Le mur de #Berlin expliqué par les cartes du #métro | Slate.fr
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A Berlin, la Guerre froide fût aussi souterraine, avec un réseau scindé en deux entre le U-Bahn (et ses stations fantômes) géré par l’Ouest et le S-Bahn administré par l’Est.
Les lignes 6 et 8 sont nettement plus problématiques. Partant et débouchant à l’Ouest, elles cheminent à travers la zone Est. La RFA aurait pu choisir de les fermer, mais elles déservent des zones importantes, reliant Wedding à Kreuzberg pour la ligne 6 et Wedding à Neukölln pour la ligne 8. En échange du paiement d’un droit de passage très élevé, elles pourront continuer à rouler, mais sans s’arrêter aux stations situées à l’Est.
« Dernière station à Berlin-Ouest », annoncent les haut-parleurs avant que le métro ne s’enfonce dans les stations grises. Les voyageurs de l’Ouest sont sidérés par le spectacle de ces quais vides, autrefois bondés (Alexanderplatz, Rosenthaler Platz, Janowitzbrücke…) où le train ralentit mais ne s’arrête pas.
Les « Geisterbahnhöfe » (stations fantômes), comme les usagers les ont baptisées, n’ont rien des lieux abandonnés du Berlin d’aujourd’hui. Impossible d’y faire du tourisme ou de l’urbex, les autorités de la RDA comprennent vite que ces tunnels de métro qui débouchent sur l’Ouest sont une voie parfaite d’évasion. Les entrées des stations sont entièrement murées et des gardes regardent placidement passer les trains.
L’Est impose ses conditions : les trains doivent rouler à 30 km/h dans les stations fantômes, ce qui est juste assez rapide pour que personne ne puisse s’y agripper, mais assez lent pour que les gardes puissent toiser les passagers.
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