• Un ancien passeur raconte le trafic de migrants entre la France et l’Angleterre

    Depuis deux décennies, les passeurs opérant en bandes organisées se succèdent autour de Calais et de #Grande-Synthe, où le camp humanitaire a été ravagé par un incendie dans la nuit du 10 au 11 avril. Hommes invisibles qui dorment le jour, vivent la nuit, ils sont détestés des migrants mais indispensables pour franchir la frontière. Un ancien passeur a accepté de témoigner.


    https://www.mediapart.fr/journal/international/110417/un-ancien-passeur-raconte-le-trafic-de-migrants-entre-la-france-et-l-angle
    #frontières #passeurs #Calais #France #asile #migrations #réfugiés #parcours_migratoires #Angleterre #UK #témoignage

  • #Calais : depuis la visite de Macron, la situation n’a fait qu’empirer
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020218/calais-depuis-la-visite-de-macron-la-situation-n-fait-qu-empirer

    Dans les environs de Calais, vendredi 2 février 2017. © Elisa Perrigueur Une rixe entre #migrants a fait 21 blessés, dont cinq par balle, jeudi 1er février à Calais. Quatre sont aujourd’hui entre la vie et la mort. Les associations dénoncent depuis des semaines la tension grandissante sur place, notamment en raison de la politique de « non-fixation » mise en place par les autorités.

    #France #asile #immigration

  • Depuis la visite de Macron, la situation n’a fait qu’empirer
    https://www.mediapart.fr/journal/international/020218/depuis-la-visite-de-macron-la-situation-na-fait-quempirer

    Une rixe entre #migrants a fait 21 blessés, dont cinq par balle, jeudi 1er février à #Calais. Quatre sont aujourd’hui entre la vie et la mort. Les associations dénoncent depuis des semaines la tension grandissante sur place, notamment en raison de la politique de “non-fixation” mise en place par les autorités.

    #International #France #asile #immigration

  • L’Etat d’abjection, par Jean-François Bayart, CNRS – MOVIDA
    http://movida.hypotheses.org/1943

    A peine sortis de l’état d’exception, nous nous installons dans l’état d’abjection. La bouche mielleuse, nous parlons de l’impérieux devoir d’asile, mais dans les faits nous traquons les migrants et les réfugiés autour de nos gares, dans les centres d’hébergement, à nos frontières, et jusqu’en mer. En Libye, au Soudan, en Erythrée, nous sommes prêts à signer des accords infâmes avec des régimes infâmes. Nous imposons à nos alliés africains de faire le sale travail de refoulement à notre place. Nous stigmatisons l’#immigration_clandestine, mais rendons impossible l’#immigration_légale dont l’Europe a besoin, économiquement et démographiquement, et ce pour le plus grand bénéfice des #passeurs contre lesquels nous prétendons lutter, et le plus grand danger des #émigrés que nous assurons vouloir défendre de ces derniers. Nous nous alarmons du flot des #réfugiés que nos bombardements et nos interventions militaires en Afghanistan, en Irak et en Syrie ont fait grossir. Dans nos villes, nous détruisons de pauvres biens de pauvres hères, nous assoiffons, nous privons d’hygiène et de sommeil, nous condamnons au froid et à l’errance, nous enfermons. #Calais est devenu le visage hideux de la République.

    De même que l’#état_d’exception a institué l’#Etat_d’exception, par l’inscription dans le domaine de la loi ordinaire de plusieurs de ses dispositions temporaires, l’état d’abjection nous conduira à l’Etat d’abjection, par acceptation générale de l’inhumanité sur laquelle il repose. Auréolé de son commerce estudiantin avec Paul Ricoeur, le fringant Emmanuel Macron en sera le parfait fondé de pouvoir, dont le ministre de l’Intérieur, hagard et patibulaire, accomplira les basses œuvres.

    ...

    Face à l’état d’#abjection qui tourne au #crime_contre_l’humanité et à la violation systémique des droits de l’Homme, et en attendant la saisine de la Cour pénale internationale, désormais inévitable à terme, le fonctionnaire doit faire valoir son devoir de #désobéissance à des #ordres_anticonstitutionnels de nature à compromettre un intérêt public, et le citoyen son droit à la #désobéissance_civile. La complicité, même passive, n’est plus de mise. C’est en toute clarté intellectuelle qu’il convient de résister à la confusion morale qui entache notre politique migratoire depuis près de cinquante ans.

    Par #Jean-François_Bayart

  • À Calais, « la situation n’a jamais été aussi tendue » - La Voix du Nord
    http://www.lavoixdunord.fr/305569/article/2018-01-26/calais-la-situation-n-jamais-ete-aussi-tendue

    Une rixe a opposé migrants et CRS, alors que ceux-ci menaient une opération de démantèlement d’un camp, jeudi après-midi, à proximité du lieu de distribution de repas de la rue des Verrotières. Des associatifs dénoncent la politique de harcèlement menée par le gouvernement et alertent sur l’exaspération et la tension qui prévalent sur le terrain.

    Bon on est sur La Voix du Nord donc quand les CRS détruisent un campement, ils appellent ça une rixe entre migrants et CRS. Un jeune Érythréen de 16 ans risque de perdre un œil et a une fracture du crâne suite à ces violences mais on apprend que ce sont des migrants qui passent en jugement.
    https://twitter.com/bthibaudsc/status/956797852331728897
    #calais #migrants #immigration #violences_policières

  • Ce n’est plus vous qui êtes en marche, monsieur le Président, c’est la #vérité. Vous pouvez porter plainte contre moi pour #diffamation  ; la postérité portera plainte ­contre vous pour #infamie."

    dixit #Yann_Moix
    « Monsieur le Président, vous avez instauré à Calais un protocole de la bavure »

    L’écrivain Yann Moix fustige dans une #lettre_ouverte adressée à Emmanuel Macron la politique migratoire de la France, et plus particulièrement le traitement infligé aux migrants à Calais. Vidéo à l’appui, il affirme avoir filmé sur place des « actes de barbarie ».


    http://www.liberation.fr/debats/2018/01/21/monsieur-le-president-vous-avez-instaure-a-calais-un-protocole-de-la-bavu
    #Calais #asile #migrations #EnMarcheVersLeFN (c’était cela le tag ?) #réfugiés #humiliation #espoir

    Et sur la question de la #terminologie (#mots #vocabulaire) :

    Vous les nommez « migrants » : ce sont des #exilés. La migration est un chiffre, l’exil est un #destin.

    ping @reka @sinehebdo

    Ici le texte complet, pour ne pas le perdre :

    Monsieur le président de la République, chaque jour, vous humiliez la France en humiliant les exilés. Vous les nommez « migrants » : ce sont des exilés. La migration est un chiffre, l’exil est un destin. Réchappés du pire, ils représentent cet avenir que vous leur obstruez, ils incarnent cet espoir que vous leur refusez. C’est à leur sujet que je vous écris.
    Vous avez affirmé, dans votre discours de Calais, que « ceux qui ont quelque chose à reprocher au gouvernement s’attaquent à sa politique, mais qu’ils ne s’attaquent pas à ses fonctionnaires. » Je ne m’en prendrai ici qu’à vous. Et à vous seul.

    Je ne suis pas, comme vous dites, un « commentateur du verbe » : je suis un témoin de vos actes. Quant à votre verbe, il est creux, comme votre parole est fausse et votre discours, double.

    J’affirme, M. le Président, que vous laissez perpétrer à Calais des actes criminels envers les exilés. Je l’ai vu et je l’ai filmé.

    J’affirme, M. le Président, que des fonctionnaires de la République française frappent, gazent, caillassent, briment, humilient des adolescents, des jeunes femmes et des jeunes hommes dans la #détresse et le #dénuement. Je l’ai vu et je l’ai filmé.

    J’affirme, M. le Président, que des exilés non seulement innocents, mais inoffensifs, subissent sur notre territoire des atteintes aux #droits_fondamentaux de la personne. Je l’ai vu et je l’ai filmé.

    Ces actes de #barbarie, soit vous les ­connaissiez et vous êtes indigne de votre fonction  ; soit vous les ignoriez et vous êtes indigne de votre fonction. Ces preuves, si vous les demandez, les voici  ; si vous faites semblant de les demander, les voici quand même. Les Français constateront ce que vous commettez en leur nom.

    « Je ne peux pas laisser accréditer l’idée que les forces de l’ordre exercent des violences physiques », avez-vous dit. Ajoutant  : « Si cela est fait et prouvé, cela sera sanctionné ». D’abord, vous menacez de procès en diffamation ceux qui démasquent ­votre politique  ; ensuite, vous menacez de procédures de sanction ceux qui l’appliquent.

    Journalistes, policiers  : avec vous, tout le monde a tort à tour de rôle. Les uns d’avoir vu, les autres d’avoir fait. Tout le monde a tort sauf vous, qui êtes le seul à n’avoir rien vu et le seul à n’avoir rien fait. On attendait Bonaparte, arrive Tartuffe.

    Soit les forces de l’ordre obéissent à des ­#ordres précis, et vous êtes impardonnable  ; soit les forces de l’ordre obéissent à des ­ordres imprécis, et vous êtes incompétent. Ou bien les directives sont données par vous, et vous nous trahissez  ; ou bien les directives sont données par d’autres, et l’on vous trahit.

    Quand un policier, individuellement, ­dépasse les bornes, on appelle cela une #bavure. Quand des brigades entières, groupées, dépassent les bornes, on ­appelle cela un #protocole. Vous avez ­instauré à Calais, monsieur le Président, un #protocole_de_la_bavure.

    Quand une #police agit aussi unie, pendant si longtemps, elle ne peut le faire sans se plier à un commandement. Est-ce bien vous, monsieur le Président, qui intimez aux policiers l’ordre de déclencher ces ­actions souillant la #dignité de l’homme   ? Vous y avez répondu vous-même  : « Dans la République, les fonctionnaires appliquent la politique du gouvernement. »

    L’histoire a montré qu’on peut parfois ­reprocher à un policier de trop bien obéir. Mais elle a surtout montré qu’on doit ­toujours reprocher à un président de mal commander, précisément quand le respect humain est bafoué. En dénonçant les #violences_policières, en cherchant à savoir qui est le donneur de ces ordres, je ne fais que défendre la police, parce que lui ­donner de tels ordres, c’est justement ­porter atteinte à son honneur.

    « La situation est ce qu’elle est par la #brutalité du monde qui est le nôtre », dites-vous. Peut-on attendre, monsieur le Président, qu’une situation aussi complexe soit ­démêlée par une pensée aussi simpliste  ? Que des décisions si lourdes soient ­compatibles avec des propos si légers  ? On attendait Bonaparte, arrive Lapalisse.

    Serez-vous plus enclin à l’émotion qu’à la réflexion   ? Ecoutez la voix de ces jeunes qui, fuyant les assassins et la dictature, rançonnés puis suppliciés en Libye, traversent la Méditerranée sur des embarcations douteuses pour accoster, à bout de forces, dans une Europe que vous défendez par vos formules et qu’ils atteignent par leur courage.

    Vous avez osé dire  : « Notre honneur est d’aider sur le terrain celles et ceux qui ­apportent l’humanité durable dans la ­République. » Au vu de ce qui semblerait être votre ­conception de « l’#humanité », les associations préfèrent l’aide que vous leur avez ­refusée à celle que vous leur promettez. A Calais, on vous trouve plus efficace dans la distribution des coups que dans la distribution des repas.

    Ces associations, monsieur le Président, font non seulement le travail que vous ne faites pas, mais également le travail que vous défaites. Quant à votre promesse de prendre en charge la nourriture, elle n’est pas généreuse  : elle est élémentaire. Vous nous vendez comme un progrès la fin d’une aberration.

    La colonisation en Algérie, monsieur le Président, vous apparut un jour comme un « crime contre l’humanité ». Ne prenez pas la peine de vous ­rendre si loin dans l’espace et dans le temps, quand d’autres atrocités sont commises ici et maintenant, sous votre présidence. Sous votre responsabilité.

    Faites, monsieur le Président, avant que l’avenir n’ait honte de vous, ce qui est en votre pouvoir pour que plus un seul de ces jeunes qui ne possèdent rien d’autre que leur vie ne soit jamais plus violenté par la République sur le sol de la nation. Mettez un terme à l’#ignominie. La décision est difficile à prendre  ? On ne vous demande pas tant d’être courageux, que de cesser d’être lâche.

    Saccages d’abris, confiscations ­d’effets personnels, pulvérisation de sacs de couchages, entraves à l’aide humanitaire. Tel est le quotidien des exilés à Calais, monsieur le Président. Hélas, vous ne ­connaissez rien de Calais. Le Calais que vous avez visité mardi dernier n’existe pas  : c’était un Calais pipé  ; c’était ­un Calais imaginaire et vide  ; c’était un ­Calais sans « migrants ». Un Calais sur mesure, un Calais de carton-pâte. Le Calais que vous avez visité, monsieur le Président, ne se trouve pas à Calais.

    Le Défenseur des droits a dénoncé, lui aussi, le « caractère exceptionnellement grave de la situation », qu’il n’hésite pas à décrire comme étant « de nature inédite dans l’histoire calaisienne ». Une instance de la République, monsieur le Président, donne ainsi raison à ceux à qui vous donnez tort. Mais je vous sais capable de ne pas croire vos propres services, tant vous ­donnez si souvent l’impression de ne pas croire vos propres propos.

    Comme on se demande à partir de combien de pierres commence un tas, je vous demande, monsieur le Président, à partir de combien de preuves commence un #crime.

    Je citerai enfin les conclusions de la « mission IGA-IGPN-IGGN relative à l’évaluation de l’action des forces de l’ordre à Calais et dans le Dunkerquois » d’octobre 2017 – mission qui dépend du ministère de l’Intérieur  : « L’accumulation des témoignages écrits et oraux, bien que ne pouvant tenir lieu de #preuves formelles, conduit à considérer comme plausibles des manquements à la doctrine d’emploi de la force et à la #déontologie_policière, principalement à Calais. Ces manquements portent sur des faits de violences, sur un usage ­disproportionné des aérosols lacrymogènes, la ­destruction d’affaires appartenant aux ­migrants ainsi que le non-respect de l’obligation du matricule RIO [le référentiel des identités et de l’organisation]. »

    Permettez-moi, monsieur le Président, de traduire cette phrase dans un français non-policier  : « Nous croulons sous les preuves de violences policières, notamment de gazages, mais nous refusons de les considérer comme des preuves au sens strict, car cela risquerait de froisser monsieur le ­ministre de l’Intérieur, qui serait obligé d’enquêter sur l’épidémie d’anonymat qui saisit ses troupes au moment de l’assaut contre les migrants. »

    Vous dites  : « Je ne peux laisser accréditer l’idée que les forces de l’ordre utilisent la #violence. » Les violences vous dérangeraient-elles moins que le fait qu’on les laisse accréditer ?

    A l’heure, monsieur le Président, où vous décrétez ce qui est, ou n’est pas, une « fake news », vous nous rappelez de manière ­salutaire que vous êtes prompt au mensonge éhonté. On attendait Bonaparte, ­arrive Pinocchio.

    Je ne sais pas exactement de quoi vous êtes responsable  ; je sais seulement en quoi vous êtes irresponsable. Le grand mérite de votre politique, c’est qu’on peut la voir à l’œil nu.

    Surtout à Calais, où tout est fait pour ­rendre impossible aux exilés l’accès à l’Angleterre. Non seulement ils n’ont pas le droit de rester, mais ils n’ont pas la possibilité de partir. Que doivent-ils faire   ? Attendre qu’on leur brûle la rétine  ? Ou bien jouer leur destin en tentant la traversée  ?

    Vous menacez en tout, monsieur le Président, des gens qui ne nous menacent en rien. Votre politique ne fait pas que trahir nos #valeurs, elle les insulte. Les mesures antimigratoires sont toujours populaires. Mais voulant faire plaisir à la foule, vous trahissez le peuple.

    Le préfet du Pas-de-Calais m’a appelé, ­furieux, osant se réclamer de Jean Moulin  ; mais Jean Moulin s’est battu pour faire cesser la barbarie, non pour intimider ceux qui la dénoncent. Les exilés sont des victimes. Laissez les martyrs morts en paix  ; cesse de faire la guerre aux martyrs vivants.

    #Jean_Moulin fut supplicié pour une France qui accueille les hommes, pas pour une France qui les chasse. Dites à votre préfet que se réclamer d’un héros de la ­Résistance quand, dans sa sous-préfecture, Erythréens, Afghans et Soudanais sont harcelés, délogés, gazés nuit et jour, c’est prendre Jean Moulin en otage. Et c’est le trahir une deuxième fois.

    Ce n’est plus vous qui êtes en marche, monsieur le Président, c’est la vérité. Vous pouvez porter plainte contre moi pour ­diffamation  ; la postérité portera plainte ­contre vous pour infamie.

    #responsabilité

    • À chaque chose, une place. Que ne fait on pas pour un petit rôle ? Faire partie de la bande à BHL et avoir fricoté avec quelques antisémites, être pro israélien et blablater à la tévé, faire le romancier et le réalisateur, même en période d’imbécilité soutenue, ça ne suffit pas à faire un #intellectuel selon le canon français. L’hagiographie de Macron a déjà été écrite par Emmanuel Carrère et étayée par un livre de François Dosse, alors on rédige un J’accuse de saison, et qui prend soin de défendre l’honneur de la police...
      Au moins 600 manifestants à Ouistreham contre les « traques » de migrants
      http://www.europe1.fr/societe/au-moins-600-manifestants-a-ouistreham-contre-les-traques-de-migrants-355139
      #placement #relooking #Ration

    • @touti, dénoncer, je sais pas. Je voulais juste rappeler de quelle étoffe est notre héros ("faites moi un procès, président !) de circonstances. La triste réalité c’est que pour moi aussi l’écho donné à ce texte, son existence même, peut malgré tout tenir lieu de bonne nouvelle, façon fragmentation de la domination (parmi les dominants et leurs alliés)... sur fond d’occupations d’écoles, d’aide au passage des Alpes, d’ouverture de squat ou de manif significative, comme à Ouistreham.

    • #Yann_Moix, comment dire... Je viens de parcourir l’article de Wikipédia à son sujet. J’y ai relevé quelques passages principalement dans le paragraphe « sujets polémiques » :

      1) Cinéma Utopia (2009)

      Dans Le Figaro du 10 août 200948, Yann Moix s’indigne d’un tract des cinémas Utopia présentant le film Le Temps qu’il reste. Il reproche notamment à ce tract de débuter par : « Les tragédies de l’histoire sont souvent grotesques. Les Palestiniens vivent depuis 1948 un cauchemar kafkaïen », puis il relève ceci : « Quelques massacres plus tard, perpétrés par les milices juives » et s’indigne de la formule « milices juives » qui, selon lui, « évacue Auschwitz d’un coup d’adjectif non seulement mal placé mais déplacé, un concept qui donnerait aussitôt vie, dans la foulée, à de jolis avatars, comme des nazis juifs, des fascistes juifs, des hitlériens juifs ». Il est aussi particulièrement frappé par cet autre extrait du tract : « Elia Suleiman revient sur son enfance dans une école juive où la lobotomisation sioniste des élèves filait bon train... ». Il compare l’auteur du tract à Robert Brasillach et avance que les gérants des cinémas Utopia ont « la haine des juifs » et seraient « le visage nouveau de l’antisémitisme contemporain », comparant leur gazette à Je suis partout, journal collaborationniste pendant la Seconde Guerre mondiale. La revue La Règle du jeu (fondée en 1990 par Bernard-Henri Lévy) lui apporte son soutien.
      Les cinémas d’art et d’essai du réseau Utopia portent plainte pour injure, et Yann Moix, ainsi que Le Figaro, défendu par Patrick Klugman, sont condamnés en 2010 pour « délit d’injure envers particuliers » le 19 octobre 2010. David Caviglioli, journaliste de L’Obs, relève que le jugement précise que le tract a été écrit avec « une tonalité militante et abrupte », et lui-même soupçonne un antisémitisme sous-jacent à ce tract, relevant par exemple que le sionisme y est décrit comme le « rêve fou d’un état religieux juif ».

      #sionisme

      2) Polanski et la Suisse

      Yann Moix crée la polémique le 1er février 2010 en publiant un extrait de son prochain livre La Meute dans La Règle du jeu sous le titre « J’aime Polanski et je hais la Suisse ». Selon Le Parisien, Yann Moix prend « prétexte » de l’assignation à résidence du cinéaste juif Roman Polanski par la Suisse, pour attaquer cette dernière en la traitant de « pute », de « Gestapoland » et de « pays inutile », « nul » et « fondamentalement antisémite », puis un jour plus tard dans le journal Le Matin ses citoyens de « mous salauds ». En date du 2 février 2010, le texte est retiré du site à la demande de l’auteur. La presse francophone de Belgique et de France commence à relater l’information et l’ambassade de France en Suisse diffuse un communiqué de presse se désolidarisant de l’auteur en estimant à propos de l’ouvrage : « […] on peut à bon droit penser qu’il eût mieux valu qu’il ne parût point ».

      #culture_du_viol

      3) Loi Gayssot (2010) :

      Fin 2010, il apparaît comme un des signataires d’une pétition pour l’abrogation de la loi Gayssot aux côtés de Robert Faurisson, Dieudonné et de militants d’extrême droite, initiative également soutenue par Noam Chomsky. Opposé à cette loi mémorielle, il se rétracte cependant après avoir découvert qu’un des signataires n’était pas Robert Badinter comme il le croyait, mais Robert Faurisson ), et il refuse que son nom soit associé à ce dernier. Paul-Éric Blanrue se déclare déçu de l’attitude de Yann Moix, qui avait préfacé son livre Le Monde contre soi : anthologie des propos contre les juifs, le judaïsme et le sionisme, jugeant « important de montrer que même les plus grands penseurs se sont trompés » ; les deux hommes, amis jusqu’ici et qui n’avaient « jamais parlé des Juifs ensemble » d’après Yann Moix, se séparent à cette occasion. Le blog du Monde.fr des droites extrêmes émet des doutes sur l’explication de Yann Moix, ayant relevé que l’explication initiale de Yann Moix quant à son soutien comportait la mention suivante, effacée par la suite : « J’ai signé une pétition en ce sens, sur laquelle figurent évidemment, figurent logiquement, mes pires ennemis et les ordures les plus avérées ».
      Selon le journaliste Nicolas d’Estienne d’Orves, Yann Moix est « un philosémite exacerbé, il a même appris l’hébreu ».

      #baltringue du #révisionisme

      Entre temps, Monsieur a eu le temps d’"être Charlie" :
      https://laregledujeu.org/2015/01/09/18656/le-pantheon-pour-charlie

      Monsieur le Président,
      Le Panthéon n’est pas un monument mort. Ce n’est pas, non plus, un monument aux morts : c’est le monument vivant de ceux qui ont rendu possibles la dignité et la pérennité de la République.
      Charb, Cabu, Wolinski et leurs camarades sont morts pour cette République, comme Jaurès en son temps. Et, comme Jean Moulin, ils ont été les héros d’une Résistance nouvelle : la Résistance à cette barbarie qu’est l’islamisme, ce fascisme du vingt-et-unième siècle. Ils sont les héritiers des Lumières. Le Panthéon fut inventé pour les accueillir, et, ainsi, souder la nation autour de ce qu’elle a d’essentiel : la liberté.
      Aussi, je vous demande, et au nom de tous les Français sans exception, de bien vouloir étudier ma demande : celle de faire entrer Charlie Hebdo au Panthéon.
      Yann Moix

      Je suis un charlot ...

      4) Accueil des migrants 2018 :

      Yann Moix le 6 janvier 2018, accuse les CRS d’exactions vis-à-vis des migrants de la Jungle de Calais. La préfecture du Pas-de-Calais dénonce, quant à elle, des informations erronées

      ... mais je continue de me rattraper aux branches.

    • « Il y a, parmi les afghans de Calais, des gens qui connaissent Victor Hugo sur le bout des doigts, ils arrivent en France et on les frappe ! » dit un Moix aussi élitiste que les récentes déclarations d’Aznavour (trier les meilleurs) avec sa confiance surjouée dans "la culture". Il utilisait il y a peu le faux argument de l’"appel d’air"... ; de plus :
      https://seenthis.net/messages/646690
      https://seenthis.net/messages/634053
      https://seenthis.net/messages/331825

    • @rastapopoulos oui c’était un peu provoc mais voir tant de monde sortir le CV de ce type (qui n’est qu’un dandy désinvolte aux convictions à mon avis peu profondes) comme s’il fallait à tout prix décrédibiliser ce qu’il dit, alors que pour une fois c’est assez pertinent, je trouve ça un peu désespérant (je lis même sur mondialisme.org que les gens qui reproduisent sa prose font le jeu de l’extrême droite car il a côtoyé des gens d’extrême droite... hum, j’ai hâte de voir Marine Le Pen ou des gudards soutenir le contenu de cette lettre). Finalement on lui donne peut-être encore plus d’importance qu’il n’en a.

  • #Regarde_ailleurs

    #Arthur_Levivier a rencontré les exilés à Calais pendant et après le démantèlement de la « #jungle ». Durant plus d’un an, il a parlé avec des hommes et des femmes d’origine soudanaise, afghane, éthiopienne, érythréenne, mais aussi des habitants de Calais. Surtout, il a filmé ce que les médias mainstream ne montrent jamais : les violences policières, les injustices… et la force des réfugiés, leurs espoirs et leur capacité à rire de la situation, quoiqu’il arrive.

    https://vimeo.com/251551551?ref=fb-share

    #film #Calais #migrations #asile #réfugiés #violence_policière #injustice #police #documentaire

    pas encore regardé...
    cc @isskein

  • Regarde ailleurs
    https://vimeo.com/251551551

    Arthur Levivier a rencontré les exilés à Calais pendant et après le démantèlement de la « jungle ». Durant plus d’un an, il a parlé avec des hommes et des femmes d’origine soudanaise, afghane, éthiopienne, érythréenne, mais aussi des habitants de Calais. Surtout, il a filmé ce que les médias mainstream ne montrent jamais : les violences policières, les injustices… et la force des réfugiés, leurs espoirs et leur capacité à rire de la situation, quoiqu’il arrive.

    #démantèlement #exilés #Calais #documentaire #droits_humains_bafoués #on_n'arrête_pas_la_migration #jungle #France #police #violence_policière

  • "Je suis #CRS à #Calais et je sais que #ça_ne_sert_à_rien".

    Témoignage rare et très cash dans le dernier numéro d’Ebdo, d’un agent qui enchaine les missions dans le Nord depuis 15 ans et qui a souhaité rester anonyme.
    « À Calais, dit-il, j’obéis aux ordres, je débranche le cerveau. J’ai connu Sangatte, la jungle et maintenant l’après jungle, et je sais que tout ça ne sert à rien. Ce n’est pas de la faute du CRS, c’est le système : on nous demande de faire du vent, de faire de l’éviction.
    Alors avec la fatigue et l’exaspération, il peut arriver qu’un policier pète un câble J’en ai un qui a foutu le feu à des tentes au point qu’il a fallu appeler les pompiers. (…)
    Mais en général, on ne se laisse pas approcher, on ne descend pas du véhicule, on envoie un spray de gaz depuis la fenêtre… Dans 90% des cas, les migrants dégagent avant qu’on ait besoin de les faire partir ».

    Et il décrit, les millions d’euros engloutit, non seulement par ces envoies répétés de compagnies de CRS sur place, mais aussi les installations « de contrôles, de plus en plus sophistiquées, de plus en plus étanches, à l’entrée du tunnel sous la Manche. Et surtout, sur le port, digne de Star Treck, dit-il : les camions sont inspectés de fond en comble, une sonde détecte s’il y a du CO2 à l’intérieur, signe que quelqu’un a respiré, un scanner radiographie le camion, qui est ensuite passé au détecteur de battements de cœur.
    Dans les alentours des caméras, des patrouilles, des grillages partout ».

    Un témoignage qui permet de comprendre ce que vont financer les millions d’euros promis hier par Theresa May à Emmanuel Macron.

    Un arsenal qui ne sert à rien d’après le CRS, « on a beau mettre 1.000 CRS, il y aura toujours des migrants. Ils veulent passer en Angleterre. Essayer de les dégouter, ça ne marche pas ».
    « Au fond, je pense que ce sont des lâches qui refusent de crever en défendant leur pays », conclue brutalement le CRS, avant de reconnaitre qu’en 15 ans, il n’a « jamais eu de conversation avec un migrant ».

    Un témoignage recueilli par Haydée Sabéran, paru dans le nouveau journal Ebdo (https://www.ebdo-lejournal.com), 19-25 janvier 2018.

    http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse/a-la-une-la-securite-a-calais-3550118
    #témoignage #inutilité #utilité #migrations #asile #réfugiés #on_n'arrête_pas_la_migration #jungle #France #police #violence_policière #business #argent

    cc @isskein

  • #Calais : encore une #expulsion illégale
    https://fr.squat.net/2018/01/18/calais-encore-une-expulsion-illegale

    Communiqué reçu par des personnes solidaires qui habitent cette ville. Communiqué des ami.es des habitant.es du 63 rue Georges Maquer à Calais De plus en plus régulièrement à Calais des lieux de vie sont illégalement expulsés. Le détournement et le non respect des lois ici à Calais mènent a des dérives et des violences régulières […]

    #sans-papiers

  • Macron à #Calais : avec ou contre lui
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170118/macron-calais-avec-ou-contre-lui

    Près de l’ancienne « jungle » de Calais, le 23 août 2017. © Reuters Alors que sa politique migratoire est critiquée de toutes parts, y compris par ses proches, #Emmanuel_Macron s’est rendu mardi à Calais, où il a posé ses conditions aux associations. Toute la journée, il a tenu un discours de fermeté derrière lequel a transparu son incapacité à souffrir la contestation.

    #France #Elysée #exécutif #gouvernement #immigration #migrants #réfugiés

  • Calais : des associations portent plainte contre la confiscation des biens des migrants
    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2018/01/15/calais-des-associations-portent-plainte-contre-la-confiscation-des-biens-des

    Si j’ai bien compris l’article, ce n’est contre la confiscation des biens des migrants mais des biens des associations...

    A la veille de la venue à #Calais du chef de l’Etat, des associations déposent plainte contre X pour destruction et « destruction et dégradation » de biens leur appartenant. A 14 heures lundi 15 janvier, un courrier de #dépôt_de_plainte a été posté en recommandé à destination du procureur du tribunal de grande instance de Boulogne. Dans l’enveloppe, une série de témoignages racontent comment les biens appartenant aux quelques centaines de #migrants qui errent dans le Calaisis et tentent de franchir la frontière, sont confisqués et détruits. Le Secours catholique et L’Auberge des migrants sont les premiers à se lancer dans la démarche. Devraient suivre toute une série d’autres associations, de #Help_Refugees à #Women_Center en passant par #Utopia_56 ou #Care for #Calais.

    Pour pouvoir porter plainte, un collectif d’#associations avait « tatoué » 700 sacs de couchage et autant de bâches aux logos de leurs associations. Ce matériel a été distribué le 6 décembre à des exilés, avec signature d’un contrat de prêt. « Nous avons fait signer 120 contrats de prêts », raconte un des participants à l’opération. Cette formule permet de faire valoir que le matériel appartient toujours aux associations et de dénoncer une pratique qu’ils estiment quotidienne.

    #migrants #migration #violence_d'état #shithole_president

  • #Aurélien_Bellanger : « Calais ? Une zone de guerre, strictement »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/060118/aurelien-bellanger-calais-une-zone-de-guerre-strictement

    "1993" © Jean-Louis Fernandez Qui pouvait s’imaginer, lors du chantier du #Tunnel_sous_la_Manche inauguré en 1994, que le site accueillerait des années plus tard la « jungle » des #migrants de #Calais ? Le romancier Aurélien Bellanger s’interroge sur ce que sont devenus ces rêves de modernité et de paix européens dans 1993, mis en scène par #Julien_Gosselin.

    #France #Culture-Idées #europe #migrations #UE

  • Arte Reportage | Angleterre : après Calais…
    https://asile.ch/2018/01/03/arte-reportage-angleterre-apres-calais

    Ils vivent dans un des quartiers qui compte le plus de réfugiés en provenance de Calais. Arab Street… ils sont des milliers de Syriens qui forment ici une petite communauté qui s’entraide, qui fréquente les mêmes lieux et qui essaie de recréer tant bien que mal l’ambiance du pays natal.

  • « Les murs de Calais aux Calaisiens », la fresque hommage à Johnny taguée

    Réalisée deux jours après le décès de Johnny Hallyday par le graffeur boulonnais KMU, la fresque hommage a été taguée.

    « C’est dégueulasse, c’est vraiment dégueulasse, elle était belle cette fresque. C’est honteux ». Ce samedi matin, une Calaisienne d’une cinquantaine d’années ne cache pas sa colère en passant devant la fresque de Johnny Hallyday vandalisée. Le visage de Johnny est barré d’une inscription blanche « les murs de Calais aux Calaisiens » et d’un « fuck KMU » qu’il est inutile de traduire...


    La fresque a été réalisée vendredi dernier par l’artiste boulonnais KMU, en hommage au chanteur, décédé deux jours plus tôt. Pendant qu’il peignait ce mur de libre expression, où il avait déjà apposé les visages de David Bowie, Prince ou Jean Rochefort, les habitants s’arrêtaient, réclamant de ne plus toucher à cette fresque.

    http://lavdn.lavoixdunord.fr/281613/article/2017-12-16/les-murs-de-calais-aux-calaisiens-la-fresque-hommage-johnny-tague

    #Calais #Souschiens #Non-Souchiens

  • Unaccompanied minors and secondary migration between Italy and the UK

    • There are important differences in the reception
    policies for unaccompanied children in Italy and the UK
    shaped by different welfare regimes and labour market
    set-ups; the scale and type of migration; and by the
    social networks of different national and ethnic groups
    in each country.
    • Young people are often aware of these differences and
    make decisions accordingly.
    • These differences undermine the idea of a Common
    EU asylum system or Common EU action plan for
    unaccompanied children.
    Dublin III family reunification procedures are not
    working effectively which means unaccompanied
    children who could under certain conditions be legally
    transferred from Italy to the UK and other EU states
    end up turning to irregular means and going ‘missing’.
    • Italy’s system for unaccompanied non-asylum
    seeking children, despite its problems, does provide
    pathways to legality and labour market integration for
    thousands.

    https://becomingadultproject.files.wordpress.com/2017/12/ba-brief-8-low-res.pdf
    #migrations #asile #réfugiés #UK #Italie #MNA #Dublin #disparitions #regroupement_familial #Angleterre

    • Uprooted and unprotected. A multi-agency approach to safeguarding children forced into migration through northern France

      The NSPCC’s Child Trafficking Advice Centre (CTAC) advises professionals in the UK on child trafficking cases and works with agencies around the world to prevent child trafficking.

      This report highlights learning from CTAC’s work with the Refugee Youth Service (RYS), safeguarding children who had lived in the Calais ’Jungle’. RYS refers children to CTAC when it suspects they have moved from France to the UK. CTAC then shares child protection information with relevant UK agencies and tries to establish the children’s whereabouts.

      This report is accompanied by a workbook for professionals to use with young people who have been forced into migration and may have stayed in camps in northern France. The resource is now available to social workers to help them better understand the needs of children who’ve been trafficked or are at risk of being trafficked.

      The questions in the workbook aim to help practitioners understand a young person’s journey from their home country to the UK, supporting practitioners to identify abuse, exploitation and trafficking.

      https://www.nspcc.org.uk/services-and-resources/research-and-resources/2018/ctac-report-uprooted-and-unprotected
      #France #Calais

    • Increase in number of missing migrant children possibly trafficked into UK

      A report from the UK’s National Society for the Prevention of Cruelty to Children (NSPCC) highlights the growing number of migrant children who are unaccounted for by authorities in France and the UK, despite having been identified in the Calais camp as particularly vulnerable to trafficking.

      The NSPCC’s Child Trafficking Advice Centre (CTAC) began collecting referrals from the Refugee Youth Service (RYS) in 2016 to monitor the well-being of unaccompanied migrant children in Calais’ former ‘Jungle’ camp, due to their vulnerability to being trafficked into the UK. However, there was no formal way to confirm if any of the children had made it into the UK and were safe, as neither the French nor the UK authorities had registered and reported the absent children as missing, or conducted any enquiries to locate them to ascertain their welfare.

      Between August 2016 and November 2017, 196 children who were in northern France without parents or carers were referred to the CTAC and the organisation managed to locate 68 of them by conducting checks on Home Office databases, confirming that they were either in local authority care or living with family members. The remaining 128 children remain unaccounted for, with the NSPCC stating that the ‘primary concern’ is the possibility of the children living in the UK without being known to services there. According to the report, “This would render them vulnerable to abuse, exploitation and trafficking with no wider network to safeguard and protect them.”

      The report illustrates the risks to which unaccompanied children are exposed by giving examples of children subjected to violence from police and from adults in the camps, children who experienced sexual abuse and a child who was forced to take heroin and criminally exploited by adults in Calais.

      The NSPCC highlights the need for stronger cross-border cooperation, especially as the UK prepares to leave the EU, recommending that “a commitment must be made to ensure continued access to cross-border mechanisms for child safeguarding and protection, such as Europol and Eurojust.”

      While the ‘Jungle’ camp at Calais was dismantled in 2016, with former residents relocated to reception centres across France, the number of migrants making their way to the region has been rising in recent months. As the NSPCC report states, “The geographical appeal of Calais and Kent will not change, and dismantling the ‘Jungle’ has not ended the movement of people across the border. As children continue to cross into the UK, a formal referral system to share information must be developed between France and the UK that prioritises child safeguarding.”

      https://www.ecre.org/increase-in-number-of-missing-migrant-children-possibly-trafficked-into-uk

  • France : les associations s’inquiètent du « tri » des migrants en centres d’urgence

    Le gouvernement français a décidé de mettre en place des équipes mobiles, constituées d’agents de l’Office français de l’immigration et de l’Intégration et des Préfectures pour examiner la situation administrative des étrangers dans les #centres_d'hébergement_d'urgence. Si, pour les autorités, il n’est pas question d’interpeller les migrants en situation irrégulière (sous statut Dublin) ou #déboutés du droit l’asile sur les lieux d’hébergement, les associations de lutte contre l’exclusion s’inquiètent.


    http://www.rfi.fr/france/20171209-france-associations-refusent-tri-migrants-centres-urgence?ref=tw
    #tri #catégorisataion #centres_d'ugence #France #asile #migrations #OFPRA #réfugiés #hébergement #logement #sans-papiers #Dublin
    cc @isskein

    By the way, erreur de rfi :
    "les migrants en situation irrégulière (sous statut Dublin)" —> les #dublinés, ne sont pas en situation irrégulière... ils sont en attente de décision sur leur procédure Dublin, mais restent des demandeurs d’asile et donc leur situation est bel et bien régulière

    cc @isskein

    • Recensement des étrangers dans les centres d’hébergement : les associations saisissent le Défenseur des droits

      Parce qu’elles n’accepteront pas que les centres d’hébergement deviennent des annexes des préfectures, 25 associations qui accueillent, hébergent, orientent des personnes sans abri, ont saisi ce jour le Défenseur des droits au sujet du nouveau dispositif étatique destiné à l’examen de la situation administrative des étrangers sans abri hébergés ou qui sollicitent un hébergement.

      http://www.lacimade.org/presse/recensement-etrangers-centres-dhebergement-associations-saisissent-defense
      #loi

    • #Recours devant le Conseil d’État contre les circulaires « hébergement d’urgence »

      Plus de vingt associations saisissent le juge des référés du Conseil d’Etat contre la circulaire du 12 décembre organisant le tri des personnes étrangères dans les centres d’hébergement.

      A la fin de l’année 2017, le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Cohésion des territoires ont édicté, sans concertation, plusieurs circulaires visant en particulier l’hébergement des ressortissants étrangers. Et ce, malgré la vive opposition de l’ensemble des associations et acteurs concernés qui s’est manifestée dès leurs parutions et une saisine du Défenseur des droits.

      La circulaire du 4 décembre est relative à « l’évolution du parc d’hébergement des demandeurs d’asile et des réfugiés ». Elle prévoit d’orienter les personnes de nationalité étrangère qui sollicitent un hébergement vers des dispositifs au regard de leur statut administratif.

      La circulaire du 12 décembre organise « l’examen des situations administratives dans l’hébergement d’urgence » par des « équipes mobiles » composées d’un ou plusieurs agents de l’Ofii et d’agents de la préfecture compétents en droit des étrangers.

      Par ces textes qui instaurent des procédures de recensement et d’évaluation des personnes sans-abri ou hébergées à raison de leur nationalité et de leur statut administratif, le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Cohésion des territoires contreviennent aux principes fondamentaux qui gouvernent l’hébergement des plus vulnérables.

      En particulier, ils remettent en cause le principe d’accueil inconditionnel en hébergement d’urgence prévu par le Code de l’Action Sociale et des familles au profit de « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale », quels que soient sa nationalité ou son statut administratif, ainsi que son corollaire, la continuité de la prise en charge. Ces principes sont cardinaux pour l’ensemble du secteur de la veille sociale, de l’hébergement, et de l’accompagnement.

      En prévoyant un tri selon la nationalité ou le statut administratif des personnes dans les centres d’hébergement, les circulaires en viennent donc à hiérarchiser, voire à mettre en concurrence les situations de pauvreté et de misère, sur le fondement de critères discriminatoires.

      Plus grave encore, pour mettre en œuvre cette politique de tri entre les plus vulnérables, la circulaire du 12 décembre 2017 a prévu un ensemble de mesures intrusives et qui vont affecter la mission de protection sociale des centres d’hébergement.

      D’une part, la circulaire autorise des « équipes mobiles » composées d’agents de la préfecture et de l’Ofii (Office français de l’immigration et de l’intégration) à intervenir directement dans l’ensemble des structures d’hébergement d’urgence pour procéder à l’identification et donc au tri des personnes. Du fait de cette intrusion, les centres d’hébergement vont se muer en des lieux de contrôle et de tri des personnes sans domicile, où risquent d’être réalisées de véritables opérations de contrôle d’identité et des titres de séjour. A l’issue de ces contrôles dans les centres d’hébergement, certaines personnes sans abri et sans droit au séjour pourront être visées par une assignation à résidence ou un placement en rétention ainsi que par une mesure d’éloignement du territoire, remettant directement en cause le principe d’accueil inconditionnel.

      D’autre part, la circulaire risque de transformer les intervenants sociaux, auxquels les personnes sans domicile font confiance, en véritables auxiliaires de l’OFII et de la préfecture. En effet, non seulement les centres d’hébergement devront ouvrir leurs portes aux agents de la préfecture et aux agents de l’OFII, mais, la circulaire implique que les centres collectent et transmettent aux autorités relevant du ministre de l’Intérieur un ensemble d’informations à caractère personnel et confidentiel concernant les personnes hébergées, contraires aux directives de la CNIL.

      Dès lors que le Gouvernement persiste à mettre en oeuvre un tel projet malgré la forte opposition des principaux acteurs concernés, plus de vingt associations qui agissent dans le secteur de l’hébergement social et qui défendent les droits et libertés ont mandaté Me Patrice Spinosi, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, afin de saisir le Conseil d’État d’un recours en annulation contre ces circulaires, assorti d’une demande, en référé, de suspension.

      Les requêtes au fond seront déposées le 11 janvier. Le Conseil d’État aura vocation à se prononcer d’ici environ dix mois, au fond, sur la légalité de ces circulaires.

      Le dispositif de tri et de contrôle dans les centres d’hébergement étant d’ores et déjà mis en œuvre, ces recours seront assortis d’une procédure d’urgence : une demande de suspension en référé contre la circulaire du 12 décembre 2017.

      Par cette action spécifique, les associations sollicitent du juge des référés du Conseil d’État qu’il suspende au plus vite les deux points qui sont les plus manifestement illégaux et attentatoires aux droits et libertés :

      d’abord le fait que la circulaire autorise, sans base légale, des équipes relevant du ministère de l’intérieur à pénétrer dans des centres d’hébergement protégés pour y réaliser des contrôles ;
      ensuite, le fait que les données personnelles et confidentielles des personnes hébergées soient collectées et transmises aux autorités, mais aussi que les centres d’hébergement soient contraints de participer à cette collecte illégale.

      Le juge des référés saisi pourra organiser une audience publique qui se tiendrait alors deux à trois semaines après le dépôt du recours. Cette audience permettra qu’un débat ait lieu entre les associations et les représentants du gouvernement. A l’issue de ces débats, le juge des référés rendra sa décision.

      En tout état de cause, après le recours en référé, les arguments et critiques des associations contre les circulaires seront examinés par le Conseil d’Etat réuni en formation collégiale pour statuer sur les recours en annulation.
      Paris, le 10 janvier 2018

      https://www.gisti.org/spip.php?article5833

  • Migreurop | Calais : 20 ans d’(in)hospitalité
    https://asile.ch/2017/12/10/migreurop-calais-20-ans-dinhospitalite

    Depuis 20 ans, les exilés en transit dans la ville et la région de Calais, sont confrontés à des opérations policières qui les poussent dans des espaces où les conditions de vie sont bien souvent inhumaines et dégradantes. Lorsque ces lieux deviennent trop visibles, ils sont alors détruits. Ce fut le cas avec le camp […]

  • Gisti : « Droit d’asile : ça se durcit d’année en année »

    S’il est évident qu’un campement reste déplorable, cela reste aussi un moyen de regroupement et d’actions : des solidarités s’y créent, des gens de l’extérieur viennent, en dehors de tout engagement associatif ou militant ; il s’en dégage une dynamique vraiment intéressante. La force d’action devient conséquente dès qu’elle ne se cantonne pas uniquement à du juridique.

    L’évacuation a beau être annoncée comme humanitaire — comme si tout d’un coup on avait bon cœur et qu’on ne voulait plus laisser les gens dans cette situation —, le but caché est avant tout de disperser les gens et de les rendre invisibles. Si les« dublinés » sont éparpillés dans les quatre coins de la France, il leur est beaucoup plus difficile de comprendre la situation dans laquelle ils se trouvent, de trouver des associations et des avocats pour les accompagner dans leur défense, de s’organiser. Les Centres d’accueil et d’orientation qui ont été ouverts dans l’urgence, ou encore les CHU de migrants3, se trouvent parfois dans des zones très isolées. Il s’agit véritablement d’une dispersion organisée ; cela a été le cas pour les gens de Calais et ceux des campements parisiens. Ce n’étaient pas des évacuations humanitaires, mais bel et bien une manière de stopper ces regroupements, toutes ces solidarités, et de dire aux exilés « Non, vous ne pouvez pas décider ».

    Parlons aussi du #camp_humanitaire de la porte de #la_Chapelle : il ne peut pas accueillir tout le monde, et c’est un vrai piège pour les « #dublinés ». Pour entrer dans ce camp-là, il faut donner ses empreintes, ce qui n’est pas le cas dans le système normal de l’asile. Cela leur permet de repérer ceux dont les empreintes ont déjà été prises dans un autre pays européen ; ils seront alors renvoyés avant même d’avoir pu déposer une demande d’asile. Nous faisons face à un système complètement dérogatoire, ad hoc. À l’intérieur de ce camp, on trouve aussi une sorte de « sous-préfecture », ou plutôt de centre d’évaluation de la situation administrative. Comme cela n’existe pas dans la loi, ils ont dû prendre un texte pour le créer, auquel nous n’avons pas encore eu accès.


    https://www.revue-ballast.fr/gisti-lasile

    #in/visibilité #asile #migrations #réfugiés #visibilité #invisibilité #destruction #Calais #campement #Dublin #empreintes_digitales #renvois #expulsions #camps_humanitaires #camps_de_réfugiés #solidarité #procédure_accélérée #procédure_d'asile #accès_à_la_procédure

    cc @isskein

  • Au petit matin à Calais, les biens des migrants détruits
    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2017/12/06/au-petit-matin-a-calais-les-biens-des-migrants-detruits_5225547_1654200.html

    Même si l’Auberge des migrants et Help Refugees se sont mises en capacité de distribuer 400 couvertures chaque semaine, l’ensemble des associations de #Calais a eu envie de casser cette spirale de violences, et d’organiser une « Saint-Nicolas des migrants » mercredi 6 décembre. « Sept cents sacs de couchage et autant de bâches marqués au nom des associations vont être distribués », se réjouit Loan Torondel. « Du point de vue du droit, ce sont des prêts faits à des amis, à qui nous faisons un contrat. Ces objets restent notre propriété et nous nous réservons le droit de déposer plainte si on les met à la benne », cadre Vincent de Coninck, du Secours catholique. Lassées du gâchis, les ONG entendent bien suivre ce matériel, et témoigner du sort qui lui sera réservé.

    D’autant qu’à Calais le froid arrive et qu’« à force d’être empêchés de dormir la nuit par la police, traqués comme des bêtes, sans lieu où souffler le jour, certains perdent littéralement pied », déplore Vincent de Coninck qui, en huit ans à Calais, n’avait jamais fait face à une telle « maltraitance institutionnelle ».

  • Migrants : #Ouistreham, la nouvelle porte d’entrée de l’Angleterre

    À Ouistreham, dans le Calvados, les migrants arrivent par centaines dans l’espoir de pouvoir traverser vers le Royaume-Uni. Avec le froid qui s’abat, les habitants de la ville se désolent. Reportage.

    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/migrants-ouistreham-la-nouvelle-porte-d-entree-de-l-angleterre_2491229.
    #alternatives#Calais) #route_migratoire #parcours_migratoires #asile #migrations #réfugiés #France #Angleterre

  • À la fois Érythréens et Calaisiens, quatre bébés nés sur le chemin, des enfants nés sur la route migratoire de jeunes mamans âgées de 14 à 18 ans

    Tenir la route
    http://www.tenir-la-route.fr/2017/11/20/a-erythreens-calaisiens-quatre-bebes-nes-chemin

    Tenir la route, le corps à l’épreuve des routes migratoires Tenir la route, le corps à l’épreuve des routes migratoires

    À la fois Érythréens et Calaisiens, quatre bébés nés sur le chemin
    Ce sont des enfants nés sur la route migratoire. Quatre bébés, nés de mères érythréennes. Âgées de 14 à 18 ans, elles ont été violées et prostituées à Paris. « Avec une copine, on les a accueillies et on les a aidées à accoucher » , nous glisse Suzanne, bénévole dans une association calaisienne. Impossible pour nous d’entrer en contact avec les quatre jeunes filles, qui vivent cachées depuis deux mois. Nous avons décidé de publier ce témoignage comme Suzanne nous l’a raconté.

    Gisèle, c’est ma copine depuis toujours. C’est une gynécologue à la retraite. Moi, je suis puéricultrice. Ensemble, on a fait les quatre cents coups. Notre engagement pour la cause des femmes nous a même déjà causé des ennuis avec la justice.

    En septembre, on avait prévu de passer un week-end ensemble chez moi, dans le Pas-de-Calais.

    Au volant, elle m’appelle : « J’ai quatre Érythréennes dans ma voiture, elles pleurent, je ne pouvais pas les laisser à Paris. Je ne sais pas trop ce qu’on va faire, mais ça va aller ! » Du Gisèle tout craché.

    Elle faisait du bénévolat dans le camp de migrants porte de la Chapelle, à Paris, quand elle les a vues. Elles venaient de s’enfuir du camion dans lequel on les enfermait depuis plusieurs mois. Elles ont demandé à Gisèle de les aider et elles les a fait monter dans sa voiture sans trop se poser de questions.
    “Gueule d’ange”

    Sur l’autoroute, les quatre Érythréennes se livrent un peu. Elles sont copines et viennent toutes du même village. Elles se sont enfuies car elles devaient faire leur service militaire. Dans ce petit pays de la Corne de l’Afrique, c’est une obligation qui peut durer des dizaines d’années et tourne souvent au cauchemar.

    Elles avaient décidé de prendre la route ensemble pour aller en Angleterre. Au terme d’un long voyage, elles arrivent à Paris, au camp de migrants de la Porte de la Chapelle. Là, elles sont enrôlées par un proxénète pakistanais. Plus tard, elles m’ont montré une photo de lui : il a une vraie tête d’ange. Certaines sont droguées. Les quatre Érythréennes sont particulièrement rebelles ; alors Gueule d’ange les enferme dans un camion pour les empêcher de s’échapper. Parfois, aussi, il les viole.
    « Gueule d’ange les enferme dans un camion pour les empêcher de s’échapper. Parfois, aussi, il les viole. »

    Après le coup de fil de Gisèle, j’appelle un copain, Bernard, qui a une grande maison et vit la moitié de l’année hors de France. Il accepte qu’on héberge les filles en son absence. Elles arrivent avec Gisèle. Toutes les quatre enceintes. Je ne m’attendais pas à ça : des adolescentes, presque. La plus âgée a 18 ans, la plus jeune 14. J’aurais pu être leur mère !
    Grosse frayeur

    La première des filles a accouché quelques jours après, en pleine nuit, chez Bernard, grâce aux talents de Gisèle et de Louise, une amie pédiatre. Une jolie petite fille que sa mère a appelé… Gisèle, pour remercier celle qui les avait sorties de l’enfer de la Chapelle. Trois autres bébés ont suivis, et forcément, les jeunes filles les ont appelés Suzanne, Louise et Bernard.
    « Le dernier bébé, c’était un garçon. La mère avait peur qu’il soit comme Gueule d’ange. Heureusement, il ne lui ressemblait pas. »

    Tous les accouchements se sont passés sans problème, mais pour l’avant-dernier on a eu une grosse frayeur. Le bébé se présentait mal, on a failli aller à l’hôpital pour faire une césarienne. Louise, la pédiatre, a dit aux filles : « Pendant une semaine, vous allez stimuler votre copine, pour stimuler le bébé » . Elles l’ont fait danser, boire des tisanes, elle a fait de l’acupuncture aussi. Et 24 heures avant l’accouchement, le bébé s’est retourné comme par magie. Heureusement, car la jeune Erythréenne ne voulait surtout pas voir de médecins.

    Pour le petit Bernard, on a eu un peu peur, avec Gisèle, que la mère fasse un déni. Comme c’était un garçon, on craignait qu’elle rejette le bébé. La jeune fille avait peur qu’il soit comme Gueule d’ange. Heureusement, il ne lui ressemblait pas.
    Aucune existence légale

    Depuis, on gère une vraie petite nursery. Ma copine Gisèle habite avec les filles, moi je passe tous les matins, avant le boulot. Dans mon entourage, presque personne n’est au courant. On leur achète à manger. La pédiatre passe deux fois par semaine. Ici, elles sont bien, elles ont chacune leur chambre avec une salle de bain. Mais leurs enfants n’existent pas légalement, ils ne sont pas déclarés. Avec Gisèle, Louise et Bernard, on risque gros.

    On essaye de convaincre les filles que le mieux serait de faire une demande d’asile en France. Avant d’être enceintes, leur projet était de quitter Paris avec un passeur pour atteindre l’Angleterre. On essaye de les faire redescendre sur terre, on leur montre des photos de migrants à l’arrière des camions, on leur dit qu’avec quatre petits bébés, c’est mission impossible.

    Elles commencent à réaliser, et leurs copines arrivées en Angleterre leur disent aussi que ce n’est pas le paradis. Je crois que l’une des Érythréennes est sur le point de changer d’avis. Je croise les doigts.

    (Tous les prénoms ont été modifiés)

    Recueilli par Tifaine Cicéron & Marie-Jeanne Delepaul

    #enfants, #migrants, #calais, #jeunes_mamans_mineures, #HautsdeFrance,