• C’est en mangeant de la viande que l’homme est devenu intelligent (Vidéos) - VIVE LA RÉVOLUTION !
    http://mai68.org/spip/spip.php?article3953

    Quand les être humains se sont mis à manger de la viande, il y a 2,3 millions d’années, leurs machoires ont pu devenir plus petites, laissant ainsi de la place pour le développement du cerveau dont la taille a alors augmenté de 30%.

    Voici maintenant le documentaire complet, qui montre aussi qu’une autre étape importante dans l’accroissement des capacités du cerveau humain fut la cuisson des aliments ; parce qu’ainsi, la digestion est beaucoup plus efficace, permettant d’économiser beaucoup d’énergie, pouvant être utilisée à autre chose qu’à manger et à digérer :
    documentaire d’Arte ayant pour titre : « La cuisine est-elle le propre de l’homme ? »

    #carnisme #alimentation #bouffe #cuisine #documentaire

    • ah la la, toutes ces théories invérifiables qui nous arrangent plus ou moins selon ce qu’on veut leur faire dire... moi je pensais que la mâchoire s’était atrophiée car la cuisson atténuait le besoin de mâcher...

      La bonne nouvelle, avec nos appareils toujours plus intelligents, c’est que notre cerveau on en a de moins en moins besoin, on va pouvoir faire dégonfler un peu notre grosse tête et se remettre aux crudités (et s’entraîner à ouvrir les emballages Charal avec les dents bien entendu..)

  • Suite à la discussion ici
    http://seenthis.net/messages/190547#message191097
    je déplace mes digressions vers un poste à part

    Parmis les signataires du manifeste des 17 prostitueurs hier Gil Mihaely s’expliquait sur BFM

    Question d’un abolitionniste : »Comment faites-vous pour distinguer une prostituée libre d’une prostituée en réseau ?
    Réponse de Gil Mihaely, directeur de la publication du mensuel “Causeur” Quand je vais au supermarché, je peux pas non plus distinguer la viande fraîche de la viande avariée ».

    Cette réponse me rappel un interview de clients que j’avais vu dans une émission sur F3 qui leur était dédié. Au même genre de question il disait : "Quant je mange un steak, je ne me demande pas si la vache à souffert avant d’arriver dans mon assiette". Il disait cela en dégustant une pièce de boeuf.

    Ce matin je tombe sur cet article "L’animal est une femme comme les autres" http://www.jesuisfeministe.com/?p=6875

    L’anthropologie nous a démontré que plusieurs peuples font peu de distinction entre les humains et la nature. Dans la culture occidentale, par contre, l’être humain se dissocie de la nature et des animaux pour mieux les utiliser à son bénéfice. De plus, les groupes considérés comme “autres” ont été déshumanisés et associés au règne animal, pour justifier qu’on les traite différemment : on n’a qu’à penser aux “spécimens” représentant les peuples colonisés dans les expositions coloniales (ces zoos humains), aux Juifs ou aux esclaves Noirs. La femme n’y échappe pas. Ruby Hamad rappelle qu’« historiquement, les femmes ont été assimilées aux animaux, pour mieux les marginaliser. Les hommes étaient considérés comme des êtres d’intellect et de raison tandis que les femmes étaient placées au niveau des animaux et de la nature. » Platon a affirmé que « Ce sont les mâles seulement qui sont créés directement par les dieux et à qui l’âme est donnée. » (Timée 90e)

    L’animalisation des femmes est encore chose courante à notre époque. Jules Renard a dit : « La femme est un bel animal sans fourrure dont la peau est très recherchée ». On a vu Joséphine Baker poser en compagnie de félins ou livrer des performances avec des plumes au derrière. Grace Jones a été photographiée avec l’inscription “do not feed the animal” inscrite sur la cage dont elle est prisonnière. Les bunnies de Playboy portant des oreilles et une queue de lapin sont aussi un bel exemple d’animalisation de la femme. Robin Thicke, dans sa chanson Blurred lines disait : « Ok now he was close, tried to domesticate you, but you’re an animal, baby its in your nature… »

    Dans The sexual politics of meat, Carol Adams analyse les publicités qui dépeignent les femmes comme de la nourriture. Elle nous met en garde par rapport au fait que « les images de femmes incarnant de la nourriture peuvent promouvoir (ou du moins réfléter) une violence plus générale envers les femmes. Voir une femme “comme un morceau de viande” est une des premières étapes menant à la victimisation et à l’oppression. » Dans le Sexual politics of meat slideshow, on peut voir des images allant des poulets en talons hauts, au cochon féminisé présentant ses fesses, en passant par la dinde en bikini et les images juxtaposées d’une cuisse de poulet et d’une jambe de femme. Je vous propose l’expérience de deux recherches d’images comparées sur Google : cliquez d’abord sur le lien "women as meat" puis, cliquez sur le lien "men as meat". Dans la première recherche, les images de femmes incarnant de la viande sont nombreuses, tandis que dans la deuxième, les images d’hommes incarnant de la viande sont presque inexistantes.

    Pour le lien entre virilité-carnisme-prédation-domination il y a une pub charal que je trouve très parlante
    http://www.youtube.com/watch?v=9WvayOEZRNU

    #carnisme #thanatocratie #viande #virilité #prédation #domination #prostitution
    #machisme #misogynie

  • Sérieusement, il est vraiment indispensable d’écouter cette émission, en complément à la lecture du livre Vivre avec les animaux. Une utopie pour le XXI siècle paru à La Découverte.
    Je sais pas, par exemple, ce que pensent les contributeurs et contributrices (usager-e-s ?, merde, comment on se nomme ?) de Seenthis autour du véganisme et du végétarisme, mais Porcher tranche clairement, en soulignant non seulement la dimension de classe de cette option, mais aussi son caractère barbare : voulons d’un monde humain sans animaux ?

    http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-vivre-avec-les-animaux-2013-10-19

    Vivre avec les animaux

    Avec Jocelyne Porcher, chargée de recherches à l’Inra (département Sciences pour l’Action et le Développement). Ses travaux portent sur la relation de travail entre les humains et les animaux en élevage.

    • Ce que je pense de l’élevage et du véganisme pris sous l’angle de la permaculture est disponible dans mes billets de blog ici : http://madeinearth.wordpress.com/tag/vegetarisme

      Je pense qu’on n’a pas fini de parler du véganisme. On se rappelle tous des films de SF où les gens vivent dans des technopoles-mondes coupées du reste du monde vivant, en recyclant tout, en mangeant un peu synthétique, et où les braves gens libres ont fui dans des zones intermédiaires (souvent le dehors -soit-disant- pollué) et vivent de braconnage et de vol. Bienvenu dans un futur possible et vegan-compatible. Je ne fais pas un procès d’intention, je pense juste que le véganisme peut être repris très facilement par les élites pour nous mettre dans des techno-bulles, et que ça soulève peut être des problèmes sous-jacents au véganisme. Je vois très bien la vision qu’ont les permaculteurs et permacultrices par exemple : des villes remplies de jardins et de fruitiers, des campagnes repeuplées, des paysages merveilleux de beauté et d’abondance. La vision des végan⋅e⋅s, je l’ai jamais vue et pourtant j’ai cherché. Dans Meat A Begnin Extravagance, Fairly essaie justement de voir où ça pourrait mener, et il tombe sur ce dont j’ai parlé plus haut, car si tu ne peux plus agir sur les forces naturelles animales (chasse, régulation, espaces tampons d’élevage, etc), alors pour empêcher tout le monde vivant de venir manger tes salades, il faut construire une barrière, qui sera autant physique que mentale, et à lire des tas de vegan⋅e⋅s, le sauvage est un concept abstrait depuis leurs chaises dans leurs appartements dans leurs villes.

    • J’ai lu ton lien @koldobika,
      ça me rappelle quelque chose qui me gêne chez les vegan⋅e⋅s, c’est cette notion d’exploitation. J’ai l’impression que les relations acceptées entre les vegan⋅e⋅s et les animaux, c’est soit l’indifférence, soit une relation unilatérale de l’humain⋅e vers l’animal (mais laquelle ?). Le point extrême étant ce végan qui soutenait qu’il pouvait tuer des moustiques car il n’y avait pas d’exploitation (mais bon, c’est pas représentatif). Comme si l’animal ne devait rien nous apporter, ou ne pouvait rien nous apporter.

    • Oui il y a visiblement cette absence de la notion de co-création entre animal et humain chez les vegans, et un tabou sur le fait de tuer, et je pense que tant qu’ils ne sortiront pas de cette vision ils laissent effectivement prise à une indutrialisation croissante.
      Les véganes que je connais sont plus intersectionnelles l’une d’entre elles développe pas mal de choses en permaculture/végéculture et passe beaucoup de temps seule en forêt, mais si j’en juge ce que tu as vu dans des discussion de végans son approche semble minoritaire.

      Cela dit ça me semble intéressant de relever parallèlement certains manques de clarté ou incohérences chez Jocelyne Porcher. ça aide à affiner les réflexions

    • Aude V (@aude_v) :

      Merci @nicolasm de mettre chaque fois en rapport ces mini-utopies avec les pratiques agricoles, ça remet les pieds sur terre

      Ça me fait (encore) penser à un passage du bouquin de Fairly, où il cite un des pontes du mouvement abolitionniste, #Peter_Singer :

      But what is most revealing about Singer’s coverage of pests is the tiny proportion of his book which he devotes to them – just one page, compared with an entire chapter on factory farming and another chapter on vivisection. Pests, in Singer’s view are a side issue: this is how he introduces the subject:

      """It is possible to think of more unusual cases in which there is a genuine clash of interests. For instance, we need to grow a crop of vegetables and grain to feed ourselves; but these crops may be threatened by rabbits, mice, or other ‘pests’.""""

      Unusual? Rabbits, mice and other pests? Far more rodents have died as a result of traps, poisons or targeted anthropogenic disease, than have ever been killed in the laboratories he campaigns against. Singer seems blissfully ignorant about the perils of growing vegetables. Virtually every herbivore in the animal kingdom, from slug and carrot fly up to deer and wild boar, has long since sussed out that humans are more proficient at growing tasty food than nature is, and all do their utmost to partake of the feast.

    • Je suis peut-être naïf mais pour ma part je crois qu’il peut exister une réflexion sur l’élevage et des remises en question qui ne soient pas industrielles et libérales, qui réfléchissent en termes d’écoumène et qui ne posent pas de tabou sur le fait de tuer. Je repense à ce que disait @rastapopoulos sur un autre sujet ici http://seenthis.net/messages/247094#message247283

      Mais je reste quand même sur ma position qu’on peut être anti-industriel, et anti-libéral ET être pro-féministe, pas anti-homo, etc.

      Ces remises en questions non-industrielles et non-libérales sont peut-être minoritaires, elles ne font peut-être « même pas partie du tableau », elles ne me semblent pas pour autant à jeter avec l’eau du bain.
      Le ressenti que j’ai parfois c’est, en forçant un peu le trait, « Tu veux faire des systèmes agricoles résilients ? Elève des vaches et bousille ta santé et ta vie familiale comme tes ancêtres, de toute façon t’as pas le choix c’est ça ou soleil vert ». Cette alternative infernale (comme dit Isabelle Stengers) me fait moyennement envie.

    • @koldobika :

      Les véganes que je connais sont plus intersectionnelles l’une d’entre elles développe pas mal de choses en permaculture/végéculture et passe beaucoup de temps seule en forêt, mais si j’en juge ce que tu as vu dans des discussion de végans son approche semble minoritaire.

      Ah oui elles ont l’air plus intéressantes que les végan⋅e⋅s que je lis ou avec qui je « discute » sur internet.

    • @koldobika :

      Je suis peut-être naïf mais pour ma part je crois qu’il peut exister une réflexion sur l’élevage et des remises en question qui ne soient pas industrielles et libérales, qui réfléchissent en termes d’écoumène et qui ne posent pas de tabou sur le fait de tuer.

      Oui, mais je vois cette réflexion dans le milieu permaculture, mais pas dans le milieu vegan, car ça me parait compliqué d’être végan⋅e et de ne pas remettre en question le fait de ne pas tuer les animaux (car souvent c’est mal, et même si, c’est de l’exploitation s’ils sont d’élevage).

      Perso cette remise en question je la trouve dans l’élevage par défaut défini dans un rapport de la FAO, bien développée dans le bouquin de Fairlie et plus largement en permaculture, et que j’évoque ici : http://seenthis.net/messages/220316

      En gros on prend la question à l’envers : plutôt que de savoir combien on doit produire pour satisfaire notre appétit (ou celui du marché) de X kg de viande par tête et par an, de poser la question du rôle des animaux domestiques, de leur intégration, de mode de production, et ensuite en déduire une quantité possible de viande par individu. Mais dans les commentaires de ce billet, tu penses que ce n’est pas suffisant. Si un jour tu as l’envie et le temps de développer, ça m’intéresse. Pour moi l’élevage par défaut c’est le bon paradigme de l’élevage, après effectivement on peut faire des retouches (ou plus pour toi peut être).

    • Aude V (@aude_v) :

      « madame, il fait rien qu’à manger de la viande exprès devant moi, il est végéphobe ! »

      D’ailleurs c’est marrant que ce terme, végéphobie, soit aussi présent dans les écrits végans. J’imagine bien que ce doit être difficile de se faire railler par des imbéciles à longueur de journée, mais je ne sais pas si cette antipathie est différente de celle pour la décroissance par exemple. Même si on ne dit rien, notre comportement est pris comme une insulte par les autres, et ça me frappe à chaque fois de voir les réactions des gens quand ils apprennent qu’on n’a pas la télé ou le frigo (du genre « moi je pourrais pas parce que insérer-une-raison-bonne-ou-mauvaise »). Mais ça montre bien le reprise par le mouvement de plein de codes qui ne leur appartiennent pas, comme le fait de présenter le #carnisme à part égale avec le sexisme, l’esclavagisme ou le racisme, et donc de calquer les réactions contre elleux comme du une xénophobie anti-végan⋅e

    • @aude_v

      alors les 47 VoKü véganes de Berlin, à la limite, on s’en branle, c’est pas d’illes qu’on parle, c’est d’un monde Soleil vert avec des barrières et un être humain qui ne se trouve pas de rapport plus sain avec son milieu que la coupure absolue !
      [...]
      Oui, il y a une dimension sociale à ce mépris (et non, ça veut pas dire qu’on accuse la jolie végane avec les dreads d’être bourge, elle fait même pas partie du tableau)

      de façon symétrique on pourrait dire à propos de ce qu’est la producton actuelle de viande : alors les quelques éleveurs de vache Aubrac sur leurs pâturages, à la limite, on s’en branle, c’est pas d’illes qu’on parle, c’est d’un monde sans forêt avec des champs de soja à la place et un être humain qui ne se trouve pas de rapport plus sain avec son milieu que son remplacement absolu par des cultures fourragères !
      [...]
      Oui, il y a une dimension sociale à ce mépris (et non, ça veut pas dire qu’on accuse le Mimile cantalou avec sa moustache d’être un surconsommateur viandard, il fait même pas partie du tableau)

      Ce que je veux dire par là c’est que le fait qu’une pratique soit menée par une minorité ne doit pas invisibiliser ou invalider la minorité en question.
      Tout le monde ici est d’accord sur le fait qu’il existe un élevage paysan (aujourd’hui minoritaire) avec un façonnement mutuel de l’humain, de l’animal domestiqué et des paysages, et qu’il serait absurde de le balancer dans le même sac poubelle que la production zootechnique de milliards de steaks pour le « modèle occidental » surconsommateur de tout dont la barbaque.
      De même il peut exister une réflexion végane qui ne passe pas par l’industrialisation généralisée et la coupure d’avec le milieu, et tout aussi minoritaire qu’elle soit elle n’est pas pour autant à balancer dans le même sac que les scénarios soleil vert.

    • sachant que je n’ai encore rien lu issu du milieu pour se démarquer des différentes initiatives capitalistes anti-viande

      Oui c’est clair que ça manque. ça se comprend assez bien sachant qu’une paysannerie végane n’a jamais existé dans nos contrées (mais elle a existé ailleurs notamment chez les Américains natifs), et que les gens d’origine paysanne chez nous conçoivent difficilement de passer à des modèles sans élevage. D’autant moins quand les zones où l’agriculture est encore un peu paysanne et pas trop industrialisée sont des zones de montagne où l’élevage est central.
      Du coup quasi personne ne développe encore ça en Europe et Amérique de Nord, et le véganisme se développe plus largement chez des urbains très peu liés au monde paysan, avec tout ce que ça implique en terme de coupure vis à vis de la production (la question n’est vue quasiment que du point de vue de la consommation) et de modèle de la #wilderness en lieu et place d’un véritable #écoumène paysan.

    • Ah oui tiens ça me paraissait bizarre des cultures amérindienness véganes mais tu parles plus d’agriculture/horticulture végane, ça semble plus plausible. Par contre tu as des exemples concrets car par exemple la fertilisation à base de têtes de poissons n’était pas anecdotique.

    • Je pense notamment aux maïsicultures avec courges et haricots du Sud des rocheuses et du Mexique (comme chez les Anasazis), aux polycultures horticoles des Appalaches (d’où nous vient le topinambour) et d’Amazonie (dont parle Hemenway).
      Ces systèmes comprenaient en parallèle la chasse et la cueillette, mais pas d’élevage.

    • Oui y a plein de bonnes choses dans les têtes de poisson (fer, phosphore, azote, soufre, magnésium, calcium...), mais faut pas en mettre trop au même endroit ça a tendance à attirer les rats.
      En termes absolus, aucune culture n’a eu d’alimentation végane, même l’Inde, dans la mesure où les oeufs et larves d’insectes contenus dans les épis de céréales ont toujours été consommés (même involontairement).
      http://seenthis.net/messages/273844#message273862

  • World’s first synthetic hamburger gets full marks for ’mouth feel’ | Science | theguardian.com
    http://www.theguardian.com/science/2013/aug/05/world-first-synthetic-hamburger-mouth-feel

    All it took was a little butter and sunflower oil and, in less than 10 minutes, the world’s most expensive burger, grown from muscle stem cells in a lab, was ready to eat.

    “I was expecting the texture to be more soft,” said Hanni Rützler of the Future Food Studio, who researches food trends and was the first to get a taste of the synthetic beef hamburger at a lavish event in London on Monday that bore more resemblance to a TV set than a scientific press conference.

    The lack of fat was noticeable, she added, which meant a lack of juiciness in the centre of the burger. If she had closed her eyes, however, she would have thought the cultured beef was definitely meat rather than a vegetable-based substitute.

    #viande_synthétique

    • J’ai trouvé ceci que je trouvait intéressant
      http://alasource.blog.lemonde.fr/2013/08/06/la-viande-in-vitro-cauchemar-des-carnivores

      Surtout, ils expliquent pourquoi ce serait un cauchemar pour les carnivores (que ce soit un « rêve » pour les végétariens est aussi développé mais c’est moins original (moins de souffrance animale...)). La question du manque de goût est évacuée car elle pourrait se résoudre techniquement. Non, il y a au moins deux problèmes. D’abord, « l’inquiétante étrangeté », une sorte de phobie analogue à la répulsion suscitée par une tête coupée ou un corps sans tête. La viande in vitro étant une sorte d’hybride entre un animal vivant et une boite de Pétri dont on ne perçoit pas bien l’identité.

      Mais surtout le cauchemar viendrait d’un « profond sentiment d’effroi lié à ce que la nouvelle viande ne proviendrait plus d’un animal spécialement mis à mort et gisant là dans son sang - autrement dit d’un animal qui non seulement a été abattu, mais a subi un meurtre et même un meurtre collectif auquel participe directement le mangeur de viande in vivo, ne serait-ce qu’en tant que bénéficiaire et commanditaire. ».

      Et joliment ils résument : il manquerait au consommateur le « plat de résistance ». Car, « si cette hypothèse est juste, cela signifie aussi que la viande in vitro est perçue - ou serait perçue - par la plupart des hommes comme un régime d’alimentation et de vie trop pur et trop peu violent pour la condition humaine et susciterait par suite, contrairement à ce qu’on pouvait d’abord se représenter, de très intenses et profondes résistances... ».


      #carnisme

  • #Minerai_de_viande : « Avant, on n’osait pas en faire de la bouffe pour chat » | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/02/14/le-minerai-de-nos-lasagnes-cest-carrement-de-la-merde-239612

    La « viande » de nos plats préparés porte le nom de minerai, « des bouts de machin, de gras notamment, catégoriquement de la #merde. Il y a 40 ans, cette matière allait à l’équarrissage pour être brûlée », nous dit un expert.

    • j’avais lu il y a quelques temps des articles sur le « pink slime » que le gouvernement des USA avait acheté en masse pour nourrir les enfants à la cantine (ca avait fait scandale aux USA cet été).

      Pink slime is the common name for a controversial beef product. The name used in the meat industry is lean finely textured beef (LFTB)[3] and boneless lean beef trimmings (BLBT).[4] It is also known by the dysphemistic slang term soylent pink.[5][6][7][8] Pink Slime is a processed beef product that was originally used in pet food and cooking oil and later approved for public consumption.[9] In 2001, The United States approved the product for limited human consumption and it was used as a food additive to ground beef and beef-based processed meats as a filler at a ratio of usually no more than 25 percent of any product. The production process uses heat in centrifuges to separate the fat from the meat in beef trimmings.[10] The resulting product is exposed to ammonia gas or citric acid to kill bacteria.[10][11]

      wikipédia

      Les articles disaient tous que ce « pink slime » était interdit à la commercialisation en Europe mais que les USA voudraient bien nous en vendre. Mais en fait avec le « pink slime » on a au moins affaire à du boeuf (ou vieille vache c’est pareil pour l’industrie) alors que le minerai de chaire made in Europe peut être fait avec n’importe quoi, du cheval, de l’opossum, du lombric, de la blatte ... allez savoir.

      Le scandale de cet été c’était que les étatsuniens avaient découvert que les enfants à la cantine étaient nourris de Pink Slime. Mais ca fait combien d’années au fait, que les écoliers européens bouffent du minerai de chaire 4x par semaine ?

      Je regardait hier soir des épisodes des Simpsons (saison 16), à un moment Homer parle de la recette du KrustyBurger, avec un steak de cheval vendu comme étant du boeuf. Il faut que je récupère cette réplique, c’était mots pour mots ce qui se passe avec Comigel. Ca m’a fait pensé que cette arnaque cheval/boeuf est bien connu aux USA et est loin d’être rare dans l’agro-alimentaire.

    • http://seenthis.net/messages/114606#message115235
      C’est toujours la même histoire ! On appréciera à sa juste horreur le mot minerai, qui n’est pas extrait de la terre mais de déchets d’animaux morts.
      Et dans le gore, il y a aussi la colle à viande genre hXXrB3rz-xU si vous insistez chez youtube…

      Donc, voici à bon escient, la recette des lasagnes ou du ragout #vegans :)
      http://recettes.vegan.fr/index.php?recette=lasagnes_a_la_courgette_et_a_l_aubergine

      http://www.gourmet-vegetarien.com/ragout-recette-vegan

    • Je trouve le mot « minerai » très évocateur aussi. Je te recommande la lecture de cet article de la revue Terrain « la viande ou la bête » http://terrain.revues.org/2932
      Tu verra a quel point ce mot est « sarcophage » !

      C’est un sujet que je met souvent dans mes dessins, ci dessous un détail représentant « MaMeat©® » un genre de mine à chaire...

    • merci @mad_meg cet exposé est tout à fait intéressant. Cette distance va de pair avec le développement des villes et une population qui a décroché des réalités rurales et agricoles. Les citadins ne savent pas plus ce qu’est la nourriture. J’ai entendu chez des amis une invitée (enseignante en plus) s’esclaffer en voyant les betteraves que son hôte avait arraché de son jardin : ah c’est marrant, à Paris les betteraves sont molles ! Ouuuiiiii.... Pour en revenir à l’article, l’auteur dit qu’il y a quarante ans une partie de la bête partait à l’équarrissage mais il y a cent ans, tout était utilisé. J’ai lu un article récemment(peut-être de la FAO) sur une expérience menée dans un village kényan où les femmes avaient développé un artisanat à partir des déchets de l’élevage : peau, graisse et os. Elle fabriquaient notamment tout un tas d’objets en os. Cela dit, je suis plutôt favorable à limiter considérablement la
      consommation de viande.

    • Merci pour ton lien @mad_meg, je n’avais pas vu cette dimension.

      Finalement, une seule différence décisive sépare le végétarien du carnivore : c’est la définition du « semblable ». Tous deux en effet sont d’avis qu’il faut s’abstenir de manger le semblable. Mais pour l’un tout animal doté de sang et de souffle vital est un semblable, pour l’autre seuls les carnassiers le sont, avec cette conséquence qu’ils sont virtuellement anthropophages ; l’homme carnivore s’en abstient donc ; il ne consomme que du différent : des animaux strictement végétariens. C’est donc bien encore l’interdit de l’allélophagie qui est en jeu.

      #allélophagie