• « Cat bonds » : quand spéculer sur les catastrophes rapporte

    Transférer aux marchés le risque financier des désastres climatiques, pandémies et autres cyberattaques : c’est le principe des étonnants « cat bonds ». Ces « obligations catastrophe » portent sur un péril donné pour une zone précise, comme un séisme au Japon ou un ouragan aux Etats-Unis. Elles sont émises par le monde assurantiel, parfois par des Etats ou des entreprises.

    Ceux qui les achètent, surtout des grands investisseurs (plus rarement des particuliers, par le biais d’une cinquantaine de fonds), parient que la catastrophe en question n’aura pas lieu. S’ils ont vu juste, ils récupèrent leur mise à l’échéance, au bout de trois à cinq ans. Entre-temps, ils touchent un intérêt annuel – environ 10 % ces deux dernières années, selon Groupama.

    Pour que ces titres ne paraissent pas trop risqués, l’assureur doit montrer qu’il gérera finement les sinistres. Donc, potentiellement, qu’il minimisera les indemnités à verser. Pour l’heure, aucun « cat bond » émis sur des risques en France n’a atteint son seuil de déclenchement.
    Dernier mode de survenue du défaut de remboursement : le « paramétrique », basé sur une magnitude de tremblement de terre, une intensité de cyclone ou un niveau de montée des eaux, spécifiés lors de l’émission de l’obligation. Des Etats dont les populations ont peu recours aux assurances privées ont émis des « cat bonds » paramétriques, notamment en Amérique du Sud et en Afrique.

    « Avec une assurance classique, les expertises décalent le versement des indemnités. Or, en cas de désastre, il faut vite de l’argent pour déployer de l’aide. Si les paramètres sont atteints, le paiement est perçu immédiatement », souligne M. Elamrani. Encore faut-il dépasser le seuil prévu dans le contrat. En Jamaïque, en juillet 2024, la pression atmosphérique de l’ouragan Beryl a été mesurée quelques millièmes dessous. L’île a dû renoncer aux 150 millions de dollars de son « cat bond ».

    « Le marché, encore petit, avec 40 milliards d’euros en circulation, a doublé de valeur en dix ans. Une croissance portée par le secteur de l’assurance, qui n’arrive plus à gérer des catastrophes de plus en plus fréquentes avec ses capitaux propres », constate Mme Dobrescu.

    Face au dérèglement climatique, la Banque centrale européenne et l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles avaient, dans un document de 2023, appelé de leurs vœux un recours accru à ces « cat bonds ». Elles estiment qu’un quart seulement des pertes provoquées par les aléas climatiques sont couvertes par l’assurance dans l’Union.
    https://www.lemonde.fr/argent/article/2025/05/10/cat-bonds-quand-speculer-sur-les-catastrophes-rapporte_6604606_1657007.html

    https://archive.ph/dFJc6

    #obligations_catastrophe #Cat_bonds #assurance #risques #finance #catastrophes #climat #tempêtes

  • Miguel Amorós,
    1. Décomposition absolue à haute altitude, 2024
    2. Le discret retour à une normalité indécente, 2025

    Sur les inondations du 29 octobre 2024 à Valence (#Espagne)

    1. novembre 2024

    Dans la genèse et le développement de la plus grande catastrophe qui ait touchée la région, quatre causes non-naturelles ont convergé, qui sont étroitement liées aux modes de vie, de travail et d’administration des affaires publiques en régime capitaliste.

    2. février 2025

    Les conséquences les plus graves de la catastrophe ont été endurées par un groupe particulièrement vulnérable, celui des immigrés. Leur statut de main-d’œuvre irrégulière – et donc invisible – les avait prédisposés au travail précaire et au travail au noir, des formes extrêmes d’exploitation que la justice étatique néglige parce que le développement économique en dépend. À cela s’ajoute la criminalisation résultant de campagnes xénophobes et racistes menées sur les réseaux dits « sociaux » par la droite réactionnaire.

    https://sniadecky.wordpress.com/2025/02/14/amoros-decomposition-fr

    https://sniadecky.wordpress.com/2025/03/29/amoros-valence-fr

    #Miguel_Amorós #catastrophe #changement_climatique #gestion_de_crise

  • Exposition de photos des liquidateurs de Tchernobyl
    https://nantes.indymedia.org/events/144103/exposition-de-photos-des-liquidateurs-de-tchernobyl

    Exposition de photos des liquidateurs de Tchernobyl (Place Royale, #Nantes – samedi 26.04 11:00 – 19:00). En commémoration du 39e anniversaire de la #Catastrophe nucléaire de Tchernobyl. En prévision de la soirée (lundi 28.04) au cinéma Bonne Garde à Nantes avec projection du film d’Yves Lenoir (en sa présence) : …

    #Antinucléaire

  • Projection du film “Tchernobyl, le monde d’après” au cinéma Bonne Garde, #Nantes
    https://nantes.indymedia.org/events/144108/projection-du-film-tchernobyl-le-monde-dapres-au-cinema-bonne-gard

    Projection du film “Tchernobyl, le monde d’après” au cinéma Bonne Garde, Nantes. En commémoration du 39e anniversaire de la #Catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Lundi 28.04 : projection au cinéma Bonne Garde à Nantes du film d’Yves Lenoir (en sa présence) : “Tchernobyl, le monde d’aprés”. Débat à suivre autour des…

    #Antinucléaire #Désinformation #Fukushima #radioactivité #Résistance

  • #Grèce : Mobilisations pour découvrir les causes de la tragédie de #Tèmbi | #L’Anticapitaliste

    https://lanticapitaliste.org/actualite/international/grece-mobilisations-pour-decouvrir-les-causes-de-la-tragedie-de-te

    Le 28 février 2023, une #catastrophe_ferroviaire causait la mort de 57 personnes, parmi lesquelles les cheminotEs et de nombreux étudiantEs. Cette tragédie, pour laquelle le gouvernement plaidait l’erreur d’un chef de gare, mettait en lumière l’état lamentable du réseau offert à la privatisation.

    Une vague de colère immense s’était alors levée (voir l’Anticapitaliste du 8 et 15 mars 2023, et du 29 février 2024). Elle continue et même se renforce depuis un mois et demi.
    Une marée humaine le 26 janvier

    La justice traînant en longueur, les parents des victimes, réunis en comité, ont fait procéder à l’enquête que ne voulait pas Mitsotakis. Début janvier, il est apparu que 27 victimes n’ont pas été tuées par la collision, mais par étouffement puis brûlées vives : pour plusieurs experts, la cause en serait la fuite puis l’incendie de produits de type essence frelatée, transportés de manière tout à fait illégale. Sur quelques téléphones retrouvés, on entend des jeunes crier sur le numéro d’appel de détresse « Je n’ai plus d’oxygène ». On sait qu’un tel trafic d’essence existe. Ce qui pose question et révolte, c’est la tentative évidente du Premier ministre d’étouffer l’affaire, comme il l’a fait dans d’autres cas : autoritarisme à la Orbán ? Atteinte insupportable à l’image de tout-­puissant que colportent ses réseaux ? Ou plus simplement couverture de ses amis grands patrons qui pourraient être impliqués ?

    Quoi qu’il en soit, le comité des familles a appelé à des rassemblements le 26 janvier pour que justice soit faite, et cela dans une centaine de villes en Grèce, une vingtaine à l’étranger. Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues ce dimanche-là avec même des dizaines d’étudiantEs serbes, mobiliséEs chez eux pour le même type de tragédies, présents à Athènes. Il est vite devenu impossible d’atteindre la place centrale !
    Grève générale appelée pour le 28 février

    Ce succès a déstabilisé la droite. Le 29 janvier, Mitsotakis jouait le père de la nation affligé, mais surtout affligeant puisque, comme toujours, il dégageait ses responsabilités personnelles, accusant les sociétés ferroviaires et les pompiers et, à la suite, un secrétaire d’État chargé par lui-même de gérer la situation sur place en 2023… son acte principal consistant à ordonner que dès le 3 mars, on dégage la terre et les débris de la catastrophe, alors que l’enquête était en cours. Près 80 % des Grecs et des Grecques ont trouvé lamentable cette prestation au cours de laquelle Mitsotakis a dit son regret qu’aucune vidéo des faits n’existe. Et, ô miracle, le 7 février était annoncée la remise de 3 vidéos, soi-disant oubliées ! En dehors du fait que ces vidéos ne montrent rien de décisif, leur authenticité est mise en doute.

    Alors, bien sûr, la colère ne s’éteint pas : le 7 février, des milliers de jeunes étaient dans les rues, et surtout, le 28 février, une immense mobilisation — avec grève générale privé/public — est appelée par le comité des familles. Au-delà de l’exigence de vérité, il faut exiger un service public des transports, sûr et de qualité.

    A. Sartzekis, Athènes, le 16 février 2025

    ==> manif Montpellier, 17h samedi 29, place de la com.

  • Saccage de mines
    https://ricochets.cc/Saccage-de-mines-8235.html

    L’état fRançais, main dans la main avec les grandes entreprises extractivistes telles qu’Imerys, envisage la création de plusieurs mines sur son territoire. Son ambition phare : une mine d’extraction de lithium à Echassières dans l’Allier. Un métal rare essentiel dans la fabrication de batteries électrique. Elle débuterait par un projet pilote annoncé pour 2025, avec mise en place définitive pour 2028. Dans un contexte d’épuisement des énergies fossiles et de militarisation mondiale, (...) #Les_Articles

    / #nucléaire, #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques, #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle, Révoltes, insurrections, débordements..., (...)

    #Révoltes,_insurrections,_débordements... #Technologie
    https://ricochets.cc/IMG/pdf/affiche-sac-mines.pdf

  • "Personne n’est capable de donner un #chiffre" : à Mayotte, le #bilan_humain du #cyclone #Chido fait toujours #débat

    Officiellement, la préfecture fait état d’une quarantaine de morts et d’autant de disparus. Mais les Mahorais interrogés par franceinfo sont persuadés que ces chiffres sont largement sous-estimés. Plusieurs élus se battent désormais pour faire toute la lumière sur le nombre de victimes.

    Combien de morts le cyclone Chido a-t-il laissés sur son passage ? Six semaines après la catastrophe qui a dévasté l’archipel, les autorités dénombrent seulement 40 morts à Mayotte ainsi qu’une « quarantaine de disparus », selon les dernières déclarations(Nouvelle fenêtre) du préfet François-Xavier Bieuville. Un décompte qui n’a presque pas bougé depuis fin décembre. Mais ce nombre, qui correspond uniquement aux décès enregistrés par le centre hospitalier de Mamoudzou, provoque l’étonnement des Mahorais.

    « Tout le monde sait que le bilan est plus important, c’est l’éléphant au milieu de la pièce », souffle Dominique Voynet, ancienne directrice de l’Agence régionale de santé de l’archipel. La députée écologiste a fait passer un amendement(Nouvelle fenêtre) à loi d’urgence pour Mayotte, adoptée(Nouvelle fenêtre) mercredi 22 janvier, pour réclamer au gouvernement un bilan exhaustif de la catastrophe dans un délai d’un mois. « La réparation, cela passe aussi par le fait de dire la vérité aux gens, explique-t-elle. Je n’ai rencontré personne qui croit à ce bilan de l’Etat. Pour autant, personne n’est capable de donner un chiffre. »

    « On a l’impression qu’on essaie de fermer les yeux »

    Au lendemain du passage de Chido, les autorités ont d’abord évoqué « plusieurs centaines » voire « quelques milliers » de morts. Et les images aériennes des paysages dévastés et des bidonvilles ravagés ont effectivement laissé craindre le pire.

    Mais au fil des jours, le gouvernement s’est montré beaucoup moins alarmiste. Le 23 décembre, le Premier ministre François Bayrou a finalement évoqué des « dizaines » et « pas des milliers » de victimes. « François Bayrou a d’abord comparé(Nouvelle fenêtre) la situation à Mayotte avec l’éruption de la Montagne Pelée en Martinique en 1902, qui a fait 30 000 morts. Il devait avoir des informations pour dire ça, s’étonne le sénateur mahorais Saïd Omar Oili. Donc quand j’entends aujourd’hui 40 morts, ça me paraît un peu hasardeux. » Et l’élu d’évoquer sa « colère » et son « incompréhension » face à ce silence des autorités.

    Dès le début, les chiffres officiels ont semé le trouble dans la population. D’autant que les témoignages et les expériences de terrain s’accordent mal avec le bilan des autorités. L’élu raconte avoir été marqué par sa visite du banga de La Vigie, un bidonville de Petite-Terre. « Arrivé sur place, j’ai vu le silence et surtout, en tant qu’élu depuis 25 ans, je n’ai pas vu mes électeurs », affirme-t-il.

    Haïdar Attoumani Saïd, co-président de la FCPE de Mayotte, ne trouve pas non plus « crédible » ce chiffre de 40 morts : « Rien que dans mon village, Acoua, il y a officiellement un mort. Mais tout le monde sait que le nombre réel est de quatre morts, témoigne-t-il. On a l’impression qu’on essaie de fermer les yeux sur cette réalité, alors que dans n’importe quelle réunion publique, tout le monde en parle. »
    "Beaucoup d’enterrements ont été faits très rapidement"

    « J’ai aussi ce sentiment de bilan très minoré, 40 morts ça me paraît très peu. Ensuite, difficile de poser un bilan définitif, avec notamment le nombre de bidonvilles touchés », témoigne Nathan Weimer, bénévole à la Protection Civile, qui a participé au déblayage à Mayotte pendant plusieurs jours en décembre. « Il est évident que les chiffres sont beaucoup plus importants. Beaucoup d’enterrements ont été faits très rapidement, parfois des clandestins qui ne voulaient pas se signaler. Je crains qu’on ne parvienne pas à déterminer le nombre de morts », craint de son côté Henri Nouri, secrétaire départemental du Snes-FSU. Cette question des inhumations effectuées dans les vingt-quatre heures pour respecter le rituel musulman(Nouvelle fenêtre) revient souvent dans les échanges. « Une source bien placée, dont je ne doute pas, m’affirme que des imams ont évoqué des enterrements de 30 personnes », assure ainsi le sénateur Saïd Omar Oili.

    Catherine Veyrier, membre du Snes-FSU, s’est fait la promesse de ne pas « lâcher l’affaire ». Elle interroge ses proches et les parents d’élèves, qui lui font tous part de leur scepticisme. « Plusieurs personnes me rapportent des enterrements d’enfants dès l’accalmie à Koungou et à La Vigie, mais il y a une anxiété dans la population, les gens ont peur de parler », confirme cette professeure d’histoire-géographie. « On m’a rapporté dans un premier temps le témoignage d’un imam qui aurait enterré environ 70 personnes, un autre qui parle de 40 », confie Younoussa Abaine, jeune retraité du service cadial(Nouvelle fenêtre) au conseil départemental. Recontacté à ce sujet le lendemain, il se montre plus prudent. « Aujourd’hui, après enquête auprès des imams et des cadis(Nouvelle fenêtre) [institution coutumière et religieuse à Mayotte], personne ne peut prouver qu’il y a eu plus de décès liés au cyclone, même si tout le monde pense le contraire. »
    "On ira jusqu’au bout de cette enquête"

    « Beaucoup de fausses informations ont circulé », assure de son côté une source proche des autorités sous couvert d’anonymat. « Les forces de l’ordre sont allées sur le terrain pour interroger les communautés et après enquête, ceux qui avaient parlé de ces enterrements se sont rétractés. Ils espéraient juste de l’argent en dédommagement. » Interrogé sur les doutes au sujet du bilan, le 8 janvier en conférence de presse(Nouvelle fenêtre), le préfet François-Xavier Bieuville a d’abord démenti le chiffre de 60 000 disparus qui a circulé(Nouvelle fenêtre). Il s’est ensuite accroché à ses chiffres provisoires et a rappelé qu’un travail d’investigation mené avec les forces de l’ordre était toujours en cours concernant la quarantaine de disparus, promettant toute la transparence sur le bilan final.

    Mais pour beaucoup, cela ne suffit pas à écarter les doutes. Saïd Omar Oili, qui siège au Sénat dans le groupe macroniste, a donc demandé à ses collègues du palais du Luxembourg l’ouverture d’une commission d’enquête(Nouvelle fenêtre) sur la gestion de Chido. « Il faut clarifier la situation et que cela nous serve de retour d’expérience, explique-t-il. Je n’arriverai pas à faire mon deuil tant que la lumière ne sera pas faite. » Mais il n’a pas trouvé beaucoup de soutiens dans son camp. « On m’a répondu que j’allais mettre en difficulté le gouvernement, peste-t-il. Mais je ne me pardonnerais pas de céder à la politique, on ira jusqu’au bout de cette enquête. »

    « Pourquoi ces corps n’auraient pas le droit à une mémoire et à un enterrement digne ? Quelle société ne veut pas connaître le nombre de morts d’une catastrophe ? s’indigne aussi Catherine Veyrier. Tout le monde s’en fout de ces décès et des enterrements illégaux, parce qu’ils concernent surtout les clandestins. » Ils sont plusieurs à soupçonner une omerta de la parole officielle. « Les autorités ne veulent pas se mouiller pour plusieurs raisons : d’abord, elles n’ont aucun chiffre sur le nombre d’habitants des bidonvilles. Et elles ont laissé ces personnes, à majorité en situation irrégulière, habiter dans ces zones dangereuses. Elles ne veulent pas être tenues responsables », estime un journaliste sur place, sous couvert d’anonymat.
    « Je ne suis pas sûr d’avoir une réponse définitive »

    La question du recensement se révèle cruciale à Mayotte, d’autant plus pour espérer faire la lumière sur le bilan définitif. L’Insee estimait la population de l’archipel à 321 000 personnes au 1er janvier 2024, soit un doublement de la population en vingt ans. Mais plusieurs élus jugent la donnée encore sous-estimée. « On fait un recensement dans un territoire où des gens entrent et sortent tous les jours. L’Insee n’a pas les moyens de percevoir la réalité de combien nous sommes », affirme le sénateur Saïd Omar Oili.

    L’Institut national de la statistique défend de son côté sa méthodologie(Nouvelle fenêtre). « Le recensement est une opération conjointe de l’Insee avec les mairies, qui n’ont pas intérêt à sous-estimer la population », explique Loup Wolff, directeur interrégional de l’Insee Mayotte-La Réunion. « Et quand on compare à la consommation de riz, à l’évolution de la consommation d’électricité, aux connexions au réseau de téléphonie… Tout converge vers nos chiffres. »

    L’Insee va désormais procéder à un nouveau recensement, qui pourrait permettre d’en savoir plus sur le bilan définitif de Chido. « Il va falloir du temps pour ce bilan et je ne suis pas sûr qu’on aura une réponse définitive. Mais on aura quand même des éléments, avec les données d’état civil, les certificats de décès… » explique Loup Wolff. Comme beaucoup, il compte aussi sur la rentrée scolaire pour affiner le bilan. « On pourra voir combien d’enfants manquent à l’appel et on pourra peut-être extrapoler sur la population générale », explique Dominique Voynet. Prévue initialement le 13 janvier et plusieurs fois décalée, la rentrée des élèves est dorénavant prévue le 27 janvier.

    https://www.francetvinfo.fr/meteo/cyclone-ouragan/cyclone-chido-a-mayotte/personne-n-est-capable-de-donner-un-chiffre-a-mayotte-le-bilan-humain-d
    #morts #compter_les_morts #disparus #catastrophe_naturelle #chiffres

  • De la lumière à l’ombre. Lausanne 1923

    En 1923, le Traité de Lausanne mis un terme à la #Première_Guerre_mondiale et scella le sort des populations de l’ancien #Empire_ottoman en définissant les #frontières de la #Turquie moderne au détriment des revendications des minorités arméniennes et #kurdes. Cette BD retrace cette période mouvementée où Lausanne fut au centre des bouleversements du début du XXe siècle.

    https://www.antipodes.ch/produit/de-la-lumiere-a-lombre
    #Traité_de_Lausanne #1923 #arméniens #BD #bande-dessinée #livre

    • Moi, je suis de la race ferroviaire qui regarde passer les vaches ;-)
      https://www.paroles.net/leo-ferre/paroles-il-n-y-a-plus-rien

      Chez les chiens aussi il y a des classes.

      Compte rendu du projet Mayotte par l’association Baylène - SNDA, la défense des animaux en action
      https://snda.asso.fr/compte-rendu-du-projet-mayotte-par-lassociation-baylene

      Le projet Mayotte a suscité beaucoup d’intérêt de la part des médias locaux car c’est la première fois qu’une opération de la sorte se déroule sur l’île. Nous avons notamment été interviewées par la chaîne de TV locale “Mayotte Première” et des journaux locaux afin de sensibiliser la population à la cause animale. Ceci a aussi permis un gain en popularité de l’association Gueules d’Amour.

      A la différence avec les producteurs de 30 millions d’amis je pense que le sort des animaux tel qu’il est publié ne peut être qu’une métaphore pour les horreurs qui arrivent aux hommes.

      Brecht : Ein Pferd klagt an
      https://www.youtube.com/watch?v=Y2pK8t2tJ64

      Ein Pferd klagt an

      Ich zog meine Fuhre trotz meiner Schwäche
      Ich kam bis zur Frankfurter Allee.
      Dort denke ich noch: O je!
      Diese Schwäche! Wenn ich mich gehenlasse
      Kann ’s mir passieren, daß ich zusammenbreche.

      Zehn Minuten später lagen nur noch meine Knochen auf der Straße.

      Kaum war ich da nämlich zusammengebrochen
      (Der Kutscher lief zum Telefon)
      Da stürzten aus den Häusern schon
      Hungrige Menschen, um ein Pfund Fleisch zu erben
      Rissen mit Messern mir das Fleisch von den Knochen

      Und ich lebte überhaupt noch und war gar nicht fertig
      mit dem Sterben.

      Aber die kannt’ ich doch von früher, die Leute!
      Die brachten mir Säcke gegen die Fliegen doch
      Schenkten mir altes Brot und ermahnten
      Meinen Kutscher, sanft mit mir umzugehen.
      Einst mir so freundlich und mir so feindlich heute!

      Plötzlich waren sie wie ausgewechselt! Ach, was war
      mit ihnen geschehen?

      Da fragte ich mich: Was für eine Kälte
      Muß über die Leute gekommen sein!
      Wer schlägt da so auf sie ein
      Daß sie jetzt so durch und durch erkaltet?
      So helft ihnen doch! Und tut das in Bälde!

      Sonst passiert euch etwas, was ihr nicht für möglich haltet!

      Origine de l’histoire que raconte la chanson

      Die Gänsemagd
      https://de.m.wikipedia.org/wiki/Die_G%C3%A4nsemagd

      #animaux #guerre #catastrophes

  • https://aoc.media/analyse/2025/01/09/mayotte-et-les-dechets-post-catastrophe-naturelle

    Que faire des déchets dans un territoire frappé par une catastrophe naturelle ? À Mayotte, où le passage de l’ouragan Chido a provoqué une explosion du volume de déchets, la gestion des ordures soulève des enjeux éthiques et politiques majeurs. Tout en révélant les difficultés structurelles liées à leur traitement dans les territoires ultramarins, elle souligne une certaine conception de la nature par les sociétés industrielles.

    Trois semaines après le passage du cyclone Chido qui a ravagé Mayotte, créant une catastrophe humanitaire majeure, les déchets s’amoncellent désormais sur l’île. Un mélange de déchets organiques, d’ordures ménagères, de décombres de bâtiments, de véhicules hors d’usage et de débris emportés par le vent jonche désormais les routes et les rues.

    Naturelle, naturelle ... Je propose #catastrophe_environnementale
    (What else?)

    https://justpaste.it/9us0h

    #Mayotte #déchets #cyclone_Chido

    • Et tiens ! Justement, en parlant de déchets :

      Trois semaines après le passage dévastateur de l’ouragan Chido, le défilé à Mayotte des hommes et des femmes politiques semble ne pas devoir s’arrêter. Président de la République, ministres de l’intérieur, des outre-mer, de l’éducation, femmes et hommes politiques hors gouvernement… au point que l’une de ces délégations politiques, celle de la leader de l’extrême droite, s’est trouvée prise dans un accident qui a envoyé dix personnes dans ce qu’il reste d’hôpital. On se demande si un territoire dans une telle galère a besoin d’accueillir toute la misère du monde politique dans des délégations dont il faut assurer le gîte, le couvert, le transport et la sécurité.

      https://blog.ecologie-politique.eu/post/Le-mythe-du-terrain

  • Wie ich auf einer Reise einen anderen Eindruck von China gewann als Ai Weiwei
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/wie-ich-auf-einer-reise-einen-anderen-eindruck-von-china-gewann-als


    Menschen besichtigen die Ruinen der Xuankou-Mittelschule, die heute eine Gedenkstätte für das Erdbeben in Wenchuan 2008 sind. Yusheng/imago

    Peur-être en 2025 les gouvernements européens investiront autant dans l’infrastructure à utilité collective comme la Chine. Il faudra pour cela réduire les dépenses militaires et faire payer les plus grandes fortunes. Du communisme ? Volontiers s’il se montre aussi efficace.

    31.12.2024 von Frank Schumann - Der Fakt, dass in der von einem schweren Erdbeben betroffenen Provinz Sichuan ein Neuanfang gelungen ist, steht konträr zu Ai Weiweis Urteil über seine Heimat.

    Im Februar vor zwei Jahren bebte in der syrisch-türkischen Grenzregion mehrmals die Erde. Das Auswärtige Amt sprach auf seiner Homepage von einer der „schlimmsten Naturkatastrophen der letzten hundert Jahre. Über sechzigtausend Menschen fielen den Beben zum Opfer, über einhundertzwanzigtausend wurden verletzt.“ Nach Jahresfrist war von den vom türkischen Präsidenten Recep Tayyip Erdoğan seinen Landsleuten versprochenen mehr als 300.000 neuen Wohnungen lediglich ein Sechstel gebaut worden. Die Berliner Zeitung berichtete am 6. Februar 2024, dass laut türkischer Regierung „noch immer 700.000 Menschen in Behelfsunterkünften“ in etwa 400 Containerdörfern lebten. In Nordwest-Syrien, so meldete damals das Auswärtige Amt, war die Lage unverändert „extrem angespannt“.

    Daran wird sich durch die jüngste Entwicklung in Syrien wenig geändert haben. Über die Erdbebenopfer von damals spricht heute niemand, anderes beherrscht die Nachrichten aus der Region.

    Gewiss gab und gibt es auch in anderen Teilen der Welt Naturkatastrophen. So bebte beispielsweise in der chinesischen Provinz Sichuan am 12. Mai 2008 die Erde. Sogar um einiges stärker als in der Türkei und folglich mit noch mehr Opfern. Und so drängt sich die naheliegende Frage auf, wie dort mit dem Desaster umgegangen wurde. In der Region östlich des tibetischen Hochplateaus – knapp halb so groß wie die DDR – verloren an jenem Maitag fast sechs Millionen Menschen ihr Obdach und etwa 70.000 ihr Leben.

    Verschwenderischer Umgang mit Energie

    Sechzehneinhalb Jahre nach dem Beben fahre ich mit dem Mietwagen nach Yingxiu. Dort, etwa 100 Kilometer nordwestlich der 20-Millionen-Einwohner-Metropole und Provinzhauptstadt Chengdu, lag das Epizentrum.

    Es ist ein angenehmes Reisen auf der neuen Autobahn, für deren Benutzung wie inzwischen auf vielen Autobahnabschnitten in der Volksrepublik eine Mautgebühr erhoben wird. Angenehmer, als seinerzeit der Reporter der Süddeutschen Zeitung reiste. Der schlug sich im Mai 2010 als „bislang einziger westlicher Reporter“ nach Yingxiu durch. Die letzten Kilometer bewältigte er nach Selbstauskunft in einem achtstündigen Fußmarsch durch „eine Schneise aus Tod und totaler Zerstörung“. Davon ist heute nichts mehr zu ahnen oder gar zu sehen.

    Die Straße jenseits der Autobahn windet sich die Berge hinauf, es ist trübe und feucht, die Wolken hängen tief. Da und dort sind im Dezembergrau kleine und größere Siedlungen zu erkennen. Die Bergdörfer sehen aus, als habe jemand Häuser an die bewaldeten Felsen geklebt. Die Bäume ringsum krallen sich mit ihren Wurzeln sichtbar ins Gestein. Über die Bergkuppen schwingen sich Leitungen von Mast zu Mast, kreuz und quer gehen die Stromtrassen. Im Tal produzieren etliche Wasserkraftwerke Energie, die in jede noch so winzige Siedlung fließt – in Heizungen wie in Computer und in digitalen Schnickschnack. Der Umgang mit Energie ist hier wie im ganzen Land reichlich verschwenderisch, nicht nur bei der Beleuchtung von Straßen und Gebäuden.
    400 Staudämme waren in Mitleidenschaft gezogen

    Unten im Tal strömt der wasserreiche Min Jiang dem Jangtsekiang entgegen, oft gebremst von Betonriegeln, in denen viele Turbinen laufen. Auch die Staudämme erwiesen sich damals als beachtliches Problem, etwa 400 waren in Mitleidenschaft gezogen worden.

    Endlich erreiche ich einen Parkplatz oberhalb Yingxius. Die Kleinstadt zählt heute knapp 6000 Einwohner, so viele, wie seinerzeit Menschen im Ort starben. Auch im Dunst und ohne Riesenrad ist Yingxiu zu überblicken. Das hochgestellte Karussell am Rande des Parkplatzes hat offenbar ein geschäftstüchtiger Chinese errichten lassen, damit die Touristen für umgerechnet zwei Euro die Nase noch höher über das Tal recken können als zu ebener Erde. Bei diesen trüben Aussichten lohnt die Investition jedoch nicht. Andere Touristen scheinen das auch so zu sehen: Das Rad steht still.

    Ein Blick auf das Dorf Yingxiu, das am stärksten von dem Erdbeben 2008 in Sichuan im Südwesten Chinas betroffene Gebiet Hu Wenkai/imago

    Mehr Ruhmes- denn Trauerhalle

    Die Flusssiedlung liegt gelassen in der Landschaft, als stünden die Häuser schon ewig dort. Dabei ist kein Gebäude älter als 16 Jahre. Das Museum neben dem Parkplatz ist noch um einiges jünger und nennt sich Epicenter Memorial Hall, eine zweigeschossige Gedenkhalle am Hang des Dorfes Yuzixi. Das sind ein paar Dutzend Häuschen mit winzigen Vorgärten, in denen Gemüse wächst. Auch jetzt im Winter.

    Eine Etage des Stahlbetonbaus liegt in der, die andere über der Erde. Ein kühner und zugleich unauffälliger Bau eines chinesischen Architekten, mehr eine Ruhmes- denn eine Trauerhalle. Mit Installationen, Schautafeln und großen Fotos vermittelt man einen Eindruck von der Katastrophe und erklärt, wie man die Folgen überwand. Auch an jene Besucher ist gedacht, die noch nicht lesen und den Sinn der vielen Grafiken kaum erfassen können. Auf einem Brett stapeln die Kinder Bauklötze, dann drücken sie auf einen Knopf und die ganze Installation beginnt zu vibrieren: Stärke acht wie am 12. Mai 2008. Der Klötzchenturm stürzt zusammen.

    Natürlich fehlt in der Bildergalerie keine der damals führenden Persönlichkeiten, welche aus der Hauptstadt herbeieilten, um den Fortschritt der Bergungsarbeiten und beim Wiederaufbau zu begutachten. Tatsächliche Opfer sieht man kaum. Nur deren Zeugnisse: Briefe, die die Überlebenden damals ihren Verwandten im Lande schrieben, Lebenszeichen aus den Trümmern und Mitteilungen, wer von der Familie nicht mehr ist oder noch vermisst wird. Andere verarbeiteten ihre Trauer in Gedichten oder Zeichnungen. Diese hängen am nackten Beton des beeindruckenden Bauwerks.

    Mit einem pastoral-propagandistischen Ton

    Mit Pathos wird auf Tafeln der nationale Einsatz des Wiederaufbaus in der Region in mehreren Sprachen gerühmt: „Die gesamte Partei, die Streitkräfte und die Menschen aller ethnischen Gruppen haben sich geschlossen hinter der starken Führung des Zentralkomitees der Kommunistischen Partei und des Staatsrates zusammengeschlossen, um die schwere Zeit zu überstehen.“

    Auch wenn der pastoral-propagandistische Ton in den Ohren eines Westeuropäers ein wenig schwülstig klingt: Der Stolz ist verständlich, weil es binnen drei Jahren in einem kollektiven Kraftakt gelang, nicht nur den vorherigen Zustand wiederherzustellen, sondern zugleich die gesamte Region mit ihrer Infrastruktur zu modernisieren. Nicht grundlos setzt sich das chinesische Wort für Krise aus zwei Schriftzeichen zusammen: Das eine steht für Gefahr und Konflikt, das andere für Chance und Neugestaltung. Die Provinz Sichuan gehört inzwischen zu den ökonomisch stärksten in der Volksrepublik.

    Draußen geht es ein paar Stufen hinab zur eigentlichen Gedenkstätte. Eine Frau hockt auf einem Stuhl und bietet gelbe Chrysanthemen zum Kauf. Etliche Besucher haben an diesem Vormittag das Angebot bereits angenommen. Die Blumen liegen in Reih und Glied auf dem Sockel zu Beginn des Gräberfeldes. Die Wiesen am Hang werden geteilt durch schwarze Marmorblöcke, in die Namen mit Lebensdaten gemeißelt sind. Dorf für Dorf, kleine und größere, wie an der Zahl der Eintragungen zu sehen ist. Das jüngste Opfer war keine drei Wochen alt – dort finden sich besonders viele Blumen. Der Älteste, der unter den Trümmern seines Hauses starb, war 96.

    Etwas abseits liegen die Soldaten, die bei ihrem Einsatz ihr Ende fanden. Sie sind gefallen, sagt die offizielle Sprachregelung. Die jungen Männer haben nicht nur einen eigenen Grabstein, sondern auch ein Gesicht. Unter ihren Bildern liegen ebenfalls reichlich gelbe Chrysanthemen. Stumm defilieren ganze Familien vorbei und beugen die Knie. Es heißt, dass bis zu 100.000 Soldaten im Einsatz waren, um Trümmer zu beseitigen und Tote zu bergen. An die 70.000, wie gesagt, aber eben nicht so viele wie 1976 in Tangshan, wo fast 700.000 Menschen starben. Es war – nach dem Beben in Shaanxi 1556 – das opferreichste nicht nur in China, sondern auf der ganzen Welt. In Shaanxi gingen sogar mehr als 800.000 Menschen zugrunde, weil die meisten damals in Berghöhlen lebten.

    Ich rolle hinunter in den Ort, um die einzige Ruine zu besuchen, die man zur Erinnerung hat stehen lassen. Die Xuankou-Mittelschule stand erst zwei Jahre, ehe sie zusammenbrach. Sie ersetzte die Schule von Xuankou, jener Kleinstadt, die 50 Kilometer flussaufwärts in einem Stausee unterging.

    Diese Ruine besitzt, wie an der Vielzahl der schweigenden Besucher leicht festzustellen ist, im nationalen Bewusstsein der Chinesen einen festen Platz. Vergleichbar vielleicht mit dem sogenannten Atombombendom in Hiroshima oder den Trümmern der Frauenkirche in Dresden zu DDR-Zeiten. Ein Mahnmal der Demut und der Ohnmacht. Es steht stellvertretend für fast 7000 Schulgebäude, die in der ganzen Provinz bei dem Erdbeben zerstört wurden.

    Die Überreste der Xuankou-Mittelschule Depositphotos/imago

    Die Nachricht ging als Wunder um die Welt

    Sprachlos steht man vor dem vormaligen Fünfgeschosser mit den Klassenzimmern, in denen 43 Schüler und acht Lehrer starben. Mehr als 1500 konnten sich ins Freie retten und zusehen, wie ihre Schule wie ein Kartenhaus zusammenstürzte. Auch die anderen zum Schulkomplex gehörenden Gebäude wurden in Mitleidenschaft gezogen. Durch zerborstene Fenster geht der Wind, und aus den Trümmern wächst Grün. Auf einem Bohlenweg umrunde ich mit einigem Grauen das Massengrab. Immerhin: Die Retter bargen nach 68 Stunden eine elfjährige Schülerin lebend – die Nachricht ging als Wunder um die Welt.

    Dass nach drei Jahren das Leben im Erdbebengebiet von Sichuan wieder völlig normal lief, dass alle Schulen wieder standen, die Staudämme gesichert waren und jede Familie, die ihr Haus verloren hatte, eine neue Bleibe gefunden hatte, war hingegen keine Nachricht im Westen wert. Wohl aber, dass der seinerzeit noch hofierte Dissident Ai Weiwei die Namen der toten Schüler sammelte und im Internet veröffentlichte mit dem Argument, dass die chinesischen Behörden alles vergessen machen wollten. „Das heutige China basiert darauf, dass wir uns der Vergangenheit nie stellen“, erklärte er damals im Deutschlandfunk.

    Nun, ich gewann einen anderen Eindruck. Und Containerdörfer wie in der Türkei und in Syrien habe ich auch nicht gesehen.

    Frank Schumann ist Verleger des 1990 gegründeten Verlages Edition Ost.

    #Chine #Turqie #catastrophe_naturelle #tremblement_de_terre

  • #Mayotte : #histoire_coloniale, fractures sociales et désastre environnemental

    Mayotte, petite île de l’océan Indien, symbolise à elle seule la collision brutale entre histoire coloniale, fractures sociales et désastres environnementaux. Département français depuis 2011, elle est un territoire en #crise, où la #misère humaine et les #catastrophes_naturelles s’entrelacent dans une spirale infernale. Les événements récents – #séismes, #tornades, #montée_des_eaux – ne sont que la face visible d’un #effondrement plus global. Ils révèlent une #vulnérabilité accumulée sur des décennies, amplifiée par des promesses non tenues, des #inégalités criantes et une gestion déconnectée des réalités locales.

    En 1974, Mayotte se sépare des Comores à l’issue d’un référendum où les Mahorais choisissent de rester français. Ce choix, né du désir d’échapper à l’instabilité politique des Comores indépendantes, place l’île dans une situation paradoxale : elle devient un territoire français entouré de voisins économiquement fragiles. Cette appartenance à la République française, vue comme une chance à l’époque, isole Mayotte de son propre environnement géographique et culturel. Rapidement, cette singularité engendre des tensions avec les autres îles de l’archipel, notamment l’île comorienne d’#Anjouan, d’où proviennent chaque année des milliers de migrants.

    L’intégration comme département, survenue en 2011, devait marquer une nouvelle ère pour Mayotte. Les Mahorais espéraient voir leur île se développer et accéder à des droits égaux à ceux des métropolitains c’est-à-dire que s’y applique pleinement les lois françaises et européennes, à la différence d’une collectivité territoriale. Mais cette #départementalisation s’est révélée un leurre. La croissance fulgurante de la population, (76 000 habitants en 1991, 300 000 habitants en 2023), dépasse largement la capacité des #infrastructures et des #services_publics à répondre aux exigences, tout en exacerbant l’obsolescence des équipements, faute d’entretien.

    Effondrement des services publics

    L’#éducation, en particulier, est le symbole de cet #échec. Avec des classes surchargées, des enseignants en sous-effectifs et des écoles délabrées, le #système_scolaire est incapable de répondre aux besoins d’une jeunesse nombreuse et en quête d’avenir. Cet effondrement du #système_éducatif alimente un sentiment d’#abandon et de #mépris parmi les Mahorais. Ils constatent chaque jour que la promesse d’#égalité_républicaine reste une illusion.

    Les infrastructures sanitaires et sociales sont tout aussi défaillantes. Les femmes comoriennes qui bravent les flots pour accoucher à Mayotte afin que leurs enfants acquièrent la nationalité française, contribuent à une #pression_démographique croissante. Mais ces enfants, bien que nés sur le sol français, grandissent souvent dans des conditions indignes. Ils alimentent les #bidonvilles, des espaces d’#exclusion où se forment des #bandes_de_jeunes livrés à eux-mêmes, vecteurs de #violences et d’#émeutes récurrentes. À leur majorité, en vertu du #droit_du_sol, ces enfants peuvent acquérir la #nationalité_française.

    La #colère gronde dans une population qui se sent méprisée, prise en étau entre un État central distant et des besoins locaux criants. Mais ce mépris ne se limite pas aux politiques sociales : il se manifeste aussi dans la gestion de l’#environnement. Mayotte est une île en pleine #dégradation_écologique, où les bidonvilles, sans réseaux d’#assainissement, rejettent leurs #déchets dans une #mer polluée, comme j’ai pu l’étudier dans le cadre d’une mission pour l’association Littocean. La destruction des #mangroves (due à un #développement_urbain incontrôlé et au #changement_climatique) et en conséquence des #récifs_coralliens, essentiels pour limiter l’#érosion et les submersions marines, témoigne de l’incapacité à relier environnement et développement.

    Une gestion écologique devenue symbole technocratique

    À cela s’ajoute un paradoxe criant : tandis que les populations locales luttent pour survivre, des moyens considérables sont mobilisés pour protéger l’écosystème marin par le biais du #parc_naturel de Mayotte. Ce parc, destiné à préserver la #biodiversité exceptionnelle des récifs coralliens, devient un symbole d’une gestion technocratique déconnectée des réalités humaines. Les Mahorais, exclus de ce projet, perçoivent cette #conservation comme une nouvelle forme de #colonialisme : une « #colonisation_bleue » où la priorité est donnée à la #nature, administrée par l’État français, au détriment des habitants. Ce fossé entre la préservation de l’environnement et les besoins des communautés accentue le #sentiment_d’abandon et l’idée que Mayotte n’est qu’un territoire périphérique, instrumentalisé pour des objectifs extérieurs et géopolitiques, traité comme une colonie et non comme un territoire français à part entière.

    Dans ce contexte, le changement climatique agit comme un catalyseur. Il intensifie les phénomènes naturels extrêmes, tels que les cyclones ou les #sécheresses, et exacerbe les inégalités. L’élévation du niveau de la mer menace directement les habitations précaires situées sur les littoraux, tandis que les ressources en #eau, déjà insuffisantes, s’amenuisent. Les catastrophes naturelles se multiplient, mais elles ne sont pas de simples fatalités : elles frappent un territoire déjà fragilisé, où chaque événement climatique devient un désastre humain par manque de préparation.

    Un avenir impensable et tragique

    Face à cette accumulation de crises, c’est le rapport au temps qui interroge. À Mayotte, l’idée même d’un avenir semble inatteignable. Les Mahorais vivent dans un présent sans repères, où les mêmes drames – émeutes, violences, destructions – se répètent sans fin. François Hartog, dans sa réflexion sur le #présentisme, décrit cet état où le passé perd sa valeur, où le futur est inconcevable, et où seul le présent s’impose, figé dans l’#urgence et l’incapacité d’anticiper.

    Mayotte incarne cette #temporalité_brisée. L’île n’a pas de nostalgie d’un âge d’or, car son histoire est marquée par des fractures successives : colonisation, séparation des Comores, départementalisation ratée. Elle n’a pas non plus de projet d’avenir, car les conditions de vie, les inégalités et les crises structurelles la maintiennent dans un état d’urgence permanent. Ce présentisme exacerbé renforce le sentiment d’#impuissance, rendant impossible toute perspective de reconstruction ou de progrès.

    La situation actuelle de Mayotte peut être qualifiée d’#hypercriticité : un état où les #tensions_sociales, politiques et environnementales atteignent un point de rupture, où chaque élément, même mineur, peut précipiter un #effondrement_global.

    Ce terme désigne non seulement l’accumulation des #vulnérabilités, mais aussi l’incapacité à s’en extraire. L’hypercriticité, c’est l’impossibilité de penser au-delà de l’urgence, l’incapacité de construire des ponts entre les crises pour trouver des solutions globales. À Mayotte, cet état est visible dans chaque aspect de la vie : dans l’école qui échoue à offrir un avenir, dans les bidonvilles qui s’étendent, dans la mer qui rejette les déchets de l’île et engloutit peu à peu ses côtes, dans l’#accès_à_l’eau et à un environnement sain, dans la pression démographique et ses conséquences écologiques.

    Cette crise révèle une conjonction inédite entre deux histoires : celle, humaine, de la #globalisation, avec ses migrations, ses inégalités et ses #fractures_coloniales ; et celle, planétaire, d’une Terre abîmée par la dégradation accélérée des écosystèmes. Comme l’explique Dipesh Chakrabarty dans "Une planète, plusieurs mondes" (https://www.cnrseditions.fr/catalogue/histoire/une-planete-plusieurs-mondes), ce croisement marque une #rupture : à Mayotte, cette rencontre s’incarne dans une « planète des pauvres », où les damnés de la Terre subissent de plein fouet l’amplification de ces dynamiques destructrices. Ici, les vulnérabilités humaines et écologiques se confondent dans un cycle sans précédent, soulignant la nouveauté tragique de cette crise.

    Toutefois, l’hypercriticité peut aussi être un point de départ. Elle force à regarder en face l’ampleur des problèmes et à repenser radicalement les relations entre les hommes, leur territoire et leur futur. Si Mayotte continue sur cette voie, elle risque de devenir un archétype de l’#effondrement_insulaire, un avertissement pour d’autres territoires. Mais si elle parvient à dépasser ce présentisme, à prendre en compte l’histoire passée, à s’attaquer aux urgences présentes tout en imaginant un avenir collectif mettant en avant la #double_identité mahoraise française et comorienne pour en faire un exemple d’#hybridité_culturelle réussie, elle pourrait, paradoxalement, transformer sa fragilité en force, en inventant un modèle résilient face aux défis du XXIe siècle. Le temps, à Mayotte, n’a pas encore retrouvé son cours, mais il n’est pas trop tard pour le remettre en mouvement.

    https://theconversation.com/mayotte-histoire-coloniale-fractures-sociales-et-desastre-environne
    #Comores #colonialisme #environnement

  • À Mayotte, le cyclone Chido ne reconnaît pas les frontières
    https://ricochets.cc/A-Mayotte-le-cyclone-Chido-ne-reconnait-pas-les-frontieres-8076.html

    Retailleau, Macron, Bayrou..., les tyrans extrémistes au pouvoir ont une fois de plus étalé leur mépris et leur racisme envers les populations colonisées. Au lieu de raser les murs et de demander pardon, ils stigmatisent les migrant.e.s et les populations autochtones. Et, alors que Mayotte est ravagée, ne vont pas chercher de l’aide d’urgene (notamment pour l’eau) dans les régions voisines. Urgence à Mayotte, contre la gestion coloniale , appel à solidarité - Un résumé de la catastrophe a (...) #Les_Articles

    / #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques, Autoritarisme, régime policier, démocrature...

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://rebellyon.info/Urgence-a-Mayotte-contre-la-gestion-coloniale-27188
    https://survie.org/themes/colonialisme/article/a-mayotte-le-cyclone-chido-ne-reconnait-pas-les-frontieres-et-n-a-pas-besoin
    https://reporterre.net/Apres-Mayotte-le-cyclone-Chido-a-fait-au-moins-120-morts-au-Mozambique

  • Si vous manquez d’idée de cadeaux pour Noël :

    Préparer son sac d’urgence | Croix-Rouge française
    https://www.croix-rouge.fr/faire-face-au-choc-climatique-nos-propositions-pour-une-meilleure/catakit-preparer-son-sac-durgence

    Face aux événements climatiques extrêmes comme une inondation ou un feu de forêt, il n’y a souvent qu’une seule solution : évacuer. Et lorsque nous sommes en pleine crise, il est difficile d’avoir le recul et la capacité d’analyse nécessaire pour ne rien oublier d’important en partant, avoir un catakit (© Croix-Rouge française) peut être utile.

    (de rien)

    • https://theconversation.com/catastrophes-et-naturelles-deux-mots-qui-vont-si-mal-ensemble-22011

      Les catastrophes révèlent en fait toujours des disparités d’accès aux moyens de protection qui reflètent elles-mêmes une inégale distribution des ressources au sein des sociétés. Le tsunami du 26 décembre 2004 en Indonésie en est l’exemple le plus frappant : les femmes ayant perdu la vie sont quatre fois plus nombreuses que les hommes reportés décédés car elles se trouvaient alors à leur domicile, dédiées à s’occuper de leurs enfants, tout en ne sachant nager ni grimper aux arbres ; privilèges réservés aux hommes. Les catastrophes résultent donc avant tout de processus historiques et politiques qui définissent l’inégalité des individus face aux phénomènes naturels.

      90 % des décès en Amérique latine, Afrique et Asie-Pacifique

      Les inégalités face aux phénomènes naturels s’observent également à plus grande échelle puisque la distribution géographique des catastrophes relève des disparités importantes. Les exemples cités précédemment suggèrent en effet que les catastrophes sont plus fréquentes en Amérique latine, en Afrique et dans la région Asie-Pacifique. Ceci semble être confirmé par les données disponibles, notamment celles du Centre de Recherche sur l’Epidémiologie des Désastres (CRED) dont la base de données recense les événements les plus importants depuis le début du XXe siècle et montre que près de 90 % des décès recensés au cours des deux premières décennies du XXIe siècle ont fait suite à des catastrophes dans ces trois régions du monde.
      Alors, si l’expression « catastrophe naturelle » est un non-sens, pourquoi continue-t-on de la retrouver aussi fréquemment ?

  • Sauver la vie sur Terre ou maintenir la civilisation industrielle et sauver le train de vie des riches ?
    https://ricochets.cc/Sauver-la-vie-sur-Terre-ou-maintenir-la-civilisation-industrielle-et-sauve

    De nouvelles études scientifiques confirment ce que l’on savait déjà : le choix crucial entre la rupture révolutionnaire ou la disparition de la plupart de la vie sur Terre. Sauf que les auteurs de ces rapports semblent espérer encore que les dirigeants, puissants et gouvernements vont choisir un jour prochain de sauver la vie sur Terre..! Comme « sauver la vie sur Terre » implique de démanteler la civilisation industrielle, et pour les puissants de renoncer au pouvoir et aux richesses, il (...) #Les_Articles

    / #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques

    https://reporterre.net/Pour-sauver-la-vie-sur-terre-les-experts-preconisent-un-changement-urgen
    https://reporterre.net/Climat-nature-sante-Tout-est-lie-selon-le-Giec-de-la-biodiversite

  • Pauvreté + réchauffement climatique = Cyclone meurtrier à Mayotte : qui aurait pu prédire ?
    https://ricochets.cc/Pauvrete-rechauffement-climatique-Cyclone-meurtrier-a-Mayotte-qui-aurait-p

    Pendant que des clowns sinistres jouent aux chaises musicales au gouvernement, le techno-étatico-capitalisme punitif fait sa sale besogne un peu partout. Cette fois, après les inondations meurtrières en Espagne, c’est Mayotte qui est ravagée par une catastrophe amplifiée par le réchauffement climatique induit par la civilisation industrielle, et fortement aggravée par les inégalités sociales et la misère entretenues par l’Etat et le capitalisme. Et ce n’est pas la foireuse et (...) #Les_Articles

    / #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques, #Le_monde_de_L'Economie

    https://reporterre.net/Cyclone-Chido-Mayotte-paye-le-prix-du-dereglement-climatique
    https://aplutsoc.org/2024/12/15/mayotte-la-nullite-criminelle-de-limperialisme-francais
    https://reporterre.net/Le-debit-des-fleuves-s-affaiblit-partout-dans-le-monde

    • Relevé sur le net, ce commentaire sous un article du torchon sudouest, pour botter le cul aux journalistes de préfecture

      Le cyclone Chido à Mayotte : une catastrophe causée par une trajectoire improbable

      H Bassin - Il y a 39 minutes - 16 décembre 2024 à 17h36
      Et bien voilà, c’est parfait ! Aucun rapport avec l’impréparation, la pauvreté, l’état matériel et démographique de l’île, l’impuissance de l’état à régler quoi que ce soit non, c’est un problème de trajectoire ! Si les cyclones se mettent à sortir des schémas scientifiques, c’est donc entièrement de leur faute !

  • #World_Weather_Attribution

    When an extreme weather event occurs, people often ask: is climate change to blame?

    For decades, climate scientists have answered that question in general terms – that as the planet warms, we can expect many of these weather events to become more frequent and extreme.

    But in recent years, advances in attribution science have allowed researchers to answer the question in much greater detail.

    In 2014 Dr. Friederike Otto, Dr. Geert Jan van Oldenborgh and the non-profit Climate Central, serving as secretariat as well as helping to secure initial funding, founded World Weather Attribution (WWA).

    Working with scientists around the world, WWA quantifies how climate change influences the intensity and likelihood of an extreme weather event in the immediate aftermath of the extreme event using weather observations and computer modelling. To encourage actions that will make communities and countries more resilient to future extreme weather events, WWA studies also evaluate how existing vulnerability worsened the impacts of the extreme weather event.

    The results are made public as soon as they are available, often days or weeks after the event, to inform discussions about climate change and extreme weather.

    For example, in July 2021, just 11 days after temperatures in Pacific northwest areas of the U.S. and Canada reached high above 40ºC, shattering records by as much as 5ºC, a WWA study found that climate change made the heatwave at least 150 times more likely and 2ºC more intense.

    Since its inception in 2014, WWA has now performed more than 80 attribution studies on heatwaves, drought, wildfire, storms and extreme rainfall events around the world. The methods used have advanced over the years and have been published in the peer-reviewed scientific literature together with many of the studies of individual events.

    https://www.worldweatherattribution.org/about
    #climat #changement_climatique #météo #événement_météorologique_extrême #responsabilité #patterns #catastrophe #catastrophe_naturelle

  • Les émissions de CO2 augmentent toujours, sur fond de destructions des mondes naturels
    https://ricochets.cc/Les-emissions-de-CO2-augmentent-toujours-sur-fond-de-destructions-des-mond

    Les émissions de CO2 augmentent moins vite, mais ne diminuent toujours pas à l’échelle mondiale. Et malgré quelques avancées locales et partielles, quelques projets pourraves abandonnés, globalement le rouleau compresseur de la civilisation industrielle continue de dévaster la biosphère et de réchauffer le climat. Pour le système en place et ses soldats, il s’agit bien davantage de sauver la mégamachine et son techno-capitalisme que de sauver le climat, les mondes vivants et la diversité (...) #Les_Articles

    / #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques

    https://reporterre.net/En-2024-on-n-a-jamais-autant-consomme-de-petrole-charbon-et-gaz
    https://reporterre.net/Les-Francais-sont-de-plus-en-plus-climatosceptiques-selon-l-Ademe
    https://reporterre.net/Reporterre-part-a-la-COP29-en-Azerbaidjan-en
    https://reporterre.net/La-geoingenierie-une-strategie-pour-sauver-le-capitalisme-pas-le-climat
    https://reporterre.net/Biodiversite-l-Union-europeenne-tres-loin-de-ses-objectifs
    https://reporterre.net/Le-mega-courant-de-l-Atlantique-pourrait-s-effondrer-plus-tot-que-prevu

  • Espagne, Valence : État et classe politique sont dangereux et superflus
    https://ricochets.cc/Espagne-Valence-Etat-et-classe-politique-sont-dangereux-et-superflus-7989.

    Pendant et après les inondations meurtrières en Espagne, ce sont surtout les habitants qui se sont aidés eux-mêmes. Tandis que ce sont les autorités politiques qui sont en grande partie responsables de l’intensité des désastres, à ajouter à l’habituelle culpabilité du capitalisme et de ses lobbies. La civilisation industrielle fait subir à de plus en plus de mondes des catastrophes de plus en plus destructrices. Les institutions en place sont incapables d’arrêter d’alimenter les (...) #Les_Articles

    / #Initiatives_d'habitant.e.s, #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques

    https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2024/11/15/miguel-amoros-decomposition-absolue-a-des-niveaux-eleve

  • Risques et périls : les assurances face aux #catastrophes_naturelles

    Alors que le mois d’octobre a été marqué par des inondations impressionnantes en France et en Espagne, la capacité de notre #système_d’assurance à affronter la multiplication des #sinistres pose question. Dans quelle mesure le #changement_climatique bouleverse-t-il l’écosystème assurantiel français ?

    Ces dernières années ont été marquées par une multiplication et une intensification des catastrophes naturelles en France et dans le monde, ce qui mécaniquement accroît le nombre et le montant des sinistres.

    En France, les spécificités du modèle d’#indemnisation des catastrophes naturelles, introduit en 1982 sous la présidence Mitterrand, garantit un cadre protecteur à la fois pour les assureurs et pour les assurés. Côté assureurs, le risque de défaut est minimisé grâce à l’existence de la #Caisse_Centrale_de_Réassurance (#CCR), organisme à #capitaux_publics, qui “assure les assureurs” ; côté assurés, l’obligation légale de souscrire au régime dit “#Cat-Nat” dès lors qu’un contrat d’#assurance_habitation est signé permet de garantir un taux de couverture supérieur à 95% - alors qu’il n’est que de 60% en Europe.

    Toutefois, cette intensification manifeste interroge sur la capacité des assurances à maintenir un modèle économique viable : la Caisse Centrale de Réassurance a annoncé avoir enregistré un déficit technique de 80 millions d’euros en 2023 ; dans certains pays, les #primes_d’assurances sont si élevées que les populations ne peuvent plus s’assurer. De plus, la multiplication des catastrophes naturelles dans certaines régions et le perfectionnement progressif des modèles prédictifs incite les compagnies d’assurance à se retirer du marché, ce qui pose le défi du “#protection_gap” (i.e. d’écarts de couverture entre les territoires).

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/entendez-vous-l-eco/risques-et-perils-les-assurances-face-aux-catastrophes-naturelles-992748

    #assurances #risques_climatiques
    #audio #podcast

    • Inondations : nous payons les héritages de décennies d’#incurie

      Les inondations de Valence ont déchaîné les #climatosceptiques. Les mêmes qui s’opposaient aux restrictions d’urbanisation en zone inondable et au zéro artificialisation nette s’improvisent anti-« béton » pour nier l’impact du #changement_climatique au nom du « bon sens ». Mais depuis 40 ans, l’exposition et la vulnérabilité ont augmenté et les catastrophes se succèdent. Nous le résultat de 30 ans d’inaction climatique.

      La catastrophe résulte toujours de la conjugaison de 3 éléments :

      - Un phénomène physique, l’#aléa (ici #submersion)
      – Des personnes et des biens exposés
      - Des facteurs individuels ou collectifs, conjoncturels ou structurels, qui rendent vulnérable au choc avant et pendant la crise.

      La submersion (inondation) résulte elle-même d’une combinaison de mécanismes : l’#eau peut venir du ciel (#précipitations), des #nappes_phréatiques, de la #mer, d’un #cours_d’eau lui-même alimenté par la pluie, la fonte des neiges ou de la rupture d’un barrage.

      Hors submersion marine, une inondation est étroitement liée au #ruissellement. En effet, lorsqu’il pleut, l’eau s’infiltre dans le sol. La partie qui n’est pas absorbée ruisselle et va rejoindre les cours d’eau qui vont l’évacuer vers la mer.

      Plusieurs facteurs peuvent naturellement limiter l’infiltration :

      - Le #gel
      – Un sol très sec ou au contraire détrempé
      – Un sol sans végétation (rôle des racines)
      - Un sol naturellement imperméable (argileux par exemple)

      voir : https://theconversation.com/en-france-les-pluies-de-mai-permettront-elles-de-mieux-affronter-la

      L’homme peut aussi imperméabiliser artificiellement les sols :

      - #bitumes, #béton, #toitures (y compris les #serres), etc.
      - manière de travailler le #sol agricole
      - #déboisement des versants
      - #busage des #drains_d’évacuation
      - modification de la #pente des versants

      Le ruissellement crée des #écoulements_de_surface qui sont aussi modifiés par les #aménagements (remblais pour des routes ou voies ferrées, etc). De plus, les #cours_d’eaux sont endigués, creusés, rectifiés, détournés, etc. avec un impact sur la vitesse et la hauteur d’eau.

      Dans les espaces urbanisés, l’eau de pluie est récupérée par des réseaux d’eaux pluviale pour éviter l’inondation des chaussées. En cas de forte pluie ou d’inondation des chaussées, ce réseau est insuffisant. Et devient lui-même un facteur d’inondation.

      En ville, d’autres #réseaux_souterrains (eau potable, tunnels, etc.) forment un #réseau_hydrographique_artificiel. En cas d’inondation à la surface, ils se remplissent d’eau, débordent à leur tour et inondent la ville.

      L’interruption de ces réseaux dits "critiques" paralyse en outre la gestion de crise. Ils peuvent être un facteur de #crise dans la crise. On a alors des aléas en cascade, avec des #effets_dominos, qui sont très redoutés par les gestionnaires.

      Par définition, l’urbanisation concentre les Hommes, les activités, les infrastructures. Elle accroît donc AUSSI l’exposition. La manière dont on construit la ville peut limiter l’#imperméabilisation (impact sur le ruissellement), pas l’exposition.

      L’exposition n’est pas un problème en soi si l’on agit sur la vulnérabilité : système de prévision et d’alerte, adaptation du bâti, utilisation de matériaux résistants, forme des bâtiments et morphologie de la ville, gestion de crise performante, évacuation, etc.

      Dans le cas d’épisodes méditerranéens, la #vitesse et la part d’#incertitude font que l’évacuation des populations est impossible et que la prévision a des limites. Il faut donc réduire l’exposition là où la vitesse et la hauteur d’eau sont fortes.

      Depuis des décennies, l’occupation des sols dans le bassin méditerranéen s’est concentrée dans des #zones_inondables. Depuis des décennies, les scientifiques alertent sur sur l’impact des activités humaines sur le ruissellement.

      En France, depuis des décennies, certains « responsables » politiques ont tout fait pour assouplir les #zonages des plans de prévention des risques. Cela a même été fait en toute légalité, malgré les combats des associations « écolo ».

      Alors oui, les épisodes méditerranéens ont toujours existé et oui, les sociétés du passé avaient su s’y adapter en construisant en hauteur notamment, au prix de lourdes pertes.

      Depuis 40 ans, l’exposition et la vulnérabilité ont augmenté et depuis 40 ans, les catastrophes se succèdent. Nous payons les héritages de décennies d’incurie. Et nous payons aussi le résultat de 30 ans d’inaction climatique.

      Car le changement climatique dope ces épisodes orageux. Et plus d’eau précipitée, c’est plus d’eau à évacuer. Quels que soient les plans d’adaptation, tant que la Terre se réchauffe, nous sommes condamnés à subir de plus en plus de #catastrophes.

      Malgré les progrès techniques, au-delà d’un certain niveau de réchauffement, ces territoires seront inhabitables.

      Seule l’atténuation, avec l’atteinte du net zéro émissions de CO2 stabilisera le réchauffement et permettra l’adaptation.

      https://blogs.mediapart.fr/magali-reghezza/blog/311024/inondations-nous-payons-les-heritages-de-decennies-d-incurie?at_acco

  • Innondations géantes en Espagne, plus de 100 morts, qui aurait pu prédire ?
    https://ricochets.cc/Innondations-geantes-en-Espagne-plus-de-100-morts-qui-aurait-pu-predire-79

    Après la France en octobre et l’Europe centrale en septembre, c’est l’Espagne qui est ravagée par des inondations dévastatrices et meurtrières. Quelques infos et réflexions sur ce nouvel épisode dramatique du capitalisme punitif. Ca fait plus de 40 ans que des scientifiques, écologistes et autres alertent sur le réchauffement climatique ainsi que sur la destruction des sols et des écoystèmes, et sur leurs conséquences désastreuses, Ca fait plus de 40 ans que la plupart des élus, les (...) #Les_Articles

    / #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques, #La_civilisation,_la_civilisation_industrielle

    https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/qui-aurait-pu-predire-la-crise-climatique-la-petite-phrase-d-emmanuel-m
    https://reporterre.net/Inondations-en-Espagne-les-habitants-sous-le-choc
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/10/30/autour-de-valence-pres-de-cent-morts-dans-les-inondations-du-siecle-l-eau-es
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/10/18/pluies-exceptionnelles-en-france-le-rechauffement-climatique-genere-des-epis
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/10/31/inondations-a-valence-le-rechauffement-de-la-mediterranee-est-de-la-dynamite

  • Le 29 octobre 2024, la région de Valencia (Espagne) subit une catastrophe liée à un « orage en V très peu mobile ».

    The scale of the flooding currently unfolding in Valencia, Spain is unfathomable. This is footage from Chiva, where a jaw-dropping 343 mm of rain was recorded in just 4 hours earlier today, between 4:30 PM and 8:30 PM.

    https://video.twimg.com/amplify_video/1851374950826860544/vid/avc1/1080x1440/8vXiOd9nt1GEa9UX.mp4?tag=16

    (Source : https://x.com/WxNB_/status/1851375012688658443)

    Varios muertos y desaparecidos por la DANA. Zonas como Valencia y Albacete, especialmente afectadas #dana

    https://video.twimg.com/amplify_video/1851418883149750272/vid/avc1/1080x1632/wGzYweShNZ7KH-Ju.mp4?tag=16

    (https://x.com/JesusCintora/status/1851419147667701761)

    • Ce fut d’une extrême violence comme le montrent toutes les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. Et on est dans un réchauffement global d’à peine 1,5 °C. Imaginez la suite ...

      Inondations en Espagne hier : au moins 54 morts.
      Pensez à cette image à chaque fois qu’un journaliste ou qu’un membre du gouvernement se plaint des activistes climat qui bloquent la route...


      (https://x.com/BonPote/status/1851576628280799282)

    • Un article de WP sur la Gran Riada de Valencia en 1957, où l’on nous parle du détournement du Rio Turia pour protéger la ville des conséquences d’un nouveau débordement (le Plan Sud).
      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Grande_inondation_de_1957_de_Valence

      Évidemment, certains ont sauté sur l’occasion en venant te raconter que « ça s’est déjà vu » et que l’évènement du 29 octobre dernier, c’est pas si dramatique que ça. (Un an de pluie en huit heures de temps et on va dépasser les 100 décès sans compter les « disparus »).

      Quelques explication « après coup » d’un météorologue :
      https://threadreaderapp.com/thread/1851653746570235914.html

      Les pluies extrêmes sur #Valence sont associées à une goutte froide qui s’isole vers Gibraltar.
      Cette dynamique n’est pas créée par le changement climatique (même config pour les épisodes similaires du passé -ex : 1957) mais il en amplifie les conséquences (quantité de pluie)
      1/🧵
      Il est faux/réducteur d’attribuer cet événement a une méditerranée +chaude. C’est l’ensemble des océans +chauds en lien avec une atmosphère +chaude qui explique l’excès de vapeur d’eau dans l’atmosphère, véritable réservoir ++ pour les pluies.
      https://video.twimg.com/tweet_video/GbJfsgPW4AAbnl9.mp4


      2/
      C’est donc l’ensemble de l’environnement planétaire qui devient favorable aux pluies extrêmes, ce qui explique que l’ensemble des régions du monde peut être touché par ces coups météo dopés qui frappent ici ou là. Pas forcement d’augmentation en fréquence mais en intensité !

      3/
      La France n’est en aucun cas a l’abri d’un tel événement qui peut frapper sur tout le pourtour méditerranéen. Diminuer les risques impose de réduire immédiatement nos émissions de gaz a effet de serre et de s’adapter en diminuant autant que possible le ruissellement.

      (https://x.com/cassouman40/status/1851653746570235914)

    • Inondations en Espagne : un arbitrage controversé entre [sans] sécurité du public et [ni] intérêts économiques
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/10/31/en-espagne-un-arbitrage-controverse-entre-securite-du-public-et-interets-eco

      Alors que le bilan des terribles crues qui ont frappé le sud-est espagnol ne cesse de s’alourdir, et a atteint, jeudi 31 octobre, les 158 morts, la question de la responsabilité de l’administration mais aussi des entreprises valenciennes hante l’Espagne. Pourquoi la région n’a-t-elle envoyé l’alerte sur les téléphones portables des habitants qu’à 20 heures, mardi 29 octobre, quand beaucoup de gens se trouvaient déjà pris aux pièges dans leur véhicule ? L’Agence espagnole de météorologie (Aemet) avait pourtant décrété l’alerte maximale le matin, dès la première heure.
      Et pourquoi les entreprises n’ont-elles pas renvoyé les salariés chez eux ? « Je veux envoyer un appel à la responsabilité des entreprises. Elles ont l’obligation de protéger la vie des travailleurs », a rappelé la ministre espagnole du travail, Yolanda Diaz (Sumar, gauche), le 30 octobre, ajoutant en direction des salariés qu’ils « n’ont pas à courir de risques ».

      « Les pertes humaines sont les seules choses irréparables »
      Ceux que la région et les entreprises ont pris témoignent d’un manque de confiance dans les prédictions météorologiques et de sensibilité aux phénomènes atmosphériques extrêmes, ce qui n’est pas nouveau. En septembre 2023, la présidente de la région de Madrid, Isabel Diaz Ayuso (Parti populaire, PP, droite), avait utilisé pour la première fois le protocole ES-Alert, capable d’envoyer un message à tous les téléphones des personnes présentes sur une zone à risques grâce à un système de radiofréquence, à l’occasion d’une « goutte froide » qui devait déverser des pluies « exceptionnelles » sur Madrid, selon l’Aemet. Sa décision de demander aux Madrilènes de ne pas se déplacer, sauf nécessité absolue, fut très controversée.

      #changement_climatique #climat #inondations #catastrophes_climatiques

    • Illustration de l’#incurie des « autorités » de la région de Valencia (article du 30/10) :
      https://www.vilaweb.cat/noticies/people-trapped-in-a-deadly-trap-the-valencian-governments-negligence-has-si


      People trapped in a deadly trap: The Valencian Government’s Negligence Has Significantly Worsened the Consequences of the Floods

      The disappearance of the President of the Generalitat during the crucial hours of the floods highlights a lack of capacity to manage a catastrophe

      The storm that has ravaged the central regions of the Valencian Country, the most populated strip, is by far the most severe in contemporary times. What was initially announced as a “dana” (the new term for “cold drops” that Valencians are so familiar with) has resulted, thus far, in a provisional toll of 62 dead and dozens still missing. People who cannot locate their loved ones and places where rescue teams are unable to enter even twelve, fourteen, or sixteen hours later. And, for now, material damages are incalculable.

      This dana had been announced, publicized, commented upon, written about, drawn, and explained in a way that seemed almost excessive. Authorities had time to prepare, to activate every possible system to prevent harm to the population. Measures to protect people should have gone beyond school or university closures taken by some local councils.

      But something went wrong to produce such a terrifying provisional figure. Today, even though waters are starting to recede and reveal the landscape of devastation, it’s not yet the aftermath. Today is still “the day.” The “day after” will be when we clarify what happened, why it happened, who made which decisions, and who conveyed which messages.

      In this tragedy, which reeks of diesel mixed with mud, of tears and desperation, there is an implacable chronology. There is a series of political decisions that, read in sequence, give a picture of the lightness with which policies were executed, the lack of political weight of those who make and implement them. They reveal a desolate panorama: the irresponsibility and negligence of those managing public administrations—in this case, President Carlos Mazón (PP).

      The Consell, the Valencian government, took office in July of last year. In November, it abolished the Valencian Emergency Unit. This was part of its electoral program, and Vox, its allies, demanded it loudly. They called it a “chiringuito” (a derogatory term meaning “boondoggle”) of former socialist president Ximo Puig. They stated it this way and even tweeted it—a post that resurfaced when the Campanar building caught fire last February: “The Valencian Emergency Unit, the first agency of Ximo Puig dismantled by Carlos Mazón. The first step in the restructuring of the public business sector announced by the Valencian government.”

      The Consell decided it could do without a global emergency management body, thereby removing a layer of protection for the population.

      Eleven o’clock in the morning of Tuesday was a key moment to perceive the solitude of Valencians facing this catastrophe. At eleven, the spokesperson for the Consell, Ruth Merino, was supposed to hold a press conference to explain the Consell’s decisions. At eleven, the Spanish government’s delegate, Pilar Bernabé, was expected to report on the morning’s developments after a very tough night in Safor and Ribera. And at eleven, the President was scheduled to make statements after attending a sectoral event. The statements overlapped.

      Bernabé explained which roads were closed and a few incidents, but little more. Ruth Merino mentioned the number of schools closed and also listed closed roads, adding little more. President Mazón was more expansive in his statements. Expansive and oddly optimistic, despite media coverage that had already been broadcasting special programming on the human tragedies, stories of people unable to reach work, flooded basements, and the swelling Magre River, which originates in Utiel. Yet he said:

      “As for hydrological alerts, the reservoirs are well below capacity. They are absorbing the incoming water without any issues. There is no hydrological alert for any reservoir so far. So, I’d like to emphasize that the rains are particularly affecting the Magre River, but so far, we have no hydrological alert. This is good news at this hour.”

      And he added: “According to the forecast, the storm is moving towards the Serrania de Cuenca, and consequently, by around six in the evening, the intensity is expected to decrease across the rest of the Valencian Community.”

      After these statements, the president continued his agenda, meeting with various people and taking photos that were disseminated through the communication channels of the presidency. He made no further comments on the floods.

      It was half-past eleven when Mazón made these statements. At 11:45, the Emergency Coordination Center issued a special hydrological alert for the riverside towns along the Magre River. “Alert of increased flow in the Magre River with a record of 350 cubic meters per second. Riversides and towns along the Xúquer River up to the mouth in Cullera are warned.”

      If, when the president spoke, he knew that the Magre River was becoming a danger to the population and did not say so, he committed a highly reprehensible act. If he did not know, it was also serious, as it showed he did not know what he was talking about when he said the reservoirs could contain the water that was already spilling over the riverbed. He called for caution, of course, but conveyed a message of calm that bore no relation to what was actually happening.

      A few hours later, at five in the afternoon, the Xúquer Hydrographic Confederation began to release water from the Forata Reservoir in Yátova. Thus, it ceased its regulatory function, and the Magre River surged towards Algemesí, meeting the Xúquer. It devastated everything in its path. The images circulating on social networks left no doubt that this was a catastrophe of unknown dimensions.

      At the same time, the Poio ravine also filled rapidly, flowing towards the Albufera of Valencia. Disbelieving residents and workers in the metropolitan area of Valencia, where it had barely rained all day, found themselves trapped in a deadly trap. They were in cinemas, shopping for furniture, at work. And there they spent the night. Or they died. The president had spoken of calm at half-past ten in the morning, and he had not been seen since.

      He did not appear again until after half-past nine in the evening. And when he did, he communicated nothing—neither information, nor reassurance, nor encouragement, nor any sense that he had control over the situation. Rather, he admitted that they lacked significant information, that rescue teams couldn’t reach certain places, that communications were indeed down, and that they had no confirmation of fatalities. His statement left the population with an extraordinary sense of vulnerability. The President of the Generalitat appeared, in a corridor, before the microphone of public TV À Punt and the Presidency’s microphone, to say that À Punt was the official broadcaster. Thus, incidentally, he muzzled the press, who could only report what the Generalitat said.

      An Empty Statement

      The president’s silence became an unprecedented cry from people trapped, soaked, lost, and terrified. Testimonies began to emerge from people abandoned on highways, in shopping centers, in a funeral home… People calling 112 and getting no answer. People on rooftops watching firefighters pass by because they couldn’t help them.

      In the middle of this wild, dark, windy, and rainy night, President Mazón appeared again. It was past half-past twelve in the morning. He had donned the red vest of emergency services and spoke of fatalities without specifying a number. As he had done with the Campanar fire, he hid in the darkness to deliver bad news. This time he could not provide an estimated number of fatalities, nor could he give precise information on what was happening. Empty words to say that the Spanish government’s Military Emergency Unit was now working. Nothing more.

      Until this morning, when the count stands at 62 dead, for now. Sixty-two lives cut short in an episode of intense, fierce rain. Perhaps the most severe ever seen in the Valencian Country, yet announced, marked, and warned of.

  • Inondations records avec gros épisode Cévenole, qui aurait pu prédire ?
    https://ricochets.cc/Inondations-records-avec-gros-episode-Cevenole-qui-aurait-pu-predire_capit

    Un énorme épisode Cévenol a dévasté plusieurs régions en France, avec des crues et inondations dantesques. Ca fait plus de 40 ans que des scientifiques, écologistes et autres alertent sur le réchauffement climatique ainsi que sur la destruction des sols et des écoystèmes, et sur leurs conséquences désastreuses, Ca fait plus de 40 ans que la plupart des élus, les milieux économiques et technocratiques sont dans le déni, la procastination, le greewashing, les mensonges, les manipulations, (...) #Les_Articles

    / #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques, Autoritarisme, régime policier, démocrature..., La civilisation, la civilisation (...)

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature... #La_civilisation,_la_civilisation_industrielle
    https://reporterre.net/Mines-La-transition-energetique-du-Nord-laisse-mourir-les-peuples-autoch
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/10/16/la-france-metropolitaine-menacee-d-une-epidemie-de-dengue_6353567_3244.html
    https://reporterre.net/Je-ne-m-attendais-pas-a-ce-que-ca-se-passe-ici-l-Ardeche-abasourdie-apre

  • Quand Biovallée fait la promo de l’IA, le 25 septembre à Eurre
    https://ricochets.cc/CONFERENCE-l-intelligence-artificielle-au-7848.html

    Biovallée® (et Entreprise du futur ?) organise le 25 septembre une conférence payante pro IA (« intelligence » artificielle). Présentation de l’événement, puis remarques critiques et moyens de contacter les organisateurs et intervenants. Présentation de cette conférence : Extraits des présentations par Biovallée : « Inutile de l’ignorer, elle (l’IA) est présente partout et va bouleverser de nombreuses activités humaines. Comment cette #Technologie peut-elle être mise au service de la (...) #Les_Articles

    / #Ecologie, #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques, Biovallée ®, Technologie, #Vallée_de_la_Drôme, Le monde de (...)

    #Biovallée_® #Le_monde_de_L'Economie
    https://www.entreprisedufutur.com
    https://biovallee.net/conference-lintelligence-artificielle-au-service-de-la-transition-des-ent
    https://fr.linkedin.com/posts/association-biovallee_ia-et-soci%C3%A9t%C3%A9-apprendre-%C3%A0-manipule
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/23/les-geants-du-numerique-se-convertissent-au-nucleaire_6329378_3234.html
    https://biovallee.net/wp-content/uploads/2023/04/Membres-CA-_-apres-AG2023-1.pdf
    https://biovallee.net/wp-content/uploads/2024/02/Liste-adherents-pour-site-internet_2023.pdf
    https://biovallee.net/podcast-alleluia-12-minutes-pour-ne-rien-manquer
    https://biovallee.net/contact/#adresse
    https://www.entreprisedufutur.com
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Gattaz
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/pierre-gattaz-le-medef-ne-peut-plus-etre-un-medef-daccompagnement-dans-le-n
    https://www.fondation-blaise-pascal.org
    https://www.fondation-blaise-pascal.org/nos-partenaires
    https://inter-mines.org/fr/article/ia-et-societe-apprendre-a-manipuler-un-nouvel-outil/26/04/2024/2805
    https://biovallee.net/contact/#message
    https://m-eti.fr/en-region/auvergne-rhone-alpes
    https://www.e-nergys.com/nous-contacter
    https://www.e-nergys.com/decouvrir-energys
    https://www.e-nergys.com/partenariat-fr/energys-et-brainbox-ai-deviennent-partenaires
    https://www.institutmontaigne.org/experts/frederic-creplet