• Des millionnaires en moins Gérard Bérubé - Le devoir

    Les millionnaires non plus ne l’ont pas eu facile l’an dernier. Ils sont devenus (un peu) moins nombreux et ont encaissé leur plus fort revers de fortune en dix ans. Ce qui n’a pas empêché la taille du marché des jets privés de croître de 5,6 %.

    La firme de consultants Capgemini a publié son World Wealth Report le 1er juin. On y lit que le nombre de particuliers fortunés disposant de 1 million $US ou plus à investir a diminué de 3,3 % à l’échelle planétaire , pour revenir à 21,7 millions de personnes en 2022. Pour sa part, la valeur globale de leur richesse a fondu de 3,6 %, à 83 000 milliards $US. « Il s’agit de la plus forte baisse en dix ans (2013-2022), déclenchée par l’incertitude géopolitique et macroéconomique », précise la firme.


    C’est en Amérique du Nord qu’on a observé la plus forte baisse de la richesse individuelle (-7,4 %), suivie de l’Europe (-3,2 %) et de l’Asie-Pacifique (-2,7 %). À l’opposé, la population des fortunés de l’Afrique, de l’Amérique latine et du Moyen-Orient est sortie du lot en enregistrant un enrichissement personnel accru en 2022 grâce à la solide performance financière des secteurs pétrolier et gazier.

    Au Canada, malgré le poids des énergies fossiles dans l’économie, le nombre de particuliers fortunés s’est replié de 2,4 %, à 428 400, et la valeur de leurs avoirs combinés a reculé de 3,3 %, à 45,7 milliards $US, a repris un blogue du Financial Post. Cette contraction est expliquée par une hausse de seulement 1,6 % du prix moyen de l’immobilier l’an dernier, comparativement à 10,6 % en 2021. Aussi par une érosion de 10 % de la capitalisation boursière et par la forte hausse de l’inflation, qui a atteint une pointe à 8,1 % en juin. Cet impact a été en partie atténué par une augmentation du taux d’épargne et une propension marginale à consommer allant en diminuant plus l’on grimpe dans la grille des revenus.

    Globalement, le gros des avoirs de ces fortunés était détenu sous forme de liquidités l’an dernier. Ce pourcentage de 34 % se voulait le niveau le plus élevé en 27 ans, soit depuis que Capgemini compile ces données. Le reste était réparti entre les actions (23 %), l’Immobilier (15 %), les titres à revenu fixe (15 %) et les placements alternatifs (13 %).

    Et les ESG ?
    Fait intéressant, il ressort du rapport de Capgemini que l’investissement selon des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) demeure une priorité pour cette clientèle. Même s’ils sont seulement 23 % à déclarer avoir généré plus de rendements à partir d’actif liés aux critères ESG, sous le coup d’une conjoncture économique peu clémente, 41 % des répondants à l’enquête ont cité cette forme d’investissement d’impact comme une priorité absolue, et 63 % ont déclaré avoir demandé des bilans ESG pour leur actif. Ils ont en face d’eux des sociétés de gestion de patrimoine plus frileuse. Une petite majorité d’entre elles (52 %) considère l’analyse des données ESG comme une priorité absolue, et une minorité (31 %) accorde de l’importance à la traçabilité.

    Parmi les gestionnaires interrogés, 40 % ont déclaré avoir besoin de plus de données pour comprendre l’impact ESG, et près d’un sur deux a précisé avoir besoin de plus d’informations ESG pour interagir efficacement avec les clients.

    Les jets privés ont la cote
    Un recul de l’enrichissement et une sensibilité déclarée aux facteurs ESG qui n’ont toutefois pas eu d’incidence sur le volume d’affaires des jets privés, l’un des principaux symboles extérieurs de richesse. Le site Patriotic Millionaires reprend une étude de l’Institute for Policy Studies indiquant que le nombre de ces appareils de la flotte mondiale a augmenté de 133 % au cours des deux dernières décennies, passant de 9895 en 2000 à 23 133 à la mi-2022. La taille de ce marché est passée de 32,3 milliards $US en 2021 à 34,1 milliards de dollars en 2022, soit une hausse de 5,6 %. Cette croissance s’est accompagnée d’un nombre sans précédent d’opération des avions d’affaires, à 5,3 millions l’an dernier, ajoute l’étude du groupe de réflexion.

    Le site relève l’exemple d’Elon Musk et ajoute une dimension environnementale à son observation. Il est écrit que le patron notamment de Tesla et de Twitter a pris un vol en jet privé environ tous les deux jours en 2022, produisant 2112 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone l’année dernière seulement. « C’est 132 fois plus que l’empreinte carbone totale d’un individu moyen aux États-Unis. Il est l’un des plus actifs des États-Unis. Il a acheté un nouvel avion, effectué 171 vols, contribué à la consommation de 837 934 litres de carburéacteur et a été responsable de 2112 tonnes d’émissions de carbone en 2022. »

    Plus globalement, depuis le début de la pandémie, l’utilisation des jets privés a augmenté d’environ un cinquième, et leurs émissions de GES ont bondi de plus de 23 %, selon une étude récente citée par Patriotic Millionaires, qui rappelle qu’ils émettent au moins 10 fois plus de polluants que les avions commerciaux par passager.

    « Bien que les carburants d’aviation durables (SAF) aient un rôle à jouer dans la réduction des émissions de l’aviation, ils ne devraient pas être considérés comme une panacée par l’industrie des jets privés. Les SAF produisent encore des émissions, bien que moins que les carburants traditionnels, et ils sont actuellement coûteux et rarement utilisés. »

    #millionnaires #riches #inégalités #économie #patrimoine #richesse #logement #milliardaires #capitalisme #millionnaire #immobilier #bourse #inflation #jets_privés

    Source : https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/792733/chronique-des-millionnaires-en-moins

  • Wer will sein Rammstein-Tattoo loswerden? Die Künstlerin Mila Loba macht das kostenlos
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/wer-will-sein-rammstein-tattoo-loswerden-kuenstlerin-mila-loba-mach

    Et hop !
    Je n’ai pas. de tatouage Rammstein. Qu’est-ce que je dois faire? ?

    8.6.2023 von Mia Conrads - Die Tätowiererin postet am Dienstag ein Angebot auf Instagram, kostenlos Rammstein-Tattoos zu überdecken. Mittlerweile bekommt sie pro Tag Hunderte Anfragen.

    Die Tätowiererin Mila Loba ist noch ein bisschen überrumpelt, welche Ausmaße das alles angenommen hat. „Ich hätte niemals gedacht“, sagt die 24-Jährige, „dass mein kleiner Instagram-Post so eine Welle schlägt und meine eigene Reichweite dermaßen übersteigt“.

    Es beginnt am Dienstag, da veröffentlicht Mila Loba auf Instagram das Angebot, kostenlos Rammstein-Tattoos zu überdecken. Shelby Lynn teilte ihr Angebot – Lynn ist die Frau, die als Erste Missbrauchsvorwürfe gegen den Rammstein-Sänger Till Lindemann erhoben hatte. Mittlerweile hat Mila Loba Hunderte von Anfragen von Fans, aber auch von Journalisten weltweit, auch von der Berliner Zeitung.

    Zuvor haben mehrere Frauen dem Sänger Till Lindemann vorgeworfen, sie sexuell bedrängt und mit Drogen gefügig gemacht zu haben. Letzteres ist auch strafrechtlich relevant. Shelby Lynn besuchte ein Konzert in Vilnius und teilte danach auf Twitter Bilder von Verletzungen und Vermutungen, gegen ihren Willen unter Drogeneinfluss gestanden zu haben. Während einer Konzertpause habe sie Lindemann in einem kleinen Raum getroffen, der wütend wurde, als sie sagte, dass sie keinen Sex mit ihm haben wollte. Anschließend meldeten sich immer mehr Opfer im Internet.

    Die Tätowiererin Mila Loba hat selbst keinen Bezug zu Rammstein oder der Hardrock-Szene, die Vorwürfe hat sie nur über soziale Medien mitbekommen. Doch sie möchte sich solidarisch mit den Frauen und anderen Opfern zeigen. „Ich habe schon gesehen, dass sich auch andere Tätowiererinnen angeschlossen haben und begrüße das.“ Wie lange sie dieses Angebot aufrechterhalten will, weiß sie bis jetzt noch nicht, da sie momentan mit den Anfragen sehr viel zu tun habe. Ihr Angebot sei auch hauptsächlich auf „Blackwork“ beschränkt, das heißt: Sie überdeckt das Tattoo komplett. Geld möchte sie dafür nicht annehmen, Spenden werde sie an Organisationen weiterleiten, die Missbrauch an Frauen bekämpfen.

    Die meisten Rückmeldungen zu dem Post seien bisher positiv gewesen. „Ich bin jedenfalls total überwältigt“, sagt sie, „von der positiven Resonanz auf meine spontane Idee“. Doch es habe auch negative Antworten gegeben, auf Instagram postet sie eine davon: „Hör auf, Menschen böse dastehen zu lassen und falsche Behauptungen zu unterstützen.“ Das schrieb ihr jemand und beendete seine Nachricht auf Englisch: „Its not a look Babe“. Grob übersetzt heißt das: „Das steht dir nicht, Schätzchen.“

    Außerdem versucht sie, ihren Abonnenten zu erklären, dass sie auch als Tätowiererin Termine mit Kunden habe, die sie nicht absagen könne. Deshalb kann sie nicht jeden Tag Rammstein-Tattoos überstechen. Sie werde jedoch ihr Bestes tun, so schnell wie möglich Termine freizugeben und auf alle Anfragen zu reagieren.

    #wtf #musique #capitalisme #exploitation

  • Commémoration du 6 juin 1944 : non à l’union sacrée !
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/07/commemoration-du-6-juin-1944-non-lunion-sacree_699576.html

    [...] La raison de la Deuxième Guerre mondiale a été l’évolution des rapports de force entre impérialistes et l’impasse économique générale, pas la volonté ou la folie individuelle de tel ou tel dictateur. La liberté que les Alliés se vantent d’avoir défendue était avant tout la liberté des esclavagistes britannique et français de conserver leurs empires coloniaux convoités par l’Allemagne et le Japon. Elle n’était ni pour les Algériens, ni pour les Indiens, ni pour tant d’autres qui ont été tout juste bons à servir de chair à canon et à qui la fin de la guerre n’a apporté que la prolongation de leur servitude. Elle n’était pas non plus pour les ouvriers et les petites gens allemands ou japonais, ceux des nœuds ferroviaires en France, ceux de Lorient ou du Havre, condamnés à périr sous les bombes. Ce n’est pas pour cet enjeu que des dizaines de millions de personnes sont mortes, sous tous les uniformes ou sans uniforme et sous toutes les latitudes.

    La liberté a été, en revanche, pleine, entière et rentable pour les capitaux américains qui, après toutes ces horreurs, ont pu dominer le monde sans partage. La fin des combats fut évidemment un soulagement, comme le fut la libération des prisonniers et des survivants des camps de la mort. Mais ce fut pour ouvrir une période où la poursuite de la domination de l’impérialisme allait sans cesse produire de nouvelles guerres.

    Le combat pour la liberté est tout aussi faussement invoqué, par les mêmes et pour les mêmes raisons, à propos de l’Ukraine. Là encore, la liberté pour laquelle les armées s’affrontent dans l’Est de l’Europe est celle de l’impérialisme exploiteur, américain en premier lieu, des oligarques voleurs ukrainiens contre celle de leurs homologues russes. Pour les peuples, des deux côtés du front, il n’est question que de dictature et de sacrifices.

    Les historiens du futur diront peut-être que le troisième conflit mondial a débuté avec la guerre d’Ukraine et pour une raison similaire aux deux premiers, l’impasse du système de domination capitaliste. Manifestement, les gouvernements et les états-majors des pays impérialistes s’y préparent. Les budgets militaires explosent, la préparation politique, militariste et patriotique est en cours et les #commémorations_du_débarquement s’inscrivent dans ce contexte.

    Sous quelque forme qu’elle se déroule, quels que soient les camps en présence et les prétextes invoqués, cette guerre sera une guerre contre les travailleurs. Écarter tout danger de guerre nécessiterait de mettre à bas le #capitalisme. Ce n’est certes pas un combat facile, mais s’y préparer nécessite de refuser toute union sacrée derrière la bourgeoisie, pour le passé en dénonçant ses mensonges, pour le présent en refusant de marcher au pas, pour le futur en se préparant à retourner contre elle les armes qu’elles aura distribuées.

    #Deuxième_Guerre_mondiale #Troisième_Guerre_mondiale #impérialisme #guerre_en_Ukraine #propagande #union_sacrée

  • « Les pays industriels ont “choisi” la croissance et le réchauffement climatique, et s’en sont remis à l’adaptation »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/07/les-pays-industriels-ont-choisi-la-croissance-et-le-rechauffement-climatique

    Dès la fin des années 1970, les gouvernements des pays industriels, constatant l’inéluctabilité du réchauffement, ont délibérément poursuivi leurs activités polluantes quitte à s’adapter à leurs effets sur le climat, rappelle Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.

    L’émoi provoqué par la sortie du ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, qui a annoncé « commencer à construire une trajectoire [de réchauffement] à 4°C » en vue de la fin du siècle, est assez hypocrite. Que l’objectif des 2°C, et a fortiori celui de 1,5°C, soit pour ainsi dire inatteignable est un secret de polichinelle. Il suffit de considérer les diminutions extraordinairement rapides des émissions qu’il faudrait obtenir pendant les années 2020 pour comprendre le problème.
    Mais feindre la surprise donne l’impression d’avoir essayé : l’adaptation serait donc le résultat d’un échec, celui de nos efforts de transition. Or, ce récit moralement réconfortant est une fable. En réalité, l’adaptation a été très tôt choisie comme la stratégie optimale.
    Dès novembre 1976, la Mitre Corporation, un groupe de réflexion d’origine militaire proche de la Maison Blanche, organisait un congrès intitulé « Living with Climate Change : Phase II ». Dans son préambule, le rapport passait rapidement sur le réchauffement, considéré comme inexorable. Restait à en évaluer les conséquences sur l’économie américaine. Mitre souhaitait ouvrir « un dialogue avec les leaders de l’industrie, de la science et du gouvernement ». Le résultat est impressionnant de prescience, et de désinvolture.

    Prescience quand il aborde par exemple le problème de la contraction des sols argileux et de ses effets sur la solidité des bâtiments, une conséquence effectivement coûteuse du réchauffement ; désinvolture, quand rien n’est dit de l’assèchement du Colorado, des incendies de forêt ou des tempêtes en Louisiane. L’agriculture était bien identifiée comme vulnérable mais, à l’échelle des Etats-Unis, ce secteur aurait toujours le moyen de déplacer les zones de production.

    Une bataille perdue d’avance
    En 1983, le rapport « Changing Climate » de l’Académie des sciences américaine – le titre est révélateur – reprenait cette vision rassurante. Le dernier chapitre reconnaissait l’impact du réchauffement sur l’agriculture, mais comme son poids dans l’économie nationale était faible, cela n’avait pas grande importance. Concernant les « zones affectées de manière catastrophique », leur sacrifice était nécessaire pour ne pas entraver la croissance du reste du pays, même s’il faudra probablement les dédommager.

    Au Royaume-Uni, un séminaire gouvernemental d’avril 1989 exprimait également bien ce point de vue. La première ministre Margaret Thatcher (1979-1990) avait demandé à son gouvernement d’identifier les moyens de réduire les émissions. Les réponses vont toutes dans le même sens : inutile de se lancer dans une bataille perdue d’avance. On pourrait certes améliorer l’efficacité des véhicules, mais les gains seraient probablement annihilés par ce que les économistes définissent comme les « effets rebonds ». Selon le ministre de l’agriculture, « pour avoir un effet, les mesures à prendre devraient être si sévères qu’elles auraient des conséquences catastrophiques sur notre compétitivité ».
    Le ministre de l’énergie rappelait que le Royaume-Uni ne représentait que 3 % des émissions et que cette part allait rapidement diminuer avec l’émergence de la Chine et de l’Inde. Des efforts, même héroïques, n’auraient aucun effet perceptible sur le climat. La conclusion s’imposait : « On ne peut pas faire grand-chose à l’échelle nationale, et même internationale, pour empêcher le réchauffement global. On peut seulement espérer en atténuer les effets et nous y adapter. »

    C’est à cette époque que le Royaume-Uni se prononce contre le projet d’écotaxe européenne. La France, sous l’égide de Michel Rocard, avait d’abord promu ce dispositif – qui avantageait son industrie alimentée au nucléaire – avant de faire volte-face juste avant la conférence sur l’environnement de Rio de 1992. C’est aussi à cette époque que l’économiste William Nordhaus démontrait « mathématiquement » le caractère optimal d’un réchauffement de 3,5°C en 2100… Il obtiendra le « prix Nobel d’économie » en 2018 pour ces travaux.
    Sans le dire, sans en débattre, les pays industriels ont « choisi » la croissance et le réchauffement, et s’en sont remis à l’adaptation. Cette résignation n’a jamais été explicitée, les populations n’ont pas été consultées, surtout celles qui en seront et en sont déjà les victimes.

  • À Carnac, 39 menhirs détruits pour installer un magasin Mr. Bricolage
    https://www.bfmtv.com/societe/a-carnac-39-menhirs-detruits-pour-installer-un-magasin-mr-bricolage_AN-202306

    Le maire de Carnac, défenseur du classement de mégalithe au patrimoine de l’Unesco, assure qu’il ne savait pas qu’un site classé se trouvait sur ce terrain lorsqu’il a délivré le permis de construire.
    Des vestiges millénaires sens dessus dessous. 39 menhirs ont été détruits dans le cadre de travaux pour installer un magasin de bricolage de l’enseigne Mr. Bricolage à Carnac, dans le Morbihan. Ces alignements de pierres datant de la période néolithique (entre 6000 et 2200 avant notre ère) étaient pourtant signalés comme un site archéologique mais le maire dit ne pas en avoir eu connaissance, révèle Ouest-France.

    Le site concerné consiste en deux alignements de pierres sous forme de murets de moins de deux mètres de haut. Le signalement est venu de Christian Obeltz, un chercheur en archéologie basé à Carnac et spécialiste du néolitique, qui a publié une note de blog critiquant des « aménagements brutaux » jouxtant les alignements de menhirs et « dénaturant ce site mondialement connu ». Il estime que la destruction de ces alignements est « illégale ».

    « Toute destruction d’un site archéologique est passible d’une lourde amende », assure-t-il à Ouest-France.

    chaque jour, plusieurs fois par jour, des infos cauchemardesques.

    #site_archéologique #menhirs #commerce #permis_de_construire

    • centrée sur un menhir d’allure anthropomorphe, la photo était belle, mais

      « Il y avait quelques pierres dont d’ailleurs les archéologues n’étaient pas certains qu’il s’agissait de menhirs », précise Olivier Lepick [maire de Carnac].

      Selon la municipalité qui a délivré le permis de construire, cette zone ne faisait pas l’objet d’une protection archéologique. « C’est donc une tempête dans un verre d’eau », s’insurge le maire qui parle d’un mauvais procès. « C’est toujours dommage, évidemment de détruire des sites archéologiques. Mais, je peux vous dire en tant que président de Paysages de mégalithes (l’association qui porte le dossier d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco de l’ensemble des mégalithes du Morbihan), que je suis particulièrement attentif à leur protection. » [lorsqu’ils présentent un intérêt touristique manifeste, ndc]

      https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/carnac-des-menhirs-au-coeur-d-une-polemique-8093607

      Vanter « La France éternelle, ce peuple de bâtisseurs. » (E.M., Mont Saint Michel 5/6/2023), c’est s’affirmer conservateur en même temps que célébrer des sites bankables.

      CAPACITE GLOBALE D’HEBERGEMENT DE LA POPULATION NON PERMANENTE 50443
      67 Restaurants, 1 Casino, 1 Thalassothérapie, 36 sites d’activités de loisirs

      https://www.ot-carnac.fr/content/uploads/2020/04/chiffres-cle-carnac-2019.pdf

      pour 4 244 habitants en 2023

      Sur les RS, toute l’extrême droite dit, indignée, son amour du patrimoine. La palme : « En déplacement en Bretagne, j’ai voulu aller à Carnac là où des menhirs vieux de 7500 ans sont en train d’être massacrés. Ce que cette époque détruit, nous le reconstruirons. » (E. Z.)

      #tourisme

    • qui veut d’une résidence secondaire sans magasin de bricolage à proximité ? entre les problèmes de « zones humides » (non mais ho ! ici c’est mer, hein), les vestiges, la durée des fouilles préventives, comment voulez vous loger du monde et fournir des services !

      En 2019 on recensait 8 681 logements à Carnac. Carnac étant un lieu de villégiature très prisé, une forte proportion des logements étaient des #résidences_secondaires puisqu’on en dénombrait 6 202 (71,4 %) contre 2 276 résidences principales (26,2 %)

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Carnac

      #bétonisation #artificialisation_des_sols

    • #corruption #destruction_culturelle #mémoires #capitalisme

      Pour faire un parking, en Bretagne j’avais vu aussi à LocTudy, Finistère Sud, la destruction complète d’un cimetière entourant, comme souvent, une église. C’est l’époque où les petits bateaux partaient aussi à la casse.
      #violences_politiques

      Et le cynisme de récupération, l’entreprise s’appelle SAS Au marché des Druides

      Je ne suis pas archéologue, je ne connais pas les menhirs ; des murets, il y en existe partout.

      Hé bien justement, foutez la paix aux murets !

    • Pour être complet sur son positionnement, il a rallié Horizons d’Édouard Philippe, envisage certainement d’autres fonctions politiques, sachant que la circonscription législative concernée comprend La-Trinité-sur-Mer pour laquelle, l’année dernière, avait plané un peu de suspense : la petite-fille, ralliée zemmourienne, irait-elle marcher sur les traces du grand-père, 40 ans après.

      Quand Jean-Marie Le Pen se présentait à une élection législative à Auray, en 1983 - Auray – actualités et informations locales en direct | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray-56400/quand-jean-marie-le-pen-se-presentait-a-une-election-legislative-a-aura

      Des rumeurs font état d’une possible candidature de Marion Maréchal dans la circonscription d’Auray en juin prochain : elle ne serait pas la première de la famille Le Pen, puisque son grand-père Jean-Marie s’y était présenté en décembre 1983.

      Circonstance propice au renforcement d’une posture de barrage contre l’extrême-droite (cf. événement récent ayant mis Carnac en avant dans la presse nationale).

      Lors de ses vœux le maire, à Carnac, le 21 janvier 2023 ; …
      https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzAxODliOWFmMjU0YTVhMTRiZTFjM2ZiYzIyZDE3MDkzZjg
      Ouest-France

      … évoquait :

      Le futur déménagement du Mr.Bricolage permettra de créer un poumon vert en prolongement du parc de l’office de tourisme. Un accord est trouvé avec M. Doriel, propriétaire des murs, annonce le maire.

      Carnac. De nombreux projets dans une commune qui « se porte bien »
      https://www.ouest-france.fr/bretagne/carnac-56340/carnac-de-nombreux-projets-dans-une-commune-qui-se-porte-bien-cc0f358e-

    • le communiqué de la DRAC

      qui avait donc prescrit une fouille archéologique préventive sur 2000 m2 en juillet 2015 ; fouille qui n’a pas eu lieu, le PC ayant été refusé pour d’autres raisons

      Fouille préventive qui n’a pas été jugée utile ou nécessaire pour ce nouveau PC.

      Ajoutons que le maire est président de l’association Paysages de mégalithes porteuse du projet d’inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco. Délicat de plaider, oups !

      Selon [la mairie], chaque dossier est « étudié extrêmement minutieusement ». « Malheureusement, il a échappé aux documents d’urbanisme sur lesquels le service instructeur a fondé son analyse, se défend la commune.

      et encore plus minable, oh ben, c’est pas le premier, ça sera pas le dernier !

      Mais, reprend la ville, « des sites détruits car ils n’ont pas été repérés, il y en a des listes, et il y en aura encore ».

      citations extraites de l’article de Libération

      Carnac : ce que l’on sait de la destruction de menhirs pour construire un Mr Bricolage – Libération
      https://www.liberation.fr/economie/carnac-ce-que-lon-sait-sur-la-destruction-de-menhirs-pour-construire-un-m

    • Menhirs détruits à Carnac : les raisons d’un emballement médiatique et politique
      https://www.ouest-france.fr/culture/patrimoine/menhirs-detruits-a-carnac-les-raisons-dun-emballement-54eae768-0602-11e


      Une partie des monolithes du site de Montauban, à Carnac, avant sa destruction.
      CHRISTIAN OBELTZ

      En moins de 24 heures, la destruction d’un site regroupant des menhirs et petits monolithes à Carnac (Morbihan) a reçu un écho médiatique et politique hors du commun. Une affaire chargée de symboles, qui ont fini par évacuer totalement sa complexité.

      L’occasion politique était trop belle. Il l’a saisie. Mercredi, profitant d’une séance de dédicaces calée à Pluneret, dans le Morbihan, Éric Zemmour a fait un saut jusqu’à Carnac, pour s’y montrer dans une courte vidéo sur le site où des menhirs et des monolithes ont été détruits par des travaux de construction. « Ici, un élu n’a pas hésité à sacrifier cette trace d’un passé fort lointain pour tout détruire et pour mettre à la place un magasin de bricolage. C’est un peu à l’image de l’époque : on détruit le passé et on bricole par-dessus ».

      L’exercice, lapidaire et sans nuance, dit aussi quelque chose de l’époque. Cette affaire – qui pose de vraies questions par ailleurs – convoquait trop de totems et de grands symboles pour ne pas devenir une polémique nationale à peu de frais.

      Une histoire qui coche toutes les cases
      Histoire, patrimoine, mais aussi environnement, artificialisation des sols, consommation et matérialisme, l’histoire cochait toutes les cases. À gauche, les réactions politiques ont aussi été nombreuses. Comme la députée écologiste Sandrine Rousseau sur le réseau social Twitter : « Détruire des menhirs multimillénaires pour un magasin, quelle meilleure illustration de notre folie ? ». Même argumentaire pour le journaliste Hugo Clément.

      Peu importe si le débat – qui ne pourra jamais être totalement tranché, et c’est le principal problème – reste entier sur la valeur archéologique de ce site et de ces petits menhirs et monolithes. Peu importe que la bourde – car ç’en est une et elle fait tache dans la perspective d’un classement de ces mégalithes au patrimoine mondial de l’Unesco – ne soit pas intentionnelle et qu’aucun protagoniste de ce dossier n’ait évidemment souhaité ce scénario.

      Pour ne rien arranger, plusieurs médias et comptes très suivis sur les réseaux sociaux ont diffusé des photos et vidéos des alignements de menhirs tels que le grand public les imagine ou les connaît. Un choix qui a alimenté un peu plus la machine à fantasmes et à surréaction. Selon la plateforme de veille Tagaday, 328 articles, sons et reportages ont évoqué le sujet depuis le 6 juin, date de publication du sujet dans Ouest-France.

      Le résultat : une déferlante d’approximations, de haine, et de commentaires orduriers sur les réseaux sociaux. Olivier Lepick, maire (Horizons) de Carnac – que nous n’avons pas réussi à joindre – a fini par saluer ironiquement sur Facebook « tous ceux qui ont sali, jugé, exécuté, accusé » et « ceux qui ont agressé mon épouse et mes enfants sur les réseaux sociaux », au moment de s’appuyer sur un communiqué de la Drac qui minimise les dégâts. L’extrême droite, elle, a décidé de pas lâcher l’affaire. Reconquête appelle à une manifestation à Carnac ce vendredi.

    • Menhirs de Carnac : « On n’a pas détruit la Joconde » [Vidéo] - Carnac – actualités et informations locales en direct | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/carnac-56340/menhirs-de-carnac-on-na-pas-detruit-la-joconde-video-6365174.php

      Ce genre d’affaires arrive 10 fois par an.

      Au minimum, sa légitimité et sa crédibilité à la tête de Paysages de mégalithes ne devrait pas s’en relever. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, il n’y a plus grand chose qui perturbe nos élites. Et de taper sur les gens qui sont assis devant leur clavier

    • Menhirs détruits à Carnac. Reconquête en petit comité devant la mairie
      https://www.ouest-france.fr/culture/patrimoine/menhirs-detruits-a-carnac-reconquete-en-petit-comite-devant-la-mairie-d


      Ce vendredi 9 juin 2023, 22 adhérents du parti Reconquête étaient rassemblés devant la mairie de Carnac (Morbihan). Deux d’entre eux ont été reçus mais sont « mécontents » du manque de réponses à leurs questions.
      OUEST-FRANCE

      Ce vendredi 9 juin 2023, le parti d’Eric Zemmour, Reconquête appelait à un rassemblement devant la mairie de Carnac (Morbihan), au sujet du dossier sensible de la destruction d’un site de menhirs. 22 adhérents étaient présents.

      Depuis mercredi 7 juin 2023, la destruction d’un site de menhirs à Carnac (Morbihan), où est aménagé un magasin de bricolage, reçoit un gigantesque écho médiatique. Les réactions politiques s’enchaînent, qu’il s’agisse des Républicains ou du Rassemblement national qui demandent notamment une enquête sur les responsabilités de chacun. Le Parti breton fait de même, signifiant que « l’État doit transférer les compétences patrimoniales à la région. »

      Ce vendredi 9 juin, à l’appel de l’instance départementale, vingt-deux adhérents de Reconquête (sur 1 622 à jour de cotisation dans le Morbihan), se sont rassemblées devant la mairie carnacoise.

      « Nous repartons bredouilles »
      Le responsable régional, Franck Chevrel du parti d’Eric Zemmour, laissant aux journalistes « l’appréciation » de l’ampleur du mouvement, décidé du jour au lendemain, après que leur leader publie une vidéo sur place, sur le site de Montauban, fustigeant de façon lapidaire l’action municipale.

      Souhaitant des réponses, deux personnes de Reconquête ont été reçues en mairie par la cheffe de cabinet et l’adjoint Loïc Houdoy, où a été rappelé le process d’instruction des permis de construire. « Nous repartons bredouilles, estime, mécontent, Franck Chevrel. S’il est reconnu que quelque chose dysfonctionne, personne n’est capable de nous expliquer à qui revient la responsabilité des faits. Comment faire pour que cela ne se reproduise pas ? Pas de réponse non plus. »

      rappel (cf. plus haut) : Reconquête a tout intérêt à déligitimer un probable adversaire d’une prochaine élection.

    • Menhirs détruits : le maire de Carnac affirme avoir reçu des menaces et être sous protection policière
      https://www.francetvinfo.fr/france/bretagne/morbihan/menhirs-detruits-a-carnac-le-maire-de-la-ville-affirme-etre-sous-la-pro

      La gendarmerie effectue des rondes régulières aux abords de son domicile, comme pour le maire de Saint-Brevin-les-Pins après l’incendie à son domicile, explique Olivier Lepick à l’agence de presse.

      Je conçois que ce soit difficile à vivre, mais il y a des comparaisons qu’il pourrait éviter. Yannick Morez n’a pas bénéficié d’une protection policière malgré les alertes qu’il a transmises.

    • À Carnac, la destruction des menhirs et « un tsunami de haine » invités du conseil - Actualité de la Bretagne en direct - L’information de votre région en continu | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/a-carnac-la-destruction-des-menhirs-et-un-tsunami-de-haine-invites-du-c


      Olivier Lepick, maire de Carnac, a fait allusion à la polémique concernant la destruction des menhirs. Il déplore le déferlement de haine dont sa famille est victime depuis plusieurs jours.
      Le Télégramme / Mooréa Lahalle

      Olivier Lepick, le maire de Carnac, a rapidement coupé court à la « polémique » autour de la destruction des menhirs, lors du conseil municipal de ce vendredi 9 juin, devant une question de l’opposition. « Monsieur Pierre Léon Luneau (élu de l’opposition), je ne répondrai pas à votre question sur le sujet, car le délai des 48 heures n’a pas été respecté et je précise que je ne répondrai à aucune autre question sur le sujet ».

      " La haine s’exprime massivement "
      Le maire a poursuivi : " Mon épouse dort dans une maison surveillée par la gendarmerie. On va attendre le prochain conseil avant d’avoir un débat. Mais pas aujourd’hui, car la situation est compliquée ". Olivier Lepick a évoqué un " tsunami de haine " adressé à son épouse et à ses filles. " On peut débattre de tout, a-t-il poursuivi, on peut faire des erreurs, ce qui n’est pas le cas de nos servies dans cette affaire, ce sera attesté plus tard. Mais tant que la poussière n’est pas retombée et que la haine s’exprime massivement, même si ce n’est pas moi qu’elle dérange… Quand on a des patrouilles de gendarmerie, des gens qui vous menacent de mettre le feu chez vous, qu’on vous dit qu’on a trouvé votre adresse… On en parlera donc la prochaine fois, même si l’idéal eût été d’en parler ce soir. "

      " La situation n’est pas simple "
      Et de conclure, à l’adresse de l’élu d’opposition Pierre-Léon Juneau : " La situation n’est pas simple. Vous n’avez peut-être ni femme ni enfant, mais pour mon épouse, qui reçoit des insultes et des menaces, ce n’est pas évident. On en parlera quand la situation sera plus simple. "

      Reconquête 56 à Carnac
      Le même jour, le parti d’Éric Zemmour, Reconquête, avait donné rendez-vous à Carnac pour demander en mairie des explications sur la destruction des menhirs du chemin de Montauban. Une démarche menée par le représentant breton de Reconquête, Franck Chevrel, entouré de 22 personnes ayant répondu à son appel. Deux représentants du rassemblement ont été reçus en mairie par la cheffe de cabinet du maire et un adjoint. Un rendez-vous duquel ils estimaient être repartis " bredouille ".

      deux remarques :
      • le délai de 48h (pour l’inscription à l’ordre du jour) ne s’applique pas vraiment pour les #questions_diverses qui ont un statut un peu particulier, voire pas vraiment de statut et qui ne doivent porter que sur des questions " mineures ".
      Régime juridique des questions diverses
      https://www.senat.fr/questions/base/2015/qSEQ150114439.html
      (08/01/2015)
      • les conseils municipaux du 9 juin étaient particuliers car ils étaient convoqués à la demande du préfet pour l’élection des délégués aux élections sénatoriales. La préfecture recommande vivement qu’il n’y ait pas d’autres points à l’ordre du jour.

    • Menhirs détruits : « Je ne vais pas me laisser intimider par les tribunaux digitaux de la haine », affirme le maire de Carnac après avoir reçu des menaces de mort
      https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/archeologie/menhirs-detruits-je-ne-vais-pas-me-laisser-intimider-par-les-tribunaux-

      […]
      Qu’est-ce qui s’est passé réellement ? 
      On est dans une zone commerciale et artisanale, à trois kilomètres des alignements, ce ne sont pas 39 menhirs mais quatre pierres qui pouvaient éventuellement être des menhirs, qui ont été effectivement, et c’est très malheureux, détruites.

    • Je ne sais pas si les parcelles concernées par le PC de 2022 sont les mêmes que celles de 2015, mais si c’est le cas, le maire prend un gros risque en affirmant des contrevérités manifestes.
      EDIT : au vu des éléments du cadastre, il semblerait qu’il ait raison

      p. 26 du rapport de diagnostic de l’INRAP de 2015
      https://www.sitesetmonuments.org/IMG/pdf/rapport_inrap_2015_diagnostic_chemin_de_montauban.pdf

      EDIT : de fait, en consultant le PLU de la ville et en comparant avec le schéma, la zone construite est localisée dans les parcelles AI 9, 10, 11 et 157. Les trois premières sont celles du coin Nord-Est du périmètre soumis à diagnostic, la 157 est celle située immédiatement à l’Est, non diagnostiquée (mais évoquée dans le billet qui a mis le feu aux poudres).
      La tranchée n° 8 située dans la parcelle a effectivement été infructueuse.


      (extrait du billet de Ch. Obeltz)

    • À Erdeven, la rencontre autour des mégalithes est annulée | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/erdeven-56410/a-erdeven-la-rencontre-autour-des-megalithes-est-annulee-6372453.php
      https://media.letelegramme.fr/api/v1/images/view/6489b91168d06648e5306687/web_golden_xxl/6489b91168d06648e5306687.1

      Ce jeudi 15 juin avait été annoncée une rencontre autour du patrimoine mégalithique d’Erdeven dans le cadre de la candidature des sites mégalithiques de l’arc Sud Morbihan au patrimoine mondial de l’Unesco. Mais compte tenu du contexte suite aux événements de Carnac, Paysage de Mégalithes préfère annuler cette réunion publique qui était organisée en partenariat avec la mairie. Aucune date de report éventuel n’est indiquée à ce jour.

      La première, sans doute pas la dernière…

      (full disclosure : jeudi prochain, je dois participer à une autre réunion de Paysages de mégalithes, à Carnac. ¡veremos !…)

    • Menhirs de Carnac détruits. Le Parquet de Lorient ouvre une enquête suite à la plainte d’une association
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/morbihan/vannes/menhirs-de-carnac-detruits-le-parquet-de-lorient-ouvre-

      Le procureur de Lorient a ouvert une enquête contre X suite à la plainte déposée par l’association Koun Breizh qui dénonce la « destruction volontaire de patrimoine archéologique ». Elle a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Lorient.

      L’affaire de la destruction de menhirs à Carnac sur le chantier de construction d’un magasin de bricolage, n’a pas fini de faire parler d’elle.

      Selon l’AFP, le parquet de Lorient vient, en effet, d’ouvrir une enquête contre X, après la plainte déposée par l’association Koun Breizh. Celle-ci dénonce « une destruction volontaire de patrimoine archéologique ».

      "Violation de la prescription de fouille du site mégalithique"
      L’association Sites & Monuments, qui défend le patrimoine, s’est associée à l’association Koun Breizh pour demander "la création d’une mission d’inspection relative à la violation de la prescription de fouille du site mégalithique du « chemin de Montauban » à Carnac".

      Ces deux structures expliquent, dans un communiqué de presse commun, que le préfet du Morbihan et la mairie de Carnac, ont délivré un permis de construire en dépit d’un arrêté du préfet de Région, datant du 31 juillet 2015, qui " prescrivait une fouille préventive avant tout aménagement de la parcelle en raison de la présence de monolithes dressés « qui pourraient tout à fait correspondre aux vestiges d’un ouvrage mégalithique de type alignement » ".

      Les associations précisent qu’elles condamnent fermement les menaces dont le maire de Carnac a été victime mais « estiment que toute la lumière doit être faite pour identifier les failles qui ont conduit à la destruction des monolithes et établir les responsabilités de chacun. »

    • Manifestation à Carnac samedi 17 juin contre la destruction des menhirs | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray-56400/manifestation-a-carnac-samedi-17-juin-contre-la-destruction-des-menhirs

      Le parti indépendantiste breton Douar ha frankiz appelle à un rassemblement devant la mairie de Carnac à 14 heures, samedi 17 juin, pour protester contre la destruction de menhirs, objet de polémique depuis une semaine.

      La polémique autour de l’affaire des menhirs de Carnac ne désenfle pas. Le parti indépendantiste breton Douar ha frankiz (« Terre et liberté » en français), appelle à se rassembler samedi 17 juin à 14 heures devant la mairie de Carnac « pour exprimer notre colère face au saccage de notre patrimoine par les autorités qui sont censées le protéger, et pour dire : plus jamais ça ! ».

      Le parti « libertaire et écologiste », qui dénonce les ravages de « la bétonisation et [du] profit à tout prix », appelle à manifester alors que la mairie de Carnac est sous le feu de la critique depuis une semaine pour avoir autorisé la construction d’un magasin de bricolage sur un site archéologique qui hébergeait des menhirs. L’affaire, montée en épingle par différentes personnalités politiques, a provoqué l’ire des réseaux sociaux jusqu’à la profération de menaces à l’encontre du maire de la ville, Olivier Lepick.

    • Menhirs détruits à Carnac : le dessous des cartes d’un vrai scandale
      https://www.lefigaro.fr/vox/culture/menhirs-detruits-a-carnac-le-dessous-des-cartes-d-un-vrai-scandale-20230616

      FIGAROVOX/TRIBUNE - Julien Lacaze, président de Sites & Monuments, une association engagée pour la protection de l’environnement, revient en détail sur l’affaire des menhirs détruits à Carnac (Morbihan). Si nombre d’élus et de médias prétendent que le dossier, sur le fond, ne vaudrait rien, les faits montrent l’inverse, explique-t-il.

      Julien Lacaze est président de Sites & Monuments, association nationale reconnue d’utilité publique agréée pour la protection de l’environnement

      Menhirs passés au broyeur pour établir un magasin de bricolage, gradins disgracieux aménagés au ras des célèbres Alignements, cortège de 500 potelets en plastique disposés le long du site, projet d’antenne-relais gigantesque… La course au classement Patrimoine mondial de l’Unesco - dont le dossier de candidature définitif doit être remis fin septembre 2023 au ministère de la Culture - enivre les élus locaux, anticipant des retombées économiques sans souci de cohérence avec les servitudes qu’implique cette reconnaissance internationale pour les monuments préhistoriques les plus anciens d’Europe (7000 ans).

      Parmi cette série d’aménagements disgracieux - soulignés dans un article mis en ligne par notre association le 2 juin-, la construction d’un Mr Bricolage, occasionnant la destruction de menhirs, suscita un emballement médiatique dont il existe peu…

      #paywall :-(

    • le même, sur le site de l’association :

      Carnac : minimiser ou réagir - Sites & Monuments
      https://www.sitesetmonuments.org/carnac-minimiser-ou-reagir


      Carnac, site du « Chemin de Montauban », mégalithe B7 de la file 2 (probablement déplacé) - Aujourd’hui détruit.


      Carnac, site du « Chemin de Montauban », mégalithe B2 de la file 1 (probablement en place) - Aujourd’hui détruit.

      Menhirs passés au broyeur pour établir un magasin de bricolage, gradins disgracieux aménagés au ras des célèbres Alignements, cortège de 500 potelets en plastique disposés le long du site, projet d’antenne-relais gigantesque… La course au classement Patrimoine mondial de l’Unesco - dont le dossier de candidature définitif doit être remis fin septembre 2023 au ministère de la Culture - enivre les élus locaux.

      Parmi cette série d’aménagements disgracieux - soulignés dans un article mis en ligne par notre association le 2 juin -, la construction d’une grande surface de bricolage, occasionnant la destruction de menhirs, suscita un emballement médiatique dont il existe peu de précédents en archéologie. La politique s’empara ensuite du dossier, d’Éric Zemmour à Sandrine Rousseau. Cet excès de médiatisation en suscita un plus grave, celui de l’absence de condamnation des destructions par le ministère de la Culture, aubaine pour les aménageurs et pour certains élus placés sur la sellette.


      Carnac, site du "Chemin de Montauban", file n°2 de mégalithes probablement déplacés (aujourd’hui détruite).

      Le maire de Carnac, président de l’association « Paysages de Mégalithes », portant le dossier de candidature UNESCO, a ainsi délivré en août 2022 un permis de construire pour l’installation d’un magasin « Mr Bricolage ». Le site concerné, situé aux abords d’une zone artisanale, n’en demeurait pas moins préservé, avec une source et une zone dense de taillis. Il figurait depuis 2017, pour sa richesse archéologique, sur la liste des sites proposés au classement au Patrimoine Mondial communiquée au ministère de la Culture. Il y a été maintenu jusqu’à aujourd’hui, malgré la réduction ultérieure du nombre des sites proposés.

      Cet alignement inédit de petits menhirs du « Chemin de Montauban » (culminant tout de même à un mètre pour les plus grands), implanté sur une parcelle dénommée « Men Guen Bihan » (les petites pierres banches), appartenait sans doute aux plus anciens monuments de la commune de Carnac. En effet, les mégalithes tout proches de la « ZAC de Montauban », associés à des structures de combustion, ont été datés en 2010 par le Carbone 14 entre 5480 - 5320 avant J.-C., leur conférant le statut de plus anciens menhirs de l’ouest de la France ! Les monolithes détruits appartenaient ainsi probablement au Mésolithique, époque des chasseurs-cueilleurs, les mégalithes dressés étant ordinairement apparus au Néolithique, époque des agriculteurs-éleveurs. D’où l’enjeu archéologique particulier dans cette zone.

      Un grand hangar de sept mètres de haut prend la place des menhirs passés au broyeur par l’aménageur, sous l’œil médusé d’archéologues de passage. Le site détruit n’est pourtant qu’à un kilomètre des Alignements de Carnac (Kermario) et du célèbre tumulus Saint-Michel où un matériel archéologique superbe (haches polies en jade alpin et colliers en variscite andalouse) a été découvert !

      En réponse aux approximations de certains médias, illustrant les mégalithes détruits par des photos de menhirs de plusieurs mètres de haut, les « fake news » de l’administration et des élus se sont multipliées. Ainsi, les critiques proviendraient du « blog » d’un « archéologue amateur » (en réalité site d’une association reconnue d’utilité public consultant les meilleurs spécialistes) ; le permis serait conforme au Plan local d’Urbanisme (ce que personne ne conteste) ; il ne s’agirait pas de mégalithes, mais de simples murets ; seuls quatre monolithes pourraient prétendre au statut de menhir, etc…

      Nos informations provenaient pourtant d’un rapport officiel de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), établi à la demande de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC dépendant du préfet de Région), au terme d’une procédure régie par le code du patrimoine. Mais encore fallait-il se donner la peine de lire les cinquante pages de ce rapport - mis en ligne sur notre site internet le 7 juin - commandité après la délivrance d’un premier permis (en définitive retiré).

      Ainsi, un diagnostic archéologique a été prescrit le 22 décembre 2014 par arrêté du préfet de Région en raison de la localisation du chantier, « non seulement au sein d’un contexte archéologique dense […], mais à proximité et dans le prolongement du site de la ZAC de Montauban » dont nous avons dit l’intérêt. Un diagnostic archéologique n’est pas une fouille, mais consiste à en évaluer la nécessité. Ainsi, seulement 6% du terrain a été sommairement exploré en l’espace de trois jours par les archéologues. Le rapport de diagnostic qui en résulte - seule étude dont nous disposons aujourd’hui sur le site détruit - concluait à la nécessité de poursuivre l’exploration par une fouille en bonne et due forme.

      Le rapport fait ainsi état de l’identification de deux files sécantes de mégalithes, précisant qu’ils n’existent pas à l’état natif sur le site et ont dont nécessairement été transportés. La première file était composée de 24 blocs, dont 12 encore dressés. L’INRAP indique que, « sur au moins quatre d’entre eux, les sommets présentent des stigmates d’érosion liée à la météorisation » (traces orientées caractéristiques laissés sur les menhirs du Néolithique par sept millénaires d’intempéries), avant de conclure, « qu’à moins d’un hasard qui aurait conduit les bâtisseurs du muret à intégrer et repositionner dans le même sens d’anciens mégalithes, tout porte à croire que les blocs de la file 1 correspondent bien à un alignement en place, qui a, dans un second temps servi d’ancrage à une limite de parcelle » (comme cela a souvent été observé dans la région). En revanche, la seconde file de 14 blocs a, « de toute évidence, été déplacée ». Les archéologues précisent qu’« une étude fine des surfaces des blocs permettrait sans doute de reconnaitre leur position primaires si toutefois ils correspondent bien à d’anciennes stèles d’un monument mégalithique démantelé » et recommandent de « ne pas négliger » ces monolithes, « apparemment en position secondaire », qui, « même déplacés, sont porteurs d’information ».

      Et le rapport de conclure que « c’est donc un minimum de trente-huit monolithes qui sont identifiés sur le site, mais il en existe sans doute d’autres dans la partie non débroussaillée de la file principale et dans les parcelles situées à l’est de la file 2 ». Bref, « seule une fouille permettrait de certifier l’origine néolithique de cet ensemble, qui pourrait, au final, s’inscrire en bonne place dans la cartographie des monuments mégalithiques locaux ». Les archéologues entendaient également réfléchir aux liens éventuels des vestiges avec la source présente sur le site, contexte ayant permis, en d’autres lieux, la découverte de haches en jade.

      L’INRAP anticipait même la conservation des mégalithes découverts : « À l’issue d’une éventuelle opération archéologique, se poserait la question du devenir des stèles dans le cadre du projet d’aménagement. Intégration du monument dans le projet, déplacement du "site" pour une restitution aux abords du projet, dépôts des stèles dans un autre lieu... »

      A la suite de ce rapport, le préfet de Région prescrivit des fouilles par un arrêté du 31 juillet 2015, ce qui n’a lieu que dans 20% des cas de diagnostics.

      C’est pourquoi l’appréciation finale du communiqué de la DRAC du 7 juin 2023 est pour le moins contestable : « Du fait du caractère encore incertain et dans tous les cas non majeur des vestiges tels que révélés par le diagnostic, l’atteinte à un site ayant une valeur archéologique n’est pas établie ». En outre, pas un mot pour condamner la violation de son arrêté de prescription de fouilles, destruction illicite d’un site archéologique pourtant punissable de sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende. Quelle aubaine pour les actionnaires de la « SCI des menhirs » et de la « SAS bricodolmen » (cela ne s’invente pas), bénéficiaires du permis de construire ! Mais quelle tristesse pour les défenseurs du patrimoine, accusés d’être des désinformateurs, et pour l’archéologie, ainsi bafouée !

      La directrice régionale des affaires culturelles de Bretagne, interviewée par Ouest France le 9 juin, après avoir affirmé « qu’on parle de quatre blocs de pierre dans une zone qui est en train de devenir une zone commerciale », travestissant ainsi le diagnostic qui lui avait été remis, nous apprit cependant que « l’arrêté de prescription de fouille a été envoyé en 2015 au propriétaire du terrain et à la mairie », avant de poursuivre : « Huit ans plus tard, on constate que les fouilles n’ont pas été faites par le propriétaire [qui devait les financer], malgré la prescription. » La directrice ajoute même : « On peut considérer qu’il s’agit d’une faute ou d’un oubli, ce n’est pas à nous de nous prononcer sur ce terrain-là ».

      Mais pourquoi la DRAC n’a-t-elle pas fait exécuter son arrêté de fouille ? Car notre terrain - pourtant situé « dans un secteur sensible, au sein d’un environnement archéologique dense » (arrêté de la DRAC prescrivant le diagnostic de décembre 2014) - n’a pas été inclus dans la Zone de présomption de prescription archéologique (ZPPA) arrêtée par cette même direction régionale le 16 avril 2015 ! Le second permis de construire ne lui a donc pas été transmis automatiquement...
      Cependant, comment le maire, le préfet du Morbihan et le propriétaire - qui avaient tous reçu notification en 2015 de l’arrêté de prescription de fouilles d’un site inscrit sur la Carte archéologique nationale - ont-ils pu, le premier délivrer, le second contrôler la légalité et le troisième exécuter le permis d’août 2022 sans en avertir à la DRAC, comme le prévoit pourtant le code du patrimoine, l’arrêté du 16 avril 2015 et le permis lui-même ?

      On s’étonne aussi de l’absence totale de réaction de l’association « Paysages de Mégalithes », qui porte le dossier de classement à l’UNESCO incluant le site détruit, et dont le maire de Carnac est président.

      Bref, les acteurs de ce dossier semblent bien négligeants, d’où leur intérêt commun à minimiser l’importance du site détruit.

      Désormais, que faire, puisque les destructions sont consommées ? Le ministère de la Culture a, tout d’abord, le devoir de comprendre, en diligentant une mission d’inspection, mais aussi de défendre ses prescriptions de fouille en saisissant le Procureur de la République. Il n’est pas admissible d’entendre l’Etat justifier les destructions intervenues au motif que son diagnostic - pourtant positif - n’aurait pas mis en évidence un « site majeur » ! Après de telles déclarations, tournant le dos au code du patrimoine, comment faire respecter nos sites archéologiques ?

      Nos administrations s’honoreraient en outre à remédier aux aménagements particulièrement disgracieux, mais heureusement réversibles, pointés dans notre article du 2 juin :

      • Supprimer les 506 potelets routiers installés sans consultation de l’Architecte des Bâtiments de France sur la RD 196, le long des Alignements du Menec. Ces improbables files en plastique blanc sont un pied de nez aux menhirs qui les jouxtent ;
      • Reprendre la conception des 650 m2 de gradins horizontaux mis en place en 2022 par le Centre des Monuments Nationaux (CMN) au Menec, qui luttent avec la verticalité des menhirs et dont l’effet est prégnant dans le paysage ;
      • Renoncer au projet d’implantation à Kerogile d’une antenne-relais de 52 m de haut aux abords de dix sites mégalithiques de la zone UNESCO, dont trois classés Monument historique ;
      • Renoncer à l’extension d’un supermarché à 550 m du Menec ou à un parking jouxtant son cromlech (cercle de menhirs).

      Car le futur classement au titre du Patrimoine Mondial n’est pas un simple label, il nous oblige !

      Julien Lacaze, président de Sites & Monuments - SPPEF
      Christian Obeltz, correspondant du Laboratoire de Recherche Archéologie et Architecture de l’Université de Nantes ; membre du programme collectif de recherche « Corpus des signes gravés néolithiques »

    • Bal tragique à Carnac - 39 menhirs sous le tapis ! - la CGT Culture
      https://www.cgt-culture.fr/bal-tragique-a-carnac-39-menhirs-sous-le-tapis-21587

      A Carnac, l’aménagement d’un magasin de l’enseigne Monsieur Bricolage a détruit un site mis au jour par l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (Inrap) dans le cadre d’une opération de diagnostic archéologique. Ce site méritait pourtant de figurer « en bonne place dans la cartographie des monuments mégalithiques locaux ».

  • Le #capitalisme, ou l’humanité précipitée dans l’abîme.

    La Banque mondiale s’alarme de la dégradation de la conjoncture internationale et voit la #croissance mondiale ralentir à 2,1 % cette année.

    L’économiste en chef de la Banque mondiale est on ne peut plus explicite. Pour #Indermit_Gill, « l’économie mondiale est dans une position précaire ». La hausse généralisée des taux d’intérêt dans la foulée des resserrements monétaires de la Réserve fédérale américaine en est l’une des causes.

    Hormis dans les pays de l’Asie de l’Est et du Sud, la croissance ne sera pas assez forte pour éliminer la pauvreté et lutter contre les effets du #changement_climatique, avance la Banque mondiale

    .
    Comme si la croissance des profits de la classe capitaliste avait déjà servi à “éliminer la pauvreté et lutter contre les effets du changement climatique”…

    Aujourd’hui, les taux d’intérêt élevés ne freinent pas seulement la croissance des pays en développement, mais également l’investissement.

    Or les besoins de financement pour atteindre les objectifs de développement durable sont bien plus importants que même les projections les plus optimistes d’investissement privé, s’alarme la Banque.

    Pour ses nouvelles prévisions, l’institution multilatérale prévoit en effet un net ralentissement. La croissance mondiale devrait s’établir à seulement 2,1 % cette année contre 3,1 % en 2022.

    Bref, si vous attendez encore du système capitaliste des solutions contre le #réchauffement_climatique, c’est mort. Vous entendrez encore beaucoup de discours volontaristes, vous verrez encore des tas d’experts et de politiciens en conférence pour nous baratiner sur la #transition_écologique, mais sachez-le : cela ira de pire en pire, et bien pire que tout ce qu’on peut imaginer.

    Soit on carbonise le capitalisme, soit c’est lui qui nous incinèrera vivants.

    Récession étendue

    Il n’y a guère que la Chine dont le produit intérieur brut (PIB) devrait croître de 5,6 % cette année après 3 % l’an dernier qui voit un net rebond de son activité. Les Etats-Unis enregistreraient un maigre 1,1 % tandis que la zone euro parvient à peine à afficher une croissance de 0,4 %.

    Une solution pour Biden et sa classe sociale : une Troisième guerre mondiale.

    Pour les pays émergents, les déceptions sont à venir. Même l’Inde va ralentir avec une croissance de 6,3 % cette année après 7,2 % en 2022. L’Argentine (-2 %) comme la Russie (-0,2 %) seront en récession et le Brésil ne verra qu’une progression de 1,2 % de son PIB. « L’optimisme qui s’est manifesté avec la fin du confinement en Chine plus tôt cette année s’est avéré éphémère. Dans les pays émergents et en développement, en excluant la Chine, une récession prononcée est en cours. La croissance devrait ralentir à 2,9 % en 2023, contre 4,1 % en 2022 », avance Indermit Gill en préambule du rapport de la Banque.

    Pour cette dernière, jusqu’à présent, la plupart des pays émergents et en développement n’avaient subi que « des dommages limités » dus aux récentes turbulences bancaires dans les pays industrialisés (faillites bancaires aux Etats-Unis, chute de Credit Suisse). Mais « ils naviguent maintenant dans des eaux dangereuses ». La succession des crises depuis plusieurs années (pandémie de Covid-19, invasion russe de l’Ukraine, #hausse_des_taux_d'intérêt) a généré « des revers durables au développement des #pays_émergents et en développement. Cela persistera dans un avenir prévisible », écrit la Banque. Cette dernière observe en particulier une hausse des rendements payés par ces pays. Pis, environ un quart de ces pays ont perdu l’accès aux marchés obligataires internationaux.

    Le surendettement inquiète

    « D e nombreuses économies en #développement ont du mal à faire face à une faible croissance, à une #inflation constamment élevée et à des niveaux d’#endettement record », souligne Ayhan Kose, économiste en chef adjoint de la Banque mondiale.

    Pour les pays les plus fragiles, la situation est désespérée. La hausse des taux d’intérêt a détérioré leur situation budgétaire au cours de la dernière décennie. La dette publique s’y élève désormais en moyenne à environ 70 % du PIB. Les paiements d’intérêts engloutissent une part croissante des maigres recettes publiques. La #Banque_mondiale recense ainsi 14 pays en situation de surendettement ou présentant un risque élevé de #surendettement.

    (Les Échos)

  • Livre : Netflix, l’aliénation en série, de Romain Blondeau

    En France, le quinquennat d’Emmanuel Macron aura suffi à installer #Netflix dans nos habitudes de consommateurs, au même titre qu’Amazon, Uber ou Deliveroo. Entre le patron de la plateforme et celui de l’Élysée, un même profil se dessine : ce sont deux ultralibéraux, qui n’aiment rien tant que l’innovation. Netflix est ainsi devenu le fournisseur officiel d’images de la start-up nation, le média de nos vies immatérielles et domestiquées. Nous avions une longue histoire avec le cinéma, un goût commun pour la salle, mais ils ne pèsent plus rien face à la puissance de l’économie numérique.

    (Le Seuil)

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    Société : "Netflix - l’aliénation en série"
    https://information.tv5monde.com/international/societe-netflix-lalienation-en-serie-1241080

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    « Netflix, l’#aliénation en série » – Manifeste pour les œuvres de demain
    http://maze.fr/2022/12/netflix-lalienation-en-serie-manifeste-pour-les-oeuvres-de-demain

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    L’aliénation Netflix : les séries, mieux que la magie noire
    https://actualitte.com/article/106951/edition/l-alienation-netflix-les-series-mieux-que-la-magie-noire

    Le paysage audiovisuel mute à grande vitesse, et même son vocabulaire a changé : on ne parle plus de scénarios, de projets, mais de contenus destinés à alimenter les plateformes. Cet exode vers l’industrie du streaming peut s’entendre : les sources de financements traditionnelles se sont taries, et les salaires pratiqués par Netflix sont deux à trois fois supérieurs à ceux du #cinéma.

    Mais il s’accompagne aussi d’un changement de paradigme inquiétant. En quelques années, les guichets de financements d’un film se sont convertis à leur tour aux codes de la série : des scénaristes de télé sont apparus dans les comités d’investissement de longs-métrages, et l’on s’est mis à exiger des films la même efficacité narrative que les séries.

    Le streaming infuse dans nos manières de fabriquer le cinéma, lui-même paniqué par sa propre mortalité.

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    « Netflix, l’aliénation en série » : un pamphlet contre la plate-forme numérique
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/09/15/netflix-l-alienation-en-serie-un-pamphlet-contre-la-plate-forme-numerique_61

    L’argument central du texte de Blondeau tient à la mise en parallèle de l’emprise croissante de Netflix sur la #création et la consommation de fictions en images (séries et longs-métrages) et le triomphe des thèses économiques défendues par Emmanuel Macron. Pour l’auteur, #Reed_Hastings et le président français sont des jumeaux idéologiques, « fans de la destruction créatrice ». Selon lui, c’est grâce à cette proximité que Netflix a pu déborder les défenses naturelles que lui opposait l’organisation du financement du cinéma et de l’audiovisuel français, réussissant même à en devenir le bénéficiaire.

    #capitalisme #audiovisuel #capitalisme_de_l'attention

  • Patriarcat et capitalisme selon Maria Mies - Floraisons
    https://floraisons.blog/patriarcat-et-capitalisme-selon-maria-mies

    Patriarcat et capitalisme selon Maria Mies est série de podcasts en 13 épisodes, présentée par Gwladys, qui explore en détail le livre Patriarchy and Accumulation on a world scale écrit par Maria Mies et publié pour la première fois en 1986. Ce livre est le premier à présenter de manière claire et articulée comment le patriarcat puis le capitalisme sont ancrés dans l’exploitation de la nature, des femmes et des colonies.

    Tout au long de la série, le podcast est enrichi de lectures et de ressources contemporaines qui illustrent la pertinence durable de la pensée de Maria Mies. En tant que femmes, féministes et écoféministes, c’est un ouvrage-clé pour comprendre le monde dans lequel nous vivons. Une première étape essentielle pour envisager un avenir au-delà de la violence du patriarcat et du capitalisme.

    Le livre Patriarchy and Accumulation on a world scale sera traduit aux Éditions Entremonde, sortie prévue début 2024.

    Épisode 1. Introduction.
    « Quel type de libération permet aux femmes d’être aussi stupides que les hommes ? »

    Pour introduire cette série, le premier épisode répond à trois questions : Pourquoi ce livre jamais traduit en français est si important pour les féministes aujourd’hui et pourquoi mérite-t-il d’être découvert ou redécouvert ? Qui est Maria Mies ? Et quelle est sa démarche lorsqu’elle choisit d’écrire ce livre ?

    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2023-2-19/60d9d4e5-0dbf-3e64-6bc3-5356f7d727f8.mp3

    Épisode 2.
    « Les féministes sont celles qui brisent la conspiration du silence »

    Avant toute chose, Maria Mies souhaite poser le cadre et demande : Qu’est-ce que le féminisme ? Elle évoque le Mouvement de libération des femmes années 1960 auquel elle a pris part et regarde comment ce il a été accueilli dans les pays du Sud global. Elle rappelle comment le féminisme est d’abord une pratique de la lutte contre les violences masculines (féminisme grassroot) – et comment le féminisme institutionnel s’est créé en parallèle, parfois en contradiction avec le mouvement historique. Elle revient aussi sur les principales controverses théoriques et stratégiques des différents courants féministes confrontées aux problèmes du capitalisme et du travail des femmes.

    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2023-2-26/10fbaba3-48e4-a843-6269-34349ebb7caa.mp3

    Épisode 3.
    « La paix dans le patriarcat est une guerre contre les femmes »

    Ce troisième épisode revient sur les premières oppositions entre féministes libérales et féministes de gauche. Maria Mies analyse l’émergence du féminisme culturel qui pose les bases des théories queers.

    L’occasion de rappeler que le mouvement féministe est ancré dans la libération de la parole des femmes sur leurs corps et la violence infligée par les hommes (Body Politics). En interrogeant les positions de Marx et Rosa Luxembourg, Maria Mies montre comment le féminisme s’inscrit dans la lutte pour l’émancipation et la libération des femmes de l’État, de l’Église, du capitalisme et des hommes. Et au cœur de cette structure d’exploitation des femmes : le travail des femmes.

    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2023-3-2/ba5a4970-3c35-d3a4-980f-c359baf0fa31.mp3

    Épisode 4.
    « L’activité des femmes pour porter et élever des enfants doit être comprise comme un travail »

    Est-ce que les femmes et les hommes ont la même nature humaine ? C’est à partir de cette interrogation provocante mais fondamentale que Maria Mies étudie les origines de la division sexuelle du travail et réfute la division nature/culture imposée par les hommes.

    Dans cet épisode, vous découvrirez comment cette division a entraîné des relations de domination et d’exploitation, asymétriques et hiérarchiques entre les hommes et les femmes, les hommes et la nature, l’Homme Blanc et les colonies au nom de la croissance, du progrès et de la civilisation.

    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2023-3-9/48592b37-d5ef-3453-4931-681cc41c387c.mp3

    Épisode 5.
    « L’homme-chasseur est essentiellement un parasite, pas un producteur »

    L’interprétation par des chercheuses féministes de l’archéologie du Paléolithique et du Néolitique met à mal le mythe du chasseur qui nourrit et protège sa famille, thèse plébiscitée par les chercheurs misogynes du XIXe et XXe siècle.

    À partir de cette revisite de la préhistoire puis de l’histoire, Maria Mies étudie comment la domestication des animaux pour l’élevage a accompagné l’exploitation des femmes et de la nature par les hommes. Ce processus va aboutir à la domestication des femmes, ou plus précisément à la « femme au foyerisation » des femmes, concept-clé de la pensée de Maria Mies.

    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2023-3-17/ef74086e-4904-33e0-6423-0f8a359f4f5f.mp3

    Épisode 6.
    « La violence est le mot-clé et la méthode-clé pour établir la domination de l’Homme Nouveau sur les femmes et la nature »

    « Colonisation et Femme au foyerisation » est le nom du 3e chapitre et le sujet des épisodes 6 et 7. Dans ces deux épisodes, Maria Mies articule les processus historiques qui ont permis l’émergence du capitalisme au sein du patriarcat : la mise en exploitation de la nature, la subordination des Européennes, la conquête et la colonisation de nouveaux territoires et peuples.

    L’épisode 6 revient plus particulièrement sur les motivations économiques, scientifiques et idéologiques de la chasse aux sorcières et sa finalité : l’exploitation des femmes par la femme-au-foyerisation.

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    Épisode 7.
    « La famille et la femme-au-foyer sont la colonie du Petit Homme Blanc »

    Deuxième volet du chapitre « Colonisation et femme au foyerisation », l’épisode 7 articule esclavage, colonisation et domestication des femmes.
    Maria Mies éclaire ce processus historique grâce à son analyse féministe et fait ainsi apparaître le concept-clé de femme-au-foyerisation.

    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2023-3-30/e0ab2fbc-64f5-4f46-d53d-87d7f4b902c7.mp3

    Épisode 8.
    « Les femmes pauvres du Tiers Monde produisent non pas ce dont elles ont besoin, mais ce que les autres peuvent acheter »

    Dans ce nouveau chapitre intitulé « Femme au foyerisation Internationale », Maria Mies cherche à comprendre la place des femmes dans ce qu’elle appelle la Nouvelle division internationale du travail.
    Pour illustrer de ce nouveau paradigme qui divise les femmes entre consommatrices désirables et consommatrices indésirables (et nous dessert toutes), on fait un détour par Le Ventre des Femmes de Françoise Vergès et l’histoire des stérilisations forcées sur l’Île de la Réunion dans les années 1960 et 1970.

    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2023-4-2/6e845bef-b65a-9c18-0607-a2d2e7061f6f.mp3

    Épisode 9.
    « Les hommes sont plus nombreux à dépendre du travail des femmes que les femmes à dépendre du travail des hommes »

    Ce neuvième épisode est consacré au chapitre intitulé « La violence à l’égard des femmes et l’accumulation primitive continue du capital ». Maria Mies y examine la situation des femmes en Inde, pays qu’elle connaît intimement pour y avoir passé une grande partie de sa vie et de sa carrière.

    À travers l’étude des violences qui subissent les femmes dans ce pays, elle démontre que la violence et la coercition sont nécessairement présentes dans toutes les relations de travail des femmes.

    Épisode 10.
    « La famille nucléaire est l’institution par excellence par laquelle le travail des femmes est exploité »

    Maria Mies cherche ici à déterminer si la mise en place des programmes politiques communistes dans les pays dits « libérés » du capitalisme a permis la libération des femmes.

    C’est sa réponse aux critiques émises par les militants qui proposent le communisme comme réponse aux problèmes des relations entre exploitation, oppression des femmes et capitalisme.

    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2023-4-2/c4ab3891-4a44-d937-4f0b-9fb1a2f272d8.mp3

    Épisode 11.
    « Être une femme de la classe moyenne ou une femme au foyer n’est pas un privilège, mais un désastre »

    Alors que s’ouvre le dernier chapitre « Perspective féministe pour une nouvelle société » , Maria Mies tient en premier lieu à clarifier sa position vis à vis du potentiel du mouvement féministe international.

    C’est l’occasion pour nous d’aborder en profondeur un sujet qui divise tout aussi profondément : le féminisme et la notion d’identité de genre. Un sujet qui va nous amener à faire un crochet par un autre livre de Maria Mies, La subsistance une perspective écoféministe, coécrit avec Veronika Bennhold-Thomsen. Publié 11 ans après Patriarchy and accumulation on a world scale, les autrices y questionnent entre autres les enjeux du féminisme post-moderne et ses liens avec le néolibéralisme.

    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2023-4-2/3b29e3e9-5afe-76b4-c01c-b82071013b90.mp3

    Épisode 12.
    « Notre corps sera toujours la base de notre plaisir et de notre bonheur »

    Dans l’épisode 12, Maria Mies s’attaque au grand projet de ce dernier chapitre : ébaucher une perspective féministe d’une nouvelle société. Il faudra d’abord dépasser ce qu’elle appelle les « divisions colonisatrices » tel que nature/culture, esprit/matière etc et réclamer l’autonomie sur nos corps et nos vies. Mais c’est surtout le concept de travail qui doit être radicalement modifié pour aller vers un modèle écologique et féministe qui mettent la satisfaction des besoins humains et non l’alimentation des addictions destructrices, au centre de la vie.

    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2023-4-2/8b258d8b-5abf-a028-4409-3f1c15c5b3b4.mp3

    #Maris_Mies #patriarcat #capitalisme #féminisme #écoféminisme #audio #podcast

    • Je viens d’écouter l’épisode 11

      Je trouve bien intéressant tout le passage qui parle de l’éducation stéréotypé des femmes de la classe moyenne et de leur plus grande difficulté à reconnaitre l’oppression patriarcal (sexe/violence/quotidien) comme à savoir s’en défendre, notamment collectivement parce qu’elles sont plus autonomes financièrement et de fait plus isolées que les femmes pauvres car ne nécessitant pas d’entraide matérielle, d’où l’appel à ce que les femmes des classes moyennes apprennent et se joignent aux femmes pauvres. Et même si on peut trouver cette analyse critiquable ou ignorant la paupérisation grandissante / difficultés d’accès aux soins pour les femmes pauvres / dépendances financières / facilité d’accès aux réseaux pour les classes moyennes cela résonne assez juste.
      Je pense incidemment aux solidarités féministes et aux rencontres non mixtes au Chiapas qui n’ont pas d’équivalent en Europe.
      Pas mal aussi, d’entrevoir le biais de messagères néolibérales malgré elles via le consumérisme des femmes de classes moyennes ou au foyer vis à vis des autres femmes.
      Cela donne du sens à la première partie, les enjeux du féminisme post-moderne et ses liens avec le néolibéralisme.

  • Maria Mies, Avons-nous besoin d’une nouvelle « économie morale » ?, 1991
    https://sniadecki.wordpress.com/2023/06/04/mies-economie-morale-fr

    Le soi-disant développement n’est pas un processus d’évolution d’un stade inférieur à un stade supérieur, mais un processus de polarisation dans lequel certains deviennent de plus en plus riches parce qu’ils rendent les autres de plus en plus pauvres. Il y a 200 ans, le monde occidental n’était que cinq fois plus riche que les pays pauvres d’aujourd’hui. En 1960, ce rapport était déjà de 20 pour un, et en 1983 il était de 46 pour un, les pays riches étant 46 fois plus riches que les pays pauvres [Trainer]. La richesse des pays riches croît toujours plus vite et, dans un monde limité, cela signifie qu’elle croît aux dépens des autres, de ce que je continue à appeler des colonies : la nature, les femmes, les pays dits du « tiers monde ».

    Si l’on vise la durabilité, il faut alors en finir avec le marché mondial industriel et le modèle de croissance axé sur le profit. Ce dépassement est, comme l’a montré de manière convaincante Vandana Shiva, pour les pauvres, pour les femmes et les enfants des pays et régions pauvres, une question de survie. Ils luttent explicitement contre le « développement » et la modernisation parce qu’ils savent que ce développement va détruire les fondement de la pérennité de leur existence – leur accès aux biens communs : la terre, l’eau, l’air, les forêts, leurs communautés, leur culture. Ce sont eux qui doivent payer le prix du développement industriel urbain et masculin.

    #Maria_Mies #économie #capitalisme #développement #croissance #colonialisme #morale #subsistance #histoire

  • La Chine depuis Mao : face aux pressions impérialistes et aux menaces de guerre

    Texte : https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/la-chine-depuis-mao-face-aux-pressions-imperialistes-et-aux-menaces-

    Vidéo 1/2 https://www.lutte-ouvriere.org/multimedia/exposes-du-cercle-leon-trotsky/la-chine-depuis-mao-face-aux-pressions-imperialistes-et-aux-menaces-

    https://videos.lutte-ouvriere.org/download/video/20230310-clt-chine-partie-1-sd.mp4

    Vidéo 2/2 https://www.lutte-ouvriere.org/multimedia/exposes-du-cercle-leon-trotsky/la-chine-depuis-mao-face-aux-pressions-imperialistes-et-aux-menaces-

    https://videos.lutte-ouvriere.org/download/video/20230310-clt-chine-partie-2-sd.mp4

    Sommaire

    1949 – 1971, la #Chine sous embargo
    - Un siècle d’humiliation
    - La guerre fait changer les maîtres

    La révolution de 1949
    - #Taïwan, une créature de l’impérialisme
    - L’impérialisme met la Chine sous embargo
    - Une aide soviétique… limitée

    1971 – 2011, l’engagement américain
    - 1971, le tournant de la politique américaine
    - La grande amitié sino-américaine
    - Le marché du milliard
    - #Tiananmen, mais les affaires continuent
    - L’État chinois contre la #classe_ouvrière
    - L’atelier du monde impérialiste
    - Un engagement sous pression
    - L’État chinois cherche à garder la main

    2011 à nos jours, le retour de la canonnière
    - Le pivot impérialiste vers l’Asie
    - Les points de friction régionaux
    - Une pression américaine de plus en plus forte
    - La Chine, poussée par ses contradictions internes
    - Puissance militaire et #impérialisme
    - La dynamique à l’œuvre

    #capitalisme

  • – 3 juin 1990. Arlette Laguiller : "L’économie capitaliste, c’est l’aggravation des inégalités et des injustices"

    – 4 juin 1990. Arlette Laguiller : "Les idées communistes sont les idées de l’avenir"

    #archiveLO (8 juin 1990) #communisme #capitalisme #internationalisme

  • Competition is for Losers with Peter Thiel (How to Start a Startup 2014 : 5)
    https://www.youtube.com/watch?v=3Fx5Q8xGU8k

    Bref, si tu es obligé de jouer le jeux de la compétition c’est que tu as perdu d’avance. Pour réussir tu dois te servir de ton influence et créer ton propre monopole. Et les autres alors, celles et ceux dépourvus de capital et puissants amis ? Quelle solution y a-t-il pour résoudre leur dilemme ? La solidarité peut-être ...

    Texte de P.T.
    http://www.csun.edu/~vcact00f/497CapStone/Peter%20Thiel_%20Competition%20Is%20for%20Losers%20-%20WSJ.pdf

    #capitalisme #monopoles #compétition

  • ★ Philosophie de la misère - GLJD

    La misère est expliquée rationnellement par les politiques menées. Elle n’est ni un châtiment divin pour mauvaise vie, ni un effet du hasard.
    Être pauvre n’est pas un choix mais une conséquence des politiques économiques choisies. La fracture sociale que Chirac devait combattre ne cesse de croître et avec cette période de crise où l’inflation alimentaire avoisine les 16%, il est encore plus stigmatisant d’être pauvre quand on est au chômage. Le gouvernement Macron braque les projecteurs sur les « assistés », les fraudeurs du système social alors que les gros fraudeurs fiscaux, ceux des paradis ou des combines, peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Quelques-uns serviront de fusibles mais dans l’ensemble, ils s’en tireront à bon compte. Les économistes au service du pouvoir, ceux qui n’avaient pas prévu les crises précédentes, jouent les Cassandre sur le dos du petit peuple. Depuis des lustres, ils sont dénoncés par quelques esprits clairvoyants mais continuent à distiller les valeurs capitalistes (...)

    ⚡️ #misère #pauvreté #capitalisme #étatisme...

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://le-libertaire.net/philosophie-de-la-misere

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  • Prix de l’énergie : les litiges explosent, selon le Médiateur latribune.fr

    La part des litiges liés aux changements de prix de l’énergie a doublé sur un an, de 8% à 16%. Néanmoins, le nombre total de litiges enregistrés, tous sujets confondus, par le médiateur par rapport à 2021 est demeuré stable (30.558 litiges reçus) mais « cette stabilité masque des situations contrastées », insiste-t-il dans un communiqué.

    La crise de l’énergie enflamme les relations entre clients et fournisseurs. Dans son bilan publié ce mardi, le Médiateur de l’énergie constate, sans surprise, que les litiges sur les questions de prix ont doublé en 2022, dans un contexte d’explosion des cours du gaz et de l’électricité, selon un bilan publié ce mardi 30 mai.

    « Les hausses sans précédent des prix de l’énergie ont été souvent répercutées par certains fournisseurs de façon peu transparente, voire incompréhensible ou trompeuse, occasionnant une forte augmentation de ce type de litiges : la part des litiges liés à des changements de prix a doublé par rapport à 2021 (de 8 à 16%) » , pointe-t-il.

    Les mauvais élèves pointés du doigt
    Le Médiateur, qui a pour habitude de pointer publiquement les mauvais élèves, a ainsi dégainé plusieurs « cartons rouges » pour l’occasion à destination d’un certain nombre de fournisseurs : #Ohm_Energie#Gaz_de_Bordeaux , #Mint_Energie , #Mega_Energie et #Wekiwi .
    Quatre  « mauvaises pratiques tarifaires » sont notamment dénoncées chez certains : des prix non connus au moment où l’énergie était consommée dans des offres indexées sur les prix de marché, des contrats qui ne permettent pas de bénéficier du bouclier tarifaire (notamment chez Gaz de Bordeaux), des modifications de contrats en cours,  « sans donner une information loyale et transparente » , et surtout de fortes hausses de prix peu après la souscription d’offres à des prix très attractifs.

    Le nombre total de litiges reste stable
    Néanmoins, le nombre total de litiges enregistrés, tous sujets confondus, par le médiateur par rapport à 2021 est demeuré stable (30.558 litiges reçus) mais « cette stabilité masque des situations contrastées », insiste-t-il dans un communiqué. Contrairement aux litiges sur les prix, les litiges plus classiques ont été moins nombreux l’an dernier à cause de l’amélioration du traitement des plaintes par la plupart des fournisseurs, du déploiement des compteurs communicants ou de l’arrêt provisoire du démarchage.

    « Pour améliorer le fonctionnement du marché, je publierai à la rentrée un guide des recommandations de bonnes pratiques, rédigé en concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur de l’énergie », a assuré le Médiateur Olivier Challan Belval dans le communiqué.

    Des factures en forte hausse
    Les factures d’électricité des ménages dans l’Union européenne ont bondi de 20% sur un an au second semestre 2022, tandis que leurs factures de gaz s’envolaient de 46%, atteignant des niveaux record à cause de la guerre en Ukraine, selon des chiffres d’Eurostat publiés fin avril. Sur la période allant de juillet à décembre 2022, les prix de l’électricité pour les ménages ont atteint en moyenne à travers l’UE 28,4 euros pour 100 kWh, soit un bond de 21% par rapport à la même période de 2021, a indiqué l’office européen des statistiques.

    Une conséquence de la flambée des prix de gros de l’électricité, de facto indexés sur le coût de production de la dernière centrale utilisée pour équilibrer l’offre et la demande, le plus souvent une centrale au gaz. Or, les cours du gaz naturel se sont envolés à mesure que la Russie cessait ses livraisons à l’Europe. Eurostat souligne cependant de fortes disparités entre les pays, ainsi que les impacts divers des mesures de soutien prises par les gouvernements nationaux. La part des taxes dans les prix de l’électricité a ainsi été diminuée quasiment de moitié en Europe.

    Au second semestre, les plus fortes hausses sur un an ont été enregistrées en Roumanie (+112%), République tchèque (+97%), Danemark (+70%), Lituanie (+65%) et Lettonie (+59%). A l’inverse, des augmentations bien plus modérées ont été constatées en Autriche, Allemagne, Pologne et Bulgarie (4 à 5%). La hausse en France s’établit à 9%. Exprimés en euros, les prix moyens de l’électricité pour les ménages ont varié d’environ 11 euros/100 kWh en Hongrie et en Bulgarie, à environ 45 euros en Belgique et 59 euros au Danemark.

    De même, les factures de gaz des ménages de l’UE se sont en moyenne établies à 11,4 euros pour 100 kWh au second semestre 2022, contre 7,8 euros un an plus tôt. Les pays de l’Est, très dépendants du gaz russe, ont été lourdement touchés : les prix du gaz ont plus que triplé en République tchèque, bondi d’environ 160% en Roumanie et en Lettonie, et ils ont doublé en Lituanie comme en Belgique. Seuls deux pays (Croatie et Slovaquie) ont enregistré des hausses inférieures à 20%, selon Eurostat.

    Source : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/les-litiges-lies-au-prix-de-l-energie-explose-selon-le-mediateur-963961.ht

    #ue #union_européenne #énergie #inflation #prix #électricité #france #gaz #politique #économie #europe #edf #capitalisme

  • IA : demain, tous chômeurs ?

    […] Une récente étude de l’université de Stanford et du MIT a estimé que l’IA allait augmenter la productivité des travailleurs de 14 % en moyenne et que ceux qui n’utilisent pas ces outils seraient « remplacés » par ceux qui savent s’en servir.

    Spéculation ? Hélas, non : les conséquences concrètes commencent à se manifester. Début mai, IBM a suspendu ses embauches. Environ 30 % des fonctions, soit 7.800 emplois, pourraient être remplacées par des IA en cinq ans, a estimé le patron de l’entreprise. Au Royaume-Uni, l’opérateur British Telecom vient d’annoncer qu’il visait la suppression de 55.000 postes d’ici à 2030, environ 10.000 de ces derniers étant remplacés par l’IA. […]

    L’IA s’annonce ainsi, à l’image de l’imprimerie, la machine à vapeur ou l’informatique, comme une innovation de rupture appelée à toucher tous les secteurs d’activité et induire des effets encore insoupçonnés. Face à cela, l’humanité se retrouve, à nouveau, condamnée à avancer à l’aveugle en remettant son destin dans les mains d’un progrès technique dont elle ne mesurera l’impact qu’a posteriori. Le professeur d’économie au MIT Daron Acemoglu l’a résumé lors d’une intervention à la Brookings Institution : « Notre avenir est en train d’être déterminé par environ 200 ou 300 personnes réunies dans une douzaine d’entreprises. »

    […] Pas de doute : la menace est réelle pour les humains qui vont devoir, face à un si redoutable concurrent, faire la démonstration de leur « valeur ajoutée ». Et admettre que certaines de leurs compétences sont en passe d’être ringardisées.

    Premier exemple avec la médecine. Une récente étude californienne a soumis des praticiens généralistes à une série de questions médicales parmi les plus fréquentes sur un forum en ligne. Leurs réponses ont été comparées à celles de ChatGPT. Le bilan est douloureux : non seulement le robot s’est avéré plus précis dans ses réponses, mais il a démontré, dans ce travail à l’écrit, une plus grande empathie. Philippe Coucke, un radiothérapeute belge auteur de deux livres sur l’IA, constate que les médecins, le plus souvent, font l’autruche. « Ils n’ont guère envie de se pencher sur l’intelligence artificielle car elle remet partiellement en question leur raison d’être, voire leur gagne-pain ». « Toutes les tâches hautement spécialisées sont appelées à être remplacées par les machines », assure-t-il, évoquant les éléments de diagnostic comme les actes médicaux (coronarographie, coloscopie, chirurgie). Une inéluctable révolution pour le monde médical impliquant de repenser en profondeur la formation des praticiens « qui se fait encore comme au siècle dernier ». « Les médecins qui n’utiliseront pas l’IA à l’avenir, ajoute le radiothérapeute, vont disparaître comme des dinosaures, et les autres vont être fortement secoués. »

    Autre expertise que les machines vont concurrencer : la finance. Après avoir fait ses armes pendant près de trois décennies dans la valorisation de sociétés, Yann Magnan a fondé 73 Strings, une entreprise qui cherche à accélérer radicalement ce métier. Les heures de lecture de documents sur une entreprise ou un secteur d’activité, la synthèse de ces informations, la mise en forme du travail final ? Autant de tâches « ingrates et qui ne nécessitent pas d’avoir fait de hautes études », dont la machine peut se charger. « Plus de la moitié du travail d’un analyste junior peut ainsi être automatisée », estime Yann Magnan qui constate que chez ses clients, « ce qui se faisait en un mois environ prend désormais une semaine, voire moins ». Un financier aguerri lâche un cri d’enthousiasme : « ce serait fou ! » rêve-t-il à l’idée d’un monde « où on ferait en une journée ce qu’on passe aujourd’hui deux semaines à produire en nocturne ». Les « juniors » et les stagiaires ? Comme souvent, ce sont leurs fonctions qui semblent le plus immédiatement menacées.

    Dans l’informatique, même accélération. « Sur le plan logique, les programmes tels que #ChatGPT ne font pas de réelle distinction entre l’anglais, le français ou les langages informatiques », explique Eric de la Clergerie, chercheur en charge du traitement informatique des langues à l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria). Fortes de leur capacité à repérer des structures répétitives puis à adapter ces dernières à un contexte, les IA se nourrissent de l’immense littérature informatique disponible en ligne pour générer du code - elles se servent en cela des commentaires que les informaticiens ajoutent en marge de leurs écrits informatiques. « Quand je cherche à retrouver une fonction précise et à l’utiliser dans un programme, il me faut un quart d’heure, là où ChatGPT va tout faire en une minute à condition de savoir lui expliquer précisément ce qu’on veut », estime-t-il. On imagine le nombre d’emplois qui pourront être supprimés si cette pratique devient la norme.

    Quant à ce directeur artistique d’une entreprise de luxe, il s’avoue bluffé par les capacités du logiciel Midjourney qui produit des images à la demande. « En quelques mois, l’outil a beaucoup progressé et s’avère capable de générer des images dont même les éventuelles incohérences peuvent être intéressantes dans la phase de recherche d’idées », résume-t-il. C’est un enrichissement puisque le logiciel est capable de produire jusqu’à 200 visuels dans une journée. Mais il avoue s’inquiéter « pour les gens qui vivent aujourd’hui de leurs compétences techniques dans le traitement de l’image ». Plus que les professionnels de Photoshop menacés d’obsolescence accélérée, pronostique-t-il, « ce sont les ceintures noires en Midjourney qui vont valoir cher sur le marché ». Egalement directrice associée au Boston Consulting Group, Vinciane Beauchene résume la situation : « l’#IA générative est en train de déplacer la frontière entre l’humain et la machine. » Pas une industrie ne sera épargnée par cette lame de fond. Pour écrire, récolter et synthétiser des idées voire, en un sens, créer, il va falloir s’habituer à cette vertigineuse nouvelle donne : les robots peuvent rivaliser. Nicolas de Bellefonds estime ainsi que les sociétés de services professionnels, notamment d’études de marché, vont voir leur modèle économique « totalement bouleversé dans la mesure où une grande partie de leur chiffre d’affaires provient de la production de rapports et d’analyses ». Même tsunami dans les fonctions juridiques, les ressources humaines ou le marketing, dont la productivité pourrait être multipliée par 5 ou 10. […]

    (Les Échos)

    #capitalisme #gâchis #chômage

    • 23. Le choix auquel nous devons faire face est dramatique : soit un post-capitalisme globalisé, soit une lente fragmentation vers le primitivisme, la crise perpétuelle et l’effondrement écologique planétaire.

      Le choix, en d’autres termes (plus politiques) : soit la liquidation du capitalisme (la collectivisation des moyens de production par les producteurs eux-mêmes > le communisme), soit la barbarie et la désintégration.

      On gagnerait du temps à comprendre qu’il n’y a pas d’autres alternatives.

      C’est uniquement en se plaçant sur ce terrain communiste qu’il est possible d’envisager avec confiance un avenir dans lequel l’humanité prendra consciemment son sort en main et se débarrassera des entraves de la concurrence entre capitalistes, collectivisera leurs usines, leurs banques et leurs serveurs informatiques et les mettra au service des besoins de tous. Un avenir où ces algorithmes, qui n’ont d’intelligent que le nom, associés aux formidables forces productives existantes, permettront au cerveau humain de se libérer de la routine abrutissante du travail productif et de se concentrer sur des activités véritablement intelligentes. En libérant la masse des exploités de l’obligation de consacrer le meilleur d’eux-mêmes à la survie quotidienne, ils pourront leur permettre de se cultiver, de profiter des loisirs, des sciences, des arts, qui aujourd’hui sont le privilège d’une petite minorité. En généralisant cet épanouissement intellectuel, en libérant les relations sociales de la prison de la misère matérielle et morale, l’humanité pourra enfin révéler son plein potentiel  : combien d’Archimède, de Mozart et de Marie Curie découvrira-t-on alors  ? Pour reprendre les termes de Trotsky  : «  Le socialisme signifiera un saut du règne de la nécessité dans le règne de la liberté, aussi en ce sens que l’homme d’aujourd’hui, plein de contradictions et sans harmonie, fraiera la voie à une nouvelle race plus heureuse.  »

      https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/05/14/intelligence-artificielle-remplacer-lintelligence-humaine-ou

    • Mon désaccord avec Multitudes ne porte pas tant sur le diagnostic concernant l’état du monde, y compris sur ce point 23, que sur les conséquences stratégiques induites par leur positionnement accélérationniste.

      Concernant le diagnostic, nous serions nombreux (y compris, toi, @recriweb, me semble-t-il) à toujours l’exprimer aujourd’hui en reprenant peu ou prou la célèbre formule de Rosa Luxemburg, selon laquelle il n’y a guère d’alternative à la barbarie que dans le socialisme (pris au sens étymologique).

      Mon désaccord avec Multitudes porte en particulier sur les points suivants :

      5. Les accélérationnistes veulent libérer les forces productives latentes. Au sein de ce programme, la plateforme matérielle du néolibéralisme n’a pas besoin d’être détruite. Elle demande à être réorientée vers des finalités communes. L’infrastructure actuellement existante ne constitue pas les tréteaux capitalistes d’une scène à abattre, mais un tremplin sur lequel s’élancer vers une société post-capitaliste.

      6. Étant donné l’asservissement de la technoscience aux objectifs du capitalisme (particulièrement depuis la fin des années 1970), nul ne peut certes déterminer ce que peut faire un corps technosocial moderne. Qui parmi nous peut se faire une idée claire des potentiels inexplorés des technologies qui ont déjà été développées ? Nous faisons le pari que les potentiels véritablement transformateurs de beaucoup de nos découvertes techniques et scientifiques restent encore inexploités, pleins de caractéristiques (ou de pré-adaptations) aujourd’hui redondantes qui, par la réorientation d’un socius capitaliste à courte vue, peuvent contribuer à des changements décisifs.

      7. Nous voulons accélérer le processus d’évolution technologique. Mais nous ne promouvons nullement une forme de techno-utopisme. Ne croyons jamais que la technologie suffira à nous sauver. Elle est certes nécessaire, mais jamais suffisante en l’absence d’action sociopolitique. La technologie et le social sont intimement liés, et les transformations de l’un rendent possibles et renforcent les transformations de l’autre. Alors que les techno-utopistes promeuvent l’accélération parce qu’elle supplanterait automatiquement les conflits sociaux, nous estimons que la technologie devrait être accélérée afin de nous aider à gagner ces conflits sociaux.

      9. Pour ce faire, la gauche doit tirer parti de toute avancée scientifique et technologique rendue possible par la société capitaliste. Nous déclarons que la quantification n’est pas un mal à éliminer, mais un outil à utiliser de la façon la plus efficace possible. Les modélisations économiques sont nécessaires à rendre intelligible un monde complexe. La crise financière de 2008 révèle les risques liés à une foi aveugle accordée à certains modèles mathématiques, mais ceci est un problème relatif à leur autorité illégitime, non à leur nature mathématique. Les outils développés dans le champ de l’étude des réseaux sociaux, de la modélisation des comportements, de l’analyse des big data et des modèles économiques non équilibrés, constituent des médiations nécessaires pour qui veut comprendre des systèmes aussi complexes que l’économie moderne. La gauche accélérationniste doit s’alphabétiser dans ces domaines techniques.

      En quelques sortes, il suffirait d’aller plus vite dans l’état de décomposition du monde pour que vienne, à partir des mêmes moyens que ceux qui auraient provoqué sa perte, la construction d’un « au-delà du capitalisme » (peu importe comment on l’appelle communisme, communisme libertaire, etc.)

      On reprend les outils (infrastructure) capitalistes pour les pousser à leur plus ultime conséquences, c’est à dire, pour entraîner leurs créateurs à leur propre perte et le tour est joué, puisque les capitalistes ne seront plus là.

      Sauf que se livrer avec tant d’enthousiasme à ce petit jeu pourrait non seulement entraîner la perte de la classe capitaliste mais aussi celle du genre humain et bien d’autres espèces.

      Plus fondamentalement, cette forme de confiance béate en un progrès forcément émancipateur et dénuée de tout propos critique sur la prétendue neutralité technologique est consternante, d’autant qu’aucune modalité pratique n’est formulée en matière de stratégie de lutte, si ce n’est la dénonciation (pas toujours fausse) de ce qui existe aujourd’hui du côté des mouvements sociaux depuis les années 90, dans la lignée des mouvements altermondialistes (horizontalité obsessionnelle, nombrilisme, etc.). On constate que les luttes sociales salariales classiques sont tout simplement ignorées, même si « la technologie devrait être accélérée afin de nous aider à gagner ces conflits sociaux. »

      Bref, sauf à attendre que les choses s’accélèrent, on ne sait pas vraiment ce qu’il faudrait faire. L’accélérationnisme serait donc, partant de ce manifeste, un truc de purs intellos, comme l’était d’ailleurs Camarades, la filiation politique de Multitudes, dans les années 70.

      Dans ces conditions, on se demande en quoi l’accélérationnisme, dans les faits (et non dans la théorie) ne se résume pas à ces gens dont il est question, dans l’article des Echos. Une classe de technocrates, proches du pouvoir, qui construisent réellement l’accélération technologique à partir, notamment, de l’IA et qui la commentent de l’intérieur, avec plus ou moins d’inquiétude et d’enthousiasme.

  • 🛑 Pesticides : un « Atlas » mondial expose le désastre...

    Un Atlas mondial, publié le 16 mai, livre une série de données sur ces produits toxiques. Les femmes sont des victimes insoupçonnées de l’utilisation des pesticides dans le monde.

    Ils sont partout et invisibles. Dans l’eau, l’air et les sols. Les effets néfastes des pesticides sur le vivant et notre santé sont connus, mais l’Atlas des pesticides sorti mardi 16 mai en France arrive pourtant à nous surprendre. Publié par la Fondation allemande Heinrich Böll et La Fabrique écologique, en collaboration avec le collectif d’ONG écologistes Nourrir et l’association Générations futures, il rassemble en textes et graphiques une série de données sur les pesticides au niveau mondial. Il s’appuie pour cela sur de nombreuses études scientifiques (...)

    🛑 ☠️ ☠️ #écologie #agriculture #agricultureintensive #productivisme #capitalisme #pesticides #Danger #santé #planète #biodiversité #environnement #produitschimiques...

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://reporterre.net/Pesticides-un-Atlas-mondial-expose-le-desastre

  • 🛑 PORTRAIT. Paul François, cet agriculteur dont la vie a été empoisonnée par Monsanto

    Agriculteur céréalier à Bernac (Charente), Paul François a fait condamner le géant de la pharmaceutique et de l’agrochimie Bayer, ex-Monsanto, pour son intoxication à l’herbicide Lasso survenue en 2004. Malade, il subit toujours les séquelles de l’intoxication près de vingt ans après. Le 30 janvier 2023, il a été agressé à son domicile. On souhaite le faire taire. Mais le « David charentais » veut continuer son combat contre les dérives des Goliath de l’agro-industrie (...)

    🛑 ☠️ ☠️ #écologie #agriculture #agricultureintensive #capitalisme #productivisme #pesticides #Danger #santé #planète #biodiversité #environnement #produitschimiques...

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/portrait-paul-francois-cet-agriculteur-dont-la-vie-a-ete-empoisonnee-pa
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzA1MTk0ZWY1ODVmOWU4M2M4NzNhYzg0ZTE4OTM2MDI4OWY?width=1260&he

  • Industrie verte : par l’odeur du fromage alléché...
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/industrie-verte-par-lodeur-du-fromage-alleche-666354.html (l’éditorial de LO du 15 mai 2023)

    Depuis des mois, Macron étale son mépris des travailleurs en rejetant leurs principales revendications, l’abandon de la retraite à 64 ans et l’indexation des salaires sur les prix. Le voilà maintenant à se faire mousser avec une prétendue #réindustrialisation !

    Vendredi, à Dunkerque, il a dit son amour des ouvriers et de l’industrie. Lundi, à Versailles, il a déroulé le tapis rouge aux PDG étrangers pour qu’ils investissent en France. Un des symboles de cette industrie verte et pourvoyeuse d’emplois serait la voiture électrique et l’implantation d’un « hub de la batterie » dans les Hauts-de-France.

    On est loin du compte ! Vu l’énergie et les minerais nécessaires pour les batteries, il n’est pas sûr que la voiture électrique soit meilleure pour l’environnement. Quant aux emplois, le patronat compte bien en supprimer, estimant pouvoir fabriquer cette voiture avec moins de main-d’œuvre.

    La seule chose sûre, c’est que la #voiture_électrique est une aubaine pour les investisseurs. C’est un marché avec une croissance garantie puisque l’Union européenne veut interdire la vente de voitures neuves équipées d’un moteur thermique en 2035. Et c’est un marché avec subventions et aides étatiques garanties !

    Tous les États, à commencer par les États-Unis, ont décidé d’y consacrer des milliards. C’est à qui, au prétexte de la souveraineté et de l’#écologie, sera le plus offrant !

    Le groupe #Northvolt, fabricant suédois de batteries, pourrait toucher 8 milliards de dollars s’il s’installait aux États-Unis plutôt qu’en Allemagne. #Volkswagen vient de négocier avec le Canada l’installation d’une usine de batteries, avec 8 à 13 milliards de dollars à la clé.

    Pour installer son usine à Dunkerque, le fabricant de #batteries taïwanais #Prologium s’est vu, lui, offrir 1,5 milliard d’aides directes de l’État, mais aussi des aides pour la recherche et développement, et la garantie de salariés formés et en nombre.

    Alors oui, cela déchaîne une concurrence féroce entre les États et, évidemment, les États-Unis n’ont aucun mal à faire la course en tête. Mais les véritables vainqueurs de cette guerre économique sont les capitalistes. Il y a de l’argent, beaucoup d’argent à se faire dans la voiture électrique ! Et non seulement ils sont arrosés de cadeaux, mais les États leur garantissent les profits en leur livrant des travailleurs aux salaires rognés et aux conditions de travail toujours plus dures.

    Lundi, à Versailles, au sommet Choose France, Macron a énuméré les raisons que les capitalistes auraient d’exploiter les travailleurs ici plutôt qu’ailleurs : « Un cadre simplifié pour le licenciement économique », « de la flexibilité », « un coût du travail et des impôts patronaux en baisse »… Quoi de mieux pour un capitaliste ?

    Mais pour nous, travailleurs, cela n’annonce que des sacrifices. Parce que nous aurons à payer la note des cadeaux faits à ce grand patronat pour qu’il daigne nous exploiter. Parce que nous continuerons à être mis en concurrence avec les travailleurs des autres pays et pressés comme des citrons. Et enfin, parce que nous subirons encore et toujours les méfaits d’une économie anarchique et incapable de répondre à nos besoins.

    Oh, la France ne manquera pas de batteries pour équiper les futures voitures électriques ! Dans dix ans, nous en aurons peut-être même trop fabriqué car, évidemment, les capitalistes ne se concertent pas pour calculer le volume nécessaire. Mais, surtout, est-ce qu’il y aura bien de l’électricité pour charger les batteries ? Est-ce qu’il y aura des bornes ? Que fera-t-on des batteries usagées ? Personne ne le sait.

    Rien de tout cela n’est organisé car le #capitalisme est le règne du marché, de la concurrence et de la propriété privée. C’est l’exact opposé de l’organisation et de la #planification.

    Aujourd’hui, tous les capitaux se ruent sur la voiture électrique et il en manque pour construire des logements. La même pénurie règne du côté des médicaments et les familles de malades doivent courir les pharmacies pour trouver du paracétamol, des antiépileptiques ou de l’amoxicilline. C’est toute la stupidité et le gâchis d’un système qui n’est pas conçu pour répondre aux besoins de la population, mais pour réaliser du profit.

    Macron peut cirer les bottes des magnats capitalistes. Mais tant que ce sont eux qui ont le pouvoir sur les capitaux et les grandes entreprises, l’économie sera gérée en dépit du bon sens.

    Alors, nous travailleurs, nous n’avons sûrement pas à applaudir à leur dernière idée en date pour faire du profit. Nous avons à nous battre pour préserver ce qui nous est essentiel : notre salaire, notre emploi, notre logement, nos conditions de vie, avec la conscience que la domination de ces parasites n’a aucune légitimité.

  • 🛑 Les dividendes des entreprises du CAC 40 ont atteint un niveau record en 2022, selon une ONG...

    Plus de 67 milliards de dividendes ont été versés aux actionnaires des sociétés du principal indice boursier français, d’après un rapport de l’Observatoire des multinationales (...)

    ⚡️ #multinationales #capitalisme #profits #SuperProfits #CAC40 #actionnaires #dividendes... #Anticapitalisme !

    ▶️ via l’Observatoire des multinationales
    https://multinationales.org/fr

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://www.francetvinfo.fr/economie/bourse/les-dividendes-des-entreprises-du-cac-40-ont-atteint-un-niveau-record-e

  • #Canada : Des pharmaciens versent des millions de dollars pour obtenir des patients Ulysse Bergeron - Le devoir

    Pour mettre la main sur des milliers de clients qui consomment d’onéreux médicaments de spécialité, deux pharmaciens de Laval ont versé des millions de dollars à Innomar, un important gestionnaire de programmes de soutien aux patients (PSP). Financés par des géants de l’industrie pharmaceutique, ces programmes clés en main évoluent en marge des réseaux de santé publics et offrent un service d’accompagnement des patients tout au long de leur thérapie. Cette pratique des pharmaciens pour acquérir cette clientèle lucrative contrevient à leur code de déontologie.


    Daniel Vermette et Marc Chabot sont copropriétaires d’une pharmacie de médicaments de spécialité située sur le boulevard Curé-Labelle, à Laval. M. Vermette détient également une pharmacie, à Québec, avec son autre associé, Jérôme Bergeron.

    En avril 2022, les trois pharmaciens ont plaidé coupable devant l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) pour avoir « obtenu » des patients d’Innomar, un important grossiste en médicaments et gestionnaire de programmes de soutien aux patients (PSP). Cette pratique contrevient au code de déontologie des pharmaciens, qui leur interdit formellement « d’obtenir de la clientèle par l’entremise d’un intermédiaire ».

    Pour leur part, les pharmaciens Vermette et Chabot ont aussi plaidé coupable d’avoir versé en contrepartie à Innomar un pourcentage des revenus générés par la clientèle obtenue. Ils ont « illégalement partagé [leurs] honoraires avec un tiers non-pharmacien », lit-on dans une décision du Conseil de discipline de l’Ordre.

    L’enquête du syndic de l’OPQ s’est échelonnée sur dix ans. Elle a démontré qu’à partir de décembre 2012, en vertu d’une entente, « Innomar dirige les patients inscrits aux différents PSP qu’elle gère vers les deux pharmacies, en échange d’honoraires représentant [environ 2,5 %] du volume brut des ventes des médicaments ».

    Une entente rentable. Entre 12 900 et 17 400 patients participant à un PSP faisaient affaire avec les pharmacies de Laval et de Québec, selon l’enquête de l’OPQ. Les pharmaciens payaient « entre 500 000 $ et 600 000 $ par mois » à une entreprise appartenant à Daniel Vermette lui-même, qui, à son tour, transférait cette somme à Innomar. Plusieurs millions de dollars ont ainsi été payés à Innomar depuis 2012.

    En vertu de cette entente, Innomar envoyait aux pharmacies un courriel sécurisé contenant les informations des patients nouvellement inscrits à ses PSP par des médecins spécialistes : noms, médicaments prescrits et moyens pour les contacter. Et cela, sans le consentement préalable des patients, est-il indiqué dans la décision : « Il revient alors aux pharmacies de Laval ou de Québec de contacter le patient afin d’obtenir ses coordonnées et son consentement pour ensuite exécuter l’ordonnance. »

    Vingt demandes d’enquête provenant soit de pharmaciens communautaires soit de patients insatisfaits d’avoir été contactés et servis par l’une des deux pharmacies pour leurs doses gratuites ont été déposées à l’OPQ au fil des ans. . . . . .

    #santé #médicaments #big_pharma #pharma #industrie_pharmaceutique #médicament #santé_publique #fric #capitalisme

    Source et suite : https://www.ledevoir.com/societe/sante/791057/enquete-des-pharmaciens-versent-des-millions-de-dollars-pour-obtenir-des-p

    • La France n’a plus les moyens de se payer un cancer incurable Florence Pinaud - La Tribune

      Avec des prix dix à vingt fois plus élevés qu’auparavant, les nouveaux anticancéreux soignent peut-être des cancers jusqu’alors incurables, mais ils remettent en question notre politique du médicament. . . . .

      Certains big pharmas annoncent - publiquement ou non - renoncer au marché français pour leurs nouveaux anticancéreux. C’est le cas de Janssen qui en a retiré son Carvykti début avril. La formule d’immunothérapie par cellules CAR-T contre les myélomes multiples (cancer de la moelle osseuse) avait bien été utilisée en France dans le cadre de la procédure dite « d’accès précoce ». Mais lors de l’évaluation des progrès thérapeutiques de médicament (ASMR), la mauvaise note obtenue annonçait au labo qu’il aurait bien du mal à en tirer le prix espéré. Dans la mesure où son Carvykti soigne certains cas incurables avec des résultats parfois exceptionnels, Janssen sait bien que son traitement facturé quelque 500 000 $ aux États-Unis trouvera preneur sur d’autres marchés.

      En France, notre 100 % ou presque remboursé par la Sécu a un prix, celui de la maîtrise des coûts. Le système actuel donne en effet un accès gratuit aux anticancéreux via l’hôpital. Pour le maintenir sans plomber les comptes de l’Assurance maladie, les politiques de santé imposent aux labos des négociations de prix toujours plus longues et complexes faute d’avoir trouvé une autre solution. C’est ainsi que le traitement par immunothérapie Keytruda (Merck MSD), initialement conçu contre le cancer de la vessie, a mis plusieurs années avant d’être accessible chez nous. Son prix revient à 6 000 € par mois de traitement par patient et il est désormais indiqué dans différents autres cancers. . . . . .

      La suite : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/chimie-pharmacie/la-france-n-a-plus-les-moyens-de-se-payer-un-cancer-incurable-962063.html

      #France #Cancer #Sécurité_sociale #anticancéreux

  • Extrême droite : le Premier ministre Narendra Modi, l’invité d’honneur de Macron pour le 14 Juillet…

    … cette tendance à mettre tout le monde au pas, et surtout les musulmans, dont l’apport à l’histoire de l’Inde est sérieusement récrit ces temps-ci. Ce sont des chapitres entiers que l’on gomme des programmes scolaires. Les empereurs moghols, deux siècles d’histoire du sous-continent ? Connais pas, c’est vieux tout ça. Les musulmans, Modi, ne les gomme pas seulement des manuels. En 2002, il a soufflé sur les braises d’un affrontement communautaire qui a fait près de 2 000 morts, sans compter le viol généralisé des femmes musulmanes. Un pogrom géant dont il ne s’est jamais expliqué. Pas grave, la justice l’a blanchi, dix ans plus tard. Un documentaire de la BBC l’accusant d’être « directement responsable » de l’affaire a été interdit de diffusion.

    Pogrom géant

    Les chrétiens ? Prière de marcher les yeux baissés. Des lois anticonversion, votées dans 11 Etats sur 29, punissent de la prison à vie ceux qui abandonnent l’hindouisme sans l’accord du préfet, qui refuse systématiquement. Apostats, pas chez moi. Même le cinéma est prié de se mettre aux longs-métrages « patriotiques ». Bollywood résiste encore, mais pour combien de temps ?

    On ne va sans doute pas trop parler droits de l’homme en juillet, pas plus que lors de la dernière visite de Modi à Paris, où un Emmanuel #Macron plus onctueux et tactile que jamais avait offert à son hôte une visite guidée du château de Versailles. Modi s’était montré ravi de tant de délicatesse. Il faut dire que l’Elysée avait pudiquement détourné les yeux des liens l’unissant à un sulfureux homme d’affaires du nom de #Gautam_Adani, devenu la première fortune d’Asie en très peu de temps. « Quand l’Etat indien vend ses bijoux de famille, il les vend à un seul homme, l’oligarque en chef du régime, Adani, soutien de Modi depuis toujours. Total, qui a vite compris qu’Adani était incontournable, a pris le risque de créer plusieurs joint-ventures avec lui », assène Jaffrelot. Rahul Gandhi connaissait bien ce dossier, qu’il instruisait avec ardeur, mais, pas de chance, voilà qu’on va lui passer les bracelets.

    (Le Canard enchaîné, 10 mai 2023)

    #Narendra_Modi #Inde #racisme #islamophobie #persécutions #islam #musulmans #nationalisme #extrême_droite

  • Le déstockeur Action cartonne en France, mais à quel prix ? | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/destockeur-action-cartonne-france-a-prix/00106914

    Avec ses produits bradés, le déstockeur néerlandais séduit de nombreux clients en cette période d’inflation. Mais son déploiement dans l’Hexagone date d’avant la crise. L’enseigne a établi une stratégie bien huilée, au détriment de l’environnement et des conditions de travail de ses employés.

    .../...

    « On a été élu enseigne préférée des Français, mais à quel prix ? Les employés sont sur les rotules », Fabrice Schmitt. Le représentant syndical CGT travaille depuis trois ans chez Action. « Si les clients peuvent y trouver leur compte, nous, on est sur les rotules. Les conditions de travail aussi sont du hard discount. » Plus l’enseigne se développe en France, plus la pression sur ses employés augmente, explique le Narbonnais :
    « Tout est ‘timé’. Une heure pour vider un chariot rempli de cartons, parfois très lourds. Dix minutes pour ranger les articles qui traînent dans le magasin en fin de journée. Trente minutes pour nettoyer la cantine et les sanitaires le soir… On doit respecter le temps estimé dans les procédures sinon, on risque des sanctions, verbales ou sous forme d’avertissement »

    https://justpaste.it/4yv7e

    #hard_discount #déstockage #bullshit_jobs #capitalisme_de_charognards #junk_trade #moins_disant_social

  • »Es kommt vermehrt zu Kündigungen«
    https://www.jungewelt.de/artikel/450717.ddr-garagen-es-kommt-vermehrt-zu-k%C3%BCndigungen.html


    Auch von Gentrifizierung bedroht: Garagen aus der DDR (Berlin, 4.10.2018)

    13.5.2023 von Fabian Lehmann - Vielen Pächtern von Garagen droht die Kündigung, manchmal sogar der Abriss der Garage. Was sind die Gründe dafür?

    In der DDR hatten die Bürger das Recht, Eigentumsgaragen zu bauen. Man wollte aber nicht, dass die Menschen auch das Grundstück erwerben konnten, denn das widersprach der damaligen Philosophie. So entstand dieses Konstrukt des Gebäudeeigentums auf fremdem Grund und Boden. Im Recht der Bundesrepublik gibt es eine solche Trennung von Gebäude- und Grundeigentum aber nicht. Deshalb hat man 1994 das sogenannte Schuldrechtsanpassungsgesetz beschlossen. Demnach bleibt das selbstständige Gebäudeeigentum so lange erhalten, bis das DDR-Vertragsverhältnis endet. Endet der Vertrag aber, geht die Garage automatisch in das Eigentum des Grundstückseigentümers über – also Kommune, Kirchengemeinde oder eine Privatperson. Der neue Eigentümer kann die Garage dann abreißen oder weitervermieten. Mit beiden Fällen sind wir konfrontiert.

    Was für ein Interesse hat eine Kommune, den alten Vertrag aufzulösen?

    Oft kündigen Kommunen die Verträge, um an das Eigentum der Garage zu gelangen und diese weiterzuvermieten. Kündigen können sie jederzeit und ohne Angabe von Gründen. Kommunen können dann Mieten nehmen, die erheblich höher sind, als es die Pacht bislang war. Außerdem versuchen sie in vielen Fällen, mit dem neuen Vertrag auch die Pflichten, die eigentlich der Vermieter zu erfüllen hat, auf den Mieter zu übertragen. Das betrifft vor allem die Instandhaltung. Häufig sind es die bisherigen Eigentümer der Garage, denen dieselbe Garage zur Miete angeboten wird. Da setzt dann unsere Beratung an. Denn für die bisherigen Eigentümer besteht die Möglichkeit, eine Entschädigung zu erhalten, deren Höhe sich danach bemisst, welche Einnahmen die Kommune in den kommenden Jahren durch die Vermietung der Garage voraussichtlich erwirtschaften wird.

    Wie hoch fällt eine solche Entschädigung üblicherweise aus?

    Ferienhütten Barsdorf

    Das bemisst sich individuell nach Zustand und Standort der Garage. Aber um ein Beispiel zu nennen, haben wir für ein Mitglied des Verbands Deutscher Grundstücksnutzer in Thüringen 2.000 Euro vor Gericht erkämpft.

    Wenn mir als Garageneigentümer gekündigt wird, wie sollte ich dann vorgehen?

    Das kommt darauf an, ob der Abriss droht oder die Garage weiter genutzt werden soll. Auf alle Fälle sollte man sich rechtlichen Beistand suchen. Mit der Kündigung wird den ehemaligen Eigentümern oft mitgeteilt, dass sie die Garage selbst abreißen und eine beräumte Fläche übergeben sollen. Bislang gab es für die Abrisskosten eine 50:50-Regelung. Die ist zum Jahresende 2022 jedoch ausgelaufen. Was statt dessen angewendet werden soll, bleibt unklar. Viele Kommunen gehen davon aus, dass nach Ende des Vertrags der Pächter nicht nur sein Eigentum verliert, sondern auch einhundert Prozent der Abrisskosten übernehmen muss. Weil das in unseren Augen hochgradig ungerecht ist, haben wir versucht, das Auslaufen der bisherigen Regelung zu verhindern, aber dafür keine politische Mehrheit gefunden. Jetzt wird wohl erst die Spruchpraxis der Gerichte endgültige Klarheit bringen.

    Stellen Sie fest, dass es nach Auslaufen der bisherigen Regelung vermehrt zu Kündigungen kommt, weil die Grundstückseigentümer ihren Vorteil sehen?

    Ja, es kommt vermehrt zu Kündigungen, aber eine größere Kündigungswelle ist bislang nicht zu verzeichnen. Es gibt allerdings Beispiele, bei denen die Kündigung am 3. Januar ausgesprochen wurde, wo man also offensichtlich auf das Auslaufen der bisherigen Abrissregelung gewartet hat. In Leipzig haben die Stadträte indes beschlossen, dass, wenn kommunale Garagenhöfe verschwinden müssen, die Garageneigentümer nicht mit den Abrisskosten belangt werden.

    Hat sich das Modell der Garage fern der eigenen Wohnung vielleicht auch überlebt?

    Das müsste sich in einem schwindenden Bedarf widerspiegeln, aber der ist nicht festzustellen. Wenn man diese Garagenhöfe jetzt abreißt, droht ein Parkchaos. Außerdem haben die Garagenhöfe auch eine soziale Komponente. Garagengemeinschaften sind ein Faktor des sozialen Zusammenhalts.

    Hagen Ludwig ist Mitglied des Präsidiums des Verbands Deutscher Grundstücksnutzer

    #Allemagne #DDR #capitalisme #immobilier #voiture