• Le ridicule.... « Manifeste pour un nouveau média citoyen » publié derrière un mur d’argent sur le média citoyen et combattant : Le Monde.

    La liste hétéroclite des signataires est affligeante et discrédites ceux qui ne l’étaient pas encore.

    Voir Philippe Poutou participer à un appel citoyenniste aux cotés d’Arnaud Montebourg, Noël Mamère, Eva Joly, Pierre Joxe, Aurélie Filippetti, Karl Zéro, Jack Dion etc. ça fait bien rire.

    Aux dernières nouvelles Philippe Poutou revendiquait, lors de sa participation à l’élection présidentielle, représenter (sic) des mouvements anarchistes présents au sein du NPA.

    Cécile Amar, Christian Audouin, Laurent Baffie, Josiane Balasko, Blick Bassy, Marie-George Buffet, Bernard Cassen, Judith Chemla, Sophia Chikirou, Antoine Comte, Jean-Pierre Darroussin, Antoine Deltour, Jack Dion, Aurélie Filippetti, Bruno Gaccio, Raquel Garrido, Frédéric Gros, Robert Guédiguian, Thomas Guénolé, Janette Habel, Cédric Herrou, Eva Joly, Pierre Joxe, Jul, Juliette, Aude Lancelin, Dany Lang, L.EJ., Philippe Lioret, Noël Mamère, Jean Massiet, Guillaume Meurice, Gérard Miller, Giovanni Mirabassi, Tania de Montaigne, Arnaud Montebourg, Gérard Mordillat, François Morel, Patrick Pelloux, Edouard Perrin, Philippe Poutou, Adrien Quatennens, François Ruffin, Bruno Solo, Jean Teulé, Usul, Jacques Weber, Martin Winckler, Karl Zéro

    Quand l’information et la culture sont trop souvent traitées comme des marchandises, quel rôle les citoyens peuvent-ils encore jouer pour faire vivre le pluralisme et le débat ? Cette question appelle une réponse qui ne saurait attendre.

    Un peu partout, des millions de gens s’investissent et agissent sur leur quotidien sans attendre le bon vouloir des pouvoirs publics et à contre-courant des puissances industrielles ou financières. Economie sociale et solidaire, écologie, humanitaire, progrès scientifique ou avancées technologiques – des millions de gens mettent désormais leurs moyens et leur volonté au service de projets alternatifs. Par leur succès et leur envergure, ces projets prouvent une chose simple : il est possible de faire autrement et dès maintenant.

    Aussi, à l’image de ces citoyens qui se sont, par exemple, organisés pour produire et commercialiser des aliments biologiques dans le respect de l’environnement, de la santé publique et de la dignité des producteurs, nous, signataires de ce manifeste, considérons qu’il est possible d’intervenir dans le domaine de l’information et de la culture.
    Des objectifs clairs

    C’est pourquoi, nous appelons à soutenir la création d’un nouveau média fondamentalement alternatif par sa gouvernance, son modèle économique et son fonctionnement. Généraliste, diffusé gratuitement sur Internet, audiovisuel et écrit, ses objectifs devront être clairs :

    – Ce média, coopératif, sera indépendant : sa gouvernance impliquera ses sociétaires, ses salarié(e)s et ses « bénéficiaires ».

    – Ce média sera collaboratif : s’appuyant sur un réseau de correspondants, d’associations, d’ONG, d’autres médias citoyens déjà actifs, il fera appel aux collaborations citoyennes.

    – Ce média sera pluraliste : s’affranchissant de la dictature de l’urgence, il laissera sa place à la confrontation des idées et aux débats de fond.

    – Ce média sera culturel et francophone : sans se limiter au seul hexagone, il contribuera...

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/09/25/manifeste-pour-un-media-citoyen_5190821_3232.html

    Pendant ce temps je continue à lire @cqfd @le_postillon , @rebellyon @paris Le Monde Libertaire, Alternative Libertaire, etc. et les suggestions de @rezo et de @seenthis :-)

  • Pourquoi des bac+5 quittent leur “métier à la con” pour conduire un food truck - Sortir - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/sortir/pourquoi-des-bac5-quittent-leur-metier-a-la-con-pour-conduire-un-food-truck
    Bien sûr, personne pour s’inquiéter de l’impact de cette nouvelle concurrence déloyale (meilleur capital culturel et surtout financier) sur les travailleurs déjà en place qui vont probablement se retrouver encore plus disqualifiés qu’avant.

    Dans le livre, j’évoque le cas d’un néo-épicier parti d’une grande banque, qui m’a expliqué que son nouveau métier consistait à entreposer des produits, à les emballer pour ses clients et à voir ces derniers repartir avec le sourire avant de les consommer. Il pouvait visualiser sa contribution à l’économie, la dessiner, et cette simple possibilité avait pour lui un aspect très rassurant, car cela n’a rien d’évident quand on évolue par exemple dans le marketing digital bancaire. On parle d’une génération qui n’a connu que la société postindustrielle, c’est à dire concrètement des jobs dans le cadre desquels les bons élèves ne manipulent que des informations et ne travaillent que derrière un ordinateur. Ces métiers sont ennuyeux, désincarnés et paraissent vains.

    #bullshit_jobs

  • Petit article puant d’un collectif de journalistes du « M... » qui se nomment présomptueusement les « décodeurs ». On ne retiendra que certaines infographies (car celle qui montre la répartition de l’usage des eaux prélevées est un gros #enfumage) qui seront utiles pour « décoder » cet état de sécheresse récurrent qui affecte l’ouest de l’Europe depuis plusieurs décennies. Le reste c’est de la #bullshit.

    27 départements en état de crise : comprendre la sécheresse qui touche la France
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/07/25/27-departements-en-etat-de-crise-comprendre-la-secheresse-qui-touche-la-fran

    Et si les arrêtés préfectoraux interdisent aux particuliers d’arroser leur jardin, de remplir leur piscine ou de laver leur voiture, le plus efficace serait en réalité de leur demander de se laver moins et de réduire le débit de leur chasse d’eau. En effet, même s’il existe des disparités, le Français moyen consacre près de 60 % de l’eau qu’il consomme pour des usages sanitaires, contre seulement 7 % pour boire et préparer ses repas.

    #sécheresse #climat #eau (ressource en)

    Petite illustration sur le propos de l’article : sur le terrain que je loue, je dispose d’un puits. Lorsque j’ai soulevé la dalle en avril dernier, j’ai pu constater que le niveau de l’eau y était aussi bas qu’en septembre 2016. Pas besoin d’être « décodeur » pour analyser une situation qui empire d’année en année.

  • Was läuft ǀ Greinende Götter — der Freitag
    https://www.freitag.de/autoren/sarah-khan/greinende-goetter

    Pastor Streges Lichtbildvortrag konfrontierte uns kleine Geschöpfe mit den Kinderbibel-Illustrationen des niederländischen Malers Kees de Kort. Seine bunten, großflächigen Bibelszenen zeigten Menschen, die sich allesamt ähnelten und deren jeweilige Gefühlslagen schnell zu erfassen waren. Die für Kees de Kort so typischen Figuren trugen bunten Kaftan, Sandalen und oft Bart. Jesus war sofort identifizierbar, von seinem Gesicht ging eine leicht verblödete Freude aus, und die Augen waren immer ein wenig größer als bei anderen. Das Beeindruckendste aber war, dass Pastor Strege mit der Projektor-Fernbedienung den dramatischen Ablauf der Geschichte anhalten konnte, damit wir jede einzelne Handlungsstufe in Ruhe besprachen. Mit einer großen Portion Fassungslosigkeit und einem Nachrichtenreporterton in der Stimme wiederholte er die Geschehnisse, als müsse er sich selbst etwas laut erklären, um es zu begreifen.

    „Dirk, wie hieß der Engel?“ – „Erzengel?“ – „Ja, der Erzengel! Aber woher kam der, der Erzengel, Meike?“ – „Aus dem Himmel?“ – „Ja, Meike. Aus dem Himmel kam der. Aber Amir, wer schickte den Erzengel?“ – „Gott?“ – „Richtig, Gott! Und was machte der Mann in der Ecke, ist der lustig oder traurig, oder ist der vielleicht krank? Zorana?“ – „Traurig ist der! Weil er blind ist!“ – „Richtig, Zorana. Der ist ja blind, und deshalb so traurig.“

    #religion #wtf #bullshit #medias

  • Trump revealed highly classified information to Russian foreign minister and ambassador - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/world/national-security/trump-revealed-highly-classified-information-to-russian-foreign-minister-and-ambassador/2017/05/15/530c172a-3960-11e7-9e48-c4f199710b69_story.html?tid=a_breakingnews

    President Trump revealed highly classified information to the Russian foreign minister and ambassador in a White House meeting last week, according to current and former U.S. officials, who said Trump’s disclosures jeopardized a critical source of intelligence on the Islamic State.

    The information the president relayed had been provided by a U.S. partner through an intelligence-sharing arrangement considered so sensitive that details have been withheld from allies and tightly restricted even within the U.S. government, officials said.

    The partner had not given the United States permission to share the material with Russia, and officials said Trump’s decision to do so endangers cooperation from an ally that has access to the inner workings of the Islamic State. After Trump’s meeting, senior White House officials took steps to contain the damage, placing calls to the CIA and the National Security Agency.

    This is code-word information,” said a U.S. official familiar with the matter, using terminology that refers to one of the highest classification levels used by American spy agencies. Trump “revealed more information to the Russian ambassador than we have shared with our own allies.

    • Foreign Policy - Situation Report
      http://link.foreignpolicy.com/view/52543e66c16bcfa46f6ced165qajs.2583/74c45049

      Top administration is denying the reports. Or at least is denying something. National Security Advisor Lt. Gen. H.R. McMaster delivered a quick statement Monday saying, “I was in the room — it didn’t happen.” He added, “at no time — at no time — were intelligence sources or methods discussed, and the president did not disclose any military operations that were not already publicly known.” Secretary of State Rex Tillerson issued a similar statement. Problem is, none of the stories claimed that sources and methods were exposed.

      And then on Tuesday morning, Trump dive-bombed McMaster’s statement that “it didn’t happen,” when he took to Twitter to confirm that in fact he did share classified information with the Russians via Twitter. Trump said he has the “absolute right” to share with top Russian officials information about an Islamic State threat. McMaster is slated to brief the press in the White House Briefing Room this afternoon.

      As the New York Times said, “according to the officials, Mr. Trump discussed the contents of the intelligence, not the sources and methods used to collect it. The concern is that knowledge of the information about the Islamic State plot could allow the Russians to figure out the sources and methods.” One current administration official told the paper that Trump “shared granular details of the intelligence with the Russians. Among the details the president shared was the city in Syria where the ally picked up information about the plot, though Mr. Trump is not believed to have disclosed that the intelligence came from a Middle Eastern ally or precisely how it was gathered.

    • Après la crise, le chaos
      http://theconversation.com/apres-la-crise-le-chaos-77839

      L’atmosphère était devenue irrespirable quand Donald Trump a sifflé la fin de la récré par deux tweets, comme il en a le secret : à la surprise générale, il a tout revendiqué et absolument tout assumé :

      « Oui, comme Président j’ai partagé des informations avec la Russie, ce que j’ai absolument le droit de faire, pour des questions touchant au terrorisme et à la sécurité aérienne. C’était nécessaire pour des raisons humanitaires et pour permettre une plus grande coopération avec les Russes dans la lutte contre Daech. »

    • U.S. officials: Israel provided secret intelligence that Trump leaked to Russia - U.S. News - Haaretz.com
      http://www.haaretz.com/us-news/1.789647

      The New York Times report said Israeli officials refused to confirm that Israel was the source of the information. But BuzzFeed News quoted two Israeli intelligence officials as saying that Israel had shared information with the United States on an Islamic State plan to sneak explosive-laden laptops onto planes. The New York Times’ report that the U.S. president had shared Israeli intelligence with Russia was Israel’s “worst fears confirmed,” one of the officers was quoted as saying.

    • The Angry Arab News Service/وكالة أنباء العربي الغاضب: So the ally is #Israel (about the ISIS plot)
      http://angryarab.blogspot.com/2017/05/so-ally-is-israel-about-isis-plot.html

      Is there any dirty scheme in which Israel is not involved? So the sources of intelligence about ISIS is now Israel? The country which enjoys excellent relations with both ISIS and Al-Qa`idah in Syria? Let me guess: it also is the source of information on all matters Syrian for the US government.

  • Ridley Scott et la saga Alien : quand l’auteur devient son propre monstre… | Calimaq
    https://scinfolex.com/2017/05/14/ridley-scott-et-la-saga-alien-quand-lauteur-devient-son-propre-monstre

    Cette semaine est sorti sur les écrans le film Alien : Covenant qui ajoute un nouvel épisode de la saga initiée par Ridley Scott en 1979. Après le déjà très controversé Prometheus en 2012, Ridley Scott revient aux commandes d’un film qui est en train de déclencher parmi les fans un véritable torrent de critiques négatives, accusant le… Source : : : S.I.Lex : :

    • Viol de l’oeuvre par son propre auteur ?

      Ce qui était déjà en germe dans Prometheus devient cette fois encore plus problématique avec Alien : Covenant . Ridley Scott – peut-être comme le dit Durendal parce qu’il atteint l’âge canonique de 80 ans – paraît s’enfoncer dans un délire mystique à tendance créationniste et il plaque artificiellement ces nouvelles thématiques sur l’univers d’Alien. Ce qui était à la base avant tout un film d’horreur, caractérisé par la figure iconique du xénomorphe, devient à présent une sorte de réflexion pseudo-philosophique ampoulée sur les origines de la vie et de l’être humain. Dans Covenant , Ridley Scott s’attache à faire des révélations sur la création jusqu’alors inexpliquée de l’Alien, à laquelle il apporte une réponse… plus que surprenante (je vous épargne les spoils). Le problème, c’est que ce faisant, il introduit un nombre invraisemblable d’incohérences qui rejaillissent sur les films suivants (l’action de Covenant se déroulant avant le premier épisode de la saga). Or ici, on peut dire d’une certaine manière que Ridley Scott se comporte comme le xénomorphe avec sa propre création : avec ces nouvelles thématiques religieuses, il insémine l’histoire avec des corps étrangers qui la font muter et la boursouflent jusqu’à la faire littéralement exploser. Et du coup, j’ai rarement vu quelque chose qui mérite autant le qualificatif de « dénaturation de l’oeuvre », au sens d’une violation du droit moral, alors qu’elle est commise par l’auteur lui-même.

      L’auteur est littéralement devenu son propre monstre et c’est l’univers d’Alien qui en est la première victime !

    • Souvent, le spectateur est plutôt bienveillant envers l’œuvre qu’il découvre et accepte les présupposés de l’univers qui lui sont proposés tant qu’ils ne vont pas à l’encontre de leur propre cohérence.

      On accepte donc beaucoup de petites faiblesses, jusqu’au moment où l’on trouve le propos tellement con qu’on éclate de rire pendant une scène qui n’est manifestement pas destinée à déclencher cette réaction. Généralement, c’est là que le réalisateur me perd.
      Ça a déjà été très chaud avec la scène d’intro, que j’ai trouvée prétentieuse au possible, mais bon, on passe l’éponge. Mais ça tourne directement au slasher avec des personnages et des situations totalement risibles parce mal écrits ou montés, je ne sais pas.
      Grosso merdo, t’as un vaisseau colonisateur de première vague avec, globalement, aucun système redondant et un équipage de gens qui se révèlent parfaitement inaptes au moindre stress, alors que la moindre hôtesse de l’air chez nous est formée pour ça : gérer le merdier. Et très rapidement, le #WTF se laisse bouffer par sa propre entropie, jusqu’au moment où tu te retrouves avec des monstrasses sortis du slip (parce que tu y repenses bien, si tu suis le scénario, en dehors de vouloir faire un plan par plan d’une scène du premier opus, ben, le bestiau, il ne peut pas être là. Pas possible !)
      Y a deux ou trois plans jolis, mais rien qui justifie de s’infliger deux heures de #bullshit autour.

    • Pas aimé du tout le texte de S.I. Lex sur Ridley Scott :
      https://scinfolex.com/2017/05/14/ridley-scott-et-la-saga-alien-quand-lauteur-devient-son-propre-monstre

      Après avoir expliqué, apparemment sagement, qu’il ne veut pas faire un procès à Scott :

      Certes, il ne s’agit pas de dire que Ridley Scott devrait être traîné en justice pour avoir commis quelque chose d’aussi mauvais qu’Alien : Covenant

      dans le paragraphe suivant (et final), il assène :

      On en vient presque à se dire qu’il vaudrait mieux que Ridley Scott ne vive pas assez longtemps pour poursuivre ce massacre méticuleux de sa propre création

      Pas de procès, mais il faudrait qu’il meure, parce qu’il saccage l’« univers » que ses fans aiment ? Ah ah ah… Non mais c’est quoi la cohérence ?

      Autre difficulté je pense : qu’on dénonce les excès du droit moral de l’« auteur », qui ici passe par le droit de producteur (Scott a racheté ses droits, si je comprends bien), pour qu’ensuite on dénie totalement le droit moral de l’auteur pour carrément l’attribuer aux « fans », au motif génial que :

      c’est le public qui se fait le gardien de l’esprit d’une oeuvre

      Sérieusement, la logique de SILex, maintenant, c’est d’arriver à réclamer un « gardien de l’esprit de l’œuvre » tellement intransigeant que le contrevenant devrait mourir ? (C’est pas du tout ce que j’avais compris du principe du remix, moi.)

      J’ai détesté Prometheus, je pense que Scott est, de longue date, un idéologue réactionnaire, mais là, franchement, la pente de SILex m’inquiète. Qu’on dénonce la « posture d’auteur », ou ses excès, ou le fait que l’auteur monopolise légalement la vie de l’univers créé, oui ; mais si c’est pour que le public devienne non plus un créateur, mais un gardien de l’orthodoxie de l’œuvre qui souhaite qu’Untel meure parce qu’il aurait trahi l’« esprit », on tombe dans le pire de ce qui serait justement une posture d’auteur 2.0.

      Parce que ça veut dire quoi, « plaquer artificiellement de nouvelles thématiques » ?

      il plaque artificiellement ces nouvelles thématiques sur l’univers d’Alien

      Je déteste les foutaises de Scott sur la foi qu’on en a tous besoin et les croyants qu’on persécuterait , mais qu’il tente d’ajouter des trucs à un idée somme toute particulièrement basique (monstre-voit, monstre-tue), je suis très pour. Si j’allais dans le sens de SILex, ce serait pour qu’on autorise « les gens » à enrichir eux-même cet univers, quitte à se foirer eux aussi, quitte à détourner le truc, mais pas à se poser en « gardiens » au motif qu’ajouter des thématiques, ce serait « artificiel » (je veux dire, c’est quand même des conneries de série B avec des monstres violeurs, par définition tout ça c’est « artificiel » !).

      (Et puis, franchement franchement, je pense qu’on est en plein délire du moment sur ces « univers », qui sont très exactement le gros fantasme économique à la mode de Hollywood, avec le Marvel-Truc-Universe (« MCU » in Ingliche), le X-Men-Reboot-de-mes-Fesses, le rachat de l’« univers » Star Wars, etc. On est tout de même largement dans le divertissement pas grandiose à base de produits dérivés, hein. Réclamer que la « fanbase » de l’« œuvre » décide d’un truc qui, dans tous les cas, n’est fait que pour engranger les milliards de profits sur la vente de figurines en plastoque, ça me semble pas intéressant du tout comme indignation…)

    • Il y a par ailleurs un autre contre-sens ici, qui est de parler de « délire mystique à tendance créationniste ». Or le film n’est clairement pas créationniste, puisque la première scène de Prometheus montre un alien se sacrifier pour que son ADN se répande sur Terre et ainsi donner naissance à la race humaine. Il n’y a donc pas de Dieu (puisque c’est fondamentalement ça, le créationnisme américain), mais des extraterrestres. (Et dans un film de SF, imaginer que des extra-terrestres sont à l’origine de la vie sur Terre, c’est tout de même assez banal.)

      En revanche, c’est un discours beaucoup plus malsain qui est mis en avant (surtout à mon avis dans Prometheus, où c’est le sujet d’un bon tier des dialogues), et qui fait que @nidal avait considéré que Scott relevait du néo-conservatisme. Et que les critiques passent à côté, comme ils le font avec d’autres mouvements néo-fascistes (une partie de la alt-right, ou la nouvelle droite plus ancienne).

      Le besoin de conserver une foi « traditionnelle »

      C’est très clair dans Prometheus : au début on montre la vie humaine « créée » par les extra-terrestres (donc pas du tout du créationnisme typique du fondamentalisme religieux américain), mais ensuite l’héroïne qui, tout en étant celle qui développe la thèse des « Ingénieurs », revendique sa foi chrétienne. Et à la fin du film, alors que tout lui a contredit le récit biblique de la création, elle récupère sa croix avant d’aller bouter l’alien à l’autre bout de l’univers. Dans Covenant, c’est moins omniprésent, mais on a bien ce personnage du nouveau capitaine, qui aurait été écarté du commandement à cause de sa foi, et à qui l’héroïne (qui semble-t-il ne croit pas elle-même en Dieu), affirme que son équipage en difficulté a plus que jamais « besoin de sa foi ».

      C’est-à-dire qu’on a pour thèse très explicite que : (a) la foi traditionnelle est explicitement contredite par les faits, (b) « on » a besoin cependant de s’accrocher à cette foi pourtant démontrée comme fausse.

      C’est vraiment une idée tordue et cynique. Mais… ça me semble tout un courant de pensée, qu’on croise régulièrement dans la culture populaire américaine, qui affirme qu’il est nécessaire d’avoir la foi, alors même qu’on affirme que cette croyance se base sur des faits faux (genre : même les zombies finissent par ressentir le « besoin » d’aller à l’église…). Ce qui, à mon avis, est une tendance fascisante : « je » ne crois pas en Dieu, mais je crois qu’il est nécessaire qu’« on » continue de croire en Dieu, au moins dans la forme culturelle du christianisme. Ainsi des « intellectuels » rigoureusement athées réclament que le peuple continue de maintenir son « identité chrétienne ».

      On ne peut pas vivre ensemble

      Ce cynisme néo-conservateur se double d’un pessimisme d’ordre plus ou moins raciste. Là on se fait souvent promener parce que, dans d’autres films, Scott rappelle que les Chrétiens ont commis des massacres pendant les Croisades. Ce qui nous ramène à une erreur dans la critique des racistes, ou de la théorie du Choc des civilisations par exemple, qui est de les accuser de croire à l’inégalité des races ou des cultures, ce à qui ils rétorquent qu’ils n’en pensent rien (bon, je pense que si on creuse…), et que tout ce qu’ils disent, c’est le pessimisme profond selon lequel les cultures sont incompatibles, et quel la guerre est inévitable.

      Et ça aussi, c’est un élément très présent (et pénible) dans la culture populaire américaine, avec notamment l’omniprésence des histoire des massacres, de génocides, et plus récemment de torture systématique.

      Ce qui ressort d’ailleurs dans Prometheus de manière grotesque : comprenant que les « Ingénieurs » se préparaient à revenir sur Terre, on affirme sans plus se poser de question que c’était dans le but d’y détruire la race humaine (à aucun moment on ne dit ce qui justifie cette conclusion). Dans Convenant, David arrive sur la planète des Ingénieurs et, sans attendre, ouvre le sas de son vaisseau et éradique totalement leur civilisation en déversant sur eux une « arme de destruction massive ». Parce que, comme dans les références aux Croisades de Scott, ces massacres et ces génocides, c’est inévitable. C’est pas parce que ce serait justifié, c’est juste qu’on considère de manière extrêmement cynique que c’est inévitable.

      Bref je trouve que tout ça relève d’un proto-fascisme néo-conservateur, avec un vieux fond de guerre culturelle à la fois sceptique et cynique, et un pessimisme fondamental sur l’impossibilité des cultures et des races condamnées à la guerre et au génocide.

    • Tout est vrai ou prèsque de ce que vous dites. Ce qui m’a frappé au milieu du film après avoir assisté bouche bée les agitations des boulets décrits par Agnès c’est qu’il est construit autour de la peinture d’Arnold Böcklin L’Île des Morts .

      Ce n’est certainement par hasard qu’un set designer s’est décidé de faire ressembler exactement le le paysage où se trouve l’entrée dans la grotte du monstre à la peinture enblématique. On le découvre donc au milieu du film à un tournant de l’histoire.

      Une rapide vérification de cette découverte dans l’encyclopédie qui ment (en allemand seulement) me fait alors découvrir d’autres élements plausibles et révélateurs.

      https://de.wikipedia.org/wiki/Die_Toteninsel

      1977 zeichnete der Schweizer Künstler H. R. Giger seine Hommage an Böcklin. In dem Bild wird die Toteninsel im giger-typischen, biomechanischen Stil gezeigt.

      O.K. ca va, on comprend que l’équipe du film est tombée sur l’image à cause de le vénération de l’auteur de l’alien initial H. R. Giger pour Böcklin.

      Pourquoi alors lui donner une place au centre du récit ?

      Das Gemälde wird neben „Das Gestade der Vergessenheit“ von Eugen Bracht als eines der wichtigsten Werke des Symbolismus betrachtet. Kaiser Wilhelm II. besaß eine Version von beiden Werken.

      Ah, déjà le Kaiser admirait le génie de Böcklin. Après c’est le symbolisme qui nous mène droit vers le Gesamtkunstwerk et de là on tombe sur - vous l’avez deviné dès le début de mes remarques - sur Richard Wagner dont les airs hautement symboliques marquent le début et la fin du film.

      Mais il y a encore mieux :

      Die dritte Version entstand 1883 für Böcklins Galeristen Fritz Gurlitt. 1936 wurde diese Version auf dem Kunstmarkt angeboten und von Adolf Hitler erworben, der das Werk bewunderte. Er hängte es zunächst auf dem Berghof auf, ab 1940 in der Berliner Neuen Reichskanzlei.

      Tadaa, entrée du Führer qui nous emmène vers les portes du royaume des morts comme font toujours le fachos.

      Chemises noires ou brunes, le résultat est systématiquement le même, il ne varie que dans son ampleur touchant quelques africains, des européens sélectionnés d’après des critères loufoques ou la population entiére d’un monde semblable au notre.

      N’est pas mentionnée explicitement Friedrich Nietzsche, le charmant créateur de la célèbre phrase

      Gott ist tot.

      Pourtant c’est lui et son Zeitgeist dont les phantômes nourrissent l’imagination des neo-neo-neo-libres-penseurs amerloques alors que nous pauvres victimes allemands d’une éducation scolaire ratée et surchargée d’idées du dix-neuvième siècle nous n’avons pas le choix et sommes obligés de nous laisser emporter par un flux de pensées aux références éclectiques pendant que nos voisins de rang se crispent aux accoudoirs de leurs fauteuils à chaque apparition du monstre CGI.

      Passons sur l’histoire du Übermensch dont il ne reste que l’UBERtaxi , c’est encore une histoire à dormir debout à cause de son incohérence et banalité.

      Nietzsche’s idea of “the overman” (Ubermensch) is one of the most significant concept in his thinking

      https://seenthis.net/messages/391223

      En fin de compte Alien - Covenant n’est qu’un film pour tous sans réflexion particulièrement profonde, c’est un amalgame idéologique et éclectique dont la prétention ressemble à la cathédrale protestante de Berlin de 1894 avec son mélange de styles commandé par l’empereur Guillaume II .

      On aime ou on n’aime pas, ici tout est spectacle, même Richard Wagner reste sans défense contre la machine de recyclage d’idées fin de siècle entre les mains de Ridley Scott.

      #cinéma #film #hollywood #science-fiction #idéologie #nihilisme #nouvelle_droite

    • Le #Luberon, ses riches, ses célébrités. Au village d’Oppède, on peut croiser une actrice, des pédégés, une présentatrice TV, un chansonnier… Croiser ? Pas vraiment, car ces gens-là se vautrent rarement avec le commun des pézouilles. Et surtout personne ne doit résister à la puissance de leur #pognon.

      Mis à jour le :15 décembre 2009. Auteur : Anatole Istria.
      http://www.cequilfautdetruire.org/spip.php?article2122&var_recherche=ridley%20scott#nh1

    • http://www.cequilfautdetruire.org/spip.php?article2122&var_recherche=ridley%20scott#nh1

      « À Oppède, c’est Scott qui a quasiment fixé le prix de la terre, rappelle Christophe. Nos anciens étaient peut être plus influençables face à la célébrité et à l’argent, mais moi je n’en ai rien à foutre. Je ne partirai pas de mon terrain à moins de cinq millions d’euros ! Une somme extravagante pour 8000 m2, mais c’est pour me mettre au même niveau que lui. » Au fait, le prochain long-métrage de Ridley Scott est consacré à Robin Hood. Vous savez, le hors-la-loi qui volait les riches…

  • Digitalisierung : Industrie 4.0 in der Peripherie | ZEIT ONLINE
    http://www.zeit.de/karriere/2017-01/digitalisierung-entwicklungslaender-armut-arbeitsmarkt/komplettansicht
    Dans cet article sur les changements induits dans les pays du tiers monde par les technologies digitales l’auteur Ayad Al-Ani explique que dans un avenir pas si loin les robots paieront les impôts à la place des contribuables humains.

    Keine Chance auf ein bedingungsloses Grundeinkommen

    Die Umstellung in Europa wird schmerzhaft, sie wird aber gelingen, weil sowohl Kapital, Technologien als auch Fähigkeiten vorhanden sind (auch hier können allerdings Staaten durch ethnonationalistische Spannungen auseinanderbrechen: Großbritannien, Belgien, Spanien, Bosnien). Auch die Transferzahlungen werden sich trotz des dadurch beförderten Rassismus und Abgrenzungsreaktion zum Trotz (wer gehört zum Stamm und wer nicht?) bewerkstelligen lassen.

    In vielen westlichen Ländern ist dies kein großer Sprung mehr und in dem Maß, in dem Menschen weniger besteuert werden, kann der Roboter als Steuerzahler einspringen.

    Für die Peripherie allerdings, die heute mehr oder weniger schlecht überlebt, stellt sich die Frage, wer diesen Umstieg bezahlen soll, wie die Bevölkerung geschützt, motiviert und unterstützt wird. Denkbar sind völlig andersartige Strategien, wie etwa das Leap-frogging: Hier können durch neue Technologien ganze Entwicklungsstufen ausgelassen werden und gleich neue Industrien aufgebaut werden. So zeigt sich im südlichen Afrika, dass durch den Einsatz von Smartphones und klugen Anwendungen der mangelhafte traditionelle Bankensektor übersprungen werden kann. Im Bildungsbereich zeichnen sich ähnliche virtuelle Angebote ab, die die traditionelle Bildungsindustrie ergänzen oder substituieren können. Offen bleiben auch noch in den meisten Ländern die Verteilungsfrage und die demographische Entwicklung, die etwa in Ägypten jegliches Wirtschaftswachstum zunichte macht (die scheinbar irrationale Robotisierung der chinesischen Industrie macht jedoch vor dem Hintergrund einer durch Überalterung bedrohten Gesellschaft durchaus Sinn).

    Malheureusement ce ne sera pas demain que R2D2 paira mes impôts. L’article montre à quel point bien des idées « nouvelles » sur le futur sont le résultat de la pensée d’une classe coupée du processus de production. Ce sont des privilégiés qui vivent dans un quotidien défini par leurs rentes aux sources abstraites et obscures. Ces gens ne comprennent pas que même en transformant le robot dans un remplaçant du dieux créateur universel on n’échappe pas à la réalité : l’unique source de la valeur est le travail humain.

    Der Wirtschafts- und Politikwissenschaftler Ayad Al-Ani lehrte an der Hertie School of Governance in Berlin, er war Partner bei Accenture, Geschäftsführer Accenture Österreich und Rektor an der ESCP Europe Wirtschaftshochschule Berlin. Heute beschäftigt er sich vor allem als Zukunftsforscher mit dem digitalen Wandel und hat mit Tebble ein Beratungsunternehmen gegründet, das Unternehmen dabei hilft, die Chancen des digitalen Wandels für sich zu nutzen. Al-Ani forscht am Alexander von Humboldt Institut für Internet und Gesellschaft (HIIG) auf dem Gebiet der internetbasierten Innovationen und lehrt am Institut für Wirtschaftsinformatik und Electronic Government der Universität Potsdam. Er ist auch Professor an der School of Public Leadership der Universität Stellenbosch, Südafrika. Al-Ani lebt in Wien und Berlin.

    #tiers_monde #économie #bullshit #wtf #idéologie #capitalisme #impôts #robots

  • Les objets connectés n’intéressent personne ! - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20161209.OBS2448/les-objets-connectes-n-interessent-personne.html

    « J’ai réalisé en voyant la surenchère de technologie autour de moi, qu’il y avait un problème. On était tous là à se battre pour séduire les 2% d’humains pouvant comprendre ou utiliser nos merveilleux objets. J’ai compris que ce n’était pas la meilleure façon de faire.

    Quand je parle à des ’non geeks’, ils ne savent même pas ce que veut dire ’objet connecté’. Ça n’évoque rien aux amis de ma femme. On croit qu’on va séduire le marché avec nos objets qui valent entre 150 et 300 euros, mais c’est une illusion. D’où mon mea culpa. »

    • Hé bin, il en a fallu du temps pour que ça monte au cerveau !

      « D’abord, il faut éviter le mot objet connecté, et ensuite, il faut simplifier. » Et ça, c’est le désespoir total pour ce geek qui s’amusait follement à inventer.

      Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué ? (devise shadok)

      Son nouveau départ est fondé sur de mini objets : les « sen.se Peanuts ». Le peanut prend la forme d’une petite gélule toute plate, qui ne fait qu’une chose, très simplement expliquée

      Faire une seule chose à la fois et la faire bien. Less is more…

      Le peanut peut aussi vous envoyer des fax et faire des tableaux Excel avec les courbes de température, mais ça on n’en parle à personne pour ne pas faire peur. Il peut aussi se connecter à votre thermostat électronique Nest ou Netatmo. Ceux qui sont des geeks trouveront comment ça marche.

      No comment.

      Et découverte de la courbe d’apprentissage :

      C’est le chemin logique : on démarre par le cours préparatoire, et on fera la sixième après. Ce qui me navre, c’est que c’est bien moins drôle à faire.

      Cet article, enfin cette prise de conscience plutôt, est assez affligeante (mais tant mieux qu’elle advienne). Et inquiétante : sont-ils à ce point déconnectés de la réalité humaine ? Ces geeks là ont vraiment besoin de designers…

    • J’ai toujours pensé que la plupart des objets connectés, c’est du #bullshit en barre, juste, effectivement, une gadgétisation technologique qui doit rapporter plus en tondant les gogos les plus aisés.
      Ce qui m’intéresse dans ce récit, c’est le fait que le gus admet que finalement, beaucoup de start up et autres acteurs de la révolution numérique de mes deux, ne bossent, en fait, que pour une infime minorité de la population (tout en consommant beaucoup de ressources).
      Pour moi, c’est le point important.
      Un peut comme le TGV qui consomme toutes les ressources de la SNCF tout en ne servant qu’au dernier décile de la population. D’ailleurs, la SNCF continue à céder les charges du réseau secondaire aux régions…

    • Surtout qu’il dit qu’il faut simplifier juste à cause de la gogolitude des utilisateurices, qui ne sont pas assez geeks (je charrie mais en gros la raison majeure c’est juste que les gens ne comprennent pas quoi). Mais pas parce que c’est du gadget polluant, non réparable, etc. En plus ses petites merdes à 29 euros : on va sûrement en produire encore plus en masse que ses plus grosses et plus chères Mother ! Donc encore plus polluant, jamais réparable : ça ne marche plus, on en rachète un. Je vois ça gros comme un nabaztag dans le salon.

      Et aussi, quand bien même il y a 2 fois plus d’occidentaux qui vont acheter, comprendre et utiliser ces petites merdes, ça ne restera quand même que pour une minorité ultra riches du monde. Toujours un peu pareil, vive la démocratisation des supers objets bien « designés », pour les riches blancs du nord, vive la démocratisation de toujours plus d’exploitation et de pollution ailleurs.

  • La « #post-vérité », nouvelle grille de lecture du politique - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/2016/11/18/postverite-nouvelle-grille-lecture-politique

    La « post-vérité », nouvelle grille de lecture du politique

    C’est le mot de l’année selon le dictionnaire britannique d’Oxford. Il décrit un discours politique qui se passe de toute référence à des faits réels. Le Brexit et le trumpisme en sont le résultat

    • Le terme n’est pas encore entré dans le lexique courant de la langue française, mais pour la vénérable institution du dictionnaire d’Oxford c’est le mot de l’année : post-vérité, « post-truth » en anglais. Inventé par l’auteur américain Ralph Keyes en 2004 (« The post-truth era »), il a lentement fait son chemin dans les médias anglo-saxons avant de s’imposer comme une grille de lecture des bouleversements politiques en cours.

      Les victoires surprises du Brexit au Royaume-Uni, puis de Donald Trump aux Etats-Unis expliquent son succès. L’usage de « post-vérité » a augmenté de 2000% entre 2015 et 2016, note l’Oxford Dictionnary qui ajoute qu’il est devenu un « pilier du commentaire politique » désormais largement compris.

      Exemple du Brexit
      De quoi parle-t-on ? Il s’agit, selon l’Oxford Dictionnary, d’un adjectif désignant « les circonstances dans lesquelles les faits objectifs ont moins d’influence pour former l’opinion publique que l’appel à l’émotion et aux croyances personnelles ». Quelle différence avec le mensonge, aussi vieux que la politique ? Le menteur n’a plus honte, même s’il est démenti par les faits, car il n’accorde plus d’importance à la vérité factuellement vérifiée.

      Des exemples ? La campagne des « Brexiters » promettait que le Royaume-Uni récupérerait 350 millions de livres sterling versées chaque semaine à l’Union européenne ce qui permettrait de financer les services de santé du pays. Au lendemain de leur victoire, ils ont aussitôt reconnu que c’était faux. De même le leader pro-Brexit, Nigel Farage, se défaussa tout aussi vite de ses responsabilités en tant que principale voix du non. Le mensonge, même avoué, est sans conséquence.

      Les mensonges de Trump
      Il en va de même avec Donald Trump qui a multiplié les contre-vérités, affirmant par exemple qu’il n’avait pas soutenu la guerre en Irak en 2003 ou que Barack Obama n’était pas un Américain. Il ne s’agit pas de fausses promesses ou d’interprétations discutables des faits, courantes dans le débat politique. Le milliardaire est en totale rupture avec la tradition politique américaine dans laquelle le parjure, ou le mensonge, est parfois plus sévèrement puni que les méfaits eux-mêmes.

      « C’est le mensonge plus que le cambriolage du Watergate qui a valu la procédure d’impeachment à Richard Nixon, rappelait récemment Pierre Haski, journaliste à l’hebdomadaire L’Obs. Et pourtant tous les organismes de fact checking (vérifications des faits) qui ont fleuri ces dernières années ne cessent de prouver que plus des deux tiers des affirmations de Trump depuis un an sont fausses, sans que sa crédibilité en soit affectée auprès de ses électeurs. » Ces derniers ne voient pas le problème.

      C’est Katharine Viner, rédactrice en chef du quotidien britannique The Guardian qui a la première mis en perspective ce basculement à la suite de la débâcle de la classe politique britannique lors du Brexit en évoquant « le premier vote majeur dans l’ère de la politique post-vérité ». A propos de la campagne des anti-européens, elle écrivait : « Il s’agissait d’avoir une approche médiatique sur le mode américain. Très tôt, ils ont dit : « Les faits, ça ne fonctionne pas. » Le camp du « Remain » ne pensait qu’aux faits, aux faits, aux faits, aux faits. Ça ne fonctionne tout simplement pas. Vous devez vous connecter émotionnellement avec les électeurs. C’est le succès de Trump. »

      « Les médias sapent les raisons mêmes de leur existence »
      Le discrédit des partis politiques et des médias traditionnels participe de cette logique. Ils ne sont plus jugés pertinents pour décider de l’exactitude des faits. L’avènement de la « post-vérité » en politique accompagne celui des réseaux sociaux comme première source d’information pour des couches de plus en plus importantes de la population. « En chassant le clic facile au détriment de l’exactitude et la véracité, les médias sapent les raisons mêmes de leur existence », écrivait encore Katharine Viner.

      Comment résister ? En mettant à jour les mensonges, les théories du complot, en rétablissant les faits et la vérité, notait récemment The Economist, hebdomadaire britannique des milieux d’affaires. « L’humilité et la reconnaissance d’un certain hubris passé pourraient aussi aider », ajoutait-il.

    • @marielle je ne vois pas comment tu as fait pour avoir cer article payant, mais sinon je trouve ta réflexion inapproriée. Je te vois signaler des articles payant du diplo :)

      Seenthis est un outil de veille qui sert aussi à archiver et retrouver ce qui méritent de l’être, et par ailleurs le temps, même payant comme médiapart ou les jours mérite largement un abonnement et d’être lu et mentionné, certainement plus qu’un diplo à la dérive.

    • Et bien j’ai tout simplement cliqué sur le lien et j’ai eu droit uniquement à 5% de l’article qui me semblait intéressant soit :

      Le terme n’est pas encore entré dans le lexique courant de la langue française, mais pour la vénérable institution du dictionnaire d’Oxford c’est le mot de l’année : post-vérité, « post-truth » en anglais. Inventé par l’auteur américain Ralph Keyes en 2…

      Autant pour moi, je suis sur Ubuntu et il fallait que je désactive Adblock pour lire la suite de l’article ou payer 0.75 euros en 2 clics (super comme procédé) et je remercie Kassem pour en avoir cité une partie.

      L’aperçu des articles du Diplo est un peu plus conséquent et souvent les articles de plus de 6 mois sont disponibles en totalité gratuitement. Personnellement j’aime beaucoup le Diplo, je l’achète régulièrement tous les mois et je trouve les articles de qualité.

      Seenthis est un outil de veille qui sert aussi à archiver et retrouver ce qui méritent de l’être, et par ailleurs le temps, même payant comme médiapart ou les jours mérite largement un abonnement et d’être lu et mentionné, certainement plus qu’un diplo à la dérive.

      Ok pour Seenthis, comme outil de veille et d’archivage. Vous êtes tout à fait libre et en droit de penser que le Diplo est à la dérive. Ce n’est pas mon point de vue et je trouve votre réponse un peu sévère.

      Sinon, lundimatin a également mentionné ce terme :

      – La politique est essentiellement l’art de la manipulation des apparences, du faux-semblant, du stratagème, des jeux à trois bandes, du coup d’État permanent, de la mauvaise foi et de la domination, bref : du mensonge efficace. Quoi de plus logique que d’élire comme président un menteur patenté ? Ceux qui voient dans cette élection le triomphe d’une politique de la « post-vérité » parce que le vainqueur du jour ne s’est jamais soucié de « respecter les faits » tentent lamentablement d’occulter l’évidence que s’il a été élu, c’est précisément parce qu’il incarnait la vérité de la politique, la vérité de son mensonge. Ce qui rend la gauche partout haïssable, c’est de mentir sur le mensonge en faisant de la politique avec des bons sentiments. Chaque fois que la gauche s’en est pris à l’obscénité de Trump, elle n’a donné à entendre que le caractère faux-cul de son propre moralisme. La retenue dont la gauche se prévaut est aussi bien retenue de la vérité, qui éternise le règne du mensonge. C’est ainsi que Trump est devenu, pour certains, le nom de la fin du mensonge. Il leur manque seulement d’avoir lu Gracian, qui disait de l’homme de cour : « Quand son artifice est connu, il raffine sa dissimulation, en se servant de la vérité même pour tromper. Il change de jeu et de batterie pour changer de ruse. Son artifice est de n’en avoir plus. »

      https://lundi.am/LETTRE-A-NOS-COUSINS-D-AMERIQUE

    • America Called #Bullshit on the Cult of Clinton
      https://reason.com/archives/2016/11/20/america-called-bullshit-on-saint-hillary

      The one good thing about Trump’s win? It shows a willingness among Americans to blaspheme against saints and reject the religion of hollow progressiveness.

      If you want to see politics based on emotionalism over reason and a borderline-religious devotion to an iconic figure, forget the Trump Army; look instead to the Cult of #Clinton.

      [...]

      It’s all incredibly revealing. What it points to is a mainstream, Democratic left that is so bereft of ideas and so disconnected from everyday people that it ends up pursuing an utterly substance-free politics of emotion and feeling and doesn’t even realize it’s doing it. They are good, everyone else is bad; they are light itself, everyone else is darkness; and so no self-awareness can exist and no self-criticism can be entertained. Not for even one second, in Heffernan’s words. The Cult of Hillary Clinton is the clearest manifestation yet of the 21st-century problem of life in the political echo chamber.

  • Thanks to Trump, we can better understand how Hitler was possible
    Chemi Shalev

    http://www.haaretz.com/world-news/u-s-election-2016/1.749153

    This is not to say that comparisons between the rise of Donald Trump and the ascent of Adolf Hitler are inappropriate. On the contrary: Such analogies may be light years from perfect, but they are hardly misplaced. It just seems to me that the emergence of the specifically German word Lügenpresse provided a convenient peg for some in the media to remake a connection that they have otherwise been shying away from in recent months, either because they are wary of the expected pushback or because, as Americans, they would prefer not to believe that America in 2016 bears any resemblance whatsoever to Germany of the 1920’s or 1930’s.
    Nonetheless, some of the elements of the Nazi ascent to power, as well as the emergence of other totalitarian regimes in Europe at the time, can provide clues and early warning signs to explain Trump’s success in the Republican primaries and his continuing popularity as we approach the presidential elections. Conversely – and this has been dealt with less in the media – Trump’s astonishing selection as the GOP candidate for the presidency, his continuing appeal to millions of Americans and the basic characteristics of his message have provided a new and valuable viewing angle on one of the last century’s most perplexing questions: how was Adolf Hitler possible? 
    And please spare me your “how dare you compare” indignation, if you are so inclined.

    • La stratégie électorale des libéraux hallucinés qui ont accès aux commandes partout dans le bloc occidental est très clairement depuis 30-40 ans de mettre en avant l’extrême droite afin de se présenter en sauveurs de la démocratie. Le traumatisme « hitlérien » devient hélas pour nous tous de plus en plus abstrait et leur stratégie est en train de se retourner contre nous tous.
      Il faut voir combien toutes les lois d’exception sont systématiquement un outil contre les mouvements progressistes (les vrais, pas ceux qui se contentent de faire des happenings photographiques sans conséquences). COP21+écolos mis au pas comme de terribles terroristes... Loi Travail... etc. Sans parler de ce qu’il se passe à l’étranger et dont nous n’avons pas trace dans nos contrées. Je pense aux syndicalistes et écologistes tués en Amérique Centrale et dont on n’entend pas un mot chez nous, depuis que les gvts progressistes y ont été destitué « légalement ». Et aux US aussi, les mouvements écologistes sont traités comme des mouvements criminels et terroristes.

  • David Graeber on the Value of Work - RSA
    https://www.thersa.org/discover/videos/rsa-shorts/2016/david-graeber-on-the-value-of-work

    David Graeber on the Value of Work. Does the world really need neuroadvertisers, PR researchers and branding consultants? Renowned academic and coiner of the ‘we are the 99%’ slogan, David Graeber is a passionate advocate for meaningful work. After famously condemning the 21st century phenomenon of ‘bullsh*t jobs’, in this short animation he investigates the philosophical underpinnings of employment, and calls for a reformulation of what work should be.

    https://www.youtube.com/watch?v=tpoJIkqEXYo

    Animation par https://jackdubben.com

    #travail #bullshit_jobs #animation

    http://zinc.mondediplo.net/messages/39135 via BoOz

  • « #Richard_Branson prépare la révolution de la #blockchain depuis son île paradisiaque.
    Le fondateur de Virgin a rassemblé dans les Caraïbes des experts de tous horizons pour préparer l’avenir des échanges monétaires, dans un décor de rêve. [...] Le Blockchain Summit »

    http://www.ulyces.co/laura-shin/richard-branson-prepare-la-revolution-de-la-blockchain-depuis-son-ile-paradis

    #hype #bullshit #toi_aussi_deviens_expert_international #pauvreté

  • Liberté, Egalité, Computer | jssj.org
    http://www.jssj.org/issue/juillet-2016-dossier-thematique

    1. Liberté, Egalité, Computer
    1. Liberty, Equality, IT
    Jean Gardin | Sophie Didier | Aurélie Quentin
    http://www.jssj.org/article/liberte-egalite-computer

    2. Mesurer la justice socio-spatiale : de l’ancien au nouveau monde, promesses et menaces du « Big Data »
    2. Measuring Socio-Spatial Justice : From Statistics to Big Data – Promises and Threats
    Elisabeth Tovar
    http://www.jssj.org/article/mesurer-la-justice-socio-spatiale-de-lancien-au-nouveau-monde-promesses-et-men

    3. Admission post-bac : un « libre choix » sous contrainte algorithmique
    3. Post-bac admission : an algorithmically constrained “free choice”
    Leila Frouillou
    http://www.jssj.org/article/admission-post-bac-un-libre-choix-sous-contrainte-algorithmique

    4. Information géographique numérique et justice spatiale : les promesses du « partage »
    4. Sharing Platforms in Digital Geographic Information and Spatial Justice : Everything it Promises ?
    Pierre Gautreau | Matthieu Noucher
    http://www.jssj.org/article/information-geographique-numerique-et-justice-spatiale-les-promesses-du-partag

  • Mike Grommeleur
    http://500letters.org/form_15.php?naam=grommeleur_mike

    Mike Grommeleur (°1966, Singapour, Belgium) creates performances and conceptual artworks. By focusing on techniques and materials, Grommeleur presents everyday objects as well as references to texts, painting and architecture. Pompous writings and Utopian constructivist designs are juxtaposed with trivial objects. Categories are subtly reversed.

    via @stephane
    #bullshit_generator

  • Des températures élevées rendront invivables le #Moyen-Orient et l’#Afrique_du_Nord -
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/des-temp-ratures-lev-es-rendront-invivables-le-moyen-orient-et-l-afri

    Les pays du Moyen-Orient dédaignent généralement l’idée de changement climatique. Les États du Golfe producteurs de pétrole – #Arabie_saoudite en tête – ont plus particulièrement cherché à ralentir toute progression vers un accord mondial sur la réduction des émissions de carbone.

    Aujourd’hui, des chercheurs de l’Institut Max Planck en Allemagne, lequel est considéré comme l’un des centres mondiaux de premier plan en matière d’analyse du #climat, expliquent que ce sont ces pays qui souffriront le plus du réchauffement de la planète en raison d’une envolée des températures estivales associée à l’augmentation de l’#humidité et à des tempêtes de poussière prolongées au cours des prochaines années, ce qui les rendra pratiquement inhabitables.

    [...]

    Pour beaucoup, la #migration – vers l’Europe du Nord ou les États-Unis – sera la seule option.

  • Misperceiving Bullshit as Profound Is Associated with Favorable Views of Cruz, Rubio, Trump and Conservatism
    http://dx.plos.org/10.1371/journal.pone.0153419.g001

    no causal inferences can be drawn. One cannot conclude that conservatism leads to bullshit receptivity. What can be concluded is that conservatism is positively associated with seeing profoundness in bullshit statements and that those who have favorable views of Donald Trump, Ted Cruz, and Marco Rubio are more likely to judge bullshit statements as profound compared with individuals who have less favorable views of these candidates.

    #corrélation #bullshit #conservatisme #poésie

  • #SPAM


    Il est déprimant de lire les header des messages SPAM ...

    Received: from mymailserver.de ([127.0.0.1])
    by localhost (mymailclient.de [127.0.0.1]) (amavisd-new, port 10024)
    with ESMTP id LqzCyv9s75eR for <me@mymailserver.de>;
    Sat, 7 May 2016 07:04:34 +0200 (CEST)
    Received: from ip-77-120-224-86.romb.net (ip-77-120-224-86.romb.net [77.120.224.86])
    by mymailserver.de (Postfix) with SMTP id C43E04161A32
    for <me@mymailserver.de>; Sat, 7 May 2016 07:04:33 +0200 (CEST)
    X-Message-Info: 8pDVlT57SpC8C1VXuLKbgbwewReRn31Q
    Received: from graybeard.auschwitztrips.com ([128.148.212.26]) by ae5-b22.auschwitztrips.com with Microsoft SMTPSVC(5.0.2195.6824);
    Sat, 07 May 2016 11:02:36 +0500
    Received: from befit.auschwitztrips.com ( convict.auschwitztrips.com [21.202.166.64])
    by delectable.auschwitztrips.com (8.12.10/8.12.9) with ESMTP id b2KBCwZH678185
    for <me@mymailserver.de>; Sat, 07 May 2016 07:04:36 +0100 (EST)
    (envelope-from false_sender@false_domain.com)
    Received: from MJ341508714875 ( modemcable728.840-324-15.xv.auschwitztrips.com [151.176.208.168])
    (authenticated bits=0)
    by bianco.auschwitztrips.com (8.12.10/8.12.9) with ESMTP id l7VBQ4hy756275

    Le message me rappelle qu’en volant du temps de vie à des millions de gens ces spammeurs se comportent en SS du net. Apparamment il sont d’accord avec cette définition. Qu’on les traite en conséquence.

    #net-nazis

    • C’est plus que " des spammers se comportent en SS du net ". C’est la sociologie d’un pays, c’est notre époque, c’est le fascisme réel et original. T’inquiète, Auschwitztrips.com existe indépendamment de ses usages. On verra la même chose en France, en Allemagne, ailleurs, et ce n’est pas d’abord un problème « du net »

      Tu peux rapporter le SPAM sur http://www.enom.com/help/abusepolicy.aspx#fragment-0.

      Il paraît que le domaine lui-même n’est pas utilisé pour autre chose que le SPAM. Alors, le registrar va avoir une opinion.

      :~$ whois ausschwitztrips.com
      (...)
      Registrant Name : MICHAL SPLAWSKI
      Registrant Organization : MSERWIS
      Registrant Street : UL. KAZIMIERZA WIELKIEGO 27
      Registrant City : WROCLAW
      Registrant State/Province : PL
      Registrant Postal Code : 50-077
      Registrant Country : PL
      Registrant Phone : +48.717181310
      Registrant Phone Ext :
      Registrant Fax : +48.717181311
      Registrant Fax Ext :
      Registrant Email : INFO@DOMENY.TV
      Registry Admin ID :
      Admin Name : MICHAL SPLAWSKI
      Admin Organization : MSERWIS
      Admin Street : UL. KAZIMIERZA WIELKIEGO 27
      Admin City : WROCLAW
      Admin State/Province : PL
      Admin Postal Code : 50-077
      Admin Country : PL
      Admin Phone : +48.717181310
      Admin Phone Ext :
      Admin Fax : +48.717181311
      Admin Fax Ext :
      Admin Email : INFO@DOMENY.TV
      Registry Tech ID :
      Tech Name : MICHAL SPLAWSKI
      Tech Organization : MSERWIS
      Tech Street : UL. KAZIMIERZA WIELKIEGO 27
      Tech City : WROCLAW
      Tech State/Province : PL
      Tech Postal Code : 50-077
      Tech Country : PL
      Tech Phone : +48.717181310
      Tech Phone Ext :
      Tech Fax : +48.717181311
      Tech Fax Ext :
      Tech Email : INFO@DOMENY.TV

      #nazis_tout_court #fascisme #extrême_droite #Bullshit

  • Le #revenu_universel, généalogie d’une utopie
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2016/04/21/le-revenu-universel-genealogie-d-une-utopie_4906393_3232.html

    Une variante de cette filiation «  communiste  », plus radicale et incarnée par le philosophe André Gorz (1923-2007), l’un des inspirateurs de l’écologie politique, considère le ­ «  revenu d’autonomie  » comme le moyen de s’affranchir de l’aliénation du #travail imposée par le #capitalisme. Le revenu de base devient ainsi le moyen de refuser les #emplois sous-payés ou privés de tout sens social (ceux que l’anthropologue américain David Graeber appelle les «  #bullshit_jobs  », littéralement «  les emplois de merde  »), pour pouvoir vivre d’activités socialement utiles, mais que le marché ne rémunère pas forcément (par exemple, le travail associatif). Il permettrait aussi, notait le philosophe Michel Foucault (1926-1984), qui en était partisan, de se libérer du contrôle social étatique et stigmatisant attaché à la vérification des «  droits sociaux  » – un «  bénéfice secondaire  » d’ailleurs également mis en avant par… les libéraux  !

    http://zinc.mondediplo.net/messages/24443 via BoOz

  • Absurdes et vides de sens : ces jobs d’enfer
    http://abonnes.lemonde.fr/m-perso/article/2016/04/22/dans-l-enfer-des-jobs-a-la-con_4907069_4497916.html?xtmc=bullshit_jo

    c’est un article signé de David Graeber, « Sur le phénomène des jobs à la con », qui avait conceptualisé les #bullshit_jobs. Anthropologue à la London School of Economics, amateur de pantalons en flanelle et de barricades altermondialistes – il est venu à la rencontre des militants de #Nuit_Debout, à Paris, à la mi-avril, et était l’un des piliers du mouvement Occupy Wall Street –, ce chercheur américain affirmait que les progrès technologiques, loin de réaliser la prophétie de Keynes, qui imaginait l’avènement d’une semaine limitée à quinze heures travaillées, auraient à l’inverse permis l’explosion et la prédominance du secteur administratif. « Dans la théorie économique du capitalisme (…), la dernière chose que le marché et l’entreprise sont censés faire, c’est de donner de l’argent à des travailleurs qui ne servent à rien, écrit David Graeber. C’est pourtant bien ce qu’il se passe ! La plupart des gens travaillent efficacement probablement pendant quinze heures par semaine, comme l’avait prédit Keynes, et le reste du temps, ils le passent à critiquer l’organisation, organiser des séminaires de motivation, mettre à jour leurs profils Facebook et télécharger des séries TV. »

    #travail #temps_libre

    http://zinc.mondediplo.net/messages/24442 via BoOz

    • L’automatisation des emplois administratifs soulagerait peut-être les détenteurs de bullshit jobs, conclut The Economist. Mais il y a peu de chance qu’émerge une nouvelle génération de métiers « passionnants et pleins de sens. (…) Il est assez probable que les jobs à la con dans l’administration ne soient qu’une transition entre les jobs à la con dans l’industrie et pas de job du tout. »

      #informatisation

    • L’article de 2013 dans The Economist se trouve là :

      http://www.economist.com/blogs/freeexchange/2013/08/labour-markets-0?fsrc=rss

      We can’t be certain that the robots are coming for all our jobs. Disemployment in administrative jobs could create new, and perhaps highly remunerative, work in sectors or occupations we can’t yet anticipate. If we’re lucky, that work will be engaging and meaningful. Yet there is a decent chance that “bullshit” administrative jobs are merely a halfway house between “bullshit” industrial jobs and no jobs at all. Not because of the conniving of rich interests, but because machines inevitably outmatch humans at handling bullshit without complaining.

      Et l’article de Graeber est ici :
      http://strikemag.org/bullshit-jobs

  • Vous n’inventez plus le feu, ni le national-socialisme. Inventez une révolution, si votre Petit Robert connais le mot.

    Allez-y mais soyez préparés d’être traités des cons pour de dizaines d’années après la chute.

    A un an des élections présidentielles, le Front national cherche-t-il encore sa voie ? Ou assistera-t-on dans un an à un nouveau 21 avril 2002, comme le pensent 74% des Français, d’après un sondage Odoxa du 19 avril ? Nous recevons le vice-président du Front national Florian Philippot.

    http://www.franceculture.fr/emissions/l-invite-des-matins-2eme-partie/economie-europe-securite-le-fn-cherche-t-il-encore-sa

    #franceculture #front_national #fn #bullshit

  • Quelques remarques et tests sur le syndrome d’#Asperger - L’Oeil du Selen
    http://seilenos.canalblog.com/archives/2016/04/08/33636537.html

    On peut se poser pas mal de questions sur Asperger et les autres troubles relatifs au spectre autistique, comme celle de leur prévalence, celle de leur définition, et je n’ai aucune prétention d’y répondre. Je note simplement que l’on observe au cours de ces dernières décennies une forte augmentation de l’#autisme, dont certains affirment qu’elle ne serait due qu’à l’augmentation des #dépistages et à l’amélioration des diagnostics. Il me semble toutefois que c’est une explication certes confortable, mais aussi un peu facile, lorsque l’on sait que les causes environnementales ont une influence fortement suspectée, voire carrément avérée sur les chances de voir apparaître des syndromes autistiques. Mais foin de polémique, voici quelques liens généraux spécialisés sur la question de l’autisme Asperger :

    #environnement

    • la définition de ce truc (Asperger) donnée en exemple par lien dans cet article donne la réponse à cette expansion démographique : une expansion sémantique.

      http://les-tribulations-dune-aspergirl.com

      je cite ? Difficile de résister :
      Le syndrome d’Asperger n’est pas une maladie, comme on peut malheureusement le lire ou l’entendre si souvent dans les médias, encore moins une maladie psychiatrique ! Il n’est pas non plus contagieux, ni honteux. Enfin il n’est pas un déficit ou un handicap mental.

      mais visiblement, ça tient à rester un syndrome .

      Le syndrome d’Asperger fait partie de ce que l’on nomme les « TSA » (pour Troubles du Spectre Autistique). Cette forme d’autisme affecte essentiellement les interactions sociales & la communication avec le monde de manière générale.

      L’altération des relations sociales a de nombreuses origines (déficit des codes sociaux, manque d’empathie, difficulté à identifier &/ou à décrypter les sentiments & les émotions chez les autres), mais aussi de nombreuses conséquences sur la vie de la personne touchée (difficultés à répondre de manière cohérente aux attentes relationnelles des autres, centres d’intérêt restreints & obsessionnels, routines, …).

      Ces difficultés se manifestent également par l’apparition de comportements atypiques (dans le sens d’inhabituels) & de stéréotypies.

      Que dire ? C’est du même registre de pathologisation du quotidien que de considérer l’enfance (et le comportement normal d’un enfant : désir de tirer sur queue d’un chat pour voir comment ça miaule, envie de se tirer de la classe d’école en courant, impatience devant cette foutue maquette qui n’en finit pas etc.) comme une série de troubles du comportement appelée hyperactivité .
      On entend au passage une contorsion singulière du regard sur la pathologie qui en fait un truc social, un machin qui vous fait sentir au moins aussi spécial et dans des termes qui me paraissent douteusement proches, qu’être un enfant indigo ou de chopper le morgellon....

      #bullshit

  • Le retour à la terre ne soignera pas ma dépression
    https://renardeetsorciere.wordpress.com/2016/04/02/le-retour-a-la-terre-ne-soignera-pas-ma-depression

    Alors quel est mon problème avec cette image, si le fond est vrai ?
    Mon problème, c’est qu’elle déforme les propos des scientifiques. La bactérie PEUT avoir ces effets, nous disent-ils. L’image nous dit « la bactérie A ces effets ». On passe d’une supposition à un fait avéré. Probablement un coup des labos pharmaceutiques qui préfèrent dépenser beaucoup d’argent à synthétiser des molécules plutôt que d’aller coller la terre du jardin de Tatie Josie dans une gélule.
    Mon problème c’est qu’elle est culpabilisante pour les malades. Guérir la dépression, ce n’est pas si simple. Cette image déforme les conclusions d’une étude, certes sérieuse, en prétendant que jouer dans la terre est en antidépresseur. Cette image est la dernière en date d’une multitude de mêmes petits dictons qui foisonnent sur les réseaux sociaux…
    Mon problème c’est qu’en utilisant l’expression de « retour à la terre », cette image plonge dans le champ lexical ecolo-mystico-nouille qui veut qu’un simple changement de mode de vie peut nous aider à aller mieux.
    Breaking news : C’est de la merde et dire ça aux gens qui sont atteints de troubles mentaux, c’est faux, et ça met en danger les malades et futurs malades.
    Breaking news 2 : Le retour à la terre, ça ne soignera personne.
    La dépression c’est une maladie complexe, dangereuse et MORTELLE (sans déconner). Ce genre d’images, de slogans, éloignent les malades de traitements médicamenteux dont l’efficacité est réelle et prouvée et qui peuvent significativement améliorer leur qualité de vie. Arrêtons nous un instant pour penser aux gens, un peu crédules, qui vont aller se faire un bain de boue mensuel en pensant soigner leur dépression. YOUHOU QUOI.
    Dans mon cas, ma dépression est liée à un problème de recapture de la sérotonine. Par conséquent, tu peux me faire produire de la sérotonine par kilotonnes, tant que mon cerveau ne me la laisse mariner assez longtemps, je resterai malade. (Bon, ça et la thérapie hein… On est d’accord). J’aurai donc pu me balader pendant 10 ans avec les mains dans un pot de terreau Jardipays, ça n’aurait rien changé. Sauf mon odeur corporelle.

    #santé #facebook #bullshit

  • Vos papiers SVP. Quand Facebook se prend pour un officier de police judiciaire - IAATA
    https://iaata.info/Vos-papiers-SVP-Quand-Facebook-se-prend-pour-un-officier-de-police-judiciair

    En effet, le compte Facebook de Julien Iaata, auquel est liée notre page, est bloqué. Pour le débloquer, ce sale flic de Facebook nous somme de lui fournir un scan de nos papiers d’identité. Il s’est pris pour un officier de police judiciaire.

    • Le vrai titre de l’article est
      L’exploration négligée de la #foutaise
      http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/03/07/l-exploration-negligee-de-la-foutaise_4877956_1650684.html

      Visiblement, le gros mot du titre n’a pas eu droit à la une, mais, pour se rattraper, Pierre Barthélémy en a utilisé deux autres dans le début de l’article (en veillant à la parité, en ce 8 mars…)

      Le matériau à la disposition des chercheurs est colossal. Et le corpus ne cesse de s’enrichir à chaque jour qui passe. Pourtant, peu de scientifiques ont jusqu’ici exploré le continent immense de ce que les Américains nomment le bullshit – littéralement la « merde de taureau » – et que l’on traduirait en français par « connerie  » ou « couille en barre » si ces expressions triviales avaient leur place dans ces vénérables colonnes.

      Précisons que la « connerie » en question ne désigne pas la bêtise des abrutis mais uniquement celle de leurs propos. Il n’y a pour ainsi dire pas de science de la foutaise, et des chercheurs canadiens ont décidé de combler – au moins en partie – cette lacune avec une étude publiée en décembre 2015 dans la ­revue Judgment and Decision Making.

      Un échantillon « objectivement stupide »
      Cette équipe a surtout voulu répondre aux deux questions suivantes  : sommes-nous capables de repérer les âneries, et quelles sont les personnes qui ont le plus de chances de s’y laisser piéger  ? Pour ce faire, elle a mis sur pied une série de quatre expériences au...

      Le reste derrière #paywall

      #prétérition (ou plutôt, postérition si ça existait ;-)

    • (...) Mais, pour tester l’impact des billevesées, encore fallait-il en avoir un échantillon « objectivement stupide » sous la main ! Les auteurs de l’étude ont eu recours à deux programmes générant de manière aléatoire des phrases vides de sens mais grammaticalement correctes, à partir de mots vagues et à la mode.
      Un des logiciels en question mouline les mots utilisés, sur son compte Twitter, par le gourou américain Deepak Chopra, roi de l’aphorisme fumeux et inventeur de la « médecine quantique ».
      La machine peut ainsi vous pondre des phrases suggérant une profondeur en réalité inexistante, comme par exemple « Une simple particule co-crée des faits potentiels » ou « La réalité perceptrice transcende la barrière des molécules ».

      80 % des participants piégés

      Dans la première des quatre expériences, après avoir répondu à un questionnaire et à des tests aux réponses contre-intuitives, les « cobayes » se voyaient présenter dix phrases « bullshitesques ». Ils devaient prendre un moment pour réfléchir à leur signification et les noter sur une échelle de la réceptivité aux propos débiles créée spécialement pour l’occasion. Plus de 80 % des participants ont trouvé ces phrases assez profondes si ce n’est plus...

      Au cours des trois autres expériences, les chercheurs ont complexifié l’exercice en ajoutant des phrases réelles de Deepak Chopra et des phrases réellement profondes. Ce qui n’a pas changé grand-chose : les foutaises ont de beaux jours devant elles. selon l’étude, les personnes les plus susceptibles de ne pas les détecter réussissent moins bien aux tests cognitifs, sont plus ouvertes aux théories conspirationnistes, aux médecines alternatives, aux croyances religieuses et paranormales.

      L’affaire n’en est pas restée là. Dans une réponse publiée en janvier par la même revue, le chercheur australien Craig Dalton émet une objection méthodologique en expliquant que certaines des phrases générées par les automates, bien que vides de sens pour les Occidentaux, peuvent en prendre un pour les personnes ouvertes aux systèmes de pensée orientaux.

      On attend désormais sur le sujet l’avis du philosophe belge Jean-Claude Van Damme, dont on n’a pas oublié le profond « Les cacahuètes, c’est le mouvement perpétuel à la portée de l’homme ».