• Surveillés, exploités : dans l’enfer des #livreurs_à_vélo

    Dans cette enquête inédite, Le Média révèle les mécanismes de #surveillance des livreurs mis en place par les plateformes pour mieux les exploiter, et plus largement les conditions de travail scandaleuses auxquelles ils sont soumis : temps de travail excessif, mise en danger de mort...

    Depuis quelques années, les livreurs à vélo sont apparus dans le paysage urbain. Avec leurs sacs colorés, ils parcourent les rues des plus grands villes européennes. Ils travaillent pour des #plateformes_numériques, souvent dans des conditions plus que précaires.

    Dans cette enquête inédite, nous révélons les mécanismes de surveillance des livreurs mis en place par des plateformes telles que #Deliveroo, #Foodora ou #Uber_Eats pour mieux les exploiter, et plus largement les conditions de travail scandaleuses auxquelles ils sont soumis. À partir de l’histoire de #Frank_Page, jeune livreur Uber Eats décédé à la suite d’un accident de voiture près de l’autoroute, nous retraçons la façon dont les plateformes numériques de livraison imposent des rythmes dangereux et affectent aux livreurs des parcours potentiellement meurtriers.

    Mais cette histoire en cache plein d’autres. Derrière cette organisation du travail prétendument novatrice se cachent des pratiques régulières de répression syndicale, chez Deliveroo ou chez Uber. De Bordeaux à Dijon, en passant par Paris, les livreurs qui essaient de s’organiser face aux plateformes en paient le prix, parfois chèrement. Et cela ne se limite pas à la France.

    Ainsi, nous révélons en exclusivité que Deliveroo a espionné des syndicalistes en Angleterre en essayant de recueillir des données privées et en espionnant leurs réseaux sociaux. Le flicage ne s’arrête pas là. Grâce à l’association #Exodus_Privacy, nous avons aussi découvert comment certaines applications - celle de Deliveroo, notamment - surveillent leurs livreurs et récoltent certaines données, qui sont par la suite redirigées vers de régies publicitaires, exposant ces entreprises à une potentielle violation de la loi européenne sur la vie privée.

    https://www.youtube.com/watch?v=vASAMVRiy8s&feature=emb_logo


    https://www.lemediatv.fr/emissions/les-enquetes/surveilles-exploites-dans-lenfer-des-livreurs-a-velo-sJHkn_vURXeCnFw7IvBks

    A partir de la minute 33, il y a une interview avec Paul-Olivier Dehay, fondateur de l’ONG Personal data.io (https://wiki.personaldata.io/wiki/Main_Page).
    Il explique comment les plateformes de livreurs utilisent les données collectées :

    « On peut diviser son groupe d’ ’employés’ grâce à ces outils, et commencer à appliquer des traitements différents à chacun de ces sous-groupes. Par exemple offrir des bonus à certains et pas à d’autres, des encouragements, faire des expériences de traitements différents. C’est un outil managérial pour gérer la force ouvrière des livreurs. Ces plateformes cherchent à opérer en ayant un maximum d’informations sur le marché, mais par contre en livrant un minimum d’informations à chaque entité pour faire son travail. Donc quand un livreur livre un plat il ne sait pas si dans l’heure il va avoir encore 3 ou 4 boulots, il n’a aucune information sur les prédictions ou quoi que ce soit, parce que la plateforme cherche à pousser un maximum de risques économiques vers les livreurs, et cherche à optimiser toujours dans son intérêt. On voit que l’asymétrie d’information pour ces plateformes est stratégique pour eux. Uber n’a pas de voiture, Deliveroo n’a pas de vélo, ce qu’ils ont c’est de l’information, et de l’information qui vaut de l’argent pour des restaurants, pour des livreurs, et pour des consommateurs au final. C’est mettre tous ces acteurs ensemble qui va permettre à la plateforme de faire de l’argent. On peut tout à fait imaginer un scénario où chacune des parties se réapproprie un maximum de ces données et au final se demande ’En fait, pourquoi on a besoin de cet intermédiaire ? Pourquoi est-ce qu’on ne peut pas agir avec des outils qui nous permettent d’interagir directement’. Si on suit cette logique d’exposition de la plateforme, de mise à nu de la plateforme, on se rend compte qu’au final il n’y a rien derrière, il n’y a rien qui a vraiment une valeur, c’est dans l’#asymétrie de l’information qu’ils construisent la valeur »

    #exploitation #travail #conditions_de_travail #précarité #surveillance #gig_economy #économie_de_la_tâche #livreurs #auto-entrepreneurs #liberté #enquête #deliveroo_rider #téléphone_portable #smartphone #syndicats #risques #accidents #coursiers #coursiers_à_vélo #grève #accidents #décès #morts #taxes #résistance #taux_de_satisfaction #Dijon #Brighton #algorithme #déconnexion #Guy_MacClenahan #IWGB #réseaux_sociaux #flexibilité #sanctions #contrôle #Take_it_easy #dérapage #strike #pisteur #géolocalisation #publicité #identifiant_publicitaire #Appboy #segment.io #Braze #information #informations #charte #charte_sociale
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  • Décès du Dr. Brazelton, le pédiatre qui a fait du #bébé #une_personne
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_deces-du-dr-brazelton-le-pediatre-qui-a-fait-du-bebe-une-personne?id=986

    « #Le_bébé_est_une_personne », un documentaire de 1984

    T. Berry #Brazelton occupe une place centrale dans « Le bébé est une personne », un documentaire de 1984 qui a eu un impact considérable sur les téléspectateurs, en bouleversant les rapports entre les mères et leurs enfants.

    Une échelle d’évaluation du comportement néonatal

    Après vingt ans de recherche, notamment sur les interactions précoces, le Dr. Brazelton avait établi en 1973 une échelle d’évaluation du comportement néonatal, nommée échelle de Brazelton, qui fait encore référence aujourd’hui. Le Dr. Brazelton a également pratiqué une quarantaine d’années à l’hôpital des enfants de Boston.

    Spécialiste de la psychanalyse du bébé, il avait une faculté extraordinaire pour accrocher le regard d’un nouveau-né, en le tenant très près de son visage.

    Capable de calmer ainsi instantanément un nourrisson agité, de l’endormir ou au contraire de l’éveiller, il a écrit une quarantaine d’ouvrages qui ont permis de changer le regard sur le nouveau-né et, par voie de conséquence, sur sa relation avec son entourage.

    Quelqu’un à qui j’ai le sentiment de devoir beaucoup.

    • Le côté « scietifique gourou » de la fiche ne rend pas hommage à ce que je crois lui devoir : les interactions avec les bébés sont déjà des communications et des échanges. Bien avant la parole, une vraie communication est possible. Le bébé communique vraiment et « n’hurle des besoins incompréhensibles » que si l’on ne dépasse pas la lobotimisation qui résulte de notre éducation à la communication rationnelle et maîtrisée, qu’elle soit corporelle, verbale, écrite... La vidéo « Le bébé est une personne » montre cela et s’étend sur bien d’autres approches. Mais celle de Brazelton nous a attirés spécialement de par son intelligence sensible. La lecture de plusieurs de ses bouquins ont fait de moi un papa plus investi et plus sensible dès avant la naissance de « mes bébés », devenus grands.

      #RIP

    • Dans les discussions entre pères à propos de la paternité, j’entendais souvent des choses du style « Avant 2 (ou 4 ou 6) ans, je n’en profitais pas vraiment... », etc. Perso je suis heureux de m’être senti père progressivement et dès avant la naissance, grâce à la merveilleuse maman d’abord, à ce documentaire qui était dans ma culture familiale, puis à Brazelton notamment...

      Quelques livres :
      https://www.babelio.com/livres/Brazelton-La-Naissance-dune-famille-ou-comment-se-tissent-l/39198
      https://www.babelio.com/livres/Brazelton-A-ce-soir/407632
      https://www.babelio.com/livres/Brazelton-Les-premiers-liens--lattachement-parents-bebes-v/67639
      https://www.babelio.com/livres/Brazelton-Ecoutez-votre-enfant/430111

      Il est possible que ces beaucoup aient un style et des contenus « datés » aujourd’hui. Brazelton avait été formé à une époque où les bébés étaient souvent vus ou traités comme des tubes digestifs à faire fructifier en attendant que leur humanité se fasse jour progresivement... On n’en n’est plus là aujourd’hui. Au début des années 1990, ces bouquins n’étaient pas une révolution mais, pour moi, un réel appui et une boite à outils humains pour ma confiance de père.