• 🛑 ☢️ Le mouvement antinucléaire s’est réunifié au Larzac - Reporterre

    Le mouvement antinucléaire français s’est rabiboché aux rencontres des Résistantes après une décennie de querelles et divisions. Et affiche la volonté de redevenir une composante incontournable de la lutte écologiste.
    Du 3 au 6 août, près de 150 collectifs des luttes locales de France se sont réunis au Larzac. La rédaction de Reporterre était sur place pour vous faire vivre ce rassemblement historique (...)

    🛑 ☠️ ☢️ 🌍 #Larzac #écologie #environnement #contamination #pollution #radioactivité #nucléaire #nucléocratie #capitalisme #danger... #antinucléaire...

    🏴 ★ #Anticapitalisme #antiproductivisme #décroissance #anarchisme

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    ▶️ https://reporterre.net/Le-mouvement-antinucleaire-s-est-reunifie-au-Larzac

  • Une France bouclée John R. MacArthur - Le Devoir

    Pour ne pas dire plus, la France traverse une crise politique et culturelle de grande ampleur. La réforme des retraites, la mort de Nahel Merzouk, abattu par un policier, la violence qui en a résulté dans la rue, la violence rhétorique qui émane des rangs de l’Assemblée nationale — tout signale une inversion des « valeurs républicaines » vantées par les politiciens de toutes allégeances. La beauté philosophique de la France — incarnée par le concept essentiel de la fraternité — cède le pas à une laideur d’esprit qui se traduit par une métaphorique défiguration du corps politique et du contrat social.

    Bizarrement, le monde extérieur agit comme si de rien n’était. Les touristes étrangers continuent d’inonder les lieux iconiques de l’Hexagone, et en si grand nombre que le gouvernement a lancé un programme pour réguler le « surtourisme ». Nulle part ce surtourisme n’est-il plus mis plus en évidence qu’au pied de la tour Eiffel ; nulle part le déclin de l’idéal républicain à la française n’est-il plus frappant.

    Comment ça ? Le pourrissement de la République n’est-il pas surtout démontré par l’inégalité des banlieues comme celle de « Nahel M. », par l’isolement des pauvres immigrants arabes et africains, ainsi que les petites gens démunis des villes et villages oubliés qui ont créé le mouvement des gilets jaunes ? D’une part, oui. Cette France que ni les touristes ni Emmanuel Macron ne connaissent est une tumeur attisée par l’indifférence des élites.

    Cependant, la belle France, celle des Lumières, donne toujours le meilleur d’elle-même quand elle exsude son assurance, c’est-à-dire une authentique croyance sans peur — en la liberté, en l’égalité et en la fraternité. La tour Eiffel est le symbole parfait de cette confiance populaire — brillante ingénierie ouverte sur le monde érigée pour l’Exposition dite universelle de 1889 —, un phare dédié dans une certaine mesure à la liberté d’imaginer et de réfléchir. Aujourd’hui, cette magnifique structure est enfermée derrière un hideux mur de verre pare-balles afin de protéger les visiteurs contre le « terrorisme ».

    Depuis l’aboutissement de ce projet sécuritaire, le parcours aléatoire et aisé sous la tour — à mon avis aussi le meilleur poste d’observation pour l’apprécier — est interdit. Pour ne serait-ce qu’accéder à l’esplanade, il faut se plier à un contrôle de sécurité (bien que son accès reste gratuit). Pire encore peut-être, ce bouclage a ruiné la promenade agréable qui faisait partie intégrante du charme du Champ-de-Mars.


    En pleine pandémie, la société de préservation SOS Paris a expliqué les dégâts collatéraux de cette décision : « Pendant que les Parisiens étaient cruellement privés d’espaces verts [… ], d’importants travaux de terrassement avaient lieu dans les allées latérales de la tour Eiffel. Les millions de visiteurs doivent désormais s’entasser pour franchir les sas de sécurité, comme dans un aéroport. Ceux-ci ont été intégrés au grand mur de verre et de métal qui emprisonne et enlaidit depuis deux ans la vieille dame ainsi que les deux charmants jardins à l’anglaise, réduits à des zones de file d’attente. Ces allées n’ayant pas été conçues pour résister à une telle fréquentation, il a donc fallu… les bétonner. »

    Voisin à mi-temps de la vieille dame, je peux témoigner de l’effet esthétiquement ravageur de sa sécurisation sur elle. Faire le tour de la tour vous oblige à percer des phalanges de touristes et de vendeurs à la sauvette, tous pressés et confinés pour obéir aux forces de l’ordre. Déjà, l’image d’une France suffoquée, fermée et craintive est déprimante. Mais est-ce que ce vandalisme d’espace public est même une mesure de sécurité efficace ? Conçu à la suite des attentats terroristes de novembre 2015, dont celui du Bataclan, cet aménagement a été pensé par la préfecture de police et la mairie, qui ont voulu, selon Le Parisien, « renforcer » le site contre d’éventuels attentats et tueries de masse.

    Dans un premier temps, j’étais plutôt d’accord avec le sénateur Eugene McCarthy, qui estimait qu’entourer la Maison-Blanche d’une clôture pour empêcher l’approche d’assassins servait d’encouragement aux fous les plus ambitieux. En 1968, année d’extraordinaire violence en Amérique, McCarthy déclara que, s’il était élu président, il démantèlerait la clôture. Sans défi lancé à leur ingéniosité, les tueurs aspirants perdraient tout intérêt, assurait-il. Même teintée d’ironie, son idée était, au fond, sérieuse. 

    Comme l’a remarqué le journaliste Russell Baker en 1995, McCarthy avait compris que trop de sécurité s’avérait finalement autodestructeur, le rêve d’une sécurité absolue n’étant en effet rien de plus qu’un… rêve. Ce qu’Oussama ben Laden a illustré le 11 septembre 2001 (ainsi que les assassins de Charlie Hebdo, 14 ans plus tard), c’est que l’imprévu et l’audace ont toujours un avantage contre la technologie, même la plus haute, de même que contre la surveillance, même la plus attentive.

    Le nouvel édifice de protection de la tour Eiffel dessiné par l’architecte Dietmar Feichtinger se veut transparent — il l’est, littéralement —, mais c’est également un leurre. On n’a qu’à penser à la tentative d’assassinat contre le maire de L’Haÿ-les-Roses durant les récentes émeutes pour démasquer les experts en sécurité trop sûrs d’eux. Là-bas, une voiture-bélier en feu lancée par des « terroristes » a défoncé le portail du domicile du maire. Les auteurs ont ensuite incendié la voiture familiale avec l’intention, presque réussie, de mettre le feu à la maison et d’en tuer ses habitants.

    Je suis tout à fait favorable à la prudence civique. En revanche, j’appuie le grand Russell Baker quand il dit ceci : « Chaque renforcement de ce qu’on appelle la sécurité augmente le risque qu’un autre morceau de liberté soit sacrifié pour en payer le prix. » Ainsi qu’un morceau de l’âme nationale, pourrait-on ajouter.

    John R. MacArthur est éditeur de Harper’s Magazine. Sa chronique revient au début de chaque mois.

    #France #macron #émmanuel_macron #néolibéralisme #capitalisme #idéologie #sécurité #crise #GJ #gilets_jaunes #nahel #retraites #laideur #défiguration #vandalisme #Paris #PS #anne_hidalgo

    Source : https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/795804/chronique-une-france-bouclee

  • L’anthropocène a trouvé son point de référence géologique
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/anthropocene-point-reference-geologique-42364.php4

    Encore à l’état de proposition, l’anthropocène, première époque géologique influencée par l’activité humaine, est à deux doigts d’être validée par la communauté scientifique. Le lac Crawford au Canada en serait son point de référence.

    Parmi les marqueurs de l’anthropocène présents au fond du lac Crawford, les chercheurs y ont retrouvé des cendres de combustion du pétrole et du charbon, des métaux lourds comme le cuivre et le plomb ou encore des microplastiques. Un marqueur en particulier a retenu leur attention : la présence de plutonium. Rarement relevé dans la nature, ou à l’état de simples traces, cet élément chimique montre des concentrations sans précédent dans des strates datées d’après 1950. Le 1er novembre 1952, les États-Unis effectuent la première explosion-test d’une bombe à hydrogène, avec l’opération « Ivy Mike » dans l’attol d’Eniwetok dans le Pacifique. Cet essai a produit des isotopes radioactifs du plutonium et des métaux lourds encore inconnus (l’einsteinium et le fermium).

    En somme, « une pareille présence de plutonium nous donne un marqueur indéniable du moment où l’humanité est devenue une telle force géologique qu’elle pouvait laisser une empreinte incomparable à l’échelle des temps passés », souligne Andrew Cundy, chercheur en radioactivité environnementale à l’université de Southampton et membre de l’AWG. Cet essai atomique, comme le reste des prémisses de l’ère nucléaire, coïncide avec ce que les chercheurs surnomment la « grande accélération », une multiplication rapide des activités humaines à fort impact environnemental – notamment dans la consommation d’énergie et de carburants – initiées après la Seconde guerre mondiale. Ce phénomène incarne, selon eux, le moment où l’holocène, époque géologique entamée après la dernière glaciation il y a 11 700 ans (et donc dite « interglaciaire »), cède sa place à l’anthropocène. Et, si le lac Crawford fait consensus, elle ferait du « crawfordien », le premier âge de la 39ème époque géologique de l’histoire de la Terre.

  • Comment s’organiser contre la domination assistée par ordinateur ? [forum ouvert]
    https://framablog.org/2023/08/08/comment-sorganiser-contre-la-domination-assistee-par-ordinateur-forum-ouv

    Dans le cadre de l’Université d’Été des Mouvements Sociaux et de la Solidarité (UEMSS) qui se déroulera du 23 au 27 août à Bobigny, et avec les copaines de Attac, Ritimo, Globenet, Convergence Services Publics, Transiscope, l’April, L’Établi numérique, La … Lire la suite­­

    #Enjeux_du_numérique #action_sociale #capitalisme_de_surveillance #Communaute #événements #forum #Surveillance

  • Formes et Définitions du Fascisme

    Hindutva rallies call for Muslim killings in shocking videos
    https://www.youtube.com/watch?v=sWBnYIf6qes&pp=ygUMSGluZHV0dmEgcG9w

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Hindutva

    Inspired by European fascism, the Hindutva movement has been described as a variant of right-wing extremism, and as “almost fascist in the classical sense”, adhering to a concept of homogenised majority and cultural hegemony. Some have also described Hindutva as a separatist ideology] Some analysts dispute the identification of Hindutva with fascism, and suggest Hindutva is an extreme form of conservatism or “ethnic absolutism”.

    Robert Paxton : Le fascisme n’est pas un totalitarisme.
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Robert_Paxton

    Paxton gehört zu den – in der englischsprachigen Forschung keineswegs seltenen – Historikern, die die Kategorie Faschismus als bestimmenden Gattungsbegriff akzeptieren und in diesen auch das NS-Regime mit einschließen. Die hartnäckige Zurückweisung des Faschismusbegriffs für den Nationalsozialismus durch maßgebliche Teile der Fachwissenschaft ist nach Paxton vor allem ein deutsches (und in geringerem Maße und aus anderen Gründen auch italienisches) Phänomen. In Anatomie des Faschismus stellt Paxton sich die Aufgabe, den Begriff des Faschismus aus der Praxis der Regime und Bewegungen, nicht aber aus deren Zeremonien, Rhetorik und Ideenhaushalt abzuleiten. Er grenzt sich damit deutlich von Autoren wie Stanley G. Payne, Roger Griffin und Emilio Gentile ab, die ihre Typologien des Faschismus im Kern auf Ideologien und Programme gestützt haben. Programme und Lehrmeinungen hätten jedoch, so Paxton, bei den Faschisten immer eine instrumentelle und keineswegs mit den Programmdebatten etwa der Sozialisten vergleichbare Rolle gespielt. Die mit einer spezifisch faschistischen Gleichgültigkeit gegenüber Vernunft und Intellekt erfolgende Adaption der jeweiligen „Doktrin“ an taktische Bedürfnisse des Augenblicks sei vielfach dokumentiert.

    Den Totalitarismus-Begriff, den unter anderem Griffin und Gentile in ihre Modelle einbezogen haben, lehnt Paxton ebenfalls ab. Er sei wissenschaftlich problematisch und in sich widersprüchlich; einige einflussreiche Totalitarismustheoretiker würden ausgerechnet den italienischen Faschismus, das einzige Regime, das je beansprucht habe, „totalitär“ zu sein, aus ihrer Typologie ausschließen. Argumentiere man, dass in Italien keine wirklich „totale“ Kontrolle der Gesellschaft verwirklicht worden sei, dann müsse auch das NS-Regime für nicht totalitär erklärt werden, denn auch den Nazis sei dies, wie die gesamte neuere Forschung zeige, nicht gelungen. Um die Sowjetunion Stalins und Nazideutschland gleichsetzen zu können, würde die Totalitarismustheorie fundamentale Unterschiede in der historischen Genese und den politischen Zielen beider Diktaturen ignorieren und stattdessen die Ähnlichkeit der Zwangs- und Repressionsapparate hervorheben: „Ein Lager ist ein Lager.“ So sei etwa die Kooperation mit konservativen Eliten immer und überall die Grundlage der faschistischen Regime gewesen, von denen kein einziges – trotz der ausgeprägten „Revolutions“-Rhetorik – durch einen revolutionären Bruch zustande gekommen sei.[4] Das ließe sich weder von der Sowjetunion noch von den anderen sozialistischen Staaten sagen und werde von der Totalitarismustheorie gezielt ausgeblendet oder zumindest übersehen.

    Paxton wirft der Totalitarismustheorie[5] ebenso wie anderen Strömungen der Forschung außerdem eine problematische Konzentration auf den jeweiligen Mann an der Spitze vor:

    „Die Vorstellung von einem allmächtigen Diktator personalisiert den Faschismus und schafft den falschen Eindruck, dass wir ihn schon vollständig verstehen könnten, wenn wir nur seine jeweiligen Führer betrachten. Dieses Bild, dessen Macht bis heute nachwirkt, ist der letzte Triumph der faschistischen Propaganda. Es liefert den Nationen, die faschistische Führer guthießen oder tolerierten, ein Alibi und lenkt die Aufmerksamkeit weg von den Personen, Gruppen und Institutionen, die ihnen dabei halfen.“

    Für Paxton ist der Faschismus – anders als Konservatismus, Liberalismus und Sozialismus – eine Innovation des 20. Jahrhunderts, er „blieb bis in die 1890er Jahre ungedacht.“ Der Faschismus verkörpere eine politische Kombination, die sich etwa Friedrich Engels noch nicht habe vorstellen können: „Eine Diktatur gegen die Linke unter der begeisterten Zustimmung der Bevölkerung.“

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Robert_Paxton

    Paxton has focused his work on exploring models and definition of fascism.

    In his 1998 paper “The Five Stages of Fascism,” he suggests that fascism cannot be defined solely by its ideology, since fascism is a complex political phenomenon rather than a relatively coherent body of doctrine like communism or socialism. Instead, he focuses on fascism’s political context and functional development. The article identifies five paradigmatic stages of a fascist movement, although he notes that only Nazi Germany and Fascist Italy progressed through all five:

    Intellectual exploration, where disillusionment with popular democracy manifests itself in discussions of lost national vigor
    Rooting, where a fascist movement, aided by political deadlock and polarization, becomes a player on the national stage
    Arrival to power, where conservatives seeking to control rising leftist opposition invite fascists to share power
    Exercise of power, where the movement and its charismatic leader control the state in balance with state institutions such as the police and traditional elites such as the clergy and business magnates.
    Radicalization or entropy, where the state either becomes increasingly radical, as did Nazi Germany, or slips into traditional authoritarian rule, as did Fascist Italy.

    In his 2004 book The Anatomy of Fascism, Paxton refines his five-stage model and puts forward the following definition for fascism:

    Fascism may be defined as a form of political behavior marked by obsessive preoccupation with community decline, humiliation, or victim-hood and by compensatory cults of unity, energy, and purity, in which a mass-based party of committed nationalist militants, working in uneasy but effective collaboration with traditional elites, abandons democratic liberties and pursues with redemptive violence and without ethical or legal restraints goals of internal cleansing and external expansion.

    In 2021, Paxton wrote an op-ed for Newsweek in which he stated that he now believed Donald Trump was a fascist, after insisting for several years that he was instead a right-wing populist. Trump’s incitement of the 2021 storming of the United States Capitol was the deciding factor in him changing his view.

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Faschismustheorie#Die_Dimitroff-These

    Die Dimitroff-These

    Die für den Marxismus-Leninismus klassisch gewordene Definition lieferte Georgi Dimitroff, einem Beschluss des XIII. Plenums des Exekutivkomitees der Kommunistischen Internationale im Dezember 1933 folgend, der von einer ähnlichen Formulierung auf dem V. Weltkongress 1924 vorbereitet worden war. Darin wurde der Faschismus als „terroristische Diktatur der am meisten reaktionären, chauvinistischen und imperialistischen Elemente des Finanzkapitals“ definiert. Diese Definition wurde auf dem VII. Weltkongress der Komintern 1935 wiederholt. Damit war gemeint, dass „bürgerliche Demokratie“ und Faschismus zwei verschiedene Ausprägungen des Kapitalismus seien, diese Herrschaftsformen also auf der gleichen ökonomischen Basis beruhen würden: In dem Moment, in dem der Kapitalismus bedroht sei – etwa durch eine drohende revolutionäre Bewegung, wie in den frühen 1920er Jahren in Italien oder während der Weltwirtschaftskrise in Deutschland –, wandele sich die bürgerliche Demokratie (teilweise auch nur als „pseudodemokratische Maske“ verstanden) zur faschistischen Diktatur, die auch mit brutalsten Mitteln die Kapitalverwertung aufrechterhalte. Besonders ziele dazu die faschistische Diktatur auf die Zerschlagung der Arbeiterbewegung mit all ihren Organisationen. In dieser Interpretation waren nun nicht nur die Diktaturen in Italien und Deutschland faschistisch, sondern auch das Sanacja-Regime in Polen, die Diktatur des bulgarischen Königs, die Regierung in Jugoslawien, der österreichische Ständestaat, die Anhänger Chiang Kai-sheks in China sowie die Betar, eine zionistische Jugendorganisation. Als weltpolitischer Gegner, den es vorrangig zu bekämpfen gelte, wurden 1933 aber nicht diese Regime und Bewegungen, sondern in Aufnahme der Stalinschen Sozialfaschismusthese erneut die Sozialdemokratie bezeichnet.

    Trotzkis Faschismustheorie

    Trotzki argumentierte gegen Stalin und Dimitroff, dass der Faschismus eine organisierte Bewegung des in Zeiten der Krise verzweifelten Kleinbürgertums sei, die sich in Worten gegen die Großbourgeoisie und in Taten gegen die organisierte Arbeiterklasse richtete. In den Jahren 1929 bis 1933 forderte er die deutsche Kommunistische Partei in immer dringenderen Appellen dazu auf, die besondere Gefahr des Faschismus ernst zu nehmen und mit der SPD eine gemeinsame Front gegen Hitler aufzubauen. Seine Appelle blieben ungehört.

    Thalheimers Bonapartismus-Theorie

    August Thalheimer betont in dieser Theorie das Gleichgewicht zwischen den Klassen, welches für ihn die Machtergreifung durch den Faschismus ermöglicht. Im Werk von Marx und Engels gibt es keine eigene Faschismustheorie; der Begriff wurde zu ihrer Zeit noch nicht verwendet. Nach Ansicht mancher Theoretiker wie beispielsweise August Thalheimer finden sich solche Ansätze aber in Marx’ Darstellung des Bonapartismus. Demnach wären die Faschisten mit ihrem Anhang deklassierter oder von der Deklassierung bedrohter Massen in einer klassenkämpferischen Pattsituation – ähnlich wie Napoléon III. und sein lumpenproletarischer Anhang nach der Februarrevolution 1848 – relativ unabhängig von der Bourgeoisie an die Macht gelangt, obwohl sie objektiv deren Interessen der Verhinderung einer Revolution verträten. Thalheimer definierte Faschismus als „politische Unterwerfung aller Massen, einschließlich der Bourgeoisie selbst, unter die faschistische Staatsmacht bei sozialer Herrschaft der Groß-Bourgeoisie und der Großgrundbesitzer“.

    Theorie einer Radikalisierung der Mittelklassen

    Eine Erweiterung/Abwandlung der Agententheorie wurde erstmals 1923 von Luigi Salvatorelli vorgenommen, welcher das „humanistische Kleinbürgertum“ aufgrund seiner durch die Zwischenkriegszeit gefährdeten ökonomischen und gesellschaftlichen Position als gleichermaßen gegen Bourgeoisie und Proletariat gerichtete Basis und Motor des Faschismus ansah. Diese Ansichten wurden von Renzo De Felice und Gioacchino Volpe[31] unterstützt. Diese Definition deckt sich großteils mit den Analysen des liberalen Soziologen Seymour Martin Lipset, der für dieses Phänomen in den 1950er Jahren den Begriff des „Extremismus der Mitte“ geprägt hat.

    Faschismusforschung in der DDRBearbeiten

    Die zentralen Thesen der DDR-Faschismusforschung hingen an „der Definition des Faschismus als Resultat und Endstufe einer Spezialform des entwickelten und krisengeschüttelten Kapitalismus.“[32] Die simple Agententheorie wurde dabei zur differenzierteren Monopolgruppentheorie weiterentwickelt, in der der Aufstieg des Nationalsozialismus entweder als Sieg der mit ihm verbündeten Monopolgruppe oder als Ergebnis des Kampfes zwischen verschiedenen Monopolgruppen interpretiert wurde.[33] Im westlichen Ausland wurden diese Erklärungen kritisiert, weil sie Hitlers Machtergreifung auf einen „ganz und gar monokausalen Kaufakt“ reduzierten[34] und die Verhältnisse innerhalb einer „kapitalistischen Gesellschaft auf Aktionen und Optionen der Kapitalisten bzw. der in den Monopolgruppen organisierten Monopolherren“ verkürzten.[35]
    Frankfurter Schule: Theorie des autoritären CharaktersBearbeiten

    Die Theorie des autoritären Charakters der Kritischen Theorie der Frankfurter Schule von Horkheimer und Adorno beschäftigt sich mit der Frage, warum Teile der Gesellschaft „für faschistische Propaganda oder, allgemeiner, für autoritäre Meinungen“ empfänglich sind. „Sie geht davon aus, dass die Empfänglichkeit für solche Meinungen stärker vom Charakter als von bewussten politischen Überzeugungen oder Überlegungen abhängig sind. Diese Einsicht half verstehen, wie es historisch möglich war, dass die Unterstützerfront des Faschismus keineswegs vor der Arbeiterklasse haltmachte. Die Gesellschaftstheorie war daher, wenn sie sich der Erklärung des Autoritarismus nicht verschließen wollte, auf Psychologie verwiesen.“[36] Unterschieden wird hierbei zwischen einem schwachen Ich und einem starken Ich. Danach ist bei dem schwachen Ich die Fähigkeit zur Selbstreflexion nur gering ausgeprägt. Es nimmt „gesellschaftliche Verhältnisse projektiv“ (Weyand) wahr und neigt somit zu Vorurteilen. Diese Theorie baut auf der Freud’schen Theorie auf: „Sie unterstellt ein spezifisch Historisches, nämlich die Existenz einer patriarchalen familiären Konstellation, in der sich aus dem Konflikt zwischen dem Kind und einem starken, übermächtigen Vater eine sadomasochistische Triebstruktur ausbildet und verfestigt.“ (Weyand) Das gilt ebenso für die freudsche Massenpsychologie, so wie sie von Adorno rezipiert wird. Nach Adorno hat „[d]ie faschistische Agitation ihr Zentrum in der Vorstellung des Führers (…), weil nur dies psychologische Bild die Idee des allmächtigen und drohenden Urvaters wiedererwecken kann.“

    Das schwache Ich bildet den widersprüchlichen Wunsch, sowohl Teil der Autorität und des dominanten Kollektivs zu sein, als auch sich dieser Autorität zu unterwerfen. Das „führt gemäß der damaligen Auffassung weiterhin dazu, dass das schwache Ich seine Aggressionen gegen Fremdgruppen richten muss, weil es nicht in der Lage ist, sie gegen Autoritäten der eigenen Gruppe zu richten. Indem das schwache Ich sich zum Mitglied eines geschichtsmächtigen Kollektivs phantasiert, setzt es sich zugleich ins Einverständnis mit der Autorität der eigenen Gruppe. Dieser Mechanismus erklärt, warum das schwache Ich als autoritäres nur auftritt, wenn es sich des heimlichen oder ausgesprochenen Einverständnisses der Autorität der Eigengruppe gewiss sein kann. Es rebelliert, aber es rebelliert konformistisch.“ (Jan Weyand) Mit der konformistischen Rebellion ist eine außerordentliche narzisstische Befriedigung verbunden (Narzissmus der kleinen Differenzen nach Freud). Vor diesem Hintergrund schreibt Horkheimer, sei „das Vorurteil des Hasses unverrückbar, weil es dem Subjekt gestattet, schlecht zu sein und sich dabei für gut zu halten.“

    #capitalisme #fascisme #hindutva

  • La fragilité du souci des autres - Adorno et le care, Estelle Ferrarese
    https://books.openedition.org/enseditions/8805

    Ce livre renouvelle et acère la théorie critique par le féminisme. Il interroge la philosophie sociale de Theodor W. Adorno et propose de penser, au moyen des théories du care, la question de la fragilité sociale du souci des autres. Comment le geste moral émerge-t-il dans notre forme de vie capitaliste sous-tendue par une indifférence généralisée ? Quelles en sont les conditions sociales ? Son hypothèse est que le #capitalisme compartimente l’attention à autrui, limite son possible développement en l’assignant aux #femmes, dans des domaines et pour des tâches toujours spécifiques. Comment appréhender le contenu moral du care effectivement mis en actes, dès lors qu’il se révèle être le produit d’ une distribution genrée des dispositions morales, celle-ci étant une condition de possibilité du marché ?

    si @rezo diffusait aux plagistes et aux autres, ce serait bath

    #livre #libre_accès #soin #care #théorie #féminisme

  • Que signifient les étranges symboles qui fleurissent sur des panneaux stop en Dordogne ?
    https://www.sudouest.fr/faits-divers/que-signifient-les-etranges-symboles-qui-fleurissent-sur-les-panneaux-stop-

    Des sortes de « croix de Lorraine à l’envers » ont été peintes sur du matériel de signalisation dans des villages du Périgord vert

    #MéKißonKon

  • Première vague de licenciements chez Credit Suisse, 200 postes de banquiers d’affaires biffés RTS - ats/vajo

    Credit Suisse a procédé à une première vague de licenciements et 200 banquiers d’affaires ont perdu leur emploi. Ces suppressions d’emplois sont intervenues au niveau mondial, dans la banque d’investissement et l’unité du marché des capitaux, a rapporté mercredi le portail Financial News.

    Les licenciements touchent tous les étages de direction dans la banque d’investissement et la plupart des équipes de branche. Les réductions concernent particulièrement le domaine des marchés des actions.

    Selon le portail Financial News, la vague de licenciements a débuté le 31 juillet. Deux nouvelles vagues doivent intervenir en septembre et en octobre.

    Tant Credit Suisse qu’UBS étaient inatteignables mardi soir pour un commentaire.

    Fermeture de la succursale d’Houston
    Mercredi matin, Bloomberg avait annoncé la fermeture de la succursale d’Houston de la banque aux deux voiles. Avec la reprise par UBS, la banque d’investissement de Credit Suisse va être fortement réduite. En raison d’investissements risqués, elle avait causé des pertes à hauteur du milliard ces dernières années.

    Au niveau mondial, la fusion des deux grandes banques devrait, selon divers articles de presse, entraîner la suppression de 30’000 à 35’000 emplois. Fin 2022, les deux établissements employaient au total 120’000 collaborateurs. Entre-temps, plusieurs milliers ont quitté le navire.

    #licenciements #économie #capitalisme #banques #banquiers #finance #crise #austérité #credit_suisse #Suisse

    Source : https://www.rts.ch/info/economie/14217088-premiere-vague-de-licenciements-chez-credit-suisse-200-postes-de-banqui

  • ★ UNE APPROCHE ANARCHISTE DE LA LUTTE DES CLASSES - Socialisme libertaire

    De quoi parlons nous quand nous parlons de classes sociales ? 

    Une classe est un groupe social, un ensemble d’individus caractérisés par une position similaire dans les rapports de production. Ces rapports de production sont les rapports sociaux (interactions entre individus et groupe d’individus, rapports de pouvoir et de propriété entre individus et groupes d’individus). 

    De quoi parlons nous quand nous parlons de lutte de classe ? 

    La lutte des classes est une notion souvent associée à Marx et à la théorie marxiste. Elle fait cependant partie du patrimoine de l’ensemble du mouvement ouvrier socialiste, auquel se rattache l’anarchisme communiste et l’anarchosyndicalisme. Cette notion exprime le conflit d’intérêts entre classes sociales, autour des rapports de production et de reproduction (...)

    #classes_sociales #luttes_des_classes #prolétariat #bourgeoisie #capitalisme #domination #étatisme #propriété #marxisme #anarchisme #communisme_libertaire #émancipation

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/05/une-approche-anarchiste-de-la-lutte-des-classes.html

  • « Icon of the seas » : symbole d’un monde qui s’effondre - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/07/21/icon-of-the-seas-symbole-dun-monde-qui-seffondre

    Il est beau, il est neuf, il est multicolore comme un bonbon : un tout nouveau paquebot de luxe. Plus polluant à lui seul qu’une grande ville occidentale. [...]

    « The Icon of the Seas », de la compagnie Royal Caribbean, mesure 365 mètres sur 20 étages. Il est plus long que la tour Eiffel si elle était couchée, et 5 fois plus vaste que le Titanic. Le monstre pèse 250.000 tonnes, et c’est « le plus grand navire de croisière au monde ». Probablement la plus grande embarcation de l’histoire de l’humanité, puisqu’il est capable d’embarquer 7600 clients et 2350 membres d’équipage, soit quasiment 10.000 passagers à bord !

    Pour vous faire un idée du délire sans limite de la société capitaliste : on trouve sur le navire un minigolf, une patinoire –oui, au milieu d’océans tropicaux, on va faire geler de l’eau pour que des gens glissent sur de la glace – une quinzaine de bars et restaurants, un simulateur de surf – on crée donc une mer et des vagues artificielles sur un bateau ! – mais aussi sept piscines et des bains à remous, un parc aquatique avec six toboggans géants, des salles de spectacle et de concert, et même un quartier « Central Park ».

    #écologie #capitalisme #néolibéralisme #océans #pollution

  • ★ PATRONAT & SALARIAT - Socialisme libertaire

    S’il reste encore, parmi nos amis, quelques-uns qui croient à la possibilité d’une entente amiable entre le Patronat et le Salariat, et qui escomptent sur le groupement syndical pour concilier le litige dont nous souffrons tous, nous croyons de notre devoir de leur dessiller les yeux.
    L’homme est avant tout un être profondément égoïste, ayant pour but son bonheur propre, particulier, et qui ne peut admettre qu’en seconde ligne le bonheur des autres, le milieu social dans lequel l’homme évolue de nos jours le poussant à être d’autant féroce.
    L’altruisme qui le fait agir en certains cas n’est qu’une transformation de cet égoïsme, amené par le coudoiement social, et qui permet que tel sentiment exprimé, à première vue désintéressé, n’est que l’expression d’un sentiment égoïste, plus tangible que visible.
    Ceci admis, comment vouloir concilier l’intérêt patronal avec l’intérêt ouvrier ? Ces intérêts antinomiques (...)

    #patronat #salariat #capitalisme #prolétariat
    #anarchisme #anticapitalisme

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/07/patronat-salariat.html

    • Voilà un texte qui peut sembler aujourd’hui, assez surprenant venant d’un « organe communiste libertaire », tant son propos évoque plutôt, par certains passages, à la limite de la misanthropie, une orientation franchement individualiste.

      Mais c’est tout le charme des textes révolutionnaires anciens, dont les plus savoureux sont souvent anarchistes : ils nous révèlent sans fard la réalité des analyses et des idéologies qu’avaient leurs portes-paroles à l’époque. Bien souvent, les anarchistes d’aujourd’hui auraient intérêt à les consulter avec plus d’attention. Cela éviterait quelques reconstitutions a posteriori quelques peu angéliques et tronquées qu’il arrive de voir ici où là.

      Merci donc à @socialisme_libertaire, par son travail de restitution directe des sources anarchistes, de nous permettre cette plongée dans le temps sans filtre :-)

      Pour en revenir au texte, s’il est possible que l’on soit obligé, comme c’est mon cas, de fournir quelque effort d’imagination pour percevoir ce qu’il y a de communiste libertaire (hormis la référence à l’antagonisme de classe) il n’y a aucune ambiguïté pour comprendre où se situe l’« organe ».

      Les extraits suivants de ce texte, notamment ceux que j’ai passé en gras, pourraient servir d’exemples au livre Hardi Compagnons ! de Clara Schildknecht, pour lequel j’avais proposé une recension, il y a 5 mois, sur seenthis :

      https://seenthis.net/messages/992452

      Chaque fois qu’un exploiteur semblera concéder aux exigences d’un exploité, il ne pourra y avoir, au fond, qu’une exigence forcée au sacrifice de son intérêt propre, particulier, où un intérêt caché le poussait à ce semblant de sacrifice. Et la nature humaine le poussera obligatoirement à reposséder, sous une forme, la dépossession volontaire ou obligée à laquelle il semble acquiescer, ce qui revient à dire plus simplement que « ce qu’on donne d’une main on le reprend des deux ».
      si tout le monde voulait accepter ce raisonnement, aussi simple qu’expérimentalement établi, on aurait vite fait de reconnaître qu’une société basée sur l’antagonisme des classes, et par conséquent des intérêts, ne peut être que préjudiciable à la classe dirigée, la classe dirigeante possédant pour elle tout ce qui constitue la force actuelle : lois, pouvoirs, et leurs représentations : magistrature, armée, police, etc.
      Et partant de ce raisonnement, personne ne songerait plus à émousser les forces prolétariennes dans une lutte inégale contre le fait acquis et légalement établi. Bien plutôt on penserait à développer intellectuellement les individus, à leur démontrer les tares sociales, à combattre les préjugés qui leur servent d’assise, et, en les démolissant, à donner pleine et entière liberté à l’individualité, dans ce qu’elle a de complet et de virile.

      [...]

      « L’ennemi, c’est le maître ! » de quelque nom, de quelque forme on l’affuble. Et pour le moment, travailleurs, l’ennemi c’est le Patronat, dont les intérêts humains, fondamentalement opposés aux vôtres, ne pourront jamais s’allier aux vôtres. Laissez de côté les pauvres hères de votre classe, qui, moins bien partagés que d’autres, en subissent encore plus durement le joug émasculant ; déclarez nettement et carrément, dans vos actions, dans vos paroles, dans vos idées, la guerre aux tyrans.
      [...]

    • @cabou

      Merci pour ton commentaire.

      Nous sommes (effectivement) une plateforme de diffusion des textes et idées anarchistes de tous les courants et même parfois au-delà.

      Comme nous disons régulièrement : il faut toujours se remettre dans le contexte et le langage de l’époque (fin XIXe siècle pour ce texte).

      Ce que nous disons et écrivons en ce début du XXIe siècle, sera surement scruté avec étonnement et même avec critique dans un siècle ;-)

      Il est, à nos yeux, important de consulter le passé pour comprendre le présent et regarder vers l’avenir.

    • @Cabou @Colporteur

      –-------------------------------------------------------

      > Précision : le journal "La Mistoufe" a été créé par l’anarchiste François Monod en 1893 :

      https://maitron.fr/spip.php?article153749

      –-------------------------------------------------------

      > Malheureusement, la misogynie et le sexisme sont une gangrène qui poussent partout, y compris dans les milieux révolutionnaires, y compris aussi dans les milieux libertaires... il suffit d’être lucide et objectif...
      On connaît tous le sexisme détestable, accablant d’un Proudhon, sans parler de son antisémitisme primaire et pathologique.
      De mémoire, je crois qu’Emma Goldman a eu fort à faire aussi avec l’homophobie ambiante dans les milieux libertaires américains...
      Au XIXe siècle l’antisémitisme et la misogynie était d’une banalité extrême, que l’on pouvait retrouver dans tous les milieux.

      Il faut toujours "balayer devant sa porte", c’est que nous faisons régulièrement... on aimerait que cela soit partout comme ça ;-) ... ce qui est loin d’être le cas !

      Comme disait si bien Ernestan :

      « C’est parce que l’homme est si dangereux pour l’homme que le socialisme libertaire ne base pas les rapports humains sur l’autorité des uns et l’obéissance des autres, mais sur l’association d’individus égaux en dignité et en droit. »

      On a mis en ligne plusieurs textes sur le féminisme et l’anarchisme, notamment :

      ★ LES LIBERTAIRES ET LE FÉMINISME
      https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/11/les-libertaires-et-le-feminisme.html

      ★ CRITIQUE DU PATRIARCAT DANS LE MOUVEMENT ANARCHISTE
      https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/08/critique-du-patriarcat-dans-le-mouvement-anarchiste.html

      ★ VISITER DES RECOINS QUI ME FONT PEUR
      https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/01/visiter-des-recoins-qui-me-font-peur.html

      ★ INDIVIDUALISME ANARCHISTE ET FÉMINISME À LA « BELLE ÉPOQUE »
      https://www.socialisme-libertaire.fr/2017/04/individualisme-anarchiste-et-feminisme-a-la-belle-epoque.html

      ★ LA FEMME EST SON PROPRE DEVENIR
      https://www.socialisme-libertaire.fr/2017/03/la-femme-est-son-propre-devenir.html

      ★ MUJERES LIBRES - FEMMES LIBRES
      https://www.socialisme-libertaire.fr/2020/07/mujeres-libres-femmes-libres.html

      ................

  • ★ LA DICTATURE DE CLASSE - Socialisme libertaire

    Mais c’est si bien un gouvernement, avec tous ses pouvoirs, tous ses attributs, qu’ils veulent établir que, pour le justifier à l’avance, les socialistes autoritaires proclament bien haut : qu’il faudra établir la « dictature de classe ». 
    Qu’entend-on par « dictature de classe » ? Voilà, par exemple, ce que l’on oublie d’expliquer. Ne serait-ce pas là encore un de ces mots pompeux, bien ronflants, bien sonores et tout à fait vides de sens, ne signifiant absolument rien ; mots creux que l’on jette, de temps à autre, en pâture à la foule, pour éviter de lui donner des explications que l’on serait bien en peine de fournir. Mots semblant contenir tout un monde de promesses, dont s’emparent les naïfs pour s’en faire un drapeau, et à l’aide desquels on les berne et on les bafoue. « Dictature de classe » ! Voyons donc ce que cela veut dire.
    « Ce serait l’arme des travailleurs contre la bourgeoisie », nous répond-on. — Très bien ; mais comment exercera-t-on cette « dictature de classe » au lendemain d’une révolution qui, pour avoir réussi, aura dû avoir, pour effet, justement, de faire disparaître toutes les inégalités sociales ?…

    #JeanGrave #émancipation #anarchisme #CommunismeLibertaire
    #étatisme #dictature #pouvoir #soumission #prolétariat #DictatureduProlétariat #bolchevisme #communisme #Communismeétatique #CapitalismedEtat #CommunismeAutoritaire

    ⏩ Lire l’article complet...

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/10/la-dictature-de-classe.html

  • The Looming War Against China - Economic Logic has been Replaced by National Security Overrides
    https://braveneweurope.com/michael-hudson-the-looming-war-against-china

    Cet article décrit pourquoi les États Unis ont besoin de provoquer une guerre avec la Chine. C’est une analyse froide et effrayante.

    25.7.2023 by Michael Hudson - The July NATO summit in Vilnius had the feeling of a funeral, as if they had just lost a family member – Ukraine. To clear away NATO’s failure to drive Russia out of Ukraine and move NATO right up to the Russian border, its members tried to revive their spirits by mobilizing support for the next great fight – against China, which is now designated as their ultimate strategic enemy. To prepare for this showdown, NATO announced a commitment to extend their military presence all the way to the Pacific.

    The plan is to carve away China’s military allies and trading partners, above all Russia, starting with the fight in Ukraine. President Biden has said that this war will be global in scope and will take many decades as it expands to ultimately isolate and break up China.

    The U.S.-imposed sanctions against trade with Russia are a dress rehearsal for imposing similar sanctions against China. But only the NATO allies have joined the fight. And instead of wrecking Russia’s economy and “turning the ruble to rubble” as President Biden predicted, NATO’s sanctions have made it more self-reliant, increasing its balance of payments and international monetary reserves, and hence the ruble’s exchange rate.

    To cap matters, despite the failure of trade and financial sanctions to injure Russia – and indeed, despite NATO’s failures in Afghanistan and Libya, NATO countries committed themselves to trying the same tactics against China. The world economy is to be split between US/NATO/Five Eyes on the one hand, and the rest of the world – the Global Majority – on the other. EU Commissioner Joseph Borrell calls this as a split between the US/European Garden (the Golden Billion) and the Jungle threatening to engulf it, like an invasion of its well-manicured lawns by an invasive species.

    From an economic vantage point, NATO’s behavior since its military buildup to attack Ukraine’s Russian-speaking eastern states in February 2022 has been a drastic failure. The U.S. plan was to bleed Russia and leave it so economically destitute that its population would revolt, throw Vladimir Putin out of office and restore a pro-Western neoliberal leader who would pry Russia away from its alliance with China – and then proceed with America’s grand plan to mobilize Europe to impose sanctions on China.

    What makes it so difficult in trying to evaluate where NATO, Europe and the United States are going is that the traditional assumption that nations and classes will act in their economic self-interest is not of help. The traditional logic of geopolitical analysis is to assume that business and financial interests steer almost every nation’s politics. The ancillary assumption is that governing officials have a fairly realistic understanding of the economic and political dynamics at work. Forecasting the future is thus usually an exercise in spelling out these dynamics.

    The US/NATO West has led this global fracture, yet it will be the big loser. NATO members already have seen Ukraine deplete their inventory of guns and bullets, artillery and ammunition, tanks, helicopters weapons and other arms accumulated over five decades. But Europe’s loss has become America’s sales opportunity, creating a vast new market for America’s military-industrial complex to re-supply Europe. To gain support, the United States has sponsored a new way of thinking about international trade and investment. The focus has shifted to “national security,” meaning to secure a U.S.-centered unipolar order.
    The world is dividing into two blocs: a post-industrial US/NATO vs the Global Majority

    U.S. diplomats became increasingly worried as Germany and other European countries came to rely on imported Russian gas, oil, and fertilizer as the basis for its steel, glass-making and other industries. They became even more worried as China had become the “workshop of the world” while the U.S. economy de-industrialized. The fear was that growth by China and its neighboring Eurasian countries benefiting from the Belt and Road expansion threatened to make that part of the world the main growth area, and hence a magnet for European investment. The logical prospect was that politics would follow economic interest at the expense of America’s ability to maintain a unipolar world economy with the dollar at its financial center and trade subject to U.S. protectionist unilateralism.

    By joining America’s crusade to destroy the Russian economy and promote regime change, Germany’s and other European countries’ refusal to trade with Russia has destroyed the basic energy foundation of their industry. Destruction of the Nord Stream pipeline has plunged the German and other European economies into depression involving widespread bankruptcies and unemployment. In place of Russian gas, the NATO countries must now pay up to six times as high a price for U.S. liquified natural gas (LNG), and must build new port facilities to physically import this gas.

    The European leaders sponsored and financed by U.S. election meddling over the past seventy years have done what Boris Yeltsin did in Russia in the 1990s: They have agreed to sacrifice Europe’s industrial economies and end what had been its profitable trade and investment integration with Russia and China.

    The next step is for Europe and the United States to stop trading and investing with China, despite the fact that these NATO countries have benefited from the flowering of this trade, relying on it for a wide range of consumer goods and industrial inputs. That line of prosperous trade is now to be ended. NATO’s leaders have announced that importing Russian gas and other raw materials (including helium and many metals) runs the “risk” of becoming dependent – as if Russia or China might find it in their economic or political interest to abort this trade simply to hurt Europe and to do to it what the United States has been doing to force it into submission.

    But submission to what? The answer is, submission to the logic of mutual gains along lines leaving the U.S. economy behind!

    By trying to prevent other countries from following this logic, U.S. and European NATO diplomacy has brought about exactly what U.S. supremacists most feared. Instead of crippling the Russian economy to create a political crisis and perhaps breakup of Russia itself in order to isolate it from China, the US/NATO sanctions have led Russia to re-orient its trade away from NATO countries to integrate its economy and diplomacy more closely with China and other BRICS members.

    Ironically, the US/NATO policy is forcing Russia, China and their BRICS allies to go their own way, starting with a united Eurasia. This new core of China, Russia and Eurasia with the Global South are creating a mutually beneficial multipolar trade and investment sphere.

    By contrast, European industry has been devastated. Its economies have become thoroughly and abjectly dependent on the United States – at a much higher cost to itself than was the case with its former trade partners. European exporters have lost the Russian market, and are now following U.S. demands that they abandon and indeed reject the Chinese market. Also to be rejected in due course are markets in the BRICS membership, which is expanding to include Near Eastern, African and Latin American countries.

    Instead of isolating Russia and China and making them dependent on U.S. economic control, U.S. unipolar diplomacy has isolated itself and its NATO satellites from the rest of the world – the Global Majority that is growing while NATO economies are rushing ahead along their Road to Deindustrialization. The remarkable thing is that while NATO warns of the “risk” of trade with Russia and China, it does not see its loss of industrial viability and economic sovereignty to the United States as a risk.

    This is not what the “economic interpretation of history” would have forecast. Governments are expected to support their economy’s leading business interests. So we are brought back to the question of whether economic factors will determine the shape of world trade, investment and diplomacy. Is it really possible to create a set of post-economic NATO economies whose members will come to look much like the rapidly depopulating and de-industrializing Baltic states and post-Soviet Ukraine?

    This would be a strange kind of “national security” indeed. In economic terms it seems that the U.S. and European strategy of self-isolation from the rest of the world is so massive and far-reaching an error that its effects are the equivalent of a world war.

    Today’s fighting against Russia on the Ukrainian front can be thought of as the opening campaign in World War III. In many ways it is an outgrowth of World War II and its aftermath that saw the United States establish international economic and political organizations to operate in its own national self-interest. The International Monetary Fund imposes U.S. financial control and helps dollarize the world economy.

    The World Bank lends dollars to governments to build export infrastructure to subsidize US/NATO investors in control of oil, mining and natural resources, and to promote trade dependency on U.S. farm exports while promoting plantation agriculture, instead of domestic food-grain production. The United States insists on having veto power in all international organizations that it joins, including the United Nations and its agencies.

    The creation of NATO is often misunderstood. Ostensibly, it depicted itself as a military alliance, originally to defend against the thought that the Soviet Union might have some reason to conquer Western Europe. But NATO’s most important role was to use “national security” as the excuse to override European domestic and foreign policy and subordinate it to U.S. control. Dependency on NATO was written into the European Union’s constitution. Its objective was to make sure that European party leaders followed U.S. direction and opposed left-wing or anti-American politics, pro-labor policies and governments strong enough to prevent control by a U.S.-client financial oligarchy.

    NATO’s economic program has been one of adherence to neoliberal financialization, privatization, government deregulation and imposing austerity on labor. EU regulations prevent governments from running a budget deficit of more than 3% of GDP. That blocks Keynesian-type policies to spur recovery. Today, higher military arms costs and government subsidy of energy prices is forcing European governments to cut back social spending. Bank policy, trade policy, and domestic lawmaking are following the same U.S. neoliberal model that has deindustrialized the American economy and loaded it down with debt to the financial sector in whose hands most wealth and income is now concentrated.
    Abandoning economic self-interest for “national security” dependence on the US

    The post-Vilnius world treats trade and international relations not as economic, but as “national security.” Any form of trade is the “risk” of being cut off and destabilized. The aim is not to make trade and investment gains, but to become self-reliant and independent. For the West, this means isolating China, Russia, and the BRICS in order to depend fully on the United States. So for the United States, its own security means making other countries dependent on itself, so that U.S. diplomats won’t lose control of their military and political diplomacy.

    Treating trade and investment with other countries than the United States as involving “risk,” ipso facto, is a projection of how U.S. diplomacy has imposed sanctions on countries that resist U.S. domination, privatization and subordination of their economies to U.S. takeover. The fear that trade with Russia and China will lead to political dependency is a fantasy. The aim of the emerging Eurasian, BRICS and Global South alliance is to benefit from foreign trade with each other for mutual gain, with governments strong enough to treat money and banking as public utilities, along with the basic monopolies needed to provide normal human rights, including health care and education, and keeping monopolies such as transportation and communication in the public domain to keep the costs of living and doing business low instead of charging monopoly prices.

    Anti-China hate has come especially from Annalena Baerbock, Germany’s Foreign Minister. NATO is warned to “de-risk” trade with China. The “risks” are that (1) China can cut off key exports, just as the US cut off European access to Russian oil exports; and (2) exports could potentially be used to support China’s military power. Almost any economic export COULD be military, even food to feed a Chinese army.

    Treasury Secretary Janet Yellen’s trip to China likewise explained that all trade has a military potential and thus has a national-security element. All trade has a military potential, even selling food to China could be used to feed soldiers.

    The US/NATO demand is that Germany and other European countries should impose an Iron Curtain against trade with China, Russia and their allies in order to “de-risk” trade. Yet only the US has imposed trade sanctions on other countries, not China and other Global South countries. The real risk is not that China will impose trade sanctions to disrupt European economies, but that the United States will impose sanctions on countries breaking the US-sponsored trade boycott.

    This “trade is risk” view treats foreign trade not in economic terms but in “National Security” terms. In practice, “national security” means joining the U.S. attempt to maintain its unipolar control of the entire world’s economy. No risk is acknowledged for re-orienting European gas and energy trade to U.S. companies. The risk is said to be trade with countries that U.S. diplomats deem “autocracies,” meaning nations with active government infrastructure investment and regulation instead of U.S.-style neoliberalism.

    The world is dividing into two blocs – with quite different economic philosophies
    Only the United States has imposed trade sanctions on other countries. And only the United States has rejected international free trade rules as national security threats to US economic and military control. At first glance the resulting global fracture between US/NATO on the one hand and the expanding BRICS alliance of Russia, China, Iran and the Global South might seem to be a conflict between capitalism and socialism (that is, state socialism in a mixed economy with public regulation in labor’s interests).

    But that contrast between capitalism and socialism is not helpful upon closer examination. The problem lies in what the word “capitalism” has come to mean in today’s world. Back in the 19th and early 20th century, industrial capitalism was expected to evolve toward socialism. The U.S. and other industrial economies welcomed and indeed pressed for their governments to subsidize a widening range of basic services at public expense instead of obliging employers to bear the costs of hiring labor that had to pay for basic needs such as health care and education. Monopoly pricing was avoided by keeping natural monopolies such as railroads and other transportation, telephone systems and other communications, parks and other services as public utilities. Having governments instead of business and its employees pay for these services increased the global competitiveness of national industry in the resulting mixed economies.

    China has followed this basic approach of industrial capitalism, with socialist politics to uplift its labor force, not merely the wealth of industrial capitalists – much less bankers and absentee landlords and monopolists. Most important, it has industrialized banking, creating credit to finance tangible investment in means of production, not the kind of predatory and unproductive credit characterized by today’s finance capitalism.

    But the mixed-economy policy of industrial capitalism is not the way in which capitalism evolved in the West since World War I.

    Rejecting classical political economy and its drive to free markets from the vested rent-extracting classes inherited from feudalism – a hereditary landlord class, a financial banking class and monopolists – the rentier sector has fought back to reassert its privatization of land rent, interest and monopoly gains. It sought to reverse progressive taxation, and indeed to give tax favoritism to financial wealth, landlords and monopolists.

    The Finance, Insurance and Real Estate (FIRE) sector has become the dominant interest and economic planner under today’s finance capitalism. That is why economies are often called neofeudal (or euphemized as neoliberal).

    Throughout history the dynamics of financialization have polarized wealth and income between creditors and debtors, leading to oligarchies. As interest-bearing debt grows exponentially, more and more income of labor and business must be paid as debt service. That financial dynamic shrinks the domestic market for goods and services, and the economy suffers from deepening debt-ridden austerity.

    The result is de-industrialization as economies polarize between creditors and debtors. That has occurred most notoriously in Britain in the wake of Margaret Thatcher and the New [Anti-]Labour Party of Tony Blair and Gordon Brown’s “light touch” deregulatory approach to financial manipulation and outright fraud.

    The United States has suffered an equally devastating shift of wealth and income to the Finance, Insurance and Real Estate (FIRE) sectors in the wake of Ronald Reagan’s tax cuts for the wealthy, anti-government deregulation, Bill Clinton’s “Third Way” takeover by Wall Street. The “Third Way” was neither industrial capitalism nor socialism, but finance capitalism making its gains both by stripping and indebting industry and labor of income.

    The new Democratic Party ideology of deregulated finance was capped by the massive bank-fraud collapse of 2008 and Barack Obama’s protection of junk-mortgage lenders and wholesale foreclosures on their financial victims. Economic planning and policy was shifted from governments to Wall Street and other financial centers – which had taken control of in government, the central bank and regulatory agencies.

    U.S. and British diplomats are seeking to promote this predatory pro-financial and inherently anti-industrial economic philosophy to the rest of the world. But this ideological evangelism is threatened by the obvious contrast between the US-British failed and de-industrialized economies compared to China’s remarkable economic growth under industrial socialism.

    This contrast between China’s economic success and the NATO West’s “garden” of debt-ridden austerity is the essence of today’s campaign by the West against the “Jungle” countries seeking political independence from U.S. diplomacy so as to uplift their living standards. This ideological and inherently political global war is today’s counterpart to the religious wars that tore European countries apart for many centuries.

    We are witnessing what seems to be an inexorable Decline of the West. U.S. diplomats have been able to tighten their economic, political and military control leadership over their European NATO allies. Their easy success in this aim has led them to imagine that somehow they can conquer the rest of the world despite de-industrializing and loading their economies so deeply in debt that there is no foreseeable way in which they can pay their official debt to foreign countries or indeed have much to offer.
    The traditional imperialism of military conquest and financial conquest is ended

    There has been a sequence of tactics for a lead-nation to carve out an empire. The oldest way is by military conquest. But you can’t occupy and take over a country without an army, and the US has no army large enough. The Vietnam War ended the draft. So it must rely on foreign armies like Al Qaeda, ISIS, and most recently Ukraine and Poland, just as it relies on foreign industrial manufactures. Its armaments are depleted and it cannot mobilize a domestic army to occupy any country. The US has only one weapon: Missiles and bombs can destroy, but cannot occupy and take over a country.

    The second way to create imperial power was by economic power to make other countries dependent on U.S. exports. After World War II the rest of the world was devastated and was bullied into accepting U.S. diplomacy maneuvering to give its economy a monopoly on basic needs. Agriculture became a major weapon to create foreign dependency. The World Bank would not support foreign countries growing their own food, but pressed for plantation export crops, and fought land reform. And for oil and energy trade, U.S. companies and their NATO allies in Britain and Holland (British Petroleum and Shell) controlled the world’s oil trade.
    Control of world oil trade has been a central aim of US trade diplomacy.

    This strategy worked for US assertion of control over Germany and other NATO countries, by blowing up the Nord Stream pipeline and severing Western Europe from access to Russian gas, oil, fertilizer and also crops. Europe has now entered an industrial depression and economic austerity as its steel industry and other leading sectors are invited to emigrate to the United States, along with European skilled labor.

    Today, electronic technology and computer chips have been a focal point of establishing global Economic Dependency on U.S. technology. The United States aims to monopolize “intellectual property” and extract economic rent from charging high prices) for high-technology computer chips, communications, and arms production.

    But the United States has deindustrialized and let itself become dependent on Asian and other countries for its products, instead of making them dependent on the US. This trade dependency is what makes U.S. diplomats feel “insecure,” worrying that other countries might seek to use the same coercive trade and financial diplomacy that the United States has been wielding since 1944-45.

    The United States is left with one remaining tactic to control other countries: trade sanctions, imposed by it and its NATO satellites in an attempt to disrupt economies that do not accept U.S. unipolar economic, political and military dominance. It has persuaded the Netherlands to block sophisticated chip-engraving machinery to China, and other countries to block anything that might contribute to China’s economic development. A new American industrial protectionism is being framed in terms of national security grounds.

    If China’s trade policy were to mirror that of U.S. diplomacy, it would stop supplying NATO countries with mineral and metal exports needed to produce the computer chips and allied inputs that America’s economy needs to wield its global diplomacy.

    The US is so heavily debt-laden, its housing prices are so high and its medical care is so extremely high (18% of GDP) cannot compete. It cannot re-industrialize without taking radical steps to write down debts, to de-privatize health care and education, to break up monopolies and restore progressive taxation. The vested Financial, Insurance and Real Estate (FIRE sector) interests are too powerful to permit these reforms. That makes the U.S. economy a failed economy, and America a Failed State.

    In the wake of World War II the United States accumulated 75% of the world’s monetary gold by 1950. That enabled it to impose dollarization on the world. But today, nobody knows whether the U.S. Treasury and New York Federal Reserve have any gold that has not been pledged to private buyers and speculators? The worry is that it has sold European central-bank gold reserves. Germany has asked for its gold reserves to be flown back from New York, but the United States said that it was unavailable, and Germany was too timid to make its worries and complaints public.

    America’s financial quandary is even worse when one tries to imagine how it can ever pay its foreign debt for countries seeking to draw down their dollars. The United States can only print its own currency. It is not willing to sell off its domestic assets, as it demands that other debtor countries do?

    What can other countries accept in place of gold? One form of assets that may be taken as collateral are U.S. investments in Europe and other countries. But if foreign governments seek to do this, U.S. officials may retaliate by seizing their investments in the United States. A mutual grabbing would occur.

    The United States is trying to monopolize electronic technology. The problem is that this requires raw-materials inputs whose production presently is dominated by China, above all rare-earth metals (which are abundant but environmentally destructive to refine), gallium, nickel (China dominates the refining), and Russian helium and other gasses used for engraving computer chips. China recently announced that on August 1 it will start restricting these key exports. It indeed has the ability to cut off supplies of vital materials and technology to the West, to protect itself from the West’s “national-security” sanctions against China. That is the self-fulfilling prophecy that U.S. warnings of a trade fight has created.

    If U.S. diplomacy strongarms its NATO-garden allies to boycott China’s Huawei technology, Europe will be left with a less efficient, more expensive alternative – whose consequences help separate it from China, the BRICS and what has become the World Majority in a self-reliant alignment much broader than was created by Sukarno in 1954.

    –----

    Michael Hudson is President of The Institute for the Study of Long-Term Economic Trends (ISLET), a Wall Street Financial Analyst, Distinguished Research Professor of Economics at the University of Missouri, Kansas City. He is the author of Killing the Host (published in e-format by CounterPunch Books and in print by Islet). His new book is J is For Junk Economics.

    #USA #Europe #OTAN #Chine #capitalisme #impérialisme #guerre

    • Je retiens :
      – L’IA qui joue au GO consomme 400KW quand son adversaire humain consomme 20W. Cette IA ne peut que jouer au GO.
      – L’IA qui reconnait les chats a eu besoin de 200K images pour fonctionner, quand un enfant de 2 ans a besoin de 2 images. L’IA ne reconnait pas le chat dans la pénombre, l’enfant si. Cette IA ne peut que reconnaître des chats, et encore avec un taux de réussite imparfait.
      – L’IA Google de conduite automatique ne sait pas faire la différence entre un panneau stop brandi par un humain pour faire une blague, et un vrai panneau stop.
      – Une IA est un outil, comme le marteau pour enfoncer le clou, construit par l’humain pour résoudre un type de problème particulier. L’IA qui résout tous les problèmes n’existe pas, car l’IA telle qu’elle est construite actuellement se fonde sur des données existantes. L’IA ne crée rien, l’IA régurgite.

    • Ce qui manque ici, comme souvent quand il est question d’IA, c’est de savoir comment la problématique s’inscrit sur le long terme dans les processus de production industrielle ; en particulier pour optimiser la productivité dans l’industrie informatique .

      La question à été un peu traitée à la fin de la vidéo, mais de façon absolument non critique et en ne l’abordant pas du tout sous l’angle spécifique des métiers de la filière informatique, ce qui est quand même un comble devant un public d’étudiantEs du secteur (si j’ai bien compris).

      Je n’ai aucun domaine de compétence pour confirmer l’hypothèse mais je me demande quand même si, avec ces techniques, permettant d’automatiser certaines tâches spécialisées, les développeurs (et de façon générale, les « informaticiens ») n’ont pas du soucis à se faire.

      Un des passages les plus intéressants du Capital (Marx), de mon point de vue, explique comment on est passé de l’artisanat à la manufacture puis à la grande industrie, les ouvriers spécialisés, fabricant, dans un premier temps, à la main des pièces mécaniques destinées à être assemblées dans des machines, puis, les « progrès technologiques » aidant, il n’a plus été nécessaire d’avoir recours au savoir-faire manuel de l’artisan (des métiers de l’horlogerie, notamment) pour construire ces pièces mécaniques. Il était devenu plus rentable de construire ce pièces avec des machines car on y passait moins de temps et cela coûtait moins cher ; c’est ce qu’on appelle la productivité. La question du remplacement ne se posait essentiellement alors qu’en ces termes, de la même façon que la problématique essentielle se pose pour Bezos de savoir s’il est plus rentable de conserver des humains travaillant comme des robots dans ses entrepôts, plutôt que de tout automatiser.

      On gagnerait, il me semble, à ne pas oublier ces déterminants économiques dans l’observation du « progrès technologiques », même si la fiabilité, le respect des sources, la régulation, etc. de ChatGPT,évoquées ici ou là, sont des questions importantes.

      On a essayé de construire tout un tas de machines volantes plus délirantes les unes que les autres avant d’arriver à un produire un modèle d’avion opérationnel. On sait déjà, avec le peu de recul de l’ère internet, que tout le monde s’était emballé, il y a quelques années sur des soit-disant faits historiques qui n’étaient que des fétus de paille (les CD, le web 2.0, etc.). De ce point de vue la vidéo est très utile, en analysant de façon plus rationnelle ce qu’est l’IA (improprement nommée). Pour autant, si on comprend mieux ce qu’est l’IA, on en sait pas beaucoup plus sur les conditions réelles, d’un point de vue industriel, de sa mise en place est sur les raisons pour lesquelles ceux qui ont le pouvoir de décision industriel l’emploient aujourd’hui.

      Comme l’évoquait justement Bookchin, nous ne savons pas exactement à quelle étape de l’évolution capitaliste nous en sommes.Nous n’avons à notre disposition que la focale du réel (avec le recul de l’histoire). Mieux vaut éviter d’essayer de lire dans le marc de café avec des discours sensationnels et de nous en tenir qu’aux réalités tangibles : notamment l’incontournable présence des pouvoirs économiques sur le court des choses.

      Néanmoins, il existe peut-être dans le réel d’aujourd’hui des signes qui peuvent nous indiquer de quoi sera fait l’avenir immédiat.

      Ma question : ne risque pas t-on d’avoir un processus similaire, à celui évoqué ci-dessus par Marx (passage de la fabrication manuelle à une production mécanique), dans les métiers informatiques ? Les professionnels de l’informatique seront-ils pas obligés de passer prochainement par des processus entièrement automatisés pour produire plus ou moins de lignes de code, jusqu’à ce que le savoir-faire du développeur et sa présence ne soient plus nécessaire ?

      Il m’est arrivé de poser la question à des professionnels et j’ai été surpris de constater que la réponse s’imposait presque toujours par la négative (après quand même quelques moments d’hésitation). La question est à nouveau posée ici.

      (Merci de ne pas m’allumer si je raconte des conneries ou si la réponse vous semble évidente)

      Des métiers, des savoir-faire, des gestes techniques, des cultures professionnelles disparaissent, parfois très vite et cela prouve que « ce n’est pas nous qui décidons », contrairement à ce qui est énoncé avec beaucoup de naïveté dans la vidéo.

      Les professionnels qui se retrouvent sur le carreau parce que leur métier n’existe plus sont souvent pris de court car ils ont souvent eu tendance à se rassurer dans une attitude bravache en affirmant, devant les signes avant-coureurs de leur éjection du « marché du travail », que « tout cela ne les touchera pas ». Je peux en témoigner car j’ai travaillé comme photograveur dans les années 80.

    • @cabou je suis bien d’accord et il n’y a pas d’illusion à se faire sur la capacité critique et encore moins marxienne, d’un co créateur de Siri. La vidéo a l’avantage pour moi de dissiper les fantasmes de ce que la soi-disant « IA » est ou n’est pas. À partir de là, une fois les fantasmes voire délires mis de côté, on peut discuter de ce dont tu parles toi, et qui est bien évidemment largement plus central.

      À ce propos : https://seenthis.net/messages/1011672

      Comme pour les autres secteurs de l’économie angoissés par la diffusion des outils d’automatisation (c’est à dire à peu près tous, de la creative class aux artisans, ouvriers, médecins, profs, etc), la déclaration de Fran Drescher mérite d’être rectifiée : ce ne sont pas « les machines » qui vont remplacer « les humains » mais le patronat qui, depuis les premiers théorèmes d’Adam Smith, tente éternellement d’accaparer les nouveaux outils de production pour optimiser l’extraction de la force de travail des employé·es dans le but de maximiser les profits réalisés. De la machine à vapeur à l’IA générative, (presque) rien n’a changé sous le soleil rouge de la lutte des classes, excepté le degré d’efficacité et de violence du processus.

      Évidemment ça marche aussi pour les devs, en tout cas pour de nombreux cas, comme pour à peu près n’importe quel métier spécialisé quoi (plus c’est technique spécialisé, plus c’est facile à reproduire avec assez de data aspirée).

      Plus d’IA, ça veut dire toujours plus de surnuméraires, de gens qui ne créent plus de valeur au sens capitaliste, qui ne servent à rien pour cette organisation du monde.

      #valeur #capitalisme #technologie #surnuméraires

    • merci @rastapopoulos. Content de voir qu’il y a au moins un professionnel qui estime que mon hypothèse n’est pas complètement farfelue :-)

      J’avais zappé ce lien vers Arrêt sur images à cause du paywall et je n’y suis pas revenu après !

      La réinterprétation de la révolte luddite qui a lieu depuis une trentaine d’années me semble effectivement très intéressante. On n’y voit plus forcément une bande d’attardés rétrogrades (à peu de chose près ce qu’en disait Marx et ce qu’en disent encore certains marxistes) mais plutôt l’expression d’une résistance à un pouvoir économique, imposant en guise de « progrès technologique inéluctable », la mise en place directe d’un nouveau type de rapport social de production (eh oui !), une dégradation brutale des revenus et des conditions de vie, une remise en cause du mode vie communautaire (ou social), des savoir-faire de métiers et du rapport qualitatif à ce qui est produit (le « travail bien fait »).

      En clair, il s’avère que le luddisme, n’est ni plus ni moins le premier mouvement de lutte sociale contre l’émergence de la révolution industrielle, elle-même, décrite comme l’étape décisive de la mise en place de la société capitaliste dans laquelle nous sommes encore empêtréEs. Lire, notamment, à ce sujet, le livre de Kirkpatrick Sale La révolte des Luddite , récemment réédité.

      Voilà effectivement qui ne pourra qu’être indispensable à savoir aujourd’hui, à un moment où il est non seulement vital de remettre en cause radicalement ce progrès qui nous est imposé mais qu’en plus, comme tu le fais justement remarquer, c’est le travail en tant que tel, et de façon générale, qui demande à être critiqué et pas seulement le savoir-faire et le rapport qualitatif qui y sont incorporés (comme à l’époque luddite).

    • Je ne sais pas si les IA vont remplacer les développeurs mais penser qu’un développeur n’est qu’un pondeur de code qu’on pourrait automatiser en deux coups de cuillère à pot est une erreur. Je vois bien que la plus grosse difficulté aujourd’hui pour beaucoup de développeurs (notamment débutants), ce n’est pas vraiment coder mais plutôt comprendre et analyser les besoins. Cela fait d’ailleurs des années que les développeurs sont très assistés dans leur flux de travail, pour ce qui est de produire du code en tout cas. A la limite on peut se plaindre que le métier est devenu bien plus industriel et moins artisanal, si on veut faire un parallèle avec les luddites.

    • ravi que cela te rappelle visiblement de bons souvenir, @simplicissimus ;-) mais pour ce qui me concerne, justement, autant je porte grand intérêt à l’œuvre de Marx - avec toute la distance critique qui s’impose (et là, je n’évoque même pas sa pratique politique plus que contestable au moment de la première internationale) - autant je n’ai jamais pris cette affaire de « baisse tendancielle du taux de profit » pour quelque chose de bien utile à la théorie révolutionnaire ! Je garde, au contraire, les pires souvenirs de débats furieux sur ce thème de la part de militants empêtrés dans des logiques religieuses défendant des textes sacrés.

      Il n’en reste pas moins que la question du travail à l’heure d’une extrême numérisation et de l’automatisation des moyens de production, quel que soit le secteur d’activité, doit être interrogée aujourd’hui en terme de stratégie de résistance au capitalisme.

      Sans vouloir lancer un quelconque troll je pense que Marx s’est même fourvoyé sur nombre de prédictions globalisantes et autres « lois », sous couvert de scientificité, qui se sont avérées fausses avec le temps ; dont la fameuse baisse tendancielle du taux de profit et l’inéluctabilité de la faillite du capitalisme...

      Voir également à ce sujet, via @colporteur, ce que disait Tronti et qui me semble très pertinent à propos de la prédiction de Marx concernant la prolétarisation croissante et « le passage de l’ouvrier-masse au bourgeois-masse »

      https://seenthis.net/messages/1012626#message1012639

    • Mais pas confond’ le taux de profit, calculable par les prix, et pour des entreprises précises (qui peuvent gonfler ou crasher), et la baisse tendencielle de la valeur qui depuis des décennies est à l’échelle mondiale, globale. Peu importe que telle entreprise ou milliardaire gonfle irrationnellement, ça change rien que sur le système entier ya de moins en moins de valeur (et donc de plus en plus de surnuméraires, entre autre).
      http://www.palim-psao.fr/2015/07/critique-de-la-valeur-et-societe-globale-entretien-avec-anselm-jappe.html

      Cela démontre son caractère intrinsèquement irrationnel, destructeur et auto-destructeur. Le capitaliste particulier doit s’imposer dans la concurrence s’il ne veut pas être écrasé par elle. Il doit donc produire avec le moins de main d’œuvre possible pour vendre à meilleur marché. Cependant, cet intérêt du capitaliste particulier s’oppose absolument à l’intérêt du système capitaliste dans son ensemble, pour lequel la baisse du taux de plus-value, et finalement de la masse de plus-value, représente une menace mortelle, à la longue. Ce qui caractérise la société capitaliste est exactement cette absence d’une véritable instance qui assure l’intérêt général, ne fût-ce que l’intérêt capitaliste. Le capitalisme se base sur la concurrence et l’isolement des acteurs économiques. Là où règne le fétichisme de la marchandise, il ne peut pas exister de conscience au niveau collectif. Toutes les tentatives historiques de « régulation », que ce soit à travers l’État ou à travers des cartels, des accords entre capitalistes, etc., n’ont marché que temporairement. Pendant une longue période, entre les années 1930 et 1970, on parlait souvent de « capitalisme monopoliste » ou « régulé » : l’intérêt général du système capitaliste aurait triomphé sur les intérêts des capitaux particuliers, disait-on, à travers des États très forts et à travers la concentration du capital sous forme de monopoles. Beaucoup de théoriciens marxistes, même parmi les meilleurs, comme l’École de Francfort, Socialisme ou Barbarie ou les situationnistes, y ont vu un stade définitif du capitalisme, marqué par la stabilité. Ensuite, le triomphe du néo-libéralisme a démenti ces pronostics. La concurrence sauvage a fait son retour sur fond de crise, et la dérive autodestructrice du système est devenue visible. Dans l’économie comme dans l’écologie, comme dans le désordre social, chaque acteur contribue, pour assurer sa survie immédiate, à une catastrophe globale qui finalement le frappera avec certitude.

  • 🛑 ☠️ ☢️ « LE NUCLÉAIRE, C’EST L’INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE »...

    L’uranium qui sert de combustible aux centrales nucléaires ne pousse pas dans les arbres. La France est totalement dépendante des pays qui possèdent ce minerais dans leur sol. C’est le premier mensonge des nucléocrates : « l’indépendance énergétique » n’a jamais existé. La totalité de l’uranium servant aux 56 réacteurs nucléaires françaises vient de l’étranger, importé du Niger, du Kazakhstan, d’Australie… ou de la Russie. Macron, qui veut relancer la filière nucléaire, rendrait donc la France encore toujours plus tributaire des aléas géopolitiques (...)

    🛑 ☠️ ☢️ 🌍 #Niger #néocolonialisme #écologie #environnement #contamination #pollution #uranium #radioactivité #nucléaire #nucléocratie #capitalisme #danger... #antinucléaire !

    🏴 ★ #Anticapitalisme #antiproductivisme #décroissance #anarchisme

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    ▶️ https://contre-attaque.net/2023/08/01/le-nucleaire-cest-lindependance-energetique
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  • ★ Gestion verte pour petits bourgeois éclairés - OCL - Organisation Communiste Libertaire

    Si, comme on l’entend souvent dire, avoir été maire d’une grande ville est un atout important pour postuler à un destin national en ce que cet exercice confère à l’impétrant à la magistrature suprême une expérience importante qui lui servira de boussole et de modèle, alors il n’est pas inutile de faire un tour dans la gestion municipale des nouveaux élus Vert de quelques cités d’importance pour avoir une idée de la sauce à laquelle nous allons être mangés si, par inadvertance, l’une ou l’un d’entre eux était élu au sommet de l’État (...)

    #écologie #capitalisme #anarchisme #anticapitalisme #antiétatisme...

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article2927

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  • Le retour du travail des enfants est le dernier signe du déclin des Etats-Unis Steve Fraser

    En 1906, un vieux chef amérindien visitait New York pour la première fois. Il était curieux de la ville et la ville était intéressée à lui. Un journaliste d’un magazine demande au chef amérindien ce qui l’a le plus surpris dans ses déplacements en ville. « Les petits enfants qui travaillent », répondit le visiteur.

    Le travail des enfants aurait pu choquer cet étranger, mais il n’était que trop banal à l’époque dans les Etats-Unis urbains et industriels (et dans les fermes où il était habituel depuis fort longtemps). Plus récemment, cependant, il est devenu beaucoup plus rare. La loi et la pratique l’ont presque fait disparaître, supposent la plupart d’entre nous. Et notre réaction face à sa réapparition pourrait ressembler à celle de ce chef : choc, incrédulité.


    Mais nous ferions mieux de nous y habituer, car le travail des enfants revient en force. Un nombre impressionnant d’élus entreprennent des efforts concertés ( The New Yorker , « Child Labor is on the Rise », 4 juin 2023 sur le site) pour affaiblir ou abroger les lois qui ont longtemps empêché (ou du moins sérieusement freiné) la possibilité d’exploiter les enfants.

    Reprenez votre souffle et considérez ceci : le nombre d’enfants au travail aux Etats-Unis a augmenté de 37% entre 2015 et 2022. Au cours des deux dernières années, 14 États ont introduit ou promulgué des lois annulant les réglementations qui régissaient le nombre d’heures pendant lesquelles les enfants pouvaient être employés, réduisaient les restrictions sur les travaux dangereux et légalisaient les salaires minimums pour les jeunes.

    L’État de l’Iowa autorise désormais les jeunes de 14 ans à travailler dans des blanchisseries industrielles. A l’âge de 16 ans, ils peuvent occuper des emplois dans les domaines de la toiture, de la construction, de l’excavation et de la démolition et peuvent utiliser des machines à moteur. Les jeunes de 14 ans peuvent même travailler de nuit et, dès l’âge de 15 ans, ils peuvent travailler sur des chaînes de montage. Tout cela était bien sûr interdit il n’y a pas si longtemps.
    +++
    Les élus donnent des justifications absurdes à ces entorses à des pratiques établies de longue date. Le travail, nous disent-ils, éloignera les enfants de leur ordinateur, de leurs jeux vidéo ou de la télévision. Ou encore, il privera le gouvernement du pouvoir de dicter ce que les enfants peuvent ou ne peuvent pas faire, laissant aux parents le contrôle – une affirmation déjà transformée en fantasme par les efforts visant à supprimer la législation sociale protectrice et à permettre aux enfants de 14 ans de travailler sans autorisation parentale formelle.

    En 2014, l’Institut Cato, un groupe de réflexion de droite, a publié « A Case Against Child Labor Prohibitions » (Un cas contre les interdictions du travail des enfants), arguant que de telles lois étouffaient les perspectives pour l’avenir des enfants pauvres, et en particulier les enfants noirs. La Foundation for Government Accountability (Fondation pour l’obligation du gouvernement de rendre des comptes), un groupe de réflexion financé par une série de riches donateurs conservateurs, dont la famille DeVos [Betsy DeVos, secrétaire d’Etat à l’Education sous l’administration Trump], a été le fer de lance des efforts visant à affaiblir les lois sur le travail des enfants, et Americans for Prosperity, la fondation milliardaire des frères Koch [très engagés dans les investissements pétroliers], s’est jointe à eux.

    Ces attaques ne se limitent pas aux États rouges (républicains) comme l’Iowa ou ceux du Sud. La Californie, le Maine, le Michigan, le Minnesota et le New Hampshire, ainsi que la Géorgie et l’Ohio, ont également été l’objet d’interventions dans ce sens. Au cours des années de pandémie, même le New Jersey a adopté une loi, augmentant temporairement les heures de travail autorisées pour les jeunes de 16 à 18 ans.


    +++
    La vérité toute crue est que le travail des enfants est rentable et qu’il est en train de devenir remarquablement omniprésent. C’est un secret de Polichinelle que les chaînes de restauration rapide emploient des mineurs depuis des années et considèrent simplement les amendes occasionnelles comme faisant partie du coût de fonctionnement. Dans le Kentucky, des enfants d’à peine 10 ans ont travaillé dans de tels centres de restauration et d’autres, plus âgés, ont dépassé les limites horaires prescrites par la loi. En Floride et au Tennessee, les couvreurs peuvent désormais avoir 12 ans.

    Récemment, le Département du Travail a découvert plus de 100 enfants âgés de 13 à 17 ans travaillant dans des usines de conditionnement de viande et des abattoirs du Minnesota et du Nebraska. Et il ne s’agissait pas d’opérations véreuses. Des entreprises comme Tyson Foods et Packer Sanitation Services – qui appartient au fonds d’investissement BlackRock, la plus grande société de gestion d’actifs au monde [voir l’article sur ces fonds publié sur ce site le 7 juillet 2023] – figuraient également sur la liste.

    A ce stade, la quasi-totalité de l’économie est remarquablement ouverte au travail des enfants. Les usines de vêtements et les fabricants de pièces automobiles (qui fournissent Ford et General Motors) emploient des enfants immigrés, parfois pendant des journées de travail de 12 heures. Nombre d’entre eux sont contraints d’abandonner l’école pour ne pas être pénalisés. De la même manière, les chaînes d’approvisionnement de Hyundai et de Kia dépendent des enfants qui travaillent en Alabama.

    Comme l’a rapporté le New York Times en février dernier (« Alone and Exploited, Migrant Children Work Brutal Jobs Across the U.S. » par Hannah Dreier, 25 février 2023) – contribuant à faire connaître le nouveau marché du travail des enfants – des enfants mineurs, en particulier des migrants, travaillent dans des usines d’emballage de céréales et des usines de transformation alimentaire. Dans le Vermont, des « illégaux » (parce qu’ils sont trop jeunes pour travailler) font fonctionner des machines à traire. Certains enfants participent à la confection de chemises J. Crew [grande firme de prêt-à-porter] à Los Angeles, préparent des petits pains pour Walmart [le plus grand distributeur des Etats-Unis] ou travaillent à la production de chaussettes Fruit of the Loom [firme très connue]. Le danger guette. Les Etats-Unis sont un environnement de travail notoirement dangereux et le taux d’accidents chez les enfants travailleurs est particulièrement élevé, avec un inventaire effrayant de colonnes vertébrales brisées, d’amputations, d’empoisonnements et de brûlures défigurantes.

    La journaliste Hannah Dreier a parlé d’une « nouvelle économie de l’exploitation », en particulier lorsqu’il s’agit d’enfants migrants. Un instituteur de Grand Rapids, dans le Michigan, observant la même situation difficile, a fait la remarque suivante : « Vous prenez des enfants d’un autre pays et vous les mettez presque en servitude industrielle. »

    Il y a longtemps, aujourd’hui
    Aujourd’hui, nous pouvons être aussi stupéfaits par ce spectacle déplorable que l’était ce chef amérindien au tournant du XXe siècle. Nos ancêtres, eux, ne l’auraient pas été. Pour eux, le travail des enfants allait de soi.

    En outre, les membres des classes supérieures britanniques qui n’étaient pas obligés de travailler dur ont longtemps considéré le travail comme un tonique spirituel capable de réfréner les impulsions indisciplinées des classes inférieures. Une loi élisabéthaine de 1575 prévoyait l’affectation de fonds publics à l’emploi d’enfants en tant que « prophylaxie contre les vagabonds et les indigents ».

    Au XVIIe siècle, le philosophe John Locke [1632-1704, auteur de l’ Essai sur l’entendement humain , un des principaux acteurs de la Royal African Company, pilier de la traite négrière], alors célèbre « défenseur de la liberté », soutenait que les enfants de trois ans devaient être inclus dans la force de travail. Daniel Defoe, auteur de Robinson Crusoé , se réjouissait que « les enfants de quatre ou cinq ans puissent tous gagner leur propre pain ». Plus tard, Jeremy Bentham [1748-1832, précurseur du libéralisme], le père de l’utilitarisme, optera pour quatre ans, car sinon, la société souffrirait de la perte de « précieuses années pendant lesquelles rien n’est fait ! Rien pour l’industrie ! Rien pour l’amélioration, morale ou intellectuelle. »

    Le rapport sur l’industrie manufacturière publié en 1791 par le « père fondateur » états-unien Alexander Hamilton [1757-1804, secrétaire au Trésor de 1789 à 1795] notait que les enfants « qui seraient autrement oisifs » pourraient au contraire devenir une source de main-d’œuvre bon marché. L’affirmation selon laquelle le travail à un âge précoce éloigne les dangers sociaux de « l’oisiveté et de la dégénérescence » est restée une constante de l’idéologie des élites jusqu’à l’ère moderne. De toute évidence, c’est encore le cas aujourd’hui.


    +++
    Lorsque l’industrialisation a effectivement commencé au cours de la première moitié du XIXe siècle, les observateurs ont noté que le travail dans les nouvelles usines (en particulier les usines textiles) était « mieux fait par les petites filles de 6 à 12 ans ». En 1820, les enfants représentaient 40% des travailleurs des usines dans trois Etats de la Nouvelle-Angleterre. La même année, les enfants de moins de 15 ans représentaient 23% de la main-d’œuvre manufacturière et jusqu’à 50% de la production de textiles de coton (« Child Labor in the United States », Robert Whaples, Wake Forest University).

    Et ces chiffres ne feront qu’augmenter après la guerre de Sécession [1861-1865]. En fait, les enfants d’anciens esclaves ont été ré-esclavagisés par le biais d’accords d’apprentissage très contraignants. Pendant ce temps, à New York et dans d’autres centres urbains, les padroni italiens ont accéléré l’exploitation des enfants immigrés tout en les traitant avec brutalité. Même le New York Times s’est offusqué : « Le monde a renoncé à voler des hommes sur les côtes africaines pour kidnapper des enfants en Italie. »

    Entre 1890 et 1910, 18% des enfants âgés de 10 à 15 ans, soit environ deux millions de jeunes, ont travaillé, souvent 12 heures par jour, six jours par semaine.Leurs emplois couvraient le front de mer – trop littéralement puisque, sous la supervision des padroni , des milliers d’enfants écaillaient les huîtres et ramassaient les crevettes. Les enfants étaient également des crieurs de rue et des vendeurs de journaux. Ils travaillaient dans des bureaux et des usines, des banques et des maisons closes. Ils étaient « casseurs » et « ouvreurs de portes en bois permettant l’accès d’air » dans les mines de charbon mal ventilées, des emplois particulièrement dangereux et insalubres. En 1900, sur les 100 000 ouvriers des usines textiles du Sud, 20 000 avaient moins de 12 ans.

    Les orphelins des villes sont envoyés travailler dans les verreries du Midwest. Des milliers d’enfants sont restés à la maison et ont aidé leur famille à confectionner des vêtements pour des ateliers clandestins. D’autres emballent des fleurs dans des tentes mal ventilées. Un enfant de sept ans expliquait : « Je préfère l’école à la maison. Je n’aime pas la maison. Il y a trop de fleurs. » A la ferme, la situation n’est pas moins sombre : des enfants de trois ans travaillent à décortiquer des baies.

    Dans la famille
    Il est clair que, jusqu’au XXe siècle, le capitalisme industriel dépendait de l’exploitation des enfants, moins chers à employer, moins capables de résister et, jusqu’à l’avènement de technologies plus sophistiquées, bien adaptés aux machines relativement simples en place à l’époque.


    En outre, l’autorité exercée par le patron était conforme aux principes patriarcaux de l’époque, que ce soit au sein de la famille ou même dans les plus grandes des nouvelles entreprises industrielles de l’époque, détenues en grande majorité par des familles, comme les aciéries d’Andrew Carnegie. Ce capitalisme familial a donné naissance à une alliance perverse entre patron et sous-traitants qui a transformé les enfants en travailleurs salariés miniatures.

    Pendant ce temps, les familles de la classe ouvrière étaient si gravement exploitées qu’elles avaient désespérément besoin des revenus de leurs enfants. En conséquence, à Philadelphie, au tournant du siècle, le travail des enfants représentait entre 28% et 33% du revenu des familles biparentales nées dans le pays Monthly Labor Review, « History of child labor in the United States—part 1 : little children working », January 2017) . Pour les immigrés irlandais et allemands, les chiffres étaient respectivement de 46% et 35%. Il n’est donc pas surprenant que les parents de la classe ouvrière se soient souvent opposés aux propositions de lois sur le travail des enfants. Comme l’a noté Karl Marx, le travailleur n’étant plus en mesure de subvenir à ses besoins, « il vend maintenant sa femme et son enfant, il devient un marchand d’esclaves ».

    Néanmoins, la résistance commence à s’organiser. Le sociologue et photographe Lewis Hine a scandalisé le pays avec des photos déchirantes d’enfants travaillant dans les usines et dans les mines. (Il put accéder à à ces lieux de travail en prétendant qu’il était un vendeur de bibles.) Mother Jones [1837-1930], la militante syndicaliste, a mené une « croisade des enfants » en 1903 au nom des 46 000 ouvriers du textile en grève à Philadelphie. Deux cents délégués des enfants travailleurs se sont rendus à la résidence du président Teddy Roosevelt [1901-1909] à Oyster Bay, Long Island, pour protester, mais le président s’est contenté de renvoyer la balle, affirmant que le travail des enfants relevait de la compétence des Etats et non de celle du gouvernement fédéral.

    Ici et là, des enfants tentent de s’enfuir. En réaction, les propriétaires ont commencé à entourer leurs usines de barbelés ou à faire travailler les enfants la nuit, lorsque leur peur de l’obscurité pouvait les empêcher de s’enfuir. Certaines des 146 femmes qui ont péri dans le tristement célèbre incendie de la Triangle Shirtwaist Factory en 1911 dans le Greenwich Village de Manhattan – les propriétaires de cette usine de confection avaient verrouillé les portes, obligeant les ouvrières prises au piège à sauter vers la mort depuis les fenêtres des étages supérieurs – n’avaient pas plus de 15 ans. Cette tragédie n’a fait que renforcer la colère grandissante à l’égard du travail des enfants.
    +++
    Un comité national sur le travail des enfants a été créé en 1904. Pendant des années, il a fait pression sur les Etats pour qu’ils interdisent, ou du moins limitent, le travail des enfants. Les victoires, cependant, étaient souvent à la Pyrrhus, car les lois promulguées étaient invariablement faibles, comportaient des dizaines d’exemptions et étaient mal appliquées. Finalement, en 1916, une loi fédérale a été adoptée qui interdisait le travail des enfants partout. En 1918, cependant, la Cour suprême l’a déclarée inconstitutionnelle.

    En fait, ce n’est que dans les années 1930, après la Grande Dépression, que les conditions ont commencé à s’améliorer. Compte tenu de la dévastation économique, on pourrait supposer que la main-d’œuvre enfantine bon marché aurait été très prisée. Cependant, face à la pénurie d’emplois, les adultes, et en particulier les hommes, ont pris le dessus et ont commencé à effectuer des tâches autrefois réservées aux enfants. Au cours de ces mêmes années, le travail industriel a commencé à incorporer des machines de plus en plus complexes qui s’avéraient trop difficiles pour les jeunes enfants. Dans le même temps, l’âge de la scolarité obligatoire ne cessait de s’élever, limitant encore davantage le nombre d’enfants travailleurs disponibles.
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    Plus important encore, l’air du temps a changé. Le mouvement ouvrier insurrectionnel des années 1930 détestait l’idée même du travail des enfants. Les usines syndiquées et les industries entières étaient des zones interdites aux capitalistes qui cherchaient à exploiter les enfants. En 1938, avec le soutien des syndicats, l’administration du New Deal du président Franklin Roosevelt a finalement adopté la Fair Labor Standards Act qui, du moins en théorie, a mis fin au travail des enfants (bien qu’elle ait exempté le secteur agricole dans lequel ce type de main-d’œuvre restait courant).

    En outre, le New Deal de Roosevelt a transformé les mentalités à l’échelle du pays. Un sentiment d’égalitarisme économique, un nouveau respect pour la classe ouvrière et une méfiance sans bornes à l’égard de la caste des entreprises ont rendu le travail des enfants particulièrement répugnant. En outre, le New Deal a inauguré une longue ère de prospérité, avec notamment l’amélioration du niveau de vie de millions de travailleurs et travailleuses qui n’avaient plus besoin du travail de leurs enfants pour joindre les deux bouts.

    Retour vers le passé
    Il est d’autant plus étonnant de découvrir qu’un fléau, que l’on croyait banni, revit. Le capitalisme états-unien est un système internationalisé, ses réseaux s’étendent pratiquement partout. Aujourd’hui, on estime à 152 millions le nombre d’enfants au travail dans le monde. Bien sûr, tous ne sont pas employés directement ou même indirectement par des entreprises états-uniennes. Mais ces millions devraient certainement nous rappeler à quel point le capitalisme est redevenu profondément rétrograde, tant chez nous qu’ailleurs sur la planète.

    Les vantardises sur la puissance et la richesse de l’économie des Etats-Unis font partie du système de croyances et de la rhétorique des élites. Cependant, l’espérance de vie aux Etats-Unis, mesure fondamentale de la régression sociale, ne cesse de diminuer depuis des années. Les soins de santé sont non seulement inabordables pour des millions de personnes, mais leur qualité est devenue au mieux médiocre si l’on n’appartient pas au 1% supérieur. De même, les infrastructures du pays sont depuis longtemps en déclin, en raison de leur âge et de décennies de négligence.

    Il faut donc considérer les Etats-Unis comme un pays « développé » en proie au sous-développement et, dans ce contexte, le retour du travail des enfants est profondément symptomatique. Même avant la grande récession qui a suivi la crise financière de 2008, le niveau de vie avait baissé, en particulier pour des millions de travailleurs mis à mal par un tsunami de désindustrialisation qui a duré des décennies. Cette récession, qui a officiellement duré jusqu’en 2011, n’a fait qu’aggraver la situation. Elle a exercé une pression supplémentaire sur les coûts de la main-d’œuvre, tandis que le travail devenait de plus en plus précaire, de plus en plus dépourvu d’avantages sociaux et non syndiqué. Dans ces conditions, pourquoi ne pas se tourner vers une autre source de main-d’œuvre bon marché : les enfants ?

    Les plus vulnérables d’entre eux viennent de l’étranger, des migrants du Sud, fuyant des économies défaillantes souvent liées à l’exploitation et à la domination économiques états-uniennes. Si ce pays connaît aujourd’hui une crise frontalière – et c’est le cas – ses origines se trouvent de ce côté-ci de la frontière [et non pas avant tout en Amérique centrale ou au Mexique].

    La pandémie de Covid-19 de 2020-2022 a créé une brève pénurie de main-d’œuvre, qui est devenue un prétexte pour remettre les enfants au travail (même si le retour du travail des enfants est en fait antérieur à la pandémie). Il faut considérer ces enfants travailleurs au XXIe siècle comme un signe distinct de la pathologie sociale présente. Les Etats-Unis peuvent encore tyranniser certaines parties du monde, tout en faisant sans cesse étalage de leur puissance militaire. Mais chez eux, ils sont malades.

    #capitalisme #profits #travail des #enfants #exploitation #usa #Etats-Unis #élites #esclavage #ouvrières #ouvriers #migrants #Lewis_Hine

    Source originale : Tom Dispatch https://tomdispatch.com/caution-children-at-work
    Traduit de l’anglais par A l’encontre https://alencontre.org/ameriques/americnord/usa/le-retour-du-travail-des-enfants-est-le-dernier-signe-du-declin-des-etat

  • Lecture d’un extrait du livre « Sucre, journal d’une recherche » de Dorothée Elmiger (traduction de l’allemand par Marina Skalova et Camille Luscher), paru aux Éditions Zoé, en 2023.

    https://liminaire.fr/radio-marelle/article/sucre-journal-d-une-recherche-de-dorothee-elmiger

    Dorothee Elmiger compose son récit par petits bouts sous la forme d’un journal de recherche d’une obsession, celle du sucre. Ces fragments provenant de différentes sources (citations, observations, réflexions, rêves, fiction biographique et faits historiques) sont agencés dans un apparent désordre, suivant un long cheminement de pensée et d’enquête, et selon des points de vue variés qui explorent le sujet sans jamais l’aborder frontalement, en se focalisant sur ce qu’il évoque ou provoque.

    (...) #Radio_Marelle, #Écriture, #Langage, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #Podcast, #Histoire, #Désir, #Colonisation, #Capitalisme, #Sucre (...)

    https://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_le_sucre_dorothe_e_elmiger.mp4

    http://www.editionszoe.ch/livre/sucre-journal-d-une-recherche

  • L’eau : un bien commun pollué par le profit
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/07/26/leau-un-bien-commun-pollue-par-le-profit_725770.html

    Partout dans le monde, les pénuries d’eau, les rivières à sec, les nappes phréatiques vidées, les plaintes des agriculteurs et les déclarations lénifiantes des gouvernements mettent à la une le problème de l’approvisionnement en eau.

    En France, l’utilisation de l’eau se répartit ainsi : 57 % pour l’agriculture, 26 % pour l’#eau_potable, 12 % pour le refroidissement des centrales électriques et 5 % pour les industriels. Mais derrière ces chiffres se cachent d’autres réalités. Si nourrir la population est évidemment une priorité, près de la moitié de l’eau utilisée pour l’irrigation est destinée aux champs de maïs, un maïs dont les #trusts_agroalimentaires de France et d’Europe ont besoin dans le cadre de leur compétition mondiale.

    Au pompage des #nappes_phréatiques qu’opère ainsi l’#agriculture_capitaliste s’ajoute le rejet anarchique de toute une partie des #déchets animaliers, chimiques et autres, qui aboutit à la pollution dramatique des eaux. On le voit en Bretagne avec la #pollution de l’eau par les nitrates et en conséquence la prolifération des #algues_vertes.

    Le prix de l’eau n’est pas le même pour les agriculteurs et les industriels, d’un côté, et les particuliers de l’autre. L’eau d’irrigation, celle-là même qui assèche rivières et nappes phréatiques, revient entre 0,18 centimes et au maximum 2,13 centimes le mètre cube, suivant les moyens de captage utilisés. Le particulier, en revanche, paie un prix moyen qui varie entre 3,70 et 4,30 euros le mètre cube, auquel s’ajoutent de multiples taxes qui peuvent faire doubler le prix final. L’#eau à usage domestique revient donc 500 à 800 fois plus cher que celle dirigée vers l’irrigation ou des utilisations industrielles. Ainsi la dépollution des eaux contaminées par l’agriculture, mais aussi par les industriels, est en grande partie assurée par les compagnies privées délégataires de la fourniture d’eau potable. Elle est presque quasi exclusivement payée par les usagers individuels.

    Tout cela est à l’image d’une société pourrie par la recherche du profit à tout prix, l’irresponsabilité et l’incurie généralisées. Le bien public dont les uns et les autres osent se prévaloir est une offense à la simple vérité.

    #capitalisme

  • Les déchets d’emballages plastiques augmenteront de 46 % en Europe d’ici à 2030

    L’Union européenne a pourtant fixée pour objectif de réduire les déchets plastiques de 15 % d’ici à 2040 et adopté des directives concernant les plastiques à usage unique et les emballages.

    Les Nations unies ont [pourtant] adopté une résolution visant à mettre fin à la #pollution_plastique et à parvenir à un accord contraignant d’ici à 2024.

    (Les Échos)

    Bref : réglementation ou pas, c’est toujours le capital qui décide et a le dernier mot. Qu’on se le dise si on a encore des illusions réformistes.

    #capitalisme #réformisme

  • 3eme guerre mondiale : les préparatifs vont bon train

    27 milliards d’euros d’#exportations_d’armes françaises en 2022, selon un rapport annuel au Parlement consulté par l’AFP. Une performance historique comparée aux 11,7 milliards d’euros de l’année précédente, qui doit son succès à la hausse des #budgets_militaires et aux ventes de Rafale. Durant une année marquée par la guerre en Ukraine, les #dépenses_militaires des Etats n’ont jamais été aussi grandes depuis la guerre froide, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. En 2022, le budget militaire des Etats s’est élevé à 2 240 milliards de dollars (2,2 % du PIB mondial).

    (Libération)

    Plus généralement, les dépenses militaires mondiales n’ont jamais été aussi importantes depuis trente ans et la fin de la Guerre froide, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).
    Dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine, les dépenses des Etats pour leurs armées et équipements se sont élevées à 2.240 milliards de dollars, soit 2,2 % du PIB mondial.

    (Les Échos)

    #militarisation #guerre #capitalisme