Effectivement, « Aventuriers » ou « Vacanciers », voilà des termes auxquels je n’avais pas pensé !
Marrant aussi, les Benguistes (Les émigrés, en nouchi, de Côte d’Ivoire) et les Naphtaline (Les migrants dogons, au Mali) !
Quelques mises en contexte :
Barca wala barsakh, Mapenda Seck (Adouna Tey, 2013)
▻https://www.youtube.com/watch?v=Z0JV0l9Ibxs
Dispidida, Mayra Andrade (Navega, 2006)
▻https://www.youtube.com/watch?v=Iaz6ZGAs1XY
Et, à ce propos, cette magnifique chanson d’émigration :
Poc li denté é tcheu, Mayra Andrade (Navega, 2006)
▻https://www.youtube.com/watch?v=b_QaftRlJzg
▻http://www.mayra-andrade.com/2013/01/17/navegaMi ja-m oiá kma vida li tá mut difísil
Má solusom ka emigrá pa bá sofré
Na solabánk di mar, dbóx d’grit d’komandant
I s’bo tchgá na térra é pa lová Nós Senhor Jezus Krist.
Ranja-m trabói m-kré fiká
Mi m-ka mesté pasaport
Nhas dokumént é :
Nxada, martel, má nhas dos bróss.
Ka-nhos pintcha-m pa-m bai,
Fidj ka ta kriá na ninhu sem pai.
Nha pai skrevê-m
Pa-m bá tratónd d’nhas papelada
Má nha korasom
Ja fla kma nãu : kaminh di bai !
Má també m’ka podé, fká li d’riba parbóx
Sempr ta spiá trabói, má um brók d’kaza k’é pa-m morá.
Ranja-m trabói k’é pa-m ganhá
Akel pãu di kada dia
Pok li-dént é tcheu, fortuna la fóra é fantazia.
Ka-nhos pintcha-m pa-m bai,
Fidj ka ta kriá na ninhu sem pai.
Ce peu que nous avons, Mayra Andrade (Navega, 2006)
Je sais bien qu’ici la vie est très dure,
Mais la solution n’est certainement pas
d’émigrer au péril de sa vie
Dans les flots déchaînés et sous les
vociférations du capitaine du capitaine,
En rendant grâce à dieu si on parvient
finalement à bon port !
Donne-moi du travail, je veux rester ici
Je n’ai pas besoin de passeport,
J’ai déjà tous les documents qu’il me faut :
Ma houe, mon marteau et mes deux bras.
Ne me forcez pas à m’en aller,
On n’élève pas des enfants dans un foyer sans père.
Mon père m’a recommandé par lettre
De m’occuper des papiers nécessaires,
Mais mon cœur a déjà dit non à l’idée du départ.
D’un autre côté, je ne peux pas rester ici à aller et venir
En quête d’un travail impossible à trouver et
d’une improbable maisonnette où habiter.
Donne-moi du travail, juste ce qu’il faut pour
que je puisse gagner Mon pain quotidien,
Ce peu que nous avons chez nous est déjà beaucoup.
La fortune censée nous attendre ailleurs n’est que chimère.
Ne me forcez pas à m’en aller,
On n’élève pas des enfants dans un foyer sans père.