Fermer le camp de Dadaab, où vivent 350.000 réfugiés somaliens, constituerait une « violation » des obligations internationales du Kenya, a estimé le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) en réponse à une demande du gouvernement kényan.
Le 12 avril, le gouvernement kényan a annoncé avoir donné trois mois au HCR pour rapatrier les centaines de milliers de réfugiés somaliens du tentaculaire camp de Dadaab, après le massacre de l’université de Garissa, revendiqué par les islamistes somaliens (148 morts dont 142 étudiants).
« Nous reconnaissons l’obligation du gouvernement d’assurer la sécurité de ses citoyens et des autres personnes vivant au Kenya, y compris les réfugiés », a déclaré une porte-parole du Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU, Karin de Gruijl, lors d’un point presse. Selon le HCR, une « fermeture abrupte des camps de Dadaab » et le retour forcé des milliers de réfugiés vers la Somalie auraient des « conséquences humanitaires et pratiques extrêmes ».
En outre, « ce serait une violation des obligations internationales du Kenya » et le HCR « ne faciliterait pas une telle démarche », a affirmé Mme de Gruijl.
Le Kenya accueille quelque 450.000 réfugiés somaliens, pour l’essentiel hébergés dans le complexe de camps de Dadaab (5 camps), le plus vaste au monde, ouvert en 1991.