@petit_ecran_de_fumee
Je n’ai rien contre la récup, les activités collectives et l’apprentissage des savoirs, voir d’un métier, bien au contraire.
Ca dépend comment et par qui c’est fait, comme toujours.
Seulement, comme les pauvres, les déchets sont un secteur porteur sur lequel se greffe des acteurs institutionnels et privés avec bonne conscience et subventions à l’appui.
Rien qu’un exemple : celui de l’interdiction et la suppression des bennes municipales, tout du moins dans les campagnes, qui a empêché la récupération des déchets de façon autonome. Pour le jeteur, il faut prévenir la mairie pour déposer devant chez lui le jour venu ce qu’il a déclaré vouloir jeter. Une association ou entreprise de revalorisation des déchets vient alors les prendre. Pour ceux qui souhaitent récupérer gratuitement c’est devenu illégal, il faut payer pour pouvoir accéder à cette manne.
La revalorisation des déchets n’a pas attendu le grenelle pour se faire ! C’était un revenu de subsistance non négligeable pour beaucoup de gens. Une façon de se débrouiller bon an mal an, de se meubler et même d’en faire de la vente.
A ces mêmes « pauvres » on sert maintenant le discours de l’écologie, de la réinsertion et de la solidarité pour leur bien, pour les sortir de l’état de déchets et qu’ils retrouvent de la dignité, encadrés par des gens qui savent, eux.
Je trouve ça sacrément dissonant !