#c_est_compliqué

  • « Si vous demandez ‘Que faites-vous de mes données ?’ vous n’obtiendrez aucune réponse » - Sciencesetavenir.fr
    https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/si-vous-demandez-que-faites-vous-de-mes-donnees-vous-n-obtiendrez-a

    Une BD en complément pour celles et ceux qui ont apprécié « surveillance ://« de Tristan Nitot et « C’est compliqué » de danah boyd

    Effectivement. Nous voulions aussi expliquer qu’il ne suffit pas de cocher une case dans un formulaire pour limiter ou autoriser l’exploitation et le partage de vos données. Ce débat sur opt-in ou opt-out, oubliez ! C’est un mythe. Le fait que les jeunes se moquent de la confidentialité en est un autre. Josh a peut-être 15 ou 20 ans de plus que moi et les gens de sa génération sont parfois moins au fait de ces questions.

    Dans le livre, nous racontons notre rencontre avec la sociologue Danah Boyd dont les recherches portent sur la manière dont les adolescents socialisent en ligne. Elle a grandi dans les années 1980, une époque où les jeunes se retrouvaient au mall [zone commerciale aux Etats-Unis]. Aujourd’hui, pour diverses raisons, l’espace physique de liberté est bien plus contrôlé par les parents, particulièrement aux Etats-Unis. Or, si vos parents restreignent le périmètre à l’intérieur duquel vous êtes autorisés à voir vos amis, forcément, vous finissez par aller les « voir » en ligne. Ce n’est pas que les jeunes aiment Facebook, c’est juste qu’ils aiment leurs amis ! Dans ces conditions, il est évident qu’ils cocheront ‘OK’ à tous les paramètres allant à l’encontre de confidentialité puisqu’ils leur permettent de discuter avec les autres.

    #C&Féditions #surveillance :// #C_est_compliqué #danah_boyd

  • Likez-vous les pratiques numériques des adolescents ?
    https://www.mesdatasetmoi-observatoire.fr/article/likez-vous-les-pratiques-numeriques-des-adolescents

    Lecture critique du livre de danah boyd « C’est compliqué, les vies numériques des adolescents » par Cécile Dolbeau-Bandin

    Pour parodier Saint-Exupéry, on pourrait écrire que le livre C’est compliqué, les liens numériques des adolescents de danah boyd est un livre d’adolescents pour les adultes. Cette étude socio-ethnographique, qui cherche à réconcilier les adolescents et leurs parents, est à la fois simple et complexe comme ses principaux acteurs. Boyd incite les parents à relativiser et à prendre du recul par rapport à l’usage d’Internet et des médias sociaux (Facebook, Twitter, Snapchat,WhatsApp…) par leurs enfants devenus adolescents. C’est un ouvrage avec un message quasi-universel s’appliquant principalement aux sociétés occidentales : comprenons et accompagnons ensemble et avec bienveillance nos adolescents dans leurs pratiques numériques.

    Ainsi, le fait de traîner avec leurs amis, que ce soit physiquement ou en ligne, est primordial pour les adolescents parce que c’est ainsi qu’ils apprennent la vie sociale. Et ils le font comme leurs aînés en rigolant, en draguant, en se défiant, en se méprisant, en testant leurs limites, en jouant, en se disputant, en s’enthousiasmant, en raillant, en s’évadant, en critiquant, en pastichant, en s’aimant, en se haïssant, en lançant des rumeurs… Aujourd’hui, ils se socialisent avant tout en ligne. Pourquoi ? La thèse de danah boyd est qu’« ils préfèrent Internet au réel ». La plupart des jeunes interrogés le disent : s’ils pouvaient voir leurs amis et traîner avec eux physiquement, ils le feraient. Mais ils ne le peuvent pas ou plus. En vingt ans, sous une double injonction à la fois économique et sécuritaire, les parents américains ont considérablement limité l’autonomie de leurs enfants (la peur de l’extérieur et le danger de l’inconnu a conduit à un cloisonnement plus important et une restriction des déplacements) et surchargent leur emploi du temps (accroissement de la compétition scolaire, charges familiales abusives). N’ayant plus le temps ni l’autorisation de traîner et de flâner, les adolescents le font ou du moins essaient de trouver du temps via Internet et les médias sociaux.

    Il n’y a pas un adolescent mais des adolescents fréquentant des labyrinthes numériques complexes. Boyd souligne d’ailleurs qu’il n’y a pas un accès égal à Internet : « les adolescents sont l’exemple type de la façon complexe dont la technique interagit avec la société. » et cite un des créateurs du web, Vinton Cerf : « Le Net est le miroir de la société. ». Les inégalités sociales et raciales se reproduisent en ligne, où les différences ethniques et leurs difficultés sont aussi présentes. Et puis, les jeunes sont très inégaux devant les réseaux du fait de l’hétérogénéité de leurs conditions d’accès à la technologie, résultant d’un contexte économique, social et culturel préexistant. Boyd refuse de « cataloguer » les adolescents en « digital natives » qui auraient un usage naturel voire inné du numérique. Elle remarque et constate qu’ils se heurtent souvent à des difficultés d’appropriation, d’usage, de compréhension, de contextualisation et qu’ils doivent aussi se former et apprendre.

    #danah_boyd #C_est_compliqué #C&Féditions

  • EXCLUSIVE interview with danah boyd | Fuller Youth Institute
    https://fulleryouthinstitute.org/articles/viamedia-danahboyd

    Intéressante interview de danah boyd... par un journal chrétien qui cherche à orienter les réponses... sans y parvenir

    DB: I get very frustrated when parents – and other adults – focus on the technology because it’s the thing that is new, rather than putting teens’ technological practices in context. Teens aren’t turning to technology because it’s inherently attractive. They’re doing so because it’s the one way that they have to connect with their friends in a culture in which we’ve placed heavy restrictions on teens’ mobility and social opportunities.

    With this in mind, my first advice to parents is: step back and try to appreciate your kids’ practices in the broader context of their lives. Most youth are trying to find their way in this world and it doesn’t help when parents get all judge-y.

    The second thing that I’d advise parents is to build a wide support structure for their kids, including other trusted adults they can turn to and a strong parent-child communication framework rooted in trust and respect.

    FYI: Roughly one-third of the sample group of teenagers in your research self-identified as Christian (Protestant or Catholic). Generally speaking, did anything stand out to you about the Christian teens you interviewed?

    DB: To be honest, not really. By and large, they struggled with the same issues as non-Christian youth, although they sometimes narrated their struggles in religious terms. For example, one young woman I met explained to me that bullying was not an issue at their school because it was a Christian school. And yet, she proceeded to tell me all about the various rumors, gossip, and drama that ensued—unable to recognize that this was precisely what many adults meant when they used the term bullying.

    I did find that religious teens often had a wider variety of non-school social connections and were more likely to have a non-parent adult that they could turn to, but this applied to all religious youth, not just Christian youth. There’s no doubt that the church can and often does provide teens with a critical support structure, and this is very important.

    #danah_boyd #C_est_compliqué #C&Féditions