• 10 #conseils que j’aurais aimé lire avant de commencer à militer (contre le #burnout_militant)

    Militer. Le « burnout militant », un phénomène encore très peu connu. « #Grosse_fatigue », « gros #coups_de_mou », « gros moment de #découragement », des périodes de #doutes plus ou moins longues dures à affronter quand l’énergie pour changer le monde vient à manquer. Un phénomène étudié notamment par le sociologue du monde du travail Simon Cottin-Marx, dans un récent article Cairn (note : l’article est paru dans la revue Militants, Cairn n’est pas une revue : https://www.cairn.info/revue-mouvements-2023-1-page-156.htm). Difficile de ne pas pas s’enfermer dans une #bulle_militante quand on n’est pas averti des dangers. Peut-on se protéger du burnout militant ? 10 conseils que j’aurais aimé lire avant de commencer à militer, par Hellogrise.

    1) Avant de militer, choisis tes combats

    Une association, un parti, un syndicat ? La lutte des classes, le féminisme, l’écologie, l’antiracisme ?

    Une chose est sûre, ne fais PAS tout d’un coup. Malheureusement, la société déconne sur pas mal de sujets et il faudra choisir ceux sur lesquels tu veux agir directement, car tu ne pourras pas sauver le monde d’un coup. Aussi, militer n’est pas toujours facile et demande de l’énergie, veille donc à « choisir » un axe, un cadre qui te motive un minimum et avec lequel tu es à l’aise.

    2) Il n’y a pas à se mettre la pression

    Il y aura toujours des militants, tu ne sais pas d’où ils viennent, ce qu’ils font dans leur vie, mais ils sont MÉGA MILITANTS. Plus que toi. Tu aimerais être aussi « présent·e » qu’eux. Ne culpabilise pas. Personne n’a les mêmes ressources, et si à gauche, on dit « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », ce n’est pas pour rien. On ne dénonce pas la pression que met le monde du travail, pour se la foutre à nous-mêmes.

    3) Trouve ton propre style

    Tu n’es pas prolo mais tu es de gauche ? Ne « joue » pas au prolo, assume qui tu es et les idées que tu défends. Tu n’aimes pas le tractage, tu es plus à l’aise en organisation d’Assemblées générales (AG) ? Organise des AG.

    Il n’y a pas de « militant étalon » auquel tout le monde devrait se conformer. Reste toi-même, que ce soit dans ton rapport au militantisme ou dans la façon que tu as de militer. Beaucoup de personnes m’ont dit que faire des memes ce n’était pas du militantisme (« vrai militant va tracter à 8 h du matin ») alors que j’ai reçu de nombreux messages de gens qui m’ont dit que ça les avait sensibilisées. Si tu as envie de tester une stratégie pour sensibiliser, convaincre, vas-y. C’est en étant complémentaire qu’on réussira à porter nos idées au plus grand nombre, et c’est en étant original que l’on interpellera le plus de gens.

    4) N’oublie pas tes amis non-militants

    À force de rencontrer des gens sur les divers événements, et même en ligne, on devient vite entouré uniquement de militant·e·s. Or, il est plus difficile de garder un pied dans le réel lorsque l’on reste entre « convaincus ». Il est plus difficile de sensibiliser les gens qui ne sont pas dans les combats que l’on mène lorsqu’on ne les côtoie plus vraiment. Et surtout, les « camarades » ne sont pas forcément des amis : ils sont un mélange entre des amis et des collègues, certains deviennent des amis, mais ils ne gèrent pas forcément leurs relations interpersonnelles comme toi tu l’as toujours fait. Il est important de cultiver les relations que l’on avait déjà avant de militer.

    5) Faire une pause n’est PAS abandonner

    Il l’a dit Jean-Luc (en citant peut-être quelqu’un d’autre ?), « lorsque l’on retire ses mains du fleuve, il continue à couler ». Si tu en as marre, si tu es fatigué·e, si tu as des problèmes personnels à gérer qui te prennent la tête, ne te précipite pas dans le burn-out militant. Déjà, tu lutteras forcément moins bien (moins de patience pour convaincre, pour se mettre d’accord avec les camarades, pour intégrer les infos, etc.), et en plus, l’effet boomerang sera deux fois plus violent. Tu n’es pas l’unique militant·e sur le terrain, si tu fais une pause, quelqu’un d’autre prendra le relais. Quelqu’un de la France insoumise me disait « c’est une course de fond, un combat long ». Un long chemin.
    6) Si l’ambiance ne te correspond pas, trouve d’autres camarades

    « Vraiment, les gens me dégoûtent, ils pensent tous qu’à briller socialement par le militantisme et instrumentalisent les luttes pour leur besoin d’attention et leur conscience morale ». Je ne sais pas combien de fois j’ai entendu ou prononcé ce genre de phrase. Tout groupe social a forcément des dramas et des tensions, ce n’est pas pour autant que tout est foutu « à cause de la nature humaine ». Ton groupe te saoule, l’ambiance pue du slip ? Change de groupe, ou trouve le moyen de prendre une forme de distance.

    7) Bolosse le syndrome de l’imposteur

    C’est fou tous ces gens incollables en histoire, en géopolitique, en socio, et même en bricolage, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qu’ils sont efficaces pour la lutte ces gens… eh bah toi aussi, à ton échelle. Et dis-toi que justement, c’est toi qui – pour d’autres gens – est « cette personne militante super douée ». De toute façon, c’est en côtoyant des gens doués que l’on progresse. Essaie de faire taire cette insécurité que plus de militant·e·s ont que tu ne penses.
    8) Prends du temps pour toi

    C’est très difficile. Une fois qu’on est à fond dedans, qu’on se sent utile, un gros risque d’addiction au « sentiment d’utilité » pointe le bout de son nez. En plus, on est rajouté dans des boucles militantes qui ont TOUJOURS des infos sur des actions à faire, des événements auxquels participer… et puis les semaines passent, on annule des concerts, des rdv médicaux, des soirées entre potes… « Oui, mais l’actu fait que c’est urgent, là ». Plot twist, au moment où j’écris, ça fait PLUS DE TROIS MOIS qu’on est en plein mouvement social.

    J’ai arrêté de reporter mes soirées solos, rendez-vous, prestations (et même le ménage) parce que je n’avais plus une seule minute pour laisser à mon cerveau le temps de digérer les événements. J’ai dû me faire violence et refuser certaines AG, réunions, etc. Juste pour me reposer, dessiner… Faire les trucs que je disais que je ferais « après la révolution ». La révolution ne se fera pas en un soir, et passer son temps à la guetter n’est pas une vie. C’est une façon passagère. Cela ne vaut pas toujours le coup de prendre des risques vis-à-vis de tes relations avec les gens.

    9) Soigne tes relations avec les camarades

    Le milieu militant est très très petit. Touuuuut petit. Je pensais être immunisée à Paris, parce que la densité de population fait que, mais c’est un milieu de consanguins, faut qu’on se le dise. On croise toujours les mêmes visages, et quand c’en est de nouveaux, ce sont des proches de ceux qu’on connaît déjà. Engueulez-vous avec les gens en interne quand vous n’êtes pas d’accord, mais réfléchissez bien avant de le faire, et de la façon dont vous allez le faire ; et n’hésitez surtout pas à vous excuser ou à prendre les mains tendues en cas de conflit (sauf cas d’extrêmes de violence évidemment).

    La chose est aussi valable pour les « rapprochements » avec des camarades qui vous plaisent de façon passagère. Cela ne vaut pas toujours le coup de prendre des risques vis-à-vis de relations avec les gens. Le fameux « mettre son ego de côté », il faut parfois se l’appliquer d’abord.

    10) Amuse-toi quand même

    Ce n’est pas parce que le monde pue du slip qu’on doit être un doomer sérieux H24 pour le sauver. Beaucoup de personnes refusent de s’engager, et même de s’informer, car elles ne veulent pas déprimer ou avoir la rage. C’est compréhensible (même si, pour nous, c’est de plus en plus dur à comprendre). Après les manifs, va boire des coups avec les camarades. Moque-toi des adversaires. Fais des blagues. On s’accorde à dire que tout est politique, mais ce n’est pas pour autant que tous les aspects de notre vie ont à être sérieux pour autant.

    Si votre kiff, c’est de danser en manif, ou bien de chanter des slogans dégagistes, faites-le, ça fait du bien. L’important, c’est déjà d’être en manif.

    N’oubliez pas que Les Guignols de l’Info dénonçaient de façon très radicale en faisant des vannes. C’est justement parce que les gens savaient qu’ils allaient se marrer qu’ils regardaient.

    Perso, je ne fais pas de memes pour « convaincre » (je communiquerais de façon bien plus soft sinon) mais pour me marrer et me défouler. Je n’ai jamais monté de plan stratégique ultra sérieux sur ma ligne éditoriale. Et c’est cette authenticité qui peut plaire à une partie des gens qui me suivent, même s’ils ne sont pas d’accord avec moi (GG les gens quand même).

    Voilà ! N’oubliez pas, la lutte continue !

    https://linsoumission.fr/2023/06/16/10-conseils-militer

    #militantisme #burn-out #burnout

  • La Silicon Valley Bank fermée par les autorités américaines, les dépôts de nombreuses start-up menacés
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/03/10/wall-street-ouvre-en-baisse-inquiete-des-deboires-de-la-banque-regionale-cal


    #plop, le petit bruit discret d’une #bulle qui explose dans l’indifférence générale, alors que ça sent le premier domino à plein pif.

    Peu connue du grand public, Silicon Valley Bank, dont le siège social est situé en Californie, est la 16e banque américaine par le volume des actifs, spécialisée dans le secteur technologique. Ce dernier faisant face à des difficultés, entre la hausse des taux d’intérêt et les remous dans la tech, les clients de SVB ont retiré ces derniers mois beaucoup d’argent de leurs comptes. Pour disposer de suffisamment de liquidités, la banque avait annoncé mercredi qu’elle cherchait à lever rapidement du capital. Dans la foulée, elle perdait 60 % à la Bourse de New York jeudi et son titre a été suspendu vendredi avant le début de la séance.

    • « Coup de stress » : pauvres biquets !

      Voilà qui nous rappelle en quoi consiste fondamentalement le rôle de l’État au pays du libéralisme économique : d’une part, qu’il garantisse, par son arsenal militaire, la tenue de son rang dans la compétition impérialiste mondiale ; d’autre part, qu’il contrôle, arrête, juge et emprisonne les gueux et enfin, qu’il remette à flot, comme en 2008, l’économie capitaliste quand elle boit la tasse.

    • Précisément. Un outil dans la main gantée des possédants.

      Un chenil de chiens de garde avec un service de meutes organisées pour maintenir l’ordre social et la propriété privée des usines et des banques d’une classe de parasites.

    • L’onde de choc s’est propagée jusqu’en Europe :

      PARIS (Reuters) - Le secteur bancaire européen évoluait en forte baisse vendredi en Bourse, dans le sillage de la chute la veille du compartiment à Wall Street, après les déboires de la banque américaine SVB Financial Group qui a annoncé une augmentation de capital surprise pour faire face à un risque de liquidités.
      La banque, maison-mère de la société de capital-risque Silicon Valley Bank, a plongé de 60% jeudi à Wall Street, faisant chuter l’indice S&P des banques de 6,6%.
      En Europe, l’indice Stoxx 600 des banques reculait de 4,18% dans la matinée vendredi, accusant de loin la plus forte baisse sectorielle.
      A Paris, BNP Paribas reculait de 4,2%, Société générale perdait 5,6% et Crédit agricole lâchait 3,7%.
      Deutsche Bank perdait 7,8% à Francfort, ING reculait de 5% à Amsterdam et Barclays abandonnait 4,3% à Londres.

      https://www.boursorama.com/bourse/actualites/tempete-sur-les-valeurs-bancaires-apres-les-deboires-de-silicon-valley-b

      Comme une impression de sauve-qui-peut et de « chacun pour sa gueule ». Dans le monde feutré de la #finance, on agite le spectre d’un #bankrun généralisé.

      Depuis quelques jours, le secteur financier tremble aux Etats-Unis. Mercredi soir, la banque californienne Silvergate Bank, connue pour sa proximité avec les cryptomonnaies a annoncé sa liquidation, emportée par l’effondrement de la plateforme d’échanges de monnaies numériques FTX.
      Mais depuis jeudi ce sont les difficultés d’une autre banque qui font vaciller l’ensemble des marchés, notamment américains. Silicon Valley Bank (SVB), un établissement spécialisé dans le financement d’entreprises technologiques, souffre. Selon Reuters, SVB est le partenaire bancaire de près de la moitié des start-up américaines financées par capital-risque qui ont été cotées en bourse en 2022.
      Cet établissement a dû en urgence vendre 21 milliards de dollars de titres obligataires, ce qui l’a amené à essuyer une perte de 1,8 milliard de dollars et sa maison-mère, SVB Financial Group, a été contrainte de procéder en urgence à une augmentation de capital de 2,25 milliards de dollars.
      SVB voit ses dépôts fondre comme neige au soleil. « Le Founders Fund de Peter Thiel [un célèbre milliardaire américain] et d’autres grands investisseurs en capital-risque (ont) conseillé aux entreprises de leur portefeuille de retirer leur argent » de cet établissement, explique John Plassard, de Mirabaud.

      https://www.tradingsat.com/cac-40-FR0003500008/actualites/cac-40-les-deboires-d-une-obscure-banque-americaine-font-craquer-tout-le

      #bulle_spéculative #risques_systémiques

    • https://www.liberation.fr/international/amerique/les-autorites-americaines-garantissent-le-retrait-des-depots-de-la-banque

      Faillite de SVB : les autorités américaines au chevet des banques, Bruno Le Maire ne « voit pas de risque de contagion »

      Dans une tentative de chasser le spectre de la crise de 2008, l’administration Biden a annoncé dimanche une série de mesures pour protéger les particuliers et les entreprises, avant un discours du Président ce lundi. En France, le ministre de l’Economie s’est voulu rassurant.

      Un vent d’inquiétude souffle sur la planète finance depuis la fin de la semaine dernière et des faillites de banques américaines. « Je ne vois pas de risque de contagion » en France, a toutefois tempéré ce lundi matin Bruno Le Maire sur France Info. Le ministre de l’Economie et des Finances a rassuré : « Nous surveillons la situation mais il n’y a pas d’alerte spécifique ». Selon lui, les banques françaises « sont solides ».

      La veille au soir, les autorités américaines ont annoncé une série de mesures pour rassurer particuliers et entreprises sur la solidité du système bancaire américain et vont notamment garantir le retrait de l’intégralité des dépôts de la banque en faillite Silicon Valley Bank (SVB). Outre cette banque, elles vont permettre l’accès à tous les dépôts d’un autre établissement, Signature Bank, qui a été fermé d’office par le régulateur, à la surprise générale, selon un communiqué. La Réserve fédérale (Fed) - la banque centrale américaine - s’est également engagée à prêter les fonds nécessaires à d’autres banques qui en auraient besoin pour honorer les demandes de retraits de leurs clients.

      Ces mesures ont été prises conjointement par la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, la Fed et l’Agence de garantie des dépôts (FDIC), après consultation avec le président américain Joe Biden, selon le communiqué. L’ensemble du dispositif témoigne des turbulences qui menacent le système bancaire américain, perturbé par le resserrement monétaire de la Fed à marche forcée. La réserve fédérale a mis les marges des banques sous pression, incité des clients à placer leur argent dans des produits financiers mieux rémunérés que les comptes courants et a bousculé le secteur des nouvelles technologies, gourmand en cash.

      La vague de retraits qui a suivi a provoqué la défaillance de trois banques cette semaine, à savoir SVB, Signature Bank mais aussi Silvergate Bank, plus petite mais connue pour ses liens privilégiés avec le milieu des cryptomonnaies. La New-Yorkaise Signature Bank est la 21e banque américaine, avec des actifs estimés par la Fed à 110 milliards de dollars, fin 2022.
      Système bancaire plus résilient

      La défaillance de la Signature Bank est la troisième plus importante de l’histoire des Etats-Unis, derrière SVB et Washington Mutual, en 2008. « Aujourd’hui, nous prenons des mesures décisives pour protéger l’économie américaine en renforçant la confiance dans notre système bancaire », ont indiqué Fed, Trésor et FDIC dans leur communiqué. « Cette initiative va permettre au système bancaire américain de continuer à jouer son rôle vital de protection des dépôts et d’accès au crédit pour ménages et entreprises », ont-ils poursuivi.

      Après l’annonce de la prise de contrôle de SVB par la FDIC, vendredi, beaucoup s’étaient inquiétés du sort des dépôts bloqués par la défaillance de l’établissement. Quelque 96 % d’entre eux n’étaient, en effet, pas couverts par la garantie traditionnelle des dépôts, qui assure jusqu’à 250 000 dollars par client et par banque.

      « Le système bancaire est beaucoup plus résilient et doté d’une bien meilleure assise qu’avant la crise financière », a martelé un responsable du Trésor. « Pour être clair, la situation n’est pas celle de 2008 ». Un responsable de la Fed a expliqué de son côté que « les actions de la Fed ce week-end sont destinées à mettre fin aux perturbations dans le secteur bancaire et le système financier qui s’étaient manifestées rapidement ces derniers jours ». L’ensemble des mesures dévoilées dimanche étaient « nécessaires pour traiter le risque systémique que nous avons observé sur les marchés financiers », a-t-il appuyé.
      « Demander des comptes »

      « Je suis fermement déterminé à demander des comptes aux responsables de ce gâchis », a déclaré le président américain Joe Biden dans un communiqué. La solution annoncée dimanche protège les déposants mais « les investisseurs (actionnaires) de ces deux banques (SVB et Signature Bank) vont tout perdre » et leurs dirigeants seront remplacés, a souligné le responsable de la Fed.

      Le chef de l’Etat a assuré que « le peuple américain et les entreprises américaines (pouvaient) avoir confiance dans le fait que leurs dépôts bancaires seront là lorsqu’ils en auront besoin ». Il doit s’exprimer dans la journée de lundi sur « la manière dont nous maintiendrons un système bancaire résilient pour protéger notre reprise économique historique », a-t-il annoncé.

      Parallèlement, les autorités américaines ont mis aux enchères SVB avec l’objectif de trouver un repreneur au plus vite. La course contre la montre engagée par les autorités américaines rappelle le week-end des 13 et 14 septembre 2008. Elles avaient alors échoué à trouver un repreneur pour la banque Lehman Brothers et refusé d’intervenir, la poussant au dépôt de bilan le lundi, avec des conséquences dramatiques pour le secteur financier et l’économie toute entière.

      Outre la stabilité du système bancaire, beaucoup se disaient préoccupés par les répercussions de la faillite de SVB sur le secteur technologique, américain mais aussi au-delà. SVB se targuait d’avoir pour clients « près de la moitié » des entreprises technologiques et des sciences du vivant financées par des investisseurs américains.

      Les dépôts de SVB se montaient autour de 170 milliards de dollars, selon un document publié mercredi par l’établissement, mais des retraits colossaux sont intervenus depuis. « Beaucoup de déposants sont des petites entreprises qui ont besoin de pouvoir accéder à leurs fonds pour payer leurs factures et elles emploient des dizaines de milliers de personnes » aux Etats-Unis, avait relevé Janet Yellen, dimanche, sur la chaîne CBS.

      Janet Yellen avait écarté dimanche un sauvetage de SVB via une injection d’argent public.
      La branche britannique de SVB rachetée à une livre

      La branche britannique de SVB a été vendue au géant bancaire britannique HSBC pour 1 livre, d’après des communiqués simultanés du Trésor britannique et de HSBC publiés lundi. HSBC UK Bank, filiale britannique du géant bancaire, « acquiert Silicon Valley Bank UK Limited (SVB UK) pour 1 livre » symbolique, écrit la banque britannique dans son communiqué.

      « Silicon Valley Bank (UK) a été vendue aujourd’hui à HSBC. […] Les clients de SVB UK pourront accéder à leurs dépôts et leurs services bancaires normalement à partir d’aujourd’hui », précise le Trésor dans sa déclaration. Au 10 mars, SVB UK détenait des prêts d’un montant d’environ 5,5 milliards de livres et des dépôts d’environ 6,7 milliards de livres, d’après HSBC, qui explique que « les actifs et dettes des maisons mères de SVB UK sont exclus de la transaction ».

      Les autorités financières britanniques ont agi dans l’urgence tout le week-end après l’annonce de la faillite de SVB afin de rassurer les marchés et tenter de limiter les dégâts pour le secteur de la technologie pour qui ce dépôt de bilan pose un « risque sérieux », a admis le ministre des Finances Jeremy Hunt.

    • Bruno Le Maire ne « voit pas de risque de contagion »

      Dans la même veine que « le nuage de Tchernobyl s’arrête aux frontières », « la crise des subprimes ne nous atteindra pas », « le covid ne se répandra pas chez nous », etc. (le lecteur complétera par lui même).

    • Panique boursière : suite.
      Après avoir fanfaronné à la clôture hier soir, nos brillants analystes financiers ne l’avaient pas vu venir celle-là :

      https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/svb-la-bourse-de-paris-plonge-dans-le-rouge-emportee-par-la-chute-des-valeu

      Les difficultés de Crédit Suisse alimentent les craintes d’une crise bancaire à grande échelle. Le principal actionnaire* de la banque helvète a exclu de lui apporter une aide financière supplémentaire. L’indice CAC 40 chutait de plus de 3,3 % en fin de matinée, à environ 6.900 points. Les cours de BNP Paribas et de Société Générale ont été brièvement suspendus.

      *Le principal actionnaire étant une banque saoudienne :

      La Saudi National Bank, premier actionnaire de Credit Suisse avec 9,88% du capital, n’envisage pas d’engager plus d’argent pour la soutenir, selon une interview du président de la banque saoudienne à Bloomberg.

      https://www.boursorama.com/bourse/actualites/la-valeur-du-jour-en-europe-credit-suisse-decroche-de-20-son-principal-a

  • #Vivarium

    Gemma et Tom s’aiment et souhaitent une maison bien à eux pour fonder une famille. C’est alors qu’un agent immobilier leur fait miroiter la maison de leurs rêves, située dans un nouveau lotissement. Le couple suit le bonimenteur en voiture jusqu’au lieu dit. Là, ils découvrent une maison sans charme et semblable à toutes ses voisines. Mais au moment de s’en aller, l’agent à disparu. Au milieu de toutes ces rues identiques, ils ne parviennent plus à retrouver leur chemin. Epuisés après des heures de trajet, ils se résignent alors à loger dans « leur » nouvelle maison. Le cauchemar ne fait que commencer. Une excellente critique de la bulle immobilière dans un thriller fantastique inventif et glauque à souhait.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Vivarium_(film)

    #film #lotissement #maison_de_rêve #urbanisme #cauchemar #labyrinthe #bulle_immobilière #villes #suburbanisation #rêve

  • Antidote au livret A, la startup française Bricks monte en flèche
    https://www.presse-citron.net/antidote-au-livret-a-la-startup-francaise-bricks-monte-en-fleche

    La startup Bricks, fondée l’an dernier à Montpellier, répond à ce besoin. Ainsi, il s’agit d’une plateforme ou l’on peut acheter des « bricks » sur lesquelles on peut ensuite espérer une rémunération. Sur son site, la pépite tricolore promet une rentabilité moyenne de 10,06 % qui a de quoi laisser rêveur.

    Toi aussi, remplace ton livret A par un placement dans une startup.

  • « La spéculation sur l’eau ne profite qu’aux plus riches » par Hugo Boursier (collectif Focus) | Politis
    https://www.politis.fr/articles/2021/12/la-speculation-sur-leau-ne-profite-quaux-plus-riches-43871

    Au même titre que le maïs, le blé ou le riz, l’#eau est devenue, depuis le 7 décembre 2020, un #actif_financier comme les autres. Qu’importe si, selon l’Unicef, une personne sur trois dans le monde n’a pas accès à de l’eau salubre ! Les traders de la #Bourse de Chicago ont d’autres priorités. La première, dans ce marché à terme où l’enjeu central est de #spéculer sur la valeur supposée d’un indice dans le futur, c’est de gagner de l’argent. Plusieurs dizaines d’associations étaient réunies mardi à Paris, Bruxelles, Milan et Montréal pour dénoncer cette forme ultime de #privatisation d’un #bien_commun. Si, pour l’instant, les investisseurs qui occupent ce marché se concentrent sur la Californie, Pedro Arrojo-Agudo alerte sur les risques d’une telle #bulle_spéculative pour la planète et appelle à la démocratisation de la gestion l’eau.

  • Une enquête pour percer les bulles de filtres sur les réseaux sociaux
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/ia-machine-learning-iot/enquete-decrypter-algorithmes-facebook-youtube

    Pendant plusieurs mois, le site d’information The Markup va analyser les contenus proposés par les plateformes à 1 200 personnes.

    On sait que les réseaux sociaux utilisent nos informations, nos likes et nos recherches pour mieux nous cerner, nous conforter dans des bulles de filtres et nous proposer certains types de contenus et publicités. Mais malgré les nombreuses enquêtes sur le sujet, nous connaissons encore mal tous les rouages des algorithmes utilisés.
    Un navigateur fait-maison pour mener l’enquête

    Pour tenter d’y voir plus clair, The Markup, un site d’information à but non lucratif, a lancé le 16 octobre un navigateur baptisé The Citizen Browser. 1 200 personnes de différents âges, origines ethniques, genres, opinions politiques, ont été choisies (et seront payées) pour l’utiliser pendant plusieurs mois lors de leurs visites sur Facebook et YouTube. Il s’agit d’un panel représentatif de la population américaine, souligne The Markup.

    Le but est de savoir quel contenu est proposé à quelle personne. Les journalistes derrière ce projet pourront faire des connexions entre le profil démographique des participants et les contenus qui apparaissent sur leurs fils. Les données des panélistes seront anonymisées, précise le site.

    Selon Julia Angwin, rédactrice en chef de The Markup interrogée par Fast Company, cette enquête menée en partenariat avec le New York Times permettra de savoir si les plateformes proposent les même contenus à une personne noire et une personne blanche par exemple, ou si certaines informations (ou fausses informations) sont davantage mises en avant sur le fil d’un conservateur versus celui d’un libéral. On sait déjà, grâce à une récente enquête de Radio France, que Facebook ne propose pas les mêmes offres d’emplois aux hommes et aux femmes. Il est donc possible que d’autres différences existent.
    Percer les bulles de filtres

    « Les réseaux sociaux dictent les informations que le public consomme grâce à des algorithmes “boîtes noires” conçus pour maximiser les profits au détriment de la vérité et de la transparence. Le Citizen Browser Project est un puissant moyen de contrôler la responsabilité de ce système, de percer les bulles de filtres et d’orienter le public vers un discours plus libre et démocratique », expose Julia Angwin sur le site de The Markup. La vérité d’un algorithme ne réside pas tant dans la manière dont il est écrit, mais dans les résultats qu’il produit, considère la journaliste qui a mené plusieurs enquêtes sur le sujet.

    Les résultats de cette grande investigation au procédé inédit seront publiés l’année prochaine.

    #Facebook #Bulle_filtre #Algorithme #Enquête #Individualisation

  • Vivre avec un « complotiste » : « Il y a des sujets qu’on n’aborde plus » - 20 minutes
    https://www.20min.ch/fr/story/vivre-avec-un-complotiste-il-y-a-des-sujets-quon-naborde-plus-358933916972

    Avec la pandémie, de plus en plus de gens sont séduits par des théories du complot et en font part à leur entourage. Pour les proches, cette situation peut être frustrante, voire difficile à vivre. — Permalien

    #covid19 #psychologique #sciences #société #théorieducomplot

  • 06.04.2019: »Verwertungsdynamik kennt keine Grenzen« (Tageszeitung junge Welt)
    https://www.jungewelt.de/artikel/352513.kapitalistische-stadt-verwertungsdynamik-kennt-keine-grenzen.html?s

    Gespräch mit Andrej Holm. Über explodierende Mieten, Verdrängung als Geschäftsmodell und die Forderung nach Enteignung
    Interview: Jan Greve

    Andrej Holm ist wissenschaftlicher Mitarbeiter an der Humboldt-Universität zu Berlin. Am dortigen Institut für Sozialwissenschaften forscht er zu Wohnungspolitik, Gentrifizierung und Verdrängung. Er ist seit vielen Jahren in stadtpolitischen Bewegungen aktiv. Zwischen September 2016 und Januar 2017 war er kurzzeitig Staatssekretär für Wohnen, berufen von der Berliner Senatorin für Stadtentwicklung und Wohnen, Katrin Lompscher (Die Linke). Nach teils hetzerischen Debatten über seinen fünfmonatigen Dienst beim Ministerium für Staatssicherheit der DDR Ende 1989, den er als 18jähriger angetreten hatte, erklärte er am 16. Januar 2017 seinen Rücktritt.

    Trinken Sie gerne Freibier, Herr Holm?

    Ab und zu trinke ich Bier, es muss aber kein Freibier sein. Mit Sicherheit stimmt beim Biertrinken, was auch fürs Wohnen gilt: Man sollte sich weigern, völlig überhöhte Preise zu bezahlen.

    Maren Kern, Chefin des »Verbandes Berlin-Brandenburgischer Wohnungsunternehmen«, strengte diesen Vergleich jüngst mit Blick auf das Volksbegehren »Deutsche Wohnen und Co enteignen« an: »Bei Freibier sind auch alle dafür. Aber einer muss das Freibier immer bezahlen.« Was fällt Ihnen dazu ein?

    Für mich klingt das nach hilfloser Polemik, zumal es ja nicht um Freibier, sondern die Übernahme der Brauerei geht. Aber das Stammtischniveau dieses Vergleichs passt ins Bild: In den Reaktionen aus der Immobilienwirtschaft auf die Enteignungsforderung werden bisher relativ wenige Sachargumente angeführt. Statt dessen gibt es diskreditierende historische Vergleiche, nach dem Motto: »Da kommt die DDR 2.0«. Die Immobilienwirtschaft scheint das Aufbegehren der Mieterinnen und Mieter über Jahre ignoriert zu haben und wirkt jetzt angesichts der Radikalität der Forderungen nicht gut vorbereitet.

    Sie beschäftigen sich seit den 1990er Jahren wissenschaftlich mit Stadtpolitik. Konnte man die aktuellen Zuspitzungen damals absehen?

    Sowohl die wissenschaftliche Begleitung als auch die politische Mobilisierung orientieren sich ja immer an den aktuellen Konfliktlagen. Es ist nicht so, als hätte es etwa in den 2000er Jahren keine wohnungspolitischen Auseinandersetzungen in Berlin gegeben. Damals haben wir vor allem in Ostberliner Innenstadtbezirken über Gentrifizierung und Verdrängung durch Modernisierungen diskutiert. Die meisten waren überzeugt, dass es sich dabei um stadtteilspezifische Prozesse handelt – heute sprechen wir von einer stadtweiten Wohnungskrise. Als der Senat aus SPD und PDS massenweise Quartiere privatisierte, kritisierten das damals nur wenige Aktive aus Gewerkschaften und Mieterorganisationen. Dass Berliner Mietwohnungen irgendwann an der Börse gehandelt werden könnten, ahnten nur wenige.

    Offenbar glaubt man immer wieder, gegenwärtig die Spitze der Entwicklung erreicht zu haben – noch höher könnten Mieten nicht steigen, noch schlimmer könne es nicht werden. Im Rückblick zeigt sich aber: Die Verwertungsdynamik in wachsenden Städten wie Berlin kennt keine Grenzen. Vor fünf Jahren schauderte man, wenn man von Mietverträgen hörte, in denen 15 oder 20 Euro pro Quadratmeter verlangt wurden. Heutzutage tauchen Anzeigen auf, wo Mikroappartements für 40 Euro pro Quadratmeter inseriert werden. Hätte ich das vor zehn Jahren prognostiziert, wäre ich vermutlich in eine Betreuungseinrichtung überwiesen worden.

    Das ist aber nur die eine Seite der Medaille.

    Das sind die Spitzen der Entwicklung. Da sind wir weit weg von dem, was es an ­sozialem Versorgungsbedarf gibt. In Berlin gibt es eine relativ stabile Zahl von armen Haushalten, die so zwischen 750.000 und 800.000 liegt. Unter dem Strich können diese nicht mehr als 4,50 oder fünf Euro pro Quadratmeter zahlen. Eine soziale Wohnungspolitik müsste darauf ausgerichtet sein, solche Mieten dauerhaft zu schützen. Das wiederum hätte man auch schon vor zehn Jahren sagen können: Wir brauchen einen Grundbestand an günstigem Wohnraum, gerade in einer armen Stadt wie Berlin. Hier geht es um einen Bereich, den kein Markt regelt und der daher in öffentlicher Verantwortung organisiert werden muss. Da haben wir es mit einem Widerspruch zwischen sozialem Versorgungsbedarf und privaten Geschäftsinteressen zu tun.

    Wie sieht die Situation gegenwärtig aus? Gibt es aktuelle Zahlen zur Entwicklung von Mietpreisen?

    In den vergangenen zehn Jahren sind die Bestandsmieten in Berlin um weit über 30 Prozent gestiegen. Das sehen wir selbst da, wo es langfristige Mietverträge gibt und wo die hochgelobte deutsche Mietgesetzgebung greifen müsste. Durch die Anpassung an ortsübliche Vergleichsmieten oder die Umlage von Modernisierungskosten sind auch bei laufenden Verträgen die Mieten deutlich stärker gestiegen als die Einkommen. Daneben beobachten wir eine extreme Vergrößerung des Abstands zwischen Bestands- und Angebotsmieten. Wenn wir auf Zahlen von 2008/09 zurückschauen, lagen die Preise bei Neuvermietungen damals im Schnitt vielleicht einen Euro über den Bestandsmieten. Heute liegt der durchschnittliche Neuvermietungsaufschlag bei etwa fünf Euro. Wer jetzt die Wohnung wechselt oder neu in die Stadt kommt, hat sehr schlechte Startbedingungen.

    Aus der Perspektive der Immobilienbranche wiederum stellt sich dieser Abstand zwischen Bestands- und Neuvermietungsmieten als »Ertragslücke« dar. Mit dem schlichten Austausch eines Mietverhältnisses kann, ohne jede zusätzliche Investition, der Ertrag verdoppelt werden. Damit wird Verdrängung zum Geschäftsmodell. Nicht nur in innerstädtischen Lagen ist zu sehen, wie Vermieter alles daran setzen, Menschen zum Auszug zu bewegen, um neu vermieten zu können. Diese Entwicklung ist der Grund dafür, warum sich so viele kleine Nachbarschaftsinitiativen gebildet haben.

    Wird diese Entwicklung immer so weitergehen?

    Ein Ende ist nicht abzusehen. Allein in den letzten zehn Jahren haben sich die Preise für bebaute Grundstücke in Berlin fast verdreifacht. Bebaute Grundstücke sind in der Regel solche mit bewohnten Mietshäusern. Die gestiegenen Kaufpreise müssen am Ende aus der Bewirtschaftung der Gebäude refinanziert werden. Mit hohen Preisen steigt also vor allem die Erwartung, hohe Erträge zu erzielen. Das alles hat einen Flächenbrand von Verdrängungskonflikten in Berlin ausgelöst. Mittlerweile gibt es Haushalte, die zu arm sind, um verdrängt zu werden, weil sie sich auch die Mieten in den schnell teurer werdenden Randbezirken der Stadt schlicht nicht mehr leisten können.

    An diesem Wochenende werden Tausende Menschen gegen steigende Mieten und Wohnungsnot demons­trieren. In mehreren bundesdeutschen Städten finden Aktionen statt, ebenso wie in anderen europäischen Metropolen. Bereits im letzten Jahr protestierten nach Veranstalterangaben rund 25.000 Menschen in Berlin. Wie nehmen Sie den wachsenden Widerstand wahr?

    Es gibt ein kontinuierliches Anwachsen von stadtpolitischen Aktivitäten. Die Besonderheit in Berlin besteht darin, dass sich diese zu einer Zeit entwickelten, als es keinen parlamentarischen Ansprechpartner für die Bewegung gab. Wir reden von Mitte der 2000er, als der »rot-rote« Senat landeseigene Wohnungen privatisierte. Damals – heute ist es glücklicherweise anders – gehörte es noch zum Selbstverständnis der großen Mieterorganisationen, sich hauptsächlich um Rechtsberatung zu kümmern. Allerdings findet Verdrängung häufig auf legalen Wegen statt, kann also mit juristischen Mitteln nicht immer abgewendet werden. Dadurch waren Mietergruppen auf sich selbst zurückgeworfen und mussten ein hohes Maß an Selbstorganisation an den Tag legen, was bis heute nachwirkt. Das unterscheidet die Berliner Protestbewegung von der in anderen Städten. Und es hat dazu geführt, dass wir heute ganz grundsätzlich die Frage diskutieren, ob wir Wohnen gemeinsam in öffentlicher Verantwortung organisieren oder dem Markt überlassen wollen.

    Parallel zur Berliner Demonstration beginnt das Unterschriftensammeln für das Enteignungsvolksbegehren. Es gibt Kritik von verschiedenen Seiten, die die Erfolgsaussichten bezweifeln. Wie sehen Sie die Initiative?

    Es gibt bei der Suche nach den richtigen Konzepten, wie gutes Wohnen für alle gesichert werden kann, keine Patentlösung. Da sind zum Beispiel sogenannte Milieuschutzgebiete, von denen man sagen kann, dass mit ihnen die Situation verbessert wird – aber eben nicht für diejenigen, die außerhalb dieser Bereiche wohnen; von den rechtlichen Lücken ganz zu schweigen. Ähnlich verhält es sich beim sogenannten Mietendeckel, dessen Einführung in Berlin derzeit alle drei Koalitionspartner unterstützen. Auch dies mag die Lage für einige entspannen. Wird diese Grenze aber beispielsweise bei 6,50 Euro pro Quadratmeter angesetzt, ist die für die Haushalte, die bislang 4,50 Euro zahlen, immer noch zu hoch. Ein weiteres Beispiel ist der Neubau, bei dem es um die Quote von Sozialwohnungen geht. Eine prima Sache – aber eben nur für diejenigen, die dort ein Quartier ergattern können. Es gibt keinen wohnungspolitischen Joker, der alle Problem auf einmal löst. Grundsätzlich bin ich deshalb immer misstrauisch, wenn einzelne Instrumente wegen ihrer begrenzten Wirkung kritisiert werden.

    Dadurch lässt sich die Debatte lähmen.

    Genau. Wir haben es mit einem typischen Abwehrdiskurs zu tun, der in der Regel zuerst von der Immobilienwirtschaft geführt wird. Aus Sicht der Mieter ist die Sache klar: Es soll möglichst alles versucht werden. Je mehr Mieterschutz, je mehr öffentlich und gemeinnützig verwaltete Wohnungen und je mehr günstiger und dauerhaft gebundener Neubau, desto besser. Das gilt auch für die Sozialisierung, die mit der Enteignung von Konzernen verbunden ist. Dabei geht es ja nicht um eine Bestrafung von Immobilienunternehmen, denen man ihre Spielzeuge wegnimmt. So, wie ich die Initiative verstanden habe, geht es darum, einen relevanten Sektor zu vergesellschaften, weil dieser in privatwirtschaftlicher Organisation die soziale Aufgabe der Versorgung mit günstigem Wohnraum nicht erfüllt. Das ist eine richtige Forderung unter vielen.

    In den letzten Jahren war vor allem die Losung »Bauen, bauen bauen« zu hören. Damit hat man sich viel zu sehr auf die Logik des Marktmodells eingelassen. Viele scheinen zu glauben, dass Mieten sinken, nur weil mehr Quartiere entstehen. Das stimmt aber höchstens für die Spitzensegmente. Es ist völlig ausgeschlossen, so viel bauen zu können, dass es in der Stadt wieder mehr Wohnungen für 4,50 Euro den Quadratmeter gibt.

    Die »Deutsche Wohnen« als größter privater Vermieter in der Hauptstadt behauptet, gar kein Preistreiber zu sein.

    Der Konzern gibt regelmäßig bekannt, mit seinen Mieten im Schnitt nur knapp über dem Berliner Durchschnitt zu liegen. Wir müssen zunächst schauen, woher deren Bestände kommen. Es waren insbesondere die Privatisierungen, die das Entstehen solch großer Player überhaupt erst ermöglichten. In Berlin war das beispielsweise die GSW mit rund 64.000 Wohnungen, die SPD und PDS verkauften. Die »Deutsche Wohnen« und die meisten anderen größeren Immobilienunternehmen verwalten vor allem ehemals öffentlich geförderte Bestände. Dort wohnen überwiegend immer noch die Leute, für die die Häuser einst errichtet worden waren. Wir reden da in der Regel nicht von luxuriös sanierten Altbauten im Prenzlauer Berg, sondern von Siedlungsbauten aus den 1950er bis 70er Jahren. Wenn die Preise für diese Wohnungen – die eigentlich die günstigsten in der Stadt sein sollten – knapp über dem Berliner Durchschnitt liegen, läuft etwas schief.

    In der Argumentation von der Unternehmerseite klingt teilweise heraus, man handle quasi in Notwehr: Angesichts der Nullzinspolitik müsse man in Immobilien investieren, um irgendwie noch eine »vernünftige« Rendite erzielen zu können. Weckt das Ihr Mitleid?

    Überhaupt nicht. Die Dynamik der Finanzkrise 2008/09 zeigt, dass es zwei Modi zur Lösung der Probleme gibt. Die eine Strategie besteht darin, dass der Staat mit Hilfe riesiger Rettungspakete einspringt und die Profitmargen privater Konzerne sichert. Die andere führte zu Investitionen in privatisierte Bereiche, die bisher soziale Aufgaben erfüllten. Damit waren Konflikte programmiert: Die Versorgung mit günstigem Wohnraum darf nicht davon abhängen, ob irgendwelche Börsenwerte gerade hoch- oder runtergehen. Die Privatisierungen liefen dabei immer nach demselben Muster ab: Bereiche, die zuvor öffentlich organisiert waren und soziale Infrastruktur bereitstellten, wurden ökonomisiert. So sieht es aus, als sei der Staat überflüssig …

    … was im Interesse der Profiteure dieser Entwicklung liegt.

    Ja. Marxistisch gesprochen haben wir es mit einer fortgesetzten ursprünglichen Akkumulation zu tun: Bereiche, die noch nicht der Marktlogik unterworfen waren, werden für private Akteure geöffnet. Es ist skandalös, wenn Nutzerinnen und Nutzer öffentlicher Infrastruktur mit ihrem Geld ein gescheitertes Finanzmarktmodell am Leben erhalten sollen.

    Beim von Ihnen angesprochenen Gedanken ging es Marx darum zu zeigen, wie im kapitalistischen System wiederholt und gewalttätig agiert werden muss, um Profit dauerhaft erwirtschaften zu können. Sehen wir diese Gewalt in den heutigen Verhältnissen?

    Die sehen wir in vielen Bereichen. Etwa in den »kleinen« Rechtsübertretungen, wenn es darum geht, Mieter aus ihren Wohnungen zu ekeln. Oder beim Psychoterror, wenn über Monate hinweg Bauarbeiten vorgetäuscht werden, um Bewohner zum Auszug zu bewegen. Und auch bei Zwangsräumungen, die mit direkter physischer Gewalt einhergehen.

    Städte in kapitalistischen Zentren sind heute nicht nur durch steigende Mieten charakterisiert. Dazu kommen auch die Anwendungen digitaler Technologien, Stichwort »Smart City«, oder repressive »Sicherheitspolitik«, Stichwort Überwachung. Wenn es um Verwertungsinteressen geht, greifen mehrere Entwicklungen ineinander.

    Ja. Es gibt Dutzende Beispiele für die Unterwerfung der Stadtentwicklung unter die Profitlogik. Wie auch beim Wohnungsmarkt ist zu sehen, dass diejenigen, die nicht mithalten können, den kürzeren ziehen. Mit solchen Zuspitzungen wächst aber auch der Protest. In den Diskussionen hier wird ja gerne sehnsuchtsvoll in andere Städte geschaut, etwa nach Wien als Positivbeispiel für soziale Wohnungspolitik. Wenn ich mich aber außerhalb von Berlin mit Leuten unterhalte, merke ich, wie sehr die wiederum neidisch auf die hiesigen stadtpolitischen Debatten blicken. Etwa darauf, dass Nachbarschaftsinitiativen in Kreuzberg 2018 erfolgreich einen Google-Campus verhindern konnten. Oder auf das Enteignungsvolksbegehren.

    Der Berliner Senat hat die Hälfte seiner Amtszeit hinter sich. Kritik gibt es nicht nur von rechts, sondern auch von linken Gruppen, die einige Hoffnungen in die Koalition gesetzt hatten. Sind Sie froh darüber, persönlich nicht mehr als Staatssekretär für Wohnen, der Sie ja kurzzeitig waren, in der Schusslinie zu stehen?

    Es zeigt sich letztlich nur, was schon vorher alle wissen konnten: Politik ändert sich nicht allein dadurch, dass die Regierungskonstellation wechselt. Im besten Fall kann das den Raum an Möglichkeiten erweitern, beispielsweise für Initiativen. Das hat meiner Meinung nach in einigen Bereichen geklappt, in anderen nicht. So gibt es in Berlin immer noch Zwangsräumungen, auch veranlasst von den landeseigenen Wohnungsbaugesellschaften. Zudem wird die Unterbringung von anerkannten Geflüchteten in den öffentlichen Wohnungsbeständen erschwert. Weil der Aufenthaltsstatus regelmäßig überprüft wird, können selbst Geflüchtete mit mehrfach verlängerten Aufenthaltstiteln keine Dokumente mit einer Restlaufzeit von mindestens zwölf Monaten vorweisen, weswegen ihnen die Ausstellung eines Wohnberechtigungsscheins verweigert wird. Es gibt also einige Paradoxien, die sich nicht allein durch eine »rot-rot-grüne« Landesregierung aufgelöst haben. Die Linke in Berlin hat vor nicht allzu langer Zeit plakatiert: »Die Stadt gehört euch.« Für das gemeinsame Gestalten von Stadtpolitik gibt es noch nicht allzu viele Beispiele aus der Praxis. Es bleibt dabei: Die entscheidenden Impulse kommen von außen, siehe Enteignungsvolksbegehren. Auf das gutmütige Abarbeiten von Koalitionsvereinbarungen sollte man nur begrenzte Hoffnung setzen.

    Es war nicht überraschend, dass bürgerliche Kommentatoren beim Thema Enteignung die »DDR-Keule« aus der Schublade holten. Auch Sie versuchte man damit persönlich zu diskreditieren, weil Sie in jungen Jahren für wenige Monate beim Ministerium für Staatssicherheit gearbeitet haben. Wie lange, meinen Sie, wird man in der BRD noch auf dieses »Argument« zurückgreifen?

    Der tiefsitzende Antikommunismus ist ein Kontinuum in der westdeutschen Politik. Das betrifft Konservative, geht aber auch weit ins sozialdemokratische und liberale Spektrum hinein. Darauf kann man sich häufig einigen. Vergleiche mit der DDR sind in der Hinsicht austauschbar. Es gibt offenkundig eine große Angst vor einer Gesellschaft, die nicht marktwirtschaftlich organisiert ist. Der Umstand, dass der Artikel 15 zur Enteignung gegen Entschädigung seit 70 Jahren im Grundgesetz steht, aber noch nie Anwendung gefunden hat, sagt eigentlich schon alles. Die Frage ist, ob ein solches antikommunistisches Ressentiment als Argument noch immer wirkt und wer das ernst nimmt. Ich habe jedenfalls noch keine Mieterin der »Deutsche Wohnen« getroffen, die die Enteignungsinitiative deswegen ablehnt, weil sie befürchtet, künftig in Stacheldraht eingezäunt zu werden.

    #Berlin #logement #immobilier #loyer #capitalisme #spéculation #bulle_immobilière

  • Inside #Lehman_Brothers. Une enquête inédite sur la chute d’une banque au-dessus de tout soupçon

    Dix ans après la faillite de la banque Lehman Brothers, #Jennifer_Deschamps met en lumière les mécanismes de sa chute. Une enquête rigoureuse, étayée par le témoignage de lanceurs d’alerte.

    Le 15 septembre 2008, Lehman Brothers est officiellement déclarée en faillite. Lâchée par le gouvernement et sans repreneur, la vénérable banque d’investissement, fondée à New York en 1850, disparaît en laissant à ses créanciers une dette de plusieurs centaines de milliards de dollars. Lancée depuis plusieurs années dans une course folle au profit, cette grande institution financière, dirigée par Richard Fuld, a développé des prêts hypothécaires à risques, rapidement devenus emprunts toxiques. Accordés à des ménages modestes voire sans revenus, ces subprimes ont permis à des centaines de milliers d’Américains de devenir propriétaires de leur logement. Mais en 2007, lorsque la bulle immobilière éclate, la remontée de taux d’intérêts gonfle les traites que les emprunteurs ne peuvent plus rembourser. Une vague de saisies s’abat sur les États-Unis, et notamment sur la Californie…

    Autopsie méthodique
    Spécialisée dans les produits financiers, Lehman Brothers a voulu « faire de l’argent par tous les moyens ». Naviguant en « zone grise » – là où, au minimum, tout ce qui n’est pas illégal peut être considéré comme légal –, la banque et ses filiales ont maquillé les bilans, poussé les équipes commerciales à truquer leurs dossiers pour atteindre des objectifs de plus en plus exigeants, et engranger des dollars par milliards. Le tout grâce à la complicité, l’incompétence ou l’aveuglement des organismes de contrôle et des agences de notation. Pour raconter, dix ans plus tard, un cataclysme dont les répercussions ont ébranlé les places boursières et les économies du monde entier, Jennifer Deschamps se place à hauteur d’hommes. Enrichie d’archives, son enquête, documentée et rigoureuse, réunit les témoignages inédits d’anciens collaborateurs de Lehman, qui ont tous eu un accès privilégié aux mécanismes délirants ayant mené au désastre : trois ex-employées de la BNC, une filiale spécialisée dans les prêts immobiliers, et « lanceuses d’alerte » (Linda Weekes, Sylvia Vega-Sutfin et Cheryl McNeil), et leur avocat (Gary Gwilliam) ; un ancien vice-président de Lehman (Matthew Lee), licencié après avoir refusé de cautionner une manœuvre comptable frauduleuse ; un ancien juriste de la banque (Oliver Budde) ainsi que l’ancien procureur de l’Illinois (Anton Valukas), mandaté en 2008 par le gouvernement américain pour enquêter sur les causes de la faillite. Autopsie méthodique d’un système malade, Inside Lehman Brothers se fait aussi mise en garde contre une déflagration qui pourrait bien, dans un futur proche, se rééditer.


    https://www.arte.tv/fr/videos/080155-000-A/inside-lehman-brothers
    #banque #finance #économie #subprimes #marché_immobilier #cupidité #argent #fraude #effondrement #crise_financière #prêts_hypothécaires #film #documentaire #Wall_Street #bulle_immobilière #lanceurs_d'alerte #culture_du_silence #travail #burn-out #faillite #banques_d'investissement #limites_juridiques #légalité #illégalité #courtiers #Richard_Fuld #harcèlement_sexuel #intimidation #femmes #BNC #SDF #sans-abris #Repo_105 #prêts_alternatifs #prêts_non-conventionnels

  • L’affaire Benalla gonflée sur Twitter par « la communauté russophile » ? par Lynda Zerouk | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/laffaire-benalla-gonflee-sur-twitter-par-la-communaute-russophile

    Selon une enquête de l’ONG européenne EU Disinfo Lab, l’affaire Benalla a été amplifiée sur Twitter notamment par des « comptes russophiles ». 2 600 comptes « suractifs » auraient tweeté près de 44 % du contenu sur le sujet, avance l’association. Sans jamais préciser s’il s’agit de bots et de compte créés pour l’occasion, l’enquête présente plusieurs limites.

    Les ONG, c’est bon, mangez-en, surtout quand vous avez besoin de faire passer un vrai scandale d’état pour un truc téléguidé par les klingons.

    • On le sait, l’affaire Benalla a fait un carton sur Twitter. Dès les premières révélations du "Monde "sur l’ex-collaborateur du chef de l’Etat, mis en examen pour violence en réunion (notre dossier est à lire ici), on a vu une multiplication de tweets se répandre sur le réseau social. Avec chaque jour une occurrence #Benalla, #affaireBenalla ou encore #Elysée se retrouvant en tête des mots-clés les plus commentés. Un buzz attendu sur un scandale impliquant les plus hautes autorités de l’Etat. Mais un buzz suspect de manipulation, à en croire les analystes de EU Disinfo Lab.

      Cette ONG européenne basée à Bruxelles est spécialisée dans l’étude de phénomènes d’amplification et de désinformation. Elle est actuellement ""financée exclusivement par Twitter à hauteur de 100 000 euros alloués au cours de l’année 2017"". Et compte parmi ses partenaires l’Union européenne, auprès de qui elle envisage de formuler prochainement une demande de financements pour les années à venir.

      Créée en 2017, cette ONG s’est très vite fait connaître dans la presse, en menant notamment un travail visant ""à démystifier plusieurs campagnes de désinformation"", ""comme Emmanuel Macron ""ayant un compte off-shore aux Bahamas""", "et" "plus particulièrement, #MacronLeaks"", comme on peut le lire sur son site.

      Cette fois, Eu Disinfo Lab a mené une enquête à partir de l’API Twitter, une extraction de données accessible au public. Il ressortirait de cette étude que l’affaire Benalla a été amplifiée ""par un gonflage numérique"", comme l’a repris, entre autres, le site de BFMTV.
      BFm

      Que révèle exactement cette enquête ? ""Nous avons été alertés par le volume de tweets en lien avec l’affaire Benalla, c’est ce qui nous a conduits à pousser les investigations", explique à "Arrêt sur Images", Alexandre Alaphilippe, directeur exécutif de l’ONG." D’après nos premiers résultats, 4 millions de tweets au total ont été postés autour de cette affaire, score nettement supérieur à celui du ""#BalanceTonPorc qui a enregistré, lui, 770 000 tweets, pour un même nombre d’auteurs, soit 245 000 comptes actifs dans les deux cas.""

      L’enquête révèle également que 1% des comptes actifs autour de l’affaire Benalla, soit environ 2 600 comptes, sont à l’origine de 44 % des messages postés sur Twitter. Autrement dit, ""ces comptes ont produit 1,7 millions de tweets sur un total de 4 millions qui ont parlé du sujet "", souligne Alaphilippe.
      "La communauté russophile" très active ?

      La capacité de cette proportion d’internautes à produire ""300 tweets par semaine en moyenne"" autour de l’affaire Benalla a interpellé les analystes de Bruxelles. Notons toutefois que ces ces 300 tweets hebdomadaires représentent en moyenne 40 posts par jour. Est-ce forcément une activité anormale ou suspecte ? Cependant, EU Disinfo Lab a cherché à savoir si ces 2 600 comptes frénétiques avaient déjà été repérés dans d’autres opérations de propagation. ""On s’est rendu compte que pour 27 % d’entre eux, il y avait des correspondances avec la communauté russophile"", nous confie le directeur exécutif.

      Qui compose cette communauté russophile et comment a-elle été identifiée par cette ONG ? ""Elle est constituée d’internautes qui ont une sympathie pour RT (Russia Today) ou encore Sputnik, c’est à dire qui ont tendance à tweeter ou retweeter ces deux médias ", "précise Alaphilippe. ""Cela ne veut pas dire qu’ils sont russes," poursuit-il. "Mais qu’il y a des accointances en matière de narratifs avec ces médias"". Si le délégué exécutif semble redoubler de précautions sémantiques pour ne pas qualifier ces comptes de ""pro-russes"", on s’aperçoit que sur son compte Twitter, EU Desinfo Lab France ne s’en prive pas. ""Nos experts notent une corrélation de 27 % avec des comptes pro-russes déjà repérés en France"", exprime clairement l’ONG.

      ProRusse
      Eu disinfo lab accuse les comptes pro-russes
      répartition de l’influence pro russe sur twitter - avril 2017


      Capture d’écran

      Eu Disinfo Lab a pu cartographier ""cet écosystème russophile"" lors d’une enquête menée trois mois avant l’élection présidentielle de 2017. Durant cette période, l’association a analysé l’influence des médias russes sur Twitter, ce qui lui a permis d’identifier les comptes ayant une tendance à propager des contenus de "RT "et "Sputnik". Revenant sur cette enquête, Alaphilippe, emploie cette fois plus volontiers le terme "pro-russe". ""On avait démontré que les narratives pro-russes se propageaient mieux au sein de ce réseau, scindé en trois communautés, l’une autour du candidat à l’élection François Asselineau, un autre autour de Marine Le Pen et la dernière supportait le candidat François Fillon"", détaille-t-il.

      On peut observer sur le visuel ci-dessous la répartition de ""l’influence pro-russe"" en amont de la présidentielle française. ""Nous avions notamment remarqué que la communauté de François Asselineau est la plus isolée et la plus complotiste via les liens qu’elle partage"", analyse le directeur exécutif .

      Les limites de l’enquête

      Reste à savoir à partir de combien de tweets et retweets de "RT" et/ou de "Sputnik", un compte peut être considéré comme diffusant des récits pro-russes. Interrogé sur ce point, Alaphilippe explique que les analystes ""repèrent dans un premier temps les profils qui ont retweeté plus de 10 fois un contenu RT ou Sputnik durant une période de deux mois"". ""Ensuite nous observons les interactions qu’il peut y avoir entre les comptes qui partagent ces contenus", poursuit-il. "Si des utilisateurs n’ont aucun lien avec le réseau, ils sont éliminés, parce que hors communauté.""

      Peut-on avancer pour autant que ces 2600 comptes, parmi lesquels 27 % ont été identifiés ""russophiles"" sont à l’origine d’un ""gonflage numérique"" délibéré ? ""Il y a un phénomène de surreprésentation, il y a donc forcément un gonflage, "répond, catégorique, le directeur exécutif." A titre de comparaison, on est dans une opération encore plus forte que Je suis Charlie." "Or si ces comptes les plus actifs ont produit 1,7 million de tweets sur le sujet sur un total de 4 millions, les 2,3 millions restants devraient alors suffire à mesurer l’incroyable audience qu’a suscité cette affaire. Mais l’enquête se concentre sur les comptes les plus actifs.

      Alors que sait-on exactement de ces 2600 comptes ? Sont-ils apparus récemment ? Y a-t-il parmi eux des comptes-robots ? Si oui, quelle est la proportion ? Autant de questions auxquelles EU Disinfo Lab n’est pas en mesure d’apporter de réponse dans l’immédiat. Une enquête plus approfondie est en cours. ""On se concentre désormais sur ces 2 600 comptes suractifs, pour déterminer pourquoi ils ont été actifs sur ce sujet, quels sont les pics de publication et la part éventuel de bots"", indique Alaphilippe avant de conclure : """ces derniers résultats nous permettront d’établir s’il s’agit d’un gonflage lié à l’affaire, ou plus organisé."" "En réalité, tant que les résultats de cette seconde phase de l’enquête ne sont pas connus, il est difficile de conclure à un"gonflage numérique" tout court." "
      La riposte de RT France

      De son côté, dans la soirée du jeudi 3 août 2018, "RT France" a vivement critiqué l’enquête de EU Disinfo France. ""Décidément, l’influence russe supposée se retrouve partout"", écrit "Russia Today", qui qualifie la méthodologie employée par cette ""ONG pro européenne" "de""subjective"".

      Pour expliquer combien la portée de l’affaire Benalla a dépassé le twittosphère, "RT "revient longuement sur la couverture médiatique de grande ampleur de la presse et des chaînes de télévision françaises qui ont battu des records d’audience. En conclusion, "Russia Today" rappelle également que" ""la page Facebook du "Monde" a """"enregistré une augmentation de 67% de ses interactions sur ses contenus relatifs à l’affaire Benalla. "De là à conclure que ""Le Monde"" alimenterait « l’écosystème russophile »...", ""ironise le média russe. La question d’un ""gonflage numérique"" reste en effet en suspens. Les derniers résultats de l’enquête de Eu Disinfo Lab devraient être connus courant de la semaine prochaine.""

    • "Il y a un phénomène de surreprésentation, il y a donc forcément un gonflage,"répond, catégorique, le directeur exécutif.

      Euh, sérieux ? Si je reformule :
      • 27% (soit 700) des 1% « sur-actifs » (les 2600 qui ont émis 1,7 M de tweets) sont « russophiles », identifiés à l’occasion de la campagne présidentielle française de 2017, parce qu’ils ont RT (retweeté) plus de 10 fois en 2 mois un message RT (Russia Today) ou Sputnik ; au passage, on ne sait pas combien ces 700 représentent de tweets,
      • il y a «  surreprésentation  ». De qui ? des 1,7 M de tweets dans les 4 M (émis par le 1% (2600)) ou des 700 parmi les 2600 ?
      • surreprésentation DONC gonflage
      EUH ?

      Que des gens a priori peu macron-philes retweetent à tour de bras des infos défavorables au héros, ça ne peut qu’être une manipulation ou un complot… Qu’en plus, ils pèchent leurs infos les uns chez les autres, c’est forcément qu’ils forment un réseau, forcément organisé, voire supervisé par le centre occulte pro-Kremlin.

      Vu les éléments dont on dispose, il semblerait qu’on puisse assez facilement reformuler l’ensemble de ce blabla en :
      Aujourd’hui, RIEN !
      ou encore,
      quand des opposants sont dans une #bulle_de_filtres, c’est forcément qu’il y a #complot

      #encore_un_coup_des_Russes

      L’enquête continue sur les 2600…

      PS : le beau graphique, c’est les Russkofs et l’élection présidentielle de 2017…
      Comment ils s’appellent déjà ? ah oui EU Disinfo Lab …
      en français, ça doit être #désinformation.

    • EU Disinfo Lab sort « l’étude » sur le sujet
      http://disinfo.eu/2018/08/08/08-08-2018-affaire-benalla-les-ressorts-dun-hyperactivisme-sur-twitter

      Rien de nouveau (si ce n’est des graphiques illisibles), c’est surtout la compilation en un seul endroit des différents tweets.

      À aucun moment un travail minimum d’analyse. Seul exemple que je retiendrai (dans le chapitre Analyse (si, si !)) :

      D’un point de vue macroscopique, quelle est la nature de ces comptes ?
      Premièrement, nous pouvons dire, sur base de leur date de création, qu’ils ont été ouverts dans un contexte plus que politique :

      En effet, nous observons d’importants pics de création de comptes Twitter pendant les périodes d’élections présidentielles : 2012 et 2017. Sans surprise ici, les périodes électorales incitent des utilisateurs à s’engager dans les campagnes en ligne.

      Sans surprise, en effet…

      Et donc, en l’espèce ? En quoi, ces comptes-là sont-ils différents d’autres comptes « politiques » ? J’ai comme l’idée que les comptes pro-En Marche ont dû être créés l’année de la présidentielle de 2017, mais je n’ai pas été voir, il faudrait (!) que je vérifie… Il doit forcément y avoir des réseaux occultes derrière ça. Il faut que je continue l’analyse…

      Je dois dire que j’admire les gens (Les Crises, p. ex.) qui ont le courage de démonter ce genre de choses.

    • L’enquête des #Décodeurs Léa Sanchez et Samuel Laurent, sans vraiment remettre en cause la "méthode", conclue ainsi :

      L’impossible quête des « bots russes » de l’affaire Benalla
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/08/08/l-impossible-quete-des-bots-russes-de-l-affaire-benalla_5340540_4355770.html

      Les deux études d’EU Disinfo Lab et de Damien Liccia concluent finalement dans le même sens : sans infirmer catégoriquement la présence de « bots », ceux-ci n’auront de toute façon joué qu’un rôle mineur dans cette polémique.

      De fait, s’il est celui des journalistes, des communicants ou des politiques, Twitter n’est pas, contrairement à Facebook, un réseau de masse. S’il peut être efficace d’y utiliser des méthodes artificielles pour faire exister médiatiquement un sujet dont on craint qu’il ne le soit pas, il est moins aisé de comprendre l’intérêt de tenter d’y « gonfler » une affaire qui fait déjà l’ouverture des journaux télévisés et les couvertures des quotidiens et revues périodiques, comme ce fut le cas de l’affaire Benalla.

      Ouf ! Samuel Laurent peut continuer à décoder tranquille : il reste encore un petit espace pour les bots (russes). C’est, de toutes façons, ce que choisiront d’en retenir celles et ceux qui citeront " l’étude ".

      Et les médias de masse, ça reste le JT (5 millions pour TF1,…) et… les quotidiens (dont certain est plus #de_référence que d’autres ;-)

  • La face cachée du #modèle_suédois : sa #bulle_immobilière
    https://www.mediapart.fr/journal/international/191217/la-face-cachee-du-modele-suedois-sa-bulle-immobiliere

    Les prix de l’immobilier ont bondi de 232 % en #Suède depuis vingt ans. La bulle, alimentée par les « réformes », est cependant sur le point de se dégonfler. Avec la possibilité d’un scénario particulièrement inquiétant.

    #International #Economie #politique_monétaire

  • J’apprends avec 3 jours de retard le décès du grand Edward Herman, notamment co-auteur avec Chomsky de Manufacturing Consent (1988), que je tiens pour le livre qui a eu le plus d’influence sur ce qui est devenu, en France, « la critique des médias » (ou, précisons désormais, la critique de gauche des médias…) et, pour les gens de ma génération, ce que nous avons fait et ce que nous faisons encore avec l’internet.

    Et, comme une confirmation des « filtres » qu’ils ont défini il y a près de 30 ans dans ce livre : il est fort probable que tu sois passé à côté de cette triste nouvelle…

    Noam Chomsky and Edward Herman (Oct. 1, 1993)
    https://www.youtube.com/watch?v=_D6gOowwAVY

    • #critique_médias (merci pour l’info @nidal j’étais en effet passer à côté) #bulle_de_filtres

      Il avait écrit ça pour le @mdiplo il y a quelques décennies, sur un autre sujet (quoique) : « Dictature aux Philippines sous le masque de la démocratie », par Walden Bello & Edward S. Herman (septembre 1984)
      https://www.monde-diplomatique.fr/1984/09/BELLO/38165

      Depuis qu’ils occupèrent Cuba au tournant du siècle, les Etats-Unis ont souvent parrainé des « élections libres » afin de stabiliser des régimes alliés, ou de légitimer l’édifice politique auquel allaient leurs préférences après une période d’occupation et de pacification prolongée, ou encore pour regrouper l’élite locale derrière un candidat qu’ils cautionnaient. Plus récemment, le dessein fondamental a moins été de stabiliser un pays que de bien montrer à l’opinion publique et au Congrès la pureté des intentions américaines. Tel fut notamment le cas au Salvador.

      Les élections législatives qui se sont déroulées aux Philippines le 14 mai dernier offrent l’exemple d’une élection organisée à la fois pour convaincre l’opinion publique américaine, très sceptique à l’égard du président Marcos, et pour stabiliser la situation intérieure en isolant l’aile progressiste et populaire de l’opposition et en ressoudant une élite divisée.

      Ce n’est pas la première fois que les Etats-Unis interviennent aux Philippines pour désamorcer une situation menaçante dans leur ancienne colonie.

  • L’économie des villes (3/4) : BRICKS : l’hybris de la brique
    https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/leconomie-des-villes-34-bricks-lhybris-de-la-brique



    chouette émission

    #Sur-production de #briques, #constructions d’#immeubles à tout va, flambée des prix et explosion de la #bulle_immobilière en #Espagne, le film Bricks, par le prisme des individus et l’#histoire de la brique, revient sur ces éléments qui ont marqué l’Espagne et continuent de laisser leurs empreintes.

    https://www.dailymotion.com/video/x62vave


    #expulsion #résistance

  • Face à la flambée des loyers, de jeunes Londoniens s’improvisent gardiens de propriétés
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/230817/face-la-flambee-des-loyers-de-jeunes-londoniens-s-improvisent-gardiens-de-

    C’est une nouvelle technique pour éviter de payer des loyers colossaux : des gardiens occupent des propriétés vides. Ils renoncent à la sécurité du statut de locataire au risque de se faire expulser à tout moment. Ce mode de vie précaire s’est popularisé au #Royaume-Uni et pourrait bientôt être régulé.

    #Economie #bulle_immobilière #Grande-Bretagne #Immobilier #logement #londres

  • Selon le #FMI, la Finance n’est pas un facteur clef de #Croissance
    https://reflets.info/selon-le-fmi-la-finance-nest-pas-un-facteur-clef-de-croissance

    Et dire que pendant trente-sept ans, les hommes politiques à qui l’on soufflait dans l’oreille, nous ont bassiné en nous expliquant qu’il fallait déréguler tout ça. Pour donner des ailes au #Secteur_financier, il fallait […]

    #Economie #bulle_financière #Bulles #Crise #croissance_économique #High_Frequency_Trading #Marchés_financiers

  • Quand la #Silicon_Valley réforme l’#école
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-vie-numerique/quand-la-silicon-valley-reforme-lecole


    Mais le plus intéressant - et sans doute le plus inquiétant - est ailleurs, dans la logique profonde des principes pédagogiques mis en oeuvre par ces entreprises. On retrouve la même idée chez Facebook et Netflix : personnaliser au maximum l’#enseignement. Le #logiciel financé par #Netflix pour enseigner les #maths fonctionne avec des #algorithmes qui ont des points communs avec ceux de la plateforme : le logiciel garde trace de tous les actes de l’#élève et adapte les exercices aux résultats précédents (pas pour proposer le film que vous allez aimer, mais l’exercice qui vous fera progresser). La logique est la même pour #Zuckerberg, le patron de #Facebook : personnaliser l’apprentissage et faire de l’#enseignant un simple tuteur. C’est une logique compliquée à critiquer car après tout, elle permet de faire ce que rêverait l’école de pouvoir faire : “remettre l’élève au centre de l’école”, s’adapter au rythme de chacun, à ses aptitudes cognitives propres. Sauf que c’est aussi l’accomplissement d’une logique à l’oeuvre dans le web depuis longtemps maintenant, et dont on peut observer les résultats. L’#information qui nous arrive est de plus en plus personnalisée, ce qui fait que ce nous ne voyons pas les mêmes choses, parce que l’algorithme pense savoir ce qui nous intéressera, ce dont nous avons besoin, ce que nous désirons. Un des effets, c’est la “#bulle_informationnelle”. Comment être certain que des apprentissages hyper-individualisés ne produisent pas un effet semblable, mais du point de [vue] #cognitif ? Comment ne pas dissoudre le #collectif de la classe qui certes a ses complexités mais est aussi un espace où on s’attend, où l’on s’entraide (même en trichant) ? Mais est-ce pire qu’une #école qui peine à prendre en considération les #particularités individuelles ? J’avoue que je ne sais pas bien comment répondre à ces questions. Mais une chose est sûre, il vaut mieux se les poser avant que d’autres y répondent pour nous.

  • Ocupa Barcelona : la lutte pour le logement

    Les enfants ignorent que notre évacuation est prévue pour le 16, c’est-à-dire dans quatre jours...

    L’#Espagne est le pays européen dans lequel on recense à la fois le plus grand nombre d’#expulsions et d’appartements vides. C’est l’une des conséquences de la #crise économique et de l’éclatement, il y a neuf ans, d’une gigantesque #bulle_immobilière.

    // #documentaire moyen métrage, Arte //

    http://www.arte.tv/guide/fr/072509-003-A/arte-regards

  • Antonio Casilli: «Faut-il brûler Facebook?» - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/171216/antonio-casilli-faut-il-bruler-facebook?onglet=full

    Accusé de propager des fausses nouvelles et d’enfermer ses utilisateurs dans une bulle informationnelle, le réseau social serait même, selon certains, à l’origine de l’élection de Donald Trump. Le sociologue Antonio Casilli revient sur le rôle réel joué par Facebook, mais surtout sur ses arrière-boutiques où prospère toute une économie du clic et du like.

    https://www.youtube.com/watch?v=Mj1WeRStad0

    #facebook #bulle_de_filtres

  • #Irlande : le problème du #logement laisse présager une nouvelle crise immobilière
    https://www.mediapart.fr/journal/international/301116/irlande-le-probleme-du-logement-laisse-presager-une-nouvelle-crise-immobil

    En 2016, le prix moyen d’un loyer en Irlande est plus élevé qu’en 2008, avant la #crise_financière. Une nouvelle crise est à prévoir, selon l’OCDE. Les Irlandais pâtissent d’une politique gouvernementale qui favorise encore les secteurs financiers et immobiliers.

    #International #bulle_immobilière #europe #Immobilier

  • Spotify, ses #algorithmes et la courbure du monde | PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/10/11/spotify-ses-algorithmes-et-la-courbure-du-monde

    Soyons clairs : Spotify n’est qu’un exemple. Deezer, YouTube, Apple Music et autres confrères, sont probablement aussi excellents pour faire des suggestions, à quiconque accepte de les laisser surveiller ce qu’elle ou il écoute mois après mois. Les machins algorithmiques deviennent année après année de plus en plus efficaces à cerner des goûts, des sensibilités, des personnalités, en exploitant des volumes suffisamment élevés de données (Big Data pour les intimes).

    Le principe de base de tous ces machins, c’est « More of the same » : « Plus de la même chose ». Depuis les débuts de ce blog, c’est-à-dire presque quatre ans, j’ai plusieurs fois argumenté que le risque de base de tous ces machins, c’est de nous faire « tourner en rond » . More of the same. On tourne en rond. Even more of the same. On tourne en rond. Always more of the same. Never escape. Pas de sortie. The Matrix has you.

    Le constat est de plus en plus partagé : tous ces machins nous enferment dans ce que nous sommes, segmentent les sociétés, compartimentalisent selon les opinions, isolent, empêchent toute exposition à l’autre, à l’imprévu, à l’inattendu, à l’imprudence. Facebook enferme les supporters de Trump avec les supporters de Trump, les supporters de Clinton avec les supporters de Clinton, les amateurs de chats avec les amateurs de chats, les amateurs de chiens avec les amateurs de chiens, etc. More of the same. More of the same.

    Et pourtant, tous les lundis matin, je vérifie que mon engin du diable (mon iPhone, pour les intimes) a bien téléchargé les « Découvertes de la semaine » de Spotify.

    • Bulle de filtres — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Bulle_de_filtres

      La bulle de filtres (anglais : filter bubble) est un concept développé par le militant d’Internet Eli Pariser. Il désigne l’état dans lequel se trouve un internaute lorsque les informations auxquelles il accède sur Internet sont le résultat d’une personnalisation mise en place à son insu. À partir des différentes données collectées sur l’internaute, des algorithmes vont silencieusement sélectionner les contenus qui seront visibles ou non par lui. Le terme de « bulle de filtres » renvoie à l’isolement produit par ce mécanisme : chaque internaute accède à une version différente du web, il reste dans une « bulle » unique et optimisée pour lui.

      #bulle #bulle_de_filtres #filter_bubble #Eli_Pariser #tourner_en_rond

    • Et pourtant, tous les lundis matin, je vérifie que mon engin du diable (mon iPhone, pour les intimes) a bien téléchargé les « Découvertes de la semaine » de Spotify.

      Ouais bah à un moment donné, faut arrêter les conneries SOI-MÊME (comme tout⋅e⋅s celleux qui se mettent à partager des trucs sur les portables, le congo, etc, et qui continuent…). Et retourner sur des BLOGS de gens humains qui te font des suggestions parce qu’ils connaissent et aiment ce dont ils parlent.

    • Il faut utiliser ces fonctionnalités pour ce qu’elles sont : se laisser guider pour écouter des choses similaires à un artiste sans devoir se faire une playlist personnelle.

      Ensuite ça dépend de la fonctionnalité, il y a celle qui renvoie du contenu similaire, et d’autres qui se basent sur des similarités entre utilisateurs, qui ne renvoient pas forcément une similarité de contenu, même si ça revient souvent au même (j’imagine qu’il y a peut être un double filtre pour présenter des similarité d’utilisateurs ET de contenu, pour stimuler des ventes)