Le recours aux armes à feu par les policiers a fortement augmenté en France en 2017
▻https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/06/27/le-recours-aux-armes-a-feu-par-les-policiers-a-fortement-augmente-en-2017_53
Le recours aux armes à feu par les policiers a fortement augmenté en France en 2017
▻https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/06/27/le-recours-aux-armes-a-feu-par-les-policiers-a-fortement-augmente-en-2017_53
Attentat de Liège : des policiers blessés par des tirs amis Tirs amis = Tirs d’autres policiers
▻https://www.rtbf.be/info/societe/detail_attentat-de-liege-des-policiers-blesses-par-des-tirs-amis?id=9950154
Selon plusieurs sources policières, le 29 mai dernier lors de l’attentat de Liège, au moins deux des 4 policiers blessés ont été touchés par des tirs amis.
. . . . . .
Il sort de l’école et fait face au peloton antibanditisme qui tire dans sa direction. Les balles fusent. Une balle passe à côté d’Herman et parcourt 126 mètres. Elle blesse aux bras deux agents de la brigade judiciaire qui tenaient au loin le périmètre de sécurité tenant les civils à l’écart.
En face de l’école, à une vingtaine de mètres de Benjamin Herman, un autre policier tire à travers une voiture dans sa direction. Son tir aurait-il pu manquer sa cible et blesser un des policiers en approche ? Rien ne permet encore de l’affirmer, mais c’est une hypothèse étudiée en ce moment par les experts en balistique.
. . . . . .
Je recense ici toutes les #statistiques sur les assassinats policiers, principalement en #France mais aussi dans d’autres pays :
►https://seenthis.net/messages/601177
#Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #Assassinats_policiers
Voir aussi :
Pour la première fois, l’IGPN dévoile le nombre de personnes tuées ou blessées par la police en un an
David Di Giacomo, Radio France, le 27 juin 2018
►https://seenthis.net/messages/704961
En Allemagne, la moitié des personnes tuées par la police atteintes de troubles psychiatriques
▻https://www.bastamag.net/En-Allemagne-la-moitie-des-personnes-tuees-par-la-police-atteintes-de-trou
La semaine dernière, Basta ! a publié une base de donnée inédite sur les morts de la police en France depuis 1977. Il n’existe pas en France de base de donnée officielle sur les personnes tuées par des policiers. À charge donc aux journalistes de réaliser ce recensement. En Allemagne non plus, il n’existe pas de statistiques officielles complètes sur ce sujet. Là encore, c’est la presse qui tente de faire la lumière sur les interventions létales de la police. L’an dernier, le quotidien allemand la (...)
En bref
/ #Europe, #Atteintes_aux_libertés, #Justice, #Droits_fondamentaux
un exemple français, sans stats...
►https://seenthis.net/messages/623282
#psychiatrie #droit_à_la_folie #police
Je recense ici toutes les #statistiques sur les assassinats policiers, principalement en #France mais aussi dans d’autres pays :
►https://seenthis.net/messages/601177
#Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #Assassinats_policiers
En 2014, @bastamag avait sorti un excellent article avec la meilleure base de données sur la question des violences policières en France :
Homicides, accidents, « malaises », légitime défense : 50 ans de morts par la police
Ivan du Roy, Ludo Simbille, Basta, le 13 mars 2014
►https://www.bastamag.net/Homicides-accidents-malaises-legitime-defense-50-ans-de-morts-par-la-polic
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Aujourd’hui ils récidivent et améliorent encore leur analyse dans trois articles qui ont déjà été cités ici, mais on s’y perd alors je les regroupe :
Pourquoi une base de données sur les violences policières létales : notre méthodologie
Ivan du Roy, Ludo Simbille, Basta, le 14 juin 2018
►https://www.bastamag.net/Pourquoi-une-base-de-donnees-sur-les-violences-policieres-letales-notre
Quand les forces de l’ordre tuent : 40 ans de décès sans bavures ?
Ludo Simbille, Basta, le 14 juin 2018
►https://www.bastamag.net/Quand-les-forces-de-l-ordre-tuent-40-ans-de-deces-sans-bavures
En quarante ans, 478 morts à la suite d’interventions policières
Ivan du Roy, Ludo Simbille, Basta, le 14 juin 2018
►https://bastamag.net/webdocs/police
Je recense ici toutes les #statistiques sur les assassinats policiers (principalement en #France mais aussi dans d’autres pays) :
►https://seenthis.net/messages/601177
#Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #Assassinats_policiers
Suite :
En #Allemagne, la moitié des personnes tuées par la police atteintes de troubles psychiatriques
Rachel Knaebel, Basta, le 18 juin 2018
►https://seenthis.net/messages/702742
Morts à la suite d’interventions policières - une enquête de Basta Mag
►https://bastamag.net/webdocs/police
Les forces de police et de gendarmerie ont pour mission d’assurer la sécurité des personnes, des biens et des institutions. À ce titre, elles disposent du pouvoir de recourir à la force et d’utiliser leurs armes à feu, dans des circonstances précises. Ce pouvoir, conféré par l’Etat, occasionne des morts. Source : Basta !
En 2014, @bastamag avait sorti un excellent article avec la meilleure base de données sur la question des violences policières en France. Aujourd’hui ils récidivent et améliorent encore leur analyse dans trois articles qui ont déjà été cités sur seenthis, mais on s’y perd alors je les regroupe ici :
►https://seenthis.net/messages/702265
Je recense ici toutes les #statistiques sur les assassinats policiers (principalement en #France mais aussi dans d’autres pays) :
►https://seenthis.net/messages/601177
#Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #Assassinats_policiers
Mise à jour de la base et nouvel article :
►https://www.bastamag.net/Deces-au-contact-des-forces-de-l-ordre-une-nouvelle-mise-a-jour-de-notre-b
Quand les forces de l’ordre tuent : 40 ans de décès sans bavures ?
►https://www.bastamag.net/Quand-les-forces-de-l-ordre-tuent-40-ans-de-deces-sans-bavures
Tué par balle, mort par asphyxie à la suite d’une interpellation, tué dans un accident en tentant d’échapper à un contrôle, retrouvé inerte en cellule de dégrisement… Ces affaires recouvrent des situations de nature très différentes, que nous avons tenté de classifier dans une base de données inédite en France. Existe-t-il cependant un portrait-type des personnes tuées ? Certaines classes d’âge et populations sont-elles plus concernées que d’autres ? Voici une première analyse. Basta ! publie une base de (...)
/ #Classes_populaires, #Migrations, #Justice, #Droits_fondamentaux
En 2014, @bastamag avait sorti un excellent article avec la meilleure base de données sur la question des violences policières en France. Aujourd’hui ils récidivent et améliorent encore leur analyse dans trois articles qui ont déjà été cités sur seenthis, mais on s’y perd alors je les regroupe ici :
►https://seenthis.net/messages/702265
Je recense ici toutes les #statistiques sur les assassinats policiers (principalement en #France mais aussi dans d’autres pays) :
►https://seenthis.net/messages/601177
#Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #Assassinats_policiers
Pourquoi une base de données sur les violences policières létales : notre méthodologie
►https://www.bastamag.net/Pourquoi-une-base-de-donnees-sur-les-violences-policieres-letales-notre
Comment et pourquoi avoir comptabilisé le nombre de personnes décédées des suites d’une intervention policière ? Quelles sont nos sources ? Comment faire la différence entre un recours à la force létale légitime de la part des policiers d’une intervention mortelle qui fait polémique ? Voici les réponses à plusieurs questions que vous pourriez vous poser sur notre base de données. Pourquoi réaliser un tel recensement ? Parce qu’il n’existe, pour l’instant en France, aucun recensement de ce type. Le (...)
/ #Enquêtes, #Droits_fondamentaux, #Justice
En 2014, @bastamag avait sorti un excellent article avec la meilleure base de données sur la question des violences policières en France. Aujourd’hui ils récidivent et améliorent encore leur analyse dans trois articles qui ont déjà été cités sur seenthis, mais on s’y perd alors je les regroupe ici :
►https://seenthis.net/messages/702265
Je recense ici toutes les #statistiques sur les assassinats policiers (principalement en #France mais aussi dans d’autres pays) :
►https://seenthis.net/messages/601177
#Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #Assassinats_policiers
En 40 ans, 478 morts à la suite d’interventions policières : une base de données inédite en France
▻https://www.bastamag.net/En-40-ans-478-morts-a-la-suite-d-interventions-policieres-une-base-de-donn
Les forces de police et de gendarmerie ont pour mission d’assurer la sécurité des personnes, des biens et des institutions. À ce titre, elles disposent du pouvoir de recourir à la force et d’utiliser leurs armes à feu, dans des circonstances précises. Ce pouvoir, conféré par l’Etat, occasionne des morts. Qui sont-ils, pourquoi et comment sont-ils tués ? Dans quelles conditions l’action des forces de l’ordre se révèle-t-elle fatale ? Pour accéder à notre visualisation cliquez ici ou sur l’image ci-dessous (...)
/ A la une, #Enquêtes, #Grands-formats
►https://seenthis.net/messages/701908
▻https://seenthis.net/messages/701920
au-delà de cette #visualisation les données publiées sont accessibles et on espère qu’elles feront l’objet d’autres analyses.
Quand même il manque une grosse info selon moi, compte-tenu de l’importance du contrôle au faciès en France : ils avaient quelle gueule ces morts ? Parce que bon, les morts n’ont pas tous la même peau. Je viens de faire une intervention sur justice et police prédictive et ses liens avec l’histoire de la surveillance des plantations... je crois qu’il manque des données pour relier ces morts et le rapport police/populations hérités à la fois de la periode haussmanienne (classe laborieuse classe dangereuse) et de la gestion des populations dans les colonies (je pense notamment à l’Algérie).
ca m’interesse beaucoup ton intervention ! il y a des documents ?
Claro. C’est évoqué ici
▻https://www.bastamag.net/Quand-les-forces-de-l-ordre-tuent-40-ans-de-deces-sans-bavures#nh383-4
Sur ces quatre décennies, un profil des personnes décédées se dessine néanmoins : comme nous l’avons vu, il s’agit souvent d’un homme âgé de 17 à 25 ans, qui porte fréquemment, en outre, un nom à consonance africaine ou maghrébine [4], et habite un quartier populaire en périphérie d’une agglomération comme Paris, Lyon ou Marseille.
« Ficher » la couleur de peau ou l’origine c’est compliqué, en particulier en France ; on a essayé un intermédiaire qui est le prénom / nom de famille mais ça n’était pas vraiment exploitable pour cette première présentation de la base.
Les questions sur la distribution spatiale ou sur le rôle des BAC évoquent aussi (plus ou moins directement) la question sociale / raciale.
On espère que des sociologues un peu plus équipés que nous en matière de statistiques vont se l’approprier.
En 2014, @bastamag avait sorti un excellent article avec la meilleure base de données sur la question des violences policières en France. Aujourd’hui ils récidivent et améliorent encore leur analyse dans trois articles qui ont déjà été cités sur seenthis, mais on s’y perd alors je les regroupe ici :
►https://seenthis.net/messages/702265
Je recense ici toutes les #statistiques sur les assassinats policiers (principalement en #France mais aussi dans d’autres pays) :
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#Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #Assassinats_policiers
Mise à jour de ma playlist de chansons consacrées aux flics, keufs, condés, poulets, cognes, porcs, cafards et argousins :
Tout le monde déteste la police
Dror, Entre les Oreilles, le 13 juin 2018
▻http://entrelesoreilles.blogspot.com/2018/06/elo330-tout-le-monde-deteste-la-police.html
King Khan - Children of the World (2016)
►https://www.youtube.com/watch?v=D8PulyM1wHY
Miguel et J. Cole - Come Through and Chill (2017)
►https://www.youtube.com/watch?v=u_C4onVrr8U
Miguel - Now (2017)
►https://www.youtube.com/watch?v=6eFL1zzGK8o
Childish Gambino - This Is America (2018)
►https://www.youtube.com/watch?v=VYOjWnS4cMY
La playlist originale est là :
►https://seenthis.net/messages/576637
#Musique #Musique_et_politique #Brutalité_policière #compilation #playlist #Entre_les_oreilles #shameless_autopromo
Speed Jesus - the giant hack
▻https://speedjesus.bandcamp.com/track/bois-in-blue-dead-cops-2
Etats-Unis : un jury accorde 4 dollars à la famille d’un Noir tué par la police
▻https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/06/01/etats-unis-un-jury-accorde-4-dollars-a-la-famille-d-un-noir-tue-par-la-polic
Le 14 janvier 2014, Gregory Vaughn Hill Jr, 30 ans et père de trois enfants, avait été mortellement blessé de trois balles par un des deux policiers qui intervenaient à la suite d’un appel d’un voisin, se plaignant du bruit de la musique provenant d’un garage.
Les jurés ont donc accordé 4 dollars de dommages et intérêts à la famille de la victime : 1 dollar pour les frais d’obsèques et 1 dollar pour chacun des trois enfants désormais orphelins de père. Les jurés ayant parallèlement estimé que le shérif n’était responsable de la mort de M. Hill qu’à hauteur de 1 %, la police n’aura finalement à verser que 4 centimes de dollar.
Cette somme symbolique doit finalement être réduite à néant par le juge présidant le procès, qui a dit se fonder sur l’avis du jury selon lequel Gregory Hill était ivre et premièrement responsable des tirs policiers. « Nous sommes satisfaits de voir un terme à cette affaire difficile et tragique », a déclaré dans un communiqué le shérif Ken Mascara, estimant que l’agent Newman avait « pris la meilleure décision possible pour la sécurité de son collègue ».
Mais la famille de Gregory Hill affirme qu’il a été abattu sans jamais avoir brandi d’arme et que l’autopsie a conclu à l’impossibilité qu’il ait rangé une arme dans sa poche après avoir été atteint par les tirs.
Le #néolibéralisme, une ultra moderne #sauvagerie
Moins brutale, l’époque ? Pas si sûr, répond l’historien François Cusset dans son livre “Le Déchaînement du monde”. Aux violences de la #guerre se sont substituées celles de l’#économie_libérale, tout aussi dévastatrices.
▻http://www.telerama.fr/idees/le-neoliberalisme,-une-ultra-moderne-sauvagerie,n5618220.php
#néo-libéralisme #violence #brutalité #paywall
Le déchaînement du monde. Logique nouvelle de la violence
Le monde est déchaîné. La violence n’y a pas reculé, comme le pensent certains. Elle a changé de formes, et de logique, moins visible, plus constante : on est passé de l’#esclavage au #burn-out, des #déportations à l’#errance chronique, du #tabassage entre collégiens à leur #humiliation sur les #réseaux_sociaux, du #pillage des colonies aux lois expropriant les plus pauvres... L’#oppression_sexuelle et la destruction écologique, elles, se sont aggravées.
Plutôt qu’enrayée, la violence a été prohibée, d’un côté, pour « pacifier » policièrement les sociétés, et systématisée de l’autre, à même nos subjectivités et nos institutions : par la logique comptable, sa dynamique sacrificielle, par la guerre normalisée, la rivalité générale et, de plus en plus, les nouvelles images. Si bien qu’on est à la fois hypersensibles à la #violence_interpersonnelle et indifférents à la #violence_de_masse. Dans le désastre néolibéral, le mensonge de l’abondance et la stimulation de nos forces de vie ont fait de nous des sauvages d’un genre neuf, frustrés et à cran, et non les citoyens affables que la « civilisation » voulait former. Pour sortir de ce circuit infernal, et de l’impuissance collective, de nouvelles #luttes d’émancipation, encore minoritaires, détournent ces flux mortifères d’énergie sociale. Mais d’autres les convertissent en haines identitaires et en replis patriotes. Qui l’emportera ? De quel côté échappera toute la violence rentrée du monde ?
#livre #François_Cusset #expropriation #résistance #identitaires #patriotisme
JC Brooks qui chante « enterrez-moi n’importe où, mais pas aux Etats-Unis... », encore une chanson contre la violence policière raciste aux USA :
#JC_Brooks - Anywhere But America
A rajouter sur ma compil consacrée aux flics, keufs, condés, poulets, cognes, porcs, cafards et argousins :
►https://seenthis.net/messages/576637
#Musique #Musique_et_politique #Soul #USA #racisme #brutalité_policière
Janelle Monáe - PYNK (2018)
►https://www.youtube.com/watch?v=PaYvlVR_BEc
#Janelle_Monae #Musique #Funk #Clip #Vagins #Vulves #cunnilingus #masturbation #Sexe #Féminisme #LGBT et #Musique_et_politique parce que le Sexe c’est politique !
Voir aussi :
►https://seenthis.net/messages/635293
Compilation d’article sur la #sexualité animale et humaine :
►https://seenthis.net/messages/686795
Et aussi pour la playlist de chanteuses féministes :
►https://seenthis.net/messages/392880
Janelle Monáe - I Like That, son nouveau morceau :
▻https://www.youtube.com/watch?v=uovntV3ZMDc
Elle avait déjà sorti Django Jane, et surtout Make Me Feel clairement influencé par #Prince :
▻https://www.youtube.com/watch?v=tGRzz0oqgUE
Le disque vient de sortir, et elle l’accompagne d’un film de 49 minutes, dans lequel on voit tous ces clips : Dirty Computer
▻https://www.youtube.com/watch?v=jdH2Sy-BlNE
Les autres chansons (audio seulement) en écoute là :
▻https://www.youtube.com/watch?v=oFK6k-pvXmI&list=PLd6pWDl8nMg-NdmGBfOE-Il0O1A0LANKj&index=7
A propos de PYNK, elle envisage de commercialiser les pantalons ! :
Janelle Monáe Says She’s ’Working On’ Mass Producing Those ’Vagina Pants’
Kara Warner, People, le 1er mai 2018
▻http://people.com/style/janelle-monae-says-shes-working-on-mass-producing-those-vagina-pants
Et elle déclare aussi :
There are some women in the video that do not have on the pants, because I don’t believe that all women need to possess a vagina to be a woman. I have one I’m proud of it, but there’s a lot of policing and controlling that people are trying to have over our vaginas and when you think about female genital mutilation, when you think about all these women’s issues, I wanted to make sure we were discussing these issues but we were also celebrating each other. I wanted Pynk to be a celebration of women who are unique, distinct, different, may be different from one another but when they come together they create something magical and special.
Janelle Monae - Americans (live à la télé américaine) :
►https://www.youtube.com/watch?v=9ivqFkLYxp8
Janelle Monáe - A Revolution of Love (16 minutes)
▻https://www.youtube.com/watch?v=QIz5MHKV1nk
A mettre sur la compilation de chansons contre #Donald_Trump
►https://seenthis.net/messages/727919
Une heure avec Janelle Monae en 2018 :
▻https://www.pbs.org/video/janelle-monae-ux7rvb
Contre #Donald_Trump et pour
Turntables (2020), du documentaire All In : The Fight for Democracy
►https://www.youtube.com/watch?v=8CFrCk6_0rM
Ajouter à la liste de #musique sortie après l’assassinat de #George_Floyd ici :
►https://seenthis.net/messages/856449
#Musique_et_politique #ACAB #Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #Assassinats_policiers #racisme #racisme_systémique #USA #Black_Lives_Matter
Autre version de Turntables :
▻https://www.youtube.com/watch?v=GpV0Bi_zh7k
Deadly force | CBC News
▻https://newsinteractives.cbc.ca/longform-custom/deadly-force
#Statistiques sur les assassinats policiers (principalement en #France mais aussi dans d’autres pays) :
►https://seenthis.net/messages/601177
#Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #Assassinats_policiers
Manifestation féministe à Bruxelles : sous les pavés, l’humiliation policière ? RTBF - Vews - 5 Avril 2018
▻https://www.rtbf.be/info/societe/detail_manifestation-feministe-a-bruxelles-sous-les-paves-l-humiliation-policie
Violences physiques, insultes, violences psychiques. Les participants à une manifestation #féministe organisée samedi 31 mars à #Bruxelles dénoncent une #répression abusive de la part des forces de police. Une intervention justifiée par une manifestation non autorisée mais cette interdiction excuse-t-elle les #abus dénoncés ?
Ils s’appellent Jean-Michel, Fred, Vincent et Rose (noms d’emprunts). Tous étaient présents samedi soir, tous s’attendaient à une présence policière mais pas nécessairement à une intervention aussi musclée : « On avait fait 150 mètres à peine lorsque la police a bouclé la rue de part et d’autre, ils nous ont pris en nasse, ont posé des barrières de chantier, on étouffait ».
Une manif’ non autorisée, un déploiement de force impressionnant
Samedi 31 mars, une manifestation féministe se tenait place Sainte Catherine, dans le centre de #Bruxelles. Un cortège d’une petite centaine de participants s’élance aux environs de 20h30 malgré l’absence d’autorisation des autorités. Il s’agit de la 5e Reclaim The Night, une marche qui s’organise dans plusieurs grandes villes européennes et américaines depuis 1977 avec comme objectif la réappropriation de l’espace public : "ça veut dire que pour les identifiées femmes et minorités de #genre, c’est pas safe de circuler dans la rue à tout moment de la journée. On risque d’être harcelé, on risque des #agressions physiques ou sexuelles, des #insultes", précise Fred.
Cette année, aucune demande d’autorisation de manifester n’a été introduite. De son côté, la #police de Bruxelles-Ixelles a fait savoir qu’elle n’aurait pas délivré de permission. En 2017, la même marche avait été émaillée d’incidents avec la police. Alors pourquoi ne pas demander d’autorisation afin de lever toute ambiguïté ? "De toute façon, ces dernières années, autorisation ou pas, ça se termine toujours avec une répression policière violente", résume Jean-Michel. Dans un texte publié sur internet le 2 avril, les manifestant(e)s expliquent : « Nous estimons que nous devrions avoir le droit de nous approprier la rue sans avoir à négocier. Nous estimons avoir le droit d’être présent(es) en nombre dans la rue. Notre #liberté ne se négocie pas, elle s’impose ».
Coups, insultes et humiliation
La #manifestation fait long feu. Rapidement les forces de police interviennent, prenant les manifestants en étau et posant des barrières de chantier de part et d’autre de la rue. Une septantaine de personnes est embarquée en fourgonnette vers les casernes d’Etterbeek : « Nous ne sommes pas informés de nos droits, les seuls mots que l’on reçoit ce sont des insultes ». Rose explique avoir été étranglée au commissariat, Vincent avoir été giflé « sans raison », d’autres témoins déclarent s’être fait peloter la poitrine ou avoir reçu des coups de pied au visage.
A la #brutalité physique s’ajoute également la violence psychique : « Quand on porte atteinte à ton identité, c’est quelque chose qui peut être grave pour une personne, c’est une chose contre laquelle on se mobilisait et cela se reproduit dans l’espace de mobilisation, ça a des conséquences dramatiques » , détaille Rose.
Nous aurions aimé entendre la version de la police de la zone Bruxelles-Ixelles. Celle-ci a d’abord accepté de répondre à nos questions avant finalement de décliner l’invitation. Via communiqué ce lundi 2 avril, le porte-parole de la police invitait les manifestants à porter plainte.
#détention_administrative #Arrestations_administratives #féminisme #résistance #reclaim_the_night
Suite de : ▻https://seenthis.net/messages/681865
YANISS ODUA FEAT. KENY ARKANA - ÉCOUTEZ NOUS (LYRICS VIDEO)
▻https://www.youtube.com/watch?v=T4jFj1kns08
tiens j’avais raté ce feat l’année dernière…
Vous ne faites que parler
Écoutez-nous !
Moi aussi. A rajouter sur ma compil consacrée aux flics, keufs, condés, poulets, cognes, porcs, cafards et argousins :
►https://seenthis.net/messages/576637
Ecoutez Nous ! / Je vais pas détailler tout c’qu’on subit comme misère / La liste est trop longue, on en aurait pour l’hiver / Mais s’asseoir à trois sur un homme, Monsieur le commissaire / Toi tu n’appelles pas ça une bavure policière ?
Violences conjugales : les #femmes_de_gendarmes et de policiers ont le plus grand mal à faire valoir leurs droits
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/270318/violences-conjugales-les-femmes-de-gendarmes-et-de-policiers-ont-le-plus-g
Les #femmes_de_policiers ou de gendarmes violentées par leur conjoint osent peu signaler ce qu’elles subissent. À la crainte de ne pas être crues, s’ajoutent bien souvent les menaces du mari d’étouffer la procédure avec l’aide de collègues. Si plainte il y a, certaines se retrouvent avec des procès-verbaux omettant des faits, et face à des professionnels réticents à mettre en cause leurs collègues.
La lutte d’une femme de gendarme pour se protéger des violences
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/270318/la-lutte-d-une-femme-de-gendarme-pour-se-proteger-des-violences
Alizé Bernard a vécu huit ans de violences conjugales, de coups de pied et de poing, de paroles humiliantes. Pour déposer plainte contre son conjoint gendarme, elle a dû s’y reprendre à plusieurs fois, se heurtant à des refus et au soutien dont a bénéficié son compagnon de la part de certains collègues. Elle a dénoncé les intimidations subies à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale.
#France #femmes_de_gendarmes #femmes_de_policiers #IGGN #IGPN #violences_faites_aux_femmes
50 ans après le 22 mars 1968 : #répression violente coordonnée dans les #universités en #France ? Ils veulent recommencer #mai_68 ou le #fascisme de 1928 ?
#recension :
#Toulouse (#flics) :
▻https://seenthis.net/messages/678981
►https://seenthis.net/messages/693354
#Grenoble (#flics et #fachos) :
►https://seenthis.net/messages/678989
▻https://seenthis.net/messages/679212
►https://seenthis.net/messages/682451
►https://seenthis.net/messages/689394
►https://seenthis.net/messages/689755
►https://seenthis.net/messages/690723
#Montpellier (#milices_fascistes) :
►https://seenthis.net/messages/679029
▻https://seenthis.net/messages/679073
▻https://seenthis.net/messages/679117
▻https://seenthis.net/messages/679206
▻https://seenthis.net/messages/679406
►https://seenthis.net/messages/679721
►https://seenthis.net/messages/680045
►https://seenthis.net/messages/680287
►https://seenthis.net/messages/680319
►https://seenthis.net/messages/680868
►https://seenthis.net/messages/683854
#Strasbourg (#flics et #milices_fascistes) :
▻https://seenthis.net/messages/679151
►https://seenthis.net/messages/681346
#Lille (#CRS et #milices_fascistes) :
▻https://seenthis.net/messages/679247
►https://seenthis.net/messages/679565
►https://seenthis.net/messages/679787
►https://seenthis.net/messages/680506
►https://seenthis.net/messages/681401
►https://seenthis.net/messages/687645
#Paris (#milices_fascistes et #flics) :
▻https://twitter.com/lautogere/status/976791851142385664/photo/1
►https://seenthis.net/messages/679301
►https://seenthis.net/messages/680788
►https://seenthis.net/messages/682422
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►https://seenthis.net/messages/688897
►https://seenthis.net/messages/689394
►https://seenthis.net/messages/689595
►https://seenthis.net/messages/693367
►https://seenthis.net/messages/693589
►https://seenthis.net/messages/695399
►https://seenthis.net/messages/695499
et aussi ce qui concerne le #lycée #Arago à Paris (#flics). Quelques liens :
►https://seenthis.net/messages/696783
►https://seenthis.net/messages/696803
►https://seenthis.net/messages/696895
►https://seenthis.net/messages/697030
►https://seenthis.net/messages/697374
►https://seenthis.net/messages/698202
►https://seenthis.net/messages/701382
#Bordeaux (#flics)
►https://seenthis.net/messages/680892
#Dijon (#flics)
►https://dijoncter.info/?recit-de-l-occupation-de-la-maison-de-l-universite-104
#Nantes :
►https://seenthis.net/messages/676910
►https://seenthis.net/messages/676986
►https://seenthis.net/messages/678173
►https://seenthis.net/messages/678961
►https://seenthis.net/messages/680559
►https://seenthis.net/messages/680565
►https://seenthis.net/messages/682630
►https://seenthis.net/messages/687845
►https://seenthis.net/messages/671718 (enseignants sanctionnés, voir ci dessous)
#Nice :
►https://seenthis.net/messages/683418
#Lyon (#flics) :
►https://seenthis.net/messages/682713
►https://seenthis.net/messages/687159
►https://seenthis.net/messages/689506
►https://seenthis.net/messages/694806
#Marseille :
►https://seenthis.net/messages/683755
#Nancy (#flics)
►https://seenthis.net/messages/692614
A propos de la montée de l’extrême droite en France et de ses pratiques de plus en plus violentes :
►https://seenthis.net/messages/684368
►https://seenthis.net/messages/684448
A propos de la répression étatique grandissante du mouvement social en France :
►https://seenthis.net/messages/699900
►https://seenthis.net/messages/700734
►https://seenthis.net/messages/700734
Ailleurs qu’en France :
►https://seenthis.net/messages/701194
Articles globaux :
►https://seenthis.net/messages/688187
►https://seenthis.net/messages/713881
Dans le cadre des #Gilets_Jaunes (décembre 2018) :
►https://seenthis.net/messages/737434
►https://seenthis.net/messages/741687
►https://seenthis.net/messages/741773
►https://seenthis.net/messages/741813
►https://seenthis.net/messages/741924
►https://seenthis.net/messages/741959
►https://seenthis.net/messages/744912
►https://seenthis.net/messages/746449
►https://www.youtube.com/watch?v=053igl9JC8A
#CRS #Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #complicité_police_milice_fasciste #extrême_droite
Pétel Pétain (Montpellier)
►https://lepressoir-info.org/spip.php?article1196
Durant l’après-midi et le début de soirée, une vingtaine de personnes est restée dans l’amphithéâtre, proférant insultes et menaces. « Cette nuit, ne dormez que d’un oeil » ; « Faudra pas se plaindre une fois aux urgences ».
L’un des occupants a alors été pris à partie et frappé par certains d’entre eux, menés par le professeur d’université en droit de la santé M. François Vialla.
Le doyen de l’université Phillipe Pétel a, tout le long de l’occupation, encouragé ce petit groupe d’étudiants à perturber celle-ci. Suite au refus de sa demande d’intervention policière par la préfecture, le ton monte : « vous nous prenez en otage, nous allons devoir répondre » s’exclame M. Pétel.
« Pris en otage », par une centaine d’étudiants et de travailleurs, qui ont occupé pacifiquement un amphithéâtre pour s’organiser conjointement contre la série de loi scélérate de destruction du service public portée par le gouvernement Macron.
Entre minuit et une heure, le doyen et ses adjoints contactent des étudiants en droit qui participaient à l’occupation, leur demandant de quitter l’amphithéâtre « avant que ça chauffe ». Dans les minutes qui suivent, une dizaine d’individus cagoulés, armés de bâtons et de taser le rejoint dans un coin du hall central.
#Manifs ce vendredi à Toulouse, Rennes, Paris, ...
#Occupations à Bordeaux, Lille...
Appel à manifester et agir le 28 mars, fac de droit occupée de Lille
▻https://twitter.com/LilleInsurgee/status/977307094062858243
▻https://pbs.twimg.com/media/DZAWz80WAAAul-j.jpg:large
Violences à la faculté de droit de Montpellier : le doyen démissionne
Camille Stromboni, Le Monde, le 24 mars 2018
►http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/03/24/violences-a-la-faculte-de-droit-de-montpellier-le-doyen-demissionne_5275960_
Encore plus coordonné que je ne le pensais :
Des étudiants lillois appellent à une mobilisation nationale mercredi
AFP, le 24 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/679565
et
Des étudiants lillois appellent à une mobilisation nationale mercredi 28 mars !
Front Syndical de Classe, le 25 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/679787
#Nantes, #Bordeaux, #Paris, #Dijon, #Strasbourg, #Lille, #Toulouse, #Grenoble, #Montpellier
Une #pétition sur le sujet :
La démocratie doit revenir dans les lieux d’études !
►https://www.change.org/p/fr%C3%A9d%C3%A9rique-vidal-la-d%C3%A9mocratie-doit-revenir-dans-les-lieux-d-
Deux jours plus tard, manifestation à Montpellier :
►https://seenthis.net/messages/679721
French university protests threaten to spread after violence | World news
Angelique Chrisafis, The Guardian, le 26 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/680045
Violences à la fac de Montpellier : qui sont les vrais coupables ?
François-Xavier Lucas, Le Figaro, le 26 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/680287
Peste brune à la fac de Montpellier
Émilien Urbach, L’Humanité, le 26 mars, 2018
►https://seenthis.net/messages/680319
La mobilisation étudiante se renforce malgré la répression
Baptiste Giraud et Maxime Lerolle, Reporterre, le 27 mars 2018
▻https://seenthis.net/messages/680281
Des étudiants de Lille 2 agressés par des militants d’extrême droite après une Assemblée Générale
Quentin Vasseur, France Info, le 27 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/680506
Fac de Montpellier : « Je n’ai pas l’habitude, lorsque je suis agressé, de rester passif », dit un prof accusé - Libération
Par Sarah Finger , Fabien Leboucq et Marie-Perrine Tanguy — 27 mars 2018
Attaqué par des militants « se réclamant du GUD », le lycée autogéré de Paris porte plainte
Romain Herreros, Huffington Post, le 25 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/680788
A Bordeaux, la police frappe un journaliste, snj cgt
Un journaliste de Kedistan agressé par la police, Kedistan
▻https://seenthis.net/messages/680892#message680892
Fac de Droit de Montpellier : l’ex-doyen Pétel et un professeur en garde à vue
Le Midi Libre, le 28 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/680868
La contestation étudiante prend de l’ampleur malgré les attaques
Répression policière et agressions par des groupes #identitaires tentent de tuer dans l’œuf le mouvement contre la sélection, qui continue pourtant d’agiter les universités.
▻https://www.politis.fr/articles/2018/03/la-contestation-etudiante-prend-de-lampleur-malgre-les-attaques-38577
#parcours_sup #répression_policière
Reçu avec ce commentaire sur la liste GeoTamTam :
D’après cette carte jointe (source J. LeMazier) le mouvement étudiant de protestation contre la loi ORE et qui semblait limité à quelques universités métropolitaines se diffuse . Il concerne désormais Paris et des universités de taille plus restreinte (Nîmes, Le Mans) avec des traditions plus limitées de combativité.
La tendance est clairement à l’extension nationale.
L’agression de Montpellier joue-t-elle un rôle ? Il est probable que le niveau central a essayé de calmer le jeu en poussant très vite Pétel à la démission et sans doute en empêchant l’enterrement des plaintes par le parquet local. Mais en dépit de cette recherche d’apaisement et parce qu’il dépasse le cadre strict de cette affaire, le mouvement continue à s’étendre. Il faudrait désormais ajouter Nancy à la carte.
A Strasbourg : « courez bande de gauchistes sinon on vous bute »
Libération, le 29 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/681346
Luttes Etudiantes de Lille1 , Lille2 , Lille3
Seenthis, le 29 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/681401
Un splendide isolement. Les politiques françaises du maintien de l’ordre
Tandis qu’en France, la police tenue pour coupable d’acharnement appelle à un rassemblement contre la « haine anti-flics », en Allemagne, en Suède, en Suisse, l’interaction entre police et manifestants se distingue par la maîtrise et le dialogue. La police française résiste aux nouveaux modèles de maintien de l’ordre, articulés autour de la notion de désescalade. O. Fillieule et F. Jobard expliquent les raisons de ce retranchement doctrinal.
►http://www.laviedesidees.fr/Un-splendide-isolement.html
Un article qui date de mai 2016, relayé ces jours sur twitter par Edwy Plenel, avec ce commentaire :
« De toutes les manifestations du pouvoir, celle qui impressionne le plus les hommes, c’est la retenue » (Thucydide). En ces temps de manifestations étudiantes, relire cette instructive étude comparative sur le maintien de l’ordre
Récit d’un après-midi un peu fou passé à l’université de Bourgogne.
►https://dijoncter.info/?recit-de-l-occupation-de-la-maison-de-l-universite-104
▻https://seenthis.net/messages/681763
source : @rezo
Bastion Social, le mouvement néofasciste qui s’implante en France
Nicolas Lebourg, Slate, le 28 mars 2018
▻https://seenthis.net/messages/682379
Université de Nantes : vers un blocus illimité
Bertrand GUILLOT, Seenthis, le 3 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/682630
Grenoble : Lettre ouverte aux organisateurs du colloque de « Frontex à Frontex »
Lundimatin, le 3 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/682451
Nice : Un printemps de manifs, faculté Valrose, le 3 avril 2018
►https://www.youtube.com/watch?v=GH_YhkZlq30
#Nantes : la fac est à nous, la fac est à toi et moi
►https://seenthis.net/messages/680565
[Nantes - Agenda des luttes] Pour une montée en puissance du #mouvement social
►https://seenthis.net/messages/680559
[Nantes] 22 mars : début d’une #lutte prolongée ?
►https://seenthis.net/messages/678961
#Nantes:occupations d’amphis en soutien à Toulouse
►https://seenthis.net/messages/678173
[16 mars - #Nantes] La situation à la fac après quatre jours de blocage
►https://seenthis.net/messages/676986
#Nantes, 15 mars, éclaircies dans un ciel gris ?
►https://seenthis.net/messages/676910
/.../ et y’en a surement d’autres aussi depuis mais on dirait que le flux ne marche plus depuis 5 jours ?
Occupation du Grand Amphi de Lyon 2 : Communiqué et RDV du Mercredi 4 avril
Rebellyon, le 4 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/682713
#Grenoble : un bâtiment de la fac bloqué
La mobilisation contre #Parcoursup prend de l’ampleur sur le campus de l’agglomération grenobloise.
La mobilisation contre la loi Orientation réussite étudiante (#ORE) et son fameux Parcoursup a franchi un cap, jeudi matin, à l’université Grenoble Alpes (UGA). Pour la première fois, un bâtiment universitaire, l’UFR Arts et sciences humaines, a été bloqué. Devant le bâtiment vide et fermé aux entrées obstruées par des poubelles et des grilles, une assemblée générale (AG) a eu lieu jeudi matin, suivie par plusieurs centaines d’étudiants (400 selon l’Unef). L’#occupation du lieu a été votée pour en faire « le quartier général » de la mobilisation, ainsi que le blocage, à partir de lundi matin, du bâtiment principal de la faculté de lettres et langues. Pour Joris Rouillon, président de l’Unef Grenoble « la mobilisation prend clairement de l’ampleur à Grenoble ces dernières semaines ». L’Unef soutient les décisions de blocage et d’occupation prises par l’AG, « à condition que cela se passe dans les meilleures conditions et que le bâtiment occupé devienne un lieu de débats ».
L’université, dans un communiqué publié à la mi-journée, a estimé qu’il s’agit « d’un mouvement de protestation très isolé », que « le reste du campus n’est pas impacté par ce mouvement » et indique que « les cours ont lieu normalement ». Dans l’après-midi, les étudiants chargés de mettre en application les décisions de l’AG, face aux portes fermées de l’UFR et à l’absence de réponse de l’université à leur demande de remise des clefs, ont décidé de ne pas investir les lieux face à la perspective probable d’un recours aux forces de l’ordre pour les évacuer.
« Vols et propos outrageux »
Le blocage « simple » de l’UFR des arts et sciences humaines continuera vendredi et sera étendu à partir de lundi au bâtiment principal de la fac de lettres et langues. Ce bras de fer intervient dans un contexte tendu, après une occupation des locaux de la présidence de l’UGA par les étudiants, mardi après-midi, qui s’est prolongée en soirée. Selon l’UGA, « le bâtiment de la Présidence a été envahi puis saccagé par des individus dont certains avaient le visage dissimulé. De nombreux dégâts matériels, vols et propos outrageux ont été recensés ». L’UGA estime à 20 000 euros les dégâts, a porté plainte et condamné « avec la plus grande fermeté ces actes de violences ».
Côté étudiant, on explique que l’occupation « courtoise » décidée en AG, s’est déroulée dans le calme, sans dégâts tout l’après-midi et on s’interroge sur l’ampleur réelle des dégâts annoncés. « Ce qui s’est passé après la fin de l’occupation étudiante, en début de soirée, sont des actes individuels que nous ne soutenons pas », insiste le syndicat Solidaires étudiants Grenoble. L’Unef « condamne toute forme de dégradation » et « regrette ce qui s’est passé », tout en indiquant que le président de l’université, Patrick Lévy, devait « rendre des comptes ».
Au-delà de la loi ORE, les étudiants grenoblois sont mobilisés contre Patrick Lévy et demandent sa démission. Ils lui reprochent d’avoir demandé à la préfecture de l’Isère, le 22 mars dernier, l’évacuation d’un colloque sur l’agence européenne de surveillance des frontières (Frontex), organisé sur le campus et envahis par des étudiants et militants protestataires. L’évacuation musclée par la police a été qualifiée de « violente » par les étudiants qui déplorent quatre blessés soignés à l’hôpital, dont deux pour des plaies ouvertes.
►http://www.liberation.fr/france/2018/04/05/grenoble-un-batiment-de-la-fac-bloque_1641355
v. aussi, plus en lien avec #parcours_sup :
►https://seenthis.net/messages/671718
#Nice :
Les étudiants de l’université de Nice bloquent le site de Valrose
Laurent Verdi, France 3 PACA, le 30 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/683418
#Marseille : 150 étudiants bloquent un amphi à la fac Saint-Charles
Sidonie Canetto, France 3 PACA, le 5 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/683755
Depuis la fac de Tolbiac occupée, dont on peut suivre l’actualité sur Commune libre de Tolbiac :►https://twitter.com/TolbiacLibre, deux #vidéo marrantes et critiques
Parodie d’émission tv :
►https://www.facebook.com/Grozeille.co/posts/2037828256469842
Auto-conférence de presse avec masques et chien
▻https://www.facebook.com/Paris1Deter/videos/1804222176546044
Une vue de l’attaque d’hier
▻https://twitter.com/TolbiacLibre/status/982376528599232512
ils avaient emmenés avec eux un reporter (ex FN)
▻https://www.facebook.com/taranisnews/videos/2050679391812238
Après avoir dûment commémoré 68, la présidence de la fac de Nanterre refuse de laisser des locaux disponibles pour la coordination nationale de ce week-end, via @paris
▻https://paris-luttes.info/le-president-de-l-universite-de-9915
Une milice d’extrême droite attaque l’université bloquée de Paris I :
Six personnes en garde à vue après des échauffourées au site de Tolbiac de l’université Paris-I
Le Monde, le 7 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/683823
Fac de droit de Montpellier :
Jean-Luc Coronel de Boissezon s’explique, six jours après sa mise en examen
Guillaume Roulland, France Bleu Hérault, le 4 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/683854
Les enseignants précaires de l’université disent leur ras-le-bol
Doctorants ou même déjà titulaires d’un doctorat, ils enchaînent les vacations en attendant un poste, parfois pour 1 000 euros par mois. Les collectifs de défense se multiplient dans les établissements.
►http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/04/06/les-enseignants-precaires-de-l-universite-disent-leur-ras-le-bol_5281438_440
#travail #précariat #précarisation #précarité
A propos de la montée de l’extrême droite en France et de ses pratiques de plus en plus violentes :
Forces de l’ordre liées à l’ultra-droite violente : la DGSI s’inquiète
Matthieu Suc et Marine Turchi, Médiapart, le 9 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/684368
Fachos 2.0 ou comment les idées d’extrême droite se répandent jusque chez vous
Stéphane François, The Conversation, le 9 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/684448
Violences sur les étudiants : on ne peut pas régler tous les problèmes à coup de CRS. Monsieur le Premier Ministre, comptez-vous régler tous les vôtres ainsi ?
▻https://twitter.com/ElsaFaucillon/status/983709322101362688
Urgent. Le gouvernement aurait donné l’ordre de débloquer les facs coûte que coûte
Une coïncidence, la vague de répression actuelle contre les facs bloquées ? Pas du tout. Au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal aurait donné l’ordre aux présidents d’université de faire débloquer l’ensemble des sites mobilisés par tous les moyens nécessaires, y compris par la force.
Violences policières à Lyon 2 : la CGT appelle la présidente de l’Université à démissionner
Rebellyon, le 16 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/687159
Lille 2 : 300 étudiants devant la fac pour recevoir un diplôme “d’agitateurs professionnels”
France 3 Hauts de France, le 17 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/687645
Lille Indomptée
▻https://www.facebook.com/lilleindomptee2018
#manif_de_droite :
Des diplômes pour les "agitateurs professionnels"
Lille Indomptée, Youtube, le 16 avril 2018
Nantes et #ParcoursSup :
Parcoursup : à l’université de Nantes, devant le refus de trier les dossiers, la présidence riposte
Laura Taillandier, L’Etudiant, le 17 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/687845
Paris :
Sexe, drogue et violence : Brenard de la Villederrière est de retour à Tolbiac
Tolbiac Automedia, Youtube, le 18 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/687853
►https://www.youtube.com/watch?v=Lo6xe3cfIVY
Dénonçant la « dictature macronienne », des élèves bloquent l’accès à Sciences Po
Soazig Le Nevé, Le Monde, le 18 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/687903
Malgré les interventions policières et les commandos d’extrême-droite, le mouvement étudiant s’amplifie
Ivan du Roy et Mathieu Paris, Basta, le 19 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/688187
Les étudiant·e·s ont raison de se révolter contre l’ordre de la sélection et de la répression
250 universitaires dont Etienne Balibar, Ludivine Bantigny, Stéphane Beaud, Frédéric Lordon, Toni Negri, Judith Revel, Danièle Linhart, Michèle Riot-Sarcey, Alessandro Stella... s’insurgent de la répression à l’œuvre aujourd’hui sur les campus. « Les mêmes arguments ou presque, un demi-siècle après 68, sont resservis, pour faire sonner l’heure de la matraque et discréditer la jeunesse » relèvent-ils.
►https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/180418/les-etudiant-e-s-ont-raison-de-se-revolter-contre-l-ordre-de-la-sele
Un étudiant a été grièvement blessé lors de l’évacuation très violente de #Tolbiac par la police
L’évacuation de la faculté de Tolbiac, vendredi matin, s’est déroulée dans une extrême violence de la part de la police. Un étudiant, déséquilibré par un policier, est tombé de plusieurs mètres de hauteur. Il est grièvement blessé.
(...) Récit de l’accident, que vous retrouverez à la fin de l’article : Désiré*, présent depuis neuf jours, rapporte les détails de l’accident : « On s’échappait par les toits, à l’arrière du bâtiment, pour descendre dans une petite rue à côté. Les gars de la BAC [Brigade anti-criminalité] étaient à nos trousses. Un camarade a voulu enjamber le parapet pour se laisser glisser le long du mur. Un baqueux lui a chopé la cheville. Ç’a l’a déséquilibré, et le camarade est tombé du haut du toit, en plein sur le nez. On a voulu le réanimer. Il ne bougeait pas. Du sang sortait de ses oreilles… » Désiré* et ses camarades ont aussitôt appelé les pompiers, « en courant ». Emmené par les pompiers, dans un état d’inconscience, on ne sait pas dans quel hôpital il se trouve. Quoi qu’il en soit, la rue où a eu lieu sa chute demeure barrée par la police. Désiré*, qui est allé y jeter un coup d’œil, revient, fulminant de rage : « Les enfoirés ! Ils ont effacé toutes les traces de sang ! »
►https://reporterre.net/Un-etudiant-a-ete-grievement-blesse-lors-de-l-evacuation-tres-violente-d
Evacuation de l’université de Tolbiac : un étudiant annoncé gravement blessé
Lors de l’évacuation par la police du site universitaire de Tolbiac à Paris, ce vendredi 20 avril à l’aube, un étudiant s’est grièvement blessé à la tête, annonce à « Marianne » la représentante de l’Unef dans cette université. Le préfecture maintient de son côté qu’il n’y a eu aucun blessé.
▻https://www.marianne.net/societe/evacuation-de-l-universite-de-tolbiac-paris-un-etudiant-annonce-gravement-
Expulsion de Tolbiac ce matin, un homme dans le coma, rassemblement à 18h !
Paris-Luttes Info, le 20 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/688513
Trois témoins racontent comment un occupant de Tolbiac a été blessé à la tête
Maxime Lerolle, Reporterre, le 21 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/688897
Question(-piège) envoyée via formulaire électronique par le président de mon université...
No comment.
« Êtes-vous favorable à la liberté d’accès aux bâtiments des étudiants et des personnels permettant notamment la mise en œuvre des examens dans des conditions normales à l’Université Grenoble Alpes ? »
Réponses proposées : "Oui, je suis favorable" "Non, je ne suis pas favorable" "Je ne me prononce pas »
Je répète. No comment.
A la Faculté des Sciences de Montpellier, les identitaires prêtent main forte à la droite pour étouffer le mouvement étudiant.
▻https://scalp34.wordpress.com/2018/04/24/a-la-faculte-des-sciences-de-montpellier-les-identitaires-pretent
Rassemblement de soutien à Tolbiac
Indymedia Grenoble, le 20 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/689394
Blessé grave à Tolbiac : un témoin avoue avoir menti, le site « Reporterre » rétropédale
Libération, le 24 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/689595
« Une ligne rouge a été franchie par l’équipe présidentielle », un membre du Conseil d’Administration de Lyon 2 démissionne
Bernard Bouché, Rebellyon, le 25 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/689506
Réponse des étudiant·es de Strasbourg à une question qui leur a été posée dans un sondage... j’imagine que c’est le même genre de questions à laquelle on a eu droit à l’Université de Grenoble.
Pour rappel, « notre » question :
« Êtes-vous favorable à la liberté d’accès aux bâtiments des étudiants et des personnels permettant notamment la mise en œuvre des examens dans des conditions normales à l’Université Grenoble Alpes ? »
Université Grenoble-Alpes : étudiants et enseignants grévistes prévoient de nouveaux blocages
FIL INFO – Un millier de personnes, étudiants et personnels confondus, se sont réunies ce mardi 24 avril en assemblée générale afin de discuter des suites de la mobilisation contre la loi sur l’orientation et la réussite des étudiants (Ore). Outre le boycott du vote électronique, ils ont voté la poursuite des actions de blocages.
Grenoble. Des fachos incendient la fac, et les flics délogent les étudiants mobilisés
Enora Lorita, Anti-K, le 23 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/689755
La « commune de Tolbiac » a vécu
Après trois semaines d’occupation, l’université parisienne de Tolbiac a été évacuée par les CRS vendredi. La veille, les étudiants nous racontaient leur expérience singulière.
Chroniques de l’agitation professionnelle - Une semaine de lutte à Grenoble
Indymedia Grenoble, le 23 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/690723
Occupation de l’Université de Grenoble
Lundi Matin, le 30 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/690723
#Censier à nouveau occupé. Un témoignage.
@vacarme relaie, avec leur accord, des récits d’étudiant.es et d’enseignant.es. Cette troisième publication est l’expression d’une enseignate aussi membre du comité de rédaction de la revue.
Censier évacuée par la police, puis #grève_administrative de #profs, des nouvelles avant et après.
▻https://twitter.com/CommuneCensier
L’Université en danger : la situation est grave !
La Coordination nationale des universités, réunie à Paris le samedi 5 mai 2018, a rassemblé des représentant.e.s de 38 établissements de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. La CNU appelle à la grève illimitée jusqu’au retrait de la loi ORE, à l’arrêt de la répression policière dans les universités et à la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour la rentrée 2018.
▻https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/050518/l-universite-en-danger-la-situation-est-grave
Ce matin, violences policières sur le campus de Grenoble...
Ici une vidéo, partagée sur FB, du coup, je ne sais pas si tout le monde y a accès :
►https://www.facebook.com/nicolas.marlin.73/videos/2062844813730002
►https://twitter.com/NMarlin_/status/993389402121482241
Mais je ne sais pas comment faire autrement pour partager la vidéo...
Dans tous les cas, ici 2 témoignages, reçus par email, d’enseignants-chercheurs de l’UGA, que j’ai anonymisé :
Cher YYY,
En tant que directeur du département d’histoire, et attentif au fait que les étudiants victimes des brutalités policières ce matin étaient en partie des étudiants d’histoire et que l’étudiant victime de menaces de mort est, si je ne me trompe pas, un étudiant d’histoire, je suis très inquiet.
J’ai affiché publiquement mon hostilité viscérale à la présence policière sur un campus universitaire, qui ne fait qu’envenimer la situation, et les faits semblent malheureusement me donner raison.
Je souhaiterais donc - et je pense être le porte-parole de mes collègues historiens - que tu sollicites la Présidence pour avoir des explications concernant les événements inqualifiables qui se sont déroulés ce matin à la galerie des amphis et les violences subies par les étudiants, qui pour partie sont des étudiants d’histoire dont j’ai la charge et qui sont en principe sous ma protection. Je souhaite aussi que le cas de l ’étudiant Tordjman, que j’ai eu en cours et qui a été menacé de mort, soit sérieusement pris en compte par la Présidence.
Je tiens aussi à te remercier de n’avoir jamais, parfois contre vents et marées, sollicité les dites « forces de l’ordre » ou, pire encore, les vigiles, sinistres et coûteuses milices d’une époque nauséabonde, pour pacifier - je ne trouve pas d’autre terme - l’ARSH. C’est tout en ton honneur, et en l’honneur des personnes, dignes, qui t’entourent.
Bien amicalement,
XXX
–-----------------------
Chers tous,
Je voudrais m’insurger à mon tour contre l’usage qui a été délibérément fait de la violence ce matin contre des étudiants qui n’opposaient aucune résistance et ne manifestaient aucune violence. Je peux d’autant plus l’affirmer et en être choqué que j’étais, pour un examen de licence 3, présent devant le bâtiment. Devant des policiers visiblement venus pour en découdre, les étudiants n’ont jamais montré une quelconque agressivité. Une fois l’ordre d’intervenir donné, les policiers ont fait un usage de la force disproportionné, gazant à hauteur de visages tous les étudiants présents dans le périmètre (moi y compris) et ont agressé un étudiant qui n’y était pour rien, l’immobilisant en l’écrasant à plusieurs (pratique désormais interdite, il me semble) et l’emmenant le visage en sang. Lorsque devant ce déferlement de violence inutile, j’ai tenté de m’interposer pour protéger les étudiants menacés, j’ai reçu un coup de matraque, de bouclier et des insultes.J’aimerais que la présidence (le président, tout simplement) s’explique et m’explique la raison pour laquelle il donne l’ordre aux forces du désordre de venir agresser des étudiants et des enseignants sur le campus.
J’ai encore le goût aigre des gazes lacrymogènes dans la gorge.
Cordialement,
ZZZZZ
Toujours Grenoble, toujours ce matin, 07.05.2018 :
Et, cerise sur le gâteau... voici un message que le président de l’université de Grenoble, Patrick Lévy, a envoyé aujourd’hui...
A gerber !
Nouvelle action de blocage violent pour empêcher la tenue d’examens - lundi 7 mai 2018
Mesdames, Messieurs, Chers collègues,
Ce matin, 580 étudiants de l’UFR ARSH et de l’UFR SHS étaient convoqués pour passer leurs partiels à la galerie des amphithéâtres, bâtiment Pierre Mendès France, sur le campus de Saint Martin d’Hères de l’Université Grenoble Alpes. Aux alentours de 6h30, une vingtaine de bloqueurs ont commencé à entraver les accès au bâtiment, en usant de violence à l’égard des agents de sécurité (envoi d’excréments notamment), ce qui a contribué à faire monter la tension. Ils ont ensuite fait savoir qu’ils étaient déterminés à rester.
Au vu des tensions depuis plusieurs semaines entre bloqueurs et étudiants désireux de passer leurs examens, je ne pouvais laisser seuls face à face des bloqueurs et des étudiants qui souhaitent aller passer leurs examens. Aussi, j’ai demandé l’intervention des forces de police. Les bloqueurs ont souhaité rester malgré la présence des forces de l’ordre, et se sont volontairement affrontés avec les forces de police, entravant par là même le passage d’étudiants qui souhaitaient malgré tout intégrer le bâtiment (entrave vers l’accès au cordon de sécurité, insultes, etc.).
Au regard de la tournure des événements, avec un niveau de tension croissant, il était devenu impossible de laisser les étudiants passer leurs examens à l’heure prévue. Pour les protéger, et compte tenu de l’état de stress dans lequel certains ont pu être mis – évidemment défavorable au passage de leur partiel, j’ai demandé le report des examens prévus à la galerie des amphithéâtres à 8h et à 11h. Les examens organisés dans les autres bâtiments, y compris le bâtiment Stendhal, se sont tous tenus sans problème.
Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, je dénonce toute violence, notamment celle d’une trentaine de bloqueurs, empêchant le libre accès des personnels et de centaines d’étudiants à un bâtiment de l’université et ce faisant la tenue d’examens. Je réitère mon accord pour des discussions ouvertes et sereines, comme je le fais chaque semaine lors d’un échange avec les syndicats étudiants représentatifs.
Afin de préserver la valeur des diplômes de l’Université et de respecter l’ensemble des étudiants, je réaffirme, comme exposé depuis le début des événements, qu’il n’y aura aucun aménagement d’épreuve. La Présidence mettra tout en œuvre avec l’appui de l’administration pour la tenue effective des examens tels que prévu dans le règlement des études de chaque diplôme.
Bien cordialement,
Patrick Lévy
Président de l’Université Grenoble Alpes
Ta video marche meme si on a pas de compte facebook @cdb_77
C’est dans cette fac qu’un prof ou membre du personnel cagoulé accompagné de néo-nazis est venu tabasser des élèves ? Le président à pas été suspendu pour une faute aussi grave ?
edit : non c’etait à Montpellier.
En tout cas ces présidents d’université on sais ce qu’illes auraient fait pendant l’occupation.
#Nancy : une loi antiterroriste utilisée contre le mouvement étudiant
Stéphane Ortega, Rapports de Force, le 7 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/692614
À Nancy, un étudiant est poursuivi pour n’avoir pas donné le code PIN de son téléphone portable pendant sa garde à vue faisant suite à l’intervention de la police sur le campus le 3 mai. Il est accusé du refus de donner la clef d’un système de chiffrement ayant pu servir à la commission d’un délit. Une infraction inscrite dans la loi sur la sécurité quotidienne votée en France au lendemain des attentats du World Trade Center en 2001.
Une lettre adressée à la direction de l’ARSH (Arts et Sciences humaines) par une étudiante de l’Université de Grenoble (lettre que j’ai anonymisée) :
Lettre adressée à la direction, l’administration et au corps professoral de l’ARSH concernant les évènements de Lundi matin contre des étudiants de l’ARSH. Par xxxx, Elue représentante étudiante de l’UFR ARSH, déléguée L3 Histoire, Présidente des Apprentis Chercheurs de l’ARSH, Apolitisée.
Chère ARSH,
« J’ai mal à mon Université. »
En tant que représentante élue étudiante de l’UFR ARSH je me dois de réagir, sous la volonté des étudiants de l’UFR, à l’atteinte physique qui nous a été portée lundi matin devant la galerie des amphis et à donner voix et mots à notre communauté. Vous étiez nombreux à assister à cet évènement choquant et abusif. Il n’est plus question de politique ! Il n’est plus question de manifestants ou non manifestants ! La direction n’a pas fait de distinctions lorsqu’elle a ordonné cette intervention, elle a marché sur les libertés et les droits de chacun d’entre nous !
Notre université fonctionne grâce à quatre principaux collaborateurs et à la teneur de leur relation : la direction, l’administration, le corps professoral, et le corps étudiant. J’aime ce mot : Relation, n’est-il pas bien commode ? Pour notre part la qualité de notre relation avec la direction est passée de médiocre, à exécrable ! Elle se résume à ceci : la direction de l’UGA a fait exactement ce qu’elle voulait faire au mépris de ses étudiants et de notre respect. Elle nous a donné rendez vous à une heure, une date et un lieu précis sur le campus pour passer un examen. Nous sommes venus, et nous nous sommes fait frapper et gazer. Il n’y a rien de plus à ajouter. Nous ne viendrons plus si c’est à cela que devons nous attendre.
Quand un collaborateur nous tyrannise, ce n’est plus un collaborateur. Et comme un tyran ne comprend que la force, nous sommes prêts aujourd’hui à faire preuve de plus de force. La direction de l’Université se heurtait récemment à un groupe d’étudiants mobilisés pour la défense de leurs idées vis-à-vis d’une loi gouvernementale. A présent, qu’elle se prépare à se heurter à tous ses étudiants, ceux qui croient encore que nous sommes libres, ceux qui croient encore à un état de liberté, de justice et d’équité, et non de violence, ceux qui croient que nous ne sommes plus en sécurité ici, ceux qui sont blessés, outrés et scandalisés par cette intervention gratuite sur des innocents, ceux qui ont peur pour leur avenir et leurs partiels et qui ne comprennent pas pourquoi l’UGA n’est pas de leur côté, et ceux qui se battent depuis le début pour que Faculté et Egalité continuent de rimer. La direction de l’Université a en face d’elle non plus des étudiants dispersés et en désaccord, mais une seule et unique voix étudiante, celle qui crie sous vos matraques, celle qui crie colère, justice et liberté ! « Vives nos partiels, on aime se faire frapper ! ».
Vives nos partiels, on aime se faire frapper !
L’ensemble des élus étudiants de l’ARSH et les étudiants de l’ARSH s’accordent la plupart sous ces mots : Nombreux d’entre nous, arshiens, avons été atteint physiquement ou moralement par cette attaque. Direction de l’ARSH, administration de l’ARSH, professeurs de l’ARSH, êtes-vous de notre côté en ce temps de troubles où la direction de l’UGA ordonne ces violences ?
Nous voici dans une situation complexe. La plupart des étudiants de l’ARSH ne veulent pas mettre en péril leurs examens et donc leur diplôme. Néanmoins, accepter de notre part de nous rendre sur les lieux des examens et à l’heure de notre convocation est d’une part un danger physique et d’autre part cela revient à accepter ce qu’il s’est passé lundi matin et à continuer d’assurer notre part du contrat avec la direction de l’UGA. Et cela, nous le refusons catégoriquement. J’espère que vous comprendrez. Par ailleurs, nous savons et reconnaissons l’immense courage, professionnalisme et entraide dont les professeurs et l’administration font preuve depuis le début de cette crise Grenobloise. Nous ne voulons pas nous positionner face à vous, mais avec vous. En respectant notre front contre la direction de l’UGA. Pour l’heure, comprenez que pour nous, nous rendre sur les lieux des convocations aux examens est en proie à plusieurs débats. Et nous paraît être, pour les raisons énoncées juste au-dessus, une très mauvaise chose. Comprenez aussi qu’en tant qu’élue étudiante non politisée, de la liste des Arshiens, je me suis entretenue avec des leaders du mouvement étudiants qui manifestent contre la loi ORE (appelés vulgairement « les bloqueurs ») afin d’assurer mon soutien et celui des étudiants de l’ARSH, non pas à leurs valeurs politiques, mais au refus et à l’opposition à la présente direction de l’UGA et ses méthodes d’agissements. Nous nous unissons contre un front commun, et pour se faire, la situation actuelle ne donne à la multitude (donc comprenant les étudiants lambda et non politisés et aussi les autres) que je représente, qu’une solution possible, semble-t-il ? Soutenir les actions contre l’UGA et refuser d’honorer notre part du contrat en tant qu’étudiant à l’Université Grenoble Alpes ? Nous sommes ouverts à la discussion, et je vous demande, chers tous, chers arshiens, de nous entendre et de répondre à mon dialogue afin que nous trouvions une solution pour la multitude arshienne. Les étudiants de l’ARSH que je représente, mes collègues, mes amis, sont inquiets et ont également envie de s’exprimer après ce Lundi. Je vous ai exposé nos positions. J’attends votre réponse, les étudiants de l’ARSH attendent votre réponse. Soyez assurés cependant, de la fermeté de nos décisions.
Néanmoins, soyez assurés également que certain d’entre nous se sentent forcés de se rendre aux examens, et ils y iront. J’espère de tout mon coeur qui ne leur arrivera rien…
La lutte politique des étudiants
Le #blocage des universités est accusé de n’être qu’un désordre public, organisé par des militants rompus à l’exercice. J. Le Mazier montre pourquoi ce jugement ne reflète pas ce qui se passe sur les campus.
Les mensonges de Patrick Lévy, président Uni Grenoble Alpes, sur France bleu (twitter).
Vu le 10.05.2018
HALTE AUX VIOLENCES DU GOUVERNEMENT SUR LES CAMPUS UNIVERSITAIRES
Dans le cadre du mouvement de protestation contre la loi Orientation et Réussite des Étudiants (loi dite ORE) et la sélection à l’entrée de l’université, les forces de l’ordre sont intervenues à plusieurs reprises ces derniers mois (voir la liste des sites concernés ci-dessous) dans des locaux universitaires ou les campus, soit à la demande des président.e.s d’université, soit à la suite de décisions judiciaires.
La fréquence et la violence de ces interventions sont inédites. Diurnes ou nocturnes, annoncées ou non, elles ont donné le plus souvent lieu à des coups de matraque, des gazages, des étouffements, des insultes à l’encontre des usagers et des personnels. Ces actes de violence physique et psychologique, qui peuvent laisser de graves séquelles, sont inacceptables et le SNESUP-FSU les condamne fermement.
Par ailleurs, nous observons que les président.e.s d’université font de plus en plus appel à des sociétés privées de sécurité qui accomplissent sous leur autorité des tâches de maintien de l’ordre, dont certaines sont susceptibles de constituer des entorses à la loi : contrôles d’identité, filtrage des étudiants, déblocages de bâtiments, interdiction d’accès aux examens... Le SNESUP-FSU tient à rappeler que les vigiles, qui doivent être agréés et titulaires d’une carte professionnelle, peuvent effectuer une inspection visuelle des bagages à main, mais, non assermentés, ils ne sont pas autorisés à procéder à des contrôles d’identité. Rappelons plus généralement que selon les termes de l’article L613-2 du code de la sécurité intérieure il est interdit aux agents des sociétés privées de surveillance et de gardiennage de « s’immiscer, à quelque moment et sous quelque forme que ce soit, dans le déroulement d’un conflit du travail ou d’événements s’y rapportant ».
La violence n’est pas une réponse acceptable à un mouvement social légitime et au défaut de dialogue, tant au niveau local que national. Ces interventions policières violentes ne visent pas à mettre fin à des troubles à l’ordre public, mais bel et bien à intimider celles et ceux qui aujourd’hui protestent de manière non violente contre la « casse » de l’enseignement supérieur et de la recherche publique. Cette violence révèle l’incapacité du Gouvernement à répondre aux revendications légitimement exprimées.
Le SNESUP-FSU demande au Gouvernement de mettre fin à cet usage de la force publique et rappelle son attachement au respect des franchises universitaires. Les universités sont des lieux de débat où la violence ne peut être tolérée. Le SNESUP-FSU apporte tout son soutien aux victimes et demande la levée de toutes les poursuites intentées aux étudiant.e.s et personnels interpellé.e.s. n
Liste – non exhaustive - des sites concernés par des interventions policières violentes :
• Toulouse Le Mirail : 9 mai • Rennes-II : 2 mai • Nancy : 25 avril & 3 mai • Lyon-II : 13 avril • Nanterre : 10 avril • Lille : 9 avril • Tolbiac (Paris-I) : 7 avril • Nantes : 4 avril • Paul-Valery (Montpellier) : 23 mars • Grenoble-Alpes : 22 mars, 23 avril & 7 mai • Strasbourg : 22 mars & 4 avril • Dijon : 16 mars • La Victoire (Bordeaux) : 7 mars
Message reçu via mailing-list du syndicat SNESUP, 11.05.2018
A propos de Grenoble, je tombe là dessus, mais j’anonymise aussi :
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À Grenoble, ça continue…
Après une consultation fantoche :
“Êtes-vous favorable à la liberté d’accès aux bâtiments des étudiants et des personnels permettant notamment la mise en œuvre des examens dans les conditions normales à l’Université Grenoble Alpes ?”
et plus que douteuse dans sa mise en place, la présidence assurant dans son invitation de vote (mail du 24 avril) :
La consultation est organisée par des moyens électroniques permettant d’assurer l’anonymat des réponses. Elle fait l’objet d’une déclaration à la CNIL dans le respect des obligations informatiques et libertés. Les données seront conservées une semaine.
Or, il s’avérerait que c’était un mensonge délibéré :
▻https://www.facebook.com/LICORNEGrenoble/posts/1810852848952928
La présidence semble s’être senti pousser des ailes avec les résultats de ce vote boycotté par la plupart des organisations syndicales (toutes ?). Elle a ainsi continué à dépenser sans compter pour "sécuriser" l’entrée de certains bâtiments en déployant des effectifs d’agents de sécurité privés jamais vus sur le campus.
Une entrée tellement sécurisée que les entreprises contractées ne laissaient pas toujours entrer les enseignants-chercheurs.
Mais comme ces effectifs exceptionnels ne sont pas toujours suffisant pour "la mise en œuvre des examens dans les conditions normales", les examens sont délocalisés, les enseignants en charge des examens étant parfois mis au courant du lieu de l’examen à peine 24h avant leur tenue.
Mais comme ce n’est pas encore assez normal, la présidence a fait appel à la police à plusieurs reprises, par exemple le 3 mai.
Encore plus normal, cette lettre d’un prof, le 7 mai :
Je voudrais m’insurger à mon tour contre l’usage qui a été délibérément fait de la violence ce matin contre des étudiants qui n’opposaient aucune résistance et ne manifestaient aucune violence. Je peux d’autant plus l’affirmer et en être choqué que j’étais, pour un examen de licence 3, présent devant le bâtiment. Devant des policiers visiblement venus pour en découdre, les étudiants n’ont jamais montré une quelconque agressivité. Une fois l’ordre d’intervenir donné, les policiers ont fait un usage de la force disproportionné, gazant à hauteur de visages tous les étudiants présents dans le périmètre (moi y compris) et ont agressé un étudiant qui n’y était pour rien, l’immobilisant en l’écrasant à plusieurs (pratique désormais interdite, il me semble) et l’emmenant le visage en sang. Lorsque devant ce déferlement de violence inutile, j’ai tenté de m’interposer pour protéger les étudiants menacés, j’ai reçu un coup de matraque, de bouclier et des insultes.J’aimerais que la présidence (le président, tout simplement) s’explique et m’explique la raison pour laquelle il donne l’ordre aux forces du désordre de venir agresser des étudiants et des enseignants sur le campus.
J’ai encore le goût aigre des gazes lacrymogènes dans la gorge.
Voir aussi le point de vue étudiant :
►https://twitter.com/NMarlin_/status/993389402121482241
De ce fait, nous commençons à nous organiser un peu moins peu… et quelques initiatives commencent à se mettre en place :
▻http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article8306
À part ça, tout va bien, Raphaël Enthoven et consort peuvent continuer à donner des leçons d’objectivité aux étudiants mobilisés…
Toulouse : l’étudiant grièvement blessé par la police témoigne
Lundi Matin, le 10 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/693354
PARIS 8 OCCUPÉE : LES ÉTUDIANT-E-S DÉGAGENT UN FLIC DE LEUR FAC !
Saint-Denis VIII Révolutionnaire, Facebook, le 10 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/693367
Paris 8 occupée : les étudiant-e-s dégagent un flic de leur AG !
Paris-Luttes Info, le 11 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/693589
Reçu via une mailing-list de personnels qui ont réagi aux violences policières de l’Université Grenoble Alpes (j’anonymise), 14.05.2018 :
La question des tensions entre étudiants est en effet aussi à prendre en compte, sans la minorer : une poignée de personnes violentes (ce que les étudiants mobilisés contre la loi ORE ne sont pas), soutenues par l’#extrême_droite, comme on l’a vu dans d’autres universités, se manifeste de plus en plus régulièrement. Il semble que la présidence n’ait toujours pas porté plainte contre les tentatives d’incendie des jardins d’utopie. La question des examens est aussi une réflexion sur ce que nous pouvons faire pour ne pas créer des situations de tension.
Ce matin, 14.05.2018, Université Grenoble Alpes :
ce matin devant le DLST 9 camions de CRS, deux voitures banalisées...
Reçu via un collègue.
Témoignage, reçu par email aujourd’hui, 14.05.2018. Témoignage que j’anonymise, comme coutume, et qui se rapporte aux événements du 7 mai sur le campus de Grenoble :
Enseignant dans le secondaire et par ailleurs en reprise d’études, je faisais
partie le 7 mai dernier des étudiants convoqués à leurs examens. Contrairement
aux messages alarmistes répétés du président de l’université (qui n’était pas
présent sur place), aucune tension n’était perceptible à mon arrivée vers 7H45
et ce jusqu’à ce déploiement de violence inouïe de la part de forces de
l’ordre à l’encontre d’étudiants totalement pacifiques. J’ai été (et je reste)
profondément choqué et révolté devant un usage de la force totalement
disproportionné : plusieurs policiers casqués, munis de matraques et de
boucliers se ruant sans ménagement aucun (visiblement très pressés de « faire
mal ») sur des étudiants pacifiques venus passer leurs partiels. Comme monsieur
xxxxx, je m’insurge contre le traitement (non réglementaire d’ailleurs)
infligé à un étudiant malmené à terre par plusieurs policiers faisant preuve
d’un acharnement particulièrement choquant. J’ai également été amené à
tranquilliser une étudiante particulièrement choquée et atteinte de manière
sévère par des gaz lacrymogènes. J’ai aussi discuté avec un pompier soignant
un de mes collègues étudiant tellement malmené qu’il en avait l’épaule démise
(diagnostic du pompier) et je passe sur les étudiants ayant subis les gaz à
hauteur de visage (là aussi, je doute que la déontologie policière soit
respectée !!!) ou une autre tellement choquée qu’elle en vomissait.
L’université de Nanterre fera passer des examens en ligne, une AG étudiante s’y oppose
Deux cents étudiants réunis en assemblée générale ont voté le blocage administratif de l’université pour empêcher que les partiels soient organisés à distance.
Ouverture violente et forcée de Lyon 2 le 14 mai, communiqué de la CGT FercSup
Rebellyon, le 16 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/694806
Universités : violences policières et privatisation de la sécurité
Le gouvernement et de nombreux présidents d’université ont fait en moins de deux semaines le grand ménage de printemps sur les campus mobilisés. A coups de matraque et de « police privée » ! Universitaires et élus s’inquiètent ou s’insurgent. Billet écrit à quatre mains avec Isabelle Krzywkowski et publication de deux lettres ouvertes, de Grenoble et de Strasbourg.
Soutien à notre collègue chercheur et aux étudiant.e.s victimes de violences policières à l’EHESS le 1er mai
L’IRIS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux) Paris, le 14 mai 2018
Le 1er mai 2018 vers 20h30, notre collègue Nicolas Jaoul, chercheur au CNRS (IRIS), ainsi que des étudiant.e.s, ont été victimes de violences policières attestées par différents témoignages écrits et audiovisuels. Elles/ils se trouvaient à l’EHESS au 96 boulevard Raspail, occupée depuis la veille par les étudiant.e.s, lorsque des manifestant.e.s poursuivi.e.s par des policiers se sont réfugié.e.s sur le site, aussitôt fermé par ses occupants et encerclé par la police. Nicolas Jaoul, qui cherchait une voie de sortie à l’arrière du bâtiment, s’est fait rouer de coups et mettre à terre par cinq agents de la police nationale en équipement anti-émeute. Alors qu’il n’opposait aucune résistance et déclinait son identité et sa fonction d’enseignant-chercheur, il a été insulté et a reçu des coups de pieds dans la tête. Les policiers l’ont menacé, lui disant qu’après ce qu’ils s’apprêtaient à lui faire subir, il « ne pourrait plus jamais se relever » et qu’ils allaient le « faire payer pour les étudiants », qui « font ça à cause de toutes les merdes » qu’il leur apprenait. Par ailleurs, une quinzaine de policiers, dans un état de rage manifeste, tentaient de forcer la porte cochère, bloquée de l’intérieur par les étudiants, qui ont reçu des coups de bâton-tonfa et des jets de gaz lacrymogène à quelques centimètres du visage. Les policiers se sont retirés après l’intervention sur place du Président et du bureau de l’EHESS, qui ont accepté de raccompagner jusqu’au métro les étudiant.e.s souhaitant sortir du site et inquiets de possibles représailles dans le quartier.
De nombreux témoignages, y compris au sein du bureau de l’EHESS, soulignent l’état d’excitation des policiers, s’accordant à considérer que la résistance des étudiant.e.s empêchant l’accès du site à la police, puis l’intervention du Président ont évité ce soir-là des faits de violence dramatiques – une petite centaine d’étudiants étant encerclés, avec pour seule « échappatoire » l’échafaudage de chantier sur un bâtiment voisin.
De nombreux membres de l’IRIS étudient et dénoncent depuis longtemps les mésusages de la force et le climat de violence discrétionnaire auxquels sont souvent confrontés les habitant.e.s des quartiers populaires, les migrant.e.s et les minorités racisées. A présent, cette violence s’exerce aussi dans nos universités. D’ailleurs, les répressions de manifestations ou d’occupations dans les universités de Grenoble, Strasbourg, Nanterre, Paris 1 ou encore Toulouse ces dernières semaines indiquent une routinisation de l’usage disproportionné de la force en première instance, sans préavis de dispersion ni aménagement de voie de retrait.
La mission première de l’université est l’enseignement et la recherche, et cette mission s’est construite historiquement dans une perspective de liberté de pensée, de gratuité et d’ouverture sociale. Nous sommes aujourd’hui concernés par la remise en cause de ces principes, par les atteintes souvent violentes aux franchises universitaires, par la paupérisation de l’université et le tri social à l’entrée comme mode de gestion de l’insuffisance chronique de ressources.
Dès lors, nous personnels, étudiant.e.s, chercheur.e.s, et enseignant.e.s-chercheur.e.s de l’IRIS, condamnons la politique de répression violente des mobilisations étudiantes et réaffirmons notre soutien entier à celles et ceux qui, au sein des universités et institutions de recherche, et en solidarité avec d’autres secteurs du service public, se mobilisent contre les réformes en cours, et notamment le projet de loi ORE.
Nous tenons à souligner que les faits qui se sont déroulés le 1er mai à l’intérieur et à la sortie de l’EHESS 96 bd Raspail sont graves. Nous soutenons notre collègue, les étudiant.e.s agressé.e.s et blessé.e.s, et d’une façon générale les étudiant.e.s mobilisé.e.s, dont nous saluons le courage et l’engagement.
Nous regrettons fortement l’état d’indifférence qui s’installe au sein de nos institutions vis-à-vis des luttes en cours et de leur traitement policier et tenons à nous en démarquer activement. Nous saluons l’attachement de la présidence de l’EHESS aux franchises universitaires et son engagement à les défendre. Aussi, nous appelons les présidences de l’EHESS, du CNRS, de l’INSERM, et de l’Université de Paris 13 à condamner fermement et publiquement ces violences policières injustifiables dans les locaux de l’EHESS et à leur sortie, rétablissant par là-même auprès du personnel et des étudiant.e.s mobilisé.e.s un climat de confiance et de sécurité.
Signataires :
L’IRIS
Julie Ancian
Aurélie Audeval
Christelle Avril
Anne-Claire Baratault
Adèle Blazquez
Etienne Bard
Véronique Bayer
Benoit Belloni
Elisabeth Belmas
Pierre Benetti
Abdel-Halim Berretima
Thierry Bonnot
Véronique Bontemps
Stefano Bory
Elsa Boulet
Michel Bozon
Hélène Bretin
Aurélien Cadet
Pénélope Calmejane
Julie Castro
Chiara Calzolaio
Mona Claro
Guigone Camus
Lisa Carayon
Gaëlle Chartier
Antoinette Chauvenet
Isabelle Clair
Natacha Collomb
Pamela Colombo
Emilie Counil
Christel Cournil
Christophe Coutanceau
Sébastien Dalgalarrondo
Gisèle Dambuyant
Blandine Destremeau
Helena Devillers
Antonella Di Trani
Antonin Dubois
Marie Ducellier
Emmanuelle Durand
Franck Enjolras
Didier Fassin
Camille Foubert
Tristan Fournier
Marcos Garcia de Teresa
Nolwenn Gauthier
Jérémie Gauthier
Maziyar Ghiabi
Sabine Guez
Déborah Guy
Pascale Haag
Benoit Hachet
Ratiba Hadj-Moussa
Boris Hauray
Thomas Huet
Moritz Hunsmann
Daniele Inda
Gaelle Krikorian
Anouche Kunth
Rose-Marie Lagrave
Flavienne Lanna
Corinne Lanzarini
Eliane de Latour
Michèle Leclerc-Olive
Clémence Léobal
Chowra Makaremi
Hadrien Malier
Audrey Marcillat
Pascal Marichalar
Marion Maudet
Ali Mekki
Franck Mermier
Anne-Charlotte Millepied
Danielle Moyse
Julia Monge
Bernard Müller
Michel Naepels
Magnifique Neza
Barbara Niederer
Gérard Noiriel
Cécile Offroy
Shahnaz Ojaghi
Julie Pagis
Michel Peraldi
Constance Perrin-Joly
Luisa Piart
Anna Pomaro
Giovanni Prete
Luigigiovanni Quarta
Paco Rapin
Zoe Rollin
Sahar Saeidnia
Monique de Saint Martin
Caroline de Saint Pierre
Claire Salem
Sarah Sandré
Sara Scata
Mohammed Sharqawi
Constance Schuller
Regis Schlagdenhauffen
Nathanaëlle Soler
Alexis Spire
Annie Thébaud- Mony
Cécile Thomé
Mathieu Trachman
Benoit Trépied
Anne-Sophie Vozari
Hugo Wainsztok
Eric Wittersheim
Reçu par email, le 17.05.2018
« Tu vas payer pour les étudiants » : un enseignant de l’EHESS affirme avoir été tabassé par des policiers
Anna Breteau, Marianne, le 17 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/695399
Et la fac elle est à qui ?
Studio Doitsu, Youtube, le 12 mai 2018
►https://www.youtube.com/watch?v=053igl9JC8A
Soutien à notre collègue chercheur et aux étudiant.e.s victimes de violences policières à l’EHESS le 1er mai
Les membres de l’IRIS, le 14 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/695499
Au rassemblement à Nation, les témoignages des parents de la centaine de lycéens embarqués en garde à vue depuis hier à #Arago font froid dans le dos. Certains cherchent encore leurs enfants, des jeunes filles de 16 ans sont détenues dans des conditions brutales et indécentes.
▻https://twitter.com/cmoreldarleux/status/999336371469869056
Et à défiler :
▻https://twitter.com/StephChehab/status/999364881299202048?s=19
►https://twitter.com/TaranisNews/status/999384857724772353
►https://twitter.com/TaranisNews/status/999384857724772353
#Arago #garde_à_vue #GAV #Lycée_Arago #détention
Reçu via une mailing-list contre les violences policières sur le campus... Je partage ici en anonymisant.
Voici un communiqué de XXXXX, dont l’adresse mail universitaire a été bloquée par l’université, à destination de tous les étudiant-e-s de l’UGA. Ceci n’étant pas une prise de parole personnelle, je ne donnerais suite à aucune éventuelle réponse. Bonne lecture.
Bonsoir à toutes et à tous,
J’ai décidé d’envoyer ce mail, à l’intégralité des étudiant-e-s de l’UGA, car il me semble que la situation que nous vivons toutes et tous aujourd’hui sur le campus est hors de contrôle, et qu’il est bien temps, de se poser, et de parler non pas avec des grands discours, mais avec des faits.
Hélas, les faits sont révoltants. Bien que nous ne soyons pas d’accord, de toute évidence, avec les moyens d’actions que peuvent prendre nos luttes, il me semble cependant qu’il y a certaines limites qui ne peuvent nullement être dépassés. Certes, personnellement je ne suis pas tout blanc nous plus. J’ai moi-même, dans un moment de rage, lancé un fond de bouteille d’eau sur la tête d’un anti bloqueur, ce que je regrette, et je tiens à m’excuser avec cette personne qui se reconnaitra. Certes, je participe activement au blocage des examens, ce qui, de toute évidence, met à mal plusieurs personnes. Certes, j’ai moi-même confronté les actions de membres de la direction et autres sur des réseaux sociaux. Hélas, toutes ces choses, qui sont dérangeantes, en effet, ne sont rien face à ce que moi-même je subis depuis maintenant un mois, et ne sont rien face à un ensemble de choses que toutes les personnes mobilisées nous subissons depuis plusieurs semaines.
Bien que cette liste ne soit guère exhaustive, j’ai préféré me référer uniquement aux faits que je peux démontrer avec des preuves à l’appui. Je vais diviser cette liste en plusieurs sous catégories, de choses qui me semblent inadmissibles.
Veuillez consulter ce lien pour l’intégralité des photos servant à appuyer mon argumentaire : ▻https://drive.google.com/drive/folders/1BnD9OPg5wpCX8VjjVPfJWJLoX6Goofli?usp=sharing
Violences policières à l’université :
– Le 23 avril, lors du deuxième blocage du bâtiment DLST, les forces de police sont venues pour débloquer le bâtiment. Des membres du personnel (des profs, mais aussi des services), des étudiant-e-s, ainsi que des sympathisant-e-s à notre cause, ont été chargés par les forces de l’ordre. Le résultat fût extrêmement grave : une enseignante à l’hôpital, un étudiant en garde à vue (c’était la première fois qu’il participait au mouvement), et plusieurs personnes agressées. Sur ces deux vidéos, il est possible de voir (hélas pas très clairement, la qualité de la vidéo laisse beaucoup à désirer), une étudiante se faire étrangler par un agent de police. ▻https://www.facebook.com/alain.deraucourt/videos/10156262891188373 et ▻https://www.facebook.com/alain.deraucourt/videos/10156262891378373
– Le 26 avril, lors du blocage du bâtiment les Alpilles, des forces de l’ordre ont procédé à un déblocage extrêmement violent du bâtiment. Il est possible de voir sur la vidéo un policier de la BAC (brigade anti criminalité, oui ils envoient la BAC face à des étudiant-e-s) taper à plusieurs reprises et ceci avec une extrême violence, et, avec un certain sadisme que nous pouvons observer avec le geste qu’il fait avec son bras. Voici la vidéo ▻https://www.facebook.com/GrenobleEnLuttte/videos/1910151649003227
– Lundi 7 mai, les forces de l’ordre sont venues pour débloquer la galerie des amphis. Alors qu’une foule d’étudiant-e-s qui n’avaient rien à voir avec le mouvement, ni la grève, attendait l’ouverture du bâtiment, les forces de l’ordre ont chargé la foule et les manifestant-e-s. Des enseignant-e-s, des étudiant-e-s, grévistes ou pas, ont été matraqué-e-s, gazé-e-s, violenté-e-s par les forces de police. Encore une fois, trois personnes ont dû aller à l’hôpital. Suite à cela, l’administration du bâtiment ARSH a annulé les partiels et les a aménagés sous forme de devoir maison chronométré. Voici la vidéo : ►https://www.facebook.com/nicolas.marlin.73/videos/2062844813730002
– Les violences policières ne concernent pas que Grenoble, hélas, mais l’ensemble des universités mobilisées contre le plan Vidal et son monde. Voici une vidéo des violences à Rennes : ▻https://www.facebook.com/AG.Rennes2/videos/770955669760965
– Suite à l’évacuation de l’université de Toulouse, un étudiant a été gravement blessé par l’explosion d’une grenade policière. (Image dans le lien plus haut)
Violences provenant de groupuscules :
– Le 23 mars, un groupuscule est rentré à l’occupation de Montpellier. Plusieurs étudiant-e-s ont été agressés par des barres de fers, par des barres en bois, et autres armes. Voici la vidéo ▻https://www.facebook.com/ajplusfrancais/videos/572890946411892
– Le dimanche 22 avril, un incendie criminel a été déclenché sur le campus, par des inconnus. Le bâtiment qui a brûlé est le jardin des utopies, qui se trouvaient à quelques mètres de la Bibliothèque Universitaire Droit-Lettre. Sur cette vidéo, commenté de manière assez pauvre, je m’excuse, nous pouvons observer la violence des flammes qui auraient pu brûler la bibliothèque si le feu n’avait pas été contenu. ▻https://www.facebook.com/alain.deraucourt/videos/10156260293908373
– La nuit dernière, celle entre le dimanche 13 et le lundi 14 mai, nous avons reçu des informations diverses nous alertant d’une attaque des anti-bloqueurs, qui comptaient venir à plusieurs dizaines, voire une centaine, pour nous dégager à coups de bâton et de barres de fer. Finalement une très large mobilisation des étudiant-e-s en lutte a dissuadé ce groupuscule de venir. (Images dans le lien plus haut)
– J’ai moi-même subi plusieurs attaques sur des réseaux sociaux, dignes de d’harcèlement scolaire de lycée. Des attaques ad-hominem se moquant de mon surpoids, usurpant mon nom et mon image sans mon consentement (actes illégaux). En dehors du ridicule de ces attaques, cela s’avère extrêmement dangereux pour moi, vu que depuis que ce groupuscule me met en évidence, j’ai reçu plusieurs menaces de mort par Facebook et autres plateformes. (Images dans le lien plus haut)
Violences provenant de membres de l’administration et des agents de sécurités :
– Depuis le début du mouvement, Patrick Lévy, président de l’université Grenoble Alpes maintient une communication extrêmement violente, qui incite à la violence à l’égard de nous autres manifestant-e-s pacifistes. Par ailleurs, toutes les violences policières ayant eu lieu sur le campus sont de sa responsabilité, vu que seul le président de l’université peut décider de faire intervenir les forces de police sur le domaine universitaire.
– Depuis le premier blocage du DLST, Yves Markowicz ne cesse d’utiliser les réseaux sociaux, sur lesquels il insulte continuellement les étudiant-e-s et enseignant-e-s en grève, encourageant la violence et la haine. Dans d’autres images il donne des détails sur les résultats scolaires de ses étudiant-e-s, ce qui est complétement illégal. (Images dans le lien plus haut)
– Hier, 14 mai, j’ai été empêché pendant un temps d’accéder au bâtiment universitaire IAE, où mon partiel de Croissance et Fluctuations devait avoir lieu. Grâce à l’intervention d’Alexis Garapin, directeur d’UFR de la faculté d’économie de Grenoble, j’ai pu me rendre à mon examen. Si je n’avais pas pu, j’aurais dû rembourser 4700 euros de bourse au CROUS, mettant ainsi fin à mes études puisque je suis très précaire. Par ailleurs, l’agent de sécurité qui m’empêchait de rentrer m’a humilié devant tous mes camarades, pendant que des policiers prenaient en photo le moment où j’ai dû ramasser mes affaires qui étaient tombées. Quand j’ai pu rentrer au bâtiment, un agent de sécurité m’a suivi jusqu’à ma salle d’examen. La radio de l’agent sonnait tellement fort que presque la moitié de l’amphi écoutait les appels radio alors qu’un partiel était en cours. L’après-midi, trois vigiles faisant plusieurs fois ma taille, ont suivis tout mes déplacements à l’intérieur du bâtiment. J’ai fait une crise d’angoisse pendant que je composais, ce qui m’a empêché de composer correctement. Deux agents de sécurité m’ont même suivi dans le tram lors du retour sur le campus, plusieurs de mes camarades de classe en sont témoins. Ceci m’a vraiment mis sur les nerfs, ce qui s’est traduit par un comportement violent de ma part. Je me suis excusé auprès des camarades qui ont dû supporter ma panique et mes nerfs.
– Le même traitement a été donné à d’autres étudiant-e-s en lutte lors des examens. L’université menace systématiquement les étudiant-e-s de commission disciplinaire, faisant en sorte que leur parole ne soit pas écoutée par leurs camarades de classe.
Pour donner suite à toutes ces violences, inadmissibles, il est temps de faire un constat : certes, nous ne sommes pas toutes et tous d’accord avec les moyens d’action et de lutte, mais, il me semble, nous ne pouvons que nous consterner face à l’inadmissible.
C’est ainsi, que je fais un appel à votre sens de la démocratie, votre respect de la liberté de faire grève, et vous demande de nous soutenir, massivement, sur les réseaux sociaux, dans les blocages (si ce mode d’action vous convient), dans les assemblées générales et dans les dates de mobilisation.
Je vous invite à venir demain, mercredi 16 mai à 6 heures du matin devant le CLV, afin de bloquer le plus grand nombre possible de partiels, pour démontrer que notre mouvement est loin d’être minoritaire, pour protester contre l’inadmissible, pour protester contre les violences.
Mais mon appel ne s’arrête point-là. Essayez de vous organiser, dans chaque composante, faites des réunions, des assemblées générales de composante (l’ARSH, l’IUGA et le BSHM l’ont déjà fait), décidez entre vous les modes d’actions que vous semblent légitimes et souhaitables, par exemple : bloquer des examens, organiser des grèves massives de copies, organiser des débats, des rassemblements.
Voila le fond même de notre mouvement. Patrick Lévy pense, dans son ignorance et son mépris, que je suis le « leader charismatique » du mouvement. Rien n’est plus éloigné de la réalité, car justement, notre mouvement n’a pas de leader, n’a pas de chef, n’a pas de meneurs. Notre mouvement se crée, se modèle, s’organise, par l’auto-gestion, par des comités de mobilisations où tout le monde vote, où tout le monde débat autour des modalités d’actions, autours des moyens de lutte. Organisons-nous donc tous et toutes ensemble, contre la loi ORE, contre les violences, contre la barbarie d’une répression que n’a jamais atteint un tel degré à l’université de Grenoble.
Mobilisons-nous donc ! Disons non aux partiels surveillés par des agents de sécurité violents. Disons non à la présence policière sur notre campus ! Disons non à la violence des anti-bloqueurs. Bref, disons non à la violence, à la barbarie, à la haine.
Mobilisons nos enseignant-e-s, en leur envoyant ce mail, afin qu’ils et elles puissent le faire tourner entre eux et elles.
Rendez-vous demain, et après-demain, et les jours qui suivent, à 6h devant le CLV pour continuer les blocages jusqu’à l’aménagement des examens (comme cela a été fait à l’ARSH).
Et rendez vous le 22 mai à 10 heures devant la place de la gare de Grenoble pour la grande manifestation nationale !
Il est temps de montrer que nous sommes une majorité !
Non à la haine ! Non à la violence ! Non à la sélection !
Non, nos étudiants ne font pas « n’importe quoi » ! Lettre sur deux conceptions de l’université
TRIBUNE LIBRE – En pleine période de manifestations liées à la loi Ore (loi relative à l’Orientation et à la réussite des étudiants), les tensions entre ses opposants et la présidence de l’Université Grenoble-Alpes (UGA) perdurent. Le président de l’Université a, mercredi 16 mai, tenu des propos sur les étudiants qui ont suscité de nombreuses réactions. Parmi elles, cette lettre, signée par bon nombre de professeur(e)s de l’UGA.
Monsieur le Président,
Le mépris que vous déversez depuis des semaines sur les étudiants et sur les personnels, tant par vos courriers internes que dans la presse, est insupportable.
La goutte d’eau qui fait déborder le vase
Non seulement vous ne vous êtes pas une fois préoccupé de l’état de santé des étudiants et des personnels blessés, physiquement et psychiquement, par les interventions policières et les vigiles que vous commanditez ;
Non seulement vous noircissez et criminalisez à plaisir, mais heureusement jusqu’au ridicule (du « saccage » aux « excréments »), une mobilisation légitime et nécessaire ;
Non seulement votre plébiscite nous a doublement pris pour des imbéciles, par sa formulation, puis par sa publication biaisée des résultats ;
Mais voici que vous nous salissez publiquement dans la presse (Dauphiné libéré, 16 mai 2018). Car, oui, c’est nous insulter, nos étudiants et nous mêmes, leurs enseignants, que de prétendre qu’ils font « n’importe quoi » et cherchent à « torpiller l’université ».
Une vision différente de l’université
C’est l’honneur en tout cas des disciplines de sciences humaines et sociales – mais aussi de toute pratique universitaire – que de se nourrir du débat, et non de l’apprentissage par cœur de données à recracher dans des QCM. C’est aussi leur honneur de se nourrir de la pensée collective, et non de la concurrence. Par cette formule, on comprend mieux, certes, la distance incommensurable et inaliénable qui nous sépare du modèle que vous prônez, et que les étudiants refusent.
Nous soutenons pleinement et avec enthousiasme le fait que nos étudiants « ont travaillé collectivement » pendant les examens, et même le fait qu’ils aient mangé des crêpes. Quel pédagogue ne se réjouirait pas d’un apprentissage qui se fait dans la joie ? Nous saluons leur inventivité, leur curiosité, leur ironie critique et leur goût du partage. Nous les remercions et les félicitons d’avoir ainsi su mettre en pratique et en discussion leurs cours et leurs lectures.
Nous vous invitons, Monsieur le Président, à méditer cette pensée de Cornélius Castoriadis : « Nous appelons praxis ce faire dans lequel l’autre ou les autres sont visés comme êtres autonomes et considérés comme l’agent essentiel du développement de leur propre autonomie. La vraie politique, la vraie pédagogie, la vraie médecine, pour autant qu’elles ont jamais existé, appartiennent à la praxis. » (L’Institution imaginaire de la société, 1975, 1999, p. 112)
Premiers signataires (en ordre alphabétique) : Jennifer Buyck – Rémi Clot-Goudard – Jean-Marc Colletta – Sylvain Coulange – Cristina Del Biaggio – Laurence Delpérié – Giovanni Depau – Catherine Frier – Nathalie Gary – Florent Gaudez – Franck Gaudichaud – Myriam Houssay-Holzschuch – Caroline Imbert – Marie-Paule Jacques – Kirsten Koop – Olivier Kraif – Isabelle Krzywkowski – Francis Lazarus – Lison Leneveler – Sébastien Leroux – Tanguy Martin-Payen – Sarah Mekdjian – Chloé Muteau-Jaouen – Judith Nelson – Martial Pisani – Marianne Prévost – Olivier Razac – Fanny Rinck – Julie Sorba – Jean-Yves Tizot
▻https://www.placegrenet.fr/2018/05/24/non-nos-etudiants-ne-nimporte-quoi-lettre-deux-conceptions-de-luniversite/192678
Et vous l’aurez vu, je suis parmi les premièr·es signataires !
Au delà des universités, on pourrait aussi rajouter tout ce qui concerne le lycée #Arago à Paris. Quelques liens :
►https://seenthis.net/messages/696783
►https://seenthis.net/messages/696803
►https://seenthis.net/messages/696895
►https://seenthis.net/messages/697030
►https://seenthis.net/messages/697374
►https://seenthis.net/messages/698202
►https://seenthis.net/messages/701382
Les médias s’empressent à parler de « 1 mio EUR » de dégâts aux bâtiments de la fac de Grenoble suite à l’occupation par les étudiant·es :
VIDÉO - Plus « d’un million d’euros » de dégâts dans un bâtiment de la fac de Grenoble débloqué jeudi
Après six semaines d’occupation, les opposants à la loi ORE ont quitté le #Centre_des_Langues_Vivantes (#CLV), le bâtiment qu’ils occupaient depuis six semaines. Face aux dégâts considérables, l’UGA va déposer plainte. Le CLV ne devrait pas être utilisable pour la rentrée en septembre.
▻https://www.francebleu.fr/infos/education/video-le-dernier-batiment-occupe-de-la-fac-de-grenoble-debloque-les-degat
Ici la réaction de deux collègues, reçues par email le 27.05.2018.
Je copie-colle leur message, en l’anonymisant :
Bonjour à tous,
Non les étudiants n’ont pas fait 1 million d’euros de dégâts au CLV (il faudrait certainement commencer par diviser ce chiffre par 10 pour s’approcher d’un chiffre discutable)
Pourtant, ce chiffre circule dans les médias nationaux sans aucune mise en discussion à ma connaissance (toujours l’excellent travail des journalistes qui prennent les informations données par les autorités pour la vérité)
Ces mêmes autorités (et médias) qui versent des larmes de crocodile sur la désinformation et autres « fake news »...
Or, la lutte politique passe d’une manière décisive par la définition de la réalité : d’où vient ce chiffre ? qui l’a produit et comment ? est-il possible de se donner les moyens d’un contre-chiffre ? etc.
J’ajoute que si les dégradations commises aux CLV restent problématiques, ce serait une terrible défaite éthique et théorique d’accepter l’équivalence « dégradation »="dévastation" (lu dans un message de l’administration) et 100.000 (?)=1 millions (cf. la fin du 1984, d’Orwell)
–-----------
Bonjour à tou.te.s,
Il est important de rappeler que le CLV était déjà classé avant les grèves contre la loi comme bâtiment à rénover. Le toit végétalisé était déjà à refaire, de même que de nombreux aspects du bâtiment. Le chiffre de 1 millions d’euros comprend nécessairement les travaux qui étaient déjà prévus.
Par ailleurs il a été dit que les tours d’ordi avaient été volées (apparemment elles avaient été enlevées bien avant et déplacées pour que des étudiants passent le TOEIC ailleurs) et que le système d’alarme ne fonctionne plus (mais il avait été supprimé pour la galerie des amphis et potentiellement aussi pour le CLV par l’université elle-même).
On peut aussi rappeler combien cette situation entre en écho avec un mouvement qui a été réprimé par la violence policière et dans le silence assourdissant des autorités, qui envoyaient les forces de l’ordre mais n’ont jamais ouvert de discussions.
Pour finir le « Makhno <3 » sur le bâtiment de Science Po est à voir (et ça rime).
Bien à toutes et tous,
Gardes à vue par centaines, blessures graves et prison ferme : le mouvement social de plus en plus réprimé
Rachel Knaebel, Basta, le 5 juin 2018
►https://seenthis.net/messages/699900
@cdb_77 : ça ne me dérange pas que tu « ranges » ici les articles sur parcoursup, mais au départ c’était plutôt sur la répression des flics et des fachos...
A propos de la répression grandissante du mouvement social :
Gérard Collomb défend sa vision du maintien de l’ordre
Confrontés à de nouvelles formes d’affrontements, policiers et gendarmes tentent d’adapter leur méthode.
Julia Pascual, le Monde, le 8 juin 2018
►https://seenthis.net/messages/700734
PHOTOS - VIDEOS : revivez la visite du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb en Dordogne
Antoine Balandra, France Bleu Périgord, le 8 juin 2018
►https://seenthis.net/messages/700734
#violences_policières qui répriment les mouvements estudiantins ailleurs qu’en #France :
►https://seenthis.net/messages/701194
Tu as bien raison cher @sinehebdo... je vais dans les prochains jours (en espérant trouver le temps) faire un peu le ménage et déplacer les post parcoursup vers ce fil de discussion : ▻http://seen.li/eeau
;-)
@sinehebdo : done !
Les articles sur parcoursup sont désormais sur ce fil de discussion : ►https://seenthis.net/messages/671718
Nantes : suspension de fonctions validée pour le sociologue opposé à la loi ORE
Guillaume Frouin, Libération, le 10 juillet 2018
►http://www.liberation.fr/france/2018/07/10/nantes-suspension-de-fonctions-validee-pour-le-sociologue-oppose-a-la-loi
Nantes : deux enseignants sanctionnés après les blocages à l’université
Maïa Courtois, Libération, le 2 août 2018
►http://www.liberation.fr/france/2018/08/02/nantes-deux-enseignants-sanctionnes-apres-les-blocages-a-l-universite_167
Les textes de ces deux articles ici :
►https://seenthis.net/messages/671718
Un article revient sur cette année de mobilisation et de répression :
Fac : désorientation, occupation, répression
La Brique, le 9 août 2018
►https://seenthis.net/messages/713881
Coups de pieds dans la tête d’un prof : Les 5 policiers voulaient le « faire payer pour les étudiants »
A l’#EHESS, le #1er_mai 2018 vers 20h30, Nicolas Jaoul, chercheur au CNRS (IRIS), ainsi que des étudiant.e.s, ont été victimes de violences policières. Insultes, mise à terre, coups de pieds dans la tête, menaces. Nous relayons ci-dessous le communiqué de soutien de personnels, étudiant.e.s, chercheur.e.s, et enseignant.e.s-chercheur.e.s de l’IRIS.
Soutien à notre collègue chercheur et aux étudiant.e.s victimes de violences policières à l’EHESS le 1er mai
L’IRIS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux) Paris, le 14 mai 2018
Le 1er mai 2018 vers 20h30, notre collègue Nicolas Jaoul, chercheur au CNRS (IRIS), ainsi que des étudiant.e.s, ont été victimes de violences policières attestées par différents témoignages écrits et audiovisuels. Elles/ils se trouvaient à l’EHESS au 96 boulevard Raspail, occupée depuis la veille par les étudiant.e.s, lorsque des manifestant.e.s poursuivi.e.s par des policiers se sont réfugié.e.s sur le site, aussitôt fermé par ses occupants et encerclé par la police. Nicolas Jaoul, qui cherchait une voie de sortie à l’arrière du bâtiment, s’est fait rouer de coups et mettre à terre par cinq agents de la police nationale en équipement anti-émeute. Alors qu’il n’opposait aucune résistance et déclinait son identité et sa fonction d’enseignant-chercheur, il a été insulté et a reçu des coups de pieds dans la tête. Les policiers l’ont menacé, lui disant qu’après ce qu’ils s’apprêtaient à lui faire subir, il « ne pourrait plus jamais se relever » et qu’ils allaient le « faire payer pour les étudiants », qui « font ça à cause de toutes les merdes » qu’il leur apprenait. Par ailleurs, une quinzaine de policiers, dans un état de rage manifeste, tentaient de forcer la porte cochère, bloquée de l’intérieur par les étudiants, qui ont reçu des coups de bâton-tonfa et des jets de gaz lacrymogène à quelques centimètres du visage. Les policiers se sont retirés après l’intervention sur place du Président et du bureau de l’EHESS, qui ont accepté de raccompagner jusqu’au métro les étudiant.e.s souhaitant sortir du site et inquiets de possibles représailles dans le quartier.
De nombreux témoignages, y compris au sein du bureau de l’EHESS, soulignent l’état d’excitation des policiers, s’accordant à considérer que la résistance des étudiant.e.s empêchant l’accès du site à la police, puis l’intervention du Président ont évité ce soir-là des faits de violence dramatiques – une petite centaine d’étudiants étant encerclés, avec pour seule « échappatoire » l’échafaudage de chantier sur un bâtiment voisin.
De nombreux membres de l’IRIS étudient et dénoncent depuis longtemps les mésusages de la force et le climat de violence discrétionnaire auxquels sont souvent confrontés les habitant.e.s des quartiers populaires, les migrant.e.s et les minorités racisées. A présent, cette violence s’exerce aussi dans nos universités. D’ailleurs, les répressions de manifestations ou d’occupations dans les universités de Grenoble, Strasbourg, Nanterre, Paris 1 ou encore Toulouse ces dernières semaines indiquent une routinisation de l’usage disproportionné de la force en première instance, sans préavis de dispersion ni aménagement de voie de retrait.
La mission première de l’université est l’enseignement et la recherche, et cette mission s’est construite historiquement dans une perspective de liberté de pensée, de gratuité et d’ouverture sociale. Nous sommes aujourd’hui concernés par la remise en cause de ces principes, par les atteintes souvent violentes aux franchises universitaires, par la paupérisation de l’université et le tri social à l’entrée comme mode de gestion de l’insuffisance chronique de ressources.
Dès lors, nous personnels, étudiant.e.s, chercheur.e.s, et enseignant.e.s-chercheur.e.s de l’IRIS, condamnons la politique de répression violente des mobilisations étudiantes et réaffirmons notre soutien entier à celles et ceux qui, au sein des universités et institutions de recherche, et en solidarité avec d’autres secteurs du service public, se mobilisent contre les réformes en cours, et notamment le projet de loi ORE.
Nous tenons à souligner que les faits qui se sont déroulés le 1er mai à l’intérieur et à la sortie de l’EHESS 96 bd Raspail sont graves. Nous soutenons notre collègue, les étudiant.e.s agressé.e.s et blessé.e.s, et d’une façon générale les étudiant.e.s mobilisé.e.s, dont nous saluons le courage et l’engagement.
Nous regrettons fortement l’état d’indifférence qui s’installe au sein de nos institutions vis-à-vis des luttes en cours et de leur traitement policier et tenons à nous en démarquer activement. Nous saluons l’attachement de la présidence de l’EHESS aux franchises universitaires et son engagement à les défendre. Aussi, nous appelons les présidences de l’EHESS, du CNRS, de l’INSERM, et de l’Université de Paris 13 à condamner fermement et publiquement ces violences policières injustifiables dans les locaux de l’EHESS et à leur sortie, rétablissant par là-même auprès du personnel et des étudiant.e.s mobilisé.e.s un climat de confiance et de sécurité.
Signataires :
L’IRIS
Julie Ancian
Aurélie Audeval
Christelle Avril
Anne-Claire Baratault
Adèle Blazquez
Etienne Bard
Véronique Bayer
Benoit Belloni
Elisabeth Belmas
Pierre Benetti
Abdel-Halim Berretima
Thierry Bonnot
Véronique Bontemps
Stefano Bory
Elsa Boulet
Michel Bozon
Hélène Bretin
Aurélien Cadet
Pénélope Calmejane
Julie Castro
Chiara Calzolaio
Mona Claro
Guigone Camus
Lisa Carayon
Gaëlle Chartier
Antoinette Chauvenet
Isabelle Clair
Natacha Collomb
Pamela Colombo
Emilie Counil
Christel Cournil
Christophe Coutanceau
Sébastien Dalgalarrondo
Gisèle Dambuyant
Blandine Destremeau
Helena Devillers
Antonella Di Trani
Antonin Dubois
Marie Ducellier
Emmanuelle Durand
Franck Enjolras
Didier Fassin
Camille Foubert
Tristan Fournier
Marcos Garcia de Teresa
Nolwenn Gauthier
Jérémie Gauthier
Maziyar Ghiabi
Sabine Guez
Déborah Guy
Pascale Haag
Benoit Hachet
Ratiba Hadj-Moussa
Boris Hauray
Thomas Huet
Moritz Hunsmann
Daniele Inda
Gaelle Krikorian
Anouche Kunth
Rose-Marie Lagrave
Flavienne Lanna
Corinne Lanzarini
Eliane de Latour
Michèle Leclerc-Olive
Clémence Léobal
Chowra Makaremi
Hadrien Malier
Audrey Marcillat
Pascal Marichalar
Marion Maudet
Ali Mekki
Franck Mermier
Anne-Charlotte Millepied
Danielle Moyse
Julia Monge
Bernard Müller
Michel Naepels
Magnifique Neza
Barbara Niederer
Gérard Noiriel
Cécile Offroy
Shahnaz Ojaghi
Julie Pagis
Michel Peraldi
Constance Perrin-Joly
Luisa Piart
Anna Pomaro
Giovanni Prete
Luigigiovanni Quarta
Paco Rapin
Zoe Rollin
Sahar Saeidnia
Monique de Saint Martin
Caroline de Saint Pierre
Claire Salem
Sarah Sandré
Sara Scata
Mohammed Sharqawi
Constance Schuller
Regis Schlagdenhauffen
Nathanaëlle Soler
Alexis Spire
Annie Thébaud- Mony
Cécile Thomé
Mathieu Trachman
Benoit Trépied
Anne-Sophie Vozari
Hugo Wainsztok
Eric Wittersheim
▻http://www.revolutionpermanente.fr/Coups-de-pieds-dans-la-tete-d-un-prof-Les-5-policiers-voulaient
Arago, comico, Renzo Piano : retour sur la répression du 22 mai
Une soixantaine de personnalités et des syndicats appellent à soutenir les victimes de la vaste opération policière et judiciaire qui a frappé les occupants de ce lycée parisien.
Au moment où la France affiche mondialement son patrimoine historique de Mai 1968, la belle commémoration se trouve traversée par une constellation de luttes (des cheminot.e.s, étudiant.e.s, soignant.e.s jusqu’aux postier.e.s) qui répondent aux attaques historiques de Macron et de son gouvernement. La séquence de luttes hétérogènes ouverte depuis avril et le début de la grève des cheminot.e.s est la première période de conflit d’ampleur contre le plan quinquennal de restructuration de « la start-up France ». Le projet macronien fait feu de tout bois : après les salarié.e.s du privé visé.e.s par les ordonnances, les syndicalistes remuants à licencier, contre les salarié.e.s à statut – cheminot.e.s « privilégié.e.s », fonctionnaires, les entrants à l’université à mieux sélectionner, bientôt les chômeurs. Ironie du moment : on célèbre la marchandise photogénique « casseurs » de 68 et on réprime toute conflictualité sociale et politique.
De nombreuses facs occupées contre la sélection et parcoursup sont évacuées manu militari, des partiels placés sous contrôle policier, des postiers en lutte dans le 92 et leurs soutiens sont nassés par les CRS au centre de tri de la Défense, des cheminot.e.s en grève contre le « pacte ferroviaire » évacué.e.s du centre de tri de Villeneuve-Saint-Georges. Quant aux manifestations, elles sont rituellement noyées sous les gaz lacrymogènes. Après le 1er Mai, un battage médiatique est organisé autour des « black blocs » « casseurs », et les irrationnelles pulsions destructrices contre les vitrines de banques, d’assurances ou de McDo. « ILS veulent des examens en chocolat », a dit en substance le Président, ils devraient plutôt travailler sans broncher dans un McDo franchisé. Gérard Collomb qui se félicite toujours, en bon chef de guerre, des opérations de sa police, à la ZAD où un jeune homme de 21 ans vient de perdre une main, à la frontière italienne et ailleurs contre les migrants, annonce bille en tête : pour manifester il faudra désormais dénoncer son voisin de cortège potentiel « casseur ».
Mais voilà que la Justice vient seconder les œuvres de la Police.
Que s’est-il passé le 22 mai au lycée Arago ?
À la fin de la manifestation du 22 mai des travailleuses et travailleurs du secteur public, ouverte par un cortège de tête énergique malgré l’orage, une occupation s’improvise place de la Nation. Il s’agit de faire une assemblée générale à l’heure où les résultats de parcoursup sont en train de tomber, laissant sur le carreau près de 400 000 lycéen.e.s. Une centaine d’occupants sont au rendez-vous, discutent, s’organisent, et découvrent les belles arcades en pierre de taille cachées aux yeux du quidam qui entourent la cour.
Aux alentours de 19 heures, les CRS pénètrent brutalement dans le lycée : interpellations, fouilles, contrôles d’identité. Les occupant.e.s sont embarqué.e.s dans des bus en direction du commissariat de l’Évangile dans le XVIIIe arrondissement. Un des bus plein à craquer stationne près de cinq heures dans la cour du commissariat – pas d’air, pas d’eau, pas de toilettes. Tout le monde est gardé à vue, y compris les mineurs, et dispatché dans différents commissariats, de la Goutte-d’Or jusqu’à Puteaux ou Villeneuve-la-Garenne. Les occupant.e.s du lycée Arago sont mêlé.e.s à la trentaine d’arrêté.e.s de la manifestation.
« Nos enfants ont été enlevés »
La loterie commence. Certains font 24, d’autres 48 heures de garde à vue. Certains sont déférés, d’autres non. Sur ordre du parquet, des procédures judiciaires sont improvisées. Certains font l’objet de rappels à la loi, d’autres d’enquêtes. Quinze personnes sont présentées en comparution immédiate. Tous ont refusé d’être jugés immédiatement et sont reconvoqués le 15 juin mais deux jeunes hommes ont été placés en détention provisoire. Les autres sortent avec des contrôles judiciaires : interdiction du XIIe arrondissement, interdiction de voir ses camarades, interdiction de manifester.
Le traitement des mineur.e.s indigne à raison les parents d’élèves et l’opinion. Des nouvelles ne sont données aux parents que tard dans la nuit et ils ignorent quel sort sera réservé à leur enfant.
Ce qui frappe, ce sont les conditions de la garde à vue – cellules minuscules, pleines de pisse, coups de pression des policiers ; un jeune homme reçoit une gifle – mais surtout la qualification des délits.
En substance, deux qualifications sont retenues pour tous : « Intrusion non autorisée dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement scolaire commise en réunion » et « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens ».
La première s’appuie sur une loi promulguée en mars 2010 pour prévenir la contestation au sein des établissements scolaires. Si le délit de « réunion » a été mis en place sous Sarkozy et visait d’abord les jeunes de banlieue regroupés dans des halls d’immeuble, il est maintenant étendu aux manifestations, aux actions politiques, et considéré comme une circonstance aggravante. La seconde qualification est la plus impressionniste : le fait délictueux n’a plus besoin d’avoir été accompli, il s’agit de le prévenir. Le fait n’a plus besoin d’être établi, comme dans le film Minority Report, il s’agit de légiférer sur un élément aussi impalpable qu’un but supposé. Le droit s’affranchit définitivement du fait. À ce régime, tout devient preuve : un K-Way bleu un jour de pluie signe d’appartenance au « black bloc », du sérum physiologique marque d’une violence inflexible contre la police.
Ces qualifications permettent de distribuer des rappels à la loi : une mesure apparemment bénigne mais qui ne permet pas de se défendre, ne respecte aucun principe contradictoire, et pourra peser en cas de « récidive ». Celles-ci justifient des comparutions immédiates, plus sérieuses, où les peines encourues ne sont pas minces et où on risque la prison si l’on demande le report de son procès. Les deux personnes présentées en comparution immédiate ont rejoint les nombreux prisonniers de France en attente de leur procès.
Ces procès sont l’occasion de voir à l’œuvre le nouveau TGI de Paris, véritable complexe architecturel situé Porte de Clichy, dans le XVIIe arrondissement. L’architecte Renzo Piano nous décrit son œuvre : « L’édifice ne devait pas apparaître comme obscur ou hermétique, il devait exprimer son rôle et pas sa force ; c’est un bâtiment photosensible, le verre de ses façades reflète le ciel et la ville. » C’est en effet un grand complexe panoptique, monstre de six étages, ultra-moderne, hyper-sécurisé. Les cellules sont neuves, répétitives à l’infini, alvéolaires, tellement nombreuses qu’elles isolent les détenu.e.s les un.e.s des autres. Nous approchons de l’isolation sensorielle : ni son, ni odeur, une énorme lumière dérègle toute notion de jour et de nuit. Tout est fait pour sonner, isoler, rendre docile, vulnérable ce qui est combattu.
Une très vaste opération policière et judiciaire a eu lieu ce 22 mai. Cette journée fait suite à la répression du 1er Mai. À la manifestation du 26 mai aussi, de manière revancharde et préventive, la police a arrêté avant la manifestation une trentaine de personnes. L’État tente de remettre en ordre le cortège de tête et de prévenir toute agitation lycéenne contre la sélection.
Le mode opératoire – interpellations, garde à vue, défèrements à cette échelle – est le produit évident d’une volonté politique. Mais, ce 22 mai, la méthode s’est mêlée à l’improvisation. Des outils policiers et judiciaires relativement inédits ont été mis en place, notamment sur des mineur.e.s. Ces mesures représentent l’extension et la systématisation de mesures ordinairement réservées à la petite délinquance et testées sur les lycéens de Seine-Saint-Denis (lycée Suger) en mars 2017. Le droit est de manière obscène utilisé à des fins politiques : si c’est habituellement le cas, là c’est visible. Ce 22 mai, une population préservée socialement a fait l’expérience d’un traitement que l’État réservait jusqu’à présent aux classes populaires et particulièrement aux banlieues. Ce qui apparaît, c’est la possibilité que ce type de mesures se banalisent, se propagent à grande vitesse à toutes les sphères de la vie sociale. Rencontrons-nous, montrons-nous, ne les laissons pas faire.
Soyons là en particulier :
Lors du concert de soutien qui aura le mercredi 13 juin à la Brèche (EHESS, 96 boulevard Raspail, Paris).
Lors des procès qui commenceront ce vendredi 15 juin au tribunal de grande instance de Paris (Cité judiciaire de Paris, 29-45 avenue de la Porte-de-Clichy, métro, RER C Porte-de-Clichy).
Signataires : Des arrêtés et inculpés du 22 mai et leurs soutiens, Sud Éducation, CNT-Sans Papiers 75, Sud Poste Haut de Seine, la CNT-Solidarité Ouvrière, la CGT-HPE, Plateforme d’enquête militante,
Pouria Amirshahi, directeur de Politis, Nils Andersson, ancien éditeur, Bertrand Bernard, éditeur, Bastien Cabot, historien, Emmanuelle Canut, sciences du langage (Université de Lille), Elodie Cassan, professeure de philosophie, Laurence De Cock, historienne, Elsa Daillancourt, artiste, Alain Damasio, écrivain, Alèssi Dell’Umbria, auteur-réalisateur, Emmanuel Dockes, juriste, Elsa Dorlin, philosophe (Université Paris VIII), Jean-Marc Dupuis, directeur artistique, Michel Duret, directeur d’association, Stéphane Elmadjian, réalisateur, Jules Falquet, sociologue féministe (Université Paris Diderot), Fantazio, musicien, Eric Fassin, sociologue (Université Paris VIII), Jean-Louis Fournel, italianiste (Université Paris VIII), Jean-Luc Gautero, philosophe (Université Nice-Sophia Antipolis), Odile Henry, sociologue (Université Paris VIII), Sarah Hatchuel, littérature et cinéma (Université du Havre-Normandie), Régis Hébette, Directeur du théâtre de l’Echangeur, Valerie Hillion, professeure des écoles, Praline Gay-Para, auteure comédienne, Frédéric Goldbronn, documentariste, Laurent Hurard, artiste, Nicolas Jaoul, anthropologue (CNRS-IRIS), Georges Labica, philosophe, Dominique Larièpe, retraitée, Mathilde Larrère, historienne, François Lelièvre, directeur de « la Sèvre nantaise », Catherine Libert, réalisatrice, Laurence Lizé, économiste (Université Paris I Sorbonne), Olivier Long, universitaire et peintre, Seb Martel, musicien, Guillaume Meurice, chroniqueur à France Inter, Isabelle Meyrat, juriste (Université de Cergy-Pontoise), Guylaine Monnier, auteure, Yves Pagès, écrivain et éditeur, Alain Parrau, littérature (Université Paris VII), Karine Parrot, juriste (Université de Cergy-Pontoise), Evelyne Perrin, LDH94, Monique Pineau, syndicaliste Sud Santé, Emmanuelle Posse, professeur de philosophie dans le 93 et mère d’une inculpée, Zahra Pourazizi, auteure et poétesse, Philippe Poutou, syndicaliste et homme politique, Jacek Przybyszewski, artiste, Serge Quadruppani, écrivain, Nathalie Quintane, écrivaine, Gaël Quirante, Syndicaliste, Josep Rafanell I Ora, psychotérapeute, Jean Rochard, producteur de musique, Muriel Roland, artiste et pédagogue du théâtre (Université Paris VIII), Fabien Tarrit, économiste (Université de Reims Champagne-Ardenne), Isabelle Saint-Saens, membre du GISTI, Juliette Saladin, conceptrice graphique, Makis Solomos, musicologue (Université Paris VIII), Romain Telliez, historien (Université Paris 1 Sorbonne), Bruno Turcq, chercheur sur les changements climatiques (Université de Lima, Pérou).
▻https://www.politis.fr/articles/2018/06/arago-comico-renzo-piano-retour-sur-la-repression-du-22-mai-38960
Je signale ces deux liens seenthis, je ne sais pas si ils y sont déjà, mais au cas où :
▻https://seenthis.net/messages/696938
►https://seenthis.net/messages/695399
Toulouse : l’étudiant blessé s’inquiète des zones d’ombre de l’enquête
Blessé par une grenade de désencerclement lors d’une opération faisant suite à l’expulsion de la fac du Mirail au printemps, #Guilhèm, étudiant, attend toujours les conclusions des enquêtes. Ses avocates réclament le « désarmement » de la police du quotidien.
La vie de Guilhèm, vingt quatre ans, a basculé le 9 mai 2018, lors d’une intervention policière consécutive à l’évacuation de l’université de Toulouse. Presque deux mois après les faits, le jeune homme tenait, Vendredi 6 Juillet 2018, une conférence de presse en compagnie de ses avocates, Claire Dujardin et Sara Khoury. Il a livré son récit de l’explosion d’une grenade de désencerclement qui, le 9 mai 2018, l’aurait blessé, à proximité de la gare de Toulouse Matabiau.
Les derniers étudiants occupant l’université du Mirail venaient d’être évacués à la suite d’une opération policière mettant un terme à un mouvement de grève et d’occupation long de plusieurs mois. « Nous étions un groupe d’étudiants pacifiques, chassés de l’université, et nous nous dirigions vers un local de la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF), à l’invitation de cheminots », témoigne Guilhèm, la voix encore fragile, assis entre ses deux avocates, « nous nous sommes fait encercler par des policiers et, alors que je tournais le dos, j’ai été attrapé par derrière, tiré par les cheveux et maintenu par les deux bras. Quelqu’un est venu par derrière écraser ma gorge. Plus que la violence des paroles, ce qui m’a perturbé à ce moment-là, c’est que je n’arrivais plus à respirer. J’ai essayé de me dégager de l’étreinte, mais j’ai pris au moins cinq coups de poing assez violents sur le front. À ce moment-là, j’ai les deux mains maintenues et je suis dénué de toute défense. Et là, il y a quelque chose qui a arrêté tout cela, une explosion qui m’a semblé énorme et qui m’a fait très mal à l’intérieur de moi, comme si je m’étais pris une balle ». C’est en fait une grenade de désencerclement qui vient d’exploser à côté de lui.
D’abord amené en Garde A Vue (GAV), il est rapidement transféré aux urgences où il va être menotté, selon son récit, jusqu’à ce que les policiers soient contraints de lui ôter les bracelets afin qu’il puisse passer un scanner. Bilan, plusieurs jours d’hospitalisation, un hémo pneumo thorax, le poumon gauche décollé de la plèvre et soixante dix centilitres de sang et de l’air écoulé entre les deux, des brûlures au second degré sur les bras et dans le dos, un hématome à l’intérieur du larynx et des douleurs pendant plus d’un mois.
Une vidéo de l’interpellation qui a causé ces lésions a été diffusée dès le premier juin 2018 sur le site Lundi Matin. On y voit aussi les policiers faire un usage abondant des gaz lacrymogènes. Au lendemain de l’opération, une version a circulé, selon laquelle deux policiers avaient aussi été blessés légèrement dans l’explosion de la grenade. Mais depuis, aucune précision n’a été donnée pour confirmer cette version.
À ce stade, deux enquêtes ont été confiées à la sûreté départementale, l’une portant sur l’auteur des coups et l’autre visant Guilhèm pour d’éventuels faits de dégradations, selon une version de source policière relayée le 10 mai 2018 par la Dépêche du Midi et démentie par l’intéressé, l’étudiant aurait été interpellé par des forces de police après avoir détérioré une caméra dans le métro. Une troisième enquête a été confiée à l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) et le parquet toulousain, joint par Mediapart, Samedi 7 Juillet 2018, a fait savoir qu’il attendait les conclusions de l’enquête de l’IGPN pour se prononcer sur le fond.
Du côté de Guilhèm, ses avocates s’étonnent des nombreuses zones d’ombre du dossier, « au vu des rares éléments disponibles, nous n’étions pas dans un cadre qui, légalement, permettait l’usage d’une telle arme », note Sara Khoury qui s’interroge, « pourquoi le policier, porteur ou lanceur de la grenade, n’a-t-il pas été mis en examen ». La thèse d’une explosion accidentelle de la grenade, mise en avant par les autorités, est battue en brèche. « Une grenade qui serait tombée de la poche d’un policier et qui se serait dégoupillée toute seule, c’est un peu étrange », note Sara Khoury.
Quand bien même il s’agirait d’un accident, « les forces de l’ordre sont censées maîtriser leurs armes », ajoute Guilhèm pour qui « dans les deux cas, accident ou pas, c’est aussi grave ».
Pour ses avocates, l’affaire doit être replacée dans un cadre plus large. « Nous avons tous en tête la mort d’Adama Traoré, mort étouffé lors d’une interpellation violente », souligne Claire Dujardin, « en France, les opérations de maintien de l’ordre sont plus dangereuses que dans d’autres pays d’Europe ».
« Mais l’état assume complètement le fait que, lors d’une intervention policière, il y ait des morts, des blessés et des personnes qui sont mutilées », déplore sa collègue, faisant référence au rapport de l’IGPN du 26 juin 2018 qui recense les blessés et tués en France lors d’interventions policières. Pour les deux femmes, « l’état doit désarmer la police ». « Nous ne parlons pas des opérations contre les terroristes. Nous parlons du quotidien », précise Claire Dujardin.
Aujourd’hui, Guilhèm n’a plus de douleurs physiques liées à son interpellation. Mais le simple fait de croiser des voitures de police ou de voir clignoter des gyrophares, assure-t-il, lui est encore difficile. « J’ai été sidéré par ce qui s’est passé. Je mesure un mètre et soixante dix centimètres pour cinquante kilogrammes et je n’ai à aucun moment fait preuve de violence. Qu’est-ce qui explique l’usage d’une arme contre moi ». Par une sinistre concordance des temps, le comité Vérité et Justice du département de la Haute Garonne appelait Samedi 7 Juillet 2018 à 17 heures à un rassemblement après la mort d’un jeune, dans le quartier de Breil-Malville à Nantes, « en soutien aux victimes, à leurs proches et aux révoltes ».
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/070718/toulouse-l-etudiant-blesse-s-inquiete-des-zones-d-ombre-de-l-enquete
Protestation contre la loi ORE à Nanterre : deux étudiants condamnés, une relaxe
Trois étudiants étaient poursuivis pour violences contre des policiers à la fac lors des protestations contre la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE), en avril dernier.
Ils viennent d’être condamnés mais promettent pourtant que « la mobilisation pour la relaxe ne fait que commencer ». Déclaré coupable de violence sur un policier lors de l’assemblée générale qui avait dégénéré à l’université de Nanterre, le 9 avril dernier, Victor Mendez n’accepte pas la décision du tribunal. Micro en main devant le palais de justice, l’étudiant de 22 ans fustige les juges, qui ont « voulu faire des exemples » en lui infligeant quatre mois de prison avec sursis pour avoir mordu un policier.
Et en condamnant son camarade Roga, 29 ans, à six mois ferme sans lui imposer un séjour derrière les barreaux : la peine est aménageable. Lui n’est plus étudiant mais il était présent dans la salle du bâtiment E ce 9 avril, alors que débutait la contestation de la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE). Un groupe d’étudiants occupaient une salle du bâtiment, les CRS sont intervenus pour les déloger. Et la situation a dégénéré.
Un rassemblement devant le tribunal
Avec Victor et Roga, un troisième étudiant, Stanislas, a été jugé pour violence sur un policier lors du procès, qui a eu lieu le 19 septembre. Lui a été relaxé « au bénéfice du doute ». Avant que les trois prévenus n’entrent dans le palais de justice, ils étaient rassemblés devant les grilles avec environ 200 personnes venues témoigner de leur soutien. Une foule de laquelle émergent les drapeaux des syndicats Sud solidaires, Solidaires étudiants, SNEP Sup FSU, ceux du Parti ouvrier et du NPA. Et la banderole des postiers des Hauts-de-Seine en grève.
Quelques minutes après le jugement, Roga a décidé d’en faire appel. Victor, lui, doit d’abord discuter de cette option avec son avocat. La « relaxe » encore espérée ne peut venir que de cet éventuel deuxième procès. En tout cas, dès jeudi, les étudiants prévoient une assemblée générale à l’université contre cette décision de justice.
▻http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/etudiants-de-nanterre-deux-condamnations-une-relaxe-17-10-2018-7921008.ph
Procès Arago Épisode 2 : les multiples entorses policières sous silence
Deuxième salve de procès pour les occupants du lycée Arago à Paris le 22 mai dernier contre Parcoursup. Parmi les 102 inculpés, 11 passaient devant le tribunal le 19 et 22 octobre. Malgré les vices de procédure, des conditions d’interpellation violant l’article 3 de la Convention Européenne des droits de l’homme, les procureurs ont requis des peines allant jusqu’à la prison avec sursis contre les militants anti-Parcoursup.
22 mai 2018. La contestation anti-Parcoursup bat son plein et se joint à la manifestation de la Fonction Publique qui termine place de la Nation, à quelques centaines de mètres du lycée Arago. Une centaine de militants décident d’entrer dans le lycée pour l’occuper et tenir une Assemblée générale qui tourne court : les forces de l’ordre entrent dans le bâtiment et arrêtent l’ensemble des militants personnes présentes. Parmi eux, de nombreux étudiants, mais aussi des mineurs.
Tous seront envoyés en garde-à-vue, pour 48 heures, dans les différents commissariats parisiens. Pour une partie d’entre eux, la soirée commence par une séquestration de 4 heures dans un bus de police : entassés, sans possibilité d’aller aux toilettes ni de boire. Aucune garde-à-vue signifiée avant ces 4 heures. Aucun moyen de contacter ses proches, y compris pour les mineurs. Dès le 22 mai s’exprime de la part de l’exécutif une volonté de frapper fort et criminaliser l’opposition étudiante et lycéenne au désastre annoncé du Plan Étudiant.
Parmi les 300 arrestations, 102 seront inculpés. Parmi les chefs d’accusations portés à l’encontre des personnes arrêtées ce 22 mai : celui d’une « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » et d’une « intrusion dans un établissement scolaire ». Dès le mois de juin, les premiers procès commencent. Les premières comparutions immédiates n’ont rien donné. Rien dans les dossiers. Pour ces procès de juin, les procureurs jouent également la montre : faute d’éléments, les procès sont reportés à décembre 2018.
Un procès politique
Le 19 et 22 octobre, 11 personnes ont de nouveau été appelées à passer devant le tribunal de Paris. Pour les avocats des inculpés, l’objectif est de requalifier l’inculpation - « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », tout droit sorti de la législation anti-terroriste - en « infraction politique ». A deux reprises, vendredi et dimanche, les magistrats refuseront cette requête. C’est pourtant ce qui sous-tend toute l’affaire des inculpés d’Arago : punir les militants, couper les têtes du mouvement de la jeunesse, faire un exemple. Et dans la procédure judiciaire, tout est fait pour éviter que ces procès prennent l’ampleur médiatique qui devrait leur être accordée. D’abord, en étalant les procès sur une année : les procès de juin ont été reportés à décembre ; pour ceux d’octobre, 7 ont été renvoyés à septembre 2019, deux à une date ultérieure non déterminée, et pour deux, le verdict sera rendu en décembre. Puis en rendant des peines, aléatoires et arbitraires, allant de la relaxe à la prison avec sursis (requis contre deux inculpés du 22 octobre) en passant par des rappels à la loi ou des contrôles judiciaires. Plusieurs avocats de la défense ont écrit au juge pour tenter d’obtenir des éclaircissements sur la différence de traitement pour des faits similaires : la demande est restée jusqu’à maintenant sans réponse.
« Un PV du commissariat du 4ème arrondissement avec un tampon du 18ème »
Parmi les cas renvoyés, on retrouve ceux de deux inculpés dont les procès verbaux de garde-à-vue sont truffés d’erreur. Pour l’un, « le procès verbal a l’entête du commissariat du 4ème arrondissement alors que le tampon est celui du 18ème arrondissement. En attendant, on ne sait pas où elle a passé la garde-à-vue » raconte une mère d’inculpée, ayant assisté au procès. Sur un autre c’est la date qui n’est pas conforme : le procès verbal est daté du 23 mai alors que les garde-à-vue ont débuté le soir du 22. La défense a beau pointer les multiples entorses à la loi et les vices de procédures, le magistrat abonde dans le sens du procureur. Parmi ces entorses, la notification de garde-à-vue après 4 heures d’interpellation plutôt qu’une ou encore les 4 heures de séquestration dans un bus de la police qui violent l’article 3 de la Convention Européenne des droits de l’homme. Pour justifier les abus policiers, le procureur invoquera des « circonstances exceptionnelles », les atteintes des occupants d’Arago à la « sûreté de l’État », des arguments tout droit sortis de l’arsenal anti-terroriste pour justifier de la détention d’une centaine de militants, dont de nombreux mineurs.
Une plainte de la proviseure d’Arago pour le « vol de 20 iPad Neuf et 2 usagés »
Autre élément à charge qui vient s’ajouter pour un des interpellés, dont le procès du 15 juin a été renvoyé au 4 décembre prochain, une accusation de « recel de vol ». La proviseure du lycée Arago a porté plainte pour le vol de 20 iPad neufs et de deux usagés. Or, parmi tous les interpellés du 22 mai, tous ont subi une fouille au corps avant d’être embarqué en garde-à-vue dans les conditions que l’on sait. Ainsi, le mystère reste entier : comment ces iPads auraient-ils pu sortir du lycée ce jour là ?
Pour les soutiens et les proches venus assistés au procès ce 19 et 22 octobre, outre les incohérences, il y a une « disproportion entre toutes les entorses contre la police et la très grande sévérité contre les inculpés ». Parmi les 11 inculpés passés à la barre, il a été requis une peine de deux mois de prison avec sursis, une peine de prison de deux mois avec sursis assorti d’une amende de 500 euros. Pour les autres le procès a été renvoyé à septembre 2019 ou à une date ultérieure non déterminée faute de PV conforme.
En sortant du tribunal, les proches ont pu être accompagnés, à leur sortie du tribunal, par les services des renseignements généraux. Une manière de signer ces procès de la marque de l’État policier…
Dans le cadre des #Gilets_Jaunes (décembre 2018), une sélection d’articles :
►https://seenthis.net/messages/737434
►https://seenthis.net/messages/741687
►https://seenthis.net/messages/741773
►https://seenthis.net/messages/741813
►https://seenthis.net/messages/741924
►https://seenthis.net/messages/741959
►https://seenthis.net/messages/744912
►https://seenthis.net/messages/746449
The Assassination of Human Rights Activist Marielle Franco Was a Huge Loss for Brazil — and the World
►https://theintercept.com/2018/03/16/marielle-franco-assassination-brazil-police-brutality
But did you know that Brazil may actually lead the entire world in police brutality? Despite having 120 million fewer citizens than the U.S., Brazil had a staggering 4,224 people die at the hands of police in 2016. That number represents a 26 percent surge over the previous year.
This is an international human rights crisis. This is an egregious scandal.
Dans ses derniers messages, elle dénonçait spécifiquement le 41ème Bataillon de Police Militaire qui est en train d’acquérir le surnom de #bataillon_de_la_mort
Batalhão da PM denunciado por Marielle é o que mais mata no Rio - 15/03/2018 - Cotidiano - Folha
▻https://www1.folha.uol.com.br/cotidiano/2018/03/batalhao-da-pm-denunciado-por-marielle-e-o-que-mais-mata-no-rio.s
Policiais do Rio estão matando mais. Após uma queda de 2007 a 2013, o número de homicídios decorrentes de oposição à intervenção policial está de volta a patamares anteriores à gestão de Beltrame (2007-2016). No ano passado, 1.124 pessoas foram mortas pela polícia no estado.
Desde que foi fundado, esse batalhão responde sozinho entre os 41 batalhões existentes por 12% de todas as mortes em decorrência de oposição a intervenção policial. Entidades de direitos humanos denunciam há anos o comportamento dos policiais desse batalhão. A vereadora Marielle somava-se a esse coro, mas não se dedicava exclusivamente a isso.
Death squad - Wikipedia
▻https://en.wikipedia.org/wiki/Death_squad#Brazil
The “Death Squads” active under the rule of the military dictatorship continue as a cultural legacy of the Brazilian police.
(pas d’entrée spécifique au Brésil dans la version WP[fr], un (bref) article sur WP[pt] un peu moins détaillé que le paragraphe en anglais
▻https://pt.wikipedia.org/wiki/Esquadrão_da_Morte_(Brasil) )
#escadron_de_la_mort.
#Statistiques comparées d’assassinats policiers en #France vs. #UK, #Allemagne, #USA, #Brésil :
Les policiers français ont abattu 18 personnes en 2017
Ivan du Roy, Ludo Simbille, Basta, le 10 janvier 2018
►https://seenthis.net/messages/658589
C’est le Brésil qui bat tous les records avec 3320 personnes tuées lors d’une intervention policière (en 2015), selon l’Atlas de la violence édité par le Forum brésilien de la sécurité publique. Soit, rapporté à la population française, l’équivalent de 1106 personnes tuées par la police en une année !
#Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #Assassinats_policiers #police
Marielle Franco, #crime_politique
Le ministre brésilien de la Sécurité publique, Raul Jungmann, a confirmé vendredi ce que beaucoup soupçonnaient : des hommes politiques locaux sont impliqués dans l’assassinat, le 14 mars dernier, de la militante féministe Marielle Franco à Rio de Janeiro. Le responsable n’a voulu donner aucun nom, mais la presse locale et certains élus ont désigné trois députés locaux de l’Etat de Rio de Janeiro, tous appartenant au parti du président conservateur, Michel Temer, le MDB (Mouvement démocratique brésilien). Les trois élus sont actuellement détenus pour leur rôle dans un vaste réseau de corruption dans les transports.
Auraient-ils voulu se venger de Marielle Franco et de son parti, le PSOL (Parti socialiste et liberté), qui avaient dévoilé ces affaires et les turpitudes des trois élus ? Les spéculations vont bon train dans la presse brésilienne. Ou alors l’assassinat de la conseillère municipale aurait-il eu pour but d’intimider les militants progressistes de Rio et d’ailleurs, dans l’objectif de mettre fin à la contestation de la militarisation meurtrière des favelas ? Marielle Franco constituait en effet une cible idéale pour les secteurs de l’oligarchie traditionaliste brésilienne : féministe, socialiste, noire, lesbienne, issue et restée proche des milieux populaires ! Tout ce qui est honni par une classe sociale ultraconservatrice, souvent raciste et d’obédience évangélique, qui a le vent en poupe depuis l’éviction contestée de la présidente Dilma Roussef, du Parti des travailleurs, en 2016.
Depuis lors, la violence à l’encontre des activistes est montée en flèche, surtout parmi ceux qui se mobilisent pour l’accès à la terre, dont la propriété est très fortement concentrée au Brésil : selon la Commission pastorale de la terre (CPT), 70 militants ont été abattus en 2017, dont 52 en lien avec des conflits fonciers.
Les agressions physiques touchant des élus de premier plan, elles, seraient plutôt inédites au Brésil, a contrario de ce qui se passe en Colombie et au Mexique. L’assassinat de Marielle Franco et les tirs à balles réelles essuyés par la caravane de l’ancien président Lula, en campagne dans le pays en mars dernier, laissent craindre le pire pour l’avenir.
Après avoir démis de ses fonctions Dilma Rousseff pour une argutie comptable et emprisonné Lula sans preuves, la droite dure ne semble plus connaître de limites. Les élections présidentielles des 7 et 28 octobre prochains permettront-elles de balayer ce sombre horizon violent et rétrograde ? Rien n’est moins sûr. Il est peu probable que la justice, souvent aux ordres, permette au combattant historique du Parti du travail, donné favori dans les sondages, de rester candidat depuis sa cellule de Curitiba. Et aucun prétendant décent ne semble à ce jour en mesure de réunir une majorité des suffrages. Au contraire, Jair Bolsorano, député d’extrême droite, arriverait même en tête. Mais à deux mois du scrutin, un sursaut est toujours possible.
#Andre_Cymone, ça vous dit quelque chose ? Ami d’enfance et ancien bassiste de #Prince, une longue interview (en anglais et en deux parties) revient sur sa vie :
▻https://www.huffingtonpost.com/entry/andre-cymone-talks-about-1969-growing-up-black-in_us_5a450f8de4b0df0
▻https://www.huffingtonpost.com/entry/andre-cymone-talks-about-1969-growing-up-black-in_us_5a46d3eee4b0df0
C’est l’occasion aussi de revenir sur quelques chansons engagées récentes qu’il a mises en ligne (certaines à rajouter aussi à la liste des chansons sur la #brutalité_policière) :
Trayvon :
Vote :
▻https://andrecymone.bandcamp.com/track/vote
Give Peace a Chance :
▻https://andrecymone.bandcamp.com/track/give-peace-a-chance-2015
Black Man in America :
▻https://soundcloud.com/andrecymone/sets/black-man-in-america-ep
Et son dernier disque, 1969 :
▻https://andrecymone.bandcamp.com/album/1969-4
#Musique #Musique_et_politique #funk #Black_Lives_Matter #Trayvon_Martin #Violences_policières
Le nombre de tués et de blessés graves par la police désormais recensé
▻http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/02/17/le-nombre-de-tues-et-de-blesses-graves-par-la-police-desormais-recense_52584
L’outil visant à comptabiliser les particuliers tués ou blessés dans le cadre d’une mission de police – quelles que soient les circonstances – est opérationnel depuis le 1er janvier
Le nombre de particuliers décédés ou grièvement blessés dans le cadre d’une mission de police fait désormais l’objet d’un recensement et sera rendu public. Alors que Le Monde annonçait au printemps 2016 la décision prise par la police nationale de procéder à cette comptabilité, l’outil est opérationnel depuis le 1er janvier, selon une information du Figaro que nous avons confirmée. « Il s’agit pour une police démocratique qui a des pouvoirs particuliers, notamment par rapport à l’usage de la force, de savoir combien de blessés et de tués elle fait, défend Marie-France Moneger, la chef de l’inspection générale de la police nationale (IGPN), qui centralisera les données. Nous avons testé l’outil pendant six mois dans les départements des Yvelines et de la Gironde. C’est concluant. La direction générale a décidé de le généraliser. Nous pourrons faire un premier bilan à la fin de l’année. »
Jusque-là, aucun chiffre relatif aux blessés ou aux morts imputables à la police n’était rendu public par le ministère de l’intérieur. On ne dispose que de données partielles sur le sujet. Le bilan annuel de l’IGPN faisait en revanche état de l’emploi des armes par les fonctionnaires. On sait ainsi qu’en 2016 les grenades de désencerclement ont été utilisées à 866 reprises, le lanceur de balles de défense, 1 705 fois, et le pistolet de service, 255 fois.
« Transparence et de redevabilité »
En 2016, c’est l’ONG française de défense des droits de l’homme Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) qui avait enquêté sur le sujet et rapporté 89 cas de blessures graves survenues entre 2005 et 2015 et ayant entraîné la mort à 26 reprises.
« Il nous fallait cet outil, considère Marie-France Moneger. Il y a un enjeu de transparence et de redevabilité. » Les faits sont comptabilisés à partir de l’ouverture d’une enquête judiciaire et en cas de décès ou à partir de neuf jours d’incapacité totale de travail (ITT) constatés par certificat médical. L’ITT permet de qualifier pénalement les faits. Au-delà de huit jours d’ITT, les faits relèvent du délit. En deçà, il s’agit d’une contravention. Mme Moneger souligne que le recensement ne préjuge pas de la légalité ou de la légitimité de l’emploi de la force. « Ce n’est certainement pas un recensement des bavures », insiste-t-elle. Pourront être recensés, par exemple, les cas de suicide dans une geôle ou un centre de rétention administrative, les personnes se tuant ou se blessant en essayant d’échapper à une interpellation comme les tués ou blessés par balle.
On attend de voir...
Rappel :
#Statistiques sur les assassinats policiers
►https://seenthis.net/messages/601177
#France #Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #Assassinats_policiers
Ce n’est plus vous qui êtes en marche, monsieur le Président, c’est la #vérité. Vous pouvez porter plainte contre moi pour #diffamation ; la postérité portera plainte contre vous pour #infamie."
dixit #Yann_Moix
« Monsieur le Président, vous avez instauré à Calais un protocole de la bavure »
L’écrivain Yann Moix fustige dans une #lettre_ouverte adressée à Emmanuel Macron la politique migratoire de la France, et plus particulièrement le traitement infligé aux migrants à Calais. Vidéo à l’appui, il affirme avoir filmé sur place des « actes de barbarie ».
Et sur la question de la #terminologie (#mots #vocabulaire) :
Vous les nommez « migrants » : ce sont des #exilés. La migration est un chiffre, l’exil est un #destin.
Ici le texte complet, pour ne pas le perdre :
Monsieur le président de la République, chaque jour, vous humiliez la France en humiliant les exilés. Vous les nommez « migrants » : ce sont des exilés. La migration est un chiffre, l’exil est un destin. Réchappés du pire, ils représentent cet avenir que vous leur obstruez, ils incarnent cet espoir que vous leur refusez. C’est à leur sujet que je vous écris.
Vous avez affirmé, dans votre discours de Calais, que « ceux qui ont quelque chose à reprocher au gouvernement s’attaquent à sa politique, mais qu’ils ne s’attaquent pas à ses fonctionnaires. » Je ne m’en prendrai ici qu’à vous. Et à vous seul.
Je ne suis pas, comme vous dites, un « commentateur du verbe » : je suis un témoin de vos actes. Quant à votre verbe, il est creux, comme votre parole est fausse et votre discours, double.
J’affirme, M. le Président, que vous laissez perpétrer à Calais des actes criminels envers les exilés. Je l’ai vu et je l’ai filmé.
J’affirme, M. le Président, que des fonctionnaires de la République française frappent, gazent, caillassent, briment, humilient des adolescents, des jeunes femmes et des jeunes hommes dans la #détresse et le #dénuement. Je l’ai vu et je l’ai filmé.
J’affirme, M. le Président, que des exilés non seulement innocents, mais inoffensifs, subissent sur notre territoire des atteintes aux #droits_fondamentaux de la personne. Je l’ai vu et je l’ai filmé.
Ces actes de #barbarie, soit vous les connaissiez et vous êtes indigne de votre fonction ; soit vous les ignoriez et vous êtes indigne de votre fonction. Ces preuves, si vous les demandez, les voici ; si vous faites semblant de les demander, les voici quand même. Les Français constateront ce que vous commettez en leur nom.
« Je ne peux pas laisser accréditer l’idée que les forces de l’ordre exercent des violences physiques », avez-vous dit. Ajoutant : « Si cela est fait et prouvé, cela sera sanctionné ». D’abord, vous menacez de procès en diffamation ceux qui démasquent votre politique ; ensuite, vous menacez de procédures de sanction ceux qui l’appliquent.
Journalistes, policiers : avec vous, tout le monde a tort à tour de rôle. Les uns d’avoir vu, les autres d’avoir fait. Tout le monde a tort sauf vous, qui êtes le seul à n’avoir rien vu et le seul à n’avoir rien fait. On attendait Bonaparte, arrive Tartuffe.
Soit les forces de l’ordre obéissent à des #ordres précis, et vous êtes impardonnable ; soit les forces de l’ordre obéissent à des ordres imprécis, et vous êtes incompétent. Ou bien les directives sont données par vous, et vous nous trahissez ; ou bien les directives sont données par d’autres, et l’on vous trahit.
Quand un policier, individuellement, dépasse les bornes, on appelle cela une #bavure. Quand des brigades entières, groupées, dépassent les bornes, on appelle cela un #protocole. Vous avez instauré à Calais, monsieur le Président, un #protocole_de_la_bavure.
Quand une #police agit aussi unie, pendant si longtemps, elle ne peut le faire sans se plier à un commandement. Est-ce bien vous, monsieur le Président, qui intimez aux policiers l’ordre de déclencher ces actions souillant la #dignité de l’homme ? Vous y avez répondu vous-même : « Dans la République, les fonctionnaires appliquent la politique du gouvernement. »
L’histoire a montré qu’on peut parfois reprocher à un policier de trop bien obéir. Mais elle a surtout montré qu’on doit toujours reprocher à un président de mal commander, précisément quand le respect humain est bafoué. En dénonçant les #violences_policières, en cherchant à savoir qui est le donneur de ces ordres, je ne fais que défendre la police, parce que lui donner de tels ordres, c’est justement porter atteinte à son honneur.
« La situation est ce qu’elle est par la #brutalité du monde qui est le nôtre », dites-vous. Peut-on attendre, monsieur le Président, qu’une situation aussi complexe soit démêlée par une pensée aussi simpliste ? Que des décisions si lourdes soient compatibles avec des propos si légers ? On attendait Bonaparte, arrive Lapalisse.
Serez-vous plus enclin à l’émotion qu’à la réflexion ? Ecoutez la voix de ces jeunes qui, fuyant les assassins et la dictature, rançonnés puis suppliciés en Libye, traversent la Méditerranée sur des embarcations douteuses pour accoster, à bout de forces, dans une Europe que vous défendez par vos formules et qu’ils atteignent par leur courage.
Vous avez osé dire : « Notre honneur est d’aider sur le terrain celles et ceux qui apportent l’humanité durable dans la République. » Au vu de ce qui semblerait être votre conception de « l’#humanité », les associations préfèrent l’aide que vous leur avez refusée à celle que vous leur promettez. A Calais, on vous trouve plus efficace dans la distribution des coups que dans la distribution des repas.
Ces associations, monsieur le Président, font non seulement le travail que vous ne faites pas, mais également le travail que vous défaites. Quant à votre promesse de prendre en charge la nourriture, elle n’est pas généreuse : elle est élémentaire. Vous nous vendez comme un progrès la fin d’une aberration.
La colonisation en Algérie, monsieur le Président, vous apparut un jour comme un « crime contre l’humanité ». Ne prenez pas la peine de vous rendre si loin dans l’espace et dans le temps, quand d’autres atrocités sont commises ici et maintenant, sous votre présidence. Sous votre responsabilité.
Faites, monsieur le Président, avant que l’avenir n’ait honte de vous, ce qui est en votre pouvoir pour que plus un seul de ces jeunes qui ne possèdent rien d’autre que leur vie ne soit jamais plus violenté par la République sur le sol de la nation. Mettez un terme à l’#ignominie. La décision est difficile à prendre ? On ne vous demande pas tant d’être courageux, que de cesser d’être lâche.
Saccages d’abris, confiscations d’effets personnels, pulvérisation de sacs de couchages, entraves à l’aide humanitaire. Tel est le quotidien des exilés à Calais, monsieur le Président. Hélas, vous ne connaissez rien de Calais. Le Calais que vous avez visité mardi dernier n’existe pas : c’était un Calais pipé ; c’était un Calais imaginaire et vide ; c’était un Calais sans « migrants ». Un Calais sur mesure, un Calais de carton-pâte. Le Calais que vous avez visité, monsieur le Président, ne se trouve pas à Calais.
Le Défenseur des droits a dénoncé, lui aussi, le « caractère exceptionnellement grave de la situation », qu’il n’hésite pas à décrire comme étant « de nature inédite dans l’histoire calaisienne ». Une instance de la République, monsieur le Président, donne ainsi raison à ceux à qui vous donnez tort. Mais je vous sais capable de ne pas croire vos propres services, tant vous donnez si souvent l’impression de ne pas croire vos propres propos.
Comme on se demande à partir de combien de pierres commence un tas, je vous demande, monsieur le Président, à partir de combien de preuves commence un #crime.
Je citerai enfin les conclusions de la « mission IGA-IGPN-IGGN relative à l’évaluation de l’action des forces de l’ordre à Calais et dans le Dunkerquois » d’octobre 2017 – mission qui dépend du ministère de l’Intérieur : « L’accumulation des témoignages écrits et oraux, bien que ne pouvant tenir lieu de #preuves formelles, conduit à considérer comme plausibles des manquements à la doctrine d’emploi de la force et à la #déontologie_policière, principalement à Calais. Ces manquements portent sur des faits de violences, sur un usage disproportionné des aérosols lacrymogènes, la destruction d’affaires appartenant aux migrants ainsi que le non-respect de l’obligation du matricule RIO [le référentiel des identités et de l’organisation]. »
Permettez-moi, monsieur le Président, de traduire cette phrase dans un français non-policier : « Nous croulons sous les preuves de violences policières, notamment de gazages, mais nous refusons de les considérer comme des preuves au sens strict, car cela risquerait de froisser monsieur le ministre de l’Intérieur, qui serait obligé d’enquêter sur l’épidémie d’anonymat qui saisit ses troupes au moment de l’assaut contre les migrants. »
Vous dites : « Je ne peux laisser accréditer l’idée que les forces de l’ordre utilisent la #violence. » Les violences vous dérangeraient-elles moins que le fait qu’on les laisse accréditer ?
A l’heure, monsieur le Président, où vous décrétez ce qui est, ou n’est pas, une « fake news », vous nous rappelez de manière salutaire que vous êtes prompt au mensonge éhonté. On attendait Bonaparte, arrive Pinocchio.
Je ne sais pas exactement de quoi vous êtes responsable ; je sais seulement en quoi vous êtes irresponsable. Le grand mérite de votre politique, c’est qu’on peut la voir à l’œil nu.
Surtout à Calais, où tout est fait pour rendre impossible aux exilés l’accès à l’Angleterre. Non seulement ils n’ont pas le droit de rester, mais ils n’ont pas la possibilité de partir. Que doivent-ils faire ? Attendre qu’on leur brûle la rétine ? Ou bien jouer leur destin en tentant la traversée ?
Vous menacez en tout, monsieur le Président, des gens qui ne nous menacent en rien. Votre politique ne fait pas que trahir nos #valeurs, elle les insulte. Les mesures antimigratoires sont toujours populaires. Mais voulant faire plaisir à la foule, vous trahissez le peuple.
Le préfet du Pas-de-Calais m’a appelé, furieux, osant se réclamer de Jean Moulin ; mais Jean Moulin s’est battu pour faire cesser la barbarie, non pour intimider ceux qui la dénoncent. Les exilés sont des victimes. Laissez les martyrs morts en paix ; cesse de faire la guerre aux martyrs vivants.
#Jean_Moulin fut supplicié pour une France qui accueille les hommes, pas pour une France qui les chasse. Dites à votre préfet que se réclamer d’un héros de la Résistance quand, dans sa sous-préfecture, Erythréens, Afghans et Soudanais sont harcelés, délogés, gazés nuit et jour, c’est prendre Jean Moulin en otage. Et c’est le trahir une deuxième fois.
Ce n’est plus vous qui êtes en marche, monsieur le Président, c’est la vérité. Vous pouvez porter plainte contre moi pour diffamation ; la postérité portera plainte contre vous pour infamie.
Avec un #documentaire qui va passer sur #Arte donc
@rastapopoulos Tu pourras le signaler quand ça va passer ? Pour celles et ceux, qui, comme moi, n’ont pas la télévision.
L’article dit « au printemps » et Arte Info dit « en mai », donc à surveiller sur leur site (moi non plus je n’ai pas de télé hein :p)
@rastapopoulos Oui, mais toi tu sais que cela existe la télévision, moi je ne suis même pas au courant ! Je vais surveiller, mais je sais déjà que tu seras très gentil et que tu vas nous le dire dèus que le verras au programme !
Un très bon complément à cette lettre ouverte, ce film, que j’ai regardé hier et que je trouver très très bien fait :
Regarde ailleurs
►https://vimeo.com/251551551?ref=fb-share
–-> disponible online gratuitement sur vimeo
À chaque chose, une place. Que ne fait on pas pour un petit rôle ? Faire partie de la bande à BHL et avoir fricoté avec quelques antisémites, être pro israélien et blablater à la tévé, faire le romancier et le réalisateur, même en période d’imbécilité soutenue, ça ne suffit pas à faire un #intellectuel selon le canon français. L’hagiographie de Macron a déjà été écrite par Emmanuel Carrère et étayée par un livre de François Dosse, alors on rédige un J’accuse de saison, et qui prend soin de défendre l’honneur de la police...
Au moins 600 manifestants à Ouistreham contre les « traques » de migrants
▻http://www.europe1.fr/societe/au-moins-600-manifestants-a-ouistreham-contre-les-traques-de-migrants-355139
#placement #relooking #Ration
merci @colporteur de veiller à dénoncer les tenants du spectacle de la
▻https://www.youtube.com/watch?v=DWKPS0Y13M0
@touti, dénoncer, je sais pas. Je voulais juste rappeler de quelle étoffe est notre héros ("faites moi un procès, président !) de circonstances. La triste réalité c’est que pour moi aussi l’écho donné à ce texte, son existence même, peut malgré tout tenir lieu de bonne nouvelle, façon fragmentation de la domination (parmi les dominants et leurs alliés)... sur fond d’occupations d’écoles, d’aide au passage des Alpes, d’ouverture de squat ou de manif significative, comme à Ouistreham.
oui @colporteur moi aussi je voudrais entendre derrière cet #opportunisme un système qui se fissure
#Yann_Moix, comment dire... Je viens de parcourir l’article de Wikipédia à son sujet. J’y ai relevé quelques passages principalement dans le paragraphe « sujets polémiques » :
1) Cinéma Utopia (2009)
Dans Le Figaro du 10 août 200948, Yann Moix s’indigne d’un tract des cinémas Utopia présentant le film Le Temps qu’il reste. Il reproche notamment à ce tract de débuter par : « Les tragédies de l’histoire sont souvent grotesques. Les Palestiniens vivent depuis 1948 un cauchemar kafkaïen », puis il relève ceci : « Quelques massacres plus tard, perpétrés par les milices juives » et s’indigne de la formule « milices juives » qui, selon lui, « évacue Auschwitz d’un coup d’adjectif non seulement mal placé mais déplacé, un concept qui donnerait aussitôt vie, dans la foulée, à de jolis avatars, comme des nazis juifs, des fascistes juifs, des hitlériens juifs ». Il est aussi particulièrement frappé par cet autre extrait du tract : « Elia Suleiman revient sur son enfance dans une école juive où la lobotomisation sioniste des élèves filait bon train... ». Il compare l’auteur du tract à Robert Brasillach et avance que les gérants des cinémas Utopia ont « la haine des juifs » et seraient « le visage nouveau de l’antisémitisme contemporain », comparant leur gazette à Je suis partout, journal collaborationniste pendant la Seconde Guerre mondiale. La revue La Règle du jeu (fondée en 1990 par Bernard-Henri Lévy) lui apporte son soutien.
Les cinémas d’art et d’essai du réseau Utopia portent plainte pour injure, et Yann Moix, ainsi que Le Figaro, défendu par Patrick Klugman, sont condamnés en 2010 pour « délit d’injure envers particuliers » le 19 octobre 2010. David Caviglioli, journaliste de L’Obs, relève que le jugement précise que le tract a été écrit avec « une tonalité militante et abrupte », et lui-même soupçonne un antisémitisme sous-jacent à ce tract, relevant par exemple que le sionisme y est décrit comme le « rêve fou d’un état religieux juif ».
2) Polanski et la Suisse
Yann Moix crée la polémique le 1er février 2010 en publiant un extrait de son prochain livre La Meute dans La Règle du jeu sous le titre « J’aime Polanski et je hais la Suisse ». Selon Le Parisien, Yann Moix prend « prétexte » de l’assignation à résidence du cinéaste juif Roman Polanski par la Suisse, pour attaquer cette dernière en la traitant de « pute », de « Gestapoland » et de « pays inutile », « nul » et « fondamentalement antisémite », puis un jour plus tard dans le journal Le Matin ses citoyens de « mous salauds ». En date du 2 février 2010, le texte est retiré du site à la demande de l’auteur. La presse francophone de Belgique et de France commence à relater l’information et l’ambassade de France en Suisse diffuse un communiqué de presse se désolidarisant de l’auteur en estimant à propos de l’ouvrage : « […] on peut à bon droit penser qu’il eût mieux valu qu’il ne parût point ».
3) Loi Gayssot (2010) :
Fin 2010, il apparaît comme un des signataires d’une pétition pour l’abrogation de la loi Gayssot aux côtés de Robert Faurisson, Dieudonné et de militants d’extrême droite, initiative également soutenue par Noam Chomsky. Opposé à cette loi mémorielle, il se rétracte cependant après avoir découvert qu’un des signataires n’était pas Robert Badinter comme il le croyait, mais Robert Faurisson ), et il refuse que son nom soit associé à ce dernier. Paul-Éric Blanrue se déclare déçu de l’attitude de Yann Moix, qui avait préfacé son livre Le Monde contre soi : anthologie des propos contre les juifs, le judaïsme et le sionisme, jugeant « important de montrer que même les plus grands penseurs se sont trompés » ; les deux hommes, amis jusqu’ici et qui n’avaient « jamais parlé des Juifs ensemble » d’après Yann Moix, se séparent à cette occasion. Le blog du Monde.fr des droites extrêmes émet des doutes sur l’explication de Yann Moix, ayant relevé que l’explication initiale de Yann Moix quant à son soutien comportait la mention suivante, effacée par la suite : « J’ai signé une pétition en ce sens, sur laquelle figurent évidemment, figurent logiquement, mes pires ennemis et les ordures les plus avérées ».
Selon le journaliste Nicolas d’Estienne d’Orves, Yann Moix est « un philosémite exacerbé, il a même appris l’hébreu ».
#baltringue du #révisionisme
Entre temps, Monsieur a eu le temps d’"être Charlie" :
▻https://laregledujeu.org/2015/01/09/18656/le-pantheon-pour-charlie
Monsieur le Président,
Le Panthéon n’est pas un monument mort. Ce n’est pas, non plus, un monument aux morts : c’est le monument vivant de ceux qui ont rendu possibles la dignité et la pérennité de la République.
Charb, Cabu, Wolinski et leurs camarades sont morts pour cette République, comme Jaurès en son temps. Et, comme Jean Moulin, ils ont été les héros d’une Résistance nouvelle : la Résistance à cette barbarie qu’est l’islamisme, ce fascisme du vingt-et-unième siècle. Ils sont les héritiers des Lumières. Le Panthéon fut inventé pour les accueillir, et, ainsi, souder la nation autour de ce qu’elle a d’essentiel : la liberté.
Aussi, je vous demande, et au nom de tous les Français sans exception, de bien vouloir étudier ma demande : celle de faire entrer Charlie Hebdo au Panthéon.
Yann Moix
Je suis un charlot ...
4) Accueil des migrants 2018 :
Yann Moix le 6 janvier 2018, accuse les CRS d’exactions vis-à-vis des migrants de la Jungle de Calais. La préfecture du Pas-de-Calais dénonce, quant à elle, des informations erronées
... mais je continue de me rattraper aux branches.
« Il y a, parmi les afghans de Calais, des gens qui connaissent Victor Hugo sur le bout des doigts, ils arrivent en France et on les frappe ! » dit un Moix aussi élitiste que les récentes déclarations d’Aznavour (trier les meilleurs) avec sa confiance surjouée dans "la culture". Il utilisait il y a peu le faux argument de l’"appel d’air"... ; de plus :
▻https://seenthis.net/messages/646690
▻https://seenthis.net/messages/634053
►https://seenthis.net/messages/331825
Donc si je comprends bien les derniers commentaires il ne faut pas écouter ce que dit ce Yann Moix à propos de ce qui se passe à Calais ? Merci de votre vigilance.
Tu devrais boire un peu de thé et relire moins vite.
La triste réalité c’est que pour moi aussi l’écho donné à ce texte, son existence même, peut malgré tout tenir lieu de bonne nouvelle…
et
moi aussi je voudrais entendre derrière cet opportunisme un système qui se fissure
@rastapopoulos oui c’était un peu provoc mais voir tant de monde sortir le CV de ce type (qui n’est qu’un dandy désinvolte aux convictions à mon avis peu profondes) comme s’il fallait à tout prix décrédibiliser ce qu’il dit, alors que pour une fois c’est assez pertinent, je trouve ça un peu désespérant (je lis même sur mondialisme.org que les gens qui reproduisent sa prose font le jeu de l’extrême droite car il a côtoyé des gens d’extrême droite... hum, j’ai hâte de voir Marine Le Pen ou des gudards soutenir le contenu de cette lettre). Finalement on lui donne peut-être encore plus d’importance qu’il n’en a.
Plusieurs articles abordent la question du #vocabulaire. Faut-il les appeler #migrants #réfugiés #sans-papiers #demandeurs_d_asile #exilés ? Compilation ici :
►https://seenthis.net/messages/414225
En 2017, 34 personnes ont été tuées par la police et la gendarmerie
▻https://rebellyon.info/En-2017-34-personnes-sont-mortes-en-18579
D’après le site Bastamag, 18 personnes ont été abattues par arme à feu et 16 sont mortes suite à une intervention des policiers ou des gendarmes.
/ #Répression_-_prisons, Une
Les policiers français ont abattu 18 personnes en 2017
Ivan du Roy, Ludo Simbille, Basta, le 10 janvier 2018
►https://seenthis.net/messages/658589
#France #Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #Assassinats_policiers
Les policiers français ont abattu 18 personnes en 2017
Selon le décompte que nous réalisons chaque année, 18 personnes ont été tuées par balles par des policiers ou gendarmes en France en 2017, et une personne est décédée des suites d’un tir de flashball, à Auxerre, le 6 janvier 2017. Spécificité de l’année 2017 : la moitié des personnes abattues l’ont été par des policiers en dehors de leur service. Le 10 septembre, un policier a assassiné avec son arme sa femme et deux de ses enfants de 3 et 5 ans en gare de Noyon (Oise), avant de se suicider. Le 18 novembre, un autre agent abat trois personnes à Sarcelles (Val d’Oise), dont deux qui tentaient de s’interposer alors qu’il frappait sa compagne, et blesse plusieurs membres de sa belle-famille avant de mettre fin à ses jours. Ces deux affaires meurtrières interrogent alors que le gouvernement a élargi la possibilité de porter une arme à feu aux vigiles de sociétés privées.
►https://www.bastamag.net/Les-policiers-francais-ont-abattu-18-personnes-en-2017
#statistiques #chiffres #France #police #violences_policières #décès #morts #armes #armes_à_feu
Les policiers français ont abattu 18 personnes en 2017 - Basta !
►https://www.bastamag.net/Les-policiers-francais-ont-abattu-18-personnes-en-2017
Selon le décompte que nous réalisons chaque année, 17 personnes ont été tuées par balles par des policiers ou gendarmes en France en 2017, et une personne est décédée des suites d’un tir de flashball, à Auxerre, le 6 janvier 2017. Spécificité de l’année 2017 : la moitié des personnes abattues l’ont été par des policiers en dehors de leur service. (...)
Dans le cas des neuf autres personnes abattues lors de mission traditionnelle de maintien de l’ordre, cinq n’étaient pas armées, trois étaient armées d’une arme blanche (couteaux) [1], une avait ouvert le feu sur un policier – le 26 septembre, lors de l’expulsion d’un logement à Draguignan (Var). En plus de ces 18 personnes tuées par balles ou par flashball, 16 personnes sont mortes des suites d’une intervention policière en 2017.
Trois sont décédées pendant leur garde à vue suite à un malaise : un motard arrêté pour excès de vitesse meurt dans sa cellule du commissariat d’Arpajon (Essonne) le 3 juillet ; un jeune homme de 16 ans issu de la communauté des « gens du voyage » décède pendant sa détention dans une gendarmerie en Charente le 13 octobre ; un Espagnol d’origine sénégalaise de 24 ans meurt des suites d’une asphyxie après avoir été interpellé à Paris le 22 novembre.
Parmi ses 16 personnes tuées lors d’une intervention, cinq se sont tuées en fuyant la police, deux alors qu’elles tentaient d’échapper en voiture à des patrouilles à Toulouse, deux autres à Lille poursuivies par une équipe de la brigade anticriminalité, une par noyade en se jetant dans la Seine après avoir été menottée. Enfin, un quinquagénaire est renversé par une voiture de patrouille alors qu’il circule à scooter, à Créteil (Val-de-Marne) le 14 juin.
Spécificité de l’année 2017 : la moitié des personnes abattues l’ont été par des policiers en dehors de leur service.
Au Royaume-Uni, où la population est similaire à la France (67 millions d’habitants), six personnes ont été abattues par la police britannique, selon les comptes de l’organisation indépendante Inquest. En Allemagne (80 millions d’habitants), 13 personnes ont été tuées par balle par la police, selon le quotidien Tageszeitung. Aux Etats-Unis, ce sont 987 personnes qui ont été abattues, dont les trois quarts étaient armées, selon le Washington Post, relayé par un article du Monde.
Proportionnellement à la population, le nombre de morts par balle aux Etats-Unis serait équivalent à plus de 200 personnes abattues en France chaque année. C’est le Brésil qui bat tous les records avec 3320 personnes tuées lors d’une intervention policière (en 2015), selon l’Atlas de la violence édité par le Forum brésilien de la sécurité publique. Soit, rapporté à la population française, l’équivalent de 1106 personnes tuées par la police en une année !