• I confini non sono il luogo in cui accadono le violenze, sono il motivo per cui accadono le violenze
    https://www.meltingpot.org/2023/10/i-confini-non-sono-il-luogo-in-cui-accadono-le-violenze-sono-il-motivo-p

    Stazione di Sospel, Francia, ore 7.40. Nel paese della Val Roya passa il treno che collega Breil sur Roya a Nizza, all’interno poca gente. Appena il treno giunge alla stazione spuntano sette soldati e una dozzina di gendarmes. I militari circondano il treno, mitragliatrici in mano, mentre i poliziotti, a due a due, entrano nel treno, scrutano i passeggeri per rilevare soggettività razzializzate. Si fermano quando vedono due ragazzini, gli chiedono i documenti. I ragazzi glieli mostrano, vanno bene, i poliziotti scendono e il treno riparte. Stazione di Menton Garavan, Francia, ore 15.00. La situazione è identica, il treno (...)

  • A Menton, les arrivées de migrants augmentent, les refoulements aussi
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/10/07/a-menton-les-arrivees-de-migrants-augmentent-les-refoulements-aussi_6193012_

    A Menton, les arrivées de migrants augmentent, les refoulements aussi
    Par Raphaëlle Rérolle (Menton (Alpes-Maritimes), envoyée spéciale)
    Publié le 07 octobre 2023 à 17h30, modifié hier à 05h06
    La ville des Alpes-Maritimes est plus que jamais confrontée à un afflux de migrants en provenance de l’Italie voisine. Sa situation géographique en fait un lieu particulier où la police doit gérer, au jour le jour, des centaines de cas.De tous les points de passage entre la France et l’Italie, celui du pont Saint-Louis est sans doute le plus pittoresque. Imaginez une route suspendue à flanc de rocher entre Menton, ville des Alpes-Maritimes, et Grimaldi, la première localité transalpine : d’un côté la montagne, abrupte et creusée de grottes ; de l’autre, un paysage de cultures en terrasses dévalant jusqu’à la côte. Tout en bas, la Méditerranée luit d’un éclat mauve, en ce petit matin d’automne que le soleil n’éclaire pas encore.
    Un endroit sublime, donc, et pourtant parfaitement désespérant. Car ce bout de route, encadré par les postes de police des deux pays, accueille chaque jour un ballet tragique de migrants qui passent et repassent, long cortège de malheureux expulsés hors de l’Hexagone. Remis à la police italienne, ils tenteront leur chance une fois, dix fois, vingt fois, jusqu’à pouvoir franchir cette frontière sur laquelle la France a rétabli des contrôles depuis 2015. « A la fin, la plupart d’entre eux finissent par y arriver », observe Loïc Le Dall, membre de l’antenne locale de l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé). Y compris en empruntant les chemins les plus dangereux, comme le toit des trains ou ce sentier vertigineux que l’on appelle ici le « pas de la mort ». Mais dans l’intervalle, ils sont pris dans une étrange partie de ping-pong politico-policier, un casse-tête juridique et humanitaire.
    A quoi pense-t-elle, cette femme arrêtée le long du parapet, entre les deux postes-frontières ? Le visage appuyé contre le grillage, elle regarde la mer et au-delà, les lumières de Menton. Près d’elle, deux très jeunes enfants grelottent dans leurs vêtements de coton. Plus loin, son mari monte la pente en tirant une petite valise. Ils sont kurdes, fuyant la Turquie pour des raisons politiques, disent-ils.Dans leur groupe, formé au hasard des contacts avec un passeur, il y a une autre famille avec enfants et un adolescent accompagné de sa mère. Poyraz a 17 ans, des écouteurs autour du cou et il tient à préciser quelque chose en esquissant un signe de croix à toute vitesse, le dos tourné pour que ses compagnons ne le voient pas : « Nous sommes orthodoxes, confie-t-il. C’est très difficile pour nous, en Turquie. »
    A trois pas de là, deux Nigérians regardent en direction d’un panneau bleu planté sur le bas-côté : « Menton, perle de la France, est heureuse de vous accueillir. » Les bras ballants, ils ont l’air désemparés, perdus. Eux n’ont rien, ni valise, ni téléphone, ni écouteurs et pas l’ombre d’un sac, fût-il en papier ­ – même dans la misère, il y a des hiérarchies. Surtout, comme beaucoup de migrants, ils disposent de très peu de mots pour expliquer leur situation. Le plus âgé réussit à formuler une question, en rassemblant quelques bribes d’anglais : « Pourquoi ne nous laissent-ils pas entrer ? »
    « Ils », ce sont les forces de l’ordre françaises qui viennent de les renvoyer vers l’Italie, après les avoir enfermés depuis la veille dans des « espaces de mise à l’abri » – en fait des préfabriqués agglutinés entre la route et la falaise, au droit des bâtiments de police. Les Français retiennent dans ces grosses boîtes cubiques ceux qu’ils n’ont pas eu le temps d’exfiltrer avant la nuit, les locaux de leurs homologues italiens, à 50 mètres de là, étant fermés entre 19 heures et 7 heures. Ces lieux sont « climatisés et pourvus de sanitaires, de la nourriture y est distribuée », explique Emmanuelle Joubert, directrice départementale de la police aux frontières (PAF). Kadiatou, une Guinéenne de 22 ans rencontrée à Vintimille, y a déjà passé la nuit avec son fils Mohamed, 1 an et demi. « C’était très sale, nuance-t-elle, nous étions serrés les uns contre les autres et dormions par terre. »
    Le 29 septembre, plusieurs baraquements ont été ajoutés à ceux qui s’y trouvaient déjà, en prévision d’une recrudescence d’arrivées : sur les 10 000 migrants débarqués dans l’île italienne de Lampedusa, entre le 11 et le 13 septembre, certains devraient atteindre la frontière française ces jours-ci. Entre le 1er janvier et le 21 septembre, la PAF a procédé à 31 844 interpellations, dont 5 259 pour la seule période du 25 août au 21 septembre. D’après la préfecture, ce chiffre, déjà en hausse par rapport à 2022, devrait augmenter avec les afflux attendus en provenance de Lampedusa. Parmi les refoulés, beaucoup sont mineurs et un grand nombre vient d’Afrique subsaharienne.
    Au pont Saint-Louis, aucune demande d’asile n’est jamais enregistrée. Et même si la présence d’un membre de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Opfra) serait nécessaire, « il n’en vient jamais ici », assure un policier en faction.Pour faire face à cet afflux, il a fallu consolider les dispositifs, notamment depuis le mois de juillet, avec des drones, un avion de la brigade aéronautique de Marseille et des effectifs renforcés. Le 18 septembre, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé l’envoi de 132 personnes (policiers, gendarmes, militaires des sections « Sentinelle ») afin d’étoffer les « troupes » déjà présentes dans le département. Celles-ci comptent également dans leurs rangs des réservistes de la police qui se relaient pour assurer des contrôles à Menton-Garavan, la première gare en territoire français.
    Ces réservistes vont par petits groupes, équipés de gilets pare-balles. Tous les trains en provenance de Vintimille, ville italienne située à 9 kilomètres, sont inspectés. Et de presque tous, les forces de l’ordre font descendre des sans-papiers, repérables à leurs mains vides, à leurs vêtements informes, à leur mine résignée. De là, ils sont conduits au pont Saint-Louis, où la PAF leur remet un refus d’entrée. Sur ces deux pages remplies par la police figurent notamment le nom, la nationalité et une date de naissance.
    Parfois, ces indications sont fantaisistes (on les reconnaît parce qu’elles indiquent systématiquement comme date un 1er janvier) : la minorité revendiquée par les passagers, qui n’ont jamais de papiers d’identité sur eux et ne sont pas toujours capables de donner une date de naissance précise, n’a pas été considérée comme réelle par les policiers. Ceux-ci choisissent alors une année de naissance estimative, qui « déminorise » les interpellés. Interrogée à ce propos par Le Monde, Mme Joubert (PAF) répond qu’il s’agit « d’un processus technique interne, le plus précis possible au regard des éléments en notre possession ». Ces procédures, dit-elle, « ont été établies afin de ne pas faire échec aux droits ».
    Au chapitre « Vos droits », justement, le document propose deux options. Par la première, le requérant demande à bénéficier d’un délai de vingt-quatre heures. Par la seconde, il affirme : « Je veux repartir le plus rapidement possible. » Or, selon l’Anafé, la case correspondant à cette deuxième option est déjà précochée au moment où les expulsés reçoivent le papier. La décision est exécutoire immédiatement. Le 21 septembre, un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne a jugé illégale cette pratique de refoulement instantané aux frontières. Sans rien changer sur le terrain jusqu’ici.Il arrive aussi, en contravention totale avec le droit français, que des mineurs se voient infliger une obligation de quitter le territoire. Celles que montrent, par exemple, Saad, né au Darfour (Soudan) en juillet 2006 (la date figure sur le document établi par la police), et son copain guinéen, 17 ans également. Tous deux sont assis sur un banc, du côté français, la tête entre les mains, incapables de déchiffrer la sommation qui leur donne quarante-huit heures pour contester devant le tribunal administratif. « Une erreur », plaide la PAF. « Nous avons vu cela plusieurs fois », rétorque l’Anafé.
    En cas de doute sur l’âge, un fonctionnaire de l’Aide sociale à l’enfance, structure dépendant du département, doit donner son avis. Ceux qui sont reconnus comme mineurs non accompagnés (les enfants se déplaçant avec des adultes ne bénéficient d’aucune protection particulière) doivent être placés dans des foyers provisoires d’urgence, mais les lits manquent. Le 15 septembre, un hôtel Ibis Budget du centre de Menton a donc été réquisitionné, quoique encore jamais utilisé. Cette décision préfectorale a provoqué la colère d’Yves Juhel, maire (divers droite) de la ville, où les touristes se pressent encore à cette saison. L’édile s’est exprimé sur France 3, le 21 septembre, soit quatre jours avant l’inauguration du Monaco Yacht Show, grand raout dont les participants remplissent les chambres des environs. « Cela ne (…) se fera pas ! Sinon, je serai le premier à être devant l’hôtel pour éviter une telle occupation. (…) Vous n’allez pas faire sortir des gens qui ont payé leur chambre pour en mettre d’autres en situation irrégulière, non ? »
    Dans un courrier adressé à Emmanuel Macron, le 20 septembre, Charles-Ange Ginésy, président Les Républicains du département, réclamait, lui, une prise en charge, par l’Etat, de l’accueil et de l’orientation des mineurs non accompagnés, normalement assumée par sa collectivité. Celle-ci, écrit-il, « ne peut être la victime collatérale d’une frontière passoire qui embolise les personnels en charge de l’enfance ».En attendant, les personnes refoulées de France s’entassent à Vintimille, avec les primo-arrivants. Ils sont des dizaines sous l’autopont longeant le fleuve Roya, leurs vêtements suspendus aux grillages. « Pour nous laver, il y a la rivière et pour dormir, c’est par terre », racontent, l’air crâne, trois garçons soudanais, arrivés à Lampedusa par la Libye, puis la Tunisie. Ils se disent mineurs mais n’ont pas voulu le déclarer à leur arrivée en Sicile, afin de ne pas être enfermés dans des foyers spécialisés.Chaque soir, tout près de là, des associations humanitaires et la paroisse San Rocco de Vallecrosia distribuent, à tour de rôle, des repas sur un terrain vague, dans ce quartier de Roverino où une majorité d’habitants a voté pour la Ligue (extrême droite) aux dernières élections municipales. Mardi 3 octobre, ils étaient 200 à faire la queue, soit moitié moins que les 430 du mardi précédent. Cette baisse correspond-elle à un ralentissement des arrivées du sud du pays ? Ou bien au fait que plus de gens sont parvenus à passer entre les mailles du filet ? Nul ne le sait.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Europe, les gouvernements convergent vers des politiques migratoires plus restrictives
    « Nous sommes habitués à ces cycles, sans pouvoir les analyser », constate Alessandra Zunino, « référente » chez Caritas. L’organisation catholique distribue des repas le matin et à midi, mais surtout, elle accueille des femmes et des enfants dans une annexe, le long de la voie ferrée. « Nous nous substituons aux services qui manquent, explique Maurizio Marmo, l’un des responsables locaux. A Vintimille, depuis trois ans, plus aucune structure institutionnelle ne fonctionne pour les migrants. Maintenant, tout de même, nous recevons un appui du ministère de l’intérieur pour les vingt places d’hébergement réservées aux femmes et aux enfants. »
    Dans le bâtiment principal, une maison crème aux volets bruns, on se contente de « tendre la main à ceux qui en ont besoin », poursuit Alessandra Zunino. Quant aux parcours individuels, ils demeurent le plus souvent mystérieux. Même pour le docteur Pedro Casarin, qui soigne des blessures, des bronchites et annonce au moins une grossesse par semaine, sous une tente de Médecins sans frontières. Les gens vont et viennent, restent une heure ou un jour, puis ils repartent aussi soudainement qu’ils étaient arrivés, pour ne jamais revenir. Ils ont bravé le désert, les bandits, les violeurs, la Méditerranée : ce n’est pas une frontière de plus qui va les arrêter.

    #Covid-19#migrant#migration#france#frontiere#refoulement#caritas#ong#anafe#msf#sante#mediterranee#mna#PAF#OFPRA#italie#vintimille#menton

  • En Italie, le gouvernement Meloni dans l’impasse sur la gestion des flux migratoires
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/29/en-italie-le-gouvernement-meloni-dans-l-impasse-sur-la-gestion-des-flux-migr

    En Italie, le gouvernement Meloni dans l’impasse sur la gestion des flux migratoires
    Le rythme des arrivées sur l’île de Lampedusa, depuis la Tunisie, ne cesse d’augmenter en dépit de la politique de voisinage menée par Rome.
    Par Allan Kaval(Rome, correspondant)
    Le gouvernement de Giorgia Meloni avait fait de la réduction des arrivées irrégulières de migrants en Italie l’une de ses priorités. Lundi 28 août, leur nombre, sur les huit premiers mois de l’année, s’élevait à près de 113 500, soit plus du double de celui enregistré à la même période en 2022. Face à une rapide augmentation des départs depuis la Tunisie, les mesures d’urgence prises par l’exécutif depuis le début de son mandat, fin octobre, n’ont pas suffi. De nouveau, l’île de Lampedusa concentre les arrivées. Du 25 au 27 août, plus de 4 000 personnes y ont ainsi accosté après une traversée commencée depuis les rivages tunisiens. Du côté du gouvernement, entre promesses de mesures plus restrictives, attaques ou appels à l’aide en direction de Bruxelles et efforts diplomatiques encore improductifs en Méditerranée, les données de la gestion de la question migratoire restent les mêmes.
    « La situation des derniers jours est la plus critique depuis le 1er juin », indique au Monde Rosario Valastro, le président de la Croix-Rouge italienne qui gère le « hot spot » de Lampedusa, un centre à partir duquel les migrants sont transférés vers le continent lorsque les conditions météorologiques le permettent. Lundi, en fin de journée, 3 000 personnes y étaient hébergées, dans une structure initialement conçue pour en accueillir 600. « Ce qui nous préoccupe avec ce rythme d’arrivées c’est de pouvoir continuer à garantir une assistance à des personnes qui viennent dans des conditions très critiques, dont beaucoup de mineurs », déplore M. Valastro. En trois mois, plus de 48 000 personnes sont passées par le centre pour être ensuite dirigées vers un système d’accueil national dont des élus locaux et acteurs associatifs dénoncent la saturation.
    La grande majorité a transité par la région de Sfax, dans l’est de la Tunisie, devenue le point de passage principal pour des migrants majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne. Cette situation persiste en dépit de la politique de voisinage menée par Rome en Tunisie et présentée comme le modèle de son approche diplomatique en Méditerranée. Depuis son entrée en fonction, Mme Meloni prône la conclusion d’accords avec les pays de départ et de transit censés garantir des investissements et des financements en échange d’un contrôle accru des flux migratoires en amont des frontières italiennes. La présidente du conseil a obtenu de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qu’elle souscrive à cette approche en se rendant à Tunis, le 16 juillet, afin de signer avec elle et le président autoritaire tunisien, Kaïs Saïed, un accord de cette nature dont les traductions pratiques doivent encore prendre forme.
    Mardi, Mme Meloni est attendue à Athènes, Rome ayant l’ambition, entre autres dossiers, de rallier la Grèce à sa vision de la politique migratoire régionale. Le vice-président du conseil italien, Antonio Tajani, également ministre des affaires étrangères et secrétaire national de Forza Italia (centre droit), a appelé à une « action européenne » en réponse aux flux migratoires en provenance d’Afrique. L’autre vice-président du conseil et ministre des infrastructures, Matteo Salvini, s’est appuyé sur la situation à Lampedusa, mais aussi à Trieste, ville italienne située sur la route des Balkans, pour blâmer Bruxelles. Son parti, la Ligue (extrême droite), a construit ses succès sur un discours violemment hostile aux migrants et multiplie, en vue des élections européennes de juin 2024, les prises de position dissonantes au sein de la majorité. « Après tant de bavardages et de bavardages, l’Europe doit se réveiller, se bouger et nous aider », a-t-il déclaré, en jugeant nécessaire un nouveau « décret sécurité » porteur de mesures plus dures contre les migrants.
    La politique préconisée de l’exécutif emmené par Mme Meloni s’inscrit pour l’instant dans le sillage de décrets déjà pris depuis le début de la législature pour restreindre les activités des ONG de sauvetage et le régime de protection internationale en vigueur. En avril, le gouvernement italien avait par ailleurs instauré un état d’urgence sur le dossier migratoire, une mesure censée simplifier et accélérer le travail des administrations, mais servant aussi d’affichage politique alors que l’augmentation des arrivées en provenance de Tunisie se faisait déjà sentir. Pour le maire de Lampedusa, Filippo Mannino, cité dimanche par l’agence Adnkronos, « la déclaration [de l’état] d’urgence n’a produit aucun effet » sur son île et se limite à « des annonces ».Avec l’augmentation des arrivées, la gestion de l’accueil a également conduit les maires de centre gauche à demander davantage d’implication de l’Etat. Elle provoque aussi des critiques virulentes d’élus de la Ligue mécontents de devoir accueillir des migrants dans leurs villes. Ils réclament une répression plus dure à Matteo Salvini et au ministre de l’intérieur, Matteo Piantedosi, sommés de leur donner des gages au seuil d’une nouvelle période électorale. Des nouvelles mesures ont toutefois été annoncées après les arrivées massives depuis le 25 août. Elles sont censées aboutir à une rationalisation de la gestion de la politique migratoire, centralisée au niveau de la présidence du conseil.
    Face au gouvernement, le monde catholique italien dont les structures sont impliquées dans la délégation de l’accueil, prône un changement d’approche plus franc. « La question migratoire doit cesser d’être traitée comme une urgence et devenir une politique planifiée et ordinaire pour dissiper une atmosphère qui génère des politiques menaçant les droits des personnes », explique le prêtre Marco Pagniello, directeur de Caritas Italie qui appelle à plus de solidarité européenne envers l’Italie, pays de transit vers lequel la France renvoie les migrants interceptés à sa frontière. « Nous devons construire avec tous les acteurs associatifs impliqués et le gouvernement une structure permanente de gestion des flux qui s’inscrive dans la durée, car on ne peut pas arrêter le mouvement », juge-t-il. Pour le gouvernement Meloni, cela reviendrait à renoncer à endiguer un phénomène qu’il s’est engagé à faire disparaître.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#politiquemigratoire#droit#frontiere#transit#caritas#accueil#fluxmigratoire#tunisie#afriquesubsaharienne#postcovid

  • Covid-19 Conundrum in Rome: More Homeless on Streets as Shelters Shrink - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2021/03/08/world/europe/covid-homeless-rome.html

    For years, Pietro, 66, who asked that his last name not be used because he was ashamed of being homeless, eked out a living as an unofficial parking valet at a hospital. But his income dried up last March after the hospital restricted visitors. He spent 10 months sleeping at Termini Station, before finding a spot at the San Calisto church. Sleeping at the station, alongside hundreds of other homeless, “was frightening,” he said.Another guest at San Calisto, Antonino, 61, ran out of money after losing his job last year and ended up on the street. After three months living under a bridge, he found refuge at the St. Egidio shelter, where he feels secure. “They’ll never send us back out on the streets,” he said. Ms. Diodati of the Rome Red Cross said her groups had seen an increase in women on the streets, mainly because of the drop in shelter beds, though the numbers remained considerably lower than those of men. “Normally women tend to find hospitality,” she said.
    On a recent Sunday, Maria, a Ukrainian woman who used to work as a cleaner, picked up a lunch bag offered by St. Egidio after a Mass. “People are afraid to hire me because I have to take public transportation” and risk exposure to the virus, she said.“We’re coming across people who only arrived on the streets a few months ago,” said Massimiliano Signifredi, a volunteer with St. Egidio. Each January and February, St. Egidio celebrates special Masses commemorating the homeless people who have died on the streets, including Modesta Valenti, who became something of an icon when she died in 1983 after an ambulance refused to transport her.
    Over the past year, the number of homeless people has “clearly increased,” Mr. Signifredi said. with a housing crisis adding to the problem, even though the government made evictions illegal during the state of emergency. “We have said that the pandemic unleashed the poverty of the penultimate — those who barely made it to the end of the month and now can’t make it to the 10th, so they come to us or Caritas,” he said.
    St. Egidio has opened several new dormitories and also drafted an agreement with a hotel whose rooms had been empty since the pandemic began. But it’s not enough. “We’ve asked authorities to react more quickly to emergencies,” because the emergency was not going away anytime soon, he said.“The kind of poverty has changed,” said Claudio Campani, a coordinator of the Forum for Street Volunteers, an umbrella group for some 50 associations that assist Rome’s homeless. “Now you have the so-called ‘new poor’ who go to live in their cars before ending up on the street.” And while many homeless people are immigrants, “the number of Italians has increased,” he said.“The thread that binds us to normality is so fine that it can take very little — loss of work, a weakness, a separation — for that thread to break and for us to fall and lose our life story and roots,” he said.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#sante#pauvrete#immigrant#sdf#vulnerabilite#caritas#eglise

  • Washington lance un ultimatum au Venezuela sous couvert du stratagème de « l’aide humanitaire » - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2019/02/08/vnzl-f08.html

    Il est absurde de prétendre que les camions de vivres et de médicaments amenés à la frontière entre la Colombie et le Venezuela résorberont la profonde crise économique et sociale qui sévit au Venezuela. L’aide, quand et si elle arrivera, est un #cheval_de_Troie classique, destiné non pas à alléger les souffrances du peuple vénézuélien, mais à provoquer soit un coup d’État militaire, soit une confrontation armée.

    La #Croix-Rouge et #Caritas, le groupe d’aide affilié à l’Église catholique, ont refusé de participer à toute opération impliquant le « corridor humanitaire » américain, invoquant leurs principes de neutralité et d’indépendance.

  • Allemagne : Un petit Allemand sur 5 vit dans la pauvreté L’Essentiel - AFP - 20 Avril 2018
    http://www.lessentiel.lu/fr/economie/story/Un-petit-Allemand-sur-5-vit-dans-la-pauvrete-13161433

    En Allemagne, pour un enfant sur cinq, le « pays où il fait bon vivre » vanté par la chancelière Angela Merkel, pendant sa campagne électorale, est une illusion.

    Il est 15 heures passées, les #enfants commencent à disposer sur la table des assiettes de tomates cerises et de concombres coupés avec soin. Comme presque tous les après-midis en semaine, ils vont partager un repas qu’ils ont cuisiné dans un centre social de Lichtenberg, dans l’est de #Berlin. « On le remarque surtout chez les adolescents, beaucoup nous disent : alors quand est-ce qu’on peut enfin manger ? Je n’ai rien mangé de la journée », raconte Patric Tavanti, responsable de l’établissement géré par la fondation catholique #Caritas.


    Leurs parents manquent de moyens financiers ou de temps pour leur assurer des repas réguliers, dit-il. Dans la première puissance européenne, l’économie tourne et les caisses publiques n’ont jamais été aussi pleines. Pourtant, environ 20% des moins de 18 ans grandissent dans une « pauvreté relative », selon le ministère de la Famille, un niveau similaire à la France, où la conjoncture économique est nettement moins favorable depuis bien longtemps. Leurs parents disposent de moins de 60% du revenu moyen des foyers allemands, c’est-à-dire moins de 1 192 euros nets mensuels pour un parent avec un enfant, et moins de 2 355 euros pour une famille avec quatre enfants.

    « Les enfants se sentent exclus »
    Préoccupant dans un pays si fier d’avoir réduit le chômage à son plus bas niveau depuis la réunification allemande : plus d’un tiers des 2,8 millions d’enfants pauvres ont des parents exerçant une activité professionnelle, pointe Heinz Hilgers, président de la Fédération de protection de l’enfance (Kinderschutzbund).

    Au-delà de l’aspect matériel, la prise de conscience par un enfant qu’il appartient à ce cinquième défavorisé est destructrice, relève Klaus Hurrelmann, professeur à la Hertie School of Governance de Berlin. « Toute une spirale se met alors en route : les enfants se sentent #exclus, commencent à avoir honte de ne pas pouvoir participer aux excursions avec l’école ou inviter des amis à fêter leur anniversaire. Ils finissent par perdre confiance en eux, à mal travailler à l’école, car la pauvreté matérielle est aussi une pauvreté d’éducation et de culture », poursuit l’expert.

    Un « risque économique énorme »
    L’école allemande peine à intégrer ces enfants issus le plus souvent de familles nombreuses d’origine étrangère ou de foyers monoparentaux. « Nous remarquons un besoin croissant en nourriture, mais aussi en aide aux devoirs et à la lecture », explique Lars Dittebrand, responsable du Manna, un centre familial et une garderie au cœur de la Gropiusstadt, une cité berlinoise de béton qui a servi de décor au film « Moi Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée... » dans les années 80. La sélection, qui intervient dès la fin du primaire, conduit souvent les plus défavorisés vers des filières menant à des emplois précaires.

    Dénonçant dans une étude « une #pauvreté qui s’hérite », la fondation Bertelsmann révélait que seule une petite minorité des foyers - entre 3 et 16% selon les catégories - parvenaient à s’extirper de leur condition. « Des générations d’enfants pauvres deviennent des adultes pauvres et des parents pauvres », déplore ainsi Heinz Hilgers. Un gâchis humain et un « risque économique énorme » dans une Allemagne vieillissante, prévient-il.

    Système fiscal injuste
    Le nouveau gouvernement de « grande coalition » réunissant les conservateurs d’ #Angela-Merkel et les sociaux-démocrates a promis un ensemble d’aides, dont une augmentation de l’allocation familiale, davantage de garderies et d’écoles offrant des cours sur toute la journée pour faciliter aux mères un accès à l’emploi. Mais pour Lisa Paus, députée écologiste de Berlin, rien ne s’améliorera tant que le système fiscal datant de l’immédiate après-guerre ne sera pas réformé. Il avantage les couples aux salaires divergents, le moins élevé étant en général celui de la femme dont le rôle était essentiellement de s’occuper des enfants. Les temps ont toutefois changé et « la pauvreté arrive souvent quand les couples se défont », explique la députée, pointant l’insuffisance du soutien aux familles #monoparentales. De fait, 45% des enfants élevés par un seul parent, généralement leur mère, vivent dans une pauvreté relative.

    Un vrai progrès serait l’institution d’un revenu de base pour tous les enfants, jugent certains des acteurs interrogés. Une idée onéreuse que le nouvel exécutif, attaché au sacro-saint équilibre du budget, est loin d’envisager.

    #économie #politique

  • #Lebanon: Migrant workers face ignorant officials, negligent prosecutors in battle for justice
    http://english.al-akhbar.com/content/lebanon-migrant-workers-face-ignorant-officials-negligent-prosecu

    Migrant #domestic_workers call for an end to the slave-like sponsorship system at a labor day rally in 2012 in Beirut. (Photo: Marwan Tahtah) Migrant domestic workers call for an end to the slave-like sponsorship system at a labor day rally in 2012 in Beirut. (Photo: Marwan Tahtah)

    “As for the domestic workers who go out on Sundays, what about the employer? He has children, what about their safety? What if she goes out on Sunday and is infected with AIDS?”

    Bassel Habbab

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    #Culture_&_Society #Articles #Caritas #ILO #Labor_Arbitration_Council #maids #migrant_labor