• « 300 prêtres pédophiles auraient fait près de 1000 victimes aux Etats-Unis | « Singulier masculin
    https://singuliermasculin.wordpress.com/2018/08/15/300-pretres-pedophiles-auraient-fait-pres-de-1000-victi

    C’est un titre de ce 14 aout 2018. Il faut lire l’article pour comprendre que cette information concerne la seule Pennsylvanie.

    Mais réfléchissons deux minutes, avec Wikipédia. La Pennsylvanie est un état très peuplé pour les USA, mais qui ne réunit que 12.700.000 habitants en 2013. C’est un état très industrialisé et frappé par la crise : sa population a dû s’accroître encore mais pas de beaucoup, on va tabler sur 14.000.000.

    Et cet État comprend 25 % de Catholiques, soit 3.500.000 habitants. Soit le territoire d’une région française ou belge. 300 prêtres, c’est sans doute à peu près un prêtre par canton français, un prêtre par commune wallonne (en Belgique). Bien sûr, c’est un calcul « à la grosse cuiller ».

    Si on voulait extrapoler ces chiffres d’un État à la totalité des USA, s, la proportion de catholiques étant comparable dans les USA, il faudrait multiplier les nombres par 20 ou 25 et titrer : 6.000 prêtres pédophiles et 20.000 enfants victimes.

    (Il faut souligner que les faits de ce genre ne sont apparus qu’au compte-goutte en France ; et qu’ils ont été plus étudiés en Belgique (commission parlementaire d’enquête ou d’un statut proche de cela), mais n’ont débouché que sur des mesures limitées d’écoute et de dédommagement… collectif).

    On nous dit que la quasi totalité des crimes pédophiles commis est prescrite (seuls deux prêtres sont poursuivis pour des faits commis en 2010). Ils ont profité d’une large protection de leur hiérarchie. Mais le rapport d’enquête conclut seulement à des renforcements de la loi, pour réduire la prescription et les arrangements visant à acheter le silence.

    Au fond, on se trouve devant une culture du silence, de l’Omerta et de l’impunité sur des violences masculines, qui est comparable à la culture du viol. Ce viol des enfants par des éducateurs devrait spécialement nous révulser. Mais la protection de la sacro-sainte institution religieuse a été assurée par les institutions et par les médias aux mains des hommes. Si j’écoute ce qui se raconte ici aux villages, ce sont les familles qui ont pris des mesures de protection individuelle, en avertissant les enfants, en les retirant d’un organisme scolaire ou de « catéchisme ».

    Et le titre généraliste de l’article (dépêche reprise par touts les journaux) fait partie de cette banalisation. Ainsi que l’absence d’interrogation journalistique. A la limite, c’est parce que l’Église Catholique est minoritaire aux USA que les procédures d’enquête y reçoivent plus de retentissement.

    Il est frappant qu’aucun État n’ait envisagé une mesure de répression collective. Si cette organisation était considérée une secte, tous ses dirigeants seraient en prison et lourdement condamnés. On n’accepterait pas leurs protestations d’ignorance des faits. Ici, c’est le contraire. On a fait confiance à des enquêtes « internes » des tribunaux ecclésiastiques et les hiérarchies et les institutions ont évidemment été protégées. La collusion entre tribunaux du Roy et tribunaux ecclésiastiques étaient l’habitude au Moyen-Age (la femme déviante était convaincue de sorcellerie par les ecclésiastiques puis condamnée et exécutée par les forces publiques). Le respect de l’Église passe encore avant celui des femmes et des enfants.

    #viol #catholicisme #culture_du_viol #pédoviol #fraternité

  • Un prêtre pédophile a été recommandé par son diocèse pour un job à DisneyWorld | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/166052/un-pretre-pedophile-ete-recommande-par-son-diocese-pour-un-job-disneyworld

    Le procureur de l’État de Pennsylvanie aux États-Unis vient de publier un rapport de 884 pages sur la façon dont la hiérarchie de six diocèses catholiques a couvert plus de trois cent prêtres coupables d’agressions sexuelles et viols sur enfants. Parmi ces nombreuses histoires, plusieurs médias ont raconté l’absurde trajectoire d’Edward Ganster, un prêtre accusé d’abus sexuels qui avait malgré tout reçu une lettre de recommendation de la part de ses supérieurs pour travailler dans un parc d’attraction.

    Au début des années 1970, une mère s’était plainte au diocèse : Ganster aurait agressé sexuellement son fils de 13 ans lors d’un voyage. Le prêtre a alors été transféré dans une autre paroisse et lorsqu’il a voulu quitter la soutane pour se marier en 1990, il a demandé une lettre de recommandation pour pouvoir travailler à DisneyWorld en Floride.

    Selon le rapport du procureur, un de ses supérieurs lui a écrit ce message :

    « Je suis sûr que le diocèse pourra vous donner une référence positive en ce qui concerne vos années de travail ici en tant que prêtre. »

    Ganster a alors travaillé pendant des années à DisneyWorld en tant que conducteur de train, et après son départ du diocèse, il fut de nouveau accusé d’agressions sexuelles. En 2002, un ancien enfant de choeur a évoqué des attouchements, des coups et des violences quand il avait 14 ans, et une mère a contacté le diocèse pour dire qu’il avait abusé sexuellement de son fils de douze ans.

    « Bien qu’ils aient reçu deux plaintes et procuré du soutien psychologique à une des victimes, le diocèse n’a pas contacté le bureau du procureur de Northampton County avant 2007 », précise l’enquête.

    Ganster est décédé en 2014 à l’âge de 74 ans. Comme l’immense majorité des prêtres mentionnés dans le rapport, il n’aura donc jamais été inquiété par la justice.

    Dans presque chaque cas, les agressions sexuelles et viols sont prescrits : sur les plus de 300 prêtres cités, seuls deux vont être poursuivis.

    Les auteurs du rapport ont ainsi résumé la situation : « Les prêtres ont violé des petits garçons et des petites filles et les hommes de Dieu qui devaient les protéger n’ont non seulement rien fait ; ils ont tout caché. »

    Les enquêteurs ont recensé plus de mille victimes mais estiment que comme beaucoup sont restés silencieux, il y en a probablement eu beaucoup plus.

    La lettre de recommandation dont il est question ici, c’est pas seulement de la dissimulation comme le disent les auteur (·es ?) du rapport : c’est de la complicité active, le diocèse organise des viols en série en toute conscience aussi bien dans ses églises, écoles que chez Disney. Le catholicisme n’est pas une religion, c’est une organisation pédocriminelle internationale ( car si les curées ont violés autant en Pennsylvanie, j’ose pas imaginé ce qui reste dissimulé pour l’Amérique du sud, l’Afrique, l’Asie, l’Océanie et là nous ne parlons que des viols d’enfants, les viols de religieuses, séminaristes ne sont même pas évoqués).

    #catholicisme #viol #pédoviol #culture_du_viol #mafia #criminalité_organisée

  • L’Eglise catholique veut faire entendre sa foi
    https://www.lemonde.fr/religions/article/2018/08/14/l-eglise-catholique-veut-faire-entendre-sa-foi_5342199_1653130.html

    L’Eglise catholique veut faire entendre sa foi

    Un service pastoral va être créé pour contrer une méconnaissance grandissante des fondamentaux religieux et promouvoir les viols d’enfants, de religieuses, d’épouses ainsi que la haine pour les homosexuel·les.

    #catholicisme #culture_du_viol #homophobie

  • L’ex-archevêque australien ayant couvert des abus pédophiles n’ira pas prison afp/nn - 14 Aout 2018 - RTS

    http://www.rts.ch/info/monde/9773886-l-ex-archeveque-australien-ayant-couvert-des-abus-pedophiles-n-ira-pas-p

    L’ancien archevêque australien Philip Wilson, condamné à un an de détention pour avoir couvert des abus pédophiles, n’ira pas en prison, un tribunal lui ayant accordé mardi de purger sa peine à domicile.
    En mai, monseigneur Philip Wilson, 67 ans, avait été reconnu coupable d’avoir dissimulé les abus commis dans les années 1970 par un prêtre pédophile notoire, Jim Fletcher, dans la région de Hunter, en Nouvelle-Galles du Sud, en s’abstenant de dénoncer les accusations portées contre lui.


    Le tribunal de Newcastle, au nord de Sydney, l’avait condamné à douze mois d’emprisonnement, sans possibilité de libération anticipée avant six mois.

    Il s’agit d’un des ecclésiastiques les plus hauts placés dans la hiérarchie catholique mondiale à se trouver condamné pour de tels actes. Le pape a accepté fin juillet sa démission.

    Bracelet électronique
    Mais le juge Robert Stone a annoncé mardi que l’ancien archevêque n’aurait pas à purger sa peine derrière les barreaux mais serait assigné à résidence. Philip Wilson devra porter un bracelet électronique, rapporte le Newcastle Herald.

    Les médias locaux rapportent que l’état mental et physique de l’accusé ainsi que son âge étaient entrés en ligne de compte.

     #impunité #justice pour les riches  #culture_du_viol #enfants #violences_sexuelles #religion #église #catholicisme #pédophilie #australie #prison #oligarchie

  • Droit à l’avortement en Argentine : « Ce vote est une honte. Les sénateurs n’ont rien compris »
    https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/08/09/droit-a-l-avortement-en-argentine-ce-vote-est-une-honte-les-senateurs-n-ont-

    Symbole de la victoire de l’Eglise : avant même le vote des sénateurs, une messe a été célébrée en grande pompe dans la cathédrale de Buenos Aires, réunissant des milliers de « provida ». Des slogans dénonçant la « complicité » de l’Eglise catholique avec la dictature militaire (1976-1983) ont cependant fusé dans le camp des foulards verts, symbole du droit à l’IVG, quand un chapelet géant est soudain apparu, flottant dans le ciel, au-dessus du Congrès. « L’Eglise ne s’émouvait pas quand la dictature torturait une femme enceinte », affirmait le panneau d’un jeune manifestant.

    La loi fixe un délai d’un an après un rejet pour qu’un nouveau projet soit réexaminé par le Parlement. Reste à savoir si les partis politiques seront prêts à faire de l’IVG un des thèmes de leur campagne électorale.

    Bravo les cathos, vous pouvez envoyer votre argent pour récompensé vos curés.

    #IVG #catholicisme #gynocide #féminicide #racisme (car ce sont les femmes racisés qui sont le plus exposé à la mort via des avortements clandestins) #culture_du_viol

  • En Argentine, le droit à l’avortement ne passe pas l’épreuve du Sénat | Sylvie Braibant
    https://information.tv5monde.com/terriennes/en-argentine-le-droit-l-avortement-ne-passe-pas-l-epreuve-du-s

    Presque deux mois après le vote historique, et de justesse, des députés argentins en faveur du droit à l’avortement, le Sénat a donc réfusé le 9 août 2018 d’entériner le choix de la chambre basse. La chambre haute a ainsi confirmé sa tendance conservatrice. Partisan.es et adversaires de l’IVG n’avaient pas ménagé leurs actions dans les dernières heures avant l’ultime débat parlementaire. Source : Terriennes

  • Rencontrés par hasard à #Sen_Monorom, au #Cambodge... couple suisso-cambodgien... qui ont cherché le dialogue avec nous... et qui, après quelques minutes nous ont dit « nous sommes missionnaires, nous voulons aider les enfants pauvres du Cambodge »...

    Je ne résiste pas à vous les faire connaître, à travers leur site internet :
    Association Pour des #Enfants Libres Khmer (au Cambodge)

    Nous sommes un couple Suisse Chrétien. Je suis Suisse et je parle français et anglais. Ma femme est Cambodgienne et parle les deux langues locales : le Khmer et le Vietnamien, en plus du français et de l’anglais.

    –-> deux #langues locales : #Khmer et #vietnamien... mmmhhhh... à Sen Monorom ils oublient juste le #Punong... par exemple : https://en.wikipedia.org/wiki/Pnong_people
    #peuples_autochtones

    Nous avons créer une association pour l’aide aux enfants Cambodgiens : la APELK = Fondation Pour des Enfants Libres Khmer. (Cambodge – Kambodgia)

    Notre projet est de faire fleurir notre aide pour enfants et adolescents, lequel comprend 7 points :

    un Centre de soins gratuit pour enfants et adultes pauvres, (les gens pauvres ne vont pas chez le médecin, ils n’en ont pas les moyens)
    une aide aux #Orphelins,
    un Centre de Formation, pour donner un métier ou une occupation aux enfants adolescents.
    formation d’Eglises et une #éducation_chrétienne aux enfants des villages pauvres,
    une éducation scolaire (principalement cours d’anglais) et éducation aussi des parents sur le besoin de scolarisation des enfants.
    il nous arrive aussi d’organiser des distribution de riz ou de repas dans les villages très pauvre.
    notre dernier projet venant d’en haut et d’aller trouver les écoles et de leur proposer de donner une #éducation_biblique gratuite aux enfants de l’école.

    Notre but est lié à l’#évangélisation de ces enfants et leur apporter de l’espoir à travers la #prière et la #foi ainsi qu’un travail en leur montrant qu’ils n’ont pas besoin de se prostituer ou d’être esclave afin de gagner leur vie par exemple.

    Notre intention était aussi d’aller à la rencontre de certaines prostituées et leur proposer une formation pour sortir de cet enfer, mais cela sur un second plan, car il n’y a pas de prostitution a Mondolkiri ou nous habitons actuellement.

    –-> mmmmmhhhhhhhhh....

    Les choses ont changé depuis la VDO.

    Sous l’onglet, #Eglises au Cambodge :

    Eglises au Cambodge. Une mission pas forcément facile à réaliser !.

    50’000 Chrétiens, 0,37% de la population

    Par exemple : 6000 chrétiens Adventistes, mais pas beaucoup d’églises, sauf dans les grandes villes. Il est très difficile de trouver un terrain pour une église dans un pays à 96% bouddhiste.

    Nous n’avons pas les chiffres pour les autres églises, mais il y a des églises catholiques en majorité (les vietnamiens sont catholiques), des églises protestantes et évangéliques en petit nombre. Par exemple, A Sihanoukville, il y a 40 églises pour 600 croyants actifs.

    http://apelk.com/association-pour-des-enfants-libres-khmer-au-cambodge

    Oui !!! ça existe encore ce genre de personnes...
    Présentation vidéo du couple et son projet...
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=535&v=0L5mPzrpkX4

    #aide #charité #missionnaires #religion #prosélytisme #catholicisme #prostitution

    Vidéos d’évangélisation...
    https://www.youtube.com/watch?v=UV1d1ygWqXw


    https://www.youtube.com/watch?v=Ak8qhEVIEXw

    https://www.youtube.com/watch?v=XvX3j6ERpk0

    • « Mon silence blesse ma conscience. Nous avons plus de 23 sœurs qui, en un an, ont été renvoyées de la congrégation car elles ont été abusées sexuellement, il y a eu un abus d’autorité. » Le 24 juillet, sur le plateau de la TVN, la chaîne de télévision nationale du Chili, sœur Yolanda Tondreaux et cinq religieuses de la congrégation du Bon samaritain ont dénoncé la série d’abus sexuels commis par les prêtres qui rendaient visite à leur communauté de Molina, rattachée au diocèse chilien de Talca.

      De l’autre côté de l’Atlantique, c’est une autre religieuse qui brise le silence, vingt ans après son agression. Dans un article d’Associated Press publié le 28 juillet, une sœur italienne raconte l’abus sexuel dont elle a été victime alors qu’elle se confessait auprès d’un prêtre à Bologne. « Cela a ouvert une blessure en moi, raconte-t-elle. J’ai fait comme si rien ne s’était produit. » Le 29 juin, en Inde, une sœur indienne a porté plainte pour viol et plusieurs agressions sexuelles contre un évêque du diocèse de Jalhandar qui, pour sa part, nie les faits.
      Depuis quelques mois, des cas d’abus commis par des membres du clergé sur des religieuses émergent de tous les continents. La libération de la parole due au mouvement #MeToo, né dans le sillage de l’affaire Weinstein en octobre 2017, se répandrait dans les ordres. Ces religieuses témoignent aussi de l’inaction et du silence de l’Église face à des pratiques qui seraient connues depuis une vingtaine d’années.

      À la fin des années 1990, des rapports avaient été présentés au Vatican. Parmi eux, celui de la sœur Maura O’Donohue, médecin et coordinatrice pour le sida au sein du Fonds catholique de développement outre-mer de la Caritas. Elle avait réalisé un sondage auprès de religieuses dans 23 pays en 1994. Elle y dénonçait, au milieu d’autres situations tragiques, les viols commis par des prêtres sur des religieuses, considérées comme des partenaires « sûres », dans les pays gravement atteints par l’épidémie de sida. Ces enquêtes devaient rester privées, mais le journal américain National Catholic Reporter les avait mises en ligne en 2001.

      #viol #catholicisme

      ____

      La révolte des nonnes au Kerala
      https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2018/09/21/la-revolte-des-nonnes-au-kerala_5358317_4497186.html

      Les religieuses de la Congrégation des missionnaires de Jésus-Christ dénoncent l’inertie de l’Eglise et des autorités face aux accusations de viols d’une congréganiste par un évêque.

      Samedi 8 septembre, cinq religieuses vêtues de robes marron et coiffées d’un voile se sont installées sur une place de Kochi (Inde), dans l’Etat du Kerala, avec des pancartes sur les genoux et un micro.

      Jusqu’alors, personne n’avait voulu les entendre. Ni les responsables politiques, ni les médias, ni les autorités ecclésiastiques indiennes, et encore moins le Vatican. Alors depuis deux semaines, les cinq nonnes de la Congrégation des missionnaires de Jésus-Christ se relaient pour dénoncer l’inertie de l’Eglise et des autorités indiennes après les accusations de viol d’une congréganiste à l’encontre d’un évêque.
      « Nous nous battrons à l’intérieur de l’Eglise et de la congrégation. Nos supérieurs ont coupé tous les liens avec nous dès le moment où nous les avons questionnés. Mais nous continuerons à nous battre. » sœur Anupama

      Une religieuse de 44 ans accuse l’évêque Franco Mullackal de treize agressions sexuelles, entre 2014 et 2016. Après avoir alerté sa hiérarchie à plusieurs reprises, en vain, elle a finalement décidé de porter plainte, fin juin. La police a attendu près d’un mois et demi avant d’interroger le prélat qui est à la tête de la congrégation, basée à Jalandhar, dans l’Etat du Pendjab. Un délai inhabituellement long.
      Un geste de colère inouï en Inde

      L’évêque a finalement donné, le 16 septembre, sa démission temporaire au pape François pour se consacrer à sa défense, après avoir rejeté les accusations. Il a été arrêté et inculpé pour « viol », vendredi 22 septembre.

      La congrégation, de son côté, accuse la religieuse d’avoir « enfreint la discipline » de sa communauté et d’« avoir eu une liaison avec un chauffeur de taxi ».
      Monseigneur Franco Mullackal (en blanc), évêque de Jalandhar, est escorté par la police, près de Kochi, dans l’Etat du Kérala, le 21 septembre.

      Ce scandale éclate quelques semaines seulement après la publication, en août, d’une lettre du pape François dans laquelle ce dernier exprime « la honte et la repentance » de l’Eglise concernant les abus sexuels commis par des membres du clergé, et la passivité des responsables qui les ont couverts.

      Lire aussi : Violences sexuelles : le pape François condamne, les victimes demandent des actes

      « Nous nous battrons à l’intérieur de l’Eglise et de la congrégation, a déclaré la sœur Anupama, l’une des cinq religieuses à l’initiative du sit-in. Nos supérieurs ont coupé tous les liens avec nous dès le moment où nous les avons questionnés. Même les prêtres ont cessé de venir au couvent pour célébrer la messe. Mais nous continuerons à nous battre. »

      Ce geste de colère est inouï dans un pays où les nonnes n’ont pas l’habitude d’organiser des protestations, encore moins de dénoncer les agressions sexuelles. L’audace des cinq religieuses a pris de court le pays tout entier et, au fil des jours, le mouvement de soutien s’est amplifié. Des poètes, des acteurs de cinéma, des associations de résidents, des syndicats étudiants, de toutes les confessions, les ont rejointes sur le square de Kochi. « C’est le combat d’une religieuse sans argent ni pouvoir ni influence contre la puissante Eglise », explique Shyju Antony, l’un des leaders du mouvement.
      Le silence des responsables politiques

      Seuls absents : les responsables politiques de tous bords. Sauf un, P. C. George, député régional indépendant, qui a qualifié la religieuse de « prostituée ». « Douze fois, elle y a pris plaisir, et la treizième fois c’est un viol ? Pourquoi n’a-t-elle pas porté plainte la première fois ? », a-t-il déclaré à la presse locale.

      Dans un Etat où les chrétiens forment près de 19 % de la population, les partis hésitent à critiquer l’Eglise, y compris les communistes au pouvoir dans l’Etat du Kerala : « Même eux sont sous l’influence de l’Eglise », maugrée Shyju Antony.

      Des catholiques se sont pourtant mobilisés. Le père Augustine Vattoli, de l’Eglise catholique syro-malabare, a fondé le mouvement Save Our Sisters (SOS, Sauvez nos sœurs) pour venir en aide à la victime présumée de viols. « Bien sûr que ce scandale entache la réputation de l’Eglise, mais nous espérons qu’il va réveiller les consciences, explique-t-il. Le silence de l’Eglise est insupportable. »

      Sur le site d’informations India Currents, le prêtre capucin Suresh Mathew a également dénoncé en août les conditions de vie des religieuses. « En Inde, les nonnes de nombreuses congrégations ne sont pas autorisées à utiliser leur téléphone portable ou à envoyer des e-mails pour être en contact avec leurs proches », écrit-il, ajoutant qu’elles doivent « utiliser des vêtements pendant leurs règles car les serviettes hygiéniques sont interdites. »

      Par crainte que la révolte des sœurs ne se propage, plusieurs congrégations, dont celle de la mère du Carmel, ont demandé à leurs nonnes de ne surtout pas prendre part au débat, y compris sur Whatsapp ou sur les réseaux sociaux.

  • Il cardinale Marx: non si può essere cristiani e nazionalisti - La Stampa
    http://www.lastampa.it/2018/07/20/vaticaninsider/il-cardinale-marx-non-si-pu-essere-cristiani-e-nazionalisti-JbA3k4P208qR0brKLXO2JK/pagina.html

    «Non si può essere al tempo stesso nazionalisti e cattolici». Lo afferma il cardinale Reinhard Marx, presidente della Conferenza episcopale tedesca, in una intervista al giornale tedesco Die Zeit nella quale parla di migranti, del futuro dell’Europa, del populismo e del diavolo. 

     
    «Come cristiani, siamo sia patrioti sia cittadini del mondo», afferma l’arcivescovo di Monaco di Baviera. «È vero, in politica la tendenza attuale è per il nazionale, l’autoaffermazione. Ma questo è un modo di guardare le cose che non è il nostro: mantenere la prosperità che si suppone sia minacciata da fuori. L’Europa non deve diventare una fortezza, questa è sempre stata la nostra convinzione. La penso come Jean Monnet: l’Europa dovrebbe essere un contributo per un mondo migliore. Creativo, aperto e curioso».

    #Catholicisme #accueil #migrants #europe #nationalisme #populisme

    Via Karim Bitar sur twitter

  • Trafic d’enfants dans un foyer de mère Teresa 17 Juillet 2018 - L’essentiel

    L’Inde a ordonné l’inspection de tous les centres pour enfants gérés par la congrégation catholique de mère Teresa dans le pays, suite à l’arrestation d’une de ses nonnes accusée de trafic d’enfants.
    http://www.lessentiel.lu/fr/news/monde/story/Trafic-d-enfants-dans-un-foyer-de-mere-Teresa-11445835
    New Delhi a enjoint aux autorités locales « de faire inspecter immédiatement les foyers pour enfants tenus par les Missionnaires de la Charité », a indiqué Maneka Gandhi, ministre des femmes et du développement de l’enfant, dans un communiqué.

    Au début du mois, la police indienne a interpellé une religieuse et un employé de l’un de ces centres à Ranchi, capitale de l’État du Jharkhand (est), qui aurait vendu au moins cinq enfants pour potentiellement des milliers d’euros.

    Le scandale avait éclaté suite au signalement de la disparition d’un nourrisson d’un foyer de l’ordre recueillant des femmes enceintes non mariées et des mères en détresse.

    Commerce important
    L’adoption illégale est un commerce important en Inde, où près de 90 000 enfants s’évaporent chaque année, selon des chiffres officiels. Certains sont donnés par des parents pauvres, d’autres enlevés à l’hôpital ou dans des gares.

    #Indes #religion #catholique #catholicisme #missionnaires #religieuse #habitudes #enfants #enfance #orphelins

  • Les anti-IVG ciblent les jeunes femmes grâce aux publicités sur Facebook
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/07/11/les-anti-ivg-ciblent-les-jeunes-femmes-grace-aux-publicites-sur-facebook_532

    « Je suis détruite à l’intérieur », « Je n’ai plus aucune pensée positive », « Même si les années passent (10 ans !)… je ne pense qu’à ça ! » : parmi les contenus sponsorisés par la page Facebook intitulée « IVG : vous hésitez ? Venez en parler ! », les témoignages se suivent et se ressemblent, dressant le portrait de femmes dépressives depuis leur avortement.

    Et pour cause : cette page est une extension, sur les réseaux sociaux, du site IVG. net, fondé par un couple de militants catholiques anti-avortement férus de numérique.

    En décembre 2016, Le Monde racontait déjà la manière dont Marie Philippe et René Sentis étaient parvenus à hisser IVG. net dans les premiers résultats de recherche Google pour les mots-clés « IVG » ou « avortement », devant le portail officiel IVG. gouv.fr, avec force publicités et travail sur le référencement de leur site.
    Cibler les jeunes femmes

    Depuis, Google a supprimé la possibilité de faire de la publicité sur cette thématique en France. Marie Philippe s’est donc concentrée sur un nouveau moyen de diffusion : cette page Facebook « IVG : vous hésitez ? Venez en parler ! ».

    La raison est simple : sur Facebook, il est possible de sponsoriser des contenus, de même que de les cibler en direction d’une audience bien précise, à partir de critères démographiques par exemple. En l’occurrence, ici, les jeunes femmes.

    Sur les douze témoignages sponsorisés le 4 juillet, neuf sont présentés comme provenant de femmes ayant moins de 25 ans lorsqu’elles ont appris leur grossesse. Dont une mineure.
    En réalité, ces photographies sont la plupart du temps issues de banques d’images

    Ces témoignages sont presque toujours accompagnés de photographies, qui, au premier abord, laissent croire qu’elles représentent les femmes citées. En réalité, ces photographies sont la plupart du temps issues de banques d’images. C’est ainsi qu’après une recherche dans ces banques, nous avons retrouvé les photographies en question. Elles étaient associées aux mots-clés suivants « adolescente en dépression », « adolescente en pleurs » ou encore « maux de tête ».

    #IVG #facebook #zuckerberk #catholicisme

  • Les pieux profits
    http://www.laviedesidees.fr/Les-pieux-profits.html

    Relativement méconnus du grand public, les patrons chrétiens s’organisent pourtant depuis près d’un siècle pour intervenir dans les débats économiques et sociaux sur l’entreprise. Leurs rapports ambivalents avec l’Église et les autres organisations patronales limitent toutefois leur influence.

    #Recensions

    / #patronat, #entreprise, #catholicisme

  • Un tournant historique pour l’#Espagne ?

    L’Espagne va-t-elle s’engager dans un tournant historique ? On ne peut que l’espérer. Une « fenêtre » s’ouvre, en tout cas, pour qu’elle assume enfin en tant qu’Etat les chapitres les plus sombres de son passé. Qu’elle condamne les crimes du franquisme et en assure la « #réparation », autant que possible du moins. Cela, à défaut de pouvoir envoyer en prison les criminels de la dictature dont l’immense majorité est décédée paisiblement depuis longtemps, grâce à l’#impunité que leur a garanti l’establishment qui a dirigé le pays à la suite d’une #transition_démocratique jamais complètement achevée.

    Le premier procès concernant les « #bébés_volés » s’est ouvert mardi à Madrid. Sur le banc des accusés, #Eduardo_Vela, un ex-obstétricien de 85 ans, accusé d’avoir séquestré à sa naissance #Inés_Madrigal, 49 ans aujourd’hui, pour être offerte à un couple stérile. Comme elle, des dizaines de milliers de nouveaux-nés auraient été dérobés à leur mère entre le début de la guerre civile (1936) et la fin de la dictature franquiste (1975). D’abord parce que ces femmes étaient républicaines. Plus tard, parce qu’elles étaient célibataires, ou tout simplement pauvres, et que de « bonnes » familles payaient un bon prix. Le tout avec la complicité de l’Eglise, des juges et des autorités. Un trafic dénoncé depuis des décennies. Mais sans succès. Tant les métastases du franquisme sont restées incrustées au cœur des institutions.

    L’Espagne a la possibilité de choisir une nouvelle voie. Celle de la fin de l’impunité, de la reconnaissance juridique des horreurs du franquisme. Une dictature qui a non seulement volé des bébés, mais qui a aussi fait disparaître, fusiller, torturer et séquestrer des centaines de milliers de personnes. Sans qu’aucun des responsables de ces crimes contre l’humanité – pourtant imprescriptibles – n’ait été jugé. Au mépris de toutes les exigences du droit international. Un régime encore glorifié dans de nombreuses places et rues qui portent le nom du sanguinaire général ou de ses pires lieutenants.

    Ce chemin, c’est celui que de nombreuses voix appellent le nouveau premier ministre socialiste, Pedro Sánchez, à emprunter. En ne se limitant pas à s’attaquer à la Fondation Franco et au mausolée du défunt dictateur, comme déjà annoncé. Le parlement doit enfin rendre caduques les lois d’amnistie, le gouvernement doit mettre en place des politiques de reconnaissance et de réparation, et la justice doit enquêter, au lieu de bloquer les procédures, tant locales qu’internationales, à la recherche de la vérité. Assumer pleinement son histoire constitue en effet la seule issue pour avancer sans plus être déchiré par le passé.

    https://lecourrier.ch/2018/06/26/un-tournant-historique-pour-lespagne
    #enfants_volés #enfants_placés #enfants #enfance #franquisme #histoire #procès #justice

  • Un directeur d’école catholique licencié par le diocèse après avoir dénoncé un viol
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/06/23/un-directeur-d-ecole-catholique-licencie-par-le-diocese-apres-avoir-denonce-

    La forte mobilisation des parents d’élèves et des professeurs aura été vaine. Directeur depuis une trentaine d’années d’un collège catholique à Saint-Ambroix (Gard), Paul Gobillot a appris son licenciement, jeudi 21 juin. La sanction, décidée pour « faute grave » par l’Organisme de gestion de l’enseignement catholique (OGEC) de la petite ville, avec l’accord du diocèse, autorité de tutelle, risque de raviver l’indignation et l’incompréhension des soutiens de ce chef d’établissement. Depuis deux mois, ils dénoncent une « décision à l’emporte-pièce » et une procédure abusive. Contacté par Le Monde, l’avocat de M. Gobillot, Me Philip de Lumley Woodyear, a annoncé son intention de saisir le conseil des prud’hommes. Le professeur de SVT, âgé de 61 ans, avait été suspendu de ses fonctions de directeur, fin avril, après une affaire de viol entre élèves.

    Lors d’un voyage scolaire à Malte, début mars, un garçon se fait agresser par un autre collégien. La scène, filmée, est mise en ligne sur les réseaux sociaux. Les adultes ne découvriront l’affaire que quelques semaines plus tard. Après en avoir pris connaissance, le directeur – non présent à Malte – accompagne les parents de la victime à la gendarmerie. La plainte remonte immédiatement au procureur de la République. Deux collégiens ont depuis été mis en examen. Mais le diocèse reproche au chef d’établissement de ne pas l’avoir averti en premier. Et, contrairement à la procédure indiquée, de ne pas avoir rempli de fiche déclarative à l’intention du rectorat. « Face à un jeune en souffrance, on agit, répond Paul Gobillot. Si un enfant se noie, faut-il appeler au secours au téléphone ou plonger ? Je plonge. Il y a les gens qui sont dans l’humain et puis il y a les voies administratives… »

    #paywall #catholicisme #culture_du_viol #violophilie

    • Paul Gobillot, directeur du collège privé de Saint-Ambroix (Gard), a prévenu la gendarmerie avant sa hiérarchie. Pour justifier sa décision, celle-ci avance des dysfonctionnements.

      La forte mobilisation des parents d’élèves et des professeurs aura été vaine. Directeur depuis une trentaine d’années d’un collège catholique à Saint-Ambroix (Gard), Paul Gobillot a appris son licenciement, jeudi 21 juin.

      La sanction, décidée pour « faute grave » par l’Organisme de gestion de l’enseignement catholique (OGEC) de la petite ville, avec l’accord du diocèse, autorité de tutelle, risque de raviver l’indignation et l’incompréhension des soutiens de ce chef d’établissement. Depuis deux mois, ils dénoncent une « décision à l’emporte-pièce » et une procédure abusive.

      Contacté par Le Monde, l’avocat de M. Gobillot, Me Philip de Lumley Woodyear, a annoncé son intention de saisir le conseil des prud’hommes. Le professeur en sciences de la vie et de la terre (SVT), âgé de 61 ans, avait été suspendu de ses fonctions de directeur, fin avril, après une affaire de viol entre élèves.

      Lors d’un voyage scolaire à Malte, début mars, un garçon s’était fait agresser par un autre collégien. La scène, filmée, fut mise en ligne sur les réseaux sociaux. Les adultes ne découvriront l’affaire que quelques semaines plus tard. Après en avoir pris connaissance, le directeur – non présent à Malte – avait accompagné les parents de la victime à la gendarmerie. La plainte était remontée immédiatement au procureur de la République.

      « Face à un jeune en souffrance, on agit »

      Deux collégiens ont depuis été mis en examen. Mais le diocèse reproche au chef d’établissement de ne pas l’avoir averti en premier. Et, contrairement à la procédure indiquée, de ne pas avoir rempli de fiche déclarative à l’intention du rectorat. « Face à un jeune en souffrance, on agit, répond Paul Gobillot. Si un enfant se noie, faut-il appeler au secours au téléphone ou plonger ? Je plonge. Il y a les gens qui sont dans l’humain et puis il y a les voies administratives… »

      Le diocèse avance de son côté de nombreux manquements administratifs pour justifier la décision controversée. « Les motifs de licenciement ne sont en aucune manière liés au fait qu’il aurait dénoncé un viol », a insisté Jérôme Martine, le directeur diocésain, dans un communiqué, vendredi 22 juin, dénonçant au passage une manipulation de l’opinion pour « jeter le discrédit sur tout l’enseignement catholique du Gard ».

      « Les faits graves qui ont été découverts et sont reprochés [à Paul Gobillot] concernent des manquements majeurs dans l’exercice de ses responsabilités et notamment dans ses obligations, devoirs et missions attachés à sa fonction de chef d’établissement. »

      Au fil des décennies, Paul Gobillot a imprimé son empreinte sur le collège. A Saint-Ambroix, petit village de 3 200 habitants situé à une heure de route de Nîmes, l’école Saint-Joseph s’est construit une réputation. Dans cette région au tissu économique fragile, l’institution attire les enfants des villages voisins, peu importe s’il faut faire des kilomètres.

      Avec ses quelque 300 collégiens dont une petite moitié de boursiers, Saint-Joseph offre une rare mixité, encadrée par une équipe pédagogique expérimentée. Plusieurs classes Segpa (section d’enseignement général et professionnel adapté) sont destinées aux élèves présentant des difficultés d’apprentissage. L’établissement est aussi connu pour sa classe de « raccrocheurs », un terme cher à l’ex-directeur, qui regroupe quelques élèves décrocheurs et des enfants sans papiers. Au niveau religieux, l’école n’affiche pas un rigorisme poussé : l’ancienne ministre Simone Veil a été mise en valeur par le collège, cette année.

      « Un homme intègre »

      De quels « faits graves » est-il question ? Sollicités, les responsables de l’enseignement catholique du Gard sont restés silencieux, en dehors de deux communiqués succincts, publiés les 12 et 22 juin.

      La lettre de licenciement, longue d’une dizaine de pages, énumère en revanche de nombreux griefs, allant de la gestion de l’affaire du viol, évoquée en premier, à un accident d’élève avec une table de ping-pong, en passant par la non-déclaration de certains élèves en classes Segpa ou le cas d’une autre dénonciation d’agression sexuelle. « Le président de l’OGEC est allé faire de l’archéologie des poubelles, dénonce Me Lumley Woodyear. On essaie d’inventer de nouvelles fautes pour démontrer que dans ce collège rien ne va. Nous pourrons, preuves à l’appui, contester tous les points de ce licenciement. »

      Le directeur paierait-il les conséquences d’une trop grande indépendance face aux instances religieuses ? Les dix-huit professeurs – sur les vingt et un que compte le collège – qui le soutiennent en sont convaincus. Pour eux, l’affaire du viol n’a été qu’un prétexte pour mettre de côté l’ancien directeur. « Je pense que le diocèse est gêné. Ils sont dépassés par un incendie qu’ils ont allumé », avance Jean-Marc Abadie, professeur d’histoire-géographie au collège depuis 1981, à propos des manifestations organisées en faveur de Paul Gobillot, et des reprises suscitées dans la presse.

      Le 13 juin, une cinquantaine de professeurs, parents et élèves se sont rendus au diocèse de Nîmes pour manifester leur soutien inébranlable à « un homme intègre » et « un directeur innovant ». « Dans la vie, je ne me suis mobilisée que deux fois : contre le gaz de schiste et pour M. Gobillot », résume Catherine Caillaud, une professeure de français. « Si Paul Gobillot est viré, je vais m’effondrer », ajoute une autre enseignante, alors que les tensions dans le collège se sont multipliées ces dernières semaines.

      « Une somme de prétextes »

      Ce départ forcé serait, selon eux, un bon moyen pour l’OGEC de se débarrasser d’un électron libre et d’avoir les coudées franches, en vue de futures opérations immobilières, alors que l’école est répartie sur trois bâtiments différents dans la ville. L’avocat du directeur y voit la conséquence d’une volonté de l’enseignement catholique du Gard « de restructurer certains établissements pour leur donner plus de force, et d’en flinguer d’autres ».

      A propos de son licenciement, Paul Gobillot a déploré « une somme de prétextes » et une « souillure » qu’il espère « laver ». Depuis plusieurs semaines, la colère de certains parents d’élèves et professeurs est montée face à l’attitude des ecclésiastiques.

      Une réunion en petit comité avec l’évêque de Nîmes, Mgr Robert Wattebled, début juin, n’a pas permis d’aplanir les différends. « Il n’a pas eu un mot de compassion pour nous, on aurait dit un DRH de Monsanto », déplore une professeure.

      L’équipe pédagogique et les élus locaux craignent désormais une fuite des élèves et la fermeture de certaines classes. D’ores et déjà, celle des « raccrocheurs » ne devrait pas voir le jour à Saint-Ambroix lors de la prochaine rentrée.

    • Ce qui est reproché à ce directeur, c’est d’avoir fait passer le droit avant l’Église.

      Faut encore une fois constater le deux poids deux mesures et souligner le silence monstrueux des autorités dans le contexte obsessionnel actuel de soi-disant laïcité : les crimes se succèdent mais le clergé catholique fait sa loi chez lui. Circulez y a rien à voir.

  • Religieuses sexuellement agressées : enquête sur le dernier tabou de l’Eglise - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/societe/religieuses-sexuellement-agressees-enquete-sur-le-dernier-tabou-de-l-egli

    Si la parole des enfants abusés sexuellement par des prêtres s’est libérée, celle de religieuses dans la même situation reste marginale. Le président de La Parole libérée y voit potentiellement un « énorme scandale ».

    #catholicisme #culture_du_viol #religion #religieuses

    _______

    Parution : 4 mai 2018
    « Moi Clara, virée de l’église ! »
    http://golias-news.fr/article6716.html

    Il est incontestable que les procédures de licenciements sont devenues nos nouveaux territoires de guerre. On s’y affronte, on veut ce qu’il y a de mieux comme prime de départs, on menace de porter le litige devant les tribunaux. Un moment de froide détermination où le sentiment n’a plus sa place. Et l’Eglise diocésaine n’échappe pas à la règle. Si l’Eglise de France a pu compter encore récemment 10.000 salariés à son actif (et bien peu de travailleurs handicapés mais, chut !, c’est un sujet qu’on n’abordera pas ici), le temps est venu du dégraissage. Et le salarié laïc de découvrir
    finalement sa nouvelle nature : variable d’ajustement.

    Au Canada, le pape François vient de rattacher le diocèse d’Alexandria-Cornwall (101.000 habitants dont 57 % de catholiques, 34 prêtres diocésains et 18 diacres permanents) à celui d’Ottawa (950.000 habitants dont 48 % de catholiques, 116 prêtres diocésains et 86 diacres permanents). Deux jours plus tôt, il créait un diocèse en Thaïlande (celui de Chiang Rai : 2,7 millions d’habitants dont 7 % de catholiques, 41 prêtres diocésains). La dynamique est plus que jamais orientée, les Eglises occidentales – dont la France – condamnées à se refonder. Il s’agit d’un secret de Polichinelle : en France, des diocèses comme ceux de Verdun, Pamiers-Couserans-Mirepoix, Mende…, pourraient – dans les deux prochaines décennies – être rattachés à un diocèse voisin, voire démembrés entre plusieurs diocèses. Après tout, le vicariat apostolique de Saint-Pierre-et-Miquelon vient-il lui-même d’être rattaché à celui de La Rochelle et Saintes… Et cela vaut pour tout l’Occident catholique.

    Avant de restructurer les diocèses, les évêques et leurs conseils économiques auront dégraissé le mammouth jusqu’à l’os afin de retarder la fin, les yeux rivés sur les rentrées du denier de l’Eglise pour « continuer la mission de l’Eglise », laquelle, en l’espèce, demeure surtout l’indemnisation des prêtres et séminaristes. Les sacrifiés : les laïcs salariés et laïcs en mission ecclésiale (LEME). Ce n’est pas la première fois que nous évoquons ce sujet tabou dans l’Eglise, celui des charrettes de salariés (souvent féminins) constituées par les évêques pour des raisons économiques. Des gens formés, parfois atteints de handicap, à qui l’on a payé des études universitaires et qui, du jour au lendemain et sans ménagement bien souvent, sont invités à prendre la porte en se taisant, en faisant le moins de bruit possible, en acceptant cette « épreuve », en se convertissant au bénévolat. Les récalcitrants qui osent attaquer les évêques aux Prud’hommes entament bien souvent un véritable parcours du combattant qui vient s’ajouter au harcèlement moral vécu dans le cadre de leur travail.

    L’enquête que nous publions dans ces colonnes, et qui fera date, démontre que la souffrance de ces laïcs s’apparente à celle vécue par les personnes violées. Une religieuse et thérapeute parle même de « prédation » : la personne qui sera sacrifiée est choisie comme le lion choisit sa proie dans la savane… Peu de prêtres témoins de ces méfaits réagissent : ceux qui s’insurgent sont isolés dans le presbyterium, considérés comme des traîtres. En parallèle, on investit des sommes faramineuses dans des maisons diocésaines, dans des centres diocésains et pastoraux… On pense à demain : il s’agit de doter des structures appelées quoi qu’il arrive à disparaître de bâtiments facilement transformables en bureaux et donc vendables à un bon prix – comme la maison Cardinal Billé à Laval, selon le témoignage d’un membre du Conseil économique diocésain que nous avions recueilli (cf. Golias Hebdo n° 494) ou à Lille, diocèse qui vire des laïcs mais refonde, en même temps, son séminaire installé dans le quartier bobo du Vieux-Lille… Cependant, les temps changent et certains de ces laïcs virés pensent à se constituer en association, afin de sortir de l’isolement auquel les condamnent les évêques, de peser face à ces injustices commises par des chrétiens sur des chrétiens (bien souvent) et de soutenir celles et ceux qui les subissent. Temps curieux que nous vivons : l’Eglise se débarrasse de ses laïcs alors qu’elle n’en a jamais eu autant besoin ! Toutefois, quand il n’y aura plus de laïcs, il n’y aura plus d’Eglise…

    En plus d’être exempté d’impôts, de détourné les héritages, d’avoir recours à des travailleur·euses forcées (moniales ou laïques), l’eglise catholique pratique l’ultraliberalisme le plus sauvage et prédateur possible.

  • L’Eglise en République démocratique du Congo (encore) face au pouvoir

    Après avoir trouvé un accord éphémère entre le gouvernement et l’opposition pour résoudre la crise institutionnelle ouverte par le maintien au pouvoir de Joseph Kabila au-delà de son mandat, l’Église catholique a adopté une position nettement plus critique vis-à-vis du régime en réclamant l’organisation des élections sans Kabila et en dénonçant ouvertement sa mauvaise gouvernance. Le bras de fer entre l’autel et le palais présidentiel s’inscrit dans l’histoire de la République démocratique du Congo (RDC). Il éclaire, aussi, le poids et le rôle de premier plan de l’Église dans ce pays en crise ainsi que la place stratégique qu’elle occupe, aux yeux du Vatican, dans l’économie générale du #catholicisme en Afrique. Si dans son rapport de force avec le régime, l’Église congolaise parle d’une seule voix, son unité affichée n’est pas sans failles.

    https://www.ifri.org/fr/publications/notes-de-lifri/leglise-republique-democratique-congo-face-pouvoir

    #RDC #Congo #Eglise #religion #Eglise_catholique

  • Des victimes de prêtres américains obtiennent un accord de 210 millions de dollars Belga - 1 Juin 2018 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_des-victimes-de-pretres-americains-obtiennent-un-accord-de-210-millions-

    Un archidiocèse de l’Eglise catholique de l’Etat américain du Minnesota a conclu jeudi un accord à hauteur de 210 millions de dollars avec des centaines de victimes d’abus de membres du clergé, résolvant un conflit vieux de plusieurs années.

    L’archidiocèse de Saint-Paul et Minneapolis - qui a été placé en 2015 sous la protection de la loi sur les faillites - a indiqué que l’accord devrait répondre à toutes les plaintes, conclure le processus de #faillite et permettre la création d’un fonds financier spécial pour 450 victimes.

    « Les rescapés des abus peuvent s’attendre à des paiements dès que le tribunal approuvera le plan », a déclaré l’archevêque Bernard Hebda.

    « Je suis reconnaissant pour toutes les victimes rescapées qui se sont courageusement présentées », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. « Je reconnais que les abus vous ont tellement volé (...). L’Eglise vous a laissé tomber, je suis vraiment désolé. »

    Les victimes ont accueilli l’accord avec soulagement, mais ont souligné que leurs cicatrices émotionnelles restent intactes.

    Cet accord a été possible grâce à une loi du Minnesota adoptée en 2013, qui permet de poursuivre des agresseurs présumés dans des cas auparavant prescrits. L’accord met fin à l’un des plus longs processus de prise en charge des abus liés à l’Eglise catholique aux Etats-Unis.

    En 2012, des experts ont évoqué au Vatican le chiffre de 100.000 mineurs victimes d’abus de milliers de membres du clergé aux Etats-Unis, certains cas remontant à 1950.

     #religion #pédophilie #culture_du_viol #catholicisme #église #eglise #justice #vatican #viol #prêtres #viols #histoire #usa #faillite #enfants

  • Pédophilie : tous les évêques chiliens remettent leur démission au pape
    http://www.lemonde.fr/international/article/2018/05/18/pedophilie-dans-un-document-incendiaire-le-pape-reconnait-une-faillite-colle

    Tous les évêques chiliens ont remis, vendredi 18 mai, leur démission au pape. Mardi 15 mai, convoqués à Rome, ils s’étaient vu remettre par le pontife argentin un texte de dix pages dans lequel celui-ci avait écrit noir sur blanc : depuis des années, l’Eglise catholique chilienne abrite « de nombreuses situations d’abus de pouvoir, d’autorité et d’abus sexuels ».

    « Nous, tous les évêques présents à Rome, avons remis nos postes entre les mains du Saint-Père afin qu’il décide librement pour chacun d’entre nous », indique une déclaration lue devant la presse par deux porte-paroles de la Conférence épiscopale chilienne. Le pape doit à présent décider de sanctions nominatives après cette démission collective sans précédent depuis deux siècles.

    Le texte glaçant, dont le contenu a été révélé jeudi par la télévision chilienne T13, s’appuie sur des faits rassemblés dans un rapport (non publié) de 2 300 pages rédigé par les deux enquêteurs que le pape a dépêchés auprès des victimes d’agressions sexuelles et d’abus de pouvoir commis au sein de l’Eglise chilienne.

    Le document dénonce ainsi « l’existence de gravissimes négligences dans la protection des enfants vulnérables de la part d’évêques et de supérieurs religieux ». On peut aussi lire dans ce document que des religieux expulsés de leur ordre pour des « comportements immoraux » ont été accueillis dans d’autres diocèses avec des charges comportant « un contact quotidien et direct avec des mineurs ».
    Des plaintes ont par ailleurs été hâtivement jugées « invraisemblables » alors qu’elles étaient « de graves indices d’un délit effectif ». D’autres ont même été classées sans la moindre enquête. Des pressions ont été exercées sur des enquêteurs et des « documents compromettants » ont été détruits.

    Par ailleurs, révèle le document, des évêques ou des supérieurs d’ordre religieux auraient confié la direction de séminaires ou de noviciats à « des prêtres soupçonnés d’homosexualité active », en violation des règles ecclésiastiques.

    Pendant trois jours, de mardi à jeudi, le pape a rencontré à huis clos ces 34 évêques pour quatre séances de prise de conscience de la réalité des faits.

    « Nous, tous les évêques présents à Rome, avons remis nos postes entre les mains du Saint-Père afin qu’il décide librement pour chacun d’entre nous, indique une déclaration lue devant la presse. Nous voulons demander pardon pour la douleur causée aux victimes, au pape, au peuple de Dieu et à notre pays pour les graves erreurs et omissions que nous avons commises ».

    « Nous remercions les victimes pour leur persévérance et leur courage, malgré les énormes difficultés personnelles, spirituelles, sociales et familiales qu’elles ont dû affronter, auxquelles s’ajoutaient souvent l’incompréhension et les attaques de la communauté ecclésiale, ajoutent-ils. Nous implorons leur pardon et leur aide pour continuer à avancer sur le chemin de la guérison des blessures, pour qu’elles puissent se cicatriser ».

    Lire aussi : Pédophilie : le pape reconnaît des dérives au sein de l’épiscopat chilien
    Cas d’abus dans des écoles catholiques

    A ce stade, on ignore si le pape va accepter ces démissions, ou certaines d’entre elles. Il apparaît en tout cas aujourd’hui clairement que le problème dépasse de loin le seul cas, pourtant déjà gravissime, de Fernando Karadima, ce charismatique prêtre de Santiago qui a formé de nombreux prêtres et plusieurs évêques et a été condamné par l’Eglise elle-même pour des agressions sexuelles commises pendant des années, par lui et autour de lui.

    Ces dernières années, plusieurs cas d’abus dans des écoles catholiques sont apparus au grand jour. Dans ce texte, le pape qualifie de « nombreux » ces abus. Il décrit en réalité une véritable faillite collective de cette Eglise. « Nous sommes tous impliqués, moi le premier », affirme François.

    Pendant plusieurs années, le pape a en effet refusé d’entendre certaines anciennes victimes de Fernando Karadima, qui accusaient notamment l’évêque Juan Barros, l’un de ses proches, d’avoir couvert les agissements de l’ecclésiastique. François avait même accusé de « calomnie » ceux qui lui demandaient de revenir sur la nomination de Mgr Barros dans le diocèse d’Osorno. Il a ensuite affirmé n’avoir pas été informé exactement par les victimes, alors même qu’une lettre de l’une d’entre elles lui a été remise dès 2015.

    Lire aussi : La visite du pape au Chili entachée par les affaires de pédophilie

    Dans le texte transmis à l’épiscopat chilien, le pontife rappelle que par le passé, l’Eglise chilienne a eu le « courage » de s’engager et de prendre des risques pour défendre ses ouailles. Il oppose cette attitude à celle de l’Eglise d’aujourd’hui, qui a entre-temps été « transformée en son centre » : « La douloureuse et honteuse constatation des abus sexuels sur mineurs, des abus de pouvoir et de conscience de la part de ministres de l’Eglise ainsi que la manière dont ces situations ont été abordées met en évidence ce changement de centre ecclésial. »
    « Quelque chose, dans le corps ecclésial, est malade »

    Il décrit une Eglise passée du service des autres à une institution gangrenée par des individus et des groupes qui ont prétendu « s’ériger comme unique interprète de la volonté de Dieu ». Cette « psychologie d’élite », affirme le pape François, a fini par constituer des « cercles fermés qui débouchent sur des spiritualités narcissiques et autoritaires » pour lesquelles « l’important, c’est de se sentir spécial, différent des autres ». « Quelque chose, dans le corps ecclésial, est malade », résume François, qui parle aussi de « perversion » ecclésiale.
    « Promouvoir une culture anti-abus »

    Pour sortir de cette dérive collective, il préconise d’ouvrir l’institution et de travailler avec « différentes instances de la société civile pour promouvoir une culture anti-abus ». Il insiste sur le fait qu’à ses yeux, de simples changements de personnes (c’est-à-dire d’évêques) ne suffiront pas à résoudre des problèmes aussi profondément ancrés et structurels. « Cela, il faut le faire, écrit le pape, mais ce n’est pas suffisant. Il faut aller plus loin. Il serait irresponsable de notre part de ne pas creuser pour trouver les racines et les structures qui ont permis que ces événements se produisent et se perpétuent. »

    Se contenter de changer des hommes, explique-t-il, donnerait l’illusion d’avoir réglé les problèmes alors que ceux-ci perdureraient. Pour que « plus jamais ils ne viennent à se répéter », conclut François, il faut considérer le problème comme « celui de tous et pas seulement comme celui de certains ».

    Autrement dit, les évêques chiliens auraient une responsabilité collective dans ces dérives et aucun ne saurait s’en exonérer. Reste maintenant au pape à dévoiler les réformes « de court, de moyen et de long terme » promises aux victimes de ces nombreuses dérives.

    Lire aussi : La réforme du pape à l’épreuve de la pédophilie

    Jeudi, deux représentants de l’épiscopat chilien ont lu une déclaration et refusé de répondre aux questions. « Nous voulons demander pardon pour la douleur causée aux victimes, au pape, au peuple de Dieu et à notre pays pour les graves erreurs et omissions que nous avons commises », ont néanmoins déclaré les évêques.

    « Nous remercions les victimes pour leur persévérance et leur courage, malgré les énormes difficultés personnelles, spirituelles, sociales et familiales qu’ils ont dû affronter, auxquelles s’ajoutaient souvent l’incompréhension et les attaques de la communauté ecclésiale », ont-ils ajouté.

    La veille, l’un d’eux, le cardinal Javier Errazuriz, membre d’une puissante commission de neuf cardinaux (C9) chargée de conseiller le pape sur les réformes de la Curie, avait encore accusé les victimes de « calomnies », dans un entretien à la chaîne de télévision T13.

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2018/05/18/pedophilie-dans-un-document-incendiaire-le-pape-reconnait-une-faillite-colle

    #catholicisme #criminalité_organisée #pedoviol #mafia #homophobie #violophilie

    • C’est la faux-culsserie habituelle. Ces misogynes utilisent encore l’homophobie pour justifier leur pedoviols. Que vien faire la mention de "Par ailleurs, révèle le document, des évêques ou des supérieurs d’ordre religieux auraient confié la direction de séminaires ou de noviciats à « des prêtres soupçonnés d’homosexualité active », en violation des règles ecclésiastiques."
      Honte aux cathos qui ne demissionnent pas.

  • Nice : Un curé soupçonné d’agressions sexuelles sur mineurs

    https://www.20minutes.fr/faits_divers/2267587-20180507-nice-cure-soupconne-agressions-sexuelles-mineurs

    Un curé de Nice est visé par une information judiciaire pour « agressions sexuelles sur mineurs par personne ayant autorité », a annoncé ce lundi le procureur de Nice, évoquant de nouvelles plaintes et de nouveaux témoignages dans cette affaire révélée en février.
    Depuis les années 1980 et jusqu’à sa suspension administrative en février, ce curé s’occupait entre autres d’aumôneries de jeunes, notamment dans un très réputé collège catholique de Nice, le collège Stanislas. Selon le procureur Jean-Michel Prêtre, une partie des faits qui lui sont reprochés pourraient ne pas être prescrits.
    « Très grand nombre de victimes potentielles »
    « C’est quelqu’un qui était en fonction depuis de très longues années, 30 ans grosso modo, cela peut donc concerner un très grand nombre de victimes potentielles », avait déjà précisé en février Jean-Michel Prêtre. Après le collège Stanislas et un passage à Antibes, ce prêtre avait été « référent de l’enseignement catholique pour les écoles [niçoises] St Joseph et St Vincent, sur le territoire de sa paroisse », avait de son côté précisé le diocèse en février, et ce n’est qu’à la rentrée scolaire 2017 qu’il avait été écarté du dernier établissement où il travaillait encore, l’école Saint-Joseph, avait vérifié l’AFP.
    L’enquête visant l’ecclésiastique avait été révélée par France 3 Côte d’Azur, qui avait interviewé l’une des victimes ayant porté plainte pour faits présumés d’attouchements sexuels remontant à un camp de vacances des années 1990.

    #catholicisme #pedo-viol

  • Soupçons d’abus sexuels dans une communauté catholique traditionaliste du Pas-de-Calais
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/05/03/soupcons-d-abus-sexuels-dans-une-communaute-catholique-traditionaliste-du-pa

    Plusieurs informations judiciaires sont ouvertes pour des soupçons d’abus sexuels et de maltraitance à la communauté catholique traditionaliste de Riaumont, à Liévin (Pas-de-Calais), a-t-on appris jeudi 3 mai auprès du parquet de Béthune.

    Depuis 2013 et une première plainte pour viol, plus de 200 témoins et victimes ont été auditionnés par la police « du Vietnam au Canada, en passant par la France », selon Le Point, qui a révélé l’information mercredi. L’hebdomadaire a recueilli « plusieurs témoignages concordants » faisant état de faits de maltraitance et de violences sexuelles sur mineurs. Certains, datant des années 1970, sont aujourd’hui prescrits. Toujours selon Le Point, le père Alain H. aurait déjà été mis en examen en mai 2017 et placé sous contrôle judiciaire. D’autres « anciens encadrants de Riaumont, devenus prêtres par la suite », auraient été mis en garde à vue ces dernières semaines.
    Scouts traditionalistes

    L’enquête est menée en partie par la section « mineurs » de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), sis en région parisienne.

    La communauté comprend l’école Jean-Bosco, une école libre hors contrat, qui n’est pas agréée par l’éducation nationale, et qui dispense des cours de la 6e à la 3e – conformément au programme d’un cours par correspondance – encadrés par des religieux en tenue traditionnelle. Tenue par les religieux de l’institut Sainte-Croix de Riaumont, la propriété abrite, en outre, un groupe scout autonome traditionaliste, le groupe Saint-Bernard, et un centre de documentation baptisé « laboratoire scout ».

    En 2001, le parquet de Béthune avait ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de la mort d’un adolescent de 14 ans, retrouvé pendu dans l’institut. Un non-lieu avait finalement été prononcé.

    #violences #viol #pedoviols #catholicisme #violences_sexuelles

  • PMA : les réacs cornaquent l’éthique

    http://www.liberation.fr/france/2018/04/29/pma-les-reacs-cornaquent-l-ethique_1646747

    Les mouvements conservateurs ont profité des Etats généraux de la bioéthique, qui se terminent ce lundi, pour se mobiliser sur la question de la procréation, l’un des neuf thèmes proposés à la consultation. Et ont encouragé leurs troupes à profiter d’une participation moindre de leurs adversaires pour monopoliser le débat.

    Agacée, dépitée, mais pas abattue : le 18 avril, Laurine, 23 ans, étudiante, est venue clamer sa colère devant la fausse boutique éphémère ouverte par Alliance Vita en plein cœur de Paris. « Le fait qu’ils aient les moyens de se payer un espace pareil démontre à quel point on ne lutte pas à armes égales », déplorait la jeune Strasbourgeoise, lesbienne et partisane de l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes. Poupons en plastique flanqués de code-barres, fausses mères porteuses… Avec ses 60 m² de « showroom privé », le mouvement ultraconservateur entendait fustiger PMA et gestation pour autrui (GPA) dans une sorte de coup marketing final, à quelques jours de la clôture, ce lundi, des consultations et débats citoyens organisés dans le cadre des Etats généraux de la bioéthique.

    Pour Laurine, ces Etats généraux ont tout d’un rendez-vous manqué : « Nos voix pèsent très peu face à toute cette propagande réac. » Ils sont de fait nombreux à nourrir un sentiment de frustration à l’égard de ce grand raout qui va servir de base à d’éventuelles évolutions législatives sur des questions telles que la fin de vie ou la procréation. Certes, le site participatif ouvert mi-janvier par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) est ouvert à tous. Quelques jours avant de fermer boutique, plus de 60 000 contributions avaient été déposées. Une performance que Virginie Rio, cofondatrice du collectif de patients Bamp, engagé sur les questions liées à la fertilité, préfère nuancer : « Le site est assez fouillis, c’est compliqué de s’y retrouver. »A moins d’avoir été briefé sur le sujet. C’est, selon elle, le cas de beaucoup de militants anti-PMA, sujet qui a suscité le plus de crispation au cours des derniers mois.
    « Débats noyautés »

    Ce sont d’ailleurs les thématiques relatives à la procréation qui ont attiré le plus de contributions sur le site du CCNE : près de 27 000, déposées par environ 14 000 participants. Hasard ? C’est ce thème que « la Manif pour tous » a choisi de mettre en avant sur son site internet. Pour encourager ses ouailles à s’exprimer, le mouvement né en 2012 pour protester contre la loi Taubira clame toujours : « Vous pensez que l’enfant a besoin d’un père et d’une mère ? […] Vous êtes inquiets à l’idée que l’Etat institue et organise la conception volontaire d’enfants orphelins de père ? Vous souhaitez empêcher cela ? C’est le moment d’agir ! » Cette vision caricaturale et alarmiste, on la retrouve chez Alliance Vita, mouvement contre l’IVG et l’euthanasie fondé par Christine Boutin il y a vingt-cinq ans, et qui alerte (entre autres) sur un risque de « marché de la procréation », voire d’« eugénisme d’Etat ». « Ce sont des termes que l’on a beaucoup retrouvés lors des débats organisés en région », observe Virginie Rio. Et de poursuivre : « Ces discours radicaux, dogmatiques, ont rendu les débats de fond impossibles. » Le collectif Bamp aurait par exemple souhaité pouvoir débattre de la possibilité de « vérifier la viabilité d’un embryon avant de l’implanter », ou encore de l’autoconservation des ovocytes, moyen de libérer les femmes de l’impératif de l’horloge biologique pour ses défenseurs, machine à faire des bébés sur commande pour ses détracteurs…

    Les mouvements conservateurs se sont montrés particulièrement soudés, mobilisés, organisés, battant le rappel régulièrement sur les réseaux sociaux, jusqu’à être soupçonnés de réserver un maximum de sièges lors des débats locaux pour être sûrs d’occuper l’espace. « Comme en 2012, les débats ont été noyautés par la Manif pour tous et consorts, qui cherchent à faire infuser leur vision clairement religieuse de la société », estime Catherine Michaud, présidente de GayLib, mouvement associé à l’UDI et regroupant les LGBT de droite et de centre droit, pour qui le récent discours d’Emmanuel Macron devant la Conférence des évêques de France a pu « encourager ce type de prises de position ».
    « Sectaire »

    La communauté catholique s’est elle aussi beaucoup impliquée dans les débats. Un site internet, Un jour, un argument, a même été lancé pour familiariser ceux qui le souhaitent avec les différentes positions de l’Eglise sur les sujets au programme, le tout sur la base des fiches bioéthiques publiées par la Conférence des évêques de France. Pas étonnant, dès lors, de retrouver certains éléments de langage dans les quelque 180 débats régionaux, qui ont parfois pris une tournure mouvementée. Stéphanie, architecte de 30 ans et mère d’une petite fille née d’une PMA réalisée en Espagne avec sa compagne, garde un souvenir aigre d’un événement organisé en février à Lyon sur ce thème : « Une centaine d’opposants étaient présents, contre une petite dizaine de pro. J’aurais voulu des débats équilibrés, mais les anti ont très vite agité des chaises et fait du bruit pour couvrir nos propos. » Résultat : comme beaucoup, la jeune femme a renoncé à se rendre à ces soirées thématiques. « Je me suis déjà beaucoup trop fait chahuter il y a cinq ans, dit-elle. A quoi bon continuer de me faire insulter dans mes convictions ? »

    « C’est inquiétant cette volonté d’empêcher la prise de parole de ceux qui ne partagent pas leurs points de vue extrêmes, c’est propre à tout mouvement sectaire ou intégriste », observe l’immunologue lyonnais Jean-Louis Touraine (par ailleurs député LREM), lui aussi invité à prendre la parole et pour qui on est face à des « combats d’arrière-garde, un fanatisme qui n’est pas raisonnable, qui entretient le désordre, les peurs ». Mais pour la présidente de la Manif pour tous, Ludovine de La Rochère, tout va bien dans le meilleur des mondes. Dans une vidéo mise en ligne le 17 avril, elle se félicite de l’expression de tant « d’arguments divers, fondés, réfléchis » signifiés de « manière calme, sereine, paisible ». Œillères pour tous ?
    Virginie Ballet Photo Stéphane Remael pour Libération

    #manif_pour_tous #PMA #catholicisme #homophobie #misogynie