• Derrière la transparence, la fabrique très privée des chiffres sur le marché de l’immobilier de bureau
    https://metropolitiques.eu/Derriere-la-transparence-la-fabrique-tres-privee-des-chiffres-sur-le

    Alors que la construction de #bureaux ne faiblit pas, il est utile de se pencher sur la manière dont sont fabriqués les chiffres qui régissent ce marché. Marine Duros montre ici, à partir de matériaux de première main, les mécanismes et les enjeux de la « production de l’ignorance ». Chaque trimestre, la presse économique publie une batterie de chiffres sur la santé du marché de l’immobilier de bureau en Ile-de-France et dans les principales métropoles françaises. Depuis 2023, de nombreux articles #Terrains

    / #financiarisation, #immobilier, bureaux, #expertise, #quantification

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-duros.pdf

  • [Via Vicky Skoumbi, via Migreurop]

    « Le ballon d’essai » du ministre grec de la politique migratoire, lancé à Lesbos, pour la déportation de 11 000 réfugiés annoncée par le ministre

    George Pagoudis

    Le service d’asile vient de rouvrir avec beaucoup d’irrégularités • Les 1 789 premiers refus d’asile laissent aux réfugiés reboutés qu’une semaine pour faire appel, à la merci de la police et du coronavirus.

    Le service d’asile de Lesbos met en place un "régime d’exception" pour les demandeurs de protection internationale, de sorte que plusieurs centaines de personnes ont déjà reçu une réponse négative aux demandes d’asile, ce qui annonce une issue défavorable pour tous les autres demandeurs. .

    Selon HIAS Grèce, une ONG qui fournit une assistance juridique aux réfugiés, « les directives pour la reprise du travail du service d’asile, mènent tout droit à la violation des droits fondamentaux des demandeurs d’asile à Lesbos », dissimulant ainsi sa volonté d’atteindre l’objectif par le ministre de l’Immigration et de l’Asile Notis Mitarakis, de 11 000 déportations.

    Dénonçant l’incapacité du service d’asile de garantir l’exercice des droits fondamentaux des demandeurs d’asile, HIAS révèle qu’après deux mois de suspension en raison de la pandémie, le bureau régional de l’asile de Lesbos a rendu des décisions de rejet à 1789 personnes (dont au moins 1.400 en première instance). Ceux derniers sont sommés à déposer un recours dans le délai très serré d’une semaine dont cinq jours sont seulement ouvrables. En même temps, comme l’organisation l’a dénoncé sur son FB, le Bureau régional d’asile à Lesbos ne fournit pas d’aide juridique gratuite pour la préparation du dossier relatif et notamment de l’acte de recours en bonne et due forme, obligeant ainsi ceux qui ont déjà reçu une décision de rejet de descendre en ville à la recherche de l’aide d’ONG spécialisées. Cela les laisse à la merci de la police qui, sous le prétexte de la pandémie, peut leur infliger des amendes de 150 euros. On est devant un paradoxe : « On demande aux personnes reboutées de faire dans de délais très courts de démarches qui nécessitent leur sortie du hot-spot sans leur donner pour autant l’autorisation de sortie, nécessaire pour circuler en ville » a dénoncé l’avocate de HIAS Greece, Efi Doussi. L’avocate avait aussi dénoncé la chasse aux sorcières contre les ONG défendant les droits de réfugiés et sa propre stigmatisation personnelle, du fait de ses activités au sein de HIAS.

    Le plus frappant est, cependant, que tout cela se produit au mépris de la législation respective, qui prévoit une prolongation automatique de six mois des cartes pour tous les demandeurs d’asile dans le cadre de mesures visant à restreindre la propagation du Covid-19. Dans le même contexte, ceux qui sont arrivés à Lesbos du 1er au 17 mars sont invités à se rendre quotidiennement à 8 heures dans les locaux du Bureau régional, bien qu’aucune mesure n’ait été prise pour empêcher et éviter la surpopulation à l’extérieur des bureaux. Pour ce qui précède, un rapport pertinent a déjà été soumis au Médiateur par HIAS Grèce et d’autres organisations du Groupe de travail sur l’aide juridique (Legal Aid Working Group) de Lesbos.

    « Les pratiques susmentionnées, qui entraînent une violation des droits fondamentaux et des principes fondamentaux du droit grec et de l’UE et du droit international, semblent faire partie des annonces récentes du Ministère de l’immigration et de l’asile concernant l’intention de renvoyer immédiatement 11 000 demandeurs. Turquie ", conclut HIAS Grèce.

    source en grec Efimerida tôn Syntaktôn et HIAS Greece

    Une question s’impose : comment ses renvois pourraient-ils se faire vu les tensions actuelles entre la Grèce et la Turquie ? Est-ce que l’avenir qui se prépare pour ces 11.000 malheureux ne serait pas plutôt la détention illimitée dans des camps fermés aux conditions de vie inhumaines ?

    https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/244514_apo-ti-lesbo-xekinise-peirama-mitaraki-gia-11000-apelaseis-prosfygon
    https://www.facebook.com/HIASGreece/posts/896025390809417

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #bureauxasile

  • [Via Vicky Skoumbi, via Migreurop]

    Images honteuses de surpeuplement et de chaos à l’extérieur du Service d’asile

    Des situations embarrassantes de chaos, de surpopulation et d’incertitude ont eu lieu depuis lundi matin devant le siège du service d’asile à Katehaki (Athènes) et à d’autres bureaux, qui ont rouvert après deux mois de fermeture de l’accueil du public en raison du coronavirus.
    Le service a rouvert sans aucune préparation pour répondre aux milliers d’affaires en instance et pour le renseignement approprié des personnes intéressées, qui ont afflué au Service, la majorité en vain. D’ailleurs, le service a rouvert avec la moitié du personnel pour faciliter le maintien des distances dans les bureaux.

    Plusieurs centaines de réfugiés se sont rassemblés très tôt dans le matin devant la porte fermée du service, se heurtant les uns aux autres pour qu’ils puissent être servis. Parmi eux, de jeunes enfants et des tout-petits.
    Vu qu’aucune infrastructure appropriée n’avait été créée à l’intérieur du service pour l’entretien des distances, la fourniture de masques, de gants et d’antiseptiques et pour le placement de plexiglas aux comptoirs de réception, le service et l’information ont été effectués à l’extérieur, sur le trottoir. Un employé du service était dans la cour, prenant et donnant des papiers à travers les barreaux, qui étaient les seuls à retenir la foule.
    L’angoisse et le besoin des gens d’être servis étaient tant que les files d’attente s’étaient formées depuis dimanche minuit à l’extérieur du service à Katehaki, ainsi qu’à l’extérieur des bureaux à Alimos, tandis que beaucoup de gens s’étaient rassemblés dès samedi. Environ 200 personnes ont passé la nuit de dimanche assis sur des boîtes en carton.
    À Alimos quiconque arrivait notait son nom sur des cartons, lesquels circulaient de main en main pour garder la priorité le lendemain matin. À Katehaki celui qui arrivait faisait la queue dans l’étroit couloir que formaient les balustrades. S’il fallait se déplacer pour un instant, il demandait aux gens d’à côté de conserver son siège.
    Personne ne savait ce à quoi il ferait face et si son affaire avancerait. La décision du Service concernant les cas qui seraient servis était affichée dans des langues différentes, mais le document n’était pas accessible à tout le monde puisque beaucoup de gens étaient assis devant. D’ailleurs, la décision était rédigée dans un langage bureaucratique, pas très facile à comprendre.
    Beaucoup de gens essayaient par leur portable de trouver la décision sur le site Web du Service. Cela aussi s’est avéré extrêmement compliqué pour la plupart des gens. La décision était disponible en dix langues, mais la liste des langues a été écrite en grec et, si on arrivait à voir l’option pour la page anglaise, en anglais.
    Mais cette décision n’a été publiée sur le site Web du Service que le samedi et elle était relativement cachée dans la liste des annonces, tandis que jusqu’à l’après-midi on ne voyait clairement que l’annonce de la suspension du service il y a deux mois. Par ailleurs, le personnel lui-même n’a été informé que vendredi après-midi sur la liste des procédures à effectuer le lundi : notamment la présentation d’appels en deuxième instance, alors qu’il n’y avait aucune référence aux entrevues ou à la préparation pour les entrevues à distance, comme le prévoyait deux jours plus tôt une circulaire du Secrétaire général Patroclos Georgiadis.
    Ce n’est que le vendredi qu’il a été décidé que diverses demandes seront soumises par voie électronique et non pas avec une présence physique. Il a également été décidé qu’il n’y aura pas de renouvellement des cartes de demandeurs d’asile expirées et des permis de séjour, qui ont bénéficié d’une prolongation de six mois, précisément pour limiter la surpopulation.
    Il est douteux que cela ait fonctionné, car les personnes intéressées n’ont pas été informées. Parmi ceux qui attendaient dès dimanche soir dans la file d’atteinte, étaient plusieurs personnes qui avaient perdu leur carte de demande d’asile et qui avaient reçu un certificat de durée de deux mois, durée qui s’est pourtant terminée durant la période où le service était fermé. Une carte expirée signifie que les personnes ne peuvent pas travailler, comme le Somalien de 27 ans qui travaillait pour une organisation et qui a été forcé de s’arrêter parce qu’il ne pouvait pas renouveler le certificat ou remplacer la carte. Pour d’autres la carte et le permis de séjour qui l’accompagne étaient expirés, ainsi que la prolongation de six mois accordée par les autorités. Certains s’étaient identifiés comme réfugiés il y a des mois et attendaient leurs documents de voyage pour pouvoir se rendre à l’étranger. D’autres avaient manqué leur entrevue et voulaient qu’une nouvelle date ait été fixée.
    Si le pire a été évité, c’est parce que les mesures de confinement dans les structures de réfugiés demeurent, de sorte que des milliers de personnes concernées n’ont pas pu venir au service. On ne sait toujours pas ce qui se passera dans les prochains jours avec la fin de la restriction du mouvement.

    https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/243840_ntropiastikes-eikones-synostismoy-kai-haoys-exo-apo-tin-ypiresia-asyloy

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Athènes #Katehaki #Bureauxasile