• Capitalism the Apple Way vs. Capitalism the Google Way - The Atlantic
    https://www.theatlantic.com/business/archive/2017/07/apple-google-capitalism/532995

    While lots of attention is directed toward identifying the next great start-up, the defining tech-industry story of the last decade has been the rise of Apple and Google. In terms of wealth creation, there is no comparison. Eight years ago, neither one of them was even in the top 10 most valuable companies in the world, and their combined market value was less than $300 billion. Now, Apple and Alphabet (Google’s parent company) have become the two most valuable companies, with a combined market capitalization of over $1.3 trillion. And increasingly, these two behemoths are starting to collide in various markets, from smartphones to home-audio devices to, according to speculation, automobiles.

    But the greatest collision between Apple and Google is little noticed. The companies have taken completely different approaches to their shareholders and to the future, one willing to accede to the demands of investors and the other keeping power in the hands of founders and executives. These rival approaches are about something much bigger than just two of the most important companies in the world; they embody two alternative models of capitalism, and the one that wins out will shape the future of the economy.

    What has Google done in that same period? Google is, like Apple, making loads of money. From 2013 to March 2017, it generated $114 billion in operating cash flow. How much has the company distributed to shareholders? In contrast to Apple’s 72 percent payout rate, Google has only distributed 6 percent of that money to shareholders.

    The paths taken by Apple and Google manifest alternative answers to one of the main questions facing capitalism today: What should public companies do with all of the money that they’re making? Even as corporations have brought in enormous profits, there has been a shortage of lucrative opportunities for investment and growth, creating surpluses of cash. This imbalance has resulted in the pileup of $2 trillion on corporate balance sheets. As companies continue to generate more profits than they need to fund their own growth, the question becomes: Who will decide what to do with all those profits—managers or investors?

    The importance of these two models might soon escalate dramatically. There’s a real possibility that tax reform at the federal level will unlock the offshore cash that corporations have amassed, and the subsequent flood of money will have to be reallocated in the economy—somewhere, somehow.

    #Economie_numerique #Impôts #Capitalisme_cognitif

  • Au-delà du #capitalisme_cognitif : subsomption, imprinting et exploitation de la subjectivité
    http://revueperiode.net/au-dela-du-capitalisme-cognitif-subsomption-imprinting-et-exploitation

    Face à la multiplication des emplois précaires, il est devenu presque banal de diagnostiquer la crise de l’institution salariale et des formes de revendications qui y sont attachées. De même, on a souvent souligné le fait que l’accumulation capitaliste dépendait dorénavant de la mobilisation des capacités à réfléchir, à imaginer et à communiquer qui font le cœur même de la subjectivité. Pourtant, ces deux caractéristiques du capitalisme contemporain sont rarement étudiées dans leur interdépendance. Pour pallier à cette insuffisance, expliquent ici Federico Chicchi, Emanuele Leonardi et Stefano Lucarelli dans un dialogue serré avec le post-opéraïsme, il faut poser à nouveaux frais la question centrale de l’exploitation. S’appuyant à la fois sur l’analyse marxienne de la subsomption du travail au capital et sur (...)

    #Uncategorized #welfare

    • La voilà donc la double injonction de l’impératif catégorique du capitalisme contemporain :
      1) sois ce que tu veux, agit en pleine autonomie, à condition que
      2) la résultante de ton action soit traduisible dans l’axiomatique du capital et dans ses métriques conventionnelles en mutation permanente.

      Il s’agit en d’autres termes d’une inclusion différentielle fondée sur le paradoxe apparent d’un contrôle social qui s’exprime à travers la production de liberté, d’un dispositif de gouvernement qui organise la production sociale en incitant à l’autonomie subjective....

      Nous pourrions en d’autres termes affirmer qu’entre la logique de l’exploitation par subsomption et la logique de l’exploitation impressive, il n’y a pas de frontières, mais tout au plus des littoraux ; les littoraux sont en effet perpétuellement redessinés par le mouvement incessant des vagues : toute métaphore mise à l’écart, part des pratiques sociales et institutionnelles qui s’agitent au sein du capitalisme en fonction des exigences de son axiomatique.

      Il s’agit par là de comprendre la multiplicité des formes sous lesquelles nos vies peuvent être soumises à la valorisation du travail mort, de manière à « retourner le couteau de la lutte des classes dans la plaie de la réalité capitaliste. »

      Pour en finir avec ce capitalisme maudit, la lutte des classes reste t-elle la solution ou s’autodétruira t-il de lui même ?

    • J’ai l’impression que la notion d’imprinting est introduite pour résoudre un faux problème qui découle de deux biais dans l’interprétation du rapport social capitaliste.

      1) l’individualisme méthodologique qui voit dans le rapport salarial, le rapport entre un salarié et son employeur. Or, le rapport salarial dans la subsomption est défini au niveau de la totalité : c’est le rapport entre une masse de travail-marchandise et le capital total. C’est seulement à ce niveau que la catégorie prend sens, notamment lorsque est introduit le passage de la subsomption formelle à la subsomption réelle.

      2) la réduction du rapport salarial à sa dimension juridico-contractuelle « classique », où le rapport de subordination est explicitement mis au centre. Mais vendre sa force de travail-marchandise en échange du moyen indifférencié d’acquérir (la totalité de) sa subsistance sous forme de marchandises aussi, cela ne se limite pas à la forme du contrat salarial « régnante » sous le fordisme. Cette nécessité (se vendre pour acheter sa subsistance) est tout aussi valable pour l’artisan, le créatif précaire, etc.

      Au niveau de la totalité, le moment de crise actuel s’éclaire assez facilement comme produit du mouvement même de la dynamique du rapport social capitaliste (suppression tendancielle de ce qui demeure la base incontournable de la reproduction du capital : le travail). Du coup, l’émergence des subjectivités du capitalisme le plus récent n’est plus un mystère. Encore faut-il ne pas vouloir sauver un pôle (le travail) contre l’autre (le capital)

  • Les secrets bien gardés du #revenu_universel - Ouishare
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/140023785468

    Pour Ouishare, Diana Filippova revient superbement sur les contradictions du revenu universel, l’idée qui semble fédérer des courants politiques inconciliables. En soulignant combien les modalités d’applications des uns et des autres en font un projet à multiples facettes, où les propositions des uns n’ont rien à voir avec celles des autres.“Plus on tardera à mettre en avant les différences fondamentales entre les propositions de revenu universel formulées par ces courants idéologiques distincts, plus la consensus autour d’un projet politique deviendra bancal. Car la meilleure façon d’étouffer une réforme, c’est de mettre un point d’honneur à en faire un projet consensuel : il sera alors timide, incohérent, inefficace, et à force de vouloir satisfaire tout le monde, il décevra tout le monde.”Il est tant de (...)

    #travail #digiwork

  • Fetishism of Digital Commodities and Hidden Exploitation: the cases of #Amazon and #Apple | Wu Ming Foundation (texte initialement publié le 26 septembre 2011 via @prac_6)
    http://www.wumingfoundation.com/english/wumingblog/?p=1895
    http://www.article11.info/?Fetichisme-de-la-marchandise

    If we stay “inside and against” the Net, we may find the way to enter into an alliance with those who are exploited upstream. A worldwide alliance between “digital activists”, cognitive workers, and electronic-industry workers would be the most frightening thing for the bosses of the Internet.
    The forms of this alliance, of course, are all to be discovered.

    #cognitariat #capitalisme_cognitif #digital_labor

  • Comment la technologie détruit la classe moyenne - NYTimes.com
    http://opinionator.blogs.nytimes.com/2013/08/24/how-technology-wrecks-the-middle-class/?smid=tw-share

    Sommes-nous en danger de perdre la « course contre la machine », comme l’affirment Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee dans leur livre ? Les machines intelligentes nous menacent-elles de la misère à long terme, comme le prophétisent les économistes Jeffrey D. Sachs et Laurence J. Kotlikoff ? Avons-nous atteint la fin du travail, comme le déplore Noah Smith dans The Atlantic ? Les économistes ont pourtant toujours rejeté l’hypothèse selon laquelle l’augmentation de la productivité du travail réduit (...)

    #digiwork #travail&tic #prospective

  • The Internet’s greatest disruptive innovation: Inequality - Salon.com
    http://www.salon.com/2013/07/19/the_internets_greatest_disruptive_innovation_inequality

    Unions are a means for redistributing wealth from capital to labor. Strong unions reduce income inequality and contribute to a thriving middle class. #Silicon_Valley, we are coming to learn, does the opposite. Over the past three decades, the spread of technologies associated with the silicon chip and the Internet has been accompanied by growing income inequality and an increasingly squeezed middle class.

    #digital_labor #travail&tic #inégalités #syndicats #classes_moyennes #disruption #plo via @op

    The crucial mystery facing anyone who wants to evaluate Silicon Valley’s contribution to the general welfare is this: Why hasn’t the productivity boost from so much dramatic technological change lifted the standard of living for everyone?

    a growing body of research makes a strong case that advances in information and communication technologies have clearly contributed to what economists call “job polarization.”

    In the U.S., more than 1.1 million secretaries vanished from the job market between 2000 and 2010, their job security shattered by software that lets bosses field calls themselves and arrange their own meetings and trips. Over the same period, the number of telephone operators plunged by 64 percent, word processors and typists by 63 percent, travel agents by 46 percent and bookkeepers by 26 percent, according to Labor Department statistics.

    Et la conclusion :

    Redistribution will happen.

    #idéologie_californienne #capitalisme_cognitif #libertarien #revenu_garanti #redistribution

  • Online labour exchanges: The workforce in the cloud [my butt http://seenthis.net/messages/144628 @baroug] | The Economist
    http://www.economist.com/news/business/21578658-talent-exchanges-web-are-starting-transform-world-work-workforce

    There is bound to be a limit to the sorts of work that can be offered through online exchanges, but maybe not much of one. So far, most of the jobs on oDesk and Elance require skills in information technology. The top two skills hired on oDesk last year were in web programming and mobile apps. Yet the range of work offered is expanding fast, says Mr Swart. In 2007 just four categories of work accounted for 90% of the dollars billed on oDesk; in 2012, that 90% was made up of 35 sorts of work, with project management, translation and copywriting among the fastest-growing.

    #travail&tic #capitalisme_cognitif

  • Sandro Mezzadra: How Many Histories of Labor? Towards a Theory of Postcolonial Capitalism | eipcp.net
    http://eipcp.net/transversal/0112/mezzadra/en

    ‘Cognitive capitalism’ and ‘cognitive labor’ have been crucial concepts in recent critical discussions on contemporary capitalism. Through these concepts the attempt was made to grasp the strategic relevance of knowledge for capital’s accumulation from the point of view of the composition of labor involved in the production of knowledge itself. Such important issues as precarity, networks, and the transformations of the welfare state were at stake in these debates since their inception. One of the most widespread criticisms of the concepts of ‘cognitive capitalism’ and ‘cognitive labor’ has revolved around theories of the ‘international division of labor’. The point is often made that capitalism and labor may well have become ‘cognitive’ in the West, but is still industrial (or even characterized by ‘earlier’ forms of extraction and so-called ‘primitive accumulation’) in ‘most of the world’.

    #marxism #capitalism #postcolonialism

  • At Google, a Place to Work and Play - NYTimes.com
    http://www.nytimes.com/2013/03/16/business/at-google-a-place-to-work-and-play.html?pagewanted=all


    autres photos impossibles à copier ici je sais pas ce qui bloque dans les URL :
    http://www.nytimes.com/slideshow/2013/03/16/business/16stewart-ss.html

    In keeping with a company built on information, this seeming spontaneity is anything but. Everything has been researched and is backed by data. In one of the open kitchen areas, Dr. Welle pointed to an array of free food, snacks, candy and beverages. “The healthy choices are front-loaded,” he said. “We’re not trying to be mom and dad. Coercion doesn’t work. The choices are there. But we care about our employees’ health, and our research shows that if people cognitively engage with food, they make better choices.”

    #travail et #management chez #google / #néocapitalisme #capitalisme_cognitif
    http://seenthis.net/sites/30027
    http://seenthis.net/messages/110973

  • « Car figurez-vous que je reviens d’une veille sur les écrans et les
    enfants [...]. Depuis que j’ai lu ce que j’ai lu, j’ai jeté l’iPad,
    j’ai remisé l’iPhone au fond d’un tiroir, j’ai planqué l’ordinateur au
    grenier sous trois piles de livres et je l’ai entouré de gousses d’ail
    – on n’est jamais trop prudent -, et je tape ce billet sur une bonne
    vieille Olivetti. »

    http://parents3point0.com/ecrans-et-si-on-arretait-davoir-peur

    Du classique, mais toujours bon à rappeler. Il y a un terme médical en grec pour désigner cette peur ridicule des écrans ?

    • Le φάρμακον (pharmakon) Stieglerien ? Je trouve que c’est une approche intéressante, et qui a le mérite d’essayer de garder un peu de complexité.

      http://www.arsindustrialis.org/pharmakon

      En Grèce ancienne, le terme de pharmakon désigne à la fois le remède, le poison, et le bouc-émissaire

      Tout objet technique est pharmacologique : il est à la fois poison et remède. Le pharmakon est à la fois ce qui permet de prendre soin et ce dont il faut prendre soin, au sens où il faut y faire attentioni : c’est une puissance curative dans la mesure et la démesure où c’est une puissance destructrice. Cet à la fois est ce qui caractérise la pharmacologie qui tente d’appréhender par le même geste le danger et ce qui sauve. Toute technique est originairement et irréductiblement ambivalente : l’écriture alphabétique, par exemple, a pu et peut encore être aussi bien un instrument d’émancipation que d’aliénation.

      Ok, toute #technique porte en elle une organisation du monde, une vision, un « projet » sous-jacent, mais ce n’est pas immuable. La différence se ferait alors entre « utiliser » et « s’approprier » ?

    • Absolument pas stieglerien. #Charbonneau - #Ellul - ien, peut-être.

      Même en t’appropriant le nucléaire, tu auras des déchets pendant des millions d’années ; même en t’appropriant la voiture, il te faudra la démesure de l’infrastructure routière et l’urbanisation qui en découle ; même en t’appropriant le téléphone portable avec un OS libre, il te faudra des antennes relais partout dans le monde ainsi qu’exploiter des minerais rares en Afrique pour les construire (et de l’eau, beaucoup d’eau, potable).

      Toute technique est ambivalente. Certaines ont plus de bénéfices que d’inconvénients mais la plupart des techniques complexes (ce que n’est pas l’écriture par exemple, qui peut se reproduire seule avec un bout de charbon, et voilà entre autre pourquoi on ne peut pas comparer du tout l’apparition de l’écriture à celle de l’informatique ou d’internet, car on ne peut pas juste comparer le produit final sans prendre en compte comment le produit est construit et qui le crée et le gère), la plupart des techniques complexes, donc, ont plus d’inconvénients que d’avantages. Le problème étant qu’au lieu de rejeter ce genre de technique, notre société progressiste prétend invariablement que la Recherche, la Science, va trouver une technique encore mieux, sans danger, ou bien va améliorer cette technique qui a trop d’inconvénients pour inverser la tendance. Ce qui est quasiment toujours contredit dans les faits, les solutions techniques a une technique apportant souvent plus de nouveaux problèmes, et pire ! : des problèmes encore plus difficiles à résoudre et à s’en débarrasser.

      Sans oublier en plus, le fait que tous ces techniques à écran et à réseau ne se sont pas répandues magiquement pour le bonheur de tous, mais ont été matraquées marketinguement pour devenir un besoin, au même titre que la généralisation de la cigarette. Le budget publicité des périphériques mobiles est le deuxième plus important au monde après celui des voitures : bizarre, les deux inventions complexes les plus nocives du 20ème siècle (écologiquement, socialement, etc)... Et après on veut faire croire que ce sont les gens (riches ou pauvres) qui en ont besoin et qui le demandent... On va « s’approprier la cigarette », aussi ? Forcément, après coup, après avoir été drogué, il est tentant pour le camé de vouloir se réapproprier sa drogue (comme cultiver soi-même sa beuh au lieu de l’acheter à un dealer). Au final ça reste un drogué. On aboutit alors à l’auto-création de choses dont on avait pas besoin : super, la destruction citoyenne ! :)

      Et ce n’est qu’une petite partie des problèmes, on peut parler aussi du rôle omniprésent de l’expertise, du lien absolu entre techniques industrielles et capitalisme, du lien permanent entre états, militaires et industrie (que ce soit pour les réseaux, la nanotechno, les neuro-sciences), ad libitum, ad nauseam...

    • Stiegler qui transplante le pharmakon platonicien dans les questions techniques, ça n’a vraiment pas trop de valeur. Ce gars, il est capable de valoriser les OGM, les nanos etc... a partir du momment ou elle pourrait participer a « la culture » ou au monde des idées... franchement, je croyais qu’Aristote était passé par la. Mais visiblement certains ont encore besoin d’un « noble mensonge » pour faire passer leur pilule communiste.
      Et pour répondre au concours légendaire du plus radical que moi tu meurs, éducation ou critique politique des techniques, ce n’est pas l’un contre l’autre ! C’est l’un et l’autre. Chacun aura par ailleurs ses difficultés.

    • éducation ou critique politique des techniques, ce n’est pas l’un contre l’autre ! C’est l’un et l’autre. Chacun aura par ailleurs ses difficultés.

      Tout à fait d’accord, mais oui et non. :)

      « Éducation » à une technique, ça peut contenir des choses bien différentes. Ça peut être éduquer à utiliser une technique avec parcimonie et peut-être même pourquoi pas de moins en moins en fil du temps. Ça peut être au contraire éduquer à l’utilisation d’une autre manière mais tout aussi massivement, et dans ce cas il y a des invariants dans les conséquences. Autrement dit : il y a certaines conséquences néfastes qui sont les mêmes que l’on utilise « pour le bien » ou « pour le mal » une même technique.

      Mais éducation aussi, bien entendu. C’est juste que le discours dominant ne parle que de ce point, comme si éduquer à une technique suffisait à forcément modifier voire supprimer ses conséquences néfastes. Faut ré-équilibrer l’ambi-balance ! :D

    • je parlais de l’éducation des enfants c’est à dire tout simplement : ne pas les mettres devant la télé. ça n’éduque a rien.
      Sinon comment ne pas être d’accord qu’une éducation a la technique ne change pas grand chose aux effets de la technique elle même (il y a bien des détournements [internet est célèbre], mais aussi des invariants bien sur), c’est comme le coup de la kalachnikov équitable. :D

    • Stiegler qui transplante le pharmakon platonicien dans les questions techniques, ça n’a vraiment pas trop de valeur. Ce gars, il est capable de valoriser les OGM, les nanos etc...

      Je ne crois pas l’avoir jamais entendu dire cela, et je ne me considère pas non plus comme fanboy du bonhomme (qui peut être parfois ambigu, oui), même si je connais pas trop mal son discours. Sa pensée et ses concepts fonctionnent plutôt bien dans la sphère limitée des technologies de l’esprit, du #capitalisme_cognitif mais ne s’universalisent pas très bien, comme l’a souligné @rastapopoulos (joli paragraphe sur l’éducation !).

      En parlant d’#éducation... j’aurais bien encore discuté ici, mais la réalité me rappelle, mon marmot a fini sa sieste :)

    • La distinction de « technologie de l’esprit », ça ne fait pas tilt déjà chez vous ? En quoi les nanotechnologies ne serait que des techniques de l’esprit ? Quand ces choses font des pneu vert michelin, des raquettes de tennis, ou des chausettes qui pue pas, je vois pas en quoi on peu réduire ça des techniques de l’esprit !

  • L’e-G8 devrait envoyer un message très libéral à Deauville
    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2011/05/25/l-e-g8-devrait-envoyer-un-message-tres-liberal-a-deauville_1527405_651865.ht

    Moins de législations et un environnement plus favorable à l’investissement : sans surprise, l’e-G8, qui s’est achevé mercredi soir 25 mai à Paris, devrait transmettre aux huit pays les plus industrialisés un message demandant plus de garanties pour la libre entreprise sur Internet et des lois moins contraignantes. Le message exact qui sera relayé au sommet de Deauville n’est pas encore connu, mais le débat de conclusion de l’e-G8 devrait relayer des demandes assez générales et se focalisant principalement sur les besoins du monde de l’entreprise.

    #Internet #G8 #capitalisme_cognitif #économie_monde

  • Vers une "précarisation par le haut" des informaticiens ?
    http://www.lemonde.fr/week-end/article/2011/02/25/vers-une-precarisation-par-le-haut-des-informaticiens_1478798_1477893.html

    Ils ont fait de longues études, ont le statut de cadres, et travaillent dans un secteur porteur. Pourtant, les informaticiens qui travaillent pour des SSII (société de services spécialisée en ingénierie informatique) sont en première ligne d’une « précarisation par le haut » qui menace de s’étendre, estime le journaliste Nicolas Séné dans un livre engagé qui leur est consacré, « Derrière l’écran de la révolution sociale. »

    #précarité #capitalisme_cognitif #Nicolas_Séné

    • J’ai un pote qui bosse comme ça depuis 12 ans : précarité, certes, mais avec un putain de salaire qui lui permettrait facilement d’encaisser un intercontrat de plus de 6 mois. Dans son domaine de compétence informatique, les consultants s’arrachent à prix d’or et la liste d’attente des clients ne s’est creusée qu’au plus gros de la crise bancaire. Et même à ce moment, où il a vraiment eu des intercontrats plus longs qu’à l’accoutumée, il n’a pas franchement paniqué.

      Si tu gagnes en deux mois ce qui te suffirait pour vivre un an sans te priver, ta précarité est quand même vachement relative. La vraie précarité, tu peux l’avoir avec un CDI, la peur du petit chef au ventre et un salaire déjà bouffé par les dépenses contraintes au 5 du mois.

    • @monolecte ce qu’explique le bouquin (entre autres choses) c’est que c’est justement en tirant argument du fait que dans ce milieu les salariés sont relativement bien payés, que le patronat y expérimente sans provoquer de conflit social de nouvelles formes de contrats.

    • @fil – Je crois qu’il n’y a pas qu’une question de salaire, mais aussi une dimension d’engagement cognitif et de plaisir dans le travail, qui permet au “patron” de mieux faire accepter les aléas d’une certaine précarité. Et au passage, effectivement, de pouvoir expérimenter des formes nouvelles de travail flexible et précaire...

    • Concrètement, vider un mec, même en CDI n’est pas monstrueusement compliqué aujourd’hui. D’ailleurs, le nombre de salariés en CDI qui ont quand même peur de se retrouver en slip sur le trottoir est éloquent : ces gens se sentent précaires, à la merci du premier retournement de situation. Et l’imaginaire prolétaire a été abondamment nourri dans l’Histoire récente de récits d’usines déménagées à la cloche de bois et de travailleurs qui se retrouvent sur le carreau en un WE seulement.

      Ce qui fait la vraie dimension de la précarité, ce n’est pas le contrat ou l’absence de contrat (même si ça y contribue), c’est l’absence de visibilité, l’incapacité matérielle de pouvoir se projeter dans l’avenir. Cette différence, elle se joue sur la faiblesse des rémunérations et le poids grandissant des dépenses contraintes, les seules choses à peu près certaines qui nous restent. En l’absence de revenus suffisants pour épargner, nous nous retrouvons à la merci du premier aléa de l’existence, sans possibilité d’anticiper ou même de seulement répondre à un imprévu.
      La première des précarités est donc bien la pauvreté.