Sonic Heritage is the first collection of the sounds of the world’s most famous sights.
The project presents the sounds of 270 UNESCO World Heritage sites and items of intangible heritage – all reimagined by artists from around the world to create a brand new way of experiencing these spaces.
Explore the heritage sounds in the interactive map and sound player below.
▻https://citiesandmemory.com/heritage
▻https://citiesandmemory.com
#patrimoine #héritage #sons #audio #monde #base_de_données #cartographie_interactive #cartographie #cartographie_participative
Carte en main
Mon objectif est de permettre à chacun d’apprendre facilement la cartographie et d’automatiser #qgis pour gagner du temps. Mais aussi d’en apprendre davantage sur qgis grâce à aux retours qui me seront faits.
▻https://www.youtube.com/@carteenmain
#cartographie #tutoriel #manuel #vidéos #logiciel #SIG #GIS
Un effondrement de la circulation océanique atlantique pourrait entraîner des températures polaires en Europe
▻https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/06/11/un-effondrement-de-la-circulation-oceanique-atlantique-pourrait-entrainer-de
Le fjord de Skjoldungen, sur la côte sud-est du Groenland, le 2 janvier 2025. SERGI REBOREDO / VWPICS/SIPA
Que se passerait-il si la principale circulation océanique de l’Atlantique, qui régule le climat mondial et européen, venait à s’effondrer ? Le Vieux Continent s’en verrait chamboulé : le nord-ouest du territoire plongerait dans un froid mordant, avec des températures hivernales chutant par endroits de 15 °C, tandis que la banquise arctique viendrait lécher les côtes écossaises. Une Europe refroidie dans un monde réchauffé, comme le montre une nouvelle étude théorique et à très long terme, publiée mercredi 11 juin dans Geophysical Research Letters, et accompagnée d’une carte interactive.Les deux auteurs néerlandais décortiquent pour la première fois les conséquences de la conjonction de deux maux aux forces opposées : d’une part, le réchauffement climatique, lié aux émissions humaines de gaz à effet de serre ; d’autre part, une très forte réduction de la circulation méridienne de retournement de l’Atlantique (ou AMOC, son acronyme anglais), entraînant un refroidissement régional. Cet ensemble de courants dont fait partie le Gulf Stream, qui transportent de l’eau chaude salée du pôle Sud au pôle Nord, devrait ralentir, voire pourrait s’arrêter, en raison du dérèglement climatique.
A quelle échéance et à quelle vitesse ? Les scientifiques ne sont pas d’accord sur ce point, ni sur le fait que l’AMOC aurait déjà ralenti ces dernières décennies. Selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, un effondrement brutal n’aura pas lieu avant 2100. D’autres travaux montrent que la circulation se dirigerait vers un point de bascule. « Etant donné ce potentiel, il fallait étudier les impacts climatiques liés à une AMOC substantiellement plus faible », indique René van Westen, premier auteur de l’étude et chercheur à l’Institut royal météorologique des Pays-Bas.
#AMOC #Europe #océan #climat #Gulf_stream
Relire ce thread et commencer à s’inquiéter : les prémices de ce qui attend l’Ouest du continent européen se sont déjà produits
►https://threadreaderapp.com/thread/1852377566188814499.html#google_vignette
European Temperature Extremes Under Different #AMOC Scenarios in the Community Earth System Model
Recent simulations using the Community Earth System Model (CESM) indicate that a tipping event of the Atlantic Meridional Overturning Circulation (AMOC) would cause Europe to cool by several degrees. This AMOC tipping event was found under constant pre-industrial greenhouse gas forcing, while global warming likely limits this AMOC-induced cooling response. Here, we quantify the European temperature responses under different AMOC regimes and climate change scenarios. A strongly reduced AMOC state and intermediate global warming (C, Representative Concentration Pathway 4.5) has a profound cooling effect on Northwestern Europe with more intense cold extremes. The largest temperature responses are found during the winter months and these responses are strongly influenced by the North Atlantic sea-ice extent. Enhanced North Atlantic storm track activity under an AMOC collapse results in substantially larger day-to-day temperature fluctuations. We conclude that the (far) future European temperatures are dependent on both the AMOC strength and the emission scenario.
▻https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2025GL114611
#modèle #prévisions #scénario #froid #chaud #monde #cartographie #visualisation #Circulation_thermohaline #circulation_océanique_profonde #effondrement #températures #Gulf_Stream
Je retrouve ce seen de @kassem avec cette série de six articles désormais « libérés » ...
►https://seenthis.net/messages/1019811
Les nouveaux liens :
Histoire du Gulf Stream, courant marin fameux et symbole ambigu de la fragilité des pulsations terrestres
Enquête|« Les pulsations de la Terre » (1/6). Né dans le golfe du Mexique, le courant marin est censé jouer le rôle de trait d’union entre les continents américain et européen. En réalité, c’est un autre système de courants, menacé, qui réchauffe l’Atlantique nord.
La folle richesse du courant marin de Humboldt, à l’origine d’une pêche miraculeuse
Enquête|« Les pulsations de la Terre » (2/6). La bande d’eau froide de 50 à 200 km de largeur qui borde la côte occidentale de l’Amérique du Sud regorge de poissons. Une ressource qui pourrait être fragilisée par le réchauffement climatique.
El Niño et La Niña, les « enfants terribles » du climat
Enquête|« Les pulsations de la Terre » (3/6). En se combinant au réchauffement de la planète, les deux phénomènes climatiques pourraient avoir des conséquences encore plus imprévisibles et dévastatrices pour de nombreuses populations.
La mousson, un phénomène climatique en plein dérèglement
Enquête|« Les pulsations de la Terre » (4/6). L’agriculture de l’Asie du Sud, et particulièrement de l’Inde, dépend de la manne pluviométrique apportée par la mousson. Une saison des pluies en plein dérèglement.
Canicule : les jet-streams, ces forts vents d’altitude qui pourraient favoriser les épisodes de chaleur
Enquête|« Les pulsations de la Terre » (5/6). Les forts vents d’altitude, les courants-jets, inquiètent les spécialistes, qui s’interrogent sur l’effet de leur conjugaison avec le réchauffement climatique.
La marée, ce cycle immuable et vital qui intrigue les savants depuis l’Antiquité
Série|« Les pulsations de la Terre » (6/6). Dès Pythéas le Massaliote en 300 avant J.-C., les scientifiques essaient d’expliquer ce phénomène de flux et de reflux de la mer. Il faudra attendre Isaac Newton, au XVIIᵉ siècle, et surtout Pierre Simon de Laplace, un siècle plus tard, pour appréhender ce jeu de relations entre la Terre, le Soleil et la Lune.
En revanche, dans un scénario où les émissions de gaz à effet de serre augmenteraient de manière ininterrompue, l’impact du réchauffement climatique l’emporterait sur celui de l’AMOC : l’ensemble de l’Europe se réchaufferait et les extrêmes froids s’avéreraient très rares, même en cas d’arrêt de la circulation atlantique.
Eh bien parfait, on a déjà trouvé la solution pour contrecarrer la disparition éventuelle de l’AMOC : émettre toujours plus de GES. Pour l’instant on est sur la bonne voie étant donné la tournure des choses dans la plupart des pays.
City of Cameras
Atlanta is the most surveilled city in the United States. With 124.14 surveillance cameras per 1,000 people, we not only lead the country, we have more than twice as many cameras per capita as 2nd ranked Washington, DC and more than four times as many as 3rd ranked Philadelphia, Pennsylvania. But no matter how surveilled we are here in Atlanta, it never seems to be enough for our city’s leaders.
A few years ago, the city council considered requiring all new commercial and residential buildings within the city limits to install surveillance cameras. Another proposal was targeted at ensuring a working surveillance camera was mounted on every single 24-hour gas pump in the city. Wealthy white neighborhoods in the city have taken to raising money themselves to install more of these devices. We’ve even got privately-run apartment complexes employing robotic AI surveillance dogs monitored by low-wage laborers in Colombia. Despite all the ways that surveillance has shifted to focusing on the digital traces produced by our phones and social media activity, video monitoring of our collective existence in, and movements through, public space remain central to the modern carceral state. And the City of Atlanta has latched onto basically every surveillance technology that exists for precisely this purpose.
But for all the ink spilled about Atlanta’s expansive and ever-growing surveillance network, journalists, academics and activists haven’t previously been able to identify where these cameras actually are. That’s because the Atlanta Police Department (APD) has, to my knowledge, rejected every single open records request for this information (including my own!) on the specious grounds that releasing it would lead to terrorism. Given that the purported promise of these surveillance cameras is creating a comprehensive, real-time view of the city, it’s deeply ironic that the city obstructs the public’s view of the system itself. As long as I’ve wanted to follow the geographer Brian Jordan Jefferson’s suggestion to use “the digital infrastructure of the racial state against itself, turning its tendency to document everything into a vulnerability, scrutinizing its datasets, producing data on the practices it seeks to hide,” because of the city’s intransigence about sharing this data, we’ve had no way to turn the proverbial camera around and get the same kind of comprehensive picture… until now.
About a year-and-a-half ago, the good folks at the Atlanta Community Press Collective reached out because they’d seen me griping online about my aforementioned open records request being denied. Turns out that, in the course of fulfilling a separate, unrelated open records request, the APD had shared with them an Excel spreadsheet with a list of 1,755 video surveillance cameras and automated license plate readers (LPRs) and their approximate locations. Combining that dataset with another 152 proposed locations for cameras and LPRs that I was able to get my hands on via an open records request, we were able to deduce locations for 1,878 of these devices. All in all, we had the location for 1,158 video cameras and 568 LPRs, along with 68 proposed video cameras and 84 proposed LPRs.
Of course, this number pales in comparison to the total of over 60,000 cameras attributed to the city in their #1 ranking, or even the nearly 45,000 cameras listed as “connected” or “integrated” on Connect Atlanta’s website as of writing. That’s because the vast majority of the cameras in the city that are connected to the Atlanta Police Foundation (APF)-funded Loudermilk Video Integration Center (VIC) are not owned and operated by the city itself. Instead, these larger numbers include cameras that are privately-owned and/or operated, whether by individual homeowners and businesses, or by larger institutions, like the 140 cameras owned and operated by the Midtown Alliance, 1,100 operated by Georgia State University (not to mention countless others on Atlanta college and university campuses), or even the 20,000+ cameras owned and operated by MARTA. These cameras are then either fully integrated into the VIC for real-time monitoring or are registered with the APD such that footage can be accessed on demand.
This means that what we’ve been able to map here represents no more than 4.2% of the City of Atlanta’s total surveillance capacity, and probably even less. But given that our total number of locatable cameras is only off by two from this August 2023 snapshot of the system, we think it represents a reasonably good proxy for the cameras owned and operated by the city itself (at least as of a couple years ago), and the geographies that APD has prioritized for continued surveillance. Any better picture of the geography of surveillance in Atlanta would require a successful lawsuit challenging the APD’s claim that such records are exempt from the Georgia Open Records Act, or an insanely herculean effort to crowdsource the locations of an additional 58,000 cameras (which probably isn’t the best use of anybody’s time).
So where are all of these cameras located? As the table below shows, Downtown Atlanta is the most surveilled neighborhood in the city, with most of the rest of the top 10 neighborhoods being located on the city’s predominantly Black west and south sides. Of the 411 cameras Downtown, 93 are located at APD’s headquarters and another 68 are in City Hall, potentially making these two buildings the most surveilled places in the entire city. And yet, that doesn’t seem to stop some of the people who work there from doing all kinds of nonsense that is substantially more criminal and damaging in both its intent and its effect than whatever the surveillance cameras they’ve got embedded throughout the rest of the city are picking up.
Given how much these interior cameras can distort our geographic picture, we’ve filtered them out and broken down the following maps by type of surveillance device. The map on the left in green represents the concentrations of just those exterior-facing conventional video surveillance cameras, while the one on the right shows the locations of LPRs on their own. Even still, Downtown and the neighborhoods surrounding it continue to show up as the primary hotspots, with some barely perceptible differences between their respective geographies otherwise.
By putting the two data sources into conversation with one another via calculating an odds ratio as we do in the map below, we can suss out some of the finer distinctions between the geographies of video cameras and LPRs. This also allows us to compare the relative balance of the two types even though there are roughly twice as many video cameras as LPRs across the full dataset. So here, any of the areas marked in green have a higher-than-expected concentration of video cameras, while those in shades of purple have more LPRs than one would expect based on the overall balance of the two device types. Though the pattern isn’t dramatic, the biggest clustering of LPR-dominant areas is located throughout Buckhead, while most of those more generally surveilled areas in and around Downtown have either a balance of cameras and LPRs or more cameras than expected. While nothing more than speculation, it seems this could reflect a strategy of APD seeking to surveil the city’s most populated neighborhoods, along with those that are otherwise predominantly Black, with video cameras pointed at street level, while the LPRs concentrated in wealthy and whiter neighborhoods reflect a means of drawing a boundary around these spaces, assuming that any crime will be captured by cars entering or exiting the neighborhood.
But do these cameras actually do anything to help prevent or solve crime? Or do they just record it? Several years ago, APF claimed that these cameras reduce crime 20-50% in their vicinity, but more recently they’ve revised that figure down to just 5%. The only evidence that’s been shared publicly to support these claims is entirely anecdotal. Given that the APD won’t release the full data necessary to fully evaluate these relationships – not to mention the fact that data on crime is extremely unreliable, if not functionally useless, in the first place – there’s no reason for us to take these claims seriously. The people responsible for managing these cameras don’t even know how many of them there are. APD has even admitted to something like 10-20% of their cameras not working at any one time, either because of problems with the technology or their own administrative incompetence. So if these cameras don’t actually stop crime or help to solve it, what are they for?
The City of Atlanta’s massive investment in surveillance technology represents both a strategy of counterinsurgency and a kind of “extractive abandonment”. That is, it is a means of criminalizing and repressing social movements, political protest and dissent, as well as a way to commodify the general neglect of certain people and places into a publicly-funded revenue stream for private corporations when those dollars could be better spent actually providing the kind of meaningful services to Atlantans that prevents “crime” from happening in the first place.
Even if these maps represent just a fraction of the full surveillance infrastructure blanketed across the city, they represent the first time that we’ve been able to visualize the geography of Atlanta’s surveillance cameras in this way. And if the APD believes this data is an insufficient or inappropriate sample, they’re more than free to release the full dataset on surveillance camera locations to the public for everyone’s benefit.
▻https://mappingatlanta.org/2025/06/09/city-of-cameras
#surveillance #caméra_de_surveillance #Atlanta #USA #cartographie #visualisation #cartographie_critique #cartographie_radicale #urbanisme #aménagement_du_territoire
#ressources_pédagogiques
via @fil
A unifying modelling of multiple land degradation pathways in #Europe
Land degradation is a complex socio-environmental threat, which generally occurs as multiple concurrent pathways that remain largely unexplored in Europe. Here we present an unprecedented analysis of land multi-degradation in 40 continental countries, using twelve dataset-based processes that were modelled as land degradation convergence and combination pathways in Europe’s agricultural (and arable) environments. Using a Land Multi-degradation Index, we find that up to 27%, 35% and 22% of continental agricultural (~2 million km2) and arable (~1.1 million km2) lands are currently threatened by one, two, and three drivers of degradation, while 10–11% of pan-European agricultural/arable landscapes are cumulatively affected by four and at least five concurrent processes. We also explore the complex pattern of spatially interacting processes, emphasizing the major combinations of land degradation pathways across continental and national boundaries. Our results will enable policymakers to develop knowledge-based strategies for land degradation mitigation and other critical European sustainable development goals.
▻https://www.nature.com/articles/s41467-024-48252-x
#sol #sols #dégradations #cartographie #visualisation #indice #agriculture
#Manche : la #France envisage de mener des #interceptions en mer
Pour faire face à la hausse des traversées de la Manche, la France envisage de changer de doctrine et de mener des interceptions en mer. Des opérations impossibles aujourd’hui car le #droit_de_la_mer interdit à la police française d’agir en mer, sauf pour mener des opérations de secours.
Pour lutter contre l’immigration irrégulière au départ des côtes françaises vers le Royaume-Uni, la France va présenter un #plan pour intercepter les migrants en mer. Elle veut ainsi contrer le phénomène des « #taxis-boats », cette technique consistant à mettre le bateau à l’eau en amont de l’embarquement pour éviter les interceptions terrestres par la police.
Cette manœuvre des #passeurs rend l’interception des traversées difficiles pour les forces de l’ordre car le droit de la mer interdit à la police française d’intervenir en mer, sauf pour mener des opérations de secours.
« Malgré l’action menée sans relâche sur le territoire français pour réduire le nombre de traversées transmanche, force est de constater l’augmentation de 42 % du nombre d’individus arrivés au Royaume-Uni par rapport à 2024 », a déclaré une source au ministère de l’Intérieur quelques jours après le débarquement au Royaume-Uni de 1 195 migrants à bord de 19 embarcations. Il s’agit d’un record d’arrivées en une seule journée jamais atteint depuis 2022.
« Nous sommes conscients du fort enjeu que représentent les interventions en mer et d’une nécessaire adaptation de notre doctrine d’action », a déclaré cette même source. Ainsi, la France va « faire évoluer » le dispositif actuel « afin de pouvoir agir dans les eaux peu profondes, jusqu’à 300 mètres des côtes, et ainsi intercepter les ’taxi-boats’, tout en respectant les principes de la convention des Nations unies sur le droit de la mer ».
Le Comité interministériel de contrôle de l’immigration (CiCI) a donc mandaté le secrétariat général de la mer (SGMer), qui coordonne l’action de l’État en mer, pour formuler une proposition visant à faire évoluer la doctrine.
Pratique dangereuse
Cette pratique est interdite par le #droit de la mer parce qu’elle peut être dangereuse. Interrogé par InfoMigrants en décembre 2023, le procureur de la République de Saint-Omer avait émis des réserves au sujet des aux #interceptions_maritimes. « Le préfet a donné des consignes extrêmement claires aux forces de l’ordre sur le fait de ne jamais mettre en péril la vie des migrants », avait-il dit.
En 2021, Priti Patel, alors ministre de l’Intérieur britannique, avait déjà évoqué la mise en place d’opérations en mer. Mais ce projet avait été rapidement abandonné suite au refus de la France de mener des pratiques contraires au droit de la mer. À l’époque, le projet avait aussi été décrié par les ONG, estimant que cela pousserait les migrants à emprunter des voix encore plus dangereuses.
Mais la volonté des gouvernements français et britannique de renforcer le contrôle de la frontière pourrait bien avoir raison de cette règle en place depuis plusieurs années. En février dernier, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau - qui avait annoncé des effectifs de police supplémentaires et la construction du CRA de Dunkerque - avait déjà évoqué ce changement de doctrine.
« Dans la bande côtière, dans les premiers 300m, il faut que l’on puisse revoir notre organisation, pour que l’on puisse arraisonner ces bateaux lorsqu’ils arrivent pour prendre les migrants. Il faudrait sans doute prévoir que la gendarmerie nationale, qui a des forces maritimes, puisse intervenir », avait-il évoqué.
De son côté, la ministre de l’Intérieur britannique Yvette Cooper n’a pas caché son exaspération après l’arrivée record de lundi. Les photographies montrant des policiers français assister au départ de migrants depuis la plage sans intervenir ont aussi fait largement réagir côté britannique. Elle a donc réclamé davantage de mobilisation de la part des Français et souhaite que la France intercepte les embarcations non seulement dans les eaux peu profondes lorsqu’ils quittent les plages, mais dans les rivières et les voies navigables intérieures, où sont déployés les « small-boats ».
Ce nouveau plan est attendu « d’ici l’été », précise-t-on au ministère de l’Intérieur. Notamment car un sommet franco-britannique doit avoir lieu en juillet. Le président français est attendu du 8 au 10 juillet au Royaume-Uni pour une visite d’État.
Traversées en hausse
Malgré les mesures dissuasives et répressives mises en place par Londres et Paris pour enrayer l’immigration irrégulière, 14 808 personnes sont arrivées dans le pays depuis janvier 2025, en traversant la Manche. Un niveau inédit.
Ces traversées illégales ont aussi connu un net rebond l’an dernier avec 36 800 personnes débarquées, soit 23 % de plus qu’en 2023, année qui avait noté une baisse notable.
Et elles sont de plus en plus mortelles. Depuis le début de l’année, au moins 15 personnes sont mortes. L’année dernière, ce sont 78 migrants qui ont perdu la vie sur cette route migratoire, un record.
▻https://www.infomigrants.net/fr/post/65023/manche-la-france-envisage-de-mener-des-interceptions-en-mer
#visualisation #infographie #cartographie #France #GB #Angleterre #migrations #réfugiés #frontières #contrôles_frontaliers
Appel à cartographie des caméras de #vidéosurveillance
Présentation du site #Surveillance_under_Surveillance, un outil permettant de répertorier et cartographier les caméras partout dans le monde.
Les caméras de surveillance sont un des outil du contrôle social et de la répression. Elles sont toujours utilisées à charges contre les minorités / les opposants. Il n’y a aucune corrélation entre le nombre de caméra dans une ville et la soit disant « sécurité » promise. Elles permettent de démultiplier l’action des policiers sans augmenter leur effectif. Leurs capacités atteignent alors celles qu’auraient bien plus de policiers et on se rapproche du ratio police/population typiques des Etats policiers.
Cartographier et documenter les caméras est un moyen de contre-surveillance essentiel !
Le site « SURveillance UNDer Surveillance » répertorie les caméras de vidéosurveillance de partout dans le monde : leur géolocalisation, leur type, leur angle de vue, etc.
La manière la plus sécurisé de consulter le site est d’utiliser Tor (ou Orbot sur Android ?)
▻http://sunders.ahcbagldgzdpa74g2mh74fvk5zjzpfjbvgqin6g3mfuu66tynv2gkiid.onion
SUNDERS utilise les données cartographiques d’OpenStreetMap, et son fonctionnement est participatif : n’importe qui peut contribuer en ajoutant des informations
Si la cartographie semble relativement à jour dans les grandes villes, il manque de nombreuses informations sur le positionnement des caméras dans les zones rurales.
Du coup, c’est toujours bienvenu si vous avez envie de checker si les caméras dans les petites villes et villages près de chez vous (ou non) y sont répertoriées, et si c’est pas le cas de les ajouter à la cartographie !
Comment contribuer (de manière anonyme) ?
Depuis Tor visualiser sur Sunders les caméras déjà référencées de la zone de votre balade
Sortir avec un calepin et un stylo
Pour chaque nouvelle caméra non-référencée, noter leur adresse précise, leur type, la hauteur et la direction pointée (en degré par rapport au nord)
Depuis Tor se connecter à MapComplete avec le compte collectif et ajouter les caméras :
▻https://mapcomplete.org/surveillance.html?z=13&lat=44.902862309021174&lon=6.646870182698422#
Par simplicité, voici un compte à usage collectif à disposition :
Nom d’utilisateur : cartographie-surveillance
Mot de passe : crametacamera
Pour infos, les types de caméras sont les suivantes :
▻https://wiki.openstreetmap.org/wiki/Key:camera:type
On recommande pour approfondir le sujet la super brochure pas vu.e pas pris.e
▻https://infokiosques.net/spip.php?article2019
▻https://bourrasque-info.org/Appel-a-cartographie-des-cameras-de-videosurveillance-2666
#cartographie #cartographie_participative #surveillance #caméras_de_surveillance #OSM #openstreetmap
Why Is Canada’s Population so Concentrated ?
Canada’s federal elections are this Monday, so I thought it was a good occasion to answer some fascinating questions about the country, like why is 50% of Canada’s population concentrated here?
Explication de la démographie canadienne.
▻https://unchartedterritories.tomaspueyo.com/p/why-is-canadas-population-so-concentrated
- Faites l’inventaire de vos livres
– Partagez vos inventaires entre ami⋅es et communautés
– Garder la trace des livres que vous prêtez et empruntez
Mis en ligne en 2015, Inventaire, outil de partage de livres basé sur les données de #Wikidata, fête ses 10 ans ! L’occasion de faire un point d’étape et de parler du futur du projet.
Avec les années, le projet a trouvé sa place au service des bibliothèques associatives et militantes, et des amateur·ice·s de livres et de savoir libre. Comme d’autres projets libres, Inventaire peine néanmoins à atteindre un public plus large. Quoique l’on soit déjà très heureux·ses de servir ces usages restreints, mais qui ont toute notre sympathie, cela pose des questions sur le mode de financement à plus long terme. Nous avons pu bénéficier ces dernières années des financements NGI/NLnet, mais ceux-ci ne seront pas éternels.
Né comme un projet centralisé sur la seule instance #inventaire.io, 2025 marque le début d’une nouvelle ère pour le projet, avec l’invitation qui est faites à toutes les personnes versées dans les bibliothèques amateurs et l’auto-hébergement à lancer leur propre instance !
La fédération d’instance est encore partielle et le terme même de fédération pourrait prêter à débat : les derniers développements permettent à une instance d’avoir ses propres bases de données d’utilisateur·ice·s et d’inventaires de livres, tout en se basant sur les données bibliographiques mutualisées sur inventaire.io. L’étape d’après serait de pouvoir fédérer les #inventaires eux-mêmes : afficher les inventaires d’autres instances et pouvoir faire des demandes d’échanges, pouvoir constituer des groupes sans êtres tou·te·s sur la même instance, etc.
L’année passée a été également riche en termes de développements autour du modèle de données bibliographiques : construire un service web autour des données d’un wiki tel que Wikidata requière une résilience, une créativité et un zen à toutes épreuves. Typage des entités, couche de données locale, outils de réconciliation avec des bases de données tierces (OpenLibrary, BNF, etc), les sujets ne manque pas, mais on n’aura pas le temps de tout traiter : on ira vers ce qui intéresse les personnes présentes !
▻https://pretalx.jdll.org/jdll2025/talk/TBC7YS
#prêt #vente #livres #quartier #inventaire #cartographie #OSM #partage #échange #voisins #bibliothèques
Visualizing #Lubartworld
This is the history of the Jews from a small Polish town from the 1930s to the 1950s, caught between migration and persecution.
►https://visualizing-lubartworld.org
#cartographie #visualisation #Pologne #migrations #circulations_migratoires #persécution #juifs #mobilités #seconde_guerre_mondiale #WWII #réfugiés #réfugiés_juifs #histoire
via @fil (#merci)
ping @reka @visionscarto
#Gaza, #cartographie d’un #patrimoine bombardé
Une trentaine d’universitaires – historiens, archéologues, politistes, géographes, sociologues – ont décidé de recenser l’ensemble du patrimoine de Gaza et documentent l’état du patrimoine de l’enclave, classé à l’#Unesco, alors que les deux tiers des bâtiments ont déjà été détruits par l’armée. Parmi eux, Anne-Marie Éddé, professeur émérite d’histoire médiévale spécialiste du Proche Orient et Sébastien Haule, cartographe et ingénieur d’études au CNRS sont les invités de TV5 Monde ce 21 décembre.
▻https://map.gazahistoire.cnrs.fr/wp-content/gismaps_maps/Gaza-heritage-map/index.html
▻https://geographie-cites.cnrs.fr/gaza-inventaire-dun-patrimoine-bombarde
Par son extrême densité de population et de #bâti, le territoire de Gaza (365 km2) vit depuis l’attaque meurtrière et la prise d’otages par le Hamas d’octobre 2023 un niveau de #destruction exceptionnel. Du fait des #bombardements méthodiques de Gaza par les Israéliens et des opérations terrestres, le nombre de victimes, tués, blessés, sinistrés, ne cesse d’augmenter et le #patrimoine_architectural et historique d’être partiellement ou totalement démoli.
Gaza, terre d’histoire, de sites philistins, hellénistiques, romains, islamiques, ottomans, mandataires, est aujourd’hui en voie de destruction.
En tant qu’historien.ne.s, archéologues, politistes, géographes, sociologues, spécialistes des conflits et des traces de guerre, il nous a semblé urgent de mettre à profit notre expertise pour faire l’#inventaire de ces destructions. Il en va aussi de notre responsabilité.
Quelle est l’histoire de chacun de ces lieux ? Quand et dans quelles proportions ont-ils été atteints ? Comment préparer au mieux leur restauration, ou conserver leur mémoire ?
En nous fondant sur les listes fournies par l’#UNESCO et l’#ICOMOS (International Council on Monuments and Sites), en actualisant ces données et en travaillant en collaboration avec d’autres projets en cours (ex : Programme Intiqal de 1ère urgence internationale), nous souhaitons proposer aussi bien à la communauté scientifique qu’à un large public un inventaire de chacun de ces sites aujourd’hui détruits ou endommagés.
Mais au-delà de dresser une simple liste de noms de sites, il s’agit ici de rappeler combien la préservation de ce patrimoine est essentielle à l’avenir de la #Palestine.
►https://gazahistoire.hypotheses.org
#destruction #visualisation #urbicide #recensement
ping @visionscarto
#Paris said au revoir to cars. Air pollution maps reveal a dramatic change.
Air pollution fell substantially as the city restricted car traffic and made way for parks and bike lanes.
Over the past 20 years, Paris has undergone a major physical transformation, trading automotive arteries for bike lanes, adding green spaces and eliminating 50,000 parking spaces.
Part of the payoff has been invisible — in the air itself.
Airparif, an independent group that tracks air quality for France’s capital region, said this week that levels of fine particulate matter (PM 2.5) have decreased 55 percent since 2005, while nitrogen dioxide levels have fallen 50 percent. It attributed this to “regulations and public policies,” including steps to limit traffic and ban the most polluting vehicles.
Air pollution heat maps show the levels of 20 years ago as a pulsing red — almost every neighborhood above the European Union’s limit for nitrogen dioxide, which results from the combustion of fossil fuels. By 2023, the red zone had shrunk to only a web of fine lines across and around the city, representing the busiest roads and highways.
The change shows how ambitious policymaking can directly improve health in large cities. Air pollution is often described by health experts as a silent killer. Both PM 2.5 and nitrogen dioxide have been linked to major health problems, including heart attacks, lung cancer, bronchitis and asthma.
Paris has been led since 2014 by Mayor Anne Hidalgo, a Socialist who has pushed for many of the green policies and has described her wish for a “Paris that breathes, a Paris that is more agreeable to live in.”
Her proposals have faced pushback — from right-leaning politicians, a car owners’ association and suburban commuters, who say that targeting cars makes their lives more difficult.
But last month, Parisians voted in a referendum to turn an additional 500 streets over to pedestrians. A year earlier, Paris had moved to sharply increase parking fees for SUVs, forcing drivers to pay three times more than they would for smaller cars. The city has also turned a bank of the Seine from a busy artery into a pedestrian zone and banned most car traffic from the shopping boulevard of Rue de Rivoli.
Carlos Moreno, a professor at Paris 1 Panthéon-Sorbonne University and a former adviser to the city, said the French capital has developed “an urban policy based on well-being.”
▻https://www.washingtonpost.com/climate-solutions/2025/04/12/air-pollution-paris-health-cars
▻https://archive.is/29uTN#selection-1573.0-1621.177
#vélo #cartographie #visualisation #transports #statistiques #chiffres #air #qualité_de_l'air #pollution #pollution_de_l'air #restrictions #modes_de_transport #aménagement_urbain #urbanisme #zones_piétonnes #aménagement_du_territoire
#ressources_pédagogiques
La Terre en tête - imago mundi
▻https://www.imagomundi.fr/article107.html
Avec une photographie prise à environ 29 000 kilomètres de la Terre, l’équipage de la mission Apollo 17 assurait la tâche que lui avait assignée la NASA lors de son voyage vers la Lune en décembre 1972 : rapporter une photographie du globe terrestre parfaitement rond et plein cadre. Ce cliché accédera au statut d’icône en devenant « La Bille bleue » (« The Blue Marble) ». Dans November. November. En route pour la Lune, la Terre en tête, paru en janvier 2025 aux Éditions La Baconnière, le géographe et écrivain Alexandre Chollier nous livre un récit passionnant et soigneusement documenté des circonstances de la réalisation de l’image parfaite de notre planète.
par la rédaction
#The_Blue_Marble #La_Bille_bleue #espace #Terre #Lune #mission_spatiale #cartographie #image #livre #Alexandre_Chollier
Who’s Profiting From #ICE ?
Since January, the Trump administration has dramatically escalated its immigrant deportation and detention operations, triggering widespread condemnation from human rights advocates, legal experts, and international observers. Leveraging the wartime authorities of the 1798 Alien Enemies Act to bypass standard legal processes, U.S. Immigration and Customs Enforcement (ICE) has sent hundreds of migrants, many without criminal records or due process, to notorious facilities like Guantanamo Bay and El Salvador’s CECOT prison. Reports indicate that detainees have been subjected to inhumane treatment and physical abuse, with some individuals misidentified as gang members based on tattoos.
Domestically, immigrants are being jammed beyond capacity into ICE facilities run by companies like #GEO_Group, which have been found to have deficiencies in mental health care, inadequate suicide prevention, and excessive use of force against detainees. The revelations about the conditions at these facilities underscore the harsh reality of a profit-driven immigration enforcement system.
Critics often focus on private prison companies like GEO Group and #CoreCivic, but hundreds of other businesses quietly profit from ICE’s ramped up activities. Private charter airlines and transport companies earn millions from handling detainee transfers, and tech firms providing surveillance tools like face scanning and ankle monitors take a piece of ICE’s more than $9 billion annual budget. Even food service companies, tent manufacturers, healthcare contractors, telecom services, and uniform suppliers cash in. The people behind this sprawling web of contracting businesses, from small vendors to large corporations, are profiting from a system where financial incentives often overshadow humane treatment of immigrants.
(#paywall)
▻https://readsludge.com/2025/05/09/whos-profiting-from-ice
#détention_administrative #USA #Etats-Unis #migrations #sans-papiers #rétention #business #cartographie #carte_interactive #privatisation
Une odyssée cartographique en #BD
Dans "Geographia", l’historienne Emmanuelle Vagnon et le dessinateur et géographe Jean Leveugle retracent en BD l’histoire de la cartographie, de l’Antiquité à nos jours. En faisant revivre #Ptolémée, fondateur de la cartographie moderne, ils invitent à une épopée fantastique dans l’espace et le temps.
Pourquoi est-il intéressant de retracer l’histoire de la cartographie ?
Jean Leveugle1 Plonger dans cette histoire d’une extraordinaire richesse permet de rappeler qu’il a existé d’autres formes pertinentes de cartographies que celles que nous connaissons aujourd’hui. Dès l’émergence de l’écriture, les hommes ont tenté de représenter l’espace où ils vivaient dans des cartes locales. En Bretagne, par exemple, la dalle gravée de Saint-Bélec, datant de l’âge du bronze (1900-1600 avant notre ère), témoigne déjà d’une transcription graphique de la vallée de l’Odet.
Nous faisons démarrer notre récit dans l’Antiquité, au VIIIe siècle av. J.-C., avec une carte mésopotamienne gravée sur une tablette d’argile, parce que les Babyloniens sont parmi les premiers à tenter de représenter le monde. Ils placent Babylone au centre, avec des localités qui gravitent autour, des fleuves et des toponymes assez précis, et plus on s’en éloigne, plus les mythes prennent le relais.
Emmanuelle Vagnon2 Il ne s’agit pas d’une histoire linéaire, de l’ignorance à la connaissance. Si beaucoup de témoignages ont été perdus, et peut-être des cartes plus anciennes encore que celles de la Mésopotamie, on sait désormais que tous les peuples ont produit des modes intéressants de représentations spatiales, reflets de leur culture. Avec cette traversée, de l’Antiquité à nos jours, nous avons voulu montrer que d’autres cartographies que celles du modèle occidental ont été possibles. Elles proposaient un point de vue plus proche de la Terre et des humains, en prenant en compte l’histoire, la culture et les croyances des peuples. L’idée était d’expliquer ces différentes représentations du monde.
Pourquoi avoir choisi Ptolémée pour raconter cette histoire ?
J. L. Astronome, géographe et mathématicien, Claude Ptolémée (100-168), qui a vécu sous l’Empire romain mais a compilé les savoirs de l’Antiquité grecque, est une figure célèbre de la cartographie, dont le traité manuscrit nous est parvenu, même si ce n’est pas l’autographe. Il est considéré comme le père fondateur de la cartographie mathématique, qui s’appuie sur une projection de la sphère terrestre sur un plan et des calculs mathématiques. Son modèle n’est plus utilisé, mais la cartographie moderne reste son héritière.
Suivre la Géographie de Ptolémée permettait ainsi de traverser plusieurs espaces-temps, dont le Moyen Âge, période au cours de laquelle elle a beaucoup circulé dans le monde arabo-musulman – la BD fait une seule entorse à la réalité en partant sur ses traces en Chine, où elle n’était pas connue. Copiée, traduite, amendée, annotée, elle a fini par émerger à nouveau à la Renaissance en Italie, à un moment d’ouverture sur le monde qu’elle pouvait représenter.
https://lejournal.cnrs.fr/sites/default/files/styles/asset_image_full/public/assets/images/mep_geographia_28.jpg
https://lejournal.cnrs.fr/sites/default/files/styles/asset_image_full/public/assets/images/carte_ptolemee_interieur.jpg E. V. À travers mes recherches sur les manuscrits cartographiques de la Bibliothèque nationale de France (BnF), j’ai eu l’occasion d’étudier Ptolémée, qui a plus été un passeur qu’un inventeur. Il a collecté et synthétisé une foule de savoirs, et placé 8 000 toponymes du monde connu dans son traité, une œuvre considérable au IIe siècle apr. J.-C. ! Ptolémée a exposé deux principes fondamentaux : la projection de la sphère terrestre sur un plan, base de la cartographie moderne, scientifique et vue du ciel ; et le système des coordonnées en latitudes et longitudes, déjà utilisé par les astronomes, mais qu’il a appliqué à la Terre.
Comment avez-vous travaillé ensemble ?
J. L. Depuis plusieurs années, je travaille en tant qu’auteur-illustrateur de bandes dessinées de vulgarisation scientifique. Ce qui m’intéressait surtout, c’était de montrer ce que les cartes révèlent d’une époque et de sa perception du monde, avec une vraie ambition narrative au fil d’un scénario plein de rebondissements. Géographe de formation, j’avais besoin d’une approche historique et je me suis rapproché d’Emmanuelle, médiéviste et commissaire de l’exposition L’Âge d’or des cartes marines, présentée à la Bibliothèque nationale de France en 2012. Nous avons travaillé pendant deux ans avec des constants allers-retours.
E. V. Pour les sources et les cartes, nous avons puisé dans les collections de la BnF. Toutes les cartes ont été redessinées dans la BD pour mieux s’intégrer au récit, et leurs originaux reproduits dans un cahier final. J’avais déjà participé à des projets de médiation, mais la BD est un formidable support, et le graphisme de Jean parvient à mettre en scène simplement des enjeux de cartographie très complexes. Loin du cours d’histoire ou de géographie, cet album plein d’humour embarque le lecteur dans une fabuleuse odyssée.
Les cartes médiévales présentent une extraordinaire richesse…
J. L. Au Moyen Âge, on sait que la Terre est ronde. On met au centre des cartes les espaces connus ou jugés importants : la péninsule Arabique et l’océan Indien pour le califat abbasside de Bagdad (750 à 1258), avec l’Europe un peu excentrée ; alors que pour les cartes chrétiennes, on place des grands lieux, des épisodes bibliques, etc. Plus on s’éloigne du local, du quotidien, plus on place des éléments relevant du mythe. Pour décrire le monde, les cartes médiévales comportent des indications et savoirs de tous ordres : philosophique, théologique, commercial, diplomatique, et pas seulement topographique avec un trait de côte.
Finalement, celles d’aujourd’hui, axées sur la seule exactitude topographique ou hydrographique, paraissent presque plus pauvres. Dans la BD, il y a notamment cette mappemonde de Lambert de Saint-Omer, du XIIe siècle, avec les trois continents connus, l’Europe, l’Afrique et l’Asie. Le monde est divisé en zones plus ou moins chaudes et habitables, selon une théorie héritée de l’Antiquité, avec une « zone torride » équatoriale réputée infranchissable et une quatrième partie habitable dans l’hémisphère Sud. Cette représentation de la sphère contient des considérations scientifiques sur les antipodes et la circulation du soleil, mais aussi bibliques, avec un message d’évangélisation. La croyance n’obscurcit pas la science, tout cohabite en une tentative de cohérence.
Qu’est-ce exactement que l’œkoumène (ou écoumène) ?
E. V. Ce terme, du grec oikos (la maison), désigne l’espace habité ou habitable, dont on sait aujourd’hui qu’il recouvre moins de 30 % de notre planète. Dans l’histoire, ses dimensions ont varié selon les auteurs, qui interprètent des spéculations mathématiques et des rapports de voyageurs. Pour Ptolémée, il couvre 180° de la sphère terrestre, soit la moitié, mais plus encore pour son rival le géographe Marin de Tyr (225°), avec d’énormes conséquences. Car, en s’inspirant de Marin de Tyr, Christophe Colomb, dans son espoir d’atteindre le Japon et la Chine, ne pense pas que l’océan séparant l’Europe de l’Asie est si étendu. Et comme on sait, il tombe sur l’Amérique. Il existe ainsi des cartes qui rapportent des faits, à partir d’expériences de voyageurs et des mesures, et d’autres spéculatives, qui, portant des hypothèses, ont vocation à convaincre les puissants de l’époque, comme les souverains d’Espagne et du Portugal, de financer des expéditions, dont celle de Colomb.
J. L. Le globe terrestre de l’explorateur et géographe allemand Martin Behaim, cartographié vers 1492 , illustre bien cette histoire : l’œkoumène couvrant les deux tiers, voire les trois quarts de la surface de la Terre, l’Europe et l’Asie ne semblent pas si éloignées, et l’Amérique n’y figure pas encore. Instruments de pouvoir politique, religieux ou commercial, les cartes sont toujours au cœur de conquêtes coloniales ou militaires. Le golfe du Mexique, que le président Trump vient de rebaptiser « golfe de l’Amérique », en fournit aujourd’hui un exemple magistral : derrière ce pouvoir toponymique se cache toute une représentation. C’est un sujet très moderne.
En quoi l’imprimerie transforme-t-elle la cartographie ?
E. V. Cette innovation, au milieu du XVe siècle, avec Gutenberg, converge avec un goût croissant pour les cartes en Europe, en lien avec les connaissances, les explorations et les conquêtes. Jusque-là, ces objets rares sont réservés à une élite et on ne conserve que les plus belles, celles qui nous sont parvenues. Ces œuvres d’art sur parchemin, avec des enluminures, figurent dans des collections, dont les bibliothèques des souverains.
Mais, avec l’imprimerie, les cartes, simplifiées, sont diffusées en masse, comme les récits de voyages. L’Atlas de Mercator, auquel le récit accorde une large place, connaît un grand succès. Avec son ami Abraham Ortelius, Gérard Mercator, géographe flamand du XVIe siècle et auteur de la fameuse projection du même nom, planisphère de référence pour la navigation, réunit une somme colossale de cartes du monde connu et y ajoute des textes traitant de toute une géographie culturelle. Ce livre précieux, d’une grande rigueur scientifique, révise la Géographie de Ptolémée et lui adjoint de nouvelles représentations cartographiques, toujours basées sur des coordonnées mathématiques.
Pour revenir en France, qu’a apporté la « dynastie » des Cassini ?
J. L. Sur quatre générations, ces ingénieurs cartographes français, d’origine italienne, procèdent à partir du XVIIe au relevé cartographique, systématique et mathématique, de tout le territoire hexagonal grâce à de nouveaux instruments de précision. C’est le premier usage massif, coordonné à l’échelle d’un pays, de la triangulation, déjà utilisée dans l’Antiquité grecque – une série de triangles joints les uns aux autres le long d’un méridien et d’un axe structurant Nord-Sud.
E. V. La prouesse, c’est que le moindre village ou hameau est représenté avec sa topographie, sa toponymie et des détails minuscules qui restent d’actualité.
Pourquoi la cartographie ne peut-elle prétendre à l’exactitude ?
E. V. La vérité de la carte, c’est une question de mesure, et on sait que même avec les satellites et le GPS, on n’atteint jamais l’exactitude absolue, puisque représenter une sphère sur un plan plat déforme déjà inévitablement. De plus, de nos jours, on utilise surtout des cartes thématiques, composées à partir de statistiques qui peuvent être biaisées selon la rigueur de la méthode utilisée pour les collecter. Les informations, y compris le tracé des frontières, qui peut susciter des désaccords, dépendent d’un point de vue et de sources : la base de données à laquelle on recourt influe sur la qualité, comme les couleurs et les symboles utilisés. Une carte ne dépend pas seulement de l’exactitude de mesure, mais de toutes les informations implicites qu’elle porte.
J. L. L’exemple le plus flagrant, selon moi, concerne la carte des résultats électoraux, avec ces gros aplats de couleurs par circonscription et tendance politique. La surface écrase la densité de population, faussant la lecture et l’interprétation du scrutin : le vote de la Seine-Saint-Denis, très peuplée, est ainsi sous-représenté sur la carte par rapport à celui de départements ruraux.
En quoi cette plongée dans l’histoire cartographique est éclairante pour le monde contemporain ?
J. L. Par sa complexité, le sujet invite à interroger l’acuité de notre cartographie et à réfléchir à des formes alternatives, comme celle évoquée à la fin de la BD, dite « radicale » qui, depuis les années 2000, entend documenter, dans un esprit contestataire, d’autres réalités, sociales, politiques, économiques ou environnementales, d’un territoire en mêlant sciences, art et activisme. Je pense aussi aux cartes sensibles, absolument pas scientifiques, qui cherchent à renseigner le ressenti d’un territoire – la perception de l’univers sonore, par exemple – pour mieux éclairer sa compréhension et la manière de (le) vivre.
E. V. Le regard historique nous rappelle que la carte, quelle qu’elle soit, est « fabriquée » et reste toujours la production de son époque. L’étude des cartes anciennes permet ainsi de mieux comprendre la cartographie d’aujourd’hui, mais aussi de relativiser sa représentation exacte prétendue du réel. Et, à l’heure où les outils technologiques remplacent la carte papier – que la nouvelle génération n’utilise quasiment plus –, celle-ci devient aussi un objet historique qu’il est intéressant d’inscrire dans cette longue chronologie. ♦
▻https://lejournal.cnrs.fr/articles/une-odyssee-cartographique-en-bd
#cartographie #bande-dessinée #livre #histoire #cartographie_historique
ping @reka @visionscarto
Geographia. L’odyssée cartographique de Ptolémée
Claudius Ptolémée arrive, avec près de 2000 ans de retard, sur l’Anti-Terre, paradis ou vivent - entre autres - les humains dont l’histoire a retenu le nom. Convaincu que l’œuvre de sa vie, la Géographie, a marqué l’histoire des sciences après lui, Ptolémée tombe des nues : non seulement son nom est peu connu, mais surtout, son rival de toujours, Marin de Tyr, a reçu le titre de meilleur géographe de l’antiquité Latine.
À l’aide d’Ota, une panotéenne, créature légendaire aux longues oreilles pendantes, Ptolémée entreprend donc de retrouver la trace de sa Géographie à travers le temps et l’espace pour faire la preuve de son succès. Mais tout le monde n’a pas intérêt à le voir revenir et ce qui devait être un simple voyage se transforme en une odyssée bien mouvementée...
Jean Leveugle est auteur et géographe. Il a imaginé ce récit avec l’appui scientifique d’Emmanuelle Vagnon, professeure agrégée et docteure en histoire médiévale, chargée de recherche au CNRS. En suivant les pérégrinations imaginaires de Ptolémée au paradis, à la rencontre des spécialistes du domaine, cette bande dessinée érudite et humoristique raconte l’épopée de cet art.
Un dossier pédagogique reprenant de nombreuses cartes anciennes provenant de la BNF, complète ce livre publié en coproduction avec la Bibliothèque nationale de France.
Toute la richesse des langues des signes à portée de clic
Les langues des signes sont des langues comme les autres. Une plateforme inédite, Sign-Hub, en documente la diversité à travers le monde et montre l’importance de leur apprentissage dès le plus jeune âge, comme pour n’importe quelle autre langue orale.
« Giovani mangia la pizza » ou « Giovani la pizza mangia » : sauriez-vous dire laquelle de ces locutions italiennes est traduite de la langue des signes et laquelle est en langue vocale ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les structures grammaticales des langues des signes ne sont pas calquées sur celles des langues orales qui leur correspondent. En clair, les personnes entendantes et sourdes italiennes n’utilisent pas la même grammaire pour s’exprimer – les premières, en langue parlée, les secondes, en langue des signes. Dans l’exemple cité, c’est la structure sujet-verbe-complément qui s’applique en italien oral, mais, en italien signé, le verbe est placé à la fin de la phrase.
« Il n’existe pas une langue des signes. Les personnes sourdes italiennes, par exemple, ne signent pas avec les mêmes signes que des personnes sourdes d’autres nationalités, explique Carlo Cecchetto, directeur de recherche au laboratoire Structures formelles du langage1. Par exemple, le lait est désigné par le mouvement de traire une vache en langue des signes allemande ou espagnole. Mais un Français fera le geste de tirer le lait du sein de la mère. « Chaque langue des signes est une langue à part entière, qui a le même potentiel expressif et le même niveau de complexité lexicale et grammaticale que les langues parlées. »
Un manque d’outils linguistiques
Mais, alors que les langues parlées ne manquent ni de dictionnaires, ni de grammaires, ni d’études permettant de retracer leurs évolutions dans le temps, de connaître leurs racines et leurs étymologies, les personnes sourdes et malentendantes n’ont que très peu d’outils linguistiques à leur disposition. Un programme de recherches développé par plusieurs équipes européennes, lancé en 2016, a permis d’aboutir à la mise en ligne de la plateforme Sign-Hub2.
Celle-ci comprend schématiquement trois parties. La première regroupe un « atlas » et des « grammaires ». Elle présente pour la première fois un éventail complet des caractéristiques et des structures grammaticales dans une grande variété de langues des signes du monde, ainsi qu’une description précise des grammaires de sept langues des signes : allemande, catalane, espagnole (castillane), française, italienne, néerlandaise et turque.
L’objectif est que les usagers puissent eux-mêmes enrichir ces grammaires. Mais ces informations vont aussi être utiles aux chercheurs, car les langues des signes sont une mine de connaissances pour ceux qui étudient les propriétés fondamentales du langage humain.
La temporalité des récits positionnée dans l’espace
« On pensait, par exemple, que des notions comme le phonème ou la syllabe étaient intrinsèquement liées à la dimension sonore de la langue, explique Carlo Cecchetto. Or elles s’appliquent aussi à la modalité visuo-spatiale du langage. De nombreux signes sont caractérisés par deux mouvements et sont bisyllabiques, quand d’autres sont monosyllabiques. »
Le linguiste a aussi montré que les langues des signes contiennent des propositions relatives, comme les langues parlées. Ce que l’on ignorait il y a encore quelques années ! Et, si elles ne possèdent pas de conjugaison au sens où nous l’entendons, leurs locuteurs disposent d’autres moyens pour parler de leurs projets à venir ou de leur histoire passée : ils positionnent leurs récits dans l’espace. En langue des signes française, la ligne du temps est perpendiculaire au corps du locuteur – le passé est dans son dos, le présent, au niveau de son corps, et le futur est devant lui. Mais, dans certaines langues des signes parlées dans des villages où les gens vivent beaucoup à l’extérieur (comme à Kata Kolok, un village de Bali), le temps peut être représenté sur une ligne imaginaire fondée sur la position réelle du soleil le long de l’axe Est-Ouest.
« Par ailleurs, la question de l’iconicité (la similitude entre la forme d’un signe et sa signification) fait toujours l’objet de recherches, pour savoir de quelle façon ces animations visuelles s’intègrent avec les règles syntaxiques et grammaticales notamment, et si ces icônes évoluent dans le temps et de quelle façon », précise Carlo Cecchetto.
Évaluer les compétences langagières des sourds
Mieux connaître le fonctionnement et les structures des différentes langues des signes doit aussi permettre d’évaluer les compétences langagières des sourds et malentendants. « Aujourd’hui, les professionnels de santé ne disposent d’aucun outil permettant de diagnostiquer un enfant sourd qui a un retard de langage en langue des signes, ou un adulte malentendant qui perd des capacités langagières suite à un AVC, par exemple », explique Caterina Donati3, linguiste, qui a également contribué à la plateforme.
Sur Sign-Hub, on propose désormais, pour l’instant en version test, les premiers outils de diagnostics d’évaluation du langage. Pour les mettre au point, l’équipe de Caterina Donati a d’abord mené une étude sur trois catégories de personnes sourdes, la communauté des personnes sourdes étant très hétérogène.
« En effet, la plupart des surdités ne sont pas héréditaires et interviennent à différents âges, détaille la linguiste. Une petite partie des sourds sont “natifs” et, pour certains, ont été très tôt exposés à la langue des signes ; d’autres ont d’abord tenté d’apprendre le langage parlé, soit par des techniques d’oralisme4, soit en bénéficiant d’implants cochléaires, et ne se tournent vers la langue des signes qu’après l’âge de 3 ans, notamment parce que l’apprentissage oral a échoué ou n’était pas satisfaisant. Enfin, un troisième groupe, les “apprenants tardifs”, n’a été exposé à la langue des signes qu’après l’âge de 6 ans. En tout cas, la plupart des enfants nés sourds n’ont pas accès à la langue des signes dès la naissance à travers l’interaction avec leurs parents. »
Des différences d’apprentissage « spectaculaires »
Les chercheurs ont fait passer des tests (syntaxiques et lexicaux) aux personnes de ces 3 catégories dans 5 langues des signes différentes (italien, castillan, catalan, français, israélien). Leur objectif était de savoir si l’âge de la première exposition à la langue des signes avait un impact sur les compétences langagières à l’âge adulte.
« Nous nous attendions à trouver une différence, mais les résultats ont été spectaculaires, souligne Caterina Donati. Ceux qui ont acquis la langue des signes tardivement ont d’importantes difficultés de compréhension, et nous montrons qu’il est vraiment essentiel d’être exposé à cette langue dès la première année de vie pour la maîtriser ensuite. Seul le retard lexical est rattrapé en cas d’apprentissage tardif. »
Ces résultats sont très importants pour les parents d’enfants sourds qui hésitent entre langue des signes et oralisme, ou pour tous ceux qui tentent d’abord d’enseigner l’oralisme puis passent à l’apprentissage de la langue des signes en cas d’échec. « Nous pouvons désormais affirmer qu’un enfant peut apprendre l’oralisme – l’équivalent d’une seconde langue pour les personnes entendantes – sans problème s’il maîtrise bien le langage des signes. Mais si, tout bébé, il n’acquiert pas les bases du langage, il sera très difficile de lui enseigner ensuite une quelconque autre langue. Il faudrait donc que chaque enfant sourd ou malentendant puisse être exposé le plus précocement possible à une langue à laquelle il peut avoir accès direct, c’est-à-dire une langue des signes », estime Caterina Donati.
Troisième objectif de la plateforme : conserver une mémoire des différentes langues des signes et une trace de leur évolution au cours du temps. « Nous avions cette idée forte que les langues des signes font partie d’un patrimoine social et culturel, et qu’elles sont particulièrement en danger parce qu’elles ont la particularité de ne pas se transmettre au niveau territorial, comme peuvent l’être la plupart des langues parlées », pointe Caterina Donati. Ce site rassemble donc des informations sur l’histoire des utilisateurs des langues des signes, à travers de nombreux témoignages signés de personnes sourdes ou malentendantes âgées.
Quelques-uns de ces témoignages sont rassemblés dans un documentaire de 40 minutes, disponible sur la plateforme5. Il donne un aperçu de ce que ces hommes et ces femmes, qui pour certaines ont connu la Deuxième Guerre mondiale, ont vécu. Dont les placements dans des institutions, souvent religieuses, où parfois personnes aveugles et sourdes étaient réunies dans une même classe, et où les cours étaient dispensés par des enseignants qui n’avaient aucune compétence en langue des signes ! Les témoins parlent de leur vie professionnelle, sentimentale, s’émeuvent des « entendants » qui ont la manie de s’exprimer la bouche quasi fermée ou en baissant la tête, si bien que toute tentative de lire sur leurs lèvres est vouée à l’échec ; ils évoquent comment les premiers sous-titres à la télévision leur ont permis, à plus de 50 ans parfois, de comprendre enfin le scénario de certains films, ou de quelle façon l’ère des SMS facilite désormais leur quotidien.
Débat éthique
Mais, comme l’explique Carlo Cecchetto, « paradoxalement, alors que la France reconnaît la langue des signes française comme langue à part entière seulement depuis la loi du 11 février 2005 (qui accorde aux enfants sourds le droit à un enseignement de la langue des signes), l’implantation de plus en plus fréquente d’implants cochléaires n’est souvent pas accompagnée d’une exposition de l’enfant à une langue des signes. L’absence d’exposition à une langue des signes est un danger dans le cas où l’implant ne fonctionne pas suffisamment pour permettre une bonne acquisition du langage oral, ce qui peut arriver. »
Or, s’ils sont souvent très efficaces et peuvent changer la vie de certaines personnes sourdes, les implants ne conviennent pas techniquement à tous. Surtout, ils font encore l’objet d’un débat éthique, une partie de la communauté sourde y voyant une façon de s’attaquer à sa culture.
En France, environ 1 enfant sur 1000 naît sourd profond et, à 3 ans, 3 enfants sur 1000 ont une surdité sévère ou profonde. On compterait environ 100 000 sourds signants, dont seulement 5 % ont un membre de la famille sourd et donc susceptible de leur enseigner la langue des signes. Autant de personnes, déjà fragilisées du fait de leur handicap, qui ont particulièrement besoin d’une plateforme de ce type, lieu d’échanges, de partage d’expériences et de connaissances, estiment les deux chercheurs.
▻https://lejournal.cnrs.fr/articles/toute-la-richesse-des-langues-des-signes-a-portee-de-clic
#cartographie #visualisation #carte #langue_des_signes #langues_des_signes #diversité
Atlas of Sign Languages
The SIGN-HUB platform is an innovative and inclusive resource hub for the linguistic, historical and cultural documentation of European sign languages and their Deaf communities’ heritage. This platform has been developed during the SIGN-HUB project which was funded by the European Union’s Horizon 2020 research and innovation programme under grant Agreement No 693349. If you would like to find out more about the SIGN-HUB project itself and the consortium of institutions and countries that developed this platform, please visit the section “SIGN-HUB Project” in the upper right corner.
The platform provides four major sections that can be used independently as an information resource for researchers, scholars, teachers, interpreters, and anybody interested in sign languages.
Femmes d’Exárcheia, peurs sur la ville
▻https://www.imagomundi.fr/article105.html
Dans le cadre d’une campagne d’autonomisation des femmes, nous avons organisé un atelier de cartographie avec un groupe de femmes sur la question du sentiment de sécurité dans les rues d’Excrcheia, un vieux quartier d’Athènes. Il s’agit de confronter nos expériences et de mettre des mots et des images sur la façon dont nous sommes privées, en tant que femmes, de l’usage serein de notre propre ville.
par Stefania Mizara
#cartographie #Exarcheia #violence #rue #sexisme #patriarcat #féminisme
80 Luoghi per 80 anni di Libertà: mappa dei luoghi della Resistenza e della Liberazione a Milano
Questa mappa dei luoghi della Resistenza e della Liberazione a Milano nasce con l’obiettivo di restituire una visione complessiva della lotta antifascista e delle violenze perpetrate dall’occupazione nazifascista e dalla guerra totale fra il luglio 1943 e l’aprile 1945.
In occasione dell’80° anniversario della Liberazione, sono stati simbolicamente individuati 80 luoghi, suddivisi in sette categorie:
– REPUBBLICA SOCIALE ITALIANA
– TEDESCHI
– BOMBARDAMENTI
– PERSECUZIONE E DEPORTAZIONI
– RAPPRESAGLIE
– RESISTENZA E PARTIGIANI
– INSURREZIONE
Nella selezione si sono privilegiati luoghi che restituissero la dimensione collettiva degli eventi e il loro impatto sulla città.
La mappa, nelle versioni pdf e interattiva, si propone quindi come uno strumento orientativo accessibile, capace di connettere il passato al presente e di rendere evidente come la città porti ancora oggi innumerevoli segni degli eventi che hanno condotto alla Liberazione dal nazifascismo e alla nascita di un’Italia libera e democratica.
▻https://libri.unimi.it/index.php/milanoup/catalog/book/241
▻https://www.comune.milano.it/web/milano-memoria/80-luoghi-80-anni-liberta
#Milan #Libération #Italie #WWII #seconde_guerre_mondiale #Résistance #anti-fascisme #histoire #cartographie #visualisation #carte
Et dans ma tête, les cartes...
▻https://www.visionscarto.net/et-dans-ma-tete-les-cartes
Cette contribution restitue les réflexions et les créations de quatre ateliers d’écriture et de cartographie sensible organisés en octobre 2024 à Massalia Vox, un lieu partagé dédié à l’éducation populaire. Les auteurs se sont engagés dans la production d’une carte collective pour imaginer « une ville rêvée » avec des habitant·es de différents quartiers de Marseille. Ils ont ainsi découvert le pouvoir narratif et la force suggestive de la cartographie. par Aroun Mariadas & Bruno Mathé (…) Billets
#Cartographie_sensible
#cartographie_radicale
#cartoexperiment_2025
Rêve-et-Marne, une cartographie sonore - imago mundi
▻https://www.imagomundi.fr/article106.html
Rêve-et-Marne est un lieu imaginé par celles et ceux qui l’habitent. Via des ateliers dédiés au son et à la cartographie, les participantes et participants explorent, représentent et interrogent leurs territoires - concrets et oniriques, collectifs et intimes. Les contenus produits lors de ces ateliers sont ensuite montés en une série de podcasts accessible via une carte interactive : celle d’un territoire aux confins du réel et de l’imaginaire, Rêve-et-Marne.
Le projet Rêve-et-Marne est à découvrir depuis un ordinateur ou une tablette.
par Julia Garcin et Jeanne Mayer
Mapping the University of Chicago’s 135-Year Expansion into Hyde Park and Beyond
►https://chicagomaroon.github.io/data-visualizations/2025/uchicago-property
merci !
tu as un souci avec les liens
►https://chicagomaroon.github.io/data-visualizations/2025/uchicago-property
Impressionnant both technically and meaningfully. De plus la sémio est magnifiquement minimaliste, un vrai modèle pour nous.
The Original Beaver Map & Its Legacy
Tucked into the top left corner of an eighteenth-century map in our June 7 auction of Maps & Atlases, Natural History & Color Plate Books is a vignette that at first glance seems more charming than important — until you know the true story of The Original Beaver Map.
Nicolas de Fer’s L’Amerique Divisee Selon Letendue de ses Principales Parties, 1713, was more of a lure for adventurous fortune-seekers than it was tool for navigation. Encircling his map of North and South America are several small engraved scenes boasting the sights to see and riches to gain on the continents. Here, for the first time, is included a vista of Niagara Falls, the foreground of which is crawling with dozens of strangely humanoid beavers engaged in a variety of tasks that bear little resemblance to the actual activities of the creature.
Why? The answer is manifold, and helps to explain the vignette’s enduring popularity for centuries following. By the eighteenth century, the Eurasian beaver was nearly extinct after centuries of dogged hunting in order to obtain their valuable castor oil and pelts. Thus the vision of a multitude of beavers was not only a novelty to western Europeans, but a recognizable promise of apparently instant and endless wealth.
Meanwhile, as industry in Europe became more regulated, groups of people worked in tandem to complete a single large task. According to the Osher Map Library, the actions of the beavers “mimicked the carefully regulated division of labor that was by 1700 increasingly common in the construction of major public works.” The fantasy of the beavers’ teamwork against the splendid background of the falls suggested to the potential explorer that if critters could realize monumental infrastructure in the New World, a human community could achieve even more. De Fer’s beavers are supplemented by a key, in French, of the various tasks that employed the beavers en masse.
However, the beavers did not end here. Their most famous appearance was by Herman Moll in his circa 1735 atlas, The World Described, which became known as “The Beaver Map.” The cartouche was the only decorative element on the spread showing the East Coast. Perhaps because it was housed within an atlas, this map survives in greater numbers than de Fer’s and is therefore better known to collectors. Moll’s version is the mirror image of de Fer’s due to the fact that the engraver copied it directly from the original. The letters denoting various activities, however, have been left out.
Another iteration of de Fer’s beavers appeared on a 1718 map by Henri Abraham Châtelain: Carte Tres Curieuse de la Mer du Sud, Contenant des Remarques Nouvelles et Tres Utiles non Seulement sur les Ports et Iles de Cette Mer. This map, incredibly, is sometimes called “The Dutch Beaver Derivative.”
https://www.swanngalleries.com/news/wp-content/uploads/2018/05/743020-768x505.jpg
https://www.swanngalleries.com/news/wp-content/uploads/2018/06/dutch-beaver-derivative.jpg The French quest for beavers was a driving force in the north- and westward expansion into the continent. In addition to their inherent value, colonists and explorers loved the beavers for their relatable industriousness. They were such an important resource in nascent New York that in the 1630s, a proposed seal for the colony featured two leggy beavers.
What Beavers Do and Do Not Do
So confounded by the beaver were Europeans that the rodent was classified as a fish by the church. According to Thomas Jefferys in The Natural and Civil History of the French Dominions in North and South America, 1760, “In respect of his [the beaver’s] tail, he is a perfect fish, and has been judicially declared such by the College of Physicians at Paris, and the faculty of divinity have, in consequence of this declaration, pronounced it lawful to be eaten on days of fasting.”
The list of tasks performed by the beavers on The Original Beaver Map reveals a significant misunderstanding of their behavior. Here it is, translated by Professor Nancy Erickson of the Osher Map Library and Smith Center for Cartographic Research at the University of Southern Maine:
Concerning the Beavers of Canada: Their industry in building dams to retain water in order to turn a little stream into a big lake, in which to construct their lodges, is totally wonderful.
A. Lumberjacks who cut Big Trees with their Teeth, which they fell across the stream to serve as the foundation for their dams
B. Carpenters who cut the long branches
C. Bearers of wood for construction
D. Those who make the mortar
E. Commandant or architect
F. Inspector of the disabled
G. Those who drag the mortar on their tails
H. Beaver with a disabled tail from having worked too hard
I. Masons who build the dam
L. Those who tap with their tails to make the masonry firmer
M. Beaver lodge in the form of a dome or kiln with an exit on land and another in the water
Swann Galleries specializes in works on paper, not biology. However, we can say with certainty that these attributes are no longer recognized as accurate by the scientific community at large.
Relationship of Beavers to Maps
From a philosophical standpoint, one of the most interesting possible reasons for the endurance of the beaver maps is the very nature of beavers and of maps. Of all creatures, aside from human beings, one could argue that beavers are the greatest living influencers of geography. Their dams and lodges dramatically change the course of rivers and create lakes where once lay valleys. Their architecture fundamentally changes the land, the study of which is the exact purpose of a map.
In 1868, the anthropologist Lewis Henry Morgan published The American Beaver and His Works, a 396-page treatise on the life and times of Castor canadensis. According to Science Magazine, “Folded into each copy was a map, carefully drawn by [Morgan’s] railroad’s engineers, which detailed the locations of 64 beaver dams and ponds spread over some 125 square kilometers.”
An article by Carol A. Johnston published in the August 15, 2016 issue of Wetlands, the official scholarly journal of the Society of Wetland Scientists, undertook to compare the data on Morgan’s nineteenth-century map with the current state of the same locations. The results proved the enduring effect of beavers on the landscape: nearly 75% of the structures on Morgan’s map were “still discernible in 2014.”
Indeed, a 2012 report by Charles D. James and Richard B. Lanman for the Bureau of Indian Affairs Northwest Region discovered that individual dams in the Sierra Nevadas had been “periodically inhabited for over a millennium until ~1850.”
Morgan himself suspected the longevity of the structures: “The great age of the larger dams is shown by their size, by the amount of solid materials they contain, and by the destruction of the primitive forest within the area of the ponds…. The evidence from these, and other sources, tends to show that these dams have existed in the same places for hundreds and thousands of years.”
▻https://www.swanngalleries.com/news/maps-and-atlases/2018/06/the-original-beaver-map
#cartographie #castors #visualisation #cartographie_historique
Maps of the World | World maps in English | Political, Administrative, Physical, Geographical map of the World | Maps of all regions, countries and territories of the World
▻http://www.maps-of-the-world.net
Un site avec des ressources cartographiques libres - à vérifier avant utilisation, comme toujours.
Maps of the World (World maps), detailed Political, Geographical, Physical, Road maps of the World, maps of all regions, countries and territories of the World. All regions, countries and territories of the World on the maps.
Copyright Policy
▻http://www.maps-of-the-world.net/copyright-policy
All the material (articles and images, unlessotherwise specified) are published under the Creative Commons Attribution-ShareAlike 3.0 Licence.
This licence foresees that you are free:
to Share — to copy, distribute and transmit the work, and;
to Remix — to adapt the work.
Under the following conditions:
Attribution — You must attribute the work in the manner specified by the author or licensor (but not in any way that suggests that they endorse you or your use of the work.);
Share Alike — If you alter, transform, or build upon this work, you may distribute the resulting work only under the same, similar or a compatible license.
Would you like to learn more about the licence? Read the whole text on the Creative Commons site.
Only Public domain images are used on this site.
Allons voir ...
Universal Map Group, LLC Announces Agreement to Acquire the Intellectual Property Assets of American Map Corporation and Affiliates
▻https://giscafe.com/nbc/articles/1/854841/Universal-Map-Group-LLC-Announces-Agreement-Acquire-Intellectual-Property-A
Universal Map Group, LLC ("Universal"), an affiliate of Kappa Media Group, Inc. ("Kappa"), announced today it has reached an agreement to acquire certain intellectual property and other assets of American Map Corporation; Hagstrom Map Company, Inc.; Alexandria Drafting Company; and Hammond World Atlas Corporation; subsidiaries of Langenscheidt Publishers, Inc. ("American Map"), a New York based publisher of national and local maps sold throughout the United States. The transaction is scheduled to close shortly. Universal plans to retain the American Map, Hagstrom and ADC trade names, and expand on its presence throughout the United States by marketing under the American Map, Universal and Kappa brand names.
“American Map is the premier regional map publisher in the New England and Mid-Atlantic regions of the United States. The acquisition of the American Map product line provides Universal with the ability to extend its brand and further enhance its proprietary map coverage,” stated Nicholas Karabots, Chairman of Universal. “Our acquisition of the American Map product line will result in an expansion of service to our retail customers, which is critical to the success of this industry.”
“American Map and its parent, Langenscheidt Publishers, Inc., are proud of the brand they have created in the New England and Mid-Atlantic regions and other markets throughout the United States and are confident that being part of Universal will further the legacy,” noted John Muchnicki, President of American Map. “This divesture of American allows Langenscheidt to fully focus its efforts in the international expansion of its foreign language and travel products and services.”
About Universal
Headquartered in Fort Washington, Pennsylvania, Universal is one of the leading publishers of national, regional and local premium map products, Atlases, Wall Maps, and Custom Mapping Solutions sold throughout the United States and Canada. Universal products are sold through national and online retailers, and major convenience stores. Universal employs approximately 100 people in Fort Washington, PA and Deland, FL, as well as thirty other distribution points throughout the United States.
Enfin ...
Langenscheidt Closing its U.S. Division
▻https://www.publishersweekly.com/pw/by-topic/industry-news/financial-reporting/article/45138-langenscheidt-closing-its-u-s-division.html
by Jim Milliot | Nov 10, 2010
In one of the most vivid examples yet of digital’s impact on traditional print businesses, the German-based Langenscheidt Publishing Group is closing Langenscheidt Publishers Inc., its U.S. division. Best known for its maps, atlases, travel guides and language reference materials, Langenscheidt has been struggling with declining sales in all areas for several years. In March, the company brought in a restructuring specialist, John Muchnicki, to try to turn the company around and as part of that effort, earlier this fall, Langenscheidt sold its maps and atlas group to Universal Map.
With closing of the U.S. arm, some of the company’s best known brands will continue to be distributed by different distributors. In September, Langenscheidt moved Insight Guides and Berlitz to Ingram Publisher Services and IPS will now take over distribution for Langenscheidt Dictionaries. Hammond Atlases will be distributed by Langenscheidt’s parent company. A distribution line, the Mobil Travel Guides, moved to NBN earlier this year.
A spokesperson said Langenscheidt Publishers Group will continue to develop new product for the major imprints. Insight Guides were already developed from its U.K. office and new Berlitz editorial will now be created there as well. New Hammond Atlas material will be generated from the German office as will new Langenscheidt Dictionaries. The final date to send returns for books distributed directly by LPI will be November 22.
The closing of the U.S. office ends a steady decline for the company that had endured a stream of layoffs over the course of the fall as sales continued to be soft. After Langenscheidt experimented with diversifying into some more general trade areas, Muchnicki tried to refocus Langenscheidt’s operations around its core competencies, but couldn’t overcome market forces that favor digital travel and references products over print.
Si je comprends bien, les cartes de cette entreprise n’ont plus de propriétaire aux États Unis mais peuvent toujours poser probléme en Europe. On échappera pas à l’obligation de dessiner nous mêmes et de nous servir dans des source plus fiables. Dommage, il y en des pas mal.