• Le gouvernement Meloni à l’épreuve du procès de l’attentat de Bologne


    Sur les lieux de l’attentat à la gare de Bologne (Italie) le 2 août 1980. © Photo Farabola / Leemage via AFP

    La condamnation récente à perpétuité de deux néofascistes dans l’affaire de l’attentat de la gare de Bologne en 1980 provoque l’embarras de l’équipe de Giorgia Meloni qui voudrait réécrire l’histoire. Un ministre et une députée Fratelli d’Italia gravitent dans l’entourage des ex-terroristes.
    Karl Laske
    16 octobre 2023


    LeLe 27 septembre 2023, Gilberto Cavallini, dit « Gigi » ou « Il Nero », ne s’est pas présenté devant les juges. Le #néofasciste, ex-membre des Nuclei Armati Rivoluzionari (#NAR), auteur et coauteur de plusieurs assassinats – notamment ceux du policier Francesco Evangelista et du procureur Mario Amato, en 1980 –, a été condamné en appel à perpétuité pour sa participation à l’attentat commis gare de Bologne le 2 août 1980, qui avait fait 85 morts et 200 blessés . Arrêté en 1983, et déjà condamné pour différents crimes et association de malfaiteurs, l’ancien terroriste de 71 ans est en semi-liberté.
    Il y a peu, les enquêtes journalistiques de La Repubblica et de la Rai ont dévoilé ses réseaux et ses liens avec un membre du gouvernement, le sous-secrétaire d’État à l’environnement et à la sécurité énergétique, Claudio Barbaro. La condamnation en appel d’« Il Nero », et l’incarcération, en juin, d’un autre néofasciste, ex-membre d’#Avanguardia_Nazionale (AN), Paolo Bellini, 70 ans, condamné à perpétuité, en avril 2022, comme le coauteur du même attentat de Bologne, ont clarifié les responsabilités, et embarrassé le gouvernement de Giorgia Meloni, qui n’a jamais admis la mise en cause des néofascistes dans cet attentat.

    La « matrice néofasciste »
    Longues de 1 724 pages, les motivations de la sentence condamnant Bellini relèvent en particulier « la preuve éclatante » du financement de l’attentat par le haut dignitaire de la #loge_P2 (Propaganda Due), le financier d’extrême droite Licio Gelli, décédé en 2015. Preuve de la « #stratégie_de_la_tension » mise en œuvre par des réseaux clandestins au sein de l’#État et les #forces_armées. Sur une comptabilité manuscrite qu’il avait intitulée « Bologna » (un mot que les premiers enquêteurs n’avaient pas retranscrit), apparaissent une provision de 5 millions de dollars et un versement d’un million en espèces (20 %) peu avant l’attentat.

    La sentence souligne aussi les capacités de manipulation des groupes néofascistes par Licio Gelli et Federico Umberto D’#Amato, l’ancien chef du Bureau des affaires réservées du ministère de l’intérieur, également décédé, tous deux mis en cause lors d’un premier procès pour des manœuvres visant à désorienter l’enquête.
    La « coopération opérationnelle » des groupuscules Nuclei Armati Rivoluzionari et Avanguardia Nazionale a été par ailleurs établie par la justice : hold-up communs, faux papiers, caches d’armes partagées… La sentence relève au passage que l’une de ces caches se trouvait dans le local romain du journal Confidentiel, la couverture d’un réseau international impliquant d’anciens dirigeants du groupuscule français Ordre nouveau.
    En dépit de ces investigations, la présidente du Conseil Giorgia Meloni n’a cessé de contester, sur son compte Twitter (aujourd’hui « X »), les décisions de la justice concernant l’attentat de Bologne, réclamant « la vérité ». Et alors que le président de la République Sergio Mattarella a solennellement souligné, en août, « la matrice néofasciste » de l’attentat, Giorgia Meloni a, cette année encore, provoqué une vive polémique, le 2 août, parlant dans un message d’un des « coups féroces infligés » par « le terrorisme » à l’Italie, sans préciser lequel, et en signalant une nouvelle fois qu’il fallait « parvenir à la vérité » sur les attentats. Une façon à peine voilée de contredire l’institution judiciaire.

    Or la « matrice néofasciste » ne concerne pas que l’attentat de la gare de Bologne, mais toutes les « stragi », c’est-à-dire les #massacres, à commencer par l’attentat de #piazza_Fontana, à Milan, le 12 décembre 1969 (16 morts et 88 blessés), ou celui de la piazza della Loggia à #Brescia le 28 mai 1974 (8 morts et 102 blessés), dont les procès se sont conclus par la condamnation de membres du groupuscule néofasciste #Ordine_nuovo et de responsables opérationnels de sa cellule en Vénétie.
    Concernant #Bologne, la « vérité alternative » avancée par l’équipe Meloni tient en une « piste palestinienne » liée à l’incarcération d’un militant palestinien pour trafic d’armes en 1979, une piste explorée mais fermement écartée par la justice vu l’implication matérielle des néofascistes, et par ailleurs les preuves d’un dialogue entre Italiens et Palestiniens au sujet de cet épisode.
    Cette piste internationale avait fait partie des contre-feux ouverts par Licio Gelli lui-même, aux débuts de l’enquête. En 2019, huit députés Fratelli d’Italia ont tenté de la rouvrir par une demande de création d’une commission d’enquête parlementaire, faisant délibérément l’impasse sur les enquêtes judiciaires et les condamnations définitives, en 2007, de trois premiers auteurs de l’attentat, ex-membres des Nuclei Armati Rivoluzionari, Valerio Fioravanti, Francesca Mambro et Luigi Ciavardini.

    Cet été, l’un de ces députés, Federico Mollicone, a encore demandé la « levée du secret » sur d’éventuels documents concernant la piste palestinienne. « Ces documents n’existent pas, c’est le énième rideau de fumée lancé sur le 2 août », a commenté Paolo Bolognesi, le président de l’Association des familles de victimes de l’#attentat_de_Bologne.
    En février, c’est le ministre de la justice, Carlo Nordio, qui a soutenu devant le Sénat la validité des arguments des avocats de Cavallini visant à annuler la condamnation du néofasciste – en s’appuyant sur une jurisprudence inexistante concernant la limite d’âge des juges populaires. « Il a fourni une assistance aux terroristes », s’est indigné encore Bolognesi dans La Stampa.

    Un soutien matériel aux condamnés
    « La strage de 1980 est la plus contestée dans ses résultats judiciaires parce que les enquêtes et les sentences ont touché des points sensibles d’un système encore actif », a commenté l’un des anciens juges de Bologne Leonardo Grassi au Fatto Quotidiano.
    « Il est normal qu’aujourd’hui on revienne à la piste palestinienne, c’est la manière dont la partie politique qui se sent impliquée, et qui est au gouvernement, cherche une voie de sortie, poursuit-il. Parce que le parti de Giorgia Meloni revendique sa continuité avec le Movimento Sociale Italiano (#MSI), et celui-ci est proche du monde d’où proviennent les exécuteurs des stragi. »
    Un monde plus que proche. Comme l’a montré l’enquête de la Rai et de La Repubblica sur l’étrange coopérative Essegi 2012.
    Cette société est justement dirigée par l’un des premiers condamnés dans l’attentat de Bologne, Luigi Ciavardini, 61 ans. Et elle a permis à « Il Nero » Cavallini de décrocher un emploi et la semi-liberté.
    Condamné à treize et dix ans de prison pour les meurtres d’Evangelista et d’Amato, et à trente ans pour l’attentat de Bologne, Ciavardini, dit « Gengis Khan », a fait tourner sa coopérative, dédiée à l’accueil des détenus en semi-liberté, à coups de subventions publiques (plusieurs millions d’euros) de municipalités et collectivités locales amies – jusqu’à la perte de son agrément en juin dernier.
    Ces deux condamnés pour l’attentat de Bologne ont tous deux bénéficié du soutien du sous-secrétaire d’État à l’environnement de #Giorgia_Meloni, Claudio Barbaro, ancien élu du Movimento Sociale Italiano (MSI). Ciavardini a obtenu sa propre semi-liberté grâce à l’emploi que lui a offert Barbaro au sein de l’Alliance sportive italienne (ASI) qu’il a présidée pendant vingt-sept ans. Et le ministre a « contribué à payer » les frais judiciaires de Cavallini, selon un témoin cité par La Repubblica.

    Mais le ministre n’est pas le seul à soutenir les ex-terroristes des NAR. La députée (Fratelli d’Italia) Chiara Colosimo, une proche de Meloni, a ainsi rendu visite à Ciavardini à la prison de Rebibbia en 2014. L’émission « Report » de la Rai a dévoilé une photo de l’élue accrochée à son bras à cette occasion (voir ci-dessous).
    Malgré cette relation à l’évidence amicale, Chiara Colosimo a été élue en mai dernier présidente de la commission antimafia par le Parlement, provoquant une levée de boucliers parmi les familles des victimes des attentats, et un appel solennel de leur part, en vain.

    Cette nomination à la tête de la commission antimafia est d’autant plus problématique que Luigi Ciavardini a été aussi sous investigation pour ses contacts avec la #Camorra, la mafia napolitaine dans le cadre de l’enquête « Mafia Capitale ». L’ancien terroriste avait détenu un restaurant à Rome, Il Tulipano, en association avec le comptable du clan, Massimiliano Colagrande, alias « Small », condamné définitivement en février 2020, à 30 ans de prison.

    Début août, les néofascistes condamnés ont reçu un autre soutien, plus modeste, celui du responsable de la communication institutionnelle de la région du Lazio, Marcello De Angelis, un ancien parlementaire d’extrême droite, lui-même issu du groupuscule Terza Posizione, auquel avaient appartenu les trois premiers condamnés de l’attentat de Bologne avant de rejoindre les NAR, Valerio Fioravanti, Francesca Mambro et Luigi Ciavardini – ce dernier n’est autre que son beau-frère.
    Sur Facebook, De Angelis a assuré que ses trois camarades, condamnés définitifs, n’avaient « rien à voir avec le massacre de Bologne ». Son post a immédiatement été « liké » par Claudio Barbaro. Le communicant a démissionné fin août des services de la région après la découverte sur son compte de posts antisémites, ou encore célébrant Himmler. On relève au passage que l’ancien activiste dialogue sur Facebook avec un proche de Marine Le Pen, l’ex-chef du GUD #Frédéric_Chatillon installé à Rome depuis ses ennuis judiciaires.

    La « Primula nera »
    L’incarcération surprise de Paolo Bellini, en juin dernier, alors qu’il était dans l’attente de son procès en appel, a été décidée dans l’urgence pour des raisons de sécurité. Placé sur écoute, l’ancien membre d’Avanguardia Nazionale condamné à perpétuité a proféré des « menaces alarmantes » contre son ex-femme et un juge.
    Il a fait savoir qu’il préparait « quelque chose d’apocalyptique » pour « clore la carrière du président de la cour d’assises de Bologne » qui l’a condamné, et qu’il avait découvert que le magistrat avait un fils diplomate au Brésil. Il annonçait aussi avoir « tout juste fini de payer 50 000 euros » pour « descendre » son ex-femme qui a trop parlé lors de son procès. Des mesures de protection ont été prises.
    Quarante ans après les faits, Paolo Bellini a été confondu par l’exploitation d’une série d’images extraites d’un film super-8 tourné par un touriste suisse dans la gare de Bologne, quelques minutes après l’explosion de la bombe, le 2 août 1980. Un homme en tee-shirt bleu, cheveux frisés hirsutes, passe devant la caméra sur le quai numéro un de la gare. C’est lui.

    L’enquête est rouverte. Des photos anciennes sont saisies, analysées et comparées par des moyens techniques aux images en super-8. C’est positif. Le film est présenté à son ex-femme. Placée sur écoute, elle déclare à son fils reconnaître son ex-mari, formellement. Elle avoue alors aux juges que l’alibi qu’elle lui a fourni pendant la première enquête était inventé.
    Les menaces de Bellini sont prises au sérieux, car sa vie a été émaillée d’assassinats et de cavales qui lui ont valu le surnom de « Primula nera », le « Fantôme noir ». Après quelques années au MSI, un premier meurtre commis en 1975, il prend la fuite au Paraguay, aidé par le chef d’Avanguardia Nazionale, Stefano Delle Chiaie, l’homme lige de l’internationale fasciste.
    De retour en Italie sous une fausse identité brésilienne, il obtient des facilités de circulation et un port d’armes par des contacts au sein des #services spéciaux, et devient pilote d’avion privé. L’un des portraits-robots établis après l’attentat de Bologne fait émerger son vrai nom et son visage parmi ceux des suspects, mais la « Primula » demeure dans l’ombre.
    Interpellé en 1981, il échappe aux poursuites dans l’affaire de Bologne, mais reste incarcéré jusqu’en 1986 pour d’autres épisodes criminels qui avaient conduit à son départ en cavale. Il se rapproche alors de la #’Ndrangheta, la mafia calabraise, pour laquelle il commet au moins six assassinats entre 1990 et 1992, puis trois autres entre 1998 et 1999. Grâce à des aveux négociés, il bénéficie du statut de « collaborateur de justice » et de remises de peine.

    La mort de juge Falcone
    En 2019, les images de la gare de Bologne permettent aux juges de reconstituer l’histoire de son implication dans l’attentat, en rassemblant les éléments épars, qui s’avèrent accablants.
    Selon un témoin, son frère, Guido, décédé en 1983, avait expliqué à un proche son rôle dans l’attentat, et révélé la présence sur place de Stefano Delle Chiaie avec Gaetano Orlando, un néofasciste connu au Paraguay. D’après Guido, Paolo avait amené « le matériel » utilisé pour l’attentat dans « un sac de sport ou une valise », et était allé chercher Delle Chiaie pour l’accompagner à la gare avec trois complices.
    Selon Guido, Paolo avait reçu 100 000 millions de lires (environ 50 000 dollars) pour l’opération. Les juges relèvent des liens avérés avec Gilberto Cavallini, récemment condamné, et exhument aussi une écoute significative d’un néofasciste, ex-chef de la cellule vénitienne d’Ordine nuovo, Carlo Maria Maggi, condamné définitif pour l’attentat de la piazza della Loggia à Brescia en 1974. Maggi confirme à son interlocuteur l’implication des « NAR », Mambro et Fioravanti, et raconte que c’est « l’aviateur » (Paolo Bellini, donc) qui a apporté la bombe à la gare.
    Bellini, réincarcéré, n’a pas livré tous ses secrets, loin de là. Il est soupçonné dans l’affaire de l’attentat de Capaci qui a tué le juge Giovanni Falcone avec sa femme et son escorte, le 23 mai 1992.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/161023/le-gouvernement-meloni-l-epreuve-du-proces-de-l-attentat-de-bologne

    edit : l’article omet de signaler que Piazza fontana (1969) a immédiatement été attribué à l’extrême gauche

    #Italie #État #extrême_droite #attentat_massacre (s)

  • Dai dati biometrici alle motovedette : ecco il #business della frontiera

    La gestione delle frontiere europee è sempre di più un affare per le aziende private. Dai Fondi per la difesa a quelli per la cooperazione e la ricerca: l’Ue implementa le risorse per fermare i flussi.

    Sono 33 i miliardi che l’Europa ha intenzione di destinare dal 2021 al 2027 alla gestione del fenomeno migratorio e, in particolare, al controllo dei confini. La cifra, inserita nel #Mff, il #Multiannual_Financial_Framework (https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=COM%3A2018%3A321%3AFIN), (ed ora in discussione tra Commissione, Parlamento e Consiglio) rappresenta il budget complessivo Ue per la gestione delle frontiere esterne, dei flussi migratori e dei flussi di rifugiati. E viene notevolmente rafforzata rispetto al periodo precedente (2016-2020) quando i miliardi stanziati erano 12,4. Meno della metà.

    A questo capitolo di spesa contribuiscono strumenti finanziari diversi: dal fondo sulla sicurezza interna (che passa da 3,4 a 4,8 miliardi) a tutto il settore della cooperazione militare, che coincide sempre più con quello dell’esternalizzazione, come accade già per le due missioni italiane in Libia e in Niger. Anche una parte dei 23 miliardi del Fondo Europeo alla Difesa e di quello per la Pace saranno devoluti allo sviluppo di nuove tecnologie militari per fermare i flussi in mare e nel deserto. Stessa logica per il più conosciuto Fondo Fiduciario per l’Africa che, con fondi proveniente dal budget allo sviluppo, finanzia il progetto di blocco marittimo e terrestre nella rotta del Mediterraneo Centrale.

    Un grande business in cui rientrano anche i Fondi alla ricerca. La connessione tra gestione della migrazione, #lobby della sicurezza e il business delle imprese private è al centro di un’indagine di Arci nell’ambito del progetto #Externalisation_Policies_Watch, curato da Sara Prestianni. “Lo sforzo politico nella chiusura delle frontiere si traduce in un incremento del budget al capitolo della sicurezza, nella messa in produzione di sistemi biometrici di identificazione, nella moltiplicazione di forze di polizia europea ai nostri confini e nell’elaborazione di sistemi di sorveglianza - sottolinea Prestianni -. La dimensione europea della migrazione si allontana sempre più dal concetto di protezione in favore di un sistema volto esclusivamente alla sicurezza, che ha una logica repressiva. Chi ne fa le spese sono i migranti, obbligati a rotte sempre più pericolose e lunghe, a beneficio di imprese nazionali che del mercato della sicurezza hanno fatto un vero e propri o business”. Tra gli aspetti più interessanti c’è l’utilizzo del Fondo alla ricerca Orizon 20-20 per ideare strumenti di controllo. “Qui si entra nel campo della biometria: l’obiettivo è dotare i paesi africani di tutto un sistema di raccolta di dati biometrici per fermare i flussi ma anche per creare un’enorme banca dati che faciliti le politiche di espulsione - continua Prestianni -. Questo ha creato un mercato, ci sono diverse imprese che hanno iniziato ad occuparsi del tema. Tra le aziende europee leader in questi appalti c’è la francese #Civipol, che ha il monopolio in vari paesi di questo processo. Ma l’interconnessione tra politici e lobby della sicurezza è risultata ancor più evidente al #Sre, #Research_on_Security_event, un incontro che si è svolto a Bruxelles a dicembre, su proposta della presidenza austriaca: seduti negli stessi panel c’erano rappresentanti della commissione europea, dell’Agenzia #Frontex, dell’industria e della ricerca del biometrico e della sicurezza. Tutti annuivano sulla necessità di aprire un mercato europeo della frontiera, dove lotta alla sicurezza e controllo della migrazione si intrecciano pericolosamente”.

    In questo contesto, non è marginale il ruolo dell’Italia. “L’idea di combattere i traffici e tutelare i diritti nasce con #Tony_Blair, ma già allora l’obiettivo era impedire alle persone di arrivare in Europa - sottolinea Filippo Miraglia, vicepresidente di Arci -. Ed è quello a cui stiamo assistendo oggi in maniera sempre più sistematica. Un esempio è la vicenda delle #motovedette libiche, finanziate dall’Italia e su cui guadagnano aziende italianissime”. Il tema è anche al centro dell’inchiesta di Altreconomia di Gennaio (https://altreconomia.it/frontiera-buon-affare-inchiesta), curata da Duccio Facchini. “L’idea era dare un nome, un volto, una ragione sociale, al modo in cui il ministero degli Interni traduce le strategie di contrasto e di lotta ai flussi di persone” spiega il giornalista. E così si scopre che della rimessa in efficienza di sei pattugliatori, dati dall’Italia alla Tunisia, per il controllo della frontiera, si occupa in maniera esclusiva un’azienda di Rovigo, i #Cantieri_Navali_Vittoria: “Un soggetto senza concorrenti sul mercato, che riesce a vincere l’appalto anche per la rimessa in sicurezza delle motovedette fornite dal nostro paese alla Libia”, sottolinea Facchini.

    Motovedette fornite dall’Italia attraverso l’utilizzo del Fondo Africa: la questione è al centro di un ricorso al Tar presentato da Asgi (Associazione studi giuridici dell’immigrazione). “Il Fondo Africa di 200 milioni di euro viene istituito nel 2018 e il suo obiettivo è implementare le strategie di cooperazione con i maggiori paesi interessati dal fenomeno migratorio: dal #Niger alla LIbia, dalla Tunisia alla Costa d’Avorio - spiega l’avvocata Giulia Crescini -. Tra le attività finanziate con questo fondo c’è la dotazioni di strumentazioni per il controllo delle frontiere. Come Asgi abbiamo chiesto l’accesso agli atti del ministero degli Esteri per analizzare i provvedimenti e vedere come sono stati spesi questi soldi. In particolare, abbiamo notato l’utilizzo di due milioni di euro per la rimessa in efficienza delle motovedette fornite dall’Italia alla Libia - aggiunge -. Abbiamo quindi strutturato un ricorso, giuridicamente complicato, cercando di interloquire col giudice amministrativo, che deve verificare la legittimità dell’azione della Pubblica amministrazione. Qualche settimana fa abbiamo ricevuto la sentenza di rigetto in primo grado, e ora presenteremo l’appello. Ma studiando la sentenza ci siamo accorti che il giudice amministrativo è andato a verificare esattamente se fossero stati spesi bene o meno quei soldi - aggiunge Crescini -. Ed è andato così in profondità che ha scritto di fatto che non c’erano prove sufficienti che il soggetto destinatario stia facendo tortura e atti degradanti nei confronti dei migranti. Su questo punto lavoreremo per il ricorso. Per noi è chiaro che l’Italia oggi sta dando strumentazioni necessarie alla Libia per non sporcarsi le mani direttamente, ma c’è una responsabilità italiana anche se materialmente non è L’Italia a riportare indietro i migranti. Su questo punto stiamo agendo anche attraverso la Corte europea dei diritti dell’uomo”.

    http://www.redattoresociale.it/Notiziario/Articolo/620038/Dai-dati-biometrici-alle-motovedette-ecco-il-business-della-frontie

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    • Gli affari lungo le frontiere. Inchiesta sugli appalti pubblici per il contrasto all’immigrazione “clandestina”

      In Tunisia, Libia, Niger, Egitto e non solo. Così lo Stato italiano tramite il ministero dell’Interno finanzia imbarcazioni, veicoli, idranti per “ordine pubblico”, formazione delle polizie e sistemi automatizzati di identificazione. Ecco per chi la frontiera rappresenta un buon affare.

      Uno dei luoghi chiave del “contrasto all’immigrazione clandestina” che l’Italia conduce lungo le rotte africane non si trova a Tunisi, Niamey o Tripoli, ma è in un piccolo comune del Veneto, in provincia di Rovigo, affacciato sul Canal Bianco. È ad Adria, poco distante dal Po, che ha sede “Cantiere Navale Vittoria”, un’azienda nata nel 1927 per iniziativa della famiglia Duò -ancora oggi proprietaria- specializzata in cantieristica navale militare e paramilitare. Si tratta di uno dei partner strategici della Direzione centrale dell’immigrazione e della Polizia delle frontiere, insediata presso il ministero dell’Interno, per una serie di commesse in Libia e Tunisia.

      La Direzione è il braccio del Viminale in tema di “gestione” dei flussi provenienti da quei Paesi ritenuti di “eccezionale rilevanza nella gestione della rotta del Mediterraneo centrale” (parole della Farnesina). Quella “rotta” conduce alle coste italiane: Libia e Tunisia, appunto, ma anche Niger e non solo. E quel “pezzo” del Viminale si occupa di tradurre in pratica le strategie governative. Come? Appaltando a imprese italiane attività diversissime tra loro per valore, fonti di finanziamento, tipologia e territori coinvolti. Un principio è comune: quello di dar forma al “contrasto”, sul nostro territorio o di frontiera. E per questi affidamenti ricorre più volte una formula: “Il fine che si intende perseguire è quello di collaborare con i Paesi terzi ai fini di contrastare il fenomeno dell’immigrazione clandestina”. Tra gli ultimi appalti aggiudicati a “Cantiere Navale Vittoria” (ottobre 2018) spicca la rimessa in efficienza di sei pattugliatori “P350” da 34 metri, di proprietà della Guardia nazionale della Tunisia. Tramite gli atti della procedura di affidamento si possono ricostruire filiera e calendario.

      Facciamo un salto indietro al giugno 2017, quando i ministeri degli Esteri e dell’Interno italiani sottoscrivono un’“intesa tecnica” per prevedere azioni di “supporto tecnico” del Viminale stesso alle “competenti autorità tunisine”. Obiettivo: “Migliorare la gestione delle frontiere e dell’immigrazione”, inclusi la “lotta al traffico di migranti e le attività di ricerca e soccorso”. La spesa prevista -12 milioni di euro- dovrebbe essere coperta tramite il cosiddetto “Fondo Africa”, istituito sei mesi prima con legge di Stabilità e provvisto di una “dotazione finanziaria” di 200 milioni di euro. L’obiettivo dichiarato del Fondo è quello di “rilanciare il dialogo e la cooperazione con i Paesi africani d’importanza prioritaria per le rotte migratorie”. Le autorità di Tunisi hanno fretta, tanto che un mese dopo l’intesa tra i dicasteri chiedono all’Italia di provvedere subito alla “rimessa in efficienza” dei sei pattugliatori. Chi li ha costruiti, anni prima, è proprio l’azienda di Adria, e da Tunisi giunge la proposta di avvalersi proprio del suo “know how”. La richiesta è accolta. Trascorre poco più di un anno e nell’ottobre 2018 l’appalto viene aggiudicato al Cantiere per 6,3 milioni di euro. L’“attività di contrasto all’immigrazione clandestina”, scrive la Direzione immigrazione e frontiere, è di “primaria importanza per la sicurezza nazionale, anche alla luce dei recenti sbarchi sulle coste italiane di migranti provenienti dalle acque territoriali tunisine”. I pattugliatori da “consegnare” risistemati alla Tunisia servono quindi a impedire o limitare gli arrivi via mare nel nostro Paese, che da gennaio a metà dicembre di 2018 sono stati 23.122 (di cui 12.976 dalla Libia), in netto calo rispetto ai 118.019 (105.986 dalla Libia) dello stesso periodo del 2017.


      A quel Paese di frontiera l’Italia non fornisce (o rimette in sesto) solamente navi. Nel luglio 2018, infatti, la Direzione del Viminale ha stipulato un contratto con la #Totani Company Srl (sede a Roma) per la fornitura di 50 veicoli #Mitsubishi 4×4 Pajero da “consegnare presso il porto di Tunisi”. Il percorso è simile a quello dei sei pattugliatori: “Considerata” l’intesa del giugno 2017 tra i ministeri italiani, “visto” il Fondo Africa, “considerata” la richiesta dei 50 mezzi da parte delle autorità nordafricane formulata nel corso di una riunione del “Comitato Italo-Tunisino”, “vista” la necessità di “definire nel più breve tempo possibile le procedure di acquisizione” per “garantire un dispiegamento efficace dei servizi di prevenzione e di contrasto all’immigrazione clandestina”, eccetera. E così l’offerta economica di 1,6 milioni di euro della Totani è ritenuta congrua.

      Capita però che alcune gare vadano deserte. È successo per la fornitura di due “autoveicoli allestiti ‘idrante per ordine pubblico’” e per la relativa attività di formazione per 12 operatori della polizia tunisina (352mila euro la base d’asta). “Al fine di poter supportare il governo tunisino nell’ambito delle attività di contrasto all’immigrazione clandestina” è il passe-partout utilizzato anche per gli idranti, anche se sfugge l’impiego concreto. Seppur deserta, gli atti di questa gara sono interessanti per i passaggi elencati. Il tutto è partito da un incontro a Roma del febbraio 2018 tra l’allora ministro dell’Interno Marco Minniti e l’omologo tunisino. “Sulla base” di questa riunione, la Direzione del Viminale “richiede” di provvedere alla commessa attraverso un “appunto” datato 27 aprile dello stesso anno che viene “decretato favorevolmente” dal “Sig. Capo della Polizia”, Franco Gabrielli. Alla gara (poi non aggiudicata) si presenta un solo concorrente, la “Brescia Antincendi International Srl”, che all’appuntamento con il ministero delega come “collaboratore” un ex militare in pensione, il tenente colonnello Virgilio D’Amata, cavaliere al merito della Repubblica Italiana. Ma è un nulla di fatto.

      A Tunisi vengono quindi consegnati navi, pick-up, (mancati) idranti ma anche motori fuoribordo per quasi 600mila euro. È del settembre 2018, infatti, un nuovo “avviso esplorativo” sottoscritto dal direttore centrale dell’Immigrazione -Massimo Bontempi- per la fornitura di “10 coppie di motori Yamaha 4 tempi da 300 CV di potenza” e altri 25 da 150 CV. Il tutto al dichiarato fine di “garantire un dispiegamento efficace dei servizi di prevenzione e di contrasto all’immigrazione clandestina”.

      Come per la Tunisia, anche in Libia il ritmo è scandito da “intese tecniche” tra ministeri “per l’uso dei finanziamenti” previsti nel Fondo Africa. Parlamento non pervenuto

      Poi c’è la Libia, l’altro fronte strategico del “contrasto”. Come per la Tunisia, anche in questo contesto il ritmo è scandito da “intese tecniche” tra ministeri di Esteri e Interno -Parlamento non pervenuto- “per l’uso dei finanziamenti” previsti nel citato Fondo Africa. Una di queste, datata 4 agosto 2017, riguarda il “supporto tecnico del ministero dell’Interno italiano alle competenti autorità libiche per migliorare la gestione delle frontiere e dell’immigrazione, inclusi la lotta al traffico di migranti e le attività di ricerca e soccorso”. L’“eventuale spesa prevista” è di 2,5 milioni di euro. Nel novembre 2017 se n’è aggiunta un’altra, rivolta a “programmi di formazione” dei libici del valore di 615mila euro circa (sempre tratti dal Fondo Africa). Quindi si parte dalle intese e poi si passa ai contratti.

      Scorrendo quelli firmati dalla Direzione immigrazione e polizia delle frontiere del Viminale tra 2017 e 2018, e che riguardano specificamente commesse a beneficio di Tripoli, il “fornitore” è sempre lo stesso: Cantiere Navale Vittoria. È l’azienda di Adria -che non ha risposto alle nostre domande- a occuparsi della rimessa in efficienza di svariate imbarcazioni (tre da 14 metri, due da 35 e una da 22) custodite a Biserta (in Tunisia) e “da restituire allo Stato della Libia”. Ma anche della formazione di 21 “operatori della polizia libica” per la loro “conduzione” o del trasporto di un’altra nave di 18 metri da Tripoli a Biserta. La somma degli appalti sfiora complessivamente i 3 milioni di euro. In alcuni casi, il Viminale dichiara di non avere alternative al cantiere veneto. Lo ha riconosciuto la Direzione in un decreto di affidamento urgente per la formazione di 22 “operatori di polizia libica” e la riconsegna di tre motovedette a fine 2017. Poiché Cantiere Navale Vittoria avrebbe un “patrimonio informativo peculiare”, qualunque ricerca di “soluzioni alternative” sarebbe “irragionevole”. Ecco perché in diverse “riunioni bilaterali di esperti” per la cooperazione tra Italia e Libia “in materia migratoria”, oltre alla delegazione libica (i vertici dell’Amministrazione generale per la sicurezza costiera del ministero dell’Interno) e quella italiana (tra cui l’allora direttore del Servizio immigrazione del Viminale, Vittorio Pisani), c’erano anche i rappresentanti di Cantiere Navale Vittoria.
      Se i concorrenti sono pochi, la fretta è tanta. In più di un appalto verso la Libia, infatti, la Direzione ha argomentato le procedure di “estrema urgenza” segnalando come “ulteriori indugi”, ad esempio “nella riconsegna delle imbarcazioni”, non solo “verrebbero a gravare ingiustificatamente sugli oneri di custodia […] ma potrebbero determinare difficoltà anche di tipo diplomatico con l’interlocutore libico”. È successo nell’estate 2018 anche per l’ultimo “avviso esplorativo” da quasi 1 milione di euro collegato a quattro training (di quattro settimane) destinati a cinque equipaggi “a bordo di due unità navali da 35 metri, un’unità navale da 22 metri e un’unità navale da 28 metri di proprietà libica”, “al fine di aumentare l’efficienza di quel Paese per il contrasto dell’immigrazione illegale”. Lo scopo è fornire una “preparazione adeguata su ogni aspetto delle unità navali”. Della materia “diritti umani” non c’è traccia.

      Questa specifica iniziativa italiana deriva dal Memorandum d’Intesa con la Libia sottoscritto a Roma dal governo Gentiloni (Marco Minniti ministro dell’Interno), il 2 febbraio 2017. Il nostro Paese si era impegnato a “fornire supporto tecnico e tecnologico agli organismi libici incaricati della lotta contro l’immigrazione clandestina”. È da lì che i governi di Italia e Libia decidono di includere tra le attività di cooperazione anche l’erogazione dei corsi di addestramento sulle motovedette ancorate a Biserta.

      Ai primi di maggio del 2018, il Viminale decide di accelerare. C’è l’“urgenza di potenziare, attraverso la rimessa in efficienza delle imbarcazioni e l’erogazione di corsi di conduzione operativa, il capacity building della Guardia Costiera libica, al fine di aumentare l’efficienza di quel Paese per il contrasto dell’immigrazione illegale”. Anche perché, aggiunge il ministero, “alla luce degli ultimi eventi di partenze di migranti dalle coste libiche”, “appare strettamente necessario ed urgente favorire il pieno ripristino dell’efficienza delle competenti Autorità dello Stato della Libia nell’erogazione dei servizi istituzionali”. E così a fine giugno 2018 viene pubblicato il bando: i destinatari sono “operatori della polizia libica” e non invece le guardie costiere. Il ministero ha dovuto però “rimodulare” in corsa l’imposto a base d’asta della gara (da 763mila a 993mila euro). Perché? Il capitolato degli oneri e il verbale di stima relativi al valore complessivo dell’intera procedura sarebbero risultati “non remunerativi” per l’unico operatore interessato: Cantiere Navale Vittoria Spa, che avrebbe comunicato “di non poter sottoscrivere un’offerta adeguata”.

      Le risorse per quest’ultimo appalto non arrivano dal Fondo Africa ma da uno dei sei progetti finanziati in Libia dall’Unione europea tramite il “Fondo Fiduciario per l’Africa” (EU Trust Fund), istituito a fine 2015 con una dotazione di oltre 4 miliardi di euro. Quello che ci riguarda in particolare s’intitola “Support to integrated Border and Migration Management in Libya – First Phase”, del valore di oltre 46 milioni di euro. Mentre l’Ue è il principale finanziatore, chi deve implementarlo in loco, dal luglio 2017, è proprio il nostro ministero dell’Interno. Che è attivo in due aree della Libia: a Nord-Ovest, a Tripoli, a beneficio delle guardie costiere libiche (tramite la costituzione di un centro di coordinamento per le operazioni di ricerca e soccorso in mare e per la dichiarazione di un’area di ricerca e soccorso in mare autonoma), e una a Sud-Ovest, nella regione del Fezzan, nel distretto di Ghat, per incrementare la capacità di sorveglianza, “in particolare nelle aree di frontiera terrestre con il Niger, maggiormente colpita dall’attraversamento illegale”. È previsto inoltre un “progetto pilota” per istituire una sede operativa per circa 300 persone, ripristinando ed equipaggiando le esistenti strutture nella città di Talwawet, non lontano da Ghat, con tre avamposti da 20 persone l’uno.

      A un passo da lì c’è il Niger, l’altra tessera del mosaico. Alla metà di dicembre 2018, non risultano appalti in capo alla Direzione frontiere del Viminale, ma ciò non significa che il nostro Paese non sia attivo per supportare (anche) la gestione dei suoi confini. A metà 2017, infatti, l’Italia ha destinato 50 milioni di euro all’EU Trust Fund per “far fronte alle cause profonde della migrazione in Africa/Finestra Sahel e Lago Ciad”, con un’attenzione particolare al Niger. Si punta alla “creazione di nuove unità specializzate necessarie al controllo delle frontiere, di nuovi posti di frontiera fissa, o all’ammodernamento di quelli esistenti, di un nuovo centro di accoglienza per i migranti a Dirkou, nonché per la riattivazione della locale pista di atterraggio”. In più, dal 2018 è scesa sul campo la “Missione bilaterale di supporto nella Repubblica del Niger” (MISIN) che fa capo al ministero della Difesa e ha tra i suoi obiettivi quello di “concorrere alle attività di sorveglianza delle frontiere”. Il primo corso “per istruttori di ordine pubblico a favore della gendarmeria nigerina” si è concluso a metà ottobre 2018. Pochi mesi prima, a luglio, era stata sottoscritta un’altra “intesa tecnica” tra Esteri e Difesa per rimettere in efficienza e cedere dieci ambulanze e tre autobotti. Finalità? “Il controllo del territorio volto alla prevenzione e al contrasto ai traffici di esseri umani e al traffico di migranti, e per l’assistenza ai migranti nell’ambito delle attività di ricerca e soccorso”: 880mila euro circa. Il Niger è centrale: stando all’ultima programmazione dei Paesi e dei settori in cui sono previsti finanziamenti tramite il “Fondo Africa” (agosto 2018, fonte ministero degli Esteri), il Paese è davanti alla Libia (6 milioni contro 5 di importo massimo preventivato).

      Inabissatosi in Niger, il ministero dell’Interno riemerge in Egitto. Anche lì vigono “accordi internazionali diretti al contrasto dell’immigrazione clandestina” sostenuti dall’Italia. La loro traduzione interessa da vicino la succursale italiana della Hewlett-Packard (HP). Risale infatti a fine 2006 un contratto stipulato tra la multinazionale e la Direzione del Viminale “per la realizzazione di un Sistema automatizzato di identificazione delle impronte (AFIS) per lo Stato dell’Egitto”, finalizzato alle “esigenze di identificazione personale correlate alla immigrazione illegale”: oltre 5,2 milioni di euro per il periodo 2007-2012, cui se ne sono aggiunti ulteriori 1,8 milioni per la manutenzione ininterrotta fino al 2017 e quasi 500mila per l’ultima tranche, 2018-2019. HP non ha avversari -come riporta il Viminale- in forza di un “accordo in esclusiva” tra la Hewlett Packard Enterprise e la multinazionale della sicurezza informatica Gemalto “in relazione ai prodotti AFIS per lo Stato dell’Egitto”. Affari che non si possono discutere: “L’interruzione del citato servizio -sostiene la Direzione- è suscettibile di creare gravi problemi nell’attività di identificazione dei migranti e nel contrasto all’immigrazione clandestina, in un momento in cui tale attività è di primaria importanza per la sicurezza nazionale”. Oltre alla partnership con HP, il ministero dell’Interno si spende direttamente in Egitto. Di fronte alle “esigenze scaturenti dalle gravissimi crisi internazionali in vaste aree dell’Africa e dell’Asia” che avrebbero provocato “massicci esodi di persone e crescenti pressioni migratorie verso l’Europa”, la Direzione centrale immigrazione (i virgolettati sono suoi) si è fatta promotrice di una “proposta progettuale” chiamata “International Training at Egyptian Police Academy” (ITEPA). Questa prevede l’istituzione di un “centro di formazione internazionale” sui temi migratori per 360 funzionari di polizia e ufficiali di frontiera di ben 22 Paesi africani presso l’Accademia della polizia egiziana de Il Cairo. Il “protocollo tecnico” è stato siglato nel settembre 2017 tra il direttore dell’Accademia di polizia egiziana ed il direttore centrale dell’Immigrazione e della polizia delle frontiere. Nel marzo 2018, il capo della Polizia Gabrielli è volato a Il Cairo per il lancio del progetto. “Il rispetto dei diritti umani -ha dichiarato in quella sede- è uno degli asset fondamentali”.

      “La legittimità, la finalità e la consistenza di una parte dei finanziamenti citati con le norme di diritto nazionale e internazionale sono stati studiati e in alcuni casi anche portati davanti alle autorità giudiziarie dai legali dell’Associazione studi giuridici sull’immigrazione (Asgi, asgi.it)”, spiega l’avvocato Giulia Crescini, parte del collegio dell’associazione che si è occupato della vicenda. “Quando abbiamo chiesto lo stato di implementazione dell’accordo internazionale Italia-Libia del febbraio 2017, il ministero dell’Interno ha opposto generiche motivazioni di pericolo alla sicurezza interna e alle relazioni internazionali, pertanto il ricorso dopo essere stato rigettato dal Tar Lazio è ora pendente davanti al Consiglio di Stato”. La trasparenza insegue la frontiera.

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      “LEONARDO” (FINMECCANICA) E GLI INTERESSI SULLE FRONTIERE

      In Tunisia, Libia, Egitto e Niger, l’azienda Leonardo (Finmeccanica) avrebbe in corso “attività promozionali per tecnologie di sicurezza e controllo del territorio”. Alla richiesta di dettagli, la società ha risposto di voler “rivitalizzare i progetti in sospeso e proporne altri, fornendo ai Governi sistemi e tecnologie all’avanguardia per la sicurezza dei Paesi”. Leonardo è già autorizzata a esportare materiale d’armamento in quei contesti, ma non a Tripoli. Il Consiglio di Sicurezza delle Nazioni Unite, infatti, ha approvato la Risoluzione 2420 che estende l’embargo sulle armi nel Paese per un altro anno. “Nel prossimo futuro -fa sapere l’azienda di cui il ministero dell’Economia è principale azionista- il governo di accordo nazionale potrà richiedere delle esenzioni all’embargo ONU sulle armi, per combattere il terrorismo”. Alla domanda se Leonardo sia coinvolta o operativa nell’ambito di iniziative collegate al fondo fiduciario per l’Africa dell’Unione europea e in particolare al programma da 46 milioni di euro coordinato dal Viminale, in tema di frontiere libiche, l’azienda ha fatto sapere che “in passato” avrebbe “collaborato con le autorità libiche per lo sviluppo e implementazione di sistemi per il monitoraggio dei confini meridionali, nonché sistemi di sicurezza costiera per il controllo, la ricerca e il salvataggio in mare”. Attualmente la società starebbe “esplorando opportunità in ambito europeo volte allo sviluppo di un progetto per il controllo dei flussi migratori dall’Africa all’Europa, consistente in un sistema di sicurezza e sorveglianza costiero con centri di comando e controllo”.

      Export in Libia. Il “caso” Prodit

      Nei primi sei mesi del 2018, attraverso l’Autorità nazionale UAMA (Unità per le autorizzazioni dei materiali d’armamento), l’Italia ha autorizzato l’esportazione di “materiale d’armamento” verso la Libia per un valore di circa 4,8 milioni di euro. Nel 2017 questa cifra era zero. Si tratta, come impone la normativa in tema di embargo, di materiali “non letali”. L’ammontare è minimo se paragonato al totale delle licenze autorizzate a livello mondiale dall’Italia tra gennaio e giugno 2018 (3,2 miliardi di euro). Chi esporta è una singola azienda, l’unica iscritta al Registro Nazionale delle Imprese presso il Segretariato Generale del ministero della Difesa: Prodit Engineering Srl. In Libia non ha esportato armi ma un veicolo terrestre modificato come fuoristrada e materiali utilizzabili per sminamento.

      https://altreconomia.it/frontiera-buon-affare-inchiesta

      #Leonardo #Finmeccanica #Egypte #Tunisie #identification #P350 #Brescia_Antincendi_International #Virgilio_D’Amata #Massimo_Bontempi #Yamaha #Minniti #Marco_Minniti #EU_Trust_Fund #Trust_Fund #Missione_bilaterale_di_supporto_nella_Repubblica_del_Niger #MISIN #Hewlett-Packard #AFIS #International_Training_at_Egyptian_Police_Academy #ITEPA

    • "La frontiera è un buon affare": l’inchiesta sul contrasto del Viminale all’immigrazione «clandestina» a suon di appalti pubblici

      Dalla Tunisia alla Libia, dal Niger all’Egitto: così lo Stato italiano finanzia imbarcazioni, veicoli, formazione a suon di appalti pubblici. I documenti presentati a Roma dall’Arci.

      «Quando si parla di esternalizzazione della frontiera e di diritto di asilo bisogna innanzitutto individuare i Paesi maggiormente interessati da queste esternalizzazioni, capire quali sono i meccanismi che si vuole andare ad attaccare, creare un caso e prenderlo tempestivamente. Ma spesso per impugnare un atto ci vogliono 60 giorni, le tempistiche sono precise, e intraprendere azioni giudiziarie per tutelare i migranti diventa spesso molto difficile. Per questo ci appoggiamo all’Arci». A parlare è Giulia Crescini, avvocato dell’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione, che insieme a Filippo Miraglia, responsabile immigrazione di ARCI, Sara Prestianni, coordinatrice del progetto #externalisationpolicieswatch, e Duccio Facchini, giornalista di Altreconomia, ha fatto il punto sugli appalti della Direzione centrale dell’immigrazione e della Polizia delle frontiere, insediata presso il ministero dell’Interno e più in generale dei fondi europei ed italiani stanzianti per implementare le politiche di esternalizzazione del controllo delle frontiere in Africa.

      L’inchiesta. Duccio Facchini, presentando i dati dell’inchiesta di Altreconomia «La frontiera è un buon affare», ha illustrato i meccanismi di una vera e propria strategia che ha uno dei suoi punti d’origine in un piccolo comune del Veneto, in provincia di Rovigo, affacciato sul Canal Bianco - dove ha sede una delle principale aziende specializzate in cantieristica navale militare e paramilitare - e arriva a toccare Tripoli, Niamey o Il Cairo. Il filo rosso che lega gli affidamenti milionari è uno solo: fermare il flusso di persone dirette in Italia e in Europa. Anche utilizzando fondi destinati alla cooperazione e senza alcun vaglio parlamentare.

      Il Fondo Africa, istituito con la legge di bilancio 2017, art. 1 comma 621 per l’anno 2018, è pari a 200 milioni di euro, cifra che serve per attivare forme di collaborazione e cooperazione con i Paesi maggiormente interessati dal fenomeno della migrazione, anche se l’espressione in sé significa tutto e niente. «Questo fondo - ha spiegato Facchini in conferenza nella sede Arci lo scorso 6 febbraio - viene dato al ministero degli Affari esteri internazionali che individua quali sono questi Paesi: nello specifico il ministero ha indicato una sfilza di Paesi africani, dal Niger alla Libia alla Tunisia, passando per l’Egitto la Costa d’Avorio, indicando anche una serie di attività che possono essere finanziate con questi soldi. Tra queste c’è la dotazione di strumentazioni utili per il controllo della frontiera». Gli autori dell’inchiesta hanno chiesto al ministero l’elenco dei provvedimenti che sono stati messi in campo e per attivare questa protezione alla frontiera. «Siamo alla fine del 2017 e notiamo che tra questi ce n’è uno che stanzia 2 milioni e mezzo per la messa in opera di quattro motovedette. Da lì cominciamo a domandarci se in base alla normativa italiana è legittimo dare una strumentazione così specifica a delle autorità così notoriamente coinvolte nella tortura e nella violenza dei migranti. Quindi abbiamo strutturato un ricorso giuridicamente molto complicato per cercare di interloquire con il giudice amministrativo». Notoriamente il giudice amministrativo non è mai coinvolto in questioni relative al diritto di asilo - per capire: è il giudice degli appalti - ed è insomma colui che va a verificare se la pubblica amministrazione ha adempiuto bene al suo compito.

      l punto di partenza. «Il giudice amministrativo e la pubblica amministrazione – ha spiegato Giulia Crescini dell’Asgi - stanno sempre in un rapporto molto delicato fra loro perché la pubblica amministrazione ha un ambito di discrezionalità all’interno del quale il giudice non può mai entrare, quindi la PA ha dei limiti che vengono messi dalla legge e all’interno di quei limiti il ministero può decidere come spendere quei soldi. Secondo noi quei limiti sono superati, perché la legge non autorizza a rafforzare delle autorità che poi commettono crimini contro i migranti, riportando queste persone sulla terra ferma in una condizione di tortura, soprattutto nei centri di detenzione». I legati hanno dunque avviato questo ricorso, ricevendo, qualche settimana fa, la sentenza di rigetto di primo grado. La sentenza è stata pubblicata il 7 gennaio e da quel giorno a oggi i quattro avvocati hanno studiato le parole del giudice, chiedendo alle altre organizzazioni che avevano presentato insieme a loro il ricorso se avessero intenzione o meno di fare appello. «Studiando la sentenza - continua Crescini - ci siamo accorti di come. pur essendo un rigetto, non avesse poi un contenuto così negativo: il giudice amministrativo in realtà è andato a verificare effettivamente se la pubblica amministrazione avesse speso bene o meno questo soldi, cioè se avesse esercitato in modo corretto o scorretto la discrezionalità di cui sopra. Un fatto che non è affatto scontato. Il giudice amministrativo è andato in profondità, segnalando il fatto che non ci sono sufficienti prove di tortura nei confronti dei migranti da parte delle autorità. Dal punto di vista giuridico questo rappresenta una vittoria. Perché il giudice ha ristretto un ambito molto specifico su cui potremo lavorare davanti al Consiglio di Stato».

      La frontiera è un buon affare. L’inchiesta «La frontiera è un buon affare» rivela che lo sforzo politico che vede impegnate Italia e istituzioni europee nella chiusura delle frontiere si traduce direttamente in un incremento del budget al capitolo della sicurezza, nella messa in produzione di sistemi biometrici di identificazione, nella moltiplicazione di forze di polizia europea ai nostri confini e nell’elaborazione di sistemi di sorveglianza.

      La dimensione europea della migrazione - si legge in un comunicato diffuso da Arci - si allontana sempre più dal concetto di protezione a favore di un sistema volto esclusivamente alla sicurezza e alla repressione del fenomeno migratorio. La logica dell’esternalizzazione, diventata pilastro della strategia tanto europea quanto italiana di gestione delle frontiere, assume in questo modo, sempre più, una dimensione tecnologica e militare, assecondando le pressioni della lobby dell’industria della sicurezza per l’implementazione di questo mercato. L’uso dei fondi è guidato da una tendenza alla flessibilità con un conseguente e evidente rischio di opacità, conveniente per il rafforzamento di una politica securitaria della migrazione.

      Nel MFF - Multiannual Financial Framework - che definisce il budget europeo per un periodo di 7 anni e ora in discussione tripartita tra Commissione, Parlamento e Consiglio - si evidenzia l’intento strategico al netto dei proclami e dei comizi della politica: la migrazione è affrontata principalmente dal punto di vista della gestione del fenomeno e del controllo delle frontiere con un incremento di fondi fino a 34 miliardi di euro per questo settore.

      A questo capitolo di spesa - si legge ancora nel comunicato - contribuiscono strumenti finanziari diversi, dal fondo sulla sicurezza interna - che passa dai 3,4 del 2014/20120 ai 4,8 miliardi del 2021/2027 e che può essere speso anche per la gestione esterna delle frontiere - a tutto il settore della cooperazione militare che coincide sempre più con quello dell’esternalizzazione, una tendenza che si palesa con evidenza nelle due missioni militari nostrane in Libia e Niger.

      Dei 23 miliardi del Fondo Europeo alla Difesa e quello per la Pace, una buona parte saranno devoluti allo sviluppo di nuova tecnologia militare, utilizzabili anche per la creazione di muri nel mare e nel deserto. Stessa logica anche per il più conosciuto Fondo Fiduciario per l’Africa che, con fondi provenienti dal budget allo sviluppo, finanzia il progetto di blocco marittimo e terrestre nella rotta del Mediterraneo centrale.

      Sulla pelle dei migranti. Chi ne fa le spese, spiegano gli autori dell’inchiesta, sono i migranti, obbligati a rotte sempre più pericolose e lunghe, a beneficio di imprese nazionali che del mercato della sicurezza hanno fatto un vero e proprio business. Questa connessione e interdipendenza tra politici e lobby della sicurezza, che sfiora a tutto gli effetti il conflitto di interessi, è risultata evidente nel corso del SRE «Research on security event» tenutosi a Bruxelles a fine dicembre su proposta della presidenza austriaca. Seduti negli stessi panel rappresentanti della commissione dell’Agenzia Frontex, dell’industria e della ricerca del biometrico e della sicurezza, manifestavano interesse per un obbiettivo comune: la creazione di un mercato europeo della sicurezza dove lotta al terrorismo e controllo della migrazione si intrecciano pericolosamente

      «Il Governo Italiano si iscrive perfettamente nella logica europea, dalle missioni militari con una chiara missione di controllo delle frontiere in Niger e Libia al rinnovo del Fondo Africa, rifinanziato con 80 milioni per il 2018/2019, che condiziona le politiche di sviluppo a quelle d’immigrazione», dichiara ancora Arci. «Molti i dubbi che solleva questa deriva politica direttamente tradotta nell’uso dei fondi europei e nazionali: dalle tragiche conseguenze sulla sistematica violazione delle convenzione internazionali a una riflessione più ampia sull’opacità dell’uso dei fondi e del ruolo sempre più centrale dell’industria della sicurezza per cui la politica repressiva di chiusura sistematica delle frontiere non è altro che l’ennesimo mercato su cui investire, dimenticandosi del costo in termine di vite umane di questa logica».

      https://www.repubblica.it/solidarieta/immigrazione/2019/02/07/news/la_frontiera_e_un_buon_affare-218538251
      #complexe_militaro-industriel

    • Appalti sulle frontiere: 30 mezzi di terra alla Libia dall’Italia per fermare i migranti

      Il ministero dell’Interno italiano si appresta a fornire alle autorità di Tripoli nuovi veicoli fuoristrada per il “contrasto del fenomeno dell’immigrazione irregolare”. Un appalto da 2,1 milioni di euro finanziato tramite il “Fondo Fiduciario per l’Africa”, nell’ambito del quale l’Italia accresce il proprio ruolo. Il tutto mentre l’immagine ostentata di una “Libia sicura” è offuscata dagli stessi atti di gara del Viminale

      Il ministero dell’Interno italiano si appresta a fornire alle autorità della Libia trenta nuovi veicoli fuoristrada per le “esigenze istituzionali legate al contrasto del fenomeno dell’immigrazione irregolare”. L’avviso esplorativo pubblicato dalla Direzione centrale dell’immigrazione e della Polizia delle frontiere, insediata presso il Viminale, risale al 5 marzo 2019 (scadenza per la presentazione della manifestazione d’interesse all’8 aprile di quest’anno).

      La fornitura riguarda 30 mezzi “Toyota Land Cruiser” (15 del modello GRJ76 Petrol e 15 del GRJ79 DC Petrol), in “versione tropicalizzata”, relativamente ai quali le autorità libiche, il 24 dicembre 2018, avrebbero esplicitato alla Direzione di Roma precise “specifiche tecniche”. Il Viminale la definisce una “richiesta di assistenza tecnica” proveniente da Tripoli per le “esigenze istituzionali legate al contrasto del fenomeno dell’immigrazione irregolare”. In forza di questa “strategia”, dunque, il governo italiano -in linea con i precedenti, come abbiamo raccontato a gennaio nell’inchiesta sugli “affari lungo le frontiere”– continua a equipaggiare le autorità del Paese Nord-africano per contrastare i flussi migratori. L’ammontare “massimo” degli ultimi due lotti (da 15 mezzi l’uno) è stimato in 2,1 milioni di euro.

      E così come è stato per la gara d’appalto da oltre 9,3 milioni di euro per la fornitura di 20 imbarcazioni destinate alla polizia libica, indetta dal Viminale a fine dicembre 2018, anche nel caso dei 30 mezzi Toyota le risorse arriveranno dal “Fondo Fiduciario per l’Africa” (EU Trust Fund), istituito dalla Commissione europea a fine 2015 con una dotazione di oltre 4 miliardi di euro. In particolare, dal progetto implementato dal Viminale e intitolato “Support to integrated Border and Migration Management in Libya – First Phase”, dal valore di oltre 46 milioni di euro e il cui “delegation agreement” risale a metà dicembre 2017 (governo Gentiloni, ministro competente Marco Minniti).

      Questo non è l’unico progetto finanziato tramite l’EU Trust Fund che vede il ministero dell’Interno italiano attivo nel continente africano. Alla citata “First Phase”, infatti, se ne sono affiancati nel tempo altri due. Uno è di stanza in Tunisia e Marocco (“Border Management Programme for the Maghreb region”), datato luglio 2018 e dal valore di 55 milioni di euro. L’altro progetto, di nuovo, ricade in Libia. Si tratta del “Support to Integrated border and migration management in Libya – Second Phase”, risalente al 13 dicembre 2018, per un ammontare di altri 45 milioni di euro. Le finalità dichiarate nell’”Action Document” della seconda fase in Libia sono -tra le altre- quelle di “intensificare gli sforzi fatti”, “sviluppare nuove aree d’intervento”, “rafforzare le capacità delle autorità competenti che sorvegliano i confini marittimi e terrestri”, “l’acquisto di altre navi”, “l’implementazione della rete di comunicazione del Maritime Rescue Coordination Centre” di Tripoli, “la progettazione specifica di programmi per la neocostituita polizia del deserto”.

      La strategia di contrasto paga, sostiene la Commissione europea. “Gli sforzi dell’Ue e dell’Italia nel sostenere la Guardia costiera libica per migliorare la sua capacità operativa hanno raggiunto risultati significativi e tangibili nel 2018”, afferma nel lancio della “seconda fase”. Di “significativo e tangibile” c’è il crollo degli sbarchi sulle coste italiane, in particolare dalla Libia. Dati del Viminale alla mano, infatti, nel periodo compreso tra l’1 gennaio e il 7 marzo 2017 giunsero 15.843 persone, scese a 5.457 lo scorso anno e arrivate a 335 quest’anno. La frontiera è praticamente sigillata. Un “successo” che nasconde la tragedia dei campi di detenzione e sequestro libici dove migliaia di persone sono costrette a rimanere.

      È in questa cornice che giunge il nuovo “avviso” del Viminale dei 30 veicoli, pubblicato come detto il 5 marzo. Quello stesso giorno il vice-presidente del Consiglio e ministro dell’Interno, Matteo Salvini, ha incontrato a Roma il vicepremier libico Ahmed Maiteeq. Un “cordiale colloquio”, come recita il comunicato ministeriale, che avrebbe visto sul tavolo “i rapporti tra i due Paesi, in particolare su sicurezza, lotta al terrorismo, immigrazione e stabilizzazione politica della Libia”.

      Ma l’immagine ostentata dal governo Conte di una “Libia sicura” è offuscata dagli stessi atti di gara del ministero dell’Interno. Tra i quesiti presentati al Viminale da parte dei potenziali concorrenti al bando dei 20 battelli da destinare alla polizia libica, infatti, si trovano richieste esplicite di “misure atte a garantire la sicurezza dei propri operatori”. “Laddove si rendesse strettamente necessario effettuare interventi di garanzia richiesti in loco (Libia)”, gli operatori di mercato hanno chiesto alla Direzione centrale dell’immigrazione e della Polizia delle frontiere “che tali prestazioni potranno essere organizzate a patto che le imbarcazioni si trovino in città (Tripoli, ndr) per garantire la sicurezza degli operatori inviati per tali prestazioni”. Il ministero dell’Interno conferma il quadro di instabilità del Paese: “Le condizioni di sicurezza in Libia devono essere attentamente valutate in ragione della contingenza al momento dell’esecuzione del contratto”, è la replica al quesito. “Appare di tutto evidenza che la sicurezza degli operatori non dovrà essere compromessa in relazione ai rischi antropici presenti all’interno dello Stato beneficiario della commessa”. Per gli operatori, non per i migranti in fuga.

      https://altreconomia.it/appalti-libia-frontiere-terra
      #Libye

  • Migranti, la grande espulsione. Quarantamila fuori dai centri

    In vigore il decreto sicurezza. Senza lavoro 15mila operatori. Mattarella difende patto Onu

    I migranti sotto protezione umanitaria dovranno lasciare anche i centri di prima accoglienza. Tutti, anche famiglie con bambini. La comunicazione arriva dalle Prefetture. Prime espulsioni in tutta Italia.
    Rischiano 40mila persone, 15mila operatori perderanno il lavoro.

    Fuori dagli Sprar, come prevede la legge Salvini, ma anche fuori dai Cas e dai Cara, secondo una “conseguenziale” interpretazione data dai prefetti di tutta Italia che, da qualche giorno, hanno cominciato a riunire i gestori dei centri comunicando loro che i titolari di protezione umanitaria dovranno lasciare anche le strutture di prima accoglienza. Tutti, comprese donne e famiglie con bambini. Già ieri 26 persone sono state invitate a lasciare immediatamente il Cara di Isola Capo Rizzuto in Calabria: tra loro una donna incinta e un bambino di cinque mesi, subito presi in carico dalla Croce Rossa.

    Tutti migranti regolari, tutti con documenti di identità e permesso di protezione umanitaria, tutti destinati alla strada come altri 40mila, questa la stima fatta dalle associazioni di settore, interessati dai provvedimenti dei prefetti che, chi con data perentoria chi con maggiore elasticità a difesa delle situazioni più vulnerabili, hanno
    così allargato a dismisura la portata della legge Salvini, di fatto privando di qualsiasi tipo di accoglienza i titolari di protezione umanitaria.

    E proprio nel giorno in cui da Verona il presidente della Repubblica richiamava ad un senso di comune responsabilità nell’affrontare il problema dell’immigrazione «un fenomeno che non è più di carattere emergenziale ma strutturale e quindi costituisce una delle grandi sfide che si presentano all’Unione europea e a tutto il mondo ed è un’esigenza che richiama alla responsabilità comune».

    Mattarella, facendo appello all’Unione europea ad «assumere questo fenomeno che non va ignorato ma affrontato» ha implicitamente invitato il governo italiano (che non intende sottoscriverlo) a leggere il Global Compact delle Nazioni Unite «prima di formulare un giudizio perché non si esprimono opinioni e giudizi per sentito dire».

    https://www.meltingpot.org/Migranti-la-grande-espulsione-Quarantamila-fuori-dai-centri.html

    #chômage #Decreto_Salvini #Italie #SDF #sans-abri #asile #migrations #réfugiés

    • Dl Sicurezza, 24 migranti cacciati dal Cara di Isola Capo Rizzuto e portati in stazione: “Non hanno un posto dove andare”

      La prefettura di Crotone ha deciso di far uscire il gruppo per applicare il provvedimento appena approvato dal Parlamento. Gli stranieri sono in possesso del permesso di soggiorno umanitario e pur avendo diritto di stare in Italia, non possono beneficiare del diritto d’accoglienza nel sistema Sprar o restare nel sistema di prima accoglienza

      Ventiquattro migranti hanno dovuto lasciare il Cara di Isola Capo Rizzuto, a seguito di un provvedimento emesso dalla prefettura di Crotone in ottemperanza al decreto Sicurezza approvato nei giorni scorsi in Parlamento. Gli stranieri sono in possesso del permesso di soggiorno umanitario e pur avendo diritto di stare in Italia, non possono beneficiare del diritto d’accoglienza nel sistema Sprar o restare nel sistema di prima accoglienza. Il gruppo, nonostante la protesta organizzata nel pomeriggio per chiedere di non lasciare il centro, è stato fatto salire su un pullman e accompagnato alla stazione ferroviaria di Crotone.

      Lì c’erano ad attenderli i volontari delle associazioni che si occupano di assistenza e che si stanno adoperando per trovare per loro una sistemazione temporanea per la prossima notte. I rifugiati allontanati dal Cara, infatti, non hanno un luogo dove andare e per evitare che passino la notte all’addiaccio, è intervenuta la rete delle associazioni solidali di Crotone. L’accoglienza, però, secondo quanto hanno spiegato queste ultime, potrà essere garantita solo per pochi giorni, dopodiché dovranno tornare in strada. Nella stazione ferroviaria di Crotone, ci sono i volontari di Legacoop Calabria, che stanno fornendo loro assistenza. Secondo Pino De Lucia, responsabile immigrazione di Legacoop Calabria, “i costi per eventuali casi speciali che riguardano migranti minori, malati e disabili, sono a carico dei Comuni ospitanti, con notevole aggravio per le casse degli enti locali”. Tra le persone destinatarie del provvedimento c’è anche una giovanissima coppia, lei nigeriana, lui ghanese, con una bambina di cinque mesi, che sarà ospitata, assieme ad un’altra donna, a Crotone a cura della Croce Rossa e della Caritas, con vitto e alloggio assicurato per una ventina di giorni.

      Il Cara di #Isola_di_Capo_Rizzuto era finito al centro delle polemiche a maggio 2017, dopo l’arresto per ‘ndrangheta di 68 persone. Secondo quanto rivelato nelle indagini, dei 100 milioni di euro stanziati negli ultimi 10 anni per i migranti, 32 andavano alla ‘ndrangheta. Secondo i pm la cosca Arena, era riuscita ad aggiudicarsi gli appalti indetti dalla prefettura di Crotone per le forniture dei servizi di ristorazione al centro di accoglienza di Isola Capo Rizzuto e di Lampedusa. Le indagini rivelarono anche che venivano dato cibo per maiali ai migranti.

      https://www.ilfattoquotidiano.it/2018/11/30/dl-sicurezza-24-migranti-cacciati-da-cara-di-isola-capo-rizzuto-e-portati-in-stazione-non-hanno-un-posto-dove-andare/4804833/amp/?__twitter_impression=true

    • I primi effetti del decreto (in)sicurezza

      I primi effetti del decreto (in)sicurezza confermano, purtroppo, quanto in molti stiamo denunciando da settembre, da quando la bozza del decreto ha iniziato a circolare.
      Sono già diverse decine le persone, alcuni bambini piccolissimi, costretti a stare per strada perché impossibilitate ad accedere alle strutture di seconda accoglienza (sono di ieri le prime circolari emanate da diverse Prefetture).
      Se il Presidente della Repubblica firmerà la legge licenziata dalla camera, la situazione, nel medio e lungo periodo, peggiorerà sempre più. Migliaia di persone saranno costrette all’esclusione e alla marginalità sociale in nome della demagogia e del populismo.

      A pagare il prezzo più alto saranno i più deboli, come al solito d’altronde, costretti a vivere sempre più ai margini, lontano dagli occhi dei più, nelle baraccopoli che affollano le periferie dalle nostre città e delle nostre campagne, come quella nella piana di Gioia Tauro dove ieri sera è morta un’altra persona, in quei «ghetti» utili a chi domanda lavoro da sfruttare per incrementare i propri profitti, quelli attarversati della violenza che, in quei luoghi, colpisce soprattutto le donne, le più invisibili tra gli invisibili.
      Chi guadagnerà in tutto ciò? Solo sciacalli e criminali:
      – i politicanti che proveranno a tradurre in consenso la frustrazione della gente che vede il proprio nemico in chi è affamato e non in chi affama;
      – gli enti gestori e il considerevole indotto economico creato da quei luoghi di detenzione amministrativa chiamati centri per il riconoscimento e il rimpatrio in cui le persone saranno recluse fino a 180 giorni senza aver commesso alcun reato per essere poi rilasciate in condizione di irregolarità sul territorio;
      – le aziende senza scrupoli che sfrutteranno il lavoro privato di diritti degli uomini e delle donne colpite dagli effetti del decreto (in)sicurezza;
      – le organizzazioni criminali che gestiscono la tratta della prostituzione e il traffico di stupefacenti;
      – chi potrà acquistare, o meglio riacquistare, i beni sequestrati alle organizzazioni mafiose.

      Ognuno di noi deve decidere da che parte stare, sono sicuro che la maggioranza delle persone per bene, di chi crede nell’eguaglianza, nei diritti umani, non starà con le mani in mano.
      Noi continueremo a resistere, disubbidiremo e ci organizzeremo per contrastare la barbarie, come già stiamo facendo, e lo faremo sempre meglio.
      Touche pas à mon pote, non toccare il mio amico! Non toccate i nostri fratelli, non toccate le nostre sorelle!

      https://migr-azioni.blogspot.com/2018/12/i-primi-effetti-del-decreto-insicurezza.html?m=1

    • Dl sicurezza, in 24 allontanati da Cara

      Prima notte fuori dal Centro accoglienza richiedenti asilo di #Isola_Capo_Rizzuto, tra disagi e preoccupazione, per i 24 migranti in possesso di permesso umanitario allontanati in ottemperanza al Decreto Sicurezza. Solo una parte di loro è riuscita a trovare un tetto a Crotone dove sono stati accompagnati: una giovanissima coppia di origine africana con la loro bambina di cinque mesi, ospitati da Croce rossa e Caritas per una ventina di giorni e quattro donne, vittime di tratta, accolte provvisoriamente dalla cooperativa l’Agorà. Gli altri componenti del primo gruppo - altri ne usciranno lunedì per un totale stimato in 200 che dovranno lasciare la struttura entro la prossima settimana - si sono dovuti accontentare di soluzioni di fortuna probabilmente all’interno della baraccopoli sorta in corrispondenza del cavalcavia nord della città di Crotone. In base a quanto stabilisce il Dl Sicurezza, i migranti destinatari dei provvedimenti, pur avendo diritto a stare in Italia, non possono beneficiare del diritto all’accoglienza nel sistema Sprar. Né possono restare nel sistema di prima accoglienza. Da ieri sera, nella città calabrese meta di numerosi sbarchi di migranti, le associazioni che si occupano di accoglienza e assistenza si sono attivate per trovare soluzioni alla problematica.

      http://www.ansa.it/calabria/notizie/2018/11/30/dl-sicurezza-in-24-allontanati-da-cara_6f548eae-48de-46a0-bc22-d0bfb015180f.htm

    • Migranti, trattenute a #Malpensa senza assistenza

      Due donne, una cubana e una senegalese, sono bloccate all’area arrivi dell’aeroporto, rispettivamente da 96 e da 51 ore. Erano di rientro da un periodo di vacanze nel loro Paese d’origine e al controllo documenti hanno scoperto che i loro permessi di soggiorno sono stati revocati. Negato finora negato il permesso di incontrare un avvocato.

      Stavano tornando in Italia dove un periodo di vacanze nel loro Paese. Ma agli arrivi dell’aeroporto di Malpensa hanno scoperto che il loro permesso di soggiorno era stato revocato. E ora sono bloccate in aeroporto, nell’area dei controlli dei documenti, senza poter incontrare qualcuno che possa dare loro assistenza legale. E’ quanto sta avvenendo a due donne straniere, una cubana e una senegalese, accomunate ora dal fatto di vivere in un limbo. La donna cubana è trattenuta a Malpensa da 96 ore, mentre quella senegalese, che è anche in stato di gravidanza, da 51 ore. Da questa mattina in aeroporto è presente Giulia Vicini, avvocata dell’Associazione studi giuridici dell’immigrazione (Asgi): “Il problema è che non mi permettono di incontrare le due donne –spiega-. Non mi fanno accedere nell’area dove sono trattenute, con la motivazione che si tratterebbe di territorio internazionale, non sottoposto alla giurisdizione nazionale”. L’avvocata contesta questa motivazione. “E’ come se dicessero che in aeroporto c’è una zona che non è Italia. Il fatto stesso che siano trattenute lì significa che ci sono funzionari della polizia e quindi stanno esercitando la giurisdizione”. Per cercare di sbloccare al più presto la situazione (il volo di ritorno per la donna senegalese partirà in serata) ha mandato due mail pec al Garante nazionale dei diritti delle persone detenute o private della libertà personale. “Il problema di fondo è che se non incontrano un avvocato queste due donne non possono firmare il mandato per presentare il ricorso. Viene loro negato il diritto di fare ricorso”.

      Alla signora senegalese il permesso di soggiorno sarebbe stato revocato per insufficienza del reddito. La donna cubana ha ottenuto la cittadinanza italiana, ma deve ancora fare il giuramento e le è stato revocato il permesso di soggiorno perché non è più convivente con il marito, dal quale si sarebbe separata. “Si tratta di revoche contestabili perché si basano su interpretazioni secondo noi errate delle norme in materia”, sottolinea l’avvocata Giulia Vicini. Ma, comunque, al di là degli aspetti giuridici delle revoche dei permessi di soggiorno, il problema ora è che sono trattenute a Malpensa senza poter ricevere assistenza.

      Il caso delle due donne ricorda quello della famiglia marocchina di cui si è occupato Redattore sociale: padre, madre e quattro figli, in Italia da oltre un decennio. Al ritorno da un periodo di vacanza, la donna ha scoperto che il suo permesso di soggiorno era stato revocato. Lei, con tre dei figli, ha dovuto fare ritorno in Marocco, lui è rimasto in Italia con la più piccola. Hanno fatto ricorso e, dopo più di un anno, hanno ottenuto il permesso di rientrare in Italia e vivere di nuovo tutti insieme.

      http://www.redattoresociale.it/Notiziario/Articolo/609515/Migranti-trattenute-a-Malpensa-senza-assistenza
      #aéroport #limbe

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      Aggiornamento del collega Dario Paladini: la donna senegalese è stata rimpatriata nella serata di ieri, la donna cubana ancora in aeroporto #Milano #Malpensa

      https://twitter.com/EleonoraCamilli/status/1069164388765102080

      Aggiornamento/2 Anche la signora cubana è stata rimpatriata. Ieri sera sul tardi. E senza aver potuto parlare con un avvocato. (Dario Paladini)

      https://twitter.com/EleonoraCamilli/status/1069332199625973760

    • Decreto sicurezza. È caos accoglienza. Scoppia il caso #Mineo

      Famiglie e bambini verranno allontanati a giorni. Il vescovo eri: «Abbandonare i cani è reato. Lasciare persone per strada ’è legge’. Se serve apriremo le chiese per dare un tetto»

      Ieri sarebbe dovuto toccare a una mamma con la sua bambina colpita da broncopolmonite. Ma la cacciata dei migranti dal Cara di Mineo, il più grande d’Italia, è stata posticipata di qualche giorno. Le istituzioni non si occuperanno di dare un tetto alle famiglie con bambini escluse dal sistema di protezione, ma il vescovo di Caltagirone non ci sta, e ha già trovato 40 posti letto. Se non bastassero, «apriremo anche le chiese per alloggiare queste persone», annuncia monsignor Calogero Peri. Entro l’11 dicembre quasi 90 persone su 1.800 verranno accompagnate fuori dalla struttura. Poi ne seguiranno altri secondo una tabella di marcia non ancora precisata.

      A pochi giorni dal Natale, l’Italia mostra il suo volto peggiore. Verranno allontanati anche bambini da 1 a 12 anni, molti dei quali nati proprio in Sicilia durante la permanenza dei genitori nel Centro per richiedenti asilo. L’ultima volta il cappuccino Peri ne ha battezzati 11 e il rito dell’amministrazione dei Sacramenti non di rado si tiene nella cattedrale di Caltagirone, coinvolgendo così tutta la diocesi. Ma adesso questi bambini figli di migranti non solo dovranno trovarsi un tetto, ma saranno costretti ad abbandonare la scuola dell’obbligo, almeno fino a quando non raggiungeranno un’altra città italiana dove riorganizzare un futuro sempre più in salita. Nessuno dei cacciati potrà tornare nei Paesi d’origine e, dovendo vivere in “clandestinità”, non è neanche certo che i bambini continueranno gli studi da qualche altra parte.

      E pensare che il Cara «fu fortemente voluto da Forza Italia e dalla Lega Nord, rispettivamente nella persona di Silvio Berlusconi, presidente del consiglio, e di Roberto Maroni, ministro dell’Interno», ricorda Calogero Peri. Una decisione che fu imposta «contro le alternative proposte dai sindaci del territorio». Nei giorni scorsi il ministro Salvini ha provato a rassicurare: «Sembrava a leggere i giornali che io buttassi fuori la notte della vigilia di Natale donne incinte, bambine e anziani: chi è nello Sprar arriva alla fine del percorso Sprar, se uno ha ancora un anno sta lì un anno». Affermazione che elude la situazione di tutte le altre strutture di permanenza, come i Centri per richiedenti asilo. Proprio come a Mineo. Quello del presule siciliano è però un richiamo alle coscienze: «In Italia, specialmente prima delle vacanze estive, passa una bella pubblicità: non è civiltà abbandonare i cani per strada e chi lo fa è punito dalla legge. Invece, abbandonare per strada i migranti o, se sembra troppo forte, “accompagnarli” e lasciarli per strada, è “sicurezza”, è legge». I timori sono diffusi in tutta la Penisola. In Lombardia la cooperativa Aeris, con oltre 300 migranti ospitati in circa 150 appartamenti tra Milano, Monza e Lecco, prevede che già solo in questo mese di dicembre rimarranno senza tetto una trentina di migranti con la protezione umanitaria, visto che il decreto Salvini ha loro sbarrato l’accesso ai progetti di accoglienza dello Sprar, il Sistema di protezione per richiedenti asilo e rifugiati. E nei prossimi mesi saranno almeno dai 20 ai 30 gli operatori (soprattutto mediatori culturali) che perderanno il lavoro.

      Il “Progetto Arca”, che attualmente accoglie 500 migranti a Milano, stima che nei prossimi mesi almeno un terzo sarà costretto ad arrangiarsi. Contemporaneamente i mediatori ai quali non verrà rinnovato il contratto a progetto sono una settantina. E la Caritas Ambrosiana prevede che almeno mezzo migliaio di stranieri finiranno a ingrossare le fila dei senzatetto. «Non ci interessa fare i bed & breakfast dei migranti – spiega Alberto Sinigallia, presidente di Progetto Arca – . Oggi prendiamo dai 27 ai 29 euro al giorno per persona ospitata. Con i nuovi bandi delle prefetture non ci sarà più obbligo di garantire neanche corsi di lingua, l’assistenza medica e i percorsi di integrazione. Il prezzo più basso servirà solo per offrire vitto e alloggio. Ma non è la nostra mission». Il decreto sicurezza finirà per rendere più difficile anche i controlli sui malintenzionati. Trasformare i centri d’accoglienza in dormitori senza alcun progetto farà la fortuna di stranieri come i tre richiedenti asilo nigeriani arrestati ieri a Lucca per spaccio di droga e che fino a qualche tempo fa stavano in una struttura per migranti controllata a vista dalla Croce rossa. Le “mele marce” certo non mancano. Ieri la Guardia di finanza di Ferrara ha perquisito 16 strutture attive nell’accoglienza dei migranti.

      Secondo gli investigatori vi sarebbero stati abusi sulla rendicontazione dei servizi erogati, con conseguente danno alle casse pubbliche. L’unica alternativa sembrano essere proprio quegli Sprar che il governo non ha voluto incentivare. Al contrario la Regione Campania chiede all’esecutivo 10 milioni per sostenere le attività di integrazione dei migranti. «Il nostro obiettivo principale – spiega Franco Roberti, assessore regionale alla Sicurezza – è sostenere le attività degli Sprar in tutte le province della Campania».

      https://www.avvenire.it/attualita/pagine/caos-accoglienza-scoppia-il-caso-mineo

    • New Italian law adds to unofficial clampdown on aid to asylum seekers. “Hundreds have already been expelled from reception centres”

      Tens of thousands of vulnerable asylum seekers have lost their right to two-year residency permits and integration services in Italy after new legislation championed by the populist government’s right-wing Interior Minister Matteo Salvini was signed into law this week.

      But over the past two years thousands have already had government services to which they were entitled cut or curtailed, according to interviews with asylum seekers and legal experts over several months, as well as government responses to dozens of freedom of information requests.

      One in every three asylum seekers who arrived in more than half of Italy’s local government prefectures over the past two years has either left or been evicted from their government-run accommodation, according to information IRIN obtained from local governments.

      A request for comment on these findings to the Italian interior ministry went unanswered at time of publication.

      Aid groups warn that the new law will compound an existing crisis in Italy, which is struggling to cope with providing basic services to some 180,000 refugees and asylum seekers awaiting decisions and an estimated 500,000 undocumented migrants – many of whom have already fallen out of the reception system.

      In addition to granting five-year residence permits to refugees and to asylum seekers who meet “subsidiary protection” criteria, Italy has for the past 20 years granted two-year residency permits to a wider group of migrants on comparatively flexible “humanitarian protection” grounds – broadly interpreted as those who aren’t refugees but who can’t be sent home either.

      The controversial new Decree-Law on Immigration and Security, signed by President Sergio Matterella on Monday, scraps “humanitarian protection” altogether and introduces new “special permits” for a much narrower group that comprises: victims of domestic violence, trafficking, and severe exploitation; those with serious health issues; those fleeing natural disasters; and those who commit acts of civic valour.

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      The Decree-Law on Immigration and Security in brief
      “Humanitarian protection” residency permits – granted to one in four asylum seekers last year – abolished
      Asylum seekers lose access to integration services until their application is granted
      Network of reception centres drastically downsized
      Withdrawal of refugee status made easier
      Maximum detention time in “repatriation centres” doubled to six months
      Fast-track expulsions for “socially dangerous” migrants

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      In 2017, 20,166 people – around 25 percent of the total who sought asylum – were granted “humanitarian protection”. Those who lose their permits also lose their right to work and their right to stay in the best facilities that have services to help them integrate into Italian society.

      Only 25,000 places are available in Italy’s longer-term, government-run reception system, known by its Italian acronym SPRAR, which typically provides high standards of care. This means that more than 150,000 people waiting for decisions on their asylum applications, or 80 percent of the total, are housed in more than 9,000 supposedly temporary accommodation facilities, known by the acronym CAS. These are for the most part managed by commercial entities with no track record in providing housing and services for asylum seekers, and have been associated with corruption and substandard living conditions.

      Some asylum seekers formerly granted “humanitarian protection” are already being forced out of the SPRAR facilities, meaning they also lose out on integration measures such as language classes and work skills courses.

      "Hundreds have already been expelled from reception centres throughout Italy, and left homeless at a moment’s notice,” Oliviero Forti, head of the migration division for Caritas in Italy, told IRIN. “In some places, like Crotone, our charity shelters have been overwhelmed over the weekend. Some very vulnerable individuals, such as pregnant women or persons with psychiatric conditions, are being put on the street without any support measure and, incredibly, government-managed facilities are calling upon Caritas for help.”
      An attempt to reduce arrivals

      Italy overtook Greece in 2016 as the main European entry point for migrants and asylum seekers, receiving 320,000 people in the past two years – the vast majority entering on small, overcrowded vessels operated by smugglers across the Mediterranean from North Africa, or after being rescued en route.

      Salvini, also deputy prime minister, leads the far-right League Party and campaigned on a strongly anti-immigration platform during the March general election. Shortly after taking office in June as part of a fractious ruling coalition with the populist and anti-EU Five Star Movement, Salvini closed the country’s ports to migrant rescue ships.

      Migrants who arrive in Italy by boat typically spend their first two days in initial arrival facilities known as “hotspots”, mostly concentrated in Sicily, where identification procedures take place. Those who are prima facie determined to have a legitimate basis to claim asylum are entitled to a place in the SPRAR system, even if the majority don’t get one.

      These are small facilities evenly distributed across the country, organised by the Interior Ministry and managed by humanitarian organisations with experience working with migrant populations. They are known for providing a high standard of basic services as well as vocational training and psychological counselling. The 25,000 available placements have typically been reserved for the most vulnerable cases, such as minors who are victims of trafficking.

      Under Salvini’s new law, only people who are granted a visa – a process that can take several years — may be placed in SPRAR facilities, not asylum seekers. Migrants and asylum seekers will be sent to a CAS.

      Médecins Sans Frontières warned in a statement that the new law will have a “dramatic impact on the life and health of thousands of people”. MSF said that “over the years it operated inside CAS”, its workers found that prolonged stays in the centres “deteriorates migrants’ mental health” and “hampers their chances of integrating successfully into society”.

      The coalition government promised that Salvini’s new law would result in half a million deportations. Past deportation rates suggest it will be difficult to keep that promise, analysts say. What does seem likely, they say, is that larger numbers of asylum seekers will be detained for longer periods. Salvini’s law doubles to six months the time new arrivals can be held in “repatriation” centres while their identities and nationalities are being confirmed.

      Added to the 30-day detention period many face in hotspot facilities, this means asylum seekers can now be detained for up to seven months without having committed any crime.

      Another measure within the new legislation suspends refugee protections for those considered “socially dangerous” or who are convicted of crimes, even in the first of Italy’s three-stage conviction process.
      Already in crisis

      Based on IRIN’s analysis of responses to freedom of information requests received from 53 of Italy’s 103 prefectures (the others did not reply), the Italian reception system is unable to retain its guests, partly due to a lack of integration opportunities and medical care. More than 28,000 residents have left the temporary facilities over the last 24 months, either because local governments withdrew their right to assistance for alleged violations of certain rules or because the migrants and asylum seekers decided to leave of their own accord.

      Interviews with legal experts, social workers, dozens of migrants, and analysis of the withdrawal orders shows a pattern of widespread violations of migrants’ legal rights in the reception centres, with local authorities sometimes complicit in the abuses.

      The CAS centres – for the most part private-sector hotels and apartments identified and approved by local government – are in theory just one link in a complex and poorly regulated chain of migrant accommodations. But because the SPRAR centres are full to capacity, they have taken on a spill-over function.

      A migrant can be entitled to remain in Italy as an asylum seeker or refugee, but can still lose, with a “withdrawal order”, all institutional support, such as accommodation, training, medical care etc. Under EU law that is legally binding in Italy, withdrawal orders should only be issued as a last resort, to punish violent conduct or severe abuse of the reception benefits.

      Dozens of interviews with former and current CAS residents – as well as withdrawal orders and communications between reception centre managers and government officials seen by IRIN – reveal that this regulation is frequently abused, sometimes to retaliate against residents who protest their treatment within the facilities. Minor infringements such as returning to centres late are routinely penalised, sometimes retroactively, with criteria that vary massively from one prefecture to another – including, sometimes, withdrawal notices.

      The abuse of withdrawal orders “infringes both EU and Italian law, depriving migrants of basic human rights,” said Dario Belluccio, a lawyer and the director of ASGI, a leading association of immigration law scholars.

      Those who receive a withdrawal notice – the number could spike under Salvini’s new law, with more asylum seekers being deemed “socially dangerous” or found guilty of minor infractions – instantly lose their place in a residence centre, a €75 monthly allowance, and virtually all institutional support.

      Those who leave the centres often move to migrant shanty towns, which tend to lack water and electricity and where severe labour exploitation and sex trafficking thrive.

      Helped by the unsatisfactory conditions in the reception system, the shanty towns have grown in size over the past few years. In these communities, migrants often find it difficult to obtain basic services such as healthcare as well as the legal assistance needed to follow up on asylum applications.
      No permit, no job, no home

      Even without a withdrawal order, more asylum seekers and migrants may soon find themselves without access to shelter or services provided by the government. That’s already the case for Becky*, a Nigerian woman in her 20s who was trafficked to Italy for sex work. A social worker familiar with her case, who spoke to IRIN on condition of anonymity for security concerns, said that shortly after arriving in Italy two years ago Becky was forced by her trafficker to leave the reception facility in which she was placed to move to a large shanty town in the province of Foggia.

      When local anti-trafficking authorities became aware of Becky’s case after questions were raised during her asylum interview earlier this year, they offered her a place in a protection facility. But such facilities demand that residents give up their mobile phones to ensure that traffickers can’t track them. Residents are limited to one weekly call to a family member while trafficking allegations are being investigated.

      “It is not an easy choice to make, and she didn’t take up that opportunity,” said the social worker.

      Days before the new immigration law was passed by parliament last month, Becky was issued a humanitarian residence permit by the local asylum commission. But under the new law, authorities are no longer able to distribute the permits, even after they have been granted. “It is not a matter of will, it is literally a matter of police no longer having a button on their computers to print a humanitarian permit,” the social worker noted.

      Without documents, Becky can’t look for a job or new accommodation. So she remains in the shanty town, exactly where her trafficker placed her two years ago.

      https://www.irinnews.org/news-feature/2018/12/07/new-italian-law-adds-unofficial-clampdown-aid-asylum-seekers

    • Vulnerable migrants made homeless after Italy passes ’Salvini decree’

      Decree named after leader of far-right party abolishes humanitarian protection for those not eligible for refugee status.

      Dozens of migrants, including victims of sex trafficking and a child with mental health problems, have been removed from so-called “welcome centres” in Italy as the populist government’s hardline immigration measures kick in.

      The “Salvini decree” – named after Matteo Salvini, interior minister and leader of the far-right League – won a vote in parliament last week and was formally endorsed by the president Sergio Mattarella on Monday.

      The main element of the bill, which abolishes humanitarian protection for those not eligible for refugee status but who cannot be sent home, was however retroactively applied by the interior ministry’s representative in Crotone, a province in the southern Calabria region, where last Friday 24 people were forced to leave a centre in the town of Isola Capo Rizzuto.

      The evictions are not only affecting those whose request for protection on humanitarian grounds is pending approval, but also those in possession of permits to stay, despite the law stipulating that their status should be maintained.

      The majority of migrants who have arrived in Italy in recent years have been granted humanitarian protection, with some 100,000 people estimated to hold the permit, which is valid for two years and enables them to work.

      Among those stranded in Isola Capo Rizzuto were a young couple with a five-month-old daughter, two victims of sex trafficking and a boy suffering from mental health problems.

      “When the police came to tell us that we couldn’t stay there anymore, I couldn’t believe my ears,” Blessing, a 31-year-old victim of sex trafficking from Nigeria, told the Guardian. “They took all of our belongings and escorted us out. There was a young girl in our group. This is outrageous. I have a legal permit to stay. And soon I may not have a roof over my head. I’m really frightened.”

      Blessing found temporary shelter in a Red Cross charity facility in Crotone while the rest have also been accommodated with the help of other charities and the town hall.

      “What happened here is crazy,” said Francesco Parisi, president of Crotone’s Red Cross. “You can’t just leave vulnerable people on the street. This is a violation of human rights. We are going to take care of these people now, but I hope things will change.”

      Alessia Romana, a social policies councillor in Crotone, said the local authority was trying to manage the situation.

      “The council has a moral obligation but also the juridical obligation to take care of these people,” she said. “Up until now, the system in #Crotone worked well. We managed to give reception and there wasn’t any trouble; migrants and locals co-existed.”

      A similar measure was applied in Potenza, a city in the southern region of Basilicata, with the interior ministry prefect there announcing last week that “humanitarian protection holders” must be “invited to leave” welcome centres.

      Once humanitarian protection permits are received, people are supposed to leave centres on the first rung of the migrant reception system and move to an accommodation in which they can benefit from integration programmes. But slow-moving bureaucracy and limited space means that those with permits end up staying in the first-rung centres for longer.

      A dozen or so others have been asked to leave a welcome centre in #Caserta, Campania, according to Italian press reports, while hundreds are expected to be evicted from Cara di Mineo, Europe’s second largest migrant reception centre, in the coming days.

      The number is likely to rise as the bill, which Salvini has described as a “gift to Italians”, takes effect. The loss of protection will also mean hundreds of people suddenly becoming “illegal” immigrants, with Italy’s national statistics office estimating that the decree will make 130,000 migrants illegal by 2020.

      “What we have been witnessing recently leads us to believe that there will be negative effects not only on vulnerable people, but also on Italian society generally as people enter into a formally illegal status,” said Carlotta Sami, spokeswoman for the UN refugee agency in southern Europe.

      “We fail to understand why, at this precise moment, even those individuals with legal protection have been told to leave. The decree is not retroactive, so why are they telling them to leave? Sending families away, women and children, pregnant women. It seems cruel.”

      Cities including Bologna, Turin and Rome, the latter two of which are managed by the Five Star Movement, the League’s coalition partner, have refused to implement the measures, arguing they will increase homelessness and risk social unrest.

      “We are really worried about a bill that is meant to manage immigration and increase security for citizens, but will instead create social marginality and destroy integration, while also creating social risks and the potential for radicalisation,” said Valeria Carlini, a spokesperson for the Italian Council for Refugees.

      https://www.theguardian.com/world/2018/dec/07/vulnerable-migrants-made-homeless-after-italy-passes-salvini-decree

    • Migranti: le conseguenze del decreto Salvini e il nuovo “sistema parcheggio”

      Dall’entrata in vigore del provvedimento su immigrazione e asilo, decine di persone sono state espulse dai centri di accoglienza e mandate per strada, nonostante vi siano posti liberi e già finanziati. “È illegittimo. Ci troviamo di fronte a un danno per i cittadini stranieri che hanno un titolo di protezione e a una beffa per il contribuente”, denuncia Gianfranco Schiavone, vicepresidente di Asgi

      “Quello che sta avvenendo in queste settimane nel nome del decreto Salvini è gravissimo. Non solo le persone finiscono in mezzo alla strada nonostante vi siano nello SPRAR posti liberi (e quindi già finanziati), ma l’intero sistema di protezione e accoglienza è stato spezzato”. Gianfranco Schiavone, vicepresidente dell’Associazione studi giuridici sull’immigrazione (Asgi, www.asgi.it), osserva con preoccupazione gli effetti del provvedimento convertito nella legge 132/2018 (in vigore dal 4 dicembre 2018). Alcuni provvedimenti hanno preso la forma di circolari prefettizie che “invitano” i gestori dei centri di accoglienza straordinaria (CAS) a far uscire dalle strutture le persone in possesso di un permesso di soggiorno per protezione umanitaria, abrogato di fatto dalla legge. È accaduto a Potenza, a metà novembre, dove il dirigente dell’area Immigrazione ha “ricordato” anche ai gestori che il (fu) Sistema di protezione per richiedenti asilo e rifugiati (SPRAR) verrà riservato a titolari di protezione internazionale e minori stranieri non accompagnati. E basta.

      Per comprendere natura e legittimità di iniziative come quelle della prefettura di Potenza, Schiavone suggerisce di partire dal nuovo quadro disegnato dalla norma.
      GS Il decreto Salvini convertito in legge ha operato un cambiamento molto profondo del sistema nazionale pubblico. Il precedente infatti era imperniato sulla logica del Sistema di protezione per richiedenti asilo e rifugiati (SPRAR) come sistema unico sia per i richiedenti e sia per i titolari di protezione internazionale o umanitaria. Solo in caso di temporanea indisponibilità di posti nel sistema di accoglienza territoriale SPRAR e solo per il tempo strettamente necessario al trasferimento, il richiedente ospitato in un centro governativo di prima accoglienza restava ospitato in tale centro (ovvero in quelli di cui all’art. 11 del d.lgs 142/2015). La norma era pertanto chiara nel disporre che lo SPRAR fosse l’unico sistema di seconda accoglienza per tutti i richiedenti asilo che vi dovevano essere trasferiti nel più breve tempo possibile, dovendosi considerare l’accoglienza straordinaria in strutture temporanee una misura eventuale e limitata al tempo strettamente necessario al trasferimento del richiedente nelle strutture del sistema di accoglienza territoriale.

      Questa la teoria. E la pratica?
      GS Il sistema delineato dalla norma come straordinario e provvisorio nella prassi era diventato ordinario, a causa di carenze della norma ma anche per l’aumento inaspettato degli arrivi avvenuto nel 2015, 2016 e 2017. È evidente che il sistema straordinario avesse assunto grandissime dimensioni ma si trattava pur sempre di un sistema secondario e “di passaggio”. Questa situazione è stata completamente ribaltata dal decreto ora convertito in legge.

      Perché?
      GS Si torna a un sistema unico ma in una forma che non è mai esistita in Italia. Sin da quando è stato istituito un programma pubblico di protezione, questo è stato per così dire bicefalo, cioè imperniato su strutture statali e centri SPRAR, articolati grazie al coinvolgimento degli enti locali. Fino al 2015 ha governato una generale confusione, mentre tra 2015 e 2018 il previsto superamento dei CAS è rimasto in larga parte solo sulla carta. Ma, con un pizzico di ironia, oggi diremo che per fortuna il sistema almeno era bicefalo nel senso che conteneva anche spinte positive. Nella logica del Sistema di protezione c’era l’idea della gestione dell’arrivo dei richiedenti, della loro accoglienza e integrazione dentro la rete di servizi del territorio e organizzato dagli enti locali che si occupano di servizi socio-sanitari, come prassi normale per un Paese democratico.

      Che fine ha fatto quell’impostazione, pur rimasta sulla carta?
      GS È stata cancellata. Il legislatore ha previsto che non potranno più accedere allo SPRAR i richiedenti asilo, i titolari di permesso di soggiorno per motivi umanitari e i titolari di permesso di soggiorno per casi speciali (regime transitorio) rilasciato in seguito alla decisione sulla protezione umanitaria adottata dalla Commissione territoriale prima del 5 ottobre 2018, data di entrata in vigore del decreto Salvini, e infine esclude anche i titolari di permesso di soggiorno per protezione speciale, il nuovo status giuridico che in modo limitatissimo ha sostituito la protezione umanitaria. È un arretramento netto sia perché crea un esercito di nuovi esclusi sia perché indica come unica soluzione quella dei centri a diretta gestione statale. Lì non vi è nessun tipo di radicamento e collegamento con il territorio, al quale invece vengono sottratte funzioni operative e gestionali che gli sono proprie ovvero la gestione. Il sistema dunque mira di nuovo a concepire la presenza dei richiedenti asilo come un fatto di ordine pubblico, comunque straordinario, temporaneo, che prima o poi finirà. Non è scritto esplicitamente ma nella logica del legislatore la situazione è percepita come temporanea. Il che è semplicemente antistorico.

      I sostenitori della gestione statale diretta delle misure di accoglienza per i richiedenti asilo sostengono che sia la regola anche altrove.
      GS Molti altri Paesi europei hanno un ruolo diretto nella gestione del fenomeno, è vero. Ma si tratta di sistemi molto diversi dal nostro. In quei Paesi la ripartizione di competenze e funzioni tra stato centrale e poteri locali è molto diversa dal caso italiano. Nel nostro ordinamento, le funzioni amministrative oggi svolte impropriamente dallo Stato competono alle autonomie locali. Alla luce degli artt. 118 e 199 della Costituzione non si comprende infatti perché solo nel caso dell’accoglienza ordinaria di richiedenti asilo il sistema non sia gestito con strumenti ordinari in capo agli enti locali, tramite finanziamento statale. Le Prefettura non hanno e non devono avere un’organizzazione funzionale tale da diventare nuovi uffici sociali che svolgono compiti che spettano invece agli enti del territorio. Questo meccanismo è totalmente anomalo e in controtendenza rispetto a quello che è stato fatto negli ultimi anni.

      Perché il sistema è stato “spezzato”?
      GS Perché per i richiedenti asilo, inseriti in centri straordinari, l’accoglienza è minima, di bassa soglia, con servizi essenziali come vitto, alloggio, un minimo affiancamento legale e linguistico. Ma non sono affatto previste misure di integrazione sociale, di efficace apprendimento della lingua, di riqualificazione professionale. Un’accoglienza cioè che non si occupa di che cosa le persone facciano tutto il giorno, azzerando l’interazione con il territorio. Lo possiamo definire perciò come un gigantesco “sistema parcheggio” che ha costi economici e sociali altissimi.

      La propaganda dice che sarà più economico.
      GS Da un punto di vista strettamente monetario è vero, perché i servizi sono abbattuti al minimo ma è uno sguardo miope. Le ricadute si misurano su una scala più ampia: un buon sistema di accoglienza alimenta l’economia locale con un numero congruo di operatori qualificati e insegnanti. Spezzandolo, invece, vengono meno campi professionali e di sviluppo a favore di una mera guardiania richiesta alle strutture.

      Il risparmio è un’illusione?
      GS I costi di gestione dell’accoglienza, pur inizialmente ridotti saranno destinati a esplodere una volta che le persone saranno uscite dalle strutture. Per il semplice fatto che assomiglieranno a quelle appena entrate, con la differenza che quelle in uscita con poche risorse e pochi percorsi avviati saranno costrette ad avviarli dopo. È un enorme allungamento dei tempi che produce costi e un impatto molto più duro sul territorio.

      Dove dovranno essere “avviati” quei percorsi?
      GS Nell’ormai ex SPRAR, costretto a fare programmi di inserimento da zero in tempi ristretti. È un cortocircuito micidiale che produrrà persone regolarmente soggiornanti ma prive di strumenti e con drammatico impatto sui servizi sociali e quindi sui costi. Ecco perché qualunque analisi economica seria ci dice che il guadagno annunciato è in realtà un gigantesco sperpero di risorse.

      Veniamo alla circolare di Potenza. Sostiene che i titolari di protezione umanitaria presenti nelle suddette strutture debbano essere “invitati” a lasciare i centri di accoglienza e che da inizio dicembre non verranno più corrisposte somme per la relativa accoglienza. Inoltre afferma che la nuova legge escluderebbe “la possibilità di trasferimenti negli SPRAR in assenza di permesso di soggiorno per status di rifugiato o per protezione sussidiaria”. È una lettura corretta?
      GS Poco fa elencavo chi per legge non potrà più accedere allo SPRAR. Al di là di ogni considerazione sulla legittimità di quella previsione, è evidente non può applicarsi a chi sia già titolare di un permesso di soggiorno per motivi umanitari a seguito di domanda presentata prima del 5 ottobre 2018 (e relativo permesso rilasciato prima del 5 ottobre 2018) o a coloro che otterranno un permesso per “casi speciali” in quanto la loro domanda è stata esaminata con la normativa previgente ma il permesso di soggiorno è stato rilasciato dopo il 5 ottobre 2018.

      Perché?
      GS Secondo l’ASGI, coloro che avevano presentato domanda di protezione internazionale prima dell’entrata in vigore del decreto Salvini avrebbero avuto pieno diritto di accedere allo SPRAR. Ma c’era mancanza di posti disponibili. Dunque solo un fatto contingente (cioè le persistenti deficienze organizzative della pubblica amministrazione), non da loro dipendente, ha impedito che nei confronti di parte dei richiedenti asilo la norma trovasse piena e corretta applicazione. Ma ciò non significa che queste persone non abbiano diritto di accedere allo SPRAR oggi o, comunque, che alle stesse non debba essere garantito, pur dentro una struttura diversa, il godimento di diritti identici a quelli di chi era già accolto o trasferito in un centro afferente allo SPRAR.

      Tradotto: il diritto all’accesso nel sistema è sorto al momento della presentazione della domanda di protezione.
      GS Esatto. Quando cioè la norma prevedeva il passaggio allo SPRAR nel minor tempo possibile. Dunque il nuovo “regime” dovrebbe essere applicato solo alle domande presentate dopo il 5 ottobre, i cui esiti ancora non ci sono.

      Accade il contrario, però.
      GS Ciò che sta avvenendo non dovrebbe in alcun modo avvenire tanto più che abbiamo persino un sistema di protezione sottodimensionato, con posti liberi nel sistema SPRAR. Significa che abbiamo persone in strada nonostante posti liberi e finanziati. Quindi ci troviamo di fronte a un danno per i cittadini stranieri che hanno un titolo di protezione e a una beffa per il contribuente, forse anche simpatizzante della nuova norma, che immagina maggior rigore o controllo e invece misurerà un peggioramento della qualità, dei servizi nonché l’aumento della spesa.

      Il ministero dell’Interno sostiene però che anche in precedenza i migranti uscissero dai centri di accoglienza straordinaria.
      GS Manca un piccolo dettaglio: uscivano dai CAS e per legge entravano nello SPRAR.

      Quali scenari si profilano?
      GS È necessario che gli interessati, i richiedenti e i beneficiari, sostenuti da enti che non vogliano essere solamente enti gestori ma anche enti di tutela, avviino una serie di ricorsi mirati a rivendicare la corretta attuazione della legge, con la cessazione immediata di allontanamenti illegittimi dai centri. I quali avvengono sempre in modo informale e totalmente scorretto, con l’ente pubblico che si libera della responsabilità di comunicare un provvedimento che non esiste neppure e demanda lo sgradevole compito all’ente gestore. E così il migrante si ritrova per la strada senza nemmeno un provvedimento da impugnare ma solo un rifiuto dell’ingresso nello SPRAR fatto in forma orale da un operatore sociale o figure assimilabili.

      https://altreconomia.it/conseguenze-decreto-salvini

    • Italie : des migrants hébergés en centre d’accueil jetés à la rue après le « décret Salvini »

      Suite à l’adoption d’un décret-loi durcissant l’immigration en Italie, vingt-quatre migrants bénéficiant d’un « titre de séjour humanitaire » ont été expulsés d’un centre d’accueil en Calabre, dans le sud de l’Italie. Ce statut ne permet plus d’accéder à un centre d’hébergement. Les associations s’alarment et cherchent des solutions d’urgence.

      En Calabre, dans le sud de l’Italie, le décret anti-immigration de Matteo Salvini, adopté le 28 novembre, a été rapidement appliqué. Deux jours après, 24 migrants ont été expulsés de leur centre d’accueil (CARA d’Isola Capo Rizzuto) à la demande de la préfecture de Crotone, en Italie du sud. Ils ne bénéficiaient plus d’un droit au logement conformément au décret-loi. Pourquoi ? Parce que, selon la nouvelle loi, leur « titre de séjour humanitaire » n’existe plus et ne leur donne plus accès à un toit.

      Le décret du Premier ministre italien supprime en effet le « titre de séjour humanitaire », valable deux ans. Il est désormais remplacé par d’autres permis comme celui de « protection spéciale », d’une durée d’un an, ou « catastrophe naturelle dans le pays d’origine », d’une durée de six mois.

      >> À lire : « Que contient le décret anti-immigration adopté en Italie ? »

      La protection humanitaire était généralement accordée aux personnes qui n’étaient pas éligibles au statut de réfugié mais qui ne pouvaient pas être renvoyées chez elles pour des raisons de sécurité - cela concernait par exemple les homosexuels fuyant des pays aux lois répressives à l’encontre de leur communauté. Au total en 2017, 25 % des demandeurs d’asile en Italie ont reçu un permis de séjour humanitaire, soit plus de 20 000 personnes.

      « Ils se retrouvent sans solution »

      Avec la nouvelle loi, les centres d’accueil sont désormais réservés aux seuls personnes ayant le statut de réfugié et aux mineurs non accompagnés. Autrement dit, les migrants anciennement sous protection humanitaire ne pourront plus y avoir accès, même avec leur nouveau statut.

      « Ces 24 personnes ont reçu un titre de séjour régulier en Italie, mais leur prise en charge dans la première phase d’accueil (CARA) a expiré. Ils se retrouvent donc sans solution », précise à InfoMigrants le père Rino Le Pera, directeur du réseau Caritas dans la province de Crotone.

      Parmi les expulsés, il déplore la présence « d’une famille avec une petite fille de 6 mois (voir photo ci-dessous), d’une jeune femme victime d’exploitation sexuelle, d’une autre ayant subi des violences physiques et d’un homme souffrant de problèmes de santé mentale ».

      « Ce qui se passe ici est fou », dénonce de son côté Franceso Parisi, président de la Croix-Rouge à Crotone, interrogé par le quotidien britannique The Guardian. « Vous ne pouvez pas laisser des personnes vulnérables à la rue. C’est une violation des droits de l’Homme ».

      Prévenus à l’avance de l’expulsion, Caritas et la Croix-Rouge italienne ont réussi à se rendre au CARA d’Isola Capo Rizzuto pour proposer une solution d’hébergement à la famille concernée ainsi qu’aux deux femmes victimes de violences. Quatre migrants ont également été accueillis par une coopérative locale. « Pour ce qui est des autres, nous pensons qu’ils ont pu reprendre la route, ou rejoindre le camp de fortune situé au nord de Crotone, où près d’une centaine de personnes vivent dans des conditions extrêmement précaires sous des tentes », assure le père Rino Le Pera qui s’étonne de la « vitesse » à laquelle les autorités ont mis en oeuvre les nouvelles mesures.

      Les prêtres disposés à « ouvrir les portes des églises »

      « Nous essayons de nous préparer car d’autres expulsions devraient arriver, mais nous ne savons pas quand ce sera, ni combien de personnes exactement vont être concernées », poursuit-il. À Crotone, Caritas a déjà préparé un dortoir pouvant accueillir 20 personnes, une solution « qui ne sera sûrement pas suffisante » concède son directeur.

      Selon l’agence de presse italienne ANSA, environ 200 personnes devraient à leur tour être expulsées du centre d’Isola Capo Rizzuto. À Potenza, dans la région de la Basilicate, le préfet a annoncé au début du mois que les « détenteurs d’une protection humanitaire » devaient être « invités à quitter » les centres d’accueil, rapporte le Guardian. La presse italienne indique encore qu’une dizaine de migrants a reçu l’ordre de quitter leur centre d’accueil à Caserta, en Campagnie. Dans les prochains jours, des centaines de personnes devraient également quitter le CARA de Mineo, en Sicile, le deuxième plus grand centre d’accueil pour migrants en Europe.

      Face à cette situation alarmante, les prêtres italiens ont déclaré la semaine dernière être disposés à « ouvrir les portes des églises de chaque paroisse » aux personnes expulsées des centres d’accueil.

      http://www.infomigrants.net/fr/post/13814/italie-des-migrants-heberges-en-centre-d-accueil-jetes-a-la-rue-apres-

    • Migranti, riforma accoglienza: «In 120 mila destinati a diventare irregolari»

      Fotografa le conseguenze della riforma dell’accoglienza il nuovo report di Oxfam. «Oltre 12 mila migranti con permesso di soggiorno rischiano di restare in strada nelle prossime settimane». L’impatto sui bilanci comunali sarà di 280 milioni euro annui (stima Anci). Le testimonianze.

      Oltre 12 mila migranti vulnerabili, in regola con il permesso di soggiorno, rischiano di restare in strada nelle prossime settimane, mentre nei prossimi 2 anni circa 120 mila persone sono destinate a scivolare nell’irregolarità, tra permessi per motivi umanitari non rinnovati (circa 32.750), non rilasciati (27.300), e pratiche arretrate che saranno esaminate dalle Commissioni Territoriali secondo le nuove disposizioni di legge (70 mila). Fotografia le conseguenze della riforma del sistema di accoglienza il report I sommersi e i salvati della protezione umanitaria, diffuso oggi da Oxfam, in occasione della Giornata internazionale dei diritti dei migranti, attraverso le testimonianze di chi da un giorno all’altro si sta vedendo negare il diritto all’accoglienza e all’integrazione.

      A subire le conseguenze più gravi sono neo-maggiorenni, madri con bimbi piccoli, persone in fuga dall’orrore di guerre, persecuzioni e torture che saranno semplicemente tagliate fuori dal sistema di accoglienza, sottolineano gli osservatoi. «Con un futuro di fronte che, nella migliore delle ipotesi, si presenta pieno di incognite e un percorso di integrazione lasciato a metà. Vittime quasi sempre due volte della disumanità delle politiche migratorie adottate dall’Italia e dall’Europa: prima con l’accordo Italia – Libia e adesso con le politiche introdotte dal Governo». “Su 18mila permessi per protezione umanitaria concessi da gennaio a settembre nel nostro paese, solo una minoranza potrà continuare a seguire un percorso di integrazione virtuoso all’interno dei centri Sprar – ha detto Giulia Capitani, policy advisor per la crisi migratoria di Oxfam Italia - Le Prefetture di tutta Italia nei giorni scorsi hanno inviato agli enti gestori dei Centri di Accoglienza Straordinaria disposizioni per la cessazione immediata dell’accoglienza dei titolari di protezione umanitaria. Migranti vulnerabili sono stati semplicemente gettati in strada, in pieno inverno, senza nessun riguardo per la loro condizione e in totale assenza di soluzioni alternative. Una situazione incredibile da tutti i punti di vista. Ne è riprova la notizia, di queste ore, di una parziale e frettolosa retromarcia del Governo che ha dato “indicazioni verbali” ai Prefetti di sospendere momentaneamente le revoche dell’accoglienza e di attendere una circolare ministeriale in proposito”.

      Oxfam ricorda inoltre che non si stanno interrompendo gli arrivi nel nostro paese, anche in inverno: «Oltre 2 mila da inizio ottobre ad oggi. Persone che, in un sistema di accoglienza che privilegia la gestione puramente emergenziale, andranno ad aggravare la situazione». “Il paradosso è che la nuova legge non aumenterà la sicurezza, né produrrà un risparmio per le casse dello Stato. - sottolinea Alessandro Bechini, direttore dei programmi in Italia di Oxfam - Buttando in strada migliaia di persone si pongono le basi per un drammatico incremento del conflitto sociale, della marginalità, del risentimento, della povertà. Si darà nuova linfa al lavoro nero e alla criminalità organizzata, che avrà gioco facile nel reclutare i più disperati. Allo stesso tempo l’aumento del disagio avrà un enorme impatto sui bilanci comunali, stimato da Anci in ben 280 milioni euro annui. Ebbene di fronte a tutto questo chiediamo con forza di riconsiderare l’approccio definito nella riforma, che di fatto nega i diritti delle persone più deboli, tradendo lo spirito della nostra Costituzione, della Dichiarazione universale dei diritti umani, per la quale si sono accese migliaia di fiaccole in tutta Italia solo qualche giorno fa”.

      Il rapporto raccoglie diverse videotestimonianze. Come quella di Ibrahim Salifu, richiedente asilo accolto da Oxfam in un Centro di accoglienza straordinaria (Cas). Ricorda gli abusi subiti per 7 anni nell’inferno libico: “Quando sono arrivato in Libia sono stato rapito e portato in prigione. Lì le persone ogni giorno vengono picchiate e molti sono stati uccisi davanti ai miei occhi solo perché chiedevano di essere pagati per il lavoro che avevano svolto”. Per i traumi e gli abusi fisici e psicologici di cui è stato vittima, a Ibrahim è stata da poco riconosciuta la protezione umanitaria, ma dopo il 5 ottobre ossia dopo l’entrata in vigore del Decreto immigrazione e sicurezza, da poco convertito in legge: «Rischia nel prossimo futuro di ritrovarsi per strada, perché non potrà più entrare in un Centro di protezione per richiedenti asilo e rifugiati (Sprar), dove avrebbe dovuto concludere il suo percorso di integrazione».
      https://www.youtube.com/watch?v=sbFu4tltStg

      E’ inmvece la storia di un’accoglienza forse ancora possibile quella di Beauty Isimhenmhen. “Non mi aspettavo di sopravvivere, né che la mia bambina si salvasse. Per questo l’ho chiamata Miracle…che vuole dire miracolo”. La mamma di 25 anni costretta a fuggire dalle persecuzioni in Nigeria mentre era incinta, ricorda la paura di non farcela, durante il suo viaggio verso l’Italia e l’Europa. La tragedia del suo passaggio obbligato in Libia, durante cui ha perso il marito ed è rimasta sola. Arrivata in Italia al nono mese di gravidanza è riuscita a salvare sua figlia appena in tempo. Oggi sta imparando un lavoro, la lingua, ma famiglie come la sua hanno ancora la possibilità di essere accolte nei centri Sprar, solo perché hanno ottenuto il trasferimento dal Cas in cui si trovavano prima del 5 ottobre, data in cui è entrato in vigore il Decreto immigrazione e sicurezza.

      https://www.youtube.com/watch?v=IUvakCk1w24

      “È un’assurda lotteria dell’accoglienza, che la nuova legge ha aggravato a dismisura. Non si tiene più conto della condizione dei richiedenti asilo, del loro percorso di integrazione. – sottolinea Bechini – Ci sono capitati casi di persone in grande difficoltà – famiglie con bambini piccoli, vittime di torture, ragazzi e ragazze appena maggiorenni - a cui dopo il riconoscimento dello stato di protezione umanitaria è stata revocata la possibilità di entrare nei centri SPRAR, il giorno stesso dell’entrata in vigore del Decreto. Cosa facciamo con queste persone? Le buttiamo per strada? Per noi operatori del settore è una decisione impossibile da prendere”.

      http://www.redattoresociale.it/Notiziario/Articolo/612325/Migranti-riforma-accoglienza-In-120-mila-destinati-a-diventare-irre

    • En supprimant les « titres de séjour humanitaires », Salvini contraint des réfugiés à retourner dans l’illégalité

      Depuis l’adoption du décret-loi durcissant la politique migratoire en Italie, des milliers de migrants devraient perdre leur statut de "protection humanitaire", qui leur permettait de rester légalement en Italie. Des milliers de personnes légales risquent de se retrouver à nouveau sans-papiers, sans travail.

      Le ministre de l’Intérieur et vice-Premier ministre Matteo Salvini, également à la tête de la Ligue (extrême droite) a fait adopter fin novembre, un décret-loi dont la principale mesure est d’abolir les permis de séjour humanitaires. Ce statut était jusque-là accordé aux personnes vulnérables, familles ou femmes seules avec enfants, victimes de traumatismes pendant leur périple vers l’Italie.

      Les conséquences sont graves, s’alarment les ONG d’aide aux migrants. Depuis 2008, plus de 120 000 personnes en ont bénéficié. "Et 40 000 personnes depuis deux ans", rappelle Marine de Haas de la Cimade. Ce statut était valable deux ans et renouvelable.

      Comment la suppression de ces titres de séjour va-t-elle fonctionner ? "C’est au moment de renouveler leur permis humanitaire que les migrants vont perdre leur ‘régularité’ », rappelle Marine de Haas. Les primo-arrivants, eux, n’en bénéficieront plus. "En perdant ce statut légal, beaucoup vont perdre leur logement" et leur accès au marché du travail.

      Ces dernières années et jusqu’en août, les commissions d’asile ont accordé en moyenne le permis humanitaire à 25% des demandeurs. Suite à des consignes de fermeté de Matteo Salvini, elles ont anticipé la fin des permis humanitaires, qui sont passés à 17% en septembre, 13% en octobre et 5% seulement en novembre.

      Expulsion des personnes en situation irrégulière

      Conséquence direct de la perte de ce statut : l’expulsion des centres d’accueil. Le 30 novembre, 24 migrants ont en effet été expulsés de leur structure d’hébergement d’urgence (CARA d’Isola Capo Rizzuto) à la demande de la préfecture de Crotone. "Les personnes qui avaient ce statut humanitaire perdent le droit d’aller dans les centres d’accueil. Elles repassent en situation irrégulière", explique Marine de Haas.

      >> À relire : "En Italie, des migrants hébergés en centre d’accueil jetés à la rue après le ’décret Salvini’"

      Matteo Salvini considère que ces personnes ne sont pas des ‘réfugiés’, "qu’elles doivent être expulsées", précise de son côté Eleonora Camilli, journaliste italienne, spécialiste de l’immigration, contactée par InfoMigrants.

      Pour rester légalement en Italie, les migrants devraient convertir leur "statut humanitaire" en d’autres titres de séjour (séjour pour motif de travail par exemple), une procédure particulièrement complexe. "Ils peuvent aussi demander l’asile, mais vu le contexte politique, peu de dossiers ont de chances d’aboutir", précise Eleonora Camilli, la journaliste italienne.

      La Cimade dénonce "l’hypocrisie" de Matteo Salvini

      La Cimade et la journaliste italienne sont sceptiques face aux résultats de cette politique migratoire. "Les personnes en situation irrégulière ne vont pas être toutes renvoyées" précise encore Eleonora Camilli. "L’Italie n’a pas toujours d’accords de rapatriement avec des pays tiers". En effet, l’Italie dispose d’accords bilatéraux avec 24 pays non-européens pour rapatrier les migrants, mais beaucoup refusent de les reconnaître comme leur concitoyens et refusent de les ré-accepter sur leur territoire. Conséquence : l’Italie n’a procédé qu’à 6 514 reconduites à la frontière en 2017 et il n’est pas garanti que ce chiffre soit atteint cette année.

      Les associations craignent donc une hausse de la clandestinité sur le sol italien. Beaucoup de migrants installés depuis plusieurs mois voire plusieurs années resteront sans doute en Italie, sans papiers. "Nous dénonçons l’hypocrisie de cette politique qui ‘invisibilise’ les migrants, qui les pousse à retourner dans la clandestinité, qui les pousse à se précariser durement", ajoute Marine de Haas.

      >> À relire : "Le bon temps pour les clandestins est fini", affirme Matteo Salvini

      Des associations françaises, comme Tous migrants, redoutent, elles, un pic de départ vers les pays limitrophes de l’Italie. "On s’attend à des arrivées prochaines via les Alpes", a expliqué Michel Rousseau, porte-parole de l’association de Briançon, ville non loin de la frontière italienne. Un avis partagé par Rafael Flichman, de la Cimade. "Des personnes avec un titre humanitaire qui expire dans quelques jours ou quelques mois peuvent décider de partir et de prendre la route vers la France".

      Au total, entre les permis actuels qui ne seront pas renouvelés et ceux qui ne seront plus accordés, le chiffre de "100 000 clandestins en plus est une estimation basse", explique Valeria Carlini, porte-parole du Conseil italien pour les réfugiés (CIR).


      http://www.infomigrants.net/fr/post/13986/en-supprimant-les-titres-de-sejour-humanitaires-salvini-contraint-des-

    • Cambiamenti del “decreto sicurezza e immigrazione”

      Quali sono i cambiamenti principali del decreto sicurezza? Cosa cambierà nel mondo dell’accoglienza? Quali saranno le conseguenze? Le risposte nella nuova infografica di Carta di Roma.

      Approvato in via definitiva alle fine di novembre, il cosiddetto “decreto sicurezza” produce e produrrà i suoi effetti su tutta la filiera dell’immigrazione in Italia: dall’identificazione all’accoglienza, dalle procedure per la protezione internazionale all’integrazione. Nell’infografica che pubblichiamo oggi abbiamo riassunto alcuni punti fondamentali.

      Fine dell’“umanitaria”

      Senza addentrasi troppo nell’analisi della norma, alcuni punti importanti si possono segnalare. Fino all’autunno 2018 l’Italia poteva riconoscere 3 tipi di protezione a chi ne facesse richieste: status di rifugiato, protezione sussidiaria e umanitaria (qui ne abbiamo dato una sintetica descrizione). Distribuite così a fine novembre: 6467 status di rifugiato, 3888 protezione sussidiaria e 19841 protezione umanitaria. Oggi, la situazione è cambiata.

      Chi ha presentato domanda di protezione internazionale DOPO il 5 ottobre ha due esiti possibili davanti a sé: 1. Se viene riconosciuto il rischio di persecuzione, e gli altri requisiti per lo status di rifugiato, oppure tortura, trattamento inumano e degradante, pena di morte o rischi legati a violenza generalizzata, allora riceverà il permesso per protezione internazionale. 2. E chi godeva della protezione umanitaria in quella fatidica data? Da una parte potrà convertire il permesso in uno per lavoro, altrimenti dovrà tornare davanti a una commissione territoriale per venire valutato secondo la nuova norma. 3. Può ottenere un permesso per casi speciali, per esempio per calamità naturali, per valore civile, per cure mediche, ecc.

      Aumentano gli irregolari?

      Secondo molti osservatori, il cambiamento della normativa avrà l’effetto di aumentare il numero degli irregolari presenti in Italia. Secondo le stime di Matteo Villa, analista dell’Ispi, in due anni e mezzo questi potrebbero crescere fino a quasi 140mila, tra i cosiddetti “diniegati” – coloro che in virtù della nuova legge non hanno ricevuto alcun tipo di protezione – e coloro che non hanno ottenuto il rinnovo in virtù delle modifiche alla norma. In totale 137mila migranti che dal giugno 2018 al dicembre 2020 sarebbero a spasso in Italia in attesa di un rimpatrio che di fatto è impraticabile senza gli accordi necessari con i paesi di provenienza.

      «Il rischio di un’esplosione del numero degli irregolari è concreto, tuttavia io invito a essere molto cauti con le stime» nota Francesco Di Pietro, avvocato e membro dell’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione. «La situazione è in evoluzione, leggiamo sui giornali di questi giorni di “stop alle espulsioni” e le cronache riportano i casi di famiglie lasciate per strada che devono essere tutelate e dovranno in qualche modo poter rientrare in qualche programma di protezione». È il caso dei migranti del Cara di Mineo o di Crotone e di molte famiglie ospitate in varie regioni italiane che sarebbero dovute uscire dalle strutture di accoglienza e che, per ora, hanno visto bloccato il provvedimento.

      C’è un altro aspetto che dovrebbe calmierare, almeno parzialmente, l’aumento di irregolari. Coloro che hanno in mano il permesso umanitario hanno diritto a convertire quel permesso in uno di lavoro. «Tuttavia – nota Di Pietro – il rischio molto concreto con la nuova normativa è che si possa creare un mercato di permessi di lavoro fittizi, finte occupazioni che garantirebbero la permanenza nel nostro paese».

      Cambiano gli Sprar

      Il sistema Sprar (Sistema di protezione per richiedenti asilo e rifugiati) è stato in questi anni un fiore all’occhiello dell’accoglienza in Italia. Nel luglio 2018 aveva 35.881 posti assegnati (dai 25 in Valle d’Aosta agli oltre 4mila del Lazio e ai quasi 5mila della Sicilia) in 654 comuni italiani pari a 877 progetti in corso. Con la nuova norma firmata Salvini le cose cambiano. Con la scomparsa della protezione umanitaria, gli ospiti dei piccoli centri di accoglienza saranno solo i titolari di protezione internazionale (quindi asilo e sussidiaria) e i minori non accompagnati. Quindi niente più richiedenti asilo che rimarranno nei Cara e nei Cas fino alla decisione.

      https://www.cartadiroma.org/news/in-evidenza/cambiamenti-del-decreto-sicurezza-e-immigrazione/amp/?__twitter_impression=true

    • No way back: New law adds pressure on asylum seekers in Italy

      Over the last five years, some two million migrants and refugees have made it from the north coast of Africa by sea to the perceived promise and safety of Europe. Almost 650,000 people have survived the longest, most dangerous crossing via the central Mediterranean to Italy.
      Saidykhan fled difficult conditions in his home country in 2016, hoping to find a better life in Italy. But things have not been easy. The recent repeal of two-year “humanitarian protection” status for a broad class of asylum seekers leaves people like him even more vulnerable.
      From 2015 to 2017, almost 26,000 Gambians sought asylum in Italy. Under the old law, those who didn’t immediately qualify for asylum could still stay in Italy for a certain period and receive some social benefits. But the rules were tightened late last year to include only victims of human trafficking, domestic violence, and other very specific criteria.

      Prominent Italians, including the mayors of Milan and Naples, have publicly opposed the new measures on ethical grounds, while the governors of Tuscany and Piedmont have said they will challenge them in court.

      But dozens of migrants and asylum seekers have already been evicted from state-organised housing, and thousands more remain concerned. Unwilling to return home and unable to build a future in Italy, they fear they may end up on the street with no access to services or support.

      https://www.irinnews.org/video/2019/01/08/no-way-back-new-law-adds-pressure-asylum-seekers-italy

    • En supprimant les « titres de séjour humanitaires », Salvini contraint des réfugiés à retourner dans l’illégalité

      Depuis l’adoption du décret-loi durcissant la politique migratoire en Italie, des milliers de migrants devraient perdre leur statut de "protection humanitaire", qui leur permettait de rester légalement en Italie. Des milliers de personnes légales risquent de se retrouver à nouveau sans-papiers, sans travail.

      Le ministre de l’Intérieur et vice-Premier ministre Matteo Salvini, également à la tête de la Ligue (extrême droite) a fait adopter fin novembre, un décret-loi dont la principale mesure est d’abolir les permis de séjour humanitaires. Ce statut était jusque-là accordé aux personnes vulnérables, familles ou femmes seules avec enfants, victimes de traumatismes pendant leur périple vers l’Italie.

      Les conséquences sont graves, s’alarment les ONG d’aide aux migrants. Depuis 2008, plus de 120 000 personnes en ont bénéficié. "Et 40 000 personnes depuis deux ans", rappelle Marine de Haas de la Cimade. Ce statut était valable deux ans et renouvelable.

      Comment la suppression de ces titres de séjour va-t-elle fonctionner ? "C’est au moment de renouveler leur permis humanitaire que les migrants vont perdre leur ‘régularité’ », rappelle Marine de Haas. Les primo-arrivants, eux, n’en bénéficieront plus. "En perdant ce statut légal, beaucoup vont perdre leur logement" et leur accès au marché du travail.

      Ces dernières années et jusqu’en août, les commissions d’asile ont accordé en moyenne le permis humanitaire à 25% des demandeurs. Suite à des consignes de fermeté de Matteo Salvini, elles ont anticipé la fin des permis humanitaires, qui sont passés à 17% en septembre, 13% en octobre et 5% seulement en novembre.

      Expulsion des personnes en situation irrégulière

      Conséquence direct de la perte de ce statut : l’expulsion des centres d’accueil. Le 30 novembre, 24 migrants ont en effet été expulsés de leur structure d’hébergement d’urgence (CARA d’Isola Capo Rizzuto) à la demande de la préfecture de Crotone. "Les personnes qui avaient ce statut humanitaire perdent le droit d’aller dans les centres d’accueil. Elles repassent en situation irrégulière", explique Marine de Haas.

      >> À relire : "En Italie, des migrants hébergés en centre d’accueil jetés à la rue après le ’décret Salvini’"

      Matteo Salvini considère que ces personnes ne sont pas des ‘réfugiés’, "qu’elles doivent être expulsées", précise de son côté Eleonora Camilli, journaliste italienne, spécialiste de l’immigration, contactée par InfoMigrants.

      Pour rester légalement en Italie, les migrants devraient convertir leur "statut humanitaire" en d’autres titres de séjour (séjour pour motif de travail par exemple), une procédure particulièrement complexe. "Ils peuvent aussi demander l’asile, mais vu le contexte politique, peu de dossiers ont de chances d’aboutir", précise Eleonora Camilli, la journaliste italienne.

      La Cimade dénonce "l’hypocrisie" de Matteo Salvini

      La Cimade et la journaliste italienne sont sceptiques face aux résultats de cette politique migratoire. "Les personnes en situation irrégulière ne vont pas être toutes renvoyées" précise encore Eleonora Camilli. "L’Italie n’a pas toujours d’accords de rapatriement avec des pays tiers". En effet, l’Italie dispose d’accords bilatéraux avec 24 pays non-européens pour rapatrier les migrants, mais beaucoup refusent de les reconnaître comme leur concitoyens et refusent de les ré-accepter sur leur territoire. Conséquence : l’Italie n’a procédé qu’à 6 514 reconduites à la frontière en 2017 et il n’est pas garanti que ce chiffre soit atteint cette année.

      Les associations craignent donc une hausse de la clandestinité sur le sol italien. Beaucoup de migrants installés depuis plusieurs mois voire plusieurs années resteront sans doute en Italie, sans papiers. "Nous dénonçons l’hypocrisie de cette politique qui ‘invisibilise’ les migrants, qui les pousse à retourner dans la clandestinité, qui les pousse à se précariser durement", ajoute Marine de Haas.

      >> À relire : "Le bon temps pour les clandestins est fini", affirme Matteo Salvini

      Des associations françaises, comme Tous migrants, redoutent, elles, un pic de départ vers les pays limitrophes de l’Italie. "On s’attend à des arrivées prochaines via les Alpes", a expliqué Michel Rousseau, porte-parole de l’association de Briançon, ville non loin de la frontière italienne. Un avis partagé par Rafael Flichman, de la Cimade. "Des personnes avec un titre humanitaire qui expire dans quelques jours ou quelques mois peuvent décider de partir et de prendre la route vers la France".

      Au total, entre les permis actuels qui ne seront pas renouvelés et ceux qui ne seront plus accordés, le chiffre de "100 000 clandestins en plus est une estimation basse", explique Valeria Carlini, porte-parole du Conseil italien pour les réfugiés (CIR).

      http://www.infomigrants.net/fr/post/13986/en-supprimant-les-titres-de-sejour-humanitaires-salvini-contraint-des-

    • GDB: Profughi, a #Brescia 1300 “in strada” e 250 giovani licenziati

      “Insieme a queste persone alle quali non verrà riconosciuta alcuna forma di protezione – il permesso umanitario, prima dell’entrata in vigore della legge, veniva rilasciato al 40% circa dei richiedenti – rimarranno senza lavoro anche 250 operatori dei Cas e degli Sprar. Italiani giovani e qualificati.
      Le 118 persone che vengono espulse in questi giorni dai Centri di accoglienza straordinaria sono in possesso di un permesso di soggiorno umanitario, che può essere convertito in permesso di soggiorno per lavoro. E proprio in questi giorni, come funghi, sono spuntati sedicenti datori di lavoro che, in ambio di denaro – dai 400 ai mille euro – stipulano falsi contratti di lavoro. La questura, tuttavia, per convertire il permesso, verifica che esista un contratto reale e, non trovandolo, ovviamente non procede alla conversione. Per i migranti, la beffa è doppia.
      Per “attenuare l’impatto sociale della legge sicurezza” alcuni rappresentanti delle realtà che nella nostra provincia in questi anni si sono occupati di accoglienza di richiedenti asilo e rifugiati, sia nell’ambito dei progetti Sprar sia nella gestione dei Cas stanno valutando un coordinamento tra società civile ed enti locali.”

      http://www.adl-zavidovici.eu/profughi-brescia-strada

    • Italy evicts more than 500 people from refugee centre

      Move is first major eviction since rightwing government enacted hardline migration law.
      A further 75 were removed on Wednesday, with the remaining 430 to be evicted before the centre’s closure on 31 January.


      https://www.theguardian.com/world/2019/jan/23/italy-evicts-more-than-500-people-refugee-centre-near-rome

      #Castelnuovo_di_Porto

    • Uncertain future for refugees after Italy shuts asylum centre

      Funding cuts led to imminent closure of Italy’s second-largest centre for asylum seekers amid local protests.

      The eviction of refugees from Italy’s second-largest centre for asylum seekers has continued for a second day amid protests from locals and opposition politicians over the way the transfers are being carried out.

      The reception centre is located in Castelnuovo di Porto, a town near Rome, and the vast majority of the 540 people there are asylum seekers, including women and children.

      The centre, chosen by the pope in 2016 for the traditional Holy Thursday mass, in which the pontiff performs a foot-washing ceremony, is due to close by the end of the month following funding cuts.

      The evictions began on Tuesday when 30 people were taken away and another 75, including 10 women, were seen getting on buses on Wednesday without any knowledge of where they were headed.

      According to UN’s refugee agency, UNHCR, at least 10 people who hold “humanitarian protection” permits will be left without a roof over their heads.

      The recently passed “Salvini law” cracks down on asylum rights by abolishing such permits - issued to people who did not qualify for refugee status but were deemed as vulnerable - and barring those who hold them from receiving aid.

      The law is set to leave thousands of people undocumented and without rights in the next two years.

      Other centres across Italy are set to close in the coming months as well, including Italy’s largest in Mineo, Sicily.

      Observers have criticised the way the government decided to carry out the transfers by sending in the police and the army with barely 48 hours of notice, and without prior coordination with the local authorities or the cooperative running the centre.

      The transfers to other areas of the country will inevitably disrupt the lives of asylum seekers, some of whom have lived in Castelnuovo for over a year.

      They will also affect asylum applications that must be reviewed by local commissions.

      “Fourteen children will have to interrupt their school year,” UNHCR’s spokesperson for southern Europe, Carlotta Sami, told Al Jazeera.

      “There’s no clarity on where they will be taken and what will happen to hundreds of asylum applications that were being examined by the local commission.”

      More than 100 people, who were employed at the centre as language teachers or psychologists, are also set to lose their jobs.

      The centre had been open for over a decade, hosting at one stage up to 1,000 people.

      “The centre had become an integral part of Castelnuovo di Porto,” the town’s mayor, Riccardo Travaglini, told a local newspaper.

      “I’m not saying the centre shouldn’t be closed, but it should have been coordinated. Castelnuovo has been at the forefront of this emergency for 10 years, 8,000 people came through here. Some respect was due to a community that has done much not only for Italy, but for Europe as well.”

      Trade unions have scheduled protests to take place on Thursday. Some locals, including the town’s mayor, took part in a silent march on Tuesday to protest the closure of what many considered a model centre.

      Italy’s interior minister and Deputy Prime Minister Matteo Salvini defended the eviction, arguing that a drop in arrivals had freed places in other centres across the country.

      “It is a question of common sense and good administration that will save Italians six million euros a year, without taking away the rights of anyone,” Salvini told a local radio station.

      “All the guests who have the right to, will be transferred with as much generosity and with as many rights to other structures,” he said in a Facebook Live video.


      https://www.aljazeera.com/news/2019/01/uncertain-future-refugees-italy-shuts-asylum-centre-190123182046502.html

    • Chiusura del C.A.R.A. di Castelnuovo di Porto: il commento del Tavolo asilo

      Con un comunicato ufficiale le organizzazioni che compongono il Tavolo Asilo nazionale esprimono sconcerto e indignazione per la modalità con cui è gestita la chiusura del secondo centro più grande d’Italia.

      Tra i punti evidenziati nella nota stampa, il “brevissimo preavviso” dato agli oltre 300 persone ospiti del centro, tra cui 14 minorenni.

      I primi trasferimenti fuori regione, iniziati il 22 gennaio, non prevedono dei percorsi d’inclusione, scolastici, lavorativi e di formazione già intrapresi. Tra gli ospiti del centro, inoltre, ci sono uomini e donne ai quali, a causa del trasferimento, sarà impedito di proseguire i percorsi di riabilitazione e di cura per le violenze subite in Libia.

      Un altro punto critico legato alla decisione di chiudere il centro di Castelnuovo è legato all’accoglienza: sono circa 150 i titolari di permesso di soggiorno per motivi umanitari ai quali la legge non garantisce alcuna soluzione alternativa e che rischiano di finire nella marginalità, lasciati per strada, tra questi diversi vulnerabili. Spiace costatare che ancora una volta non è tenuto in alcuna considerazione l’interesse delle persone e delle comunità coinvolte.

      “Facciamo appello al Presidente del Consiglio, al Governo e al Parlamento, oltre che alle istituzioni locali – conclude il comunicato – affinché sia garantita a tutte le persone coinvolte una valutazione individuale dei percorsi di integrazione avviati ai fini del trasferimento in strutture nel territorio e non fuori regione; che sia garantita a tutti i minorenni iscritti a scuola la continuità del percorso di istruzione e che nessuno sia lasciato per strada“.

      Amnesty International Italia aderisce al Tavolo asilo nazionale insieme a: A Buon Diritto, ACLI, ActionAid, ARCI, ASGI, Associazione Papa Giovanni XXIII, Casa dei Diritti Sociali, Centro Astalli, CIR, CNCA, Comunità di Sant’Egidio, Emergency, Federazione Chiese Evangeliche in Italia, Intersos, Legambiente, Mèdicins du Monde Missione Italia, Medici per i Diritti Umani, Medici Senza Frontiere, Oxfam Italia, Save the Children, Senza Confine del Tavolo Asilo Nazionale.

      https://www.amnesty.it/chiusura-del-c-r-castelnuovo-porto-commento-del-tavolo-asilo

    • Castelnuovo di Porto, «non difendiamo i grandi centri, ma così è inumano»

      Secondo giorno di trasferimenti. Tensione nella mattinata quando la parlamentare Rossella Muroni ha bloccato uno dei pullman. Il sindaco: «Notizie solo dalla stampa, nessuna comunicazione ufficiale. Noi per primi abbiamo chiesto superamento del Cara ma non accettiamo queste modalità». Il parroco: «Poco dignitoso, si pensa ai soldi e non alle persone»

      ROMA - Lamin ha 24 anni e arriva dal Gambia. Da due anni vive nel Cara di Castelnuovo di Porto, ha frequentato un corso sui materiali edili a basso impatto ambientale e iniziato uno stage in una fabbrica a Roma. Domani un pullman, che lo porterà nelle Marche, interromperà questo percorso: “Non so niente di più, non mi hanno detto niente”, racconta da dietro la rete di recinzione che separa gli ospiti di Castelnuovo di Porto dai giornalisti, arrivati per raccontare il secondo giorno di trasferimenti voluti da Viminale, da uno dei Cara più grandi in Italia. Lamin, saluta gli amici che salgono sul pullman che partirà oggi con destinzaione Ancona, poi torna verso la rete: “Mi dispiace, eravamo diventati amici. E’ tutto molto triste”.

      I trasferimenti sono iniziati ieri e continueranno per tutta la settimana. Stamattina uno dei pullman con 30 persone a bordo è stato fermato dalla parlamentare di Leu, Rossella Muroni: “Voglio sapere dove vanno queste persone, se sono state prese in considerazione le loro esigenze”, ha detto mettendosi davanti il mezzo, poco dopo la partenza. Il pullman è rientrato nel centro, tra gli applausi delle persone presenti. Poi, dopo circa un’ora è ripartito. “Ho chiesto solo di sapere la destinazione delle persone: da quanto ci è stato detto alla cooperativa è stata fatta solo una suddivisione numerica, ma qui ci sono anche casi vulnerabili e famiglie. Non voglio discutere la legittimità dei trasferimenti - spiega - voglio che siano fatti da paese civile, nel rispetto delle persone. Su ogni pullman che parte ci sono delle storie, che vanno rispettate e tenute in considerazione”.

      Il terzo pullman parte intorno alle 12. Il sindaco di Castelnuovo di Porto, Riccardo Travaglini dice di aver appreso della chiusura del centro, gestito dalla cooperativa Auxilium, dagli organi di stampa. “Non siamo stati avvisati ufficialmente né dal prefetto né dal ministero degli Interni - afferma -. Non c’è stato nessun passaggio formale, il ministro Salvini continua a dire che è una scelta che si basa sul risparmio dell’affitto, ma queste persone erano inserite nel tessuto sociale, non si può parlare solo di soldi ma si dovrebbe parlare di valore culturale e sociale, di integrazione. Noi per primi abbiamo detto che il Cara andava superato, non siamo qui a difendere i grandi centri, ma non accettiamo questo tipo di modalità che non tiene conto delle persone - aggiunge -. La scelta non è stata concertata con l’ente locale, noi avevamo fatto anche richiesta per lo Sprar e per un’accoglienza in piccoli numeri”. Anche secondo il parroco della chiesa di Santa Lucia, Josè Manuel Torres, quello che sta succedendo a Castelnuovo di Porto è “poco dignitoso”. “Si tronca un cammino di promozione umane e di integrazione - sottolinea -. Qualcuno di loro aveva iniziato a lavorare, un ragazzo la prossima settimana ha l’esame della patente, un altro mi ha chiesto di portare i documenti al suo avvocato perché non sa dove va a finire. Questo modo brusco non condivisibile, non c’è nessun dialogo. Si parla solo di soldi, non si pensa alle persone”.

      Davanti al centro in presidio anche diversi lavoratori che ora rischiano il posto di lavoro. Gli operatori mercoledì saranno in sit-in sotto il ministero dello Sviluppo economico. Rispetto agli ospiti presenti, per ora i trasferimenti riguardano circa 300 persone sulle 500 presenti. 20 persone in possesso della protezione umanitaria non verranno accolte “finiranno in strada - dicono gli operatori - le faranno uscire quando si saranno spente le telecamere. Delle altre 180 che resteranno nella struttura non sappiamo niente”. Dopo i primi trasferimenti, che hanno riguardato solo gli uomini, nei prossimi giorni verranno spostati anche i nuclei familiari. Le regioni di destinazione sono Albruzzo, Basilicata, Molise, Campania, Marche, Piemonte, Lombardia, Toscana, Umbria ed Emilia Romagna. (Eleonora Camilli)

      http://www.redattoresociale.it/Notiziario/Articolo/616619/Castelnuovo-di-Porto-non-difendiamo-i-grandi-centri-ma-cosi-e-inuma

    • The New Irregulars in Italy

      After the spike in irregular migration to Europe in 2014-2017, many Western European countries have started to restrict the rights they grant to asylum seekers. Sweden tightened its laws already in 2016. In early 2018, France also adopted restrictive asylum laws. And this December, news broke that Denmark is planning to confine rejected asylum seekers to a remote island.

      But what happens when a government lowers the level of protection for asylum seekers, especially if it is unable to increase returns of migrants to their countries of origin? The answer seems straightforward: an increase in undocumented migrants stuck in the country. That is precisely what is probably going to happen in Italy over the next two years.

      Long story short. Between June 2018 and December 2020, the number of irregulars in Italy will increased by at least 140,000. Part of this increase (about 25,000) has already happened over the past months. But much of it is expected to take place between today and end-2020.

      In a “baseline scenario” in which Italy retained its three layers of international protection (refugee status, subsidiary protection, and humanitarian protection), irregulars in Italy would rise by around 60,000. But an October 2018 decree-law (now converted into law) is estimated to add another 70,000 irregular migrants to the baseline scenario, more than doubling the number of new irregulars in Italy. At the current rate, returns of irregular migrants to their countries of origin will only marginally limit such an increase.

      This means that, by 2020, the number of irregular migrants in Italy may exceed 670,000. This is more than double the number of irregular migrants that were estimated to be in Italy just five years ago, which was lower than 300,000. It is also the second highest figure ever, second only to the 750,000 irregulars estimated to be present in the country in 2002.

      For a quick snapshot, see this figure:

      Still here? Great, then you are interested in the longer version. Here you go!

      In early October, the Italian government introduced a decree-law (Decreto-Legge n. 113, 4 October 2018) that was converted into law in early December (Legge n. 132, 1 December 2018). Among other things, the law does away with one of three layers of protection for asylum seekers in Italy.

      Before the decree-law entered into force, the Italian system of protection offered three layers of protection:

      a. Refugee status. Resulting directly from the 1951 Geneva Convention, the status is assigned to asylum seekers who can make the case they have a well-founded fear of being personally persecuted “for reasons of race, religion, nationality, membership of a particular social group or political opinion” (art. 1 of the Convention). To these, two EU Directives have added persecutions for reasons of gender and sexual orientation.

      b. Subsidiary protection. Resulting from EU legislation, it is a second, EU-wide layer of protection. It applies to people who, while not qualifying as refugees, “would face a real risk of suffering serious harm” if they returned to their country of origin. This includes the risk of death penalty or execution, the risk of torture or inhumane treatment, and the risk of threat of life by reasons of indiscriminate violence during an armed conflict.

      c. Humanitarian protection. This is the third layer of protection, legislated at national level. Many EU countries have alternative forms of protection after refugee and subsidiary protection, but they vary widely across Europe. In Italy, “humanitarian protection” is used as a residual category, and this protection was attributed for different and quite discretionary reasons, ranging from health issues to harsh economic conditions in the applicants’ country of origin. The maximum length of the residence permit tied to humanitarian protection is two years.

      The current Italian government has decided to abolish humanitarian protection. The rationale behind this change is that, the government believes, the humanitarian protection layer was too benevolent towards irregular migrants who filed an asylum application. In its place, the government introduced six “special cases” (see table below).

      Despite this seemingly vast range of cases, in practice the new “special cases” will probably be applicable to a very small minority of those who were granted humanitarian protection beforehand. On the one hand, it may take some time before the Italian protection system adjusts to a new context in which one layer of protection is almost entirely missing. On the other hand, provisional data seems to point to a scenario in which “special cases” will be very marginal. In the first two months of application of the decree law, humanitarian protection rates dropped from 25% in the previous months, to 12% in October and to just 5% in November.

      To assess the effect of the disappearance of humanitarian protection in Italy on the presence of irregular foreigners, I made some quick simulations.

      Clearly, I have to make some assumptions:

      1. No new irregular entries or overstays. I assume that, between today and December 2020, nobody else will enter Italy irregularly, either by sea, by land or by air, and will therefore not apply for asylum. Also, I assume that no one entering regularly in Italy will overstay their visa. This is highly unrealistic. To stick to asylum applications, this November around 3,800 people applied for asylum in Italy, and while this is a much lower number than the average 11,000 per month that applied for asylum in 2017, it would still amount to almost another 100,000 new asylum seekers between here and December 2020. However, as sea arrivals have remained very low in Italy since mid-July 2017, the volatility of such estimates would be tricky to incorporate into my simulations. Also, these persons would still need to have their asylum request processed before becoming irregulars, so that they may still be regularly residing in Italy as asylum seekers by end-2020. Ultimately, this assumption will lead me to underestimate the number of irregular migrants in Italy in the near future.

      2. No irregular migrant leaves Italy. This is an unrealistic assumption as well. But, again, it is hard to estimate how many irregular migrants would leave Italy in a two-year timeframe, especially as border countries in Europe continue to find ways to suspend Schengen rules and tightly control their borders. By official accounts, over the past year more migrants have been intercepted crossing from Austria into Italy than in the opposite direction. Despite this, we could say that this could lead to an overestimate of the number of irregular migrants in Italy in the near future.

      3. Protection rates remain the same as in recent past (bar the policy change eliminating humanitarian protection). This is realistic, as protection rates have remained remarkably stable in the past three years.

      4. Return rates do not improve substantially. This is realistic: despite electoral promises of rapidly increasing returns of irregulars to their countries of origin, in the first six months of the Conte government, returns have been 20% lower than during the same period of 2017.

      For this simulation, I first need to split the June 2018 – December 2020 period into two time windows: the first is the past, between June and end-October 2018. In this period, about 26,000 asylum seekers in Italy were denied protection, thus becoming irregulars. Meanwhile, just 2,165 persons were returned to their countries of origin. The result is that irregulars in Italy increased by almost 24,000.

      I can now turn to the present and future, during which humanitarian protection is being eliminated: November 2018 – December 2020. For my baseline scenario, recall that, in the past three years, about 55% of asylum applicants have been denied protection in Italy. In the face of this, as of October 2018, Italy had 107,500 pending asylum applications. This means that just short of 60,000 of these persons will likely become irregulars in the country, even before any policy change. Therefore, this estimate will act as my baseline.

      I can then contrast the baseline with the estimated effects of the policy change. The abolition of humanitarian protection will have two effects:

      a. Asylum seekers whose request is still pending will no more be able to receive a humanitarian protection, and will be at a higher risk of having their application denied, thus becoming irregulars;

      b. Current beneficiaries of humanitarian protection will not be able to renew their protection, thus becoming irregulars.

      With regards to (a), in the months before the start of the current government, about 28% received the humanitarian protection. So, out of the pending 107,500 cases, a bit more than 30,000 would have received a humanitarian protection in the baseline scenario, but will now see their application rejected, becoming irregulars.

      As to (b), it is not possible to know with certainty how many persons are currently benefitting from humanitarian protection. However, given that this protection usually lasted two years, and that it could be renewed, a conservative estimate is to consider as beneficiaries all those persons that were granted humanitarian protection over the past two years. They amount to just short of 40,000. All these persons will not be able to renew their humanitarian protection once it expires, and will therefore become irregulars in Italy within the next two years.

      By adding (a) and (b) together, I arrive at 69,751. Therefore, about 70,000 persons are at risk of becoming irregulars in Italy by end-2020 due to the elimination of humanitarian protection. Compared to my baseline estimate of 60,000 new irregulars by 2020, this is a more than doubling in numbers.

      Finally, to get to the full number of new irregulars in Italy by end-2020, I need to subtract those migrants that will be probably returned to their countries of origin. As stated above, in the first 6 months, returns under the current government have been 20% lower than the same period last year.

      The full picture is summarized here:

      To get a sense of what this means for the total number of irregulars in Italy, take a look at the figure below, which is based on estimates by ISMU. Irregular foreigners in Italy had been declining between 2010-2013, but the increase in sea arrivals and in (rejected) asylum applications have reversed the trend between 2013 and today. ISMU estimates that, on 1 January 2018, irregular foreigners in Italy were around 530,000.

      In the baseline scenario, the number of irregulars in Italy would increase again, to around 600,000 in two years. But the abolition of humanitarian protection will bring it to around 670,000 by 2020. The latter is equivalent to a 26% increase from 2018 numbers.

      In absolute terms, 670,000 is not a totally unprecedented number. Similar figures have been reached or exceeded in 2002, 2006, and 2008. When this happened, however, the Italian governments of the time decided to proceed with mass regularizations: in 2002-2003, about 700,000 foreigners were regularized; in 2006, regularizations hovered at around 350,000; and, in 2009, they numbered 300,000. The rationale behind regularizations is that irregular foreigners can only make it through the day by relying on illegal employment or criminal activities, and are also exposed to much higher levels of marginalization. This is also why irregularity is associated with very high crime rate proxies.

      It is time to ask: when will the next mass regularization in Italy take place?

      https://www.ispionline.it/en/publication/new-irregulars-italy-21813

      #statistiques #chiffres #renvois #expulsions

    • Rome veut définitivement faire disparaître le camp de San Ferdinando en Italie

      Le bidonville de San Ferdinando dans le sud de l’Italie a été démantelé à grands renforts de bulldozers mercredi 6 mars. Près d’un millier de personnes y avaient élu domicile. Le gouvernement veut à tout prix éviter que le campement se reforme comme c’est le cas régulièrement.

      Le campement de San Ferdinando, en Calabre dans l’extrême sud de l’Italie, est connu des autorités depuis des années. Régulièrement démantelé, il se reforme à chaque fois accueillant des migrants dans une extrême précarité dont beaucoup ont un travail saisonnier, parfois au noir, dans les exploitations agricoles de la région.

      Mais cette fois-ci, c’est la bonne, à en croire Matteo Salvini, le ministre italien de l’Intérieur et patron de la Ligue (extrême droite antimigrants). Près d’un millier de migrants ont ainsi été évacués mercredi matin dans le calme et leurs baraquements de fortune détruits par des bulldozers. "Comme promis [...] nous sommes passés des paroles aux actes", a réagi l’homme fort du gouvernement populiste italien précisant que 600 policiers et 18 autocars avaient été dépêchés sur place.

      Bien que Matteo Salvini ait promis le relogement des migrants dans des centres d’accueil, plusieurs d’entre eux interrogés mercredi après le démantèlement par les médias locaux ne semblaient pas savoir où ils seraient conduits et où ils passeraient la nuit. Le Premier ministre s’est contenté de répondre, toujours sur Twitter, qu’il se félicitait de parvenir à “soustraire [ces migrants] de la mafia et de la criminalité en les répartissant dans des structures plus petites et contrôlables, ainsi qu’en accroissant la transparence” de sa politique migratoire.

      Les problèmes sécuritaires étaient très courant dans le bidonville de San Ferdinando. Quatre migrants y ont trouvé la mort, assassinés ou morts dans des incendies accidentels ou volontaires, depuis un an, souligne l’association Médecins pour les droits de l’Homme, présente sur place depuis des années. C’est d’ailleurs la mort d’un Sénégalais de 29 ans, Moussa Ba, qui avait conduit les autorités italiennes à ordonner une nouvelle fois la démolition de ce bidonville.

      Une mesure qui ne répond pas au problème, selon les associations de défense. Médecins pour les droits de l’Homme estime que cette "énième" évacuation a été menée "sans prendre en considération ni les droits individuels de ces travailleurs migrants, ni les engagements pris par les institutions et associations régionales et locales en faveur d’actions à long terme destinées à favoriser (leur) insertion sociale".

      Sur les réseaux sociaux, de nombreux citoyens et militants ont aussi fait part de leur colère estimant que les bulldozers n’allaient rien changer au fait que ces migrants évacués étaient bien souvent exploités par des patrons du secteur agricole. "Se débarrasser du bidonville n’est pas la solution, mais plutôt le moyen le plus simple [pour le gouvernement] d’obtenir des votes. Et dans tout ça, personne ne combat les exploiteurs", dénonce ainsi Angelo, un militant actif sur Twitter, vidéo à l’appui.

      La préfecture de Reggio Calabria a assuré de son côté qu’elle prendrait toutes les mesures nécessaires pour empêcher la reconstruction de ce bidonville, qui certaines années a accueilli jusqu’à 5 000 personnes.

      Attirés par le travail saisonnier, des centaines de migrants ont pris l’habitude depuis des années de s’installer dans cette région agricole de la Calabre. La Coldiretti, principal syndicat agricole italien, a d’ailleurs lancé mardi un appel aux autorités pour qu’ils autorisent rapidement l’entrée de travailleurs étrangers en Italie, en raison de l’avancement de la date de certaines récoltes après des températures inhabituellement élevées.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/15573/rome-veut-definitivement-faire-disparaitre-le-camp-de-san-ferdinando-e

    • Il decreto sicurezza fa aumentare i migranti senza fissa dimora, minando la sicurezza di tutti, dei migranti e delle nostre città.

      Nessun supporto per chi aveva un permesso umanitario e ora deve lasciare i Centri. La situazione descritta nel terzo lavoro di monitoraggio dell’Osservatorio dell’associazione Naga, che garantisce assistenza a cittadini stranieri.

      L’impatto maggiore del decreto Salvini sulla sicurezza varato dallo scorso governo legastellato è quello dell’aumento dei senza fissa dimora. Sì, perché attraverso il taglio dei fondi ai progetti dei centri di accoglienza, ovvero passando dai tanto famigerati 35 euro a un massimo di 19- 26 euro, si risparmia tantissimo sugli alloggi. Nessun supporto è previsto per coloro che sono costretti a lasciare i centri, ad esempio le persone che avevano un permesso umanitario e che da un giorno all’altro si ritrovano senza più diritto all’accoglienza e quindi per strada.

      Questo meccanismo è fortemente patogeno: ritrovarsi per strada comporta i rischi e il degrado psico-fisico che ben si conoscono dagli studi sui senza fissa dimora, riscontrati anche tra i migranti nelle stesse condizioni. In generale, le persone che chiedono asilo arrivano in buona salute, fatte salve le conseguenze delle torture e delle privazioni subite durante i vari episodi di prigionia e lavoro forzato a cui sono stati sottoposti lungo il viaggio per arrivare in Italia.

      Ciò è conosciuto come il cosiddetto «healthy migrant effect»: partono le persone più sane, con più probabilità di farcela. Una volta arrivate si scontrano con quello che la ex primo ministro britannica Theresa May chiamò nel 2012 «hostile enviromnent», cioè condizioni che scoraggiano l’integrazione di una data popolazione in un determinato ambiente.

      Da qui le condizioni di alloggio spesso proibitive, i lavori precari, saltuari e senza forme di protezione, la salute che via via si deteriora. Senza contare l’impatto psicologico dato dall’isolamento e dalla mancanza dei legami familiari, le conseguenze fisiche ancora attuali e lo stress delle torture subite e l’incertezza per le lungaggini nell’ottenere un permesso di soggiorno pur non definitivo.

      Allo stato attuale, se un migrante è senza alloggio è un «senza fissa dimora» e dunque non può avere una residenza. Senza certificato di residenza non può trovare un lavoro regolare. Senza un lavoro regolare non può pensare di poter affittare regolarmente una casa, o nemmeno una stanza. È in una situazione senza vie d’uscita descritta dal terzo lavoro di monitoraggio e analisi compiuto dall’Osservatorio del Naga, un’associazione composta da numerosi volontari che garantiscono assistenza sanitaria, legale e sociale gratuita a cittadini stranieri irregolari e non, a rom, sinti, richiedenti asilo, rifugiati e vittime della tortura, oltre a portare avanti attività di formazione, documentazione e lobbying sulle Istituzioni.

      Tale lavoro ha come obiettivo di comprendere i cambiamenti nel sistema di accoglienza per richiedenti asilo e rifugiati con particolare attenzione all’area di Milano in cui il Naga opera dal 1987. E, infatti, proprio a Milano sarebbero almeno 2.608 i senza fissa dimora. I volontari e le volontarie del Naga hanno visitato nel corso della ricerca diverse tipologie di insediamenti informali (strutture coperte abbandonate, spazi all’aperto, palazzine abbandonate e giardini pubblici) per fornire un identikit delle persone fuori dal sistema di accoglienza e restituire una fotografia di queste marginalità.

      Le persone incontrate hanno provenienze diverse e status giuridici eterogenei: da stranieri in attesa o nell’iter di formalizzazione della richiesta di protezione internazionale, a titolari di protezione, a stranieri con permesso di soggiorno in corso di validità, a cittadini italiani.

      Il minimo comune denominatore sembra essere l’instabilità abitativa, la precarietà occupazionale e salariale e la quasi totale assenza di tutele. Per quanto riguarda chi si trova al di fuori dell’accoglienza, il report descrive anche le risposte istituzionali, che si concretizzano prevalentemente in interventi numericamente insufficienti a favore dei senza fissa dimora e nella pratica costante degli sgomberi senza soluzioni alternative e giustificati dalla retorica della sicurezza e del decoro.

      https://www.diritti-umani.org/2019/12/il-decreto-sicurezza-fa-aumentare-i.html?m=1

    • Imposta l’estromissione dal sistema d’accoglienza dei titolari di protezione umanitaria

      Ieri, 19 dicembre, il Servizio Centrale Sipromi ha inviato una circolare agli enti locali titolari dei progetti Sprar in scadenza al 31/12 (MA prorogati al 30/06/2020) per “sollecitare” l’uscita dal sistema di accoglienza entro il 31 dicembre 2019 dei titolari di protezione umanitaria in accoglienza.

      Con una lettera il Centro Immigrazione Asilo Cooperazione onluns di Parma, ente che da 20 anni accoglie persone per i loro diritti e per i loro bisogni, denuncia una situazione ritenuta inaccettabile ed ingiusta.

      “Non possiamo e non vogliamo accettare questa ingiustizia che interrompe percorsi di vita, cura, studio, lavoro, relazione. Per i titolari di protezione umanitaria che sono ancora in accoglienza deve valere il principio per cui un atto amministrativo non può interrompere un percorso di vita”, dicono al CIAC.

      «Infatti - ribadisce la onlus - per i titolari di protezione umanitaria, tra cui donne, bambini, nuclei familiari, possibili vittime di tratta, persone con disagio mentale non è prevista nessuna altra possibilità di accoglienza. Uscendo dello Sprar, per una norma palesemente ingiusta e insensata, sono messi in strada, in pieno inverno, interrompendo tutela, cura, lavoro, formazione appunto».

      Secondo i dati forniti da CIAC solo in Emilia Romagna sono circa 300 le persone che dovrebbero essere fatte uscire dalle strutture di accoglienza a fine anno. Nella sola provincia di Parma più di 20 persone, tra cui 5 nuclei mamma-bambino.

      «Noi - afferma il CIAC - non applicheremo questa direttiva nelle nostre case, sulle persone con le quali abbiamo un patto di tutela e un dovere professionale e morale di accoglienza. Con loro, quale che sia il permesso di soggiorno, abbiamo contratto un patto che ci vincola – esattamente come lo chiediamo a loro - al rispetto del loro progetto individuale di accoglienza. Che questo potesse essere interrotto dall’interpretazione – ribadiamo una interpretazione - di un comma, di un articolo, di una legge palesemente volta a colpire le tutele dei rifugiati non era nelle regole iniziali. E noi i patti li rispettiamo, come dagli accolti ne esigiamo il rispetto».

      L’associazione spiega che non ci sono solo ragioni etiche, professionali e morali, ed elenca i punti sui quali si basa la volontà di non mettere in strada nessuno.

      Il primo è che «i progetti Sprar/siproimi attivi sono prorogati con decreto del ministro dell’Interno del 13/12/19 sino al giugno 2020 e quanto dice la circolare, giuridicamente è quanto meno opinabile: i progetti non possono dirsi cessati al 31/12/19».

      Il secondo è che la circolare «non considera che è appurata la non retroattività della legge 132/18».

      «Per tutte queste ragioni - conclude CIAC onlus - profondamente stupiti che l’ufficio che governa il sistema di protezione assecondi una interpretazione che nega i principi stessi sui quali l’accoglienza integrata e diffusa si regge (individualizzazione dei percorsi, emancipazione dall’accoglienza, patto di accoglienza), affermiamo con grande convinzione che, solleciti o non solleciti, a fronte di una crescente marginalità sui territori, a fronte di tanti posti vuoti nel sistema che per quella stessa legge che il Servizio Centrale Siproimi cita e che non possono dare sollievo, accoglienza e integrazione a chi in tutta Italia ne avrebbe bisogno».

      http://www.vita.it/it/article/2019/12/20/imposta-lestromissione-dal-sistema-daccoglienza-dei-titolari-di-protez/153674

    • Rapporto “La sicurezza dell’esclusione - Centri d’Italia 2019”

      Le prevedibili conseguenze della legge sicurezza: maggiore irregolarità e smantellamento del sistema d’accoglienza.

      https://www.meltingpot.org/local/cache-vignettes/L440xH542/arton24796-6a3c1.png?1578654230

      Aumento consistente del numero di cittadini stranieri irregolari e difficoltà nell’applicazione dei nuovi bandi per la gestione dei centri da parte delle Prefetture. È il quadro che emerge dal rapporto “La sicurezza dell’esclusione – Centri d’Italia 2019”, realizzato da Action Aid e Openpolis che offre una prima valutazione dell’impatto delle politiche migratorie del primo Governo Conte.

      Gran parte del lavoro di analisi, suddiviso in due parti, si sofferma sulle conseguenze che la legge sicurezza immigrazione sta producendo sul sistema d’accoglienza nel suo complesso, denunciando nel contempo quanto sia difficile raccogliere le informazioni necessarie per monitorare il sistema dell’accoglienza e le sue evoluzioni per un’assenza quasi totale di trasparenza.
      Indicazioni sul disfacimento complessivo di un sistema e delle tutele dei richiedenti asilo che già molti attivisti, enti del terzo settore e operatori coinvolti nel sistema d’accoglienza avevano ampiamente previsto e che i movimenti avevano cercato di contrastare con mobilitazioni territoriali e di carattere nazionale. Ma nonostante un ampio fermento sociale la legge Salvini è ancora lì a far danni, e, a oggi, la sua abrogazione non è tra le priorità del governo 5stelle-PD.

      «La soppressione della protezione umanitaria, la forma di protezione maggiormente diffusa per chi fino al decreto sicurezza chiedeva asilo in Italia, - si legge nella prima parte dell’inchiesta - espande sempre più la macchia degli stranieri irregolari, che diventa un’emergenza reale con i conseguenti costi umani, sociali e di illegalità diffusa. Un’emergenza per la quale, in assenza di un meccanismo di regolarizzazione, la soluzione dei rimpatri appare nel caso più ottimistico un’illusione».
      Secondo le stime del rapporto sono 40.000 le persone che si sono ritrovate irregolari nel 2019 a causa della soppressione della protezione umanitaria. E queste cifre sono inevitabilmente destinate ad aumentare nel 2020 poiché la legge ha generato una perversa stretta anche nelle procedure e nei responsi delle Commissioni territoriali, sempre più restìe a concedere una forma di protezione. Del resto i rimpatri, che non sono mai stati una reale soluzione ma un altro strumento di propaganda politica, sono stati nel 2018 circa 5.615. A questo ritmo si stima che per rimpatriare i 680mila cittadini stranieri irregolari servirebbero oltre 100 anni, senza contare il costo economico di una tale contestabile operazione.

      Il rapporto si sofferma ampiamente anche sulle conseguenze delle nuove regole delle gare di appalto per la gestione dei centri. Regole «volute per razionalizzare il sistema e tagliare i costi e i servizi di inclusione, si scontrano con la difficoltà, anche di natura politica, dei gestori di farvi fronte e delle prefetture di applicarle. Diversi i bandi deserti, quelli ripetuti o che non riescono a coprire il fabbisogno dei posti nei centri». E’ di fatto un ritorno alla logica dei grandi centri di parcheggio per richiedenti asilo, perlopiù dislocati in periferia, e il totale abbandono di un’idea di accoglienza diffusa non solo funzionale alla distribuzione dei richiedenti asilo su tutto il territorio nazionale, ma soprattutto ad una loro inclusione sociale e una reciproca conoscenza con le comunità locali.
      «Un affare - continua l’inchiesta - che attrae i gestori a carattere industriale, grandi soggetti privati anche esteri in grado di realizzare economie di scala, e allontana i piccoli con vocazione sociale e personale qualificato». E - aggiungiamo noi - è anche un modello che attrae il malaffare e la criminalità organizzata, la quale è tranquillamente in grado di fare profitto nonostante la fetta di guadagno si sia a prima vista ridotta.

      Una totale assenza di programmazione. Il sistema di accoglienza sembra gestito giorno per giorno senza nessuna programmazione strategica.

      Nella seconda parte di «La sicurezza dell’esclusione – Centri d’Italia 2019» viene ulteriormente analizzato l’impatto dei nuovi capitolati di gara collegati al decreto sicurezza sul funzionamento della macchina dell’accoglienza. Sistema che al 31 dicembre 2019 accoglie in totale 91.424 persone, delle quali 66.958 con richiesta di protezione internazionale sono accolte nei CAS e 24.388, già riconosciute come titolari di protezione internazionale o protezione umanitaria, nei progetti ex SPRAR, rinominati dal decreto sicurezza SIPROIMI. Su questi ultimi, inoltre, si è abbattuta la scure della circolare del ministero dell’interno di Natale, che prevede la loro uscita forzata o tutt’al più il trasferimento in servizi di bassa soglia. Persone vulnerabili e famiglie che da un giorno all’altro si ritroveranno senza alloggio e assistenza, costretti a rivolgersi ai servizi sociali territoriali, senza trovare poi grandi risposte, o immediatamente a ingrossare le file dei senza tetto.
      Nella carrellata di numeri va infine ricordato che tra le conseguenze della legge ci sono anche i 5.000 posti di lavoro persi. Ma al governo Conte bis tutto ciò non sembra destare così grande preoccupazione.

      https://www.meltingpot.org/Rapporto-La-sicurezza-dell-esclusione-Centri-d-Italia-2019.html
      #rapport #Stefano_Bleggi

    • Les lois anti-migrants de Salvini sont toujours d’actualité en Italie

      Fin 2018, l’ancien ministre de l’Intérieur et chef de la Ligue, Matteo Salvini, a fait adopter des mesures anti-migrants très restrictives, parmi lesquelles l’abolition de la protection humanitaire qui représentait 28% des permis de séjour délivrés aux demandeurs d’asile. Ces mesures n’ont pas été modifiées par la coalition formée du Mouvement Cinq étoiles et du Parti démocrate, au pouvoir depuis cinq mois. Et c’est maintenant que leurs effets commencent à être visibles. Quelle est la situation actuelle des migrants qui ne peuvent plus bénéficier du permis de séjour humanitaire ?

      C’est une situation qui risque de devenir explosive. Les organisations non gouvernementales estiment à 70 000 le nombre demandeurs d’asile qui vont rejoindre les rangs des clandestins, soit environ 600 000 personnes. C’est en effet maintenant que l’on voit les effets des mesures sécuritaires adoptées il y a plus d’un an. Jusqu’alors, le permis de séjour humanitaire était délivré pour une durée de deux ans, renouvelable. Désormais, s’il arrive à échéance, cela implique le retour à la rue et à l’irrégularité, pour deux raisons : les migrants adultes doivent quitter les centres d’accueil institutionnels et ils n’ont plus accès au travail légal, car un employeur qui embauche, ou maintient à son poste, une personne qui n’a pas de papiers en règle risque des sanctions pénales.

      Concrètement, cela signifie donc que ceux qui avaient un contrat de travail en bonne et due forme doivent être licenciés ?

      On peut citer à titre d’exemple le cas d’une entreprise de Parme, en Émilie-Romagne, spécialisée dans la logistique, la Number 1 Logistics qui emploie 4 000 salariés. En 2017, elle avait recruté 120 personnes provenant du Ghana, du Nigéria, du Sénégal et du Venezuela et titulaires d’un permis de séjour humanitaire. L’entreprise les a formées, leur a offert un contrat de travail régulier avec une paie de 1 200 euros par mois, qui correspond à ce que perçoit un ouvrier non spécialisé. Mais elles ont dû être licenciées comme l’a récemment déploré le patron de Number 1 Logistics, lors d’une réunion de la Commission parlementaire chargée des affaires constitutionnelles.

      Un cas tristement exemplaire. Le nouveau gouvernement, formé il y a cinq mois, envisage-t-il d’abroger ou de modifier les décrets sécuritaires de Matteo Salvini ?

      En fait, les divergences entre le Mouvement Cinq étoiles et le Parti démocrate sur un dossier aussi important que celui des migrants cristallisent la situation. Certes, on en est plus à l’époque du Salvini tout puissant et des ports fermés. Mais concernant les politiques d’intégration, on ne note encore aucun changement. Cela dit, la ministre de l’Intérieur, Lucia Lamorgese, une technicienne soutenue par le centre gauche, a annoncé qu’elle voulait assouplir les conditions de régularisation, notamment pour les demandeurs d’asile obtenant un contrat de travail. Un projet en ce sens devrait être présenté devant le Parlement, après les élections régionales du 26 janvier en Émilie-Romagne et en Calabre.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/22186/les-lois-anti-migrants-de-salvini-sont-toujours-d-actualite-en-italie?

    • La sicurezza dell’esclusione

      Aumento consistente del numero di stranieri irregolari e difficoltà nell’applicazione dei nuovi bandi per la gestione dei centri da parte delle Prefetture. È il quadro che emerge dal rapporto “La sicurezza dell’esclusione – Centri d’Italia 2019”, che abbiamo realizzato con openpolis e che offre una prima valutazione dell’impatto delle politiche migratorie del primo Governo Conte.

      https://www.actionaid.it/app/uploads/2020/05/CentridItalia_2019.pdf

      Pour télécharger le #rapport:
      La sicurezza dell’esclusione


      https://www.actionaid.it/app/uploads/2020/05/CentridItalia_2019.pdf

    • Migranti, così i decreti Salvini hanno fatto scivolare 140 mila persone nell’irregolarità

      Anticipazione del Dossier statistico 2020. Per la prima volta dopo anni diminuiscono di ben 100 mila unità gli stranieri extra Ue regolarmente soggiornanti in Italia. Effetto in particolare del primo decreto sicurezza, oltre che della perdurante mancanza di programmazione degli ingressi stabili

      https://www.redattoresociale.it/article/notiziario/migranti_cosi_i_decreti_salvini_hanno_fatto_scivolare_140mila_perso