Retraites des artistes-auteurs : une réforme délétère pour un secteur déjà précaire – Libération
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Du côté du Caap, on se dit « scandalisés et inquiets que les ministères de la Culture et de la Santé aient à nouveau agréée l’Agessa qui a simplement changé de nom, au lieu de créer un nouvel organisme de sécurité sociale digne de ce nom pour les artistes-auteurs ». Et le transfert à l’Urssaf Limousin pour le prélèvement des cotisations n’a pas été sans peine non plus : en plus de nombreuses complications administratives, l’organisme a envoyé des appels à cotisations affichant des montants souvent exorbitants pour les artistes-auteurs, qui se sont vu demandés de payer d’un coup celles de l’année 2020 et celles, provisionnelles, de 2021.
Autre aberration dénoncée par les syndicats d’artistes-auteurs : les méthodes de l’Ircec, la retraite complémentaire des artistes à laquelle certains, passés un certain seuil de revenus, doivent cotiser à hauteur de 4 % ou 8 % (selon l’importance des revenus). Une pétition en ligne circule depuis la fin du mois de février et alerte sur le mauvais fonctionnement de cet organisme qui crée « angoisse et colère » en engageant des « saisies d’huissiers pour des cotisations pour lesquelles aucune relance n’a été reçue » ou en refusant de transmettre certains dossiers à la Société française des intérêts des auteurs de l’écrit (Sofia) pourtant censée prendre en charge 50 % des cotisations dues au titre de la retraite complémentaire.