#breivik

  • Ce post est une deuxième synthèse des dialogues entre Breivik et les psychiatres lors de la 8e journée du procès, mercredi 25 avril. J’ai posté une première synthèse hier soir ici http://seen.li/1fhp

    Ces synthèses reprennent des éléments essentiels non livetwitté, et sont donc un complément au Livetwitt.

    Contexte : Breivik contexte les conclusions du premier rapport psychiatrique qui le déclare fou.

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    Procureur : « Et les chevaliers du Templier, ce n’est que dans votre imagination ? »

    Breivik : « Je sais que vous doutez, que vous pensez que l’organisation n’existe pas. Mais ils existent ! les six personnes dont je vous ai parlé existent ».

    Breivik : « Je vous ai parlé de deux personnes en Norvège, elles n’ont pas été arrêté par la police, elles sont toujours en liberté ».

    Procureur : « Mais pourquoi selon vous les psychiatres ont-ils écrit dans le rapport que ces réseaux sortaient de votre imagination ? »

    Breivik : « Parce qu’ils en sont convaincu. C’est un jeu… »

    Breivik a ensuite discuté du japon et du « mode de vie Bushido » dont il s’est beaucoup inspiré. Il explique que pour se « deshumaniser », dans ses périodes de « méditation », il a écouté beaucoup de musique idéologique, des chansons et des vidéos de propagandes.

    La cour : « Vous rejetez les conclusions du premier rapport ».

    Breivik : « Pour un militant politique, c’est le pire qui puisse arriver : se retrouver dans un hôpital psychiatrique, ça délégitimise tout ce que vous représentez ».

    Breivik : « mais d’une manière générale, c’est mieux d’être dans un hôpital psychiatrique que dans une prison, c’est pourquoi les gens préfèrent largement cette solution ».

    La Cour : « dans ce premier rapports, les psychiatres vous décrivent comme très satisfait de vous-même, que vous pensez que tout le monde vous admire et vous considère comme un être unique et extraordinaire ».

    Breivik : « oui, je me souviens bien leur avoir dit ça [Breivik a prétendu auparavant avoir beaucoup menti à ces deux experts]. J’ai très vite compris comment je pouvais manipuler Husby §un des deux psychiatres) ».

    Breivik : « c’est comme ça qu’ils ont inventé de nombreuses affirmations, ça leur a permis d’étayer leurs conclusions. Mais de toutes façons, tout était décidé dès le début, avant même de commencer ».

    La cour : « Pensez-vous que vous étiez extraordinaire et unique ? »

    Breivik : « Je pnse que j’étais probablement tout à fait normal ».

    La cour : « vous avez dit que votre vie était menacée par le parti travailliste et que les Norvégiens allait bientôt subir une guerre civile ».

    Breivik : « Oui, j’ai parlé d’une première phase avec une guerre civile, et ensuite des attaques terroristes dans les trois ans. Mais je suis bien conscient qu’aujourd’hui, il n’y a pas de guerre civile en Europe ».

    Breivik : « Personne n’est immédiatement menacé, ni moi ni ma famille, mais nous nous approchons d’une guerre civile dont la responsabilité incombe au parti travailliste ».

    Note : je crois que tout le monde est presque convaincu, maintenant, que tout cela est un monde imaginaire, entièrement inventé par Breivik. Mais ce qui est remarquable, c’est que la Cour continue à poser des questions comme si de rien était, pour la bonne poursuite du procès. Les Norvégiens voulaient se montrer irréprochable, montrer qu’ils respectent à la lettre toute la procédure qui fait de ce procès un vrai procès juste dans un Etat de droit. Et pour cela, il faut subir les délires hallucinants de Breivik. Le Cour cherche visiblement à le mettre en face de ses mensonges et à le faire craquer émotionnellement. Elle aura à répondre à quelques questions très difficiles, et devra trouver les arguments et les justifications : Breivik est-il saint d’esprit ? Comment st-il possible qu’il soit passé à travers 5 ans de dérive sans que personne autour de lui ne s’en aperçoive ? Quel est l’impact de des jeux vidéos (World of Warcraft) ? Quel est l’impact des écrits (et de leurs auteurs) et des idéologies qu’il a fait siennes ? Qu’est-ce qui a entraîné son passage à l’acte ?

    Breivik : « Je n’ai jamais dit que je voulais devenir Roi, c’est faux, ça sonne absolument faux. Je pense seulement que la famille royale devrait être apolitique et surtout ne devrait pas servir de caisse de résonance pour faire la promotion d’une société multiculturelle ».

    La Cour : « Y-avez vous pensé, néanmoins ? »

    Breivik dans une réponse hallucinante : « j’ai pensé que quand les militants nationalistes auraint pris le pouvoir, il fallait instauré un « conseil supérieur », une sorte de conseil de surveillance. Mais le réseau des chevaliers du templiers ne devraient pas en faire partie : ils sont bien trop barbares ! Ls Templiers devraient jouer le même rôle que joue Al-Qaïda au Moyen-Orient aujourd’hui ».

    Breivik : « Pour ma part, les attaques étaient une campagne pour aider la cause, rien de plus ».

    […]

    La Cour : « en 2005, vous avez subi une opération de chirurgie esthétique sur le nez ? »

    Breivik : « Oui, un musulman m’avait cassé le nez ».

    […]

    Breivik : « les deux psychiatres, je le répète ont écrit beaucoup de choses fausses. Par contre j’ai bien dit que le 22 juillet peut être considéré comme la campagne la plus réussie en Europe après la seconde guerre mondiale.

    La Cour : Est-ce que cela veut dire que vous vous voyez comme le « fantassin le plus parfait depuis la seconde guerre mondiale ? »

    Breivik : « Oui, un soldat parfait qui utilise une « violence politiquement motivée »

    #breivik

  • Ce post est une synthèse des dialogues entre Breivik et les deux psychiatres qui ont produit le premier rapport qui le déclare fou.

    C’est la suite de ce qui a été livetwitté sur le compte @VisionsCarto ce mercredi 25 avril jusqu’à 12:30 environ

    Au cours de cette huitième journée du Procès, Breivik est interrogé par les deux psychiatres

    Contexte : Breivik n’est pas d’accord avec la conclusion de ce premier rapport d’expert. Il essaye de convaincre la cour qu’il est sain d’esprit. Il présente tous ses arguments

    Breivik : « j’ai identifié plus de 200 erreurs dans ce rapport, et je crois pouvoir donner au moins cinq raisons pour lesquelles ils [les deux psychiatres] ont menti ».

    Breivik : « l’une d’elle c’est que les psychiatres étaient payés par l’Etat, ils ne peuvent donc pas être indépendants et rendre un avis objectif et indépendant. »

    […]

    Breivik : « Yvonne Larsen [l’avocate d’une vingtaine de familles de victimes] a recommandé que je sois médicamenté, qu’il était impossible de me laisser sans traitements. Bien sûr, un motif vengeance compréhensible, elle veut que je souffre et je le comprends bien ».

    Procureur : « Craignez-vous de souffrir si l’on vous administre ces médicaments ? »

    Breivik : « J’ai reçu des centaines de lettres. L’une d’elle provenait de quelqu’un qui est à droite (sic) et interné dans un hôpital psychiatrique en Suède. Il m’a décrit les effets des produits chimiques auxquels il a été exposé. C’est absolument horrible, il dit que c’est une véritable lobotomisation chimique. Il dit que c’est cruel. Il est drogué en permanence, il bave à table. C’est cruel, personne ne veut subir cela ».

    Procureur : « Craignez-vous de vous retrouver dans cette situation ? ».

    Breivik : « Oui vraiment, tout le monde pourrait le craindre ».

    Procureur : « Vous avez dit qu’une des raisons pour lesquelles vous pensez que les psychiatres ont menti, c’est parce qu’ils avaient reçu des instructions du gouvernement. Vous affirmez que les psychiatres Husby et Sørheim [auteurs du premier rapport] ont été contacté par un représentant du gouvernement qui leur a demandé de protéger « l’idéologie communautaire ».

    Breivik : « oui. J’ai aussi donné comme raison (la première je crois) que l’entretien avait eu lieu très peu de temps après les attaques, et que ls psychiatres étaient encore sous le choc et donc pas en mesure de faire leur travail dans de bonnes conditions émotionnelles ».

    Procureur : « Revenons aux entretiens qui ont permis de produire le rapport. Comment cela se passait-il ? »

    Breivik : « Ça commençait à huit heures chaque jour, j’étais dans une pièce avec quatre infirmièr(e)s psychiatriques qui prenaient l’initiative de dialogue. Elles/Ils voulaient tout savoir. J’ai décidé de leur parler autant qu’ils le souhaitaient, de vraiment travailler avec eux. C’était très intéressant, et en même temps agréable. J’ai vécu dans une cellule d’isolement pendant sept mois, et comme que je suis une personne sociale, c’était une grand changement.

    Procureur : « Vous avez utilisé le mot intéressant ? »

    Breivik : « Oui, j’ai beaucoup appris sur la psychiatrie et j’ai posé beaucoup de questions sur le système norvégien. Je suis très intéressé par la psychiatrie et la façon dont on la conçoit en Norvège ».

    Procureur : « Que pensez-vous de la manière dont ces rapports ont été conduits ? »

    Breivik : « Le deuxième est un rapport complet, et je suis en désaccord avec la conclusion du premier, mais si l’on ne considère que la méthodologie, la méthode de travail, pour le premier rapport, c’était tout à fait correct. C’est les conclusions que je conteste. En fait, je me suis douté qu’ils allaient me présenter… comment dire… deux diagnostics différents ».

    Procureur : « Vous vous en êtes douté, vraiment ? »

    Breivik : « Parce que dans n’importe quel pays, quelqu’un qui fait explosé un bâtiment gouvernemental est automatiquement classé comme élément antisocial. Ou « dyssocial » en Norvégien. Il est impossible d’échapper à ce diagnostique quand on est un activiste politique qui croit aux actions violentes. ».

    […]

    Breivik : « Je l’ai souvent dit, je me vois comme étant narcissique. Mais pas pathologiquement narcissique ! Beaucoup en Norvège sont narcissiques, et c’est tout à fait normal, c’est plutôt une bonne qualité. Mais quand les psychiatres disent que je suis pathologiquement narcissique, là non, je ne suis pas d’accord. Je pense que je suis narcissique comme beaucoup d’autres norvégiens, dans les limites du raisonnable, c’est à dire que j’ai très confiance en moi, mais non, pas pathologiquement narcissique ».

    Procureur : « Qu’est-ce qui vous fait croire ça ? »

    Breivik : « Je suis prêt à me sacrifier pour les autres ! Ça prouve bien que je ne suis pas narcissique . Un narcissique s’aime lui-même tellement qu’il ne se seraient jamais sacrifié pour une cause ».

    Procureur : « Si c’était aussi évident, pourquoi les psychiatres ont-ils affirmé le contraire ? »

    Breivik : « C’est pas très difficile de comprendre que personne au monde n’aimerait se trouver dans la situation dans laquelle je suis aujourd’hui… Bien qu’on écrive énormément sur moi maintenant, je crois que je peux compter sur les doigts d’une main ce qui s’est dit de positif sur ma personne ».

    Procureur : « [vous semblez souffrir] Est-ce que tous les jours précédent ont été aussi difficile que celui-ci ? »

    Breivik : « il y Mohamed Merah à Toulouse qui a choisi de ne pas vivre ».

    Procureur : « Est-ce que chacune de vos journées est un cauchemar ? »

    Breivik : « Pas tous les jours, mais je ressens que c’est une grande responsabilité . Je ne m’attendais pas à obtenir une quelconque miséricorde puisque j’ai été sans pitié. Je savais que ce serait difficile, ça l’a été. Cela n’a rien à voir avec narcissisme ».

    #breivik

  • ANDERS #BREIVIK AND THE CULTURE OF DELUSION by Kenan Malik

    ‘We want to create a European version of al-Qaeda’, the ‘most successful revolutionary movement in the world’. So claimed Anders Behring Breivik at his trial in Oslo last week. In his sick, twisted, paranoid fantasy world, Breivik sees himself as warrior defending Christian Europe against a Muslim invasion. Yet, nothing so resembles Breivik’s mindset as that of an Islamist jihadist. Not just because Breivik admires the organizational ability of al-Qaeda, but because both Breivik and jihadists draw upon the same deluded notions of culture, identity and belongingness.

    In his book, The Fear of Barbarians, the philosopher Tzvetan Todorov observes that whereas during the Cold War the faultlines that divided the world were broadly ideological, today the world is structured not so much by ideology as by emotion, and in particular the emotions of fear and resentment. There is today, he suggests, a deep-rooted fear of the ‘Other’ driven by a sense of ‘humiliation, real and imaginary’ that has bred resentments against those ‘held responsible for private misery and public powerlessness’. So it is for both jihadists and for figures like Breivik.

    http://kenanmalik.wordpress.com

    #clash_of_civilizations

  • Bible becomes 2011 bestseller in Norway | Books | guardian.co.uk
    http://www.guardian.co.uk/books/2012/jan/03/bible-2011-bestseller-norway

    The UK’s 2011 bestseller lists might have been dominated by cookery, courtesy of Jamie Oliver, and romance, courtesy of David Nicholls, but Norwegian readers were plumping for another sort of book last year: the Bible.

    The first Norwegian translation of the Bible for 30 years topped the country’s book charts almost every week between its publication in October and the end of the year, selling almost 80,000 copies so far and hugely exceeding expectations. Its launch in the autumn saw Harry Potter-style overnight queues, with bookshops selling out on the first day as Norwegians rushed to get their hands on the new edition.

    “We only printed 25,000 to start with and thought it would last six to nine months, but it was launched mid-October and by the end of the year it had sold 79,000 copies – it’s just incredible,” said Stine Smemo Strachan, who worked on the project for the Norwegian Bible Society. “It has only been knocked off the number one spot once, by [literary author] Karl Ove Knausgård … There were people sleeping outside the day before the launch because it was embargoed – it’s a bit ironic seeing that the content has been available for quite some time now.”

    Thirty consultant translators, priests and academics translated the Greek and Hebrew original into Norwegian for the new edition, with a team of 12 literary authors including Knausgård and playwright Jon Fosse then smoothing out that text. “Obviously it was very important to get the right translation but they also wanted it to be readable, to make sure it was good literary language,” said Smemo Strachan. “None of these authors are religious - they are all just very good literary writers who thought it would be an interesting project to be involved in.”

    A “literary” version of the Bible, with no chapters or verses which “reads like a novel”, has also been published and has “sold incredibly well”, said the publisher.

    According to official data, 80% of Norway’s population of 4.9m belongs to the Church of Norway, but not all the new edition’s purchasers are thought to be buying it for strictly religious religions. “It certainly can’t just be actively religious Christians who are buying it because it just wouldn’t make these numbers,” said Smemo Strachan.

    #religion #breivik

  • Lancaster Unity : Norwegian police formally investigating EDL financier for possible terrorism links
    http://lancasteruaf.blogspot.com/2011/11/norwegian-police-formally-investigating.html

    Reuters news agency are reporting that English Defence League financier & strategist Alan Lake is now being formally investigated by the Norwegian police in order to verify if he was an ideological influence on the mass-murdering Norwegian terrorist Anders Breivik.

    The Guardian have formally investigated and independently confirmed Alan Lake’s authorship of a “Final Solution” blueprint targeting the entire British Muslim population along with anyone perceived to be sympathetic towards them, including death threats against British Prime Minister David Cameron, Deputy PM Nick Clegg and the Archbishop of Canterbury. You can see a screenshot of Lake’s horrifying “Final Solution” here and here.

    #EDL #Breivik

  • Breivik and the Gramscian legacy / Social change blog / Blogs - The Broker

    http://thebrokeronline.eu/Blogs/Social-change-blog/Breivik-and-the-Gramscian-legacy

    What do a Norwegian terrorist, a rightist politician in The Netherlands, some American think tanks and an editor of The Broker share in common? They all assign an important role to the work of Antonio Gramsci in the making of contemporary politics.

    Gramsci?

    Who but a few history buffs today has even heard of this Italian Marxist, who died in 1937 as a prisoner of the Fascist regime. Apparently Norwegian terrorist Anders Breivik has, and so has Martin Bosma, the spin doctor of the Dutch rightist party PVV, as well as William S. Lind, an American publicist and promoter of cultural conservatism.

    #norvège #oslo #breivik

    The undersigned, now editor of The Broker, was once a devoted scholar of Gramsci. At the University of Amsterdam and also at York University in Toronto, Canada, I took part in exchanges among a group of International Relations students who identified themselves with ‘neo-Gramscian analysis’. I still consider the work of Gramsci a source of inspiration. In my view, Gramsci’s notes on power, in particular his concept of hegemony, and his historical analysis of state-society relations continue to bear relevance today.

  • Pour ceux qui parlent Norvégiens. Là je suis à la bourre, trop de taf, Je ferai une traduction et un billet plus tard, mais je stocke...

    Carl I Hagen om islamisering av Europa
    http://www.youtube.com/watch?v=WDKEQcfDrd0

    Carl I. Hagens infame tale hos Levende Ord
    http://www.youtube.com/watch?v=c12XeNljACM

    Carl Ivar Hagen, l’ancien chef du Fremskrittpartiet (parti du Progrès, tendance extrême droite) dans ses discours les plus nauséabonds en 2004 :

    « les musulmans ont déjà depuis longtemps clairement indiqué que leur objectif à long terme était de soumettre le monde à l’islam. Exactement comme Hitler avait clairement indiqué qu’il voulait soumettre le monde ».

    il y en a d’autre, je les transcrirai plus tard

    Anders Behring Breivik a été un membre actif de ce parti...

    #islamophobie #breivik #oslo #norvège #populisme #extrêmedroite

  • Dans cet article en norvégien (mais vous pourrez en avoir un bon aperçu malgré la très mauvaise traduction automatique de google trad) Thomas Hylland Eriksen explique qu’il a été violemment accusé, pendant des années de « haïr et détruire la société norvégienne » parce qu’il soutenait les valeurs multiculturelles, les mélanges et dénonçait vigoureusement les islamophobes. Cela fait penser aux israéliens radicaux qui accusent les juifs critiquant la colonisation et l’occupation de détester Israël et surtout de se détester eux même...

    Ses ennemis de la droite ultra conservatrice l’accuse d’avoir joué un rôle clé dans la « transformation de la société norvégienne homogène en un enfer multiculturel... » Ceux qui vivent en Norvège, norvégiens ou pas, pourraient bien rire de ce fantasme obscène si les circonstances n’étaient pas aussi tragiques.

    Une de ses réflexions sur le multiculturalisme est intéressante : Si le multiculturalisme est une sorte de doctrine selon laquelle les groupes culturels doivent être autorisés à vivre selon leurs propres valeurs, pourquoi pas, à condition que cette idéologie ne force pas l’individu à choisir obligatoirement une culture contre une autre, et que sa liberté de choisir l’intégration sociale "hors" groupe communautaire reste entière. La Norvège reste très en pointe sur la question de l’intégration des migrants bien que la situation se soit dégradée depuis 2009.

    Il fait une grande différence entre la diversité et le multiculturalisme, la règle de fond étant que soit préservée le droit des individus à choisir leur destin, dans les limites fixées par les normes communes. Ces normes sont toujours en négociation dans les sociétés complexes comme l’est la Norvège : il faut rappeler les violents combats idéologiques entre chrétiens conservateurs et laïque dans les années 1900, les conflits liés aux zones urbaines et rurales, ou encore à la "guerre linguistique" entre le bokmål (norvégien littéraire) et le nynorsk (néo-norvégien), autant d’événements qui ont construit la Norvège moderne.

    Pour finir, cette autre réflexion : « Nous ne vivons pas dans un siècle où un projet national visant à restaurer la pureté ethnique est particulièrement réaliste » dit-il dans une belle litote. « Nous n’avons pas d’autres choix que de vivre tous ensemble, frontières ouvertes, dans la diversité et en acceptant les différences. C’est ce qui enrichit une nation.

    Il est bien entendu possible de vivre dans cette diversité, sans pour autant abandonner les valeurs fondamentales, les idéaux humanistes sur lesquels la société norvégienne est basée. »

    Y a-t-il une autre alternative ?

    http://www.aftenposten.no/meninger/kronikker/article4188856.ece

    Individets frihet

    THOMAS HYLLAND ERIKSEN - Universitetet i Oslo

    Ukrenkelig. Vi har ikke noe annet valg enn å leve med forskjellighet, uten dermed å gi avkall på grunnleggende verdier.

    Skrekkeksempel. I flere år har jeg vært en sentral Prügelknabe for en håndfull norske nettsteder som er kritiske til innvandring, flerkulturalitet og – kanskje i særdeleshet – muslimer. Ofte blir jeg nevnt som et skrekkeksempel på en akademiker som gjør alt han kan for å underminere norske verdier og norsk kultur, omtrent like ofte som en forvirret multikulturalist som elsker alt fremmed og forakter alt hjemlig. Av og til har jeg sendt inn kommentarer til kritikerne, hvor jeg ber om at de belegger påstandene med sitater. Da blir det gjerne stille.

    Lenge betraktet jeg hetsen som harmløs sjikane, også når den havnet i innboksen min som anonym hatmail. Nå er jeg blitt usikker på om denne vurderingen har vært riktig, etter å ha blitt gjort oppmerksom på at Anders Behring Breivik viser seg å være en av dem som flere ganger har oppgitt mitt navn som symbol på alt som er gått galt med Norge. Gitt situasjonen i Norge får ordet personangrep en spesiell valør om dagen, og jeg skal derfor være personlig i denne kronikken.

    #norvège #oslo #breivik #multiculturalisme

  • Tuerie d’Oslo : les jeux vidéo comme bouc émissaire ? - SudOuest.fr

    http://www.sudouest.fr/2011/08/02/tuerie-d-oslo-les-jeux-video-comme-bouc-emissaire-465814-4725.php

    Tuerie d’Oslo : les jeux vidéo comme bouc émissaire ?

    Suite à la tuerie d’Oslo, certains jeux vidéo ont été retirés de la principale enseigne de magasins en Norvège. Une décision qui suscite un vif malaise dans la communauté des joueurs
    Après la tuerie d’Oslo, les jeux vidéo se retrouvent de nouveau pointés du doigt.
    Après la tuerie d’Oslo, les jeux vidéo se retrouvent de nouveau pointés du doigt.

    Coop Norge, la principale coopérative de magasins de Norvège, a déclaré avoir retiré de la vente les jeux vidéos cités par Anders Behring Breivik dans son « manifeste ». Il expliquait avoir joué régulièrement à certains jeux, dont « World of Warcraft » et « Call of Duty - Modern Warfare », et ce notamment dans le but de préparer ses actes visant le « multiculturalisme ».

    #norvège #oslo #breivik #jeuxvideos

  • La chronique du blédard : L’augure norvégien

    https://www.facebook.com/notes/akram-belka%C3%AFd/la-chronique-du-bl%C3%A9dard-laugure-norv%C3%A9gien/185958868133464

    La chronique du blédard : L’augure norvégien
    par Akram Belkaïd, jeudi 28 juillet 2011, 12:36

    Le Quotidien d’Oran, jeudi 28 juillet 2011

    Akram Belkaïd, Paris

    Disons-le sans aucune autre forme de préalable : Anders Behring Breivik, auteur de la double tuerie d’Utøya et d’Oslo, est un abject terroriste. Contrairement à ce qui a été écrit ou répété à l’envi, dans nombre de médias occidentaux, ce n’est pas qu’un simple « extrémiste » et encore moins un « fondamentaliste chrétien », définition fallacieuse dont on peut se demander si elle n’a pas été sur-employée pour accréditer l’idée qu’une religion peut en remplacer une autre, en matière d’acte barbare commis en son nom. Je ne crois pas non plus qu’il soit dément comme le prétend son avocat qui n’a peut-être trouvé que cette stratégie pour le défendre. En réalité, Breivik est d’abord et tout à la fois un islamophobe, un ultranationaliste d’extrême droite, un antimarxiste, un contempteur du multiculturalisme, un misogyne et un partisan d’Israël.

    Ce n’est pas à la légère ou par émotivité que je qualifie ainsi ce salopard. Dès dimanche, alors que l’on commençait à en savoir plus sur celui qui a voulu éradiquer la jeune génération du Parti travailliste norvégien, je me suis attelé à lire le document de près de 1.500 pages qu’il a signé du nom d’Andrew Berwick et dont il faut craindre qu’il ne devienne le livre de référence de tous ceux qui rêvent de semer la mort et la dévastation, à coup d’explosifs et de balles à fragmentation, au nom de la lutte contre une prétendue islamisation de l’Europe. Rédigé en très bon anglais et intitulé « 2083, déclaration européenne d’indépendance », cet écrit est tout sauf un délire comme l’ont trop vite décidé plusieurs médias internationaux dont le quotidien français Le Monde. Et c’est bien cela qui est inquiétant.

    Structuré, truffé de nombreuses références bibliographiques, cohérent dans sa forme et sa progression, ce véritable manifeste est une parfaite synthèse des écrits islamophobes européens mais aussi étasuniens. Pour Breivik, l’ennemi, c’est donc l’Islam. Et pour le combattre, tous les moyens seraient bons y compris le recours à la « stratégie du choc » telle que l’a si bien décrite Naomi Klein. En le lisant, j’ai retrouvé tous les arguments et raisonnements que charrie habituellement la blogosphère de cette nouvelle extrême droite européenne pour qui le danger n’est plus comme hier le Juif mais bien l’immigré ou le citoyen musulman.

    Cela fait plusieurs années que l’émergence d’une extrême droite européenne, farouchement antimusulmane, m’inquiète car, le phénomène est tout sauf anecdotique. Année après année, son discours s’est diffusé dans toute la classe politique au point que certains partis de droite, comme de gauche, se sont sentis obligés de chasser sur ses terres nauséabondes cela sans oublier des intellectuels et des journalistes de renom. Certes, Anders Breivik n’est pas Marine Le Pen ni Geert Wilder, du moins dans les faits. Ces deux dirigeants politiques dont le fonds de commerce est la dénonciation du péril musulman en Europe ont condamné les deux attentats qu’ils ont attribués à un « déséquilibré solitaire ». Belle hypocrisie quand on sait que leurs propos sont à bien des égards identiques à ceux du tueur norvégien.

    A force de pointer du doigt « l’islamisation rampante » de l’Occident, à force de dénoncer les « ravages du politiquement correct » (comprendre les législations antiracistes), à force de hurler contre « l’engourdissement suicidaire » de l’Europe face à l’Islam, « principale idéologie génocidaire » selon Breivik, l’extrême droite new-look a préparé et encouragé le passage à l’acte du terroriste. Et comment ne pas s’inquiéter quand on réalise, en lisant les réactions de la blogosphère identitaire, que nombreux sont ceux qui rêvent d’imiter le Norvégien mais cette fois en commettant un carnage dans une mosquée ou dans tout autre lieu à forte densité musulmane ? Comment ne pas s’indigner quand des cadres du Front national français estiment que l’immigration est la seule raison des drames d’Utøya et d’Oslo ?

    Les Occidentaux ont souvent reproché aux élites des pays musulmans leurs positions ambiguës vis-à-vis du terrorisme. On se rend compte que le reproche vaut aussi pour toutes celles et tous ceux qui, au nom de la défense du peuple, prétendent comprendre les motivations diverses des islamophobes et des sympathisants et membres de l’extrême droite. Soudain, voilà que ces contempteurs du double discours des musulmans se mettent à revendiquer le droit à la nuance et la nécessité de comprendre les mécanismes ayant conduit aux deux tueries. Les voici donc qui nous disent que « comprendre n’est pas excuser » en oubliant allégrement que cette même phrase leur a permis de disqualifier nombre d’intellectuels musulmans ayant abordé la question du terrorisme islamiste…

    #norvège #oslo #breivik

    @nidal et @fil

    • Combien de fois le mot « musulman » est utilisé dans ce texte... Breivik et ses amis rêvent de taper des personnes des africain-e-s, des maghrébin-e-s, quelle que soit leur religion (ou leur opinion sur la religion).

      Leur islamophobie est une rhétorique de façade pour ne pas être taxé de racistes, tout en épousant un « courant d’opinion » plus profond, plus passe-partout malheureusement de rejet de cette religion, et en tentant de le radicaliser. Mais leur « islamophobie » permet aussi de fabriquer deux grands camps qui seraient opposés, à grand renfort de caricatures, et à certains de se prétendre « islamophobes pour défendre la laïcité ».

      Il me semble que beaucoup de textes parus ces derniers jours acceptent leurs termes du « débat ».

  • ‪Retenez ce nom : Helge Luras, l’« expert » le plus nul de l’hémisphère nord répète à la télé les débilités de la droite dure norvégienne. Au lendemain des attaques, il tient exactement le même language que Breivik lors de son procès 9 mois plus tard... En fait on l’a énervé Breivik, avec cette politique multiculturelle irresponsable, une politique migratoire laxiste, une démocratie confisquée au petit peuple. Alors forcément... faut pas s’étonner. C’est à pleurer.

    ’Multikulti backfired with carnage as Norway gunman turned on his own’‬‏ - YouTube

    http://www.youtube.com/watch?v=v2VaS54zJVE

    Multikulti backfired with carnage as Norway gunman turned on his own’

    #norvège #oslo #breivik