• France : Un Disneyland sociologique, et une la farce morbide.

    L’Histoire se rit des castors qui chérissent les barrages dont ils pleurent les effets. Sans véritable surprise, yaël braun-pivet aura été réélue le jeudi 18 juillet dernier à la présidence de l’Assemblée nationale, poste surnommé dans le milieu « le perchoir ». Non pas en raison bien sûr de ses compétences politiques exceptionnelles, de ses qualités d’analyses des situations, de son charisme particulier, ou de sa probité à juger les déboires de l’Assemblée : non, encore et toujours, par la stupidité et la cécité coupable de la gauche « NFP », comme il faut désormais la labelliser, telle une marque infamante, toujours prompte à falsifier l’Histoire et les symboles.

    Un Disneyland sociologique
    Car enfin, après avoir appelé de toute la force dont est capable ses petits poumons bien malingres à voter pour des macronistes contre le RN, et avoir fait passer la projection de seulement 60 députés Ensemble ! au soir du premier tour aux 166 actuels, de quel droit osent-ils faire les étonnés, et hurler au « déni de démocratie », au « vol de l’élection », et au « mépris des électeurs » ? Il n’y a là que la conséquence parfaitement logique de leurs actions : quelle lâcheté de ne pas les assumer ! Faut-il avoir perdu tout contact avec la réalité pour oser affirmer comme a. chassaigne que l’alliance entre les macronistes et LR est une « alliance contre-nature » ? Quelle « contre-nature » ? Il s’agit de la même classe sociale, avec le même programme économique et géopolitique, et la même vision du monde. On aimerait pouvoir invoquer à la décharge du NFP un état psychiatrique dément, qui au moins aurait le mérite de susciter de la compassion chez le lecteur bienveillant envers les aliénés, qui depuis le juriste romain Ulpien sait pourquoi ils ne sont pas responsables juridiquement de leurs actes.

    Mais non : las, il faut bien reconnaître que ce non-contact avec la réalité est le produit de leur classe sociale – la petite-bourgeoisie intellectuelle, et les couches moyennes qui se sont trouvées un moyen de se créer un Disneyland sociologique. Dans ce pays de cocagne, nulle trace d’ouvriers, de pauvres sales et mal-élevés : on y vit bien dans l’entre-soi de la bien-pensance. On peut penser avoir gagné une élection en ayant rassemblé 25 % des suffrages en réunissant plus de 6 organisations politiques, et gouverner légitimement le pays avec 30 % des sièges au parlement. On peut même penser demander aux marchés financiers et à la BCE de financer le SMIC à 1600€ et payer davantage les fonctionnaires dans un pays désindustrialisé, et qui ne produit plus ce qu’il consomme.

    Ce n’est plus de la politique à ce niveau-là : c’est le Journal de Mickey mis en scène – mais avec caroline de haas en rédactrice en chef, des fois que Dingo veuille faire preuve de « masculinité toxique » à l’égard de Minnie. Leur délire est donc totalement politique, et en rien psychiatrique : la classe sociale qu’ils représentent a perdu tout pouvoir et capacité d’action réelle, et en est donc réduite à s’agiter vainement, en poussant toujours plus loin le délire de séparation avec la réalité.

    Et que dire du spectacle puéril qu’ont offert les insoumis, en érigeant comme sommet de la résistance anti-fasciste le fait de refuser de serrer la main aux députés RN ? Ils trahissent bien d’ailleurs là leur conception des choses : ils ne font même plus semblant d’essayer d’aller chercher l’électorat ouvrier du RN pour le faire changer de vote – ils lui crachent à la figure, en se drapant dans de la morale , au sens le plus abstrait et méprisable du mot. Il faudra un jour que les communistes sincères et les hommes de gauche honnêtes l’admettent : cette gauche « NFP » n’est pas simplement stupide, ni mal orientée – elle défend férocement ses intérêts de classe , qui exigent que rien dans le fond ne change. Elle veut l’UE, elle veut l’OTAN, elle veut le système économique actuel, elle veut même macron dans le fond, même si elle ne l’admet pas : elle veut tout cela, mais avec plus de dépenses publiques, pour que son Disneyland soit un peu plus fun . C’est vrai qu’on s’ennuie un peu au pays de l’OTAN, quand on a moins de moyens (c’est-à-dire pour eux, le travail des autres) pour s’amuser.

    Les suites de cette farce sont donc prévisibles à l’avance : macron macronera, yaël braun-pivet braunpivera, et peut-être même que attal attallera. Et la gauche, toujours la gauche, fera son manège bouffon, in seculum seculorum si on la laisse faire. Cette gauche aime à répéter que macron a perdu le 7 juillet : peut-être est-il temps de se rendre compte que probablement non, si tout peut continuer comme avant ?

    Il y a aussi la farce morbide.
    Mais derrière la farce grotesque, il y a aussi la farce morbide. On se souviendra longtemps que cette même journée, l’infâme ursula von der leyen a été réélue à la tête de la commission européenne pour 5 ans de plus. Vu le caractère réactionnaire de ce qu’est l’UE, cela n’est pas surprenant, mais après le désastre de son mandat précédent, et les horizons de guerre et de désolation où cette femme veut emmener les peuples européens, l’événement devrait terroriser tout honnête citoyen. La guerre et la misère sont ses seules ambitions pour les masses.

    Et de cette farce morbide, une image restera néanmoins : celle de manon aubry, tout sourire, embrassant avec un plaisir visiblement non-feint usurla von der leyen, pour la féliciter de sa réélection. Et là, les masques de la comédie sont éventés, et la vérité, la dure, la froide et cruelle vérité, vient percer à jour le théâtre, et en montrer l’abjection politique et morale – la vraie cette fois – sous son jour le plus cru : on peut embrasser avec plaisir la sanguinaire von der leyen, qui a mené tant d’ukrainiens et de russes à la mort, qui a soutenu tant de massacres immondes à Gaza et en Cisjordanie, mais on ne peut pas, au grand jamais, serrer la main d’un député RN. Mais l’électeur moyen du RN ou le député du RN ont-t-ils jamais contribué, même indirectement, à tuer un seul ukrainien, ni même un seul gazaoui ?

    Un jour, cette gauche sera réveillée par les masses laborieuses, et ce jour-là, elle se rendra compte que le sang que von der leyen a sur les mains a déteint sur les siennes, qu’elle croyait immaculées.

    Et il sera trop tard pour dire qu’elle ne la lui a jamais serrée. Il n’est pas sûr que d’avoir refusé de serrer celles du RN lui serve d’excuse ce jour-là.

    Victor Sarkis Sur le blog de Régis de Castelnau

    Source : Vu du droit https://www.vududroit.com/2024/07/maitre-castor-perche-sur-son-assemble

    #France #Farce #NFP #bourgeoisie #petite_bourgeoisie_intellectuelle #petite_bourgeoisie #rn #gôche #gauche #manon_aubry #caroline_de_haas #insoumis en peu de lapin #ue #otan #guerre #misère #ursula_von_der_leyen #classes_sociales #politique #castors #barrages #bien-pensance

  • Relier les rives. Sur les traces des morts en Méditerranée

    Sur le port de #Catane, à l’est de la Sicile, des milliers de personnes en péril débarquent, accompagnées des corps de celles qui n’ont pas survécu à la traversée de la Méditerranée. Dans un contexte d’#indifférence générale à cette #hécatombe et un environnement politique marqué par la criminalisation des migrants, un petit groupe d’habitants et d’habitantes s’est mobilisé pour redonner un nom aux défunts et joindre leurs familles. L’ouvrage retrace cette initiative locale inédite, qu’aucune autorité nationale ou européenne n’avait entreprise jusque-là de façon systématique.
    Au cours des visites répétées au #cimetière, des lectures de dossiers administratifs et des enquêtes conduites pour suivre les pistes susceptibles de relier un corps à une histoire, un attachement particulier à ces inconnus naît. Le livre raconte les vies des morts auprès de celles et ceux qui les accueillent sur l’autre rivage. Il explore les tentatives collectives et intimes menées pour tracer un chemin entre nous et les autres.
    Émaillé d’extraits de textes rédigés par des hommes et des femmes soucieux d’empêcher l’oubli, ainsi que des poèmes et des chansons qui donnent, à leurs yeux, sens à leur engagement, ce récit entend restituer la dimension sensible de leurs investigations. Il rend également perceptible la fragilité des liens invisibles et rarement mis en mots qui unissent des vivants à des morts dont ils ne savent (presque) rien.

    https://www.editionsladecouverte.fr/relier_les_rives-9782348083761
    #livre #Filippo_Furri #Carolina_Kobelinsky #mourir_aux_frontières #Italie #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #Méditerranée #identification

  • Connaître les morts de la Méditerranée

    Depuis dix ans, près de 30 000 personnes sont mortes ou ont disparu en tentant de franchir la Méditerranée. Qui sont-elles ? Comment les identifier ? Des anthropologues et des activistes tentent de répondre.

    Lorsqu’ils sont vivants, les autorités s’empressent de vouloir les identifier, collecter notamment leurs empreintes digitales afin de les tracer et les empêcher de tenter de nouvelles fois de franchir les frontières. Lorsqu’ils sont morts, en revanche, ces mêmes autorités, ou d’autres, se fichent totalement de savoir qui ils ou elles sont. Ils et elles ce sont les exilé.es qui au péril de leur vie traversent la Méditerranée. Anthropologues, Carolina Kobelinsky et Filippo Furri ont cherché à connaître ces morts de la Méditerranée. Ils sont cette semaine les invités de La Suite dans les Idées. Et seront rejoint en seconde partie, depuis la Suisse, par l’écrivain Timba Bemba.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-suite-dans-les-idees/connaitre-les-morts-de-la-mediterranee-1580262

    #mourir_aux_frontières #décès #identification #morts_aux_frontières #Méditerranée #migrations #réfugiés #carolina_kobelinsky #filippo_furri
    #podcast #audio #Timba_Bema

  • L’université de Lille annule une conférence de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan sur la Palestine, faute de pouvoir « garantir la sérénité des débats »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/04/17/l-universite-de-lille-annule-une-conference-de-jean-luc-melenchon-et-rima-ha

    L’établissement dit « regretter la pression exercée sur [son] autonomie ». Une organisation étudiante, dont le logo figure sur l’affiche de l’événement, est accusée de « nier l’existence de l’Etat d’Israël », ce que les organisateurs démentent.

    Organisée à l’initiative d’une association étudiante propalestinienne, une conférence de Jean-Luc Mélenchon et de la candidate « insoumise » aux élections européennes Rima Hassan qui devait se tenir jeudi 18 avril à l’université de Lille a été finalement annulée par l’établissement, mercredi.

    Pour l’université, « les conditions ne sont plus réunies pour garantir la sérénité des débats » et a donc « décidé de ne plus autoriser la tenue, en ses murs, de la conférence de M. Mélenchon et Mme Hassan prévue ce jeudi 18 avril ». « On ne peut que regretter, dans ce contexte, la pression exercée sur l’autonomie pédagogique et scientifique des établissements d’enseignement supérieurs », a-t-elle expliqué dans ce communiqué.

    En réaction, le coordinateur national de La France insoumise (LFI), Manuel Bompard, a dénoncé une « censure ». « Nous regrettons la décision de la présidence de l’université qui se montre incapable de résister aux pressions qui s’attaquent à la liberté d’expression, mettent à mal les libertés universitaires et académiques et visent à faire taire les voix de la paix au Proche-Orient », a-t-il déploré dans un communiqué diffusé sur X.

    Le député « insoumis » des Bouches-du-Rhône a annoncé que M. Mélenchon et Mme Hassan tiendraient tout de même une conférence jeudi à Lille. « La communication sur le nouveau lieu sera envoyée aux inscrits », précise-t-il. « Tristesse de voir à Lille une université se dire victime de pressions et y céder en interdisant une conférence à quelques heures de sa tenue », a fustigé pour sa part Jean-Luc Mélenchon sur son compte X.

    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La cause palestinienne, la stratégie électorale à double tranchant de La France insoumise

    Plusieurs élus de Renaissance, du Rassemblement national (RN) et des Républicains (LR) avaient réclamé son annulation. Le logo de l’association organisatrice Libre Palestine qui se trouvait sur l’affiche de la conférence fait partie des griefs invoqués. Sur celui-ci figure un territoire englobant Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza, sur lequel est apposé le nom de l’association.

    Pour l’association, son logo « ne nie en aucun cas l’existence d’Israël »
    Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand (LR), avait réclamé l’interdiction de la conférence. « Nous ne pouvons tolérer, dans une université française, une telle conférence de La France insoumise, de Jean-Luc Mélenchon et de Rima Hassan qui, à travers le logo Libre Palestine, nient l’existence de l’Etat d’Israël », avait-il fait savoir. Une demande partagée par le vice-président de l’Assemblée nationale Sébastien Chenu (RN), qui avait affirmé que « des propos antisémites ser[aient] probablement tenus » à cette occasion. La députée du Nord Violette Spillebout (Renaissance) avait, elle, écrit au président de l’université pour souligner la « très lourde responsabilité » de LFI « dans l’explosion antisémite en France ».

    Le logo en cause était visible sur l’affiche aux côtés des photos de M. Mélenchon et de la militante franco-palestinienne Rima Hassan, septième sur la liste des « insoumis » aux élections européennes. Raphaël Glucksmann, candidat pour le Parti socialiste et Place publique, a regretté sur TF1 mercredi que M. Mélenchon « s’affiche » avec le logo d’une association « qui nie l’existence de l’Etat d’Israël », tout en refusant d’appeler à l’annulation de cette conférence.

    Dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse par LFI, l’association Libre Palestine, créée en novembre 2023 dans la foulée des attaques du 7 octobre, a assuré que son logo « ne ni[ait] en aucun cas l’existence d’Israël ».

    « Nous avons simplement mobilisé une carte qui représente une région du monde traversée par un processus de colonisation indéniable et dont la définition des frontières est un enjeu de luttes non stabilisées », précise l’association, ajoutant n’avoir « jamais promu la haine ou proféré des propos antisémites ». M. Mélenchon et Mme Hassan participeront, par ailleurs, à un meeting de LFI dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, mercredi soir, à Roubaix.

    C’est la deuxième conférence de M. Mélenchon qui est annulée en quelques jours. Un autre événement, prévu initialement le 10 avril à l’université Rennes-II, avait été annulé in extremis par l’établissement pour des raisons de « sécurité ».

    Combien de fois Netanyahu a mis en avant des cartes qui nie l’existence des territoires palestiniens post-67, sans que cela n’empêche qu’il soit reçu à l’Elysée et dans tous les hauts lieux ?

  • Histoire de l’idée de l’art - .
    https://www.librairie-tropiques.fr/2023/11/histoire-de-l-idee-de-l-art.html

    On a parfois reproché au philosophe sa méconnaissance de l’art et de son histoire. On peut également reprocher à l’histoire de l’art de ne pas avoir mesuré que l’art n’est pas seulement constitué d’œuvres mais aussi de mots pour les dire, de concepts pour les catégoriser, de théories pour les penser. Car si la philosophie de l’art sans histoire de l’art est vide, l’histoire de l’art sans philosophie de l’art est aveugle.
    C’est à partir de ce double constat qu’est né le projet d’une histoire philosophique de l’art occidental, depuis l’Antiquité grecque jusqu’à nos jours : autrement dit d’étudier le développement des arts et la succession des styles en relation avec l’atmosphère théorique où ils se sont produits, et de dessiner les contours des grands paradigmes artistiques qui se sont succédé. Aussi est-il question dans cet ouvrage de concepts (mimesis, catharsis, contemplation, beaux-arts, goût, génie, expérience esthétique, engagement…) et de visions du monde, d’artistes et de théoriciens, d’œuvres et d’idées relatives à leur nature, leurs fonctions et leurs valeurs. Tous les arts sont traités ici à l’unisson : beaux-arts (peinture, sculpture, architecture…), belles-lettres (poésie, théâtre), musique, ce qui fait toute l’originalité de cette entreprise.

    #Carole_talon-Hugon, #Oliver_Brax, #Julien_Audebert, #Histoire, #Philosophie, #esthétique

  • Réhumaniser les personnes décédées en Méditerranée

    Au-delà d’un bilan chiffré, les personnes décédées sont des personnes, avec une histoire et des proches. Dans un contexte de guerre comme un contexte migratoire, lutter contre la #déshumanisation permet à plusieurs acteurs de faire passer des messages politiques.

    Il y a d’abord ces noms, écrits au stylo sur les bras par des enfants de Gaza et dont les images ont circulé sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Un prénom, une date de naissance, pour être identifié, pour dire qu’on a existé. Alors que dans la nuit de vendredi 27 à samedi 28 octobre la guerre en Israël et en Palestine est entrée dans une nouvelle phase selon les termes de l’état-major israélien, les Palestiniens bloqués au nord de Gaza subissent des bombardements intensifs. Le territoire est d’ailleurs aujourd’hui décrit comme un “champ de bataille” par l’armée israélienne.

    Jour après jour, les bilans sont diffusés. Le Hamas, qui a pris le pouvoir sur #Gaza depuis 2007, publie le décompte quotidien des victimes du conflit côté palestinien. Des chiffres repris dans les médias qui donnent l’impression d’une masse d’êtres humains non-identifiables ; plus de 8 000 personnes décédées à ce jour, dont 40% sont des enfants selon l’ONG Save the Children qui publiait dimanche 29 octobre un communiqué pour alerter sur cette réalité : 3 257 enfants sont morts depuis le début de l’offensive israélienne en réponse aux attaques meurtrières du Hamas contre des civils israéliens le 7 octobre. En trois semaines, le nombre d’enfants tués a dépassé le bilan de l’année 2019.

    A ce jour, l’OMS indique également qu’un millier de corps non identifiés seraient ensevelis sous les décombres à Gaza. Derrière les statistiques, la peur d’être oublié, que son corps disparaisse sans identité, comme le rappelle les mots de la journaliste palestinienne Plestia Alaqad qui rend compte du conflit sur son compte Instagram : “je perds mes mots à ce stade… à chaque minute, Gaza pourrait être effacée et personne ne saurait rien… je pourrais être tuée à chaque instant, et le plus effrayant est que peut-être, personne n’arrivera à retrouver mon corps mort, et il n’y aura peut être plus rien de moi-même à enterrer”, a-t-elle écrit le 28 octobre alors qu’Israël annonçait lancer la seconde phase de son offensive sur Gaza et intensifiait les bombardements sur l’enclave.

    Ces chiffres égrenés au fil des semaines rappellent d’autres drames, d’autres disparitions silencieuses et invisibles. En Palestine, comme en haute mer depuis le début des années 2010, invisibiliser, nier la présence des corps participe au processus de déshumanisation. Il vient illustrer la hiérarchie des décès entre ceux que l’on montre, que l’on médiatise et que l’on prend en compte et ceux que certains préfèrent laisser dans une masse incertaine. Dans les différents cas, il y a les dominés et les dominants. Un processus politique qui n’est pas inéluctable et qu’il est possible de dénoncer et de dépasser.

    Au-delà des bilans qui paraissent importants à diffuser pour montrer l’ampleur du drame qui se joue à Gaza, certains souhaitent donc aujourd’hui réhumaniser les victimes, mettre un visage, un parcours, une histoire pour ne pas oublier que sous les bombes se sont des humains qui disparaissent : “On peut continuer à rafraîchir le bilan du nombre de morts à Gaza de manière froide et désintéressée ou bien on peut considérer que ces femmes, ces hommes, ont des visages, des noms, des histoires”, explique le journaliste du Parisien Merwane Mehadji sur le réseau social X (anciennement Twitter). Sur son compte, il publie des photos et des courtes biographies de certains des invisibles décédés à Gaza : l’autrice Heba Abu Nada, 32 ans, Ibraheem Lafi, photoreporter, 21 ans, Areej, dentiste, 25 ans qui devait se marier dans quelques jours.

    Sur le site de l’ONG Visualizing Palestine c’est la campagne We Had Dreams qui met des mots sur les peurs et les aspirations des personnes prises au piège dans Gaza bombardée :

    “Si je meurs, rappelez-vous que nous étions des individus, des humains, que nous avions des noms, des rêves, des projets et que notre seul défaut était d’être classé comme inférieurs », Belal Aldbabbour.

    Ces initiatives posent un des enjeux actuels du conflit : mettre un visage c’est humaniser les #victimes alors que dans de nombreuses déclarations de responsables politiques en Europe et aux États-Unis, il est courant de parler uniquement du Hamas comme cible des Israéliens. Hillary Clinton dit ainsi “ceux qui demandent un cessez-le-feu ne comprennent pas qui est le Hamas”. Cela revient alors à annuler la présence de civils à Gaza ou à faire des habitants des terroristes.

    https://twitter.com/CBSEveningNews/status/1718681711133794405

    Du côté des autorités israéliennes, certaines personnalités politiques nient même l’humanité des habitants de Gaza : « J’ai ordonné un siège complet de la bande de Gaza. Il n’y aura pas d’électricité, pas de nourriture, pas de carburant. Tout est fermé. Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence », déclarait ainsi le ministre XX le XX octobre.

    “Nous sommes en présence d’un désir d’éradiquer les Palestinien.ne.s, si ce n’est de la terre, de la vie politique terrestre”, analyse la chercheuse Samera Esmeir au regard de cette déclaration. Dans un article publié en anglais sur le site du média égyptien Mada Masr, elle explique : “ Nous sommes en présence d’une entreprise coloniale qui tente de détruire ce qui a échappé à la destruction pendant et après les cycles précédents de conquête et de dévastation – cycles qui ont commencé en 1948. Nous sommes en présence d’une volonté coloniale d’effacer l’autochtone.” Remontant l’histoire de la création de l’État d’Israël, la professeure associée du département de rhétorique de l’université de Berkeley en Grande-Bretagne développe pour démontrer la construction au fil des années d’une dénégation d’accorder un statut civil aux Palestiniens : “La société palestinienne a été détruite en 1948. Les territoires occupés en 1967 ont été délibérément fragmentés, déconnectés et séparés par des colonies. Il n’y a pas de forme d’État, d’armée permanente, d’étendue de territoire ou de position civile. Au lieu de cela, il y a de nombreux camps de réfugiés, des familles dépossédées et des sujets en lutte. Tout ce qui pourrait favoriser la normalité civile est déjà visé par l’occupation israélienne, qu’il s’agisse de maisons, d’écoles, d’ONG, de centres culturels ou d’universités. Comparée à l’autre côté de la ligne verte, la vie en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, où se concentre la violence israélienne à l’encontre des Palestinien.ne.s, n’autorise aucune normalité civile”.

    Selon les statistiques de l’ONG israélienne pour la défense des droits humains B’Tselem, plus de 10 500 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début de la 2nde Intifada en 2000. L’ONG a entrepris un travail de vérification de chaque décès, que la personne soit palestinienne, israélienne ou étrangère : “B’Tselem examine les circonstances de chaque décès, notamment en recensant les témoignages oculaires lorsque cela est possible et en rassemblant des documents officiels (copies de pièces d’identité, actes de décès et dossiers médicaux), des photographies et des séquences vidéo”, peut-on lire sur le site de l’organisation. Un travail de recensement et d’identification qui répond également à l’enjeu de garder traces des victimes du conflit au fil des années. Une position que l’organisation défend depuis sa création : “Depuis la création de B’Tselem en 1989, nous documentons, recherchons et publions des statistiques, des témoignages, des séquences vidéo, des prises de position et des rapports sur les violations des droits humains commises par Israël dans les territoires occupés.”, peut-on lire sur le site internet de l’ONG. Une position énoncée dans le nom même de l’association puisque B’Tselem signifie en Hébreu “à l’image de” selon un verset de la Genèse (premier livre de la Torah juive et de la Bible chrétienne) qui considère : “Le nom exprime l’attendu moral universel et juif de respecter et de faire respecter les droits humains de tous”.

    Un enjeu qui rappelle celui de la disparition de personnes migrantes anonymes en Méditerranée. Des corps avalés par la mer que la médecin légiste italienne #Cristina_Cattaneo et son équipe tentent, elles-aussi, d’identifier. Son livre Naufragés sans visage a été traduit en français en 2019. Une manière de lutter contre la figure du migrant qui devient parfois une entité abstraite, notamment dans les discours politiques des extrêmes en Europe. “Lorsque l’on identifie ces gens, il est aussi plus difficile de détourner les yeux de la situation”, expliquait-elle au micro de France Culture. Un travail qu’elle réalise au sein de l’université de Milan depuis 1995 au début à propos des inconnus de la rue décédés. En 2013, les inconnus de la migration prennent de plus en plus de place dans son travail du fait de la catastrophe grandissante en haute mer.

    Comme à Gaza, les personnes migrantes sont conscientes de la possibilité de disparaître sans laisser de #traces. Dans son travail à la frontière entre l’Espagne et le Maroc, l’anthropologue #Carolina_Kobelinsky relève : « Toutes les personnes rencontrées parlent de la mort, des morts laissés en route, des stratégies pour y faire face. De l’éventualité de sa propre mort. La mort est présente dans les discours quotidiennement, autant que la musique, le foot,… ». Elle décide donc d’intégrer à son terrain de recherche l’omniprésence de la mort comme potentialité dans les #récits des personnes qui traversent la frontière. A la frontière entre le Maroc et l’Espagne au niveau de Melilla et Nador, il est aussi question de la disparition des corps à la « barrière », notamment lors des confrontations avec la gendarmerie marocaine ou la guardia civile espagnole.

    « Ces #corps disparaissent : enterrés dans des #fosses_communes, avalés par la terre, toutes sortes de théories circulent parmi les migrants. Cela renforce l’idée qu’il s’agit non seulement d’une #peur de la mort mais encore plus celle de la #disparition_totale. Ils sont partis comme anonymes socialement, et ils atteignent l’#anonymat de la mort avec la #volatilisation du corps. »

    « Le plus important pour les jeunes rencontrés est de mettre en place une #stratégie pour faire en sorte que les familles reçoivent la nouvelle du décès. Interviennent alors de véritables « #pactes », où l’on apprend le numéro de téléphone par cœur de la famille de l’autre pour faire passer ce message : « J’ai fait tout ce que j’ai pu pour avoir une vie meilleure », jusqu’à la mort.

    https://www.1538mediterranee.com/rehumaniser-les-personnes-decedees-en-mediterranee
    #décès #humanisation #réhumanisation #migrations #guerre #mort #morts #identification

  • Semences de liberté. Préparer le terrain pour l’abolition à #Durham, #Caroline_du_Nord

    Ce texte passe en revue les caractéristiques principales d’une expérience de jardins ouvriers menée à Durham, en Caroline du Nord pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes. Le jardin, l’acte de #jardiner sont envisagés comme des techniques de justice transformatrice : se rassembler, entrer en contact les unes avec les autres, cultiver de quoi se nourrir, sentir la terre et les histoires de violence qui la précèdent, se donner les moyens d’y faire pousser autres choses. Toutes ces pratiques interrelient l’histoire, la communauté et les conditions matérielles d’existence pour faire exister la #justice sous la forme de plantes qui poussent, là même où, selon les mots d’Audre Lorde, « nous n’étions pas censées survivre ».

    https://www.cairn.info/revue-multitudes-2022-3-page-121.htm
    #justice_transformatrice #jardinage #jardins_ouvriers #jardins_partagés #violence

  • « L’#indifférence face aux morts en #Méditerranée est le signe d’un effondrement en #humanité »

    L’écart entre l’#émotion provoquée par la disparition des cinq occupants du submersible « Titan » et l’indifférence à l’égard des centaines de migrants ayant subi le même sort, huit jours plus tôt, en Méditerranée doit nous interpeller, soulignent les anthropologues Michel Agier, Filippo Furri et Carolina Kobelinsky.

    Jusqu’à la difficile acceptation, le 22 juin, de la mort des cinq touristes embarqués dans le submersible #Titan pour voir de près l’épave du #Titanic, les médias du monde entier ont suivi heure par heure les rebondissements de cette tentative de #sauvetage, dans laquelle plusieurs Etats s’étaient impliqués. L’émotion suscitée par cet accident a mis crûment en évidence, par contraste, le calme plat des Etats et de la plupart des médias européens face à un autre drame maritime, le #naufrage, une semaine plus tôt, le 14 juin, d’un chalutier parti de Libye avec environ 750 passagers originaires pour la plupart du Pakistan, de Syrie et d’Egypte, dont seulement 104 personnes sont rescapées. A ce jour, seuls 84 corps ont été retrouvés.

    Reste un calcul que presque personne ne semble vouloir faire, portant à plus de 600 le nombre de victimes fatales. Ce naufrage n’est tristement pas le premier, mais il est l’un des plus meurtriers de ces dernières années. Pourtant, si le naufrage, déjà en Méditerranée, du 3 octobre 2013 et celui survenu dans la nuit du 18 au 19 avril 2015 ont provoqué un grand retentissement médiatique ainsi que des réponses des autorités italiennes, cette énième tragédie, elle, n’a pas eu d’effet.

    La tragédie n’a pas donné lieu à la sidération collective, elle n’a pas provoqué de polémique publique sur les politiques sécuritaires qui sont aujourd’hui la norme de presque tous les Etats européens. Elle n’a pas fait changer d’un pouce les discours xénophobes et sécuritaires des dirigeants européens. En France, les tractations continuent autour de la nouvelle loi sur l’immigration, sans cesse repoussée faute d’accord entre la droite et le centre droit, avec en perspective la remise en cause des conventions internationales de droits humains, et le durcissement des mesures sécuritaires antimigrants.

    Le rejet des responsabilités

    En Europe, le nouveau pacte sur l’asile et la migration porte moins sur la capacité des pays membres à organiser un dispositif d’asile européen que sur le renforcement, une fois de plus, de la fermeture des frontières et de la logique d’externalisation [consistant à délocaliser la gestion administrative et policière des migrants dans les pays de départ ou de transit].

    Comme cela s’est passé après le naufrage dans la Manche du 21 novembre 2021, lorsque les gardes-côtes et sauveteurs français et britanniques se rejetèrent la #responsabilité du drame, ou après celui de Cutro, en Calabre, le 26 février 2023, où la police, les douanes et les gardes-côtes italiens sont mis en cause, l’Agence européenne des frontières externes (Frontex) et les gardes-côtes grecs se renvoient la responsabilité de cet abandon en mer pour le drame du 14 juin.

    Plusieurs témoignages de rescapés accusent directement les gardes-côtes grecs d’avoir provoqué l’accident après avoir attaché un câble au chalutier afin de l’éloigner des eaux territoriales grecques pour ne pas avoir à prendre en charge ses occupants une fois à terre. Une telle pratique pour remorquer le bateau n’est pourtant pas recommandée, puisqu’elle comporte le risque de déstabiliser l’embarcation, voire de la faire chavirer.

    Une gestion migratoire au mépris du droit

    Détournant les regards ailleurs que sur les administrations grecques et européennes, la mise en cause rapide de neuf supposés « passeurs » parmi les rescapés n’est autre que l’invention cynique d’un bouc émissaire. Le renvoi (« push back »), l’abandon ou le harcèlement aux frontières sont devenus la règle implicite de la gestion migratoire contemporaine, au mépris du droit.

    Depuis que l’Europe de Schengen existe, elle a tué ou au moins « laissé mourir » plus de 55 000 exilés, hommes et femmes, à ses frontières. L’Organisation internationale pour les migrations, liée aux Nations unies, évoque quant à elle, selon ses données actualisées en juillet, le total de 27 675 morts et disparus dans la seule Méditerranée depuis 2014. Mais la publication de ces nombres, aussi édifiants soient-ils, semble sans effet.

    C’est surtout l’#indifférence apparente des sociétés qui interpelle. Pour les uns, le sentiment d’impuissance et l’accablement laissent sans voix, pour les autres une acceptation ou une accoutumance coupables à une hécatombe interminable. Huit jours après le naufrage du 14 juin, un autre a déjà eu lieu près de Lampedusa, faisant 46 morts, passés cette fois totalement inaperçus.

    Le refus de faire face collectivement à la réalité

    Des hommes et des femmes originaires d’Afrique subsaharienne avaient embarqué à Sfax pour échapper aux persécutions en Tunisie, alors que, dans le même temps, à l’instar de l’Italie, les pays européens marchandaient avec le président de ce pays, dont les propos racistes contre les Africains ont pourtant été largement rapportés, pour faire de la Tunisie un pays de rétention, comme l’est déjà la Libye.

    Ces politiques d’externalisation sont des manières de mettre en œuvre le rejet des indésirables, leur disparition des radars de l’attention publique, et elles ont besoin de l’indifférence des sociétés. A la peur des étrangers venus des pays du Sud, régulièrement entretenue ou suscitée par des dirigeants bornés, aveugles aux réalités du monde, succèdent des politiques de repli et de fermeture, puis, logiquement, des dizaines de milliers de « vies perdues », selon les mots du sociologue Zygmunt Bauman (1925-2017) dans son livre qui porte ce titre (Payot, 2006), consacré à « la modernité et ses exclus ».

    On évoque souvent, à propos de ce naufrage du 14 juin, « au moins 80 morts » et « des centaines de disparus ». Certes, parler de « #disparus » peut être une forme minimale de respect à l’égard des familles et des proches qui attendent encore de voir les corps de leur frère, cousin ou enfant. Mais c’est aussi une façon de ne pas faire face collectivement à la réalité. Attend-on que les corps noyés se volatilisent ?

    Une urgence absolue

    Plus probablement, l’absence de reconnaissance et de deuil pour ces plus de 600 personnes qui avaient un nom, une vie et des proches contribuera à en faire des fantômes pour l’Europe. En 2015, après le naufrage du 18 au 19 avril, l’opération de récupération de l’épave organisée par le gouvernement italien de l’époque, coûteuse et complexe, avait interpellé la conscience collective, avec l’ambition de récupérer les corps des victimes et de mettre en place un dispositif médico-légal pour les identifier et leur donner un nom. Cette fois, ces corps semblent destinés à rester emprisonnés à jamais au fond de la mer.

    L’écart entre l’#émoi suscité par la disparition des cinq occupants du Titan et l’indifférence à l’égard des centaines de personnes migrantes subissant le même sort huit jours plus tôt ne tient-il qu’à l’#anonymat de ces dernières, au fait qu’il n’y aurait pas d’histoires à raconter, pas de suspense à susciter, tant leur sort s’est banalisé ? S’émouvoir, comprendre, agir sont trois moments indispensables pour faire face.

    L’indifférence face aux morts en Méditerranée est le signe d’un effondrement en humanité dont il nous faut prendre la mesure pour sortir du cercle infernal qui l’a provoqué. Il nous faut, collectivement, raconter toutes ces vies perdues, retracer ces destins individuels, comprendre ce qui est en train de se passer, et agir dans le respect de toutes les vies humaines. La tâche est « titanesque » et demande du temps et du courage, mais elle est absolument urgente. Paradoxalement, l’#accoutumance, l’#accablement ou l’indifférence apparente sont les signes les plus éclatants de cette urgence.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/25/l-indifference-face-aux-morts-en-mediterranee-est-le-signe-d-un-effondrement
    #morts_aux_frontières #décès #migrations #réfugiés #frontières #Filippo_Furri #Carolina_Kobelinsky #mourir_aux_frontières #morts #14_juin_2023 #terminologie #mots #mourir_en_mer

  • Israël Annonce La Prochaine Exploitation D’un Champ Gazier Au Large De Gaza - I24NEWS
    https://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/1687082869-israel-annonce-la-prochaine-exploitation-d-un-champ-gazier-au-lar

    C’est moi qui souligne...

    Le gisement de gaz *_découvert en 2000 n’a jusqu’à maintenant jamais été exploité

    Le bureau du Premier ministre a annoncé dimanche le lancement des étapes de planification du développement du champ gazier offshore au large de Gaza, qui devrait coûter un milliard de dollars.

    Cette décision a été prise dans le cadre des négociations en cours entre Israël, l’Égypte et l’Autorité palestinienne, visant à stabiliser la situation sécuritaire dans la région en mettant l’accent sur le développement de l’économie palestinienne. La mise en œuvre du projet est subordonnée à la coordination sécuritaire ainsi qu’au dialogue direct avec l’Égypte, en collaboration avec l’Autorité palestinienne. L’exploitation du site ne commencera en outre qu’après l’achèvement des travaux de l’état-major interministériel dirigé par l’état-major israélien de la sécurité nationale, qui sont destinés à préserver la sécurité et les intérêts politiques d’Israël dans ce dossier.

    On estime que le gisement de gaz, situé à environ 20 miles au large de la côte de Gaza, contient plus de 1 billion de pieds cubes de gaz naturel. Il est prévu que la compagnie gazier nationale égyptienne soit chargée de développer le champ.

    Le champ gazier Gaza Marine, découvert en 2000, avait été salué par l’ancien dirigeant palestinien Yasser Arafat comme un « don de Dieu ». Le lendemain, celui-ci déclenchait la deuxième Intifada contre Israël. En raison du conflit entre israélo-palestinien, le gaz n’a ainsi jamais pu être exploité.

    La décision d’Israël, de l’Égypte et de l’Autorité palestinienne d’entamer des pourparlers sur le champ gazier a été relancée après l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le besoin de l’Europe en sources d’énergie alternatives_*. On s’attend à ce que la quantité de gaz dans le champ soit plus que suffisante pour combler les besoins des territoires palestiniens, et que le surplus soit autorisé à être exporté à l’étranger.

    L’administration Biden a exprimé son soutien au projet de développement du champ gazier à Gaza.

    #carotte_et_bâton

    • https://french.almanar.com.lb/2633017 (En principe pas visible dans l’hexagone mais si vous passez le col du Perthus... Tout comme RT du reste !)

      Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé dimanche 18 juin vouloir travailler au développement d’un gisement de gaz naturel au large de la bande de Gaza, une proposition qui a supris l’Autorité palestinienne.

      Selon la déclaration du bureau du Premier ministre israélien, ce projet s’inscrit dans le cadre d’un « cadre d’efforts existants » entre « Israël », l’Égypte et l’Autorité palestinienne et fait partie du processus politique et sécuritaire entamé récemment. Elle indique que le projet est « sous réserve d’une coordination entre les services de sécurité et d’un dialogue direct avec l’Egypte, en coordination avec l’AP ».

      Annonçant l’avancée du projet Gaza Marine, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que les progrès dépendraient de « la préservation de la sécurité et des besoins diplomatiques de l’État d’Israël ».

      Interrogé par l’agence Reuters, un responsable palestinien a toutefois indiqué ne pas pouvoir répondre pour le moment.
      « Nous attendons de savoir exactement ce que les Israéliens ont convenu dans les détails. Nous ne pouvons pas prendre position sur la base d’une déclaration aux médias », a déclaré un responsable palestinien à Reuters.

      Le mois d’octobre dernier, une source palestinienne informée de ce dossier avait assuré pour l’agence Anatolie que « la publication par les médias israéliens d’un accord égypto-palestino-israélien pour développer un gisement gazier au large de Gaza n’est pas précise »

      Cette source a ajouté que les consultations entre nous (Les Palestiniens) et l’Égypte ne mentionnent pas du tout la partie israélienne.

      « Nous ne paierons pas Israël pour extraire ce qui nous appartient. C’est inacceptable. Israël est seulement tenu de ne pas entraver le travail », avait alors déclaré ce responsable sous le couvert de l’anonymat..

      Selon les médias israéliens, l’annonce est intervenue après que l’entité sioniste et l’AP ont tenu une série de sommets sur la sécurité ces derniers mois, d’abord à Aqaba, en Jordanie, puis à Charm el-Cheikh, en Égypte.

      Alors que l’Égypte et « Israël » produisent du gaz dans l’est de la Méditerranée depuis des années, le champ marin de Gaza, à environ 36 km (20 miles) au large de la côte de Gaza, est resté sous-développé en raison du refus israélien des demandes palestiniennes de l’exploiter.

      Selon Reuters, on estime que Gaza Marine contient plus de 1 billion de pieds cubes de gaz naturel, bien plus que ce qui est nécessaire pour alimenter les territoires palestiniens. Une partie de sa production pourrait potentiellement être exportée.
      S’il est conclu, l’accord serait un coup de pouce pour l’économie palestinienne à court d’argent et devrait baisser les tensions sécuritaires sur le long terme.

      Le responsable du Hamas, Ismail Redwan, a déclaré à Reuters : « Nous réaffirmons que notre peuple à Gaza a le droit à ses ressources naturelles ».

  • Au Svalbard, une expédition pour sauver la mémoire des glaciers
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/au-svalbard-une-expedition-pour-sauver-la-memoire-des-glaciers

    « Nous sommes un peu comme le moine franciscain du Nom de la Rose, Guillaume de Baskerville, qui essaie de sauver quelques ouvrages dans une bibliothèque en feu  », confie Jérôme Chappellaz, président de la Fondation Ice Memory. Celle-ci ambitionne de sauvegarder des carottes des #glaciers du monde entier, qui contiennent la mémoire de l’environnement et des #climats passés. Le sanctuaire Ice Memory sera constitué en 2024-2025, près de la station franco-italienne Concordia, à 1 100 kilomètres à l’intérieur du continent #antarctique.

    Son principe est le suivant : il s’agit, à 3 200 mètres d’altitude, de creuser une cave à 10 mètres de profondeur puis de créer une arche en neige fraisée pour la recouvrir, en vue d’y stocker les carottes de glace du monde entier. « Cette #carothèque pour les générations futures » sera localisée là où l’on trouve «  le meilleur congélateur du monde », assure Jérôme Chappellaz. À la surface, la température moyenne est de -55 °C, n’atteignant que les -20 °C au plus chaud de l’été.

    [...] Alors que l’urgence devient criante de sauvegarder ces archives mondiales en voie de disparition, huit scientifiques s’apprêtent justement à installer leur camp de forage, durant la deuxième quinzaine du mois d’avril 2023, au sommet du glacier Holtedahlfonna, à 1 150 mètres d’altitude dans l’archipel norvégien du #Svalbard, à 40 kilomètres du village scientifique international Ny-Ålesund.

    [...] Avec le programme Sentinel, qui vise in fine à étudier l’impact de la disparition de la banquise sur les cycles climatiques et biogéochimiques de l’Atlantique Nord supérieur, les chercheurs n’étudient plus seulement les bulles d’air. Ils ont développé au cours des dix dernières années de nouvelles techniques d’investigation, notamment le séquençage du génome des micro-organismes de la glace, pour mieux comprendre comment ces #micro-organismes sont liés aux changements des conditions environnementales et comment ils peuvent être utilisés comme sentinelles pour mesurer l’impact de ces changements.

    #ice_core_science

  • Ah oui, sinon à #Montpellier, avant la manif des retraites samedi, on a eu la manif pour dénoncer les « écolos bobos » (mandieu mandieu mandieu).

    A Montpellier, la tauromachie manifeste pour défendre ses traditions contre les « écolos bobos »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/02/11/a-montpellier-la-tauromachie-manifeste-pour-defendre-ses-traditions-contre-l

    Des guitares gitanes, des gardians sur leurs chevaux blancs camarguais, des maires ceints de leur écharpe, des Arlésiennes en costume : les mondes de la tauromachie et de « la ruralité » ont défilé en masse samedi 11 février à Montpellier pour défendre leurs traditions contre les « écolos bobos ». De 13 000 à 15 000 personnes, parmi lesquelles de nombreux chasseurs en chasubles orange, se sont réunies au pied du Corum, le palais des congrès, pour répondre à l’appel d’élus de la région, d’éleveurs de taureaux et de membres de clubs taurins qui pratiquent la bouvine, ces jeux tauromachiques du sud-est de la France sans mise à mort.

    L’article du Monde omet d’indiquer que certes, les manades, les taureaux, les gardians, mais on a aussi eu Willy Schraen, le copain de Macron, venu clâmer : « Qu’on nous foute la paix ! » (c’est son thème du moment, il veut qu’on « foute la paix aux français »).
    https://twitter.com/MLMontpellier/status/1624357709242855424

  • Porkkanalaatikko (gratin de carottes)
    https://www.cuisine-libre.org/porkkanalaatikko-gratin-de-carottes

    Purée gratinée de carottes au riz, typique de Noël en Finlande. Dans une casserole, cuire le riz au lait en remuant constamment pendant 15 min. Couper le feu, couvrir et laisser étuver environ 20 min jusqu’à ce que le riz ait tout absorbé. Pendant ce temps, éplucher les carottes. Les râper éventuellement. Les cuire env. 15 min. Réduire en purée. Battre les œufs avec le sucre et les épices. Mélanger à la purée de carotte. Ajouter le riz, bien mélanger. Verser dans un plat à gratin beurré d’au moins 2 litres de… #Purées_gratinées, #Riz_rond, #Carotte_de garde, #Finlande / #Sans gluten, #Sans viande, #Végétarien, #Four

  • Des septuagénaires jugés pour avoir menacé de mort une enseignante « islamo-gauchiste »

    Lors de la polémique qui visait Sciences Po Grenoble en mars 2021, certains journalistes à l’instar de Pascal Praud et Caroline Fourest, avaient accusé à tort une enseignante. Après avoir subi une vague de #cyber-harcèlement, celle-ci avait porté #plainte contre dix personnes.

    « Je vais tenter de parler bien fort », prévient le président de la 24e chambre du tribunal judiciaire de Paris. L’audience a en effet quelque chose de peu banal. Les prévenus présents ce vendredi et poursuivis pour « #harcèlement au moyen d’un service de communication » et « #menaces_de_mort » sont majoritairement très âgés. Il fallait donc s’imaginer des personnes de plus de 70 ans saisir leur clavier, se connecter à leur compte Facebook et lâcher des #insultes et des menaces d’une extrême violence. Leur cible ? Une enseignante-chercheuse accusée de n’être rien d’autre qu’« une islamo-gauchiste ». 

    « Pour bien situer le contexte », le président résume la situation en lisant un article de presse. Il rappelle le début de cette affaire médiatisée en mars 2021 lorsque deux enseignants, #Klaus_Kinzler et #Vincent_T, sont la cible d’affiches placardées sur la façade de l’#IEP de Grenoble : « Des fascistes dans nos amphis Vincent T. […] et Klaus Kinzler démission. L’islamophobie tue. » Le syndicat étudiant Unef relaie l’action sur les réseaux sociaux, avant de tout supprimer. 

    Comme le racontait Mediapart (https://www.mediapart.fr/journal/france/110321/accusations-d-islamophobie-la-direction-de-sciences-po-grenoble-laisse-le-), ce #collage, condamné unanimement, venait après d’intenses tensions entre ces deux professeurs et une autre enseignante, Claire M., autour d’une journée de débats nommée « Racisme, antisémitisme et islamophobie » et organisée dans le cadre d’une « semaine pour l’égalité et la lutte contre les discriminations ». Rapidement, Klaus Kinzler fait le tour des plateaux télé pour livrer une version comportant de nombreuses omissions. Il affirme, à tort, avoir été viré de ce groupe préparatoire pour s’être opposé à l’utilisation du terme « islamophobie ». En plus de l’enseignante, il accuse Anne-Laure Amilhat Szary, patronne du laboratoire Pacte, rattaché à l’IEP, d’avoir livré son nom en pâture et d’avoir contribué à ce que des gens placardent des affiches sur les murs de l’institut. 

    Une victime ciblée par #Pascal_Praud et #Caroline_Fourest 

    L’accusation est rapidement reprise par Marianne, BFMTV et par l’essayiste Caroline Fourest. « D’après ce témoignage, c’est une enseignante et le laboratoire de recherche Pacte (CNRS) qui ont excité les étudiants contre ces deux professeurs et lâché la meute contre le droit de questionner un mot qui a tué. Affligeant. Elle a bon dos la “liberté académique” », tweete cette dernière le 6 mars 2021. Tout est faux comme l’a révélé Mediapart, mais qu’importe, l’accusation se propage en même temps que naît l’emballement médiatique. 

    Sur CNews, Pascal Praud va beaucoup plus loin et tient à être le premier à donner le nom et le prénom de la patronne du labo. « Puis intervient ce laboratoire Pacte avec cette dame, je vais citer son nom, Anne-Laure Amilhat Szary. Cette dame-là, c’est la directrice du laboratoire, cette dame c’est une militante […] qui avance avec le sentiment d’impunité, et c’est très révélateur parce qu’on voit le #terrorisme_intellectuel qui existe dans l’#université à travers leurs exemples », déclare-t-il le 9 mars 2021. 

    Il n’en fallait pas plus pour que la directrice en question reçoive des centaines de messages d’insultes et de menaces de mort. Entre le 12 et le 17 mars 2021, on veut « la buter », « l’éliminer » ou lui « trancher la gorge ». 

    Première invitée à la barre, Anne-Laure Amilhat Szary veut d’abord laver son honneur en rappelant les vérités bafouées par certains journalistes. Non, elle n’a jamais publié un communiqué officiel pour livrer le nom des deux enseignants mentionnés sur les affiches de l’IEP. Il s’agissait d’un simple courrier pour défendre une membre du laboratoire prise pour cible par ces deux professeurs. « Je suis intervenue pour assurer le respect de la laïcité et défendre une collègue », explique-t-elle tout en précisant avoir immédiatement « affirmé sa solidarité » avec ces deux enseignants lorsqu’elle a pris connaissance des affiches. Klaus Kinzler s’attaquait violemment à Claire M. et n’hésitait pas à fustiger les musulmans et hiérarchiser les religions en disant préférer le christianisme. 

    Très émue, elle détaille ensuite les conséquences de cette haine virtuelle. « Je craignais pour ma sécurité et d’être suivie dans la rue, raconte-t-elle. Je me suis mise à passer mes nuits sur les réseaux sociaux pour voir ce qui tombait. » Dans le même temps, plusieurs posts Facebook la ciblent directement et reprennent l’idée amorcée par Caroline Fourest. « L’islamo-gaucho Anne Laure Amilhat Szary est une instigatrice de la “fatwa” lancée contre deux professeurs à Sciences Po Grenoble ! Comme elle a trouvé normal de diffuser les photos des professeurs… rien ne va déranger à ce que l’on diffuse la sienne », peut-on lire dans un post accompagné de la photo de la directrice et publié le 12 mars par un certain Jean-Luc.

    Dans les commentaires, on peut lire un flot de #haine et d’#insultes. Et les messages des dix personnes poursuivies ce vendredi. 

    - Jacques L., 79 ans : « Quand ils la violent elle aura compris à moi que ça lui plaise !! […] Déjà pour la violer, il faut vraiment le vouloir beurk !! »
    - Alain B., 73 ans : « Qu’elle crève le cul bourré de chiffon rouge et la gueul ouvert. »
    - Annick L., 73 ans : « Horrible nana !! Le caillou rasé ! Pauvre tâche. Un jour viendra où tu devras te repentir ! »
    - Jean-Marie C., 60 ans : « Saloupe à butté »
    - Dominique B., 74 ans : « Il faut lui trancher la gorge »
    - Wilfrid B, 65 ans : « A l’échafaud (…) Regardez la gueule de la bavure. A expédier au pays du Maghreb »
    - Christian D., 58 ans : « Pauvre conne ton tour viendra »
    - Ronan M., 56 ans : « Grosse connasse on va te butter »
    - Dominique V., 56 ans : « Il faut tondre cette collabo de merde. »

    Seul Maxence D., 32 ans, se démarque en lâchant sur Twitter : « Potence + corde pas trop épaisse pour lui lacérer le coup à cette p*** ». 

    Des prévenus âgés et amnésiques 

    Très sûrs d’eux sur les réseaux sociaux, les quatre prévenus présents à l’audience sont désormais beaucoup moins fiers. Presque tous se disent amnésiques et affirment ne pas se souvenir de toute la polémique liée à Sciences Po Grenoble. Certains minimisent aussi la teneur de leur propos. « J’ai vu le post Facebook, j’ai lu deux trois commentaires et j’ai mis le mien, mais c’est juste une insulte, pas une menace de mort », lâche Alain B, qui contraint le tribunal à se répéter du fait de ses graves problèmes d’audition. « Qu’elle crève », ne serait pas une menace de mort selon cet ancien plombier aujourd’hui retraité. Tout juste « une connerie ». 

    Les mains dans les poches, il considère que « ce qui est fait est fait » et tarde à s’excuser, sans vraiment penser à la principale intéressée. « Je regrette bien sûr, si j’avais su que ça allait me ramener des ennuis comme ça… » Et d’insister face à une assemblée quelque peu médusée : « Je n’ai pas dit “je vais la crever”, j’ai dit “qu’elle crève”. Comme si elle tombait et que je la laissais par terre sans la ramasser. »

    Dominique B, secrétaire de direction à la retraite, qui voulait « trancher la gorge » d’Anne-Laure Amilhat Szary, aurait tout oublié. « C’est parti de mon ordinateur, mais je ne me rappelle pas avoir marqué ces propos », justifie-t-elle tout en expliquant ne pas vraiment maîtriser Facebook. Wilfrid B, 65 ans et ancien ouvrier, tente d’expliquer en quoi « À l’échafaud » n’est pas une menace de mort « puisque cela n’existe plus ». 

    « Je débutais avec Facebook et je ne savais pas comment ça fonctionnait », avance-t-il avant de reconnaître : « J’ai lu qu’on instaurait une fatwa contre ces profs. Je répondais à ça, mais je ne la visais pas particulièrement. » Même dénégation de Christian D., 58 ans, qui tente d’expliquer en quoi écrire « ton tour viendra » n’est pas une menace de mort. Pourquoi la phrase était-elle accompagnée par trois emojis « crotte » et trois emojis « flammes » ? « J’utilise l’emoji flamme pour tout, pour les anniversaires par exemple », tente-t-il avant de laisser sa place à Annick L. 

    Cette femme de 72 ans se déplace difficilement et dit avoir été « traumatisée » par sa garde à vue. « Depuis je suis sous antidépresseurs », confie-t-elle. « Y a rien à faire, je n’ai aucun souvenir de cette histoire. J’ai vu mon nom qui apparaissait sur Facebook mais je ne comprends pas. Je ne conteste pas l’avoir écrit mais je ne m’en souviens pas », poursuit-elle. Elle aurait donc oublié qu’elle voulait voir cette « traître », l’ex-directrice du laboratoire Pacte, clouée « au pilori » « le caillou rasé ». 

    Des sympathisants de Zemmour et Le Pen 

    Les quatre prévenus semblent aussi sincères que vulnérables et aucun d’entre eux ne veut laisser d’indice sur ses accointances politiques. Tant mieux puisque le président du tribunal ne souhaite pas en savoir plus et tient à rappeler qu’il « se fiche » de savoir ce « qu’ils pensent sur le fond ». Il faut attendre la plaidoirie de Raphaël Kempf, l’avocat d’Anne-Laure Amilhat Szary, pour avoir un profil politique un peu plus précis. 

    Lors de leur garde à vue en effet, la plupart ont confessé leur colère contre les « islamo-gauchistes », qu’ils définissent tantôt comme des « musulmans de gauche », tantôt comme des « gens de gauche pro-islam ». À la lecture de son audition, on découvre que Christian D « adore » Éric Zemmour et qu’il est, comme d’autres prévenus, membre du groupe « L’avenir France avec Éric Zemmour ». « Les gens de gauche sont des pro-islam et immigration qui organisent des réunions interdites aux gens de type caucasien et amènent des idées nauséabondes au sein des établissements publics français », déclare quant à lui Jean-Marie C, 60 ans et sous curatelle. 

    « Grâce à cette procédure, il devient évident que je voterai à tout jamais Marine Le Pen et que j’inciterai ma famille à faire de même », lâche de son côté Dominique V. aux enquêteurs. Annick L., enfin, a plus de mal à disserter sur ses opinions politiques. Lorsqu’on lui demande si elle connaît le groupe « Marion Maréchal-Le Pen, on t’aime » qu’elle suit sur Facebook, la réponse est évasive : « J’ai peut-être déjà mis un pouce, mais sans plus. »

    L’exploitation de son téléphone portable révèle pourtant de très nombreux commentaires virulents et des termes parfaitement explicites du type « nous les Français de souche ». « Ma belle-fille est chinoise, mon mari est d’origine polonaise. On n’est pas raciste », jure-t-elle. Elle affirme avoir répondu sans réfléchir et ne pas connaître Anne-Laure Amilhat Szary. Interrogée pour savoir ce qu’elle a contre les islamo-gauchistes , elle déroule les arguments déployés par certaines chaînes d’info en continu : « Y a cette histoire de Samuel Paty qui avait été égorgé, vous ne trouvez pas ça horrible ? Les gens qui sont poignardés pour rien, c’est affreux, c’est inhumain. Y a pas que ça. Tous les faits divers qu’on entend franchement c’est horrible, toutes ces jeunes femmes qui se font tuer. On ne vit plus dans un monde serein. »

    Une vie « bouleversée » pour Anne-Laure Amilhat Szary 

    Les avocats de la défense insistent sur l’âge des prévenus qui ne sauraient pas vraiment utiliser les réseaux sociaux et ne sauraient pas vraiment qu’un commentaire publié sur le réseau est lisible par tous dès lors que l’option privée n’est pas cochée. L’un des conseils, l’avocat de Jean-Marc C., tient tout de même à évoquer la responsabilité de certains journalistes dans cette affaire. « Les chaînes d’info en continu peuvent avoir une vraie influence tout comme certains journalistes, estime-t-il. Mon client a pu se dire que Caroline Fourest , qui elle, est journaliste , a recoupé ses sources avant de tweeter. Pour beaucoup de personnes et pour mon client, son tweet était une information. »

    Les prévenus, sorte de #fachosphère du troisième âge, ont en effet en commun de considérer les réseaux sociaux comme des sources à part entière et de ne rien vérifier. Ils confondent « article de presse » et « post-Facebook », et baignent dans des groupes qui s’affranchissent de toute réalité et qui partagent la même obsession que leurs journalistes préférés : la lutte contre des supposés islamo-gauchistes. 

    Lors de sa plaidoirie, Me Kempf livre sa déception de ne pas avoir eu « les explications » qu’il espérait. « Je regrette l’absence totale de prise en compte de ce que Anne-Laure Amilhat Szary a pu dire », enchaîne-t-il. Il rappelle donc les conséquences de ces mots sur la vie de sa cliente. Les quatre jours d’ITT, l’arrêt maladie, les troubles du sommeil et la dépression qui ont suivi. Il insiste aussi sur le « bouleversement professionnel » que cette victime collatérale de l’affaire de Sciences Po a dû subir.

    Peu de temps après ces attaques, l’ex-patronne du laboratoire rattaché au CNRS et renommé dans le milieu scientifique a préféré renoncer à son mandat. Si elle enseigne de nouveau depuis peu, elle dit ne plus pouvoir prendre un poste de direction. Il revient sur le rôle de Caroline Fourest qui a contribué à relayer « la légende » selon laquelle Anne-Laure Amilhat Szary aurait contribué à ce que deux professeurs de l’IEP soient pris pour cible. Il n’oublie pas non plus « la communauté d’intérêt politique » qui lie tous ces prévenus et demande qu’ils soient condamnés solidairement à une peine de 20 000 euros d’amende.

    La procureure, elle aussi déçue par la plupart des justifications, s’étonne que tous ces gens qui prétendent dénoncer ce qui est arrivé à Samuel Paty déploient la même mécanique « qui a tué Samuel Paty ». Pour les dix prévenus, elle a requis des peines avoisinant les mille euros d’amende à payer dans les 90 jours sous peine d’incarcération. La décision sera rendue le 13 janvier 2023.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/021222/des-septuagenaires-juges-pour-avoir-menace-de-mort-une-enseignante-islamo-

    #affaire_de_Grenoble #justice #réseaux_sociaux

    –—

    ajouté à la métaliste atour de ce qu’on a surnommé l’#affaire_de_Grenoble :
    https://seenthis.net/messages/943294

    ping @_kg_ @karine4 @isskein

    • Cyberharcèlement d’une enseignante de l’IEP de Grenoble : « Ils critiquent le meurtre de Samuel Paty, mais appellent eux-mêmes au meurtre »

      Dix prévenus ont comparu vendredi à Paris pour des accusations de #harcèlement_en_ligne et des menaces de mort à l’encontre d’une enseignante, dans le cadre d’une polémique médiatique à Sciences-Po Grenoble en mars 2021.

      Des cyberharceleurs aux cheveux blancs. Dix personnes comparaissaient vendredi au #tribunal_correctionnel de Paris, accusées de harcèlement en ligne et de menace de mort à l’encontre d’Anne-Laure Amilhat Szary, professeure des universités, dans le cadre de la polémique sur l’Institut d’études politiques de Grenoble en mars 2021. Les cinq prévenus présents n’ont pourtant pas le profil attendu dans une affaire de ce type. Ils sont nés entre 1948 et 1964. L’une d’entre eux à du mal à se lever pour venir jusqu’à la barre.

      Alain B., Corrézien de 74 ans, a écrit sur son compte Facebook, à propos d’Amilhat Szary, « qu’elle crève le cul bourré de chiffons rouges et la gueule ouverte ». Une « connerie », reconnaît-il devant le tribunal. Mais pas une menace de mort pour autant, selon lui. « Oui, c’est violent », mais « « qu’elle crève », c’est différent de « Je vais la crever » », tente-t-il d’argumenter. Le président de la séance lui demande s’il regrette son acte. « Bien sûr, si j’avais su que cela allait m’amener des ennuis comme ça… » L’avocat de la plaignante, maître Raphaël Kempf, dira dans sa plaidoirie qu’il s’attendait à « des excuses » de la part des prévenus, mais qu’« à une ou deux exceptions près, cela n’a pas été pas le cas ».

      « Ce n’est pas dans mes habitudes »

      Le procès était celui des fausses informations et du mécanisme de meutes engendré par les réseaux sociaux. Anne-Laure Amilhat Szary, 52 ans, est l’ancienne directrice du laboratoire de sciences sociales de Grenoble. Son nom a été propulsé dans le débat public il y a un an et demi, après l’affichage sur les murs du campus de l’IEP de Grenoble par des étudiants du nom de deux professeurs taxés de fascisme et d’islamophobie. Une démarche irresponsable quelques mois seulement après l’assassinat de Samuel Paty, enseignant de géographie accusé à tort d’islamophobie sur les réseaux sociaux.

      L’un des deux enseignants grenoblois mis en cause, Klaus Kinzler, avait alors décidé de répondre médiatiquement et jeté en pâture, avec la complicité de Pascal Praud sur CNews, le nom d’Anne-Laure Amilhat Szary. Il lui reprochait de l’avoir recadré après un échange de mail dans lequel il remettait en cause la présence du mot « islamophobie » sur le même plan que « racisme » et « antisémitisme », dans l’intitulé d’un séminaire sur les discriminations. Klaus Kinzler a par la suite été suspendu en décembre 2021 pour avoir tenu « des propos diffamatoires dans plusieurs médias contre l’établissement d’enseignement supérieur dans lequel il est en poste ».

      De cette polémique à tiroirs, nos prévenus ne savent quasiment rien. Certains ont lu un simple message sur Facebook – que certains appellent « un article » –, selon lequel Anne-Laure Amilhat Szary aurait notamment lancé une fatwa contre deux professeurs et aurait diffusé leur photo. Rien de tout cela n’est vrai, mais le post déclenche une avalanche de commentaires haineux.

      Wilfried B., 65 ans, reconnaît avoir écrit « A l’échafaud » et « Regardez-moi la gueule de la bavure » sous la publication. « Ce n’est pas dans mes habitudes, assure-t-il. Mais après ce qui s’était passé avec l’assassinat de Samuel Paty… C’est pour ça que j’ai répondu ce genre de commentaire. » Il s’excuse maintenant auprès de sa victime. Reste une incohérence relevée par la procureure : « Ils critiquent le meurtre de Samuel Paty, mais ils appellent eux-mêmes au meurtre et à la violence », pointe-t-elle dans son réquisitoire. Elle réclame des amendes allant de 630 à 1 350 euros selon les prévenus.

      « Ce sont des gens qui ne connaissent rien à Facebook »

      L’audience faisait aussi office de révélateur sur l’effet d’entraînement dans le cyberharcèlement. Plusieurs prévenus disent avoir publié leur message pour aller dans le même sens d’autres commentaires lus auparavant, sans vraiment se renseigner sur le fond de l’affaire. « Ce sont des gens qui ne connaissent rien à Facebook », glisse un proche d’une prévenue dans la salle. De fait, le procès a parfois tourné à la leçon sur les réseaux sociaux. « Quand vous publiez sur Facebook, tout le monde ne fait pas attention que s’il y a une petite planète, le post est visible par tous », tente le président de la séance.

      Mais l’absence de maîtrise des outils numériques n’excuse pas la violence des propos. Quand Jacques L., 79 ans, absent mais excusé par lettre, écrit « Quand ils la violeront, elle comprendra », il n’a probablement pas conscience de raviver un souvenir traumatisant de la vie de sa victime. Il n’en reste pas moins qu’il a rouvert « un gouffre », « une blessure béante », déplore Anne-Laure Amilhat Szary.

      Si Dominique B., 74 ans, pull en laine vert et écharpe rose, affirme ne pas se souvenir d’avoir écrit « Il faut lui trancher la gorge » à la barre, les conséquences dans la vie de la plaignante n’en sont pas moins tragiques. Redevenue simple enseignante-chercheuse, Anne-Laure Amilhat Szary ne se sent plus capable de reprendre des responsabilités dans sa carrière après avoir quitté la direction du laboratoire de sciences sociale de l’IEP Grenoble, en octobre 2021. Elle « s’autocensure » si elle doit prendre la parole publiquement et même sa vie personnelle s’est « effondrée », d’après la procureure.

      « Le système judiciaire est capable de réagir »

      Malgré ce déversement de violence, Anne-Laure Amilhat Szary ne regrette « ni ses engagements ni ce procès ». Elle le fait « pour les autres enseignants et chercheurs victimes de harcèlement ». « Comme la philosophe Sophie Djigo, à qui on reproche de vouloir emmener ses étudiants voir des migrants », pointe-t-elle, en référence à cette enseignante valenciennoise dont la sortie scolaire à Calais a été annulée sous la pression de l’extrême droite. La parole scientifique dans le débat public est loin d’être simple. Et le combat est bien politique, selon elle.

      Si le président de la chambre n’a pas voulu s’aventurer sur ce terrain vendredi, les publications Facebook incriminées ont pourtant bien souvent été vues par les prévenus sur des groupes de soutien à Eric Zemmour ou Marion Maréchal-Le Pen. La critique sans mesure des universitaires a été lancée par Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal (alors respectivement ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur) quand ils sont partis en croisade contre un supposé #islamo-gauchisme à l’université. Elle a été largement reprise par Zemmour à la présidentielle 2022.

      Cette audience laisse donc un goût doux-amer. Dix prévenus sur les milliers de messages reçus, cela semble bien faible. « On a sélectionné les messages les plus outrageants », reconnaît maître Kempf. Mais le mieux est l’ennemi du bien. « Quand on porte plainte, je ne suis pas certain qu’elle aboutisse », nous glisse-t-il.

      « Cette audience montre que le système judiciaire est capable de réagir », positive aussi Anne-Laure Amilhat Szary, qui a remercié la cour de sa rapidité. Cette audience participe à faire reculer le sentiment d’impunité en ligne. Dominic V., un prévenu de 56 ans absent à l’audience, a revendiqué ses propos lors de sa garde à vue, croyant que « seuls des rappels à la loi sont prononcés » dans ce genre de cas. La procureure a enjoint la cour à « lui donner tort ». Réponse le 13 janvier.

      https://www.liberation.fr/societe/police-justice/cyberharcelement-dune-enseignante-de-liep-de-grenoble-ils-critiquent-le-m

    • C’est à cause de la #télévision :
      https://contre-attaque.net/2022/12/03/le-profil-des-trolls-dextreme-droite-enfin-devoile

      Au procès, ces personnes âgées disent qu’elles ne se souviennent plus. Pourtant, lors de leurs arrestations, plusieurs avaient déclaré leur haine contre les « islamo-gauchistes » et leur proximité avec Zemmour ou Le Pen. Annick, 73 ans, avait parlé des « gens poignardés pour rien » et des « faits divers » qu’elle voyait : « franchement c’est horrible, toutes ces jeunes femmes qui se font tuer ». Bref, les prévenus sont des seniors rivés devant leurs télés, intoxiqués par les horreurs et la désinformation quotidienne de chaînes en continu. D’ailleurs l’avocat d’un prévenu dénonce à l’audience la responsabilité des journalistes : « Mon client a pu se dire que Caroline Fourest, qui elle, est journaliste, a recoupé ses sources avant de tweeter. » Pourtant, ni Pascal Praud ni Fourest ni les patrons de ces médias semeurs de haine ne sont sur le banc des accusés. Impunité totale.

      Voilà donc le profil mystérieux de ces milliers de trolls fascistes. Des personnes vulnérables, séniles, parfois sous curatelle, qui se font pourrir le cerveau par les chaînes d’extrême droite. Ce pays bascule à cause d’une poignée de milliardaires qui ont fait main basse sur l’information. Nous sommes beaucoup à connaître un oncle, un grand-père, un ami d’ami âgé ou des parents retraités à avoir vrillé progressivement ces dernières années, à force de regarder ces chaînes. Parlons-leur, proposons-leur de sortir, aidons-les à se désintoxiquer. Et organisons-nous pour mettre hors d’état de nuire Bolloré et ses amis.

      Le #PAF en état d’insalubrité publique ?
      Petite histoire de la « régulation audiovisuelle » :
      https://www.csa.fr/Informer/Toutes-les-actualites/Actualites/Histoire-de-la-regulation-audiovisuelle

      Le saviez-vous ? Le « pendant » internet du PAF s’appelle le #PIF. Étonnant, non ?

    • Sciences Po Grenoble : dix personnes condamnées pour avoir menacé de mort une enseignante « islamo-gauchiste »

      Lors de la polémique qui visait Sciences Po Grenoble en mars 2021, certains journalistes, à l’instar de Pascal Praud et Caroline Fourest, avaient accusé à tort une enseignante qui avait ensuite subi une vague de cyberharcèlement. Dix personnes ont été condamnées ce vendredi. 

      Ils croyaient, à tort, pouvoir insulter et menacer en toute impunité. En pleine polémique sur Sciences Po Grenoble, accusée d’être un repaire d’« islamo-gauchistes », les journalistes Caroline Fourest et Pascal Praud avaient fait circuler plusieurs mensonges pour dénoncer le rôle d’Anne-Laure Amilhat Szary, directrice du laboratoire de sciences sociales Pacte, rattaché à l’institut d’études politiques (IEP) de Grenoble. L’animateur de CNews avait même révélé son identité dans son émission « L’heure des pros ». 

      Dans la foulée, la chercheuse avait reçu de nombreuses insultes et menaces de mort sur les réseaux sociaux et avait fini par porter plainte contre dix personnes. Ces dernières viennent d’être condamnées ce vendredi par le tribunal judiciaire de Paris pour « cyberharcèlement » à une amende de 3 000 euros avec sursis chacune et à une peine de un an d’inéligibilité. L’une d’entre elles a également été reconnue coupable d’« injures à caractère sexiste ». Les dix prévenus sont également condamnés solidairement à verser à la victime 4 000 euros en réparation de son préjudice moral, et 1 500 euros au titre de ses frais d’avocat.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/130123/sciences-po-grenoble-dix-personnes-condamnees-pour-avoir-menace-de-mort-un

    • Cyberharcèlement d’une enseignante de l’IEP de Grenoble : les auteurs condamnés à une amende

      La sanction est tombée pour les seniors coupables de harcèlement à l’encontre d’#Anne-Laure_Amilhat_Szary. Ils écopent de 3 000 euros d’amende avec sursis et d’un an d’inéligibilité.

      La justice ne laisse plus le cyberharcèlement impuni, même quand ses auteurs sont des seniors jusqu’à présent sans histoire. Les 10 prévenus accusés de harcèlement en ligne et de menace de mort à l’encontre d’Anne-Laure Amilhat Szary, professeure des universités, dans le cadre de la polémique sur l’Institut d’études politiques de Grenoble en mars 2021, ont été reconnus coupable par le tribunal correctionnel de Paris ce vendredi 13 janvier. L’un d’entre eux est également condamné pour injure sexiste. Ils écopent tous de 3 000 euros d’amende avec sursis et d’un an d’inéligibilité. Ils doivent également collectivement verser à la victime 4 000 euros pour préjudice moral et 1 500 euros pour ses frais d’avocat.

      De quoi donner tort à l’un d’entre eux, Dominic V., 56 ans absent lors de l’audience le 2 décembre et qui avait déclaré lors de sa garde à vue que « seuls des rappels à la loi sont prononcés » dans ce genre de cas. Les condamnés se sont retrouvés acteurs d’une polémique à tiroir complexe dont ils ne savaient souvent rien, ou pas grand-chose. Pour rappel, leur victime, Anne-Laure Amilhat Szary, 52 ans, est l’ancienne directrice du laboratoire de sciences sociales de Grenoble. Son nom a été propulsé dans le débat public il y a un an et demi, après l’affichage sur les murs du campus de l’IEP de Grenoble par des étudiants du nom de deux professeurs taxés de fascisme et d’islamophobie. Une démarche irresponsable quelques mois seulement après l’assassinat de Samuel Paty, enseignant de géographie accusé à tort d’islamophobie sur les réseaux sociaux.

      L’un des deux enseignants grenoblois mis en cause, Klaus Kinzler, avait alors décidé de répondre médiatiquement et jeté en pâture, avec la complicité de Pascal Praud sur CNews, le nom d’Anne-Laure Amilhat Szary. Il lui reprochait de l’avoir recadré après un échange de mail dans lequel il remettait en cause la présence du mot « islamophobie » sur le même plan que « racisme » et « antisémitisme », dans l’intitulé d’un séminaire sur les discriminations. Klaus Kinzler a par la suite été suspendu en décembre 2021 pour avoir tenu « des propos diffamatoires dans plusieurs médias contre l’établissement d’enseignement supérieur dans lequel il est en poste ».

      Raphaël Kempf, l’avocat de la victime, rappelle à Libération que « l’enquête a démontré que ces enquêtes provenaient de l’extrême droite [beaucoup des messages incriminés ont été posté sur des groupes Facebook de soutien à Eric Zemmour ou Marion Maréchal Le Pen, ndlr]. Le danger de ce courant politique est tel aujourd’hui qu’il met en danger des universitaires et des enseignants ».

      https://www.liberation.fr/societe/police-justice/cyberharcelement-dune-enseignante-de-liep-de-grenoble-les-auteurs-condamn

  • The Projet
    https://formdivers.typeform.com/to/xLaCN1p1
    https://images.typeform.com/images/AYw6MJMxwmh2/image/default

    Vous venez le faire avec nous ?

    On dénonce de plus en plus les « dysfonctionnements » de la police et de la justice. Refus de prendre les plaintes, insultes sexistes dans les commissariats, enquêtes bâclées, procès humiliants pour les victimes, classements sans suite, peines inefficaces, système carcéral lui-même violent, enfants en danger non signalés...

    En France, 10% des victimes de violences sexuelles portent plainte. 94% des plaintes pour harcèlement sexuel sont classées sans suite. 70% des plaintes pour viol sont classées sans suite. Lorsque la plainte pour viol est instruite, dans 43% des cas, elle débouche sur un non lieu. Lorsque les victimes de féminicides avaient porté plainte, dans 80% des cas, la plainte avait été classée.

    Ça fait beaucoup pour des"dysfonctionnements", non ?

    Nous pensons que la justice et la police sont structurellement défaillantes. Ce ne sont pas uniquement des problèmes d’individus, de formations ou de moyens. Le système actuel ne PEUT pas traiter les violences. Il y en a trop et il n’est pas outillé pour le faire.

    Imaginez, si demain toutes les personnes qui ont été victimes de violences sexistes et sexuelles se lèvent et vont porter plainte ?
    On sait. Ça pose plein de questions.

    Mais imaginez.

    Imaginez qu’on sorte, ensemble, en même temps ?
    Pour aller devant ces institutions et exiger un changement radical.

    Ce projet est initié par #Caroline_De_Haas, militante féministe, fondatrice de #NousToutes.

    J’entame une archive de la #bêtise (je ne dirais rien du #plan_de_carrière) @seenthis t’as de la place sur ton/tes serveurs ?

  • Leben und Sterben auf dem Fluss: auf den Hausbooten in Rummelsburg
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/feiern-musik-und-drogen-ueber-das-leben-auf-den-hausbooten-in-rumme

    https://m.kauperts.de/Strassen/Rummelsburger-See-10317-Berlin

    https://www.openstreetmap.org/way/10295991#map=14/52.4916/13.4768

    21.8.2022 von Ode Maria Punamäe - Vom Rummelsburger Ufer aus sind sie gut zu sehen. Oder auch vom Treptower Park aus: mehrere Boote, die auf der Mitte des Flusses zusammengebunden sind. Sie wirken fast wie schwimmende Inseln, sie bewegen sich nur leicht, wie im Fluss verankert. Manchmal kann man Menschen sehen, die darauf herumlaufen. Wer lebt dort? Juan sitzt am Ufer der Rummelsburger Bucht. Er sagt: „Ja, ich wohne auf einem der Boote.“ Und: „Klar, komm mit, ich zeig es dir, mein Zuhause.“

    Boot 1: „Berlin ist so anstrengend und stressig“

    Eine Minute später fährt Juan mit seinem kleinen Motorboot herum, vorbei an mehreren Hausbooten. Einige sehen aus, als würden sie bald zusammenfallen oder untergehen. Andere sind größer und schicker. Eine ältere Frau winkt im Vorbeifahren. „Für viele Menschen hier“, sagt Juan, „ist das Boot ihr einziges Zuhause.“ Das sei bei rund der Hälfte der Menschen der Fall.

    Nach ein paar Minuten Fahrt steigen wir auf sein Boot. Als der Motor abgestellt ist, wird es plötzlich ganz still. Kein Großstadtlärm ist mehr zu hören, nur das Rauschen der Wellen und leise Musik aus einem kleinen Radio irgendwo. Aber die Musik kommt nicht von Juans Boot, sondern von einem der anderen Boote, die mit seinem verbunden sind. Die Boote haben sich zusammengeschlossen, vor allem aus Sicherheitsgründen: Wenn einer der Bewohner ans Ufer fährt, kann ein anderer sein Haus im Auge behalten.

    Juans Freundin heißt Tatjana, sie wohnt mit ihm schon seit längerem auf dem Boot. „Das ist gut für die Seele“, sagt sie. „Ich bin hier viel mehr mit der Natur verbunden.“ Sie habe zwar eine eigene Wohnung in der Stadt, aber so oft wie möglich sei sie auf dem Boot. Im September wird sie ihre Wohnung in Friedrichshain ganz aufgeben. „Ich mag nicht, dass mein ganzes Geld für die Miete draufgeht“, sagt sie, „außerdem habe ich mich schon daran gewöhnt, auf dem Wasser zu leben.“ Wenn es im Winter zu kalt werde, könne sie in der Wohnung ihrer Mutter schlafen.

    Es ist meine Entscheidung, auf dem Boot zu leben. Torsten, Ex-Lkw-Fahrer

    In den Sommermonaten, so berichten es die Bewohner, ist das Leben leicht. Die Leute unternehmen etwas zusammen, verbringen fröhliche Nächte miteinander. Im Winter ist die Atmosphäre etwas rauer, und die Leute, die das ganze Jahr über hier wohnen, geraten leichter in Streit. Gerade dann wird klar, dass man die Gemeinschaft der anderen braucht. Immer ist etwas zu reparieren, und allein wird es schnell langweilig.

    Tatjana ist in Berlin geboren, aber hat die Stadt nie wirklich gemocht. „Berlin ist so anstrengend und stressig“, sagt sie. „Ich habe dort auch nie richtig gute Freunde gefunden.“ Auf dem Fluss habe sie das Gefühl, zu einer Gemeinschaft zu gehören. „Wir haben alle die gleiche Leidenschaft für Boote und Wasser.“ Aber das heißt nicht, dass es keine Probleme gebe.

    Boot 2: „Irgendwann geht es wahrscheinlich nicht mehr“

    Ein kleines Boot schwimmt vorbei. Es ist beladen mit Baumstämmen, Seilen und allerlei Baumaterial. Inmitten all dieser Dinge sitzt Torsten, der gerade aus seinem Bootshaus gekommen ist. Der 59-jährige Mann lebt seit neun Jahren auf dem Fluss. Früher hat er als Lkw-Fahrer gearbeitet, jetzt lässt seine Gesundheit das nicht mehr zu. „Es ist meine Entscheidung, auf einem Boot zu leben.“ Bis vor zwei Jahren war er Teil der größten Bootsinsel in der Mitte der Spree, „Neu-Lummerland“. Aber Torsten erzählt, das sie sich entschieden haben, auseinander zu fahren, wegen interner Spannungen, aber auch wegen der vielen Regeln des Senats.

    Mit den Jahren sei es immer schwieriger geworden, eine Stelle zu finden, wo man ankern darf. Außerdem gibt es immer mehr Vorschriften für den Bau eines Hausboots: Die Boote dürfen eine bestimmte Größe nicht überschreiten und wenn doch, werden sie sofort ans Ufer geschickt. Die Wasserschutzpolizei fährt jeden Tag eine Runde und fordert die Boote manchmal auf, näher ans Ufer zu rücken oder fragt nach ihren Papieren.

    Torsten aber fühlt sich wohl hier. „Die Gruppe der Rummelsburger Bootshausgemeinde ist in den letzten Jahren sogar gewachsen“, sagt er, „wohl auch, weil die Mieten in der Stadt immer höher werden.“ Er glaubt, dass es bald keinen Platz mehr auf dem Wasser für neue Leute geben wird. „Es gibt auch immer mehr Geschäfte und Touristenboote.“ Gentrifizierung ist auch auf dem Wasser ein Thema. Ob Torsten hier für den Rest seines Lebens bleibe, weiß er noch nicht. „Irgendwann geht es wahrscheinlich einfach nicht mehr“, sagt er, „weil es anstrengend ist und ich älter werde.“

    Boot 3: „Das Einzige, was fehlt, ist eine Kirche“

    Nicht jeder Bootsbewohner will öffentlich sprechen. Manche sind hier, weil sie sich von der Stadt und auch von der Welt abgrenzen wollen. Da ist Candy, der gerade sein Boot bemalt. Der 51-Jährige hat an einer Reality-Show teilgenommen und hat kein Problem mit Öffentlichkeit: „Ich bin sowieso überall im Internet.“ Er lebt erst seit einer Woche auf dem Boot und besucht einen Freund. Es sei wie überall: Manche wollen Partys, andere nur Geld verdienen. „Das hier ist wie ein Dorf in der Stadt“, sagt Candy, „das Einzige, was fehlt, ist eine Kirche."

    Tatsächlich, wer genauer hinblickt, merkt: Hier auf dem Fluss lebt ein Querschnitt der Berliner Gesellschaft. Es gibt Obdachlose, die von staatlicher Hilfe leben, direkt neben gutverdienenden IT-Spezialisten, deren Boot ihr Homeoffice ist, bis hin zu reichen Geschäftsleuten, die Bootsfahrten für Touristen anbieten. Manche leben hier, weil sie nichts Besseres gefunden haben, aber die meisten schlafen einfach lieber auf dem Wasser.

    Candy zeigt auf die Wohnhäuser direkt am Fluss und erzählt von den Leuten in den schicken Wohnungen mit Wasserblick. Der Unterschied könnte größer nicht sein. Eine 3-Zimmer-Wohnung koste hier rund eine Million Euro, das billigste Boot sei nur 1000 bis 2000 Euro wert. Die Menschen auf dem Fluss haben eine WhatsApp-Gruppe mit über 300 Mitgliedern. Dort reden sie über nötige Reparaturen von Booten, sie fragen, ob jemand ein Kanu vermisse oder schimpfen über die Reichen am Ufer. Im Chat gibt es aber auch einige Nachrichten, die von einer Person handeln, die letzte Woche auf ihrem Boot verstorben ist.

    Boot 4: „Wir versuchen, ihm zu helfen, ins Leben zurückzukehren“

    Alle Bewohner auf den ersten drei Booten haben einen „Kapitän“ erwähnt. Zum Abschluss der Tour fährt Juan noch ein dunkelrotes Boot an. Es ist, so sagt man sich, das älteste Boot im Fluss, 135 Jahre alt ist es. „Das ist der Maestro“, sagt Juan und zeigt auf einen langhaarigen Türken namens Cahit. Der 61-Jährige ist der, zu dem alle kommen, wenn es Probleme gibt. „Ich bin so etwas wie ein Friedensstifter", sagt Cahit. Mal hat jemand ein Paddel gestohlen, mal ist Benzin verschwunden. „Es ist ein Kindergarten hier!“ Nur Gewalt wird nicht geduldet. Wer schlägt, der muss ans Ufer.

    Cahits Boot liegt seit drei Jahren an der Rummelsburger Bucht, er lebt seit 25 Jahren auf diesem Boot. Sein Zimmer ist nur zehn Quadratmeter groß, in einer Ecke ist die Toilette, einen Meter weiter die Küche. Ein Bett, ein Tisch. Mehr brauche er nicht. In 25 Jahren ist sein Boot zweimal gesunken und wieder zusammengebaut worden, und das sieht man auch, es sieht abgenutzt aus. Trotzdem will Cahit für immer auf diesem Boot bleiben. Er könne nicht mehr in einem Haus leben, dann würde er sich wie eingesperrt fühlen.

    Zweimal pro Woche macht er Musik in den Clubs. Der Mann hat weder eine Krankenversicherung noch ein Bankkonto, aber das Geld, das er durch das Auflegen von Techno und Elektro in den Clubs verdient, reicht ihm. „Im Gegensatz zu mir leben hier viele Leute vom Staat“, sagt er.

    Neulich sei die Gemeinschaft wieder gewachsen. Das war im letzten Winter, da schliefen sieben Leute direkt am Ufer in einem Busch. Damals war ein Boot übrig, sie luden die Menschen auf das Boot und diese blieben bis heute. Sie leben jetzt wie eine Gemeinschaft zusammen und sind sehr dankbare Menschen.

    Am Ende erzählt Cahit von dem toten Mann aus dem WhatsApp-Chat. Der Mann, der letzte Woche auf einem Boot gestorben ist, war der siebte Tote, den Cahit in seinen drei Jahren hier gesehen hat. „Einer war Alkoholiker, die anderen hatten eine Überdosis Speed oder Kokain, alles Mögliche.“ Man könne den Drogenkonsum auf den Booten nicht regulieren. „Aber wenn wir sehen, dass jemand zu viel nimmt, versuchen wir einfach, ihm zu helfen, wieder ins Leben zurückzukehren.“

    Der Kapitän zeigt auf einen kleinen Zettel an einer Wand. Er erzählt, dass er statt zu Gott zur Mutter Erde bete. Auf dem Zettel habe er Regeln aufgeschrieben, um besser mit Mutter Erde zusammenzuleben. Mit grünem Filzstift stehen dort zehn Wörter untereinander: Liebe, Empathie, Glücklich sein, Wissen, Verantwortung, Vergebung, Dankbarkeit, Respekt, Ehrlichkeit, Nachhaltigkeit. Candy hatte gesagt, dass es in diesem seltsamen Dorf keine Kirche gibt. Wenn es eine gebe, dann wäre es dieses alte Boot des Kapitäns.

    #Berlin #Lichtenberg #Treptow-Köpenick #Treptow #Rummelsburg #Wohnen #Rummelsburger_Bucht #Rummelsburger_See #Fladchenkai #Fischzug #Nixenkanal #Bartholomäusufer #Paul_und_Paula-Ufer #Hansa-Ufer #Bolleufer #Zillepromenade #Alt-Stralau #Tunnelstraße #Gustav-Holzmann-Straße #Zur_alten_Flussbadeanstalt #Liebesinsel #Kratzbruch

    #Insel_der_Jugend
    https://www.openstreetmap.org/way/22769137
    #Bulgarische_Straße

    #Regattaufer #Caroline-Tübbecke-Ufer

  • Quand les Black Panthers filmaient la révolution congolaise | Matt Swagler
    https://afriquexxi.info/article5023.html

    En 1971, Eldridge Cleaver, une figure du Black Panther Party en exil à Alger, se rend à Brazzaville avec d’autres militants. Le Congo est alors dirigé par un gouvernement révolutionnaire. Le film qui naîtra de ce voyage, Congo Oyé, tiré des archives d’une bibliothèque de New York il y a dix ans, explore différentes interprétations de la révolution, de la souveraineté et de la libération des Noirs. Source : Afrique XXI

  • Monuments of enslaved people in the threes in Charlotte, North Carolina

    To pay tribute to all the enslaved people buried in cemeteries with no name, artist Craig Walsh put a face in the trees to honor their souls in an installation in Charlotte, North Carolina, called “Monuments”

    by @Rainmaker1973

    Craig Walsh’s Monuments | Charlotte SHOUT!

    Challenging traditional expectations of public monuments and the selective history represented in our public spaces. Built for the great outdoors, Monuments celebrates selected individuals through large-scale, nighttime projected portraits onto live trees in public spaces for stunning effect. Monuments represents a haunting synergy between the human form, nature, and the act of viewing. Enormous night-time projections transform trees into sculptural monuments.

    https://www.charlotteshout.com/events/detail/craig-walshs-monuments

    #monument #esclavage #Charlotte #CarolineduNord #art #sculpture

  • En France, la presse jeu vidéo perd des points de vie
    https://www.lefigaro.fr/jeux-video/en-france-la-presse-jeu-video-perd-des-points-de-vie-20220710

    Externalisation des contenus, prix du papier, concurrence des influenceurs, manque de perspectives : les médias spécialisés font grise mine malgré la popularité et le chiffre d’affaires croissant du secteur.

    Le paradoxe est cruel. Pendant que le marché du jeu vidéo s’accroît d’année en année à l’international et a dépassé, en termes de chiffre d’affaires, le secteur de la musique et du cinéma, les médias spécialisés ont toujours autant du mal à survivre, tandis que leurs journalistes s’interrogent sur l’avenir.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #audience #influence #tf1 #presse #presse_spécialisée #journalisme #rédaction #marché #tf1 #unify #reword_media #auto_plus #grazia #science_et_vie #gamekult #melty #la_crème_du_gaming #supersoluce #gamelove #webedia #jeuxvideo_com #breakflip #wsc #jérémy_parola #payant #gratuit #publicité #les_numériques #prix_du_papier #papier #canard_pc #jeuxvidéo_fr #clubic #julien_chièze #carole_quintaine #gauthier_andres #gautoz #julie_le_baron #valentin_cébo

  • Do Chua de carottes et daïkon
    https://www.cuisine-libre.org/do-chua-de-carottes-et-daikon

    Pickles vietnamiens de délicieux petits légumes croquants aigres-doux : du bonheur en bocal ! Laver et peler la même quantité de carottes et de radis blanc. Les tailler selon la forme souhaitée : en julienne, en rondelles, en forme de fleurs… Saler et laisser dégorger pendant 10 minutes. Presser pour égoutter et enlever l’excédent d’eau. Faire bouillir l’eau avec le sucre et le vinaigre pendant environ 5 minutes. Ajouter le sel. Laisser tiédir. Disposer les légumes dans des bocaux en laissant 1,5 cm d’espace… #Carotte, #Daïkon, #Pickles, #Vietnam, #Vinaigre_de riz / #Végétarien, #Sans œuf, #Sans gluten, Végétalien (vegan), #Sans lactose, #Sans viande, (...)

    #Végétalien_vegan_ #Bouilli

  • #Cupcakes carottes et amandes au grana padano, mousse au #Chocolat_blanc
    https://www.cuisine-libre.org/cupcakes-carottes-et-amandes-au-grana-padano-mousse-au-chocolat-blanc

    Cupcakes Bien laver les carottes, les éplucher et les hacher finement. Battre les œufs avec le sucre. Lorsque le mélange est bien mousseux, incorporer le Brandy et les carottes hachées. Hacher finement le grana padano avec les amandes. Tamiser la farine, la fécule de pommes de terre, la levure et la cannelle, et les ajouter au grana padano et aux amandes préalablement hachées. Ajouter l’huile de maïs au mélange et mélanger jusqu’à ce que la pâte soit homogène et brillante. Beurrer et enfariner les… #Carotte, #Parmesan, #Semoule_fine, Cupcakes, #Italie, Chocolat blanc / #Végétarien, #Sans viande

  • Soupe printanière à l’omelette
    https://www.cuisine-libre.org/soupe-printaniere-a-l-omelette

    Petit #Bouillon désaltérant de primeurs, pour accueillir le printemps. Battre les œufs avec une cuillère à café de sauce soja. Chauffer l’huile dans une poêle pour les cuire en omelette fine, en deux fois si nécessaire. Laisser tiédir avant de rouler l’omelette sur elle-même. La couper en tranches d’env. 2 cm d’épaisseur. Nettoyez les légumes et coupez-les en petits dès (ou en fins bâtonnets) afin de faciliter leur cuisson. Chauffer le bouillon dans une casserole pour y faire mijoter les légumes environ 8 … #Petit_pois, #Soupes, #Omelettes, Bouillon, #Carotte_primeur / #Végétarien, #Sans viande, #Sans lactose, #Sans gluten, (...)

    #Bouilli

  • Brunoise de légumes
    https://www.cuisine-libre.org/brunoise-de-legumes

    Garniture de légumes coupés en dés de 2 mm de côté. Éplucher chaque légume, couper ses extrémités. Couper un côté bien plat pour que le légume tienne sur la planche. À l’aide d’un bon couteau, commencer par le tailler en julienne — en fins filaments de 2 millimètres d’épaisseur, dans la longueur — puis en brunoise, c’est-à-dire en petits dès de 2 mm de côté. #Carotte, #Poireau, #Céleri-branche, #Recettes_de base, #Jardinières, #France / #Végétarien, #Sans œuf, #Sans gluten, Végétalien (vegan), #Sans lactose, #Sans viande

    #Végétalien_vegan_

  • Pakoras de carottes au curcuma
    https://www.cuisine-libre.org/pakoras-de-carottes-au-curcuma

    Râper les carottes finement. Dans un saladier, les mélanger avec du #Curcuma, du curry, saler et poivrer. Dans un 2e saladier, mélanger les ingrédients restants et délayer avec de l’eau pour obtenir la consistance d’une pâte à beignets. Mélanger les deux saladiers : il faut obtenir des carottes enrobées de pâte et non de la pâte aux carottes. Avec une cuillère à soupe, faire des tas dans une poêle huilée et chaude. Cuire 2 minutes de chaque… #Carotte, Curcuma, #Farine_de pois chiche, #Tempura_et pakoras, #Inde / #Végétarien, #Sans viande, #Sans œuf, #Sans gluten, #Sans lactose, Végétalien (vegan), #Friture

    #Végétalien_vegan_