• Facebook : un test à la con et soudain la démocratie s’effondre | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/159379/facebook-cambridge-analytica-trump-democratie

    Le problème c’est qu’un président, ce n’est pas un tube de dentifrice. En délivrant un message politique différent à chaque catégorie d’électrices et d’électeurs, un message répété à l’infini, un message qui joue sur des émotions, on se situe exactement dans l’inverse du débat d’idées. Une membre de l’équipe numérique de campagne de Donald Trump a expliqué qu’une mère de famille intéressée par la garde d’enfant ne voudrait pas voir une pub pleine de guerre et de violence. L’équipe de Trump lui montrait alors un spot doux et chaleureux : « Il nous arrivait assez souvent de produire trente-cinq ou quarante-cinq mille itérations de ce type de pub au quotidien. »

    On est dans une forme de manipulation psychologique et émotionnelle. Cambridge Analytica explique que le vote se joue sur deux émotions : la peur et l’espoir. Et que les gens ne savent pas que quelque chose leur fait peur tant qu’on ne leur a pas montré. Évidemment, à Athènes, des orateurs pouvaient user de démagogie, mais ils le faisaient face à l’ensemble des citoyens en même temps. Ils n’allaient pas chez les votants la nuit pour les harceler avec leurs pires craintes. Cette manipulation est très efficacement renforcée par l’usage des fake news. (L’un des principaux investisseurs de Cambridge Analytica est également un des fondateurs de Breitbart News, site d’extrême droite soupçonné de fake news.)

    Cambridge Analytica ne s’arrête pas là. Dans un court et incroyable reportage (en anglais mais je vous le conseille), Channel 4 a filmé un dirigeant de l’entreprise en train d’expliquer qu’ils font appel à des sous-traitants qui recrutent des anciens agents des services secrets britanniques et israéliens : « On a employé une organisation différente pour un projet très réussi dans un pays d’Europe de l’Est, personne ne savait qu’ils étaient là, ils sont venus, ils ont fait le boulot, ils sont partis, et ils nous ont fourni du très bon matériel. »

    Cambridge Analytica est payé pour pratiquer une forme de « highjacking » de la démocratie. Savoir à quel point il fonctionne est impossible. Si vous avez une opinion désastreuse de Donald Trump, vous aurez tendance à penser que sa victoire est la preuve de la réussite de ces techniques de manipulation. Si vous détestez Obama, vous pourrez en tirer la même conclusion. On ne sait pas ce qui se passe dans la tête d’un électeur ou d’une électrice au moment de choisir un bulletin. Mais peu importe leur efficacité réelle, leur véritable impact sur nos vies démocratiques, ces pratiques sont condamnables. Il s’agit d’un détournement du modèle démocratique dans son fonctionnement même. Cambridge Analytica affirme l’avoir fait aux États-Unis, au Mexique, en Malaisie, avoir travaillé pour la campagne pro-Brexit, et bosser en ce moment au Brésil et en Chine.

    #Facebook #Cambridge_analytica #démocratie #Industrie_influence

  • Affaire Cambridge Analytica : le business de Facebook résiste
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/03/23/le-business-de-facebook-resiste-a-la-succession-d-affaires_5275333_3234.html

    Le scandale a fait vaciller le cours de Bourse du réseau social. Mais son activité ne devrait pas en pâtir à court terme. Mark Zuckerberg a-t-il réussi à éteindre l’incendie allumé par l’exploitation indue des données personnelles de 50 millions des membres de Facebook ? Malgré un mea culpa et la promesse de mesures correctives, le jeune patron du réseau social n’a pas calmé toutes les inquiétudes. La dégringolade du cours de Bourse a continué jeudi 22 mars. Au lendemain des quatre interviews accordées par (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #algorithme #thisisyourdigitallife #électeurs #bénéfices #données #publicité #BigData #marketing #profiling (...)

    ##publicité ##domination

  • Le scandale Facebook pose avant tout une question politique - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/03/23/le-scandale-facebook-pose-avant-tout-une-question-politique_1638346

    L’affaire qui touche en ce moment le réseau social aux 2 milliards d’utilisateurs n’est que le symptôme du naufrage de l’action publique.

    Le scandale Facebook pose avant tout une question politique

    D’abord il y a l’évidence. A l’évidence, quiconque peut disposer d’une partie substantielle et suffisamment ciblée des données collectées et agrégées par Facebook dispose d’un outil d’influence absolument redoutable et tout à fait inédit à l’échelle de l’histoire de l’humanité et de la manipulation de l’opinion. Quantitativement et qualitativement, jamais aucun média n’avait été en capacité de disposer d’autant de données privées et intimes sur autant de personnes en temps réel et à flux constant (plus de 2 milliards d’utilisateurs).« Une version postmoderne de la Stasi », pour reprendre la formule de Julian Assange. Mais en pire.

    Ceci étant posé en préalable, toute agence de « relations publiques » (RP) comme elles se nomment par euphémisme et antiphrase, puisqu’il s’agit surtout d’entretenir des connivences privées, Cambridge Analytica compris, aura une tendance naturelle à surestimer auprès de ses clients et des médias le pouvoir réel dont elle prétend pouvoir disposer pour façonner l’opinion. Au regard de ce que sont ses clients et ses intérêts, cette affaire est cyniquement une extraordinaire publicité pour Cambridge Analytica.
    Facebook et Cambridge Analytica n’ont pas « fait l’élection »

    Mais attention à ne pas rater l’essentiel des enjeux de cette affaire. Certes, la collecte de données est massive. Certes, le mode opératoire de la collecte est suspect (au travers d’applications tierces notamment). Certes, les soupçons de collusion entre Facebook et Cambridge Analytica méritent d’être explorés par la justice. Certes, le laissez-faire de Facebook confine à l’incurie chronique dans cette affaire. Mais n’allons pas pour autant imaginer que l’élection de Trump s’est jouée uniquement sur de l’analyse de données et du profilage marketing, même parfaitement ciblé, même à cette échelle.

    D’autant que rien n’est vraiment nouveau. Un porte-parole de la campagne d’Obama indique que lui aussi a « naturellement » travaillé avec Facebook pour avoir accès aux données personnelles d’utilisateurs d’obédience plutôt démocrate. C’est un fait : tous les candidats de toutes les élections de tous les pays travaillent et travailleront toujours avec toutes les entreprises et médias susceptibles de leur apporter des infos en termes d’analyse de l’opinion et accessoirement leur promettant d’être en capacité d’exercer des actions d’influence.

    Mais pour le reste, choisir pour qui nous allons voter est, heureusement, un processus décisionnel largement multi-factoriel qu’aucune martingale algorithmique ne peut prétendre modéliser de manière fiable, fut-elle gavée d’une immensité de données qualifiées. Et à ce titre, l’élection de Trump en est d’ailleurs la preuve éclatante. Facebook et Cambridge Analytica ont certainement une part de responsabilité dans cette élection mais ils n’ont à eux seuls pas « fait l’élection ». Loin s’en faut.

    A lire aussi :Scandale Facebook : les petits remèdes du Dr Zuckerberg
    Facebook et son projet politique

    Au-delà des agences de com ou de RP, la première question qu’il me semble essentiel de retenir de toute cette affaire, c’est celle de savoir comment garantir que « l’executive board » de Facebook lui-même ne cède pas à la tentation d’exploiter l’immensité des données dont il dispose pour mener une campagne d’influence sur des sujets politiques ou sociétaux. D’autant que l’on sait qu’une place était réservée pour Zuckerberg dans l’équipe Clinton si celle-ci avait remporté l’élection. Et sans pour autant avoir besoin de fantasmer sur les intentions présidentielles de Mark Zuckerberg, il est au moins acquis et avéré qu’à l’échelle qu’atteint aujourd’hui Facebook, il ne peut pas, il ne peut plus faire l’économie d’un projet politique.

    L’autre question liée est celle de l’intentionnalité de la collecte et de l’usage qui est fait de ces immenses volumes de données. L’un des ingénieurs en intelligence artificielle chez Google, François Chollet, a peut-être très opportunément, mais de mon point de vue très justement, indiqué quel était l’enjeu principal de cette intentionnalité en déclarant sur son compte Twitter (je souligne) :

    « Le problème avec Facebook n’est pas « uniquement » la question de la privacy et le fait qu’il puisse être utilisé comme un panoptique totalitaire. L’aspect le plus inquiétant à mon avis est son utilisation de notre consommation d’information comme un outil de contrôle psychologique ("The more worrying issue, in my opinion, is its use of digital information consumption as a psychological control vector"). […] En bref, Facebook est en capacité de simultanément prendre la mesure de tout ce qui nous touche et nous concerne, et de contrôler l’information que nous consommons. Quand vous avez à la fois accès à ces dimensions de perception et d’action, vous faites face à une situation classique en Intelligence Artificielle. Vous pouvez établir une boucle logique optimisée pour le comportement humain. […] Une boucle dans laquelle vous observez l’état actuel de vos cibles et déterminez l’information avec laquelle il est nécessaire de les alimenter, jusqu’à ce que vous observiez les opinions et les comportements que vous voulez obtenir. Une bonne partie du champ de recherche en Intelligence Artificielle (particulièrement celle dans laquelle Facebook investit massivement) concerne le développement d’algorithmes capables de résoudre de tels problèmes d’optimisation, de la manière la plus efficace possible, pour pouvoir clore la boucle et disposer d’un niveau de contrôle total sur le phénomène. »
    Quel impact sur les comportements ?

    Et la dernière question est celle de savoir si cette énième affaire, s’ajoutant à la liste déjà longue des casseroles qui collent à l’image de la plateforme sociale, aura ou non une incidence sur le comportement des usagers, sur nos comportements. Un article du New York Times indiquait que Zuckerberg aurait été averti de l’essentiel des révélations qui allaient être faites quinze jours avant leur sortie, et qu’il aurait sous-estimé le tollé que cela allait susciter. Il est plutôt probable que Zuckerberg ait vu dans cette affaire l’occasion d’un crash test bienvenu : voir jusqu’où les utilisateurs sont prêts à tolérer que la plateforme continue de faire et de laisser-faire absolument n’importe quoi avec leurs données, voir jusqu’où l’idée que Facebook soit reconnu comme un formidable média de manipulation de masse n’empêche en rien d’en avoir un usage trivial nous servant simultanément d’exutoire, de service de mise en relation et un peu aussi de source d’information.

    Croire que cette affaire sera un éclair de lucidité dans l’opinion et permettra une prise de conscience accrue des enjeux posés par une plateforme privée rassemblant deux milliards d’utilisateurs sur un modèle économique de régie publicitaire est une chose. Imaginer que cela impactera les comportements de ces mêmes utilisateurs en est une autre. Ceux qui le pensent font la même erreur que ceux qui pensaient que Trump n’avait objectivement absolument aucune chance de l’emporter tant l’énormité de ses prises de parole ou ses positions était une caricature de caricature.
    Ne pas se tromper de cible

    Par l’architecture de panoptique sur laquelle il repose, Facebook ne peut de toute façon pas être autre chose qu’un instrument de surveillance. L’utiliser comme tel n’est ni « bon » ni « mauvais » mais juste « logique et cohérent ». Et ses 2 milliards d’utilisateurs n’ont pas besoin d’une quelconque perversité pour se mettre à se surveiller les uns les autres dès lors qu’ils sont installés dans cette architecture panoptique. Fenêtre sur cour. La fonction crée l’organe et l’architecture crée la perversité des régimes de sur- ou de sous-veillance. N’espérons donc pas davantage un changement de mentalité, de moralité ou un exode des utilisateurs à la faveur des révélations de ce nouveau scandale ; « révélations » qui ne sont en fait que la répétition et l’incarnation de la fonction panoptique de la plateforme. Et n’espérons pas davantage que les excuses de Zuckerberg changeront quoi que ce soit. Sans changement d’architecture et sans changement de modèle économique, rien ne pourra changer dans les logiques d’usage que la plateforme autorise.

    Entre responsabilité effective et influence relative dans l’élection américaine, et qu’il s’agisse de Facebook ou de Cambridge Analytica, il ne faut pas que nous nous trompions de cible en combattant les symptômes plutôt que le mal. La solution pour empêcher l’accession au pouvoir de personnalités névrotiques ou simplement avides de leur propre suffisance ne se trouve pas dans la régulation de Facebook ou dans l’abolition de son modèle publicitaire mais dans le seul champ de l’action publique. Dans le champ du politique dont Facebook n’est que le reflet le plus souvent hors-cadre.

    C’est sur l’incurie de l’action politique et sur la perte de sens de la parole politique que se fabrique et s’entretient le modèle d’affaire des agences de RP comme Cambridge Analytica. « Building a community », comme ne cesse de le répéter Zuckerberg, n’est rien d’autre qu’un slogan marketing totalement creux. La seule chose que Facebook ait jamais permis de construire c’est une architecture de la surveillance dans laquelle Mark Zuckerberg a constitué une audience dont viennent se repaître annonceurs et agences de RP. Et la seule communauté qui vaille est celle des intérêts financiers de la firme.

    Facebook n’est que le reflet du naufrage de la publicitarisation de l’action publique et de la parole politique. De la société du spectacle de Debord, décidément visionnaire à plus d’un titre. Mais plus qu’un reflet Facebook est aussi un miroir. Le miroir qui nous est tendu de l’Hiroshima démocratique qui nous attend collectivement si nous n’arrivons pas à redresser la barre. Car quand Facebook ou Zuckerberg se mettront vraiment à faire de la politique, alors il sera en effet trop tard.

    Olivier Ertszcheid est l’auteur de l’Appétit des géants (2017, C&F éditions)
    Olivier Ertzscheid Enseignant-chercheur en sciences de l’information et de la communication à l’université de Nantes

    #Olivier_Ertzscheid #Facebook #Politique_algorithmes

  • #Oxford contre #Cambridge à la rame, un duel qui dure depuis bientôt deux siècles - Hebdo - RFI
    http://www.rfi.fr/hebdo/20180323-oxford-cambridge-course-aviron-plus-ancien-monde-tradition-ripoll-basti

    Ce 24 mars a lieu sur la Tamise la 164e édition de la « #Boat_Race », cette course d’#aviron qui met aux prises le huit de l’#université d’Oxford et celui de Cambridge. Retransmise à la télévision dans 200 pays à travers le monde, la course créée en 1829 passionne les Britanniques avec plus de 250 000 spectateurs sur les berges, et fait désormais partie de leur #patrimoine.

    #sport

  • #DeleteBlindTrust
    https://hackernoon.com/deleteblindtrust-175171e1953f?source=rss----3a8144eabfe3---4

    #DeleteFacebook! RegulateFacebook!The world is justifiably up in arms over #facebook. @SmitaPrakash on Twitter had this to say:Stop the mind manipulation. Clear apps that are collecting your data to sell it further. Do it for your parents, if they can’t. Because they are voters too. Do it for your children.There is no question that Facebook has been a terrible steward of the public trust. M.G. Seigler’s piece on the subject goes into much more detail if you want to learn more about Facebook’s fumbles. (More on Mr. Seigler below.)They are telling us that deleting Facebook is the easiest way off this ride we are being taken on by data brokers. At best, this is a tactical fix. Worse is the possibility that the very sentiment manipulation that Facebook is being accused of is being weaponized to (...)

    #cambridge-analytica #delete-blind-trust #social-media #delete-facebook

  • (20+) Scandale Facebook : les petits remèdes du Dr Zuckerberg - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2018/03/22/scandale-facebook-les-petits-remedes-du-dr-zuckerberg_1638235

    L’un des investisseurs historiques de Facebook, l’homme d’affaires Roger McNamee, a quant à lui déclaré sur la radio NPR : « J’ai bien peur qu’il y ait un problème systémique avec les algorithmes et que le modèle économique de Facebook permette à de mauvais acteurs de nuire à des utilisateurs innocents. »
    « Intégrité »

    De fait, depuis l’époque où il balayait les critiques sur la propagation des « fake news », le patron de Facebook a changé de langage. « La question n’est pas "faut-il ou non de la régulation", la question, c’est comment on procède », déclare-t-il à Wired. « Comment on procède », c’est bien toute la question. Car Zuckerberg met sur la table l’idée d’une détection « proactive », appuyée sur les progrès de l’intelligence artificielle, des contenus « choquants » ou illégaux. Soit la perspective d’une surveillance algorithmique généralisée, qui alarme les défenseurs des libertés publiques.

    Interrogé sur CNN, Zuckerberg a souvent semblé dépassé par sa propre créature : « Nous avons un gros travail à faire pour qu’il soit plus difficile pour des Etats, comme la Russie, d’interférer dans les élections. Nous avons la responsabilité de le faire, pas seulement pour les élections de mi-mandat aux Etats-Unis en 2018 […]. Il y a aussi une élection importante cette année en Inde, une autre au Brésil… » Et le patron du réseau social de s’engager à tout faire pour que « l’intégrité de ces élections soit assurée sur Facebook ». « On ne parle plus de sociétés commerciales, mais d’entités qui font à la fois du commerce et de la politique », expliquait en septembre à Libé, à propos des plateformes du Net, l’enseignant-chercheur Olivier Ertzscheid, blogueur sur Affordance.info. Nous y voilà, plus que jamais.
    Amaelle Guiton

    #Surveillance #Facebook #Cambridge_analytica

  • L’affaire Cambridge Analytica aurait-elle pu se produire en France ?
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/03/23/l-affaire-cambridge-analytica-aurait-elle-pu-se-produire-en-france_5275241_4

    En France, contrairement aux Etats-Unis, plusieurs lois encadrent de manière stricte la collecte et l’utilisation des données personnelles des électeurs. Aux Etats-Unis, les données de dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook ont été collectées à leur insu par l’entreprise Cambridge Analytica, cheville ouvrière de la campagne numérique de Donald Trump et plus particulièrement chargée du ciblage des publicités de cette campagne. Pour aspirer autant de données, Cambridge Analytica a profité du fait (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #algorithme #élections #électeurs #prédictif #législation #profiling #BigData (...)

    ##géolocalisation

  • Tristan Nitot : Facebook a « laissé faire » Cambridge Analytica - Le Point
    http://www.lepoint.fr/high-tech-internet/tristan-nitot-facebook-a-laisse-faire-cambridge-analytica-22-03-2018-2204601

    Tristan Nitot, un activiste de la première heure pour les libertés sur Internet, est un ancien de Netscape puis de Mozilla (éditeur du navigateur libre Firefox). Il a rejoint la start-up Cozy Cloud, qui veut proposer des services en ligne respectueux de la vie privée. Il a publié en 2016 l’excellent livre Surveillance :// , qui dénonce notamment l’action des Gafam, et donne des clés pour être (un peu) moins surveillé.

    Le Point : qu’est-ce qui rend l’affaire Cambridge Analytica importante ?

    Tristan Nitot : Elle révèle le vrai business model de Facebook et des géants de l’Internet : capturer un maximum de données personnelles et les monétiser à tout prix, sans aucune considération éthique. Souvenons-nous que récemment, on a découvert qu’ils permettaient de cibler de la publicité de façon raciste. La publicité sur la base de la donnée personnelle collectée est le cœur du réacteur de Facebook, et on voit que la machine est cassée.

    De plus, cela vient s’ajouter à la longue liste des bévues de Facebook : violation de la neutralité du Net avec Internet.org ; publicités en libre service, qui ont permis de cibler, par exemple, les internautes tapant les mots « brûleurs de juifs » et de promouvoir la haine ; technologie Beacon qui révèle vos achats à vos proches (violation de la vie privée) ; promotion des fake news via un algorithme qui favorise les contenus les « plus engageants » [qui génère le plus de clics et de partages, NDLR] ; modèle publicitaire encourageant les publicités outrageuses (car de telles publicités poussent à cliquer et sont vendues moins cher) ; spam par les jeux qui tentent de devenir viraux ; révélation par défaut de données personnelles lors du changement d’interface de Facebook ; manipulation des émotions de 600 000 personnes non prévenues dans le cadre d’une expérience psychologique ; publicité raciste car excluant certaines audiences sur la base de la race, etc.

    Il faudrait quand même bien que les gens comprennent qu’ils ne sont pas les clients des géants de l’Internet, mais leur matière première

    Qui est coupable ? Facebook est-il vraiment victime ?

    Il y a plusieurs fautifs. Évidemment, Cambridge Analytica est le premier. Ils veulent manipuler une élection, vendent leurs services à cet effet, et c’est scandaleux, quel que soit le camp qui en profite.

    Mais Facebook aussi a sa part de responsabilité, pour avoir laissé faire, pour avoir été négligeant quand ils se sont rendu compte du problème. En 2015, ils ont demandé à Cambridge Analytica de supprimer les données, ce qui n’a pas été fait (elles ont été utilisées en 2016). En fait, Facebook considère tout cela comme un problème négligeable. Ils ont eu tort de n’avoir pas prévenu les utilisateurs concernés.

    #surveillance #Cambridge_analytica #Facebook

  • Why have we given up our privacy to Facebook and other sites so willingly ?
    https://www.theguardian.com/uk-news/2018/mar/21/why-have-we-given-up-our-privacy-to-facebook-and-other-sites-so-willing

    Cambridge Analytica’s ransacking of millions of Facebook users’ data has triggered a backlash against the social network – and highlighted how much personal information we share without thinking of the consequences Facebook is on the ropes. A week of revelations about Cambridge Analytica’s use of data gleaned from the social network has left the world demanding answers. The company can’t seem to decide : is it outraged that it was taken advantage of by an unscrupulous actor, or relieved that (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #élections #algorithme #thisisyourdigitallife #manipulation #prédictif #électeurs #profiling #BigData (...)

    ##comportement

    • “Facebook isn’t really a social network. It’s barely even an advertising company. It’s a data analytics firm, which manages to use its position as the middleman for a vast proportion of all human communication to find out everything there is to know about its users.”

    • “If you think you’re a passive user of Facebook, minimising the data you provide to the site or refraining from oversharing details of your life, you have probably underestimated the scope of its reach. Facebook doesn’t just learn from the pictures you post, and the comments you leave: the site learns from which posts you read and which you don’t; it learns from when you stop scrolling down your feed and how long it takes you to restart; it learns from your browsing on other websites that have nothing to do with Facebook itself; and it even learns from the messages you type out then delete before sending (the company published an academic paper on this “self-censorship” back in 2013).”

    • Richard Stallman:

      “Any database of personal data will be misused, if a misuse can be imagined by humans. It can be misused by the organisation that collects the data. In many cases, the purpose of collecting it is to misuse it, as in the case of Facebook, but also in the case of Amazon, Google to some extent, and thousands of smaller companies as well.

      “It can also be misused by rogue employees of the company and it can also be stolen by some third party and misused. There’d be no danger of data breaches if a database doesn’t exist. And, finally, it can be taken by the state and misused.”

  • Bernard Benhamou : « La surveillance de masse est devenue le modèle économique de l’Internet »
    http://www.lepoint.fr/technologie/bernard-benhamou-la-surveillance-de-masse-est-devenue-le-modele-economique-d

    Après l’affaire Facebook-Cambridge Analytica, le spécialiste appelle à une nouvelle génération de technologies de protection de la vie privée. Bernard Benhamou est secrétaire général de l’Institut de la souveraineté numérique, un institut privé qui a vocation à réfléchir aux enjeux européens de souveraineté numérique et, plus largement, aux questions de régulations et de relations internationales dans ce domaine. Le Point.fr : Pourquoi le fait que l’entreprise Cambridge Analytica ait utilisé les données (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #algorithme #élections #thisisyourdigitallife #manipulation #électeurs #marketing #BigData #prédictif #profiling #biométrie #génétique #Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD) (...)

    ##Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_ ##GAFAM

  • How #facebook’s 50m file leak could have been avoided
    https://hackernoon.com/how-facebooks-50m-file-leak-could-have-been-avoided-de18ef21b141?source=

    Facebook Founder and CEO Mark Zuckerberg speaks on stage during the annual Facebook F8 developers conference in San Jose, California, U.S., April 18, 2017. Stephen Lam/ReutersOn Sunday, Facebook disabled Christopher Wylie’s account on Facebook, Whatsapp and Instagram after blowing the whistle for a 50m file data breach. According to Facebook, “The claim that this is a data breach is completely false. Dr. Aleksandr Kogan requested and gained access to information from users who chose to sign up to his app, and everyone involved gave their consent. People knowingly provided their information, no systems were infiltrated, and no passwords or sensitive pieces of information were stolen or hacked.”Technically, they are right; there was no hacking involved in the process. But, still there has (...)

    #cambridge-analytica #beach #blockchain #data-breach

  • Cambridge Analytica, l’incarnation de la triche électorale rendue possible par Facebook
    http://www.slate.fr/story/159250/cambridge-analytica-facebook-scandale-triche

    Pendant la campagne électorale de 2016, la campagne de Donald Trump aurait fait main basse sur les données de cinquante millions d’utilisateurs. Vendredi 16 mars, Facebook a fait cette annonce non négligeable : le réseau social a suspendu le compte de Cambridge Analytica (société d’analyse des données politiques ayant collaboré avec la campagne de Donald Trump pendant les élections de 2016) après avoir découvert que cette dernière n’avait pas supprimé des données personnelles d’utilisateurs obtenues de (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #algorithme #thisisyourdigitallife #élections #manipulation #électeurs #BigData (...)

    ##prédictif

  • Quelle a été l’importance réelle de Cambridge Analytica dans la campagne de Trump ?
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/03/21/quelle-a-ete-l-importance-reelle-de-cambridge-analytica-dans-la-campagne-de-

    Le candidat républicain travaillait en proche collaboration avec l’entreprise britannique de « psychographie », mais son rôle dans la victoire est à relativiser. Donald Trump a-t-il remporté l’élection présidentielle américaine de 2016 grâce, notamment, aux données personnelles de dizaines de millions d’Américains récupérées sur Facebook ? La question se pose après les récentes révélations du Guardian et du New York Times concernant la start-up au cœur de la stratégie numérique du candidat républicain, (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #YouTube #algorithme #thisisyourdigitallife #élections #manipulation #électeurs #BigData #comportement #profiling (...)

    ##prédictif

  • #Facebook s’embourbe dans le scandale #Cambridge_Analytica
    https://www.mediapart.fr/journal/international/210318/facebook-s-embourbe-dans-le-scandale-cambridge-analytica

    Le week-end dernier, The Observer et le New York Times ont publié les preuves du détournement, en 2014, de 50 millions de profils d’utilisateurs par Cambridge Analytica, une sulfureuse société de marketing politique ayant travaillé sur la campagne de Donald Trump et celle du Brexit. Pour Mediapart, Paul-Olivier Dehaye, mathématicien qui suit cette affaire depuis plusieurs années, explique les tenants et aboutissants de ce scandale sans précédent.

    #International

  • Who hacked the US election?
    https://hackernoon.com/who-hacked-the-us-election-5902ea02fc68?source=rss----3a8144eabfe3---4

    Who hacked the US election?Who has benefited most from US government policy since the election?Not Russia.Cambridge Analytica in association with British and Israeli intelligence operatives, associated with MI5, MI6 and, Mossad have been exposed as actively hacking democracies and psychologically abusing citizens around the world.When we say hacked in this context, we do not necessarily mean hacking a computer, rather we are looking at the end user experience, so we are talking about hacking public consciousness.Watch the Cambridge Analytica video expose then let’s start to examine the threads that this reveals.https://medium.com/media/181c3861d993a75dff4234a97a9fb69d/hrefGiven this insider admission at the highest levels that the governments of the US and Britain both worked closely with a (...)

    #cambridge-analytica #trump #syria #israel #russian-hacking

  • Cambridge Analytica suspend son patron après un reportage en caméra cachée
    https://www.numerama.com/politique/337340-cambridge-analytica-suspend-son-patron-apres-un-reportage-en-camera

    Un reportage en caméra cachée conduit pour le compte d’une chaîne de télévision britannique a été désastreux pour l’image de marque de Cambridge Analytica. On y voit en effet son patron évoquer des coups tordus et assumer sa proximité avec l’équipe de campagne de Donald Trump. Il a été suspendu. C’est un reportage en caméra cachée qui devrait avoir de lourdes répercussions dans l’affaire Cambridge Analytica. Diffusé par la chaîne britannique Channel 4, il montre en effet Alexander Nix, le patron de cette firme (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #algorithme #élections #manipulation #électeurs #BigData (...)

    ##prédictif

  • Cambridge Analytica : Facebook au coeur d’un nouveau scandale
    https://www.latribune.fr/technos-medias/cambridge-analytica-facebook-au-coeur-d-un-nouveau-scandale-772455.html

    Comment Cambridge Analytica a eu accès aux données de Facebook ?

    C’est le point crucial de l’affaire. Le cabinet d’analyse aurait eu accès aux données personnelles de 50 millions d’utilisateurs Facebook - soit environ un tiers de membres actifs du réseau social en Amérique du Nord et près d’un quart des électeurs américains, précise The Observer. L’entreprise serait passée par un intermédiaire : un certain Aleksandr Kogan.

    Ce chercheur américain, d’origine russe, a développé une application baptisée « thisisyourdigitallife ». Lors de son téléchargement, les utilisateurs concédaient un droit d’accès à leurs données personnelles Facebook.

    "Environ 270.000 personnes ont téléchargé l’application, chiffre Facebook dans un communiqué de presse publié vendredi dernier. En faisant cela, ils donnent leur consentement à Kogan pour avoir accès à des informations comme leur ville d’origine, les contenus "likés"

    Ce n’est pas tout. L’application pouvait également avoir accès aux « amis » des utilisateurs l’ayant téléchargée. En 2014, Kogan aurait transmis ces informations au cabinet Cambridge Analytica, selon les enquêtes du NYT et The Observer. Si l’accès aux données était légal pour le chercheur, leur transmission à un tiers constitue une violation des règles d’utilisation de Facebook.

    « En 2015, nous avons appris que le Dr. Aleksandr Kogan nous avait menti », se défend le réseau social dans son communiqué de presse. Une façon pour Facebook de se dédouaner sur l’usage détourné des données personnelles de ses utilisateurs. « Les gens ont connaissance de fournir ces informations. Aucun système n’a été infiltré, aucun mot de passe ou données sensibles n’ont été volées ou piratées », poursuit Facebook.

    Pourquoi la polémique embarrasse-t-elle Facebook ?

    L’affaire est gênante à plusieurs niveaux. Premièrement, elle touche le cœur même de l’activité de Facebook : la collecte de données - et l’usage potentiellement détourné qui peut en être fait.

    « On est en train d’ouvrir le couvercle de la boîte noire des pratiques de Facebook en matière de données, et le tableau n’est pas joli à voir », souligne auprès de Reuters Frank Pasquale, professeur de droit à l’Université du Maryland et spécialiste de l’utilisation des données par les géants d’Internet.

    Deuxièmement, Facebook se retrouve sous le coup de pressions politiques tous azimuts. Aux États-Unis, plusieurs sénateurs souhaitent entendre les justifications devant le Congrès de Mark Zuckerberg, président et co-fondateur de Facebook. "C’est une brèche énorme sur laquelle il convient d’enquêter. Il est clair que ces plates-formes ne savent pas s’autodiscipliner", a twitté la sénatrice démocrate Amy Klobuchar. Même son de cloche en Europe. Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, dénonçait lundi une « une violation inacceptable du droit à la vie privée de nos citoyens ». La commissaire européenne à la Justice, Vera Jourova, prévoit quant à elle d’aborder le sujet avec le réseau social et des responsables du gouvernement américain lors de sa vite aux États-Unis, cette semaine. Sur Internet, une campagne #DeleteFacebook (en français, supprime Facebook) a été lancée.

  • Nouveau coup très dur pour Facebook, mais « le pacman des données n’est pas en danger »
    https://www.franceculture.fr/numerique/nouveau-coup-tres-dur-pour-facebook-mais-le-pacman-des-donnees-n-est-p

    Facebook est plus que jamais dans la tourmente. Déjà accusé d’avoir contribué à l’élection de Donald Trump par sa diffusion d’informations trompeuses, le réseau social est soupçonné d’avoir permis un vol massif de données personnelles. Entretien avec Jacques Henno, spécialiste des réseaux sociaux. Après des désaccords en interne, le responsable de la sécurité des systèmes d’information de Facebook devrait quitter son poste en août, d’après le New York Times et une source proche du dossier Aux Etats-Unis comme (...)

    #CambridgeAnalytica #algorithme #élections #manipulation #électeurs #BigData #data-mining

  • La vision de Zuckerberg pour Facebook menacée par les affaires politiques
    https://www.capital.fr/entreprises-marches/la-vision-de-zuckerberg-pour-facebook-menacee-par-les-affaires-politiques-12

    Faire de Facebook un réseau social qui connecte le monde : la vision ambitieuse de Mark Zuckerberg a donné naissance à un géant de l’internet mais se retrouve contrariée aujourd’hui par un scandale de détournement des données de dizaines de millions de ses utilisateurs à des fins politiques. Les dernières révélations sur l’utilisation par l’entreprise d’analyse de données Cambridge Analytica viennent s’ajouter à celles sur la diffusion de fausses informations et assombrissent l’image du réseau social. Ce (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #élections #manipulation #électeurs #BigData #marketing

  • Mitschuld an der Manipulation durch Cambridge Analytica
    https://diasp.eu/p/6890287

    Mitschuld an der Manipulation durch Cambridge Analytica

    Mir ist noch nicht ganz klar, was #Cambridge-Analytica nun konkret im Falle von Facebock gemacht hat, aber vielleicht kann mir hier ja jemand weiterhelfen.

    Ich sehe momentan folgenden Ablauf:

    CA hat über eine App Daten von #Facebook Nutzern gesammelt. Wie weit hier FB dazu sein Einverständnis gegeben hat, sei einmal dahingestellt. CA entwickelt aus diesen Daten Persönlichkeitsprofile von Millionen FB-Nutzern. CA schaltet Anzeigen, die bestimmte FB-Nutzer manipulieren sollen, damit sie Trump wählen.

    Die Datenmengen, über die FB verfügt, dürften einzigartig in der Geschichte der Menschheit sein. Allerdings trägt jeder FB-Nutzer dazu bei, diese #Datenkonzentration aufzubauen. Insofern ist auch jeder FB-Nutzer – zumindest in bestimmter (...)

  • L’affaire Cambridge Analytica plonge Facebook dans une crise historique
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/03/20/l-affaire-cambridge-analytica-plonge-facebook-dans-une-crise-historique_5273

    Aux Etats-Unis, les responsables politiques des deux bords réclament que le PDG du réseau social s’explique devant le Congrès, après les révélations sur l’utilisation des données personnelles. Facebook est en train d’affronter l’une des pires crises de son histoire. De virulentes critiques fusent des deux côtés de l’Atlantique à l’encontre du réseau social, trois jours après les révélations du Guardian et du New York Times au sujet de Cambridge Analytica, une entreprise ayant joué les premiers rôles dans la (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #algorithme #élections #manipulation #électeurs #BigData (...)

    ##data-mining

  • Facebook chute en bourse après les révélations sur les données personnelles utilisées pour la campagne de Trump
    http://www.lalibre.be/economie/placements/facebook-chute-en-bourse-apres-les-revelations-sur-les-donnees-personnelles-

    Le cours de Facebook chutait lundi à l’ouverture de Wall Street, affecté par des révélations sur l’utilisation par l’entreprise Cambridge Analytica de données personnelles de millions d’utilisateurs du réseau social. Quelques minutes après l’ouverture de la Bourse de New York, l’action du réseau social lâchait 4,83% à 176,15 dollars, pesant fortement sur le cours du Nasdaq (-0,84%), à forte coloration technologique. Cambridge Analytica, c’est quoi ? Filiale de la société britannique de marketing Strategic (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #élections #manipulation #électeurs #BigData

  • Cambridge Analytica : l’arbre Facebook cache la forêt de notre inculture numérique
    https://www.numerama.com/tech/336876-cambridge-analytica-larbre-facebook-cache-la-foret-de-notre-incultu

    Former à l’hygiène numérique, voilà qui devrait être l’objectif de chaque personne qui « s’y connaît en informatique ». L’affaire Cambridge Analytica nous rappelle une nouvelle fois cet impératif contemporain. Des enquêtes comme celles publiées dans le Guardian et le New York Times se multiplient. Les protagonistes changent — tantôt il est question de Facebook, tantôt de YouTube, tantôt de Twitter. Les intérêts changent aussi — propagande, business, surveillance de masse, influence. Enfin, les méthodes (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #manipulation #domination

  • Cambridge Analytica : comment éviter que des entreprises collectent vos données Facebook
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/03/19/cambridge-analytica-comment-eviter-que-des-entreprises-collectent-vos-donnee

    Une société proche de Donald Trump a aspiré les données de millions d’utilisateurs sur Facebook durant la campagne présidentielle américaine. Les données de dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook ont été collectées sur Facebook par Cambridge Analytica, une entreprise proche de Donald Trump, ont rapporté le Guardian et le New York Times le 17 mars. Cette firme s’est servi des informations personnelles recueillies pour cibler au mieux les campagnes de l’actuel président des Etats-Unis durant (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #algorithme #élections #manipulation #électeurs #profiling (...)

    ##thisisyourdigitallife

    • https://www.mediapart.fr/journal/international/190318/cambridge-analytica-le-big-brother-electoral-de-donald-trump

      L’entreprise d’analyse de données Cambridge Analytica, qui a notamment travaillé pour la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016, est soupçonnée d’avoir recueilli sans leur consentement les informations personnelles de 50 millions d’usagers du réseau social Facebook. Le but de l’opération ? Élaborer un logiciel prédictif permettant d’influencer le vote des électeurs, comme l’ont révélé le New York Times et The Observer, l’édition dominicale du quotidien britannique The Guardian, dans une enquête commune.

      Facebook a annoncé avoir « suspendu » les accès de Cambridge Analytica de la maison mère de la société, Strategic Communication Laboratories (SCL), ainsi que ceux d’Aleksandr Kogan, psychologue à l’université de Cambridge.
      En accord avec le réseau social américain, ce dernier a convaincu, en 2014, près de 270 000 personnes de participer à un test de personnalité, lui donnant ainsi accès à leurs réponses mais aussi à leurs données Facebook (nom, géolocalisation, likes) et à celles de leurs amis, dans une mise à profit des réglages très permissifs du réseau. À partir de ces 270 000 participants, Kogan a ainsi obtenu les informations de 50 millions d’utilisateurs.

      Paul Grewal, vice-président et directeur juridique adjoint de Facebook, a annoncé vendredi dans un communiqué que le réseau social avait été trompé : « En 2015, nous avions appris qu’Aleksandr Kogan nous avait menti et avait violé la politique de la plateforme en transmettant les données récupérées sur une application utilisant une interface de connexion de Facebook à SCL/Cambridge Analytica. »

      Filiale américaine de la société britannique de marketing ciblé SCL, Cambridge Analytica aurait ensuite utilisé ces bases de données à des fins électorales. L’entreprise est connue pour sa participation à la campagne de Donald Trump mais aussi pour avoir fourni, pendant la campagne du groupe pro-Brexit Leave.EU, des solutions de collectes de données et de ciblage d’audience.

      L’entreprise a été financée à hauteur de 15 millions de dollars par Robert Mercer, un homme d’affaires américain qui a fait fortune dans les hedge funds et qui est l’un des principaux donateurs du Parti républicain.

      Selon The Observer, elle a aussi été dirigée par Steve Bannon, l’un des plus proches conseillers de Donald Trump avant d’être évincé de la Maison Blanche à l’été 2017.