• Internet, le territoire où les dalits indiens brisent les castes | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/98815/inde-internet-dalits-caste

    Miroirs d’une société démocratique largement inégalitaire, les grands médias indiens sont libres d’aborder tous les sujets, mais une partie de la population en reste marginalisée. Les dalits (anciennement qualifiés d’intouchables) sont souvent absents des rédactions, et peu considérés dans le traitement de l’actualité. Prenant le contre-pied des médias mainstream, des activistes et représentants de cette communauté investissent de plus en plus le web pour combler un espace resté vierge.

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    C’est pour faire entendre leur voix que s’est créée la chaîne YouTube Dalit Camera. Sur sa page de présentation Twitter elle annonce la couleur : c’est « au travers d’un regard intouchable » qu’elle propose de voir le monde. Des événements comme les manifestations, mouvements de protestation villageoises ou moments plus simples comme les bureaux universitaires, chants de ralliement ou chambres d’étudiants.

    https://www.youtube.com/user/kadhirnilavan

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    Ravichandran, le fondateur : « Rien ne va changer, pas même le fonctionnement des grands médias. Je ne crois pas que Dalit Camera pourrait avoir une véritable influence, c’est juste une éclaboussure. On ne peut pas créer de mouvement, mais on peut déclencher des débats, et c’est de cette dynamique qu’émergeront des leaders. »

    #Inde #intouchables #dalits #castes #internet #Dalit_Camera

  • « L’#Inde a reconnu l’ampleur des violences faites aux femmes »
    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/3092dd2e-f65a-11e3-becf-b7f9645726d2/LInde_a_reconnu_lampleur_des_violences_faites_aux_femmes

    Manjula Pradeep : La médiatisation de ce cas est sans précédent. A tel point que j’ai été très surprise aujourd’hui [mardi] d’entendre le représentant de l’Inde reconnaître l’ampleur des violences faites aux femmes intouchables. C’est un premier pas, mais il reste tant à faire. Les auteurs du crime en Uttar Pradesh ont pendu leurs victimes à la vue de tous pour intimider toute la communauté. Ils pensaient bénéficier d’une totale impunité. C’est bien ce qui se serait passé sans la pression médiatique.

    – Manque-t-il une législation pour punir ces crimes ?

    – Les lois existent, mais uniquement sur le papier. En Uttar Pradesh, les meurtriers faisaient partie de la même caste que les policiers qui, eux-mêmes, croyaient qu’ils seraient couverts par les autorités de l’Etat. Mais ce n’est pas ainsi que fonctionne une démocratie. Dans les tribunaux, le juge commence souvent par proposer un règlement à l’amiable. Mais c’est illégal pour de telles atrocités. Les familles des victimes sont pauvres et elles sont tentées de recevoir de l’argent.

    – L’élection de Narendra Modi à la tête de l’Inde est-elle une bonne nouvelle pour les intouchables ?

    – Elle va probablement rendre la vie des minorités et des groupes marginalisés plus difficile. Je sais de quoi je parle, puisque je travaille au Gujarat, l’Etat dans lequel Modi était gouverneur. Il n’a jamais eu un mot pour les intouchables victimes de violences.

    #femmes #sexisme #violences_sexuelles #culture_du_viol #castes

  • Les classes sociales selon Life Magazine - Avril 1949


    http://books.google.ca/books?id=Vk4EAAAAMBAJ&lpg=PP1&pg=PA100&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false

    #phrénologie #psychomorphologie #sourcils #Russell_Lynes

    http://www.thirteen.org/openmind/history/upper-class-middle-class-and-lowest-class/880
    THE OPEN MIND
    Host: Richard D. Heffner
    Guest: Russell Lynes
    Title: “Upper Class, Middle Class, and Lower Class”
    VTR: 7/10/81

    HEFFNER: …in establishing what has happened to our country in terms of non-political power that I can’t think of anything more appropriate at this time than to ask you as you bring out this new edition of The Tastemakers, who makes taste today in America?

    LYNES: Well, I think it’s changed, Dick. When this book was published 25 years ago, 26 years ago, you could pick out individuals whom you thought were responsible for setting tastes. Certain magazine editors, certain fashion people, and so on. And in the arts, certain museums. What has happened, it seems to me now, is that there has been a kind of bureaucratization of taste. We’ve got a whole lot of new elements now in who says what is good. We’ve got the government foundations for the arts and the humanities. We’ve got the big foundations like the Ford Foundation, which was more involved in the arts ten years ago than it is now, and a good deal more involved, oh, 20 years ago. We have the big corporations who are now devoting a good deal of money to the support of public television, of blockbuster exhibitions in museums, and so on. So what happens here, none of the things that happens here, is that this is taste which is approved by committees in foundations, in the government, in the national foundations, and I’m sure in the corporations, though there’s usually a vice president in charge of culture, I believe.

  • Les chambres du pouvoir : Politique des #castes
    http://actualutte.info/culture/item/245-les-chambres-du-pouvoir--politique-des-castes
    de Valentine Lopez et Géraldine Woessner : « les chambres du Pouvoir » (éditions du Moment)

    En mai 2008 seuls 52 conseillers de sarkozy ont une nomination officielle, alors qu’on sait, d’après le rapport du budget parlementaire, qu’un millier de personnes sont en réalité « employées » par l’Elysée, pour un salaire moyen de 42000 euros (hors prime) annuels. Impossible d’avoir leur identité, alors qu’ils sont payés sur les deniers publics.
    Le problème est transversal, car ni la droite ni la gauche n’ont jugé bon de clarifier cette situation.

    Le copinage et des réseaux pour grimper l’échelle sociale :

    Ainsi, Marie-Laure Harel, 23 ans, maîtrise de droit, amie de la fille de Cecilia Sarkozy est déjà, et si jeune, chargée de mission auprès du chef de cabinet du président. Cécilia Sarkozy qui sut imposer en son temps de nombreux intimes, comme le publicitaire François de la Brosse, qui dispose d’un bureau à l’Elysée. C’est qu’en effet, il faut être coopté pour s’introduire dans ce milieu pourtant théoriquement ouvert aux talents et compétences.
    Tous les ministres ont des « agents » à la cour des comptes, chez les Ex du conseil d’Etat, ou dans les cercles amicaux et/ou familiaux. Les candidatures spontanées n’ont aucune chance d’aboutir, tout fonctionne en doublette : le mari et l’épouse sont hauts fonctionnaires dans des cabinets ministériels ou une administration centrale, et quand la couleur du gouvernement change, ils permutent.

    Basée sur un trépied confiance-loyauté-compétence, toute nomination y trouve sa justification, assortie souvent d’un « tout le monde le fait !! » étonné.
    Cela même si souvent le support de compétence est injustifiable. Exemple : à quoi peut servir une juriste (Isabelle Barnier épouse de l’ancien ministre de l’agriculture Barnier) spécialiste du droit de la propriété littéraire aux côtés de Bachelot officiant à la santé ?
    Au sénat ou l’Assemblée, il est techniquement impossible de dénombrer les emplois familiaux ou de réseau, ou encore embauches croisées (j’embauche ta femme et toi ma cousine…) à moins d’avoir une armée d’enquêteurs, tant les cas sont nombreux. De toute façon les élus n’ont aucune obligation de fournir la liste des personnes qu’ils rémunèrent avec pourtant des fonds publics, et ils refusent même qu’elle soit rendue publique, à droite comme à gauche.
    Le problème est que ce système « familial et de réseau » a bloqué pendant des decennies l’arrivée de personnes talentueuses en ne laissant les postes qu’à des cooptés par la caste.
    Même Jean Marie le Pen avoue que « les enfants de ceux qui occupent un poste ou une fonction ont plus de chance de suivre cette voie … on sait qu’on pourra se présenter député, puis devenir ministre, c’est presque automatique. » ; la succession de sa fille à son propre poste ne le dément pas.

    #livre #dynastie_politique