• Dans la nuit du 3 au 4 novembre 2023, Fanta, 3 mois, est décédée suite à une intoxication au monoxyde de carbone. La veille, sa mère, privée depuis presque un an par la politique de #dématérialisation des procédures administratives et par la #Préfecture du Nord de son droit au travail et de ses droits sociaux, avait tenté de réchauffer leur appartement privé d’électricité, avec un brasero de fortune, conduisant au drame.
      Une marche blanche le 3 février 2024 à 14h devant la Préfecture du Nord, 12 rue Jean Sans Peur à Lille, appelle à rendre hommage à ce bébé, victime de la non-impression d’un bout de papier.

      Il est des coupables qui viennent de loin et qui n’ont pas toujours de visage, ni même d’arme pour tuer. Ici, la plateforme de dématérialisation #ANEF, gérée par le #ministère_de_l’Intérieur, et la Préfecture du Nord ont mis plus d’un an à fournir à Fatima, 26 ans, sa carte de résidente de réfugiée, indispensable pour circuler, travailler et bénéficier des droits sociaux reconnus aux personnes réfugiées. Un an à faire la sourde oreille aux interpellations de tous les travailleurs sociaux, un an à se renvoyer la balle, jusqu’à conduire Fatima à une précarité extrême telle que sa fille Fanta, âgée d’à peine 3 mois, n’y survivra pas.

      #immigration #étrangers #carte_de_séjour

  • “Refusés” de la #carte_de_presse : trois #journalistes lauréats du prix #Albert-Londres témoignent
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/refuses-de-la-carte-de-presse-trois-journalistes-laureats-du-prix-albert-lo

    haque refus est une blessure », dit Hélène Lam Trong, lauréate du 39ᵉ #prix_Albert-Londres, catégorie audiovisuel, décerné en novembre 2023. À la suite de la parution d’une #tribune sur notre site dénonçant les conditions d’attribution de la carte de presse par la CCIPJ (Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels), trois signataires témoignent des difficultés qu’ils rencontrent à faire valoir la réalité d’une profession qu’ils exercent pleinement : le journalisme.

    Sur le terrain, sans carte de #presse officielle (avec bandeau bleu blanc rouge et numéro), certains reporters sont en danger dans les pays où informer et enquêter dérange. Particulièrement vulnérables, les #reporters_indépendants qui partent sans le soutien d’une rédaction. Et pourtant, ces mêmes professionnels peuvent être honorés par la plus prestigieuse récompense du #journalisme_francophone : le prix Albert-Londres. Témoignages.

  • « Le Conseil constitutionnel n’a jamais défendu les droits des étrangers », Danièle Lochak [Gisti]

    Que peut-on attendre de la saisine actuelle du Conseil constitutionnel à propos de la loi immigration ?

    Danièle Lochak : Il y a trois éléments à prendre en compte. D’abord un élément de contexte général : on ne peut pas attendre grand-chose du Conseil constitutionnel lorsqu’il s’agit des droits des étrangers. Historiquement, à quelques nuances et réserves d’interprétation près, il a toujours validé l’ensemble des mesures votées par le législateur et accompagné sans ciller toutes les évolutions restrictives en la matière.

    Ainsi en matière d’enfermement – ce qu’on appelle aujourd’hui la rétention – le Conseil constitutionnel a d’abord dit en 1980 que sa durée devait être brève et placée sous le contrôle du juge judiciaire, garant de la liberté individuelle. Mais la durée maximale de rétention a été progressivement étendue : de sept jours, elle est passée à dix en 1993, puis douze en 1998, puis 32 en 2003, puis 45 jours en 2011, et enfin, 90 jours en 2018 , sans que le Conseil constitutionnel y trouve à redire.

    Il a affirmé que la lutte contre l’immigration irrégulière participait de la sauvegarde de l’ordre public, dont il a fait un objectif à valeur constitutionnelle. On voit mal, dans ces conditions, comment des mesures qui ont pour objectif proclamé de lutter contre l’immigration irrégulière pourraient être arrêtées par le contrôle de constitutionnalité…

    Autre exemple : en 1993, lors de l’examen de la loi Pasqua, le Conseil constitutionnel a affirmé que les étrangers en situation régulière bénéficient du droit de mener une vie familiale normale. Mais une fois ce principe posé, il n’a censuré aucune mesure restreignant le droit au regroupement familial. Ainsi, même lorsqu’il a rappelé des principes et reconnu que les étrangers devaient bénéficier des garanties constitutionnelles, il a toujours trouvé des aménagements qui ont permis de valider les dispositions législatives restrictives.

    Le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius a tancé le gouvernement, et rappelé que l’institution n’était pas « une chambre d’appel des choix du Parlement ». Le Conseil ne va-t-il pas se montrer plus sévère qu’à l’accoutumée ?

    D. L. : En effet, le deuxième élément qui change la donne est le contexte politique, avec un gouvernement qui annonce d’emblée que certaines dispositions sont contraires à la #Constitution et charge le Conseil constitutionnel de « nettoyer » la loi. C’est bien entendu grotesque : en élaborant la loi, les responsables politiques sont censés respecter la Constitution.

    Surtout, le Rassemblement national (#RN) s’est targué d’une « victoire idéologique ». C’est très habile de sa part. En réalité, voilà quarante ans que l’ombre portée du Front national (RN maintenant) pèse sur la politique d’immigration française. Depuis 1983 et l’élection partielle de Dreux où le #FN, allié à la droite, l’a emporté sur la liste de gauche menée par Françoise Gaspard, la droite court après l’extrême droite, et la gauche, de crainte de paraître laxiste, court après la droite sur les questions d’immigration.

    Hormis quelques lois, dont la loi de 1981 adoptée après l’arrivée de la gauche au pouvoir et celle de 1984 sur la carte de résident, ou encore la loi Joxe de 1989, la politique de la gauche n’a été qu’une suite de renoncements, maintenant l’objectif de « maîtrise des flux migratoires » et de lutte contre l’immigration irrégulière. Il n’y a que sur la nationalité qu’elle n’a jamais cédé.

    Cela étant, la revendication de victoire de la part du RN va probablement inciter le Conseil constitutionnel à invalider un plus grand nombre de dispositions de la loi que d’habitude, même si on ignore lesquelles.

    Dans la saisine du Conseil constitutionnel sont invoqués beaucoup de « cavaliers législatifs », des dispositions qui n’ont pas de rapport avec l’objet du texte. Le garant de la constitutionnalité de la loi va-t-il trouver là des arguments faciles pour censurer certaines dispositions ?

    D. L. : Oui, et c’est le troisième élément à prendre en considération dans les pronostics que l’on peut faire. La présence de nombreux cavaliers législatifs va faciliter la tâche du Conseil constitutionnel, car invalider une disposition pour des raisons procédurales est évidemment plus confortable que de se prononcer sur le fond. Le projet initial portait sur l’entrée, le séjour et l’éloignement des étrangers. Or le texte final, « enrichi » d’une multitude d’amendements, est loin de se limiter à ces questions.

    Le Conseil constitutionnel peut très bien estimer que les dispositions sur la #nationalité, pour ne prendre que cet exemple, qui relèvent du Code civil, sont sans rapport avec l’objet du texte, et les invalider. Alors même qu’en 1993, il avait validé le retour à la manifestation de volonté pour acquérir la nationalité française à partir de 16 ans pour les enfants d’étrangers nés en France, mesure phare de la loi Pasqua1.

    Il peut aussi invoquer « l’incompétence négative », qui désigne le fait pour le Parlement de n’avoir pas précisé suffisamment les termes de certaines dispositions et laissé trop de latitude au gouvernement pour les mettre en œuvre, sans compter les dispositions qui sont manifestement inapplicables tellement elles sont mal conçues.

    Mais si les dispositions sont invalidées sur ce fondement, rien n’empêchera leur retour dans un prochain texte puisque le Conseil constitutionnel aura fait une critique sur la forme et ne se sera pas prononcé sur le fond. Et puis il faut être conscient que, même s’il invalide un plus grand nombre de dispositions que d’habitude, il restera encore suffisamment de mesures iniques qui rendront la vie impossible aux étrangers résidant en France, fût-ce en situation régulière et depuis de très longues années.

    Le Conseil constitutionnel a tout de même consacré le principe de fraternité en 2018, et mis fin – au moins partiellement – au #délit_de_solidarité_ qui punit le fait d’aider les exilés dans un but humanitaire.

    D. L. : Oui, c’est un exemple qu’on met souvent en avant. Le « délit de solidarité » – ce sont les militants qui l’ont nommé ainsi, bien sûr – punit l’aide à l’entrée, au séjour et à la circulation des étrangers en situation irrégulière sur le territoire français. A l’époque, les avocats du militant Cédric Herrou avaient posé une question prioritaire de constitutionnalité (#QPC) au Conseil constitutionnel en invoquant le principe de fraternité, qui figure dans la devise républicaine.

    Le Conseil constitutionnel a en effet consacré la valeur constitutionnelle du principe de fraternité, et son corollaire, la liberté d’aider autrui dans un but humanitaire sans considération de la régularité de son séjour. Mais il a restreint la portée de cette liberté en n’y incluant pas l’aide à l’entrée sur le territoire, alors qu’à la frontière franco-italienne, par exemple, l’aide humanitaire est indispensable.

    Vous dressez un constat pessimiste. Cela vaut-il la peine que les associations continuent à contester les politiques migratoires devant les juges ?

    D. L. : Il faut distinguer les modes d’action. La saisine du Conseil constitutionnel après le vote de la loi est le fait de parlementaires et/ou du gouvernement, ou du président de la République.

    Les membres de la « société civile » (associations, avocats, professeurs de droit…) peuvent déposer des contributions extérieures, qu’on appelle aussi « portes étroites » . Celles-ci n’ont aucune valeur officielle, et le Conseil constitutionnel, même s’il les publie désormais sur son site, n’est obligé ni de les lire, ni de répondre aux arguments qui y sont développés.

    Les saisines officielles ont été accompagnées, cette fois, de très nombreuses portes étroites. Le #Gisti, une association de défense des droits des étrangers créée en 1972 et dont j’ai été la présidente entre 1985 et 2000, a décidé de ne pas s’y associer cette fois-ci, alors qu’il lui était arrivé par le passé d’en rédiger.

    Outre que le Gisti ne fait guère confiance au Conseil constitutionnel pour protéger les droits des étrangers, pour les raisons que j’ai rappelées, l’association a estimé que la seule position politiquement défendable était le rejet de la loi dans sa globalité sans se limiter aux dispositions potentiellement inconstitutionnelles. Elle ne souhaitait pas non plus prêter main-forte à la manœuvre du gouvernement visant à instrumentaliser le contrôle de constitutionnalité à des fins de tactique politicienne.

    Cela ne nous empêchera pas, ultérieurement, d’engager des contentieux contre les #décrets_d’application ou de soutenir les étrangers victimes des mesures prises sur le fondement de cette loi.

    Les associations obtiennent-elles plus de résultats devant le Conseil d’Etat et la Cour de Cassation ?

    D. L. : Les recours devant le Conseil d’Etat ont été historiquement la marque du Gisti. Il a obtenu quelques beaux succès qui lui ont valu de laisser son nom à des « grands arrêts de la jurisprudence administrative ». Mais ces succès ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt car, dans l’ensemble, ni le #juge_administratif – le plus sollicité – ni le #juge_judiciaire n’ont empêché la dérive constante du droit des étrangers depuis une quarantaine d’années.

    Ils n’ont du reste pas vraiment cherché à le faire. Les juges sont très sensibles aux idées dominantes et, depuis cinquante ans, la nécessité de maîtriser les flux migratoires en fait partie. Dans l’ensemble, le Conseil d’Etat et la Cour de Cassation (mais le rôle de celle-ci est moindre dans des affaires qui mettent essentiellement en jeu l’administration) ont quand même laissé passer moins de dispositions attentatoires aux droits des étrangers que le Conseil constitutionnel et ont parfois refréné les ardeurs du pouvoir.

    Il est vrai qu’il est plus facile pour le juge administratif d’annuler une décision du gouvernement (un décret d’application, une #circulaire), ou une mesure administrative individuelle que pour le juge constitutionnel d’invalider une loi votée par le parlement.

    Les considérations politiques jouent assurément dans le contentieux administratif – on l’a vu avec l’attitude subtilement équilibrée du Conseil d’Etat face aux dissolutions d’associations ou aux interdictions de manifestations : il a validé la #dissolution du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) et de la (Coordination contre le racisme et l’islamophobie), mais il a annulé celle des Soulèvements de la Terre.

    Ces considérations jouent de façon plus frontale dans le contentieux constitutionnel, devant une instance qui au demeurant, par sa composition, n’a de juridiction que la fonction et craint d’être accusée de chercher à imposer « un gouvernement des juges » qui fait fi de la souveraineté du peuple incarnée par le Parlement.

    En s’en remettant au Conseil constitutionnel et en lui laissant le soin de corriger les dispositions qu’il n’aurait jamais dû laisser adopter, le gouvernement a fait assurément le jeu de la droite et de l’extrême droite qui vont évidemment crier au gouvernement des juges.

    Quelles seront les solutions pour continuer à mener la bataille une fois la loi adoptée ?

    D. L. : Les mêmes que d’habitude ! Le Conseil constitutionnel n’examine pas la conformité des lois au regard des conventions internationales, estimant que ce contrôle appartient à la Cour de cassation et au Conseil d’Etat. On pourra alors déférer à ce dernier les décrets d’application de la loi.

    Même si ces textes sont conformes aux dispositions législatives qu’ils mettent en œuvre, on pourra tenter de démontrer qu’ils sont en contradiction avec la législation de l’Union européenne, avec des dispositions de la Convention européenne telles qu’elles sont interprétées par la Cour de Strasbourg ou encore de la convention sur les droits de l’enfant.

    Ultérieurement, on pourrait envisager de demander à la Cour européenne des droits de l’homme la condamnation de la France. Mais on ne peut le faire qu’à l’occasion d’une affaire individuelle, après « épuisement » de tous les recours internes. Donc dans très longtemps.

    https://www.alternatives-economiques.fr/daniele-lochak-conseil-constitutionnel-na-jamais-defendu-droi/00109322

    (sauf pour les questions et la mention D.L., le graissage m’est dû)

    #loi_Immigration #xénophobie_d'État #étrangers #droit_du_séjour #lutte_contre_l’immigration_irrégulière #regroupement_familial #carte_de_résident #droit_du_sol #acquisition_de_la_nationalité #rétention #droit_des_étrangers #contentieux_administratif #Conseil_constitutionnel #Conseil_d'État #jurisprudence #jurisprudence_administrative #Cour_de_cassation #CEDH #conventions_internationales #Convention_européenne #convention_sur_les_droits_de_l’enfant

  • Permessi in mano straniera : il vero #business è rivenderli

    La crescita della domanda delle materie prime critiche ha rimesso le miniere al centro dell’agenda politica italiana. Ma sono compagnie extra-UE a fare da protagoniste in questa rinascita perché la chiusura delle miniere negli anni ’80 ha spento l’imprenditoria mineraria italiana.

    “Nelle #Valli_di_Lanzo l’attività mineraria risale al XVIII secolo, quando il cobalto era utilizzato per colorare di blu tessuti e ceramiche. Poi l’estrazione non era più conveniente e le miniere sono state chiuse negli anni ‘20” dice a IE Domenico Bertino, fondatore del museo minerario di Usseglio, Piemonte. Adesso, grazie a una società australiana, i minatori potrebbero tornare a ripopolare le vette alpine.

    Secondo Ispra quasi tutti i 3015 siti attivi in Italia dal 1870 sono dismessi o abbandonati. Ma la crescita della domanda di materie prime critiche (CRM) ha fatto tornare le miniere al centro dell’agenda politica.

    “Abbiamo 16 materie critiche in miniere che sono state chiuse oltre trent’anni fa. Era più facile far fare l’estrazione di cobalto in Congo, farlo lavorare in Cina e portarlo in Italia” ha detto a luglio il ministro delle imprese e del made in Italy Adolfo Urso, ribadendo la volontà del governo di riaprire le miniere. Oltre al cobalto in Piemonte, ci sono progetti per la ricerca di piombo e zinco in Lombardia, di litio nel Lazio e di antimonio in Toscana.

    I protagonisti di questa “rinascita mineraria”, che dovrebbe rendere l’Italia meno dipendente da paesi terzi, sono compagnie canadesi e australiane. Dei 20 permessi di esplorazione attivi, solo uno è intestato a una società italiana (Enel Green Power).

    La ragione è che “le scelte politiche fatte negli anni ‘80 hanno portato alla chiusura delle miniere. E così la nostra imprenditoria mineraria si è spenta e la nuova generazione ha perso il know how” spiega Andrea Dini, ricercatore del CNR.

    La maggior parte sono junior miner, società quotate in borsa il cui obiettivo è ottenere i permessi e vendere l’eventuale scoperta del giacimento a una compagnia mineraria più grande. “Spesso quando la società mineraria dichiara di aver scoperto il deposito più grande del mondo, il più ricco, il più puro, cerca solo di attrarre investitori e far decollare il valore del titolo” spiega Alberto Valz Gris, geografo ed esperto di CRM del Politecnico di Torino, promotore di una carta interattiva (http://frontieredellatransizione.it) che raccoglie i permessi di ricerca mineraria per CRM in Italia.

    Tra le junior miner presenti in Italia spicca Altamin, società mineraria australiana che nel 2018 ha ottenuto i primi permessi di esplorazione (https://va.mite.gov.it/it-IT/Oggetti/Info/1760) per riaprire le miniere di cobalto di Usseglio e Balme, in Piemonte. “Finora sono state effettuate solo analisi in laboratorio per capire la qualità e quantità del cobalto” spiega Claudio Balagna, appassionato di mineralogia che ha accompagnato in alta quota gli esperti di Altamin. “Ma da allora non abbiamo saputo più nulla", dice a IE Giuseppe Bona, assessore all’ambiente di Usseglio, favorevole a una riapertura delle miniere che potrebbe creare lavoro e attirare giovani in una comunità sempre più spopolata.

    A Balme, invece, si teme che l’estrazione possa inquinare le falde acquifere. “Non c’è stato alcun dialogo con Altamin, quindi è difficile valutare quali possano essere i risvolti eventualmente positivi" lamenta Giovanni Castagneri, sindaco di Balme, comune che nel 2020 ha ribadito l’opposizione “a qualsiasi ricerca mineraria che interessi il suolo e il sottosuolo”.

    “Le comunità locali sono prive delle risorse tecniche ed economiche per far sentire la propria voce” spiega Alberto Valz Gris.

    Per il governo Meloni la corsa alla riapertura delle miniere è una priorità, con la produzione industriale italiana che dipende per €564 miliardi di euro (un terzo del PIL nel 2021) dall’importazione di materie critiche extra-UE. Tuttavia, a oggi, non c’è una sola miniera di CRM operativa in Italia.

    Nel riciclo dei rifiuti le aziende italiane sono già molto forti. L’idea è proprio di puntare sull’urban mining, l’estrazione di materie critiche dai rifiuti, soprattutto elettronici, ricchi di cobalto, rame e terra rare. Ma, in molti casi, la raccolta e il riciclo di queste materie è oggi ben al di sotto dell’1%. “Un tasso di raccolta molto basso, volumi ridotti e mancanza di tecnologie appropriate non hanno permesso lo sviluppo di una filiera del riciclaggio delle materie critiche”, dice Claudia Brunori, vicedirettrice per l’economia circolare di ENEA, l’Agenzia nazionale per le nuove tecnologie, l’energia e lo sviluppo economico sostenibile. Oltre alla mancanza di fondi: nel PNRR non sono previsti investimenti per le materie prime critiche.

    Un’altra strategia è estrarre CRM dalle discariche minerarie. Il Dlgs 117/08 fornisce indicazioni sulla gestione dei rifiuti delle miniere attive, ma non fornisce riferimenti per gli scarti estrattivi abbandonati. Così “tali depositi sono ancora ritenuti rifiuti e non possono essere considerati nuovi giacimenti da cui riciclare le materie” denuncia l’ISPRA (Istituto superiore per la protezione e la ricerca ambientale), che chiede una modifica normativa che consenta il recupero delle risorse minerarie.

    https://www.investigate-europe.eu/it/posts/permessi-in-mano-straniera-il-vero-business-rivenderli
    #extractivisme #Alpes #permis #mines #minières #Italie #terres_rares #matières_premières_critiques #transition_énergétique #Alberto_Valz_Gris #permis_d'exploration #Usseglio #Piémont #Adolfo_Urso #plomb #zinc #Lombardie #Latium #Toscane #antimoine #Enel_Green_Power #junior_miner #Altamin #Australie #Balme #urban_mining #recyclage #économie_circulaire #déchets

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    ajouté à la métaliste sur l’#extraction de #terres_rares dans les #Alpes :
    https://seenthis.net/messages/1013289

  • Guerre au Proche-Orient : à #Beyrouth, #Mona_Fawaz résiste par la #cartographie

    Professeure d’urbanisme et cofondatrice du #Beirut_Urban_Lab, la chercheuse cartographie le conflit à la frontière entre le #Liban et Israël. Et montre ainsi le « déséquilibre profond » entre les attaques visant le territoire libanais et celles ciblant le sol israélien.

    « Je suis entrée dans le centre de recherche ; tous mes collègues avaient les yeux rivés sur les nouvelles, l’air horrifié. C’est là que nous nous sommes dit que nous ne pouvions pas simplement regarder : il fallait agir, et le faire du mieux possible », se rappelle Mona Fawaz, professeure d’urbanisme à l’Université américaine de Beyrouth (AUB) et cofondatrice du Beirut Urban Lab, un laboratoire de recherche interdisciplinaire créé en 2018 et spécialisé dans les questions d’#urbanisme et d’#inclusivité.

    Lundi 4 décembre, dans ce centre de recherche logé à l’AUB, près de deux mois après l’attaque sans précédent du groupe militant palestinien Hamas en Israël et le début des bombardements intensifs de l’armée israélienne sur la bande de Gaza, elle revoit l’élan impérieux qui a alors saisi ses collègues du Beirut Urban Lab, celui de cartographier, documenter et analyser.

    « Certains ont commencé à cartographier les dommages à #Gaza à partir de #photographies_aériennes. Personnellement, j’étais intéressée par la dimension régionale du conflit, afin de montrer comment le projet colonial israélien a déstabilisé l’ensemble de la zone », y compris le Liban.

    La frontière sud du pays est en effet le théâtre d’affrontements violents depuis le 8 octobre entre #Israël et des groupes alliés au #Hamas emmenés par le #Hezbollah, une puissante milice soutenue par l’#Iran. Qualifiés de « #front_de_pression » par le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, les #combats sur le #front_libanais, qui visent notamment à détourner l’effort militaire israélien contre Gaza, ont tué au moins 107 personnes du côté libanais, dont 14 civils. Du côté israélien, six soldats et trois civils ont été tués.

    C’est ainsi que l’initiative « Cartographier l’escalade de violence à la frontière sud du Liban » est née. Le projet répertorie le nombre de #frappes quotidiennes et leur distance moyenne par rapport à la frontière depuis le début du conflit, en s’appuyant sur les données collectées par l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled : https://acleddata.com). Sur son écran d’ordinateur, Mona Fawaz montre une #carte_interactive, une des seules en son genre, qui révèle un déséquilibre saisissant entre les attaques revendiquées par Israël, au nombre de 985 depuis le début du conflit, et celles menées depuis le Liban : 270 frappes répertoriées sur le sol israélien.

    L’occasion pour Mona Fawaz de questionner les expressions répétées dans les médias, qui façonnent la compréhension du conflit sans remettre en cause leurs présupposés. « On parle de tirs transfrontaliers, par exemple, alors même qu’il y a un déséquilibre profond entre les deux parties impliquées », souligne-t-elle. « Une distorsion médiatique » que la chercheuse dénonce aussi dans la couverture de l’offensive israélienne contre l’enclave palestinienne.

    Une « lutte partagée » avec les Palestiniens

    Pour Mona Fawaz, il est important de documenter un conflit dont les racines vont au-delà des affrontements présents. « La création de l’État d’Israël en 1948 a provoqué une perturbation majeure au sud du Liban, brisant [ses] liens historiques, sociaux, politiques et économiques » avec la Galilée, explique-t-elle.

    Des bouleversements que la chercheuse, originaire du village de Tibnine, dans le sud du pays, connaît bien, puisqu’ils ont marqué son histoire familiale et personnelle. Elle explique que la proximité entre les populations était telle qu’au cours de la « #Nakba » (la « catastrophe », en arabe) en 1948 – l’exode massif de plus de 700 000 Palestinien·nes après la création de l’État d’Israël –, sa mère a été évacuée de son village aux côtés de Palestinien·nes chassés de leurs terres. « Les déplacés ne savaient pas où s’arrêteraient les Israéliens, raconte-t-elle. Dans cette région du Liban, on a grandi sans sentir de différences avec les Palestiniens : il y a une lutte partagée entre nous. »

    En 1982, Mona Fawaz, qui avait alors à peine 9 ans, vit plusieurs mois dans son village sous l’occupation de l’armée israélienne, qui a envahi le pays en pleine guerre civile (1975-1990) afin de chasser du Liban l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Elle se souvient des scènes d’#humiliation, des crosses des fusils israéliens défonçant le mobilier chez son grand-père. « Ce n’est rien par rapport à ce que Gaza vit, mais il y a définitivement un effet d’association pour moi avec cette période », explique-t-elle.

    Dans le petit pays multiconfessionnel et extrêmement polarisé qu’est le Liban, l’expérience de la chercheuse n’est cependant pas générale. Si une partie des Libanais·es, notamment dans le sud, est marquée par la mémoire des guerres contre Israël et de l’occupation encore relativement récente de la région – les troupes israéliennes se sont retirées en 2000 du Sud-Liban –, une autre maintient une défiance tenace contre la #résistance_palestinienne au Liban, notamment tenue responsable de la guerre civile.

    Celle qui a ensuite étudié au Massachusetts Institute of Technology (MIT), à Boston (États-Unis), pour y faire son doctorat en aménagement urbain à la fin des années 1990, explique ensuite qu’il a fallu des années aux États-Unis pour réaliser que « même le soldat qui est entré dans notre maison avait été conditionné pour commettre des atrocités ». Si l’ouverture à d’autres réalités est une étape indispensable pour construire la paix, c’est aussi un « luxe », reconnaît la chercheuse, qui semble hors de portée aujourd’hui. « L’horreur des massacres à Gaza a clos toute possibilité d’un avenir juste et pacifique », soupire-t-elle.

    Le tournant de la guerre de 2006

    Peu après son retour au Liban en 2004, Mona Fawaz se concentre sur les questions de l’informalité et de la justice sociale. Un événement majeur vient bouleverser ses recherches : le conflit israélo-libanais de 2006. Les combats entre Israël et le Hezbollah ont causé la mort de plus de 1 200 personnes du côté libanais, principalement des civil·es, en seulement un mois de combat.

    Du côté israélien, plus de 160 personnes, principalement des militaires, ont été tuées. Cette guerre va être une expérience fondatrice pour le Beirut Urban Lab. C’est à ce moment que ses quatre cofondateurs, Mona Fawaz, Ahmad Gharbieh, Howayda Al-Harithy et Mona Harb, chercheurs et chercheuses à l’AUB, commencent leurs premières collaborations sur une série de projets visant à analyser l’#impact de la guerre. L’initiative actuelle de cartographie s’inscrit en continuité directe avec les cartes quotidiennes produites notamment par #Ahmad_Gharbieh en 2006. « Le but était de rendre visible au monde entier le caractère asymétrique et violent des attaques israéliennes contre le Liban », explique Mona Fawaz.

    Dans les années qui suivent, les chercheurs participent à plusieurs projets en commun, notamment sur la militarisation de l’#espace_public, le rôle des réfugié·es en tant que créateurs de la ville ou la #privatisation des #biens_publics_urbains, avec pour objectif de faire de la « donnée un bien public », explique Mona Fawaz, dans un « pays où la collectivité n’existe pas ». « Nos recherches s’inscrivent toujours en réponse à la réalité dans laquelle nous vivons », ajoute-t-elle. Une réalité qui, aujourd’hui dans la région, est de nouveau envahie par la guerre et les destructions.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/121223/guerre-au-proche-orient-beyrouth-mona-fawaz-resiste-par-la-cartographie

    #résistance

    ping @visionscarto @reka

    • #Beirut_Urban_Lab

      The Beirut Urban Lab is a collaborative and interdisciplinary research space. The Lab produces scholarship on urbanization by documenting and analyzing ongoing transformation processes in Lebanon and its region’s natural and built environments. It intervenes as an interlocutor and contributor to academic debates about historical and contemporary urbanization from its position in the Global South. We work towards materializing our vision of an ecosystem of change empowered by critical inquiry and engaged research, and driven by committed urban citizens and collectives aspiring to just, inclusive, and viable cities.

      https://beiruturbanlab.com

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      Mapping Escalation Along Lebanon’s Southern Border Since October 7

      Since October 7, the Middle East has occupied center stage in global media attention. Already rife with uncertainty, subjected to episodic bouts of violence, and severely affected by an ongoing project of ethnic cleansing for 75 years in Historic Palestine, our region is again bearing the weight of global, regional, and local violence. As we witness genocide unfolding and forceful population transfers in Gaza, along with an intensification of settler attacks in the West Bank and Jerusalem and the silencing of Palestinians everywhere, the conflict is also taking critical regional dimensions.

      As part of its effort to contribute to more just tomorrows through the production and dissemination of knowledge, the Beirut Urban Lab is producing a series of maps that document and provide analytical insights to the unfolding events. Our first intervention comes at a time in which bombs are raining on South Lebanon. Titled Escalation along Lebanon’s Southern Border since October 7, the platform monitors military activity between the Israeli Armed Forces and Lebanese factions. Two indicators reflect the varying intensity of the conflict: the number of daily strikes and the average distance of strikes from the border.

      The map uses data from the Armed Conflict Location and Event Data (ACLED) crisis mapping project, which draws upon local reporting to build its dataset. Since ACLED updates their dataset on Mondays, site visitors can expect updates to our mapping and analysis to be released on Tuesday afternoons. Please refer to ACLED’s methodology for questions about data sources and collection.

      As of November 14, the frequency and distribution of strikes reveals a clear asymmetry, with northward aggression far outweighing strikes by Lebanese factions. The dataset also indicates a clear escalation, with the number of incidents increasing day by day, particularly on the Lebanese side of the border.

      We see this contribution as an extension of our previous experiences in mapping conflicts in Lebanon and the region, specifically the 2006 Israeli assault on Lebanon.

      https://beiruturbanlab.com/en/Details/1958/escalation-along-lebanon%E2%80%99s-southern-border-since-october-7
      #cartographie_radicale #cartographie_critique #visualisationi

  • Je connais depuis toujours cette célèbre image de Paris, la carte postale du bouquiniste à la pipe avec au fond Notre Dame. [EDIT] D’autant plus que ce photographe était un proche. Il se faisait parfois enfermé dans la cathédrale pour capter les premières lueurs de l’aube sur Paris.
    C’était un fou de Paris, il s’appelait Pierre Yves Petit (1886-1969) et signait Yvon, au début en grattant la plaque de verre avec une plume, il a été un des premiers photographes éditeurs de cartes postales, tu sais, ces images que l’on s’envoyait par la poste quand on faisait du tourisme et que les appareils photos n’étaient pas encore dans nos téléphones de poche.

    petit hommage aux souris déglinguées autant que les bouquinistes par la politique olympique préfectorale, salut papy !

    Et je vois en publiant ici qu’internet s’approprie aussi cette image, comme la préfecture celle de Paris, je laisse la honte de ce sens unique rouge et injuste, c’est tout à fait représentatif de ce que je voulais dénoncer.

  • Spotlight on the Borderlands: Mapping Human Rights

    The Spotlight initiative aims to create tools and resources to deepen the understanding of the border and animate social change.

    Through digital mapping, storytelling, and participatory popular education methodologies, we aim to highlight the complex topographies and cartographies of human rights at the border.

    The human rights map provides a visual narrative of the effects of militarization and deterrence on border communities and those migrating through the U.S.-Mexico border region. This map also displays a set of human rights indicators to facilitate monitoring, progress, and fulfilling governments’ obligations in protecting the rights of migrants, refugees, and communities along the borderlands.

    https://spotlight.nnirr.org/map/?eType=EmailBlastContent&eId=2a989d1c-8953-4ea1-bf32-b4c6c4242197

    #cartographie #visualisation #morts_aux_frontières #droits_humains #USA #Etats-Unis #Mexique #carte_interactive #checkpoints #rétention #détention_administrative #solidarité #hôpitaux
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  • L’#agriculture n’est pas une carte postale

    Dans les #Alpes_Maritimes, pour nos élus, l’agriculture n’a pour seule fonction que de servir de carte postale pour le #tourisme. Je suis devenu agriculteur à 25 ans. Et depuis, à part des bâtons dans les roues, je/nous n’avons jamais reçu aucune aide. Donc ce que je propose, c’est qu’on devienne tous intermittents du spectacle. Par #Cédric_Herrou.

    La question de l’agriculture dans la vallée de la Roya, et plus largement dans les Alpes-Maritimes, c’est une question qui comporte quelque chose de très surprenant : nous avons des politiques qui nous parlent de « #culture_identitaire ». Il s’agit du seul département, à ma connaissance, où l’on parle de « culture identitaire » à propos des #olives. Alors même que c’est un arbre du bassin méditerranéen, cultivé par des Marseillais, des Niçois, des Italiens, des Égyptiens… C’est une « #identité » de la Méditerranée dans son ensemble.

    C’est un détail, mais il est porteur de quelque chose : les Alpes-Maritimes, pour nos élus, l’agriculture n’a pour seule fonction que de servir de #carte_postale pour le tourisme.

    Nous l’avons vu lors de la #tempête_Alex, en octobre 2020 (1). J’étais alors agriculteur depuis 2006, donc depuis une quinzaine d’années. J’ai depuis cédé mon exploitation agricole à #Emmaüs-Roya, première #communauté_Emmaüs entièrement agricole. Cette exploitation faisait, auparavant, moyennement vivre une seule personne (moi) ; il nous a fallu à partir de là faire vivre quinze personnes, et dans des conditions matérielles beaucoup plus confortables que quand je vivais seul. Nous avons donc dû transformer ces 5 hectares en quelque chose de plus gros, de plus productif, -de plus professionnalisé.

    Nous voulions donc nous agrandir, et faire du #maraîchage sur des terrains où il était plus facile de le faire -donc, sur un terrain plat, ce qui est très rare ici.

    Ainsi, suite à la tempête, dans un contexte où ils voulaient relancer l’agriculture dans la vallée de la Roya -patin-couffin et blablabla-, il y a eu une réunion avec les associations, et nous avons eu rendez-vous avec Sébastien Olharan, maire de Breil-sur-Roya, avec la CARF (communauté d’agglomération de la Riviera française), et aussi, très important, avec la #SAFER (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural, supposément voué au soutien tout projet viable d’installation en milieu rural).

    Ils nous ont tous dit qu’ils adoraient ce que ce nous faisions. Que c’était super, que c’était génial. « Bien évidemment, nous préférons vous voir planter des tomates qu’héberger des noirs, mais en tous les cas, la partie agriculture, c’est très bien ! » Par contre, ils n’avaient pas de terrain à nous proposer. Rien. Car les terrains plats étaient déjà « réservés », qui pour un terrain de basket, qui pour un parking…

    J’étais donc bien saoulé. Et j’ai décidé de faire moi-même mes recherches, sur Le Bon Coin. Et je peux donc le dire : le Bon Coin est beaucoup plus efficace que la mairie de Breil, la CARF et la SAFER - dont c’est pourtant la fonction. Car sur ce site, je trouve un terrain qui est à vendre depuis des mois sur la commune de Saorge, non loin. Nous l’avons acheté, et nous y développons donc aujourd’hui une partie de nos activités.

    En temps normal, la SAFER surveille les ventes. Elle est supposée être LA référence pour savoir où des terrains potentiellement exploitables sont à acheter. Et là, nous avions un terrain en bord de route, avec de l’eau car à côté de la Roya, de l’eau potable également, l’accès à l’électricité, et un hectare de terrain plat. Ce qui, dans notre vallée, n’est vraiment pas rien. D’autant plus qu’une maison présente sur ce lieu a été rasée car trop proche de l’eau, ce qui en a fait du même coup des terres agricoles.

    La mairie, la #CARF et la SAFER étaient donc forcément au courant.

    La même chose s’est produite, 10 ans auparavant, avec un terrain situé à 100 mètres d’une zone que nous exploitons déjà, à Veil, chez mes parents. Il s’est vendu 2 fois plus cher que ce qu’avaient vu des amis à moi venu y jeter un œil : dans mes souvenirs, quelque chose comme 80 000 euros, au lieu des 40 000 annoncés. C’est la CARF qui l’avait acheté, et revendu à la mairie de Breil-sur-Roya, avec la promesse d’un projet agricole - qui n’a jamais eu lieu. Quand nous avons questionné la mairie sur ce point, car nous voulions récupérer ces terres, ils nous ont dit non, et prétexté vouloir y développer des activités... touristiques - dans un lieu sans eau potable, sans évacuation des eaux usées, et surtout qui est une zone agricole, donc non destinée à quoi que ce soit lié au tourisme. Et on en revient à ce que je disais au début. Ce même maire avait par ailleurs soutenu le voisin qui avait voulu (indûment, et la justice lui a donné tort) bloquer l’accès à mon terrain, rendant très complexe voire impossible nos activités agricoles.

    On pourrait penser que c’est le « militant » en faveur des droits des personnes en situation d’exil qui est attaqué, et pas le paysan. Mais j’ai commencé à être médiatisé sur ces sujets en 2016. Et je suis arrivé dans la vallée de la Roya en 2002. J’avais 23 ans.

    Je suis devenu agriculteur à 25 ans, et c’est rare de le devenir aussi jeune. Et à part des bâtons dans les roues (sans jeu de mot, NDLR), je, nous n’avons jamais reçu aucune aide.

    Au-delà des grands mots, agriculture, ici, cela semble donc faire chier tout le monde. Cela bloque 5 hectares, des terres qui, l’État le sait, ne deviendront jamais constructible. Sur les terrains limitrophes à l’exploitation, l’agriculteur sera prioritaire sur l’achat. Cela bloque le foncier, qui est la seule chose qui leur importe.

    On veut de l’agriculture, mais que comme carte postale.

    Donc ce que je propose, c’est qu’on sorte de la #mutuelle_sociale_agricole (#MSA), et qu’on devienne tous intermittents du spectacle.

    Un article paru dans le Mouais n°42 (octobre 2023), consacré à l’alimentation, nous le mettons en accès libre mais soutenez-nous, abonnez-vous ! https://www.helloasso.com/associations/association-pour-la-reconnaissance-des-medias-alternatifs-arma/boutiques/abonnement-a-mouais

    (1) Épisode méditerranéen extrêmement violent ayant ravagé en une nuit les vallées de la Tinée, de la Vésubie et de la Roya, occasionnant des morts et de nombreux dégâts matériels, NDLR.

    https://blogs.mediapart.fr/mouais-le-journal-dubitatif/blog/291023/l-agriculture-n-est-pas-une-carte-postale
    #Vallée_de_la_Roya #montagne #agriculture_de_montagne #paysannerie

    ping @isskein

  • ENQUETE. Idemia : la face cachée de la société qui fabrique notre carte Vitale
    https://www.francetvinfo.fr/sciences/high-tech/enquete-idemia-la-face-cachee-de-la-societe-qui-fabrique-notre-carte-vi


    Portrait du suspect (gauche) et celui de Nijeer Parks (droite), capture d’écran d’une vidéo CNN Business (Youtube). (AUCUN)


    Démonstration de l’utilisation d’un kit d’enregistrement biométrique des électeurs (BVR) à Kasarani, Nairobi, le 6 novembre 2012. (SIMON MAINA / AFP)


    Une femme kényane regarde une caméra biométrique, collecte de données générant un numéro unique qui permet d’accéder aux services gouvernementaux. (SIMON MAINA / AFP)

    Spécialisée dans les technologies de l’identité biométrique, l’entreprise Idemia accumule les déboires en France et à l’étranger. (JOHN LUND / GETTYIMAGES)

    –---

    Le leader français de l’identité biométrique, Idemia, est notamment connu pour fabriquer la carte Vitale française. Mais ces dernières années, il a rencontré de nombreux déboires : sanction du PNF, incarcération abusive après une erreur de son algorithme et annulation d’une élection au Kenya.

    Quand Nijeer Parks répond à l’appel de sa grand-mère, en ce jour de janvier 2019, rien ne pouvait le préparer à ce qui allait suivre. À l’époque, ce charpentier afro-américain de 28 ans mène une vie rangée dans le New Jersey, dans le nord-est des États-Unis. Sa grand-mère lui apprend alors qu’il est recherché par la police de Woodbridge, une ville située à 30 kilomètres de son domicile. Il est accusé de vol à l’étalage et de tentative d’homicide contre un policier.

    >> ENQUETE. Quand le ministère de la Santé retoque deux campagnes de prévention sur l’alcool

    Les faits se sont déroulés à Woodbridge. Mais Nijeer Parks n’y a jamais mis les pieds. Il n’a même aucune idée d’où se trouve cette ville. Il décide donc de se rendre au commissariat pour lever le malentendu et prouver son innocence. Mais rien ne se passe comme prévu : malgré ses explications, Nijeer Parks se retrouve menotté dans une salle d’interrogatoire. Ce qu’il ignore encore, c’est qu’il est victime d’un faux positif produit par un algorithme de reconnaissance faciale fourni par la société française Idemia. Celle-là même qui fabrique les cartes Vitales en France. Une erreur d’identification d’un logiciel couplé à une enquête bâclée. « Ils ont ignoré toutes les preuves qui pouvaient l’innocenter, déplore Daniel Sexton, l’avocat de Nijeer Parks. Ils avaient des empreintes digitales, des traces d’ADN, des images de vidéo-surveillance… Mais comme ils ont eu ce résultat de reconnaissance faciale, ils ont juste ignoré le reste ».

    Selon l’avocat, le procureur avait connaissance de ces manquements de la police. Il requerra pourtant une peine de 20 ans à l’encontre de Nijeer Parks, évoquant ses antécédents judiciaires. Plus jeune, Parks avait été impliqué dans une affaire de possession et de vente de substances illicites.
    Des machines imparfaites

    Les charges seront finalement abandonnées en novembre 2019, compte tenu des preuves présentées devant la cour par la défense. Au moment des faits, Nijeer Parks était en train d’effectuer un transfert d’argent dans une agence Western Union à des kilomètres de Woodbridge. Il aura tout de même passé 13 jours derrière les barreaux pour un délit qu’il n’avait pas commis, et il déposera plainte contre la police.

    « Ils ont fait confiance au logiciel. Sauf que le logiciel n’était pas fiable. C’est un problème que l’on voit dans toutes les affaires d’arrestations injustifiées que nous connaissons, explique Nate Wessler, responsable des questions liées à la vie privée et aux technologies pour l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU). Les gens supposent que ces machines sont plus précises et intelligentes qu’un humain. Sauf que ce sont des programmes informatiques créés par des humains, entraînés sur des données imparfaites et qui font souvent des erreurs ».
    Portrait du suspect (gauche) et celui de Nijeer Parks (droite), capture d’écran d’une vidéo CNN Business (Youtube). (AUCUN)
    Portrait du suspect (gauche) et celui de Nijeer Parks (droite), capture d’écran d’une vidéo CNN Business (Youtube). (AUCUN)

    Interrogé sur cette affaire, Idemia n’a pas souhaité répondre, la société n’étant pas poursuivie par Nijeer Parks. Elle a néanmoins précisé que ses équipes travaillaient activement pour « améliorer l’équité des algorithmes d’intelligence artificielle » et rappelle que ses technologies sont « à la première place au test d’équité pour la détection de fausses correspondances », réalisé par l’Institut national américain des normes et de la technologie, le NIST.

    L’histoire d’Idemia démarre dans les années 1970, en Afrique de l’Ouest sous son nom originel : Morpho. C’est dans les anciennes colonies françaises que l’entreprise, alors une émanation de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), développe des solutions de biométrie pour aider à la création d’états-civils inexistants ou imparfaits dans ces pays nouvellement indépendants. « Il fallait trouver un critère physique permettant d’assurer la construction d’un état-civil, se souvient Bernard Didier, fondateur de Morpho. Ils ont pensé que l’empreinte digitale pourrait être un bon moyen de le faire ».

    Mais le marché n’est pas rentable. En dépit des millions d’euros injectés dans le projet par la CDC, les contrats africains ne rapportent pas assez. « C’était un marché insolvable, regrette Bernard Didier. Les États n’avaient pas l’argent nécessaire au financement des équipements de très haute technologie. Nous nous sommes donc rabattus sur des activités de police scientifique. Parce que les polices du monde entier cherchaient des solutions pour les collections d’empreintes digitales ». Le marché « sécurité » devient donc prioritaire. Il conduit la société à démarcher aux États-Unis. À partir des années 1980, elle y signe plusieurs contrats, avec des villes moyennes comme Tacoma, au sud de Seattle, mais aussi la ville puis l’État de New York, et même le FBI en 2009, à qui elle fournit un logiciel de reconnaissance d’empreintes digitales.

    Appareil de reconnaissance digitale, capture d’écran d’une vidéo promotionnelle Idemia, Vimeo, septembre 2023. (AUCUN)
    Appareil de reconnaissance digitale, capture d’écran d’une vidéo promotionnelle Idemia, Vimeo, septembre 2023. (AUCUN)

    Le succès est au rendez-vous. Mais la Caisse des dépôts décide de se séparer de Morpho en 1993. Elle vend la société pour un euro symbolique à Sagem, une entreprise française alors spécialisée dans les télécommunications. S’en suivent un certain nombre de fusions et de rachats. En 2005, Sagem devient Safran. Morpho est rebaptisée plusieurs fois. Puis, en 2017, Safran vend sa filiale biométrique au fonds d’investissement américain Advent, qui la fusionne avec une autre entreprise française : Oberthur Technologies, imprimeur high-tech et spécialiste en sécurité numérique. De là, naît Idemia, qui est aujourd’hui considérée comme une des entreprises leader dans le secteur « identité et sécurité », aux côtés de Thalès.
    Une amende de huit millions d’euros

    Mais la suite ne sera pas de tout repos. En 2017, le parquet national financier (PNF) reçoit un signalement de la National Crime Agency britannique. Il met sur pied une équipe pour enquêter avec elle. Leurs investigations mettront au jour un schéma de corruption : afin d’obtenir le marché des cartes d’identité à puce au Bangladesh, entre 2014 et 2016, Oberthur aurait surfacturé des prestations pour rémunérer un intermédiaire. Selon le PNF, il s’agissait d’"un apporteur d’affaires influent en Asie dans le secteur de l’identité, disposant de connexions avec l’autorité publique du Bangladesh".

    Les enquêteurs du PNF ont retrouvé la trace d’un virement de 730 000 euros entre Oberthur et l’une des sociétés sous-traitantes. Ce paiement devait permettre de rémunérer un agent public bangladais, qui a joué un rôle dans l’attribution de ce marché. Résultat : Idemia (qui de fait a succédé à Oberthur) accepte de signer une convention judiciaire d’intérêt public avec le PNF en 2022. La société payera une amende de près de huit millions d’euros pour éviter un procès. Une partie de ses services sera interdite de concourir à des appels d’offres de la Banque mondiale pendant deux ans et demi. Un coup dur, car c’était un bailleur important pour l’entreprise, notamment pour ses marchés en Afrique.

    Selon une enquête réalisée sur le marché de la biométrie électorale en Afrique par Marielle Debos et Guillaume Desgranges, tous les deux chercheurs à l’université Paris-Nanterre, Idemia fait en effet partie de ces acteurs français qui dominent le marché sur ce continent. En 2020, ils ont recensé au moins huit pays ayant utilisé ses technologies dans le cadre de scrutins électoraux.
    Présence d’Idemia (M) pour chaque recensement biométrique électoral et corrélation entre nationalité des entreprises et ancienne puissance coloniale. (MARIELLE DEBOS ET GUILLAUME DESGRANGES, POUR AFRIQUEXXI)
    Présence d’Idemia (M) pour chaque recensement biométrique électoral et corrélation entre nationalité des entreprises et ancienne puissance coloniale. (MARIELLE DEBOS ET GUILLAUME DESGRANGES, POUR AFRIQUEXXI)

    Mais la médaille a un revers. En Côte d’Ivoire, le scrutin présidentiel de 2010, organisé avec l’aide d’Idemia - Safran, à l’époque - a été le plus cher jamais organisé en Afrique. « Il a battu tous les records avec un coût de quasiment 57 dollars par électeur, dont 46 pour la biométrie, explique Marielle Debos. La facture a atteint des sommes astronomiques en raison des retards pris par le projet. L’entreprise a réclamé 246 millions d’euros à l’État ivoirien ». Idemia justifie cette facture par le périmètre de la mission qui lui avait été confiée : « Il s’agissait d’une intervention qui va bien au-delà de l’organisation de l’élection. Il s’agissait également de procéder au recensement des populations ».

    Cet épisode ne va cependant pas ternir l’image de l’entreprise, puisqu’elle signe de nouveaux contrats en Afrique dans la décennie qui suit, notamment au Kenya. En 2017, le pays prépare son élection présidentielle. Il souhaite s’équiper d’une technologie biométrique. Une démarche motivée par le souvenir douloureux des événements qui ont suivi les élections générales, dix ans plus tôt : « En 2007, suite à des contestations électorales, un certain nombre de violences ont conduit à la mort de quasiment 1 500 personnes en un mois et à plusieurs centaines de milliers de déplacés », précise Tomas Statius, journaliste au média à but non-lucratif Lighthouse Reports.
    Une élection annulée

    Dans l’espoir de ne pas reproduire les erreurs du passé, le Kenya décide donc de faire confiance à la technologie d’Idemia. La société française fournit un système d’inscription biométrique des électeurs, couplé à 45 000 tablettes permettant leur authentification le jour du scrutin. Ces tablettes peuvent également transmettre des formulaires comprenant les résultats de chaque bureau de vote, après leur décompte.

    Mais dans les mois qui précèdent le scrutin, la commission électorale kényane s’inquiète. Les comptes-rendus de ses réunions, obtenus par Lighthouse Reports et le média d’investigation Africa Uncensored, révèlent « à la fois une impréparation des autorités kényanes, mais aussi de l’entreprise française, affirme Tomas Statius. Plusieurs commissaires électoraux kényans considèrent que le contrat a été signé à la hâte. Ils constatent aussi un certain nombre de dysfonctionnements durant les tests réalisés avant les élections ».
    Démonstration de l’utilisation d’un kit d’enregistrement biométrique des électeurs (BVR) à Kasarani, Nairobi, le 6 novembre 2012. (SIMON MAINA / AFP)
    Démonstration de l’utilisation d’un kit d’enregistrement biométrique des électeurs (BVR) à Kasarani, Nairobi, le 6 novembre 2012. (SIMON MAINA / AFP)

    Le jour du scrutin, ces craintes deviennent réalité : « Ce sont d’abord des pannes, avec des tablettes qui n’ont pas assez de batterie pour fonctionner, poursuit Tomas Statius. Des problèmes d’internet évidemment, de 4G qui ne fonctionne pas. Il y a aussi des problèmes de lecture des résultats ». Tous ces dysfonctionnements conduiront la Cour suprême kényane à annuler l’élection. Les Kényans retourneront aux urnes deux mois plus tard. Comme la première fois, le président sortant, Uhuru Kenyatta, remportera l’élection, mais avec 98% des votes. Et il sera le seul candidat, l’opposant Raila Odinga ayant décidé de ne pas se représenter.

    Dans sa réponse à la Cellule Investigation de Radio France, Idemia se félicite « d’avoir pu remplir avec succès ses engagements en faveur de la démocratie kényane, et réaffirme humblement aujourd’hui à quel point il peut considérer positivement le résultat des deux élections de 2017 » malgré un « contexte difficile ».

    Cet échec ne va d’ailleurs pas l’empêcher de participer au programme de carte d’identité biométrique lancée par le gouvernement kényan l’année suivante. L’objectif était de créer un numéro d’identification unique pour chaque citoyen. L’idée, c’était de permettre, par la suite, d’accéder aux services de l’État via cet identifiant, lié aux données biométriques de la personne. Ce conditionnement d’accès aux services de l’État inquiète cependant une minorité ethnique dans le pays : les Nubiens. « La base de données se voulait être le seul outil permettant de vérifier une identité, explique Yassah Musa, responsable de l’ONG Nubian Rights Forum. Mais pour y être enregistré, il fallait présenter des documents tels qu’un certificat de naissance, une carte d’identité, un permis de conduire ou un passeport. Or, la communauté nubienne n’a toujours pas accès à ces documents officiels ».
    Une femme kényane regarde une caméra biométrique, collecte de données générant un numéro unique qui permet d’accéder aux services gouvernementaux. (SIMON MAINA / AFP)
    Une femme kényane regarde une caméra biométrique, collecte de données générant un numéro unique qui permet d’accéder aux services gouvernementaux. (SIMON MAINA / AFP)

    En 2020, saisie par l’association Nubian Rights Forum, la Haute cour du Kenya reconnaît l’existence d’un risque d’exclusion : « Cela peut être le cas pour ceux qui n’ont pas de documents d’identité, ni de données biométriques, telles que les empreintes digitales. Nous pensons donc qu’une partie de la population risquerait d’être discriminée », peut-on lire dans sa décision. En 2021, la Haute cour suspendra ce système d’identité biométrique. De son côté, le Parlement kényan essaye d’interdire Idemia de tout contrat dans le pays pendant dix ans. Une décision qui sera finalement annulée par la Haute cour du Kenya.

    Mais Idemia n’en a pas fini avec ce pays. En septembre 2022, l’ONG Data Rights, aux côtés d’autres associations notamment kényanes, a déposé une plainte auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) en France. Lors du scrutin kényan, les données des votes des électeurs ont, en effet, été hébergées sur des serveurs européens. Or, en opérant à l’étranger, l’entreprise transporte avec elle ses responsabilités en matière de protection des données en Europe. Celles-ci ont-elles été suffisamment protégées, comme l’exige le RGPD, le règlement européen de protection des données ? C’est là-dessus que la Cnil va devoir se prononcer.

  • [Daydream Nation] #carte_blanche #atomium_speedz
    https://www.radiopanik.org/emissions/daydream-nation/carte-blanche-atomium-speedz

    Ce mardi 3 octobre de 22h à 23h, #daydream_nation est heureux d’accueillir les Atomium Speedz pour une carte blanche qui promet de faire secouer les chaumières, avec la compagnie du fondateur du Camping 58.

    De 23h à minuit, Unckle Al’ et Pitou passeront une petite sélection, aussi en rapport avec le Bxl Social Fest du 14 octobre au Camping 58.

    On a la banane !

    La sélection d’Atomium Speedz : :

    The Stooges - Search & destroy Atomium Speedz - Saturday night Chainsaw - Zheros The Pretenders - precious Les Cousins - KilliWatch Noh Mask - Gaijin Atomium Speedz - My friend Bob The Stooges - Dirt Gabbalovers - No time

    -------------------------------------------- La sélection d’Unckle Al’ & Pitou

    Hippie Hourrah - Fantôme The Lucky Devils - I’m going home Tame Impala - Remember be The Slovenians - Mobile home Glass Beams - Mirage + (...)

    #carte_blanche_daydream_nation #carte_blanche,daydream_nation,carte_blanche_daydream_nation,atomium_speedz
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/daydream-nation/carte-blanche-atomium-speedz_16594__1.mp3

  • World’s human migration patterns in 2000–2019 unveiled by high-resolution data

    Despite being a topical issue in public debate and on the political agenda for many countries, a global-scale, high-resolution quantification of migration and its major drivers for the recent decades remained missing. We created a global dataset of annual net migration between 2000 and 2019 (~10 km grid, covering the areas of 216 countries or sovereign states), based on reported and downscaled subnational birth (2,555 administrative units) and death (2,067 administrative units) rates. We show that, globally, around 50% of the world’s urban population lived in areas where migration accelerated urban population growth, while a third of the global population lived in provinces where rural areas experienced positive net migration. Finally, we show that, globally, socioeconomic factors are more strongly associated with migration patterns than climatic factors. While our method is dependent on census data, incurring notable uncertainties in regions where census data coverage or quality is low, we were able to capture migration patterns not only between but also within countries, as well as by socioeconomic and geophysical zonings. Our results highlight the importance of subnational analysis of migration—a necessity for policy design, international cooperation and shared responsibility for managing internal and international migration.

    https://www.nature.com/articles/s41562-023-01689-4

    La #carte_interactive développée:
    Net migration explorer


    https://vm0803.kaj.pouta.csc.fi/migrationShiny/R

    #données #migrations #cartographie #statistiques #visualisation #facteurs #migration_patterns #push-factors #facteurs_push #facteurs-push #urbanisation #climat #facteurs_climatiques #facteurs_socio-économiques #monde #sans_flèches

    ping @fil @reka

    • Una mappa senza precedenti dei flussi migratori negli ultimi 20 anni

      I fattori socioeconomici sono ancora la ragione principale che spinge le persone a lasciare la propria casa in cerca di condizioni di vita migliori. Questo è quanto emerge dalla mappa più dettagliata mai realizzata finora per ricostruire le migrazioni umane negli ultimi due decenni a livello globale.

      Basandosi su dati provenienti dalle rilevazioni statistiche internazionali e dai censimenti condotti dai singoli paesi, un team internazionale di demografi, geomorfologi, ingegneri ambientali e informatici hanno ricostruito con la più alta risoluzione mai ottenuta finora i flussi migratori a livello sia internazionale che subnazionale per il periodo compreso tra il 2000 e il 2019.

      Il processo di ricostruzione di queste complesse dinamiche demografiche è descritto in una recente pubblicazione su Nature Human Behaviour; gli autori hanno anche sviluppato una mappa interattiva, consultabile liberamente, che permette di distinguere i luoghi che hanno subito una migrazione netta positiva (in cui i tassi di immigrazione superano quelli di emigrazione), e quelli in cui, al contrario, la migrazione netta è negativa (e quindi i tassi di emigrazione superano quelli di immigrazione). Proprio l’alta risoluzione della mappa consente di rilevare differenze significative a livello internazionale, subnazionale e regionale. In Italia, ad esempio, la mappa mostra chiaramente una migrazione netta positiva nelle regioni del Nord e una negativa in quelle meridionali. Lo stesso vale anche per la Francia e il Portogallo (dove le regioni settentrionali sono caratterizzate da una migrazione netta positiva, al contrario di quelle meridionali).

      https://twitter.com/NatureHumBehav/status/1700112207973863647

      “A livello globale, il modello di migrazione più comune si sviluppa dalle aree rurali verso quelle urbane, come indicato dalla migrazione netta urbana positiva e dalla migrazione netta rurale negativa”, spiega Raya Muttarak, professoressa di demografia all’università di Bologna, che ha partecipato allo studio. “L’immigrazione netta positiva può contribuire alla crescita della popolazione urbana invertendo i naturali trend demografici in calo, com’è accaduto in alcuni paesi, tra cui Germania, Austria e Spagna”.

      I ricercatori hanno infatti confermato l’esistenza di una dinamica chiamata “urban pull-rural push” (letteralmente: “attrazione urbana-spinta rurale”) rilevata anche da alcuni studi precedenti sull’argomento, che descrive, sostanzialmente, il fenomeno per cui la migrazione netta nelle aree urbane è tendenzialmente positiva, mentre quella nelle aree rurali è negativa. In altre parole, il numero di persone che lasciano la campagna per trasferirsi in città è maggiore rispetto alla quantità di individui che fanno la scelta opposta. “La situazione “urban pull-rural push” rappresenta il modello migratorio più comune all’interno di quei paesi in cui le città offrono condizioni di vita desiderabili, che attraggono l’immigrazione, al contrario delle zone rurali, le cui caratteristiche spingono i residenti a trasferirsi altrove, in cerca di una vita migliore”, precisa Muttarak.

      Per individuare le ragioni che spiegano i flussi di popolazione a livello sia subnazionale che internazionale, i ricercatori hanno incrociato i dati demografici dei luoghi considerati con i relativi tassi di sviluppo socioeconomico e l’indice di aridità. I risultati di tale confronto mostrano come la migrazione netta positiva sia significativamente più alta nei luoghi caratterizzati da un alto tasso di sviluppo economico, più che da quelli con scarsi livelli di aridità. Sembra, in altre parole, che i migranti ambientali –coloro che lasciano il luogo in cui vivevano a causa dei danni dovuti a eventi climatici estremi (come le ondate di calore, le inondazioni o la siccità) – siano in minoranza rispetto alle persone che emigrano in cerca di migliori prospettive di carriera e stabilità finanziaria.

      Un altro aspetto di cui i ricercatori tengono conto è la valutazione dell’impatto del fenomeno migratorio sulle società di origine e di destinazione. “La mappa consente di analizzare le tendenze e i modelli migratori che a loro volta influenzano le dinamiche demografiche delle aree di partenza e di arrivo dei flussi migratori”, prosegue Muttarak. “È quindi possibile stimare l’impatto socioeconomico e ambientale legato al cambiamento demografico. Abbiamo scoperto che l’immigrazione netta positiva ha contribuito alla crescita della popolazione in particolare nelle aree ad alto tasso di sviluppo umano, suggerendo che le persone tendano maggiormente a trasferirsi verso questi luoghi”. Come scrivono gli autori nello studio, quando si verifica un afflusso consistente di popolazione in aree già densamente popolate, le infrastrutture, le risorse naturali e quelle umane possono essere messe a dura prova. Dall’altro lato, però, come accade in Europa, si abbassa l’età media della forza lavoro.

      In conclusione, in un’epoca come la nostra, in cui le migrazioni umane rappresentano un tema centrale nel dibattito pubblico internazionale, disporre di una mappa globale e ad alta risoluzione dei flussi migratori in tutto il mondo può rivelarsi particolarmente utile per scienziati e decisori politici. “Grazie al livello di granularità geografica dei nuovi dati e alla loro frequenza temporale – ovvero la disponibilità su base annuale – diventa possibile studiare le tendenze migratorie e i fattori che le determinano”, osserva Muttarak. “Ciò consente, ad esempio, di analizzare dettagliatamente come i fattori ambientali e climatici influiscano sulla migrazione a livello geografico. Sulla base delle tendenze migratorie nette diventa possibile anche identificare i punti caldi in cui si concentrano i flussi di popolazione e le aree in fase di declino demografico. Tali intuizioni possono aiutare i politici a elaborare strategie per la pianificazione urbana e lo sviluppo rurale”.

      https://ilbolive.unipd.it/it/news/mappa-senza-precedenti-flussi-migratori-ultimi-20

  • [Daydream Nation] #carte_blanche #tropicall
    https://www.radiopanik.org/emissions/daydream-nation/carte-blanche-tropicall

    Ce mardi 5 septembre de 22h à minuit, #daydream_nation est heureux d’accueillir les disquaires mélomanes de Tropicall, pour une carte blanche qui sera sans aucun doute aussi éclectique que leur collection.

    3,2,1... Dansez !

    La playlist:

    Orquestra Afro-Brasileira - Apresentaçao de Paulo Roberto Tom Zé - A felicidade Arthur Verocai - Sylvia Rob - Boogie on Marijata - No condition is permanent Cheb Hindi - À moi la liberté Kiyoshi Yamaya & Kifu Mistuhashi - Aizu Bandaisan Jorge Lopez Ruiz - Pablo Nino Nardini & Roger Rofer - Tropical call Open Sky Unit - Sunshine star Dennis Farnon - South bound Pastor T.L. Barrett & The Youth for Christ choir - Like a ship Dexter Wansel - Theme from the planets Viktor Vaughn - Vaudeville villain A.D.O.R. - One for the trouble Dorothy Ashby - (...)

    #carte_blanche,daydream_nation,tropicall
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/daydream-nation/carte-blanche-tropicall_16473__1.mp3

  • [Daydream Nation] #carte_blanche Frédéric Maréchal - #botanique
    https://www.radiopanik.org/emissions/daydream-nation/carte-blanche-frederic-marechal-botanique

    Après 35 années de bons et loyaux services, dont 5 aux commandes du Botanique, Paul-Henri Wauters a passé la main à Frédéric Maréchal, ancien directeur du centre culturel René Magritte à Lessines et initiateur du festival Roots & Roses.

    Un savant mélange de nouveautés et d’artistes confirmés cet automne / hiver assure la continuité de la programmation pointue du légendaire Botanique.

    Découvrez la sélection musicale de Frédéric Maréchal ce mardi 29 août 2023 de 22h à 23h, pour une carte blanche, suivie par un petit mix de vos tendres et chers Unckle Al’ et Pitou, jusqu’à l’heure des citrouilles.

    La playlist de Frédéric Maréchal :

    The Kinks - Have love will travel Hound Dog Taylor & the HouseRockers - Let’s get funky La Muerte - Kung Fu fighting Canned Heat - nine below zero Catherine Feeny - Maggie (...)

    #daydream_nation #carte_blanche_daydream_nation #carte_blanche,daydream_nation,carte_blanche_daydream_nation,botanique
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/daydream-nation/carte-blanche-frederic-marechal-botanique_16471__1.mp3

  • Il mondo al contrario (reboot). Note sulla politica dell’immaginario cartografico e sul libro di Vannacci

    La cartografia rovesciata è stata spesso utilizzata da artiste e artisti per proporre messaggi politici, forme di attivismo e di pensiero creativo, per contribuire a destabilizzare le nostre convinzioni e il nostro subconscio politico

    Il libro di Roberto Vannacci cui si fa riferimento nel titolo è una raccolta di idee, posizioni, commenti e aneddoti che tratteggiano i molteplici modi attraverso i quali – si sostiene – la società sta sovvertendo i presupposti logici comuni. Le idee dell’autore, chiaramente collocabili nell’area politica dell’estrema destra, si sviluppano attraverso dodici capitoli tematici in cui si parla di argomenti assai disparati, dalla sostenibilità all’idea di patria, dalla diversità sessuale all’autodifesa, dalle tasse all’animalismo. Si è già scritto molto al riguardo: ogni singolo capitolo potrebbe essere oggetto di una decostruzione critica e rappresenta l’antitesi (o il contrario, per rimandare ancora una volta al titolo) delle posizioni oggi dominanti nelle scienze sociali: la lotta all’essenzialismo, all’antropocentrismo, al patriarcato, al pensiero binario e a quello coloniale, per citare alcuni temi cari alla geografia umana. I legami fra questo libro e la disciplina che pratico nelle aule universitarie – la geografia– sono peraltro numerosi, a partire dalla considerazione di come l’autore, al momento della pubblicazione del libro, fosse alla guida dell’Istituto Geografico Militare. In più, il libro affronta una gran quantità di tematiche squisitamente geografiche, come il rapporto fra uomo (sic) e natura (spesso indicata con sinonimi e varianti come Natura, Madre Natura e addirittura Creato, in un momento in cui il dibattito scientifico preferisce spesso l’uso della stessa parola nature, al plurale). C’è poi un capitolo esplicitamente dedicato alla crisi della città, in cui l’attenzione si concentra sul tema della mobilità e sull’importanza delle automobili, ma in cui si toccano anche questioni sociali come la gentrification, senza usare esplicitamente il termine. L’autore evidenzia infatti come il sistema di divieti, proibizioni e provvedimenti illiberali (che per esempio limitano l’utilizzo dell’automobile) voluto da vari movimenti politici e da amministrazioni locali produca città sempre più esclusive destinate a “single privilegiati”, ma invivibili “per famiglie con prole”.

    Un aspetto geografico del libro su cui vorrei soffermare l’attenzione è però l’utilizzo, fin dal titolo, di una metafora geografica: quella del mondo rovesciato, al contrario. Non si tratta certo del primo caso di metafora planetaria, e anzi esiste una nutrita schiera di prestigiosi lavori in questo senso: è possibile citare il mondo liquido e quello fluido, o l’idea assai criticata del mondo piatto, caratterizzato dalla riduzione delle distanze e dei confini nei fenomeni economici. Il mondo al contrario, ci spiega l’autore, è quello in cui sono rovesciati i principi del senso comune, della logica, della razionalità. Una delle parole maggiormente ricorrenti nel testo è “normalità”, intesa come il solido terreno comune che fornisce le coordinate per orientarsi in un mondo sempre più complesso e frastagliato, proprio come il mondo liquido discusso anni fa dal sociologo e filosofo Zygmunt Bauman. I colpevoli di questo ribaltamento sarebbero “esigue e sparute minoranze”, comprese quelle intellettuali, che il mondo “lo preferiscono a testa in giù”. Il concetto di normalità assunto nel testo è assai problematico, perché inevitabilmente legato a una concezione quantitativa: è “normale” ciò che riguarda una maggioranza di persone (all’interno di una determinata area, qui assunta come l’Italia, perché chiaramente ciò che è statisticamente normale qui non lo sarà altrove) e una sufficiente quantità di tempo (secoli? Millenni? Davvero la tradizione è una virtù che legittima pratiche e posizioni politiche?). Vorrei però concentrare l’attenzione sulla metafora stessa, e cioè sull’immagine fisica del mondo al contrario. Su alcuni siti e testate è stata presentata l’immagine di una cartografia capovolta rispetto a quella tradizionale, con l’Africa in alto e con l’Europa nella parte inferiore, come nell’immagine qui riprodotta, estratta dal sito democraticgeography.

    Simili mappe, disponibili in molte varianti, sono spesso chiamate South-up, o upside-down, cioè letteralmente “al contrario”. Si tratta di mappe curiose, ma per nulla strampalate o prive di senso. La Terra è un oggetto in movimento nello spazio, e non esiste un sistema di coordinate assoluto, se non quello creato dalle nostre convenzioni. La tradizione di porre l’Europa al centro della mappa e il Nord in posizione superiore è puramente convenzionale, non è sempre stato così, e in molte parti del mondo si utilizzano (o si utilizzavano) sistemi assai differenti, per esempio posizionando la Cina al centro. Anche senza andare distanti dall’Europa, la tradizione cristiana usava sancire la sacralità della rappresentazione del mondo unendo simbolismi religiosi, come nelle mappe dette T-O, in cui la disposizione dei continenti allora conosciuti richiamava la forma della croce cristiana, con l’Asia (più estesa) posta nella parte superiore della figura. Lo schema cartografico riproduceva il mito dell’assegnazione dei continenti ai tre figli Noe: Sem, Cam e Jafet, ognuno dei quali capostipite delle popolazioni di un’area geografica. L’esempio qui sotto, estratto da un libro medievale, è uno dei molti possibili.

    La cartografia rovesciata è stata spesso utilizzata da artiste e artisti per proporre messaggi politici, forme di attivismo e di pensiero creativo, per contribuire a destabilizzare le nostre convinzioni e il nostro subconscio politico. È stata spesso utilizzata dai movimenti anticolonialisti. Come sottolineato da un’ampia letteratura della psicologia ambientale, siamo infatti abituati ad attribuire una posizione di superiorità a ciò che sta in alto, come ben rappresentata nelle consuetudini del nostro linguaggio (“mi sento giù”). Sovvertire il sistema di coordinate è una strategia, come molte altre, per mettere in discussione saggezze consolidate, cercare nuovi punti di riferimento, sperimentare altri modi di essere e di posizionarsi al mondo, creare nuovi discorsi. Cosa si prova a guardare l’immagine dello stivale al contrario? Vedere Roma in quella posizione, sopra Milano? Siamo davvero sicuri che si tratti solo di un gioco inutile? Forse c’è qualcosa di estremamente vitale, critico e creativo nell’immagine del mondo al contrario.

    https://www.huffingtonpost.it/blog/2023/08/24/news/il_mondo_al_contrario_reboot_note_sulla_politica_dellimmaginario_cart

    Il y a même une entrée wiki:
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_invers%C3%A9e

    #cartographie #upside_down #Nord #Sud #carte_inversée #cartographie_inversée #Alberto_Vanolo

  • “La montagne n’est pas une carte postale” : bergère VS folklore touristique
    https://www.frustrationmagazine.fr/montagne-touristique

    La montagne l’été, ses ruisseaux, ses marmottes, ses troupeaux de moutons et de vaches… L’air pur et le grand calme. L’image que nous avons de la montagne en France est celle d’un havre de paix où il fait bon skier l’hiver et randonner l’été. La randonnée est d’ailleurs une pratique en plein boom, en particulier […]

  • « Carte Blanche » au Château Royal d’Amboise (37)

    Philippe Pillavoine écrit :

    En janvier dernier, Adeline de Preissac, fondatrice et directrice artistique de l’association tourangelle La Simplesse me donnait carte blanche pour agencer la journée du 05 août 2023.

    Cette journée aura lieu dans le cadre de la huitième édition du festival « La Musica in Audacia » et se déroulera au Château Royal d’Amboise (37)...

    https://www.silencecommunity.com/events/event/view/48494/%C2%AB-carte-blanche-%C2%BB-au-chateau-royal-damboise-37

    #Artiste_Mime #Carte_Blanche #mime #Pillavoine #harpe #de_Preissac #Debussy #Ravel #Pierrot #Amboise #Château #août_2023 #2023 #spectacle #conférence #stage #atelier #initiation #Nijinski #Indre-et-Loire #Centre-Val_de_Loire

  • [Daydream Nation] #carte_blanche #motormouth
    https://www.radiopanik.org/emissions/daydream-nation/carte-blanche-motormouth

    MOTORMOUTH, ce sont quatre zicos, Angelo (Warm Toy Machines, White Fangs, Permanentz ), Morgan et Mathieu (Immigrants) et tout nouvellement Stef.

    Du punk rock bien gras, en veux-tu, en voilà !

    Après leur release party pour leur EP "S/T” 7" (take the city records), le 27 mai 2023 au 72 records, ils seront à #daydream_nation ce 30 mai dès 22h pour une carte blanche qui promet de faire bouger vos valseuses !

    Get it on, and stay tuned !

    #carte_blanche_daydream_nation #carte_blanche,daydream_nation,carte_blanche_daydream_nation,motormouth
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/daydream-nation/carte-blanche-motormouth_16036__1.mp3

  • [Daydream Nation] #carte_blanche #billions_of_comrades
    https://www.radiopanik.org/emissions/daydream-nation/carte-blanche-billions-of-comrades-1

    Ce mardi 6 juin 2023 dès 22h, #daydream_nation accueille les Billions of Comrades.

    Ils sont récemment allés faire des concerts à #ouagadougou (Burkina Faso) et ils ont plein de groupes à nous faire découvrir.

    Une petite souris nous a aussi dit qu’ils sont en pleine préparation d’une nouvelle plaque.

    Hâte d’y être 🎶

    Stay tuned 🎧

    #burkina_faso #carte_blanche_daydream_nation #burkina_faso,carte_blanche,daydream_nation,carte_blanche_daydream_nation,ouagadougou,billions_of_comrades
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/daydream-nation/carte-blanche-billions-of-comrades-1_16037__1.mp3

  • Fusion carte Vitale-carte d’identité : l’Assurance maladie émet de « très fortes réserves »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/01/fusion-carte-vitale-carte-d-identite-l-assurance-maladie-emet-de-tres-fortes

    Le gouvernement doit lancer d’ici à début juillet une mission de préfiguration, afin de « travailler à la mise en œuvre juridique et technique » de cette association, dans le cadre d’un plan de lutte contre la fraude sociale, annoncé par le ministre délégué aux comptes publics, Gabriel Attal.

    Le ministre délégué aux comptes publics, Gabriel Attal a dévoilé lundi un vaste plan de lutte contre la fraude sociale, comportant notamment un projet de fusion de la carte nationale d’identité avec la carte Vitale. Le gouvernement doit lancer d’ici à début juillet une mission de préfiguration, afin de « travailler à la mise en œuvre juridique et technique » de cette fusion.
    Mais un courrier de l’Assurance maladie datant du 3 avril, figurant dans un rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l’inspection générale des finances (IGF) publié jeudi, montre que celle-ci n’est pas favorable au projet, estimant qu’il ne paraît répondre « à aucun besoin ».
    La « plus-value en matière de lutte contre la fraude reste entièrement à démontrer », puisque « les montants de fraude susceptibles d’être liés à une utilisation frauduleuse de la carte Vitale sont minimes », écrit dans ce courrier le directeur général de la Cnam, Thomas Fatôme.

    [...]

    En effet, les trois quarts des fraudes aux prestations de la Caisse d’assurance maladie sont des fraudes commises par des professionnels. Le quart restant est bien imputable aux usagers, mais les deux postes les plus importants – la fraude aux indemnités journalières (arrêts maladie) et la fraude à la complémentaire santé solidaire – ne mettent pas en jeu la carte Vitale.

    Dans le brouillard de la société de contrôle, la #lutte_contre_la_fraude, c’est un mixte de gesticulations et de coups de bâton (les annonces sur le RSA étaient du même tonneau). On tétanise au moins autant qu’on punit, mais on aura pointé du doigt des coupables (sans embêter qui palpe pour de bon).

    • Je ne pense pas du tout que ça se limite à ça. Ces gesticulations ciblées sur les pauvres et les étrangers, les solidaires (qui n’a pas prêté sa carte vitale ?) sont faites pour faire peur, dissuader des comportements, des existences par la crainte de se voir privé de moyens (santé, RSA, ...) et (toujours plus) illégitime. Cette peur potentialise les dispositions de contrôle et de contraintes, les rend plus opérantes. Car ces gesticulations sont accompagnées d’actes.
      Quand la carte vitale sera couplée avec la CNI, ce sera un bond en avant de la surveillance (La CNIL a pas plus de portée que l’Académie française). Et elle devra l’être avec les cartes de séjour. Combien de gens tombent dans un trou sans droit au séjour entre deux cartes ? On n’arrive pas à les expulser (sauf à la marge). On arrivera à les priver au moins un temps d’accès à la plupart des soins (ça tombe bien on est pas sûr de réduire drastiquement le panier de soin de l’AME, ça compensera, et le droit d’être soigné sera de plus en plus lié au devoir d’être français). Ce sera moins pire que les refus de soins subis par les titulaires de la CSS. De la dépossession, on se console comme on peut, et si on est un bon français, le RN c’est top, c’est pas juste un souci « matérialiste » façon droit acquisitif, c’est un accès pas cher au symbolique, identité qu’ils disent, même en cachette dans l’isoloir, être partie prenante d’une communauté plutôt que seul, écrasé.

      C’est exactement ce que la gauche et les syndicats ne perçoivent pas sur le droit au chômage et le RSA, toujours vus depuis l’emploi dont on est « privé » (comme dit encore la CGT chômeurs, alors qu’ils savent bien que la majorité des chômeurs passent par des tafs et qu’ils avaient inventés « chômeurs rebelles » en lieu et place du « privés d’emploi » qu’ils persistent àutiliser), les effets sur le salaire de l’emploi, et pas (plus) sur ce qui serait constitutif d’un droit au chômage.
      Ce qui vient de se passer de ce côté avec les annonces RSA où ça s’est focalisé sur le travail forcé, sans voir tout le travail déjà effectué, dans la production, l’emploi, et d’une, et pour le contrôle, de deux, tout ce théâtre, toute cette pugnacité qu’il faut, et le temps bouffé pourri gâché. Parce qu’il ne doit pas être libre.
      Là aussi il faut parler de charge mentale, non seulement pour suivre ses « prestations », faire avec ses mini moyens, faire ce qu’il faut pour être dans les clous (mais lesquels ? quoi encore ?) mais aussi pour encaisser le poids de l’opprobre. C’est sous cette charge aussi que les chômeurs meurent.

      Ces annonces de lutte contre la fraude, contre le pauvre et la pauvresse qui exagèrent, elles ont une charge anxiogène et dépressogène terrible qui redouble les méfaits objectifs des contrôles labyrinthiques.

      (sur le RSA, je parie qu’ils comptent sur les déclarations pré remplies qu’ils mettent en place pour émonder la hausse du non recours que va inéluctablement créer leur récent barouf, juste parce que là il y a un indicateur susceptible d’être vu cité et commenté)

      edit : et bien sûr cela masque/dédouane la fraude réellement coûteuse (professionnels de santé), tout comme crier haro sur les RSAstes permet de ne pas parler des innombrables budgets dévolus par la loi et légalement aux structures d’insertion, sous traitants divers, entre bullshit occupationnel et contrôle par des « accompagnateurs », qui, comme Aurore avec les sans abri actuellement virés de Paris, ou le groupe SOS, prospèrent grâce à ces marchés publics. Force doit rester à la loi... de la concurrence !

      en 2004, on avait dépensé une blinde pour ajouter des photos sur les cartes vitales pour « éviter la fraude » https://seenthis.net/messages/1004789#message1004940
      la logique comptable sait faire fi de nombreuses économies comptables. l’économie est un rapport de pouvoir.

      #carte_Vitale #CNI #données_de_santé #suspicion #Lutte_contre_la_fraude

  • Le malade mis sur le marché – Libération
    https://www.liberation.fr/tribune/2004/08/04/le-malade-mis-sur-le-marche_488340

    Bien au contraire, la réforme Douste-Blazy fragilise le système en rendant la gestion du tiers payant plus difficile pour les généralistes, en faisant du dossier médical personnel un instrument de flicage et de punition, et cherche à étendre la notion de médecin traitant au-delà du généraliste, selon l’exemple souvent cité du diabétique qui choisirait un endocrinologue comme médecin traitant, comme si les hommes, les femmes malades se résumaient à une pathologie (le diabète du 227, l’ulcère perforé du 228, etc.). Mais surtout, là où l’option référent permet au patient de se soigner sans débourser d’argent, la réforme en cours instaure de facto un double système d’accès aux soins spécialisés et la possibilité, pour les médecins spécialistes, de pratiquer des honoraires libres si le patient n’est pas adressé par son médecin traitant. Là où le système du médecin généraliste référent cherche à valoriser l’utilisation cohérente du système de soins par le patient (ce qu’aurait pu mettre en place le ministre en choisissant d’exonérer de la contribution les patients en option référent), le système du médecin traitant instaure la pénalisation des assurés comme mode quotidien d’exercice, manière inélégante et peu solidaire de contourner l’absence de convention renouvelée entre l’assurance maladie et les spécialistes.

    • 2004 :

      Ainsi de cette nouvelle #carte_Vitale avec photographie, dont les concepteurs nous annoncent que le surcoût considérable viendra lourdement grever les éventuelles économies. Le but n’est pas tant de lutter contre une marginale fraude, mais de créer un climat, un état d’esprit. De persuader l’opinion publique que le « trou de la Sécu », qu’on lui annonce phénoménal, est lié à des comportements déviants, à des « profiteurs » qui utiliseraient la carte Vitale pour faire soigner toute leur « tribu », suivez mon regard... Il n’est pas utile ici de générer des économies, il suffit de briser les solidarités, de désigner l’autre, le pauvre, l’immigré, le « CMUiste... » comme un parasite du système. Le gouvernement a d’abord choisi, l’an dernier, de s’attaquer aux plus marginalisés en restreignant l’accès aux soins des sans-papiers au titre de l’aide médicale d’Etat. Aujourd’hui, il élargit le champ de la suspicion.
      https://justpaste.it/biapl

      2023
      https://seenthis.net/messages/1004876

      #santé_publique

  • François Dubet, sociologue : « La défense du statu quo scolaire est une défense de caste »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/15/francois-dubet-sociologue-la-defense-du-statu-quo-scolaire-est-une-defense-d

    L’explication de cette singularité n’est pas simple, mais une chose est sûre : les collèges et les lycées français sont particulièrement ségrégués. Cela signifie que les établissements les plus favorisés, d’une part, et les moins favorisés, d’autre part, participent d’un séparatisme scolaire accentuant fortement le seul jeu des inégalités sociales. A terme, derrière le décor de l’école républicaine, les élèves les plus favorisés se regroupent pendant que les moins favorisés d’entre eux sont contraints de rester ensemble.

    Les mécanismes de ces ségrégations sont parfaitement documentés et personne ne les conteste vraiment. D’abord, la carte scolaire reproduit très largement la répartition spatiale des inégalités. Ensuite, par les jeux des dérogations et, plus encore, par la présence des écoles privées, les familles les plus informées et les plus riches choisissent les meilleurs établissements et fuient ceux qui leur semblent trop populaires. Les seules inégalités spatiales sont ainsi redoublées par les choix des familles les plus favorisées.
    « Ghettos » scolaires

    Grâce à l’Indice de position sociale des établissements, auquel chacun peut accéder, on voit bien que le séparatisme scolaire est d’abord une affaire de « riches », financièrement et culturellement, pendant que les plus « pauvres » sont contraints d’aller dans des établissements de moins en moins favorisés. Les quelques établissements privés relativement populaires ne donnent pas le change : dans les grandes villes notamment, ils regroupent massivement les élèves venus de familles très favorisées. Ils participent activement d’un séparatisme qu’il est de bon ton de présenter comme une menace, sauf quand il s’agit du séparatisme des plus riches.

    après c’est #paywall

  • [Daydream Nation] Carte blanche S O R O R
    https://www.radiopanik.org/emissions/daydream-nation/carte-blanche-s-o-r-o-r-1

    Ce mardi 2 mai 2023 dès 22h, #daydream_nation est ravi d’accueillir S O R O R, quartet rock en or et plus si affinités, pour une carte blanche qui risque de se transformer en pépite.

    Iels ont récemment sorti Copy of You, viennent de faire une résidence au Vecteur et seront le 3 mai aux Nuits Botanique, partageant l’affiche avec Ada Oda et The Haunted Youth. Devant un parterre complet, fête !

    Plein de choses à se raconter et plein de bons sons à transmettre, c’est ce mardi dès 22h sur les ondes de Panik !

    #soror #carte_blanche_daydream_nation #soror,daydream_nation,carte_blanche_daydream_nation
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/daydream-nation/carte-blanche-s-o-r-o-r-1_15875__1.mp3