• #Territoires_zéro_chômeur ou les chantiers d’un projet politique d’avenir

    Face aux diverses transformations sociales qui menacent le travail, il est urgent de penser à des alternatives à la création d’#emplois par le seul secteur privé, répondant à une logique de #rentabilité immédiate. Alors que l’offre politique actuelle propose, pour résoudre ce problème, soit de le flexibiliser et donc de dégrader toujours plus les #conditions_de_travail des individus, soit d’en nier le besoin et l’utilité future en le présentant comme un fardeau dont le #revenu_universel nous déchargerait, le projet d’ATD Quart Monde promet une solution peu onéreuse et vertueuse, car utile socialement, pour garantir à tous un #emploi.

    Les universitaires ont abondamment documenté les effets négatifs d’une période d’#inactivité, même courte, à la fois sur l’individu, sur la famille et sur la communauté. Une période de #chômage affecte en effet la #santé et la #satisfaction_de_vie d’un individu [i], mais également le montant de son salaire futur [ii] – si réinsertion économique il y a. La baisse de #revenu induit en outre une diminution des biens et services consommés par la famille, et une augmentation de l’#anxiété et des symptômes dépressifs des personnes concernées susceptibles d’affecter leurs apparentés. Plusieurs études ont, par exemple, mis en évidence que la perte d’un emploi du père était associée à un plus faible poids à la naissance [iii], ou à des performances scolaires moindres [iv] de l’enfant. Enfin, si les personnes inactives sont concentrées autour d’une même aire géographique, c’est sur l’ensemble de la communauté [v] que peuvent se répercuter les conséquences du chômage prolongé via l’augmentation de consommation des #services_publics combinée à une diminution de la base d’imposition nécessaire au financement de ces services, ce qui conduit presque inéluctablement à leur #dégradation.

    À l’heure où trois grands événements, à savoir la crise du COVID 19, la transition écologique et la transition numérique, menacent l’emploi, et où les politiques successives de l’offre, supposées le stimuler, ont échoué, il est nécessaire d’envisager des #alternatives à la création d’emplois par le seul secteur privé, répondant à une logique de rentabilité immédiate.

    C’est précisément ce que propose le projet Territoires Zéro Chômeur (#TZC) initié par le mouvement ATD Quart Monde, dont l’objectif premier est d’éviter que des individus ne tombent dans des trappes à inactivité et ne deviennent inemployables en raison de la dégradation de leur #capital_humain (c’est l’une des explications du fameux #effet_d’hystérèse, mécanisme par lequel un #chômage_conjoncturel se transforme en #chômage_structurel après une #récession). Fondé sur un principe de #garantie_à_l’emploi, ce dispositif, dont l’expérimentation sur dix territoires a débuté en 2017, permet à tout chômeur de longue durée (un an minimum) qui le souhaiterait, d’être employé en CDI au sein d’une #Entreprise_à_But_d’Emploi (#EBE) chargée de pallier un besoin économique ou social local qui ne soit pas déjà couvert par une entreprise. Concrètement, il s’agit d’identifier des besoins économiques ou sociaux d’un territoire et de réfléchir à une activité qui fasse coïncider ces besoins avec les compétences des personnes inactives. Le tout, sans concurrencer les entreprises locales. A ce jour, les emplois créés dans les territoires d’expérimentation concernent le service à la personne, le gardiennage, le maraîchage ou encore le transport, autant d’emplois non pourvus car précisément dépourvus de valeur marchande, mais non moins utiles socialement.

    Le modèle économique des EBE est, par ailleurs, relativement simple : le coût d’un chômeur pour la collectivité est estimé à 15000€ par an si l’on inclut les dépenses liées à l’emploi (allocation spécifique de solidarité, aide au retour à l’emploi), les dépenses sociales (RSA, allocations logement), les coûts indirects (santé) et le manque à gagner d’impôts et de cotisations. A peu de choses près, le coût d’une personne inactive équivaut ainsi à un SMIC. L’idée est donc de transformer les prestations sociales et les coûts indirects liés au chômage en salaire ; autrement dit d’activer des dépenses « passives ».

    L’extension du projet en débat

    Trois ans après le début de l’expérience initiée sur dix territoires, le bilan semble plutôt positif : 700 personnes qui étaient dans une période d’inactivité prolongée, ont été embauchées en CDI, et 30 d’entre elles ont, par la suite, retrouvé un emploi dans une entreprise locale. Surtout, le dispositif a permis de sortir des individus d’une grande #pauvreté qui allait jusqu’à contraindre leur consommation alimentaire :

    « L’un d’entre eux nous a dit, en aparté du questionnaire, pouvoir faire trois repas par jour alors qu’avant il ne mangeait qu’au petit déjeuner et au dîner. En outre, les salariés déclarent des achats « plaisirs » qui sont devenus possibles, notamment au niveau vestimentaire (vêtements, chaussures, montres…) » (Source : Rapport de la métropole de Lille, DARES, p. 37)

    La suite de l’enquête révèle que les salariés de l’EBE de Tourcoing, embauchés dans des entreprises de récupération de matériaux, garages ou épiceries solidaires, ont davantage confiance en eux depuis qu’ils travaillent (55,9%). Dans l’ensemble, la classe politique est donc favorable au dispositif et salue l’initiative d’ATD Quart Monde. C’est pourquoi le contrat des dix territoires actuels a été renouvelé, permettant ainsi la continuation du projet.

    En revanche, la question de son extension divise : dans le projet de loi étudié par l’Assemblée en début de mois, il est question d’étendre l’expérience à 30 nouveaux territoires. Or, comme le suggère les rapports IGAS/IGF, le #coût du dispositif aurait été sous-estimé. D’un côté, les personnes ayant bénéficié de ce programme ne demandaient pas toujours les minimas sociaux, donc l’économie de prestations sociales devant être réalisée au départ s’avère plus faible que prévue – en moyenne, 5000€ au lieu de 15000€. De l’autre, les EBE ont dû acquérir du capital (local, machines) pour mener à bien leur projet, un coût fixe qui a contraint ces entreprises à revoir à la hausse leurs dépenses.

    Un coût, certes plus élevé que prévu, mais destiné à s’amortir avec le temps

    Il n’est toutefois pas surprenant que le lancement des premières EBE ait nécessité un investissement de base dans du capital. Cela ne permet en rien de conjecturer sur le coût réel du dispositif dans le futur, puisque, par définition, ces coûts fixes s’amortiront dans le temps. Certaines entreprises pourront même devenir rentables en dégageant du profit grâce à la vente de biens ; on pense par exemple aux épiceries solidaires ou aux usines de recyclage qui ont servi de support au film Nouvelle Cordée de Marie-Monique Robin. Il est donc probable que le dispositif soit moins onéreux dans les années à venir. C’est d’ailleurs ce qu’on peut lire dans le rapport IGAS :

    « L’expérimentation s’est vue également dans certains cas évoluer vers la création de structures (ex : SCIC Laine à Colombey-les-Belles) qui, si leurs activités s’avéraient rentables, pourraient quitter le cadre de l’expérimentation. » (Source : L’évaluation économique visant à résorber le chômage de longue durée, rapport IGAS, 2019, p.73)

    Certaines EBE pourraient donc même, à terme, être assez productives pour ne plus nécessiter d’aides publiques.

    Le « coût faramineux » des politiques de l’offre qui ont été menées ces dernières années

    Pierre Cahuc, qui n’en est pas à sa première attaque contre toute forme d’emploi subventionné par l’État[vi], a dénoncé, sur un ton proche du subtil « pognon de dingue », le « coût faramineux » de ce projet. Le grand prédicateur de la méthode expérimentale en matière de politiques publiques ne serait sans doute pas opposé à une comparaison de ce coût à celui des politiques publiques décidées ces dernières années pour tenter de réduire le chômage. Bien souvent en effet, l’expérimentation consiste à comparer plusieurs groupes tests (qui se voient attribuer un traitement) à un groupe contrôle (qui ne perçoit pas de traitement), afin de tester l’efficacité d’un traitement par rapport à un autre.

    A titre de comparaison justement, prenons le cas du CICE, politique votée en 2012 et destinée entre autres à réduire le chômage. Dans son dernier rapport de 2020 [vii], #France_Stratégie évalue que le dispositif aurait permis la création de 100 000 emplois, 160 000 au maximum, entre 2013 et 2017. Pour un coût – sous forme d’allègement fiscal – s’élevant à 18 milliards d’euros simplement pour l’année 2016. Au total, ce sont près de 47 milliards d’euros qui auraient été dépensés entre 2013 et 2015 pour un modeste résultat de 100 000 personnes embauchées. Plusieurs rapports pointent également un effet quasiment nul de la mesure sur l’#investissement, en dépit des objectifs annoncés en la matière. Finalement, ces allègements fiscaux auraient principalement servi à baisser les prix et augmenter les plus hauts salaires [viii]. Un travailleur embauché aurait donc coûté 435 000€ [ix] au contribuable, ou 100 000€ si l’on prend la fourchette la plus haute de l’OFCE, qui estime le nombre d’emplois créés ou sauvegardés à 400 000. Un coût largement supérieur à la plus haute estimation de celui d’un salarié en EBE, soit 26 000€.

    Pour l’économiste, d’autres alternatives plus efficaces existeraient pour résorber le #chômage_de_longue_durée. Il cite, par exemple, des dispositifs combinant la miraculeuse « formation » et un « soutien personnalisé », « aspects quasi absents de l’expérimentation territoire zéro chômeur ». Pourtant, à la lecture du rapport publié par le ministère du Travail sur le territoire de Colombelles, on constate que de nombreuses entreprises de la nouvelle économie (haute technologie, recherche et développement, informatique) se sont implantées dans cette région, et que les tentatives pour former les anciens travailleurs industriels aux compétences requises n’ont pas manqué. Mais quand le décalage entre les compétences des travailleurs et celles requises par les nouvelles entreprises est trop important, le chômage d’inadéquation persiste. Comme le souligne le rapport :

    « Il existe un décalage entre les besoins des entreprises qui s’implantent sur les zones d’activités situées sur le territoire et les compétences des chômeurs qui y vivent. Le niveau de formation des demandeurs d’emploi Xois ne leur permet pas de profiter des opportunités d’emploi liées à cette activité économique naissante. » (Source : Rapport du territoire de Colombelles, DARES, p.12)

    En dépit des efforts déployés pour limiter les conséquences du démantèlement de l’activité métallurgique dans cette région normande[x], et malgré de nombreux emplois privés à pourvoir dans la région, le chômage s’élevait donc à 20% en 2016. En clair, l’emploi privé ne peut être une solution au chômage de masse de cette région. Et au-delà des échecs successifs des dispositifs qu’évoque Pierre Cahuc pour résorber le chômage, il semble de toute manière utopique d’imaginer que la capacité des organismes de formation en France sera en mesure d’absorber tous les licenciements à venir.

    Les Territoires zéro chômeur, un projet politique

    C’est avec un effarement qui confine au complotisme que #Pierre_Cahuc révèle finalement un secret de polichinelle dans sa tribune : la défense des TZC, au-delà du seul objectif de résorption du chômage, serait un #projet_politique. Et en effet, ATD Quart Monde n’a jamais dissimulé son ambition de transformer le rapport au travail et d’en faire un droit de « première nécessité sociale ». De ce point de vue, le travail n’est plus conçu comme un fardeau, dont le revenu universel pourrait nous décharger, mais comme un besoin quasi-anthropologique, nécessaire à la réalisation de l’individu autant qu’au bon fonctionnement d’une société.

    En conséquence, les TZC évacuent les aspects aliénants du travail : tout d’abord, le projet n’a aucun pouvoir contraignant sur les individus. Ils peuvent choisir de travailler ou de continuer de percevoir leurs prestations sociales, selon leur bon vouloir. Le projet assure également des conditions de travail décentes aux salariés puisqu’ils sont sécurisés via l’emploi en CDI et qu’ils décident des tâches qu’ils devront effectuer, moyen efficace pour garantir la concordance entre leurs compétences et leur emploi. On ne peut pas en dire autant des quelques politiques entreprises pour réduire le chômage ces dernières années, en particulier la flexibilisation du marché du travail ou la baisse des indemnités chômage, qui ont plutôt eu pour effet de précariser davantage les travailleurs et de leur laisser toujours moins de marge de manœuvre quant au choix de leur emploi.

    Enfin, les individus retrouvent du sens à leur métier – composante plus que nécessaire au travail à l’heure où les « #bullshit_jobs » inondent le marché de l’emploi – puisque ce dernier doit être socialement et écologiquement utile. Dans les enquêtes menées sur les territoires concernés, on trouve ainsi de nombreuses EBE spécialisées dans l’agriculture bio, la permaculture ou encore l’entretien des forêts. A titre d’exemple, les employés de l’EBE de la Nièvre ont transformé des jardins ouvriers tombés à l’abandon en potager afin de répondre aux besoins du territoire (écoles, maisons de retraite) en circuit court.

    Il ne s’agit pas de nier que le dispositif mérite encore d’être amélioré. S’il représente pour l’instant une solution efficace au délaissement de certains territoires désindustrialisés, à l’instar de Tourcoing et Colombelles, il n’est pas, en l’état, en mesure de proposer une solution de long terme à l’ensemble des problèmes liés à l’emploi et à la crise écologique. Le projet repose en effet sur une décentralisation de la gestion du dispositif et sur l’autonomie des employés (ils choisissent eux-mêmes les tâches à effectuer) qui semble difficilement compatible avec une planification écologique. Il serait par exemple souhaitable qu’au lieu de prendre des décisions sans être coordonnées, les régions se concertent pour recenser les besoins nationaux de production afin de maximiser l’impact écologique du dispositif. Pour représenter une solution pérenne au chômage de masse, il serait par ailleurs bon de renforcer l’acquisition de compétences des employés au sein des EBE, d’une part pour augmenter leur taux de réinsertion sur le marché du travail, d’autre part pour ne pas renoncer à former des travailleurs dans des secteurs d’avenir et productifs, également nécessaire à la transition écologique.

    Bien que le projet ne soit pas entièrement abouti pour prétendre à être un dispositif révolutionnaire contre le chômage et le réchauffement climatique, il faut lui reconnaître ses mérites à la fois empiriques et théoriques. Il a permis une réduction non négligeable de la pauvreté dans des régions jusqu’alors délaissées par les autorités publiques en redonnant un emploi digne à ses travailleurs. De plus, il pose les premières briques d’un chantier plus vaste de redéfinition du travail, à l’heure où celui-ci est menacé par les reconversions à venir. A rebours d’une idée défendue par une frange anarchisante de la gauche selon laquelle les sociétés de demain ne nécessiteraient plus de travail – perspective pour le moins inquiétante pour bon nombre d’individus – ATD Quart Monde propose de réhabiliter la valeur travail en tant qu’élément essentiel à l’individu et la société. Celui-ci, en étant synonyme de sécurité, autonomie et consistance, retrouverait sa pleine fonction de réalisation de l’individu pour permettre à « l’homme qui travaille de reconnaître dans le monde, effectivement transformé par son travail, sa propre œuvre[xi] », comme l’écrit le philosophe et commentateur de Hegel Alexandre Kojève. Les réflexions ultérieures devront se pencher sur la tension entre autonomie des travailleurs – élément phare du projet qui propose d’éradiquer l’aspect aliénant de l’exécution de tâches – et nécessité de planifier.

    Notes :
    [i] Burgard, S. A., Brand, J. E., & House, J. S. (2007). Toward a better estimation of the effect of job loss on health. Journal of health and social behavior, 48(4), 369-384.

    [ii] Barnette, J., & Michaud, A. (2012). Wage scars from job loss. Working paper. Akron, OH : University of Akron. http://www. uakron. edu/dotAsset/2264615. pdf.

    [iii] Lindo, J. M. (2011). Parental job loss and infant health. Journal of health economics, 30(5), 869-879.

    [iv] Rege, M., Telle, K., & Votruba, M. (2011). Parental job loss and children’s school performance. The Review of Economic Studies, 78(4), 1462-1489.

    [v] Nichols, A., Mitchell, J., & Lindner, S. (2013). Consequences of long-term unemployment. Washington, DC : The Urban Institute.

    [vi] Algan, Y., Cahuc, P., & Zylberberg, A. (2002). Public employment and labour market performance. Economic Policy, 17(34), 7-66.

    [vii] Rapport CICE 2020, France stratégie https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2020-rapport-cice2020-16septembre-final18h.pdf

    [viii] Libé, « Mais où sont passés les milliards du CICE ? », 29 septembre 2016. https://www.liberation.fr/france/2016/09/29/mais-ou-sont-passes-les-milliards-du-cice_1515075

    [ix] Médiapart, « Créer un emploi avec le CICE coûte trois fois plus cher qu’embaucher un fonctionnaire », 16 décembre 2018. https://blogs.mediapart.fr/stephane-ortega/blog/161218/creer-un-emploi-avec-le-cice-coute-trois-fois-plus-cher-qu-embaucher

    [x] Colombelles abritait la Société Métallurgique de Normande, grand bastion d’emplois normand, qui a fermé en 1980 après avoir été racheté par Usinor-Sacilor (aujourd’hui Arcelor).

    [xi] Alexandre Kojève, Introduction to the Reading of Hegel : Lectures on the Phenomenology of Spirit (Ithaca : Cornell University Press, 1989), p. 27. Citation originale : « The man who works recognizes his own product in the World that has actually been transformed by his work. »

    https://lvsl.fr/territoires-zero-chomeur-ou-les-chantiers-dun-projet-politique-davenir

  • Climat : les 52 mesures pour adapter la France à + 4 °C de réchauffement prêtes à être mises en œuvre
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/03/10/climat-les-52-mesures-pour-adapter-la-france-a-4-c-de-rechauffement-pretes-a

    Climat : les 52 mesures pour adapter la France à + 4 °C de réchauffement prêtes à être mises en œuvre

    Le gouvernement présente lundi la version finale du plan national d’adaptation au changement climatique, qui vise à préparer les secteurs économique et social. Le littoral, la montagne, les secteurs agricole et forestier sont en première ligne.

    https://justpaste.it/e37r6

    Cinquante-deux nuances de #bullshit (et aucun budget)

  • Modern-Day Oracles or #Bullshit Machines?
    https://thebullshitmachines.com

    How to thrive in a #ChatGPT world
    Developed by Carl T. Bergstrom and Jevin D. West

    Cedric Rossi - Mastodon
    https://mapstodon.space/@cedric/113950839722722797

    “Modern-Day Oracles or #Bullshit Machines” : un cours (en anglais) disponible gratuitement en ligne, principalement à destination des étudiant·es (et de leurs enseignant·es) sur l’usage des #LLM.

    Comme le décrit l’un des auteurs sur un autre réseau  : “Ce n’est pas un cours d’informatique. C’est un cours de sciences humaines sur la façon d’apprendre, de travailler et de prospérer dans un monde d’#IA.”

  • Les 5 tendances clés de l’IA pour guider les entreprises en 2025

    1. Agents IA autonomes : 2025 verra l’émergence de « collaborateurs virtuels », capables de gérer des tâches complexes et d’améliorer la personnalisation et l’omnicanalité pour les clients.
    2. Gouvernance et confiance : La qualité et la sécurité des données seront cruciales, appuyées par des cadres réglementaires comme l’AI Act, pour garantir une IA transparente et responsable.
    3. Montée en compétences : Développer des talents et des infrastructures modernes sera essentiel pour maximiser la valeur des données et réussir l’intégration à l’échelle de l’entreprise.
    4. Retour sur investissement mesurable : Les entreprises devront adopter de nouveaux indicateurs pour quantifier l’impact commercial des modèles d’IA générative et assurer leur déploiement à grande échelle.
    5. Applications sectorielles : L’IA s’étendra à des usages verticaux spécifiques, comme la gestion de la supply chain, la lutte contre la fraude ou l’amélioration de l’expérience client, offrant un avantage concurrentiel aux entreprises prêtes à relever ces défis.

    #bullshitisme

    « L’IA ne va pas remplacer l’homme ; ce sont plutôt les hommes qui utilisent l’IA qui vont remplacer ceux qui ne l’utilisent pas. »

    Toi le médiocre crétin qui a peur du progrès, tu vas te faire grand-remplacer par les visionnaires qui n’ont pas peur des ordinateurs omnicanaux verticaux à grande échelle et anti-fraude.

  • Il a senti quelque chose lui piquer la fesse, le dos et le mollet : un cycliste touché par un chasseur qui traquait un lapin
    https://www.midilibre.fr/2024/09/21/il-a-senti-quelque-chose-lui-piquer-la-fesse-le-dos-et-le-mollet-un-cyclis

    L’article du Midi Libre prend bien soin de longuement expliquer que si le chasseur a flingué un cycliste, c’était à l’insu de son plein gré.

    Selon nos confrères, l’auteur du coup était un jeune chasseur, en règle. Néanmoins, a-t-il expliqué aux enquêteurs, il n’a pas fait attention à la route qui passait non loin de sa cible.

    Visant un lapin parti se cacher dans un buisson, il n’a pas réalisé que des véhicules pouvaient circuler juste derrière, tirant involontairement en direction des deux cyclistes.

  • BULLSHIT au pays des managers [Interview C Genoud] - YouTube (https...
    https://diasp.eu/p/17132365

    BULLSHIT au pays des managers [Interview C Genoud] - YouTube ⬅️ URL principale utilisée pour la prévisualisation Diaspora* et avec plus de garantie de disponibilité.

    URL Invidious FDN ⬅️ URL théoriquement plus propre : moins de pistage mais moins de garantie de disponibilité dans le temps.

    #entreprise #management #christophegenoud #bullshit #résilience #agilité #leadership #consulting #coaching #bonheurautravail #développementpersonnel #entrepriselibérée

    ‼️ Clause de non-responsabilité v1.0

  • Columbia whistleblower on exposing college rankings: ‘They are worthless’

    US News relegated Columbia to 18th from second place after it was revealed the college had misrepresented key statistics.
    The Columbia University academic whose exposure of false data caused the prestigious institution to plunge in US college rankings has accused its administration of deception and a whitewash over the affair.

    Michael Thaddeus, a mathematics professor, said that by submitting rigged numbers to drive the university up the influential US News & World Report rankings, Columbia put its financial priorities ahead of students education in order to fund a ballooning and secretive bureaucracy.

    On Monday, US News relegated Columbia from second to 18th in the latest rankings after the college admitted to “outdated and/or incorrect methodologies” in some of its previous claims about the quality of the education the university provides.

    “I find it very difficult to believe the errors were honest and inadvertent at this point,” Thaddeus told the Guardian.

    He added: “The response that the university made was not the forthright, direct, complete response of a university that really wanted to clear the air and really wanted to inform the public. They address certain issues but then they completely ignored or whitewashed other ones.”

    Thaddeus embarrassed Columbia and shocked the academic world in February when he published a lengthy analysis accusing the university of submitting “inaccurate, dubious or highly misleading” statistics for the US News rankings. Among other things, he took issue with claims about class sizes, which the mathematics professor said he knew from experience were not accurate, and the assertion that all of the university’s faculty held the highest degrees in their fields.

    Thaddeus also said the university hugely overstated spending on instruction, claiming it far exceeded other Ivy League universities, by adding in the cost of patient care in the medical school.

    Columbia initially defended its numbers before admitting on Friday that Thaddeus was right about class sizes and the qualifications of its teaching staff. “We deeply regret the deficiencies in our prior reporting and are committed to doing better,” Columbia’s provost, Mary Boyce, said in the statement.

    In July, the university said it was pulling out of this year’s rankings. US News made its own calculations, based in part on federal data, and this week moved the university down a humiliating 16 places.

    Thaddeus began digging into the numbers as Columbia celebrated its stunning rise in the rankings from 18th in 1988. It broke into the top five in 2011 and eventually made second place last year.

    “A few other top-tier universities have also improved their standings, but none has matched Columbia’s extraordinary rise. It is natural to wonder what the reason might be,” he wrote in his analysis.

    When Thaddeus began to suspect that Columbia’s numbers didn’t add up, he saw the opportunity to discredit a system he regards as a con perpetrated on prospective students desperate to ensure that the tens of thousands of dollars a year many will spend on gigantic tuition fees are worth it.

    The US News rankings, alongside less influential ones by the Wall Street Journal, Forbes and other publications, have a significant impact on which universities prospective students favor. Thaddeus said Columbia’s fall exposes the shoddiness of a system that relies on an institution’s own numbers without checking.

    “I’ve long believed that all university rankings are essentially worthless. They’re based on data that have very little to do with the academic merit of an institution and that the data might not be accurate in the first place,” he said.

    “It was never my objective to knock Columbia down the rankings. A better outcome would be if the rankings themselves are knocked down and people just stop reading them, stop taking them as seriously as they have.”

    It’s not the first scandal involving the US News rankings. Last year, a former dean of Temple University’s business school in Philadelphia was sent to prison for fraud after rigging data to move the college’s MBA sharply up the rankings.

    But Thaddeus, who has taught at Columbia for 24 years, also had another target in his sights – his own university’s administration.

    The former head of Columbia’s mathematics department described an expanding and self-replicating bureaucracy that is growing ever more expensive to maintain. He said that Columbia’s endowment is not large enough to cover the cost of the growing administration and so it is paid for by increasing tuition costs.

    “It means that our educational programmes have to be run to some degree as money-making ventures. That is the secret that can’t be openly acknowledged,” he said.
    Thaddeus suspects administrators rigged the data to move the university up the rankings in order to justify rising tuition fees which, at about $65,000 a year, are more than five times the amount paid by the parents of today’s students in the 1980s.

    “It’s clear that the growth of university bureaucracies and administration has been a major driver of the cost of higher education growing much, much faster than inflation. We now have about 4,500 administrators on the main campus, about three times the number of faculty, and that’s a new development over the past 20 years,” he said.

    “What is less clear is what all these administrators are actually doing. They say that more administrators are needed to comply with government regulations. There may be a little truth to that, but not much, because these regulations in question were enacted decades ago. There hasn’t been a lot of new university regulation that I know of.”

    Thaddeus acknowledged that there was a need for more staff to provide services that were not previously available such as much more extensive career placement, counseling and psychiatric care. But he does not believe that accounts for the growth of a bureaucracy he describes as self-serving and unaccountable.

    “I was kind of radicalised by the experience of being department chair in mathematics from 2017 to 2020. That’s when I saw how secretive, how autocratic, Columbia’s administration is. How they never share relevant information with faculty or students or the public. This episode has just seriously damaged the credibility of the administration. That saddens me, but it’s also important that these issues get out in the open,” he said.

    Thaddeus said that initially he was not willing to accuse the university of deliberately manipulating the rankings system.

    “When I first wrote my article, I expressed greater agnosticism on this point,” he said.
    But he said the university’s response, including its failure to be transparent about how the false data came to be reported, caused him to believe Columbia deliberately gamed the system.

    “Also, there’s been no move by the university to commission an external investigation, an investigation at arm’s length by a third party such as a law firm, which is standard practice when ranking scandals erupt. If I had seen some move like that by the university, I would be more inclined to think that the errors were honest and inadvertent,” he said.

    Approached for comment, Columbia said it had nothing to add to the statements it has already made.

    https://www.theguardian.com/us-news/2022/sep/16/columbia-whistleblower-us-news-rankings-michael-thaddeus

    #ranking #bullshit #ESR #université #facs #ESR #classement #statistiques #classement #Columbia_University #USA #Etats-Unis

  • „Antisémitisme“ : le coup de gong de Blanche Gardin - Par Daniel Schneidermann | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/obsessions/antisemitisme-le-coup-de-gong-de-blanche-gardin

    Et un « antisémite » de plus. « Antisémite » entre guillemets, notez bien. Pour avoir déclaré : ""les athlètes israéliens ne sont pas les bienvenus aux JO"", et ajouté ""je souhaite des poursuites contre les Franco-israéliens qui ont complices de crimes de guerre"", le député LFI Thomas Portes a été la cible d’une salve d’accusations d’antisémitisme, en provenance du gouvernement démissionnaire, de la droite, de l’extrême-droite, du PCF, et bien entendu du CRIF et de la LICRA (qui a annoncé son intention de porter plainte).

    https://seenthis.net/messages/1060805

    • Et un « antisémite » de plus. « Antisémite » entre guillemets, notez bien. Pour avoir déclaré : ""les athlètes israéliens ne sont pas les bienvenus aux JO"", et ajouté ""je souhaite des poursuites contre les Franco-israéliens qui ont complices de crimes de guerre"", le député LFI Thomas Portes a été la cible d’une salve d’accusations d’antisémitisme, en provenance du gouvernement démissionnaire, de la droite, de l’extrême-droite, du PCF, et bien entendu du CRIF et de la LICRA (qui a annoncé son intention de porter plainte).

      Qu’importe si mentionner ""les athlètes israéliens" « n’est pas mentionner les Juifs en général. Qu’importe si le Quai d’Orsay lui-même a rappelé en mars dernier que la Justice française était compétente »"pour connaître des crimes commis par des ressortissants français à l’étranger", "alors qu’une première enquête était ouverte contre un militaire franco-israélien accusé de tortures. L’accusation d’antisémitisme ne fait pas le détail. Et il ne faut pas compter sur les intervieweurs des chaînes d’info pour ces rappels factuels élémentaires (voir cette interview de Gabina Elvaz, vice-présidente de la LICRA, sur BFM).

      Critiquer publiquement Israël depuis le 7 octobre, ses dirigeants ouvertement génocidaires, son armée, ses soutiens internationaux, c’est s’exposer automatiquement à un procès politico-médiatique d’antisémitisme. « Antisémites », selon le gouvernement israélien, la Cour Pénale Internationale, la Cour Internationale de Justice, l’UNRWA, l’ONU elle-même. Un procès dans lequel toute argumentation juridique ou politique sont d’avance inaudibles. Je n’insiste pas. La chose est régulièrement documentée ici-même.
      coup d’arrêt ?

      Pourtant, un coup d’arrêt a peut-être été marqué. Discrètement, sans faire encore effraction dans la conversation médiatique mainstream, mais particulièrement efficace. L’autrice de cette intervention n’est ni élue, ni journaliste, ni écrivaine. C’est l’humoriste Blanche Gardin. L’affaire reste encore semi-souterraine, tout le monde ayant la tête ailleurs, mais ce n’est sans doute que partie remise pour s’épanouir en panique morale confuse, dans laquelle la plupart des participants n’auront pas vu les objets sur lesquels ils s’écharperont. Je vous les résume, pour que vous ne restiez pas idiots quand on vous en parlera sur la plage.

      À l’origine, donc, un sketch de Blanche Gardin, humoriste, et de son collègue humoriste Aymeric Lompret, un sketch de sept minutes, interprété le 1er juillet dans le théâtre parisien de La Cigale (après un refus du théâtre du Châtelet sur pression de la Mairie de Paris), dans le cadre d’une soirée Intitulée « Voices for Gaza », organisée par le collectif « La culture pour un cessez-le-feu ». La recette doit en être versée à l’ONG" Medical Aid for Palestinians". Au programme, un casting de luxe, dont les chanteuses Angèle, Zaho de Sagazan, Pomme et les deux humoristes, donc, Gardin et Lompret (fraichement démissionnaire de" France Inter", en solidarité avec Guillaume Meurice).

      Ce sketch, le voici. Regardez-le en version intégrale. Ces sept minutes seront bien employées.

      On l’aura compris : à travers cette réunion bouffonne « d’antisémites anonymes », sur le mode des alcooliques anonymes, le duo dénonce les accusations lancées en mode bâillon contre ceux qui, d’une manière ou d’une autre, soutiennent la cause palestinienne, ou réclament un cessez-le-feu à Gaza, ou des poursuites contre les criminels de guerre. C’est culotté. Plus culotté même que le ""nazi sans prépuce" "de Guillaume Meurice. Car ce n’est pas une simple blague en passant, c’est ajusté au millimètre, au service d’un propos sans ambiguïté, et dont Blanche Gardin est familière : elle a posté sur son facebook l’extrait d’un débat sur le sujet entre Alain Badiou et Alain Finkielkraut.

      Si ce sketch peut être ressenti comme violent, c’est que depuis le 7-Octobre, aucun artiste de premier plan n’avait osé s’attaquer aussi frontalement, par l’humour, à l’utilisation massive, notamment contre LFI, du rayon disqualifiant de l’antisémitisme. D’une manière générale, le showbiz français est depuis octobre d’une prudence remarquable sur le sujet Gaza. Quiconque s’engage du côté d’Israël tremble de perdre une large partie de son public. Du côté palestinien, on redoute de se mettre en danger par rapport aux médias audiovisuels et de l’establishment culturel, globalement pro-israéliens. Des deux côtés, c’est le shitstorm (en français, tempête de merde) assuré sur les réseaux sociaux. Tout à perdre. Et Blanche Gardin est une artiste « mainstream » : sa série" La meilleure version de moi-même" avait été produite par le Canal+ de Bolloré, raison pour laquelle d’ailleurs je l’avais ici même égratignée.

      Ce sketch calibré au millimètre, on peut, en première écoute distraite, l’estimer « limite ». Pourquoi ? Parce que de l’autre côté de cette mince limite, se trouve le sombre territoire de l’antisémitisme. Si Blanche Gardin, si peu que ce soit, niait, minorait, ou excusait les agressions antisémites en France, elle pourrait prêter le flanc au soupçon. Mais elle ne ne nie pas, ni ne minore, ni l’existence ni la recrudescence récente, attestée par les statistiques officielles, d’agressions antisémites en France. Elle parle d’autre chose. Seuls ne le comprendront pas ceux qui refusent de le comprendre. Et c’est peut-être cette précision au millimètre, qui contribue à la violence sourde que l’on ressent à l’écoute. Blanche Gardin, on l’aime bien. On tremble pour la funambule. Ouyouyouye, un faux mouvement, et elle tombe ! Mais elle ne tombe pas. Chapeau l’artiste.

      Et puis, comme je l’ai écrit dans « Libé »"", si violence il y a dans cette attaque frontale, cette violence «  »""est à la mesure de la violence de l’accusation d’antisémitisme, qui s’abat en bourrasques, sans accalmies, sans discontinuer, du matin au soir, toutes chaines confondues, sur les défenseurs de la cause palestinienne, dans la bouche des politiques de la majorité sortante et de l’extrême droite, de tous les présentateurs et questionneurs, sur tous ceux qui osent prononcer le mot de génocide, et qui se voient effectivement accusés en boucle d’antisémitisme. Sans doute fallait-il frapper un grand coup de gong. C’est fait"".
      coup de gong

      Un coup de gong. Voilà. Pour se faire de l’espace. Pour dissiper les miasmes qui engourdissent les esprits. Pour respirer un grand coup. Pour se rassurer soi-même : oui, on a le droit de dire, de crier, de hurler sans restrictions, son horreur des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des tortures, commis par l’armée israélienne à Gaza en réplique au traumatisant massacre du 7-Octobre.

      Pourtant, écoutant ce sketch, il n’était pas difficile d’anticiper la violence des réactions. Qui n’ont pas manqué.

      D’abord, première à tirer, Ruth Elkrief sur LCI, qui se concentre sur l’attaque de Gardin contre Sophia Aram, qualifiée d’islamophobe dans le sketch, sans rien en retenir d’autre. La même Ruth Elkrief, de l’entretien amical avec Sarkozy sur Takieddine, dont les coulisses pleines de bisous ont récemment été révélées par « Mediapart ». Logiquement, « Franc-tireur », le magazine de Caroline Fourest et Raphaël Enthoven, est lui aussi venu à la rescousse de l’amie Sophia Aram, accusant Blanche Gardin ""atteinte de dieudonnite"", de ""tirer dans le dos des partisans de l’universalisme et de la laïcité"".
      l’ombre de dieudonné

      Ensuite, tout aussi logiquement, riposte de Sophia Aram elle-même, dans sa chronique du « Parisien », et sur son compte X, où l’humoriste de "France Inter "a posté un montage cherchant des similitudes de formulations entre la prestation de Gardin et un ancien sketch de Dieudonné. Montage reposté, tout aussi logiquement, par le président du CRIF Yonathan Arfi. Tout ce monde est Charlie, bien entendu, mais jusqu’à un certain point.

      Tiens, Dieudonné, puisqu’on en parle. Il est vrai que la dérive antisémite et négationniste de l’humoriste a commencé, elle aussi, en 2003, par un sketch mettant en scène un personnage de colon israélien, en direct sur France 3, sous les yeux effarés d’un animateur nommé Marc-Olivier Fogiel. Ce n’est qu’ensuite, de glissade en glissade, sur le toboggan, que Dieudonné a fini après plusieurs années par devenir ami de Jean-Marie Le Pen, et faire monter sur scène avec lui le négationniste Faurisson. Mais il suffit de revoir le sketch originel pour être frappé par la différence entre ce texte confus, improvisé, et l’intervention calibrée et politiquement chirurgicale, de Gardin / Lompret.

      Après ce coup de gong, Blanche Gardin avait deux choix. Se taire et laisser résonner, ou pratiquer l’explication de sketch, exercice dont les humoristes ne raffolent pas en général. C’est pourtant ce qu’elle a fait, en choisissant la chaîne indépendante « Paroles d’honneur »"", qui produit et diffuse chaque lundi sur Twitch et YouTube une émission de tonalité joyeuse, déconstructrice et décoloniale (ici à partir de 2’39’’). Avec elle en plateau : des chroniqueurs et des chroniqueuses dont Judith Bernard, co-fondatrice de notre site partenaire « Hors-Série »"", et Louisa Yousfi, écrivaine et animatrice elle aussi sur « Hors-Série ». Horreur, une chaîne décoloniale ! Blanche aggrave son cas !

      Devant un plateau épaté -""comment ça se fait que tu aies le cran de faire ce que personne ne fait ?"" lui demande Louisa Yousfi- il faut simplement écouter l’humoriste raconter sa démarche, ses hésitations, et l’impossibilité de se taire devant le massacre en cours, et la ""violence de la réaction de Macron"". Et, prévenant une question qui ne lui est pas posée :""Je ne suis pas en chemin vers une dieudonnite, parce que vous êtes là, parce que c’est pas la même époque" « dit-elle aussi.
       »"Parce que vous êtes là"" : si l’époque n’est pas la même, comprend-on, c’est parce que s’est installé aujourd’hui sur les réseaux sociaux un espace « safe », marginal mais solide sur ses bases, où l’on peut se revendiquer critique à l’égard d’Israël, sans encourir le soupçon infâme.

      ""Il y a des contre-pouvoirs qui s’organisent, même si les gens restent dans leurs bulles cognitives, « précise Blanche Gardin quand je l’appelle ». Des associations comme Tsedek, c’est quand même chouette, ces gamins de vingt-cinq ans."" Elle a rencontré "Paroles d’honneur « en regardant un débat sur cette chaîne entre François Bégaudeau et Houria Bouteldja, puis a re-croisé l’équipe de la chaîne décoloniale au hasard des manifestations pour le cessez-le-feu à Gaza. Quelle leçon tire-t-elle des réactions à son sketch ? »"L’affaire m’a permis de comprendre un côté du malaise des Juifs vivant en France, sur le fait d’être viscéralement attachés à Israël, et très emmerdés aux entournures, car leur refuge est dirigé par un boucher sanguinaire"."

      Cette liberté a un coût social et professionnel, elle le sait, et elle s’y dit prête. Incidemment, Blanche Gardin glisse qu’elle n’est pas près de chercher à se re-faire financer par Bolloré. Est-ce vraiment un mal à ses yeux ? «  »""Il y a peut-être une forme d’endormissement, à faire un film financé dans les clous. ""A la base, les artistes, on est des clochards, des crasseux. On a fait de nous des espèces de rois et de reines. ""Le confort, pour nous, c’est jamais très bon."""" D’ailleurs, tient-elle à me préciser, s’agissant de sa fameuse série produite par Canal+, elle avait exigé et obtenu le" final cut", et ni Vincent Bolloré ni personne n’y a jamais mis son nez. C’est dit.

    • https://api.arretsurimages.net/api/public/media/mosaique-daniel-square/action/show?format=square&t=2023-10-04T17:16:52+02:00.#jpeg

      Dieudonné a attendu 2003 pour être antisémite, « Parole d’honneur » est un « espace safe ». On rigole, mais décolonial, hein. Faut dire que faire l’anti-woke [edit : https://seenthis.net/messages/1060805#message1062117] c’est somme toute viser un public étroit. Qui n’a pas, aujourd’hui, une amie féministe, homosexuel.le, ou queer à 12 ou 98% ?

      Entre le « rayon paralysant de l’antisémitisme » et les totems d’impunité (être de gauche, décolonial, blagueur), faites votre choix. Seule cette alternative existe, car il n’y a pas d’antisémitisme à gauche. Seuls la droite et les pro-israéliens alimentent cette fiction.

      #bullshit #pipotélévisé

      edit parmi les premieres minutes du duo.
      . professionnel du spectacle : "ici personne ne te jugera car ici on est tous antisémites"
      . public : "ouéééééééé !"

    • C’est grinçant et, c’est bizarre, j’ai du mal à en rire à gorge déployée comme le font les membres du public. Dix-sept années de Sarko-macronisme, on pourra dire que ça a bien pourri l’ambiance ...
      Enfin, disons que c’est une belle revanche des « antisémites anonymes ». Mais justement, la vengeance, dans cette partie du Moyen-Orient, ils connaissent bien : c’est l’unique carburant avec lequel on chauffe l’ambiance là-bas. Depuis bientôt huit décennies. Ne reste à espérer que Netanyahou porte une casquette rouge lorsqu’il rencontrera Biden.

  • François Ruffin : « Il fallait que je coupe la corde avec Jean-Luc Mélenchon pour pouvoir respirer »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/07/10/francois-ruffin-jean-luc-melenchon-a-la-tele-tous-les-deux-jours-ca-nous-etr

    Réélu de justesse, dimanche 7 juillet, dans la 1re circonscription de la Somme face au Rassemblement national (RN), le député François Ruffin pose un regard critique sur La France insoumise (LFI), la formation politique qu’il a quittée avant le second tour des élections législatives. Appelant à ne pas opposer « la France des bourgs et [celle] des tours », il accuse son ancien parti d’avoir sciemment abandonné les campagnes populaires et les terres ouvrières, pour se concentrer uniquement sur la jeunesse et les quartiers.

    Le monsieur continue sa mue Vallsiste.

    #paywall :-)

    • Dans son interview au Monde, Ruffin dit que son livre d’interpellation « je vous écris du front de la Somme » n’a suscité aucune réaction ni débat. Or, je l’avais lu et j’en avais pointé dans cet article les limites très lourdes : https://seenthis.net/messages/974803

      2/Dans ce livre, Ruffin observe par exemple des discours omniprésents comme celui sur l’assistanat. Mais plutôt que de le contrer il propose d’aller dans son sens en modifiant notre protection sociale pour rassurer ces préjugés. C’est une grosse erreur stratégique.

      3/Il évacue par ailleurs la question du racisme d’un revers de la main avec une légèreté assez désarmante, montrant avec désinvolture qu’il ne s’intéresse pas au sujet. Son seul argument « on me parle pas de ça ». Si j’étais racisé ce n’est à Ruffin que je parlerais c’est sûr.

      4/Ruffin accuse la FI de ne pas s’être remise en cause mais lui même fait du sur place : son approche de la « France des bourgs » est caricaturale et prétexte à justifier des renoncements sur le programme social et économique, tout en refusant de combattre le racisme.

      5/Heureusement Ruffin n’a pas le monopole de la France des campagnes. Moi j’écris depuis le front de la Charente où l’on a échappé au RN à quelques dizaines de voix près et mon approche diffère sensiblement de la sienne : je ne pense pas qu’être la gauche complexée nous aidera.

      6/Je m’explique : s’il faut évidemment adapter son style, façon de parler et être bien intégré dans les milieux que l’on peut rallier à sa cause, tout le monde aime, en particulier dans les petites villes et les campagnes, les gens intègres et entiers.

      7/Je peux être respecté et entendu dans des milieux ruraux tout en conservant mes convictions : c’est souvent bien apprécié. Au contraire les gens qui tiennent un double discours, brossent dans le sens du poil, tiennent des propos différents selon le quartier où ils sont etc...

      8/ eux sont considérés comme des politicards pas fiables du tout et indignes de confiance.
      Etre de gauche décomplexée ce n’est pas rester dans son safe space social (entre soi) et parler sa propre langue. C’est aller vers les autres mais en assumant pleinement ses convictions.

      9/C’est possible de parler de sexisme à des syndicalistes de plus de 50 ans, ça marche (je le fais depuis 5 ans), c’est possible de parler de racisme au milieu de petits commerçants. Il suffit d’être clair, tranquille et de ne pas avoir la gauche honteuse comme Ruffin l’a, hélas.

      10/ NB : chier sur ses anciens amis et camarades quand ils sont attaqués de toute part ce n’est pas un comportement très valorisé dans notre monde rural où la loyauté et l’amitié jouent un grand rôle face à l’adversité du monde du travail et des institutions hostiles

      https://x.com/NicolasFramont/status/1810930234243350948

    • « Car c’est bien cette éthique méritocratique du travail qui ancre l’adhésion de certains milieux populaires au mythe de l’assistanat et son revers : un chauvinisme de classe raciste sur lequel prospère le RN et sa proposition de sacrifier les étrangers pour gagner une part du 🎂 »

      son déni continu du fondement raciste du vote RN, et l’incapacité d’analyser les réalités hétérogènes du salariat.

      https://threadreaderapp.com/thread/1810991132609835303.html

    • Frustration enfonce le clou :
      https://www.frustrationmagazine.fr/ruffin-strategie

      (...)

      Il s’agit d’un cas typique de “”dogwhistle”, c’est-à-dire d’envoyer des signaux à l’extrême droite sans le dire explicitement, pour tenter de les convaincre sur un malentendu. Le constat est violent : Ruffin est prêt à épouser la rhétorique d’extrême droite et la rhétorique pro-israélienne pour nuire à la France Insoumise si cela lui permet d’être élu.

      (...)

      On ne cesse de le dire : ce n’est pas sa déloyauté envers JLM, dont tout le monde se contrefout. Ce qui pose problème, ce sont ses sorties reprenant des thèmes d’extrême-droite, sans en avoir l’air.

    • La première chose qui choque dans le soudain retournement de François Ruffin est le timing. Et les calendriers disent quelque chose en politique.

      La droite et l’extrême droite ont construit depuis des mois un narratif où le danger en France serait “l’extrême gauche” incarnée par Jean-Luc Mélenchon, et que ce danger surpasserait celui de l’extrême droite. Il faudrait donc “faire barrage” à la gauche, peu importe avec qui.
      L’électorat de gauche et même une partie de l’électorat centriste n’a pas suivi ce discours et c’est ce qui a permis la défaite du Rassemblement National.

      On voit le premier problème. Jean-Luc Mélenchon n’est pas au pouvoir. C’est Emmanuel Macron : c’est lui qui martyrise les Français depuis près d’une décennie (si l’on compte, et on doit le faire, ses années Hollande). Emmanuel Macron avec qui, cela a été documenté et ce malgré une opposition frontale de façade, François Ruffin est en réalité en excellents termes :

      Les deux avaient mis en scène un faux affrontement lors d’un reportage sur le dos des ouvriers il y a quelques années se mettant d’accord à l’avance sur la scène à jouer.
      Dans la circonscription de François Ruffin, Emmanuel Macron a personnellement appelé la candidate macroniste pour qu’elle se désiste et soutienne François Ruffin
      Le père d’Emmanuel Macron a dans la presse expliqué toute l’affection qu’il porte à François Ruffin. Pour sûr, ces marques de tendresse ne seraient pas les mêmes si François Ruffin était perçu comme une menace radicale pour Macron.

      Ensuite, Jean-Luc Mélenchon risquait-il d’arriver au pouvoir ? Non. Bardella et le RN oui. (...)

      (...) Une errance stratégique

      On le voit la stratégie de Ruffin mélange deux tendances à gauche :

      Etre discret ou faire taire l’antiracisme et la lutte pour les droits LGBT pour épouser ce qu’on s’imagine être “un bon sens populaire” chez les ouvriers blancs (alors que ceux-ci sont en réalité divers).
      Rassurer la bourgeoisie, faire des compromis avec la classe politique dominante, défendre un programme social-libéral c’est-à-dire quelques petites avancées sociales contre d’autres mesures libérales en faveur du petit et moyen patronat. Il est significatif également que François Ruffin qui s’est fait connaître pour ses positions protectionnistes, n’en parle quasiment plus.
      Rassurer la bourgeoisie cela passe aussi par taper avec la meute sur Jean-Luc Mélenchon qui effraie l’électorat centriste.

      Certains pensent que l’efficacité doit primer, qu’il faut mentir en campagne pour accéder au pouvoir puis appliquer un programme de rupture. Ce serait en réalité la stratégie de François Ruffin. Cette thèse ne tient pas compte des rapports de force et des dynamiques politiques de fond, ni de ce qui transparaît de la pensée politique de François Ruffin.
      Mais admettons cette hypothèse farfelue : Ruffin serait un Hollande inversé, cherchant à arriver au pouvoir en rassurant la bourgeoisie et sans froisser les racistes, afin de “trahir” pour appliquer in fine une politique résolument de gauche. Est-ce que cette stratégie est efficace ?

      Nous avons une réponse grâce au rousselisme, dans lequel Ruffin inscrit ses pas. Roussel, secrétaire général du Parti Communiste et candidat à l’élection présidentielle 2022, a bénéficié d’une énorme aura médiatique, construite sur la détestation de Jean-Luc Mélenchon. Roussel s’est attiré les sympathies de la droite, celle-ci le voyant comme le retour d’une gauche anti-immigrés, anti-bobos, anti-assistés, pro-police etc.
      Les militants communistes ont naïvement pensé que cette popularité à droite, cet enthousiasme médiatique, traduisait une popularité réelle dans la population.
      Mais le constat a été sans appel : si Roussel a réussi à s’attirer les affinités de la classe dominante, car celui-ci a été instrumentalisé contre la France Insoumise, il ne s’en est pas attiré les votes. Ni les bourgeois, ni les classes populaires blanches ne l’ont plébiscité.
      Les échecs cuisants se sont succédés (sans que cela ne remette en question son culot à donner des leçons stratégiques) :

      Roussel a fait 2,3% aux élections présidentielles de 2022, un des pires scores jamais faits par un candidat communiste à cette élection.
      Son poulain Léon Deffontaines (passant son temps à attaquer la France Insoumise sous les mêmes angles que François Ruffin) a fait 2,5% aux européennes : le Parti Communiste n’enverra donc aucun élu au Parlement Européen.
      Léon Deffontaines et Fabien Roussel ont tous deux été éliminés dès le premier tour des élections législatives 2024.

      Bref le résultat n’est pas glorieux, et en épousant exactement la même rhétorique et stratégie, on peut prédire le même destin à Ruffin qui s’imagine pouvoir renverser des tendances politiques de fond juste grâce à sa gouaille, ce qui est aussi égocentrique que farfelu. En l’état, le destin de Ruffin, qui se prépare à la présidentielle, aurait pu être le même que Hamon, Roussel etc : prendre les voix de la gauche libérale (Cazeneuve, Glucksmann), une partie de celle de LFI, pour faire entre 5 et 8% et empêcher l’accession d’un candidat de gauche au second tour. Mais pour cela il aurait dû conquérir le soutien du Parti Socialiste, ce qui n’a plus rien de certain. Celui-ci, revigoré, n’a plus besoin de lui et peut faire émerger ses propres figures. Politiquement, François Ruffin sort donc affaibli de la séquence, obligé d’envisager de créer un groupe parlementaire avec les très minoritaires communistes et dissidents insoumis.

      Par ailleurs, la victoire de l’antifasciste Raphaël Arnault dans une circonscription qu’il a reprise au Rassemblement National, montre qu’on peut gagner, y compris dans des zones acquises à l’extrême droite, sans renoncer à tout discours antiraciste.

      Un problème politique de fond : la division artificielle des classes populaires

      Peu après sa réélection, François Ruffin a tenté de justifier politiquement et théoriquement sa rupture avec la France Insoumise. Mais celui-ci l’a fait sous un angle qui pose des questions de fond.

      Il a notamment déclaré : “Perdre les ouvriers, ce n’est pas seulement perdre les électeurs, pour la gauche, c’est perdre son âme”.
      Cette phrase s’inscrit dans une rhétorique générale de la droite qui est que la France Insoumise aurait délaissé “les ouvriers” au profit “des banlieues” ou “des musulmans”. Il faut malheureusement le dire : il s’agit là d’un imaginaire raciste qui ne considère comme ouvriers que les ouvriers blancs… Car dans les “banlieues”, dans le 93, il y a bien des ouvriers, des employés, fussent-ils arabes ou noirs, fussent-ils musulmans.

      La deuxième question qui est posée par cette phrase est aussi issue d’un sous entendu. Mais que fait donc la gauche pour “perdre les ouvriers” ? Celle-ci propose l’augmentation du smic, le blocage des prix, le RIC, le rétablissement de l’impôt sur la fortune, la baisse de l’âge de départ à la retraite… Autant de mesures qui bénéficieraient très concrètement à la classe ouvrière. On le comprend en filigrane : François Ruffin est inquiet que la gauche perde non pas “les ouvriers” mais une partie des ouvriers blancs à cause du discours antiraciste.

      Ce faisant, il fait une double erreur. Tout d’abord il y a toujours eu des ouvriers de droite. Il y en a plus qu’avant et ceux-là passent à l’extrême droite. Mais il y a aussi toujours beaucoup d’ouvriers de gauche – Mélenchon a convaincu 27% des ouvriers qui votent en 2022 – et beaucoup d’ouvriers qui refusent de se positionner politiquement (et s’abstiennent). Or le rôle d’une gauche de rupture n’est pas d’épouser les idéologies à l’œuvre dans les classes populaires (par nature diverses) mais de recréer de la conscience de classe. Pour être clair : on ne flatte pas les affects réactionnaires par peur d’être minoritaire. Si la gauche gagne parce qu’elle se droitise, alors elle n’est plus la gauche.

      C’est également ce qu’explique Nicolas Framont, rédacteur en chef de Frustration Magazine, réagissant à la dernière interview de François Ruffin au Monde – ce dernier appelant à discuter ses thèses, ce à quoi nous nous attelons donc : dans son livre Je vous écris du Front de la Somme “ Ruffin observe par exemple des discours omniprésents comme celui sur l’assistanat. Mais plutôt que de le contrer, il propose d’aller dans son sens en modifiant notre protection sociale pour rassurer ces préjugés. C’est une grosse erreur stratégique. (…) Ruffin accuse la FI de ne pas s’être remise en cause mais lui même fait du sur place : son approche de la « France des bourgs » est caricaturale et prétexte à justifier des renoncements sur le programme social et économique, tout en refusant de combattre le racisme. Heureusement Ruffin n’a pas le monopole de la France des campagnes. Moi j’écris depuis le front de la Charente où l’on a échappé au RN à quelques dizaines de voix près et mon approche diffère sensiblement de la sienne : je ne pense pas qu’être la gauche complexée nous aidera. Je m’explique : s’il faut évidemment adapter son style, façon de parler et être bien intégré dans les milieux que l’on peut rallier à sa cause, tout le monde aime, en particulier dans les petites villes et les campagnes, les gens intègres et entiers. Je peux être respecté et entendu dans des milieux ruraux tout en conservant mes convictions : c’est souvent bien apprécié. Au contraire, les gens qui tiennent un double discours, brossent dans le sens du poil, tiennent des propos différents selon le quartier où ils sont etc. eux sont considérés comme des politicards pas fiables du tout et indignes de confiance. Être de gauche décomplexée ce n’est pas rester dans son safe space social (entre soi) et parler sa propre langue. C’est aller vers les autres mais en assumant pleinement ses convictions. C’est possible de parler de sexisme à des syndicalistes de plus de 50 ans, ça marche (je le fais depuis 5 ans), c’est possible de parler de racisme au milieu de petits commerçants. Il suffit d’être clair, tranquille et de ne pas avoir la gauche honteuse comme Ruffin l’a, hélas .”

      On reproche beaucoup à Jean-Luc Mélenchon sa mégalomanie. Les considérations psychologiques et égotiques de tel ou tel politicien ne nous intéressent pas beaucoup à Frustration : là n’est jamais l’essentiel. À tort ou à raison, Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise incarnent une gauche de rupture, de luttes de classes, antiraciste, et c’est à ce titre qu’ils sont attaqués. Il est toutefois parlant que cet axe – celui de l’égotisme – ne soit pas développé contre François Ruffin, pourtant pas le dernier pour se mettre en scène chaque fois qu’il le peut. Le film qui l’a rendu célèbre, Merci Patron, est d’ailleurs entièrement tourné autour de lui-même, héros des classes populaires. Ici l’égo-trip devient un problème politique pour notre camp social quand Ruffin prend le moment d’une possible victoire de l’extrême droite pour régler ses comptes personnels et la voit comme une opportunité pour sa carrière politique, pour se positionner pour 2027 en tentant de nuire à ceux qu’ils considèrent comme des concurrents en pleine campagne réactionnaire. Le problème est d’autant plus profond quand celui-ci s’aligne politiquement sur la critique de droite de l’anti-racisme, divise artificiellement les classes populaires, et met en scène son alliance et son affinité avec toutes les forces politiques à l’origine du macronisme.

      ROB GRAMS

    • Ludivine Bantigny :

      Je ne suis pas à #LFI mais m’en suis rapprochée surtout dans les luttes, tant depuis des années elle est en soutien aux travailleuses et travailleurs partout où c’est possible. L’accusation selon laquelle elle aurait abandonné le monde du travail est insensée. Fil à ce sujet 🧵

      https://threadreaderapp.com/thread/1811503094032982443.html
      https://x.com/LBantigny/status/1811503094032982443

      « C’est la preuve que le discours réel ce n’est pas ’’la FI ne parle plus aux ouvriers’’ mais ’’la FI ne parle pas aux ouvriers comme j’aimerais qu’on leur parle’’ »

  • Faut-il s’inquiéter des « hallucinations » des IA comme ChatGPT ou Gemini ?
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/06/17/faut-il-s-inquieter-des-hallucinations-des-ia-comme-chatgpt-ou-gemini_624097

    DécryptageLes réponses des intelligences artificielles génératives contiennent régulièrement des erreurs factuelles, voire de pures inventions. Quelle est l’ampleur du problème ? Et est-il possible de le surmonter, à l’heure où l’IA se répand dans les outils du quotidien ?

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    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/06/17/faut-il-s-inquieter-des-hallucinations-des-ia-comme-chatgpt-ou-gemini_624097

    Des erreurs ou des « hallucinations » donc, les IA génératives en font. Cela n’a pas pour autant dissuadé Google d’intégrer mi-mai sa propre IA, Gemini, à son moteur de recherche. La France n’est pas encore concernée mais, aux Etats-Unis, Google répond désormais à certaines questions par quelques paragraphes de texte générés par IA.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’arrivée de l’IA sur le moteur Google suscite des inquiétudes

    La presse américaine a réagi avec une virulence rare, des dizaines d’articles chroniquant les bourdes spectaculaires commises par l’IA de Google. La MIT Technology Review, par exemple, cite une réponse étonnante obtenue par Margaret Mitchell, chercheuse en éthique de l’IA chez Hugging Face et anciennement employée par Google : Gemini lui a assuré que le président américain Andrew Johnson aurait passé plusieurs diplômes depuis 1947. Un exploit, pour un homme mort en 1875.
    Beaux parleurs

    Et ce n’est pas près de s’arrêter, jugent unanimement les spécialistes interrogés par Le Monde, qui considèrent même ces erreurs comme « inévitables ». La faute aux grands modèles de langage (ou LLM, pour Large Language Model), placés au cœur de ces systèmes de génération de textes. Ils ont appris à estimer les probabilités d’avoir une syllabe, un mot ou une séquence de mots en fonction de ceux qui précèdent. Ces probabilités dépendent des milliards de textes introduits lors de l’apprentissage. En particulier, « si cette phase ne contient pas certains sujets, les probabilités calculées vont être petites et conduire à un choix de mots ou de séquences erroné », précise Didier Schwab, professeur à l’université Grenoble-Alpes. Le système n’a aucune notion de justesse ou de vérité et ne peut savoir que ses réponses, considérées mathématiquement comme plausibles, seront sans doute fausses, inventées ou déformées.

    L’enjeu de la qualité des sources

    D’autres erreurs imputées à l’IA ne sont pas vraiment de son fait. Quand Gemini conseille d’ajouter de la colle dans une pizza pour éviter que le fromage ne coule, il faut plutôt mettre en cause le moteur de recherche de Google, avec lequel Gemini travaille en tandem – un compagnonnage de plus en plus courant pour les IA. C’est ce moteur qui a déniché une page Internet sur laquelle un internaute, sur le ton de la plaisanterie, donnait ce conseil en 2013. « L’erreur est souvent attribuée par erreur à l’IA car c’est la partie visible du système », note Philippe Laban, chercheur en IA chez Salesforce.

    Or les résultats de recherche Google sont composés de liens de qualité variable depuis leur naissance. Dès son lancement en 2016, selon les tests du Monde, l’assistant « OK Google » distillait aussi une quantité astronomique d’informations erronées. On trouve également régulièrement des bévues dans les résumés qui apparaissent en haut des résultats de Google, dont les errements sont « impossibles à corriger complètement », admet elle-même l’entreprise.

    Des pistes d’amélioration

    Quoi qu’il en soit, la communauté scientifique rivalise d’ingéniosité pour lutter contre les « hallucinations ». Il faut d’abord les quantifier au mieux. « Vérifier que les modèles n’“hallucinent” pas correspond pour nous, chercheurs, à évaluer leur qualité selon des critères que l’on définit en fonction de la tâche, et à les évaluer sur des exemples annotés par les humains », indique Chloé Clavel, chercheuse à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique, qui a notamment développé des systèmes de détection d’arguments fallacieux dans des conversations ou de génération de résumé fiable.

    Il faut ensuite parvenir à les contrer. Et pour cela, des dizaines de techniques sont déjà recensées. D’abord, la possibilité de réentraîner un modèle sur des données de plus grande qualité ou à jour, mais cela est coûteux en temps de calcul. Le « prompt » ou l’« amorce » – le texte introduit par l’utilisateur pour obtenir une réponse – peut aussi être automatiquement rallongé et détaillé pour aider l’outil à chercher dans le bon contexte et ainsi limiter les risques de dérapage.

    Une autre technique très à la mode, le « RAG » (retrieval-augmented generation, ou « génération augmentée par extraction »), se répand. Elle consiste à identifier les documents, préalablement sélectionnés, les plus proches de la question. Puis un « prompt » invisible, tenant compte de ce contexte précis, est envoyé à la machine pour qu’elle fournisse une réponse, qui sera a priori moins sujette aux inventions. « Cela permet d’afficher avec la réponse la source des documents dont elle est issue », ajoute Laurent Daudet. Son entreprise, LightOn, a fourni un tel service pour fouiller la documentation informatique du conseil régional d’Ile-de-France.

    Autre méthode pour limiter les erreurs : découper la tâche en plusieurs sous-questions, ce qui s’appelle la « chaîne de pensées ». « Demander de résumer un long document de but en blanc ne marche pas, remarque Laurent Daudet. Mais on peut demander d’abord des idées-clés, résumer des parties… puis assembler les éléments pour faire le résumé. »

    Reste un chantier : aider les internautes à contrôler les réponses fournies par les IA. Car ces dernières ne précisent pas toutes l’endroit où elles puisent leurs informations en fournissant un lien. Et quand elles le font, ceux-ci sont parfois erronés. Pour Marie Pellat, ingénieure de recherche pour l’entreprise française Mistral AI, les éditeurs d’IA devront « imaginer des interfaces qui permettent de vérifier l’info rapidement ». Google a commencé à faire un pas dans ce sens. Dans son application Android Gemini, un discret bouton « G » permet désormais de voir les informations les moins fiables d’une réponse surlignées en rose, et les plus fiables surlignées en vert. Cliquer dessus fait alors apparaître un lien Web.

    Une avancée qui laisse Dirk Lewandowski circonspect : « Je ne crois pas que les usagers des moteurs de recherche vérifieront ces infos. Ils n’aiment pas faire d’efforts, et ça n’a pas progressé depuis vingt-cinq ans. »

    #Intelligence_artificielle #Hallucinations #Remèdes

  • Chrome sends AI history search data to Google - gHacks Tech News
    https://www.ghacks.net/2024/06/17/chrome-sends-ai-history-search-data-to-google

    Martin Brinkmann Jun 17, 2024

    Google is working on a new feature in Chrome that gives artificial intelligence control over a user’s browsing history. Chrome users may then interact with the AI when they run searches in their browsing history.

    Here are the highlights:

    – Chrome users may soon search the browsing history using natural language.
    – The browser stores contents of visited pages locally in encrypted form.
    – The feature submits search data to Google.

    #recall #not_recall #ai #ia #trust_me_i_m_your_friend #bullshit

  • Des intervenants de deux corps de métiers m’ont fait part de leur utilisation de l’IA dans leurs travaux quotidiens.

    Le premier m’expliquait il y a quelques mois que leurs clients ont besoin de leurs dossiers juridiques pour se conformer à la loi. Le dossier est posé dans une armoire, et il ne ressort que des années plus tard, en cas de conflit juridique. La plupart du temps, le dossier ne ressort pas.

    Le second m’expliquait à peu près la même chose bien qu’il s’agisse d’un domaine plus... moins... enfin, moins juridique, et plus technique. Ce sont des dossiers qui sont étudiés, puis en général, le Préfet dit qu’on peut passer outre telle ou telle règle, tel ou tel seuil, puis le dossier est classé et ne ressort qu’en cas de conflit.

    Dans les deux cas, en fait, aucun sachant ne va relire le dossier dans le détail. L’important est l’apparence de pertinence, plus que la justesse juridique ou technique.

    Dans ces cas là, une production statistiquement crédible est suffisante.

    Et en effet, le travail d’un LLM doit pouvoir être satisfaisant.

    Ces métiers vont pouvoir écrémer les effectifs. Les consultants affectés à ces missions vont pouvoir se concurrencer dans une course à celui qui saura le mieux et le plus rapidement produire des documents à l’apparence conforme.

    Je continuerais plus tard sur les raisons qui font que je continue personnellement de ne pas savoir comment les utiliser.

    • Est-ce que l’artificielle fera mieux que l’ « intelligence » humaine, c’est LA question ? Prenons une situtation voisine de ce que je comprends de ce que tu décris, la désignation des « notaires Macron » - il y aurait d’ailleurs un roman à écrire sur cet épisode où tous les travers de la décision géniale tombée du ciel sont présents, comme ils l’étaient déjà avec les « bus Macron », avant que Jupiter ne soit Jupiter.

      Après divers errements ayant buté sur la réalité, la procédure a prévu un tirage aléatoire pour établir l’ordre des candidats pour l’attribution des charges. Il fallait donc établir un procès-verbal de la réalisation de cette opération.

      Tous ceux que j’ai pu consulter étaient une photocopie du document type distribué aux chambres des notaires, y compris, inchangées, les inscriptions en italique telle que :
      détailler ici le mode opératoire du tirage au sort

    • paraît que le FMI itself annonce dans un rapport récent que 30% des emplois dans le monde vont disparaître d’ici 2 ans, remplacés par des IA ; et que 60% seront « impactés » (impact = destruction pour la moitié de ces 2/3, donc).

      https://www.imf.org/en/Publications/Staff-Discussion-Notes/Issues/2024/01/14/Gen-AI-Artificial-Intelligence-and-the-Future-of-Work-542379?cid=bl-com-SDNEA20

      https://www.imf.org/en/Blogs/Articles/2024/01/14/ai-will-transform-the-global-economy-lets-make-sure-it-benefits-humanity

      La Tribune donnait sa version : https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/l-intelligence-artificielle-impactera-60-des-emplois-des-economies-avancee (article du 15.01.24, cité à l’époque ici : https://seenthis.net/messages/1037216)

      Selon le rapport, l’IA pourrait accélérer les inégalités salariales, avec un effet négatif tout particulièrement sur les classes moyennes, alors que les salariés disposant d’ores et déjà de hauts revenus pourraient voir leur salaire « augmenter plus qu’à proportion » du gain de productivité que l’IA leur permettrait d’assurer.

      « Il est certain qu’il y aura un impact mais il peut être différent, que cela entraîne la disparition de votre emploi ou au contraire son amélioration. Dès lors, que faire de ceux qui seront touchés et comment partager les gains de productivité, que peut-on faire pour être mieux préparés ? » , s’interroge la patronne du FMI.

      Denis Machuel, patron du groupe suisse Adecco, numéro un mondial du travail temporaire, ne disait pas autre chose à l’AFP en fin de semaine dernière : « D’un côté, il y a toute la productivité que cela va apporter à la façon dont les gens travaillent. Plus largement, cette augmentation de la productivité va aussi détruire certaines des tâches exécutées. Et personne ne sait véritablement quel va être l’équilibre entre les postes qui vont être détruits ou perturbés et ceux qui vont être créés. L’expérience par le passé nous indique qu’il y a plus ou moins un équilibre entre les deux. C’est ce que nous avions vu avec l’Internet ou la digitalisation. »

      Selon le rapport, Singapour, les Etats-Unis et le Canada sont les pays qui se sont le mieux préparés : « Nous devons nous concentrer sur les pays à moindre revenus », estime Kristalina Georgieva. « Nous devons aller vite, leur permettre de profiter des opportunités offertes par l’IA. »

      En France, le phénomène de licenciements liés à l’IA reste marginal mais il est bel et bien lancé : la société de veille média Onclusive, qui avait annoncé à l’automne vouloir retravailler son plan prévoyant la suppression de plus de 200 postes en raison de la concurrence et des évolutions technologiques, l’a relancé et pourrait désormais en supprimer 218 [...] [le] directeur France expliquait alors vouloir « améliorer le service » en « introduisant de nouvelles technologies et de nouveaux outils » et en misant notamment sur « l’apport de l’intelligence artificielle » (IA), qui vont engendrer la création de 52 postes et le remplacement de 8 postes vacants, soit une réduction nette de 149 postes.

    • Outre ces échanges que j’ai pu avoir, et qui ne datent pas forcément de la semaine dernière, il y a ces articles issus de la publication du FMI, qui m’ont amené à ces réflexions personnelles.

      J’en arrive à l’idée sous-jacente, à savoir, l’extension du domaine des #bullshit_jobs, l’extension du coup de projecteur sur les boulots indispensables mais inutiles. Indispensables parce que s’ils ne sont pas faits, des activités ne peuvent pas se mettre en place, ne peuvent plus avoir lieu, mais inutiles, parce qu’en définitive, on s’aperçoit que personne n’utilise vraiment ce travail une fois terminé.

      C’est une sorte d’apocalypse, de coup de projecteur, comme déjà dit, sur le fait que ces boulots sont aussi inutiles que les antiques péages, sur les routes du moyen age. Il faut payer, sinon on ne passe pas, mais en fait, si on supprime les péages, on continue de pouvoir passer dans les mêmes conditions. L’analogie a ses limites, évidemment. Mais l’idée est là.

    • https://seenthis.net/messages/1054975

      Je sais que je me répète de chronique en chronique, mais je le rabâcherai jusqu’à ce que la bulle de l’IA explose : la-technique-ne-fonctionne-pas. Selon les critères d’évaluation, le taux d’erreur du meilleur logiciel actuel, GPT-4, se situe entre 2,5% et 25%.

      Quand on prétend qu’on peut se permettre un tel taux d’erreur, c’est qu’on prétend que ce qu’on produit n’est pas utile.

      Imaginez, un calcul de structure, en génie civil, confié à une telle intelligence artificielle, avec un tel taux d’erreur potentiel. « mais si je perds du temps à produire mon tableau avec Excel, je vais perdre mon boulot, alors je fais vite et je copie-colle le résultat de l’IA sans le vérifier... les ordres de grandeur semblent corrects après tout ».

      C’est jusqu’alors ce qui permettait de distinguer un bon d’un mauvais consultant. Le bon consultant est capable d’un coup d’oeil de détecter qu’un résultat est viable ou pas. Mais si les débutants n’ont plus jamais l’opportunité de produire par eux même des résultats, comment pourront-ils jauger la pertinence de la réponse d’un LLM ?

    • A l’issue de ces réflexions.

      Tous ces jobs remplacés, tout ce travail qui était produit.
      Est-ce que cette production comportait un taux d’erreur moindre, en définitive ?

      Autre façon de dire les choses : Dans quels domaines peut-on se satisfaire d’à peu près ? Apparemment, ces domaines sont nombreux.

    • Une autre façon de dire les choses :
      Ce que l’on découvre, c’est que tous les métiers qui produisent du « dossier » vont pouvoir produire ces dossiers à base de contenu fiable de 75 à 97,5%. Et qu’en fait, tout le monde semble d’accord, du FMI aux GAFAM pour dire que somme toute, c’est tout à fait acceptable, voire meilleur que ce qui se fait actuellement, sans l’IA.

    • « ChatGpt, écris un article expliquant pourquoi l’IA va remplacer tous les métiers pour lesquels il faut produire des argumentaires standardisés »

      L’IA et l’avenir des métiers de production d’argumentaires standardisés

      Dans un monde où la technologie progresse à un rythme effréné, l’Intelligence Artificielle (IA) se positionne comme une force motrice capable de transformer de nombreux aspects de notre vie quotidienne et professionnelle. L’un des domaines où l’IA montre un potentiel particulièrement prometteur est celui des métiers nécessitant la production d’argumentaires standardisés. Cet article explore pourquoi l’IA est en passe de remplacer ces métiers et ce que cela signifie pour l’avenir du travail.

      La nature des argumentaires standardisés

      Les argumentaires standardisés se caractérisent par une structure prévisible et répétitive, souvent dictée par des modèles et des templates préexistants. Ces argumentaires sont couramment utilisés dans divers domaines comme le marketing, le service client, les ressources humaines, et même dans le domaine juridique. Leur production implique la collecte et l’organisation d’informations en suivant des règles établies, avec peu de variation créative.

      L’efficacité et la précision de l’IA

      L’IA excelle dans les tâches répétitives et structurées. Les algorithmes d’apprentissage automatique peuvent analyser de vastes quantités de données, identifier des modèles, et générer des textes cohérents et pertinents en un temps record. Par exemple, des modèles de langage avancés, tels que GPT-4, peuvent rédiger des lettres de motivation, des descriptions de produits, ou des réponses à des questions courantes avec une précision étonnante. Cette capacité permet non seulement de gagner du temps, mais aussi d’assurer une uniformité et une qualité constantes dans les argumentaires produits.

      Réduction des coûts et augmentation de la productivité

      L’un des principaux avantages de l’adoption de l’IA est la réduction significative des coûts. L’automatisation des tâches liées à la production d’argumentaires standardisés permet aux entreprises de diminuer leur dépendance à la main-d’œuvre humaine, souvent coûteuse. De plus, l’IA peut fonctionner 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sans besoin de pauses, ce qui augmente la productivité globale. Les économies réalisées peuvent être réinvesties dans des domaines nécessitant une intervention humaine plus créative et stratégique.

      Adaptabilité et personnalisation

      Contrairement à une idée reçue, l’IA ne se contente pas de produire des textes uniformes. Grâce aux avancées en traitement du langage naturel, les systèmes d’IA peuvent personnaliser les argumentaires en fonction du contexte et du public cible. Par exemple, un outil d’IA peut adapter un message marketing en fonction des préférences et du comportement de l’utilisateur, offrant ainsi une expérience plus personnalisée et engageante.

      L’avenir des emplois dans un monde dominé par l’IA

      Si l’IA est en passe de remplacer de nombreux métiers de production d’argumentaires standardisés, cela ne signifie pas pour autant la fin de l’emploi humain. Au contraire, cette transition ouvre la voie à de nouvelles opportunités. Les travailleurs peuvent se concentrer sur des tâches nécessitant de la créativité, de l’empathie, et des compétences interpersonnelles – des domaines où l’IA est encore loin d’égaler l’humain.

      Les entreprises devront également investir dans la formation et le développement des compétences de leurs employés pour les préparer à travailler aux côtés de l’IA. Le rôle des travailleurs évoluera pour inclure la supervision et la gestion des systèmes d’IA, ainsi que l’interprétation et l’application des données générées par ces systèmes.

      Conclusion

      L’IA est bien partie pour transformer les métiers impliquant la production d’argumentaires standardisés. Grâce à son efficacité, sa précision, et sa capacité d’adaptation, l’IA offre des avantages indéniables aux entreprises en termes de réduction des coûts et d’augmentation de la productivité. Cependant, cette évolution technologique ne marque pas la fin de l’emploi humain, mais plutôt une redéfinition des rôles et des compétences nécessaires dans le monde du travail de demain. Les travailleurs devront s’adapter et évoluer pour tirer parti des nouvelles opportunités créées par l’IA, assurant ainsi une coexistence harmonieuse entre l’homme et la machine.

    • Les travailleurs devront s’adapter et évoluer pour tirer parti des nouvelles opportunités créées par l’IA, assurant ainsi une coexistence harmonieuse entre l’homme et la machine.

      Et pourquoi pas le contraire ? Voire les 2 mon capitaine ? Un effort d’adaptation et d’évolution conjointe (et harmonieuxe) ? Pourquoi c’est toujours les travailleurs qui doivent s’adapter ?

      Note que tchatgépété parle bien (et utilise 3 fois le terme) des entreprises.

      Du coup, me semble que les salariés de Bolloré - tous, sauf à la rigueur les quelques acteurs de ses télés - devraient envisager de changer de métier, paske Vince va pas attendre longtemps avant de les remplacer par 3 responsables de publication et un seul accès prémium tchatgépété+ ; rationalisation des coups.

  • Belgian beer study acquires taste for machine learning • The Register
    https://www.theregister.com/2024/03/27/belgian_beer_machine_learning

    Researchers reckon results could improve recipe development for food and beverages
    icon
    Lindsay Clark
    Wed 27 Mar 2024 // 11:45 UTC

    Joining the list of things that probably don’t need improving by machine learning but people are going to try anyway is Belgian beer.

    The ale family has long been a favorite of connoisseurs worldwide, yet one group of scientists decided it could be brewed better with the assistance of machine learning.

    In a study led by Michiel Schreurs, a doctoral student at Vlaams Instituut voor Biotechnologie (VIB) in Flanders, the researchers wanted to help develop new alcoholic and non-alcoholic beer flavors with higher rates of consumer appreciation.

    Understanding the relationship between beer chemistry and its taste can be a tricky task. Much of the work is trial and error and relies on extensive consumer testing.

    #Intelligence_artificielle #Bière #Bullshit #Statistiques_fantasques

  • Opérations « Place nette » contre le trafic de drogue : des tensions avec les acteurs de terrain
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/26/operations-place-nette-contre-le-trafic-de-drogue-des-tensions-avec-les-acte

    Une nouvelle action antistupéfiants, orchestrée par Gérald Darmanin en personne sur le terrain, a été organisée dans le Nord, lundi. Mais le doute sur l’efficacité de ce dispositif gagne une partie des policiers, des parlementaires et des magistrats.

    Le plan de bataille a été scotché sur le capot d’une voiture de police garée dans une rue de Roubaix (Nord) aux façades de brique rouge. Devant un auditoire de gradés et de caméras de télévision, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, joue au général de campagne, posté devant cette carte de l’agglomération lilloise surmontée du titre : « Opération “Place nette XXL” dans le Nord ». (...)

    Lundi matin, Gérald Darmanin n’a pas eu à partager l’affiche avec le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, ou Emmanuel Macron, invité de dernière minute à Marseille, le 19 mars. Une façon de reprendre à son compte ce moment politique des « places nettes », qui scande aussi les dernières semaines avant les élections européennes du 9 juin. Le ministre de l’intérieur en a profité pour dévider son argumentaire, notamment son intention de se montrer, grâce à des évolutions législatives, « plus dur avec les consommateurs », qu’il considère « souvent issus de la classe bourgeoise ». En visite à Lyon, vendredi 22 mars, il avait évoqué la possibilité d’autoriser les forces de l’ordre à pratiquer des tests salivaires sur la voie publique afin de verbaliser les consommateurs.

    https://justpaste.it/fy4hw

    #drogues #criminalité #police #communication

  • Two-thirds of Americans say AI could do their job | Fox Business
    https://www.foxbusiness.com/technology/two-thirds-americans-say-ai-can-do-their-job

    Intéressant de comparer ce « ressenti » des travailleurs avec la réalité des menaces telle que montrée au même moment par l’étude du MIT.
    Ne serait-ce pas chez les travailleurs le sentiment d’exercer des « Bullshit jobs » ?

    A recent survey conducted by Spokeo found that despite seeing the potential benefits of AI, 66.6% of the 1,027 respondents admitted AI could carry out their workplace duties, and 74.8% said they were concerned about the technology’s impact on their industry as a whole.
    outlines of humans in an office

    A recent survey by Spokeo found most American workers believe AI could do their jobs, but they still see benefits of the technology in the long term. (iStock / iStock)

    “After a year of headlines about AI taking over the world, it’s no surprise that 2 in 3 now think that AI could do their job,” Spokeo CEO Harrison Tang told FOX Business. “We never would have dreamed of how impactful ChatGPT would be on the world.”

    WHAT IS ARTIFICIAL INTELLIGENCE (AI)?

    “Whether it’s because people realize that a lot of work can be easily automated, or they believe the hype in the media that AI is more advanced and powerful than it is, the AI box has now been opened.”

    #Intelligence_artficielle #Travail #Bullshit_jobs

  • Google prépare le Project Ellmann, un modèle d’IA pour interpréter la vie des utilisateurs
    https://www.blog-nouvelles-technologies.fr/279064/google-prepare-project-ellmann-modele-ia-pour-interprete

    Le modèle d’IA déterminera également vos habitudes alimentaires, vos choix d’achat et d’autres centres d’intérêt. Il pourrait également vous indiquer vos applications et sites Web préférés ou les plus utilisés.

    #bullshit

    L’IA, ça envoie du rêve.

    Répondre aux questions que tu ne t’es pas posé, afin de résoudre des problèmes que tu n’as pas.

  • Étoiles de David taguées : un juge va enquêter sur un possible commanditaire étranger
    Plusieurs dizaines d’étoiles de David ont été découvertes, mardi 31 octobre au matin. Le caractère antisémite n’est pas établi à ce stade.
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/11/07/etoiles-de-david-taguees-un-juge-va-enqueter-sur-un-possible-commanditaire-e
    Un rétropédalage sur une dimension antisémite qui ne semble pas certaine, après les emballements initiaux ?

    Un juge d’instruction a été désigné mardi pour enquêter sur les tags d’étoiles de David bleues, à Paris et dans sa banlieue la semaine dernière, a indiqué la procureure de Paris, qui n’exclut pas que ce marquage « ait été réalisé à la demande expresse d’une personne demeurant à l’étranger ». « L’enquête va désormais se poursuivre dans le cadre d’une instruction judiciaire, tant pour identifier les auteurs que pour analyser l’intention ayant guidé cette opération », a précisé Laure Beccuau dans un communiqué de presse.
    [...]
    La première ministre Elisabeth Borne avait dénoncé des « agissements ignobles », y voyant comme de nombreuses personnalités politiques des actes antisémites.
    [...]
    Dans un premier temps, trois enquêtes avaient été ouvertes à Bobigny, Nanterre et Paris, pour dégradation du bien d’autrui aggravée par la circonstance qu’elle a été commise en raison de l’origine, la race, l’ethnie ou la religion. Les trois ont finalement été regroupées à Paris, a indiqué lundi matin le parquet de la capitale.

    « Il apparaît en effet qu’une même équipe a pu procéder aux différents marquages au cours d’un seul périple. Les investigations se poursuivent », ajoute le ministère public. Vendredi, cette même source avait précisé qu’il « n’(était) pas établi que cette étoile ait une connotation antisémite, mais cela ne peut être écarté d’emblée ». Le ministère public disait enquêter sur « l’intention sous-jacente à ces tags, notamment au regard du contexte géopolitique et à son retentissement au sein de la population en France. »

    • #Bullshit
      Couple de Moldaves arrêté, commanditaire russe… Mystère et silence de Darmanin autour des tags d’étoiles bleues de David
      https://www.humanite.fr/societe/antisemitisme/couple-de-moldaves-arrete-commanditaire-russe-mystere-et-silence-de-darmani

      Des tags portant la même signature ont pourtant continué d’apparaître sur les murs de plusieurs immeubles de France, y compris après l’arrestation du couple. Le même commanditaire est-il à l’œuvre ? Y a-t-il eu un effet pervers d’émulation ?

      Si ces étoiles de David faites « avec sophistication » au pochoir ont évoqué, chez certains observateurs, notamment Jean-Pierre Mignard, le mode opératoire de groupuscules d’extrême droite, le parquet avait indiqué ignorer si elles « ont pour but d’insulter le peuple juif ou d’en revendiquer l’appartenance, notamment puisqu’il s’agit de l’étoile bleue » et non jaune.

      Nul doute que les résultats de l’enquête ouverte pour « dégradation du bien d’autrui aggravée par la circonstance qu’elle a été commise en raison de l’origine, la race, l’ethnie ou la religion » et confiée à la Sûreté territoriale de Paris ne manqueront pas d’alimenter cette bataille de l’information et les clivages au sein de la société, que le ministre de l’Intérieur n’a cessé de pousser à leur paroxysme, depuis le 7 octobre.

    • Anatoli Prizenko, commanditaire présumé des étoiles de David taguées dans Paris, prétend que l’action visait à « soutenir » les Juifs
      https://www.liberation.fr/checknews/anatoli-prizenko-commanditaire-presume-des-etoiles-de-david-dans-paris-pr

      Prizenko s’indigne (ou feint de s’indigner) de la méprise, qu’il met sur les dos des responsables politiques français : « Ne comprenant pas la situation, ils ont suscité une vague de peur et de panique dans la société. J’ai envie de leur demander : comment n’avez-vous pas honte de comparer le symbole du bouclier de David, avec tout le respect qui lui est dû, avec l’étoile jaune fasciste ou d’autres symboles antijuifs ! » Et l’homme d’affaires d’appeler les Juifs à ne pas avoir peur : « Si vous êtes Juif dans votre cœur, et pas seulement dans vos documents, mettez le bouclier de David sur votre maison, sur votre magasin, sur votre voiture. Ce sera un acte de foi, ce sera un acte de non-peur, ce sera un acte de soutien à tous ceux qui ont besoin d’aide et de soutien de la part des autres aujourd’hui. »

      Il est impossible, en l’état, d’apporter le moindre crédit à cette défense. Pourquoi avoir attendu d’être contacté par la presse pour livrer cette version, alors que l’affaire met en émoi la France depuis des jours, suscitant l’inquiétude de la communauté juive ? Prizenko n’apporte aucune réponse à nos questions, renvoyant ses explications à cette hypothétique conférence de presse à Paris. Seule précision : l’homme se défausse derrière une organisation de la communauté juive européenne nommée « Bouclier de David », dont il prétend qu’elle a mené l’opération en France. Une structure que CheckNews n’a pas encore été en mesure d’identifier, rendant impossible de vérifier les dires de l’homme d’affaires.

      Publication antisémite

      En épluchant la production d’Anatoli Prizenko sur les réseaux sociaux, CheckNews n’a par ailleurs découvert aucun soutien explicite aux Juifs. A contrario, en 2014, l’homme avait relayé une publication antisémite concernant plusieurs personnalités ukrainiennes. Le 28 mars 2014, il partageait ainsi un texte, rédigé en russe par un certain Aristarkh Rabinovitch, soulignant l’origine juive de plusieurs hommes et femmes politiques ukrainiens. Un texte ouvertement antisémite affirmant que « les Juifs sont en première ligne du coup d’Etat nazi et de la destruction de l’Ukraine ». L’Etat d’Israël y est qualifié de « colonie des Etats-Unis ».

      #manipulation #antisémitisme

  • L’IA pourrait être le grand égalisateur dont les régions les moins riches d’Europe ont besoin
    https://www.observatoiredeleurope.com/lia-pourrait-etre-le-grand-egalisateur-dont-les-regions-les-m

    Si elle est exploitée judicieusement, l’IA pourrait stimuler la croissance dans une région aux prises avec des décennies de pénuries de l’ère communiste et d’inégalités et de privations économiques post-communistes.

    Petit concentré de #bullshit halluciné.

  • C’est fou le nombre de miséreux qui ont du mal à nourrir leur famille qu’on a dans ce gouvernement… (via Nils Wilcke)
    https://mast.eu.org/@paul_denton@mastodon.social/110406031548642173

    https://mast.eu.org/system/cache/media_attachments/files/110/406/031/525/669/848/original/1c46392f6547176c.mp4


    J’ai moi-même une famille nombreuses, j’ai quatre enfants à nourrir, et je paie beaucoup de prix de paquets de pâtes, et je sais parfaitement à quel point ces prix sont devenus insupportables pour beaucoup de français…

  • Le déstockeur Action cartonne en France, mais à quel prix ? | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/destockeur-action-cartonne-france-a-prix/00106914

    Avec ses produits bradés, le déstockeur néerlandais séduit de nombreux clients en cette période d’inflation. Mais son déploiement dans l’Hexagone date d’avant la crise. L’enseigne a établi une stratégie bien huilée, au détriment de l’environnement et des conditions de travail de ses employés.

    .../...

    « On a été élu enseigne préférée des Français, mais à quel prix ? Les employés sont sur les rotules », Fabrice Schmitt. Le représentant syndical CGT travaille depuis trois ans chez Action. « Si les clients peuvent y trouver leur compte, nous, on est sur les rotules. Les conditions de travail aussi sont du hard discount. » Plus l’enseigne se développe en France, plus la pression sur ses employés augmente, explique le Narbonnais :
    « Tout est ‘timé’. Une heure pour vider un chariot rempli de cartons, parfois très lourds. Dix minutes pour ranger les articles qui traînent dans le magasin en fin de journée. Trente minutes pour nettoyer la cantine et les sanitaires le soir… On doit respecter le temps estimé dans les procédures sinon, on risque des sanctions, verbales ou sous forme d’avertissement »

    https://justpaste.it/4yv7e

    #hard_discount #déstockage #bullshit_jobs #capitalisme_de_charognards #junk_trade #moins_disant_social

  • Pourquoi l’expression « inverser la courbe » gagnerait à ne pas être connue ?
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-pourquoi-du-comment-science/pourquoi-l-expression-inverser-la-courbe-gagnerait-a-ne-pas-etre-connue-

    D’où vient l’expression « inverser une courbe » ?

    Chacun est bien sûr libre de parler comme il l’entend, mais il y a tout de même, là, un petit problème. Petit problème qui tient au fait qu’on ne trouve cette expression – « inverser une courbe » - dans aucun ouvrage de mathématiques. Ce qui laisse penser qu’elle a été fabriquée de toutes pièces par quelque communicant désireux d’inventer une nouvelle novlangue. Et en effet, lorsqu’on effectue une recherche sur son origine, on découvre d’une part qu’elle a été inventée et médiatiquement promue en 2013, d’autre part qu’elle n’a longtemps été utilisée qu’à propos de la seule courbe du chômage.

    Allez tiens, pour une fois je vais pardonner à Étienne Klein d’être un nucléocrate.

    #courbe #communication #bullshit

  • Bonjour léon,
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    Bonne journée Léon,

    Alphonsine Dupont
    Experte @ iKiffProut

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