• Kiabi, Shein, Decathlon : la fast fashion encaisse des millions d’euros d’argent public avec le don de vêtements invendus
    https://disclose.ngo/fr/article/kiabi-shein-decathlon-la-fast-fashion-encaisse-des-millions-deuros-dargent

    Les marques d’habillement à bas prix tirent profit de leurs invendus écoulés auprès d’associations comme Emmaüs ou La Croix Rouge, révèle Disclose, en partenariat avec Reporterre, à partir de documents confidentiels. Le résultat de la loi anti-gaspillage qui les encourage, depuis 2022, à donner leurs surplus en échange de 60 % de réduction fiscale. Au risque de financer la surproduction de l’industrie textile. Lire l’article

    • Les marques d’habillement à bas prix tirent profit de leurs invendus écoulés auprès d’associations comme Emmaüs ou La Croix Rouge, révèle Disclose, en partenariat avec Reporterre, à partir de documents confidentiels. Le résultat de la loi anti-gaspillage qui les encourage, depuis 2022, à donner leurs surplus en échange de 60 % de réduction fiscale. Au risque de financer la #surproduction de l’industrie textile.

      Sur le papier, l’offre est alléchante. Vingt palettes de vêtements neufs de la marque Shein envoyées depuis la Chine, gratuitement. Delphine Peruch, coordinatrice d’une #recyclerie dans le Var, n’en revient pas lorsqu’elle reçoit cette proposition, en novembre dernier. Elle a pourtant décliné : « Notre philosophie est de donner une seconde vie aux vêtements, pas de revendre du #neuf ». Ces derniers mois, son association croule sous les dons, comme toute la filière du #ré-emploi textile, asphyxiée par les #surplus. À la #Croix-Rouge, en Vendée, on ne récupère plus les vêtements confiés par les particuliers. Chez #Emmaüs, « on pousse les murs, on construit des chapiteaux, et certains dons ont dû être jetés », rapporte Louana Lamer, responsable textile de l’association.

      Le secteur craque face à une production de vêtements débridée. Chaque seconde, près de 100 pièces neuves sont injectées sur le marché français. Une hausse de 30 % en seulement quatre ans. « On a créé un système malade où il est normal de produire en trop, dénonce Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l’Institut national de l’économie circulaire. Il faut que tout soit disponible tout le temps, jouer sur la #nouveauté, réduire les coûts avec des #économies_d’échelles… Le résultat, ce sont des niveaux élevés de surproduction. » Des vêtements qui ne servent à rien, donc, et qui alourdissent le #bilan_écologique désastreux de l’industrie de la mode, responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.

      Pour limiter l’impact des textiles invendus, la loi anti-gaspillage interdit leur #destruction depuis 2022. Les entreprises présentes sur le marché français sont désormais obligées de les recycler, les vendre à des déstockeurs ou les donner à des #associations en échange d’une réduction fiscale équivalant à 60 % de la valeur des vêtements. Un effet d’aubaine méconnu, mais largement exploité par des poids lourds du secteur comme Shein, Decathlon et Kiabi.

      D’après l’enquête de Disclose, en partenariat avec Reporterre, qui s’appuie sur des documents internes et l’analyse d’une dizaine de rapports d’entreprises, les géants de la fast fashion reçoivent plusieurs millions d’euros de #réductions_d’impôt pour leurs surplus donnés à des associations. Exemple : pour un pantalon vendu 12 euros par Shein, la marque chinoise peut escompter une ristourne fiscale de 7,20 euros si elle choisit de l’offrir à une #recyclerie. De quoi rendre la surproduction rentable pour une enseigne capable de réduire ses coûts de fabrication à quelques dizaines de centimes par article. Mais en bout de chaîne, ce sont les associations qui trinquent : ensevelies sous les vêtements, elles doivent aussi, de plus en plus, les détruire par leurs propres moyens, voire… aux frais du contribuable.

      Un cadeau de Shein contre un reçu fiscal

      « Nous produisons ce que les clients veulent, au moment où ils le veulent et là où ils le veulent », assure le PDG de Shein, #Donald_Tang, dans un entretien au JDD en mars dernier. Selon lui, « ce modèle maximise l’efficacité et réduit le gaspillage presque à zéro ». Vraiment ? Sur le marché privé du #déstockage, où des entreprises s’échangent des lots de vêtements invendus, les colis du mastodonte chinois de la mode sont partout. Ils se vendent même par camions entiers, sur des sites web examinés par Disclose.

      Mais depuis quelques années, les habits Shein produits pour rien ont trouvé de nouveaux débouchés, bien plus rentables : les #brokers en invendus. Ces jeunes pousses françaises mettent en relation les grandes marques de vêtements avec les associations spécialisées dans le don. C’est l’un de ces brokers, baptisé #Dealinka, qui a contacté la recyclerie varoise de Delphine Peruch, en fin d’année dernière, pour lui proposer les palettes de vêtements de Shein.

      Cette #start-up créée en 2023, un an après l’entrée en vigueur de la loi anti-gaspillage, collabore avec les grands acteurs de la solidarité : Les Restos du Cœur, le Secours Populaire ou Les Petits Frères des Pauvres. À ses clients de la fast fashion, Dealinka promet de « réduire les frais liés aux stocks encombrants [et] associés à la destruction des produits ». Surtout, elle insiste sur « les dons effectués par les entreprises à des associations [qui] peuvent être éligibles à des #avantages_fiscaux ». Un argument que l’on retrouve dans un e-mail envoyé à la recyclerie du Var et consulté par Disclose. Dealinka propose ainsi « 21 m3 de marchandises » de Shein, en échange d’un « reçu fiscal que nous retournerons à notre client donateur ». La cargaison étant estimée à 53 167 euros, le « client donateur » — la marque chinoise ou l’un de ses importateurs — peut ici espérer déduire 31 900 euros de ses impôts.

      « La #défiscalisation est d’autant plus intéressante financièrement que, dans le cadre du don, ce sont les entreprises elles-mêmes qui déterminent la valeur de leurs produits », décrypte Romain Canler, directeur de l’Agence du don en nature. Pour Shein, qui propose la bagatelle de 7 000 nouvelles références par jour, d’après les calculs de l’ONG Les Amis de la Terre, rien ne filtre sur le nombre d’invendus. Pas plus que sur le montant des économies fiscales réalisées. Interrogé par Disclose sur le manque à gagner pour l’État, le ministère de l’économie n’a pas donné suite. Mais pour une entreprise au moins, le cadeau du fisc se compte en centaines de milliers d’euros : Decathlon.

      « Donner, c’est bon pour ton portefeuille »

      D’après un tableau obtenu par Disclose, Decathlon a bénéficié de 709 000 euros d’avoirs fiscaux, en 2024, pour 1,18 million d’euros de produits invendus donnés via #Comerso. Le slogan de cette entreprise qui, à l’instar de Dealinka, relie les marques et les associations ? « Vos invendus ont de la valeur ». Dont acte : la ristourne fiscale reversée à Decathlon, propriété de la richissime famille Mulliez, a presque triplé entre 2021 et 2024, toujours selon ce document interne. « En 2023, ces dons en nature équivalent à 0,01 % du chiffre d’affaires de Decathlon France », relativise la marque auprès de Disclose.

      « On commence à générer pas mal de cash » (Thomas Moreau, cofondateur de la start-up #Done, un broker d’invendus qui travaille pour Decathlon)

      La promesse d’économies fiscales, c’est aussi l’argument coup de poing de l’autre broker partenaire de l’enseigne française, la start-up lilloise Done. Le déstockage de vêtements vers des associations y est carrément présenté comme un « acte noble récompensé par 60 % en réduction d’impôt ». « On commence à générer pas mal de cash », confiait l’un des cofondateurs de la start-up à La Voix du Nord, en janvier dernier. Done prélève une commission de 12 % sur la valeur des stocks récupérés. Soit 12 000 euros pour 100 000 euros de vêtements offerts à des associations, les 48 000 euros restants revenant aux enseignes sous forme de réduction fiscale.

      Plutôt que d’interroger son modèle de production, qui alimente l’exploitation humaine au Bangladesh et en Chine, mais aussi la déforestation au Brésil comme l’a révélé Disclose, Decathlon fait du don un mantra. Sollicitée, l’enseigne indique qu’en 2024 « près de 90 % de [ses] magasins en France ont participé à des actions de dons, bénéficiant à plus de 200 associations ». Et à ses finances. Sur un site web destiné aux responsables de magasin, que Disclose a consulté, l’incitation fiscale est clairement présentée comme une motivation au don : « donner, c’est bon pour ton portefeuille ». Et à ce jeu-là, une autre enseigne de la famille Mulliez a redoublé d’ingéniosité : Kiabi.

      Le tour de passe-passe de #Kiabi

      En France, le champion français du prêt-à-porter ouvre un magasin tous les dix jours. Et plus de 800 000 vêtements Kiabi sont mis en vente chaque jour. Combien d’autres sont produits pour rien ? Selon les calculs de Disclose, basés sur ses déclarations extra-financières, la marque a généré au moins 5,6 millions d’invendus en 2023. Un volume qui a quasi doublé en deux ans. S’ils étaient tous mis en rayon ensemble, ces vêtements occuperaient environ 100 magasins de l’enseigne.

      Fort heureusement, Kiabi a trouvé une combine pour écouler ses surplus, tout en profitant de la générosité de l’État : les #Petits_Magasins. Avec ce concept « génial », comme elle le vante sur ses réseaux sociaux, la marque déstocke ses invendus auprès de boutiques solidaires qui vendent uniquement ses produits, sans passer par des intermédiaires. Encore mieux, ces Petits Magasins forment des salarié·es en insertion. L’idée, lancée en 2017, coche toutes les cases du cercle vertueux. À un gros détail près.

      Les Petits Magasins sont chapeautés par la société #Kivi, une joint-venture entre #Bunsha, la holding des magasins Kiabi, et le groupe d’insertion #Vitamine_T, qui compte le DRH de Kiabi à son conseil d’administration. Autrement dit, dans ce système « génial », Kiabi donne à Kiabi. Sauf « [qu’]il y a des rescrits fiscaux derrière ces dons », révèle le responsable de l’une de ces structures qui souhaite rester anonyme. Une information confirmée à Disclose par un ancien cadre de la marque.

      D’ici 2026, le leader français de la #mode_éphémère ambitionne d’écouler la totalité de ses invendus via les Petits Magasins fiscalement optimisables. Kiabi n’a pas souhaité communiquer à Disclose le montant des #exonérations_fiscales déjà obtenues grâce à cette opération. Mais en extrapolant ses derniers chiffres connus — 430 000 vêtements donnés aux Petits Magasins en 2021, d’une valeur de 1,9 million d’euros —, Kiabi aurait pu compter sur une réduction d’impôts de près de 15 millions d’euros si elle avait donné l’intégralité de ses invendus en 2023. Et sa soif d’argent public ne s’arrête pas là.
      Double peine pour les finances publiques

      Malgré un chiffre d’affaires record de 2,3 milliards d’euros en 2024, dont 45 millions d’euros reversés en dividendes à la famille Mulliez, Kiabi profite d’autres largesses publiques pour rentabiliser sa surproduction. À Reims (Marne), son tout nouveau Petit Magasin est implanté dans des locaux subventionnés par un bailleur social. À Hem (Nord), c’est la mairie qui a prêté un local rénové à ses frais. La communauté d’agglomération de Lens-Liévin (Pas-de-Calais) a quant à elle attribué, début mars, une subvention de 3 000 euros au Petit Magasin de Kiabi.

      En quelques années, au moins 30 de ces « #boutiques_solidaires » ont essaimé sur le territoire. Pourtant, Kiabi ne parvient pas à liquider l’ensemble de ses invendus : au moins un vêtement sur cinq donné aux Petits Magasins ne trouve pas preneur. Ces habits encore étiquetés sont alors susceptibles d’être donnés à des associations, au risque de concurrencer les véritables pièces de seconde main. « En injectant des invendus dans cette filière, les #fripes ne sont plus compétitives », regrette Emmanuelle Ledoux de l’Institut national de l’#économie_circulaire. La raison ? Les vêtements d’occasion demandent beaucoup plus de travail aux structures de ré-emploi, comme l’explique Lisa Coinus, ex-responsable textile au sein d’une ressourcerie à Arles : « Derrière une fripe de seconde main, il y a 20 minutes de travail de tri. Si elle nécessite un nettoyage, on passe à 30 minutes. Avec une petite réparation, on monte à 45 minutes. Une fringue Kiabi ou Shein neuve qui arrive, vous la mettez directement sur les étals ».

      Illustration de la saturation du secteur, son ancienne association accumule les stocks de vêtements sur un parking, à l’air libre. « En mars dernier, on a dépensé 8 000 euros pour enfouir 10 tonnes à la déchetterie », témoigne Lisa Coinus. Et quand les structures ne peuvent pas assumer ces coûts, les collectivités locales prennent le relais. C’est là un dernier coût caché des invendus de la fast fashion : un jour ou l’autre, ils finiront dans la filière des #déchets textiles. En théorie, cette dernière est financée par une #taxe versée par les enseignes de mode sauf… si les vêtements ont fait l’objet d’un don. « Au final, l’entreprise transfère à la collectivité la charge de l’élimination de ses déchets », analyse Bertrand Bohain, délégué général du Cercle du recyclage. Gouffre pour les #finances_publiques, inutile pour limiter la production exponentielle de la fast fashion, la loi anti-gaspillage porte décidément mal son nom.

      #Kiabi #Shein #Decathlon #invendus #vêtements #habits #mode #fast-fashion #dons #business #loi_anti-gaspillage #réduction_fiscale #industrie_textile #textile #occasion #seconde_main #second-hand

  • Devant les commissions d’expulsions des délinquants étrangers, des casiers judiciaires et des vies passés au crible
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/04/29/devant-les-commissions-d-expulsions-des-casiers-judiciaires-et-des-vies-pass

    Devant les commissions d’expulsions des délinquants étrangers, des casiers judiciaires et des vies passés au crible
    Par Julia Pascual
    Il est arrivé en France au début des années 1980. Il s’y est marié, ses deux filles y sont nées et il y a divorcé au début des années 2000. Mardi 25 mars, c’est un petit homme dégarni de 62 ans qui fait face à trois magistrats, dans une salle du tribunal judiciaire de Paris. Lian (tous les prénoms ont été modifiés) n’est pas là pour être jugé. Ce ressortissant chinois l’a déjà été en 2022 et condamné pour proxénétisme. Il doit porter un bracelet électronique jusqu’en mai pour avoir loué deux appartements à Paris où des passes avaient lieu.Si ce serveur d’un restaurant du quartier de Belleville est de nouveau convoqué devant des magistrats, c’est parce que ces derniers, réunis en commission d’expulsion (Comex), doivent évaluer s’il représente « une menace grave pour l’ordre public » et si l’arrêté d’expulsion envisagé à son encontre par la Préfecture de police n’est pas disproportionné au vu de ses attaches en France.
    Les arrêtés d’expulsion sont des actes administratifs plus lourds que les obligations de quitter le territoire français (OQTF). Ils peuvent viser des personnes en situation régulière et sont assortis d’une interdiction permanente de retour en France. En outre, le recours au tribunal administratif ne suspend pas leur exécution. D’où la consultation pour avis préalable d’une Comex – la préfecture est tenue de la solliciter, mais pas de suivre ses recommandations.
    En 2024, 731 étrangers ont fait l’objet d’un arrêté d’expulsion, contre 472 en 2023, 124 en 2020 ou encore 136 en 2015. Une goutte d’eau au regard d’une population étrangère de 5,6 millions de personnes en France en 2023 (dont 2,3 millions d’Européens).
    Mais le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, nommé en septembre 2024, a fait de la « reprise du contrôle de l’immigration » le premier axe de son action Place Beauvau. Et il entend tirer tout le bénéfice politique de ces chiffres en augmentation sous l’effet de la loi « immigration » promulguée le 26 janvier 2024.
    L’une des mesures phares du texte, porté à l’époque par Gérald Darmanin, l’actuel ministre de la justice, et résumée sous le credo « être méchant avec les méchants et gentil avec les gentils », a consisté à lever les protections contre l’éloignement dont bénéficiaient jusque-là certains étrangers : ceux arrivés avant l’âge de 13 ans, ou résidant depuis plus de vingt ans dans le pays, ou encore vivant en France depuis plus de dix ans et étant conjoint ou parent de Français. Avant, seuls des actes de terrorisme ou portant atteinte aux « intérêts fondamentaux de l’Etat » les exposaient à une expulsion. Désormais, il suffit qu’ils aient commis des faits passibles de cinq ans de prison ou de trois ans en réitération. « Un vol simple est passible de trois ans de prison, donc c’est comme si on avait élargi la possibilité de cette mesure à tout le code pénal », résume un fonctionnaire du ministère de l’intérieur.
    Les préfectures sont sous pression pour expulser tous azimuts les délinquants étrangers. Dès février 2024, dans une circulaire aux préfets, M. Darmanin avait exigé « un réexamen complet de l’ensemble des situations individuelles d’étrangers (…) dont le comportement constitue une menace grave pour l’ordre public ». Quelques mois plus tard, dans une circulaire d’octobre 2024, M. Retailleau insistait : « Votre activité ne doit pas se limiter aux flux de situations nouvelles, mais doit porter sur les dossiers qui n’avaient pu, par le passé, faire l’objet de mesures appropriées, désormais rendues possibles. (…) [Les mesures d’éloignement] doivent être désormais amplifiées et systématisées. »
    C’est « ceinture et bretelles », résume un magistrat, sous le couvert de l’anonymat, devant la multiplication des arrêtés. « On sent une énorme pression sur les Comex, dans une volonté qui a l’air d’être statistique », abonde un autre, qui a l’habitude de présider ces commissions. Des avocats s’agacent de voir les préfectures faire « les fonds de tiroirs ». Dans leur volonté de systématiser les procédures, elles n’hésitent pas, en tout cas, à prendre des arrêtés, parfois en dépit de perspectives d’éloignement ténues.Le 3 avril, la commission d’expulsion de Versailles s’est étonnée d’être saisie du cas d’un détenu portugais de 59 ans qui n’est pas libérable avant 2034. Condamné pour des agressions sexuelles entre 2007 et 2010 sur la mère de ses enfants, Carlos D. a fini par l’assassiner en lui assénant 60 coups de tournevis un matin de septembre 2014, l’année de leur divorce. Son comportement de détenu est irréprochable et la préfecture anticipe un éventuel relèvement de sa peine de sûreté. Autre cas, à Bobigny le 8 avril, d’un Haïtien – condamné en 2017 pour des viols répétés sur l’une de ses filles, alors âgée d’une dizaine d’années – visé par un arrêté d’expulsion alors même qu’aucun éloignement dans son pays ne peut avoir lieu compte tenu du chaos sécuritaire qui y règne.
    Devant la commission d’expulsion de Paris, le 6 mars, un Portugais de 56 ans – et trente-six mentions au casier – expliquait vainement aux magistrats qu’il ne « sert à rien » de l’expulser. « Je l’ai déjà été sept ou huit fois. Ça ne vaut pas la peine, insiste cet homme établi depuis plus de trente ans en France. Je ne connais personne au Portugal. Je vais rester un ou deux jours, dormir à la gare et revenir. » « Ceux qui vont rester ne seront pas régularisables, on va créer des gens encore plus à la marge », redoute l’avocat Rachid Abderrezak, rencontré lors d’une Comex, et qui déplore un « retour de la double peine ».
    Le matin du 25 mars, à Paris, outre le cas de Lian, quatre autres situations ont été examinées en moins de trois heures. Des parcours de vie déroulés à grands traits et mis en regard avec des casiers judiciaires. Parmi eux, celui d’Emmanuel, un Camerounais de 24 ans accueilli en France par sa tante et son oncle à l’âge de 3 ans, après le décès de son père. Devant les juges, il soutient qu’il ne connaît « rien d’autre que la France ». Mais ses sept condamnations, entre 2021 et 2023, pour port d’arme, vol en réunion, conduite sous l’emprise de stupéfiants, ou encore la séquestration lors d’un cambriolage d’un couple, de leur bébé de 7 mois et de sa nounou, l’accablent. (...)
    La commission d’expulsion rendra des avis favorables aux expulsions pour l’ensemble des dossiers ce matin-là, à l’exception de celui d’un Tunisien de 36 ans, 18 fois condamnés entre 2007 et 2022 pour des infractions à la législation sur les stupéfiants, des actes de rébellion, de conduite sans permis, d’agression au couteau… « Nous sommes en présence d’une décision [d’expulsion] plus de onze ans après les faits de violence et près de trois ans après la dernière condamnation pour des faits commis en 2020 », plaide son avocate. Son client est désormais marié à une Française et père d’un enfant français né en 2021. « Sa vie s’est stabilisée », conviendra la Comex, défavorable à un renvoi en Tunisie.
    « On ne peut pas se limiter à citer les condamnations sans voir quel est l’homme qui se présente à vous aujourd’hui », critique une autre avocate devant la Comex de Paris, le 6 mars, alors que l’agent de la Préfecture de police égraine le casier de son client, un Ivoirien condamné, dix ans auparavant, pour cinq viols sur mineures de 15 ans. Il imposait des rapports anaux à ses victimes et les faisait chanter en diffusant pour certaines des captations vidéo des viols. « Ce n’est plus moi, promet l’homme de 25 ans. J’ai investi ma détention, j’ai eu mon bac, une formation de cuisine. Je veux montrer que je ne suis plus une menace pour les victimes. Je vous demande de me laisser cette chance, de vous montrer que j’ai changé. » Son avocate obtiendra un avis défavorable de la Comex.
    A Bobigny, le 8 avril, les juges rendront aussi un avis défavorable à l’expulsion d’un Tunisien de 46 ans. Condamné en 2022 pour des violences conjugales et démis de son autorité parentale sur ses trois filles mineures, il n’a pas fini de purger sa peine et est toujours mis en examen dans une enquête pour des viols sur son ex-femme. « Il est important que l’institution judiciaire aille au terme de son processus », justifie ce jour-là le président de la Comex.
    Des avis défavorables qui pèsent peu face à la volonté des préfectures de répondre à la commande ministérielle. « Elles ne suivent jamais nos avis », se désole un magistrat qui a l’habitude de siéger dans ces commissions d’expulsion. Un autre, tout aussi rompu à l’exercice, évoque un « sentiment d’inutilité crasse ». La Comex, une instance accessoire ? Suffisamment pour que Gérald Darmanin exprime, le 9 février sur BFM-TV, son souhait de la supprimer, pour gagner du temps. « Cette suppression constituerait un nouveau recul de l’Etat de droit, une nouvelle marque de défiance à l’égard de l’autorité judiciaire », estime Guillaume Daieff, premier vice-président du tribunal judiciaire de Paris. Dans l’entourage de Bruno Retailleau, on se dit davantage favorable à une simplification des règles entourant la composition ou les délais de cette commission, qui demeure le seul gage de contradictoire d’une procédure appelée à se multiplier.

    #Covid-19#migrant#migration#france#expulsion#OQTF#COMEX#politiquemigratoire#sante#droit

  • The Marx Brothefs : Duck Soup
    We should have a standing army .
    https://archive.org/details/duck-soup-1933_202301


    ... it saves us a lot on chairs . (24:30 f)

    Le 22 novembre il y a 91 ans sortie du chef d’oeuve des clowns d’Hollywood.

    Désormais les présidents du monde entier se livrent bataille en esssyant de dépasser l’absurdité du reigne de Rufus T. Firefly. La configuration de base du récit est bien états-unienne. Une riche héritère achète le gouvernement d’un petit pays et on est invité à suivre les événements qui en découlent. Heureusement les politiciens et espions sont tous de la bande des Marx Brothers . Ils ne font pas peur comme le couple Musk/Trump mais ils font toujours rire par leur humanisme loin de toute analyse politique.

    Happy birthday Harpo Marx, born : November 23, 1888 in New York City (il y a 136 ans)
    https://www.marx-brothers.org/biography/harpo.htm

    #USA #comédie #clown #guerre #humour #parodie #politique

  • Galil – STG940
    http://www.stg940.de/galil


    Un exemple pour la coopération internationale parfois involontaire des fournisseurs d’assassins.

    L’ironie de l’histoire est que le volume de production d’AK-47 ff. en #RDA prévu dans le cadre du #COMECON fut tel que les investissements nécessaires obligeaient le producteur „Wiesa Germany“ (Wieger) à exporter ses modèles modifiés dans le mond entier. C’est ainsi que vraisemblablement un fusil d’assaut "Wieger" utilisé par l’armée égyptienne tomba entre les mains de l’armée d’Israel et servit ensuite d’exemple pour le développement du Galil.

    Das Galil wurde in Israel auf Basis der AK-47 entwickelt. Möglich wäre somit auch, dass eine Ägyptische Beutewaffe aus der DDR Produktion das direkte Vorbild war. Neben dem Kaliber 7,62 x 51 mm wurde auch eine Adaption auf das Kaliber 5,56 x 45 mm durchgeführt.

    Als erste Studie für das spätere Sturmgewehr WIEGER wurde dem „Zentrum für Forschung und Technik“ ZFT Dresden wiederum eine Galli mit einer AKM kombiniert.

    Dadurch wurde das Entwicklungsmuster „Sturmgewehr 985“ geschaffen.

    Wieger
    https://de.wikipedia.org/wiki/Wieger

    Der Markenname „Wieger“ wurde speziell für den Export der Waffen des VEB Geräte- und Werkzeugbau Wiesa (GWB) in das westliche Ausland kreiert. „Wieger“ ist eine Zusammenziehung (Kontraktion) der Wörter „Wiesa“ und „Germany“ für Exportzwecke oder „Wiesa“ und „Gerätebau“ für die Verwendung in der DDR.

    IMI Galil
    https://de.wikipedia.org/wiki/IMI_Galil

    Lizenzierte südafrikanische Variante : Vektor R4

    Das Galil ist ein Sturmgewehr der israelischen Armee. Benannt wurde die Waffe nach ihrem Konstrukteur Jisrael Galili. Es verschießt die NATO-Standardmunition des Kalibers 5,56 mm, die Funktion des Verschlusses beruht auf dem zuverlässigen und relativ einfachen Verschlussmechanismus der sowjetischen Kalaschnikow. Eine Modifikation ist das Scharfschützengewehr Galatz.



    #armes #kalachnikov #ak-47

  • A Como c’è uno scontro sulla solidarietà: «Basta dare colazioni ai senzatetto»

    Il sindaco attacca i sacerdoti che aiutano i più poveri. Dura replica delle opposizioni che hanno ricordato che il primo a dare cibo agli indigenti fu don Roberto Malgesini.

    Una polemica inaspettata, divampata a margine del Consiglio comunale di Como nel quale si discuteva del Regolamento di Polizia locale per dotare alcuni agenti del taser, la pistola a impulsi elettrici. La consigliera di minoranza Patrizia Lissi (Pd), nel dibattito, ha portato in aula una riflessione condivisa con don Giusto Della Valle, parroco della comunità pastorale di Rebbio-Camerlata, da sempre impegnato nell’accoglienza di migranti e persone in difficoltà: «per rendere le città più sicure sarebbe utile intervenire sulle cause dell’insicurezza», a partire da povertà e marginalità. Da qui la replica del sindaco #Alessandro_Rapinese, che ha indicato in don Giusto l’esempio di un’accoglienza indiscriminata, che non si interroga su chi abbia i titoli per stare in Italia. A Como, ha osservato, «gli arresti da metà aprile a oggi» interessano persone che «nemmeno dovrebbero stare qui». E, tornando a don Giusto, il sindaco si è chiesto perché «distribuire le colazioni ai senza dimora», creando assembramenti che poi mettono in difficoltà i residenti. Immediata la reazione delle minoranze: accoglienza e colazioni sono due percorsi separati e la parrocchia di Rebbio è un rifugio per chi non ha dove andare. Senza dimenticare che le colazioni sono un servizio nato con don Roberto Malgesini, ucciso 4 anni fa proprio mentre stava per portare cibo ai senza dimora e al quale l’amministrazione Rapinese ha assegnato, alla memoria, la massima onorificenza cittadina, l’Abbondino d’Oro.

    All’indomani delle polemiche i primi a voler spegnere ogni focolaio sono proprio coloro che, quotidianamente, stanno accanto alle marginalità di Como. Il gruppo delle colazioni, che ha raccolto il testimone dalle mani di don Malgesini, è composto da una quarantina di persone. I punti di distribuzione, in città, sono due: uno in piazza San Rocco, dove abitava don Roberto, l’altro a Porta Torre. In ogni ritrovo convergono una quarantina di persone: senza dimora, italiani e stranieri, ma anche chi una casa ce l’ha e fatica ad arrivare a fine mese (le colazioni e la mensa solidale di Casa Nazareth diventano l’unico modo per poter mangiare). Riusciamo a raggiungere telefonicamente don Giusto: è con un gruppo di giovani disoccupati. Li ha accompagnati nei boschi alla periferia di Como dove stanno tagliando legna per conto di una piccola realtà del territorio. «Ho solo letto qualche titolo», confida. Nel frattempo, è arrivata un’ordinanza urgente dal Comune che intima alla società proprietaria di un’area dismessa a ridosso del cimitero, dove una volta c’era un supermercato, di rendere inaccessibile l’area, visto che, nelle ultime ore, lì sono state sgomberate una dozzina di persone (9 stranieri, 3 italiani). «Como ha bisogno di strutture di bassa soglia – è la riflessione di Marta Pezzati, dell’associazione “Como Accoglie” –. Per cinque sere alla settimana usciamo e incontriamo i senza dimora che sono in città (si calcola almeno 350 – ndr), distribuiamo cibo, beni di prima necessità, ma soprattutto relazioni».

    C’è la consapevolezza che il problema non è di immediata risoluzione. «Ci sono persone psicologicamente fragili o con dipendenze importanti – riconosce Pezzati – ma ci sono anche tanti giovani con ottime risorse. Incontriamo ragazzi con buoni contratti di lavoro che non hanno una casa, perché a Como è ormai difficile per chiunque affittare un appartamento, ancora di più se sei straniero». Nel frattempo, gli sgomberati del supermercato si sono spostati in piazza San Rocco e un sacerdote spiega: «noi continueremo ad aiutare le persone bisognose, perché la carità è il nostro primo compito».

    https://www.avvenire.it/attualita/pagine/como-scontro-colazioni

    #Côme #Italie #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #solidarité #criminalisation_de_la_solidarité #SDF #sans-abri #urban_matter #villes #espace_public #anti-pauvres #nourriture #distribution_de_nourriture

    –-

    malheureusement, ce n’est pas nouveau, voir 2018 et 2017:
    https://seenthis.net/messages/748276

  • Druschba : DDR-Erdgastrasse durch die Ukraine – ein Friedensprojekt als Kriegsopfer
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/erdgasleitung-durch-die-ukraine-der-bauleiter-blickt-auf-verbrannte

    En 1979 les jeunes ouvriers de la #RDA construisent le gazoduc Droujba (amitié) en URSS (A ne pas confondre avec l’Oléoduc du même nom) . Ils inauguraient une nouvelle époque de paix entre les peuples d’Europe.

    Là il va falloir attendre encore deux générations avant de pouvoir envisager la prochaine phase d’amitié entre les peuples russes, ukraniens et allemands Pourvu que nos dirigeants ne provoquent pas une situation qui opposera encore plus longtemps les peuples les uns contre les autres.

    6.4.2024 von Maritta Adam-Tkalec - Vor 50 Jahren begann die DDR den Bau eines Abschnitts der „Sojus“-Pipeline, der damals längsten Erdgastrasse der Welt. Wie das Jahrhundertprojekt Europa prägte.

    Nie zuvor hatte sich die DDR einer derart großen und komplexen Aufgabe gestellt wie dem Bau eines 518 Kilometer langen Abschnittes der insgesamt 2743 Kilometer messenden Erdgastrasse „Sojus“ – der damals längsten Pipeline der Welt. Die Vorbereitungen für die Arbeiten auf der gigantischen Wanderbaustelle begannen im Herbst 1974, den Beschluss hatten die sozialistischen Länder im Juni, also vor genau 50 Jahren gefasst.

    Die planmäßige Fertigstellung erfolgte in unfassbar kurzer Zeit – bereits im September 1978 konnte die geprüfte Gasleitung mit vier Verdichterstationen dem sowjetischen Auftraggeber und Eigentümer übergeben werden. Gazprom setzte das System über die ebenfalls von den DDR-Bauleuten in Tscherkassy errichtete Steuerzentrale schrittweise in Betrieb.

    Die Leitung des Teams von Spitzenkräften übernahm bald Bauingenieur Werner Heinze, 1938 im thüringischen Dorf Mellenbach-Glasbach geboren. Der Baustellendirektor erinnert sich an die vielen ungeahnten Schwierigkeiten im DDR-Bauabschnitt, der vollständig in der Ukraine lag: „Unsere Mannschaften hatten zwar Erfahrungen mit Leitungen in flachem Gelände wie etwa zwischen Karl-Marx-Stadt und Leipzig, aber solche Steigungen und die komplizierten Bodenverhältnisse mit bis zu eineinhalb Meter mächtigem Mutterboden, der bei Tauwetter wie Schmierseife wird, kannten wir nicht.“

    Dazu kamen die technischen Anforderungen mit Rohren aus westlicher Produktion von 1420 Millimeter Durchmesser, nicht gekannten Wandstärken und hohen Stahlqualitäten, die notwendig waren, um ein gigantisches Rohrsystem mit einem Betriebsdruck von 75 bar zu betreiben.
    „Wetterbedingungen und Bodenverhältnisse sind eben nicht ganz zu überlisten, und in Tauwetterperioden muss man keine 30 Meter langen Rohrsektionen im Schlamm versenken, sondern andere Arbeiten planen. Aber das haben wir so richtig erst zum Schluss begriffen.“ Für die ersten 100 Meter brauchten die Teams Tage zum Experimentieren, am Ende verlegten die Trupps fast drei Kilometer pro Tag.

    Baustellendirektor Werner Heinze überreicht der Brigade Oleg Koschewoi eine Auszeichnung. Das war 1976 in Alexandrowka, ukrainisch Oleksandriwka. Die Ortschaft mit 74 Prozent jüdischer Bevölkerung war vom 5. August 1941 bis zum 8. Januar 1944 von der Wehrmacht besetzt. Fast 700 Menschen wurden in der Zeit erschossen. Dirk Heinze&

    Heute beobachtet Werner Heinze den Krieg in der Ukraine mit großer Betroffenheit – immerhin stecken fünf Jahre seines Lebens in der Pipeline. Er denkt in erster Linie an das Leid der Menschen, mit denen er zusammen gearbeitet, gelebt und gefeiert hat. Die Trasse ist nur noch ein Fragment: „Schade um die Anlagen. Schade, dass die Weltpolitik ein solch wichtiges Projekt kaputtgemacht hat“, sagt er voller Zorn auf den Angriffskrieg.

    Nach seiner Überzeugung begannen die Auseinandersetzungen, als die Europäische Kommission zu Zeiten von Kommissionspräsident Manuel Barroso 2010 der Ukraine nicht die Möglichkeit gegeben habe, sowohl mit Russland als auch mit der EU normale staatliche Vereinbarungen abzuschließen, und so einen Keil zwischen die Ukraine und Russland getrieben habe.

    Neben der Sowjetunion beteiligten sich an der gesamten Trasse alle damaligen sozialistischen Länder: Rumänien, Ungarn, die CSSR, Bulgarien, Polen und die DDR. Sie bildeten die „Union“, russisch Sojus. Der Name „Druschba“, Freundschaft, wurde dem DDR-Abschnitt bei der Verabschiedung der ersten 500 Jugendlichen in Berlin verliehen.

    Im Juni 1974 hatte der Rat für gegenseitige Wirtschaftshilfe (RGW) in Sofia das Großprojekt auf den Weg gebracht. Die Energie- und Rohstoffversorgung der Mitgliedsländer sollte langfristig, stabil und preisgünstig gesichert werden. Auch Westeuropa sollte auf Jahrzehnte davon profitieren. Schon zwei Jahre zuvor, am 6. Juli 1972, hatten die Bundesrepublik und die Sowjetunion einen ersten Liefervertrag für das heiß begehrte Erdgas unterzeichnet.

    Zwar gab es noch keine Pipeline, wohl aber seit 1970 ein zwischen westdeutschen Firmen und Banken mit der Sowjetunion geschlossenes Abkommen: das von der Regierung Willy Brandt im Sinne von Wandel durch Handel angebahnte Erdgas-Röhrengeschäft. Erst die Pipeline Sojus erschloss den Lieferweg – und ohne Röhren, Baumaschinen und andere Technik aus dem Westen wäre der sozialistische Trassenbau nicht Realität geworden.

    Die Pipeline überwand den Eisernen Vorhang im Kalten Krieg; heute sagen manche, sie habe in die russische Rohstoff-Knechtschaft geführt. Heinze meint: „Unsere Politiker verschweigen aber, dass unser Wohlstand und die Stärke der deutschen Wirtschaft über Jahrzehnte zu einem nicht unerheblichen Teil auf preiswertem Gas aus Russland basierte.“

    Die DDR bekam keinen Direktanschluss

    Der DDR-Abschnitt reichte von Krementschuk am Fluss Dnipro bis ins westukrainische Kleinstädtchen Bar. Der Rest bis zum Sojus-Endpunkt lag in ungarischer Verantwortung. Von Ushgorod an der Grenze zu Ungarn strömte das sowjetische Erdgas in ein Rohrleitungsnetz, an das zahlreiche europäische Länder angeschlossen waren.

    Eine direkte Leitung in die DDR gab es nie, die Verteilung lief größtenteils über Österreich. Das unterschied diese Trasse von der Erdölleitung „Freundschaft“, die seit 1963 direkt die Chemiewerke in Schwedt und Leuna belieferte. Hauptabnehmer für das Erdgas aus der nahe der Grenze Russlands zu Kasachstan gelegenen Region Orenburg wurde in der DDR die Chemieindustrie und das Kombinat Schwarze Pumpe.

    _Was schon die Wehrmacht auf dem Rückzug durch die Ukraine erfuhr: Bei Tauwetter ist kein Weiterkommen. Hier ein im Schlamm versunkenes Komatsu-Baugerät.

    Was schon die Wehrmacht auf dem Rückzug durch die Ukraine erfuhr: Bei Tauwetter ist kein Weiterkommen. Hier ein im Schlamm versunkenes Komatsu-Baugerät. Sammlung Heinze/privat

    Baustellendirektor Werner Heinze überreicht der Brigade Oleg Koschewoi eine Auszeichnung. Das war 1976 in Alexandrowka, ukrainisch Oleksandriwka. Die Ortschaft mit 74 Prozent jüdischer Bevölkerung war vom 5. August 1941 bis zum 8. Januar 1944 von der Wehrmacht besetzt. Fast 700 Menschen wurden in der Zeit erschossen.

    Bei Baubeginn war der Zweite Weltkrieg gerade 30 Jahre vorbei. In den ukrainischen Dörfern hätten sich die Menschen noch sehr genau an die Verbrechen der Wehrmachtssoldaten erinnert, sagt Heinze. „Wir waren die ersten Deutschen, die wieder in der Region auftauchten, in einer Zeit, als noch Leichen umgebettet wurden.“

    Bei Tscherkassy, wo die Baustellendirektion saß, hatte im Januar/Februar 1944, ein Jahr nach dem sowjetischen Sieg in Stalingrad, eine der größten Kesselschlachten des Zweiten Weltkriegs mit Zehntausenden Toten stattgefunden; im Oblast Winniza (heute Winnyzja), wo die DDR eine Gasverdichterstation baute, befand sich das sogenannte Führerhauptquartier Werwolf.

    Die Wehrmacht und die Ukrainer

    Alle Trassenbauer wurden in den Dörfern, bei offiziellen Meetings und persönlichen Treffen mit der unsäglichen Vergangenheit direkt konfrontiert, erzählt Heinze: „Das verlangte politisches Fingerspitzengefühl.“ So habe er bei einer Vertragsverhandlung im Zementwerk Uman den Werkleiter zu später Stunde gefragt: „‚Genosse Abramowitsch, wie war es im praktischen Leben, als die Naziarmee hier war?‘ Die Antwort: ‚Vor der Besetzung bestand meine Familie aus 21 Personen, danach blieb ich mit meiner Nichte alleine übrig.‘ Ich hatte keine Frage mehr.“

    Vor allem deshalb habe sich der Beschluss als weise erwiesen, den Trassenbau im historisch verbrannten Gelände als FDJ-Projekt zu organisieren: „90 Prozent der Leute auf unseren Baustellen waren jung, nach dem Krieg geboren, unbelastet“, sagt Heinze: „Das war ein Segen.“ Es gelang, die anfängliche Distanz zu den Einheimischen in Nähe zu verwandeln. 150 deutsch-ukrainische Ehen hat die Trasse gestiftet. Von den Dorffesten, zu denen die Trassniks eingeladen waren, reden die Leute noch heute.

    Der Arbeitsalltag mit seinen Partnern lief vollständig auf Vertrauensbasis, sagt der Baustellendirektor: „Handschlag und ein Blick in die Augen. Kein Papier“, so habe das die ganze Zeit funktioniert. Die Kommunikation mit den sowjetischen Auftraggebern und Vertragspartnern regelte sich auf kurzem Weg von Baracke zu Baracke in Tscherkassy.

    Die Kosten derart politisch aufgeladener Projekte ufern in der Regel aus, und die Trasse bildete keine Ausnahme. Im Prinzip besagte der Vertrag mit der Sowjetunion: Ihr baut auf vorgegebener Strecke nach sowjetischen Normen und Vorschriften mit DDR-Kapazitäten und -Mitteln, einschließlich der Bezahlung für Rohre, Verdichter und spezieller Bautechnik durch freie Devisen, und bekommt dafür 20 Jahre lang eine festgelegte Menge Gas.

    Das sowjetische Projekt setzte die technische und technologische Beherrschung der notwendigen Arbeiten voraus und dass diese mit minimalstem sozialen Aufwand durchgeführt würden. Das traf auf die DDR nicht zu, so Heinze: „Die Baubrigaden wurden neu zusammengestellt, geschult, auf das Ausland vorbereitet, transportiert, wesentlich höher bezahlt und mussten schrittweise auf das Produktivitätsniveau herangeführt werden.“ Für Versorgung und Betreuung bot die DDR das beste Verfügbare auf. Das Baumaterial kam überwiegend per Schiene und Luftfracht, das hob die Kosten über das sowjetische Projekt hinaus an.

    „Dem politischen Auftrag entsprechend hatten wir natürlich auch mehr Mitarbeiter in Partei, FDJ und gesellschaftlichen Organisationen, als es in einem Kombinat im Inland Normalität war“, sagt Heinze. Ergebnis: „Nach vorliegenden Unterlagen kamen Mehraufwendungen von etwa einer Milliarde Mark der DDR zusammen, die vom sowjetischen Projekt nicht gedeckt waren und für die es natürlich auch kein Gas gab.“ Die DDR bezog dafür das Gas zu einem Preis, der unter Weltmarktpreis lag, aber eine volkswirtschaftliche Gesamtaufrechnung von Aufwand und Gaslieferungen liegt nach Heinzes Recherchen nirgends vor.

    Drei Monaten Arbeit an der Trasse folgte ein vierwöchiger Heimaturlaub. Hinter jedem Arbeitszyklus lag für alle Trassniks harte Arbeit, aber auch eine Zeit voller Erlebnisse im Kollektiv und zunehmend im „Territorium“. Das „fröhliche Jugendleben“ sei immer mit dabei gewesen, aber an erster Stelle hätten die Produktionsziele gestanden, stellt der Baudirektor klar.

    Die Bezahlung lag über den Einkünften im Inland; Schweißer kamen schon mal auf 3000 Mark im Monat. Das Tagegeld von sieben Rubel konnte zum Teil nach Hause transferiert und zum Einkauf von Westwaren oder für bevorzugten Autokauf verwendet werden. In den Spitzenzeiten 1976/77 war die Baustelle mit etwa 6000 Menschen besetzt, rund 12.000 junge Menschen waren insgesamt dabei. Viel mehr junge DDR-Bürger wollten mitmachen: „Wir hatten sofort nach dem Aufruf der FDJ mindestens 30.000 Bewerber – ohne dass bekannt war, wie gut die Besoldung geregelt wurde“, erinnert sich Heinze.

    Trotz des schließlich glücklichen Verlaufs dachten die DDR-Verantwortlichen am Ende: „Das machen wir nie wieder.“ Als aber kurz darauf die Sowjets abermals anklopften, diesmal wegen der Jamal-Pipeline, die Gas aus der Eismeer-Region liefern sollte, machte die DDR wieder mit – doch galten strikt die Regeln kommerzieller Projekte.

    Die Druschba-Trasse ist in der DDR-Erinnerung positiv verankert. Trotz des Krieges in der Ukraine liegen die Rohre intakt im Boden. Deutschland aber bezieht lieber Flüssiggas aus Katar oder den USA, obwohl der Landweg allemal ökologischer und billiger ist. Tragisch, wie eine grandiose Gemeinschaftsleitung, ein Jahrhundertprojekt, auf diese Weise endet.

    #Allemagne #URSS #Ukraine #économie #énergie #guerre #paix #socialisme #comecon #haz_naturel #gazoduc #jeunesse #histoire

  • #CIAO-CIAO_BOURBINE (#BON_SCHUUR_TICINO)

    Un #référendum fou plonge la Suisse dans l’#état_d'urgence. En acceptant l’initiative « #No_Bilangue », il ne devrait plus y avoir qu’une seule langue nationale : le français. De nombreux Suisses alémaniques sont donc en crise. Dont Walter Egli, 56 ans, qui travaille pour la police fédérale et doit veiller à ce que le passage au monolinguisme se fasse correctement. Bien qu’il ne parle pratiquement pas le français lui-même, il est envoyé au #Tessin avec un partenaire romand pour découvrir un groupe de résistance tessinois qui lutte par tous les moyens contre la nouvelle loi.

    https://www.youtube.com/watch?v=ak9cfKFw0tw


    https://www.swissfilms.ch/fr/movie/bon-schuur-ticino/8E192B51D33E4ED2B6C0ABEEC82B75A7

    #langues #Suisse #monolinguisme #démocratie_directe #comédie #résistance #Tessin
    #film

  • Quand le #comité_d’éthique du #CNRS se penche sur l’#engagement_public des chercheurs et chercheuses

    #Neutralité ? #Intégrité ? #Transparence ?

    Le Comité d’éthique du CNRS rappelle qu’il n’y a pas d’#incompatibilité de principe, plaide pour un « guide pratique de l’engagement » et place la direction de l’institution scientifique devant les mêmes obligations que les chercheurs.

    Avec la crise climatique, la pandémie de covid-19, l’accroissement des inégalités, le développement de l’intelligence artificielle ou les technologies de surveillance, la question de l’#engagement public des chercheurs est d’autant plus visible que les réseaux sociaux leur permettent une communication directe.

    Cette question dans les débats de société n’est pas nouvelle. De l’appel d’#Albert_Einstein, en novembre 1945, à la création d’un « #gouvernement_du_monde » pour réagir aux dangers de la #bombe_atomique à l’alerte lancée par #Irène_Frachon concernant le #Médiator, en passant par celle lancée sur les dangers des grands modèles de langage par #Timnit_Gebru et ses collègues, les chercheurs et chercheuses s’engagent régulièrement et créent même des sujets de #débats_publics.

    Une question renouvelée dans un monde incertain

    Le #comité_d'éthique_du_CNRS (#COMETS) ne fait pas semblant de le découvrir. Mais, selon lui, « face aux nombreux défis auxquels notre société est confrontée, la question de l’engagement public des chercheurs s’est renouvelée ». Il s’est donc auto-saisi pour « fournir aux chercheurs des clés de compréhension et des repères éthiques concernant l’engagement public » et vient de publier son #rapport sur le sujet [PDF].

    Il faut dire que les deux premières années du Covid-19 ont laissé des traces dans la communauté scientifique sur ces questions de prises de paroles des chercheurs. Le COMETS avait d’ailleurs publié en mai 2021 un avis accusant Didier Raoult alors que la direction du Centre avait rappelé tardivement à l’ordre, en août de la même année, et sans le nommer, le sociologue et directeur de recherche au CNRS Laurent Mucchielli, qui appelait notamment à suspendre la campagne de vaccination.

    Le COMETS relève que les chercheurs s’engagent selon des modalités variées, « de la signature de tribunes à la contribution aux travaux d’ONG ou de think tanks en passant par le soutien à des actions en justice ou l’écriture de billets de blog ». Il souligne aussi que les #réseaux_sociaux ont « sensiblement renforcé l’exposition publique des chercheurs engagés ».

    La présidente du comité d’éthique, Christine Noiville, égrène sur le site du CNRS, les « interrogations profondes » que ces engagements soulèvent :

    « S’engager publiquement, n’est-ce pas contraire à l’exigence d’#objectivité de la recherche ? N’est-ce pas risquer de la « politiser » ou de l’« idéologiser » ? S’engager ne risque-t-il pas de fragiliser la #crédibilité du chercheur, de mettre à mal sa réputation, sa carrière ? Est-on en droit de s’engager ? Pourrait-il même s’agir d’un devoir, comme certains collègues ou journalistes pourraient le laisser entendre ? »

    Pas d’incompatibilité de principe

    Le comité d’éthique aborde les inquiétudes que suscite cet engagement public des chercheurs et pose franchement la question de savoir s’il serait « une atteinte à la #neutralité_scientifique ? ». Faudrait-il laisser de côté ses opinions et valeurs pour « faire de la « bonne » science et produire des connaissances objectives » ?

    Le COMETS explique, en s’appuyant sur les travaux de l’anthropologue #Sarah_Carvallo, que ce concept de neutralité est « devenu central au XXe siècle, pour les sciences de la nature mais également pour les sciences sociales », notamment avec les philosophes des sciences #Hans_Reichenbach et #Karl_Popper, ainsi que le sociologue #Max_Weber dont le concept de « #neutralité_axiologique » – c’est-à-dire une neutralité comme valeur fondamentale – voudrait que le « savant » « tienne ses #convictions_politiques à distance de son enseignement et ne les impose pas subrepticement ».

    Mais le comité explique aussi, que depuis Reichenbach, Popper et Weber, la recherche a avancé. Citant le livre d’#Hilary_Putnam, « The Collapse of the Fact/Value Dichotomy and Other Essays », le COMETS explique que les chercheurs ont montré que « toute #science s’inscrit dans un #contexte_social et se nourrit donc de #valeurs multiples ».

    Le comité explique que le monde de la recherche est actuellement traversé de valeurs (citant le respect de la dignité humaine, le devoir envers les animaux, la préservation de l’environnement, la science ouverte) et que le chercheur « porte lui aussi nécessairement des valeurs sociales et culturelles dont il lui est impossible de se débarrasser totalement dans son travail de recherche ».

    Le COMETS préfère donc insister sur les « notions de #fiabilité, de #quête_d’objectivité, d’#intégrité et de #rigueur de la #démarche_scientifique, et de transparence sur les valeurs » que sur celle de la neutralité. « Dans le respect de ces conditions, il n’y a aucune incompatibilité avec l’engagement public du chercheur », assure-t-il.

    Liberté de s’engager... ou non

    Il rappelle aussi que les chercheurs ont une large #liberté_d'expression assurée par le code de l’éducation tout en n’étant pas exemptés des limites de droit commun (diffamation, racisme, sexisme, injure ...). Mais cette liberté doit s’appliquer à double sens : le chercheur est libre de s’engager ou non. Elle est aussi à prendre à titre individuel, insiste le COMETS : la démarche collective via les laboratoires, sociétés savantes et autres n’est pas la seule possible, même si donner une assise collective « présente de nombreux avantages (réflexion partagée, portée du message délivré, moindre exposition du chercheur, etc.) ».

    Le comité insiste par contre sur le fait que, lorsque le chercheur s’engage, il doit « prendre conscience qu’il met en jeu sa #responsabilité, non seulement juridique mais aussi morale, en raison du crédit que lui confère son statut et le savoir approfondi qu’il implique ».

    Il appuie aussi sur le fait que sa position privilégiée « crédite sa parole d’un poids particulier. Il doit mettre ce crédit au service de la collectivité et ne pas en abuser ».

    Des #devoirs lors de la #prise_de_parole

    Outre le respect de la loi, le COMETS considère, dans ce cadre, que les chercheurs et chercheuses ont des devoirs vis-à-vis du public. Notamment, ils doivent s’efforcer de mettre en contexte le cadre dans lequel ils parlent. S’agit-il d’une prise de parole en nom propre ? Le thème est-il dans le domaine de compétence du chercheur ? Est-il spécialiste ? A-t-il des liens d’intérêts ? Quelles valeurs sous-tendent son propos ? Le #degré_de_certitude doit aussi être abordé. Le Comité exprime néanmoins sa compréhension de la difficulté pratique que cela implique, vu les limites de temps de paroles dans les médias.

    Une autre obligation qui devrait s’appliquer à tout engagement de chercheurs selon le COMETS, et pas des moindres, est de l’asseoir sur des savoirs « robustes » et le faire « reposer sur une démarche scientifique rigoureuse ».

    Proposition de co-construction d’un guide

    Le COMETS recommande, dans ce cadre, au CNRS d’ « élaborer avec les personnels de la recherche un guide de l’engagement public » ainsi que des formations. Il propose aussi d’envisager que ce guide soit élaboré avec d’autres organismes de recherche.

    La direction du CNRS à sa place

    Le Comité d’éthique considère en revanche que « le CNRS ne devrait ni inciter, ni condamner a priori l’engagement des chercheurs, ni opérer une quelconque police des engagements », que ce soit dans l’évaluation des travaux de recherche ou dans d’éventuelles controverses provoquées par un engagement public.

    « La direction du CNRS n’a pas vocation à s’immiscer dans ces questions qui relèvent au premier chef du débat scientifique entre pairs », affirme-t-il. La place du CNRS est d’intervenir en cas de problème d’#intégrité_scientifique ou de #déontologie, mais aussi de #soutien aux chercheurs engagés « qui font l’objet d’#attaques personnelles ou de #procès_bâillons », selon lui.

    Le comité aborde aussi le cas dans lequel un chercheur mènerait des actions de #désobéissance_civile, sujet pour le moins d’actualité. Il considère que le CNRS ne doit ni « se substituer aux institutions de police et de justice », ni condamner par avance ce mode d’engagement, « ni le sanctionner en lieu et place de l’institution judiciaire ». Une #sanction_disciplinaire peut, par contre, être envisagée « éventuellement », « en cas de décision pénale définitive à l’encontre d’un chercheur ».

    Enfin, le Comité place la direction du CNRS devant les mêmes droits et obligations que les chercheurs dans son engagement vis-à-vis du public. Si le CNRS « prenait publiquement des positions normatives sur des sujets de société, le COMETS considère qu’il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent, etc. Cette prise de position de l’institution devrait pouvoir être discutée sur la base d’un débat contradictoire au sein de l’institution ».

    https://next.ink/985/quand-comite-dethique-cnrs-se-penche-sur-engagement-public-chercheurs-et-cherc

    • Avis du COMETS « Entre liberté et responsabilité : l’engagement public des chercheurs et chercheuses »

      Que des personnels de recherche s’engagent publiquement en prenant position dans la sphère publique sur divers enjeux moraux, politiques ou sociaux ne constitue pas une réalité nouvelle. Aujourd’hui toutefois, face aux nombreux défis auxquels notre société est confrontée, la question de l’engagement public des chercheurs s’est renouvelée. Nombre d’entre eux s’investissent pour soutenir des causes ou prendre position sur des enjeux de société – lutte contre les pandémies, dégradation de l’environnement, essor des technologies de surveillance, etc. – selon des modalités variées, de la signature de tribunes à la contribution aux travaux d’ONG ou de think tanks en passant par le soutien à des actions en justice ou l’écriture de billets de blog. Par ailleurs, le développement des médias et des réseaux sociaux a sensiblement renforcé l’exposition publique des chercheurs engagés.

      Dans le même temps, de forts questionnements s’expriment dans le monde de la recherche. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les modalités de l’engagement public, son opportunité et son principe même. Ils se demandent si et comment s’engager publiquement sans mettre en risque leur réputation et les valeurs partagées par leurs communautés de recherche, sans déroger à la neutralité traditionnellement attendue des chercheurs, sans perdre en impartialité et en crédibilité. Ce débat, qui anime de longue date les sciences sociales, irrigue désormais l’ensemble de la communauté scientifique.

      C’est dans ce contexte que s’inscrit le présent avis. Fruit d’une auto-saisine du COMETS, il entend fournir aux chercheurs des clés de compréhension et des repères éthiques concernant l’engagement public.

      Le COMETS rappelle d’abord qu’il n’y a pas d’incompatibilité de principe entre, d’un côté, l’engagement public du chercheur et, de l’autre, les normes attribuées ou effectivement applicables à l’activité de recherche. C’est notamment le cas de la notion de « neutralité » de la science, souvent considérée comme une condition indispensable de production de connaissances objectives et fiables. Si on ne peut qu’adhérer au souci de distinguer les faits scientifiques des opinions, il est illusoire de penser que le chercheur puisse se débarrasser totalement de ses valeurs : toute science est une entreprise humaine, inscrite dans un contexte social et, ce faisant, nourrie de valeurs. L’enjeu premier n’est donc pas d’attendre du chercheur qu’il en soit dépourvu mais qu’il les explicite et qu’il respecte les exigences d’intégrité et de rigueur qui doivent caractériser la démarche scientifique.

      Si diverses normes applicables à la recherche publique affirment une obligation de neutralité à la charge du chercheur, cette obligation ne fait en réalité pas obstacle, sur le principe, à la liberté et à l’esprit critique indissociables du travail de recherche, ni à l’implication du chercheur dans des débats de société auxquels, en tant que détenteur d’un savoir spécialisé, il a potentiellement une contribution utile à apporter.

      Le COMETS estime que l’engagement public doit être compris comme une liberté individuelle et ce, dans un double sens :

      -- d’une part, chaque chercheur doit rester libre de s’engager ou non ; qu’il choisisse de ne pas prendre position dans la sphère publique ne constitue en rien un manquement à une obligation professionnelle ou morale qui lui incomberait ;

      -- d’autre part, le chercheur qui s’engage n’a pas nécessairement à solliciter le soutien de communautés plus larges (laboratoire, société savante, etc.), même si le COMETS considère que donner une assise collective à une démarche d’engagement présente de nombreux avantages (réflexion partagée, portée du message délivré, moindre exposition du chercheur, etc.).

      S’il constitue une liberté, l’engagement nécessite également pour le chercheur de prendre conscience qu’il met en jeu sa responsabilité, non seulement juridique mais aussi morale, en raison du crédit que lui confère son statut et le savoir approfondi qu’il implique. En effet, en s’engageant publiquement, le chercheur met potentiellement en jeu non seulement sa réputation académique et sa carrière, mais aussi l’image de son institution, celle de la recherche et, plus généralement, la qualité du débat public auquel il contribue ou qu’il entend susciter. Le chercheur dispose d’une position privilégiée qui crédite sa parole d’un poids particulier. Il doit mettre ce crédit au service de la collectivité et ne pas en abuser. Le COMETS rappelle dès lors que tout engagement public doit se faire dans le respect de devoirs.

      Ces devoirs concernent en premier lieu la manière dont le chercheur s’exprime publiquement. Dans le sillage de son avis 42 rendu à l’occasion de la crise du COVID-19, le COMETS rappelle que le chercheur doit s’exprimer non seulement en respectant les règles de droit (lois mémorielles, lois condamnant la diffamation, l’injure, etc.) mais aussi en offrant à son auditoire la possibilité de mettre son discours en contexte, au minimum pour ne pas être induit en erreur. A cet effet, le chercheur doit prendre soin de :

      situer son propos : parle-t-il en son nom propre, au nom de sa communauté de recherche, de son organisme de rattachement ? Quel est son domaine de compétence ? Est-il spécialiste de la question sur laquelle il prend position ? Quels sont ses éventuels liens d’intérêts (avec telle entreprise, association, etc.) ? Quelles valeurs sous-tendent son propos ? ;
      mettre son propos en perspective : quel est le statut des résultats scientifiques sur lesquels il s’appuie ? Des incertitudes demeurent-elles ? Existe-t-il des controverses ?

      Le COMETS a conscience de la difficulté pratique à mettre en œuvre certaines de ces normes (temps de parole limité dans les médias, espace réduit des tribunes écrites, etc.). Leur respect constitue toutefois un objectif vers lequel le chercheur doit systématiquement tendre. Ce dernier doit également réfléchir, avant de s’exprimer publiquement, à ce qui fonde sa légitimité à le faire.

      En second lieu, les savoirs sur lesquels le chercheur assoit son engagement doivent être robustes et reposer sur une démarche scientifique rigoureuse. Engagé ou non, il doit obéir aux exigences classiques d’intégrité et de rigueur applicables à la production de connaissances fiables – description du protocole de recherche, référencement des sources, mise à disposition des résultats bruts, révision par les pairs, etc. Le COMETS rappelle que ces devoirs sont le corollaire nécessaire de la liberté de la recherche, qui est une liberté professionnelle, et que rien, pas même la défense d’une cause, aussi noble soit-elle, ne justifie de transiger avec ces règles et de s’accommoder de savoirs fragiles. Loin d’empêcher le chercheur d’affirmer une thèse avec force dans l’espace public, ces devoirs constituent au contraire un soutien indispensable à l’engagement public auquel, sinon, il peut lui être facilement reproché d’être militant.

      Afin de munir ceux qui souhaitent s’engager de repères et d’outils concrets, le COMETS invite le CNRS à élaborer avec les personnels de la recherche un guide de l’engagement public. Si de nombreux textes existent d’ores et déjà qui énoncent les droits et devoirs des chercheurs – statut du chercheur, chartes de déontologie, avis du COMETS, etc. –, ils sont éparpillés, parfois difficiles à interpréter (sur l’obligation de neutralité notamment) ou complexes à mettre en œuvre (déclaration des liens d’intérêt dans les médias, etc.). Un guide de l’engagement public devrait permettre de donner un contenu lisible, concret et réaliste à ces normes apparemment simples mais en réalité difficiles à comprendre ou à appliquer.

      Le COMETS recommande au CNRS d’envisager l’élaboration d’un tel guide avec d’autres organismes de recherche qui réfléchissent actuellement à la question. Le guide devrait par ailleurs être accompagné d’actions sensibilisant les chercheurs aux enjeux et techniques de l’engagement public (dont des formations à la prise de parole dans les médias).

      Le COMETS s’est enfin interrogé sur le positionnement plus général du CNRS à l’égard de l’engagement public.

      Le COMETS considère que de manière générale, le CNRS ne devrait ni inciter, ni condamner a priori l’engagement des chercheurs, ni opérer une quelconque police des engagements. En pratique :

      – dans l’évaluation de leurs travaux de recherche, les chercheurs ne devraient pas pâtir de leur engagement public. L’évaluation de l’activité de recherche d’un chercheur ne devrait porter que sur ses travaux de recherche et pas sur ses engagements publics éventuels ;

      – lorsque l’engagement public conduit à des controverses, la direction du CNRS n’a pas vocation à s’immiscer dans ces questions qui relèvent au premier chef du débat scientifique entre pairs ;

      – le CNRS doit en revanche intervenir au cas où un chercheur contreviendrait à l’intégrité ou à la déontologie (au minimum, les référents concernés devraient alors être saisis) ou en cas de violation des limites légales à la liberté d’expression (lois mémorielles, lois réprimant la diffamation, etc.) ; de même, l’institution devrait intervenir pour soutenir les chercheurs engagés qui font l’objet d’attaques personnelles ou de procès bâillons.

      – au cas où un chercheur mènerait des actions de désobéissance civile, le CNRS ne devrait pas se substituer aux institutions de police et de justice. Il ne devrait pas condamner ex ante ce mode d’engagement, ni le sanctionner en lieu et place de l’institution judiciaire. A posteriori, en cas de décision pénale définitive à l’encontre d’un chercheur, le CNRS peut éventuellement considérer que son intervention est requise et prendre une sanction.

      Plus généralement, le COMETS encourage le CNRS à protéger et à favoriser la liberté d’expression de son personnel. Il est en effet de la responsabilité des institutions et des communautés de recherche de soutenir la confrontation constructive des idées, fondée sur la liberté d’expression.

      Si le CNRS venait à décider de s’engager en tant qu’institution, c’est-à-dire s’il prenait publiquement des positions normatives sur des sujets de société, le COMETS considère qu’il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent, etc. Cette prise de position de l’institution devrait pouvoir être discutée sur la base d’un débat contradictoire au sein de l’institution.

      Pour télécharger l’avis :
      https://comite-ethique.cnrs.fr/wp-content/uploads/2023/09/AVIS-2023-44.pdf

      https://comite-ethique.cnrs.fr/avis-du-comets-entre-liberte-et-responsabilite-engagement-public

      #avis

  • Rat Race
    https://www.youtube.com/watch?v=127rJwowaAc

    https://en.wikipedia.org/wiki/Rat_Race_(film)

    Rat Race is a 2001 American comedy film directed by Jerry Zucker. Inspired by Stanley Kramer’s 1963 film It’s a Mad, Mad, Mad, Mad World,[3] the film features an ensemble cast consisting of Rowan Atkinson, Whoopi Goldberg, Cuba Gooding Jr., Wayne Knight, Jon Lovitz, Kathy Najimy, Lanei Chapman, Breckin Meyer, Amy Smart, Seth Green, Vince Vieluf, John Cleese and Dave Thomas.

    #hilarant

    Randy and his family, at the insistence of their daughter, visit a museum about the Nazi German officer Klaus Barbie, believing it to be about the Barbie doll. They steal Adolf Hitler’s staff car after Duane and Blaine sabotage their vehicle. They are attacked by a gang of bikers after making a bad impression on one of the bikers.

    #cinéma #comédie #nazis

  • Abbey Road France, 2023

     :-D :-D :-D

    https://www.politis.fr/articles/2023/12/europeennes-nupes-a-gauche-les-derniers-espoirs-dune-liste-unitaire

    « La France insoumise espère que le combat commun mené contre la loi immigration puisse inspirer les gauches à fusionner pour le scrutin de juin 2024. Mais socialistes, #écologistes et communistes estiment que l’#alliance doit se mettre en ordre de marche pour 2027. (...) »

    #comique #LFI #politique #NUPES #hobbits #rigolade #Mélenchon #come_together #armée_mexicaine #ver_dans_le_fruit

  • Paris Underground (1945) AKA Madame Pimpernel
    http://rarefilmm.com/2018/04/paris-underground-1945

    Constance Bennett occupe une place impressionnante dans le développement du cinéma états-unien d’Hollywood et indépendant. Elle a réussi d’abord dans le cinéma muet. Sa carrière d’actrice a connu un développement sensationnel dans le cinéma sonore avec des comédies légères. En tant que businesswoman et productrice elle a été un exemple brillant du american dream . Elle a été la productrice de Paris Underground et y a joué le rôle principal.

    C’est une comédie qui n’égale pas To Be or Not to Be d’Ernst Lubitsch, mais c’est une sophisticated comedy amusante portée par le sentiment de soulagement après la défaite de l’occupant allemand.

    Bennett and Gracie Fields play, respectively, an American and an English citizen trapped in Paris when the Nazis invade. The women team up to help Allied aviators escape from the occupied city into Free French territory.

    Constance Bennett
    https://en.wikipedia.org/wiki/Constance_Bennett

    Constance Campbell Bennett (October 22, 1904 – July 24, 1965) was an American stage, film, radio, and television actress and producer. She was a major Hollywood star during the 1920s and 1930s; during the early 1930s, she was the highest-paid actress in Hollywood.
    ...
    Shrewd investments had made her a wealthy woman, and she founded a cosmetics and clothing company.
    ...
    Personal life
    Bennett and her daughters with painting (background) of her and her son, 1944
    Bennett was married five times and had three children.
    Chester Hirst Moorehead
    On June 15, 1921, Bennett eloped with Chester Hirst Moorehead of Chicago, a student at the University of Virginia[8] who was the son of oral surgeon, Frederick Moorehead.[9] They were married by a justice of the peace in Greenwich, Connecticut. Bennett was 16 at the time.
    ...
    Henri de la Falaise
    In 1931, Bennett made headlines when she married one of Gloria Swanson’s former husbands, Henri le Bailly, the Marquis de La Coudraye de La Falaise, a French nobleman and film director. She and de la Falaise founded Bennett Pictures Corp. and co-produced two films which were the Hollywood films shot in the two-strip Technicolor process, Legong: Dance of the Virgins (1935) filmed on location in Bali, and Kilou the Killer Tiger (1936), filmed in Indochina. The couple divorced in Reno, Nevada in 1940.

    Bennett Pictures Corp. avec Henry de La Falaise
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_de_La_Falaise
    Legong (1935) tourné à Bali
    https://en.wikipedia.org/wiki/Legong_(film)
    Kilou the Killer Tiger / Kliou the Tiger (1936) tourné en Indochine
    https://www.imdb.com/title/tt0431202/mediaviewer/rm1184308737

    #cinéma #Hollywood #femmes #guerre #résistance #comédie #nazis

  • A #Briançon, l’accueil des migrants de plus en plus compliqué : « Ce n’est plus gérable »

    « Beaucoup marché dans le désert… C’est pas facile… Police tunisienne courir derrière moi… Marcher cinq jours, pas d’eau, pas d’ombre… » Il ne s’arrête plus. Sans qu’on ne lui ait posé la moindre question, Issouf (les personnes citées par leur prénom n’ont pas souhaité donner leur nom), s’est mis à parler du parcours migratoire qu’il a engagé il y a presque six mois depuis le Burkina Faso, aux côtés de son père Abdoul.

    Le garçon de 10 ans montre ses jambes, couvertes de cicatrices. Des cailloux sur lesquels il serait tombé, souvent. « J’ai vu des cadavres, des gens mourir. Le Sahara a tué les gens, demande à papa ! Je dis la vérité » , poursuit-il, agitant ses bras.

    Après avoir traversé le Mali, l’Algérie et la Tunisie, Issouf et son père ont franchi la Méditerranée jusqu’à l’île italienne de Lampedusa. « Ma maman ne voulait pas qu’on traverse, elle avait peur, elle disait : “Retournez-vous”. On a risqué la vie. Tout le monde rit maintenant. Ils sont contents. »

    Fin juillet, Issouf et Abdoul ont passé à pied le col alpin de Montgenèvre, près de la frontière entre l’Italie et la France. Une route privilégiée depuis la fin de l’année 2016 et la recrudescence des contrôles policiers dans les Alpes-Maritimes. Issouf et Abdoul ont été refoulés une première fois par la police française, avant de réussir leur passage et de gagner Briançon (Hautes-Alpes), à une quinzaine de kilomètres.

    On les rencontre aux Terrasses solidaires, un ancien sanatorium de la ville, racheté 1 million d’euros en 2021 par une poignée de fondations et d’associations telles que Refuges solidaires, Médecins du monde ou Tous migrants et au sein duquel sont désormais accueillis les migrants en transit.

    « J’étais dos au mur »

    « Inchallah, on va trouver les documentset on va faire venir maman en France » , nous dit Issouf, volubile. Son père, Abdoul, est dans le dur. Il a laissé sa femme et deux de ses enfants dans un Burkina Faso « invivable », en proie à l’ « insécurité » et à la « crise » économique. Il vivait à Koudougou, la troisième ville du pays, sous la férule de groupes djihadistes. « Tout saute, raconte-t-il, en pleurs. J’aurais pu devenir djihadiste, j’étais dos au mur. Si tu n’es pas fort d’esprit, tu peux faire n’importe quoi pour t’en sortir. »

    De sa route vers la France, il raconte chaque étape, les nuits passées cachés dans des champs d’oliviers à attendre les passeurs, sans bruit, les francs CFA acquittés à chaque étape, les pick-up et les marches harassantes, les nombreux refoulements de la Tunisie vers l’Algérie, les petits boulots comme aide-maçon payés 30 dinars (8,80 euros) la journée, les gens « de bonne foi » qui lui offraient à boire et à manger, ou ceux, effrayants, qui raflaient « les Noirs »et les envoyaient vers le désert.

    Depuis le mois de mai, à Briançon, on constate un afflux de personnes aux Terrasses solidaires, en lien avec l’augmentation des départs depuis la Tunisie, un pays en proie à une crise économique et à une montée des violences envers les migrants subsahariens. La nuit, ils peuvent être soixante-dix à arriver au refuge. Ces derniers jours, le nombre de personnes hébergées sur place est monté à plus de 200, des hommes presque exclusivement, alors que les normes de sécurité limitent la capacité d’accueil du lieu à une soixantaine de personnes.

    Des tentes ont été montées à l’extérieur du bâtiment ; le réfectoire est devenu un vaste dortoir où une quarantaine de lits de camp ont été alignés. Les personnes s’y reposent, un œil sur leur téléphone quand elles ne dorment pas, le visage enfoui sous une couverture.

    « Nos stocks de nourriture s’épuisent »

    Les bénévoles ont toujours connu les variations saisonnières des arrivées. A l’hiver 2021, tout juste après avoir été inauguré, le lieu avait fermé ses portes plusieurs semaines alors que quelque 230 personnes s’y trouvaient.

    « On est saturé, alerte aujourd’hui encore Luc Marchello, membre du conseil d’administration des Terrasses solidaires. Ce n’est plus gérable, ni par rapport à la dignité de l’accueil ni par rapport aux tensions que cela génère. » « On demande à la préfecture d’ouvrir un centre d’hébergement mais elle nous laisse sans réponse » , se désole Alfred Spira, professeur de médecine à la retraite et également membre du conseil d’administration du refuge.

    Sollicités sur le sujet, les services de l’Etat dans le département assurent dans un mail au Monde que les demandes d’hébergement faites auprès du 115 – le Samusocial – « restent conformes au nombre constaté les années précédentes à la même époque ».

    « Nos stocks de nourriture s’épuisent, les dons arrivent de façon ponctuelle. On a trois veilleurs de nuit salariés, on en voudrait bien quatre » , explique pour sa part Jean Gaboriau, administrateur de l’association Refuges solidaires. Les seuls deniers publics seraient ceux de l’agence régionale de santé, qui consacrerait environ 40 000 euros par an à la prise en charge de la blanchisserie.

    Du reste, une quinzaine de bénévoles s’activent chaque jour sur place. « On est complètement accaparés par la gestion de l’accueil, témoigne Luc Marchello . En général, les personnes restent entre trois et cinq jours mais une partie ne sait pas où aller ou attend un [transfert d’argent] Western Union pour pouvoir acheter un billet de train. »

    Abdoul et Issouf sont de ceux que personne n’attend. « Il nous faut des indices pour nous orienter. On ne connaît personne en France, confie le père, qui souhaite déposer une demande d’asile. On se mettra dans les mains des gens qui sont gentils. » Quelques jours plus tard, il partira vers Strasbourg.

    Mounir, lui, veut aller à Paris pour travailler dans la pâtisserie. Au Maroc, dont il est originaire, le salaire qu’il pouvait espérer n’atteint pas les 300 euros. « Et puis tu n’es pas déclaré et tu te fais dégager du jour au lendemain » , dit-il. Le jeune homme de 25 ans s’inquiète de la possibilité de travailler en France alors qu’il n’a pas de titre de séjour et se renseigne sur les démarches à faire pour être régularisé. Avec ses quelques compagnons de route, originaires des villes de Marrakech, Ouarzazate, Midelt ou Tiznit, il a d’abord pris un avion vers la Turquie avant de remonter la route dite des Balkans. La plupart ont l’Espagne en ligne de mire. Pour y faire de la soudure, de l’électricité, de la coiffure ou de l’agriculture, qu’importe. Là-bas, ont-ils compris, obtenir les papiers ne prendrait « que » deux ans et demi.

    https://www.lemonde.fr/article-offert/effyfhbwvptb-6184494/a-briancon-l-accueil-des-migrants-de-plus-en-plus-complique-ce-n-est-plus-ge

    #asile #migrations #réfugiés #accueil #Briançonnais #Hautes-Alpes #frontière_sud-alpine #Alpes #hébergement #mise_à_l'abri #terrasses_solidaires #refuge_solidaire #refuges_solidaires #frontières #Italie #France #Montgenèvre #115

    –—

    Juin 2023 :
    Nouveau cri d’alarme du #Refuge_solidaire
    https://seenthis.net/messages/1004387

    • Migranti, emergenza in Val di Susa: centri di accoglienza al limite per i profughi diretti in Francia

      I controlli alla frontiera sempre più stringenti, in pochi giorni arrivate a #Oulx più di 150 persone.

      Al #Rifugio_Fraternità_Massi di Oulx la parola emergenza è ormai scomparsa dal lessico quotidiano. Il flusso costante di uomini, donne e bambini che ogni giorno cercano di attraversare il confine ha perso da tempo i caratteri dell’eccezionalità, evolvendosi in un fenomeno sempre più sistemico, ma non per questo meno tragico.

      A dimostrarlo sono i numeri registrati dalle associazioni impegnate nel progetto #MigrAlp; un bilancio impietoso che vede il rifugio di don Luigi Chiampo ospitare ogni notte un centinaio di persone, malgrado i posti disponibili all’interno della struttura siano soltanto una settantina.

      Ad inizio agosto in un paio di occasioni si è arrivati addirittura a raggiungere le 150 presenze e da allora la necessità ha finito per trasformare in abitudini consolidate quelle che un tempo erano soluzioni emergenziali. Non fanno più notizia le brandine allestite in sala mensa, né i viaggi intrapresi ogni sera dalla Croce Rossa per trasportare al polo logistico di Bussoleno quanti non trovano posto ad Oulx.

      La situazione, intanto, resta grave anche al confine francese, come testimoniano i quasi 300 migranti accolti lo scorso 13 agosto al centro delle Terrasses Solidaires di Briançon. «La militarizzazione della frontiera non fa che incentivare la clandestinità e mettere a rischio la vita dei più deboli - spiega Piero Gorza, antropologo e referente Medu per il Piemonte – dal 2018 ad oggi sulle nostre montagne sono morte 10 persone, l’ultima soltanto una manciata di giorni fa. L’aumento dei flussi e il mutamento della loro composizione ha visto moltiplicarsi le vulnerabilità di quanti affrontano il cammino». Gli iraniani, afghani e curdi che fino allo scorso ottobre rappresentavano il 70% delle persone in transito ad Oulx sono ora soltanto una minoranza.

      «Quanti provengono dalla rotta balcanica scelgono di passare da Como o dalla Svizzera, dove ottengono un foglio di via che consente loro di arrivare più facilmente in Germania», spiega Paolo Narcisi, presidente dell’associazione Rainbow for Africa. Ad affrontare le montagne dell’alta Val Susa sono ormai perlopiù i migranti dell’Africa subsahariana.

      Sono molte le donne, spesso incinte o con al seguito i bambini talvolta frutto delle violenze subite nei campi di transizione libici. Tanti, troppi, i minori non accompagnati. «Da gennaio ne abbiamo accolti un centinaio al polo logistico di Bussoleno – sottolinea Michele Belmondo, responsabile delle emergenze della Croce Rossa di Susa – un dato allarmante se paragonato ai 90 di cui ci siamo occupati nel corso dell’intero 2022».

      Recano sul corpo i segni delle torture e di un cammino di cui spesso ignorano le insidie, basti pensare ai due ragazzi recuperati l’altro giorno dal Soccorso Alpino sopra Bardonecchia, a 2mila metri di altitudine, con ai piedi un paio di ciabatte.

      Ad accrescere la preoccupazione in vista dell’autunno contribuisce inoltre la carenza di risorse economiche. «Se la situazione rimarrà invariata, entro fine settembre avremo terminato i fondi stanziati per il 2023 dalla Prefettura per la gestione del progetto MigrAlp - precisa Belmondo - 550 mila euro a fronte dei 750 mila richiesti da associazioni e istituzioni. Arriveranno a consuntivo soltanto a fine anno».

      https://www.lastampa.it/torino/2023/08/23/news/migranti_emergenza_alta_val_di_susa-13007663
      #Val_Suse #Suisse #Côme #Chiasso #Tessin

    • "Combien de temps on va tenir ?" : les Terrasses de Briançon dépassées par l’afflux inédit de migrants venant d’Italie

      Pour la première fois depuis son ouverture en 2021, les Terrasses solidaires, lieu associatif de Briançon à la frontière franco-italienne, a accueilli plus de 300 migrants pendant deux jours. « On navigue à vue », raconte un administrateur du lieu, d’une capacité d’accueil maximum de 81 places.

      La situation aux Terrasses solidaires de Briançon empire. Les 13 et 14 août, le lieu associatif a accueilli plus de 300 personnes. « Une première », indique Jean Gaboriau, l’un des administrateurs du lieu, à InfoMigrants. Et depuis, l’accueil ne faiblit que légèrement. Ce mercredi, 220 personnes étaient admises, là où il n’y a qu’environ 80 places.

      D’ordinaire, les associatifs et citoyens solidaires voient plutôt arriver « entre 5 et 30 personnes par jour » à Briançon, décrit Luc Marchello, responsable de la sécurité des Terrasses Solidaires. Mais le week-end dernier par exemple, une centaine d’exilés, pour la quasi-totalité originaire d’Afrique subsaharienne, sont arrivés en une nuit.

      Des matelas sont posés à même le sol où c’est possible, des tentes sont installées sur les terrasses extérieures… « On n’a pas le choix, on pousse les murs », raconte Jean Gaboriau. Et d’ajouter : « Le réfectoire est devenu un dortoir. Les gens dorment par terre ». À l’étage, normalement condamné, un petit espace a été aménagé afin d’accueillir le plus calmement possible les populations vulnérables comme les femmes enceintes ou les enfants.
      Appel à l’aide de l’État

      Ici, le va-et-vient est quotidien. Chaque jour, de nouveaux exilés viennent remplacer ceux qui partent. « Depuis le mois de mai, la situation est très compliquée. On tourne à minimum 150 personnes (soit plus de deux fois la capacité d’accueil, ndlr) », raconte l’administrateur.

      Et les nouveaux arrivants, la plupart du temps, arrivent fortement impactés par la traversée des Alpes entre l’Italie et la France, qui se fait aujourd’hui en grande partie par le Col de Montgenèvre. « Cela varie, mais beaucoup arrivent blessés aux chevilles, genoux… Ou sont en état de déshydratation, complète Jean Gaboriau. Il y a aussi beaucoup de femmes enceintes, dont certaines sont très, très proches du terme. »

      Ce passage peut aussi engendré la mort. Le corps d’un exilé y a été retrouvé le 7 août dernier. Selon des informations d’Infomigrants, il s’agit d’un Guinéen âgé de 19 ans. Une enquête est toujours en cours et l’autopsie n’a pas permis de découvrir les causes de la mort mais elles sont « non suspectes et certainement pas d’origine traumatiques », selon le procureur de la République de Gap, Florent Crouhy.

      Ainsi, les bénévoles du lieu en appellent à l’État et regrettent, dans un communiqué publié mardi, qu’"aucune réponse n’a jamais été apportée par l’État aux situations de crise rencontrées dans ce lieu d’hébergement". Après plusieurs courriers envoyés à la préfecture des Hautes-Alpes, des signalements effectués aux pompiers, ils demandent aux autorités « l’ouverture d’un dialogue » ainsi que « la création d’un centre d’hébergement d’urgence mobile ». « La seule réponse que l’on a obtenue de la préfecture, c’était le 31 juillet, et c’était une lettre qui rappelait la loi et l’interdiction d’aider des personnes en situation irrégulière à rentrer en France », se désole Jean Gaboriau.

      Contactée par Infomigrants, la préfecture indique que « les difficultés de l’association gestionnaires des Terrasses Solidaires ont bien été entendues par la Préfecture, qui leur a répondu ». Mais « cette situation n’a pas vocation à durer ». Et d’ajouter : « La seule solution efficace aux difficultés rencontrées par les associations et, plus largement, les territoires impactées par ce triste phénomène, est le renforcement progressif du dispositif de lutte contre l’immigration illégale. »
      "On navigue à vue"

      Et la situation ne va pas aller en s’arrangeant, s’inquiètent les bénévoles, « au vu de l’importance du nombre de personnes qui arrivent en Italie depuis le début de l’année ». L’Italie enregistre en effet un record d’arrivées par la mer avec 101 386 migrants débarqués depuis le début de l’année, selon les données du ministère de l’Intérieur, contre 48 940 pour la même période de 2022. Et les exilés sont nombreux à prendre la route de la France pour y demander l’asile ou se rendre vers d’autres pays d’Europe.

      La hausse des prix des transports en commun « aggrave aussi la situation », estime Jean Gaboriau car les prix des TGV vers les grandes métropoles françaises descendent rarement sous la barre des 100 euros, surtout en cette période de vacances scolaires. « Donc forcément, les gens restent plus longtemps et attendent que les prix baissent », ajoute-t-il.

      Jusqu’à présent, les Terrasses solidaires s’adaptent en augmentant les stocks de nourriture et grâce aux dons qui se multiplient. « Combien de temps va-t-on tenir ? » s’interroge l’administrateur. « On navigue à vue », admet-il. Et les bénévoles, eux aussi, sont exténués. « Moi, je me suis mis au vert quelques jours pour revenir efficace mais pour ceux qui viennent de loin et qui restent plusieurs semaines, il faut aussi les préserver », raconte-t-il, précisant qu’une « responsable des bénévoles » veille à la situation.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/51145/combien-de-temps-on-va-tenir--les-terrasses-de-briancon-depassees-par-

      signalé aussi ici par @cy_altern :
      https://seenthis.net/messages/1013811

  • #Barbie

    Parallèlement au monde réel, il existe Barbieland, un monde parfait où les poupées Barbie vivent joyeusement, persuadées d’avoir rendu les filles humaines heureuses. Mais un jour, une Barbie commence à se poser des questions et à devenir humaine.

    Sur les conseils d’une Barbie bizarre, elle part pour le monde réel afin de retrouver la fille à laquelle elle appartenait afin de pouvoir retrouver sa #perfection. Dans sa quête, elle est accompagnée par un #Ken fou amoureux d’elle qui va également trouver un sens à sa vie dans le monde réel…

    https://www.youtube.com/watch?v=5oBOyBxxHlk&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.genre-ecran.net


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Barbie_(film)
    #film #comédie #patriarcat #stéréotype #réalité

    • Une opération commerciale de #blanchiment_féministe

      Voilà un (trop) bel exemple de la capacité d’Hollywood de récupérer même les avancées politiques et idéologiques qui paraissent a priori les plus contradictoires avec ses visées capitalistes : soit un moment fort de la lutte d’#émancipation des femmes (depuis le déclenchement de #MeToo), une entreprise capitaliste (#Mattel) qui produit depuis 50 ans la Barbie, une #poupée mondialement célèbre figurant le #stéréotype_féminin le plus aliénant de la #société_de_consommation, et dont les ventes sont en déclin du fait des critiques féministes. Résultat : une actrice productrice, Margot Robbie, connue pour son féminisme fait appel à une jeune réalisatrice, Greta Gerwig, qui s’est fait connaître pour ses portraits progressistes de personnages féminins (Lady Bird, 2017 ; Les Filles du docteur March, 2021), pour faire un film qui reconfigure Barbie au prisme du féminisme contemporain, avec le financement de Mattel (le film a coûté 100 millions de dollars) qui orchestrera la promotion du film et la relance des ventes de poupées par la même occasion… Mattel n’a pas caché son ambition de créer une franchise, à l’image de Marvel.

      Le film porte la marque de cette alliance de la carpe et du lapin, en tentant d’orchestrer la régénération féministe du monde de Barbie, tout en voulant nous faire croire que la conception d’origine de la Barbie (par une femme) était un projet émancipateur : permettre aux petites filles de cesser de jouer à la maman avec leur poupon, pour se projeter dans une image flatteuse d’elles-mêmes en tant que femmes.

      Le film met d’abord en scène le « Barbie Land » habité par toutes les déclinaisons de la poupée que Mattel a mis sur le marché depuis 50 ans, dont celle qui se nomme elle-même comme la « #Barbie_stéréotypée » (incarnée par Margot Robbie) et qui est au centre de ce petit monde où les hommes, les Ken, ont besoin du regard des femmes pour se sentir exister (on aura reconnu l’inversion du monde où les femmes dépendent du « #male_gaze », tel que le cinéma mainstream le construit). Mais ce monde se détraque le jour où Barbie a une pensée morbide : elle devra partir dans le monde réel à la recherche de la femme qui a dessiné cette Barbie dépressive pour la neutraliser.

      Elle part avec Ken (Ryan Gosling) pour la Californie, où ils ont la surprise (divine pour Ken) de découvrir une société patriarcale où les femmes sont au service des hommes et exclues du pouvoir : le conseil d’administration de Mattel que Barbie va rencontrer, est exclusivement masculin et n’aura de cesse de faire repartir Barbie dans son monde, pour éviter toute contamination du monde réel avec le Barbie Land où le pouvoir feint d’appartenir aux femmes. Cette représentation satirique de la direction de Mattel relève davantage d’un stéréotype du cinéma hollywoodien contemporain que d’une critique réelle du capitalisme états-unien.

      Barbie rencontre deux femmes au look latino, une mère et sa fille, aussi brunes qu’elle est blonde, qui sont à l’origine de son dysfonctionnement. C’est Gloria, la mère (America Ferrera), employée chez Mattel, qui a dessiné des déclinaisons négatives de Barbie, alors que sa fille Sasha (Ariana Greenblatt) formule les critiques féministes de Barbie. Elles vont bizarrement devenir les alliées de Barbie pour l’aider à retrouver Barbie Land, qui entretemps est passé sous domination masculine, suite à la découverte faite par Ken du patriarcat dans le monde réel.

      La suite est assez confuse : la guerre des sexes dans Barbie Land donne lieu à plusieurs séquences mettant en valeur chorégraphiquement la plastique masculine, avant que les Barbies reprennent le pouvoir, galvanisées par le discours féministe de Gloria. Mais Barbie choisit finalement de revenir dans le monde réel avec ses deux alliées humaines, et sa première démarche en tant que « vraie femme » est de prendre rendez-vous dans une clinique gynécologique : on peut s’interroger sur cette fin qui réduit le discours féministe à une vision essentialiste de « la » femme…

      https://www.genre-ecran.net/?barbie=
      #féminisme

    • Féminisme et Barbie, Ana Dumitrescu

      https://blogs.mediapart.fr/ana-dumitrescu/blog/230723/feminisme-et-barbie

      Barbie : ce qui a attisé ma curiosité et m’a incité à y aller, ce sont les nombreux commentaires selon lesquels ce film est « féministe ». Mais le fond du #film tourne finalement autour de Ken et non pas de Barbie. C’est lui qui impose le débat et qui contraint l’action. Attention, je « spoile » l’intégralité du film pour le décrypter.

      un bon article opportunément signalé par @biggrizzly pour faire suite au propos d’une identitaire d’extrême droite dénonçant le wokism-féminisme (...) https://seenthis.net/messages/1011025

      (c’est pas tant l’alliance de la carpe et du lapin que féministes bankable sur le marché de la désintégration de tout discernement)

      ce Dumitrescu : #toctoc

      #cinéma

    • en vrai, Ken est un chic type, il a mis la mer à Tarbes.
      https://www.leboncoin.fr/ventes_immobilieres/2383862345.htm

      Nous vous présentons cette magnifique villa avec piscine sur le centre ville de Tarbes. Une jolie maison de 145 m2, avec 4 chambres dont une suite parentale avec salle d’eau et dressing. Maison sur 3 niveaux , avec 3 terrasse, salle de sport / fitness, grand dressing, cuisine d’été, et grand garage.

    • Greta Gerwig entre dans le club très masculin des films qui ont rapporté plus de 1 milliard de dollars
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/08/11/avec-barbie-greta-gerwig-entre-dans-le-club-tres-masculin-des-films-qui-ont-

      EN UN GRAPHIQUE – Jamais un film réalisé par une femme, sans coréalisateur masculin, n’avait dépassé ce montant symbolique au box-office mondial.

      #$ #cinéma #femwashing

    • ça vous paraît lunaire que des gens voient dans Barbie de la promotion de l’homosexualité ?? Louise Kervella, PhD @ForzaBombardier
      https://twitter.com/ForzaBombardier/status/1691121401271574529

      L’obsession représentationniste vous aveugle vous êtes incapables de voir une critique de l’hétérosexualité
      littéralement à la fin Barbie s’émancipe de son couple qui lui apportait rien en devenant humaine et Ken comprend qu’il n’a pas besoin du regarde d’une femme pour être heureux et qu’il se suffit à lui-même
      On peut pas comprendre l’homophobie des État réactionnaires sans comprendre le rôle que joue le couple hétérosexuel dans le capitalisme à savoir la reproduction de la force de travail. Tout ce qui remet en cause le couple hétérosexuel peut-être un danger pour la classe dirigeante
      En plus on a vu plusieurs articles passer qui disaient que des femmes rompaient avec leur mec après avoir vu Barbie. C’est de ça qu’ont peur les pays qui l’interdise. Bien sûr c’est pas un film révolutionnaire non plus faut pas exagérer, mais il porte une critique

      y’a une différence entre la possibilité réelle pour le film de convaincre à l’homosexualité politique et la peur que ça arrive de la part de la bourgeoisie. Faut voir comment ils exagèrent à 1000% tous les combats féministes. Genre les suffragettes qui veulent le droit
      De vote sont présentée comme voulant asservir les hommes. Les militantes pour l’avortement sont présentées comme des tueuses d’enfants sanguinaires qui veulent que l’humanité cesse de se reproduire. Les militants pour le mariage gay sont présentés comme voulant supprimer la
      Famille hétérosexuelle. Moi ça me choque pas que Barbie qui critique un peu le patriarcat et le couple hétérosexuel, le montre comme pas nécessaire pour être heureux soit présenté comme de la promotion de l’homosexualité (en plus les hommes portent du rose)

      #hétérosexualité #couple #homosexualité

    • Barbie, la #femme_parfaite ?

      Plus de soixante ans après sa naissance, la poupée Barbie séduit toujours autant. Entre stéréotypes et discours émancipateurs, exploration d’un jouet iconique qui s’est transformé au gré des époques.

      Nul besoin de la présenter. Adoptée par plusieurs générations d’enfants, Barbie est une véritable icône intergénérationnelle. Imaginée en 1959 par la femme d’affaires américaine Ruth Handler, la célèbre poupée s’est rapidement retrouvée dans tous les foyers américains avant de conquérir le reste du monde. Astronaute, chirurgienne ou encore candidate à la présidentielle, Barbie devait initialement encourager les petites filles à se projeter dans des carrières masculines. Longtemps décriée pour sa silhouette filiforme et ses proportions irréalistes, elle incarne aujourd’hui une forme de diversité : au gré de ses avatars, elle est ainsi représentée dans un fauteuil roulant ou porteuse de trisomie 21. Désormais héroïne d’un film au prestigieux casting, la poupée est aussi devenue une influenceuse très suivie sur les réseaux sociaux.

      https://www.youtube.com/watch?v=gB_Ws3uRM5Q


      #icône #Ruth_Handler #Mattel #Lilli #poupée #modèle #Rolemodel #diversité #féminisme #féminité #jeu #hijab #voile #hijarbie #corps

  • Was Orwell secretly a reactionary snitch ?
    https://www.independent.co.uk/news/uk/home-news/george-orwell-snitch-list-reactionary-grass-blacklist-communists-info

    Pendant la guerre froide il était difficile d’être de gauche car tous tes alliés potentiels étaient compromis. Tous entretenaient forcément des relations avec « Moscou », « Pankow », « Pekin » ou la #USIA. George Orwell préférait les services de son pays natal. Le film « Animal Farm » d’après sa novelle était financé en bonne partie par des services étatsuniens qui considéraient son oeuvre comme une arme anticommuniste efficace. Là, 39 ans après 1984 la brutalité des pratiques de surveillance des pays capitalistes dépasse de loin celle de son imaginaire et le problème de la liste orwellienne nous rappelle le bon vieux temps quand il fallait un délateur pour se retrover sur une liste noire.

    « Orwell was a snitch », il n’y a pas de doute. Apparamment dans sa vie quotidienne il il était aussi un peu réactionnaire comme la plupart des communistes, anarchistes et verts. C’est humain, n’est-ce pas ?

    24.6.2018 by Adam Lusher - George Orwell, born 115 years ago on Monday, was the writer who challenged the iniquities of imperialism and capitalism, who took a bullet in the throat fighting fascism, and who taught a Western audience about the horrors of Stalinist communism.

    That he died young, of tuberculosis at the age of 46, in 1950, served only to enhance his posthumous reputation. He became, in the words of one astute critic, “the James Dean of the Cold War, the John F Kennedy of English letters”.

    Death may also have saved him from curdling into the kind of bitter, contrarian conservatism that seems to have been the fate awaiting many a one-time youthful socialist.

    Instead, Orwell is often remembered as a man of “genius”, the “greatest political writer of the 20th century”.

    The commonly accepted view of the man is encapsulated in the aims of the foundation bearing his name. Through the coveted Orwell Prize, the Orwell Foundation seeks “to celebrate honest writing and reporting, to uncover hidden lives, to confront uncomfortable truths, to promote Orwell’s values of integrity, decency and fidelity to truth”.

    And yet there is one blemish – or complication – in the reputation of St George.

    It lay hidden until 1996 when Foreign Office file FO 111/189 was made public under the 30-year rule.

    The hitherto secret file revealed that in 1949 the great writer had, via his friend Celia Kirwan, given a semi-secret government propaganda unit called the Information Research Department (IRD) what became known as “Orwell’s List”.

    Orwell effectively handed over to the British authorities the names of 38 public figures whom he thought should be treated with suspicion as secret communists or “fellow travellers” who sympathised with the aims of Stalin’s Russia.

    When the existence of Orwell’s List was revealed in 1996, and when the Foreign Office finally divulged who was on it in 2003, the initial reactions seemed tinged with sadness and hedged about with qualifications.

    But the internet was young then.

    Now it has grown into a giant bristling with social media channels and anger; swift to judge, slow to reflect.

    Orwell worked for the BBC during the Second World War despite once describing it as being ‘halfway between a girls’ school and a lunatic asylum’

    And so George Orwell, a hero to so many, is now demonised online as a “fake socialist”, a “reactionary snitch”, a traitor, a McCarthyite “weasel”.

    “Orwell’s List is a term that should be known by anyone who claims to be a person of the left,” declares one fairly widely circulated condemnation. “At the end of his life, he was an outright counter-revolutionary snitch, spying on leftists on behalf of the imperialist British government.”

    “He was an anti-socialist,” asserts another indictment, “corresponding with British secret services and keeping a blacklist of writers.”

    So widespread has the vilification become, that “Orwell as snitch” is sometimes played with – not entirely seriously – as an internet meme.

    And yet, when you consult DJ Taylor, author of the acclaimed biography Orwell: The Life, you do not encounter boiling indignation.

    “I can’t get very worked up about the list,” he says mildly. “I don’t see it particularly as a mistake.

    “You just have to see it in the context of the time.”

    And that context, reveals Taylor, was explained to him by the left wing former Labour leader Michael Foot.

    Taylor recalls: “Foot told me that the great difficulty if you were a left wing Labour MP in the 1940s was working out exactly where your friends stood. You didn’t know whether some were listening to you and agreeing, and then going straight to the British Communist Party’s headquarters in King Street and telling them everything.”

    “Another example of the kind of thing they were facing,” says Taylor, “was the man who worked in the Foreign Office in the room next to Orwell’s IRD friend Celia. His name was Guy Burgess.

    “There were at least a dozen elected parliamentarians taking their orders from a foreign country,” adds Taylor. “What could be more traitorous than that?”

    Years after Orwell listed him as giving the “strong impression of being some kind of Russian agent”, the Mitrokhin Archive of KGB documents revealed that journalist Peter Smollett had indeed been a Russian agent.

    Laying aside the irony that Michael Foot was himself once falsely accused of being a KGB agent, it is, then, perhaps no coincidence that the IRD was in fact set up, not by a headbanging Tory, but by Labour foreign secretary Ernest Bevin.

    “This was at a time when the Soviet Union was swallowing up what had previously been independent East European states,” says Taylor. “The IRD was producing reasoned expositions, pamphlet literature, telling people on the ground in Eastern Europe why they should resist this kind of stuff.

    “But a lot of British people were still seduced by the idea of our ally ‘good old Uncle Joe Stalin’, when in fact the bloke was a mass murdering psychopath. And you were also dealing with some really hardline ideologues.

    “So Orwell’s idea was, if you are going to get somebody to write these kinds of pamphlets, they have to be genuine democrats.

    “He was a democratic socialist who wanted democratic socialists, not right wingers, to be writing this propaganda. But he wanted them to be people who had seen through the Soviet illusion, not covert stooges for Stalin’s Russia.”

    And so Taylor’s anger – such as it is – is reserved, not for Orwell, but for those like the late Labour MP Gerald Kaufman, who greeted the revelation of the list with the “pathetic” remark: “Orwell was a Big Brother too”.

    “This wasn’t Orwell denouncing anybody,” says Taylor. “He wasn’t writing public articles in the press saying ‘these people are evil’.

    “This was him giving private advice to a friend [Celia Kirwan] who was working for the IRD and wanted to know whom to avoid when asking people to write for her department.”

    It should perhaps be noted that Celia Kirwan was a bit more than just a friend. Three years earlier, Orwell had actually proposed marriage to her in the emotional turmoil that followed the death of his first wife Eileen.

    Kirwan rebuffed his advances, but some have suggested that Orwell, aware of his failing health, might have been seeking the comfort of a beautiful woman when on 6 April 1949 he wrote offering to name those who “should not be trusted as propagandists”.

    He certainly knew the list was not for Kirwan’s eyes only. As noted by Timothy Garton Ash, the historian who persuaded the Foreign Office to reveal the document in 2003, Orwell sent his list to Kirwan with a reference to “your friends” who would read it.

    And as Garton Ash also noted, the IRD did not confine itself to relatively innocuous pamphleteering.

    In the New York Review of Books article that formed the first detailed analysis of the list’s contents, Garton Ash wrote: “By the late 1950s, IRD had a reputation as ‘the dirty tricks department’ of the Foreign Office, indulging in character assassination, false telegrams, putting itching powder on lavatory seats and other such Cold War pranks”.

    When he sent his list to Celia Kirwan in 1949, Orwell might not have known that this was the IRD’s direction of travel, but of all people, the author of 1984, who envisaged the Ministry of Truth, should surely have been aware of the possibility.

    That said, as Garton Ash also wrote, not much seemed to have happened to the people on Orwell’s List (apart from missing out on the IRD pamphlet-writing gig). It seems their names weren’t even passed to MI5 or MI6.

    In America, Hollywood actors blacklisted during the McCarthy era had their careers and lives ruined. In England, Michael Redgrave appeared on Orwell’s List in 1949 and starred in the film adaptation of Orwell’s novel 1984 seven years later.

    Peter Smollett, named by Orwell as a likely Russian agent, got an OBE.

    In other words, what happened to those on Orwell’s List seems to have borne no comparison to the fate of Big Brother’s fictional victims or the real millions who died in the purges and repression ordered by Stalin.

    “The list invites us to reflect again on the asymmetry of our attitudes toward Nazism and communism,” wrote Garton Ash, whose own experiences of being spied on by the communist East German Stasi informed his book The File.

    What if Orwell had given the government a list of closet Nazis, he wondered. “Would anyone be objecting?”

    And in truth, there does seem a certain asymmetry in the online articles of denunciation.

    Indeed it is hard not to sense the inspiration of Private Eye’s (fictional) veteran class warrior Dave Spart in some of the articles condemning Orwell as “a social democratic traitor collaborating with the capitalist state against revolutionaries trying to create socialism.”

    “Sure, the USSR did a lot of objectionable things,” says one writer. “But … Western imperialist countries commit much more heinous crimes throughout the world every day.”

    A stronger charge against Orwell might be that of antisemitism. The private notebooks that formed the basis of the list he sent to the IRD included labels like “Polish Jew”, “English Jew”, and “Jewess”.

    But Orwell did also devote an entire 1945 essay to discussing how best to combat antisemitism, while having the honesty to admit – and regret – his own occasional lapses into jokes at the expense of Jews.

    And at the moment, antisemitism might be a problematic charge for some left wingers to level.

    Taylor, though, is convinced that some amongst “the newly emergent hard left” would secretly love to unleash something against Orwell.

    And yes, by “newly emergent hard left”, he does mean some Corbynistas.

    Younger party members, Taylor concedes, might not have the personal memories of the Cold War, still less an instinctive understanding of the context in which Orwell produced his list in 1949.

    But, he adds: “I am a Labour Party member. I have been to hear Corbyn speak and noticed how an awful lot of the people there were aged left wingers for whom there had not really been a place in the Labour Party for the last 20 or 30 years.

    “An awful lot of the hard left these days would pay lip service to Orwell as a beacon of sanity, while secretly having doubts.

    “There are still a load of extreme lefties out there to whom Orwell is this snivelling little Trotskyite telling them things they don’t want to hear and pointing out things that shouldn’t be pointed out because they get in the way of the revolution.”

    And to the ideological, Taylor would add the psychological: “Tall poppy syndrome – Orwell is this secular saint, so let’s have a go at him.”

    This battle over Orwell’s reputation, of course, is more than just a matter of idle literary historical curiosity.

    Its relevance to the political struggles of today is suggested by the remark of one of the more ferocious online critics.

    “George Orwell,” he says, “was the first in a long line of Trots-turned-neocons”.

    It is certainly true that far-right commentators have started trying to co-opt Orwell to their cause, even to the point of suggesting that the man who once chased a fascist across a battlefield with a fixed bayonet would deplore the Antifa movement.

    This, says Taylor, is pretty much what Orwell feared.

    “At the time he was giving Celia Kirwan his list, 1984 was about to be published. Orwell’s great fear was that right wingers would use it as a piece of anti-communist propaganda, and that’s what happened. Immediately after 1984 was published, it was used by the CIA as a propaganda tool.

    “Orwell wrote a very interesting letter to people in the US saying: ‘Look, this is not so much anti-communist as anti-totalitarian.’

    “He feared what right wingers would do with 1984, but thought it was the price you had to pay for exposing evils like totalitarianism.

    “And a writer can’t be blamed for how their books are used by people who are determined to twist meaning for malignant ends.”

    Orwell never wanted to be seen as a secular saint

    Taylor, though, can’t help wondering whether Orwell would really have been that upset by the comments of “slightly disconnected people” on the far left of the internet.

    Orwell himself, he points out, never sought secular saint status. Quite the reverse: “He was very wary of that kind of thing. In an essay on Gandhi he effectively says that when people start being referred to as saints there is something very odd about them and it usually ends in disaster.”

    Instead Taylor has a sneaking suspicion that Orwell might have been rather amused by his online detractors.

    “People undervalue Orwell’s wry sense of humour,” he says. “David Astor, who used to edit the Observer and employed him, told me about the time Orwell came to him saying, ‘You should hear the abuse I have been getting from some of the communist newspapers.’

    “Orwell said: ‘They call me a fascist octopus. They call me a fascist hyena.

    “Then he paused: ‘They’re very fond of animals’.”

    la liste et une introduction
    https://www.orwell.ru/a_life/list/english/e_list

    https://libcom.org/article/orwells-list

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Orwell%27s_list

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/United_States_Information_Agency

    #anticommunisme #Royaume_Uni

    • Article de 2018… on en est encore là en 2023 ? Voici un article de 2020 des éditions Agone, avec un texte des éditions de L’encyclopédie des nuisances, datant d’avant même la diffusion de la liste, en… 1997 déjà.

      Malheureux comme Orwell en France (III) L’affaire de la « liste noire » (2)
      https://agone.org/aujourlejour/malheureux-iii-2

      Cependant, même s’il ne possède guère de connaissances historiques, un individu quelque peu attentif s’apercevra assez vite, à la lecture de la lettre d’Orwell, qu’il s’agit de tout autre chose que d’une lettre de dénonciation. Orwell, malade, a reçu au sanatorium la visite d’une amie proche, la belle-sœur d’Arthur Koestler, lui-même ami très proche d’Orwell. (Il faut noter à ce sujet que les auteurs de l’article – car ils se sont mis à deux –, qui se montrent si pointilleux, ne mentionnent à aucun moment ces relations d’amitié : on est donc amené à croire, à les lire, qu’Orwell a reçu Celia Kirwan en tant que fonctionnaire du Foreign Office.) À cette amie, qui lui parlait de ses activités dans le cadre de la lutte menée par le gouvernement travailliste de l’époque contre la propagande stalinienne, il a indiqué les noms de gens dignes de confiance pour participer d’une façon ou d’une autre à une telle campagne. Revenant là-dessus dans sa lettre, il lui mentionne également l’existence d’un carnet où il a noté les noms de journalistes et d’écrivains dont il faut au contraire, selon lui, se défier, parce qu’ils soutiennent plus ou moins ouvertement la politique de Staline. Orwell n’a donc rien “proposé” au Foreign Office, pas plus qu’il n’a “adressé” quoi que ce soit à l’IRD, et il n’a jamais dénoncé personne. Les journalistes et les écrivains dont il suggérait de se défier avaient une activité publique, et c’est en fonction de celle-ci que quiconque pouvait se faire comme lui, à l’époque, une idée de leur stalinophilie ; aussi facilement qu’en France, par exemple, n’importe qui aurait jugé peu avisé d’aller demander à Sartre de participer à une campagne contre la politique du PCF. En outre, tout au long de ces années-là, Orwell n’a cessé d’attaquer, lui aussi publiquement, cette stalinophilie de l’intelligentsia anglaise, s’en prenant nommément à ses principaux artisans. Et voici, en dernier ressort, ce que prétend révéler ce petit roman d’espionnage : Orwell était bien antistalinien !

      (et non pas anti communisme…)

      Ce pseudo-scoop est d’ailleurs tout aussi fallacieux dans le détail, puisque l’existence du carnet mentionné par Orwell était parfaitement connue depuis la biographie due à Bernard Crick, parue en Angleterre en 1982, comme celui-ci l’a rappelé dans sa lettre au Guardian du 12 juillet 1996. Mais peu importe à nos honnêtes journalistes. Une fois établie comme on l’a vu l’activité de délateur d’Orwell, il n’est guère utile, aux yeux de la conscience moralo-médiatique, de se souvenir que, pas plus qu’il n’y a eu dénonciation, il n’y a eu dans l’Angleterre de l’époque de persécution quelconque contre des écrivains ou des artistes prostaliniens. Il suffit de solliciter les réactions de diverses “personnalités”, toutes prêtes à se déclarer horrifiées par la nouvelle. Et il ne manque pas d’anciens staliniens à la Christopher Hill pour y aller de leur couplet, trop contents de pouvoir baver avec l’aval du ministère de la Vérité

      #George_Orwell

    • Et encore un autre

      Malheureux comme Orwell en France (II) Qui veut tuer son maître l’accuse de la rage - Agone
      https://agone.org/aujourlejour/malheureux-ii

      « En 1996 – puis encore une fois en 2002 –, écrivait Simon Leys en 2006, d’indécrottables staliniens lancèrent puis exploitèrent une rumeur selon laquelle Orwell n’aurait été qu’un vil indicateur de police. » Treize ans après, sans qu’aucune nouvelle pièce à charge n’ait été apportée au dossier, la même rumeur est exploitée aux mêmes fins par le même genre d’individu.

    • @rastapopoulos Ce qui est intéressant c’est de constater les clivages au sein de la gauche qui empêchaient une lutte efficace contre le système capitaliste et impérialiste.

      Nos camarades proches de « Pankow », je parle de l’époque entre 1971 et 1998, défendaient un système qui côté oppression n’était pas pire que n’importe quel autre état, mais on se heurtait toujours à deux forces antagonistes et irréconciliables. D’abord tu vivais dans la certitude que chaque contact avec des représentants du « régime communiste » te valait une entrée dans les fichiers des services de l’Ouest. Parfois tu te tapais une campagne délatrice par la presse de droite. Ceci fut le cas de l’écrivain et historien Bernt Engelmann


      Berlin: Die „Berliner Begegnung zur Friedensförderung“ wurde in der DDR-Hauptstadt eröffnet.
      An dem zweitägigen Treffen nehmen auf Einladung des DDR-Schriftstellers Stephan Hermlin rund 100 Schriftsteller, Künstler und Wissenschaftler aus beiden deutschen Staaten sowie aus weiteren europäischen Ländern und aus Westberlin teil. Unter ihnen sind Prof. Jürgen Kuczynski, Hermann Kant, Stephan Hermlin, Bernt Engelmann (BRD) und Ingeborg Drewitz (Westberlin).-v.l.n.r.

      Passons sur l’infâme « Berufsverbot » qui a transformé une génération entière de diplômés de gauche en chauffeurs de taxi et paumés sans perspective professionelle.

      Si par contre tu osais entretenir des contact avec l’Ouest et tu ouvrais ta gueule en critiquant la RDA on te rangeait dans la case anticommuniste et bien des camarades ainsi visés finissaient par le devenir. Rappellons-nous du sort de Wolf Biermann qui a commencé son itinéraire artistique comme communiste insoumis et s’est transformé en triste guignol anticommuniste après avoir été privé de son passeport RDA.


      Oostduitse zanger Wolf Biermann geeft persconferentie in Frascatie, Amsterdam, Datum : 23 februari 1977

      Pour les militants de gauche « non-dogmatiques » et « spontanéistes » qui vivaient sous la dictature militaire éclairée des #USA et de leurs alliés français et britanniques, il était à la fois évident qu’il fallait défendre la RDA et ses acquis pour les classes laborieuses, les femmes et la solidarité internationale, critiquer les défaillances du socialisme de Berlin-Est et combattre l’impérialisme états-unien qui était en train de corrompre nos amies et amis pendant qu’il assassinait et incarcérait dans le monde entier. Angela Davis fut une de ses victimes libérés grâce aux campagnes de solidarité menée par toutes les tendances de la gauche mondiale.


      11 August 1972, RIA Novosti archive, image #36716, Cosmonaut Valentina Tereshkova, chairperson of the Soviet women committee (right) meeting with Angela Davis at Sheremetyevo Airport.

      Bref le temps entre 1971 et 1989 fut une époque (relativement) heureuse marquée par le début d’une ouverture du rideau de fer et un impérialiste étasunien adouci pour les citoyens d’Europe. La gestion réussie du conflit entre le bloc #COMECON, les #USA et l’Europe nourrissait l’illusion que les conflits mondiaux étaient en train de s’estomper. La politique de détente promettait des avantages pour tous.

      Dans les dernières années de la vie de George Orwell les problèmes se posaient d’une manière différente parce que les forces à l’œuvre n’étaient pas les mêmes et la répartition du pouvoir exigeait un comportement différent de la gauche dans la première phase de la guerre froide.

      On ne pouvait pas ne pas prendre position d’un côté ou de l’autre sous peine de subir le sort des trotskystes ou d’une vie apolitique et insignifiante. La passation violente du pouvoir impérialiste mondial britannique aux nouveaux maîtres de Washington était en plein essor. L’époque de l’après 1914-1918 n’était pas encore révolu et chaque militant et auteur politique devait choisir son camps.

      Bert Brecht nous a légué un fragment de pièce de théâtre qui cerne ce dilemme :

      Untergang des Egoisten Johann Fatzer
      https://de.wikipedia.org/wiki/Fatzer_(Fragment)

      Fatzers letzte Worte sind: von jetzt ab und eine ganze zeit über / wird es keine sieger mehr geben / auf unserer welt sondern nur mehr / besiegte.

      En communiquant sa liste à son amie Orwell a choisi son camp. En prenant en compte la situation de l’époque on ne peut que constater qu’il s’est comporté en anticommuniste contrairement à Klaus Fuchs (https://de.wikipedia.org/wiki/Klaus_Fuchs) et d’autres qui ont opté pour la défense du socialisme même stalinien ou dégénéré.

      Quoi qu’il ait fait peu de temps avant sa mot, l’œuvre de George Orwell occupe une place importante dans notre patrimoine internationaliste au même rang que les écrits de Lev Tolstoï et ceux des humanistes. Notre discussion en est la preuve qu’il a dépassé une position où on peut encore le critiquer pour ses actes alors que nous lui devon l’admiration sans réserve pour tout ce qu’il nous a apporté par ses engagements politiques et comme écrivain.

      Il serait idiot de suivre ou contredire les jugements prononcés à l’époque. Si tu tombes dans ce piège tu risques de te trouver dans une impasse comme les camarades qui ont pris les armes après 1968 pour lutter contre l’impérialisme en Europe. Il ne faut jamais répéter les positions historiques mais il faut les étudier afin de comprendre où nous en sommes. Nous ne pouvons qu’essayer de comprendre comment tout le monde s’est fait avoir par les services secrets, les fausses grandes causes et les attitudes mesquines qu’on essaye de nous imposer par les « contraintes matérielles ».

      Je pense qu’un des meilleurs commentaires sur la question vient d’une source décidément anticommuniste.

      The Bare Necessities (from The Jungle Book)
      https://www.youtube.com/watch?v=08NlhjpVFsU


      The Jungle Book (1967 film)
      https://en.wikipedia.org/wiki/The_Jungle_Book_(1967_film)

      #guerre_froide

  • Neptune Frost – Official Trailer
    https://www.youtube.com/watch?v=acfBNIXovww

    Co-directed with the Rwandan-born artist and cinematographer Anisia Uzeyman, the film takes place in the hilltops of Burundi, where a group of escaped coltan miners form an anti-colonialist computer hacker collective. From their camp in an otherworldly e-waste dump, they attempt a takeover of the authoritarian regime exploiting the region’s natural resources – and its people. When an intersex runaway and an escaped coltan miner find each other through cosmic forces, their connection sparks glitches within the greater divine circuitry. Set between states of being – past and present, dream and waking life, colonized and free, male and female, memory and prescience – Neptune Frost is an invigorating and empowering direct download to the cerebral cortex and a call to reclaim technology for progressive political ends.

    #film #Saul_Williams #afrofuturisme #comédie_musicale #progressisme #techno-progressisme

  • si tu touches à nos soeurs on t’arrache le coeur. @Paroleerrante
    https://twitter.com/Paroleerrante/status/1479955356205862916

    ce soir la parole accueillait gradins pleins une première lecture publique d’un texte issu du travail collectif d’un groupe de femmes dont des comédiennes et techniciennes du spectacle #MeTooTheatre


    #théâtre #comédiennes #techniciennes #femmes #agressions_sexuelles #parole_errante

  • Tecnologie per il controllo delle frontiere in Italia: identificazione, riconoscimento facciale e finanziamenti europei


    Executive summary

    L’utilizzo documentato di un sistema di riconoscimento facciale da parte dell’amministrazione comunale di Como o da parte della Polizia di Stato italiana ha aperto anche in Italia il dibattito su una tecnologia che all’estero, già da tempo, si critica per la sua inaccuratezza algoritmica e per la poca trasparenza. Un tema sicuramente preoccupante per tutti ma che certamente assume caratteristiche ancor più pericolose quando interessa gruppi o individui particolarmente vulnerabili come migranti, rifugiati e richiedenti asilo. In questo caso i dati e le informazioni sono processati da parte di agenzie governative a fini di sorveglianza e di controllo, con tutele assai minori rispetto ai cittadini europei ed italiani. Ciò comporta un grande rischio per queste persone poiché le procedure di identificazione al loro arrivo in Italia, effettuate all’interno degli hotspot, rischiano di essere un’arma a doppio taglio per la loro permanenza nel nostro Paese (o in Europa), determinando uno stato di sorveglianza continuativa a causa della loro condizione. Ancora una volta alcune categorie di persone sono costrette ad essere “banco di prova” per la sperimentazione di dispositivi di controllo e sorveglianza, a dimostrazione che esistono e si reiterano rapporti di potere anche attraverso la tecnologia, portando alla creazione di due categorie distinte: chi sorveglia e chi è sorvegliato.

    Da questa ricerca emerge che le procedure di identificazione e categorizzazione dei migranti, rifugiati o richiedenti asilo fanno ampio utilizzo di dati biometrici—la polizia italiana raccoglie sia le impronte digitali che la foto del loro volto—ma non è sempre facile comprendere in che modo vengano applicate. Nel momento in cui viene effettuata l’identificazione, le categorie sopra citate hanno ben poche possibilità di conoscere appieno il percorso che faranno i loro dati personali e biometrici, nonché di opporsi al peso che poi questo flusso di informazioni avrà sulla loro condizione in Italia e in tutta l’Unione Europea. Quest’ultima, infatti, promuove da alcuni anni la necessità di favorire l’identificazione dei migranti, stranieri e richiedenti asilo attraverso un massiccio utilizzo di tecnologie: a partire dal mare, pattugliato con navi e velivoli a pilotaggio remoto che “scannerizzano” i migranti in arrivo; fino all’approdo sulla terraferma, dove oltre all’imposizione dell’identificazione e del fotosegnalamento i migranti hanno rischiato di vedersi puntata addosso una videocamera “intelligente”.

    Ampio spazio è lasciato alla trattazione di come lo stato italiano utilizzi la tecnologia del riconoscimento facciale già da alcuni anni, senza che organizzazioni indipendenti o professionisti possano controllare il suo operato. Oltre alla mancata trasparenza degli algoritmi che lo fanno funzionare, infatti, non sono disponibili informazioni chiare sul numero di persone effettivamente comprese all’interno del database che viene utilizzato proprio per realizzare le corrispondenze tra volti, AFIS (acronimo di Automated Fingerprint Identification System).

    Nelle intenzioni della polizia italiana, infatti, c’era l’impiego di un sistema di riconoscimento facciale, SARI Real-Time, per riconoscere in tempo reale l’identità delle persone a bordo di un’imbarcazione durante le fasi di sbarco sulle coste italiane. Il sistema SARI Real-Time, acquistato originariamente per l’utilizzo durante manifestazioni ed eventi pubblici, è stato reso inutilizzabile a seguito della pronuncia negativa del Garante della Privacy: rischierebbe di introdurre una sorveglianza di massa ingiustificata. La decisione del Garante tutela quindi non solo coloro che vivono nel nostro paese ma anche chi, in una situazione di estrema vulnerabilità, arriva sulle nostre coste dopo un viaggio interminabile e si vede sottoposto a un controllo sproporzionato ancor prima di ricevere supporto medico e valutazione dello status legale.

    Come Centro Hermes per la Trasparenza e i Diritti Umani Digitali dal 2011 ci interroghiamo sul funzionamento e sullo scopo delle innovazioni in campo tecnologico, analizzandole non solo da un punto di vista tecnico ma anche attraverso la lente dei diritti umani digitali. Negli ultimi anni la datificazione della società attraverso la raccolta indiscriminata di dati personali e l’estrazione di informazioni (e di valore) relative al comportamento e alle attività svolte da ognuno di noi sono il tema centrale di ricerca, analisi e advocacy dell’associazione. Siamo convinti infatti che vada messa in dubbio non solo la tecnologia digitale creata al presunto scopo di favorire il progresso o di dare una risposta oggettiva a fenomeni sociali complessi, ma anche il concetto di tecnologia come neutra e con pressoché simili ripercussioni su tutti gli individui della società. È importante a nostro parere che qualunque discorso sulla tecnologia racchiuda in sé una più ampia riflessione politica e sociologica, che cerchi di cogliere la differenza tra chi agisce la tecnologia e chi la subisce.

    Principali risultati:

    https://protecht.hermescenter.org
    #rapport #Hermes #frontières #Italie #reconnaissance_faciale #réfugiés #asile #migrations #contrôles_frontaliers #identification #financements_européens #technologie #complexe_militaro-industriel #Côme #surveillance #biométrie #données_biométriques #catégorisation #photos #empreintes_digitales #AFIS #algorythmes #Automated_Fingerprint_Identification_System #SARI_Real-Time #database #base_de_données

    sur la mise en place de reconnaissance faciale à Côme:
    https://seenthis.net/messages/859963

    ping @etraces

    • Il casellario delle identità AFIS: una banca dati discriminatoria usata dalle forze di polizia

      AFIS è un database nel quale sono raccolti i dati (impronte digitali e foto) di persone italiane e straniere sottoposte a procedimenti penali e dei soli cittadini non europei nell’ambito delle procedure amministrative di rinnovo e conversione del permesso di soggiorno.

      In applicazione di un decreto del Ministero dell’Interno del 24 maggio 2017, i dati amministrativi dei cittadini e delle cittadine extra UE vengono inseriti, confrontati e trattati come dati di polizia per il solo fatto di appartenere a persone straniere, con l’ulteriore paradosso che questi dati non vengono cancellati neanche quando le stesse ottengono la cittadinanza italiana.
      Potere di accesso ai dati degli stranieri senza motivazione?

      ASGI, dopo una serie di accessi agli atti e di accessi civici generalizzati al Ministero dell’Interno, ha rilevato che:

      i cittadini stranieri non possono cancellare i loro dati se non dopo 20 anni dal loro inserimento anche se nel frattempo la loro condizione giuridica è mutata, i loro dati sono verificati e trattati con pochissime limitazioni e da un alto numero di autorità amministrative.

      – I dati delle persone straniere sono confrontati sistematicamente con migliaia di altri dati senza motivazioni specifiche al fine di essere utilizzati per finalità di polizia ed indagine.

      - In particolare i confronti delle foto sono esposti ad un alto tasso di errori a causa della mancanza di un algoritmo in grado di mettere a confronto immagini di cittadini con la pelle di colore scuro.

      - I dati contenuti in AFIS appartenenti a cittadini con la cittadinanza non europea sono la netta maggioranza.

      Diversità di trattamento per milioni di persone

      La Direzione centrale anticrimine della Polizia di Stato, ha precisato il numero dei dati in loro possesso.

      “il numero di cartellini fotosegnaletici acquisiti e conservati all’interno della banca dati del Casellario Centrale d’Identità del Servizio Polizia Scientifica (AFIS), corrispondenti a cittadini di paesi terzi, con specifica indicazione: Cartellini acquisiti a soggetti che hanno dichiarato nazionalità: A) di paese terzo dell’Unione Europea 13.516.259, B) di stato membro dell’Unione Europea (Italia esclusa) 1.654.917, C) italiana 3.289.196. I dati sono riferiti al 28 luglio 2022”.

      Infatti, i cittadini stranieri sono foto segnalati diverse volte nell’arco della loro permanenza in Italia: al momento del loro arrivo sul territorio, nei casi di rinnovo, rilascio, conversione del titolo di soggiorno e tutte le volte che vengono foto segnalati, i loro dati confluiscono nella banca dati del Casellario AFIS.

      Per i cittadini italiani non funziona allo stesso modo: i dati di questi ultimi, rilasciati in occasione dell’ identificazione per finalità amministrative (es. per il rilascio del passaporto o della carta d’identità), sono conservati in registri appositi e non confluiscono nella banca dati AFIS (né possono essere in alcun modo utilizzati per scopi di indagine o altre finalità di polizia).
      Causa antidiscriminatoria

      ASGI, insieme all’Associazione Progetto Diritti ONLUS e due cittadini stranieri naturalizzati italiani, ha presentato un ricorso al Tribunale civile di Roma chiedendo l’accertamento del carattere discriminatorio del comportamento del Ministero dell’Interno, consistente nella conservazione e nel trattamento dei dati riguardanti i cittadini stranieri (raccolti in occasione delle pratiche amministrative di rilascio e rinnovo del permesso di soggiorno) all’interno di una banca dati di polizia utilizzata per la repressione dei reati. La conservazione e il trattamento di dati sensibili non può essere differenziata in ragione della nazionalità, salvo una espressa disposizione di legge, avendo i cittadini stranieri diritto alla parità di trattamento nei diritti civili rispetto agli italiani.

      Inoltre, la raccolta di dati biometrici, anche se dovesse ritenersi effettuata per finalità di polizia o per interesse pubblico, deve essere regolata – secondo la disciplina italiana e euro-unitaria – da leggi o da regolamenti che disciplinino il trattamento alla luce della specifica funzione perseguita e che tutelino i diritti dei titolari, mentre nella situazione contestata la raccolta e l’inserimento in banca dati di polizia avviene in via di fatto, in assenza di un espresso e motivato atto normativo.

      Tra le richieste che i ricorrenti hanno formulato al giudice, vi è la cancellazione dalla banca dati AFIS di tutti i dati appartenenti ai cittadini di Paesi non UE identificati per finalità di rilascio, rinnovo o conversione del permesso di soggiorno, nonché la cancellazione dei dati appartenenti ai cittadini stranieri naturalizzati italiani e la modifica del decreto ministeriale del 2017 che ha previsto l’obbligo di inserimento di tali dati in AFIS.

      Infine, i ricorrenti ritengono che l’ attuale trattamento illegittimo possa essere superato solo laddove il Ministero adotti un apposito e separato registro in cui siano conservati esclusivamente i dati dei cittadini stranieri raccolti all’atto del loro fotosegnalamento per il rinnovo e la conversione del titolo di soggiorno, con conseguente cancellazione del registro AFIS dei dati di cittadini extra-UE raccolti per finalità amministrative e pertanto anche dei dati dei ricorrenti.

      https://www.asgi.it/discriminazioni/casellario-afis-una-banca-dati-discriminatoria-forze-di-polizia

  • Landes : des hectares de forêt rasés pour faire place à des panneaux photovoltaïques
    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/landes-des-hectares-de-for%C3%AAt-ras%C3%A9s-pour-faire-place-%C3%A0-des-panneaux-photovolta%C3%AFques/ar-AARlvC5?ocid=msedgdhp&pc=U531#

    C’est un phénomène qui interroge dans les Landes. Pour installer des panneaux solaires, écologiques, on détruit la forêt. Car le département investit massivement dans le solaire. On assiste ainsi à une déforestation, toute à fait légale mais qui révulse associations et riverains.


    À Rion-des-Landes, à 30 kilomètres de Dax, la maison de Philippe est désormais entourée de panneaux photovoltaïques à perte de vue : « Avant il y avait la forêt tout autour de la maison. En deux semaines, ils ont tout bouffé. On ne voit même pas la façade, on voit le cul des panneaux ».

    À quelques dizaines de mètres de sa maison où il vit en famille depuis 33 ans, 70 hectares de panneaux ont été installés en deux mois, sans qu’on leur demande leur avis : « Si il y a 33 ans il y avait déjà les panneaux, on ne serait surement pas venus ici. On nous a dit que si ça nous plaisait pas, on avait qu’à aller voir ailleurs ». Et quand on lui demande s’il a reçu une compensation, il préfère en rire : « Qu’ils me paient au moins l’électricité avec tout ce qu’ils produisent ».

    En janvier dernier, des inondations ont eu lieu dans cette zone et selon Françoise Géraud, présidente de l’association Rion-Environnement, c’est la déforestation qui en est la cause :

    « Aucun arbre n’est là par hasard. Depuis toujours il y a eu des pins dans les Landes et c’était des petites forêts de régénération naturelle, puisant dans les sols l’eau en surplus », assure-t-elle à RMC.

    Face à ces accusations la mairie à un argument massue. Ce site permet de fournir en électricité 8400 foyers en France.

    0,16% de la forêt déracinée
    Et ce n’est pas le seul projet en cours dans les Landes. Le département en 10 ans, est devenu le second producteur d’énergie solaire en France après la Gironde, voisine. Et cela se fait en majorité sur des forêts, reconnaît la préfecture. L’équivalent de 1200 terrains de foot auraient déjà été arrachés dans les forêts et plus d’une dizaine de nouveaux projets sont en cours actuellement.

    Entre Dax et Mont-de-Marsan, des grands champs de panneaux solaires scintillent au milieu des forêts. C’est une aberration pour Jean Dupouy, le président de la SEPANSO, une association de protection de la nature des Landes :

    « Ils sont en train de couper les arbres pour pouvoir poser des panneaux. Il en arrive de partout, ils sollicitent communes et propriétaires, ça rapporte des sommes énormes. On devrait respecter la nature, elle nous a toujours accompagnés ».

    Pour lutter, son association conteste les autorisations de construction, plaidant pour l’installation de ces parcs de panneaux solaires dans d’autres zones. 

    Mais pour la préfecture, il n’y a aucun risque sur l’environnement. Ces projets ont déraciné seulement 0,16% de la forêt landaise. Et en plus, pour chaque arbre arraché, 2 arbres doivent être replantés. Mais le phénomène ne va pas s’arrêter tout de suite. Car se doter de panneaux solaires, est très alléchant pour les petites communes. À Rion-des-Landes, la mairie reçoit 160.000 euros par an, grâce aux panneaux, la cantine est devenu gratuite pour les enfants ! Et le département pousse à installer encore plus de panneaux avec comme objectif, 100% énergie renouvelable en 2033.

    Lueur d’espoir pour les écologistes, la récente prise de conscience du département qui a annoncé vendredi vouloir mieux encadrer ce phénomène, mais aucune sanction n’est pour l’instant prévue.
    #comédies #énergie #photovoltaïque #électricité #solaire #environnement #économie #france #pollution #énergie_solaire

  • Couvre-feu : il se déguise en gendarme et annonce « il va faire tout noir ! », tous les soirs, comme dans « RRRrrrr !!! »
    https://www.lavoixdunord.fr/939570/article/2021-02-18/couvre-feu-il-se-deguise-en-gendarme-et-annonce-il-va-faire-tout-noir-t

    Pour l’anecdote, Eric Hervé a été contacté par la gendarmerie de Saint-Renan qui a eu vent de son initiative, et il a dû modifier légèrement sa tenue pour ne pas risquer d’être confondu avec la vraie maréchaussée.

    #qu'est-ce_qu'on_rigole