• "le publique aura beau être plié en deux pendant deux heures jamais il n’aura la Palme d’or"
    Ma loute, Bruno Dumont, 2016
    Pour moi, il y a 5 réalisateurs français dont on se souviendra longtemps., Delépine, Kervern, Dupontel, Dumont et moi-même.
    Il faut les voir ses films à Bruno... Il faut voir son parcours aussi. Vous avez vu la vie de Jésus ? L’humanité ? Ok, on oubli twentynine palms.
    Mais je vous jure, la vie de Jésus, l’Humanité, Flandre, ça vous retourne. c’est juste, et puis c’est faux et puis c’est dure et puis c’est vrai mais pas trop quand même. C’est de l’humour ? Il se moque ? Mais c’est beau quand même ??? Et le rôle qu’il fait jouer aux personnages féminins, c’est beau comme la lumière ? Ou c’est absolument dégueulasse ?

    Et puis là, pouf, il fait une comédie. Mais mon dieu, j’ai jamais vu ça, il y a du Chaplin, et puis quand même du Zola. Je crois d’ailleur que le père Emile n’a pas vraiment connu la caméra.
    Là, donc, c’est merveilleux. Il nous prend des bourgeois, tous joués par des gens connus avec Fabrice Luccini que je n’ai jamais vu comme ça, méconnaissable, et les vrais gens, les prolos, c’est des amateurs, ou presque.
    Alors bon, j’avais adoré le petit quinquin sur Arte. Et là, on sent bien que la série, c’était son brouillon. Mais les gens n’aiment pas quand il n’y a pas Dubosc et que le territoire de la comédie n’est pas clairement délimité par une intrigue bien référencée dans le catalogue des enjeux à la con.
    Et si ça vous dit pour une fois de réagir à mes critiques à 2 balles, vous génez pas.
    https://www.youtube.com/watch?v=4lU1dR9X9VY


    #critique_a_2_balles #cinéma #bruno_dumont #ma_loute #2016 #Emile_zola #nord #fabrice_luccini #comédie

    • Je l’ai revu. Beaucoup de plaisir.
      Il me semble évident aujourd’hui qu’il faut appuyer, et crier partout la dimension marxiste de ce film. Un monde sépare les bourgeois si drôles du début du XXème siècle qui viennent en vacances tous les ans dans ce coin du Nord, et les héros, travailleurs des mers. Leur boulot c’est finalement, l’humiliation mise à l’image, de faire traverser les riches en les prenant dans ses bras pendant qu’on patauge dans la merde.
      Des quelques-uns ou quelques-unes qui prendront le film sous sa dimension anti-lgbt (cf. une conversation désagréable que j’ai eu avec une amie en sortant du cinoche), nous en parlerons plus tard.