• De nombreux cas de rachitisme inquiètent l’Écosse afp - Le figaro

    Le rachitisme, qui frappait les quartiers pauvres au Royaume-Uni au XIXe siècle, est en essor en Écosse, selon des données obtenues par le journal The Times .

    Au total, 442 cas de rachitisme, une maladie liée à un manque d’exposition au soleil et à une malnutrition, ont été observés en Écosse en 2022, contre 354 en 2018, selon les données des autorités locales de santé.

    L’espérance de vie la plus faible au Royaume-Uni
    « Des maladies généralement évitables comme celles-ci illustrent aussi que l’Écosse a l’espérance de vie la plus faible du Royaume-Uni » , a expliqué au Times Chris Williams, coprésident du Royal College of General Practitioners Scotland. La maladie, qui peut entraîner des déformations squelettiques lors de la croissance comme des jambes arquées ou des genoux cagneux, est liée à un manque d’exposition au soleil et donc de vitamines D, que l’on peut aussi trouver dans des aliments comme les poissons gras ou les œufs.

    En comparaison aux 442 cas en Écosse, 482 cas de rachitisme ont été enregistrés en Angleterre, pour une population pourtant dix fois plus importante. Le rachitisme a quasiment disparu au Royaume-Uni il y a plus d’un demi-siècle après des campagnes pour améliorer les régimes alimentaires et l’exposition au soleil.

    En Écosse, la plupart des cas ont été recensés autour de Glasgow, l’une des régions les plus pauvres de la province, avec un tiers des enfants vivant dans la pauvreté selon les dernières études. Selon des données de 2019, les hommes vivant dans les quartiers les plus pauvres de Glasgow vivent en moyenne 15 ans de moins que ceux qui vivent dans les quartiers les plus riches.

    Diversité ethnique
    Certains professionnels de santé suggèrent que l’augmentation de la diversité ethnique à Glasgow, avec certains types de peau réduisant la production de vitamines D, le développement d’activités plus sédentaires et une mauvaise alimentation peuvent expliquer la recrudescence de la maladie.

    D’autres maladies, comme la tuberculose ou la scarlatine, sont également en pleine augmentation en Écosse, rapporte le Times. Ces maladies sont des « maladies de pauvreté et sont fréquentes dans certaines parties du monde où les gens sont pauvres », explique un scientifique interrogé par le Times.

    #pauvreté #misère #Ecosse #Angleterre #capitalisme #Enfants #rachitisme #maladie #surnuméraires

    Source : https://www.lefigaro.fr/international/de-nombreux-cas-de-rachitisme-inquietent-l-ecosse-20230821

    • Les vols à l’arraché de montres de luxe suisses se multiplient à Londres Hélène Krähenbühl - RTS

      Le vol de montres suisses est en plein boom dans la plupart des grandes villes. Mais c’est à Londres que la situation est la plus grave. Dans la capitale britannique, une centaine de Rolex et une cinquantaine de Patek Philippe sont volées chaque mois, souvent en plein jour et avec une extrême violence.

      C’est lors d’une journée ensoleillée, peu avant la pandémie, que Paul Thorpe, propriétaire d’un magasin de bijoux et de montres dans la banlieue londonienne, a vu sa vie basculer.

      « Je venais de quitter le magasin et je marchais vers ma voiture. J’ai vu une moto passer sur ma gauche. Et soudainement, deux hommes qui portaient des masques m’ont attaqué par derrière. Ils m’ont tabassé et ont volé ma montre qui valait 55’000 francs », témoigne-t-il dimanche dans l’émission Mise au point. Le passionné de montres se retrouve inconscient et en sang sur le trottoir. La police ne retrouvera jamais les criminels.

      Toutes les dents de Paul Thorpe ont été cassées, fissurées ou broyées. Elles ont dû être remplacées. « Malheureusement, là où j’ai reçu l’impact initial, il n’y avait rien à faire. Du coup, j’ai perdu ces dents à jamais et je porte un dentier. Mon dentiste m’a facturé 22’000 francs », explique le Londonien, encore traumatisé par cette douloureuse expérience.

      Une patrouille spéciale dans les rues de Londres
      Ce type de scène d’une extrême violence est de plus en plus fréquent dans la capitale britannique
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      La suite : https://www.rts.ch/info/monde/14253657-les-vols-a-larrache-de-montres-de-luxe-suisses-se-multiplient-a-londres

      #luxe #montres #bourgeoisie #violence des #riches

  • Opinion | Our Economy Thrives on Bad Feelings - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2023/08/18/opinion/inequality-insecurity-economic-wealth.html

    As the British political theorist Mark Neocleous has noted, the modern word “insecurity” entered the English lexicon in the 17th century, just as our market-driven society was coming into being. Capitalism thrives on bad feelings. Discontented people buy more stuff — an insight the old American trade magazine “Printers’ Ink” stated bluntly in 1930: “Satisfied customers are not as profitable as discontented ones.” It’s hard to imagine any advertising or marketing department telling us that we’re actually OK, and that it is the world, not us, that needs changing. All the while, manufactured insecurity encourages us to amass money and objects as surrogates for the kinds of security that cannot actually be commodified — connection, meaning, purpose, contentment, safety, self-esteem, dignity and respect — but which can only truly be found in community with others.

    #capitalisme #insécurité

  • #Otto_Neurath, sur les traces d’une #planification_écologique

    Organiser l’#économie à partir des #besoins, en se focalisant sur des #grandeurs_physiques plutôt que leur #valeur en monnaie, tel était le projet subversif de ce philosophe des sciences qui eut à affronter les néolibéraux et les fascistes de son temps.

    Otto #Neurath, un philosophe autrichien du début du siècle dernier, tiendrait-il sa revanche ? La planification écologique, dont on peut le considérer comme étant un des ancêtres intellectuels, est en tout cas sortie des catacombes doctrinales. Pièce maîtresse du programme présidentiel de Jean-Luc Mélenchon, elle est également devenue, avec des intentions certes différentes, un objectif affiché par le pouvoir macroniste. Un secrétariat général auprès de la première ministre lui est dévolu, et des annonces détaillées sont prévues pour la fin de cet été.

    Parler de planification tout court n’a pas toujours été aussi évident dans le débat public. Il fallait montrer patte blanche, en rappelant qu’il a existé des planifications différentes, et que toutes n’ont pas conduit à l’autoritarisme et aux dysfonctionnements de l’Union soviétique et de la Chine maoïste. Mais au moins y avait-il des précédents historiques à invoquer, des travaux intellectuels à citer. La planification écologique, elle, souffre du handicap supplémentaire de ne pas s’être déjà incarnée dans des expériences à grande échelle.

    Celles et ceux qui la promeuvent aujourd’hui ont à surmonter une défaite vieille de près d’un siècle, lorsque de rares penseurs socialistes ont élaboré des modèles économiques démocratiques, attentifs à l’environnement et aux générations futures. Une « brèche écologiste [qui] fut dans l’ensemble colmatée et oubliée », regrette Serge Audier dans son travail sur L’Âge productiviste (La Découverte, 2019). Encore plus qu’à Karl Polanyi (1886-1964), connu pour ses appels à « réencastrer » l’économie dans la société, c’est à un autre intellectuel de la Mitteleuropa que l’on doit cette brèche : Otto Neurath.

    Philosophe des sciences, économiste, ce dernier a connu la prison pour avoir participé à la république des conseils de Bavière en 1919. Durant la décennie suivante, il a polémiqué avec certains des pères fondateurs du néolibéralisme, Ludwig von Mises (1881-1973) et Friedrich Hayek (1899-1992). Dans le même temps, il s’impliquait dans la vie politique et associative de « Vienne la Rouge ». Après que celle-ci a été écrasée par la dictature du chancelier Dollfuss en 1934, il a pris le chemin de l’exil, d’abord aux Pays-Bas puis au Royaume-Uni, où il est mort en 1945.

    En dépit de ce pedigree, on aurait tort de voir en lui une tête brûlée imprégnée d’idéaux marxistes. Tout aussi pacifiste et attaché à la préservation des ressources qu’il fût, il serait également déraisonnable d’en faire un « Vert » avant l’heure. Mais à quelques décennies de distance, sa figure intéresse à la fois la tradition socialiste et la tradition écologiste : d’abord par sa critique frontale et assumée de la logique de marché, ensuite par sa quête optimiste d’un chemin rationnel et méthodique vers l’amélioration du bien-être collectif.
    Un cocktail d’ingénierie et d’utopies sociales

    Né en 1882 à Vienne, le jeune Otto Neurath est élevé dans une famille de la bourgeoisie intellectuelle austro-hongroise, qui lui fait profiter du dynamisme culturel de la capitale impériale autant que de contacts répétés avec la nature.

    Dans un mémoire universitaire en forme de biographie intellectuelle, Billal Tabaichount mentionne l’influence durable exercée sur Neurath par son père. Ce dernier portait en effet un regard négatif sur la concurrence capitaliste, en raison de ses conséquences socialement décevantes et moralement dommageables sur la population.

    Le même chercheur souligne aussi l’influence de l’intellectuelle suédoise Ellen Key (1849-1926), avec qui Neurath a entretenu une correspondance. De cette féministe engagée sur les questions de pédagogie, le jeune homme aurait retenu qu’une « réforme sociale » désirable doit viser le « bonheur humain », compris de façon non religieuse, et ne doit pas « passe[r] uniquement par l’élite d’une société, mais […] concerner de larges pans de la population ».

    Formé aux sciences sociales à Berlin, Neurath revient à Vienne en 1907. Il y côtoie des intellectuels réunis par leur insatisfaction envers les approches idéalistes et métaphysiques qui dominent dans l’université de l’époque. D’horizons différents, ils privilégient les faits observables et les raisonnements logiques pour mieux appréhender le monde réel, et tenter d’améliorer l’insertion et le développement de l’humanité en son sein.

    Spécialisé en économie, Neurath travaille sur la théorie de la valeur. Il se familiarise notamment avec des travaux de statisticiens réfléchissant aux méthodes les plus rationnelles pour répondre à la subsistance des populations. Il observe le fonctionnement de sociétés en guerre, d’abord dans les Balkans au début des années 1910, puis dans toute l’Europe à partir de 1914. Il est alors frappé par la capacité de la puissance publique à répertorier, affecter et redistribuer des ressources de manière volontariste, la décision politique se substituant au « laisser-faire » du marché.

    « L’économie monétaire qui existait avant la guerre, écrit-il en 1916, n’était pas capable de remplir les nouvelles exigences qui étaient celles de peuples intéressés par la victoire. Il est apparu que la guerre se mène avec des munitions et de la nourriture, pas avec de la monnaie. » Dès lors, explique-t-il, l’attention s’est focalisée sur les structures concrètes de production et de distribution. L’évolution de ces dernières était pourtant jusque-là négligée, ou considérée comme une fatalité même lorsqu’elle causait des souffrances sociales.

    L’épisode conforte Neurath dans son rejet de l’aspect anarchique et « sous-optimal » du #capitalisme. Sa condamnation ne repose pas tant sur les asymétries de pouvoir, les rapports d’exploitation et l’aliénation que ce mode de production implique, que sur son caractère irrationnel. Comme le résume l’économiste Gareth Dale dans la revue Jacobin, « le capitalisme n’est pas suffisamment moderne » à ses yeux.

    De la révolution bavaroise à #Vienne la Rouge

    Même en temps de paix, pense Neurath, un autre ordre économique est possible, qui ne serait plus structuré par la maximisation individuelle du profit. Grâce à la délibération et l’expertise, la société doit pouvoir s’organiser consciemment pour mieux diffuser le bien-être. Neurath est d’ailleurs avide d’expériences dans ce sens. Selon le chercheur Thomas Kayzel, historien de la planification économique aujourd’hui affilié au CEE de Sciences Po, « c’est un penseur pragmatique, politiquement flexible et toujours à la recherche de nouvelles voies d’engagement et de réalisation ».

    Ainsi se comprend sa participation à la #révolution déclenchée contre la monarchie bavaroise, en novembre 1918. Nommé à la tête du Conseil économique central de Munich, dans le cadre de la république nouvellement instituée, il œuvre en faveur de la socialisation de l’économie de la région. Il y acquiert la conviction qu’un tel programme nécessite de forger un « bloc anticapitaliste » allant bien au-delà de la classe ouvrière industrielle.

    Dans l’immédiat, cependant, il se heurte aux intérêts du patronat, à ceux de la paysannerie, mais aussi aux velléités anarchisantes des groupes les plus révolutionnaires, là où lui défend la centralisation des décisions économiques une fois les besoins identifiés. Et s’il s’efforce de défendre une conception « technique » de sa tâche pour mieux l’isoler des soubresauts politiques permanents de l’expérience bavaroise, ceux-ci le rattrapent.

    Après qu’un gouvernement de type soviétique a pris le contrôle de Munich, une violente répression s’abat au printemps 1919. Elle est soutenue par les sociaux-démocrates au pouvoir à Berlin, qui ont déjà maté une première insurrection en début d’année dans la capitale – celle au cours de laquelle Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht furent assassinés. Neurath échappe à un sort aussi funeste, mais il est emprisonné pour haute trahison, avant d’être exfiltré en Autriche grâce au social-démocrate Otto Bauer, ministre des affaires étrangères de ce pays.

    Si c’est à Vienne que l’économiste s’épanouira, ces années tumultueuses sont importantes. Elles sont d’abord l’occasion pour Neurath d’exprimer sa croyance en la nécessité d’« #utopies_scientifiques », contre tout fatalisme ou déterminisme historique. Sous ce terme, il désigne des conceptualisations de futurs possibles, d’ordres sociaux améliorés, qui tiennent compte des contraintes naturelles et du type de personnalités qui auront été façonnées par l’ordre antérieur. Ces exercices intellectuels ne peuvent se substituer à des mobilisations sociales et politiques, mais sont propres à les encourager, en leur fixant un cap à la fois désirable et atteignable.

    Ensuite, ces années de guerre et de sortie de guerre sont celles où Neurath formule la proposition iconoclaste de se passer des prix, exprimés en argent, pour prendre des décisions économiques, voire pour échanger des biens et des services. « Ce qui remplaçait le motif du profit comme principe conducteur, dans la conception de Neurath d’une économie socialisée, était le plan économique, résume le philosophe des sciences Thomas Uebel, spécialiste de son œuvre. Ce plan était basé sur des calculs statistiques de production et de consommation – et ceci en nature, pas en termes monétaires. »
    Un plaidoyer pour une économie « en nature »

    Son approche suscite une réplique de l’économiste autrichien Ludwig von Mises, attaché à démontrer l’irrationalité du socialisme. Le débat sur la possibilité d’un calcul économique dans une économie collectivisée se poursuivra tout au long des années 1920, mais ne deviendra fameux qu’après avoir changé de nature. Entretemps, il a en effet impliqué l’économiste polonais Oskar Lange, qui s’est efforcé de défendre la rationalité d’un socialisme de marché.

    Neurath, qui a été oublié au passage, défendait le point de vue plus radical d’une économie sans marché, c’est-à-dire sans système de prix pour décider de l’allocation des ressources. Comme le précise Bilal Tabaichount, « Neurath ne veut pas d’une économie de troc, [mais] plutôt d’une économie où les biens et services transitent par des organisations centrales de coordination », les ménages pouvant disposer de « bons de rationnement non échangeables ».

    À l’époque, von Mises pointe la difficulté d’appliquer une telle proposition à grande échelle. Neurath ne lui répond que partiellement et tardivement. Mais son argument le plus important, qui n’implique pas forcément de se passer de tout marché, réside dans son refus de réduire les choix économiques à une seule unité de mesure.

    « Neurath conteste que la monnaie puisse être un résumé adéquat de la valeur des choses, explique la militante et chercheuse Claire Lejeune, engagée dans une thèse en science politique sur la planification. La réduction aux prix lui semble une mesure trop grossière pour penser notre rapport aux ressources et au temps. » Cette conviction vaut d’ailleurs pour toute autre unité de mesure à prétention universelle. Pour lui, il y a une incommensurabilité indépassable entre les différentes facettes du bien-être à travers les générations.

    C’est ici que se repère la dimension écologique de l’argument de Neurath. Dans un article de 1925 paru dans la presse sociale-démocrate, il affirme que l’économie socialiste doit viser « le bien-être de tous ses membres ». « Dès le début, ajoute-t-il, doit être déterminé ce qu’est “l’intérêt de la totalité sociale”. Est-ce que cela inclut la prévention de l’épuisement prématuré des mines de charbon ou de la karstification des montagnes ou encore, par exemple, de la santé et de la force de la prochaine génération ? »

    Comme l’illustrent aujourd’hui les émissions excessives de carbone et les nouveaux projets d’exploitation d’énergies fossiles, la centralité du marché et de la quête de profit est incompatible avec un tel souci pour le long terme. « L’argument écologique fut le principal argument de Neurath contre le fondamentalisme de marché, c’est-à-dire l’idée que les marchés sont la clé de résolution universelle des problèmes de coordination sociale », remarque Thomas Uebel.

    Cela fait-il de Neurath un écologiste ? L’homme avait conscience du caractère irréversible de certains dégâts infligés à la nature. Dressant une comparaison avec la reprise d’une production de pain ou la reconstitution d’un cheptel, il relève dans un de ses derniers textes « qu’il faut un temps beaucoup plus long pour reboiser des vastes zones de territoires et pour en changer le climat – et en quel temps bref une forêt et un climat peuvent être détruits ! ».

    Pour autant, il a aussi défendu avec peu de prescience la monoculture en matière agricole. Plus généralement, Thomas Kayzel le voit davantage comme une source d’inspiration que comme un véritable précurseur de l’économie écologique. Celle-ci conçoit l’économie comme un sous-système inscrit à l’intérieur du système Terre et soumis à la finitude des ressources planétaires, ce qui correspond à des intuitions mais pas à une vision aboutie chez Neurath.
    Pédagogie et délibération

    On peut également estimer incomplète sa compréhension du capitalisme. Focalisé sur la concurrence et la quête du profit, il a négligé la domination et la conflictualité sociales inhérentes à ce mode de production, de même que ses effets sur d’autres sphères de l’existence, comme l’oppression de genre et les rivalités impérialistes. Selon Gareth Dale, il a ainsi manqué la façon dont le capitalisme – a fortiori un capitalisme d’État – pouvait trouver un intérêt fonctionnel à la planification. Pour les mêmes raisons, sa critique du nationalisme et du racisme serait restée « rudimentaire ».

    Il n’en reste pas moins qu’Otto Neurath s’est distingué par sa conception « inclusive » de la planification. « Sa position est celle d’une construction démocratique de la rationalité, affirme Claire Lejeune. À ses yeux, les planificateurs et le centre politique n’ont pas le monopole de la décision, il est important de ménager une place à la pluralité des visions de ce que doit être un bon ordre social. »

    S’il s’est lui-même présenté comme un ingénieur social, il ne confondait pas ce rôle avec celui de philosophe-roi, ou d’un expert au-dessus des masses ignares. « Sa foi était grande dans le fait de définir et d’appliquer des programmes, précise Thomas Kayzel. Mais l’aspect délibératif comptait, car le but de la planification ne peut pas être établi de manière solitaire. Les “bonnes conditions de vie”, ce n’est pas quelque chose que des économistes et des ingénieurs peuvent calculer, les communautés concernées doivent s’exprimer dessus. »

    Neurath a ainsi distingué deux types de plans : un « plan directeur », fruit d’un processus démocratique d’identification et de hiérarchisation des besoins ; et un « plan technique », par lequel les experts mettent concrètement en musique la satisfaction de ces besoins, en tenant compte des diverses contraintes et en optimisant les ressources. Pour cela, Neurath accorde beaucoup d’importance aux données statistiques collectées et partagées de manière compréhensible par les pouvoirs publics.

    Ce n’est pas un hasard si l’économiste a travaillé pour plusieurs musées d’économie, notamment à Vienne, et sur la mise en forme visuelle d’informations, qu’elles soient chiffrées ou non. Avec sa compagne graphiste Marie Neurath et l’artiste Gerd Arntz, il a fondé un langage visuel international connu sous le nom de « système isotype », dont sont issus des pictogrammes que nous croisons tous les jours. « Sa visée était plus pédagogique que scientiste, défend Claire Lejeune. Il souhaitait inclure le corps social dans une prise de décision consciente. »

    La pensée de Neurath s’inscrit ainsi dans une tradition socialiste souhaitant poursuivre l’ambition des Lumières dans ses implications les plus radicales, c’est-à-dire l’exercice collectif de la raison, y compris dans le domaine de la production où l’on s’est habitués à ce que des décisions structurantes soient prises par une poignée de personnes, selon des critères éloignés de l’intérêt général et de la justice.

    C’est l’objectif de la démocratie économique qui est ainsi pointé. Rendu nécessaire pour lutter contre les « forçages » dont le système Terre fait l’objet, il a été perdu de vue par la social-démocratie au cours du XXe siècle. Ici réside l’actualité de Neurath, en plus du refus de la monétarisation et de la marchandisation des richesses naturelles.

    Même son souhait de raisonner « en nature » et « hors marché », qui pourrait apparaître hors de portée au regard de la complexité des économies actuelles, rencontre les nouvelles possibilités techniques de calcul et d’accumulation des données. Il fait en tout cas écho à la diversité des indicateurs dont le guidage de l’économie a désormais besoin, au lieu du simpliste produit intérieur brut (PIB).

    « Nous disposons aujourd’hui d’une grande quantité d’informations, qui devraient être considérées comme des “communs” pour naviguer dans l’anthropocène, et perfectionner nos outils d’action publique, estime Claire Lejeune. Otto Neurath nous rappelle qu’il ne sert à rien de rejeter la modernité en bloc, comme sont tentés de le faire certains écolos. L’héritage des Lumières comme l’histoire du socialisme ne sont pas monolithiques. »

    Neurath apparaît en tout cas comme une figure ayant plaidé pour une coordination centralisée et démocratique des activités économiques, au nom d’une répartition égale du bien-être qui ne soit pas opérée au détriment des générations futures. Si son socialisme proto-écologique laisse à désirer et n’offre pas de solutions clés en main à un siècle de distance, les coordonnées du défi qu’il proposait de relever nous sont familières.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/190823/otto-neurath-sur-les-traces-d-une-planification-ecologique

  • Pandémie et Planète | Sudipta Saha
    https://cabrioles.substack.com/p/pandemie-et-planete-sudipta-saha

    Nous devons comprendre la pandémie de Covid-19 comme une sous-crise de la crise climatique.

    Sudipta Saha est chercheur en santé publique à Harvard et s’intéresse à l’économie politique de la santé. Ses recherche actuels se situent à l’intersection des théories d’épidémiologie sociale et des modèles de maladies infectieuses. Il s’intéresse particulièrement à l’analyse du capitalisme racial comme cause fondamentale des inégalités en matière de santé. Il est impliqué dans Climate Justice Toronto.

    Ce n’est que quelques mois après la grève mondiale pour le climat, peut-être la plus grande mobilisation mondiale jamais organisée pour agir contre la crise climatique, que la pandémie de #Covid-19 a englouti le monde. Une crise s’est superposée à une autre. Les parallèles entre la pandémie et la #crise_climatique sont nombreux ; toutes deux peuvent être comprises comme des manifestations de la crise plus large du #capitalisme. En parcourant certains points de rencontre entre les deux, peut être pourrons-nous apprendre quelque chose pour nous aider à les affronter.

    Le capitalisme, à la fois origine et terrain

    Au cours des deux dernières décennies, le mouvement pour la justice climatique a articulé une analyse qui désigne le capitalisme et le colonialisme comme causes fondamentales du changement climatique. Le capitalisme repose sur l’exploitation continue du travail de personnes qui transforment les ressources naturelles en objets ayant une valeur marchande. C’est un système mû par la-croissance-ou-la-mort qui, en son cœur, suppose une expropriation sans fin du monde naturel pour être utilisé dans son processus de production. La majeure partie des profits tirés de la dégradation de l’environnement et des humains est reversée à une petite classe capitaliste : les 1% les plus riches du monde sont responsables de deux fois plus d’émissions que les 50% les plus pauvres. Le développement capitaliste racial s’est historiquement appuyé, et continue de s’appuyer, sur la violence, l’esclavage et la dépossession des terres indigènes pour assouvir son besoin de croissance constante. Dans le même temps, et de manière disproportionnée, il se décharge des effets de la destruction de l’environnement sur cell·eux qui sont déjà les plus exploité·es : les communautés noires, indigènes et pauvres du monde entier. L’idéologie suprémaciste blanche est utilisée pour rationaliser ce développement.

    Le #capitalisme_racial, le #colonialisme et la suprématie blanche sont des causes fondamentales non seulement du changement climatique, mais aussi de la pandémie. L’#extractivisme et la dépossession des terres ont conduit à de plus grandes perturbations des écosystèmes par les humains, augmentant ainsi les risques de débordement zoonotique, où un nouvel agent pathogène est transmis des animaux non humains aux humains. Le changement climatique lui-même, avec ses phénomènes météorologiques extrêmes et ses chocs sur les écosystèmes existants, peut accroître le risque de ces débordements.

    Ces causes fondamentales du changement climatique et de la pandémie façonnent le terrain des inégalités raciales et économiques sur lequel les crises se déroulent. Les communautés les plus touchées par le #capitalisme_racial sont également celles qui ont été rendues les plus vulnérables aux crises écologiques et épidémiologiques, tandis que les riches sont en mesure de mobiliser des ressources pour se protéger des événements climatiques extrêmes (par exemple, en construisant des dispositifs de protection contre les inondations ou en déménageant) et s’abriter chez ell·eux du SARS-CoV-2 (ou même se déplacer à travers le monde pour le fuir). Ce n’est pas une coïncidence si les habitant·es des quartiers anciennement « redlined » (communautés à prédominance noire aux États-Unis qui ont d’abord été exclues des prêts au logement, puis ciblées par des politiques de prêts prédatrices) sont affecté·es de manière disproportionnée non seulement par les chaleurs extrêmes et les inondations, mais aussi par le COVID-19. Et par les catastrophes sociales qui ont suivi, comme les expulsions.

    #climat #meurtre_social

    • Lorsque Friedrich Engels a écrit sur la mort des membres de la classe ouvrière à Manchester en 1845, il a utilisé la notion de « meurtre social ». Il a rassemblé des preuves que ces décès étaient le résultat de conditions créées par le #capitalisme, et que la classe capitaliste le savait et avait choisi de ne pas agir. Il en a été de même tout au long de la pandémie de #Covid-19. Et l’inaction de la classe dirigeante à laquelle nous assistons actuellement devrait mettre un terme à toute idée selon laquelle une inaction similaire face au changement climatique serait due au fait que ses effets sont « abstraits ». Contrairement aux modèles climatiques, les modèles de la maladie infectieuse Covid-19 prévoyaient et prévoient encore des cas et des décès dans un avenir très proche, et pourtant la plupart des dirigeant·es politiques ont choisi de tolérer une quantité importante de maladies et de décès afin de maintenir les circuits de capitaux. À l’heure actuelle, aux États-Unis, il y a environ 300 décès dus au Covid-19 chaque jour, pourtant, les directives du CDC, les messages de l’administration Biden et la suppression des avantages sociaux et des moratoires contre les expulsions ont tous fait pression sur les travailleur·euses pour qu’iels retournent sur des lieux de travail souvent dangereux. Pendant ce temps, la croissance de la richesse des milliardaires aux États-Unis s’est accélérée pendant la pandémie. L’inaction face au changement climatique, comme l’inaction face au Covid-19, n’est pas liée à un manque de reconnaissance de la gravité de ces crises, mais est due au problème de privilégier la création de richesse au détriment des vies humaines. Les décès dus à ces deux crises sont des meurtres sociaux.

      #maladie_professionnelle

  • ★ Les libertaires ont-ils perdu la bataille des idées ? - GLJD Le Libertaire

    (...) Si l’on prend le terme anglo-américain woke (« éveillé ») et qui désigne le fait d’être conscient des problèmes liés à la justice sociale et à l’égalité raciale, les anarchistes peuvent être considérés comme partisans du wokisme.
    Cela fait longtemps que les libertaires sont conscients des injustices subies par les minorités ethniques, sexuelles, religieuses, ou de toutes formes de discrimination. Cela recoupe souvent l’exploitation capitaliste. Prenons l’exemple des catholiques irlandais en Ulster, ces derniers ne trouvaient du travail qu’après les protestants dans les années 1970. Dire aujourd’hui que les musulmans sont discriminés, ce n’est un scoop pour personne. Lucy Parson connaissait parfaitement les discriminations raciales. Emma Goldman parla dans ses meetings de l’homosexualité…
    (...) Dire que l’on ne peut pas écrire sur l’Islam car c’est la religion des opprimés, c’est un non-sens pour un anarchiste car toute religion opprime. La religion est liberticide ; elle opprime les hommes, les femmes, les enfants, les animaux. Elle opprime souvent bien plus les femmes ; c’est un constat intemporel. Et les islamistes ainsi que leurs séides, idiots utiles ou pas, peuvent toujours nous traiter d’islamophobes, cela ne changera pas notre conception de la liberté. Et Dieu et l’Etat de Bakounine est un ouvrage qui restera d’actualité tant que les Etats et les religions existeront. Et nous souhaitons à l’Islam et aux autres religions, le sort de l’église catholique qui périclite d’année en année (...)
    Grâce au wokisme, il existe maintenant un véritable clivage dans le féminisme. S’il y a toujours consensus contre le patriarcat, les viols, les féminicides, le harcèlement… ça se déchire sur le port du voile par exemple, les Trans…. Parallèlement à aucun moment le wokisme analyse la domination des femmes aux postes de pouvoir. Elles y exercent aussi tyranniquement que les hommes. De mémoire, Margaret Thatcher en Grande-Bretagne. Aujourd’hui, c’est la Méloni en Italie et peut-être demain Marine Le Pen en France. Elles font aussi bien le travail que les hommes pour ce que le capital exige (...)

    #Anarchisme #émancipation...
    🛑 #wokisme #discrimination #oppression #injustice #capitalisme #extrêmedroite #étatisme #pouvoir #luttedesclasses #féminisme #patriarcat #femmes #marchandisation #profits #GPA #homophobie #validisme... ...

    ⏩ Lire l’article complet...
    ▶️ https://le-libertaire.net/7807-2
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  • Cédric de Queiros, Réflexions sur une épidémie, 2020 – Et vous n’avez encore rien vu…
    https://sniadecki.wordpress.com/2023/08/18/queiros-epidemie

    Un texte fort honnête, ne faisant pas l’impasse sur le fait que c’est pas pendant une grosse crise en plein milieu qu’on peut tout d’un coup retrouver plein d’autonomie. Car durant des crises de cette ampleur là, il est relativement difficile de se passer des moyens industriels et/ou étatiques pour « calmer », diminuer (mais certainement pas résoudre vraiment) les problèmes.

    Enfin la liquidation des services publics, et en particulier la dégradation des systèmes de santé, induites par les politiques néolibérales (dans les pays industrialisés où ces systèmes de santé existent) joue aussi un rôle décisif dans la mortalité de la maladie. On sait par exemple qu’il y a un lien direct entre le nombre de lits disponibles en réanimation dans un pays et le nombre de morts que va y faire l’épidémie. C’est l’aspect le plus visible et le plus commenté dans les médias du lien entre l’épidémie et l’état de notre société ; cet aspect est évidemment réel mais ne doit pas faire oublier les liens plus profonds évoqués ci-dessus : il s’agit dans un cas du traitement de la crise, et dans l’autre de ces causes et de sa prévention.

    […]

    On voit ici, une fois de plus, que si les productions de notre époque sont catastrophiques, ce n’est pas nécessairement parce que des choses absolument nouvelles adviennent, mais aussi parce qu’elles adviennent à une échelle et à un rythme qui sont eux tout-à-fait inédits.

    […]

    Ces mesures sont à l’image de notre société : inégalitaires et injustes, autoritaires et infantilisantes, et souvent arbitraires voire irrationnelles. Elles sont une opportunité rêvée pour les gouvernants d’accélérer les transformations de la société auxquels ils aspirent (numérisation, état d’urgence permanent) qui, toutes, vont dans le sens d’une perte toujours aggravée de liberté. Mais il n’y a à peu près personne pour remettre en cause le principe de ces mesures ; tout simplement parce que personne n’a rien de mieux à proposer pour faire face à cette crise, étant donné la situation dans laquelle se trouve notre société. Aussi mauvaises et horribles que soient ces mesures de confinement autoritaire, elles ont probablement une certaine efficacité ; et si les États ne les avaient pas prises, la situation – en tout cas la propagation de l’épidémie – aurait sans doute été aggravée.

    Le texte publié dans le Creuse-citron n°62 devrait donc, pour correspondre à notre situation actuelle, être modifié comme suit : « Les gouvernements font partie du problème sanitaire et écologique en cours, mais si ils ne font pas partie de la solution, ils sont quand même les seuls à disposer d’un remède d’urgence, qui permettra au moins de limiter la casse… en attendant la prochaine fois. »

    Les gouvernements sont effectivement des pyromanes-pompiers, mais dans la situation d’urgence dans laquelle nous nous trouvons, avec la dépendance dans laquelle nous sommes tombés depuis si longtemps, il n’y a pas d’autre choix que de s’en remettre à ces pompiers-là, car ce sont les seuls disponibles.

    […]

    La situation de crise aiguë que nous vivons est un révélateur de notre situation ordinaire, avant la crise, et certainement après elle. La pandémie révèle l’ampleur de notre dépendance à l’État, à la médecine industrielle, aux moyens de communication de masse, à la grande distribution, aux marchandises produites dans des pays lointains, aux transports internationaux, etc. Et elle illustre cruellement la folie de cette dépendance. Nous avons les meilleures raisons – sensibles, morales, politiques, « écologiques », ou même esthétiques – de rejeter ces réalités aliénantes. Mais nous dépendons de chacune d’elles. Et bien évidemment cette dépendance ne date pas de la crise – mais la crise les aggrave, mortellement, et en somme, grotesquement. C’est ce que les auteurs de Catastrophisme, administration du désastre, et soumission durable (Jaime Semprun & René Riesel, éd. l’Encyclopédie des nuisances, 2008) appellent « l’incarcération dans le monde industriel ».

    […]

    Il est possible que le Covid-19 apparaisse après coup comme un épisode relativement mineur, au regard des événements plus graves (pandémies ou autre) qui lui succéderont inévitablement à plus ou moins brève échéance. Mais il aura illustré assez clairement que ce n’est pas pendant une crise que l’on peut arriver à construire plus d’autonomie et plus de liberté ; quand la crise est là, il est le plus souvent trop tard. Ceux qui se sont penchés sérieusement « au-dessus du gouffre nucléaire » nous l’avait déjà dit de longue date

    #covid #santé #crise #capitalisme #États #autonomie #anti-industriel

  • ★ L’étincelle révolutionnaire de l’activisme climatique ? - GLJD Le Libertaire

    Les climatosceptiques y vont de leur couplet. Regardez l’été pourri que l’on a eu au-dessus de la Loire. Même si les canicules en Rhône-Alpes vont bon train aujourd’hui. Ils ressortent les vieilles archives de l’été 1911 où durant deux mois la population française a suffoqué avec un bilan très lourd de 40 000 décès notamment des enfants en bas âge.
    Le RN s’engouffre dans la brèche sans toutefois remettre en cause l’origine anthropique du réchauffement climatique ; le consensus scientifique est passé par là. Mais il lui reste des marges de manœuvre. C’est un parti qui concurrence le PC de Roussel et inversement. Il ne faut pas emmerder les Français et il faut arrêter l’écologie punitive. Il faudrait une écologie de bon sens et le tour est joué. Il faudrait aller vers les jours heureux et stopper tout ce qui est pessimiste et alarmiste. Voilà les recettes magiques des politiciens du terroir. Car l PC tout comme LFI aimeraient bien s’implanter dans le monde rural tandis que Marine Le Pen entend, elle, cliver les citadins avec son électorat rural et rurbain. On égratigne au passage Sandrine Rousseau et ses propos sur le barbecue et on se fait les défenseurs du consommer Français et des coutumes françaises ; les thématiques identitaires ne sont jamais loin à l’extrême droite. Chez certains communistes non plus (...)

    🛑 💥🌍 #écologie #environnement #climat #productivisme #consumérisme #croissancisme #dérèglementclimatique... #dénialisme #climatosceptique... #capitalisme #RN #confusionnisme #Roussel... #greenwashing...
    #Anticapitalisme #antiproductivisme #décroissance #anarchisme

    ⏩ Lire l’article complet...

    ▶️ https://le-libertaire.net/letincelle-revolutionnaire-de-lactivisme-climatique

  • Gradual Measures Won’t Save Us From Climate Disaster
    https://jacobin.com/2023/08/climate-change-carbon-emissions-gradualism-crisis


    On peut résumer cet artcle en trois mots : we’re fucked.
    J’ai l’impression que les élites du monde entier vivent suivant la devise des nazis pendant les derniers mois de leur guerre :

    Genießt den Krieg, denn der Friede wird schrecklich.

    Faisons la fête tant que dure la guerre. La paix sera horrible.
    Contrairement à 1945 il n’y a pas de paix en vue.

    14.8.2023 by Kate Mackenzie, Tim Sahay - This July has been the hottest in our recorded history and, most likely, over the last 120,000 years. Four “heat domes” across the northern hemisphere — over West Asia, North America, North Africa, and Southern Europe — contributed to soaring temperatures, not just breaking but shattering records by several degrees. High up in the Andes, winter has turned to a blazing summer. The sun has been blotted out by Canada’s enormous fires.

    Together with deadly heat came unprecedented rains and flooding, most notably in Delhi and Beijing. It’s not just the carbon cycle but the water cycle that’s been supercharged by fossil-fueled modernity. We should never have called it Earth; ours is an oceanic planet, and most of the extra heat is being absorbed by oceans now hotter than ever before. Their warmed currents have meant that a Mexico-sized chunk of Antarctica failed to refreeze this year.

    Increased amounts of water vapor — itself a powerful greenhouse gas — caused by warming on Planet Ocean are in turn turbocharging the vast atmospheric heat engine, causing more extreme weather. Not for nothing has UN Secretary General António Gueterres declared a new era of “global boiling.” Look closely at the chart below: July 2023 is more than four standard deviations outside the 1979–2000 mean.
    The first three weeks of July shattered temperature records. EU’s Copernicus satellite data shows the globally averaged surface air temperature for 1–23 July for each year from 1940 to 2023.

    Amid the weather crises, other records have been smashed too: the most air-travel passengers in a single day in the United States; the highest-ever profits for European carriers IAG and Air France-KLM; record oil consumption and record coal production. Between climate extremes and record fossil fuel profits, political backlash to climate action by right-wing parties is gathering strength.
    Flow and Stock

    When I (Tim) was a graduate student in the 2010s, I was miserable about mass denial of the climate emergency. Global warming remained a fringe cause and an afterthought in national politics. In 2012, climate wasn’t even mentioned in the final presidential debate between Mitt Romney and Barack Obama. How could it? Polls had climate at the bottom of ranked concerns, with the economy at the top.

    This decade is different. We are being battered by extraordinary events at an accelerating clip, and today’s public is increasingly aware that we live in an omnicidal anthropocene. That awareness, however, does not necessarily lead to action. On the contrary, there is a threat that the positive but partial developments in climate mitigation could perpetuate the delusion that present action is sufficient.

    While we have begun to shift marginal activities — new car purchases, new efficient buildings — to greener technologies, there remains a risk of discounting the extraordinary threat of the already-accumulated carbon in the atmosphere.

    This comes down to a distinction between the flow and stock of carbon. The planet does not care about the annual rate of emissions (the flow); what matters is the accumulated stock of carbon in the atmosphere — that’s what governs the degree of warming. The thousands of news articles during the pandemic wondering if a drop in emissions predicted a drop in temperatures exemplified the flow misconception. “Climate is a stock-not-a-flow problem” should be something that people are taught in schools. And it’s not just laypeople. A classic paper by John Sterman tested engineers and scientists at MIT and found that they too were clueless about stocks in their mental models of climate change: “Adults’ mental models of climate change violate conservation of matter.”

    The correct mental model is a bathtub. As long as more is flowing from the tap (our emissions) into the tub (atmospheric stock of carbon) than is being drained by the sink (rain forests, oceans, and so on), the water level in the tub will keep rising. The past five years have been the hottest ever on record — as have twenty of the past twenty-two. This consistent warming trend is a direct consequence of the rising water in the bathtub. It will only get worse as the stock of CO2 rises year on year.
    Gradualism and Gradualists

    Ignorance about the stock problem has corresponded to climate mitigation frameworks long dominated by gradualism. This sanguine orientation assumes that planetary instability is a problem that can be solved over the next few decades through making incremental changes to energy use. Powerful interests prefer that deep cuts to carbon be completed far away in the discounted future, when we would, of course, all be richer.

    That motivated gradualism fed into policy tools — implemented or merely proposed — like carbon pricing and “energy transition pathways,” and popularized by concepts like the “McKinsey abatement cost curve.” The consultants asked: What are the cheapest emissions to abate? The low-hanging fruit? Gradualism is rooted in heavily criticized cost-benefit models. Their logic sounds reasonable if we think that the problem is the rate of carbon emissions, and that cutting the flow of emissions will reduce global warming. This is not the case. The reason has to do with the stock logic of the greenhouse gas effect.
    An irresistible force — the international diffusion of fossil machines — has met an immovable object: planetary catastrophe if exponential accumulation of CO2 continues. Gt = Billion tons.

    In 2018, gradualism started to lose its grip. That year, the Intergovernmental Panel on Climate Change Special Report on the impacts of a 1.5 degree Celsius change to global temperature — and the “hothouse earth” paper — were published, and a then-fifteen-year-old Greta Thunberg began leading student strikes for climate awareness every Friday.
    Here and Now

    In India, the Yamuna River broke its banks and flooded three water treatment plants; the Delhi state government warned that it would ration drinking water. Drought in Uruguay left more than half its population without safe tap water to drink. The government is providing people with bottled water, as the situation is expected to last for months.
    Whacking the climate stick causes cascading infrastructure breakdowns.

    Extremes put enormous stress on farms, power grids, ecosystems, and lives. Subway stations, sewers, roads, bridges, transmission cables, and foundations are all designed with a tolerance level. Supercharged with carbon, nature breaks our engineered world. Never forget that the economy is a wholly owned subsidiary of nature.
    Presentation by John Holdren, former science adviser to President Barack Obama.

    All these disasters spark talk of a “new normal.” That, too, is a form of denial. What we face is planetary instability and disruption of everyday life as burning carbon loads the climate dice so that it throws six after six. Mark Blyth calls it “a giant non-linear outcome generator with wicked convexities. In plain English, there is no mean, there is no average, there is no return to normal. It’s one way traffic into the unknown.” The earth system is an “angry beast” that we are poking with the carbon stock stick.
    Burning Oil, Gushing Cash

    The oil and gas sector has seen record profits over the past two years, both in total and for individual companies. The International Energy Agency (IEA) estimates that a staggering $4,000 billion in profits was made by the entire industry last year, compared to typical annual estimates of $1,500 billion. The five biggest international oil companies alone reported a combined $199 billion in net profits in 2022. National oil companies profited the most. Saudi Aramco earned $161 billion.

    The use of these profits is revealing. In oil booms of the past, high prices consistently attracted financiers and producers to invest heavily in new capacity. Exploration continues despite the fact that no new resources can be exploited if we are to stay within the 1.5 degree Celsius limit. But in contrast to the last oil price boom, international companies have pledged smaller amounts of cash to drilling more polluting fuels, suggesting tacit acknowledgement by finance of the faltering prospects for oil and gas demand.

    Are they investing in green? No. Companies are responding defensively to a certain future of falling demand. The supermajors are returning cash to shareholders at a furious pace. Petrostates, however, from Saudi Arabia to the Brazilian municipality of Marica, are diverting earnings toward diversifying away from a sunsetting industry.
    Distribution of cash spending by the oil and gas industry, 2008–2022. (Source: IEA 2023; License: CC BY 4.0)
    A Billion Machines

    Today rebuilding the world to be cleaner and more resilient will take vast amounts of physical effort and skilled manual work. Whatever your beliefs about — or definition of — economic growth, deindustrialization is not an option.

    Social democrats the world over share a correct diagnosis of the climate crisis. The wealthiest create CO2 through: consumption; controlling production; and corralling democracy. The proposed solutions — expand the welfare state and build a “big green state” — create powerful enemies. That is the planetary impasse that we find ourselves in.

    If the Inflation Reduction Act showering money on a new cohort of US green industrial interests offers the possibility (not without risks and troubling geopolitical escalations) of green capitalism bridging the impasse, some focus must be brought to bear on another stock. Billions of fossil-burning machines — engines, turbines, furnaces—produce CO2 each day. A “shock of the old” is that we still live in the machine age of Victorians.

    The climate crisis requires rapid electrification; new ways and machines to move, heat, cool, melt, and make things. All those machines have to be made, financed, marketed, and installed.
    The twenty-first century is the Age of Consequences. Industrial machines that burn fossil fuels — engines, turbines, furnaces — and brought us prosperity are now unleashing planetary instability. Their early retirement and replacement rate dictates future warming. (Saul Griffith)

    We are very early in this process. The IEA estimates that decarbonization will require the amount of power transmission and distribution lines to double and almost triple by 2050. Demand for grain-oriented electrical steel would have to double by 2030.

    Cars are one illustration of the stocks and flows problem. There are a billion plus cars on the planet. Sales of internal combustion engine vehicles peaked six years ago, but emissions from road transport won’t peak until 2029. The shift in the flows (sales) toward EVs is already upending political constituencies and threatening international allegiances.
    The Future Is Now

    Even catastrophes — such as the blazing summer heat still ravaging Europe — don’t directly lead to action. A study found that heat waves in Europe last year killed over sixty-one thousand people. Europe was supposed to be shocked into action after the infamous 2003 heatwave, which killed over seventy thousand people, and was the subject of one of the first climate event attribution studies. Without social movements, inaction dominates. Wealthy societies aren’t protected, but they are complacent. The deranged idea — as Amitav Ghosh describes it — that we are safe, that things are under control, that bad things only happen to people who are far away, persists. Anticipating future ruin, we fail to act in the here and now.

    Community emergency services can help keep vulnerable elderly and infants cool. Governments can do more to cool people by opening air-conditioned public facilities. China has gone further, opening underground bomb shelters to citizens seeking to escape the heat. In Arizona, thirty one days of above 43 degrees Celsius/110 degrees Fahrenheit heat has led to a surge of deaths, and, in a rerun of COVID, the government has resorted to extra trailer morgues.

    Creative adaptation is urgent. So is cutting the stocks of CO2 in the atmosphere. This is not the logic of costs and benefits, but of means and ends. Not of economics, but survival.

    #climat #capitalisme

  • Crisi climatica, mobilità e giustizia sociale

    Un paese, il Senegal, due luoghi di ricerca, Dakar e St. Louis, quattro punti di vista, otto mani, e dodici storie raccolte sul campo. Attraverso il dialogo tra diverse prospettive di ricerca, questo libro restituisce un racconto corale sulla relazione complessa tra crisi climatica e diversi regimi di mobilità. Le quattro ricercatrici europee, bianche, durante il periodo trascorso in Senegal, si sono interrogate sulla loro posizionalità, sui loro privilegi, su metodologie di ricerca intersezionali e decoloniali, sforzandosi di riflettere con le persone in loco e non solo su di loro, valorizzando il più possibile la voce dei e delle protagoniste. Di fatto, che si tratti di crisi climatica o della cosiddetta crisi migratoria, nel Nord globale le immagini mediatiche e le narrazioni politiche sono sempre dominate da una prospettiva eurocentrica, che alimenta una percezione del cambiamento climatico come minaccia puramente naturale e dei migranti come invasione: entrambi nemici da combattere. Tramite le testimonianze delle persone che vivono ogni giorno gli effetti del clima che cambia, il libro racconta le diverse sfaccettature della crisi più ampia in atto, denunciando la matrice capitalistica, razzista, coloniale e patraircale della crisi stessa.

    https://deriveapprodi.com/libro/crisi-climatica-mobilita-e-giustizia-sociale

    #Sénégal #régime_de_mobilité #crise_climatique #migrations #capitalisme #racisme #colonialisme #patriarcat #crise #climat #justice_sociale #complexité #livre

  • ★ Les années se suivent et se ressemblent - Le Libertaire GLJD

    (...) L’Etat et le patronat s’attaquent à tout ce qui est collectif. Les syndicats sont marginalisés même si la récente réforme des retraites a coalisé l’intersyndicale, ce qui ne fut pas pour autant un succès de lutte. Les solidarités s’étiolent sauf quelques exemples qui confirment la règle. Les relations humaines s’estompent notamment dans les grandes villes. L’égoïsme et la solitude triomphent. En tant qu’anarchistes, nous faisons bien le distinguo entre la philosophie individualiste qui enrichit l’autonomie personnelle et l’individualisme bourgeois qui ne tient aucun cas des autres.

    Des trois tendances socialistes historiques, seul l’anarchisme n’a pu montrer ses possibilités hormis le bref été de l’anarchie en Espagne durant la Révolution espagnole en 1936-1937. La social-démocratie a été usée par le pouvoir mitterrandien et hollandais et le communisme marxiste n’a produit que des dictatures avec à la clef une répression féroce et morbide de millions de personnes (URSS, Chine, Cuba, Vietnam…). Marx et ses successeurs qui ont eu foi dans un parti progressiste de bourgeois et d’ouvriers sont vite tombés dans les travers de la dictature sur le prolétariat (...)

    #anarchisme #anticapitalisme #émancipation
    #Nahel #pauvreté #macronie #répression #capitalisme #Etat #patronat #socialisme #social-démocratie #communisme #marxisme #écologie #extrêmedroite #Immigration #quartiers...

    https://le-libertaire.net/les-annees-se-suivent-et-se-ressemblent

  • ‘Digidogs’ are the latest in crime-fighting technology. Privacy advocates are terrified. - POLITICO
    https://www.politico.com/news/2023/08/10/ai-surveillance-robotics-police-privacy-new-york-00110672

    Advances in artificial intelligence, surveillance and robotics are putting the stuff of yesteryear’s science fiction into the hands of an ever-growing list of municipalities from New York City to Topeka.

    Privacy advocates are worried.

    “More departments are using more tools that can collect even more data for less money,” said Albert Fox Cahn, head of the New York City-based watchdog group Surveillance Technology Oversight Project. “I’m terrified about the idea that we’ll start seeing decades of work to collect massive databases about the public being paired with increasingly invasive AI models to try to determine who and who isn’t a threat.”

    Recently, the NYPD drew down $750,000 to purchase two Digidogs, which police officials say will be ideal for hostage situations or entering radioactive or chemically hazardous areas that would be too dangerous for a human.

    Under a previous (but short-lived) pilot during the Bill de Blasio administration, a Digidog was deployed during at least two standoffs and, in one instance, was used to deliver food to hostages. In April this year, firefighters deployed a separate Digidog to search for survivors at a lower Manhattan building collapse.

    The city’s most recent robot purchase is part of a broader push from Mayor Eric Adams, a moderate Democrat and retired police captain, to incorporate high-tech policing tools into the NYPD’s arsenal, no matter the source of funding.

    At the end of a press release announcing the purchase of the Digidogs, for instance, the NYPD sought to assuage a concern grimly indicative of this new era.

    “Under the NYPD’s protocols, officers will never outfit a robot to carry a weapon and will never use one for surveillance of any kind,” the department wrote.

    It turns out, that’s an important disclaimer.

    Companies like Ghost Robotics have already attached sniper rifles to quadruped robots. And in November, the San Francisco legislature voted to give law enforcement robots the authority to use lethal force. The proposal — which would have allowed police to place explosives on automatons in limited circumstances — was reversed after public outcry. But the legislature left the door open to reconsidering the initiative in the future.

    Other technology seems to have biases baked into its foundation, with serious implications for communities of color. Facial recognition, for example, has proven to be more susceptible to false identifications when the subject is Black.

    The bill would also qualify defendants for pro bono legal representation and would mandate any money seized would go into a general fund, rather than the coffers of law enforcement.

    Without diverting the stream of money, Fox Cahn of the Surveillance Technology Oversight Project warned that the system has the potential to become a self-fulfilling prophecy.

    “Clearly we are seeing this huge growth in police surveillance, across the board data collection and the use of AI,” he said. “What I fear is that it will become a vicious cycle where police purchase more surveillance software to seize more assets to fund even more surveillance.”

    #Robots #Police #Surveillance #Capitalisme_surveillance

  • Il y a un aspect que je continue à ne pas totalement m’expliquer dans les discours autour du Covid : cet aspect, c’est qu’on arrive à la fois à tenir un discours de banalisation et un discours de négation.

    D’un côté, le discours officiel massivement accepté est que « endémique ça veut dire que c’est pas grave » : maintenant qu’on est vaccinés et que ceux qui devaient en mourir sont déjà morts, c’est bon, on chope le Covid tous les six mois et c’est pas grave. C’est tellement pas grave qu’il ne faut plus s’isoler quand on est positif. Si on ajoute le discours sur la « dette immunitaire », en fait ce serait même mieux de refiler le Covid à tout le monde, parce que comme ça tout le monde est immunisé en le chopant.

    Mais alors même qu’on nage dans cette ambiance de totale banalisation (c’est comme un gros rhume, on l’attrape tous les six mois mais c’est pas grave), dans le même temps on a toujours cette omniprésence du discours niant l’existence du Covid. Ça fait des mois qu’on nage dans « la fin du Covid », « après le Covid », et même tous les articles du moment commencent par prétendre qu’« on avait oublié le Covid » (j’adore comment on est instantanément passés du psychodrame permanent, l’obligation vaccinale terrifiante qui déstablise la société, les classes fermées qui poussent les enfants au suicide, le masque qui serait le signe trop ostensible de la peur… à « non en fait j’avais carrément oublié que ça avait eu lieu »). Ça fait des mois on n’a plus que des « symptômes grippaux », que des équipes de sportifs sont victimes d’une mystérieuse épidémie… On a même ce négationniste du Covid (et du climat ?) qui passe à la télé pour expliquer que comme le temps s’est rafraîchi, hé bien on chope un truc hivernal en plein été…

    Or ça me semble contradictoire : pourquoi occulter la présence du Covid si maintenant c’est totalement banal de l’attraper ? Ou à l’inverse comment on maintient notre immunité (histoire d’éviter de contracter une dette) si on est censés attraper un virus qui ne circule plus ? Si on occulte, c’est que la maladie n’est pas anodine. Et si on banalise, alors évidemment il n’y a pas de raison de masquer la présence de ce bon gros rhume bi-annuel.

    Dans l’ère de la post-vérité, la négation/banalisation du Covid, je trouve ça assez exemplaire : un seul mensonge ne suffit pas, autant en avoir deux, même s’ils se contredisent…

    • Une chose est sûre : L’épidémie a servi pour appliquer encore une fois la shock therapy d’après Naomi Klein.

      Il y en a qui ont profité du COVID (exemple : contrats exclusifs conclus par Frau von der Leyen), on nous a refusé les vaccins cubains et russes, on a introduit et testé à grande échelle l’efficacité de mesures contraignantes utiles dans un futur proche pour bien d’autres développements. On a coupé l’oxygène aux mouvements contestataires et on a radicalisé le discours public officiel en dénonçant toute critique comme sectaire, conspirationniste et débile.

      On reconnaît facilement ce principe dans la communication officielle dans le contexte du conflit qui est en train de tuer les Uktainiens et Russes et de ruiner le pays d’Ukraine pour les générations à venir : Vous êtes ou de notre côté du front et combattez avec nous ou vous êtes notre ennemi et celui du peuple entier.

      Voilà le résultat essentiel de la politique sanitaire de l’épisode historique du COVID que nous sommes toujours en train de vivre. Le virus, c’est nous qu’il rend patraques, l’élite se retirera dans ses demeures néo-zélandaises lors ce qu’ici les choses commenceront à se dégrader sérieusement.

      Notons aussi qu’on n’a toujours pas de statistiques valables sur l’effet des vaccinations pour l’immunité individuelle, puis on ne saura jamais avec certitude comment les mesures anti-covid ont contribué à repousser les vagues d’infection.

      Mettons un masque où il nous le semble nécessaire , respectons les règles générales de’hygiène suivant Semmelweis et espérons que les soins intensifs soient disponibles et efficaces pour nous, c’est tout ce que nous pouvons faire afin de protéger nos proches et nous-mêmes.

      Bref, on aurait pu se passer de la plupart des mesures anti-covid (mais on ne sait pas bien lesquelles ont été utiles, superflues ou néfastes), le résultat général aurait vraisemblablement été le même.

      Vu ces choses évidentes je ne peux pas m’enpêcher de penser que pour la plupart des décideurs au sein des gouvernements et multinationales mon destin, ma santé et les gens simples ne comptent pas du tout. Pour eux le Covid est un business, un phénomène à gerer et à exploiter. Toute la gestion de l’epidémie a suivi cette ligne générale.

      Les attitudes et positions contradictoires qu’on rencontre à propos du COVID sont le résultat de cette perspective. Elles la trahissent et contribuent à la cacher en même temps, car elles détournent l’attention de l’essentiel : la maladie, sans égard du diagnostique particulier, est un instrument de lutte. Les élites s"en servent pour nous exploiter et nous en patissons tant que nous ne prenons pas en mains notre destin.

      Il nous faudra trouver des manières de faire solidaires et pratiques afin de nous protéger mutuellement contre les atteintes à notre vie qui se présenteront tôt ou tard.

      #iatrocratie #racket #capitalisme #impérialisme #it_has_begun

    • mais on ne sait pas bien lesquelles ont été utiles ou superflues

      euh bah si quand même, c’est pas faute d’avoir un sacré paquet de recension de caractère scientifique ici sur Seenthis, avec une belle veille de plusieurs personnes

      on sait avec certitude que les masques de type FFP2 réduisent de 10 voire 100 fois la propagation quand tout le monde les mets

      on sait avec certitude que les vaccins réduisent quasiment totalement les risques de finir avec un truc grave, et on sait très bien que ça ne crée pas de l’immunité permanente, vu que c’est un virus qui mute tout le temps (tout comme la grippe, qui a des vaccins différents suivant les années, ce qui n’a rien à voir avec le vaccin contre le tétanos qui n’est pas un virus, qui ne mute pas)

      ça fait partie du confusionnisme ambiant de pas arrêter de dire depuis trois ans que « on est dans le flou », « on sait pas grand chose », alors que c’est plutôt faux : les connaissances ont immensément avancé en très peu de temps, et vu que c’est sur des millions/milliards de sujets à la fois, elles sont… pas mal précises.

      ce qui a mis du temps c’est la connaissance sur les conséquences non immédiates des infections (càd pas les symptomes graves directes quand on va à l’hopital), tout ce qui est covid long, etc. Ça ils ont mis du temps à faire des études là dessus.

      mais sur les transmissions, les mesures à prendre, les vaccins, etc, on sait plutôt beaucoup de choses.

    • Sinon @arno il me semble que c’est un cas absolument typique de « double bind », qui peut être fortuit, ou volontairement utilisé pour confusionner l’esprit et bloquer la pensée :
      https://en.wikipedia.org/wiki/Double_bind

      The double bind is often misunderstood to be a simple contradictory situation, where the subject is trapped by two conflicting demands. While it is true that the core of the double bind is two conflicting demands, the difference lies in how they are imposed upon the subject, what the subject’s understanding of the situation is, and who (or what) imposes these demands upon the subject. Unlike the usual no-win situation, the subject has difficulty in defining the exact nature of the paradoxical situation in which they are caught. The contradiction may be unexpressed in its immediate context and therefore invisible to external observers, only becoming evident when a prior communication is considered. Typically, a demand is imposed upon the subject by someone whom they respect (such as a parent, teacher, or doctor) but the demand itself is inherently impossible to fulfill because some broader context forbids it. For example, this situation arises when a person in a position of authority imposes two contradictory conditions but there exists an unspoken rule that one must never question authority.

    • D’accord pour le double-bind et merci pour la notion. J’aurais plutôt parlé d"une contradiction dialectique, mais c’est une manière intéressante de qualifier le phénomène.

      Voici quant à la combinaison de statistiques imprécises et forcément manipulées :
      Je mentionne le masque qui n’est pas dépourvu d’effet, et pour les vaccins on a eu des retours qui font croire qu’elles réduisent la mortalité. Oui, et c’est pour ces arguments que j’ai accepté de me faire vacciner.

      Pourtant nous ne savons toujours pas grand chose sur les possibles conséquences néfastes des vaccinations et on nous a empèché d’utiliser les vaccins plus fiables aux mécanismes testés des vaccins contre les épidémies de grippe annuelles.

      Je ne suis pas assez spécialiste de ces questions pour mener un débat autour des questions biologiques et de recherche génétique. Je sais par contre, et j’ai accepté le risquede m’avoir trompé sur l’ampleur du problème, que pour éviter mon exclusion sociale cad de ne pas risquer mon emploi et mon projet principal du moment, j’étais obligé de me faire vacciner alors que les statistiques sur l’ampleur de l’épidémie, le nombre de personnes porteurs du virus et le nombre de personnes atteintes par la maladie du COVID n’avaient et n’ont toujous pas de base statistiques suffisantes parce qu’on n’a simplement pas compté systématiquement.

      La collecte de données a été, au moins dans l’Allemagne fédérale, complètement chaotique. Après trente ans de politique d’austérité et de privatisations dans le secteur social et de santé il n’y avait ni de stratégie pour gérer une épidémie ni le personnel pour collecter et traiter les données nécessaires pour affirmer quoi que ce soit sur le nombre de personnes contagiées ou malades.

      La qualité des rapports quotidiens et hebdomadaires de l’Institut Robert Koch, la source officielle pour les informations sur les épidémies, était à l’hauteur des prévisions de météo avant l’introduction des ordinateurs en météorologie. On vivait sous le règne de l’alertoire. On nous présentait les rapports de l’université John Hopkins aux État Unis comne source fiable alors que cette institunion n’avait pas de meilleure base statistique que le RKI.

      En somme on peut dire qu’il y a eu et qu’il y a toujours des scientifiques sérieux qui font un travail honorable, mais quant à la gestion de l’épidèmie et quant aux informations disponibles au gens comne toi et moi c’était n’importe quoi.

      Peut-être on en saura davantage en quelques années mais il n’y aura pas de solution pour l’absence de données de base fiables. Les statisticiens trouveront sans doute, si on leur donne les fonds nécessaires, des modèles pour combler des trous, mais la qualité des informations essentielles ne dépassera jamais le niveau d’estimations approximatives car on a négligé de collecter sytématiquement assez de données à la base.

      C’est à cause de ce problème fondamental que j’estime que toutes les conclusions suivantes sont pour le moins imprécises et reflètent plutôt les intérêts des acteurs pricipaux du business et de la politique que le développement précis de l"épidémie du Covid.

      Mais il se peut que la situation en France était meilleure, un peu comme pour le nuage radioactif de Tchernobyl qui s"est miraculeusemenr arrêté à la frontière franco-allemande.

      Mais là n’est pas la question. Je constate qu’in s’est fait avoir et qu’on n’a rien pu faire contre indépendamnent de notre opinion et de notre comportement. Les conséquences de la gestion de l’épidémie ont été désastreuses pour tout ce qu’on avait de liberté et pour les chances d’un développement paisible de la France et de l’Allemagne. On nous a préparé à fermer les rangs, à obéir les ordres du pouvour et à considérer les récalcitrants comme ennemis. Vae victis.

    • la limite des vaccins à arn messager ne tient pas, @sandburg, à des effets secondaires dont la pharmaco-vigilance a montré qu’ils sont rares ou transitoires mais - là où ils ont pu être utilisés... - dans le fait qu’ils empêchent trop peu contamination et contagiosité et je ne comprends pas quel intérêt il y a à ajouter de la confusion là où les politiques gouvernementales et les discours complotistes concourent ensembles à la diffusion d’un nouvel obscurantisme qui hypothèque radicalement tout processus de libération.

    • C’est un vrai travail mais je trouverai bien le temps d’ici la fin de l’année de rassembler quelques sources sur le développement et les stats covid pour l’Allemagne.

      Après il faudra évaluer ce qu’on peut vraiment conclure de ce ramassis. Problème : Qui pose les questions, quels intérêts ont guidé le soulèvement de telles données et qu’est-ce qu’on veut savoir afin de pouvoir agir et se protéger (contre qui et quoi ...).
      Trop de questions pour ma petite tête en ce moment.

      La seule chose que je sais pertinemment est que les questions des toubibs et gouvernement ne sont pas mes questions. Ca complique l’affaire quand on veut développer une position indépendante et émancipatrice.

      Un début :

      – Est-ce qu’une épidémie covid a eu lieu ? Oui.
      – Est-ce qu’elle continue ? Trouvons une définition avant de tenter d’y répondre.
      – Est-ce qu’il y aura d’autres épidémies ? Oui.
      – Comment nos sociétés, nos états et communes, l’économie et la politique et nous-mêmes avec nos amis sont préparés à ces événements prévisibles ?

      Questions auxiliaires :

      – Comment s’est déroulé (exactement) l’épidémie covid ?
      – Qui nous a menti à propos de quel aspect de l’épidémie ?
      – Qui en a profité ?
      – Quelles sont les relations entre politique de santé, d’économie et de sécurité ?
      – Où est notre place dans ce contexte ?

      etc.

      Il faudrais sytématiser l’approche afin de ne pas perdre un temps énorme sans obtenir des résultats utilisables.

      #autonomie #autogestion

    • @klaus ah bé tiens, voilà un fil justement sur le recul qu’on a suivant les années : https://seenthis.net/messages/1013364

      L’infection massive ayant eu lieu majoritairement… en 2022 seulement ! Puisque plus de masques, plus de confinement, etc, ce qui tend à prouver assez clairement l’efficacité (10% d’infection en 2020, 25% en 2021 => bam 90% en 2022 quand on fait plus rien).

      Bref, tout ça pour rappeler que si certains ne considèrent l’impact médical de SARS-CoV-2 que sous l’angle politique ou sociologique ("il ne fait plus peur"), il ne faut cependant pas oublier qu’on a encore très peu de recul sur lui et ses atypies biologiques.

      Tant que la population maintiendra son niveau de consommation et de productivité, malgré une mortalité en hausse, et des indices de morbi-mortalité qui augmentent, je pense que rien de plus ne sera fait puisque le pays sera « stable » (dans la galère mais stable)...

      C’est à mon sens l’objectif des « rassuristes » qui visent justement à détourner l’attention de cette problématique, pour parvenir à ramener l’activité économique à son plus haut niveau, non pas en éliminant la menace covid, mais en éliminant la perception de cette menace.

      Mais comme on dit, on s’habitue à tout, et pour peu que la dégradation soit assez progressive et durable, ça deviendra simplement le « nouveau normal ».

  • Pénurie d’eau : quand les VIP explosent les compteurs de nos villages - Vakita
    https://www.vakita.fr/fr/enquetes/secheresse-vip

    C’est l’histoire d’un village, celui de Châteauneuf-Grasse, situé dans le département des Alpes-Maritimes, et qui est aujourd’hui un des symboles de la crise de l’#eau en France. Car avec ses 3 000 habitants, cette petite bourgade au coeur de l’arrière-pays niçois, est l’une des communes qui comptent le plus de piscines individuelles. Mais pas seulement. Car elle accueille, aussi, les propriétés de quelques très, très grandes fortunes, comme celle de la famille de l’ex-Premier ministre italien Silvio Berlusconi. 

    Bref, alors que la consommation d’eau moyenne pour un couple en France, avec deux enfants, est de 120 m3 par an, celle des habitants de Châteauneuf-Grasse va du triple (360 m3), quand celle de ses résidents ultras-ruches s’envole à 2 000 m3... par semaine ! La chambre d’agriculture a calculé cette surconsommation d’une poignée de grands portefeuilles : elle est équivalente à celle de TOUS les maraîchers des Alpes-Maritimes. Rien que ça. 

    Pour comprendre ce qui se trame dans cet avant-poste de la sécheresse en France, Allan Henry s’est rendu sur place et a tendu son micro au maire de la commune, impuissant face à des VIP qui se fichent des arrêtés de restrictions d’eau, mais aussi à un maraîcher du coin, qui subit, de son côté, les coupures d’eau en pleine récolte...

    édit : dsl, l’avais mis là pour le visionner mais c’est #paywall je ne sais pas si ils en restent à l’aspect piscine (comme le fait le maire dans l’extrait, vu sur l’oiseau mort et que je ne retrouve que sur TIk T0k). ce serait court mais pas du tout impossible. le géant de Vakita est Régis ­Lamanna-Rodat (Winter Productions), producteur de Léa Salamé (qui lui a filé le plan après un séjour à Châteauneuf-Grasse ?)

    edit again : le patron, c’est Hugo Clément ...

    la théorie mobilisatrice (mais aussi débile) des 1% progresse

    #accapareurs #écologie

  • 🛑 ☢️ Le mouvement antinucléaire s’est réunifié au Larzac - Reporterre

    Le mouvement antinucléaire français s’est rabiboché aux rencontres des Résistantes après une décennie de querelles et divisions. Et affiche la volonté de redevenir une composante incontournable de la lutte écologiste.
    Du 3 au 6 août, près de 150 collectifs des luttes locales de France se sont réunis au Larzac. La rédaction de Reporterre était sur place pour vous faire vivre ce rassemblement historique (...)

    🛑 ☠️ ☢️ 🌍 #Larzac #écologie #environnement #contamination #pollution #radioactivité #nucléaire #nucléocratie #capitalisme #danger... #antinucléaire...

    🏴 ★ #Anticapitalisme #antiproductivisme #décroissance #anarchisme

    ⏩ Lire l’article complet...

    ▶️ https://reporterre.net/Le-mouvement-antinucleaire-s-est-reunifie-au-Larzac

  • Une France bouclée John R. MacArthur - Le Devoir

    Pour ne pas dire plus, la France traverse une crise politique et culturelle de grande ampleur. La réforme des retraites, la mort de Nahel Merzouk, abattu par un policier, la violence qui en a résulté dans la rue, la violence rhétorique qui émane des rangs de l’Assemblée nationale — tout signale une inversion des « valeurs républicaines » vantées par les politiciens de toutes allégeances. La beauté philosophique de la France — incarnée par le concept essentiel de la fraternité — cède le pas à une laideur d’esprit qui se traduit par une métaphorique défiguration du corps politique et du contrat social.

    Bizarrement, le monde extérieur agit comme si de rien n’était. Les touristes étrangers continuent d’inonder les lieux iconiques de l’Hexagone, et en si grand nombre que le gouvernement a lancé un programme pour réguler le « surtourisme ». Nulle part ce surtourisme n’est-il plus mis plus en évidence qu’au pied de la tour Eiffel ; nulle part le déclin de l’idéal républicain à la française n’est-il plus frappant.

    Comment ça ? Le pourrissement de la République n’est-il pas surtout démontré par l’inégalité des banlieues comme celle de « Nahel M. », par l’isolement des pauvres immigrants arabes et africains, ainsi que les petites gens démunis des villes et villages oubliés qui ont créé le mouvement des gilets jaunes ? D’une part, oui. Cette France que ni les touristes ni Emmanuel Macron ne connaissent est une tumeur attisée par l’indifférence des élites.

    Cependant, la belle France, celle des Lumières, donne toujours le meilleur d’elle-même quand elle exsude son assurance, c’est-à-dire une authentique croyance sans peur — en la liberté, en l’égalité et en la fraternité. La tour Eiffel est le symbole parfait de cette confiance populaire — brillante ingénierie ouverte sur le monde érigée pour l’Exposition dite universelle de 1889 —, un phare dédié dans une certaine mesure à la liberté d’imaginer et de réfléchir. Aujourd’hui, cette magnifique structure est enfermée derrière un hideux mur de verre pare-balles afin de protéger les visiteurs contre le « terrorisme ».

    Depuis l’aboutissement de ce projet sécuritaire, le parcours aléatoire et aisé sous la tour — à mon avis aussi le meilleur poste d’observation pour l’apprécier — est interdit. Pour ne serait-ce qu’accéder à l’esplanade, il faut se plier à un contrôle de sécurité (bien que son accès reste gratuit). Pire encore peut-être, ce bouclage a ruiné la promenade agréable qui faisait partie intégrante du charme du Champ-de-Mars.


    En pleine pandémie, la société de préservation SOS Paris a expliqué les dégâts collatéraux de cette décision : « Pendant que les Parisiens étaient cruellement privés d’espaces verts [… ], d’importants travaux de terrassement avaient lieu dans les allées latérales de la tour Eiffel. Les millions de visiteurs doivent désormais s’entasser pour franchir les sas de sécurité, comme dans un aéroport. Ceux-ci ont été intégrés au grand mur de verre et de métal qui emprisonne et enlaidit depuis deux ans la vieille dame ainsi que les deux charmants jardins à l’anglaise, réduits à des zones de file d’attente. Ces allées n’ayant pas été conçues pour résister à une telle fréquentation, il a donc fallu… les bétonner. »

    Voisin à mi-temps de la vieille dame, je peux témoigner de l’effet esthétiquement ravageur de sa sécurisation sur elle. Faire le tour de la tour vous oblige à percer des phalanges de touristes et de vendeurs à la sauvette, tous pressés et confinés pour obéir aux forces de l’ordre. Déjà, l’image d’une France suffoquée, fermée et craintive est déprimante. Mais est-ce que ce vandalisme d’espace public est même une mesure de sécurité efficace ? Conçu à la suite des attentats terroristes de novembre 2015, dont celui du Bataclan, cet aménagement a été pensé par la préfecture de police et la mairie, qui ont voulu, selon Le Parisien, « renforcer » le site contre d’éventuels attentats et tueries de masse.

    Dans un premier temps, j’étais plutôt d’accord avec le sénateur Eugene McCarthy, qui estimait qu’entourer la Maison-Blanche d’une clôture pour empêcher l’approche d’assassins servait d’encouragement aux fous les plus ambitieux. En 1968, année d’extraordinaire violence en Amérique, McCarthy déclara que, s’il était élu président, il démantèlerait la clôture. Sans défi lancé à leur ingéniosité, les tueurs aspirants perdraient tout intérêt, assurait-il. Même teintée d’ironie, son idée était, au fond, sérieuse. 

    Comme l’a remarqué le journaliste Russell Baker en 1995, McCarthy avait compris que trop de sécurité s’avérait finalement autodestructeur, le rêve d’une sécurité absolue n’étant en effet rien de plus qu’un… rêve. Ce qu’Oussama ben Laden a illustré le 11 septembre 2001 (ainsi que les assassins de Charlie Hebdo, 14 ans plus tard), c’est que l’imprévu et l’audace ont toujours un avantage contre la technologie, même la plus haute, de même que contre la surveillance, même la plus attentive.

    Le nouvel édifice de protection de la tour Eiffel dessiné par l’architecte Dietmar Feichtinger se veut transparent — il l’est, littéralement —, mais c’est également un leurre. On n’a qu’à penser à la tentative d’assassinat contre le maire de L’Haÿ-les-Roses durant les récentes émeutes pour démasquer les experts en sécurité trop sûrs d’eux. Là-bas, une voiture-bélier en feu lancée par des « terroristes » a défoncé le portail du domicile du maire. Les auteurs ont ensuite incendié la voiture familiale avec l’intention, presque réussie, de mettre le feu à la maison et d’en tuer ses habitants.

    Je suis tout à fait favorable à la prudence civique. En revanche, j’appuie le grand Russell Baker quand il dit ceci : « Chaque renforcement de ce qu’on appelle la sécurité augmente le risque qu’un autre morceau de liberté soit sacrifié pour en payer le prix. » Ainsi qu’un morceau de l’âme nationale, pourrait-on ajouter.

    John R. MacArthur est éditeur de Harper’s Magazine. Sa chronique revient au début de chaque mois.

    #France #macron #émmanuel_macron #néolibéralisme #capitalisme #idéologie #sécurité #crise #GJ #gilets_jaunes #nahel #retraites #laideur #défiguration #vandalisme #Paris #PS #anne_hidalgo

    Source : https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/795804/chronique-une-france-bouclee

  • Comment s’organiser contre la domination assistée par ordinateur ? [forum ouvert]
    https://framablog.org/2023/08/08/comment-sorganiser-contre-la-domination-assistee-par-ordinateur-forum-ouv

    Dans le cadre de l’Université d’Été des Mouvements Sociaux et de la Solidarité (UEMSS) qui se déroulera du 23 au 27 août à Bobigny, et avec les copaines de Attac, Ritimo, Globenet, Convergence Services Publics, Transiscope, l’April, L’Établi numérique, La … Lire la suite­­

    #Enjeux_du_numérique #action_sociale #capitalisme_de_surveillance #Communaute #événements #forum #Surveillance

  • Formes et Définitions du Fascisme

    Hindutva rallies call for Muslim killings in shocking videos
    https://www.youtube.com/watch?v=sWBnYIf6qes&pp=ygUMSGluZHV0dmEgcG9w

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Hindutva

    Inspired by European fascism, the Hindutva movement has been described as a variant of right-wing extremism, and as “almost fascist in the classical sense”, adhering to a concept of homogenised majority and cultural hegemony. Some have also described Hindutva as a separatist ideology] Some analysts dispute the identification of Hindutva with fascism, and suggest Hindutva is an extreme form of conservatism or “ethnic absolutism”.

    Robert Paxton : Le fascisme n’est pas un totalitarisme.
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Robert_Paxton

    Paxton gehört zu den – in der englischsprachigen Forschung keineswegs seltenen – Historikern, die die Kategorie Faschismus als bestimmenden Gattungsbegriff akzeptieren und in diesen auch das NS-Regime mit einschließen. Die hartnäckige Zurückweisung des Faschismusbegriffs für den Nationalsozialismus durch maßgebliche Teile der Fachwissenschaft ist nach Paxton vor allem ein deutsches (und in geringerem Maße und aus anderen Gründen auch italienisches) Phänomen. In Anatomie des Faschismus stellt Paxton sich die Aufgabe, den Begriff des Faschismus aus der Praxis der Regime und Bewegungen, nicht aber aus deren Zeremonien, Rhetorik und Ideenhaushalt abzuleiten. Er grenzt sich damit deutlich von Autoren wie Stanley G. Payne, Roger Griffin und Emilio Gentile ab, die ihre Typologien des Faschismus im Kern auf Ideologien und Programme gestützt haben. Programme und Lehrmeinungen hätten jedoch, so Paxton, bei den Faschisten immer eine instrumentelle und keineswegs mit den Programmdebatten etwa der Sozialisten vergleichbare Rolle gespielt. Die mit einer spezifisch faschistischen Gleichgültigkeit gegenüber Vernunft und Intellekt erfolgende Adaption der jeweiligen „Doktrin“ an taktische Bedürfnisse des Augenblicks sei vielfach dokumentiert.

    Den Totalitarismus-Begriff, den unter anderem Griffin und Gentile in ihre Modelle einbezogen haben, lehnt Paxton ebenfalls ab. Er sei wissenschaftlich problematisch und in sich widersprüchlich; einige einflussreiche Totalitarismustheoretiker würden ausgerechnet den italienischen Faschismus, das einzige Regime, das je beansprucht habe, „totalitär“ zu sein, aus ihrer Typologie ausschließen. Argumentiere man, dass in Italien keine wirklich „totale“ Kontrolle der Gesellschaft verwirklicht worden sei, dann müsse auch das NS-Regime für nicht totalitär erklärt werden, denn auch den Nazis sei dies, wie die gesamte neuere Forschung zeige, nicht gelungen. Um die Sowjetunion Stalins und Nazideutschland gleichsetzen zu können, würde die Totalitarismustheorie fundamentale Unterschiede in der historischen Genese und den politischen Zielen beider Diktaturen ignorieren und stattdessen die Ähnlichkeit der Zwangs- und Repressionsapparate hervorheben: „Ein Lager ist ein Lager.“ So sei etwa die Kooperation mit konservativen Eliten immer und überall die Grundlage der faschistischen Regime gewesen, von denen kein einziges – trotz der ausgeprägten „Revolutions“-Rhetorik – durch einen revolutionären Bruch zustande gekommen sei.[4] Das ließe sich weder von der Sowjetunion noch von den anderen sozialistischen Staaten sagen und werde von der Totalitarismustheorie gezielt ausgeblendet oder zumindest übersehen.

    Paxton wirft der Totalitarismustheorie[5] ebenso wie anderen Strömungen der Forschung außerdem eine problematische Konzentration auf den jeweiligen Mann an der Spitze vor:

    „Die Vorstellung von einem allmächtigen Diktator personalisiert den Faschismus und schafft den falschen Eindruck, dass wir ihn schon vollständig verstehen könnten, wenn wir nur seine jeweiligen Führer betrachten. Dieses Bild, dessen Macht bis heute nachwirkt, ist der letzte Triumph der faschistischen Propaganda. Es liefert den Nationen, die faschistische Führer guthießen oder tolerierten, ein Alibi und lenkt die Aufmerksamkeit weg von den Personen, Gruppen und Institutionen, die ihnen dabei halfen.“

    Für Paxton ist der Faschismus – anders als Konservatismus, Liberalismus und Sozialismus – eine Innovation des 20. Jahrhunderts, er „blieb bis in die 1890er Jahre ungedacht.“ Der Faschismus verkörpere eine politische Kombination, die sich etwa Friedrich Engels noch nicht habe vorstellen können: „Eine Diktatur gegen die Linke unter der begeisterten Zustimmung der Bevölkerung.“

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Robert_Paxton

    Paxton has focused his work on exploring models and definition of fascism.

    In his 1998 paper “The Five Stages of Fascism,” he suggests that fascism cannot be defined solely by its ideology, since fascism is a complex political phenomenon rather than a relatively coherent body of doctrine like communism or socialism. Instead, he focuses on fascism’s political context and functional development. The article identifies five paradigmatic stages of a fascist movement, although he notes that only Nazi Germany and Fascist Italy progressed through all five:

    Intellectual exploration, where disillusionment with popular democracy manifests itself in discussions of lost national vigor
    Rooting, where a fascist movement, aided by political deadlock and polarization, becomes a player on the national stage
    Arrival to power, where conservatives seeking to control rising leftist opposition invite fascists to share power
    Exercise of power, where the movement and its charismatic leader control the state in balance with state institutions such as the police and traditional elites such as the clergy and business magnates.
    Radicalization or entropy, where the state either becomes increasingly radical, as did Nazi Germany, or slips into traditional authoritarian rule, as did Fascist Italy.

    In his 2004 book The Anatomy of Fascism, Paxton refines his five-stage model and puts forward the following definition for fascism:

    Fascism may be defined as a form of political behavior marked by obsessive preoccupation with community decline, humiliation, or victim-hood and by compensatory cults of unity, energy, and purity, in which a mass-based party of committed nationalist militants, working in uneasy but effective collaboration with traditional elites, abandons democratic liberties and pursues with redemptive violence and without ethical or legal restraints goals of internal cleansing and external expansion.

    In 2021, Paxton wrote an op-ed for Newsweek in which he stated that he now believed Donald Trump was a fascist, after insisting for several years that he was instead a right-wing populist. Trump’s incitement of the 2021 storming of the United States Capitol was the deciding factor in him changing his view.

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Faschismustheorie#Die_Dimitroff-These

    Die Dimitroff-These

    Die für den Marxismus-Leninismus klassisch gewordene Definition lieferte Georgi Dimitroff, einem Beschluss des XIII. Plenums des Exekutivkomitees der Kommunistischen Internationale im Dezember 1933 folgend, der von einer ähnlichen Formulierung auf dem V. Weltkongress 1924 vorbereitet worden war. Darin wurde der Faschismus als „terroristische Diktatur der am meisten reaktionären, chauvinistischen und imperialistischen Elemente des Finanzkapitals“ definiert. Diese Definition wurde auf dem VII. Weltkongress der Komintern 1935 wiederholt. Damit war gemeint, dass „bürgerliche Demokratie“ und Faschismus zwei verschiedene Ausprägungen des Kapitalismus seien, diese Herrschaftsformen also auf der gleichen ökonomischen Basis beruhen würden: In dem Moment, in dem der Kapitalismus bedroht sei – etwa durch eine drohende revolutionäre Bewegung, wie in den frühen 1920er Jahren in Italien oder während der Weltwirtschaftskrise in Deutschland –, wandele sich die bürgerliche Demokratie (teilweise auch nur als „pseudodemokratische Maske“ verstanden) zur faschistischen Diktatur, die auch mit brutalsten Mitteln die Kapitalverwertung aufrechterhalte. Besonders ziele dazu die faschistische Diktatur auf die Zerschlagung der Arbeiterbewegung mit all ihren Organisationen. In dieser Interpretation waren nun nicht nur die Diktaturen in Italien und Deutschland faschistisch, sondern auch das Sanacja-Regime in Polen, die Diktatur des bulgarischen Königs, die Regierung in Jugoslawien, der österreichische Ständestaat, die Anhänger Chiang Kai-sheks in China sowie die Betar, eine zionistische Jugendorganisation. Als weltpolitischer Gegner, den es vorrangig zu bekämpfen gelte, wurden 1933 aber nicht diese Regime und Bewegungen, sondern in Aufnahme der Stalinschen Sozialfaschismusthese erneut die Sozialdemokratie bezeichnet.

    Trotzkis Faschismustheorie

    Trotzki argumentierte gegen Stalin und Dimitroff, dass der Faschismus eine organisierte Bewegung des in Zeiten der Krise verzweifelten Kleinbürgertums sei, die sich in Worten gegen die Großbourgeoisie und in Taten gegen die organisierte Arbeiterklasse richtete. In den Jahren 1929 bis 1933 forderte er die deutsche Kommunistische Partei in immer dringenderen Appellen dazu auf, die besondere Gefahr des Faschismus ernst zu nehmen und mit der SPD eine gemeinsame Front gegen Hitler aufzubauen. Seine Appelle blieben ungehört.

    Thalheimers Bonapartismus-Theorie

    August Thalheimer betont in dieser Theorie das Gleichgewicht zwischen den Klassen, welches für ihn die Machtergreifung durch den Faschismus ermöglicht. Im Werk von Marx und Engels gibt es keine eigene Faschismustheorie; der Begriff wurde zu ihrer Zeit noch nicht verwendet. Nach Ansicht mancher Theoretiker wie beispielsweise August Thalheimer finden sich solche Ansätze aber in Marx’ Darstellung des Bonapartismus. Demnach wären die Faschisten mit ihrem Anhang deklassierter oder von der Deklassierung bedrohter Massen in einer klassenkämpferischen Pattsituation – ähnlich wie Napoléon III. und sein lumpenproletarischer Anhang nach der Februarrevolution 1848 – relativ unabhängig von der Bourgeoisie an die Macht gelangt, obwohl sie objektiv deren Interessen der Verhinderung einer Revolution verträten. Thalheimer definierte Faschismus als „politische Unterwerfung aller Massen, einschließlich der Bourgeoisie selbst, unter die faschistische Staatsmacht bei sozialer Herrschaft der Groß-Bourgeoisie und der Großgrundbesitzer“.

    Theorie einer Radikalisierung der Mittelklassen

    Eine Erweiterung/Abwandlung der Agententheorie wurde erstmals 1923 von Luigi Salvatorelli vorgenommen, welcher das „humanistische Kleinbürgertum“ aufgrund seiner durch die Zwischenkriegszeit gefährdeten ökonomischen und gesellschaftlichen Position als gleichermaßen gegen Bourgeoisie und Proletariat gerichtete Basis und Motor des Faschismus ansah. Diese Ansichten wurden von Renzo De Felice und Gioacchino Volpe[31] unterstützt. Diese Definition deckt sich großteils mit den Analysen des liberalen Soziologen Seymour Martin Lipset, der für dieses Phänomen in den 1950er Jahren den Begriff des „Extremismus der Mitte“ geprägt hat.

    Faschismusforschung in der DDRBearbeiten

    Die zentralen Thesen der DDR-Faschismusforschung hingen an „der Definition des Faschismus als Resultat und Endstufe einer Spezialform des entwickelten und krisengeschüttelten Kapitalismus.“[32] Die simple Agententheorie wurde dabei zur differenzierteren Monopolgruppentheorie weiterentwickelt, in der der Aufstieg des Nationalsozialismus entweder als Sieg der mit ihm verbündeten Monopolgruppe oder als Ergebnis des Kampfes zwischen verschiedenen Monopolgruppen interpretiert wurde.[33] Im westlichen Ausland wurden diese Erklärungen kritisiert, weil sie Hitlers Machtergreifung auf einen „ganz und gar monokausalen Kaufakt“ reduzierten[34] und die Verhältnisse innerhalb einer „kapitalistischen Gesellschaft auf Aktionen und Optionen der Kapitalisten bzw. der in den Monopolgruppen organisierten Monopolherren“ verkürzten.[35]
    Frankfurter Schule: Theorie des autoritären CharaktersBearbeiten

    Die Theorie des autoritären Charakters der Kritischen Theorie der Frankfurter Schule von Horkheimer und Adorno beschäftigt sich mit der Frage, warum Teile der Gesellschaft „für faschistische Propaganda oder, allgemeiner, für autoritäre Meinungen“ empfänglich sind. „Sie geht davon aus, dass die Empfänglichkeit für solche Meinungen stärker vom Charakter als von bewussten politischen Überzeugungen oder Überlegungen abhängig sind. Diese Einsicht half verstehen, wie es historisch möglich war, dass die Unterstützerfront des Faschismus keineswegs vor der Arbeiterklasse haltmachte. Die Gesellschaftstheorie war daher, wenn sie sich der Erklärung des Autoritarismus nicht verschließen wollte, auf Psychologie verwiesen.“[36] Unterschieden wird hierbei zwischen einem schwachen Ich und einem starken Ich. Danach ist bei dem schwachen Ich die Fähigkeit zur Selbstreflexion nur gering ausgeprägt. Es nimmt „gesellschaftliche Verhältnisse projektiv“ (Weyand) wahr und neigt somit zu Vorurteilen. Diese Theorie baut auf der Freud’schen Theorie auf: „Sie unterstellt ein spezifisch Historisches, nämlich die Existenz einer patriarchalen familiären Konstellation, in der sich aus dem Konflikt zwischen dem Kind und einem starken, übermächtigen Vater eine sadomasochistische Triebstruktur ausbildet und verfestigt.“ (Weyand) Das gilt ebenso für die freudsche Massenpsychologie, so wie sie von Adorno rezipiert wird. Nach Adorno hat „[d]ie faschistische Agitation ihr Zentrum in der Vorstellung des Führers (…), weil nur dies psychologische Bild die Idee des allmächtigen und drohenden Urvaters wiedererwecken kann.“

    Das schwache Ich bildet den widersprüchlichen Wunsch, sowohl Teil der Autorität und des dominanten Kollektivs zu sein, als auch sich dieser Autorität zu unterwerfen. Das „führt gemäß der damaligen Auffassung weiterhin dazu, dass das schwache Ich seine Aggressionen gegen Fremdgruppen richten muss, weil es nicht in der Lage ist, sie gegen Autoritäten der eigenen Gruppe zu richten. Indem das schwache Ich sich zum Mitglied eines geschichtsmächtigen Kollektivs phantasiert, setzt es sich zugleich ins Einverständnis mit der Autorität der eigenen Gruppe. Dieser Mechanismus erklärt, warum das schwache Ich als autoritäres nur auftritt, wenn es sich des heimlichen oder ausgesprochenen Einverständnisses der Autorität der Eigengruppe gewiss sein kann. Es rebelliert, aber es rebelliert konformistisch.“ (Jan Weyand) Mit der konformistischen Rebellion ist eine außerordentliche narzisstische Befriedigung verbunden (Narzissmus der kleinen Differenzen nach Freud). Vor diesem Hintergrund schreibt Horkheimer, sei „das Vorurteil des Hasses unverrückbar, weil es dem Subjekt gestattet, schlecht zu sein und sich dabei für gut zu halten.“

    #capitalisme #fascisme #hindutva

  • La fragilité du souci des autres - Adorno et le care, Estelle Ferrarese
    https://books.openedition.org/enseditions/8805

    Ce livre renouvelle et acère la théorie critique par le féminisme. Il interroge la philosophie sociale de Theodor W. Adorno et propose de penser, au moyen des théories du care, la question de la fragilité sociale du souci des autres. Comment le geste moral émerge-t-il dans notre forme de vie capitaliste sous-tendue par une indifférence généralisée ? Quelles en sont les conditions sociales ? Son hypothèse est que le #capitalisme compartimente l’attention à autrui, limite son possible développement en l’assignant aux #femmes, dans des domaines et pour des tâches toujours spécifiques. Comment appréhender le contenu moral du care effectivement mis en actes, dès lors qu’il se révèle être le produit d’ une distribution genrée des dispositions morales, celle-ci étant une condition de possibilité du marché ?

    si @rezo diffusait aux plagistes et aux autres, ce serait bath

    #livre #libre_accès #soin #care #théorie #féminisme

  • Première vague de licenciements chez Credit Suisse, 200 postes de banquiers d’affaires biffés RTS - ats/vajo

    Credit Suisse a procédé à une première vague de licenciements et 200 banquiers d’affaires ont perdu leur emploi. Ces suppressions d’emplois sont intervenues au niveau mondial, dans la banque d’investissement et l’unité du marché des capitaux, a rapporté mercredi le portail Financial News.

    Les licenciements touchent tous les étages de direction dans la banque d’investissement et la plupart des équipes de branche. Les réductions concernent particulièrement le domaine des marchés des actions.

    Selon le portail Financial News, la vague de licenciements a débuté le 31 juillet. Deux nouvelles vagues doivent intervenir en septembre et en octobre.

    Tant Credit Suisse qu’UBS étaient inatteignables mardi soir pour un commentaire.

    Fermeture de la succursale d’Houston
    Mercredi matin, Bloomberg avait annoncé la fermeture de la succursale d’Houston de la banque aux deux voiles. Avec la reprise par UBS, la banque d’investissement de Credit Suisse va être fortement réduite. En raison d’investissements risqués, elle avait causé des pertes à hauteur du milliard ces dernières années.

    Au niveau mondial, la fusion des deux grandes banques devrait, selon divers articles de presse, entraîner la suppression de 30’000 à 35’000 emplois. Fin 2022, les deux établissements employaient au total 120’000 collaborateurs. Entre-temps, plusieurs milliers ont quitté le navire.

    #licenciements #économie #capitalisme #banques #banquiers #finance #crise #austérité #credit_suisse #Suisse

    Source : https://www.rts.ch/info/economie/14217088-premiere-vague-de-licenciements-chez-credit-suisse-200-postes-de-banqui

  • ★ UNE APPROCHE ANARCHISTE DE LA LUTTE DES CLASSES - Socialisme libertaire

    De quoi parlons nous quand nous parlons de classes sociales ? 

    Une classe est un groupe social, un ensemble d’individus caractérisés par une position similaire dans les rapports de production. Ces rapports de production sont les rapports sociaux (interactions entre individus et groupe d’individus, rapports de pouvoir et de propriété entre individus et groupes d’individus). 

    De quoi parlons nous quand nous parlons de lutte de classe ? 

    La lutte des classes est une notion souvent associée à Marx et à la théorie marxiste. Elle fait cependant partie du patrimoine de l’ensemble du mouvement ouvrier socialiste, auquel se rattache l’anarchisme communiste et l’anarchosyndicalisme. Cette notion exprime le conflit d’intérêts entre classes sociales, autour des rapports de production et de reproduction (...)

    #classes_sociales #luttes_des_classes #prolétariat #bourgeoisie #capitalisme #domination #étatisme #propriété #marxisme #anarchisme #communisme_libertaire #émancipation

    ⏩ Lire l’article complet...

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/05/une-approche-anarchiste-de-la-lutte-des-classes.html

  • « Icon of the seas » : symbole d’un monde qui s’effondre - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/07/21/icon-of-the-seas-symbole-dun-monde-qui-seffondre

    Il est beau, il est neuf, il est multicolore comme un bonbon : un tout nouveau paquebot de luxe. Plus polluant à lui seul qu’une grande ville occidentale. [...]

    « The Icon of the Seas », de la compagnie Royal Caribbean, mesure 365 mètres sur 20 étages. Il est plus long que la tour Eiffel si elle était couchée, et 5 fois plus vaste que le Titanic. Le monstre pèse 250.000 tonnes, et c’est « le plus grand navire de croisière au monde ». Probablement la plus grande embarcation de l’histoire de l’humanité, puisqu’il est capable d’embarquer 7600 clients et 2350 membres d’équipage, soit quasiment 10.000 passagers à bord !

    Pour vous faire un idée du délire sans limite de la société capitaliste : on trouve sur le navire un minigolf, une patinoire –oui, au milieu d’océans tropicaux, on va faire geler de l’eau pour que des gens glissent sur de la glace – une quinzaine de bars et restaurants, un simulateur de surf – on crée donc une mer et des vagues artificielles sur un bateau ! – mais aussi sept piscines et des bains à remous, un parc aquatique avec six toboggans géants, des salles de spectacle et de concert, et même un quartier « Central Park ».

    #écologie #capitalisme #néolibéralisme #océans #pollution

  • ★ PATRONAT & SALARIAT - Socialisme libertaire

    S’il reste encore, parmi nos amis, quelques-uns qui croient à la possibilité d’une entente amiable entre le Patronat et le Salariat, et qui escomptent sur le groupement syndical pour concilier le litige dont nous souffrons tous, nous croyons de notre devoir de leur dessiller les yeux.
    L’homme est avant tout un être profondément égoïste, ayant pour but son bonheur propre, particulier, et qui ne peut admettre qu’en seconde ligne le bonheur des autres, le milieu social dans lequel l’homme évolue de nos jours le poussant à être d’autant féroce.
    L’altruisme qui le fait agir en certains cas n’est qu’une transformation de cet égoïsme, amené par le coudoiement social, et qui permet que tel sentiment exprimé, à première vue désintéressé, n’est que l’expression d’un sentiment égoïste, plus tangible que visible.
    Ceci admis, comment vouloir concilier l’intérêt patronal avec l’intérêt ouvrier ? Ces intérêts antinomiques (...)

    #patronat #salariat #capitalisme #prolétariat
    #anarchisme #anticapitalisme

    ⏩ Lire l’article complet...

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/07/patronat-salariat.html

    • Voilà un texte qui peut sembler aujourd’hui, assez surprenant venant d’un « organe communiste libertaire », tant son propos évoque plutôt, par certains passages, à la limite de la misanthropie, une orientation franchement individualiste.

      Mais c’est tout le charme des textes révolutionnaires anciens, dont les plus savoureux sont souvent anarchistes : ils nous révèlent sans fard la réalité des analyses et des idéologies qu’avaient leurs portes-paroles à l’époque. Bien souvent, les anarchistes d’aujourd’hui auraient intérêt à les consulter avec plus d’attention. Cela éviterait quelques reconstitutions a posteriori quelques peu angéliques et tronquées qu’il arrive de voir ici où là.

      Merci donc à @socialisme_libertaire, par son travail de restitution directe des sources anarchistes, de nous permettre cette plongée dans le temps sans filtre :-)

      Pour en revenir au texte, s’il est possible que l’on soit obligé, comme c’est mon cas, de fournir quelque effort d’imagination pour percevoir ce qu’il y a de communiste libertaire (hormis la référence à l’antagonisme de classe) il n’y a aucune ambiguïté pour comprendre où se situe l’« organe ».

      Les extraits suivants de ce texte, notamment ceux que j’ai passé en gras, pourraient servir d’exemples au livre Hardi Compagnons ! de Clara Schildknecht, pour lequel j’avais proposé une recension, il y a 5 mois, sur seenthis :

      https://seenthis.net/messages/992452

      Chaque fois qu’un exploiteur semblera concéder aux exigences d’un exploité, il ne pourra y avoir, au fond, qu’une exigence forcée au sacrifice de son intérêt propre, particulier, où un intérêt caché le poussait à ce semblant de sacrifice. Et la nature humaine le poussera obligatoirement à reposséder, sous une forme, la dépossession volontaire ou obligée à laquelle il semble acquiescer, ce qui revient à dire plus simplement que « ce qu’on donne d’une main on le reprend des deux ».
      si tout le monde voulait accepter ce raisonnement, aussi simple qu’expérimentalement établi, on aurait vite fait de reconnaître qu’une société basée sur l’antagonisme des classes, et par conséquent des intérêts, ne peut être que préjudiciable à la classe dirigée, la classe dirigeante possédant pour elle tout ce qui constitue la force actuelle : lois, pouvoirs, et leurs représentations : magistrature, armée, police, etc.
      Et partant de ce raisonnement, personne ne songerait plus à émousser les forces prolétariennes dans une lutte inégale contre le fait acquis et légalement établi. Bien plutôt on penserait à développer intellectuellement les individus, à leur démontrer les tares sociales, à combattre les préjugés qui leur servent d’assise, et, en les démolissant, à donner pleine et entière liberté à l’individualité, dans ce qu’elle a de complet et de virile.

      [...]

      « L’ennemi, c’est le maître ! » de quelque nom, de quelque forme on l’affuble. Et pour le moment, travailleurs, l’ennemi c’est le Patronat, dont les intérêts humains, fondamentalement opposés aux vôtres, ne pourront jamais s’allier aux vôtres. Laissez de côté les pauvres hères de votre classe, qui, moins bien partagés que d’autres, en subissent encore plus durement le joug émasculant ; déclarez nettement et carrément, dans vos actions, dans vos paroles, dans vos idées, la guerre aux tyrans.
      [...]

    • @cabou

      Merci pour ton commentaire.

      Nous sommes (effectivement) une plateforme de diffusion des textes et idées anarchistes de tous les courants et même parfois au-delà.

      Comme nous disons régulièrement : il faut toujours se remettre dans le contexte et le langage de l’époque (fin XIXe siècle pour ce texte).

      Ce que nous disons et écrivons en ce début du XXIe siècle, sera surement scruté avec étonnement et même avec critique dans un siècle ;-)

      Il est, à nos yeux, important de consulter le passé pour comprendre le présent et regarder vers l’avenir.

    • @Cabou @Colporteur

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      > Précision : le journal "La Mistoufe" a été créé par l’anarchiste François Monod en 1893 :

      https://maitron.fr/spip.php?article153749

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      > Malheureusement, la misogynie et le sexisme sont une gangrène qui poussent partout, y compris dans les milieux révolutionnaires, y compris aussi dans les milieux libertaires... il suffit d’être lucide et objectif...
      On connaît tous le sexisme détestable, accablant d’un Proudhon, sans parler de son antisémitisme primaire et pathologique.
      De mémoire, je crois qu’Emma Goldman a eu fort à faire aussi avec l’homophobie ambiante dans les milieux libertaires américains...
      Au XIXe siècle l’antisémitisme et la misogynie était d’une banalité extrême, que l’on pouvait retrouver dans tous les milieux.

      Il faut toujours "balayer devant sa porte", c’est que nous faisons régulièrement... on aimerait que cela soit partout comme ça ;-) ... ce qui est loin d’être le cas !

      Comme disait si bien Ernestan :

      « C’est parce que l’homme est si dangereux pour l’homme que le socialisme libertaire ne base pas les rapports humains sur l’autorité des uns et l’obéissance des autres, mais sur l’association d’individus égaux en dignité et en droit. »

      On a mis en ligne plusieurs textes sur le féminisme et l’anarchisme, notamment :

      ★ LES LIBERTAIRES ET LE FÉMINISME
      https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/11/les-libertaires-et-le-feminisme.html

      ★ CRITIQUE DU PATRIARCAT DANS LE MOUVEMENT ANARCHISTE
      https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/08/critique-du-patriarcat-dans-le-mouvement-anarchiste.html

      ★ VISITER DES RECOINS QUI ME FONT PEUR
      https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/01/visiter-des-recoins-qui-me-font-peur.html

      ★ INDIVIDUALISME ANARCHISTE ET FÉMINISME À LA « BELLE ÉPOQUE »
      https://www.socialisme-libertaire.fr/2017/04/individualisme-anarchiste-et-feminisme-a-la-belle-epoque.html

      ★ LA FEMME EST SON PROPRE DEVENIR
      https://www.socialisme-libertaire.fr/2017/03/la-femme-est-son-propre-devenir.html

      ★ MUJERES LIBRES - FEMMES LIBRES
      https://www.socialisme-libertaire.fr/2020/07/mujeres-libres-femmes-libres.html

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  • ★ LA DICTATURE DE CLASSE - Socialisme libertaire

    Mais c’est si bien un gouvernement, avec tous ses pouvoirs, tous ses attributs, qu’ils veulent établir que, pour le justifier à l’avance, les socialistes autoritaires proclament bien haut : qu’il faudra établir la « dictature de classe ». 
    Qu’entend-on par « dictature de classe » ? Voilà, par exemple, ce que l’on oublie d’expliquer. Ne serait-ce pas là encore un de ces mots pompeux, bien ronflants, bien sonores et tout à fait vides de sens, ne signifiant absolument rien ; mots creux que l’on jette, de temps à autre, en pâture à la foule, pour éviter de lui donner des explications que l’on serait bien en peine de fournir. Mots semblant contenir tout un monde de promesses, dont s’emparent les naïfs pour s’en faire un drapeau, et à l’aide desquels on les berne et on les bafoue. « Dictature de classe » ! Voyons donc ce que cela veut dire.
    « Ce serait l’arme des travailleurs contre la bourgeoisie », nous répond-on. — Très bien ; mais comment exercera-t-on cette « dictature de classe » au lendemain d’une révolution qui, pour avoir réussi, aura dû avoir, pour effet, justement, de faire disparaître toutes les inégalités sociales ?…

    #JeanGrave #émancipation #anarchisme #CommunismeLibertaire
    #étatisme #dictature #pouvoir #soumission #prolétariat #DictatureduProlétariat #bolchevisme #communisme #Communismeétatique #CapitalismedEtat #CommunismeAutoritaire

    ⏩ Lire l’article complet...

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/10/la-dictature-de-classe.html