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#caisse_des_dépôts_et_consignations

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  • @metroet_
    métroet+ @metroet_ 6/09/2021
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    @tout_va_tres
    1

    Cent projets de start-up pour renforcer le service public
    ▻https://www.lefigaro.fr/entrepreneur/cent-projets-de-start-up-pour-renforcer-le-service-public-20210905

    L’État est devenu incubateur de jeunes pousses. À Bercy, l’une d’elles, Signaux Faibles, est censée mieux détecter les entreprises en difficulté.

    Pour faire bouger l’État, il y a les vastes réflexions sur les nouveaux enjeux du service public et les petits pas concrets. Le programme Beta.gouv suit clairement la seconde voie. Il vise à « aider les administrations publiques à améliorer le service public de l’intérieur grâce au numérique » en s’appuyant sur des start-up d’État, c’est-à-dire des services innovants incubés au sein des ministères ou des administrations.

    https://i.f1g.fr/media/eidos/704x396_cropupscale/2021/09/05/XVMfb985d28-0e62-11ec-b6a8-568613951dea.jpg

    Concrètement, il s’agit de donner aux fonctionnaires, à l’esprit entrepreneur et au projet solide, les moyens financiers et le temps pour développer leurs idées de nouveaux outils internet tournés vers les usagers. Ces incubateurs inspirés du privé permettent ainsi à l’État de valoriser ses agents les plus innovants, mais aussi de mobiliser l’expertise de jeunes informaticiens, codeurs, qui, sans cette promesse de souplesse et d’autonomie dans le travail, n’auraient jamais pensé rejoindre la direction d’un ministère.

    La suite payante, mais à lire : Start-up nation : quand l’État programme son obsolescence Jules Brion ▻https://seenthis.net/messages/926470

    #start-ups #France #État_français #schumpeters #entreprenariat. #jeunes_pousses #start-up_nation #French_Tech #Fleur_Pellerin #Innovation #Économie_numérique #French_Tech_Visa #licornes #innovation #subventions #réindustrialisation #bpi #Banque_Publique_d_Investissement #Caisse_des_Dépôts_et_Consignations #CDC #conversion_numérique #Transition_numérique #Cedric_O #passerelles_public-privé #SATT #Italie #mythe #chômage #désindustrialisation #qwant #souveraineté_technologique #start-up_mania #chômage_structurelle #plateformisation #Uber #Deliveroo #code_du_travail #Aircall #Voodoo #Tencent #healthtech #Owkin #Lucine #Icade #agents_publics #zeitgeist #Doctolib #AP-HP #COVID-19 #financiarisation #burn_rate #Theranos #Rifft #The_camp #AirBnb #Lyft #pyramide-de_Ponzi #néolibéralisme #économie_disruptive #services_publics

    métroet+ @metroet_
    • @metroet_
      métroet+ @metroet_ 6/09/2021

      L’argent public, pour en enrichir quelques un.e.s et vous empoisonner la vie.

      métroet+ @metroet_
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  • @metroet_
    métroet+ @metroet_ 18/08/2021

    Start-up nation : quand l’État programme son obsolescence Jules Brion
    ▻https://lvsl.fr/start-up-nation-quand-letat-programme-son-obsolescence

    Depuis de nombreuses années, les start-ups françaises peuvent se targuer d’avoir à leur disposition de nombreuses subventions publiques et un environnement médiatique favorable. Partant du postulat que la puissance privée est seule capable d’imagination et d’innovation, l’État français finance à tour de bras ces « jeunes pousses » dans l’espoir schumpéterien de révolutionner son économie. Cette stratégie économique condamne pourtant la puissance publique à l’impuissance et à l’attentisme.

    https://lvsl.fr/wp-content/uploads/2021/08/23687459963_eccd933ad7_k-750x422.jpg

    Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, promouvant la “French Tech” au Consumer Electronics Show de Las Vegas en 2016. © Christophe Pelletier

    En 2017, Emmanuel Macron avait largement axé sa campagne présidentielle sur un discours général favorable à l’entreprenariat. La stratégie économique française valorise ainsi la création de nouvelles entreprises, dites jeunes pousses ou start-ups. En avril 2017, le futur président français assène qu’une « start-up nation est une Nation où chacun peut se dire qu’il pourra créer une start-up. Je veux que la France en soit une ». Ces entités ont pour vocation de proposer des technologies de ruptures disruptives, selon l’expression de l’économiste américain Clayton Christensen, c’est-à-dire une redéfinition des règles du jeu économique venant remplacer les anciens schémas de pensée.

    Cette configuration institutionnelle favorable aux start-ups n’est cependant pas apparue subitement lors de la dernière présidentielle. Le label French Tech est en effet lancé dès 2013 par Fleur Pellerin, alors Ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, de l’Innovation et de l’Économie numérique. Ce programme a pour ambition de développer les jeunes pousses hexagonales. Les successeurs de Fleur Pellerin vous tous accompagner et poursuivre ce mouvement d’effervescence : en 2015 sont lancés le French Tech Ticket ainsi que le French Tech Visa en 2017.

    Ce discours s’accompagne d’un appel à créer le plus de licornes possibles : des start-ups valorisées sur les marchés à plus d’un milliard d’euros. Alors que la France compte 3 licornes en 2017, ce chiffre est passé à 15 en 2020. Le gouvernement espère qu’il en sera crée 10 de plus d’ici 2025. Ce constant appel à l’innovation s’inspire de l’exemple israélien, parangon de la start-up nation, qui compte une jeune pousse pour 1400 habitants. Poussé par l’afflux de liquidités fourni par son ministère de la défense, l’État hébreux s’est lancé très tôt dans cette stratégie économique. Les nombreuses start-ups qui y sont créées permettent à Israël de mieux peser sur la scène internationale : son secteur de l’innovation représente 10% de son PIB et près de la moitié de ses exportations.

    De l’État providence à l’État subventionneur
    Toutes ces entreprises ne se sont pas créées d’elles-mêmes. Pour leur écrasante majorité, elles ont largement été financées par la puissance publique. Dès 2012, tout un écosystème institutionnel favorable à l’entreprenariat individuel est mis en place. En pleine campagne présidentielle, François Hollande promet une réindustrialisation rapide et efficace de la France. Afin d’atteindre cet objectif ambitieux, ce dernier entend créer « une banque publique d’investissement qui […] accompagnera le développement des entreprises stratégiques ». Quatre mois plus tard naît la Banque Publique d’Investissement (BPI), détenue par la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC) ainsi que par l’État. La BPI a pour mission de « financer des projets de long terme » et d’œuvrer à la « conversion numérique » de l’Hexagone. Très vite, l’institution devient un outil permettant à l’État de financer massivement les start-ups. La BPI subventionne ainsi le label French Tech à hauteur de 200 millions d’euros et est actionnaire de nombreuses start-ups françaises.

    Comme le pointe un rapport publié par Rolland Berger, une grande majorité des entreprises du French Tech Next 40/120 — un programme regroupant les start-ups françaises les plus prometteuses — a reçu des prêts et des subventions de la puissance publique. On estime ainsi que 89% de ces entreprises ont reçu une aide indirecte de la BPI ! En pleine crise sanitaire, l’institution obtient plus de 2 milliards d’euros pour soutenir ces entreprises innovantes tandis que 3,7 milliards du plan de relance décidé en 2020 par le gouvernement a été fléché vers la création et l’aide aux start-ups. Cedric O, Secrétaire d’État chargé de la Transition numérique, confirme ainsi qu’il « va y avoir des opportunités suite à la crise [sanitaire], tout comme celle de 2008 ».

    Pour autant, l’État français ne soutient pas ses start-ups uniquement sur le plan financier. La loi Pacte de 2019, en continuité avec la loi Allègre de 1999, facilite les passerelles public-privé et encourage les chercheurs à créer des entreprises. Ces dispositions législatives permettent à des recherches menées et financées grâce à de l’argent public d’être « valorisées », c’est-à-dire en réalité privatisées, par le secteur lucratif. Des Sociétés d’Accélération du Transfert de Technologies (SATT) ont été créées pour accélérer ce processus dans de nombreuses universités. Plus de 250 start-ups ont été développées par le prisme de ce réseau depuis 2012. L’Union européenne n’est pas en reste dans cette stratégie de soutien massif aux « jeunes pousses ». Sa stratégie Horizon 2020, un programme de 79 milliards d’euros étalé entre 2014 et 2020, dédiait 20% de son budget à la création de start-ups. Pléthore de pays européens se tournent eux aussi vers des stratégies de numérisation de l’économie, souvent via un soutien sans faille aux start-ups. En 2012, le ministre italien de l’économie, sous le gouvernement du technocrate Mario Monti, a promulgué une loi qui a permis à l’État italien de dépenser 200 millions d’euros pour aider les jeunes entreprises du pays, dans le but de « promouvoir la mobilité sociale ». Depuis 2019, le fonds national pour l’innovation italien a dépensé 245 millions d’euros pour subventionner 480 start-ups.

    Le mythe des start-ups souveraines et créatrices d’emplois
    Si les nations européennes axent autant leurs stratégies économiques sur le développement des start-ups, c’est avant tout car cette politique permet aux États de prétendre agir dans des domaines clefs où leur incurie a mainte fois été pointée du doigt : la lutte contre le chômage de masse et la mise en place d’une souveraineté technologique. 

    Nombre de médias se sont ainsi fait le relais de la start-up mania, louant la capacité de la French Tech à « créer 224.000 nouveaux emplois d’ici à 2025 » et à être le « fer de lance de l’économie ». Ces jeunes pousses permettraient de créer jusqu’à « 5,2 emplois indirects qui dépendent de [leur] activité » et d’œuvrer à la réindustrialisation de la France. Ce constat mérite pourtant d’être nuancé. Comme cela a déjà été évoqué, la start-up mania s’accompagne d’une aide inconditionnelle de l’État français par le prisme de la BPI. Pourtant, comme l’ont analysé nos confrères du Média, le bilan de l’institution est tâché de nombreux scandales. La banque, dès sa création, n’a pas été pensée comme un organisme capable de contenir et d’endiguer la désindustrialisation de l’Hexagone. M. Moscovici, alors ministre des finances, déclarait ainsi en 2012, que « la BPI n’est pas un outil défensif, c’est un outil offensif, n’en faisons pas un pompier ».

    L’institution est en effet souvent demeurée indifférente aux plans de licenciements et en a même favorisé certains comme le confirment les exemples des entreprises Veralia et Arjowiggins. Une loi du 23 mars 2020 a quant à elle permis d’ouvrir le conseil d’administration de l’institution à des acteurs privés, laissant une fois de plus planer le doute sur la capacité et la volonté de la banque publique d’agir pour le bien commun.

    Il est également permis de rester sceptique face à une stratégie de réduction de chômage structurelle se basant principalement sur le soutien à des start-ups qui participent à la « plateformisation » de notre économie. En proposant de mettre en contact clients et professionnels, des entreprises telles que Uber ou Deliveroo s’évertuent à détruire code du travail et régulations étatiques. Alors qu’elles sont vendues comme des instruments permettant de lutter contre le chômage, ces start-ups ne peuvent exister et espérer devenir rentables que par une grande flexibilité et en excluant leurs travailleurs du salariat. Le gouvernement socialiste espagnol vient ainsi récemment de légiférer afin de contrôler ces géants de l’économie de plateforme, permettant de conférer un statut de salarié aux livreurs qui étaient considérés comme des travailleurs indépendants. À peine la nouvelle annoncée, Deliveroo a annoncé qu’elle comptait mettre fin à ses activités dans le pays, tandis que ses concurrents Stuart, Glovo et UberEats critiquaient cette décision qui va mettre « en danger un secteur qui apporte 700 millions d’euros au PIB national ».

    En somme, la France semble avoir abandonné toute stratégie ambitieuse de réduction du chômage de masse. Plutôt que de défendre le droit de tout citoyen à obtenir un emploi, inscrit dans le préambule de la Constitution de 1946, l’État dépense des sommes faramineuses afin d’encourager la création d’entreprises à l’avenir très incertain. Dans cette politique qui s’apparente à un véritable choix du chômage, les citoyens sont appelés à innover alors même que les multiples causes du chômage structurelle sont éludées. Pour autant, cette incurie étatique ne date ni du quinquennat Hollande ni du mandat du président Macron : Raymond Barre déclarait en 1980 que « les chômeurs pourraient essayer de créer leur entreprise au lieu de se borner à toucher les allocations de chômage ! ».

    NDLR :  Pour en savoir plus sur les choix politiques et économiques ayant conduit à un chômage de masse persistant, lire sur LVSL l’interview de Benoît Collombat par le même auteur ▻https://lvsl.fr/le-choix-du-chomage-est-la-consequence-de-decisions-neoliberales-entretien-avec : « Le choix du chômage est la conséquence de décisions néolibérales ».

    Outre l’argument des créations d’emplois, le soutien aux start-ups est également justifié par une nécessaire préservation de la souveraineté nationale. Dès qu’éclate en 2013 l’affaire Snowden, la préservation de la vie privée et la souveraineté technologique deviennent des préoccupations politiques majeures. Des entrepreneurs ont profité de ce phénomène pour proposer des technologies souveraines capables de réduire l’impuissance des nations européennes face à l’espionnage de masse. Les États comme la France vont alors largement baser leur politique de défense de la souveraineté nationale par un soutien massif à des start-ups.

    L’exemple de l’entreprise Qwant est sur ce point éloquent tant il permet de montrer les insuffisances et les impasses d’une telle approche. Fondée en 2011 par Jean-Manuel Rozan, Eric Léandri et Patrick Constant, l’entreprise se rêve en « Google français » en proposant un moteur de recherche souverain. Alors que la société n’est pas loin de la faillite, l’affaire Snowden lui permet de faire un large lobbying au sein des institutions françaises. Ces efforts seront rapidement récompensés puisque la Caisse des Dépôts et des Consignations investit en 2017 plus de 20 millions d’euros dans le projet tout en détenant 20% de son capital. En janvier 2020, l’État annonce même que Qwant est désormais installé sur les postes informatiques de l’administration publique. Pourtant, force est de constater que cette aide massive n’a pas permis de bâtir un moteur de recherche réellement souverain : en 2019, soit sept ans après sa création, Qwant utilise la technologie de Bing (Microsoft) dans 75% des recherches effectuées. Une note de la Direction interministérielle du numérique (DINUM) pointe également les nombreuses failles de l’entreprise, tels que les salaires mirobolants de ses dirigeants et les nombreux problèmes techniques du logiciel utilisé par Qwant, qui laissent perplexe quant au soutien massif que lui prodigue l’État. Plus largement, rien n’indique qu’une entreprise créée sur le sol français ne tombera pas aux mains de fonds d’investissements étrangers : parmi les licornes « françaises », la start-up Aircall (téléphonie via IP) est détenue à majorité par des acteurs non-français, tandis que Voodoo (jeux vidéo) a fait rentrer le géant chinois Tencent à son capital.

    Quand les start-ups remplacent l’État
    Le recours aux start-ups s’explique également par une prétendue incapacité de l’État à innover, à comprendre le marché et à « prendre des risques ». Ce mythe, pourtant déconstruit méthodiquement par l’économiste Mariana Mazzucato dans The Entrepreneurial State (paru en français en 2020), laisse penser que seul le secteur privé est capable de faire évoluer nos activités économiques et donc de créer des emplois. Comme l’analyse l’auteure, « le « retard » de l’Europe par rapport aux États-Unis est souvent attribué à la faiblesse de son secteur du capital-risque. Les exemples des secteurs de haute technologie aux États-Unis sont souvent utilisés pour expliquer pourquoi nous avons besoin de moins d’État et de plus de marché ». Nombre de start-ups se servent de ce mythe auto-réalisateur pour légitimer leur activité.

    Il est intéressant de noter que cette mentalité a également imprégné les dirigeants d’institutions publiques. Un rapport de la CDC ayant fuité en 2020 et prétendant redéfinir et révolutionner la politique de santé française chantait les louanges du secteur privé, des partenariats public-privé et de 700 start-ups de la healthtech. La puissance publique finance volontiers des jeunes pousses du domaine de la santé, à l’image d’Owkin, qui utilise l’intelligence artificielle pour traiter des données médicales, ou encore Lucine qui, grâce à des sons et des images, revendique la capacité de libérer des endorphines, de la morphine ou de l’adrénaline. La CDC détient également 38,8% d’Icade santé, un des acteurs majeurs du secteur privé et lucratif de la santé en France. De fait, les start-ups médicales s’immiscent de plus en plus au sein des institutions privées, à l’image d’Happytal, financé à hauteur de 3 millions d’euros par la BPI, qui propose à prix d’or aux hôpitaux des services de pré-admission en ligne ou de conciergerie de patients hospitalisés. Pour encourager les jeunes pousses à envahir les hôpitaux publics, la puissance publique va jusqu’à prodiguer, via un guide produit par BPI France ►https://www.lemediatv.fr/articles/2021/bpi-france-banque-publique-interets-prives-letat-livre-la-sante-aux-financ , des conseils pour entrepreneurs peu scrupuleux expliquant comment passer outre des agents publics dubitatifs et méfiants qui ont « tendance à freiner les discussions » !

    Ainsi, comme l’analyse Mariana Mazzucato, « c’est donc une prophétie auto-réalisatrice que de considérer l’État comme encombrant et uniquement capable de corriger les défaillances du marché ». Pourtant, les start-ups ne pullulent pas uniquement grâce à ce zeitgeist favorable à l’entreprenariat, mais profitent directement de l’incapacité de l’État à fournir des services à ses citoyens, renforçant d’autant plus le mythe évoqué par Mariana Mazzucato. L’exemple de l’attribution à Doctolib du vaste marché de la prise de rendez-vous en ligne des Hôpitaux de Paris (AP-HP) en 2016 est révélateur de ce phénomène : devenu incapable de fournir un service public de prise de rendez-vous, l’État a dû confier les données de santé de millions de français à cette start-up française. La même expérience s’est répétée lors de la prise des rendez-vous de la vaccination contre le COVID-19, qui ont permis à l’entreprise d’engranger des millions de nouveaux clients sans aucune dépense de publicité.

    Vers une bulle spéculative ?
    Outre les questions que soulève le soutien massif de l’État français aux jeunes pousses du numérique, il convient également de se poser la question de la crédibilité économique de ces entreprises. En effet, il apparaît que nombre de ces sociétés participent à la financiarisation de nos activités économiques et deviennent des actifs spéculatifs et instables. Plus que de « changer le monde », un créateur de start-up recherche principalement à réaliser un « exit », c’est-à-dire à réaliser une belle plus-value via le rachat ou l’entrée en bourse de son entreprise. Dans un climat hostile et instable — on estime que seulement 20 % des jeunes pousses réussissent cet « exit » — les entrepreneurs sont poussés à dilapider le plus rapidement l’argent qu’ils ont à leur disposition. Cette stratégie, dénommée burn rate, est souvent perçue comme une perspective de croissance future par les investisseurs.

    De plus, les entrepreneurs sont souvent poussés à embellir leurs entreprises en exagérant le potentiel des services qu’elles proposent, voire en mentant sur leurs résultats, comme le montrent les exemples de Theranos (tests sanguins soi-disant révolutionnaires), Rifft (objets connectés) ou The Camp (technopôle provençal en perdition adoubé par M. Macron). Cela conduit les start-ups technologiques à avoir un ratio de valorisation sur chiffre d’affaires très élevé. Alors qu’il n’est que de 2,6 fois pour Amazon, c’est-à-dire que la valorisation boursière de l’entreprise n’excède « que » de 2,6 fois son chiffre d’affaires, ce nombre atteint plus de 50 pour certaines licornes. Pour AirBnb, la troisième licorne mondiale valorisée à 25,5 milliards de dollars, le chiffre est par exemple de 28,6. Alors que dans une entreprise traditionnelle la valeur des actions est estimée par les investisseurs en fonction de l’estimation des bénéfices futurs d’une entreprise, ce chiffre est très largement secondaire dans les levées de fonds de start-ups. Ainsi, de nombreuses licornes ne prévoient pas à court ou moyen terme de réaliser des bénéfices. L’entreprise Lyft a par exemple enregistré l’an dernier une perte de 911 millions de dollar, tandis qu’Uber a perdu 800 millions de dollars en un trimestre. On estime que sur les 147 licornes qui existent autour du globe, seulement 33 sont rentables. En somme, les investisseurs s’intéressent principalement à la capacité d’une start-up à produire une masse d’utilisateurs la plus large possible. Ce phénomène justifie des dépenses gargantuesques par ces mastodontes de l’économie de plateforme : Lyft a dépensé 1,3 milliard de dollars en marketing et en incitations pour les chauffeurs et les coursiers en 2018. Cet écosystème très instable a toutes les chances de participer à la création d’une bulle spéculative sous la forme d’une pyramide de Ponzi. En effet, si nombre de ces entreprises sont incapables à moyen terme de produire un quelconque bénéfice, que leurs actifs sont surévalués et que les règles du jeu économique poussent les entrepreneurs à dépenser sans compter tout en accentuant excessivement les mérites de leurs produits, les marchés financiers risquent de connaître une nouvelle crise technologique comparable à celle de 2001.

    La stratégie économique de soutien massif aux start-ups adoptée par l’État français s’apparente ainsi fortement à une politique néolibérale. En effet, comme ont pu l’analyser Michel Foucault et Barbara Stiegler, le néolibéralisme, loin d’être favorable à un État minimal, comme le libéralisme classique, prône l’émergence d’un État fort capable de réguler l’économie et d’adapter les masses au sens de l’évolution capitaliste ; c’est-à-dire aux besoins du marché. Ce constat conduit l’auteure d’Il faut s’adapter (Gallimard, 2019) à affirmer que « la plupart du temps les responsables de gauche caricaturent ainsi le néolibéralisme en le prenant pour un ultralibéralisme lointain […] si bien que dès qu’un gouvernement fait appel à plus l’État, ces responsables croient que ça signifie que la menace ultralibérale a été repoussée ». De fait, plutôt que de considérer de facto une politique de soutien aux start-ups comme souhaitable et efficace, il conviendrait de rester prudent vis-à-vis de ce genre d’initiative. Une telle attitude serait d’autant plus vertueuse qu’elle permettrait de comprendre que « l’économie disruptive », loin de dynamiter les codes du secteur économique, imite sans scrupule les recettes du « monde d’avant ». Les concepts flous de « start-up » ou de « technologies de ruptures » y sont les nouveaux arguments d’autorité justifiant la destruction de nos écosystèmes, la disparition des petites entreprises et des services publics et la précarisation de pans entiers de la populations.

    NDLR :  Pour en savoir plus sur la différence entre libéralisme et néolibéralisme, lire sur LVSL ▻https://lvsl.fr/limperatif-neoliberal-de-ladaptation-par-barbara-stiegler l’article réalisé par Vincent Ortiz et Pablo Patarin : L’impératif néolibéral de « l’adaptation » : retour sur l’ouvrage de Barbara Stiegler.

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    métroet+ @metroet_
    • @metroet_
      métroet+ @metroet_ 18/08/2021

      On comprends mieux tout le bazar des start ups, et où passe l’argent de nos impôts

      métroet+ @metroet_
    • @metroet_
      métroet+ @metroet_ 24/08/2021

      Paris - 29 Mars 2021 : Think Tec Summit, 10 000 start_ups pour changer le monde ! (Cérémonie).
      ▻https://10kstartups-pour-changer-le-monde.fr

      La Tech au coeur de la relance économique ? 
Financement, impact, hypercroissance, Covid-19, jeunesse et relance, mixité, relocalisations dans les territoires d’industrie, biotech, souveraineté…
      Le 29 mars, La Tribune réunit l’ensemble de l’écosystème tech au Grand Rex de Paris pour le Think Tech Summit, l’événement de référence qui pense le futur de la French Tech, comme moteur de la relance, comme tremplin d’emplois, comme modèle d’insertion.
      ▻https://www.youtube.com/watch?v=Xl3G02GYyY8

      15h00 - Keynote : Où va la French Tech ?
      15h20 - 11 licornes, et après ? Les défis de l’hypercroissance
      15h50 - Vaccins, médicaments : comment faire grandir les biotech ?
      16h20 - KEYNOTE : L’international avec Business France
      16h30 - La startup nation, moteur de la Relance ?
      17h00 - La tech peut-elle relancer les territoires d’industrie ?
      17h30 - KEYNOTE : Les startups contre Apple, un enjeu de concurrence
      17h45 - Cleantech, Enertech : quelles innovations de rupture ?
      18h15 - La souveraineté peut-elle se gagner par la technologie ?
      18h45 - KEYNOTE : Les années 20 seront exubérantes !
      19h00 - Cérémonie 10K
      20h00 - After Work « Think Tech Summit »

      L’apothéose d’une tournée dans toute la France et en Outre-Mer, pendant laquelle La Tribune et son jury d’experts ont entendu 180 pitchs et primé 48 lauréats dans six catégories.

      métroet+ @metroet_
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  • @metropolitiques
    Metropolitiques @metropolitiques via RSS 25/03/2021

    Une tentative de #financiarisation du #logement en #France
    ▻https://metropolitiques.eu/Une-tentative-de-financiarisation-du-logement-en-France.html

    L’État français a récemment créé des fonds d’investissement pour le #logement_intermédiaire. Marie Bigorgne et Thibault Le Corre montrent que, malgré un début contrarié, ces fonds ont permis un retour des #investisseurs_institutionnels sur ce marché. Dossier : Les villes à l’ère de la financiarisation En l’espace de trois décennies, le nombre de logements mis en location par des bailleurs institutionnels privés (compagnies d’assurances, caisses de retraite, caisses foncières, sociétés immobilières #Terrains

    / financiarisation, #marché_immobilier, #marché_résidentiel, logement, logement intermédiaire, #Caisse_des_dépôts_et_consignations, #investissement, investisseurs institutionnels, France, (...)

    #Île-de-France

    https://metropolitiques.eu/IMG/jpg/illu-bigorgne-lecorre-carte_idf.jpg

    Metropolitiques @metropolitiques via RSS
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  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 6/10/2019
    4
    @reka
    @gonzo
    @simplicissimus
    @bce_106_6
    4
    @karine4 @isskein

    Ce #fonds_d'investissement qui prospère... sur l’#hébergement de migrants aux frais de l’Etat

    Une filiale de la #Caisse_des_dépôts_et_consignations (#CDC) a créé un fonds d’investissement pour racheter plusieurs #hôtels pour loger des #demandeurs_d'asile. Elle promet à ses souscripteurs un copieux #rendement. Et sans risque, car c’est l’Etat qui règle le prix des chambres.

    Et si vous investissiez dans le demandeur d’asile ? C’est un placement qui rapporte 3,5 % par an pour une prise de risque limitée, puisque l’Etat garantit quasiment le #rendement. La proposition sonne comme une plaisanterie. Elle est pourtant sérieuse. #Ampère_Gestion, filiale immobilière de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a créé en 2017 un fonds d’investissement baptisé #Hémisphère. Souscrit par des investisseurs institutionnels (dont #BNP_Paribas_Cardif et #CNP_Assurances), il a permis de lever 100 millions d’euros. Cette somme a financé le rachat de 59 hôtels #F1, ex-enseigne low-cost du groupe #Accor, et leur #transformation en #foyers_d'accueil. Au dernier pointage, ces foyers accueillaient deux tiers de demandeurs d’asile et un tiers de personnes hébergées en urgence.

    https://media.marianne.net/sites/default/files/styles/mrn_article_large/public/demandeurs-asile-hotels-fonds-investissement.jpg

    ►https://www.marianne.net/fonds-investissement-hotels-demandeurs-asile

    #investissement #asile #migrations #réfugiés #France #économie #business #logement

    hélas #paywall

    ping @karine4 @isskein

    CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 6/10/2019

      En Italie, c’est notamment la #mafia qui s’est créée un bon business autour de l’hébergement de demandeurs d’asile.
      –-> voir notamment le tag #mafia_capitale (l’enquête qui a dévoilé les très lucratives affaires de la mafia dans l’hébergement pour demandeurs d’asile) :
      ▻https://seenthis.net/tag/mafia_capitale

      Et puis, il y a aussi la multinationale suisse #ORS...
      ▻https://seenthis.net/tag/ors

      CDB_77 @cdb_77
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 15/01/2018

    #Bruno_Le_Maire dicte sa « feuille de route » à la Caisse des dépôts
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/economie/150118/bruno-le-maire-dicte-sa-feuille-de-route-la-caisse-des-depots

    Bruno Le Maire a adressé une « feuille de route » au nouveau patron de la Caisse des dépôts. L’initiative ne peut faire que polémique : d’abord parce que le ministre de l’économie viole le statut d’autonomie dont jouit l’institution depuis deux siècles ; ensuite parce qu’il la presse d’engager un vaste plan de privatisations.

    #Economie #Caisse_des_dépôts_et_consignations #Eric_Lombard

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 8/12/2017

    Indemnités des parlementaires : la pantalonnade du Conseil d’Etat
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/081217/indemnites-des-parlementaires-la-pantalonnade-du-conseil-d-etat

    Contre toute attente, le Conseil d’État a rendu un avis estimant que, dès avant l’actuelle session parlementaire, le versement d’indemnités à des députés et des sénateurs n’était pas contraire à la loi. C’est l’ultime rebondissement d’une affaire autour de la gouvernance de la Caisse des dépôts, polluée par des intrigues ainsi que par des mensonges, qui ne sont pas à la gloire de la juridiction administrative ni de la #Cour_des_comptes.

    #France #Caisse_des_dépôts_et_consignations #Conseil_d'état #Marc_Guillaume #Pierre-René_Lemas

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 1/12/2017

    La Caisse des dépôts dit vouloir renoncer à sa misogynie
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/011217/la-caisse-des-depots-dit-vouloir-renoncer-sa-misogynie

    À la suite de l’article de Mediapart révélant la composition exclusivement masculine de la commission de surveillance de la CDC, son président estime que les pratiques, voire les règles de désignation devront évoluer pour respecter la parité.

    #France #Caisse_des_dépôts_et_consignations #égalite_femme-homme #Gilles_Le_Gendre #parité

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 23/11/2017
    7
    @lyco
    @mad_meg
    @sinehebdo
    @kassem
    @vanderling
    @7h36
    @colporteur
    7

    La privatisation de postes clefs de la République
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/231117/la-privatisation-de-postes-clefs-de-la-republique

    L’accession d’Éric Lombard à la tête de la Caisse des dépôts, après celle de #François_Villeroy_de_Galhau à la Banque de #France ou de Catherine Guillouard à la #RATP, en dit long sur l’évolution de la haute fonction publique. Désormais, il faut avoir fait carrière dans la finance pour décrocher les postes prestigieux dans les sommets de l’État. L’oligarchie du privé prend la place de la noblesse d’État.

    #Economie #Banque_de_France #Caisse_des_dépôts_et_consignations #Eric_Lombard

    • #Eric Lombard
    Mediapart @mediapart
    • @sinehebdo
      Dror@sinehebdo @sinehebdo 1/12/2017

      A rajouter à la compilation d’articles sur les #Conflit_d'Intérêt #collusion #connivence #corruption et #pantouflage :
      ►https://seenthis.net/messages/599891

      #Emmanuel_Macron #EnMarcheVersLeFN

      Dror@sinehebdo @sinehebdo
    • @lyco
      Lyco @lyco 1/12/2017

      Et dans cette grande mutation, on a donc assisté à un phénomène nouveau : après les pantouflages (les départs du public vers le privé), une nouvelle mode, très récente, est survenue, celle des rétro-pantouflages (des passages ou des retours du privé vers le public).

      [...] Le code pénal encadre les pantouflages, en interdisant qu’un haut fonctionnaire ayant usé de l’autorité publique sur une entreprise privée soit embauché par elle sous trois ans. Certes, la loi a été, ces dernières années, très malmenée. Depuis que François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée sous Nicolas Sarkozy, a été acquitté par la cour d’appel de Paris malgré son passage à la présidence de BPCE, on ne voit pas bien quel haut fonctionnaire pourrait se faire condamner pour prise illégale d’intérêt. Et dans cette affaire, emblématique entre toutes, qui a ébranlé la commission de déontologie de la fonction publique, c’est tout le code éthique de cette même fonction publique qui a volé en éclats. Mais au moins la loi existe, même si c’est de manière largement virtuelle.

      Mais la loi n’encadre en aucune façon les rétro-pantouflages, et les problèmes d’éventuels conflits d’intérêts qu’ils peuvent soulever. Il y a de ce point de vue un vide juridique – comblé, mais seulement en partie, depuis que la Haute autorité pour la transparence de la vie publie a vu le jour dans le prolongement du scandale Cahuzac ; un vide pour le moins préoccupant puisque les rétro-pantouflages sont de plus en plus fréquents.

      Pour la petite histoire, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’annonce du nom d’Éric Lombard pour le poste de la Caisse a tellement tardé. C’est que, lorsque Emmanuel Macron a envisagé cette solution, un problème potentiel de conflit d’intérêts a été découvert. L’actuel président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts, le député (LREM) Gilles Legendre, a en effet confirmé dans un communiqué qu’il avait été le conseil en communication de Generali France pendant dix ans, entre mai 2007 et juin 2017, société dont Éric Lombard a été le directeur général puis président-directeur général d’octobre 2013 à mai 2017. Alors, Gilles Legendre peut-il présider une commission chargée de « surveiller » la CDC et son directeur général, alors qu’il a été dans le passé rémunéré par ce dernier ? On conviendra que la question pose problème.

      Lyco @lyco
    • @sinehebdo
      Dror@sinehebdo @sinehebdo 1/12/2017

      alors #pantouflage, #rétro-pantouflage et dix de der...

      Dror@sinehebdo @sinehebdo
    • @kassem
      Kassem @kassem CC BY-NC-SA 2/12/2017

      #porte_tournante comme aux #Etats-Unis

      Kassem @kassem CC BY-NC-SA
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  • @reflets
    Reflets [RSS] @reflets 22/11/2017

    Dans l’ombre de #Spallian, géant français du big data
    ▻https://reflets.info/dans-lombre-de-spallian-geant-francais-du-big-data

    Lentement mais sûrement, Spallian prend racine sur le territoire. Le 23 octobre, Bouygues annonçait entrer dans le capital de la société française spécialisée dans le « traitement de bases de données complexes », au côté de la […]

    #France #Technos #Bernard_Laporte #Caisse_des_dépôts_et_consignations #Renaud_Prouveur #SCET #TellMyCity
    ▻https://reflets.info/wp-content/uploads/amesys-stylo-pedo.mp4

    Reflets [RSS] @reflets
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 22/09/2017

    La Caisse des dépôts en perdition
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/economie/220917/la-caisse-des-depots-en-perdition

    Pierre-René Lemas s’apprête à quitter la Caisse des dépôts. Par la faute de l’Elysée, il la laisse en perdition, avec une direction générale décapitée, une commission de surveillance illégitime et à 100% masculine, le tout sur fond de rumeurs de démembrement sinon même de privatisation.

    #Economie #Caisse_des_dépôts_et_consignations #Emmanuel_Macron #Pierre-René_Lemas

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 27/08/2017

    Entre démantèlement et privatisation, la Caisse des dépôts en très grave danger
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/economie/270817/entre-demantelement-et-privatisation-la-caisse-des-depots-en-tres-grave-da

    En attendant la réforme préparée par l’Elysée, le directeur général assure son propre intérim ; le directeur financier et la directrice des retraites sont partis ; le président de la commission de surveillance a été élu, selon nos informations, dans des conditions illégales : la Caisse des dépôts est comme un bateau ivre.

    #Economie #Caisse_des_dépôts_et_consignations #Emmanuel_Macron #Pierre-René_Lemas

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 22/07/2017

    #indemnités : l’Assemblée menace les parlementaires hors-la-loi
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/220717/indemnites-lassemblee-menace-les-parlementaires-hors-la-loi

    Révélé par Mediapart, le scandale des indemnités illégales perçues par certains parlementaires rebondit. La #commission_des_Lois de l’Assemblée a voté un amendement durcissant le régime des sanctions. Les élus rendront-ils l’argent public ?

    #France #Caisse_des_dépôts_et_consignations #Cnil #François_de_Rugy #Gérard_Larcher #Gilles_Le_Gendre #Marc_Goua #Radio_France #Yaël_Braun-Pivet

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 12/07/2017

    Indemnités : de nombreux parlementaires sont dans l’illégalité
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/120717/indemnites-de-nombreux-parlementaires-sont-dans-l-illegalite

    Le scandale des indemnités illégales perçues par des parlementaires ne porte pas que sur la #Caisse_des_dépôts_et_consignations. La #Cnil est tout autant concernée, de même que Radio #France. Mediapart interpelle les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat.

    #indeminités #Marc_Guillaume

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 5/07/2017
    1
    @bce_106_6
    1

    Les indemnités parlementaires ébranlent la Caisse des dépôts
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/050717/les-indemnites-parlementaires-ebranlent-la-caisse-des-depots

    Cinq parlementaires siégeant à la Caisse des dépôts sont parvenus en 2016 à se verser 100 146,55 euros en indemnités, bien que la loi prohibe de tels versements.

    #France #Economie #Alain_Ménéménis #Caisse_des_dépôts_et_consignations #Conseil_d'état #Cour_des_comptes #Jean_Picq #Patrick_Lefas #Pierre-René_Lemas

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 5/07/2017

    Ces indemnités parlementaires qui ébranlent la Caisse des dépôts
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/050717/ces-indemnites-parlementaires-qui-ebranlent-la-caisse-des-depots

    Cinq parlementaires siégeant à la Caisse des dépôts sont parvenus en 2016 à se verser 100 146,55 euros en indemnités, bien que la loi prohibe de tels versements. Ce détournement de fonds publics n’a été possible que parce que leurs collègues de la commission de surveillance, dont un conseiller d’État et deux magistrats de la #Cour_des_comptes, ont manifesté à leur endroit une totale complicité.

    #France #Economie #Alain_Ménéménis #Caisse_des_dépôts_et_consignations #Conseil_d'état #Jean_Picq #Patrick_Lefas #Pierre-René_Lemas

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 14/06/2017

    Des conseillers d’Etat s’accommodent d’une grave violation de la loi
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/economie/140617/des-conseillers-d-etat-s-accommodent-d-une-grave-violation-de-la-loi

    L’affaire des indemnités des membres de la commission de surveillance de la #Caisse_des_dépôts_et_consignations, dont le #Secrétariat_général_du_gouvernement est saisie, tourne à la bouffonnerie.

    #Economie #Conseil_d'état #Pierre-René_Lemas

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 26/04/2017

    Caisse des dépôts : le versement des indemnités illégales est suspendu
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/economie/260417/caisse-des-depots-le-versement-des-indemnites-illegales-est-suspendu

    Le scandale des indemnités de la commission de surveillance de la #Caisse_des_dépôts_et_consignations (CDC) rebondit. Le directeur général, #Pierre-René_Lemas, a décidé de saisir le Secrétariat général du gouvernement et de suspendre tout versement.

    #Economie #Cour_des_comptes #Didier_Migaud #Marc_Goua

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 18/04/2017
    1
    @iceman
    1

    La #Cour_des_comptes, une institution hors contrôle
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/180417/la-cour-des-comptes-une-institution-hors-controle

    De toutes les grandes institutions de la République, la Cour des comptes est la seule qui ne fasse l’objet d’aucun contrôle pour sa propre gestion. Et pourtant, elle aussi peut connaître des dérives, comme en attestent le dossier des indemnités de la Caisse des dépôts et diverses autres affaires récentes impliquant des magistrats financiers. Preuve que le contrôleur devrait lui-même être contrôlé.

    #France #Economie #Caisse_des_dépôts_et_consignations #Didier_Migaud

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 4/04/2017

    Une #correspondance du président de la Commission de surveillance de la Caisse des dépôts
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/economie/040417/une-correspondance-du-president-de-la-commission-de-surveillance-de-la-cai

    A la suite de la mise en ligne, le 29 mars, d’une enquête que nous avons consacrée aux indemnités versées aux membres de la Commission de surveillance de la #Caisse_des_dépôts_et_consignations (CDC) sous le titre Caisse des dépôts et Cour des comptes : au risque d’une mauvaise « réputation », nous avons reçu le 4 avril une correspondance de #Marc_Goua, fraîchement élu président de cette Commission de surveillance de la CDC, contestant les principales conclusions de nos enquêtes.

    #Economie

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 29/03/2017

    Caisse des dépôts et #Cour_des_comptes : au risque d’une mauvaise « réputation »
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/290317/caisse-des-depots-et-cour-des-comptes-au-risque-d-une-mauvaise-reputation

    Le scandale des indemnités des parlementaires membres de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts rebondit. Dans un rapport secret, la Cour des comptes dénonçait l’été dernier ces jetons de présence, pointant un « risque de réputation ». À l’exception d’un sénateur, les bénéficiaires ont fait la sourde oreille, y compris des hauts fonctionnaires du Conseil d’État et… de la Cour des comptes !

    #France #Economie #Caisse_des_dépôts_et_consignations #Conseil_d'état #Marc_Goua #Maurice_Vincent

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 27/03/2017

    Caisse des dépôts : les indemnités illégales des parlementaires
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/270317/caisse-des-depots-les-indemnites-illegales-des-parlementaires

    Les parlementaires qui siègent à la Commission de surveillance de la Caisse des dépôts perçoivent depuis longtemps des indemnités illégales. La #Cour_des_comptes a omis de le signaler dans un récent référé. Interpellé par Mediapart, son premier président, #Didier_Migaud, prétend qu’il ne peut rien faire. Ce qui est inexact.

    #France #Economie #Caisse_des_dépôts_et_consignations #Pascal_Jan

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 12/03/2017

    Caisse des dépôts : selon que vous serez puissant ou misérable
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/120317/caisse-des-depots-selon-que-vous-serez-puissant-ou-miserable

    La Cour des comptes vient d’interpeller la Caisse des dépôts sur certains avantages consentis aux salariés et aux membres du conseil de surveillance, qui poseraient un problème de légalité. Les indemnités dont profitent les premiers risquent d’être supprimées, mais pas les avantages des seconds. Ainsi fonctionne le système oligarchique français, accommodant pour les puissants, intransigeant pour les plus modestes.

    #France #Economie #Caisse_des_dépôts_et_consignations #Henri_Emmanuelli #Pierre-René_Lemas

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 27/10/2016

    Visé par une enquête, #Alain_Bauer est décoré par #Manuel_Valls
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/261016/vise-par-une-enquete-alain-bauer-est-decore-par-manuel-valls

    Manuel Valls a remis les insignes de commandeur de la Légion d’honneur à Alain Bauer, visé par une enquête préliminaire pour des contrats de complaisance obtenus par lui à la Caisse des dépôts. Dans cette affaire, le secrétaire général de l’Élysée, #Jean-Pierre_Jouyet, a été entendu le 21 octobre.

    #France #Caisse_des_dépôts_et_consignations #Justice

    • #Alain Bauer
    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 18/07/2016

    Légion d’honneur : la promotion contestée d’Alain Bauer
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/180716/legion-d-honneur-la-promotion-contestee-d-alain-bauer

    Visé par une enquête préliminaire pour des contrats de complaisance avec la Caisse des dépôts, #Alain_Bauer n’en a pas moins été élevé au grade de commandeur de la #légion_d'honneur. Même si elle refuse de le confirmer, la chancellerie de l’ordre était réticente mais #Manuel_Valls, ami intime du récipiendaire, a pesé en faveur de cette promotion.

    #France #Caisse_des_dépôts_et_consignations

    • #Alain Bauer
    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 27/05/2016

    Le communiqué de presse brejnévien de la Caisse des dépôts
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/economie/270516/le-communique-de-presse-brejnevien-de-la-caisse-des-depots

    Dans un communiqué de presse, Pierre-René Lemas, qui est le directeur général de la Caisse des dépôts, et #Henri_Emmanuelli, le président de sa commission de surveillance, jouent « Embrassons-nous, Folleville ! ». Mais en fait, l’institution est plus que jamais minée par une crise de gouvernance.

    #Economie #Fil_d'actualités #Caisse_des_dépôts_et_consignations

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