel Bühler, singer, playwright, novelist (Switzerland)
    Wolf Alice, band (UK)
    Carmen Callil, publisher, writer (UK)
    Julie Christie, actor (UK)
    Caryl Churchill, playwright (UK)
    Brian Eno, composer, producer (UK)
    AL Kennedy, writer (UK)
    Peter Kosminsky, writer, film director (UK)
    Paul Laverty, scriptwriter (UK)
    Mike Leigh, writer, film and theatre director (UK)
    Ken Loach, film director (UK)
    Alexei Sayle, writer, comedian (UK)
    Roger Waters, musician (UK)
    Penny Woolcock, film-maker, opera director (UK)
    Leon Rosselson, songwriter (UK)
    Sabrina Mahfouz, writer, poet (UK)
    Eve Ensler, playwright (US)
    Alia Shawkat, actor (US)

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel #Eurovision

  • Itay Tiran, le comédien et metteur en scène de théâtre n°1 d’Israël : BDS est une forme légitime de résistance
    Ravit Hecht, Haaretz, le 5 septembre 2018
    https://www.bdsfrance.org/itay-tiran-le-comedien-et-metteur-en-scene-de-theatre-n1-disrael-bds-est-

    « BDS est une forme tout à fait légitime de résistance. Et si nous voulons prôner un certain type de débat politique qui ne soit pas violent, nous devons renforcer ces voix, même si c’est difficile », dit Itay Tiran, largement considéré comme le comédien et metteur en scène de théâtre-phare d’Israël, dans une interview à Haaretz à la veille de son départ pour l’Allemagne.

    (...)

    « La Déclaration d’Indépendance et le discours sur l’égalité et les valeurs, tout ça c’était l’auto-lissage d’une fanfaronnade colonialiste d’un libéralisme éclairé. Il y a des gens qui se caractérisent encore par « centre-gauche » et qui pensent toujours que s’ils mettent le mot égalité dans la loi, tout ira bien. Ce n’est pas mon avis. Et vraiment, le contre-argument justifié par la droite était : Attendez, il y la Loi du Retour. Qu’est ce qui fait que c’est seulement la loi de l’État-nation qui vous rend fous ? » remarque-t-il.

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel

    • Pour autant, Tiran a insisté sur le fait que la situation politique n’est pas la raison principale pour laquelle il quitte le pays, et qu’il ne se considère pas comme un « exilé politique ».

      « Si la loi de l’État-Nation est une référence à partir de laquelle vous calculez où en est la société israélienne, alors la loi est clairement raciste, inégalitaire ; c’est une nouvelle étape dans le tournant nationaliste pris ici. D’un autre côté, je dis qu’elle n’est pas seulement mauvaise. Pourquoi ? Parce qu’elle extirpe une sorte d’inconscient collectif qui a toujours existé ici » a-t-il dit.

      « La Déclaration d’Indépendance et le discours sur l’égalité et les valeurs, tout ça c’était l’auto-lissage d’une fanfaronnade colonialiste d’un libéralisme éclairé. Il y a des gens qui se caractérisent encore par « centre-gauche » et qui pensent toujours que s’ils mettent le mot égalité dans la loi, tout ira bien. Ce n’est pas mon avis. Et vraiment, le contre-argument justifié par la droite était : Attendez, il y la Loi du Retour. Qu’est ce qui fait que c’est seulement la loi de l’État-nation qui vous rend fous ? » remarque-t-il.

      Donc vous dites que le sionisme est un racisme, de toute façon ?

      Oui

      Que le sionisme est un racisme ?

      Oui, exactement, le sionisme est un racisme. Donc il nous faut à tous regarder la vérité et choisir son camp.

    • Des arrêts de bus de Londres vandalisés avec des affiches anti-Israël
      Par Times of Israel Staff 6 septembre 2018
      https://fr.timesofisrael.com/des-arrets-de-bus-de-londres-vandalises-avec-des-affiches-anti-isr

      Un groupe pro-palestinien a placardé des affiches où l’on lit qu’Israël est une entreprise raciste, pour protester contre l’adoption, par le Labour, de la définition de l’IIRHA
      Au moins six arrêts de bus londoniens ont été vandalisés avec des affiches sur lesquelles on peut lire “Israel is a racist endeavor” (Israël est une entreprise raciste) jeudi matin. Il s’agit d’une forme de protestation contre l’adoption, par le parti travailliste britannique, de la définition de l’antisémitisme internationale, qui considère cette phrase comme antisémite.
      Les affiches ont été installées par le groupe London Palestine Action, qui a publié des images de ces affiches jeudi sur ses comptes Twitter et Facebook, assorties d’explications sur l’affirmation du groupe, selon lequel Israël est profondément raciste.
      (...)
      La phrase choisie pour les posters est une citation de la définition élaborée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste, qui spécifie que déclarer qu’Israël est « une entreprise raciste » est antisémite.

  • Eurovision’s demands should serve as wake-up call for Israel - Haaretz Editorial - Israel News | Haaretz.com

    https://www.haaretz.com/opinion/editorial/eurovision-s-demands-should-serve-as-wake-up-call-for-israel-1.6450815

    In a different time, the demands of the European Broadcasting Union, the organizer of the Eurovision Song Contest, would have been received in Israel with a shrug, as self-evident.
    To really understand Israel and the Palestinians - subscribe to Haaretz
    According to a report by the Israel Television News Corporation, the broadcasting union is asking for an Israeli authority, preferably the prime minister, to promise that Israel will grant entry visas for the event regardless of applicants’ political opinions; that visitors be able to tour the country regardless of their political opinions, religion or sexual orientation; that there be freedom of the press and complete freedom of expression for all participants; that there be no religious restrictions on rehearsals on Saturday; and that Israel’s public broadcasting company, Kan, be given complete independence in editing the broadcasts.

    • D’après cet article de Haaretz :
      https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-eurovision-organizers-set-conditions-for-contest-to-be-held-in-isr

      1) l’Eurovision demande qu’israel s’engage par écrit à laisser entrer tous les spectateurs, quelque soient leurs opinions (y compris s’ils soutiennent BDS), donc critique les nouvelles pratiques de sélection à l’entrée du pays sur des bases politiques

      2) l’Eurovision demande une complète liberté d’expression et de circulation pour les participants, les délégations et la presse

      3) l’Eurovision demande que les répétitions aient lieu le samedi (shabbat)

      4) plusieurs membres du gouvernement appellent Netanyahu à refuser ces conditions

      5) la télé israélienne demande une rallonge financière du ministère des finances qui pour l’instant refuse

      #Palestine #Eurovision #BDS #Boycott_culturel

    • BDS success stories
      More than the achievements of the economic, academic and cultural boycott, BDS has succeeded in undermining the greatest asset of Israeli public diplomacy: Israel’s liberal and democratic image in the world.
      Gideon Levy | Sep. 5, 2018 | 11:16 PM
      https://www.haaretz.com/opinion/.premium-bds-success-stories-1.6455621

      Gilad Erdan is a great success story of the boycott, divestment and sanctions movement, as is the Strategic Affairs Ministry that he heads. So is the anti-boycott law. Every human rights activist who is expelled from Israel or questioned at Ben-Gurion International Airport is a BDS success story. The European Broadcasting Union’s letter is another success of the global movement to boycott Israel.

      More than Lana Del Rey canceling her visit, more than SodaStream moving its factory from the West Bank to the Negev and more than the achievements of the economic, academic and cultural boycott, BDS has succeeded in a different area, effortlessly and perhaps unintentionally. It has undermined the greatest asset of Israeli public diplomacy: Israel’s liberal and democratic image in the world. It was the European Broadcasting Union, of all things, a nonpolitical organization, very far from BDS, that best described the extent of the damage to Israel: The organization compared Israel to Ukraine and Azerbaijan in the conditions it set for these countries to host the Eurovision Song Contest.

      Ukraine and Azerbaijan, which no one seriously considers to be democracies, in the same breath as Israel. This is how the Eurovision organizers see Israel.

      The song contest was held in Jerusalem twice before, and no one thought to set conditions to guarantee the civil liberties of participants. Now it is necessary to guarantee, in advance and in writing, what is self-evident in a democracy: freedom of entry and freedom of movement to everyone who comes for the competition.

      In Israel, as in Ukraine and Azerbaijan, this is no longer self-evident. In the 13 years since it was founded, the BDS movement couldn’t have dreamed of a greater triumph.

      The main credit, of course, goes to the Israeli government, which in declaring war on BDS and made a great contributions to the movement. With a commander like Erdan, who is outraged over the interference with the “laws of a democratic state” and doesn’t understand how grotesque his words are, and with a ministry that is nothing but an international thought police, the government is telling the world: Israel isn’t what you thought. Did you think for years that Israel was a liberal democracy? Did you close your eyes to the goings-on in its backyard? Did you think the occupation was separate from the state, that it could be maintained in a democracy, that it was surely temporary and would be over momentarily? That at least sovereign Israel is part of the West? Well, you were wrong.

      The government has torn off the mask. Not only BDS, but all supporters of human rights, should be grateful to it. The war on BDS, a legitimate, nonviolent protest movement, has dragged Israel into new territory. Omar Barghouti and his colleagues can rub their hands together in satisfaction and pride. They have begun to dismantle the regime inside Israel as well. No democracy has a strategic affairs ministry that spies on critics of the state and its government worldwide and draws up blacklists of people who are banned from entry on account of their worldview or political activities. No democracy asks its guests for their opinions at its borders, as a condition for entry. No democracy searches its visitors’ computers and their lifestyles when they enter and leave. Perhaps Ukraine and Azerbaijan do, Turkey and Russia too.

      It could have, and should have, been argued previously as well that Israel did not deserve to be seen as democracy, on account of the occupation. But now Israel has crossed the line. It hasn’t erased only the Green Line, it has begun to the task of annexation, including a gradual westward movement of the regime in the West Bank. The gap between the two regimes, in the occupied territories and in Israel, is still huge, but laws passed in recent years have narrowed it.

      The state’s fancy display window, with all the bright neon and rustling cellophane of freedom and equality; of Arab MKs and pharmacists; gay-friendly, with a vibrant night life and all the other shiny objects, is beginning to crack. The Eurovision organizers recognize this.

  • La chanteuse américaine Lana Del Rey annule un concert en Israël - Le Point - Publié le 31/08/2018 à 21:52 | AFP
    http://www.lepoint.fr/culture/la-chanteuse-americaine-lana-del-rey-annule-un-concert-en-israel-31-08-2018-

    © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP / Theo Wargo

    La chanteuse américaine Lana Del Rey a annoncé vendredi l’annulation d’un concert prévu en Israël, la justifiant par le fait qu’elle n’avait pas eu le temps d’organiser, dans le même temps, un concert en « Palestine ».

    La venue prochaine en Israël de la jeune femme avait donné lieu à une campagne pro-palestinienne pour l’annulation de sa performance.

    « C’est important pour moi de chanter à la fois en Palestine et en Israël et traiter tous mes fans de la même façon », a déclaré sur son compte Twitter l’artiste de 33 ans, connue pour sa pop baroque mélancolique.

    « Malheureusement, il n’a pas été possible d’aligner les deux visites par manque de temps, et donc je reporte ma performance au Meteor Festival à un moment où je pourrais planifier des visites à la fois pour mes fans israéliens et palestiniens », a-t-elle ajouté.

    La chanteuse avait initialement indiqué qu’elle participerait au festival, qui doit se tenir en septembre dans le nord d’Israël.

    « La musique est universelle et devrait être utilisée pour unir les gens », avait dit la chanteuse le 19 août sur Twitter.

    Réagissant à l’annulation du concert, Meteor Festival a indiqué, da façon ironique : « nous apprécions vraiment la façon dont elle a utilisé Meteor pour s’attirer l’attention de la presse ».

    Une pétition du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), qui lutte contre l’occupation des territoires palestiniens, avait appelé la chanteuse à annuler son concert en Israël, en affirmant que sa musique allait servir à occulter « les flagrantes violations des droits de l’Homme » israéliennes.

    La pétition a recueilli plus de 14.500 signatures.

    #BDS

  • We condemn the destruction of Gaza cultural centre in Israeli airstrike
    Mike Bartlett, Jonathan Chadwick, Caryl Churchill, EV Crowe, April De Angelis, Elyse Dodgson, Vicky Featherstone, David Greig, Stephen Jeffreys, Phyllida Lloyd, Rufus Norris, Penelope Skinner, Richard Twyman, Sacha Wares
    The Guardian, le 16 août 2018
    https://www.theguardian.com/world/2018/aug/16/we-condemn-the-destruction-of-gaza-cultural-centre-in-israeli-airstrike

    #Palestine #Theâtre #Gaza #solidarité #Grande-Bretagne #BDS #Boycott_culturel

  • Histoire un peu longue : l’an dernier un festival de musique allemand avait accepté comme sponsor le consulat israélien. Du coup des groupes Palestiniens l’avaient boycotté, et des groupes du monde entier leur avaient emboité le pas en solidarité.

    Cette année, un autre festival de musique allemand, sous pression de groupes sionistes, avait annulé le concert d’un groupe (The Young Fathers) qui faisait partie de ces groupes solidaires. En solidarité, d’autres groupes avaient eux aussi, la semaine dernière, annulé leur participation à ce deuxième festival, tout en lui demandant de revenir sur sa décision.

    C’est donc en solidarité avec les Young Fathers que le texte ci-dessous a été écrit, même si entre temps le festival est revenu à la raison, et que tous les groupes initialement prévus sont revenus dans la programmation...

    Ruhrtriennale festival wrong to expel Young Fathers over support for Palestinian rights
    The Guardian, le 26 juin 2018
    https://www.theguardian.com/world/2018/jun/26/ruhrtriennale-festival-wrong-to-expel-young-fathers-over-support-for-pa

    Chacun ses préférés, mais moi je kiffe de voir Saleh Bakri, Cat Power, Noam Chomsky, Jarvis Cocker, Angela Davis, Brian Eno, Rebecca Foon, Peter Gabriel, Danny Glover, Ian Ilavsky, Ghada Karmi, Aki Kaurismaki, Naomi Klein, Mike Leigh, Ken Loach, Massive Attack, Thurston Moore, Viggo Mortensen, Mira Nair, Ilan Pappe, Eyal Sivan, Patti Smith, Desmond Tutu, Alice Walker, Roger Waters, Eyal Weizman, Vivienne Westwood et Don Wilkie parmi les signataires !

    #Palestine #Allemagne #BDS #Boycott_culturel

  • 70 ans de photographie pour la Palestine :

    Depuis l’invention de la photographie, l’impérialisme a fait des films pour empêcher ceux qu’il opprimait d’en faire
    Jean-Luc Godard, El Fatah, juillet 1970
    https://seenthis.net/messages/700867

    Robert Capa au service des mythes fondateurs de l’état d’Israël
    Lunettes Rouges, Le Monde, le 13 octobre 2015
    https://seenthis.net/messages/699822

    Looted and Hidden – Palestinian Archives in Israel (46 minutes)
    Rona Sela, 2017
    https://www.youtube.com/watch?v=0tBP-63unME

    Que font de vieilles photos et de vieux films de Palestiniens dans les archives de l’armée israélienne ?
    Ofer Aderet, Haaretz, le 1er juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/612498

    « Saison France Israël »
    Lunettes Rouges, Le Monde, le 4 juin 2018
    https://seenthis.net/messages/699822

    Retrait de Bernard Plossu de la « Saison France Israël »
    Lunettes Rouges, Le Monde, le 9 juin 2018
    https://seenthis.net/messages/699822

    #Palestine #Nakba #Photographie #Vol #Invisibilisation #Histoire #Falsification #Mythologie #Boycott_Culturel #BDS

  • Looted and Hidden – Palestinian Archives in Israel (46 minutes)
    Rona Sela, 2017
    https://www.youtube.com/watch?v=0tBP-63unME

    Ce documentaire avait été évoqué ici à travers :

    Que font de vieilles photos et de vieux films de Palestiniens dans les archives de l’armée israélienne ?
    Ofer Aderet, Haaretz, le 1er juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/612498

    On y voit :

    The Urgent Call of Palestine, une chanson écrite par Lalita Panjabi, interpétée par Zeinab Shaath, dans un clip tourné par Ismail Shammout en 1973 :
    https://www.youtube.com/watch?v=KVTlLsXQ5mk

    #Palestine #Nakba #Photographie #Documentaire #Rona_Sela #Vol #Invisibilisation #Histoire #Falsification #Mythologie #Musique #Musique_et_Politique #Zeinab_Shaath #Boycott_Culturel #BDS

    • Bonjour Emmanuel, est-il possible de récupérer les paroles de la chanson : « the urgent call of Palestine » ?...Je découvre tout ce travail sur les archives ! extraordinaire !

    • Les paroles sont à la fin de cette entrevue :

      The Urgent Call of Palestine - An Interview with Zeinab Shaath
      Rona Sela, le 8 février 2018
      http://www.ronasela.com/en/details.asp?listid=85

      The Urgent Call of Palestine
      Lyrics: Lalita Panjabi

      Can’t you hear
      The Urgent call of Palestine
      Tormented, tortured, bruised and battered
      and all her sons and daughters scattered
      Can’t you hear
      The sweet sad voice of Palestine
      She whispers above the roars of the guns
      Beckoning to all her daughters and suns
      Can’t you hear
      The agony of Palestine
      Liberation banner, raise it high
      for Palestine
      Let us do or die
      Let us hear the urgent call of Palestine

  • Ce n’est pas la première fois, mais c’est toujours aussi scandaleux :

    Israël arrête un groupe de musique palestinien pour « création de sons qui incitent à la résistance »
    MEMO, le 12 juin 2018
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/06/16/israel-arrete-un-groupe-de-musique-palestinien-pour-creation-de

    #Palestine #Resistance #Musique #Musique_et_politique #censure #criminalisation_des_militants #BDS #Boycott_culturel

  • Très bon texte de ce blog de critique d’art sur le site du Monde :

    « Saison France Israël »
    Lunettes Rouges, Le Monde, le 4 juin 2018
    http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2018/06/04/saison-france-israel

    Sous couvert d’événements culturels, cette « Saison » est une manifestation de propagande de la part du gouvernement de l’état d’Israël, tentant par tous les moyens (« greenwashing » écologique, « pinkwashing » homophile, « techwashing » de la « start-up nation », etc.) de faire oublier sa nature violente, belliqueuse et coloniale, et espérant que quelques manifestations culturelles effaceront dans l’esprit des Français l’évidence que ce gouvernement d’extrême-droite refuse toute solution autre que la colonisation. Au lendemain des tueries de Gaza, l’inauguration de cette « Saison » est une infâmie dont se rendent coupables nos gouvernants, les institutions culturelles et les artistes qui y participent.

    J’invite tous les critiques d’art à refuser d’écrire sur ces manifestations. Et s’ils sont contraints de le faire, qu’au moins ils remettent cette « Saison » dans son contexte, celui d’un effort de propagande visant à dissimuler des crimes.

    Au passage, je découvre son démontage passionnant de Robert Capa ici :

    Robert Capa au service des mythes fondateurs de l’état d’Israël
    Lunettes Rouges, Le Monde, le 13 octobre 2015
    http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2015/10/13/robert-capa-au-service-des-mythes-fondateurs-de-letat-di

    Premier mythe : Israël est un défenseur de la civilisation (occidentale, bien sûr), les Arabes sont des attaquants non civilisés. Cette fiction néo-colonialiste est bien connue et toujours active. Dans les photographies de Capa, il n’y a pratiquement pas d’Arabes (ils représentaient quand même la majorité de la population), les rares spécimens (seuls quatre identifiés apparemment) montrés sont défaits, prisonniers, blessés, vus de loin, stéréotypés. Les seuls Arabes qui, photographiquement, sont traités comme les Juifs (portraits « nobles ») sont des Druzes de Galilée, lesquels se battaient aux côtés des Juifs. Aucun village arabe détruit ou vidé de ses habitants n’est photographié, aucune victime des massacres ou des viols n’est visible, aucun signe de l’épuration ethnique en cours n’est présent.

    #Palestine #Saison_France_Israël #Boycott_Culturel #BDS #Robert_Capa #Photographie #Histoire #Falsification #Mythologie

  • المخرج اللبناني زياد دويري لـ”يديعوت احرونوت” : البيت العربي قذر جدًا والفلسطينيون ارتكبوا مجزرة ضد لبنانيين مسيحيين | رأي اليوم
    https://www.raialyoum.com/index.php/%d8%a7%d9%84%d9%85%d8%ae%d8%b1%d8%ac-%d8%a7%d9%84%d9%84%d8%a8%d9%86%d8%a7

    #Ziad_Doueiri, auteur de "L’insulte" notamment, s’exprime dans les colonnes du Yediot Aharonot pour dire tout le mal qu’il pense des Arabes. Nul doute que ce soit désormais un très grand cinéaste.

    #liban #cinéma

  • Vague de soutien d’artistes suite aux massacres à Gaza :

    La chanteuse Patti Smith jouera en concert au profit des enfants réfugiés palestiniens, avec les Libertines, Eric Cantona, Thurston Moore, Loyle Carner et d’autres
    20 minutes, le 15 mai 2018
    https://www.20minutes.fr/arts-stars/people/2271623-20180515-chanteuse-patti-smith-jouera-concert-profit-enfants-refug

    Gilberto Gil annule enfin son concert en israel (après y être allé 3 ou 4 fois au moins)
    https://www.bdsfrance.org/les-palestiniens-accueillent-chaleureusement-lannulation-par-gilberto-gil

    De nouveaux artistes s’engagent dans la campagne BDS, y compris le groupe Portishead (mais aussi d’autres, que je ne connais pas, Wolf Alice, Shame, Circa Waves, Carl Barat...), et des anciens confirment, comme Roger Waters :
    https://www.facebook.com/rogerwaters/photos/a.101083179935496.481.101052049938609/1807801195930344/?type=3&theater

    Un groupe d’artistes de Gaza a produit un clip musical intitulé « Red Spring », pour la Grande Marche du Retour :
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/05/23/les-artistes-de-gaza-donnent-un-nouveau-tempo-a-la-grande-march

    Et Leila Shahid incite toujours plus d’artistes à rejoindre le mouvement :

    Israël doit être sanctionné par les États et boycotté par les citoyens »
    Pierre Barbancey, L’Humanité, le 22 mai 2018
    https://www.humanite.fr/leila-shahid-israel-doit-etre-sanctionne-par-les-etats-et-boycotte-par-les-

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel #Nakba #Gaza

  • Jean-Luc Godard annonce son soutien au mouvement de boycott du cinéma israélien | The Times of Israël

    https://fr.timesofisrael.com/jean-luc-godard-annonce-son-soutien-au-mouvement-de-boycott-du-cin

    Le cinéaste français Jean-Luc Godard a rejoint des dizaines d’autres professionnels de l’industrie cinématographique française qui ont promis de boycotter un événement célébrant le cinéma israélien.

    Godard, pionnier du cinéma de la Nouvelle Vague des années 1960 et marxiste avoué qui a déjà combattu des accusations d’antisémitisme, a ajouté son nom à une pétition du 4 mai appelant à un boycott de la saison France-Israël organisée par l’Institut français.

  • Lettres ouvertes d’artistes soutenant le boycott culturel de l’Etat israélien :

    40 artistes en #Grande_Bretagne dont Aki Kaurismäki, Helena Kennedy, Mike Leigh, Ken Loach, Maxine Peake, Juliet Stevenson, Roger Waters :

    Israël utilise la culture pour dissimuler sa brutalité, affirment des cinéastes, journalistes et artistes
    The Guardian, le 8 mai 2018
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/05/09/israel-utilise-la-culture-pour-dissimuler-sa-brutalite-affirmen

    80 artistes en #France, dont Simone Bitton, Alain Damasio, Annie Ernaux, Jean-Luc Godard, Eric Hazan, HK, Imhotep, Daniel Mermet, Ernest Pignon-Ernest, Nathalie Quintane, Eyal Sivan, Tardi, Serge Teyssot-Gay, Martin Winckler... :

    Contre la saison France-Israël
    Médiapart, le 4 mai 2018
    https://seenthis.net/messages/691799

    Et 500 artistes en #Amérique_Latine, dont Jesús Abad Colorado, Patricia Ariza, Daniel Devita, Doctor Krápula, Carlos Labbé, Carlos Latuff, Lina Meruane, Álvaro Rodríguez... :

    500 artistes latino-américains soutiennent le boycott culturel d’Israël
    Zoe PC, The Dawn News, le 13 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/688262

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel