• Thread de #Julien_Gossa sur Mastodon :
    Les scientifiques américains sont réellement en danger. Jouer avec ce type de situation seulement pour gagner un peu de crédit politique est très dangereux.
    https://social.sciences.re/@juliengossa/114375605162671356

    « On n’a déjà pas assez d’argent pour fonctionner normalement » : la France peut-elle accueillir des scientifiques étrangers ?
    https://www.leparisien.fr/futurs/on-na-deja-pas-assez-dargent-pour-fonctionner-normalement-la-france-peut-

    D’abord, il faut bien le dire : ce n’est pas une petite embrouille qui permet pépouze de tirer quelques marrons du feu.

    Les scientifiques américains sont réellement en danger, pour de bon. Pour l’instant, ça coupe surtout dans les #budgets. Mais les #arrestations_arbitraires ont déjà commencé.

    Donc on n’est plus dans le contexte #MakeOurPlanetGreatAgain ou #AIforHumanity, où on pouvait se permettre de raconter n’importe quoi, de claquer quelques millions puis d’oublier le bouzin après s’être auto-congratulé.

    Là, il va y avoir des conséquences concrètes, plus que juste gâcher du fric.
    https://www.huffingtonpost.fr/international/article/macron-a-t-il-vraiment-made-our-planet-great-again-un-an-apres-sa-phr

    Or, tout pousse à croire qu’il ne s’agit qu’un d’un coup de com’ à l’usage exclusif de l’image de M. Macron.

    « Un conseiller a lâché dans les grilles de l’Elysée : "Incroyable, Trump l’a sauvé" ».

    « sauver » M. Macron coute beaucoup moins cher que sauver des scientifiques. Mais à quel prix ?

    https://www.liberation.fr/politique/a-lelysee-le-dernier-carre-des-fideles-demmanuel-macron-20250418_VHMP3NU645AZ5DFC6DNZIHGCIA/?redirected=1

    Dans ce fil, je donnais trois conditions pour que cette démarche se passe bien.

    Aucune n’est remplie, et ça va même à l’exact inverse. On a pratiquement la garantie que ça se passe mal.

    1. Bien accueillir des #scientifiques_étrangers sans mieux traiter en même temps les #scientifiques_français va générer mécaniquement du #mécontentement et du #quiet-quitting.

    Globalement, on ne sauve rien, on ne fait que dégrader la science (qui ne va déjà pas bien du tout).

    Mais en plus le #dispositif est parti pour être famélique, donc pour décevoir les espoirs des scientifiques américains.

    C’est en fait un simple « outil », et l’État financera au maximum la moitié du coût de l’opération.

    https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/lancement-de-la-plateforme-choose-france-science-une-

    Donc plus de la moitié du coût va reposer sur les université d’accueil, qui ne peuvent déjà pas boucler leur budget.

    On imagine le CA :
    – Point 1 : 15 M€ pour accueillir des ricains 💪
    – Point 2 : -20% de postes, -30% de budget des composantes, suppression du chauffage au bâtiment B
    https://www.francetvinfo.fr/sciences/ils-sont-motives-par-la-liberte-academique-le-president-d-aix-marseille

    Le Ministre le sait bien, et ouvre déjà son parapluie : L’effort d’accueil des chercheurs américains « doit se faire au niveau européen ».

    Donc c’est soit les universités, soit l’Europe qui doit payer. En somme, tout le monde, sauf l’État français qui en pourtant commanditaire.
    https://www.nouvelobs.com/sciences/20250419.OBS102961/l-effort-d-accueil-des-chercheurs-americains-doit-se-faire-au-niveau-euro

    Le chiffrage me parait totalement délirant : 330 k€/an pour une équipe, c’est une toute petite équipe, déjà installée en France, et avec un environnement papier/crayon/laptop.

    Et on ne prévoit rien pour accueillir les familles de ces scientifiques, les loger, l’école des mioches, etc.

    Ça mène au point 2, la #politique_scientifique.

    Elle se voit sur la #liste fermée des #thématiques concernées par le dispositif.

    D’abord, cette liste montre qu’on n’est pas du tout sur du papier/crayon/laptop. 330k€ pour une équipe dans ces domaines, c’est juste une blague.

    Surtout, on constate que cette liste exclut les #SHS - c’est-à-dire la discipline la plus en risque aux USA. Et pas seulement en risque de définancement. Ça pue la prison à plein nez.

    Le Ministre répond en substance "oui c’est vrai, mais il y a écologie qui est aussi menacée". L’aveu est terrible.

    L’aveu est terrible car il montre bien que l’intention n’est pas d’accueillir des scientifiques empêchés et persécutés, mais de profiter de la situation pour voler une paire de cerveaux considérés comme rentables par notre gouvernement.

    Tout ça en parlant de refuge pour les #libertés_académiques.

    Se prévaloir des libertés académiques tout en restreignant politiquement les #domaines_de_recherche. Formidable !👏

    Et il y a #écologie et écologie : l’écologie Total (pétrole à tous les étages, mais "vert") et l’écologie "arrêtez vos conneries on va tous crever".

    Laquelle vise le gouvernement ?

    Et là on arrive au point 3. la politique démocratique.

    L’administration Trump attaque très exactement les mêmes scientifiques que Macron attaquait dès 2020 en les considérant « coupable » de « casser la République en deux ».

    Les mêmes qu’on exclu du dispositif de « refuge ».

    https://www.lesinrocks.com/actu/macron-juge-le-monde-universitaire-coupable-davoir-casse-la-republique-e

    M. Macron aurait pu - même sans le reconnaitre publiquement - réaliser que l’offensive obscurantiste à laquelle il a lui-même participé pouvait conduire à des choses très graves, comme ce qui se passe notamment aux USA.

    Mais il a préféré s’entêter, et rester une politique de #vol_des_cerveaux.

    Tout cela est très dangereux, parce que ça va casser le moral des scientifiques français, mais qu’en plus ça va générer beaucoup de #frustration et de #déception auprès des scientifiques américains, dont beaucoup ont réellement besoin d’un #refuge.

    C’est le contraire de l’#humanisme.

    Pour les petits besoins de sa com’ personnelle, M. Macron est en train d’engager la responsabilité et la réputation de la France, mais sans mettre les moyens, et en ciblant l’inutile.

    En vouloir à la France va être tout à fait légitime. Et c’est très grave.

    Le gouvernement : "Tout sauf ces sales wokes. On ne veut que du top star grobraino en énergies fossiles ou en IA."
    L’ED : "Le gouvernement ouvre les frontières aux sales wokes"

    C’était couru, mais la stratégie du gouvernement est vraiment perdante-perdantes.
    ¯\(ツ)

    #France #recherche #accueil #chercheurs_en_danger #scholars_at_risk #ESR #USA #Etats-Unis #disciplines

  • Radiographie des #coûts de nos choix en matière de #transport

    Dans un monde où la durabilité devient une priorité, chaque choix en matière de transport a un #coût — financier, social et environnemental. Comment les entreprises peuvent-elles devenir de véritables leaders en mobilité durable ?

    Le transport pèse lourd sur les #finances, qu’il s’agisse des #budgets_publics ou de ceux des foyers québécois. Les coûts liés aux #infrastructures_routières, au #transport_collectif et même à la création de voies sécurisées pour les #mobilités_actives suscitent des débats passionnés sur les priorités à accorder et les #investissements à réaliser.

    Une étude menée par une équipe de HEC #Montréal donne une évaluation précise des #coûts_réels de la mobilité dans l’agglomération montréalaise, selon le mode de transport choisi : #automobile, transport collectif, #vélo ou #marche. Ce #calcul couvre à la fois les #coûts_privés — y compris l’achat et l’entretien des #véhicules, le #carburant, les #titres_de_transport, les #permis, les #taxes et les #contraventions — et les #coûts_sociaux.

    Ces derniers se divisent en deux catégories : d’une part, les coûts publics, tels que la construction et l’entretien des infrastructures, le déneigement et le fonctionnement des installations, qui sont inscrits explicitement dans les budgets fédéral, provincial et municipal ; d’autre part, les coûts ou bénéfices externes, économiquement invisibles, mais tout aussi importants, tels que les #émissions_de_gaz_à_effet_de_serre, la #congestion, les #accidents, l’occupation de l’#espace urbain et les effets bénéfiques sur la #santé_publique liés à l’utilisation des #transports_actifs.

    Ces facteurs, bien que cachés sur le plan économique, sont essentiels pour évaluer la véritable portée des choix en matière de #mobilité.

    En intégrant tous les éléments évalués, l’étude révèle que chaque kilomètre parcouru en automobile engendre un coût total de 2,27 $, tandis que les transports collectifs ne coûtent que 1,32 $, et le vélo, un modeste 0,87 $. Bien que ces sommes puissent sembler raisonnables si elles sont entièrement assumées par les utilisateurs, une analyse plus poussée montre que les coûts sociaux pèsent lourd sur la collectivité.

    Ainsi, pour chaque dollar dépensé par un automobiliste, la société doit assumer un coût additionnel de 1,44 $, ce qui en fait — et de loin ! — le mode de transport le plus onéreux. En comparaison, pour 1 $ investi dans les transports collectifs, les coûts sociaux sont de seulement 0,38 $. Quant aux mobilités actives, comme le vélo et la marche, elles génèrent des économies pour la collectivité : chaque dollar dépensé rattaché au vélo entraîne une réduction des coûts sociaux de 0,19 $, et la marche permet une économie de 0,03 $ par dollar, notamment grâce aux bienfaits pour la santé publique, qui réduisent la pression sur le système de santé.

    Ce que les entreprises peuvent faire

    Être un leader en #mobilité_durable est désormais un atout stratégique majeur dans le monde des affaires, particulièrement dans des villes comme Montréal, où les défis liés au transport sont omniprésents. Promouvoir des solutions de mobilité durable, telles que le transport actif ou collectif, ne se limite pas à réduire les émissions de gaz à effet de serre : cela permet surtout d’améliorer l’attractivité des entreprises en répondant aux attentes croissantes des nouvelles générations.

    Les jeunes, notamment les millénariaux et les membres de la génération Z, accordent une attention particulière aux enjeux environnementaux et au bien-être. Ils recherchent activement des employeurs qui partagent leurs valeurs et qui encouragent les pratiques durables. Ces générations n’hésitent pas à changer d’emploi si elles estiment que l’entreprise pour laquelle elles travaillent ne correspond pas à leurs attentes sur le plan de l’éthique.

    En parallèle, promouvoir la mobilité durable améliore aussi considérablement l’image de marque d’une organisation. Les entreprises peuvent ainsi non seulement répondre aux exigences des consommateurs actuels, mais aussi se bâtir une réputation basée sur des valeurs de durabilité. Les émissions de gaz à effet de serre qui englobent l’ensemble des émissions indirectes générées — notamment par les déplacements des employés —, peuvent représenter de 70 % à 90 % des émissions totales d’une entreprise. En mettant en place des solutions de mobilité durable, les entreprises peuvent réduire fortement leur empreinte carbone et renforcer leur leadership en matière de transition écologique.

    De multiples solutions

    Pour devenir des ambassadeurs en mobilité durable, les entreprises ne peuvent plus se cacher simplement derrière l’adoption de quelques mesures symboliques. Ce changement nécessite dorénavant la mise en place d’une stratégie globale qui intègre une politique interne de mobilité.

    À Montréal, plusieurs grands employeurs ont pris des engagements concrets en signant un pacte de mobilité durable. Cette entente vise l’ouverture de nouveaux locaux à proximité des transports en commun, la réduction de la demande de stationnement individuel et l’électrification des parcs de véhicules. Ce type d’actions souligne l’importance des partenariats public-privé pour l’atteinte d’objectifs environnementaux ambitieux et appelle les gouvernements à investir massivement dans les infrastructures de transport durable.

    https://www.ledevoir.com/environnement/868882/radiographie-couts-choix-matiere-transport

    sur le site de HEC Montréal :
    https://www.revuegestion.ca/mobilite-durable-le-vrai-cout-de-nos-choix

    #transports #mobilité #économie

    via @freakonometrics

  • « Le courage de la clairvoyance » : à propos de la mobilisation contre les coupes budgétaires en région Pays de Loire
    https://nantes.indymedia.org/posts/143690/le-courage-de-la-clairvoyance-a-propos-de-la-mobilisation-contre-l

    Si la tendance ultra libérale n’est pas un fait nouveau dans les modalités du développement du capitalisme contemporain, on ne peut ces temps derniers que constater partout sa confirmation, et l’accélération de ses effets. Et remarquer localement certains agents très zélés de sa mise en œuvre : ici Christelle Morançais…

    #Budget #Pays-de-la-loire #Local

  • La droite imite Trump et attaque l’#ESS

    Si jusqu’à présent seul le Rassemblement national constituait une menace pour l’économie sociale et solidaire (ESS), le consensus républicain l’entourant semble s’éroder depuis la dissolution de l’Assemblée nationale.

    En région #Auvergne-Rhône-Alpes, le précédent président et actuel président du groupe dit de « La Droite républicaine » à l’Assemblée nationale, #Laurent_Wauquiez s’était surtout illustré par l’affaire du « Dîner des Sommets » à 180 000 euros, des déjeuners coûteux et des sondages en série.

    Il a ouvert le feu en début d’année en supprimant la totalité de sa #subvention à la #Chambre_régionale_de_l’ESS (#Cress), soit 230 000 euros et un quart de son #budget. Et ce au mépris de la #loi qui prévoit que la région, en partenariat avec l’Etat, doit conclure une #convention_d’agrément avec celle-ci afin qu’elle puisse mettre en œuvre les missions qui lui sont confiées.

    C’est une atteinte plus grave encore aux #libertés_associatives que sept députés Les Républicains (LR) viennent de commettre en proposant la triple #suppression du #Conseil_supérieur_de_l’ESS, une instance consultative placée auprès de Bercy dont les membres sont bénévoles, les Cress dont le budget alloué par l’Etat n’est en moyenne que de 80 000 euros, et ESS France qui représente l’ensemble des mouvements de l’ESS dont la subvention de 500 000 euros pèse bien peu en comparaison des soutiens de l’Etat à hauteur de 600 millions d’euros pour les Chambres de commerce et d’industrie (CCI) et de 250 millions d’euros pour les Chambres des métiers et de l’artisanat (CMA).

    Une atteinte aux libertés associatives

    La suppression des Cress comme d’#ESS_France n’est par ailleurs pas du ressort de l’Assemblée nationale car, si leurs missions sont organisées par la loi, elles sont constituées en associations. Leur suppression par la loi serait donc une #répression de la #société_civile sans équivalent depuis la guerre.

    Ces #amendements, déposés dans le cadre de l’examen du #projet_de_loi de #simplification_de_la_vie_économique, ont heureusement été rejetés en commission. Ils ont cependant de quoi étonner, tant parce qu’ils peuvent difficilement prétendre à la résorption des déficits de l’Etat au regard des montants engagés, que parce qu’ils se font sans considération de la ministre en charge de l’ESS, Véronique Louwagie, pourtant issue du groupe de La Droite républicaine.

    Excès de zèle ? Simple cafouillage ? Ou début de fronde chez Les Républicains ? Le président d’ESS France, Benoit Hamon, pointe à juste titre que cette initiative relève de la « #post-vérité » digne de Donald Trump ou d’Elon Musk puisque le chiffre avancé d’un #coût de fonctionnement de 15,6 millions d’euros d’ESS France est totalement faux et grotesque. Son budget n’est que de 2 millions d’euros.

    Certes l’ESS a le plus souvent été soutenue par des gouvernements de gauche depuis son institutionnalisation par Michel Rocard en 1981 (création d’une délégation interministérielle et d’un Institut de développement de l’économie sociale, intégration au Plan, adoption d’une loi, etc.). Mais jusqu’à présent elle a toujours fait l’objet d’un consensus transpartisan en raison de sa participation à l’#intérêt_général.

    La IIIe République elle-même, pour renforcer sa légitimité sociale après avoir éloigné le risque d’une restauration monarchique, s’est beaucoup reposée sur l’économie sociale dans la conception et la mise en œuvre de ses politiques de solidarité.

    Le 3 mars dernier, la ministre Véronique Louwagie, annonçant devant le Conseil supérieur l’élaboration d’une stratégie nationale de l’ESS, soulignait que celle-ci ne devait pas être celle « d’un gouvernement ou d’un camp politique : elle doit être celle de notre pays ».

    L’ESS : un enjeu européen

    Cette stratégie est en effet exigée par l’Europe. Chaque Etat membre doit s’en doter d’ici la fin de l’année. Alors que la France et les pays latins sont souvent apparus isolés en matière d’ESS sur le vieux continent, cette politique bénéficie aujourd’hui d’une assise plus large grâce au soutien en particulier de l’Allemagne et de la Pologne.

    Cette orientation résiste à la vague conservatrice des dernières élections européennes, puisqu’il y a toujours une commissaire qui doit appliquer le plan d’action en faveur de l’économie sociale, la roumaine Roxana Minzatu, ainsi qu’un intergroupe dédié au Parlement européen.

    Des craintes existent aujourd’hui au niveau européen de ne considérer l’ESS que comme une économie réparatrice, cantonnée aux politiques de l’emploi alors qu’elle est parvenue ces dernières années à être reconnue par la Commission européenne comme l’un des quatorze écosystèmes industriels européens.

    A l’heure où la #souveraineté_industrielle est mise à l’agenda, elle pourrait prétendre à une place plus importante en Europe. N’obéissant pas aux diktats financiers, les emplois de l’ESS sont le plus souvent des emplois non délocalisables. Les entreprises détenues par leurs salariés, à l’image des sociétés #coopératives et participatives (#Scop), survivent par ailleurs plus longtemps et ont une meilleure #productivité.

    L’ESS pourrait même contribuer à réconcilier l’exigence de #compétitivité avec la #transition_écologique. C’est ce que démontre un rapport d’experts européens sur les clusters d’innovation sociale et écologique (https://www.lelabo-ess.org/system/files/inline-files/ET0621205FRN.fr%20%282%29.pdf) qui, à l’instar des #pôles_territoriaux_de_coopération_économique (#PTCE) en France, regroupent une diversité de parties prenantes (ESS, entreprises, société civile, pouvoirs publics, enseignement et recherche) pour « améliorer la prospérité et la régénération économique, écologique et sociétale locale en facilitant la coopération, la mise en commun des ressources et le renforcement des capacités d’innovation ».

    Ainsi, plutôt que de chercher à détruire l’écosystème de l’ESS sous couvert de #simplification, les représentants de la nation devraient au contraire le renforcer. Une solution simple et sans surcoût serait de réorienter vers les Cress une part de la taxe parafiscale1 attribuée aux CCI et aux CMA correspondant aux contributions des organisations de l’ESS. Aux élus de retrouver leur boussole républicaine.

    https://www.alternatives-economiques.fr/timothee-duverger/imite-trump-attaque-less/00114509
    #économie_sociale_et_solidaire #France #attaque

  • « La vie est compliquée » : le combat d’une Lavalloise de 57 ans pour sortir du RSA - ici
    https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/la-vie-est-compliquee-le-combat-d-une-lavalloise-de-57-ans-pour-sortir-du


    Marie a 57 ans et bénéficie du RSA depuis 2024 après avoir perdu son emploi © Radio France - Martin Cotta

    Le gouvernement Bayrou a envoyé aux départements qui gèrent le RSA, les sanctions prévues en cas de non-respect du contrat d’engagement passé entre France Travail et un allocataire. En Mayenne, il y a plus de 3.000 bénéficiaires. « ici Mayenne » a rencontré l’un d’entre eux ce mardi 25 mars.
    Les allocataires du RSA sont surveillés de près par l’État. Le #RSA, le revenu de solidarité active, assure aux personnes sans ressources un niveau minimum de revenu qui varie selon la composition du foyer. Il faut avoir au moins 25 ans pour le percevoir. [il dit les termes]. En fin de semaine dernière, on a appris [faute de connaître la #loi_plein_emploi] que le gouvernement planchait sur un barème de #sanctions, applicable en juin 2025 [si le décret est publié, si il est appliqué], pour les bénéficiaires qui ne feraient pas d’efforts pour trouver du #travail.

    (...) En Mayenne, il y a 3.500 #allocataires du RSA. Le #conseil_départemental y consacre un #budget de 25 millions d’euros en cette année 2025. « ici Mayenne » a rencontré une Lavalloise, bénéficiaire du RSA et qui tente de s’en sortir.

    L’importance d’être en action

    Marie a 57 ans, elle se trouve au RSA depuis septembre. Nous la croisons devant l’agence #France_Travail, quartier Saint-Nicolas. Et cette dame est loin de se tourner les pouces. "Je dépose des demandes dans les restaurations, dans les sociétés de ménage et d’entretien". Cette ancienne salariée de chez Moulinex à Mayenne est en rendez-vous tous les 15 jours avec une conseillère France Travail. "Je ne veux pas que les gens pensent que quand nous sommes au RSA, on ne fait rien. On a des accompagnements intensifs, on télécharge une application « Parcours Emploi » sur notre téléphone, on nous impose aussi des rendez-vous téléphoniques. C’est important d’être actif parce qu’on veut sortir du dispositif RSA le plus vite possible, et trouver soit un CDD ou un CDI. Et pour notre cotisation retraite, ça va être un souci quoi. La vie, elle est compliquée !", raconte la quinquagénaire.

    "Le travail, c’est un combat"
    Marie a toujours travaillé et n’imaginait pas à son âge toucher un jour un revenu d’à peine 500 euros par mois . Cette Lavalloise doit encore travailler huit ans pour toucher une #retraite à taux plein. Marie est démoralisée [tu m’étonnes ! ]. "C’est morose en ce moment. Je ne pensais pas en arriver là. Le travail, c’est un combat pour des personnes comme nous, poursuit celle qui était employée par la mairie de Laval pendant plusieurs années en tant qu’agent de sécurité des écoles [à 3€50 avec des horaires en coupure].

    Malgré des moyens financiers très limités pour vivre, l’espoir est là quand même pour cette habitante du quartier Saint-Nicolas. "Je vis seule dans mon appartement. Quand il y a les factures qui tombent, il faut #payer. Et pour me faire plaisir, j’arrive parfois à manger au restaurant. C’est mon anniversaire bientôt, je vais essayer de me payer un cadeau"_, dit-elle avec pudeur [et en exigeant l’anonymat]. Marie nous quitte en prenant son bus, une chemise cartonnée rose pleine de papiers sous le bras.

    #convocations

  • Le 27 mars, amplifions la mobilisation pour le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche !
    https://academia.hypotheses.org/61480

    Ces dernières semaines, de nombreuses mobilisations dans l’Enseignement supérieur et la Recherche (ESR) ont rassemblé des milliers de personnes. Depuis le mois de décembre 2024, les étudiant·es sont mobilisé·es pour dénoncer la casse de l’enseignement supérieur. L’intersyndicale a appelé les … Continuer la lecture →

    ##ResistESR #Expression_syndicale #Gouvernance_de_l'ESR #Libertés_académiques_:_pour_une_université_émancipatrice #Opinions,_motions,_propositions,_expression_syndicale #budgets_universitaires

  • [Énorme surprise] En France, l’effort de réarmement vient percuter les discussions sur les dépenses sociales
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/03/26/l-effort-de-rearmement-vient-percuter-les-discussions-sur-les-depenses-socia

    Le débat a été posé en des termes très directs par Julien Damon, professeur associé à Sciences Po. Dans un texte publié le 25 février sur le site Telos, il écrit que le système de protection sociale « pourrait être conduit à réduire la voilure afin que [la défense] monte en puissance ». (...) Le président de la République avait évoqué l’hypothèse de consacrer 5 % du produit intérieur brut (PIB) aux investissements militaires (contre 2 % aujourd’hui). Il avait ensuite précisé ne pas savoir si c’était le bon chiffrage, puis avait revu l’objectif à la baisse : « Autour de 3 % à 3,5 % » du PIB, avait-il dit, au Figaro, le 2 mars.

    Même si le saut à accomplir est moins important que celui envisagé au départ, il implique de dégager, à terme, plusieurs dizaines de milliards d’euros supplémentaires en faveur de nos armées. Une somme colossale qu’il s’avère ardu à trouver, les comptes publics étant délabrés. C’est la raison pour laquelle le poids des prestations sociales – correspondant à près d’un tiers de la richesse nationale – est, à nouveau, matière à interrogation et mis en regard avec les besoins de financement liés au réarmement. En cinquante ans, « nous avons divisé par deux nos dépenses de défense (de 4 % à 2 % du PIB), et multiplié par deux nos dépenses de retraites (de 7 % à 14 %) », souligne Antoine Foucher, directeur du cabinet de Muriel Pénicaud lorsque celle-ci était ministre du travail (mai 2017-juillet 2020), dans une tribune publiée le 5 mars par Les Echos. Et d’ajouter : « A l’abri du protectorat américain, nous avons préféré le confort à l’indépendance. »

    « Préserver notre modèle social »

    (...) l’exécutif a, jusqu’à maintenant, écarté l’éventualité de couper dans les systèmes de #solidarité. Ainsi, le 11 mars, à l’Assemblée nationale, la ministre de la santé, Catherine Vautrin, a promis que le gouvernement entendait « préserver notre modèle social », en réponse à une question sur la consolidation des forces françaises. Mais le pouvoir en place mentionne de plus en plus ouvertement une autre piste : « travailler plus », comme l’a clamé le ministre de l’économie, Eric Lombard, le 21 février sur RTL. Sa collègue en charge du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, pousse dans le même sens. « Nous devons travailler davantage en relevant nos taux d’activité et d’emploi », plaide-t-elle dans une tribune publiée, le 21 mars, par Le Monde.

    Cette position s’inspire d’un raisonnement développé par des #économistes. Lorsque le nombre de personnes en poste progresse, il y a, à terme, plus de salaires distribués – donc davantage de cotisations sociales collectées – et plus de biens et de services produits, ce qui se traduit, en définitive, par un surcroît de rentrées de prélèvements obligatoires. « On dégage des moyens par le travail, c’est pour ça qu’il faut être dans la quête de l’emploi pour tous, avec toute la richesse que ça amène », estime Stéphane Viry, député (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) des Vosges. Son collègue de Meurthe-et-Moselle, Thibault Bazin (Les Républicains), qui est rapporteur de la commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale, va un tout petit peu plus loin : « Si on améliore notre taux d’emploi, si on diminue des charges de structure redondantes de notre administration, si on lutte mieux contre les #fraudes, on augmentera nos recettes tout en réduisant intelligemment les dépenses », avance-t-il, en faisant valoir que l’ensemble de ces solutions permettra de financer la protection sociale « ET » l’effort de défense.

    Pour tirer vers le haut la proportion d’individus en #emploi, les politiques publiques peuvent cibler plusieurs catégories de la population, comme l’a remis en évidence une étude du Conseil d’analyse économique diffusée le 4 mars. Sont ainsi visés les seniors, les jeunes, les salariés peu qualifiés et les femmes. Mais c’est sur les personnes ayant atteint ou franchi l’âge de 60 ans que l’accent doit être mis, affirme M. Foucher au Monde. « Le levier le plus puissant reste celui de la durée du travail dans la vie », plaide-t-il. D’après lui, il ne faut pas remonter l’âge légal de départ à la retraite, fixé à 64 ans par la réforme de 2023, car ce serait « injuste », mais un allongement de la durée de cotisation requise pour être éligible à une pension à taux plein lui « semble inévitable ».

    « Une forme d’alarmisme »

    De tels scénarios créent de l’effervescence car ils percutent les discussions lancées depuis le 27 février entre les syndicats et le patronat au sujet de notre système par répartition. Les organisations de salariés ne veulent pas entendre parler d’un durcissement des règles sur les #retraites et elles cherchent même à remettre en cause celle sur les 64 ans, en abaissant l’âge de départ. En outre, les actions pour augmenter le #taux_d’emploi présentent des limites, selon l’économiste Michaël Zemmour, qui fait référence aux réformes conduites depuis une quinzaine d’années pour transformer l’assurance-chômage, l’apprentissage et les régimes de pension. Malgré tous les changements intervenus, « l’économie française reste très peu dynamique », juge-t-il.

    Le débat, qui prospère depuis plusieurs semaines, doit être abordé avec distance, décrypte Nicolas Da Silva, enseignant-chercheur à l’université Sorbonne-Paris Nord. « Pour le moment, il est difficile de considérer que nous sommes ou que nous nous préparons à une économie de guerre », dit-il, en relevant qu’il n’y a eu que des annonces. Celles-ci évoquent certes une augmentation du budget alloué à la défense « mais sans que l’Etat accroisse significativement son rôle dans le fonctionnement de l’économie ou envisage de recourir à l’impôt ». Dès lors, enchaîne-t-il, « on peut émettre l’hypothèse d’une instrumentalisation de la menace pour poursuivre une politique intérieure qui est contestée ». L’idée qu’il faudrait procéder très rapidement à des choix budgétaires mais sans vraiment préciser pour quels investissements reflète « une forme d’alarmisme », complète Antoine Math, de l’Institut de recherches économiques et sociales. « Cette rhétorique me paraît être une stratégie pour imposer des mesures douloureuses, poursuit-il. Son efficacité ne saute pas aux yeux car il serait compliqué de faire adhérer la population à une stratégie de réarmement fondée sur des coupes dans les droits sociaux et les services publics. »

    https://archive.ph/FxN12

    #Budget #Défense #Droits_sociaux

  • Bercy efface une amende de 320 millions d’euros au groupe de Vincent Bolloré, LFI dénonce un « scandale d’État »
    https://fr.news.yahoo.com/bercy-efface-une-amende-de-320-millions-deuros-au-groupe-de-vincent-b

    Des révélations qui intensifient un peu plus les critiques contre le milliardaire conservateur Vincent Bolloré. Ce mercredi 26 mars, un article du Canard Enchaîné révèle un redressement fiscal de sa société Vivendi à hauteur de 2,4 milliards d’euros. L’incident aurait dû s’assortir d’une sanction fiscale de 320 millions d’euros… qui a finalement été levée par Bercy.
    Une "erreur fiscale"… totalement délibérée ?

    Le milliardaire breton est en effet accusé d’avoir commis une "erreur délibérée" en 2004. Il aurait revendu 5 milliards d’euros d’actions de Vivendi sous la forme de "titres de portefeuilles" alors qu’il s’agissait de "titres de participation". Ce qui apparaît comme un détail de langage fiscal, un simple changement de catégorie, aurait néanmoins permis au groupe Vivendi de "réduire de 800 millions d’euros ses impôts futurs", selon le Canard Enchaîné. Pour le Conseil d’Etat, Vincent Bolloré maîtrise la législation fiscale et savait parfaitement ce qu’il faisait.

    Le patron de l’empire Bolloré a donc dû s’acquitter d’une sanction. Dans un premier temps, Le Canard Enchaîné s’étonne du terme choisi par le fisc : au lieu d’une "fraude" (qui lui aurait coûté 640 millions d’euros), Vincent Bolloré s’en sort avec une "erreur délibérée" dans ses comptes. Un terme technique qui permet à l’amende d’être réévaluée à hauteur de 320 millions d’euros. Deuxième surprise : cette amende a finalement été effacée, sans que le ministère des Comptes Publics ne fournisse d’explication.
    "Une affaire bien silenciée", "Menteurs et corrompus" : les élus taxent Bercy de laxisme

    Pour des élus de gauche, et notamment LFI, la coupe est déjà pleine. Depuis la publication de ces révélations ce mercredi, l’opposition a fait savoir son exaspération sur les réseaux sociaux. "Qui a décidé à Bercy de passer l’éponge ?", s’interroge Manuel Bompard, coordinateur de LFI.

    Comme beaucoup d’autres, le député LFI de Charente René Pilato s’insurge contre le "laxisme" fiscal du gouvernement envers les plus riches : « Les menteurs et les corrompus sont au pouvoir de manière illégitime (…) Qu’ils s’en aillent toutes et tous », tandis que son confrère de LFI Antoine Léaument évoque « un scandale d’Etat ».

    • Bolloré redressé et épargné par le fisc… Canard enchaîné (26/3/25)

      Vivendi, frappé par un redressement fiscal de 2,4 milliards d’euros à la suite d’une “erreur délibérée” dans ses comptes, est exonéré de toute sanction par Bercy.

      SI LE RECORD n’est pas battu, on n’en est pas loin. Le 12 mars, le Conseil d’Etat a confirmé un redressement fiscal de 2,4 milliards infligé à Vivendi pour avoir inscrit des moins-values fictives dans ses comptes entre 2008 et 2011. Avec la circonstance aggravante qu’il s’agissait d’une « erreur délibérée ».
      Cette #faute lourde aurait dû valoir au groupe Bolloré, proprio de Vivendi, une pénalité de 320 millions d’euros, mais, même à Bercy, des miracles se produisent. Dans un arrêt injustement passé inaperçu, la #cour_administrative_d'appel_de_Paris a révélé, en décembre 2023, que « l’administration [avait] abandonné la majoration ». Les contribuables en délicatesse avec le fisc apprécieront.

      Champion en titres
      Rembobinons. L’affaire commence en 2004, quand Vivendi cède au groupe américain General Electric sa filiale Vivendi Universal Entertainment pour 8 milliards d’euros, dont 5 milliards payés en actions -actions comptabilisées en tant que « titres de 29 portefeuille ». Entre 2008 et 2011, Vivendi revend ces titres, qui ont perdu une grande partie de leur valeur. Le groupe enregistre alors une perte de 2,4 milliards d’euros, laquelle est inscrite en déficit reportable. En d’autres termes, elle diminuera d’autant les bénéfices à venir, permettant au groupe de réduire de 800 millions ses impôts futurs.

      Le fisc va détruire cette belle construction. Selon l’administration, les actions revendues à perte par Vivendi n’étaient pas des titres de portefeuille, mais de simples « titres de participation ». Or seule la première catégorie permet de déduire les pertes de ses résultats . Vivendi s’est donc trompé de catégorie, et, pour le Conseil d’Etat, c’est en toute connaissance de cause que l’entreprise a choisi la mauvaise. Compte tenu de sa « maîtrise de la législation fiscale », le groupe de Bolloré avait nécessairement « expertisé leur mode de comptabilisation » et savait qu’il ne s’agissait pas de titres de portefeuille.

      Le fisc, toutefois, s’est montré très indulgent. Le #Conseil_d'Etat n’ayant pas retenu le gros mot de « fraude » - qui aurait valu à Vivendi une pénalité d’un montant de 80 % de l’impôt économisé, soit 640 millions d’euros -, emploie le délicat euphémisme d’« #erreur_délibérée », une faute taxée à 40 % seulement de l’impôt escamoté, soit une amende de 320 millions.
      Apparemment, c’était encore trop, puisque l’administration a renoncé à cette pénalité.
      Trop sympa ! Interrogé par « Le Canard », le ministère des Comptes publics n’a pas fourni d’explication sur les raisons de ce miraculeux coup d’éponge. Pour Vivendi, rien d’anormal. La boîte a bien triché pour diminuer son impôt, mais, comme le fisc a fait foirer son coup, il n’y a pas eu de préjudice pour les finances publiques ; il n’y a donc pas matière à amende.
      La preuve qu’en matière de délinquance fiscale tout est permis ?

  • « Faire taire les ONG ne fera pas disparaître la crise écologique »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/03/23/les-ong-participent-du-bon-fonctionnement-de-la-democratie-et-les-faire-tair

    Depuis plusieurs mois, les organisations non gouvernementales (ONG) européennes de défense de l’environnement sont la cible d’attaques inédites des droites du #Parlement de #Strasbourg. Les subsides qu’elles reçoivent de la Commission européenne sont contestés et âprement disputés, dans une volonté affirmée de les réduire au silence.

    La commission environnement du Parlement devrait voter, fin mars, une motion de rejet du programme LIFE de la Commission européenne, qui est destiné à soutenir des initiatives en faveur de l’environnement et dont une part minuscule permet le financement des Amis de la Terre, BirdLife, FERN ou Pesticide Action Network. Pour nombre de ces ONG, les financements publics sont cruciaux. La fin du soutien de Bruxelles signifierait pour elles une réduction importante de leurs marges d’action, voire la clé sous la porte.

    La situation actuelle est la confirmation – si besoin était – que le Parlement européen baigne désormais dans une nouvelle ambiance, qui voit l’extrême droite donner le « la » à une bonne moitié de l’assemblée, notamment sur les questions d’environnement. A l’évidence, l’élection de Donald Trump a fait céder des digues et élargi le spectre des choses dicibles, y compris dans la bulle bruxelloise. La campagne menée contre les ONG environnementales a ainsi été, depuis l’automne, lancée dans un mélange trumpien de fausses informations, de demi-vérités et d’outrances, le tout nourrissant des flots d’indignation surjouée sur le bon usage des deniers publics.

    « Pendant que les Etats-Unis partent à la conquête de Mars, l’Union européenne finance des ONG pour faire du #lobbying », a déclaré la députée européenne Céline Imart (Parti populaire européen) à la tribune, au lendemain de l’investiture de Donald Trump. « Cinq milliards et demi d’euros pour diffamer les agriculteurs déjà accablés de normes déconnectées du terrain, a-t-elle poursuivi. La gauche et les Verts pourtant si prompts à dénoncer les ingérences étrangères semblent accepter sans difficultés celle des ONG notamment environnementales, qui sont leur bras armé, s’amusent à casser du flic dans certaines manifestations en France. »

    Cinq milliards et demi d’euros, soit environ un dixième du #budget de la politique agricole commune, le plus gros système de subventions européennes, pour financer une trentaine d’ONG ? Interrogée, Mme Imart persiste, expliquant en substance que le programme LIFE étant doté de 5,5 milliards d’euros (sur cinq ans), la totalité de cette somme pourrait bien être attribuée à des ONG. Ces dernières sont en outre accusées d’avoir fait du « lobbying pour les objectifs politiques de la Commission, (…) en l’espèce du commissaire [Frans] Timmermans », l’ancien vice-président de l’exécutif européen.

    La réalité est qu’en 2024, les ONG environnementales se sont partagé 15,6 millions d’euros, une fraction de pour-cent de ces fameux 5,5 milliards d’euros. Quant à un hypothétique « lobbying » de ces ONG au service de Frans Timmermans, cela relève jusqu’à preuve du contraire de l’imagination – Politico a pu consulter 28 contrats liant Bruxelles et les associations en question, et n’y a pas trouvé la moindre trace d’une quelconque exigence de lobbying en faveur de qui, ou de quoi, que ce soit.

    Dysfonctionnements des sociétés
    Les ONG font-elles néanmoins du lobbying au même titre que Philip Morris, Stellantis ou Bayer ? Ce vieil élément de langage revient en force, mais il passe un peu vite sur le fait que les entreprises cherchent à promouvoir leur intérêt, tandis que les #ONG plaident pour ce qu’elles estiment relever de l’intérêt général. On peut bien sûr être en désaccord avec leurs idées, mais il faut bien reconnaître qu’elles ne sont pas inféodées à des intérêts. Pas même aux leurs. Les ONG environnementales vivent de leur combat contre des problèmes qui, s’ils disparaissaient, les priveraient de raison d’être et donc de financements : elles agissent non seulement de manière désintéressée mais aussi, d’une certaine manière, contre leur propre intérêt.

    Ne voir dans ces organisations que des groupes plaidant pour leur cause occulte aussi une grande part de leur activité. Nombre d’entre elles produisent des données, enquêtent et documentent les failles institutionnelles ou réglementaires qui participent à détruire ou altérer l’environnement. En quoi cela participe-t-il du fonctionnement démocratique ? Voici un cas d’école : il n’existe en Europe aucun texte de loi disposant que l’extinction effrénée de la vie dans les campagnes du Vieux Continent est une conséquence normale des activités agricoles. L’écroulement du vivant est au contraire considéré comme un phénomène inacceptable, par le sens commun, par les opinions et par le législateur. Pourtant, il se produit bel et bien, avec comme cause majeure l’intensification de l’agriculture. Pourquoi une chose dont tout le monde s’accorde pour dire qu’elle ne doit pas se produire finit-elle par se produire ? La démocratie consiste à décider collectivement des objectifs de la cité et à se donner les moyens de les atteindre, mais aussi à s’interroger lorsque c’est l’exact inverse qui survient.

    Sur cet exemple comme sur d’autres, la crise environnementale renvoie à des dysfonctionnements et des failles profondes de l’organisation des sociétés, que les ONG explorent, mettent en lumière et dénoncent. Elles ne sont pas tendres avec les pouvoirs, mais participent du bon fonctionnement de la démocratie ; les faire taire ne fera pas disparaître la crise écologique. Jusqu’à présent, les institutions de l’Union ont permis à ces voix critiques d’alimenter la réflexion et le débat : c’est ce qui sépare encore – mais pour combien de temps ? – la démocratie européenne du nouveau régime qui s’est installé à Washington.

    #Stéphane_Foucart

  • Lecornu veut récupérer les « milliards » donnés au #Vélo
    https://carfree.fr/index.php/2025/03/10/lecornu-veut-recuperer-les-milliards-donnes-au-velo

    Interrogé sur France Inter jeudi dernier, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a avancé que « les milliards d’euros » donnés au vélo seraient plus utiles pour acheter des Rafales ou des Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #budget #cyclistes #guerre #humour

  • #CNESER budgétaire le 11 mars. Appel intersyndical à une mobilisation massive
    https://academia.hypotheses.org/60043

    ¨Pour préparer la mobilisation du 11 mars, l’intersyndicale l’appelle à faire des jeudis 20, 27 février et 6 mars, des “jeudis de lutte contre la casse du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche Appel de l’intersyndicale de … Continuer la lecture →

    #Expression_syndicale #Opinions,_motions,_propositions,_expression_syndicale #budgets_universitaires #intersyndicale

  • Immigration : polémique sur des tests de français

    La nouvelle #loi_immigration durcit les tests de français pour les étrangers alors que le #budget alloué aux #cours a été réduit. Ils vont devoir prouver leur niveau de français, au nom de l’#intégration, en réalité, des 10aine de milliers d’entre eux vont devenir expulsables.

    Jusqu’à présent, pour obtenir une #carte_de_séjour, les étrangers doivent signer un contrat d’intégration républicaine et s’engagent notamment à apprendre le français, mais aucun examen n’est exigé. Avec la loi immigration, ils devront désormais passer et réussir une #épreuve_écrite.

    300 000 personnes vont devoir s’y soumettre sous peine de perdre leur titre de séjour

    Une condition nécessaire pour qu’ils s’intègrent selon le ministre de l’intérieur

    "quand depuis plusieurs années, un étranger en situation régulière ne maîtrise pas le Français c’est qu’il n’a pas produit l’ effort" (Bruno Retailleau Ministre de l’intérieur, Versailles 24 janvier 2024)

    Pour obtenir un titre de séjour de 2 à 4 ans il faudra valider un niveau collège, pour une carte de 10 ans, un niveau lycée et pour la nationalité française, un niveau universitaire.

    À Marseille depuis cette annonce, les étrangers que nous avons rencontrés dans un cours de langue, ont l’impression de jouer leur avenir. Tous ou presque ont un emploi, certains sont ici depuis plus de 10 ans comme Marianne d’origine comorienne. Elle a quitté l’école en 6eme et enchaîne les boulots de femme de ménage. Mais un examen écrit pour renouveler son titre de séjour lui paraît inaccessible

    “le souci c’est que j’ai pas le temps. J’ai pas fait d’étude en France, j’ai pas le niveau nécessaire c ‘est ça le problème” (Marianne, A l’Œil du 20 heures)

    La formatrice elle-même s’inquiète

    " Il y a des gens qui parlent très bien français, qui communiquent tous les jours dans leur travail, mais qui ne vont pas réussir cet examen. Il y a une forme d’inquiétude d’angoisse d’être ici depuis 10 ans et de se dire , cette fois-ci on pourra pas l’avoir” (Chloe Odent Formatrice coordinatrice de l’association A Voix Haute, A l’Œil du 20 heures)

    Les conséquences sont bien réelles : si au bout de 3 ans, ils n’ont pas atteint le niveau collège, avec la nouvelle loi, ils deviendront expulsables. Le ministère intérieur a même fait ses calculs :
    20 000 immigrés risquent de perdre leur titre de séjour et 40 mille se verront refuser la #carte_de_résident.

    Dans le même temps le nombre d’heure de formation de langue est en baisse, parfois même il a été divisé par deux. Pour remplacer les cours en présentiel, les étrangers devront se débrouiller avec simple site internet. Une catastrophe selon l’un des cadres de l’OFII qui souhaite rester anonyme

    “ les cours sont maintenus pour une infirme minorité en présentiel. Pour tous les autres,c’est simplement la proposition d’une plateforme internet. Beaucoup n’ont pas d’ordinateur, pas de connexion internet, ils n’ont que leur téléphone. C‘est quasiment laisser la personne dans l’échec" (Un cadre de l’OFII, l’Office Français de l’Immigration, A l’Œil du 20 heures)

    Mais pour le patron de l’OFII, en augmentant les exigences de langue, la France ne fait que s’aligner sur les pays voisins, comme l’Allemagne notamment.

    l’ensemble du dispositif vise à responsabiliser les personnes et à les aider à s’intégrer. Je pense qu’il faut avoir confiance dans les gens. Ils ont 3 ans pour atteindre le niveau minimal et renouveler leur titre de séjour" (Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), A l’Œil du 20 heures)

    Quand à ceux qui veulent obtenir nationalité française, la marche est encore plus haute, au point que certains français eux-mêmes se casseraient les dents sur cet examen de niveau universitaire.

    10 volontaires ont accepté de passer l’épreuve en condition réelle. Tous sont plutôt très diplômés, un seul n’a pas le bac. Pendant une heure et demie ils ont notamment planché sur des questions à partir d’enregistrements audio. Sur l’une des questions suivante : Le Robot émotionnel est capable d’interpréter, de provoquer ou de manifester les émotions ? Plusieurs candidats ont semblé perdu. “Je pense que je me suis trompée plusieurs fois " affirme une étudiante pourtant dotée d’un bac + 5 en littérature. Résultat, après correction, 5 candidats n’ont pas eu la moyenne à l’écrit mais compensent à l’oral et 2 ont même raté l’examen pour obtenir leur propre nationalité.
    "Il faut compter 2 à 3 mille heures de cours pour obtenir ce niveau, c’est vraiment inatteignable".

    Selon des associations qui préparent aux épreuves, quand le français n’est pas la langue maternelle,les chances de réussite sont maigres.

    “ c’ est un niveau qui est beaucoup trop élevé pour la plupart des étrangers qui veulent demander la nationalisation ou un titre de long séjour en France. (Félix Guyon Délégué Général de l’école THOT pour les réfugiés et demandeurs d’asile, A l’Oeil du 20 heures)

    Ces nouveaux tests de langue seront mis en place avant la fin de l’année. Une épreuve facturée une centaine d’euros, à leur charge.

    #france #loi #immigration #langue #test #naturalisation #nationalité #français #langue_française

    ping @karine4

  • 40% de budget en moins : la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne suspend le prêt entre bibliothèque (PEB)
    https://academia.hypotheses.org/59575

    14 février 2024 Dans notre dernière lettre d’actualités, nous vous vous faisions part de nos incertitudes liées à la potentielle baisse de 23% de notre budget. Le budget de la BIS arrêté pour 2025 est finalement en réduction de plus … Continuer la lecture →

  • Ce que cache #Périclès, le projet politique réactionnaire du milliardaire #Pierre-Edouard_Stérin

    Après avoir fait fortune dans les affaires, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin assume désormais vouloir financer les projets « #métapolitiques » susceptibles de faire gagner la droite et l’extrême droite. Une première liste de ces initiatives vient d’être mise en ligne. Selon nos informations, elle pourrait ne constituer que la partie émergée de l’iceberg.

    Un média, une chaîne Youtube, des associations catholiques ou libérales, des think tanks destinés au lobbying politique... La première liste des projets soutenus par « Périclès » - mise en ligne il y a quelques jours sur son site internet - n’est pas bien longue mais permet déjà de lever toute équivoque sur les intentions de l’homme à l’origine du projet, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin. Après avoir fait fortune dans les affaires, cet exilé fiscal de 51 ans - il a fui en Belgique après l’élection de François Hollande en 2012 - ambitionne de faire gagner la droite et l’extrême droite en mettant à contribution son compte en banque. Soit un investissement de 250 millions d’euros annoncé en dix ans. Du jamais vu.

    Cette initiative, baptisée donc « Périclès » (pour « Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes »), devait, à l’origine, rester discrète mais elle avait été dévoilée en juillet dernier par nos confrères de « l’Humanité ». Lesquels, documents confidentiels à l’appui, ont détaillé le plan de « #bataille_culturelle » imaginé par Stérin et ses équipes pour « permettre la victoire idéologique, électorale et politique » de ses idées et de ses valeurs. Parmi elles, « la #famille, base de la société », la « #préférence_nationale », le « #christianisme ». Au programme également : la promesse de mener une « #guerilla_juridique » et « médiatique » face au « #socialisme », au « #wokisme » ou à « l’#islamisme ». Surtout, ces documents énuméraient des objectifs politiques précis, dont une aide concrète à apporter au #Rassemblement_national de Marine Le Pen pour remporter le plus grand nombre de victoires lors des prochaines #élections municipales en 2026.

    Offensive sur tous les fronts

    En l’état, au moins 24 projets auraient déjà bénéficié de la générosité de l’homme d’affaires l’année dernière, selon le site flambant neuf de Périclès. L’ensemble confirme sa volonté de mener son #offensive par petites touches et sur tous les fronts. On y retrouve sans surprise ses obsessions libérales avec la promotion des idées antiétatistes et anti-taxes, incarné par son soutien à des think tanks comme le #Cercle_Entreprises et #Libertés, de l’ex-patron d’#Elf_Loïk_Le_Floch-Prigent ; ou encore #Ethic, le syndicat patronal de #Sophie_de_Menthon (une des rares à assumer dialoguer avec Marine Le Pen), qui a reçu, selon nos informations, 3 000 euros pour l’organisation d’une conférence. Des cercles de juristes, comme #Justitia, le collectif d’avocats de l’#Institut_Thomas_More, qui propose d’offrir « une réponse juridique aux nouvelles intolérances » ou le #Cercle_Droit_et_Liberté, qui prétend lutter contre le « #politiquement_correct » de l’Université et du monde juridique, sont également cités. Sans oublier, les enjeux migratoires et sécuritaires, via le #Centre_de_Réflexion_sur_la_Sécurité_intérieure (#CRSI), présidé par l’avocat connu des réseaux de droite dure #Thibault_de_Montbrial. Présents également, la marque #Terre_de_France, chouchou des influenceurs #identitaires ; #Eclats_de_femme, l’association fondée par #Claire_Geronimi, victime de viol par un homme visé par une OQTF en 2023, depuis proche du collectif identitaire #Némésis (elle vient d’être nommée vice-présidente de l’UDR, le parti d’Eric Ciotti, ce dimanche 9 février), ou encore l’association #Léa, en croisade contre le « #racisme_anti-Blanc ». Idem pour le mensuel « #l'Incorrect » - lancé en 2017 par des proches de #Marion_Maréchal - ou #Les_Films_à_l'arrache, une chaîne Youtube humoristique moquant - entre autres - l’antiracisme et le féminisme...

    Objectifs politiques

    Au-delà de ces combats marqués à l’extrême droite, Périclès a également investi dans le combat contre le « #wokisme_à_la_fac », via l’#Observatoire_du_décolonialisme, ainsi que le champ de la #laïcité au travers de #Défense_des_serviteurs_de_la_République, dont le comité d’honneur compte #David_Lisnard, le maire Les Républicains de Cannes et #Astrid_Panosyan-Bouvet, l’actuelle ministre du Travail et de l’Emploi - laquelle ignorait le lien avec Stérin, nous assure son cabinet. D’autres structures présentées par le site de Périclès font plus directement référence à l’objectif politique du projet. C’est le cas de #Data_Realis_Conseil, une société spécialisée dans la #cartographie_électorale rappelle la « #Lettre », ou de l’#Institut_de_Formation_Politique (#IFP), qui ambitionne de doter les militants de toutes les droites du bagage nécessaire pour garnir les rangs des formations politiques, des Républicains aux RN. En bonne place, enfin, #Politicae, l’école de formation au mandat de maire, destinée à faire élire « le maximum de candidats pour les prochaines élections municipales », que Stérin a confié à #Antoine_Valentin, édile LR de Haute-Savoie et candidat d’#Eric_Ciotti lors des dernières législatives. Auprès du « Nouvel Obs », ce dernier ne souhaite pas communiquer le montant du financement consenti par son mécène mais indique que l’effort financier pourrait atteindre « plusieurs centaines de milliers d’euros », d’ici au scrutin de 2026.

    Des projets plus discrets

    Cette liste pourrait, selon nos informations, ne constituer que la partie émergée de l’iceberg Stérin. Les sites internets de plusieurs structures citées plus haut semblent avoir été montés de toutes pièces et sur le même modèle... Surtout, la plupart de ces initiatives n’auraient en réalité reçu que de maigres sommes. Moins de 5 000 euros par exemple pour l’association #Les_Eveilleurs, proche de #La_Manif_pour_Tous, à l’occasion d’un peu rentable concert de #Jean-Pax_Méfret, chanteur des nostalgiques de l’Algérie française. Idem au #Cérif (#Centre_européen_de_Recherche_et_d'Information_sur_le_Frérisme), où la chercheuse au CNRS #Florence_Bergeaud-Blackler jure ne pas avoir touché plus de 10 000 euros. Très loin des 10 millions d’euros que Périclès claironne avoir investi au total en 2024. De quoi nourrir les soupçons sur la réalité de ce montant : est-elle artificiellement gonflée ? Ou, plus probable, l’essentiel de cet argent passe-t-il dans des projets tenus secrets ?

    « Nous nous gardons le droit d’être discrets sur nos investissements », élude #Arnaud_Rérolle, président de Périclès et ancien du #Fonds_du_Bien_Commun, la branche philanthropique des activités de Pierre-Edouard Stérin. Un paravent caritatif - Stérin y finançait aussi des associations au diapason de ses idées réactionnaires - dont est également issu #Thibault_Cambournac, le nouveau « responsable stratégie » de Périclès. L’équipe compte aussi dans ses rangs #Marguerite_Frison-Roche, ancienne petite main de la campagne présidentielle d’Eric Zemmour. Quant au « senior advisor » de Périclès, #Philippe_de_Gestas, c’est l’ancien secrétaire général du #Mouvement_Conservateur, allié à #Reconquête. Pour 2025, le #budget de Périclès est annoncé autour des 20 millions d’euros. L’achat ou la création d’un institut de sondage fait déjà figure d’objectif prioritaire.

    https://www.nouvelobs.com/politique/20250209.OBS100069/ce-que-cache-pericles-le-projet-politique-reactionnaire-du-milliardaire-p
    #Stérin #extrême_droite #réseau

    ping @karine4 @reka @fil @isskein

  • 11 février 2025. L’intersyndicale appelle à amplifier la mobilisation pour gagner un autre budget pour l’ESR
    https://academia.hypotheses.org/59287

    Les tractations de ces derniers mois sur le budget ont fait planer la menace de nouvelles coupes dans les moyens de l’enseignement supérieur et de la recherche. Cette rentrée universitaire n’a fait que confirmer nos inquiétudes, avec l’annonce de réductions … Continuer la lecture →

    #Actualités_/_News #Expression_syndicale #Gouvernance_de_l'ESR #Opinions,_motions,_propositions,_expression_syndicale #budgets_universitaires #CNESER

  • Budget : plusieurs milliers de policiers manifestent devant l’Assemblée nationale
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/02/04/budget-plusieurs-milliers-de-policiers-manifestent-devant-l-assemblee-nation

    A l’appel du syndicat Alliance-Police national, des agents se sont rassemblés mardi, pour réclamer « plusieurs centaines de millions » supplémentaires. Bruno Retailleau est venu à leur rencontre.


    Bruno Retailleau, ministre de l’intérieur, lors de la manifestation du syndicat de police Alliance-Police nationale, devant l’Assemblée nationale, à Paris, mardi 4 février 2025. XAVIER GALIANA / AFP

    #police #budget

  • Federal health workers terrified after ’DEI’ website publishes list of ’targets’

    The site calls out workers who have been involved with DEI initiatives. A majority are Black.

    Federal health workers are expressing fear and alarm after a website called “#DEI_Watch_List” published the photos, names and public information of a number of workers across health agencies, describing them at one point as “targets.”

    It’s unclear when the website, which lists mostly Black employees who work in agencies primarily within the Department of Health and Human Services, first appeared.

    “Offenses” for the workers listed on the website include working on diversity, equity and inclusion initiatives, donating to Democrats and using pronouns in their bios.

    The website, a government worker said, is being circulated among multiple private group chats of federal health workers across agencies, as well as through social media links.

    The site also reached Dr. Georges Benjamin, the executive director of the American Public Health Association, who learned about it Tuesday evening when a federal health worker sent it to him.

    “This is a scare tactic to try to intimidate people who are trying to do their work and do it admirably,” Benjamin said. “It’s clear racism.”

    A government worker said they found out theirs was among the names on the website Tuesday afternoon after a former co-worker sent them the link on social media.

    “It’s unnerving,” said the person, who requested anonymity because of safety concerns. “My name and my picture is there, and in 2025, it’s very simple to Google and look up someone’s home address and all kinds of things that potentially put me at risk.”

    “I don’t know what the intention of the list is for,” the person said. “It’s just kind of a scary place to be.”

    On Tuesday evening, the site listed photos of employees and linked to further information about them under the headline “Targets.” Later Tuesday night, the headline on each page had been changed to “Dossiers.”

    The site lists workers’ salaries along with what it describes as “DEI offenses,” including political donations, screenshots of social media posts, snippets from websites describing their work, or being a part of a DEI initiative that has been scrubbed from a federal website.

    Benjamin suggested the acts of online harassment are criminal. “Law enforcement should look into them.”

    A person who isn’t on the list but works at a federal health agency called the website “psychological warfare.” The link, this person said, is being circulated in their private group chat of federal health workers, causing some to “freak out.”

    It’s hard to gauge, the worker said, whether it’s a legitimate threat. “I don’t know anything about the organization doing this or their parent association. People are just paranoid right now.”

    A note at the bottom of the website says, “A project of the American Accountability Foundation.” That group is a conservative watchdog group.

    It’s not the first time the group has created such a list. In December, it sent Pete Hegseth, then the nominee for defense secretary, a list of names of people in the military whom it deemed too focused on diversity, equity and inclusion, the New York Post reported at the time.

    Neither the American Accountability Foundation nor HHS immediately responded to requests for comment.

    The website comes after a bruising two weeks for public health workers. Employees at the #Centers_for_Disease_Control_and_Prevention say they have received “threatening” memos from the #Department_of_Health_and_Human Services directing them to terminate any activities, jobs and research with any connection to diversity, equity and inclusion — and turn in co-workers who don’t adhere to the orders. HHS oversees federal health agencies, including the CDC and the #National_Institutes_of_Health.

    “The tone is aggressive. It’s threatening consequences if we are not obedient. It’s asking us to report co-workers who aren’t complying,” said a CDC physician who wasn’t authorized to speak to reporters. “There’s a lot of fear and panic.”

    NBC News reviewed one of the memos, which directed employees to “review all agency position descriptions and send a notification to all employees whose position description involves inculcating or promoting gender ideology that they are being placed on paid administrative leave effective immediately.”

    The result, staffers said, is paranoia.

    “I know of people who have been put on administrative leave for perceived infractions related to these ambiguous memos. People are thinking if I put one foot wrong, I’m just going to be fired,” another CDC physician said.

    In one case, a potluck luncheon among co-workers was hastily canceled for fear it would be seen as a way to promote cultural diversity.

    Despite the harassment, public health employees said they remain committed to their work.

    “If I leave, who’s going to replace me?” a CDC physician said. “If nobody replaces me and enough of us leave, then who’s going to be doing the public health work?”

    https://www.nbcnews.com/health/health-news/federal-health-workers-terrified-dei-website-publishes-list-targets-rcna190
    #liste #cibles #USA #Etats-Unis #it_has_begun #fonctionnaires #intimidation #inclusion #diversité #équité #santé #menaces #santé_publique #délation #DEI

    • Higher Ed Fights Back Against Trump’s #DEI_Order

      The American Association of University Professors and others argue in a new lawsuit that the executive orders violate the Constitution.

      College professors and university diversity officers are teaming up with nonprofits and local governments to challenge President Trump’s executive orders that target diversity, equity and inclusion programs in the federal government, higher education and the private sector. Those orders, they argue, violate the U.S. Constitution and have already caused much uncertainty on college campuses.

      The American Association of University Professors, the National Association of Diversity Officers in Higher Education and other groups argue in a lawsuit filed Monday that the orders exceed executive legal authority, violate both the First and Fifth Amendments, and threaten academic freedom and access to higher education for all. They want a judge to declare that the executive orders are unconstitutional and to block the government from further enforcement.

      “In the United States, there is no king,” the plaintiffs say in the 40-page complaint. “In his crusade to erase diversity, equity, inclusion, and accessibility from our country, President Trump cannot usurp Congress’s exclusive power of the purse, nor can he silence those who disagree with him by threatening them with the loss of federal funds and other enforcement actions.”

      Filed in the U.S. District Court in Maryland, the lawsuit is the first to target the DEI-related orders. Numerous states and nonprofits, however, have sued the Trump administration to challenge other executive actions taken during the president’s first two weeks in office, including his attempt to freeze trillions of dollars in federal grants and loans.

      The academic organizations involved in this DEI case are represented by Democracy Forward, the same pro bono legal group that was first to successfully challenge the federal funding freeze. Asian Americans Advancing Justice, another nonprofit civil rights group, also is representing the plaintiffs.

      The executive orders at issue in this lawsuit aim to end what Trump sees as “illegal discrimination” and “wasteful” programs. Institutions that don’t comply could face financial penalties or federal investigations.

      Although AAUP has openly discouraged universities from engaging in “anticipatory obedience,” which it defined as “acting to comply in advance of any pressure to do so,” several colleges and universities have already taken action in an attempt to avoid rebuke from the Trump administration. That includes canceling a Lunar New Year event and removing references to DEI from college websites.

      Trump’s orders are not the first of their kind. They build on a number of laws recently passed in Republican-led states that ban DEI offices and programs in colleges and universities and aim to take those efforts nationwide. Colleges in states like Alabama, Florida, Iowa, Texas and Utah have taken action to comply with those laws, laying off staff and shutting down cultural centers. In some states, such as Kentucky and Michigan, public colleges dissolved certain DEI standards or full offices before legislation passed.

      Regardless of the state-by-state scenarios, groups like NADOHE say they will continue to fight for DEI protection, as such programs are crucial to fulfilling the mission of higher education. Getting rid of DEI, NADOHE says, would send a chilling shock wave throughout academia and lead to increased harassment, discrimination and violence across campuses.

      “By attacking the important work of diversity, equity and inclusion offices at educational institutions, the order seeks to dismantle critical support systems for historically underrepresented students,” NADOHE president Paulette Granberry Russell told Inside Higher Ed after Trump signed the second DEI order. “This would limit workforce preparation and stifle efforts to address systemic inequities. This order depicts diversity, equity and inclusion as divisive when, in reality, these initiatives aim to ensure opportunity for all.”
      What Does the Lawsuit Say?

      The lawsuit is focused on two executive orders that Trump issued during his first 48 hours in office.

      The first order directed federal agencies to get rid of all federal diversity offices and positions and end any “equity-related” grants and contracts. Numerous DEI staffers have since lost their jobs, and dozens of general staff members from the Education Department who attended any DEI training in the past have been put on administrative leave.

      The lawsuit alleges that Trump exceeded his legal authority in issuing that order, as Congress—not the president—has authority over the federal government’s purse strings. Therefore, the plaintiffs argue, Trump does not have the power to unilaterally terminate equity-related grants and contracts “without express statutory authority.”

      The second order, signed Jan. 21, more directly impacts higher education. It calls on all agencies—including the Department of Education—to “enforce our longstanding civil-rights laws and to combat illegal private-sector DEI preferences, mandates, policies, programs, and activities.” It also orders the attorney general and the education secretary to create guidance for colleges and universities on how to comply with the 2023 Supreme Court ruling against affirmative action, and for the secretary to investigate up to nine colleges that have endowments worth more than $1 billion as part an effort “to deter DEI programs or principles.

      The lawyers argue that both orders are overly vague. Neither defines terms such as “DEI,” “illegal DEIA” or “equity.” As a result, they argue, colleges, universities and other institutions have not been given fair guidance as to what is prohibited and what they could be indicted and face penalties for, violating the plaintiffs’ right to due process under the Fifth Amendment. “The lack of definitions necessarily requires people of common intelligence to guess as to what is prohibited,” the lawsuit states. It goes on to suggest that by ordering the investigation of “illegal DEIA” practices at up to nine colleges without first defining the term, the president has granted agencies “carte blanche authority to implement the order discriminatorily.”

      The plaintiffs also argue that the second order violates the First Amendment, discouraging free speech and academic freedom around DEI-related topics on campus—dampening the public service role of academia as a marketplace of ideas. “The Constitution protects the right of scholars, teachers, and researchers to think, speak, and teach without governmental interference,” the plaintiffs write. “The ‘essentiality of freedom in the community of American universities is almost self-evident’ and educators play a ‘vital role in a democracy’.”
      Can Trump ‘Avoid Running Afoul’?

      AAUP president Todd Wolfson said the association is committed to fighting for a higher education system that’s accessible to all, regardless of background. He went on to describe Trump’s orders as “destructive” and said that eliminating DEI at public institutions would threaten the democratic purpose of higher ed.

      “Trump’s orders are about controlling the range of ideas that can be discussed in the classroom, limiting and censoring faculty and students, and codifying into law the prejudices of the past,” he said in a statement to Inside Higher Ed. “These are attempts at authoritarianism that this nation has overcome before. We will do so again.”

      But Tyler Coward, lead counsel for government affairs at the Foundation for Individual Rights and Expression, a First Amendment advocacy group, isn’t so sure. He said in an email statement that Trump’s executive orders on DEI “appear to avoid running afoul of the First Amendment,” but in a more detailed analysis memo, FIRE warns that “implementation should proceed carefully.”

      “Overzealous enforcement could threaten free speech by, for example, indirectly chilling a professor from sharing their positive views of affirmative action policies or leading to investigation of a government grantee for a social media post expressing personal support for DEI initiatives,” the foundation wrote.

      Neither Coward nor the foundation at large, however, commented on the lawsuit’s standing as far as violations of the Fifth Amendment or the separation of powers.

      “We are concerned that the executive order about gender ideology could be used to censor speech on sex and gender,” Coward said. “FIRE is closely watching how federal agencies interpret and enforce the executive orders to ensure the government doesn’t infringe on constitutionally protected speech.”

      https://www.insidehighered.com/news/government/2025/02/05/higher-ed-organizations-sue-against-trumps-dei-orders

      #mots #vocabulaire
      #diversité #équité #inclusion #accessibilité

    • Trump Takes Aim at DEI in Higher Ed

      The executive order doesn’t have an immediate impact on DEI programs at colleges and universities, but experts worry about a chilling effect.

      One of President Donald Trump’s latest executive orders aims to end “illegal” diversity, equity and inclusion policies and could upend programs that support underrepresented groups on college campuses.

      Whether the order, signed late Tuesday night, will be effective is not clear, some experts cautioned Wednesday. Others celebrated it as the end of DEI in America.

      The order calls on all agencies to “enforce our longstanding civil-rights laws and to combat illegal private-sector DEI preferences, mandates, policies, programs, and activities,” though it doesn’t define DEI. Additionally, the order directs the attorney general and education secretary—neither of whom have been confirmed—to create guidance for colleges and universities on how to comply with the 2023 Supreme Court ruling, which banned the use of race-conscious admissions policies.

      The order should not, however, have any immediate impact on higher ed, as most provisions require agency action.

      Higher education experts and diversity, equity and inclusion advocates say it’s difficult to know how far Trump’s latest order against DEI will actually go, but they are certain it represents an attempt to reverse more than 50 years of civil rights work to promote equal access to the American education system.

      University stakeholders add that Trump’s ultimate goal is to amplify culture war issues and create a dichotomy between merit and hard work and programs that celebrate diversity and promote equitable access.

      “What I see is a broad attempt to remove everything that is associated with long-standing institutional efforts to desegregate the U.S. government and institutions like colleges and universities that are entangled with the government through federal financial aid,” said Brendan Cantwell, a professor of education at Michigan State University.

      But anti–diversity, equity and inclusion activists and conservative politicians, on the other hand, see Tuesday’s order as a positive change that reminds colleges to teach students how to think rather than what to think.

      “For too long, social justice warriors crusaded to mandate DEI in every corner of America. Instead of merit, skills, and ability, DEI devotees pushed policies that are antithetical to American exceptionalism,” Republican representative and House education committee chair Tim Walberg said in a statement. “From the classroom to the board room, Americans have felt the negative effects.”

      Christopher Rufo, a senior fellow at the conservative Manhattan Institute, said deconstruction of DEI is impending.

      “Tomorrow morning, the general counsels for every major corporation and university are going to be reading President Trump’s executive orders on DEI and figuring out how they can avoid getting ruined by federal civil rights lawyers,” he wrote on X. “Huge changes imminent.”

      Trump’s latest DEI action builds upon other related orders regarding sex, race and equity that he signed in the first two days of his second term, but this one has the highest likelihood of directly impacting higher education.

      That’s in part because the order designates any institution that receives federal financial aid as a subcontractor. As subcontractors, colleges’ employment, procurement and contracting practices “shall not consider race, color, sex, sexual preference, religion, or national origin in ways that violate the nation’s civil rights laws,” according to the order.

      Additionally, the Education Department must pick up to nine colleges that have endowments worth more than $1 billion to investigate as part an effort “to deter DEI programs or principles.” Harvard University, other Ivy League institutions and more than two dozen other colleges would be on the list for a potential inquiry.

      ‘The DEI Party Is Over’

      Across the board, policy experts that Inside Higher Ed spoke with say that while it is clear what Trump seeks to do, it is uncertain exactly what will actually come to pass. They called the order’s language broad and said much of its consequences will depend on what levers the department pulls for compliance, among other factors.

      Jon Fansmith, senior vice president of government relations and national engagement for the American Council on Education, said in a webinar Wednesday that though the executive orders have created uncertainty, the directives don’t change federal law and are subject to lawsuits.

      “The things we are talking about aren’t absolutes,” he said. “There’s a lot of understandable concern, but some things haven’t changed.”

      On the other hand, Adam Kissel, a visiting fellow of higher education reform at the conservative Heritage Foundation, said the order’s implications are very clear.

      “Colleges and universities, as well as other institutions, are on notice that the DEI party is over,” he said.

      One way that the Trump administration can try to ensure the “DEI party” is fully brought to a halt is by telling colleges that the Supreme Court’s ruling on race-conscious admissions policies extends to any scholarship program or student support services that are geared toward a specific race or ethnic group. Colleges that don’t comply could risk their access to federal financial aid.

      Some legal analysts and Republican officials have argued that the Supreme Court’s ruling also bars scholarships, internships and other educational programs that take race into account. The Biden administration disagreed and said the ruling only affected admissions.

      Kissel said he is “200 percent sure” the Trump administration has the ability to extend the ruling to more than just admissions.

      “The Supreme Court said discrimination is wrong and illegal under the equal protection clause as well as Title VI of the Civil Rights Act of 1964,” he said. And “when we’re talking about nondiscrimination, I think SCOTUS was very clear that the broad interpretation is correct.”

      Kissel expects that the Trump administration will tie DEI compliance to both research grants and Title IV of the Higher Education Act of 1965, which authorizes federal financial aid programs. He believes they have clearance to do so as DEI is, in his view, discriminatory and colleges accessing federal funds cannot discriminate.
      ‘Pre-Emptive Compliance’

      Regardless of the clarity level, a key factor that could determine the impact of the DEI order is how university leaders respond.

      Cantwell said the response from leaders will depend on whether the university is private and what state it’s located in. He expects the order to carry more force at public colleges in Republican-led states. The government has the least control over private universities, he said, and though some dollars come from the federal government, much of higher ed funding is allocated at the state level, giving local lawmakers the most leverage on whether to enforce Trump’s rules.

      Although blue states that disagree with the president’s order may be less likely than red states to pass legislation reinforcing the guidelines, some universities could act on their own. Some institutions, such as the University of Michigan, have already started to rethink their DEI programs in an effort to pre-emptively comply with federal directives.

      “[The case of Michigan] does hint at some wariness,” Cantwell said. “And that wariness and sort of pre-emptive compliance, even absent direct threats from the federal or state government, might be somewhat universal. But I also think we will definitely see lots of variation by state.”

      Sarah Hubbard, a Republican elected regent at the University of Michigan, said the latest executive order shows that Trump is “doing exactly what he said he’d do” and should be a sign that more steps need to be taken in order for Michigan and other public institutions to avoid losing billions in federal funds.

      Michigan has already repealed the use of diversity statements in the hiring process and adopted a policy of institutional neutrality but has not directly cut staff or funding for any of its highly criticized DEI programs. Those decisions would be made in the upcoming budget cycle.

      “Not speaking on behalf of the board … I hope that we will be doing more to realign our campus toward need-based scholarships and removing overbearing DEI bureaucracy,” Hubbard said.
      A Chilling Shock Wave

      Some higher education experts—particularly those working in and around DEI departments—are bracing for it to have a “gigantic” impact on students and faculty.

      Kaleb Briscoe is an assistant professor of adult and higher education at the University of Oklahoma whose recent research has focused on the repercussions of DEI bans. She said that the order has already “sent shock waves,” adding that her phone is “blowing up about it.”

      Although the action does not explicitly say it will ban or restrict DEI programs like some state-level laws, Briscoe believes that Trump’s campaign messages and record from his first term speak loudly. Among other actions, Trump issued an executive order defunding any federally funded trainings or programs that promote race or sex “stereotyping” or “scapegoating.” (Former President Biden rescinded that order.)

      “The language within the executive order does not directly call for [banning DEI], but it doesn’t mean that it cannot be misinterpreted or used by policymakers to come up with additional bans,” she said.

      Shaun Harper, a professor of education, business and public policy and the founder of the University of Southern California’s Race and Equity Center, and an opinion contributor to Inside Higher Ed, said the order “will surely frighten” university administrators. It will likely lead to the pre-emptive hiding, renaming or discontinuation of their DEI initiatives, he added.

      “These leaders will be worried about losing their federal funding, which is exactly what DEI opponents want,” Harper said in an email to Inside Higher Ed. Heterosexual, Christian white men will likely feel supported and affirmed by Trump’s anti-DEI orders, as “too many of them have been tricked into misunderstanding DEI initiatives to be unfair, universal attacks,” he added.

      But in the meantime, Harper said that minority students will face increased harassment, discrimination and violence and will “be left stranded without justice.”

      Briscoe echoed Harper, adding that as the number of DEI-focused staff members dwindles, faculty members will be left to pick up the pieces.

      “We’re looking at a very uphill climb of faculty having to take on more student affairs, diversity professional roles,” she said. “Staff may not exist, but these student needs will have not changed.”

      Paulette Granberry Russell, president and CEO of the National Association of Diversity Officers in Higher Education, said the order is “deeply concerning,” mischaracterizes DEI and takes aim at the core mission of higher education.

      “By attacking the important work of diversity, equity and inclusion offices at educational institutions, the order seeks to dismantle critical support systems for historically underrepresented students,” she said. “This would limit workforce preparation and stifle efforts to address systemic inequities. This order depicts diversity, equity and inclusion as divisive when, in reality, these initiatives aim to ensure opportunity for all.”

      Granberry Russell added that while the order’s immediate impact will depend on how agencies enforce it, “it is already causing uncertainty and fear.”

      “I hope that university leaders will recognize that executive orders should not dictate the values and priorities of higher education institutions,” she said. “Many colleges and universities have long-standing commitments to fostering inclusive environments, and I hope they will continue to uphold these principles despite political headwinds.”

      https://www.insidehighered.com/news/government/politics-elections/2025/01/23/how-trumps-order-targeting-dei-could-affect-higher-ed
      #ESR #recherche #université #enseignement_supérieur

    • ’Unprecedented’: White House moves to control science funding worry researchers

      Darby Saxbe is worried her research funding might get canceled.

      People’s brains change when they become parents. She studies fathers’ brains, in particular, to understand which changes might underlie better parenting. And she wants to study a variety of brains.

      “If you want to understand the brain and biology changes of fathers, you don’t necessarily want to only look at white affluent fathers who are hanging out around a university, which is what a convenient sample might be composed of,” says the University of Southern California neuroendocrinologist. “That just makes for a better, more impactful research project.”

      So with a grant from the #National_Science_Foundation — a federal agency with a $9 billion annual #budget to fund research — she’s working to include more people from minority groups in her study.

      But her research proposal contained the words “diverse” and “underrepresented,” words that now appear on a list of hundreds of DEI-related terms that NSF is currently using to comb through tens of thousands of research grants. The process, described to NPR by two NSF officials who spoke on the condition of anonymity for fear of retribution from the administration, aims to flag research that may not comply with President Trump’s executive orders targeting diversity, equity and inclusion initiatives.

      This kind of scrutiny, along with other actions of the administration so far — freezing grants, clamping down on communications from federal agencies, taking down databases on women’s health, HIV and youth behaviors and purging some of DEI-related terms — represent to many scientists an extreme move to exert more presidential control over the kinds of science that get funded, and potentially who does it. If continued, it could represent a major departure from how science has been funded for decades.

      “This is totally unprecedented, nothing like this has ever happened,” says Neal Lane, who served as director of the NSF from 1993 to 1998. “NSF has a mandate to care about the workforce and ensure that all Americans have opportunities to participate in science,” he says. By targeting DEI, “they’re killing American science.”

      Since the 1990s, Congress has mandated that NSF weigh how its grants will boost the participation of women and minorities in science, in addition to the intellectual merits of the proposal. Now, the Trump administration is essentially saying they can’t follow that law.

      “President Trump was elected president, but in being elected president, the laws of the United States were not repealed and replaced with whatever he wants to do,” says Rep. Zoe Lofgren, D-Calif., ranking member of the U.S. House of Representatives Committee on Science, Space and Technology. “These are bipartisan efforts to make sure that we don’t miss smart people in the science enterprise across the United States.”

      But some say that considering diversity in grantmaking leads to worse science. Last October, Sen. Ted Cruz, R-Texas, said in a report that “NSF allocated over $2.05 billion to thousands of research projects that promoted neo-Marxist perspectives or DEI tenets” and suggested that it undermines “objective hard science.”

      “Intellectual diversity is welcome,” says Jonathan Butcher, a senior research fellow at the Heritage Foundation. “But judging the merits of an idea based on the description of the grant is far more important than figuring out where the people involved are literally coming from, in terms of racial background or country of origin.”
      Changing how science gets funded

      Presidents have the authority to set priorities in research funding, and have used this power. The Biden administration made a push for climate and cancer research, for instance, and George W. Bush’s administration prioritized energy research and the physical sciences. Congress allocates money to these priorities, and then the agencies work out the finer details.

      “Since World War II, science has been organized around this idea of peer review, that scientists understand what good science is and should make decisions about what we should be funding,” says Elizabeth Popp Berman, a sociologist who studies science at the University of Michigan.

      At NSF, that means program officers — often scientists who work at other institutions who come to NSF for temporary stints — manage a review process of proposals, with input from a range of scientists. The law dictates that NSF consider both the intellectual merit of a proposal and the “broader impacts” the research might enable, meaning how the research will benefit society.

      For decades, a key part of those potential benefits is how grants will boost the participation of women and underrepresented groups in science. Since 1997, Congress has required NSF to explicitly weigh such factors in its grantmaking. According to Suzanne Barbour, dean of the Duke University Graduate School and chair of NSF’s Committee on Equal Opportunities in Science and Engineering, that ultimately benefits the taxpayer.

      “There is a large emerging literature that suggests that teams have the largest array of voices, from different different backgrounds, different kinds of lived experiences, voices that perhaps have addressed problems from slightly different angles,” she says. “They’re more creative, they’re more successful and … ultimately are the kinds of teams that make the biggest discoveries.”

      Trump’s executive orders are squarely opposed to that mission. The agency is currently reviewing grants for DEI-related terms using, in part, a list from Sen. Cruz’s October 2024 report titled “How the Biden-Harris NSF Politicized Science,” according to NPR’s NSF sources.

      It’s unclear what will happen to flagged grants. NSF has resumed funding existing awards after freezing them in late January and says they “can not take action to delay or stop payment for active awards based solely on actual or potential non-compliance with the Executive Orders.” The NSF sources tell NPR that approximately 20% of grants were initially flagged, and that number could be further winnowed.

      In reviewing grants for DEI-related content and temporarily pausing payments, the agency seems to be prioritizing the executive order over its congressional mandate, a practice that contradicts internal guidance saying law takes precedence over executive orders when there’s a conflict.

      The Trump administration’s efforts to exert more control over science at NSF go beyond DEI. On Tuesday, staff were informed of plans to cut the agency’s headcount of about 1,700 by 25% to 50% over the next two months, according to NPR’s NSF sources. Staff were also informed that President Trump’s first budget request could slash the agency’s budget from $9 billion to $3 billion, first reported by ArsTechnica and confirmed by NPR, though the actual reduction negotiated by Congress may be different.

      “This administration appears to be not just setting priorities, but enforcing ideological conformity in a way that if your grant is studying something that’s not aligned with a particular view of the world, it’s just not going to be funded,” says Berman. “I think taking that away has the potential to undermine the whole scientific enterprise.”
      Worries about America’s competitive edge

      If the Trump administration continues aggressively targeting diversity initiatives in science and seeking to substantially cut funding, American science will look fundamentally different, says Berman.

      Whole academic fields could wither without federal funds, she says, especially if DEI is broadly defined. “This cuts across economics, psychology, sociology. In all these fields, there are whole chunks of the discipline that may just not be possible to carry on anymore,” says Berman.

      The moves have also sparked a culture of fear among many scientists. “This level of scrutiny is going to make research less collaborative, less competitive and less innovative,” says Diana Macias, an ecologist at the University of California, Berkeley, who is funded by an NSF grant. Bringing more people into science is “not just broadening for the sake of broadening, but it’s broadening for the sake of developing rigorous questions that help us really stay competitive.”

      Only about a quarter of NSF grant proposals win funding, and that’s after a rigorous application process. The idea that an awarded grant could get rescinded, or proposals not get funded for political reasons, makes many scientists uncomfortable and could ultimately lead some to quit or move outside the U.S.

      “I train graduate students and undergrads who want to pursue science careers,” says Saxbe. “It’s hard for me to think about how to encourage them when it seems like the very work that we do is so vulnerable to partisan attack.”

      Federal funding supports these trainees, many of whom ultimately go into the private sector. The NSF funds nearly 80% of fundamental computing research at universities, according to a recent statement from the Computing Research Association.

      Reduced funding could ultimately lead to a smaller skilled workforce to work on important issues in artificial intelligence, cybersecurity and more. That’s despite an insistence by close allies of the president, including Elon Musk, that the U.S. lacks enough homegrown talent to fill the tech industry’s demand for computer science professionals like software engineers and programmers.

      “The private sector does a lot of very important, primarily applied research and development. But they really don’t fund the same kind of research where you are really exploring the frontier,” says Lane, the former NSF director.

      “They can’t justify to their stockholders doing most of the things that the National Science Foundation does. If you take away federal support for science, science is dead in the United States. Nothing can replace that.”

      https://www.npr.org/sections/shots-health-news/2025/02/07/nx-s1-5289912/unprecedented-white-house-moves-to-control-science-funding-worry-researchers

      #science #projets_de_recherche

    • Offensive obscurantiste aux USA : Trump crée un « #bureau_de_la_foi » et #censure le monde universitaire

      Ces propos délirants sortent de la bouche de Paula White, la conseillère spirituelle du président américain depuis 2011. Vous ne la connaissez peut-être pas encore, mais son rôle a été prépondérant pendant la campagne de Trump : elle assure notamment la communication avec les courants intégristes religieux, très puissants aux États-Unis. Un habitant des États-Unis sur cinq se définit en effet comme évangéliste : une base électorale obscurantiste et essentielle pour Donald Trump.
      L’intégrisme chrétien au pouvoir

      Paula White est à présent à la tête d’un nouveau “Bureau de la foi” de la Maison blanche, chargé de renforcer la place de la religion dans la politique du pays. Cette dernière est connue pour ses appels à la haine homophobe ou raciste, déclarant que “l’antifascisme et Black Lives Matter sont l’antéchrist” ou encore “ce n’est pas OK de se faire avorter. Ce n’est pas OK de se marier avec quelqu’un du même sexe”. Ses propos fanatisés semblent sortis d’un autre âge.

      Paula White avait, entre autres joyeusetés, organisé une prière publique en janvier 2020 pour que “toutes les grossesses sataniques aboutissent à une fausse couche”. Cette illuminée aurait toute sa place sous l’inquisition du Moyen-Age, quand un tribunal ecclésiastique jugeait les hérétiques.

      Les mouvements chrétiens fondamentalistes américains considèrent Trump comme un “envoyé de Dieu”, dont la mission sacrée est de s’opposer aux satanistes – les “wokes”, les homosexuels… Il affirmait lui-même d’ailleurs avoir été “sauvé par Dieu” lors de la tentative de meurtre à laquelle il a échappé l’été dernier, pour qu’il guide le pays et lui rende sa grandeur. Une mission divine, exaltée par ses déclarations : “ramenons Dieu dans nos vies” a-t-il réclamé.

      Pourtant, le 1er amendement des États-Unis proclame la séparation de l’État et de la religion. Ces personnes qui se présentent comme les seules vraies gardiens de la Constitution des USA violent donc allègrement son premier amendement. Ces mouvements intégristes religieux constituent la base de l’extrême droite américaine : on les retrouve massivement lors de l’attaque du Capitole en 2021, où nombre de manifestants arboraient des t-shirts avec des symboles chrétiens.

      Dans le même registre, le nouveau secrétaire de la Défense des USA Pete Hegseth, qui est désormais l’un des hommes les plus puissants du pays, a fait inscrire « Jésus » en hébreu sur son bras, un tatouage réalisé à Bethléem, et une grande croix de Jérusalem sur sa poitrine, un symbole représentant une grande croix encerclé de croix grecques plus petites. Un symbole utilisé pendant les Croisades et représentant le royaume de Jérusalem établi par les croisés.

      Hegseth ne cache pas sa fascination pour cette période de conflit sanglant opposant les armées chrétiennes aux musulmans. Cet homme est un vétéran de la Garde nationale du Minnesota, un animateur de la chaine d’extrême droite Fox News, et adhère à une mouvance religieuse sectaire nommée Reconstructionnisme réformé, qui prône l’application de la loi chrétienne biblique à la société, un monde exclusivement dirigé par les hommes et une préparation au retour de Jésus.

      Doit-on s’étonner de voir l’obscurantisme religieux revenir sur le devant de la scène aux États-Unis ? Non. Il avance main dans la main avec le capitalisme sans limite dont rêvent Trump et son inséparable duo Elon Musk. La religion représente d’ailleurs un marché plus que rentable aux États-Unis : 1200 milliards de dollars en 2016.

      L’extrême-droite est étroitement liée aux milieux chrétiens dans de nombreux pays. L’économiste Samir Amin explique que “le capitalisme des monopoles contemporain, en crise, développe une offensive idéologique massive et systématique assise sur le recours au discours de la spiritualité”. Il estime que la faillite de la classe bourgeoise, qui avait massivement adhéré si ce n’est au nazisme ou au fascisme, tout du moins à la collaboration, avait permis aux classes ouvrières au lendemain de la seconde guerre mondiale de construire un rapport de force conséquent.

      Après guerre, le patronat était discrédité, le Parti Communiste était le premier parti dans de nombreux pays, dont la France et l’Italie, et les syndicats étaient de puissants contre-pouvoirs. Pour contrer cela, Washington a poussé à la création de nouveaux partis chrétiens-démocrates afin de résister à la menace communiste.

      Ces partis constituent aujourd’hui la droite traditionnelle dans de nombreux pays européens, remettant le débat autour de l’importance du christianisme comme base de la civilisation occidentale. On en voit la marque de nos jours dans la droite de nombreux pays européens, et la France n’est pas en reste : Macron a largement piétiné la laïcité ces dernières années, comme la cérémonie d’ouverture de Notre-Dame en a été encore l’exemple.

      Aujourd’hui, les partis fascisants qui arrivent au pouvoir dans de nombreux pays se réclament également d’un retour à la foi chrétienne. Mais une foi revisitée, vidée de sa spiritualité, transformée en show, mise en spectacle sur le modèle des évangélistes. Georgia Meloni se revendique “femme, italienne, et chrétienne”, faisant de cette identité un véritable programme politique. Viktor Orban se pose en défenseur des “valeurs chrétiennes”. Marine Le Pen se dit “extrêmement croyante”. Aux États-Unis, l’arrivée au pouvoir de Trump a scellé l’accord parfait entre extrême-droite, intégrisme religieux et capital.
      Guerre contre la science

      L’obscurantisme est défini comme l’attitude attribuée à ceux qui sont hostiles au progrès, au libre exercice de la raison, à la diffusion de l’instruction et du savoir. Cette percée des fondamentalistes religieux s’accompagne ainsi d’une attaque historique contre la science. L’un ne va pas sans l’autre.

      Un décret sur “L’abrogation Woke” a été publié par l’administration Trump il y a quelques jours. Le but ? Détruire toutes les politiques, programmes ou projets de recherche sur des sujets jugés “woke” et donc dangereux pour la sûreté de l’État : le réchauffement climatique et l’environnement, le genre, la diversité, la race, l’inclusion…

      Pour faire simple, une IA va pouvoir identifier des mots clés, au nombre de 120 pour le moment, afin de geler les financements, supprimer des publications… Reporterre dévoile par exemple que toute référence au réchauffement climatique a été purement et simplement effacée de sites internet fédéraux. Certaines pages ont carrément disparu, ne laissant qu’un »404 Not Found ». Parmi les 120 mots interdits, on retrouve “femme”, “préjugé”, “justice environnementale”, “accessibilité”.

      Autre conséquence dramatique : le CDC, le centre de contrôle des maladies, est la plus grosse agence gouvernementale étasunienne pour la santé publique. Une liste de 20 termes a été distribuée en interne afin de retirer ou d’éditer certaines informations, pourtant tout simplement vitales, du site. On trouve notamment dans cette liste les termes « transgenre », « LGBT », « personne enceinte », « biologiquement femme », « biologiquement homme »… Certaines pages sur le virus du SIDA ont également disparu.

      Au fil des siècles, les forces obscurantistes utilisaient l’autodafé afin de détruire les écrits que le pouvoir en place jugeait dangereux pour son propre pouvoir. Le plus célèbre est l’autodafé du 10 mai 1933 où 25.000 ouvrages considérés comme subversifs – auteurs marxistes, anarchistes, juifs…– furent consumés par les nazis. D’ailleurs, en 2023, des élus Républicains du Missouri s’étaient déjà mis en scène en train de brûler des livres considérés comme « woke » au lance-flamme.

      Si l’effacement de données en ligne paraît bien moins spectaculaire, il n’en est pas moins une tentative d’effacement total des pensées divergentes. Et il précède toujours d’autres violences.

      https://contre-attaque.net/2025/02/14/offensive-obscurantiste-aux-usa-trump-cree-un-bureau-de-la-foi-et-ce
      #université #foi

    • US science is feeling the Trump chill

      President Donald Trump’s assault on federal spending, climate science and diversity initiatives is fueling an existential crisis for the nation’s vast web of research institutions — and the scientists who power them.

      The administration is seeking to thwart research it considers a threat to Trump’s agenda — including anything connected to climate science or diversity, equity and inclusion, writes Chelsea Harvey. It has frozen billions of dollars in federal funding, paused grant reviews and cut critical support for university research.

      The language in Trump’s directives is so broad that universities and research institutions worry that projects that make mere mention of gender, race or equity could be on the chopping block. At least one university told researchers that even terms such as biodiversity could be flagged by AI-based grant review systems looking for DEI proposals.

      Republican Sen. Ted Cruz of Texas has added to the alarm by launching an online database last week identifying more than 3,400 grants funded by the National Science Foundation that he said promote “advanced neo-Marxist class warfare propaganda.”

      Federal courts have begun pushing back on some of Trump’s moves — by ordering an end to a sweeping funding freeze, for example — but the administration has been slow to comply and remained steadfast in its attempts to gut science agencies. The atmosphere of fear and confusion is leading some university supervisors to quietly advise faculty to censor their research proposals and other public-facing documents to comply with Trump’s directives.

      A professor at one U.S. university, who was granted anonymity, told Chelsea they were recently advised to remove terms including “climate change” and “greenhouse gas emissions” from research papers and other public documents.

      While past administrations have steered the focus of U.S. research in new directions — from nanotechnology to cancer research — those priorities were typically additive; they didn’t restrict research in other areas.

      Trump’s approach “will have long-term harmful consequences,” said Matt Owens, president of the Council on Government Relations, an association of academic research institutions.

      “One of our strengths as a nation is the federal government has invested across the board in curiosity-driven research, because over time this pays dividends,” he told Chelsea. “So an erosion of broad federal support for all areas of research will damage our ability to remain the global science and innovation leader.”

      Senior prosecutor quits over imperiled climate funds
      A top federal prosecutor in Washington resigned Tuesday rather than follow a Justice Department order to freeze a private bank account holding $20 billion of already allocated climate change funds, write Kyle Cheney, Josh Gerstein, Alex Guillén and Jean Chemnick.

      The resignation of Denise Cheung, the head of the criminal division in the U.S. attorney’s office in Washington, is one of the most dramatic outcomes yet from Trump’s effort to claw back congressionally authorized federal funding.

      Chung said interim U.S. Attorney Ed Martin demanded her resignation after she refused to order the bank to freeze the grants — a step she said is permitted only if prosecutors have “probable cause” to suspect a crime was committed. The Environmental Protection Agency placed the money at Citibank last year to fund a “green bank” created by Congress.

      Trump attacks 50 years of green rules

      The Trump administration is working to unwind almost five decades of rules crafted and imposed under the #National_Environmental_Policy_Act, a foundational statute widely known as the “magna carta” of environmental laws, writes Hannah Northey.

      The plan is to rescind all regulations that the Council on Environmental Quality has issued to implement the bedrock law since 1977, when then-President Jimmy Carter signed an order directing the agency to issue rules under NEPA.

      Trump’s oil ambitions face harsh realities

      Trump wants to “unleash” American energy. The problem: U.S. oil production growth is starting to dwindle, writes Mike Soraghan.

      The nation’s once-hot shale plays are maturing. It’s getting more expensive to get significant amounts of new oil out of the ground. Some observers expect production to level off in the coming years and then start to decline by the early 2030s. Soon enough, oil companies may need to “drill, baby, drill” just to keep up current production levels rather than boosting them.

      https://www.politico.com/newsletters/power-switch/2025/02/18/us-science-is-feeling-the-trump-chill-00204701

      #biodiversité #climat #changement_climatique #projets_de_recherche

    • The foundations of America’s prosperity are being dismantled

      Federal scientists warn that Americans could feel the effects of the new administration’s devastating cuts for decades to come.

      Ever since World War II, the US has been the global leader in science and technology—and benefited immensely from it. Research fuels American innovation and the economy in turn. Scientists around the world want to study in the US and collaborate with American scientists to produce more of that research. These international collaborations play a critical role in American soft power and diplomacy. The products Americans can buy, the drugs they have access to, the diseases they’re at risk of catching—are all directly related to the strength of American research and its connections to the world’s scientists.

      That scientific leadership is now being dismantled, according to more than 10 federal workers who spoke to MIT Technology Review, as the Trump administration—spearheaded by Elon Musk’s Department of Government Efficiency (DOGE)—slashes personnel, programs, and agencies. Meanwhile, the president himself has gone after relationships with US allies.

      These workers come from several agencies, including the Departments of State, Defense, and Commerce, the US Agency for International Development, and the National Science Foundation. All of them occupy scientific and technical roles, many of which the average American has never heard of but which are nevertheless critical, coordinating research, distributing funding, supporting policymaking, or advising diplomacy.

      They warn that dismantling the behind-the-scenes scientific research programs that backstop American life could lead to long-lasting, perhaps irreparable damage to everything from the quality of health care to the public’s access to next-generation consumer technologies. The US took nearly a century to craft its rich scientific ecosystem; if the unraveling that has taken place over the past month continues, Americans will feel the effects for decades to come.

      Most of the federal workers spoke on condition of anonymity because they were not authorized to talk or for fear of being targeted. Many are completely stunned and terrified by the scope and totality of the actions. While every administration brings its changes, keeping the US a science and technology leader has never been a partisan issue. No one predicted the wholesale assault on these foundations of American prosperity.

      “If you believe that innovation is important to economic development, then throwing a wrench in one of the most sophisticated and productive innovation machines in world history is not a good idea,” says Deborah Seligsohn, an assistant professor of political science at Villanova University who worked for two decades in the State Department on science issues. “They’re setting us up for economic decline.”
      The biggest funder of innovation

      The US currently has the most top-quality research institutes in the world. This includes world-class universities like MIT (which publishes MIT Technology Review) and the University of California, Berkeley; national labs like Oak Ridge and Los Alamos; and federal research facilities run by agencies like the National Oceanic and Atmospheric Administration and the Department of Defense. Much of this network was developed by the federal government after World War II to bolster the US position as a global superpower.

      Before the Trump administration’s wide-ranging actions, which now threaten to slash federal research funding, the government remained by far the largest supporter of scientific progress. Outside of its own labs and facilities, it funded more than 50% of research and development across higher education, according to data from the National Science Foundation. In 2023, that came to nearly $60 billion out of the $109 billion that universities spent on basic science and engineering.

      The return on these investments is difficult to measure. It can often take years or decades for this kind of basic science research to have tangible effects on the lives of Americans and people globally, and on the US’s place in the world. But history is littered with examples of the transformative effect that this funding produces over time. The internet and GPS were first developed through research backed by the Department of Defense, as was the quantum dot technology behind high-resolution QLED television screens. Well before they were useful or commercially relevant, the development of neural networks that underpin nearly all modern AI systems was substantially supported by the National Science Foundation. The decades-long drug discovery process that led to Ozempic was incubated by the Department of Veterans Affairs and the National Institutes of Health. Microchips. Self-driving cars. MRIs. The flu shot. The list goes on and on.

      In her 2013 book The Entrepreneurial State, Mariana Mazzucato, a leading economist studying innovation at University College London, found that every major technological transformation in the US, from electric cars to Google to the iPhone, can trace its roots back to basic science research once funded by the federal government. If the past offers any lesson, that means every major transformation in the future could be shortchanged with the destruction of that support.

      The Trump administration’s distaste for regulation will arguably be a boon in the short term for some parts of the tech industry, including crypto and AI. But the federal workers said the president’s and Musk’s undermining of basic science research will hurt American innovation in the long run. “Rather than investing in the future, you’re burning through scientific capital,” an employee at the State Department said. “You can build off the things you already know, but you’re not learning anything new. Twenty years later, you fall behind because you stopped making new discoveries.”

      A global currency

      The government doesn’t just give money, either. It supports American science in numerous other ways, and the US reaps the returns. The Department of State helps attract the best students from around the world to American universities. Amid stagnating growth in the number of homegrown STEM PhD graduates, recruiting foreign students remains one of the strongest pathways for the US to expand its pool of technical talent, especially in strategic areas like batteries and semiconductors. Many of those students stay for years, if not the rest of their lives; even if they leave the country, they’ve already spent some of their most productive years in the US and will retain a wealth of professional connections with whom they’ll collaborate, thereby continuing to contribute to US science.

      The State Department also establishes agreements between the US and other countries and helps broker partnerships between American and international universities. That helps scientists collaborate across borders on everything from global issues like climate change to research that requires equipment on opposite sides of the world, such as the measurement of gravitational waves.

      The international development work of USAID in global health, poverty reduction, and conflict alleviation—now virtually shut down in its entirety—was designed to build up goodwill toward the US globally; it improved regional stability for decades. In addition to its inherent benefits, this allowed American scientists to safely access diverse geographies and populations, as well as plant and animal species not found in the US. Such international interchange played just as critical a role as government funding in many crucial inventions.

      Several federal agencies, including the Centers for Disease Control and Prevention, the Environmental Protection Agency, and the National Oceanic and Atmospheric Administration, also help collect and aggregate critical data on disease, health trends, air quality, weather, and more from disparate sources that feed into the work of scientists across the country.

      The National Institutes of Health, for example, has since 2015 been running the Precision Medicine Initiative, the only effort of its kind to collect extensive and granular health data from over 1 million Americans who volunteer their medical records, genetic history, and even Fitbit data to help researchers understand health disparities and develop personalized and more effective treatments for disorders from heart and lung disease to cancer. The data set, which is too expensive for any one university to assemble and maintain, has already been used in hundreds of papers that will lay the foundation for the next generation of life-saving pharmaceuticals.

      Beyond fueling innovation, a well-supported science and technology ecosystem bolsters US national security and global influence. When people want to study at American universities, attend international conferences hosted on American soil, or move to the US to work or to found their own companies, the US stays the center of global innovation activity. This ensures that the country continues to get access to the best people and ideas, and gives it an outsize role in setting global scientific practices and priorities. US research norms, including academic freedom and a robust peer review system, become global research norms that lift the overall quality of science. International agencies like the World Health Organization take significant cues from American guidance.

      US scientific leadership has long been one of the country’s purest tools of soft power and diplomacy as well. Countries keen to learn from the American innovation ecosystem and to have access to American researchers and universities have been more prone to partner with the US and align with its strategic priorities.

      Just one example: Science diplomacy has long played an important role in maintaining the US’s strong relationship with the Netherlands, which is home to ASML, the only company in the world that can produce the extreme ultraviolet lithography machines needed to produce the most advanced semiconductors. These are critical for both AI development and national security.

      International science cooperation has also served as a stabilizing force in otherwise difficult relationships. During the Cold War, the US and USSR continued to collaborate on the International Space Station; during the recent heightened economic competition between the US and China, the countries have remained each other’s top scientific partners. “Actively working together to solve problems that we both care about helps maintain the connections and the context but also helps build respect,” Seligsohn says.

      The federal government itself is a significant beneficiary of the country’s convening power for technical expertise. Among other things, experts both inside and outside the government support its sound policymaking in science and technology. During the US Senate AI Insight Forums, co-organized by Senator Chuck Schumer through the fall of 2023, for example, the Senate heard from more than 150 experts, many of whom were born abroad and studying at American universities, working at or advising American companies, or living permanently in the US as naturalized American citizens.

      Federal scientists and technical experts at government agencies also work on wide-ranging goals critical to the US, including building resilience in the face of an increasingly erratic climate; researching strategic technologies such as next-generation battery technology to reduce the country’s reliance on minerals not found in the US; and monitoring global infectious diseases to prevent the next pandemic.

      “Every issue that the US faces, there are people that are trying to do research on it and there are partnerships that have to happen,” the State Department employee said.

      A system in jeopardy

      Now the breadth and velocity of the Trump administration’s actions has led to an unprecedented assault on every pillar upholding American scientific leadership.

      For starters, the purging of tens of thousands—and perhaps soon hundreds of thousands—of federal workers is removing scientists and technologists from the government and paralyzing the ability of critical agencies to function. Across multiple agencies, science and technology fellowship programs, designed to bring in talented early-career staff with advanced STEM degrees, have shuttered. Many other federal scientists were among the thousands who were terminated as probationary employees, a status they held because of the way scientific roles are often contractually structured.

      Some agencies that were supporting or conducting their own research, including the National Institutes of Health and the National Science Foundation, are no longer functionally operational. USAID has effectively shuttered, eliminating a bastion of US expertise, influence, and credibility overnight.

      “Diplomacy is built on relationships. If we’ve closed all these clinics and gotten rid of technical experts in our knowledge base inside the government, why would any foreign government have respect for the US in our ability to hold our word and in our ability to actually be knowledgeable?” a terminated USAID worker said. “I really hope America can save itself.”

      Now the Trump administration has sought to reverse some terminations after discovering that many were key to national security, including nuclear safety employees responsible for designing, building, and maintaining the country’s nuclear weapons arsenal. But many federal workers I spoke to can no longer imagine staying in the public sector. Some are considering going into industry. Others are wondering whether it will be better to move abroad.

      “It’s just such a waste of American talent,” said Fiona Coleman, a terminated federal scientist, her voice cracking with emotion as she described the long years of schooling and training she and her colleagues went through to serve the government.

      Many fear the US has also singlehandedly kneecapped its own ability to attract talent from abroad. Over the last 10 years, even as American universities have continued to lead the world, many universities in other countries have rapidly leveled up. That includes those in Canada, where liberal immigration policies and lower tuition fees have driven a 200% increase in international student enrollment over the last decade, according to Anna Esaki-Smith, cofounder of a higher-education research consultancy called Education Rethink and author of Make College Your Superpower.

      Germany has also seen an influx, thanks to a growing number of English-taught programs and strong connections between universities and German industry. Chinese students, who once represented the largest share of foreign students in the US, are increasingly staying at home or opting to study in places like Hong Kong, Singapore, and the UK.

      During the first Trump administration, many international students were already more reluctant to come to the US because of the president’s hostile rhetoric. With the return and rapid escalation of that rhetoric, Esaki-Smith is hearing from some universities that international students are declining their admissions offers.

      Add to that the other recent developments—the potential dramatic cuts in federal research funding, the deletion of scores of rich public data sets on health and the environment, the clampdown on academic freedom for research that appears related to diversity, equity, and inclusion and the fear that these restrictions could ultimately encompass other politically charged topics like climate change or vaccines—and many more international science and engineering students could decide to head elsewhere.

      “I’ve been hearing this increasingly from several postdocs and early-career professors, fearing the cuts in NIH or NSF grants, that they’re starting to look for funding or job opportunities in other countries,” Coleman told me. “And then we’re going to be training up the US’s competitors.”

      The attacks could similarly weaken the productivity of those who stay at American universities. While many of the Trump administration’s actions are now being halted and scrutinized by US judges, the chaos has weakened a critical prerequisite for tackling the toughest research problems: a long-term stable environment. With reports that the NSF is combing through research grants for words like “women,” “diverse,” and “institutional” to determine whether they violate President Trump’s executive order on DEIA programs, a chilling effect is also setting in among federally funded academics uncertain whether they’ll get caught in the dragnet.

      To scientists abroad, the situation in the US government has marked American institutions and researchers as potentially unreliable partners, several federal workers told me. If international researchers think collaborations with the US can end at any moment when funds are abruptly pulled or certain topics or keywords are suddenly blacklisted, many of them could steer clear and look to other countries. “I’m really concerned about the instability we’re showing,” another employee at the State Department said. “What’s the point in even engaging? Because science is a long-term initiative and process that outlasts administrations and political cycles.”

      Meanwhile, international scientists have far more options these days for high-caliber colleagues to collaborate with outside America. In recent years, for example, China has made a remarkable ascent to become a global peer in scientific discoveries. By some metrics, it has even surpassed the US; it started accounting for more of the top 1% of most-cited papers globally, often called the Nobel Prize tier, back in 2019 and has continued to improve the quality of the rest of its research.

      Where Chinese universities can also entice international collaborators with substantial resources, the US is more limited in its ability to offer tangible funding, the State employee said. Until now, the US has maintained its advantage in part through the prestige of its institutions and its more open cultural norms, including stronger academic freedom. But several federal scientists warn that this advantage is dissipating.

      “America is made up of so many different people contributing to it. There’s such a powerful global community that makes this country what it is, especially in science and technology and academia and research. We’re going to lose that; there’s not a chance in the world that we’re not going to lose that through stuff like this,” says Brigid Cakouros, a federal scientist who was also terminated from USAID. “I have no doubt that the international science community will ultimately be okay. It’ll just be a shame for the US to isolate themselves from it.”

      https://www.technologyreview.com/2025/02/21/1112274/the-foundations-of-americas-prosperity-are-being-dismantled

    • Sauver les données scientifiques de la purge numérique de l’administration Trump

      Peu après l’assermentation de Donald Trump, des milliers de pages web du gouvernement fédéral américain ont disparu. Heureusement, des chercheurs canadiens et américains avaient déjà archivé numériquement une bonne partie de ces sites.

      La Dre Angela Rasmussen n’en revient pas. Des milliers de pages des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) comportant des données inestimables sur la santé ont été retirées du web, à la demande de l’administration Trump.

      Cette virologue de l’Université de la Saskatchewan savait que la santé et la science seraient dans la mire de la nouvelle administration Trump.

      "Je n’aurais jamais pensé qu’on serait aussi rapidement dans une situation aussi orwellienne." (Une citation de Dre Angela Rasmussen, virologue et chercheuse à l’Université de la Saskatchewan)

      Lorsque cette chercheuse, d’origine américaine, a entendu d’un ami journaliste que les CDC retireraient sous peu des données scientifiques de son site, elle a contacté en urgence un ami bio-informaticien aux États-Unis.

      "Je lui ai demandé s’il pouvait cloner tout le site. Il pensait que je faisais des blagues. Mais j’étais très sérieuse."

      Avec moins d’une journée de préavis, les deux ont passé de longues heures à archiver le site.

      Ils sont ensuite entrés en contact avec Charles Gaba, un analyste de données sur la santé publique du Michigan, qui lui aussi avait commencé la même tâche, quelques jours plus tôt.

      Ils ont combiné leurs efforts pour archiver un maximum de pages et de bases de données, non seulement des CDC, mais aussi de l’Agence américaine des médicaments (FDA) et une partie du site de l’USAID, le programme qui a été sabré par Elon Musk et son « département de l’Efficience gouvernementale » (DOGE).

      "Je suis fâché. J’aurais dû commencer le travail plus tôt. J’avais réalisé dès le soir de l’élection qu’il y avait un risque qu’on efface des sites gouvernementaux. Dans l’urgence, on a peut-être manqué certaines choses", dit Charles Gaba.

      Mardi, un juge fédéral américain a délivré une ordonnance temporaire obligeant les CDC et la FDA de rétablir toutes les informations publiques sur leurs sites web.

      Selon l’administration Trump, le retrait de ces pages n’est pas nécessairement définitif, et elle affirme que les informations peuvent être consultées par l’entremise de la machine Wayback de l’Internet Archive.

      D’ailleurs, s’il est possible de le faire, c’est grâce au travail exhaustif d’Internet Archive, un organisme à but non lucratif qui archive des sites web et qui rend accessibles au public des copies de ces sites.

      Depuis 2004, dans le cadre du projet de librairie démocratique, toutes les pages web des gouvernements fédéraux canadien et américain sont systématiquement archivées au début et à la fin de chaque mandat.

      Le matériel provenant des États-Unis est sauvegardé sur des serveurs en Colombie-Britannique, au Canada, et celui du Canada, sur des serveurs aux États-Unis.

      L’archivage se fait grâce à une étroite collaboration entre Canadiens et Américains, explique Brewster Kahle, le fondateur d’Internet Archive.

      Par exemple, il y a aussi des professeurs de l’Université de Guelph et de l’Université de Toronto qui travaillent avec l’Environmental Data Governance Initiative (EDGI) pour préserver les données sur les changements climatiques de l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis, rapporte CBC News (Nouvelle fenêtre).

      Pour Brewster Kahle, il est primordial de sauvegarder le maximum de documents, même s’ils semblent peu importants. "On ne sait jamais quand et pourquoi on en aura besoin."

      Les informations contenues sur les sites web gouvernementaux relèvent du domaine public et doivent être accessibles à tous, rappelle Brewster Kahle.

      "Cette information appartient aux Américains. Personne n’a le droit de la censurer ou de la retenir." (Une citation de Brewster Kahle, fondateur d’Internet Archive)

      Une crise en santé et en science

      La disparition des données inquiète particulièrement la Dre Rasmussen, qui est virologue.

      "Je n’exagère pas quand je dis que ça sera destructeur pour la santé publique."

      Par exemple, les données sur la propagation de la grippe aviaire aux États-Unis sont particulièrement importantes en ce moment pour le monde entier. "S’il y a une pandémie de H5N1, on pourrait prévenir des millions de morts."

      Et pourtant, le rapport hebdomadaire sur la mortalité n’a pas été publié comme prévu le 15 janvier. "C’est la première fois en 80 ans que ça arrive", dit Charles Gaba.

      De plus, avec la nomination de Robert F. Kennedy Jr. à la tête de la santé, qui tient depuis des années des propos antivaccins, la Dre Rasmussen craint que les informations qui seront accessibles soient davantage politiques que scientifiques. Déjà, les recommandations du comité sur l’immunisation ont disparu du site web des CDC.

      Charles Gaba craint que certaines bases de données ne soient plus mises à jour. Et, même si des données sont publiées, il se demande si elles seront valides. "Ils ont semé un doute. Je n’ai plus confiance."
      "Des autodafés numériques"

      Le retrait de milliers de pages web des sites gouvernementaux survient après une directive de l’administration Trump d’éliminer toute mention de diversité, d’inclusion ou d’équité. Toute page avec la mention de mots provenant d’une liste préétablie doit être retirée.

      "Ils effacent tout ce qui inclut ces mots, même sans contexte et sans discrimination. Ça touche tout le monde qui n’est pas un homme blanc hétérosexuel et chrétien." (Une citation de Charles Gaba, analyste de données sur la santé publique du Michigan)

      Ainsi, des pages sur la prévention des maladies chroniques, des lignes directrices pour le traitement de maladies sexuellement transmissibles, sur les signes avant-coureurs de la maladie d’Alzheimer, sur une formation pour prévenir les surdoses et sur des recommandations sur les vaccins destinés aux femmes enceintes, ont été supprimées.

      Le retrait comprend aussi des pages sur la violence faite aux femmes et aux personnes LGBTQ+, et sur la dépression post-partum.

      La Dre Ramussen est estomaquée. "On a retiré les données sur le VIH et la variole simienne parce que ça touche principalement des personnes marginalisées, des femmes, des personnes de la communauté LGBTQ+ et les personnes racisées. Ça place ces personnes dans une situation encore plus vulnérable."

      Pour elle, la diversité, l’équité, l’inclusion sont des valeurs au cœur de la santé publique.

      Charles Gaba ne mâche pas ses mots : en procédant de la sorte, l’administration Trump procède à des autodafés comme l’avait fait le régime nazi dans les années 1930. Cette fois, "ce sont des autodafés numériques".

      "Ils effacent ces informations parce qu’ils veulent prendre des décisions en fonction de leurs politiques, plutôt qu’en fonction des données probantes", déplore-t-il.

      Pour Brewster Kahle, il s’agit d’un moment de prise de conscience. "Ce sont dans des moments comme ça que les bibliothèques souffrent. Des livres sont bannis, les subventions pour les bibliothèques et archives sont réduites, on criminalise le travail des bibliothécaires."

      Cette tendance à vouloir effacer le passé numérique se produit partout dans le monde, affirme-t-il. Il dit aussi craindre la perte de plus en plus d’archives lors de catastrophes naturelles, dont le risque est multiplié par les changements climatiques.

      Pour la Dre Rasmussen, archiver toute cette information est sa façon de s’opposer aux décisions de l’administration Trump. "C’est ma façon de résister au fascisme."

      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2140521/donald-trump-donnees-scientifiques-web

    • Donald Trump’s ‘war on woke’ is fast becoming a war on science. That’s incredibly dangerous

      Contrary to claims by the US president, we have found that diversity initiatives result in better scientists and greater progress.

      Donald Trump’s attacks on diversity, equality and inclusion (DEI) initiatives since his January inauguration have been intense, indiscriminate and escalating. A tragic plane crash was baselessly blamed on DEI. All DEI programmes within public bodies have been ended and private contractors face cancellation if they also don’t comply. Webpages that defend religious diversity in the context of Holocaust remembrance have been taken down.

      Science and academia have been particularly targeted. Universities are threatened with losing federal funding if they support DEI. Government reports and government-funded research are being held back if they include prohibited terms such as “gender”, “pregnant person”, “women”, “elderly”, or “disabled”. Grants funded by the National Institutes of Health are being cancelled if they address diversity, equality or inclusion in any form.

      What is more, this total “war on woke” (more accurately: “fight against fairness”) is happening in the UK as well as the US. Already, British companies and British watchdogs are abandoning their diversity drives. Tory leader Kemi Badenoch has described diversity initiatives as a “poison”.

      These attacks are rooted in wilful distortions of what DEI is all about. There are two big lies that need to be nailed. The first is that diversity and inclusion initiatives compromise the quality of employees by selecting incompetent candidates because of their minority group membership. The second is that DEI is a distraction that holds back success. Let’s consider each in turn, using the field of science itself as an example.

      The notion that DEI involves putting group membership before ability and leads to the appointment of incompetent candidates is a misrepresentation of what DEI initiatives are all about. Scientific ability is not restricted to one sex, ethnicity or religion, or to the able-bodied. Embracing diversity has the simple advantage of widening the pool of talent from which scientists are drawn. DEI initiatives are about ensuring that less competent members of the most privileged groups are not advantaged over more competent members of less privileged groups.

      Bias starts at school, particularly in the physical sciences, where both girls and boys consider these “boy subjects” by the time they are teenagers. Even once you start your academic career, bias affects grant funding decisions and publication rates. Women and minorities face additional barriers to career progression: for instance, both female and ethnic minority scientists receive less credit for their work than male or white scientists respectively. Bias affects whether you feel at home in the scientific workplace. Institutions that tackle the many workplace barriers for women and ethnic minorities (child-unfriendly working hours, tolerance of harassment, culturally insensitive socialisation practices) have higher retention rates among women and minority researchers. Diverse workplaces attract more diverse staff to apply for jobs – creating a positive feedback loop. And we know that scientific research teams and institutions that prioritise diversity perform better.

      As for the second myth that DEI is a barrier to success, diversity actually improves the quality of science. Evidence shows that scientific papers produced by ethnically diverse teams are more impactful than those written by homogeneous teams. Similarly, studies show that diverse teams consider more alternatives and make better decisions.

      Scientists from diverse backgrounds raise new research questions and priorities – especially questions that affect minoritised communities. The lack of women in the higher echelons of biomedical science has led to a comparative lack of research into menstrual and reproductive health problems. The lack of black scientists has led to a neglect of conditions that affect black people such as sickle cell disease. And when it comes to the intersection of “race” and sex, things are even worse. It is only in the last few years that it even became known that black and Asian women are much more likely to die in pregnancy or childbirth than white women.

      Medical sciences and social sciences have long suffered from a lack of diversity in research design, leading to worse medicine because findings do not apply to all populations. For example, clinical trials have tended to test treatments mainly on men and on white people, leading to poorer health outcomes for women or minorities. A diverse group of researchers makes members of minorities more willing to volunteer for trials and helps ensure diverse participant recruitment. This improves scientific validity. It also increases the trust of minorities in the outputs of research (say, the development of new vaccines) and hence the societal impact of the research (say, their willingness to get vaccinated).

      All in all, ensuring diversity and equality and inclusion among scientists makes for better scientists and better science. While our examples are drawn from science, they are true much more broadly. DEI initiatives are about ensuring that we always select the best irrespective of group membership, not about selecting by group membership irrespective of who is best. Science is fundamentally about discovering truth through rigorous, unbiased, transparent inquiry and narrow pools of talent or perspectives make that much harder. Therefore, DEI initiatives are necessary to achieving the core mission of science, not a distraction from it.

      https://www.theguardian.com/commentisfree/2025/mar/26/donald-trump-war-on-woke-science-diversity

  • Suspension des contrats de #Service_civique : le mépris du gouvernement envers la jeunesse
    https://radioparleur.net/2025/02/04/suspension-des-contrats-de-service-civique

    Encore un affront à l’égard de la jeunesse et du secteur associatif. L’Agence du Service Civique a annoncé, dans un message envoyé aux #Associations et aux fédérations sportives concernées, la suspension des contrats de service civique à compter du 1er février. Une situation gelée à cause de l’absence de vote du #Budget. Suivant une […] L’article Suspension des contrats de service civique : le mépris du gouvernement envers la jeunesse est apparu en premier sur Radio Parleur.

    #Au_fil_des_luttes #Carousel_1 #François_Bayrou

  • #budget des labos : le #CNRS se sert pendant les arrêts de jeu
    https://academia.hypotheses.org/58474

    Lundi 6 janvier 2025, les gestionnaires des #laboratoires à tutelle CNRS, et les directions et membres avec elleux, ont reçu, avec la nouvelle année, une surprise de rentrée : une partie de leur budget a été ponctionnée par le CNRS … Continuer la lecture →

    #Actualités_/_News #Démocratie_universitaire #Gouvernance_de_l'ESR #Antoine_Petit

  • #200_milliards : le #coût exorbitant des #aides_publiques aux #entreprises

    65 millions d’euros. C’est le pactole d’aides publiques dont s’est gavé le groupe #Michelin en quelques années. Une addition très salée pour le contribuable et encore plus difficile à avaler au regard de la suppression de 1400 emplois décidées par le groupe. Après s’être rendu aux côtés des salariés, aux usines de Cholet et de Vannes, les insoumis ont pris le taureau par les cornes. Les députés LFI ont annoncé le dépôt d’une commission d’enquête sur les aides publiques distribuées aux entreprises. Toutes sont versées sans contrepartie.

    Près de 200 milliards d’euros. C’est le montant des aides publiques versées aux grandes entreprises privées sans aucune contrepartie. Ce montant a été révélé par une étude de l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires) et du Clersé (groupe de chercheurs de l’université de Lille) (https://ires.fr/publications/cgt/un-capitalisme-sous-perfusion-mesure-theories-et-effets-macroeconomiques-des-ai). Il s’agit du premier #budget de l’État : plus de 30 % de son budget total, et deux fois plus que le budget de l’Éducation nationale.

    Cet « #argent_magique », Emmanuel Macron et ses gouvernements successifs n’en parlent jamais. Au total, ces aides sont pourtant chiffrées à 200 milliards par année, soit plus de trois fois le montant des saignées budgétaires annoncées.

    #Subventions_directes, #niches_fiscales et sociales en tout genre ou encore aides régionales et européennes, ces 200 milliards prennent de diverses formes, mais ont une même finalité : partir en poussière chez des #intérêts_privés, plutôt qu’au service de la collectivité. Notre article.

    D’où viennent ces 200 milliards ?

    Le gâteau des aides aux entreprises a considérablement grossi ces dernières années : l’État accorde 3 fois plus d’aides au #secteur_privé qu’en 1999. Et ce gâteau se découpe en plusieurs parts. Le magazine Frustration fournit un graphique de la répartition de ces aides. C’est environ 20% de #subventions directes de l’État ou des collectivités, 40% d’#exonérations de #cotisations_sociales, et 40% de niches fiscales et #baisses_d’impôts.

    Ces milliards d’aides ne tombent pas du ciel. Ils résultent très nettement des politiques des gouvernements libéraux depuis les années 2000. En particulier, des politiques d’#Emmanuel_Macron depuis 2017 et même avant, à la tête de l’Économie de #François_Hollande. Avant lui, les politiques de réduction des #cotisations_patronales des entreprises ont pavé le chemin sous #Nicolas_Sarkozy. Ensuite, le grand bond en arrière : la mise en place du #Crédit_d’Impôt_Compétitivité_Recherche (#CICE), qui a coûté à l’État plus de 100 milliards depuis 2013.

    Sa suppression permettrait de rapporter 10 milliards d’euros, a minima. La baisse pérenne des #cotisations_sociales est venue remplacer le CICE en 2019 par Macron, pour le même effet. D’autres dispositifs encore : le #Crédit_impôt_recherche (#CIR : sa suppression pour les #grandes_entreprises rapporterait 1.3 milliard), ou encore le #Pacte_de_Responsabilité (un ensemble de différents crédits d’impôts mis en place en bloc par François Hollande).

    Sous Macron, ces dispositifs perdurent et s’étendent. Ils cohabitent surtout avec d’autres milliards tendus par Macron aux entreprises. Par exemple, Macron a décidé seul de supprimer la #cotisation_sur_la_valeur_ajoutée_des_entreprises (#CVAE), qui bénéficiait aux collectivités territoriales, et de les rendre dépendantes aux recettes de la #TVA, l’impôt le plus injuste. Ce nouveau cadeau aux grandes entreprises coûte cette année 12 milliards d’euros, et coûtera 15 milliards en 2027.

    D’innombrables #niches sont encore en vigueur : la niche « #Copé » (5 milliards d’euros) ou les niches fiscales défavorables au climat (19 milliards d’euros selon l’Institut d’étude pour le climat) pour ne citer qu’elles.
    200 milliards pour licencier ?
    https://twitter.com/L_insoumission/status/1856285914999234680

    Problème majeur : ces milliards d’aides aux entreprises se font sans #contrepartie aucune. Bien souvent, elles permettent et encouragent même les attaques sociales des entreprises envers leurs salariés : baisses des salaires, licenciements, délocalisations, etc. Un exemple récent : l’entreprise #Forvia (ex-Forecia), fabricant français d’équipements automobiles. Depuis son lancement dans la filière de l’hydrogène, elle a touché 600 millions de subventions – et ce, hors CICE. Pourtant, le 19 février 2024, le directeur annonce d’une pierre deux coups le retour des bénéfices pour 2023 et la suppression progressive de 10.000 emplois pour les quatre prochaines années.

    Douche froide pour les salariés, dont l’entreprise annonce le même jour des bénéfices records et un grand plan de licenciement qui ne dit pas son nom. L’Insoumission s’est entretenue avec des travailleurs de Forvia mobilisés contre la décision de leur direction. Ils dénoncent d’une même voix l’hypocrisie de leur direction mais aussi de la puissance publique :

    « On leur a donné 600 millions d’argent de l’Etat. Non seulement ils n’ont pas créé d’emplois mais en plus ils en suppriment. Ils touchent de l’agent pour virer les travailleurs, aussi simple que ça. C’était 600 millions pour un seul site de 300 salariés : ça fait 2 millions par salarié, et ils se permettent de fermer des sites. Juste pour leur marge. Et honnêtement, on a même l’impression que c’est nous qui payons le #licenciement de nos collègues, puisqu’on va travailler plus pour compenser leur départ.« 

    Résultat direct et rationnel de l’absence de conditionnement social (et écologique) de ces aides publiques, les entreprises font ce qu’elles veulent de cet argent. Et Forvia est loin d’être la seule à profiter des aides d’entreprises pour augmenter ses marges au détriment des salariés, comme le soulignait l’étude de l’Ires. En 2019, le groupe Michelin s’était déjà par exemple servi d’un crédit d’impôt (CICE) de 65 milliards d’euros pour délocaliser sa production en Pologne, en Roumanie et en Espagne.

    Et ces quelques exemples ne sont très certainement que l’arbre qui cache la forêt, au vu de l’ampleur des sommes engagées. D’une manière générale : beaucoup d’#argent_public pour les actionnaires, qui aurait pu être consacré aux grands chantiers de politiques publiques. Combien d’écoles, d’hôpitaux, de lignes ferroviaires auraient pu être construits avec ces 200 milliards ? Combien de personnels soignants, de professeurs et d’AESH dans les écoles auraient pu être rémunérés ?

    Pour continuer d’arroser les entreprises, le Gouvernement fait les poches aux français

    Alors que le chantage à la dette et à la compression des dépenses repart de plus belle avec l’annonce des 5.5% de PIB de déficit, la responsabilité de ces 200 milliards d’aides est immense. Le Gouvernement détourne les yeux de cette responsabilité et préfère concentrer ses attaques ciblées sur les dépenses sociales et les services publics. Les conséquences de ce récit politique sont déjà à l’oeuvre : moins 10 milliards d’euros passés par décret en février, multiples réformes de l’assurance-chômage, etc. Et d’autres coupes sont à venir pour atteindre les 3% de déficit d’ici 2027, jusqu’à 80 milliards d’euros de coupe selon Bruno Le Maire.

    Selon les mots de l’étude de l’Ires, « un État-providence caché en faveur des entreprises » se développe à l’heure où le Gouvernement détricote l’Etat-providence social. Romaric Godin résume la situation dans un article sur le chantage à la dette pour Mediapart : « L’épouvantail de la dette a pour fonction de démanteler ce qui reste de l’État social pour préserver les transferts vers le secteur privé et soutenir sa rentabilité face à une croissance stagnante.« 

    Plus encore, pour Benjamin Lemoine, sociologue et auteur de l’ouvrage L’Ordre de la dette (2022) : « Le maintien de l’ordre de la dette demande un dosage incessant entre le soutien au capital privé et une capacité à assurer sans chocs politiques le service de la dette, et depuis des années cette capacité repose entièrement sur le sacrifice de l’État social.« 

    Derrière le refus du Gouvernement de s’attaquer aux aides aux entreprises, c’est donc tout un modèle économique qui ne veut être remis en cause par les macronistes. Le #capitalisme français repose tout entier sur ce système de soutien public au capital. 200 milliards, cela commence à faire cher le fonctionnement de l’#économie.

    #Conditionnement des aides, suppression des niches fiscales inutiles : les recettes fiscales existent

    Un autre modèle est pourtant possible. Toutes les études sur les aides aux entreprises parlent d’une même voix : il faut conditionner les aides. Elles rejoignent ainsi les revendications de la France Insoumise depuis des années. La suppression du CICE est au programme de l’Avenir en Commun dès l’élection présidentielle de 2017. De même pour le CIR, et toutes les niches « anti-sociales et anti-écologiques ». La France Insoumise a ainsi publié ce 28 mars ses « 10 mesures d’urgence pour faire face à l’austérité » dans un document intitulé « Moins de dépenses fiscales, plus de recettes fiscales !« .

    Au programme : rétablir l’ISF (+15 milliards), taxer les superprofits (+15 milliards), supprimer le CICE (+10 milliards), supprimer le CIR (+1.3 milliards), supprimer les niches fiscales les plus polluantes (+6 milliards), rétablir la CVAE (+15 milliards), mettre en place une imposition universelle sur les entreprises (+42 milliards), renforcer la taxe sur les transactions financières (+10.8 milliards) et mettre fin à la flat tax (+1 milliards). Un large panel qui vise à montrer une chose : « Les seules dépenses à réduire sont celles en faveur des plus riches » écrit la France Insoumise, pour qui les 200 milliards d’aides seraient un bon premier ciblage.

    Une chose est certaine : il existe, effectivement, de nombreux postes de dépenses sur lesquels le Gouvernement pourrait se pencher pour réduire le déficit public. Conditionner les aides aux entreprises paraît être une étape essentielle.

    https://linsoumission.fr/2024/11/12/200-milliards-aides-aux-entreprises
    #France #finances

  • La Danimarca aumenta la spesa militare per difendere la Groenlandia

    Il ministro della Difesa, Poulsen, ha annunciato che investirà 2 miliardi di euro per le armi ma dice che il piano “non ha nulla a che vedere con l’annuncio fatto da #Trump

    Il ministro della Difesa danese, Troels Lund Poulsen, ha annunciato un aumento della spesa per la difesa dell’Artico, in particolare della Groenlandia (regione indipendente sotto la corona danese). La Danimarca investirà 12-15 miliardi di corone danesi, (quasi due miliardi di euro), per compensare un periodo di grossi risparmi sulla difesa dell’Artico durato molti anni”. “Investiremo in sorveglianza, nella capacità degli aerei e, per cominciare - ha dichiarato il ministro all’emittente di servizio pubblico danese, Dr - sostituiremo le quattro navi attuali non più operative con due nuovissime navi moderne”. Sarà poi potenziata la base aerea a Kangerlussuaq per essere messa in grado di ospitare F-35 e usare droni a scopo di sorveglianza e monitoraggio.

    L’annuncio arriva il giorno dopo le parole del presidente eletto USA, Donald Trump: “Ai fini della sicurezza nazionale e della libertà in tutto il mondo, gli Stati Uniti d’America ritengono che il possesso e il controllo della Groenlandia siano una necessità assoluta”.

    Per il ministro danese, però, si tratta di “un’ironia della sorte”; l’annuncio odierno non sarebbe in risposta al post di Trump. “Sono molti mesi che lavoriamo a questo piano di investimenti nell’Artico, per cui ho dialogato sia con il governo groenlandese che con quello delle isole Faroe. Quindi il fatto che venga presentato ora non ha nulla a che vedere con l’annuncio fatto da Donald Trump” ha sottolineato Troels Lund Poulsen a Dr.

    Resta il fatto che Trump ha reiterato il suo desiderio di acquistare la Groenlandia. Desiderio che aveva già espresso durante il suo precedente mandato alla Casa Bianca nel 2019, richiesta alla quale la Premier danese Mette Fredriksen rispose con un secco no, definendo “assurda” la proposta di Washington.

    https://www.rsi.ch/info/mondo/La-Danimarca-aumenta-la-spesa-militare-per-difendere-la-Groenlandia--2457823.htm
    #Danemark #Groenland #dépenses_militaires #armée #budget #investissement #armes #Arctique #USA #Etats-Unis #Trump #Donald_Trump

    ping @reka

    • Le gouvernement danois a annoncé - c’était déjà dans les tuyaux - une augmentation de 1,5 milliard de dollars des dépenses militaires au Groenland.

      Des 2 patrouilleurs (navires), 2 drones (à longue portée) et 2 équipes de traineaux à chien, la presse états-unienne ne retient que le dernier point… et, rejointe sur les réseaux, se gausse…

      Denmark boosts Greenland defence after Trump repeats desire for US control
      https://www.bbc.com/news/articles/ckgzl19n9eko

      The Danish government has announced a huge boost in defence spending for Greenland, hours after US President-elect Donald Trump repeated his desire to purchase the Arctic territory.
      Danish Defence Minister Troels Lund Poulsen said the package was a “double digit billion amount” in krone, or at least $1.5bn (£1.2bn).
      He described the timing of the announcement as an “irony of fate”. On Monday Trump said ownership and control of the huge island was an “absolute necessity” for the US.

      Greenland, an autonomous Danish territory, is home to a large US space facility and is strategically important for the US, lying on the shortest route from North America to Europe. It has major mineral reserves.

      Poulsen said the package would allow for the purchase of two new inspection ships, two new long-range drones and two extra dog sled teams.

      It would also include funding for increased staffing at Arctic Command in the capital Nuuk and an upgrade for one of Greenland’s three main civilian airports to handle F-35 supersonic fighter aircraft.
      “We have not invested enough in the Arctic for many years, now we are planning a stronger presence,” he said.

      bon, l’article détaille le programme, mais le titre se limite aux traineaux

      Denmark will deploy 2 sled dog teams to help secure Greenland after Trump threatens takeover
      https://nypost.com/2024/12/24/us-news/denmark-will-deploy-2-sled-dog-teams-to-help-secure-greenland-after-trump-th

  • Sac de noeuds pour têtes à claques.

    Jean-Pierre Camby, docteur en droit, et Jean-Eric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, pas moins, publient ce soir une tribune titrée comme de coutume par le journal par un extrait de leur texte : « Est-il si malséant de s’interroger sur l’usage de l’article 16 de la Constitution en cas de blocage complet du pays ? ».
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/12/12/est-il-si-malseant-de-s-interroger-sur-l-usage-de-l-article-16-de-la-constit

    https://justpaste.it/blh3u

    https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000019241008

    #budget #pouvoirs_exceptionnels

  • Corée du Sud : le président proclame la loi martiale
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/03/coree-du-sud-le-president-proclame-la-loi-martiale_6427667_3210.html

    Cette intervention surprise intervient alors que le Parti du pouvoir populaire (PPP) de M. Yoon continue de batailler avec le principal parti d’opposition, le Parti Démocrate, sur le projet de budget de l’année prochaine. Les députés de l’opposition ont approuvé la semaine dernière, à travers une commission, un programme budgétaire considérablement réduit.

    Le monde libre a du mal avec la vie parlementaire, et la démocratie en général, apparemment.

    • Corée du Sud : le Parlement contraint le président Yoon Suk Yeol à lever la loi martiale
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/03/coree-du-sud-le-parlement-contraint-le-president-yoon-suk-yeol-a-lever-la-lo

      Quelques heures après avoir déclaré vouloir « protéger » le pays « de la menace des forces communistes nord-coréennes », le chef de l’Etat est revenu en arrière, après un vote des députés hostiles à sa décision. De nombreux appels à sa démission se font entendre après cet épisode confus.
      Le Monde avec AP, AFP et Reuters
      Publié hier à 20h52, modifié à 10h52 (republication de l’article du 03 décembre 2024 à 15h15)

      La Corée du Sud a connu, dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 décembre, une crise politique inédite depuis plus de quarante ans. Pendant six heures, le pays a vécu au rythme de la loi martiale : dans un discours télévisé non annoncé tard dans la soirée de mardi, le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, a annoncé sa promulgation affirmant que cette mesure était nécessaire pour protéger le pays.
      Dans la foulée, l’armée a pris position autour du Kuk Hoe, le Parlement monocaméral de la Corée du Sud, dans lequel étaient retranchés près de 200 parlementaires. Mais ces derniers ont voté le blocage de la loi martiale, contraignant le président à renoncer à sa décision. Retour sur le déroulé des événements.

      *Loi martiale contre les « forces communistes nord-coréennes »

      A 22 h 25 (à Séoul, 14 h 25 à Paris), mardi, le président Yoon Suk Yeol est apparu à la télévision. « Je déclare la loi martiale pour protéger la République de Corée libre de la menace des forces communistes nord-coréennes, pour éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes qui mettent à sac la liberté et le bonheur de notre peuple, et pour protéger l’ordre constitutionnel libre », a-t-il déclaré, faisant usage de l’article 77 de la Constitution.

      « Sans se soucier des moyens de subsistance du peuple, le parti d’opposition a paralysé le gouvernement, à des fins de #destitution, d’enquêtes spéciales et pour protéger son leader de poursuites judiciaires », a poursuivi le président au pouvoir depuis son élection en mars 2022.

      Il n’a pas cité de menace spécifique de la part de la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, se concentrant plutôt sur ses adversaires politiques sur le plan intérieur. L’allocution surprise du président est intervenue alors que le Parti du pouvoir populaire (PPP) de M. Yoon bataille avec le principal parti d’opposition, le Parti démocrate, majoritaire au Parlement, sur le projet de #budget de l’année prochaine.
      La loi martiale avait été décrétée pour la dernière fois le 17 mai 1980, lors du coup d’Etat militaire du général Chun Doo-hwan.

      Activités politiques interdites, Parlement sous scellés

      Après la décision du président, toutes les activités politiques ont été interdites et les médias placés sous la surveillance du gouvernement, comme l’a déclaré Park An-su, le chef de l’armée. Selon un communiqué, « toute personne violant la loi martiale peut être arrêtée sans mandat ».

      Des hélicoptères ont atterri sur le toit du Parlement, des militaires sont brièvement entrés dans l’Assemblée avant d’en ressortir et de quitter les lieux, tandis que des centaines de manifestants affluaient vers le Parlement.

      Le Parlement bloque la loi martiale, l’armée refuse

      Cette décision a suscité l’opposition immédiate des responsables politiques, notamment celle de Han Dong-hoon, chef du PPP dont est issu le président qui a qualifié la décision de « mauvaise » et a promis de « mettre un terme à cela avec le peuple ». Lee Jae-myung, le chef du Parti démocratique, qui a perdu de justesse l’élection présidentielle contre M. Yoon en 2022, a qualifié l’annonce du chef de l’Etat d’« illégale et inconstitutionnelle ».

      Dans la soirée (mercredi à Séoul), l’Assemblée nationale a voté pour demander au président Yoon Suk Yeol de lever la loi martiale. Selon la Constitution, celle-ci doit être levée lorsqu’une majorité parlementaire le demande. Sur les 300 membres du parlement, 190 étaient présents et tous ont voté en faveur d’une motion demandant la levée de la loi martiale : 18 élus du PPP – le parti du président – et 172 députés du Parti démocrate. Woo Won-shik, président de l’Assemblée nationale, a déclaré que la proclamation de la loi martiale du président Yoon était devenue « nulle et non avenue ».
      Shin Chang-sik, un député de l’opposition, a expliqué à l’Agence France-Presse que du fait du blocage de l’entrée du Parlement, certains de ses collègues ont été contraints d’escalader la clôture pour voter la résolution.

      Mercredi, peu après 4 h 40 du matin (20 h 40 à Paris), le président Yoon s’est finalement exprimé à la télévision, déclarant : « Il y a eu une demande de l’Assemblée nationale pour lever l’état d’urgence, et nous avons procédé au retrait des militaires qui avaient été déployés pour les opérations de loi martiale. » Son gouvernement a finalement approuvé la levée de la loi martiale, mettant fin à plusieurs heures de confusion.

      Des appels à la démission du président Yoon

      L’épisode risque de ne pas en rester là. Dans l’après-midi (tôt mercredi matin en France), les partis d’opposition ont annoncé avoir déposé une motion en destitution contre M. Yoon. Un peu plus tôt dans la journée, le principal parti d’opposition avait déjà demandé le départ du président sud-coréen, dont la cote de popularité était déjà extrêmement faible. Si M. Yoon « ne démissionne pas immédiatement, le Parti démocrate engagera instantanément une procédure en destitution, en accord avec la volonté populaire », avait prévenu la formation dans un communiqué. « Nous allons porter plainte pour rébellion » contre M. Yoon, ses ministres de la défense et de l’intérieur et des « personnalités-clés de l’armée et de la police, telles que le commandant de la loi martiale [le général de l’armée] et le chef de la police », avait annoncé le Parti démocrate.

      « Le président doit expliquer cette situation tragique tout de suite et en détail », a déclaré de son côté le chef du PPP au pouvoir, Han Dong-hoon, ajoutant que « tous les responsables devront rendre des comptes ».

      La plus importante intersyndicale de Corée du Sud a appelé, elle, à une « #grève_générale illimitée » jusqu’à la démission du président Yoon Suk Yeol. La Confédération des syndicats coréenne, qui compte quelque 1,2 million de membres, a qualifié la tentative de M. Yoon de « mesure irrationnelle et antidémocratique », estimant qu’il avait « signé sa propre fin au pouvoir ». A la mi-journée, le dirigeant n’était toujours pas réapparu en public.

      Dans le même temps, signe de la nervosité des investisseurs, stupéfiés par les événements, la Bourse de Séoul a chuté de 2 % dans la matinée, et le won a brièvement plongé dans la nuit au plus bas niveau depuis deux ans face au dollar avant de limiter ses pertes. Dans la foulée, les autorités sud-coréennes ont promis mercredi d’injecter des « liquidités suffisantes » pour soutenir les marchés financiers.
      Mercredi, c’est le ministre sud-coréen de la défense, Kim Yong-hyun, qui a présenté ses excuses et a proposé de démissionner. « Je regrette profondément et j’assume l’entière responsabilité de la confusion et de la préoccupation causées au public par la loi martiale », a-t-il précisé dans un communiqué.

      Une situation scrutée à l’international, notamment à Washington

      La Maison Blanche a exprimé sa satisfaction quant au dénouement. « Nous sommes soulagés que le président Yoon soit revenu sur sa déclaration de loi martiale inquiétante et qu’il ait respecté le vote de l’Assemblée nationale pour y mettre fin », a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale dans un communiqué.

      Séoul est un allié-clé des Etats-Unis en Asie, particulièrement dans un contexte de rivalités accrues avec la Chine : quelque 28 500 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud pour la protéger du Nord. Washington a affirmé ne pas être au courant des intentions de M. Yoon.

      Le Japon a dit surveiller la situation politique à Séoul avec « une préoccupation exceptionnelle et sérieuse », selon le premier ministre, Shigeru Ishiba.
      Les Nations unies, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont aussi fait part de leur inquiétude, tandis que la Chine a appelé ses ressortissants en Corée du Sud à la prudence. Moscou, qui a resserré ses liens avec la Corée du Nord pour sa guerre en Ukraine, a jugé la situation « alarmante ».*

      #Corée_du_sud #loi_martiale

  • Menaces sur les finances locales : en Gironde, les maires « refusent d’être les variables d’ajustement du gouvernement »
    https://www.sudouest.fr/politique/menaces-sur-les-finances-locales-en-gironde-les-maires-refusent-d-etre-les-

    À Fargues-Saint-Hilaire, le président du Conseil départemental Jean-Luc Gleyze a expliqué au préfet que « les communes nous appellent au secours, sauf que nous non plus ne pouvons plus tenir, l’heure est grave. L’État doit prendre conscience que le décrochage des collectivités entraînera celui de la République ».