• Une #Justice expéditive et sévère avec les présumés #casseurs
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220516/une-justice-expeditive-et-severe-avec-les-presumes-casseurs

    Antoine Comte, l’avocat d’un des quatre jeunes écroués samedi soir à #paris après l’incendie d’une voiture de #Police, dénonce un dossier judiciaire construit de façon partiale et discutable. Son client nie toute participation aux faits.

    #France #incidents #loi_travail #manifs #violences

  • Le JT de #La_Parisienne_Libérée. « Splendeurs et misères de l’État policier »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/210516/le-jt-de-la-parisienne-liberee-splendeurs-et-miseres-de-letat-policier

    Le JT de la Parisienne Libérée © LPL Nouvelle édition du journal rythmé ! Au sommaire : #violences_policières, application periscope, interdictions de manifester, la rengaine des « #casseurs » et une météo #nucléaire spéciale #Paluel.

    #France #interdiction_de_manifester #périscope

  • Quel est le vrai visage des #casseurs ?
    http://theconversation.com/quel-est-le-vrai-visage-des-casseurs-59146

    Depuis plusieurs semaines, tandis que la mobilisation contre la #loi_travail se poursuit, les fameux « casseurs » réapparaissent dans les médias. Il semble qu’aucun mouvement social en France ne puisse faire l’économie de leur présence, et ce toujours pour le pire et jamais pour le meilleur.

    En 1970, une loi « anticasseurs » fut votée pour juguler le phénomène « gauchiste », rendant juridiquement responsables les organisateurs d’une manifestation de toute violence commise. Si celle-ci fut abrogée en 1982 par le pouvoir socialiste, les casseurs n’ont pas pour autant disparu des manifestations. Mais ce n’est pas tant dans les textes de loi que l’on remarque la présence de casseurs, c’est dans les médias de grande audience qu’ils s’observent le mieux. Leur description est toujours la même : ils sont jeunes, radicaux, masqués et habillés tout en noir.

    Une figure bien ancrée dans les médias et l’opinion publique

    Leur comportement serait toujours le même : ils s’infiltreraient dans les cortèges, apparaissant toujours comme des éléments extérieurs. Ils provoqueraient systématiquement les forces de l’ordre en les insultant ou en leur jetant des projectiles de toutes sortes. Ils commettraient des dégradations en brisant des vitrines, détériorant du mobilier urbain et parfois brûlant des voitures.

    Le couple de la peur face aux casseurs et du désir de ne pas s’associer à eux revient inévitablement lors des manifestations de rue. La construction de cette figure est fondamentalement articulée à un rejet et à une condamnation absolue du recours de la violence physique en politique, excepté celle de l’État détenteur du monopole de la violence physique légitime.

    Ainsi en usant de la violence, ceux qu’on désigne sous l’étiquette de « casseurs » perdraient leur légitimité à s’exprimer sur la politique. Cette étiquette viserait à les disqualifier, à les tuer politiquement. Présentés comme des éléments extérieurs à la manifestation, totalement dissociés de celle-ci, ils feraient fi des raisons qui ont conduit à son organisation et ne s’en préoccuperaient d’ailleurs pas. Pire, ils seraient dans un rapport totalement opportuniste, de manipulation des manifestations légales qu’ils s’efforceraient de faire dégénérer pour en faire ce qu’ils veulent, c’est-à-dire un concentré de violences.

    Dans cette figure construite par les pouvoirs publics et les médias, les « casseurs » ne sont pas des citoyens qui exerceraient leurs droits politiques, mais bien des personnes sans réelle idéologie, qui prendraient opportunément prétexte des manifestations de rue pour assouvir leurs pulsions destructrices.

    Or, lorsqu’on observe les récentes #manifestations, l’on est obligé d’admettre que les « casseurs » – personnes faisant preuve de violence – sont présents dans les manifestations depuis le début du mouvement. Lorsque, effectivement, ils en viennent à casser des vitrines d’établissements – banques, boîtes d’intérim, hôtels de luxe, et plus largement toute #institution_symbole_du_capitalisme –, ces derniers sont rarement choisis par hasard.

    Ils deviennent des cibles politiques du fait de la fonction sociale qui est la leur. Aussi s’en prendre à eux, même symboliquement, constitue un acte hautement politique. Lorsqu’ils manifestent, s’affrontant directement aux forces de l’ordre, le visage dissimulé avec des foulards, c’est autant pour ne pas être identifié que pour se protéger de l’usage des grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre. De plus si ces « casseurs » ont des masques ou des lunettes pour les yeux, des casques ou autres éléments de type armure, c’est bien pour se protéger des tirs tendus, à commencer des tirs de flashball pouvant engendrer des lésions irréversibles.

    Mouvances autonomes

    Mais tout cela ne nous dit rien sur l’identité politique de ces étranges et inquiétants « casseurs ». Dans les affrontements de rue, un certain nombre d’entre eux appartiennent à des « mouvances autonomes » : bien que n’appartenant pas à une organisation dont les statuts auraient été déposés en préfecture, ils apparaissent extrêmement organisés, structurés, revendiquant des objectifs politiques.

    Participant aux mouvements sociaux, présents à la fois dans les manifestations, mais aussi dans les assemblées générales, les comités de mobilisation et autres organes de discussion, ils sont partie intégrante du mouvement social. Mais lorsque les affrontements éclatent, ce sont bien eux qui recourent principalement à la violence physique, par le biais de jet de pierre ou de feu d’artifice.

    L’analyse empirique des manifestations de ces dernières semaines oblige à admettre qu’ils ne sont pas seuls : des militants révolutionnaires affiliés à des organisations légales, et d’autres étudiants, lycéens non organisés et parfois même des syndicalistes, salariés et des chômeurs sont présents à leurs côtés. Très souvent habillés de la même manière, pour les mêmes raisons de protection et de confidentialité, sans nécessairement participer directement aux affrontements. Par leur présence, ils permettent au noyau dur de ne pas se retrouver seul face aux forces de l’ordre.

    Ainsi, ceux qu’on stigmatise avec l’étiquette infamante de « casseurs » sont, en réalité, des militants actifs du mouvement social, autrement dit des individus hautement politisés.

    Logique politique

    Les affrontements qu’ils provoquent délibérément avec les forces de l’ordre à un moment donné entrent dans une logique radicalement politique. En effet, ce sont les forces de l’ordre qui sont ciblées, c’est-à-dire les représentants du gouvernement présents sur le parcours de la manifestation. Les violences relèvent d’une stratégie, celle de la tension. Il s’agit de maintenir, d’entretenir, de faire perdurer la conflictualité, par-delà la manifestation de masse.

    Cette stratégie est pensée comme associée à la massification indispensable du mouvement, en vue d’un recul satisfaisant du gouvernement. En effet, l’histoire des mouvements sociaux montre qu’il est difficile de faire plier un gouvernement sans assumer le fait d’aller au-delà du seul droit de manifester pacifiquement.

    Les affrontements lors des manifestations de rue jouent ce rôle d’au-delà. Alors que la grève est un droit constitutionnel, l’affrontement avec les forces de l’ordre lui ne l’est pas. Sa condamnation et sa délégitimation sont donc extrêmement faciles.

    La figure du « casseur » marque la fétichisation de l’ensemble du mouvement social. Derrière le « casseur » masqué, habillé en noir, usant de violence, c’est toute la réalité du mouvement social qu’on cherche à occulter : des assemblées générales aux revendications, des discussions lors d’une distribution de tracts au travail de décloisonnement des luttes. À cet égard, si les « casseurs » n’existaient pas, il faudrait les inventer.

    Cet article a été écrit en collaboration avec Philippe Kernaleguen, étudiant en histoire à Rennes 2.

  • Services d’ordre contre « casseurs », la petite fabrique de la division
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/190516/services-d-ordre-contre-casseurs-la-petite-fabrique-de-la-division

    Le service d’ordre #CGT à la fin de la manifestation parisienne de mardi 17 mai. Le service d’ordre CGT à la fin de la manifestation parisienne de mardi 17 mai. © Christophe Gueugneau Les services d’ordre des syndicats font face, depuis le début de la mobilisation contre la loi sur le travail, à un cortège protéiforme, radicalisé par la présence policière massive, où il devient difficile de cerner les manifestants pacifiques des lanceurs de pierres. La confrontation a atteint un niveau inquiétant lors des deux dernières #manifestations parisiennes, avec des « SO » armés de manches de pioche, et prêts à en faire (...)

    #Economie #casseurs #FO #loi_El_Khomri #loi_travail #services_d'ordre #Solidaires

  • #49-3 : les #casseurs sont au pouvoir - @labas si j’y suis
    http://la-bas.org/les-emissions-258/les-emissions/2015-16/les-casseurs-sont-au-pouvoir

    Les trois types de #violence, par Hélder Câmara, archevêque de Recife (1909-1999)

    « Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.

    La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.

    La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.

    Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »

    Archevêque de Recife, surnommé l’évêque des pauvres, Dom Hélder Câmara, mort en 1999, est aujourd’hui en voie de béatification. Proche de l’extrême droite dans sa jeunesse, il devint une des grandes figures de la Théologie de la Libération, combattu par la dictature comme « communiste, corrompu et libertin ». On lui attribue la phrase fameuse : « Si j’aide les pauvres, je suis un saint, si je demande pourquoi ils sont pauvres, je suis un communiste. »

  • 25 avril 1974 : Jean Royer affronte plus de mille gauchistes
    http://larotative.info/25-avril-1974-jean-royer-affronte-832.html

    Candidat à la présidentielle de 1974, Jean Royer, maire de Tours depuis 1959, verra plusieurs de ses meetings chahutés en raison de ses positions réactionnaires, notamment sur l’avortement. Au lendemain du meeting de Toulouse, dans une tribune télévisée, il dénoncera les « professionnels de la subversion (...) armés de barres de fer ». Un article avec des vidéos d’époque.

    La campagne officielle, lancée suite à la mort de Georges Pompidou, démarre le 19 avril 1974. Six jours plus tard, Royer est à Toulouse pour un meeting. Et se fait bordéliser par une foule qui scande « Royer, puceau, le peuple aura ta peau » ou « Une seule solution la masturbation ». Des affiches pornographiques sont exposées, une femme danse les seins nus.

    Le lendemain, Jean Royer revient sur l’événement, qui l’a conduit à annuler son meeting prévu à Lyon :

    « Il est inadmissible que la liberté de réunion soit, dans notre pays, perturbée par des minorités violentes comme ce fut le cas cette nuit à Toulouse, où celui qui vous parle a dû affronter, dans le vacarme et sous la pression de menaces physiques, plus de mille gauchistes encadrés par de véritables professionnels de la subversion, casqués, armés de chaînes et de barres de fer. »

    Dans cette même vidéo, il adresse un message aux femmes qui témoigne bien de la mentalité qui l’animait. On vous laisse savourer :

    « Je voudrais aussi m’adresser aux épouses, aux mères de famille, aux jeunes filles, pour leur dire pour leur dire à quel point elles sont l’âme de nos familles. En raison de leur tendresse, de leur passion, en raison aussi de la délicatesse de leurs intuitions qui les poussent à comprendre l’homme dont elles se sont fait les compagnes. »

    Pas étonnant que certaines soient allées orner sa statue de capotes il y a quelques temps. Au premier tour de l’élection, Royer ne recueillera que 3,2 % des voix.

    #sexisme #casseurs_gauchistes

  • Le Moine Bleu : Jean-Luc Mélenchon est un con
    http://lemoinebleu.blogspot.fr/2014/11/jean-luc-melenchon-est-un-con.html

    Le léopard meurt avec ses taches.
    M. Jean-luc #Mélenchon, lui, selon toute vraisemblance, ne cessera jamais d’être con.
    Il faut l’être, en effet, con, pour voir ainsi que lui : matin, midi et soir - comme le premier Alain Soral venu - dans ce brave maréchal Poutine autre chose qu’un fasciste libéral grand-russe à la solde du clergé orthodoxe, obsédé par l’invasion des pédés, des nègres et de la décadence occidentale. Il faut l’être, con, bien con, presque davantage (ce qui n’est pas rien) que Mme Clémentine Autain réclamant l’autre soir à la télévision la même chose que M. Mélenchon, quoique mezzo vocce (elle qui s’exprime tellement mal), savoir : la livraison immédiate par ce pauvre M. Hollande d’un imbécile navire de guerre à la glorieuse armée « antifasciste » du maréchal Poutine, dans le noble but d’éviter, entre autres catastrophes, que « la parole de la France ne se ridiculise à l’international » .
    Si la France est ridicule, nous ne le devons pas qu’un peu à M. Mélenchon et Mme Autain, sans oublier toutes celles et ceux qui leur ressemblent et qui, voilà quelques années, imposèrent à leurs ouailles masochistes, autant que malheureuses, d’élire dans l’enthousiasme ce pauvre M. Hollande qu’ils conspuent aujourd’hui, allant jusqu’à déchaîner leurs nervis dans les manifestations (nous y étions) contre toutes les Cassandre gauchistes leur promettant déjà, dans l’élection du susdit Hollande, bientôt président de la Ripoublique, une nouveauté étonnamment nulle vis-à-vis des merveilles de la Sarkozie trépassée.
    M. Mélenchon ne sait pas lire, voilà tout.
    Il n’a aucune mémoire politique, ce qui revient au même.
    Il est sans doute la personnalité la moins digne de confiance de ce pays , aux plans intellectuel et politique.
    Son nez de tribun bougon ne peut aujourd’hui s’honorer d’avoir senti - jamais ! - aucun parfum historique, quel qu’il soit, porteur d’intérêt notable. Son combat de nain contre Marine le Pen aura tourné pour lui, comme on le sait, au Waterloo picard. Tour à tour trotskiste, socialiste, stalinisant et #patriote va-de-la-gueule, M. Mélenchon fut aussi celui, plus anecdotiquement, qui crut fin de dénoncer, lors de la dernière - lointaine - contre-réforme des retraites, et des (trop rares) manifestations offensives ayant émaillé celle-ci (à l’honneur, d’ailleurs, de ceux qui y participèrent) les policiers déguisés en casseurs sabotant, inévitables, les grands mouvements populaires dont M. Mélenchon n’aime rien tant que rêver de prendre la tête, laquelle n’existe jamais, ni le corps, hélas ! Le bougre fit ainsi la preuve de son ineffable génie machiavélien , biberonné au complotisme de pointe, et à la stratégie de la tension journalistique-citoyenne-solidaire, auxquels seul, désormais, l’intuitionnisme d’un autre cador gauche-de-la-gauche, M. Besancenot, serait en mesure de donner la réplique dignement suffisante. Des flics déguisés en #casseurs. Bravo. Ou comment inventer l’eau tiède pour nous resservir aussitôt, en guise de banquet idéel, un plein baquet de puante lavasse militante #alter-étatique. Le résultat concret de cela, pour la petite histoire, on s’en souvient peut-être, c’est qu’un certain Ninja (ainsi que le baptisèrent les journaux), authentique anarcho-autonome anonyme ayant osé - devant toutes les caméras de l’univers - briser un soir par saine colère une ignoble vitrine de banque, fit rapidement les frais des épanchements complotistes (médiatiques) de M. Mélenchon. Les flics, échaudés par l’affaire et s’étant mis au travail, se firent ainsi un malin plaisir de déjuger notre Kissinger national, en allant serrer chez lui l’infortuné Ninja , un triste matin, avant de l’expédier en prison pour ses odieux forfaits, durant une année entière. Le gars n’était pas plus flic que vous ou moi, ou que M. Mélenchon, vous comprenez. Mais voilà ! allez expliquer ces subtilités à ce dernier, lui qui récidivait encore récemment, près du barrage socialiste-assassin de Sivens, lorsqu’une poignée de ces mêmes anarcho-autonomes déjà dénoncés par lui autrefois comme des flics déguisés lui ayant balancé dans la gueule quelques inoffensifs litres de yaourts périmés pour prix de leur haine politique à son endroit, M. Mélenchon eut, de contre-rage, envers la meute déchaînée, ces paroles historiques : « c’est l’extrême-droite qui est sous les cagoules »

    Il fallait y penser.
    Or, M. Mélenchon ne pense guère, ou mal.
    Nous pensons, nous, qu’à l’instar du barrage de #Sivens, il convient de tirer désormais la chasse, rapidement, sur les diverses opinions, intuitions ou lubies de M. Mélenchon, que celles-ci s’avèrent, au choix, grand-russes, antifascistes, démocrates, citoyennes-solidaires ou non.
    Nous pensons que M. Mélenchon peut bien aller se faire voir là où il le désire, avec sa sixième République, du moment que ce soit ailleurs dans ce monde, au point le plus éloigné de notre propre survivance quotidienne.

  • Récit(s) d’une #manifestation offensive et de sa répression à #lyon
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/11/30/recits-dune-manifestation-offensive-et-de-sa-repression-

    Nous étions plus de 4000 ce samedi après-midi 29 novembre à Lyon. Les nombreux appels avaient donné le ton et si la mobilisation appelée par les habituels « partis et syndicats de gôche » ciblait uniquement le #fn et son congrès, l’opposition … Continue reading →

    #ACAB #ANTIFASCISME #FAF #LUTTES #action_direct #anarchiste #antifa #casseur #facho #faf #flics #lepen #luttes #manif #occupation_policière #racisme

  • « Ça se fait pas » - Paris-luttes.info
    http://paris-luttes.info/ca-se-fait-pas-2064

    L’année dernière mon fils en 6ème a appris en #éducation civique que l’éducation nationale enseignait aussi aux enfants du voyage et que dans sa grande bonté républicaine elle allait jusqu’à envoyer des enseignant-e-s dans les camps de #Rroms. Il n’a donc pas vraiment compris ce qui se passait lorsque deux jeunes scolarisé-e-s Léonarda et Katchik ont été #arrêté-e-s, puis renvoyé-e-s dans leurs pays d’origine.
    « ça se fait pas » m’a-t-il dit.

    Quelques élèves du collège avaient organisé un sit-in dans la cour à la fin d’une récré, les meneurs/euses de cette action ont pris quelques heures de colle bien méritées, de la graine de #casseurs sans doute ("casseur" est un mot exclusivement masculin, les jeunes filles éprouvent certainement une répugnance "naturelle" à caillasser du gendarme).

    Pour revenir à mon fils, cette année une partie de son cours de géographie est consacrée au développement durable, à la dégradation de l’environnement. Il y a fort à parier que #Rémi_Fraisse ait eu le même genre de cours que mon fils, qu’il ait pris au sérieux le discours citoyen et écolo dont on l’a certainement abreuvé depuis l’école, qu’il ait cru que défendre un territoire contre la mainmise des potentats locaux et contre les grands projets inutiles était la moindre des choses. Évidemment mon fils n’a absolument pas compris comment il était possible que les #gendarmes tuent un jeune qui défendait des idées écologiques. J’ai évité de lui dire que ces dernières années les flics et les gendarmes tuaient presque 15 jeunes par an, essentiellement dans les quartiers, sans parler de celles et ceux qui perdent des yeux ou sont blessé-e-s. Ce serait difficile de le lui expliquer alors que dans ses cours d’éducation civique on lui parle d’intégration et d’égalité.

    En ce moment des flics à cheval chargent des lycéen-ne-s dans le 93, à Saint-Denis. Là encore des graines de casseurs. Car sans doute le secret de l’ordre réside dans l’anticipation : aller chercher les manifestant-e-s chez eux avant qu’ils/elles ne partent (c’est ce qui s’est passé il y a dix jours à Montreuil où les contrôles ont commencé dès les stations de métro Mairie de Montreuil et Croix de Chavaux) peut-être même avant qu’ils/elles ne pensent à y aller, interdire les AG dans les facs (comme à Rennes), faire en sorte que les étudiant-e-s se croisent dans la plus grande fluidité sans que jamais ils/elles ne se parlent, #interdire les #manifestations ou les autoriser mais au dernier moment de telle façon que l’on ne sache jamais si une manif va avoir ou non lieu, dire le mot "casseur" dès qu’il y a un tag sur un mur, une vitre de banque cassée (oh le pauvre commerçant !), ne jamais dire le mot "casseur" quand il s’agit de paysans de la FNSEA ou de personnes avec des bonnets rouges qui brûlent des préfectures ou incendient des portiques.

    Quant à nous, enseignant-e-s, peut-être vaudrait-il mieux que l’on ne parle jamais de tri sélectif, d’environnement, de cycle de l’eau, taire qu’une partie de l’océan est bourrée de particules de plastique, taire la dégradation de tous les écosystèmes et la fin d’une multitude d’espèces, taire la pauvreté, les exploitations et les oppressions diverses, taire tout ça, revenir à l’essentiel : #lire (mais sans comprendre) #écrire (mais sans plaisir) #compter (au service du #capital), ah oui et puis passer à l’ère numérique parce que c’est l’économie de demain. Cela suffira bien. À trop enseigner le reste, on risque d’envoyer nos élèves se faire tuer par les forces de l’ordre.

  • La dialectique peut-elle casser des vitres ?
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/05/06/la-dialectique-peut-elle-casser-des-vitres

    À l’automne 2010, en plein dans le mouvement des retraites qui secouait alors l’économie et la vie sociale en France, une polémique enflait sur la présence de “casseurs” au sein des manifestations, cristalisée autour de l’affaire du “ninja”. Polémique qui … Continue reading →

    #LUTTES #SOCIAL_TRAITRISE #SOLIDARITE #anarchiste #émeute #casseur #luttes #manifestation #paris #pensé_critique

  • La dialectique peut-elle casser des vitres ?
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/05/06/la-dialectique-peut-elle-casser-des-vitres

    À l’automne 2010, en plein dans le mouvement des retraites qui secouait alors l’économie et la vie sociale en France, une polémique enflait sur la présence de “casseurs” au sein des manifestations, cristalisée autour de l’affaire du “ninja”. Polémique qui … Continue reading →

    #LUTTES #SOCIAL_TRAITRISE #SOLIDARITE #anarchiste #émeute #casseur #luttes #manifestation #paris #pensé_critique

  • Manifestation de Nantes : des casseurs, mais aussi des tracteurs
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5458

    La manifestation de Nantes samedi contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes a été marquée par des affrontements entre des ("antifas" et la police. Une réalité qui fait oublier la forte présence des paysans et le nombre des manifestants. (...) Source : Reporterre

    • C’est le plus souvent au nom de l’"image", de la "respectabilité" que ce type de séparations sont légitimées. Faut pas être complaisant avec les "éléments" (comme les nomme l’article, empruntant au style policier).
      D’ailleurs, au vu par exemple du peu d’arrestations, ce qui dénote d’un certain rapport de forces, pourquoi ne pas croire plutôt qu’« Il y a eu un espèce de laisser-aller, quasiment de la complaisance » comme le déclare le Maire PS de Nantes qui porte plainte ?http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/02/23/notre-dame-des-landes-le-maire-de-nantes-porte-plainte_4371883_3244.html

    • Ayrault le dit, faut _« sortir de l’ambiguïté ».
      « Tous ceux qui exercent des responsabilités publiques doivent condamner les squatteurs de la ZAD [zone d’aménagement différé réservée à l’aéroport], organisateurs délibérés de ces violences », a déclaré le premier ministre dimanche au quotidien Presse-Océan.

    • ouais, l’opposition entre « casseurs », « fauteurs de troubles », etc. et « gentils manifestants non-violents » est franchement crade. d’autant que des milliers de gentils manifestants non-violents sont restés à proximité des affrontements, et se replaçaient une fois le gaz lacrymogène dissipé. me semble que ça témoigne de leur volonté de ne pas prendre leurs distances avec ceux qui étaient en première ligne.

    • (…) Cela veut dire diffusion d’une pratique radicale dans un espace démocratique. Toute la question est celle de l’admissibilité de certaines pratiques illégales. Les luttes politiques et sociales ont toujours supposé un espace de jeu entre légalité et légitimité. C’est cet espace de jeu que bloque le concept de terrorisme. Il faut voir sa nouveauté. Autour de 68, on incriminait les « #casseurs » auprès de l’opinion en dépolitisant ainsi leurs actions et, d’un autre côté, on utilisait contre les militants une législation interdisant la reconstitution des ligues dissoutes qui avait été établie par la gauche en 1936 contre les ligues d’extrême-droite. Mais on ne parlait pas alors de « terrorisme ». Ce qui s’opère avant tout aujourd’hui, c’est une criminalisation des #illégalismes, qui était impensable dans ces années-là. L’occupation de locaux ou la séquestration des cadres étaient à l’époque considérés comme éléments du rapport de force, et le sabotage était poursuivi comme action criminelle ordinaire.

      Un entretien avec Jacques Rancière, Le sabot, outil de liaison locale sur Rennes et ses environs, n° 4, mars 2009
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4442

    • NOUS SOMMES TOUS DES CASSEURS

      une majorité d’interventions dans la sens d’une indistinction/solidarité grévistes/casseurs. ont été votés, un communiqué (qu’on devrait voir ici tôt ou tard) et deux banderolles en tête de manif. la première « nous sommes tous des casseurs », la seconde, un truc du genre « casseurs, grévistes, nous sommes tous des insoumis ».

      20 mars 2006, AG de plusieurs milliers de personnes à la fac de Rennes
      http://nantes.indymedia.org/articles/8175

    • #Emmanuelle_Cosse, (…). « On a toujours dénoncé les actes de violence donc les choses sont très simples » a-t-elle déclaré avant de souligner que son parti avait condamné dès samedi soir les violences à Nantes dues à des « éléments perturbateurs ».

      le préfet de Loire-Atlantique, Christian de Lavernée, a déclaré que « l’opposition institutionnelle à l’aéroport d[eva]it cesser d’être la vitrine légale d’un #mouvement_armé »

      Le même article du Monde, journal officiel de tous les pouvoirs, « actualisé » à plusieurs reprises.
      http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/02/23/notre-dame-des-landes-le-maire-de-nantes-porte-plainte_4371883_3244.html

    • Quentin, gravement blessé à l’oeil le 22 février à Nantes
      http://nantes.indymedia.org/articles/28990

      Et ils visaient, au flash ball, ils étaient cachés, on les voyait viser, suivre des gens qui marchaient ou qui couraient en face pour aller se mettre à l’abri. Ils les visaient, les suivaient et shootaient, quoi. et ils visaient pas les pieds. On a vu la façon dont ils tiraient, c’était très... c’était ciblé.

      #bouchers #flashball

      il y aurait au moins 4 blessés graves suite à la manif d’hier à Nantes (mel)

    • #Hervé_Kempf, ah wéééé, je prends note…
      Pour la #culture_politique des rapports de force, des principes de perturbations de la société (peut-elle bouger autrement que par des affrontements ?) on relira avec plaisir Francis Dupuis-Déri http://www.atelierdecreationlibertaire.com/article.php3?id_article=382

      Du politicien au policier, en passant par l’idéologue capitaliste, le bon manifestant, la « porte-parole » du mouvement altermondialiste, l’éditorialiste, le journaliste et même l’analyste communiste, tous partagent ici les mêmes sentiments et les mêmes conclusions. À ce discours unanime ne manque pourtant qu’une voix, celle des personnes ayant participé à des Black Blocs. La réalité devient à la fois plus complexe et plus intéressante lorsqu’on accepte de prêter l’oreille à leurs discours, un effort qui permet de mieux comprendre ce phénomène, ses origines, sa dynamique, ses objectifs, ses faiblesses et ses succès.

    • Cassons la figure du « casseur » !
      http://nantes.indymedia.org/articles/29041

      J’ose espérer également que les « casseurs » étaient aussi des « casseuses », et que lancer des projectiles ne renvoie pas juste à un comportement de mec viril. Les femmes aussi ont le droit de l’être [le faire, ndc] non ? Et si on parlait de « casseures » ?

      J’ose espérer enfin que les centaines de personnes qui assistaient et soutenaient les « casseures » avaient envie d’en faire autant mais n’osaient pas se lancer tant la violence symbolique imposée par ce dispositif militaire et les risques d’interpellations et de blessures physiques étaient forts.

      Moi même, j’étais pris dans ce sentiment d’ « attraction-répulsion » vis à vis des zones d’ « émeutes ». Impossible de fuir ces zones et de laisser ces gens qui dépassaient leur peur pour résister et nous protéger tou-te-s, car oui, face à un tel dispositif policier, il est difficile de se sentir en sécurité. L’envie était forte de lancer moi aussi des projectiles. Mes quelques œufs de peinture préparés pour l’occasion commençaient à faire pale figure à côté des pavés qui commençaient à pleuvoir en tous sens. Mon dernier œuf rose lancé derrière les grilles anti-émeutes pour rendre visible la couleur socialiste de tout cet armement m’a valu de belles critiques de la part d’un ’manifestant pacificiste’ : « faux-révolutionnaire », « bouffon », « petit bourgeois ». Ma réponse fut instantanée : « si tu veux garder ta rage dans ta tête, c’est ton problème, mais ne m’empêche pas d’exprimer la mienne ! ». Son attaque méprisante fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase de ma colère. Ras le bol de leur stratégie politique bidon où il faudrait jouer l’unité et attendre le soutien de BFM pour que l’aéroport ne se fasse pas.

      RETOUR À NANTES (RÉFLEXIONS AUTOUR DE LA MANIFESTATION DU 22 FÉVRIER ET SES SUITES)
      http://www.article11.info/?Retour-a-Nantes-Reflexions-autour#pagination_page

      Fabrice Nicolino a fort bien répondu sur son site dans un texte adressé à Hervé Kempf : « Crois-tu sérieusement qu’on parlerait encore de Notre-Dame-des-Landes sans eux ? [les « violents »] Penses-tu - mais dans ce cas, écris-le ! - que les traditionnelles protestations auraient permis à elles seules de bloquer ce foutu chantier ? Moi, je suis certain que la détermination sans faille des zadistes - dont un nombre x sont aussi jeunes et violents que je l’ai été - a permis la création d’un rapport de forces favorable à notre combat commun. Attention ! Je ne prétends pas qu’ils auraient suffi, car je suis sûr du contraire. Il fallait aussi, bien entendu, la mobilisation des habitants, des paysans de la Conf’, de la gauche non inféodée… »