• Covid à l’école : l’éléphant dans la salle de classe | À ta santé camarade ! #5
    https://cabrioles.substack.com/p/covid-a-lecole-lelephant-dans-la

    La véritable catastrophe éducative réside dans le fait de laisser circuler depuis plusieurs années un virus invalidant qui entraîne une forte augmentation des absences scolaires pour maladie et qui a pour conséquence la déscolarisation ou le décrochage d’enfants et d’ados atteint·es de Covid long.

    • Aux États-Unis, où cette information [concernant les hospitalisations pour cause de #Covid-19] est toujours disponible, les certificats de décès mentionnant le Covid comme ayant contribué au décès d’enfants et d’ados se situent au même niveau en 2024 qu’en 2020-2021. Une étude comparative menée en Espagne et au Brésil en 2020 montrait que la mortalité a été 10 fois plus élevée chez les enfants de 11–17 ans avec Covid-19 que chez des patient·es du même groupe avec la grippe.

      #école #enfants

    • Long COVID Is Harming Too Many Kids | Blake Murdoch
      https://www.scientificamerican.com/article/long-covid-is-harming-too-many-kids

      It is more disturbing, however, that almost no public attention has been given to infection itself as a potential cause of children’s behavioural and learning problems.

      This makes no sense. We know that COVID harms the brain. Neuroinflammation, brain shrinkage, disruption of the blood-brain barrier and more have been documented in adults, as have cognitive deficits. These deficits have been measured as equivalent to persistent decreased IQ scores, even for mild and resolved infections. Millions of people have, or have experienced, “brain fog.” What, then, do we guess a child’s COVID-induced “trouble with focusing or memory” might be?

      When you put together the estimate that 10 to 20 percent of infected kids may experience long-term symptoms, that many of the most common symptoms affect cognition, energy levels and behavior, and that children are being periodically reinfected, you have a scientific rationale to partly explain children’s widely reported behavioural and learning challenges.

  • Un pays qui roule tout seul | CheckNews/Libé | 25.06.24

    https://www.liberation.fr/checknews/legislatives-en-labsence-de-majorite-a-lassemblee-la-france-pourrait-elle

    sans majorité claire à l’Assemblée nationale [...] ni [volonté] de forger une coalition [entre aucun des 3 blocs], le Président [qui choisit qui il veut] devrait avoir quelques difficultés à nommer un Premier ministre. Et donc un gouvernement pour diriger le pays.

    Que prévoit, dès lors, la Constitution ?
    [...]

    Sébastien Denaja : « Tant qu’un nouveau gouvernement n’est pas nommé, le précédent, même démissionnaire, est toujours en poste, et ce, sans délai maximum. [...] Le gouvernement serait à l’arrêt, dépourvu de toute capacité d’initiative, mais la France continuerait de fonctionner car elle est très bien administrée. Les directeurs d’administration seraient toujours tenus par les directives en vigueur, les Agences régionales de santé sont autonomes, et la police, la justice, ou encore l’éducation nationale poursuivraient leurs missions. On se rendrait compte que le pays, d’une certaine manière, roule tout seul. »

  • [19] Un jour, une archive – 19 juillet : Autour des mines mongoles, croissance, pollution et ninjas https://visionscarto.net/mines-et-ninjas-en-mongolie (avril 2013)

    par Coralie Griell et Marie-Alix Comerre

    Conséquences sociales et environnementales de l’exploitation minière en Mongolie.

    Comme dans de nombreux pays émergents, l’écosystème de la Mongolie subit de plein fouet les effets de ses progrès économiques, essentiellement dûs à l’exploitation « anarchique » des nombreux gisements de minerais dispersés sur un territoire équivalent à deux fois et demie celui de la France.

    L’essor de l’activité minière, depuis vingt ans, représente à la fois un remarquable potentiel économique et une grande menace environnementale. Cette métamorphose est porteuse d’autant de promesses que de dangers. La croissance est très élevée, ce qui permet au pays d’espérer un relâchement de la forte emprise qu’exercent sur elle ses deux puissants voisins – la Chine et la Russie – et une plus grande « visibilité » sur la scène internationale.

  • Oxfam: G7 has failed the Global South in Hiroshima | Oxfam International
    https://www.oxfam.org/en/press-releases/oxfam-g7-has-failed-global-south-hiroshima

    “G7 countries have failed the Global South here in Hiroshima. They failed to cancel debts, and they failed to find what is really required to end the huge increase in hunger worldwide. They can find untold billions to fight the war but can’t even provide half of what is needed by the UN for the most critical humanitarian crises.”

    […]

    "The G7 owes the Global South $8.7 trillion for the devastating losses and damages their excessive carbon emissions have caused. In the G7 Hiroshima communique they said they recognized that there is a new Loss and Damage fund, but they failed to commit a single cent.

    « #nos_valeurs »

  • Extrême droite : le Premier ministre Narendra Modi, l’invité d’honneur de Macron pour le 14 Juillet…

    … cette tendance à mettre tout le monde au pas, et surtout les musulmans, dont l’apport à l’histoire de l’Inde est sérieusement récrit ces temps-ci. Ce sont des chapitres entiers que l’on gomme des programmes scolaires. Les empereurs moghols, deux siècles d’histoire du sous-continent ? Connais pas, c’est vieux tout ça. Les musulmans, Modi, ne les gomme pas seulement des manuels. En 2002, il a soufflé sur les braises d’un affrontement communautaire qui a fait près de 2 000 morts, sans compter le viol généralisé des femmes musulmanes. Un pogrom géant dont il ne s’est jamais expliqué. Pas grave, la justice l’a blanchi, dix ans plus tard. Un documentaire de la BBC l’accusant d’être « directement responsable » de l’affaire a été interdit de diffusion.

    Pogrom géant

    Les chrétiens ? Prière de marcher les yeux baissés. Des lois anticonversion, votées dans 11 Etats sur 29, punissent de la prison à vie ceux qui abandonnent l’hindouisme sans l’accord du préfet, qui refuse systématiquement. Apostats, pas chez moi. Même le cinéma est prié de se mettre aux longs-métrages « patriotiques ». Bollywood résiste encore, mais pour combien de temps ?

    On ne va sans doute pas trop parler droits de l’homme en juillet, pas plus que lors de la dernière visite de Modi à Paris, où un Emmanuel #Macron plus onctueux et tactile que jamais avait offert à son hôte une visite guidée du château de Versailles. Modi s’était montré ravi de tant de délicatesse. Il faut dire que l’Elysée avait pudiquement détourné les yeux des liens l’unissant à un sulfureux homme d’affaires du nom de #Gautam_Adani, devenu la première fortune d’Asie en très peu de temps. « Quand l’Etat indien vend ses bijoux de famille, il les vend à un seul homme, l’oligarque en chef du régime, Adani, soutien de Modi depuis toujours. Total, qui a vite compris qu’Adani était incontournable, a pris le risque de créer plusieurs joint-ventures avec lui », assène Jaffrelot. Rahul Gandhi connaissait bien ce dossier, qu’il instruisait avec ardeur, mais, pas de chance, voilà qu’on va lui passer les bracelets.

    (Le Canard enchaîné, 10 mai 2023)

    #Narendra_Modi #Inde #racisme #islamophobie #persécutions #islam #musulmans #nationalisme #extrême_droite

  • L’insoutenable légèreté de l’air. L’État, la pollution et la lutte des classes | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/alexandre-lauverjat/blog/180223/l-insoutenable-legerete-de-l-air-l-etat-la-pollution-et-la-lutte-des

    Fruit de la lutte des classes, la pollution l’est à plus d’un titre : non seulement en tant que rejeton peu reluisant du système industriel capitaliste qui travaille à la rendre inévitable aux yeux du public, mais aussi parce que, contrairement à l’idée reçue qui voudrait que les catastrophes environnementales frappent l’humanité toute entière sans distinction, la pollution touche inégalement dominants et dominés.

    Ce n’est pas un hasard si la première grande loi nationale contre la pollution de l’air est présentée en 1932 par le sénateur communiste et maire de Boulogne-Billancourt André Morizet[9]. Maire d’une ville industrielle en plein essor, Morizet est un témoin direct des conséquences désastreuses des fumées toxiques sur la santé des ouvriers de sa municipalité. Face aux produits dangereux, ce sont les travailleuses et travailleurs qui sont en première ligne.

  • Migrations : les Vingt-Sept approuvent un plan d’urgence pour éviter de reproduire la crise de l’« Ocean-Viking »

    Le plan d’action propose 20 mesures, notamment pour renforcer la coopération avec des pays comme la Tunisie, la Libye ou l’Egypte afin de prévenir les départs et augmenter les renvois de migrants en situation irrégulière.

    Deux semaines après la crise franco-italienne autour de l’Ocean-Viking, les ministres européens de l’intérieur réunis à Bruxelles ont approuvé, vendredi 25 novembre, un plan d’action afin de ne « pas reproduire ce genre de situation ».

    La réunion avait été convoquée à la demande de Paris, qui a accepté à « titre exceptionnel » le 11 novembre le débarquement des 234 migrants de l’Ocean-Viking sur le sol français, après le refus du gouvernement italien d’extrême droite de Giorgia Meloni d’accueillir ce navire humanitaire longtemps bloqué au large des côtes italiennes.

    A son arrivée, le ministre français, Gérald Darmanin, avait répété que la France n’accueillerait pas de demandeurs d’asile arrivés en Italie tant que Rome ne respecterait « pas le droit de la mer ».

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    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/11/25/migrations-les-vingt-sept-approuvent-un-plan-d-urgence-pour-eviter-de-reprod

    Renforcer la coopération

    Le plan d’action d’urgence, présenté lundi par la Commission européenne et endossé par les ministres, propose 20 mesures, notamment pour renforcer la coopération avec des pays comme la Tunisie, la Libye ou l’Egypte afin de prévenir les départs et augmenter les renvois de migrants en situation irrégulière.

    Il prévoit aussi une meilleure coordination et un échange d’informations entre Etats et ONG secourant des migrants en mer, et entend « promouvoir des discussions au sein de l’Organisation maritime internationale [OMI] » sur des « lignes directrices pour les bateaux effectuant des opérations de sauvetage en mer ».

    Les « pays du sud de la Méditerranée doivent également ouvrir leurs ports » aux navires de sauvetage de migrants « qui croisent dans leurs eaux territoriales », a souligné Gérald Darmanin.

    « La crise de l’Ocean-Viking, c’était un peu l’improvisation », a déclaré le vice-président de la Commission européenne Margaritis Schinas. Là, « on a 20 actions spécifiques, un accord politique important, tout le monde s’engage à travailler pour ne pas reproduire ce genre de situation », a-t-il commenté à l’issue de la réunion, qu’il a décrite comme « positive ». Mais « ce n’est pas la solution définitive », a-t-il reconnu, appelant les Etats membres à faire progresser les négociations pour une réforme de la migration et de l’asile dans l’Union européenne (UE), qui piétinent depuis plus de deux ans.

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    Relancer un mécanisme temporaire de solidarité européen

    Le plan d’urgence entend aussi relancer un mécanisme temporaire de solidarité européen agréé en juin, à l’initiative de la France qui assurait alors la présidence du Conseil de l’UE. Une douzaine de pays s’étaient engagés de façon volontaire, pour soulager les Etats méditerranéens, à accueillir sur un an quelque 8 000 demandeurs d’asile arrivés dans ces pays, la France et l’Allemagne en prenant chacune 3 500. Mais la crise de l’Ocean-Viking a conduit Paris à suspendre ses « relocalisations » depuis l’Italie.

    « Nous devons sortir d’une situation où les mêmes Etats sont appelés à accueillir des navires et à effectuer des relocalisations depuis d’autres Etats membres. La France reprendra ses relocalisations lorsque cela sera le cas », a tweeté Gérald Darmanin à l’issue de la réunion.

    Le ministre italien, Matteo Piantedosi, a, pour sa part, affirmé avoir constaté une « convergence de positions » lors de la réunion, précisant avoir « salué cordialement » son homologue français. Ce dernier l’a invité à venir à Paris avant une prochaine réunion des ministres de l’intérieur prévue le 8 décembre à Bruxelles.

    La migration est revenue dans l’agenda européen alors que les entrées irrégulières aux frontières extérieures de l’Union sont en forte hausse (280 000 sur les dix premiers mois de l’année, + 77 %). La poussée est particulièrement forte via la route des Balkans (+ 168 % sur la même période). La Commission prépare un autre plan d’action pour tenter d’endiguer cette hausse.

    Les chiffres n’atteignent pas le niveau de la crise des réfugiés de 2015-2016. Mais la possibilité d’une nouvelle vague d’arrivées d’Ukrainiens cet hiver, qui sont pour des millions d’entre eux privés d’électricité à cause des bombardements russes, vient aussi nourrir les préoccupations européennes.

    Le ministre grec de la migration et de l’asile, Notis Mitarachi, s’est, quant à lui, plaint que la Turquie ne respecte pas un accord migratoire de 2016 prévoyant notamment qu’elle reprenne les migrants n’ayant pas obtenu le droit à l’asile. Il a aussi estimé que le mécanisme volontaire de solidarité n’était « pas suffisant », appelant à une solution « obligatoire ».

    De son côté, la secrétaire d’Etat belge à l’asile et à la migration, Nicole de Moor, a réclamé « aussi de la solidarité pour les Etats membres comme la Belgique qui font plus que leur part mais voient leurs capacités d’accueil saturées par les flux secondaires depuis des mois ».

    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/11/25/migrations-les-vingt-sept-approuvent-un-plan-d-urgence-pour-eviter-de-reprod

    une #résolution qui n’en est pas une... il suffit de regarder le sous-titre du Monde :

    Le plan d’action propose 20 mesures, notamment pour renforcer la coopération avec des pays comme la Tunisie, la Libye ou l’Egypte afin de prévenir les départs et augmenter les renvois de migrants en situation irrégulière.

    #externalisation #renvois #prévention_des_départs #coopération #Tunisie #Libye #Egypte

    #post-Ocean_Viking #migrations #asile #réfugiés #UE #plan_d’action_d’urgence #Union_européenne #plan_d'action #business_as_usual #échange_d'informations #mécanisme_temporaire_de_solidarité_européen #relocalisation

    –—

    le fil de discussion sur l’Ocean Viking :
    https://seenthis.net/messages/979556

    ping @karine4 @isskein

  • #A_la_une : Par L’Obs avec AFP · Publié le 28 juillet 2022

    à 8h12 : Jour du dépassement - Ce 28 juillet, l’humanité a consommé tout ce que la planète peut produire en un an sans s’épuiser

    à 8h28 : TotalEnergies engrange un bénéfice record de 5,7 milliards de dollars au deuxième trimestre grâce aux cours des hydrocarbures

    #business_as_usual #extractivisme

  • « Le marché des #pesticides dangereux est hautement rentable pour les firmes chimiques européennes »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/07/21/agriculture-le-marche-des-pesticides-dangereux-est-hautement-rentable-pour-l

    Bien que se présentant comme une entité soucieuse de la préservation de l’#environnement, l’#Union_Européenne continue de fabriquer pour le reste du monde ces produits qu’elle interdit sur son territoire, dénonce dans une tribune au « Monde » un collectif de représentants d’ONG et de scientifiques.

    #faux-semblants #ue

    #paywall

    • La suite :

      Tribune. Les inquiétudes des citoyens sur l’agrochimie grandissent à mesure que les impacts sur la santé et l’environnement sont mieux connus. En Europe, ces craintes, légitimes, ont permis la mise en place de garde-fous, même s’ils restent bien insuffisants. L’Union européenne (UE) a notamment interdit l’usage des pesticides les plus dangereux sur son sol, depuis le début des années 2000.

      Mais sur son sol uniquement, en tournant le dos au reste du monde et en fermant les yeux devant la production de ces produits sur son territoire. Ces pesticides sont d’une telle toxicité qu’ils sont très « efficaces » pour détruire les organismes vivants, nuisibles aux récoltes. Mais s’ils ont été retirés du marché européen, c’est bien parce que les dangers et les risques posés par ces substances étaient trop élevés.

      L’atrazine, par exemple, a été interdite en Europe en 2004, pour être un perturbateur endocrinien et être très persistante dans l’eau. Dix-huit ans après, l’atrazine est toujours détectée dans notre eau potable et cet herbicide est encore massivement produit en Europe et vendu dans le monde entier.

      Un désastre écologique et social

      Selon une enquête menée par l’ONG suisse Public Eye, en 2018, les géants de l’agrochimie ont vendu dans le monde plus de 80 000 tonnes de pesticides interdits en Europe. Et 90 % de ces produits viennent d’usines installées sur le Vieux Continent : Royaume-Uni, Italie, Pays-Bas, Allemagne, France, Belgique ou encore Espagne.

      Ethiquement, la posture de l’UE est intenable. D’autant que, sur la scène internationale, l’Europe se présente comme une entité soucieuse de la préservation de l’environnement. Pourtant, elle ne fait rien pour contraindre son industrie à cesser de produire une chimie obsolète et des plus toxiques. Comme ne cesse de le rappeler les ONG, ce marché des pesticides dangereux est hautement rentable pour les firmes chimiques, qui continuent de vendre des produits mis sur le marché il y a plusieurs décennies : le paraquat comme l’Atrazine ont été créés dans les années 1960.

      Au Brésil, un des géants de l’agriculture, ces produits provoquent un désastre écologique et social qui devrait nous inquiéter. Car ils sont toujours épandus par avion et avec un minimum de protection. Le gouvernement de Jair Bolsonaro a encore ouvert les vannes et a mis sur le marché brésilien 1 682 nouveaux pesticides.

      « Nouveaux » dans ce cas, ne voulant pas dire modernes et moins toxiques, car, à ce jour, le Brésil utilise « au moins 756 pesticides, issus de 120 principes actifs/molécules, tous interdits dans l’UE dans les années 2000 et toujours produits par les firmes européennes », rappelle la chimiste Sonia Hess, attachée à l’université de Santa Catarina. Dans les régions agricoles du Brésil, les scientifiques se battent parfois au péril de leur vie pour montrer les effets sur la santé et l’environnement.

      Un danger au Brésil, mais aussi en Europe

      Des scientifiques [sont] menacés tout comme les militants et même les procureurs qui cherchent à éviter une pollution massive et irréparable. L’agrobusiness et les firmes chimiques, en particulier, ignorent simplement les questions des journalistes. Et la violence n’est jamais bien loin dès qu’on enquête sur le terrain.

      C’est la géographe de l’université de Sao Paulo Larissa Bombardi qui a montré que ce commerce empoisonnait en premier le Brésil et, dans la foulée, les consommateurs européens qui mangent massivement des produits brésiliens fabriqués avec ces pesticides interdits.

      Larissa Bombardi a reconstitué ce qu’elle nomme comme un « cercle de l’empoisonnement », signifiant ainsi que les pesticides dangereux continuent d’arriver dans nos assiettes. Menacée pour ses travaux, elle a dû quitter le Brésil. « Est-ce que les Brésiliens sont des citoyens de seconde zone ? Sommes-nous une région sacrifiée pour ce modèle agricole qui doit délocaliser ses activités les plus dangereuses ? », se demandait le député brésilien Renato Roseno.

      La perspective d’une signature d’un accord de libre commerce entre l’Union européenne et le Mercosur inquiète particulièrement les Brésiliens soucieux de leur environnement. Ils craignent que cet accord soit une porte encore plus ouverte aux ravages des pesticides dangereux en Amérique du Sud mais aussi leur déferlement sur le Vieux Continent

      Les signataires de cette tribune sont : Arnaud Apoteker, délégué général de Justice Pesticides, France ; Larissa Bombardi, géographe à l’université de Sao Paulo (USP), Brésil ; Mathilde Dupré, codirectrice, Institut Veblen, France ; Laurent Gaberell, expert pour Public Eye, Suisse ; Karine Jacquemart, directrice, Foodwatch France ; Juergen Knirsch, expert dans les relations commerciales pour Greenpeace Allemagne ; Marcia Montanari Correa, chercheuse à l’Institut de santé collective de l’université fédérale du Mato Grosso, Brésil ; Ada Pontes, médecin et professeur à l’université fédérale de Cariri, Brésil ; Stenka Quillet, journaliste, réalisatrice du documentaire Pesticides : l’hypocrisie européenne ; Salomé Roynel, porte-parole de Pesticide Action Network (PAN) Europe ; François Veillerette, porte-parole de Générations futures, France ; Anne Vigna, journaliste, autrice du documentaire Pesticides : l’hypocrisie européenne.

    • Déjà en 2017, concernant les exportations françaises d’atrazine :
      https://seenthis.net/messages/602320
      https://seenthis.net/messages/602149

      L’ONG helvétique Public Eye vient de lancer une campagne contre ces exportations, particulièrement celles à destination des Etats signataires de la convention de Bamako, qui applique en Afrique la convention de Bâle sur le transport des déchets dangereux. Ces pays en développement considèrent qu’ils ne devraient pas recevoir un produit si celui-ci est interdit dans son pays d’origine en raison de sa toxicité.

      Depuis 2004, la France a autorisé 142 exportations d’atrazine au total, dont 33 vers des pays africains signataires de cette convention : le Soudan, le Mali, le Burkina Faso, l’Ethiopie, le Bénin et la Côte d’Ivoire. « Ces exportations constituent à nos yeux une violation de la convention de Bâle, estime Laurent Gaberell, spécialiste du dossier au sein de Public Eye. La France aurait dû interdire ces exportations. »

      Sur le site de l’ECHA, le ministère de l’environnement est mentionné comme responsable de ces autorisations. Celui-ci n’a pas répondu aux questions du Monde. « Nous pointons du doigt la responsabilité des Etats qui permettent l’exportation de pesticides interdits, estime Laurent Gaberell. Mais les entreprises ont aussi un devoir de diligence. » La convention de Bâle ne prévoit pas de sanctions à l’égard des pays membres qui ne respectent pas leurs engagements, mais les soutient afin qu’ils modifient leurs pratiques.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Convention_de_B%C3%A2le
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Convention_de_Bamako

      En 2021, dépliant de Public Eye sur le commerce toxique des pesticides en général : https://www.publiceye.ch/fr/publications/detail/le-commerce-toxique-des-pesticides

      Le géant Syngenta, dont le siège est à Bâle, est le leader de ce marché juteux : il détient à lui seul 25 % des parts du marché [mondial des pesticides]

      #business_as_usual #empoisonneurs #impunité #cynisme #syngenta

  • (#frontex)
    New director, same tragedy

    On Monday 4 July Frontex announced that its Management Board, made up of representatives of EU countries’ border authorities – mostly police officers active at national level -, has appointed #Aija_Kalnaja as Executive Director ad interim for the agency. This follows the resignation of former director Fabrice Leggeri in April 2022, amidst ongoing investigations by EU’s anti-fraud watchdog OLAF into Frontex‘s role concerning allegations of harassment, misconduct and illegal pushbacks. Kalnaja was already acting Executive Director since the departure of Leggeri.
    The change in leadership is meant to appease the intense and growing criticism Frontex is facing. Over the past years – and thanks to the tireless work and testimonies from people on the move, support workers, journalists and civil society – the public has seen and been confronted with Frontex’s unacceptable behaviour and violent nature. The OLAF investigation is a direct result from this and its secret report on Frontex of February 2022 should be made public.

    Pictures of wounded people after being attacked and beaten by border guards for attempting to cross a border; footage of boats purposefully being left adrift at sea, assistance being denied; minute-by-minute reconstructions of illegal pushbacks… The evidence is by now overwhelming and undeniable. And so the demands for change became unavoidable.
    It is in this context that a new leader for the EU’s most powerful agency is being appointed. But appointing a new face while the structure and the system remain unaltered will not bring drastic and necessary change; it’s nothing but a new chapter of the same book, it’s continuation.
    Frontex will remain Frontex – something that Kalnaja has evidenced herself. At the end of May Kalnaja told the European Parliament that Frontex is “traumatized” from all the criticism it received about the human rights violations it is responsible for.
    This feeble attempt to put the agency and its employees in a victim role shows that Frontex lacks any recognition or repentence over the fact that it is not Frontex employees, but countless people on the move who suffer real trauma and injury from their treatment by the agency and other actors in the EU’s militarised border regime, nor that the violations are unacceptable and will stop in the future. It is also a clear signal from Frontex itself that we must expect business as usual under the leadership of the new Director.
    And what #business_as_usual means is actually repeated and widespread forms of violence at and beyond Europe’s borders: people on the move being shot at, pushed back, left to drown, handed over to torturers, jailed and deported. It means an agency with its doors widely open for the lobby of the military and security industry, cooperating with authoritarian regimes in non-EU-countries, and building its own paramilitary border police force.
    The fact is, a change of leadership is a solution that flagrantly fails to match the extent and nature of the problem. Frontex is a border police force whose mere existence inherently creates and perpetuates violence and death; substituting one director for another isn’t aimed at ending this violence or even addressing it – it simply seeks to put someone new in charge who will keep it running smoothly. Meanwhile, the European Commission, the European Parliament and Member states’ governments have firmly stood on the side of Frontex and chosen to expand its powers even more.
    We are certain Kalnaja will continue to try to give Frontex a more humanitarian face, talking about fundamental rights and about rebuilding trust. We are also certain these are nothing but hollow words and an act of windowdressing, as the sole mission of Frontex is to keep or get people on the move out of the EU. As such, Frontex cannot be reformed or turned into a kinder version of itself. It is and will remain the figurehead of the EU’s deadly militarised and racist border and migration policies and therefore must be abolished.
    Abolish Frontex, a network of over 130 groups and organisations in and beyond the EU, can assure Kalnaja that there will never be any trust in her and the agency. As we continue to campaign and take action to ABOLISH FRONTEX and end the EU border regime, we look forward to making Kalnaja‘s mandate a brief one and the last of its kind, coming to an end amidst the ruins of an agency that has been dismantled to the ground.

    https://abolishfrontex.org/blog/2022/07/05/new-director-same-tragedy

    #Kalnaja #asile #migrations #réfugiés #frontières #contrôles_frontaliers

    –—

    sur la #démission de #Fabrice_Leggeri, voir ce fil de discussion :
    https://seenthis.net/messages/958737

    #Leggeri

    ping @isskein @karine4 @_kg_

    • ... “At the end of May Kalnaja told the European Parliament that Frontex is “traumatized” from all the criticism it received about the human rights violations it is responsible for.” ...

    • La directrice de Frontex sous enquête de l’#OLAF

      Aija Kalnaja, la directrice par intérim de Frontex, l’agence de surveillance des frontières de l’Union européenne, fait l’objet d’une enquête de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF). Cette information nous a été confirmée ce vendredi (16 décembre).

      La Commission européenne et les États membres ont été informés de l’enquête le 23 novembre, ce qui n’est pas le cas des eurodéputés. Les médias Lighthouse Reports, Mediapart et Der Spiegel ont rendu publique l’existence de l’enquête ce vendredi, mais sa raison d’être est encore inconnue à l’heure actuelle.

      « J’ai été informée par l’OLAF que je suis l’une des personnes visées dans une affaire qui consiste en deux événements distincts. Je coopère avec l’OLAF entièrement, ouvertement et inconditionnellement pour clarifier les faits », a indiqué Mme Kalnaja à EURACTIV.

      Elle a également indiqué qu’« en raison du caractère confidentiel de l’enquête », il ne lui était pas possible de fournir davantage de détails maintenant.

      « Dès que cela serait légalement possible, je serai disponible pour discuter des détails », a-t-elle ajouté.

      Un fonctionnaire de la Commission européenne a répondu à EURACTIV que cette question devait être posée à l’OLAF qui « est indépendant ».

      Interrogé par EURACTIV, l’Office a confirmé l’existence d’une enquête « concernant Frontex ». Cependant, « étant donné que les enquêtes sont en cours, l’OLAF ne peut donner aucun autre commentaire » afin de « garantir la confidentialité » de l’enquête.
      Les antécédents

      Frontex était auparavant dirigée par Fabrice Leggeri, qui a démissionné en avril 2022 lorsque l’agence européenne a fait l’objet d’une enquête antifraude, également menée par l’OLAF. Il a alors été remplacé par Aija Kalnaja.

      L’enquête précédente, rendue publique à la mi-octobre de cette année, a révélé que, entre 2020 et 2021, des agents de Frontex ont couvert des refoulements illégaux de migrants à grande échelle aux frontières. Ces refoulements constituent une violation des droits humains.

      L’enquête de l’OLAF a révélé qu’au moins six refoulements impliquaient des navires des garde-côtes grecs qui avaient été cofinancés par Frontex.

      Dans un communiqué de presse publié à la mi-octobre, l’agence européenne a répondu qu’« il s’agissait de pratiques du passé ».

      « Afin de remédier systématiquement aux manquements, l’agence et son conseil d’administration ont convenu de prendre un certain nombre de mesures correctives », a déclaré Frontex.

      Le Parlement européen a accueilli, le 30 novembre dernier, une audition avec trois candidats au poste de directeur de Frontex pour la prochaine administration proposée par la Commission européenne.

      Mme Kalnaja faisait partie de ces candidats, avec Terezika Gras, l’actuelle secrétaire d’État au ministère croate de l’Intérieur, et Hans Leijtens, un haut fonctionnaire militaire des Pays-Bas.

      Au cours du débat, il est apparu clairement que le respect des droits humains et la transparence vis-à-vis du Parlement européen et du public figuraient parmi les principales préoccupations des eurodéputés.

      Mardi prochain (20 décembre), le conseil d’administration de Frontex décidera si Mme Kalnaja sera confirmée ou non au poste de directrice. Entre-temps, la commission des libertés civiles du Parlement européen (LIBE) a exprimé sa préférence pour le candidat néerlandais, M. Leijtens.

      Selon Mediapart et Der Spiegel, l’enquête en cours devrait probablement empêcher la confirmation de Mme Kalnaja.

      Une présence accrue

      Entre-temps, en novembre, le Conseil avait entamé des négociations visant à renforcer la présence et les pouvoirs de Frontex dans les pays tiers, comme ceux des Balkans occidentaux, en permettant à l’agence d’« exercer des pouvoirs exécutifs » tels que les contrôles et les enregistrements aux frontières.

      Frontex a déjà été repérée dans les aéroports albanais au cours des 12 derniers mois, et l’agence a conclu un accord avec le pays, le premier de ce type avec un État non membre de l’Union européenne.

      Des accusations de refoulement impliquant des agents de Frontex ont été rapportées en Albanie et à la frontière entre la Grèce et la Turquie.

      En début de semaine, EURACTIV a fait état d’un rapport de Human Rights Watch (HRW) accusant Frontex d’être impliquée dans l’exploitation de drones et d’avions utilisés pour surveiller les migrants en Méditerranée. Les informations recueillies sont ensuite utilisées pour refouler les migrants vers la Libye, où ils subissent des violences et des tortures dans des camps de détention.

      Ces activités se sont déroulées en 2021, principalement depuis une station de contrôle au sol située sur le site de l’aéroport international de Malte. Depuis cette année-là, plus de 32 400 personnes ont été interceptées en mer par les autorités libyennes et renvoyées de force dans le pays. HRW rapporte qu’un tiers de ces interceptions ont été réalisées suite à des renseignements recueillis par Frontex.

      « L’utilisation par l’agence des frontières de l’UE, Frontex, de la surveillance aérienne pour permettre aux garde-côtes libyens d’intercepter les bateaux de migrants, tout en sachant que les migrants et les demandeurs d’asile seront confrontés à des violences systématiques et généralisées lorsqu’ils seront renvoyés de force en Libye, rend Frontex complice de ces violences », ont déclaré HRW et Border Forensics.

      « Tant que les opérations de Frontex sont conçues pour permettre les interceptions par les forces libyennes, l’agence de garde-frontières et l’UE devraient être tenues responsables pour leur rôle dans les abus subis par les personnes renvoyées en Libye », ont-ils ajouté.

      Le rapport conclut que l’approche de Frontex est conçue « non pas pour secourir les personnes en détresse mais pour les empêcher d’atteindre le territoire de l’UE ».

      https://www.euractiv.fr/section/politique/news/la-directrice-de-frontex-sous-enquete-de-lolaf

  • Higher Ed, We’ve Got a Morale Problem — And a Free T-Shirt Won’t Fix It

    Let’s say, hypothetically, that it’s been a difficult start to the fall semester for many of us who work as staff and faculty on college campuses in America.

    Perhaps we allowed ourselves the faintest glimmer of hope for better working conditions compared to last year, only to be met by sterile emails enforcing inflexible personnel policies, signs about “masking up” on campus as hoards of unmasked fans descend on football stadiums, and pressures to pantomime normalcy for students when our own lives feel far from normal.

    Maybe we have experienced a cruel deja vu, once again juggling hours of Zoom meetings with the needs of our unvaccinated children as the delta variant courses through schools and day care centers. Let’s say we’re not just physically and emotionally depleted, but we question whether our institutions have our best interests at heart. We might wonder if we can still enact our values in higher education, given our employers’ leadership and decision-making.

    Hypothetically speaking.

    Assuming that some part of the scenario above sounds vaguely familiar, college leaders may be casting about for ways to lift their employees’ spirits. More than a few, it seems, have turned to gimmicks that have little chance of meaningfully moving the dial on morale. That’s because the root of many morale issues in higher education run deep enough that a free T-shirt will feel shallow and even insulting.

    Morale can absolutely be improved in higher education, but it requires the type of sustained attention necessary to shift organizational culture. Leaders need to be ready to put in the work, starting with admitting there is a morale problem and actively listening to what staff and faculty are saying.
    From Burnout to Demoralization

    There was considerable discussion last fall about burnout among college staff and faculty. I wrote about how college leaders should prepare for a wave of burnout as the pandemic brewed a potent blend of constant work and worry. Recently, I’ve seen an increasing number of stories about workers who aren’t just exhausted. They are fed up.

    Stories have chronicled boycotts of in-person teaching, protests and die-ins to demand mask and vaccine mandates, faculty senate resolutions, and even faculty members walking away from jobs. I’ve heard from several colleagues at multiple institutions that morale is the lowest they have ever seen. People in higher education are using a new word to describe their experience: “demoralized.”

    Doris A. Santoro, a professor at Bowdoin College who wrote a book on teacher demoralization, has explained that teachers of all kinds are facing stressors during the pandemic that put them at heightened risk for burnout and demoralization. But she also draws clear distinctions between the two. Whereas burnout happens when teachers are entirely depleted, demoralization “happens when teachers are consistently thwarted in their ability to enact the values that brought them to the profession.” Anne Helen Peterson and John Warner have also written eloquently about demoralization and how it differs from burnout.

    Suffice it to say, demoralization suggests an ethical indictment of organizations, professions and society broadly. We still often talk about burnout (and its solutions) at the individual level, but we refer to demoralization among a group, like workers at a particular company or in an entire profession. In fact, many definitions of “morale” focus on collective sentiments, equating it to esprit de corps. Low morale, like demoralization, means a group is struggling to maintain belief in an institution or goal, especially when times get tough. As such, it provides a stronger push for people thinking about leaving their jobs. If burnout means driving while drowsy, demoralization means seeking the nearest off-ramp.
    What Has Changed This Fall?

    How did we get from burnout to demoralization in a year? In truth, the delta variant didn’t suddenly trigger demoralization. These issues predate the pandemic and have long co-existed. And, of course, the feeling isn’t universal. But it does seem like wading through another semester of Pandemic University—or, more accurately, through the ways that policymakers and college leaders responded to the pandemic—shattered many people’s fragile defenses. While writing this piece, I received many emails and messages about why morale is low at their institutions or why they left higher education, and a few themes surfaced.

    There’s a pervasive frustration that leaders didn’t learn any lessons from last year. It’s almost as if last year didn’t happen at all, or leaders are exercising a sort of selective amnesia about the trauma of the past 18 months. In practice, this manifests in zealously pursuing Normal Fall™ regardless of employees’ concerns and worsening public health indicators. Relatedly, many people feel that leaders simply aren’t listening, aren’t taking questions about fall plans in meetings, or aren’t transparently answering the questions they received. Values-based conflict emerged as staff and faculty sought compassion and thoughtful answers in the face of elevated risk and instead heard: “Everything’s fine!”

    Low compensation, of course, was frequently mentioned. A recent article in The Chronicle of Higher Education included results from a survey showing that 88 percent of respondents believed uncompetitive salaries are a top reason people leave college student affairs jobs. While staff and faculty may have previously tolerated inadequate pay, the equation changed significantly with the addition of excessive work demands and the possibility of serious illness. The fact that many leaders continued to ask employees to work under these conditions without additional compensation felt exploitative.

    Another reason for low morale is inadequate staffing. As people have left jobs, institutions have faced vacancies they haven’t been able to fill or fill fast enough. Or they simply haven’t ever hired enough people to do the work well. Sociologists Laura Hamilton and Kelly Nielsen described the pervasive and purposeful under-staffing of institutions in their book “Broke” as the austerity-driven goal of “tolerable suboptimization,” with workers “toiling under exceptionally high workloads with little relief in sight.” For many staff and faculty, the combination of low pay and ballooning workloads reveals institutions care little for employee wellbeing.

    Norms within the higher education profession aren’t helping matters. As Margaret Sallee, who recently edited a book on sustainable careers in student affairs, told me, “I’ve been so concerned about the ways that student affairs eats its people up. I think it’s been exacerbated by the pandemic … but, I hate to say it, I think it’s gotten worse in the last three months.” The profession normalizes working long hours to support students, and many senior student affairs leaders “are stuck in a rut of how we used to do things and how we’ve always done things.” Sallee attributes some of the low morale this year to disappointment after it looked like the field may shift away from these “ideal worker” norms: “Instead I just see this knee-jerk reaction to going back to how it was.”

    There are also tensions surfacing between different categories of university employees. Some workers have had autonomy to decide what was best for them and their families, while others have not. And some staff, in particular, are tired of having their expertise ignored. That’s what I heard when I spoke to a staff member at a rural community college who asked to not be named to protect their job. “Staff have degrees, they have expertise, they are publishing and doing these things that are just completely ignored by faculty,” the staff member explained. “It’s just really hard to be constantly dismissed.” They likened higher education to a class system: “I don’t have academic freedom. I don’t have any type of protection … I think that has become more apparent with the pandemic, being told who is ‘essential,’ who has to be on campus.”

    This staff member and their colleagues have been sending each other job ads: “There are data analyst jobs I could do and easily make double what I’m making.” But what bothers them about staff leaving is the sense that nobody cares. “We see a lot of ‘quit lit’ from faculty. We don’t see it often from staff, mainly because staff just disappear.”
    Gimmicks Won’t Get It Done

    Just as there were college leaders genuinely worried about burnout, there are leaders who want to do something about low morale. Too frequently, however, the solutions they devise don’t match the magnitude of the problems or initiate the long-term, cultural changes many employees desire.

    When I expressed my worry that many college leaders won’t put in the work to address low morale, my Twitter followers filled my mentions with examples of small tokens of appreciation or one-time events. It was clear they found many of these gifts or programs to range from comically unhelpful to infuriating. In no particular order, these examples included: a credit to the performing arts center, tickets to a football game, free ice cream, raffles for gift cards, a coupon to the coffee shop, food trucks, and free hats and T-shirts.

    To be clear, I don’t imagine most leaders believe these efforts will fix everything. They know what they have asked of staff and faculty during the pandemic, and they want to recognize that effort. However, they may not fully appreciate how these initiatives can trivialize concerns and have the opposite effect of what they intended.

    How Leaders Can Start to Improve Morale

    There are some obvious answers to higher education’s morale problem. People want compensation that reflects the realities of their labor and the value they bring to the institution. They also want their departments and units to be properly staffed to meet expectations and serve students well. This last point bears repeating: Students’ success is inextricably linked to staff and faculty working conditions. You don’t get the former without investing in the latter.

    It’s true that raises and adding new positions are huge expenses for most institutions, but that doesn’t make them impossible. Just as important, the price tag doesn’t prevent leaders from making a commitment and a plan. Leaders should tell staff and faculty that increasing pay is a priority, even if it takes time to implement, then develop a plan to analyze workload issues across the institution and create a timeline for addressing them. Knowing there is movement toward adequate pay and equitable workloads is more meaningful for many staff and faculty than a dozen thank-you emails.

    I’ve heard of a few other low-cost ideas. For example, leaders should think about their communication choices. I suggest they excise “return to normal” from their vocabulary, stop worshipping at the altar of “in-person” instruction and activities, and feel comfortable admitting when morale is low. Josie Ahlquist, an expert on digital leadership in higher education, recently wrote that leaders should give up on messages imbued with “toxic positivity” and consider instead a position of “critical hope.”

    I asked her about this in an interview, and she explained: “Leaders in the past could just be performative or hide behind, ‘I’m fundraising, attending big football games, and it’s all good.’ And we haven’t had ‘all good.’ To say ‘everything’s fine’ isn’t being emotionally connected.”

    She drew inspiration from professor Jessica Riddell, who wrote that many leaders have leaned on toxic positivity in their responses to the pandemic. By putting on a constantly cheery facade that brooks no dissent, leaders have silenced “candid and uncomfortable conversations.” On the other hand, critical hope acknowledges that we are in the midst of a radical transformation and welcomes complexity and discomfort as cornerstones of a process to reimagine higher education.

    Given how many people have told me they feel ignored, I can’t recommend enough the power of giving staff and faculty platforms to speak—and then listening to them. In practice, this means collecting perspectives and questions, then providing complete and transparent responses. It means bringing important campus decisions to shared governance bodies for deliberative discussion, rather than seeking “input” after the decisions have already been made. Ahlquist stressed the value of being accessible, whether it’s blocking off time for anyone in the campus community to meet, doing listening tours, or allowing people to send direct messages via social media. Even small efforts like these can help employees feel seen.

    I spoke with Terisa Riley, chancellor of the University of Arkansas at Fort Smith, after learning she asked a student affairs group on Facebook for ideas to improve staff wellbeing. “I’m a real active social listener, which will sometimes drive people crazy,” she explained. Although initially some people were suspicious of her engagement on multiple social media sites, Riley maintains it helps her get to the bottom of frustrations, note complaints, and collaborate with colleagues to find solutions.

    Listening isn’t enough to completely prevent departures. “We’ve started to face some of the turnover that we’ve been reading about,” Riley explained. But she is keenly aware that “other industries are much more flexible, they understand that the human being doesn’t divorce the family or responsibilities they have when they walk through the door at 8 a.m.”

    She’s a firm believer that higher education needs to do a better job of managing its talent. And that might mean leaders need to give people the ability to individually renegotiate their working conditions. As Riley put it: “If someone is thinking that leaving is their only option, I say, ‘Please don’t let it be. Can we talk through what you personally think you need to be here? I’ll try to help meet your needs, I want to hear from you personally.’ Because I only have 1,000 employees. I can work with all of them if I need to do it.”

    Importantly, this approach doesn’t treat workers as expendable. Colleges have a bad track record of operating as if there will be an endless supply of people who want to work at them. I think that’s both factually and ethically wrong—it’s also a terrible approach to attracting and retaining highly-skilled workers, many of whom are, at this very moment, perusing job ads.

    The simple truth is that while morale can tank quickly, rebuilding it takes time and sustained energy. And it’s harder still to rebuild as the pandemic continues. But I wouldn’t be writing this if I didn’t have my own critical hope that the “business as usual” systems and decisions that got us here can be transformed for the better. Save the T-shirts for another day and start building the type of organizational culture that staff and faculty can believe in again.

    https://www.edsurge.com/news/2021-09-27-higher-ed-we-ve-got-a-morale-problem-and-a-free-t-shirt-won-t-fi

    #burn-out #démoralisation #enseignement (pas pas que...) #ESR #université #facs #valeurs #moral

    ping @_kg_

  • « Blanquer dévoile enfin le protocole sanitaire qu’il devait annoncer début juillet mais pour en prendre connaissance, il faut être abonné au JDD.
    Le mépris…
    #BlanquerDemission »

    ABONNÉS - Présence dans les classes, campagne de vaccination, tests... Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, dévoile le protocole qui s’appliquera en septembre dans les établissements scolaires. « Il n’y aura pas de passe sanitaire à l’école », insiste-t-il.

    « Touche pas à mes enfants ! » Le slogan s’est affiché, samedi, sur des pancartes lors des rassemblements anti-passe sanitaire. Les manifestants étaient 175.503 dans plus de 200 villes, selon le ministère de l’Intérieur (214.845 la semaine passée). Certains s’opposent aussi à la vaccination des 12-17 ans, dont ils craignent qu’elle s’étende aux plus jeunes. Les adolescents, pourtant, répondent présent : plus de 55% d’entre eux ont reçu au moins une dose, comme plus de 70% de la population. De quoi permettre au ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, de s’afficher serein, malgré l’intense circulation du variant Delta qui pèse sur le retour en classe, le 2 septembre, de plus de 12 millions d’élèves. C’est donc, annonce-t-il, au niveau 2 du protocole sanitaire que se fera la rentrée, sans cours à distance.

    Le protocole prévoit quatre niveaux d’alerte en fonction du contexte sanitaire et autant de scénarios. Lequel va s’appliquer à la rentrée ?

    L’évolution de la situation sanitaire nous conduit à retenir le niveau 2, celui qui nous permet d’avoir la rentrée la plus normale possible, avec les élèves en classe, tout en préservant la santé de chacun. Ce protocole s’appuie sur des mesures sanitaires qui ont fait leurs preuves – comme les gestes barrière, le nettoyage des locaux, la stratégie « tester, alerter, protéger » – auxquelles s’ajoute désormais la vaccination dès l’âge de 12 ans. Nous ne disposions pas de cet atout lors de la précédente rentrée, qui s’était d’ailleurs bien passée. J’ai écouté les organisations syndicales cette semaine et nous continuons à dialoguer sur tous les enjeux de mise en œuvre. Par exemple, nous avons encore modifié le protocole samedi, pour interdire les sports de contact à l’intérieur au niveau 2.

    Pour l’instant, les conditions de la rentrée seront identiques partout en métropole

    Y aura-t-il des adaptations locales ?

    La situation est grave aux Antilles et pourrait le devenir en Guyane : nous prendrons la semaine prochaine des mesures spécifiques, qui pourraient aller au-delà du niveau 4. A la Réunion, nous avons pu faire la rentrée au niveau 2 et les retours sont positifs. Le gouvernement polynésien, compétent en la matière, a pris samedi la décision de fermer les écoles, collèges et lycées dans le cadre d’un confinement général dû à la situation sanitaire très dégradée. En métropole, on se réserve la possibilité d’adapter le protocole à l’échelle locale, s’il y avait des évolutions qui le justifiaient mais, pour l’instant, les conditions de la rentrée seront identiques partout.

    Sur quels critères vous appuyez-vous ?

    Nous prenons en compte les indicateurs généraux de l’épidémie établis par les autorités de santé, comme le taux d’incidence ou la pression hospitalière, mais aussi des éléments propres à l’Education nationale, comme le taux de vaccination des adultes et des élèves. Nos enquêtes indiquent que la très grande majorité des enseignants s’est déjà fait vacciner, au-delà même des résultats observés dans l’ensemble de la population ! Et plus de 55% des 12-17 ans ont déjà reçu au moins une dose, alors qu’on partait de presque zéro au début des vacances d’été. C’est encourageant. Ce mouvement va se poursuivre puisque nous lançons une

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    https://twitter.com/realmarcel1/status/1429388446234259457

    • En cas de contamination dans une classe, la période d’isolement de sept jours ne sera pas requise pour les élèves vaccinés, « la même règle que pour le reste de la population », a expliqué le ministre.

      Extrait de La Dépêche. Publié le 22/08/2021 à 08:40 , mis à jour le 23/08/2021 à 06:39

      Faisant fi de toutes les informations délivrées par les autorités médicales les plus éminentes, Blanquer n’a pas encore fini de creuser.

      Je passe sur la vacuité de ce genre d’articles qui reprennent en les tronquant les propos d’autres organes de presse, ce qui fait que, si tu veux une info à peu près fiable, et bien tu passes à la caisse ...

      #business_as_usual

    • Rentrée scolaire et protocole contre le Covid-19 : des précisions et des questions

      Le ministre Jean-Michel Blanquer a précisé les règles dans le « Journal du dimanche ». Les syndicats dénoncent des mesures trop peu strictes, en particulier à l’école primaire.

      Emmanuel Macron l’avait pressé de réexpliquer clairement les conditions sanitaires de la rentrée scolaire auprès des enseignants et des parents. Jean-Michel Blanquer n’a pas attendu sa conférence de rentrée, prévue jeudi 26 août, pour faire de la pédagogie. Accueil de tous les élèves, port du masque obligatoire en intérieur, limitation du brassage… le ministre de l’éducation a donné, dans les colonnes du Journal du dimanche (JDD) du 22 août, des précisions sur le protocole sanitaire en vigueur à la rentrée du 2 septembre.
      Comme on pouvait s’y attendre, c’est le « niveau 2 » (sur quatre) du protocole diffusé fin juillet qui a été retenu pour la France métropolitaine : les élèves vont en classe tous les jours en effectifs complets, continuent à porter le masque à l’intérieur et à respecter les gestes barrières et le non-brassage entre les niveaux scolaires. En intérieur, les enseignants d’EPS sont invités à éviter les sports « de contact », a précisé le ministre.
      Si des ajustements seront possibles en fonction des situations locales, ce niveau d’alerte est « celui qui nous permet d’avoir la rentrée la plus normale possible, avec les élèves en classe, tout en préservant la santé de chacun », a insisté Jean-Michel Blanquer. Le ministre le martèle : « Il n’y aura pas de passe sanitaire à l’école. »

      Sur la gestion des cas positifs et des cas contacts, à l’école primaire, le protocole reste le même qu’en 2020 : un cas de Covid-19 entraîne la fermeture de la classe. En juillet, le ministre avait créé la surprise en annonçant sur France Info que les élèves non-vaccinés des collèges et lycées seraient « évincés » si un élève était testé positif dans leur classe, laissant penser que tous les élèves non-vaccinés seraient renvoyés chez eux. « Il n’a jamais été question de renvoyer tout le monde, seulement les contacts à risque », assure aujourd’hui son entourage. Par opposition au terme « évincés », qui avait choqué, Jean-Michel Blanquer a indiqué que « le mot le plus adapté était “protégés”. Un élève non vacciné est dans une situation plus risquée qu’un élève qui a reçu au moins une injection ».

      Attestation des parents

      Autre précision importante : contrairement à ce qui a circulé cet été, les élèves de 6e sont bien soumis au même protocole que les autres collégiens lorsqu’un cas se déclare dans leur classe. Mais, à la différence de leurs camarades de plus de 12 ans autorisés à se faire vacciner, ils ne peuvent donc faire jouer leur certificat de vaccination pour revenir plus vite de l’isolement réglementaire de sept jours.

      Sur la question sensible du statut vaccinal des élèves, Jean-Michel Blanquer a donné une précision de taille : les enfants considérés comme cas contacts pourront revenir en classe avant les sept jours sur la foi d’une attestation des parents. Ceux-ci « seront libres de dire si leur enfant est vacciné ou non, mais cela relève de la responsabilité individuelle », tranche le ministre. Les autorités sanitaires pourront, le cas échéant, vérifier que les familles des enfants cas contacts disent vrai.

      Le choix du principe déclaratif pose cependant des questions, car il s’appuie sur la bonne volonté des parents – qui seront parfois sans solutions pour faire garder leurs enfants. « Les familles pourront être tentées de renvoyer leur enfant en classe par tous les moyens, s’inquiète Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du syndicat SGEN-CFDT. Surtout s’il n’y a aucune prise en charge au niveau des salariés contraints de garder leurs enfants chez eux. »

      D’autres précisions étaient très attendues, à dix jours de la rentrée : les enfants non-vaccinés pourront bien participer aux sorties scolaires, sauf lorsqu’ils seront mélangés avec d’autres publics dans des lieux où le passe sanitaire est en vigueur, comme les musées ou les cinémas. Le cas échéant, les élèves non-vaccinés devront faire un test – qui sera bientôt payant, même si le ministre assure qu’il donnera sous peu des précisions pour garantir « le principe de gratuité ».

      « Talon d’Achille »

      Le choix du « niveau 2 » était questionné, dimanche soir, par les acteurs de l’école, qui redoutent une « dégradation rapide » de la situation après la rentrée.

      « Ce protocole n’est pas à la hauteur du risque, juge Guislaine David. Très vite, les classes vont recommencer à fermer, car la circulation virale à l’école primaire sera importante. » La syndicaliste, secrétaire générale du SNUipp, est signataire d’une tribune collective de médecins et de professionnels de l’éducation, parue dans Le Monde le 19 août https://seenthis.net/messages/926512 . Ce texte alerte sur la faiblesse des protocoles envisagés par l’éducation nationale face à un variant Delta « circulant intensément parmi les enfants et les adolescents » – eux qui resteront le dernier réservoir de non-vaccinés, puisque les enfants de moins de 12 ans n’y ont pas accès.

      Selon des projections de l’Institut Pasteur, les enfants et les adolescents pourraient représenter la moitié des contaminations au mois de septembre. Interrogé sur cette tribune, Jean-Michel Blanquer réfute l’idée que l’école serait le « talon d’Achille » de la gestion de crise. « Il est faux de dire que le milieu scolaire serait plus propice qu’un autre à la diffusion du virus », assure-t-il au JDD.

      D’autres points restent en suspens. Si le « maintien des mesures renforcées d’aération » est prévu dans le protocole sanitaire, ces outils sont aujourd’hui simplement « recommandés ». Médecins et enseignants ont donné l’alerte à ce sujet dans la tribune du 19 août : « La recommandation d’équiper les établissements de détecteurs de CO2 ne peut suffire : cela doit être la règle. » Jean-Michel Blanquer assure vouloir les « généraliser », y compris en aidant les collectivités qui souhaitent s’équiper rapidement.

      « L’Etat doit accompagner les communes »

      Le sujet est source de tensions depuis plusieurs mois. « Les communes ne sont pas en capacité de financer ces appareillages pour l’ensemble de leurs classes, affirme Delphine Labails, maire socialiste de Périgueux et responsable des questions scolaires à l’Association des maires de France. L’Etat doit nous accompagner. Nous avons déjà fait cette demande en mars, sans succès. » Certaines municipalités n’attendent pas une éventuelle obligation. A Cannes (Alpes-Maritimes), le maire (Les Républicains) David Lisnard a, par exemple, annoncé début août vouloir équiper les 230 classes de sa commune en capteurs de CO2 et purificateurs d’air.

      Reste enfin la question des tests, dont le ministre assure qu’ils seront de nouveau déployés à la rentrée, à hauteur de 600 000 par semaine. Ils sont peu pratiqués par les adolescents, invités à s’auto-tester au lycée – on rapportait des taux d’acceptation de 20 % au printemps. « Il faut être raisonnables sur les volumes, s’inquiète Bruno Bobkiewicz, secrétaire national du Snpden-UNSA et proviseur à Vincennes (Val-de-Marne). J’ai des tests de l’année dernière plein mes armoires. »

      Les familles des enfants plus jeunes n’étaient, quant à elles, que 70 % à approuver les tests salivaires au printemps, et les directeurs d’école ont maintes fois rappelé les lenteurs de leur déploiement. Les tests arrivaient souvent plusieurs jours – voire jamais – après la détection de cas de Covid-19 dans une école. Selon le JDD, le conseil scientifique aurait alerté le gouvernement sur l’importance des tests à l’école – qui peuvent permettre, aussi, de n’isoler que les enfants infectés.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/08/23/rentree-scolaire-jean-michel-blanquer-donne-les-derniers-ajustements-du-prot

      #enfants #école #crise_sanitaire

    • Le coup de la déclaration volontaire des parents, plutôt que le passe sanitaire (qui existe déjà, ma grande a un QR code à elle depuis qu’elle est vaccinées), ces gens sont les rois pour se tirer une balle dans le pied à chaque occasion… Les communicants ont bien appris à Macron qu’il faut expliquer que le passe sanitaire, c’est le contraire de la fermeture, puisqu’il s’agit de pouvoir reprendre une forme de vie sociale grâce à lui, et v’là que le ministre de l’EN, pour faire plaisir aux paranoïaques, reconnaît que non non, pas de passe sanitaire à l’école, on va faire confiance aux gens.

      À l’inverse, truc rigolo : l’école reste obligatoire pour les enfants jusqu’à 16 ans. Donc si la classe n’est pas fermée pour elle et que moi je décide de ne pas la mettre à l’école pendant les 10 jours qui suivent un cas déclaré dans sa classe, bien qu’elle soit vaccinée, c’est moi qui me met dans l’illégalité…

    • Quand ça veut pas, ça veut pas, les aérosols ça n’existe pas…

      En intérieur, les enseignants d’EPS sont invités à éviter les sports « de contact », a précisé le ministre.

      (Question encore : est-ce que j’ai le droit de dire à ma gamine qu’elle doit refuser de faire du sport en intérieur au collège, ou bien on va se cogner une enquête pour radicalisation islamique… ?)

    • C’est quand même fou toutes ces gesticulations pour parvenir à nous vendre ce concept nébuleux de #smart_city :

      https://www.villeintelligente-mag.fr/Angers-cap-sur-la-ville-de-demain-avec-Constance-Nebbula_a1104

      Sur le fond du dossier, on va déployer des solutions sûres dont on connait le fonctionnement et l’efficacité. En revanche, sur la forme, on est innovant et nouveau. C’est un marché unique global de performance, qui nous permet d’avoir une vision à 360 degrés du territoire. Dans un même marché, on a inclus des thématiques très différentes avec des structures qui n’avaient pas vocation à travailler ensemble. La nouveauté : l’agglomération est commanditaire, et sur des sujets extrêmement différents, un groupement privé doit répondre à sa demande. Il va falloir que ce dernier soit performant, soit le meilleur, et ainsi, le plus efficient dans tous les domaines concernés sur une durée de 12 ans pour un budget global et total de 178 000 000 euros. »

      https://www.engie-solutions.com/fr/business-cases/smart-city-angers

      La communauté urbaine Angers Loire Métropole s’engage dans la transformation de son agglomération en « territoire intelligent ». Conduit par ENGIE Solutions et un groupement de partenaires, ce projet Smart City affiche ses objectifs : apporter de nouveaux services aux habitants en étant plus proches de leurs attentes, optimiser la gestion des services publics pour réaliser d’importantes économies d’énergie et réduire les coûts de fonctionnement. Un véritable défi pour accélérer la transition écologique du territoire.

      #surveillance, certes, mais surtout #business_as_usual

  • En Ethiopie, la France partagée entre business et défense des droits humains

    Pillages, possibles crimes de #guerre, destructions de sites historiques : les témoignages en provenance du #Tigré, province en guerre depuis le 4 novembre, sont très inquiétants. La France reste pourtant discrète, et espère préserver ses chances sur un marché prometteur.

    L’ambassadeur a un échange « constructif » avec le ministre de l’éducation, l’ambassadeur a un échange « productif » avec le conseiller spécial du premier ministre sur les questions économiques, l’ambassadeur est « très honoré » de recevoir le ministre de l’énergie pour évoquer la participation française à plusieurs grands projets… Sur les réseaux sociaux de l’ambassade de France à Addis-Abeba, c’est #business_as_usual.

    Pour qui suit au quotidien le calvaire des habitants du Tigré – région où l’armée éthiopienne et ses alliés sont en guerre depuis le 4 novembre –, les photos de ces rencontres policées dans la capitale, où l’on discute #qaffaires, lovés dans de confortables canapés, semblent prises dans un monde parallèle.

    Loin, très loin, d’un Tigré littéralement à feu et à sang, où plus de deux millions de personnes ont dû fuir leur habitation, où l’on manque d’eau, d’électricité, de nourriture et de médicaments, où il est probable que la famine soit utilisée comme arme de guerre par les belligérants et où les humanitaires peinent toujours à accéder alors que 2,3 millions de personnes auraient besoin d’aide, selon les évaluations des ONG.

    Les affrontements y opposent le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) à l’armée fédérale éthiopienne, soutenue par des milices nationalistes amhara et des troupes érythréennes.

    « Nous recevons des rapports concordants à propos de violences ciblant certains groupes ethniques, d’assassinats, de pillages massifs, de viols, de retours forcés de réfugiés et de possibles crimes de guerre », a indiqué le 15 janvier le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell, qui a annoncé par la même occasion la suspension de 88 millions d’euros d’aide destinée au gouvernement éthiopien.

    Dès le 13 novembre, la haute-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Michelle Bachelet évoquait elle aussi de possibles crimes de guerre et appelait à la mise en place d’une commission d’enquête indépendante pour le vérifier. À la veille de sa prise de fonction, le nouveau secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est lui aussi inquiété publiquement de la situation.

    Une voix manque cependant à ce concert d’alertes : celle de la France. Le Quai d’Orsay n’a produit qu’un seul communiqué concernant le Tigré, le 23 novembre 2020. Il tient en quatre phrases convenues sur la dégradation de la situation humanitaire et la condamnation des « violences à caractère ethnique ». Exploit diplomatique, le mot « guerre » n’y apparaît pas ; celui de « crimes de guerre » encore moins. Il ne comporte ni interpellation des belligérants – qui ne sont d’ailleurs même pas cités –, ni appel à une enquête indépendante sur d’éventuelles violations des droits humains. Les mêmes éléments de langage étaient repris trois jours plus tard à l’occasion de la visite en France du ministre des affaires étrangères éthiopien Demeke Mekonnen.

    « Gênant, au minimum »

    Cette étrange pudeur française commence à interroger, voire à agacer certains alliés européens ainsi que nombre de chercheurs spécialisés sur l’Éthiopie – qui s’emploient, depuis deux mois et demi, à récolter les bribes d’informations qui parviennent du Tigré malgré la coupure des communications par les autorités.

    « J’ai des échanges réguliers avec l’#ambassade_de_France à Addis-Abeba depuis novembre. Je les ai questionnés sur leur position vis-à-vis du gouvernement éthiopien, et je les ai sentis très embarrassés », raconte le chercheur indépendant René Lefort, pour qui la #complaisance française vis-à-vis du gouvernement d’Abiy Ahmed Ali est incompréhensible : « Je crois qu’ils ne comprennent pas ce qu’est ce pays et ce qui s’y passe. »

    Au-delà des questions morales posées par le fait d’apporter un soutien tacite à un gouvernement qui a couvert ou laissé faire des violations des droits humains au Tigré, le soutien à #Abiy_Ahmed est une erreur d’analyse politique selon René Lefort : « Les Français parient tout sur lui, alors que son autorité personnelle est faible et que sa ligne politique n’est soutenue que par une minorité d’Éthiopiens. »

    La réserve française est en tout cas interprétée par l’armée fédérale éthiopienne et ses alliés comme un soutien de Paris. Le sociologue Mehdi Labzae était au Tigré, dans la région d’Humera, jusqu’à la mi-décembre : « Dans les zones conquises par les nationalistes amhara, se présenter comme Français facilite les relations avec les combattants, qui considèrent le gouvernement français comme un allié. Les déclarations françaises, ou leur absence, laissent penser que la réciproque est vraie », relève le chercheur, post-doctorant à la Fondation Maison des sciences de l’homme (FMSH). « Avec un ambassadeur à Addis qui fait comme si de rien n’était… Je trouve cela gênant, au minimum. »

    Selon une source diplomatique étrangère, la France ne se contente pas de rester discrète sur la situation au Tigré ; elle freine également les velléités des membres de l’Union européenne qui voudraient dénoncer plus ouvertement l’attitude des autorités éthiopiennes et de leurs alliés érythréens. Une attitude « parfois frustrante », déplore cette source.

    Interrogée par Mediapart sur cette « frustration » de certains alliés européens, l’ambassade de France à Addis-Abeba nous a renvoyé vers le Quai d’Orsay, qui n’a pas répondu sur ce point (voir boîte noire).

    Refus de répondre sur la création d’une commission d’enquête

    À ses partenaires européens, mais aussi aux chercheurs et humanitaires avec qui ils échangent, les services diplomatiques français expliquent que les accusations d’exactions visant l’armée éthiopienne et ses alliés ne « sont pas confirmées ». Il en va de même concernant la présence de troupes érythréennes sur place – cette présence a pourtant été confirmée à la fois par les autorités de transition du Tigré et par un général de l’armée éthiopienne.

    Une position difficilement tenable. D’abord parce que le gouvernement éthiopien empêche, en bloquant les communications avec le Tigré et en limitant l’accès des humanitaires, la récolte de telles preuves. Ensuite parce que, malgré ce blocus, les faisceaux d’indices s’accumulent : « Nous avons des informations qui nous viennent des ONG, d’équipes des Nations unies qui parlent off the record, de citoyens européens qui se trouvent toujours au Tigré ; nous avons aussi des listes de victimes, et de plus en plus de photos et vidéos », autant d’informations auxquelles l’ambassade de France a eu accès, explique un diplomate en poste à Addis-Abeba.

    La position française est difficilement tenable, enfin, parce que si elle tenait tant aux faits, la France ne se contenterait pas de refuser de condamner les crimes tant qu’ils ne sont pas « confirmés » : elle plaiderait pour la création d’une commission d’enquête indépendante qui permettrait, enfin, de les établir et de pointer les responsabilités respectives du TPLF, de l’armée éthiopienne et de ses alliés.

    Paris est dans une position idéale pour le faire, puisque la France vient d’être élue pour siéger au Conseil des droits de l’homme des Nations unies durant trois ans. Elle pourrait donc, aux côtés d’autres États membres, demander une session extraordinaire du Conseil sur l’Éthiopie (l’accord d’un tiers des 47 États qui composent le Conseil est nécessaire) qui déciderait de la création d’une commission d’enquête sur le Tigré.

    Or, interrogé par Mediapart sur son soutien à la création d’une telle commission, le Quai d’Orsay n’a pas souhaité répondre (voir boîte noire). Il assure avoir « appelé à plusieurs reprises les autorités éthiopiennes à faire la lumière sur les allégations de crimes et autres violations des droits de l’homme », sans toutefois préciser par quel canal.

    Hypothétique médiation

    Lors d’entrevues en privé, des diplomates de l’ambassade et du Quai d’Orsay assurent que cette absence de #dénonciation publique est volontaire et stratégique. Elle viserait à ne pas froisser le gouvernement éthiopien publiquement afin de « maintenir un canal de communication » pour mieux le convaincre en privé et, éventuellement, jouer un rôle de médiateur pour trouver une issue au conflit.

    « Des diplomates français m’ont dit, en résumé : “On reste discrets parce que si un jour il y a une #médiation à faire, le gouvernement pourrait se tourner vers nous” », indique René Lefort. Une analyse « totalement erronée », selon le chercheur : « Non seulement [le premier ministre] Abiy Ahmed Ali ne veut absolument pas d’une médiation, mais surtout, même s’il en acceptait le principe, je ne vois pas pourquoi il irait chercher la France plutôt que les États-Unis, l’Union européenne ou encore l’ONU. » Accessoirement, même si le gouvernement éthiopien souhaitait que la France soit médiatrice, il n’est pas dit que son principal adversaire, le TPLF, accepte le principe d’une médiation par un État qui a passé les derniers mois à multiplier les signes d’amitié envers Addis-Abeba et pourrait donc difficilement prétendre à la neutralité.

    Un (quasi-) #silence public pour mieux faire avancer les dossiers en privé : l’hypothèse est également avancée par l’ancien ambassadeur français en Éthiopie Stéphane Gompertz. « Il est possible que nous privilégions l’action en coulisses, qui peut être parfois plus efficace que de grandes déclarations. C’est d’ailleurs généralement l’option privilégiée par la #diplomatie française. » À l’appui de cette idée, l’ancien ambassadeur – qui fut aussi directeur Afrique au Quai d’Orsay – évoque des tractations discrètes mais couronnées de succès menées en 2005 afin de faire libérer des figures d’opposition.

    Si telle est la stratégie française actuellement, ses résultats sont pour l’instant peu concrets. Le quasi-silence français semble en réalité avoir d’autres explications : ne pas gâcher l’#amitié entre Emmanuel Macron et le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali et, surtout, ne pas compromettre les #intérêts_commerciaux français dans un pays vu comme économiquement prometteur et politiquement stratégique.

    Lune de miel

    Lors de sa nomination en 2018, le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali fait figure d’homme de paix et de chantre de la démocratie. Ses efforts de réconciliation avec l’Érythrée voisine lui valent le prix Nobel de la paix ; ses réformes sur la liberté de la presse ou la libération de prisonniers politiques lui attirent l’estime de nombreux chefs d’État étrangers.

    Est-ce une affaire de style ? Le fait qu’ils soient tous les deux jeunes, étiquetés comme libéraux, revendiquant une certaine manière de casser les codes ? Emmanuel Macron et Abiy Ahmed semblent en tout cas particulièrement s’apprécier. L’anecdote veut que lors d’une visite de #Macron à Addis-Abeba en 2019, Abiy Ahmed ait tenu à conduire lui-même la voiture amenant le président français à un dîner officiel.

    Lorsque le premier ministre éthiopien a pris ses fonctions, « les Allemands, les Français, l’UE, tout le monde a mis le paquet sur les aides, tout le monde s’est aligné sur lui. Sauf que, le temps passant, le malaise a grandi et la lune de miel a tourné au vinaigre, analyse une source dans les milieux économiques à Addis-Abeba. Les autres États ont rapidement déchanté. Pas les Français, pour qui la lune de miel a continué. »

    De fait, la transformation du Prix Nobel en chef de guerre ne semble pas avoir altéré sa belle entente avec le président français. Deux semaines après le début des hostilités au Tigré, et alors qu’Abiy Ahmed s’apprêtait à lancer un assaut « sans pitié » sur la ville de Mekele et ses 400 000 habitants, #Emmanuel_Macron qualifiait le premier ministre éthiopien de « role model ». Quelques semaines plus tard, toujours engagé dans ce conflit, Abiy Ahmed Ali trouvait le temps de souhaiter un prompt rétablissement à son « bon ami » Macron, atteint du Covid.

    Pour cette source, le facteur économique et commercial est essentiel : « Les Français sont restés très positifs parce qu’ils se positionnent clairement sur le secteur économique en Éthiopie : ils n’ont pas d’intérêt politique fort, ça n’est pas leur zone d’influence. Mais les #intérêts_économiques, eux, sont importants et sont grandissants. C’est potentiellement un #marché énorme. »

    Marché jugé prometteur

    Pour le conquérir, Paris a employé les grands moyens. En mars 2019, Emmanuel Macron s’est rendu en Éthiopie avec le ministère des affaires étrangères #Jean-Yves_le_Drian et sept patrons français pour y signer une flopée d’#accords visant à « promouvoir l’#attractivité de l’Éthiopie auprès des #investisseurs_français ».

    Les entreprises françaises intéressées par ce marché en voie de #libéralisation ne sont pas des moindres : #Orange (qui compte bien profiter de la privatisation de la compagnie nationale #Ethio_Telecom), le groupe #Castel (qui à travers sa filiale #BGI détient déjà 55 % des parts du marché de la #bière), #Bollore_Logistics ou encore #Canal+, qui compte développer une offre de #télévision locale.

    Les #intérêts_commerciaux français sont nombreux et variés. La #modernisation du #réseau_électrique éthiopien ? #Alstom (36 millions d’euros en 2011). La fabrication des #turbines de l’immense #barrage_hydroélectrique de la Renaissance ? Alstom encore (250 millions d’euros en 2013), qui désormais lorgne sur des projets ferroviaires. Le #bus « à haut niveau de service » qui desservira la capitale éthiopienne ? Les Français de #Razel-Bec (la filiale travaux publics du groupe #Fayat), qui ont remporté le marché en 2020.

    Peu après sa prise de poste, en octobre, l’ambassadeur français #Rémi_Maréchaux se félicitait : « Le nombre d’#entreprises_françaises en Éthiopie a doublé en cinq ans. Nous sommes prêts à travailler ensemble pour davantage d’investissements français. »

    #Contrats_militaires

    Dernier domaine stratégique pour les Français : la #coopération_militaire et les ventes d’#armes. Le dossier était en haut de la pile lors de la visite d’Emmanuel Macron en 2019. La ministre #Florence_Parly, qui était également du voyage, a signé un #accord_de_défense avec son homologue éthiopienne ainsi qu’une lettre d’intention « pour la mise en place d’une composante navale éthiopienne avec l’accompagnement de la France ».

    Une aubaine pour les fabricants d’armes et d’#équipements_militaires français, qui n’ont pas tardé, selon la presse spécialisée, à se manifester pour décrocher des contrats. Parmi eux, #Airbus, qui aimerait vendre des #hélicoptères de combat à l’Éthiopie. Le groupe a pu compter pour défendre ses intérêts sur l’attaché de défense de l’ambassade française à Addis-Abeba (jusque septembre 2020) #Stéphane_Richou, lui-même ancien commandant d’un régiment d’hélicoptères de combat.

    L’#armée de l’air éthiopienne a validé l’offre d’Airbus pour l’acquisition de 18 #hélicoptères_militaires et deux avions-cargos en octobre 2020, mais cherchait toujours des financements. Le déclenchement de la guerre au Tigré – où ces hélicoptères pourraient être utilisés – a-t-il conduit Airbus ainsi que le ministère des armées à reporter, voire annuler cette vente ?

    Ni Airbus ni le ministère n’ont souhaité nous répondre à ce sujet.

    Les affaires se poursuivent en tout cas entre la filiale civile d’Airbus et le gouvernement éthiopien : le 9 novembre, #Ethiopian_Airlines réceptionnait deux Airbus A350-900 pour sa flotte. Le 20 novembre encore, l’ambassadeur français à Addis-Abeba se félicitait d’une rencontre avec le PDG de la compagnie aérienne éthiopienne et ajoutait « Airbus » en hashtag.

    https://twitter.com/RemiMarechaux/status/1329829800031252481

    Quant à la coopération militaire France-Éthiopie, elle semble se poursuivre normalement si l’on en juge cette offre d’emploi de professeur de français à destination de militaires et policiers éthiopiens émise en décembre par la Direction de la coopération de sécurité et de défense du Quai d’Orsay (un contrat d’un an à pourvoir au 1er octobre 2021).

    Interrogé le 19 janvier sur le projet de création d’une #marine_éthiopienne, sur d’éventuelles livraisons d’armes récentes à l’Éthiopie et, plus généralement, sur la coopération militaire avec l’Éthiopie et le fait de savoir si l’évolution de la situation au Tigré était susceptible de la remettre en question, le ministère des armées a fait savoir 48 heures plus tard qu’il ne pourrait pas répondre « étant donné [les] délais ». Mediapart a proposé au ministère de lui accorder un délai supplémentaire pour fournir ses réponses. Le ministère n’a plus donné suite.

    Trop tard ?

    Le ministère des affaires étrangères, lui, n’a répondu à aucune des cinq questions précises que lui avait soumises Mediapart sur la présence de troupes érythréennes, les possibles crimes de guerres commis au Tigré et la coopération militaire avec l’Éthiopie notamment (voir boîte noire).

    Sa réponse condamne toutefois en des termes plus précis que par le passé les exactions commises au Tigré. La France est « profondément préoccupée » par la situation humanitaire sur place, « ainsi que par les allégations de violations des droits de l’homme », indique le Quai d’Orsay, avant d’appeler à la cessation des hostilités et au respect du droit international humanitaire par « toutes les parties au conflit ». Mais est-ce suffisant, et surtout n’est-ce pas trop tard ?

    Les dernières informations en provenance du Tigré évoquent des massacres qui auraient fait plusieurs centaines de morts. Plusieurs vidéos portent sur de possibles tueries dans la ville et l’église d’Aksoum, de la fin novembre à début décembre. Selon l’organisation belge Europe External Programme with Africa (EEPA) ainsi qu’un témoin interrogé par Le Monde, les troupes érythréennes y auraient tué plus de 750 personnes. Dans une interview mise en ligne le 17 janvier, une femme qui se dit témoin direct de ces tueries explique en amharique que « la ville entière, du dépôt de bus au parc, était recouverte de corps ».

    Les attaques et destructions concernent également des sites historiques inestimables ou jugés sacrés. La mosquée de Negash (site d’établissement des premiers musulmans éthiopiens, du temps du prophète Mahomet), datant du VIIe siècle, a été partiellement détruite et pillée. Le plus vieux monastère d’Éthiopie, le monastère orthodoxe de Debre Damo (VIe siècle), a également été attaqué.

    Enfin, Mediapart a pu consulter un témoignage de première main concernant un massacre commis dans l’église Maryam Dengelat – creusée dans la roche entre le VIe et le XIVe siècle par les premiers chrétiens d’Éthiopie –, qui estime que 80 personnes ont été tuées par l’armée érythréenne, parmi lesquelles des prêtres, des personnes âgées et des enfants. Ce témoignage fournit une liste comportant les noms de 35 victimes.

    « Si ces informations étaient confirmées, cela commencerait à ressembler à une stratégie d’anéantissement, non seulement du TPLF, mais du Tigré en tant qu’identité historique et territoriale », commente le chercheur Éloi Ficquet, de l’EHESS.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/210121/en-ethiopie-la-france-partagee-entre-business-et-defense-des-droits-humain
    #Ethiopie #France #armement #commerce_d'armes #vente_d'armes

  • #automobile_hybride : peut mieux faire ...

    Automobile : les hybrides rechargeables plus polluantes que prévu - Boursorama
    https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/automobile-les-hybrides-rechargeables-plus-polluantes-que-prevu-3c759659

    La majorité de ces véhicules, dotés d’un moteur thermique et d’une batterie rechargeable sur secteur permettant de rouler en mode 100% électrique sur une petite distance, « est juste mal conçue ». « Ils ont des moteurs électriques faibles, des moteurs thermiques volumineux et polluants, et se chargent généralement lentement . Les constructeurs français doivent éviter de s’engouffrer dans ce prochain scandale d’émissions » de CO², développe Diane Strauss alors que les ventes de ces véhicules dépassent désormais en France celles des véhicules électriques, selon l’ONG.

    #technolâtrie #nécrotechnologie #transport #déplacement #business_as_usual

    • Dans cet article, les « hybridiens » et les partisans de « l’automobile propre » démontent les arguments d’un reportage de 2’30 diffusé au JT de TF1 : selon eux, cet exposé « se trompe » clairement de cible :

      https://www.automobile-propre.com/consommation-des-hybrides-rechargeables-quand-tf1-raconte-nimport

      Pourtant, les réponses sont là, à commencer par la mauvaise utilisation qui est faite de la technologie hybride rechargeable par la majorité de ses utilisateurs, malgré la volonté du gouvernement d’informer sur l’importance de la recharge via une notice explicative.
      Aussi, le reportage aurait pu tenter d’expliquer d’une quelconque manière que ce soit les méthodes de calcul de la norme WLTP qui emmènent à ces valeurs théoriques. Ou de mettre en exergue une administration simplement obnubilée par des rejets de CO2 sans prendre en compte tous les paramètres. Soit autant de pistes présentées en conclusion de l’étude de l’ICCT, qui manquent cruellement dans ce reportage où l’enquête semble menée trop rapidement.

      Ma conclusion : toutes ces #bagnoles (quelque soient leurs motorisations) c’est trop d’la merde ...

  • « Le terrain a été plus rapide que les institutions » : l’efficacité des réseaux autogérés de soignants - Basta !
    https://www.bastamag.net/Medecine-de-ville-deuxieme-vague-generalistes-infirmieres-liberales-pharma

    L’implication des soignants du secteur libéral – généralistes, infirmières ou pharmaciennes – a été très forte pendant la première vague de l’épidémie de Covid. Dans certains quartiers, des collectifs habitués à travailler ensemble ont été très réactifs et ont sauvé de nombreuses vies tout en préservant l’hôpital. Ils regrettent que les institutions ne les prennent pas vraiment en compte pendant cette deuxième vague.

    #business_as_usual

  • TRIBUNE #Covid-19 : l’impératif coopératif et solidaire

    Nous, acteurs, chercheurs, élus, territoires et réseaux de l’ESS des Hauts-de-France appelons à un #engagement véritablement coopératif et solidaire pour sortir par le haut de cette #crise sans précédent.

    Les crises se succèdent à un rythme effréné

    En un temps court, nos sociétés ont été amenées à faire face à une succession de crises majeures que l’on songe à la crise financière internationale de 2008, à la crise sociale et démocratique des gilets jaunes depuis 2018, à la crise écologique qu’incarnent le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité. L’arrivée et la diffusion mondiale du coronavirus fin 2019 et les réponses qui ont été fournies ont cette fois provoqué une crise multidimensionnelle sans précédent.

    À chaque crise, l’État est appelé à la rescousse : il retrouve de sa superbe, n’est plus conspué ni par ceux qui d’habitude idolâtrent la privatisation des gains ni par ceux qui vantent les bienfaits de l’austérité. À chaque crise, qui provoque un accroissement effroyable des inégalités (sociales, territoriales, de logement etc.), des appels solennels à la solidarité et à la coopération sont lancés. Quelques actes philanthropiques trouvent un large écho dans la presse : tel grand groupe décide de réorienter une ligne de production vers des produits de première nécessité sanitaire ; tel autre achète « à ses frais » des équipements en Chine ou ailleurs ; tel autre encore réduit la part des dividendes qui seront versés à ses actionnaires, tandis qu’il profite par ailleurs du filet de protection sociale du chômage partiel assuré par l’État. Telle grande fortune appelle aussi à une redistribution ponctuelle des revenus (souvent financiers) engrangés.

    L’économie sociale et solidaire, un acteur discret de réponse à ces crises

    Une partie de l’économie pourtant, fait de ces appels, là-bas ponctuels, le cœur structurel de son organisation et de son activité du quotidien. Crise ou pas crise, les initiatives solidaires, l’économie sociale et solidaire, les communs interrogent le sens de ce qu’ils réalisent, orientent leurs productions vers des activités d’utilité sociale, qui répondent à des besoins écologiques et sociaux, fondent leurs décisions sur des principes égalitaires, font de la solidarité et de la coopération la grammaire de leur dynamique.

    De nombreuses initiatives citoyennes, comme autant de solidarités auto-organisées, ont été réactives pour répondre à la crise. Souvent à bas bruit, elles ont abattu, et abattent, un travail considérable pour pallier les défaillances industrielles, et assurer, par exemple, la fabrication de masques via de simples machines à coudre, et parfois via des FabLabs et tiers lieux. Des acteurs de l’économie sociale et solidaire jouent un rôle de proximité dans le déploiement des circuits courts alimentaires, proposent des paniers de fruits et légumes en zones urbaines. Des actions autour de l’alimentaire sont démultipliées grâce à des acteurs de tiers lieux en lien avec des métropoles, ou proposent des solutions de plateformes type « open food network ». Des associations maintiennent une continuité des services publics dans le sanitaire et social malgré les risques de non distanciation physique, qu’on songe à l’aide à domicile, aux Ehpad gérés de manière associative, aux IME, aux maisons d’accueil spécialisées, dont beaucoup ont décidé de rester ouverts. Des associations continuent de défendre les sans-abris et les réfugiés, d’autres encore structurent l’entraide de proximité au quotidien. Tous les secteurs économiques sont durement touchés. Les activités culturelles et artistiques sont parmi les plus affectées. Seuls les réseaux de coopération et de solidarité leur permettent de ne pas disparaître de l’espace public. Dans l’urgence de leur survie, et conscientes de leur forte utilité sociale, certains de ses acteurs nouent des appuis politique et économique avec l’économie sociale et solidaire.

    L’État et les collectivités locales et territoriales savent bien d’ailleurs, en temps de crise, qu’ils peuvent compter sur cette économie solidaire de proximité, et plus largement sur ce tissu socioéconomique territorial, pour en amortir les effets, tandis que les mêmes ont parfois déployé une énergie non dissimulée pour réduire, avant la crise, leurs moyens d’agir et l’ont parfois instrumentalisée ici ou là comptant sur elle pour maintenir une paix sociale à moindres coûts.

    Quelles alternatives ?

    Dans quelques semaines ou quelques mois, chacun des grands acteurs économiques multinationaux espérera la reprise du « monde d’avant », un business as usual qui nous a pourtant conduits dans cette situation. Las. Les crises multiples traversées, et celles qui se succéderont certainement dans les années à venir, rendent urgent de repenser l’économie autrement. Mais vraiment autrement. Il est urgent de remplacer les dogmes du vieux monde par de nouvelles manières de penser et de pratiquer l’économie et par de nouvelles manières de vivre la démocratie. Cela est possible. L’économie sociale et solidaire en est un témoin en actes et un acteur décisif de cet après crise. Le logiciel de l’économie « conventionnelle » est suranné : logiciel de la croissance, logiciel du tout marché, logiciel techno-optimiste : non ce n’est pas dans la croissance pour la croissance, dans le marché et dans le lucre qu’on trouvera le salut de tous nos maux. Cette crise en est le plus spectaculaire contre-exemple.

    Il faut donc réhabiliter l’économie soutenable comme organisation sociale qui se donne les moyens de répondre aux besoins sociaux tout en prenant soin de ses patrimoines, écologique, social, démocratique.

    Faire toute sa place aux « corps intermédiaires »

    Les différentes crises révèlent aussi les faiblesses de nos pratiques de la démocratie. En se privant des expertises et des expériences sociotechniques et politiques des acteurs de terrains, des réseaux, des corps intermédiaires, l’État finit par produire des politiques publiques hors sol ou à rebours des urgences. Les associations écologistes alertent depuis de nombreuses années sur l’urgence climatique ; les acteurs du médico-social ne cessent d’exprimer, et bien avant le Covid-19, le manque de moyens pour faire un vrai travail de soin et de care ; les acteurs de la recherche et de la médiation scientifique en lien étroit avec l’économie sociale et solidaire contribuent à éclairer le débat et à redonner à la science sa juste place dans la société : celle qui permet le maintien d’un esprit critique ; les acteurs de proximité de l’économie sociale et solidaire, alertent depuis longtemps sur la fracture sociale (et numérique) à l’origine du mouvement des Gilets Jaunes.

    L’expertise, le regard et l’avis de tous ces corps intermédiaires, constitués de citoyens organisés et structurés, devront être pris en compte dans les choix de politiques publiques de demain.

    Démocratiser et relocaliser l’économie

    Par-dessus tout, il faut démocratiser les économies : ouvrir des espaces de délibération sur l’identification des activités essentielles, sur le pilotage des politiques publiques, en particulier locales ou sur l’impact environnemental et social des entreprises. Il faut repenser la hiérarchie des priorités économiques. Cette idée n’est pas nouvelle : au Québec, dès 1997 un collectif de l’éducation populaire, le « Collectif pour un Québec sans pauvreté » propose au ministre des Finances de l’époque l’élaboration d’un « produit intérieur doux » : il s’agissait, par la délibération démocratique, de trier les activités utiles socialement des activités nuisibles pour les sociétés. Il s’agissait aussi d’appeler à identifier des activités contributrices au bien-être social et qui étaient ignorées des comptes. De nouvelles initiatives vont dans ce sens aujourd’hui et réclament des délibérations collectives pour définir l’utilité sociale des activités.

    La démocratie ne doit plus non plus rester aux portes de l’entreprise. Il est temps de valoriser les gouvernements d’entreprise qui s’appuient sur un véritable équilibre des pouvoirs, qui rénovent les pratiques managériales et qui réinterrogent le sens du travail humain. L’expérience d’une partie des coopératives, des SCIC, CAE etc., qui sont autant de démarches coopératives et de fabriques sociales démocratiques, permet de construire les capacités socio-économiques locales dont les territoires et leurs écosystèmes ont besoin.

    La relocalisation de la production ne doit pas être synonyme de repli sur soi. L’impératif coopératif et solidaire implique un soutien massif porté, notamment, aux systèmes de santé des pays du Sud. Grands perdants de la mondialisation ils seront les plus durement touchés, à terme, par cette crise sanitaire, comme ils le sont et le seront par la crise écologique. Face aux tentations identitaires et autoritaires, ces valeurs et pratiques de solidarité internationale sont une urgence.

    Les activités du care

    Les activités de service de care et de soin, d’intérêt général ne doivent plus être mises entre les mains du marché. Il n’est pas besoin d’épiloguer, la fuite en avant du tout marché pour les activités sociales montre toutes ses failles. Il faut appeler à des partenariats durables État, collectivités locales et territoriales et ESS pour la création et le financement d’un service public du grand âge et de la perte d’autonomie : il doit être financé publiquement et géré par des organismes publics ou à but non lucratif. Il doit permettre une revalorisation structurelle des métiers dont la crise a montré de manière éclatante toute la nécessité, alors qu’ils sont souvent les moins bien considérés et les moins bien rémunérés.

    Coopérer et être solidaire

    Il faut appeler à une coopération et une solidarité plutôt qu’une concurrence et une compétitivité qui loin d’amener le bien-être s’avèrent mortifères. La crise écologique rend d’autant plus urgente et nécessaire la remise en cause de ce modèle. Les initiatives types pôles territoriaux de coopération économiques (PTCE) devront être consolidées, étendues, enrichies. Lorsqu’ils jouent vraiment la carte de la coopération, ils deviennent de véritables projets d’avenir. Ils pourront s’appuyer sur les initiatives solidaires et les communs qui s’expérimentent en continu partout sur les territoires. Les monnaies locales complémentaires pourront aussi en être un vecteur innovant, un repère utile pour orienter production et consommation vers des biens et services soutenables.

    Bien sûr il faut faire tout cela sans angélisme. Si l’économie sociale et solidaire est souvent exemplaire, elle n’est pas toujours exempte de critiques. Des financements, devenus scandaleusement exsangues, ont conduit certains acteurs à l’oubli du projet associatif, à la soumission volontaire à la concurrence, à l’acceptation de la précarisation de l’emploi. Tout cela a parfois pris le pas sur l’affirmation du projet politique et sur la coopération et la solidarité.

    C’est la raison pour laquelle il faut en appeler à des coopérations avec l’État, les collectivités locales et les entreprises locales reconnaissant véritablement les fondements et pratiques de l’économie sociale et solidaire. L’ESS doit aussi se mobiliser, avec d’autres forces sociales, pour éviter un retour au vieux monde et impulser sur une large échelle les dynamiques et les initiatives dont elle est porteuse. La mobilisation doit s’opposer au détricotage de la protection sociale, des solidarités locales, des droits démocratiques. En bref. Elle doit être un appel à prendre soin et développer les communs sociaux des territoires.

    Les crises qui ne manqueront pas d’arriver rendent cette mobilisation impérative.

    Les réseaux, acteurs, personnes signataires du présent texte sont conscients de l’immensité de la tâche, et sont convaincus que seule une coopération de tous les acteurs permettra d’infléchir le mouvement, et d’obtenir des décisions utiles à tous les niveaux politiques, institutionnels et sociaux nécessaires.

    Ils s’emploient à en concrétiser les engagements au sein de leurs réseaux par leurs initiatives respectives.

    https://chairess.org/tribune-covid-19-limperatif-cooperatif-et-solidaire
    #recherche #le_monde_d'après #solidarité #ESS #philanthropie #redistribution #alternative #business_as_usual #démocratie #économie #croissance #économie_soutenable #corps_intermédiaires #expertise #relocalisation #relocalisation_de_l'économie #éducation_populaire #produit_intérieur_doux #bien-être_social #utilité_sociale #care #soin #coopération #concurrence #compétitivité #monnaies_locales #communs #commons

  • Pour l’approvisionnement transatlantique de cocaïne, c’est #business_as_usual

    Europe flooded with cocaine despite coronavirus trade disruptions - Reuters
    https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-eu-drugs-idUSKBN22C1TY


    FILE PHOTO : A Brazilian custom agent uses a sniffer dog to inspect a container going to Europe for smuggled drugs at the Port of Santos in Santos, Brazil September 24, 2019.
    REUTERS/Amanda Perobelli

    Latin American drug lords have sent bumper shipments of cocaine to Europe in recent weeks, including one in a cargo of squid, even though the coronavirus epidemic has stifled legitimate transatlantic trade, senior anti-narcotics officials say.

    The illegal drugs industry has been disrupted by the virus, with international supply chains busted and millions of customers on lockdown.

    But drug kingpins have risen to the challenge, packing huge loads of cocaine into the fewer container ships and commercial airplanes in circulation in a sign they were ready to take higher risks to deliver their wares.

    Based on seizures of bigger-than-usual shipments of cocaine, it would be fair to say that Europe was flooded with cocaine ahead of lockdowns,” Bob Van Den Berghe, senior law enforcement officer at the United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC), told Reuters.

    This trend has continued despite many European countries - including major user markets such as Britain and Spain - severely restricting their populations’ movements.

    The global pandemic, at this moment in time, has not had an effect on maritime drug trafficking. It’s business as usual,” said Michael O’Sullivan, head of the EU-funded Maritime Analysis and Operations Centre which coordinates interdictions at sea.

    • A Paris, le trafic de drogues semble bien se porter (Mercedes vitres teintées qui avait l’air très attendue en haut de Belleville il y a quelques jours) signe qu’il y a des commerces qui perdurent pendant le confinement. Vu les conditions drastiques de criculation, on peut conclure que cela se fait avec l’assentiment des pouvoirs publics.
      Remarque qu’abreuver de merdes toxiques les gamins des quartiers pauvres et les laisser se foutre sur la gueule a toujours été un outil pour les tenir en laisse.

    • Les trends sont nettement à la baisse depuis deux semaines, tout est renvoyé online et les prix stratosphériques. Evolution prévisible un peu de réassort la semaine prochaine, la clientèle va aussi chercher un peu ailleurs. Tendance haussière côté prix sur le moyen terme :-)

  • Faute de protection, des soignants souffrent, contaminent et succombent | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260420/faute-de-protection-des-soignants-souffrent-contaminent-et-succombent?ongl

    Des milliers de professionnels de santé et de pompiers sont aujourd’hui contaminés. Certains souffrent et meurent. D’autres continuent à travailler, et propagent ainsi le virus. L’AP-HP envisage pourtant de systématiser ce fonctionnement, selon une note interne obtenue par Mediapart.

    l’équation impossible :

    « Les soignants étant exposés, il est indispensable de les considérer comme prioritaires pour les tests », indique le patron de l’AP-HP dans le document. Avant d’expliquer qu’une partie du personnel, même s’il est testé positif, devra en réalité continuer à travailler : « Induire une politique large d’éviction (des PCR + [testés positifs] pas ou peu symptomatiques ou des non immunisés) rendrait impossible la continuité du système des soins », justifie-t-il.

    Le dernier soignant décédé, le médecin urgentiste de Lons-le-Saunier Éric Loupiac, 60 ans, mort du Covid-19 jeudi 23 avril, avait été contaminé le 6 mars, « au contact d’un des premiers patients atteints du Covid-19 qui s’est présenté dans [leur] service d’urgences », explique un de ses collègues, infirmier. « Il a été contaminé au début de l’épidémie, quand on nous disait que les masques n’étaient pas si importants », s’agace le médecin urgentiste Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), qui décrit Éric Loupiac comme « un homme de 60 ans en bonne santé, sportif, qui ne présentait pas de facteur de risques ».

    Pour Yasminal Kettal, infirmière aux urgences de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis et membre du Collectif Inter-urgences, « l’absence de statistiques montre bien que les soignants contaminés, ce n’est pas important. C’est pourtant leur responsabilité d’employeur de suivre les contaminations, service par service, et de revoir les règles d’hygiène là où c’est nécessaire ». « Ils sont partis du postulat qu’on allait tous être contaminés », dénonce-t-elle. Dans son service, « 25 membres du personnel ont été contaminés, sur 90. Certains étaient dans un état grave, c’était flippant ».

    Elle-même a été arrêtée une semaine, en raison d’une forte fièvre, d’une fatigue intense, de courbatures, quelque chose de « costaud ». Elle a été testée au début de ses symptômes, mais le test est revenu négatif. Chez les personnes contaminées, 30 % des tests sont des « faux négatifs » : ils ne détectent pas le virus, alors qu’il est présent, mais pas encore dans la gorge ou le nez, là où sont pratiqués les prélèvements.

    Si le répérage de cluster est difficile à l’hôpital, qu’en sera-t-il dans la population avec les app de contact-tracing ?

    « Il n’y a pas de protocole national de dépistage, cela se fait selon les services de médecine du travail, appuie Béatrice, interne en médecine du travail dans un hôpital d’Île-de-France. Dans mon hôpital, chaque soignant qui présente des symptômes est testé. On teste assez large. Quand deux ou trois soignants sont positifs dans un même service, on teste tout le monde pour identifier les clusters. Cela a mis du temps au début, malheureusement ; on a navigué à vue. »

    L’infectiologue Éric Caumes est clairement en désaccord avec ces pratiques : « J’ai eu deux clusters dans mon service. Je l’ai fait dépister en totalité, même les personnes non symptomatiques. Nous avons trouvé une dizaine de cas, sur deux étages différents. Tous sont rentrés chez eux, parce qu’il faut casser les chaînes de contamination. Il faut être exemplaires vis-à-vis de nos personnels. »

    Le blocage des chaînes de contamination bute aussi sur un problème structurel : le manque de matériel de protection. « Rien n’est réglé ! Quand le gouvernement dit qu’il a répondu aux problèmes, c’est faux. À 15 jours du déconfinement du 11 mai, le problème du matériel de protection n’est toujours pas solutionné, c’est inimaginable », s’agace Astrid Petit, sage-femme et membre de la direction fédérale de la CGT.

    La crainte de transmettre le virus aux autres, c’est aussi ce qui habite Mélanie*, infirmière en unité Covid au CHU de Strasbourg. « Dans mon service, je dirais que ce sont trois quarts des infirmières qui ont attrapé le Covid. Je n’ai pas eu de symptômes, mais je ne sais pas par quel miracle je ne l’aurais pas eu, explique-t-elle. C’est très dur psychologiquement. On ressent de la culpabilité de contaminer ses proches. »

    Mélanie et son mari font chambre à part. « Mes enfants ont développé des symptômes liés au stress. Ma fille me dit souvent : “Reviens maman, je ne veux pas que tu meures, je veux retourner dans ton ventre pour être protégée.” Le sacrifice est lourd quand même », dit-elle, prise par l’émotion.

    « On a soigné des membres de la famille de collègues, reprend Yasmina Kettal, à Saint-Denis. Comment ont-ils été contaminés ? On est aussi terrifiés pour nos proches. »

    Comme ce 27 février, jour où le DGS Jérôme Salomon déclare publiquement qu’« il n’y a pas de sujet de pénurie ». Au même moment, le colonel Jean Moine, directeur du Sdis de la Charente, prend la plume sur le blog des directeurs. « En février, on a commencé à réfléchir à reconstituer nos stocks. J’ai demandé à notre pharmacien-chef et quand il consulte ses fournisseurs habituels, il me fait état d’un niveau de prix démesuré. Les masques qu’on achetait 22 centimes étaient vendus désormais 1,5 € HT pièce. J’ai fait remonter l’information au ministère. On s’est aperçus que nous n’étions pas les seuls. Les préfectures des zones de défense nous ont ensuite alimentés en masques », explique-t-il à Mediapart.

    D’autres directeurs sont beaucoup plus inquiets. « Notre fournisseur de masques FFP2 et 3, […] nous a récemment indiqué ne pouvoir être en mesure de nous réapprovisionner avant juillet 2020 ; même chose pour les masques chirurgicaux. A priori, les autres fournisseurs sont dans la même situation. Nous risquons de manquer de masques au plus fort de l’épidémie… », interpelle le directeur du Sdis du Tarn. L’adjoint du Sdis des Yvelines interroge : « Au regard de l’état de nos stocks sur l’un ou/et l’autre de ces types de masques, quelle est la doctrine préconisée par le DGSCGC, pour permettre aux Sdis de garantir dans le temps et selon les capacités de réapprovisionnement un niveau de sécurité adapté […] ? »

    Sollicités par Mediapart, plusieurs directeurs nous ont confirmé n’avoir jamais eu de retour de la part de leur autorité de tutelle. La DGSCGC et le ministère de l’intérieur n’ont pas souhaité commenter.

    À un moment, critique, il n’est resté que près de 6 000 masques, alors que la brigade réalise 1 200 interventions de secours à victime par jour. Soit, considérant qu’il y a trois équipiers par camion, des réserves pour deux jours d’intervention, trois si un sapeur-pompier était laissé à l’intérieur du camion au lieu de participer à l’intervention de secours.

    « Rien n’a été anticipé. Zéro, se désole Lionel*, un sapeur-pompier de Moselle. On s’est retrouvés avec une caisse vide de FFP2 et des notes de service contradictoires qui en ont progressivement réduit l’accès. » Un autre pompier du même département complète : « Les règles se sont assouplies au fil des jours. Au début, c’était FFP2 pour tout le monde. Mais plus on voyait le virus se propager, plus il faisait preuve de sa virulence, et plus on nous disait que le FFP2 n’était pas nécessaire… Au pire de la crise, on transportait des patients Covid à l’Hôpital de Mercy [à Metz] avec un masque chirurgical et en tenue classique, avec laquelle on va aller manger. Le personnel hospitalier prenait le relai avec des blouses, des charlottes, des FFP2. C’est pourtant le même virus. »

    Le cas Nicolas*, un autre pompier de l’Est avec 20 ans de carrière, illustre bien toutes les limites de la stratégie française qui, pour gérer une pénurie, a restreint jusqu’à l’extrême l’accès aux tests et protections. « À la mi-mars, je suis intervenu dans un Ehpad où une dame souffrait de nausées et de diarrhée, raconte le professionnel. Nous n’avons mis nos masques qu’une fois que nous étions dans l’ambulance, à cause de la promiscuité, et encore, en théorie nous n’aurions pas dû le faire. La règle, c’est : pas de suspicion Covid, pas de masque. J’ai transgressé les règles et cinq jours plus tard, l’Agence régionale de santé m’a appelé : la dame était en fait atteinte du Covid. »

    Nicolas devient alors à son tour un porteur suspect et un vecteur potentiel du virus. « L’ARS m’a dit qu’il ne fallait plus que j’aille faire mes courses, que je ne devais plus faire mon gazole mais, par contre, je pouvais continuer à aller travailler… » Ne présentant aucun symptôme, le pompier n’a pas été testé et a continué à se rendre en caserne. « On m’a demandé de porter un masque chirurgical toute la journée. »

    Le pompier est même retourné dans un Ehpad. « Je portais mon masque chirurgical, j’en avais les larmes aux yeux. C’était pour une mamie. Je me disais : c’est horrible, je suis une bombe à retardement, je suis peut-être en train de la tuer. J’ai fait ce métier pour protéger les gens. Je me suis dit : je ne protège plus, je risque de tuer. »

    #Covid-19 #Impréparation #Pompiers #Soignants

    • « Les soignants étant exposés, il est indispensable de les considérer comme prioritaires pour les tests », indique le patron de l’AP-HP dans le document. Avant d’expliquer qu’une partie du personnel, même s’il est testé positif, devra en réalité continuer à travailler :
      Avant d’expliquer qu’une partie du personnel, même s’il est testé positif, devra en réalité continuer à travailler : « Induire une politique large d’éviction (des PCR + [testés positifs] pas ou peu symptomatiques ou des non immunisés) rendrait impossible la continuité du système des soins », justifie-t-il.

      Ite, missa est
      « Circulez, y a rien à voir » (en langue « vulgaire ») ...

    • Les masques qu’on achetait 22 centimes étaient vendus désormais 1,5 € HT pièce.

      Les pharmaciens, cette engeance : comme pour les médocs qui, une fois qu’ils ont été « déremboursés », ont vu leurs prix s’envoler. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes (merveilleux de l’indépassable Marché).

      #business_as_usual (tant qu’on aura pas envisagé sérieusement un « reboot in safe mode »).

  • Charlotte Gillard sur Twitter :

    « Dans le vol AirFranceFR Paris-Marseille ce matin.

    Après avoir fait la queue en respectant la distanciation sociale, les passagers se retrouvent assis côte à côte 🧐 Le vol est complet.

    Aparté : aucun contrôle d’attestation pour vérifier les motifs de déplacement. » /

    Twitter
    https://twitter.com/ChaGillard/status/1251423823276236800

    #coronavirus #économie

  • Nationalspielerin : Müller kritisiert Playboy-Shooting ihrer Kolleginnen - Frauenfußball-WM - Stuttgarter Zeitung
    https://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.nationalspielerin-mueller-kritisiert-playboy-shooting-ihr

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    C’est un mensonge.

    Alors là, ils me prennent pour pour qui ? D’abord je me demande pourquoi le-service-de -paiement-en-ligne-incontournable m’envoie une pub pour le Playboy. J’ai besoin d’un moment pour comprendre que d’après eux je corresponds au profil suivant :

    – Je suis un homme donc je m’intéresse au football
    – En tant que mâle j’aime regarder des femmes à poil.
    –> on m’impose une pub pour des photos de l’équipe de foot nationale (f) sans uniforme.

    Eh bien non, je n’ai plus 16 ans et je pense que l’unique mérite du Playboy c’est d’avoir publié une série d’articles sur les Illuminati.
    https://en.wikipedia.org/wiki/The_Illuminatus!_Trilogy#Publishing_history

    The trilogy was originally written between 1969 and 1971 while Wilson and Shea were both associate editors for Playboy magazine. As part of the role, they dealt with correspondence from the general public on the subject of civil liberties, much of which involved paranoid rants about imagined conspiracies. The pair began to write a novel with the premise that “all these nuts are right, and every single conspiracy they complain about really exists”.

    Le foot ? Euh, je sais que ca existe et qu’à l’école j’ai pu participer aux matchs sans trop de blessures après avoir compris qu’il faillait surtout frapper dur (foul !) afin de se faire respecter et de se venger des agressions de l’adversaire.

    Fußball-Weltmeisterschaft 2006
    https://de.wikipedia.org/wiki/Fu%C3%9Fball-Weltmeisterschaft_2006

    Depuis je me rappelle de l’été 2006 quand l’asso nationale de foot avait acheté le championnat du monde et toute la ville de Berlin s’était transformée dans une masse qui beuglait les plus beaux slogans nationalistes. On a gagné et patati et patata !

    Les femmes nues ? Oui, je suis pour, mais en vrai et à partir d’un age qu’on ne rencontre que rarement sur les pages du playboy ;-)

    Est-ce que j’ai le droit de me plaindre ?

    Auf dem Playboy-Cover der Juli-Ausgabe des Männermagazins zeigen sich fünf Nationalspielerinnen in sexy Posen. Foto: Playboy

    Wolfsburg - Fußball-Nationalspielerin Martina Müller hat die bewusste Vermarktung weiblicher Reize einiger ihrer jüngeren Team-Kolleginnen kritisiert. Auch für die Nackt-Aufnahmen von Nachwuchs-Nationalspielerinnen im Magazin „Playboy“ habe sie kein Verständnis, sagte die derzeit verletzte Stürmerin vom Bundesligisten VfL Wolfsburg der „Braunschweiger Zeitung“ in einem Interview.

    „Ich weiß nicht, ob ich da eher prüde bin, aber ich zeige lieber meine Leistung auf dem Spielfeld“, sagte die 31-Jährige in Bezug auf die erotischen Fotos unter anderem ihrer Wolfsburger Mitspielerin Selina Wagner.

    Playboy Special Edition : Alles über 007, die schönsten Bond-Girls und eine rekordverdächtige Laura Müller
    https://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.nationalspielerin-mueller-kritisiert-playboy-shooting-ihr

    Mit der Lizenz zum Verführen

    Für die Online-Version klicken Sie bitte hier: http:// cv.motormagazin.com/blablabla

    Lieber Klaus,
    COVID-19 hat unsere ungeteilte Aufmerksamkeit. Wer spricht heute (noch) über Greta, Fridays for Future, CO2-Bilanz, die Wahl des künftigen CDU-Vorsitzenden oder den Wendler? Innerhalb von nicht mal zwei Wochen hat der neuartige Coronavirus faktisch alle anderen Themen aus unserem Bewusstsein verdrängt. Und aus unserem Alltag. Kaum fassbar, wie die Entscheidungen unserer Politiker alleine in den letzten vierzehn Tagen unser berufliches wie auch privates Leben auf den Kopf gestellt haben. Da gibt es dieser Tage vermutlich Wichtigeres zu vermelden als eine weitere Magazin-Neuerscheinung. Einerseits. Andererseits gibt es vermutlich kaum einen besseren Zeitpunkt für gute NachrichtendAwcoF. Und dieses Heft ist nicht nur für eingefleischte 007-Fans ein absoluter Gewinn:

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    Ab sofort ist die neue Playboy Special Edition im Zeitschriftenhandel erhältlich. Das aufwändig produzierte Printmagazin befasst sich auf 132 Seiten mit dem berühmtesten Geheimagenten der Filmgeschichte: James Bond. Opulent präsentieren wir in dieser Playboy Special Edition sämtliche Darsteller – von Sean Connery bis Daniel Craig –, rezensieren alle Filme, zeigen die besten Gadgets und die spektakulärsten Autos, huldigen den schönsten Bond-Gespielinnen der Actionreihe und verraten, wer sich hinter dem Milliarden-Imperium verbirgt. Alles über den 007-Kult in einem Heft gibt’s ab JETZT für 7,50 Euro am Kiosk – und in unserem Magazin Shop.

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    „Es gibt keine Zeit ohne Kummer und Leid. Es gibt aber auch Ecken, wo Freude und Glück sich verstecken.“ (Fred Ammon)

    Ich möchte Ihnen deshalb auch heute meine persönlichen Highlights der Woche nicht vorenthalten. Und bleiben Sie gespannt, denn wir haben viele spannende Angebote geplant, um Sie auch in dieser schwierigen Zeit mit bester Männer-Unterhaltung zu verwöhnen.

    Viel Vergnügen und bleiben Sie gesund!
    Ihr
    Florian Boitin
    Chefredakteur Playboy

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    Rekordverdächtige Laura!

    Die Februarausgabe mit Laura Müller brach alle Rekorde: Nie zu vor waren alle verfügbarem Hefte schon vor dem offiziellen Verkaufsstart im Playboy-Magazinshop ausverkauft. Nie zuvor hatten wir so viele Menschen auf der Playboy-Website – zwischenzeitlich ging sogar unser Server in die Knie. Kein Wunder, dass der Laura-Müller-Playboy bereits heute ein begehrtes Sammler-Objekt ist …

    #sexisme

    • T’inquiète @klaus : en ce moment, sur une de mes boîtes mail (ma plus exposée vu que c’est celle que je renseigne sur les formulaires administratifs et/ou chez les boutiquiers), je reçois plein « d’info-publicités » pour m’assurer une bonne érection. Donc ils savent que je suis de « sexe masculin » (enfin, je crois), que j’ai plus de 60 piges au compteur, et que je suis en couple. Le reste (les « égouts » et les « couleuvres »), ils en ont rien à carrer. faut pas croire : les algorithmes c’est du basic (instinct) et ça fonctionne avec des « bits » (binary digits pour les intimes).

      #business_as_usual

    • Je trouve #hypocrite de remettre l’image si elle te semble problématique. C’est pas comme si on en avait jamais vu et que ca avait un intérêt documentaire. Si ca te semble sexiste ton texte pouvait suffire pour évoqué le spam à putiers non ?

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      Cette phrase suffit largement pour comprendre ton problème.

    • Voila ce qu’est un #allié
      C’est profité de la pseudo dénonciation du sexisme pour renforcer sa domination sur les femmes. Peut être que tu n’a pas imaginé que partagé une image que tu qualifie toi même de sexiste et de pédosexuelle est pas top top. Mais quand tu as le retour certain que cette image met une femme en inconfort tu va pas faire l’effort incommensurable d’édité l’image. Tu préfère faire une blague pour m’envoyer chier et profité de la solidarité de @sombre pour te foutre de la gueule d’une bourgeoise.
      Ton message tout ce qu’il dit c’est que tu préfère consommer des prostituée plus agées et que tu est accoutumé à la lecture de playboy depuis des décennies et que tu es donc un vrai mec qui va pas se laisser emmerder par une grognasse. T’as raison c’est le bon moment pour rétablir ta domination sur les femmes et ton droit à les humilier et les instrumentaliser en te faisant passé pour antisexiste.
      #backlash #privilège #violence_masculine #mâle_gaze #fraternité