• Le dernier bras d’honneur d’Alain Kan
    https://www.franceculture.fr/emissions/lexperience/le-dernier-bras-dhonneur-dalain-kan

    Au travers de notes rédigées par le chanteur Alain Kan, ses textes de chansons et de rares interviews se dessine le portrait d’un être sensible, torturé, créatif et provocateur. Philippe Roizès ressuscite un artiste culte mais peu reconnu.

    Alain Kan dans les archives de Cameleon records :
    http://www.45vinylvidivici.net/ajout/RAJOUT/CAMELEONRECORDS/CAMELEONgazoline.htm

    Alain Kan est né à Paris en 1944. Son premier disque sort en 1963 chez PAT un label Pathé-Marconi, suivent 3 EP chez Decca en 1964. Il s’agit de chanson d’amour style variété dans le style de l’époque. Il rencontre Dani qui lui suggéra de se présenter à l’Alcazar. Il y sera présent dés 1968, où il rencontre Marie-France . Il commence à écrire ses textes et sa musique, sort un EP sous le nom d’Amédée Junior, joue sur scène dans des revues avec des textes de Gainsbourg, J-J. Debout, F. Botton…. Il enregistre pour Motors de 74 à 76 qui est la maison de disque de Christophe, son beau-frère. Il part pour Londres en 74, découvre Lou Reed, Marc Bolan et David Bowie. Alain flashe sur le glam et ses personnages. De retour, il quitte l’Alcazar, tourne avec le groupe CASTOR BUNCKY , sort 2 LP, le premier enregistré par Gérard Manset et Laurent Thibaut, l’autre par lui-même. Ces deux productions seront interdites d’antenne. Les morceaux abordent les thèmes de la drogue, l’androgynie, l’homosexualité, cuirs noirs et cravaches, tapins et putes, masturbation et sodomies, répressions policières ou même le rêve d’un dîner avec Hitler.

    Alain forme son nouveau groupe en 1977 : GAZOLINE en hommage aux Gazolines du FHAR qui manifestaient entre autre contre le film « La Cage Aux Folles » à cette époque.

    https://cameleonrecords.bandcamp.com/album/killer-man-radio-flic

    https://cameleonrecords.bandcamp.com/track/gigolo

    #Alain_Kan #cameleon_rds #punk

  • Une base regroupant les liens vers les pages des sites sérieux racontant les histoires des groupes et artistes en France, de l’orchestre au hardcore, en passant par les sixties, la prog et la soul . Incluant les pages déjà écrites pour Cameleon Records et Mémoire Neuve, des articles de presse et l’aide de l’ancien site 45toursderockfrançais.
    http://www.45vinylvidivici.net
    https://cameleonrecords.bandcamp.com

    https://cameleonrecords.bandcamp.com/track/betty-ford-clinic

    https://cameleonrecords.bandcamp.com/track/artificial-joy

    #musique #cameleon_rds #vinyle

  • Romain Gary, en 1975, dans « Radioscopie » : « L’absence de féminité dans notre civilisation est effrayante », Le Monde, 19.10.2018

    A l’occasion de la sortie du livre « Radioscopie », regroupant de grands entretiens réalisés par Jacques Chancel, « Le Monde » publie des extraits de la rencontre avec l’écrivain.

    Bonnes feuilles. Brassens, Adjani, Truffaut, Dalida, Foucault, Yourcenar… Pendant vingt ans, Jacques Chancel a reçu sur France Inter des artistes, des écrivains ou des intellectuels pour les confesser dans son émission « Radioscopie ». Parmi les grands entretiens regroupés dans un livre (« Radioscopie » , 352 pages, Les Editions du sous-sol, 49 euros), « Le Monde » a choisi de publier la rencontre avec l’écrivain Romain Gary, réalisée en juin 1975, alors qu’il recevra, cinq mois plus tard, un deuxième prix Goncourt, sous le pseudonyme d’Emile Ajar.

    Vous n’avez pas l’impression, Romain Gary, de vous être un peu trop dispersé ? Vous êtes écrivain, cinéaste, vous avez été consul, conseiller d’un ministre de l’information, vous avez sans doute été tenté par la politique…

    Je passe sur les métiers que j’ai faits dans ma préhistoire, pour survivre, parce que je suis d’un milieu extrêmement pauvre. Je me suis engagé dans l’aviation à l’âge de 23 ans, je suis resté aviateur neuf ans, instructeur de tir aérien à l’école de l’air de Salon-de-Provence. J’ai ensuite rejoint de Gaulle, il y a eu l’Angleterre, la bataille d’Angleterre, l’Afrique, l’Abyssinie, la Libye, la Syrie, tout le tralala jusqu’au débarquement en Normandie. Après quoi, j’ai été diplomate pendant dix-sept ans, et j’ai mené une carrière consulaire que j’ai terminée comme consul général à Los Angeles en 1961. Ensuite, j’ai été, en effet, conseiller d’un ministre, j’ai fait beaucoup de journalisme, et j’ai fait du cinéma comme metteur en scène.

    Mais, il y a plus grave que ça, dans cette dispersion. Si je m’examine au point de vue culturel, je vois trois choses. Je suis né en Russie, j’ai emmagasiné jusqu’à l’âge de 7 ou 8 ans la culture russe et la langue russe. Ensuite, ma mère a immigré en Pologne, et pendant cinq ans, j’ai emmagasiné la langue et la culture polonaise. Puis, à l’âge de 12 ans, je débarque à Nice, et j’emmagasine la culture française.

    Je pense souvent à cette histoire du caméléon, qui prend la couleur du milieu dans laquelle il se trouve, pour se protéger. On met le caméléon sur un tapis rouge, il devient rouge. On le met sur un tapis vert, il devient vert. On le met sur un tapis bleu, il devient bleu. On le met sur un plaid écossais, il devient fou. Je me demande comment je ne suis pas devenu fou. Et je crois que j’ai été sauvé par la compensation de la création littéraire, puisque j’ai à mon actif vingt-cinq romans.

    La vie vous a tout de même bien gâté. Il y a « Les Racines du ciel », ce livre qui a obtenu le prix Goncourt. Il y a vos films, il y a la vie elle-même : vous avez été le mari de Jean Seberg. (…) Avec la fringale de vie que vous avez, je vous soupçonne de rêver encore que vous serez amoureux ?

    Bien sûr. Il est permis de rêver. Surtout à 61 ans, il faut se dépêcher de rêver. Mais vous dites que la vie m’a comblé. Nous avons affaire à quelque chose d’assez désagréable, et d’assez affligeant pour moi – dont je vous sais gré, d’ailleurs, de me permettre d’en parler. C’est vrai qu’il existe cette image de l’homme comblé à laquelle vous vous référez. C’est une image de l’homme extérieur, Romain Gary, qui a été fabriquée entièrement par des gens qui ne le connaissent pas. Il y a une légende Romain Gary. Et je ne sais pas ce que j’ai fait pour en avoir une pareille. On dîne dans le monde sur le dos de Romain Gary. Or, si vous regardez mon agenda, je sors le soir neuf fois par an. Je n’ai presque pas d’existence extérieure mondaine. (…)

    Vous pouvez raconter votre vie, mais pouvez-vous lui donner un sens ?

    Dans quelle mesure peut-on donner un sens à une vie d’homme en général ? Le sens profond de ma vie, ça a été deux amours. Un amour total, dévorant, monstrueux – par son exclusion de tout le reste – du roman et de la littérature, qui me rend tous les autres engagements extrêmement difficiles, et qui me donne un air absent.

    C’est la maîtresse la plus fidèle ?

    Et la plus absorbante, et la plus dévorante. Et deuxièmement, enfin, mon amour de la féminité. Je ne dis pas des femmes, je fais véritablement une sorte de mystique de la féminité, puisque je passe mon temps à réclamer la féminisation du monde.

    Et toute votre œuvre, d’ailleurs, est marquée par cela, c’est presque une allégorie ?

    Je crois que ma mère, que j’ai racontée dans mon autobiographie La Promesse de l’aube, a joué un rôle décisif dans cet amour de la féminité. Mais si nous regardons autour de nous, il est évident que notre civilisation est en proie à des spasmes virils, profondément menaçants, et qui vraiment, nous menacent cruellement.

    D’ailleurs, pour vous, la virilité, c’est un leurre. Vous situez ce problème au stade de la puissance et de l’impuissance...

    Je crois que c’est un des grands problèmes de ce temps, cet abus de la virilité. Cette intoxication, cette infection virile, qui n’a que très peu de rapports authentiques avec la virilité. Je crois que l’Occident, l’Amérique en particulier – toute la littérature américaine, Jack London, Hemingway, aujourd’hui Norman Mailer –, est obsédé par la virilité. C’est le signe d’une dévirilisation profonde, d’une angoisse qui se manifeste à l’extérieur par le machisme, et par des fanfaronnades de virilité, une recherche de substituts virils, dont finalement la bombe nucléaire n’est qu’un exemple grotesque.

    Nous parlions tout à l’heure de cette légende, qui s’est créée autour de vous, mais peut-être à cause de votre physique. Il y a ce masque cuivré, ce collier de barbe grise, ces yeux bleus, il y a une certaine allure. Je crois que vous êtes victime de vous-même...

    Je ne suis pas victime de moi-même. Je suis victime de ma gueule. J’ai une tête qui, à mon avis, ne correspond vraiment pas à ce que je suis à l’intérieur. Et il y a à cela plusieurs raisons. D’abord le mélange des sangs, des ascendances tartares qui sont perçues étrangement dans le contexte occidental. Quand vous voyez en Russie un type un peu tartare, ça n’est pas grave. Mais ici, on l’interprète en termes de caractéristiques morales et psychologiques. Dureté, cruauté, sauvagerie, indifférence.

    En plus de cela, à la suite de blessures de guerre, j’ai une paralysie faciale qui me rend le sourire extrêmement difficile, je n’ai pas de nerf du côté gauche. Et finalement, il y a comme vous dites, ce teint un peu cuivré, probablement d’origine de l’Europe de l’Est. Et comme on ne tient compte dans la vie que de l’étalage, j’ai une tête que l’on juge mal. (…)

    Lorsque vous avez quitté Jean Seberg, ça a été un déchirement ou ça a été une décision logique ?

    Ça a été les deux. Nous avons eu neuf ans de bonheur et pour un homme marié avec une vedette de cinéma de vingt-quatre ans sa cadette, neuf ans de bonheur, c’était parfait. Mais nous avons constaté tous les deux que ça tendait à se déglinguer, qu’il y avait des compromis, des facilités, et nous avons divorcé. Ça a été vraiment pour moi un grand déchirement. Et pour elle aussi, je crois.

    C’est un écueil, pour vous, cette différence qu’il peut y avoir entre un homme et une femme sur le plan de l’âge ?

    Je ne crois pas, mais c’est une question dont on pourrait parler pendant des heures. La grande différence, sur le plan de l’âge, entre un homme et une femme, n’est pas la plupart du temps de l’ordre sexuel, sauf peut-être des cas que je ne connais pas. Là où le drame est profond – je mets sérieusement en garde les personnes jeunes qui veulent épouser des gens plus âgés –, c’est qu’il y a une certaine lassitude devant ce qu’on connaît déjà, et qu’on a beaucoup de peine à vivre une deuxième fois.

    Vous avez 50 ans, vous vivez avec une jeune femme de 22 ans, 23 ans. Vous vous êtes déjà tapé le monde, plusieurs fois, de tous les côtés. Vous avez vécu, beaucoup. Et vous vous retrouvez accompagné d’un être jeune qui commence, et qui a envie de commencer ce rapport avec le monde. C’est extrêmement difficile parce que vous voyez cette jeune personne faire les mêmes erreurs que vous avez faites. Elle n’écoutera pas vos conseils. Et plus vous lui donnerez de conseils, plus vous aurez l’air d’être son père, ce qui est très mauvais pour votre couple. Plus vous la mettez en garde, et plus vous transformez vos rapports homme-femme en rapport fille-père. Et tout cela fait qu’au bout d’un certain temps, on s’est trouvé entre mari et femme, et on finit par se trouver entre un père et une fille, ce qui n’est pas une situation idéale, la plupart du temps, pour un couple.

    Ne peut-on pas parler de toutes ces choses simplement ? Parfois les hommes et les femmes évitent ce genre de discussions. Ils ne veulent pas parler de ce qui touche leur cœur…

    La question que vous soulevez est un grand drame de communication des couples. C’est d’ailleurs l’un des sujets de mon dernier roman, Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable. Même au plus profond de l’amour, l’homme et la femme n’ont pas de fraternité. Le drame des hommes et des femmes, en dehors des situations d’amour, en dehors des situations d’attachement profond, est une sorte d’absence de fraternité. De sorte que parler sur ce qu’il y a de profond, de dangereux, de menaçant, leur est totalement impossible.

    Il y a des couples qui finissent une vie sans avoir parlé de ce qui les sépare et de ce qui aurait pu leur être épargné. Là évidemment, la psychanalyse peut jouer un rôle. Mais très souvent, ces problèmes ne sont même pas d’ordre psychanalytique profond. Ils sont simplement dus à des siècles et des siècles de préjugés, qui font que l’homme doit conserver son image virile et supérieure, la femme doit conserver son image féminine douce et soumise. Finalement cette égalité dans l’explication franche, ouverte, libre, y compris des problèmes sexuels, leur est un tabou. Et cette absence de communication, que j’appelle absence de « fraternité » entre les hommes et les femmes est un des grands drames du couple. (…)

    Vous accordez un extraordinaire intérêt aux femmes qui, à votre avis, ne sont pas assez considérées. Même en ce moment, où on s’occupe beaucoup d’elles...

    Même sans s’engager dans le domaine du féminisme proprement dit, il y a une absence de féminité dans notre civilisation qui est effrayante. Je ne veux pas me lancer dans des propos religieux, d’autant plus que je suis incroyant, mais si vous regardez la parole du Christ, elle est essentiellement féminine. La voix du Christ était une voix de femme, du moins au sens traditionnel que l’on donne à ce terme. Tendresse, pitié, amour, bonté, pardon. Mais ces vertus sont totalement absentes de deux mille ans de notre civilisation. En dehors de l’égalité hommes-femmes, qui est évidente, il faut une transformation des valeurs dites masculines en valeurs féminines.

    C’est pourquoi je ne comprends pas les mouvements féministes qui se réclament d’une sorte de masculinité, à part égale avec les hommes. Elles devraient au contraire se retrancher de plus en plus, et élaborer des valeurs féminines pour en féconder notre civilisation. Mais c’est sans doute une vue un peu trop idéaliste des choses.

    Dans votre nouveau roman, « Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable », vous rendez peut-être aux femmes leur juste valeur, mais vous remettez surtout les hommes à leur place. Qu’est-ce qu’ils prennent, les hommes ! On va vous dire que vous trahissez la caste...

    Ça m’a été dit. J’ai reçu des lettres de ce genre. J’ai reçu également des insultes d’une dame qui m’a affirmé que je minais la virilité de son mari, et que j’étais un salaud d’avoir écrit ce livre-là. Mais quelle est la critique que je fais, là-dedans ? Je ne critique pas les hommes. Je critique deux mille ans de civilisation qui font peser sur l’homme une hypothèque de fausse virilité et de fanfaronnade de coq, de manifestation extérieure d’une virilité inexistante, ce qui est catastrophique. (…)

    Les séducteurs, les Don Juan, qu’est-ce qu’ils prennent !

    J’ai toujours eu horreur de ça. Le Don Juan, c’est le petit consommateur, c’est lui qui a inventé la société de consommation. Ce besoin de changer de femme continuellement, qu’est-ce que ça veut dire ? C’est un signe d’impuissance ! Ce n’est d’ailleurs pas moi qui le dit, c’est un cliché, du point de vue psychanalytique. L’homme qui a continuellement besoin de changer de femme pour se renouveler, pour se ranimer, est en réalité un homme qui est sur le déclin, ou qui n’a jamais été d’ailleurs bien fort.

    Le véritable plus grand amant de tous les temps, c’est quelque paysan de Corrèze ou du Lot, qui fait l’amour à sa femme deux fois par jour depuis trente-cinq ans. Ça, chapeau ! C’est un véritable Don Juan, mais l’autre, le pauvre, c’est un minable.

    Et il faudrait absolument en sortir, et nous n’en prenons pas le chemin. Les femmes elles-mêmes s’animent quand elles entendent parler de séducteurs, prennent des petits sourires intrigués et ravis. Et les hommes ont des sourires bêtes, ineptes. Cela fausse complètement tout rapport authentique et de profondeur entre l’homme et la femme. Cela rend le couple absurde. Je crois profondément au couple.

    Et à la fidélité ?

    Oui, mais pas à la fidélité épidermique, quand même. La fidélité de dévouement profond de l’un à l’autre, qui peut se contenter très bien de quelque égarement en cas d’absence. Je crois que la vérité des rapports de l’homme et de la femme, c’est le couple, et tout le reste c’est de la crème chantilly. C’est très bon, la crème chantilly, mais enfin la vérité et la profondeur, c’est cette espèce d’équipe à deux, de soudure profonde, de complicité, cette entente instinctive de tous les instants, ce partage de tous les buts dans la vie et de tout ce qu’on veut faire, des rêves aussi, qui est absolument irremplaçable et qui a été l’une des grandes beautés, l’un des grands fleurons de la civilisation occidentale. Parce que c’est nous, quand même, qui l’avons inventé. (…)

    Vous avez l’impression de vous être éloigné de votre enfance ? D’être sorti de « la promesse de l’aube » ?

    Non. Je crois que le jour où je m’éloignerai complètement de mon enfance, je ne pourrai plus écrire, je ne serai plus un romancier. Je crois avec Groddeck, avec Adler, avec Freud, que la fonction créatrice est très profondément liée à l’enfance. Tuer l’enfant, c’est vraiment tuer tout rapport avec la créativité.

    #féminité #amour #radio #caméléon

  • Forget #Wall_Street#Silicon_Valley is the new political power in Washington | Technology | The Guardian
    https://www.theguardian.com/technology/2017/sep/03/silicon-valley-politics-lobbying-washington

    The company spent just $80,000 on #lobbying in 2003. Today, its parent company, Alphabet, spends more on lobbying than any other corporation – $9.5m in the first half of 2017 alone and $15.4m the previous year. In 2013, the company signed a lease on a 55,000-square-foot office, roughly the same size as the White House, less than a mile away from the Capitol Building.

    And it’s not just #Google. #Facebook, #Amazon, #Apple and #Microsoft – which was hamstrung by its lacklustre early efforts to court policymakers – have been pouring money into Washington.

    “They are overwhelming Washington with money and lobbyists on both sides of the aisle,” said Robert McChesney, communications professor at the University of Illinois. “The Silicon Valley billionaires and CEOs are libertarian, low-tax deregulation buddies of the Koch brothers when it comes to talking to Republicans, and dope-smoking, gay rights activist hipsters when they mix with the Democrats.”

    #caméléons