• La Bavière impose le crucifix dans des bâtiments publics
    https://www.crashdebug.fr/international/14817-la-baviere-impose-le-crucifix-dans-des-batiments-publics

    La région a décidé d’imposer des crucifix dans les halls d’entrée de ses bâtiments publics, en signe de « reconnaissance de son identité ».

    Markus Söder, ministre-président de Bavière, le 25 avril à Munich. PETER KNEFFEL / AFP

    C’est peu dire que le très conservateur Etat régional allemand de Bavière suscite des réactions. Mardi 24 avril, la région a décidé d’imposer des crucifix dans les halls d’entrée de ses bâtiments publics, en signe de « reconnaissance de son identité ».

    Installer des crucifix, ce n’est pas promouvoir « un signe religieux », c’est « reconnaître une identité » et « l’expression d’une empreinte historique et culturelle », a justifié le ministre-président de Bavière, Markus Söder, alors que des crucifix trônent déjà dans les salles de classes et les tribunaux bavarois. L’installation prochaine de ces (...)

  • Deux affaires de prêtres pédophiles font trembler #Orléans

    Des dizaines de jeunes garçons pourraient avoir été victimes d’attouchements et de viols dans des centres de vacances du diocèse d’Orléans et du #Mouvement_eucharistique_des_jeunes, et lors de rassemblements des #Scouts d’Europe. Pendant des années et dans plusieurs régions.


    https://www.mediapart.fr/journal/france/220418/deux-affaires-de-pretres-pedophiles-font-trembler-orleans
    #pédophilie #prêtres #église #France #impunité

  • Interview de Françoise Dolto dans la revue Choisir la cause des femmes n° 44

    http://www.philap.fr/HTML/inconscient-sexuel/Annexes/dolto_choisir_la_cause_des_femmes.htm

    Cette interview a été souvent citée mais elle est très difficile à trouver dans son intégralité. Son existence a même parfois été niée du fait de l’extrême rareté des exemplaires du n° 44 de cette revue encore en circulation. Je l’ai photocopiée à la Bibliothèque Marguerite Durand, à Paris.

    Dans cet entretien hallucinant, Dolto n’hésite pas, entre autre, à nier la réalité des viols incestueux, à défendre les châtiments corporels et à affirmer que ce sont les maris des femmes battues qui doivent être aidés et non ces femmes elles-mêmes, qui « poissent » leur mari. J’ai donc décidé de mettre cet entretien en ligne afin que chacun puisse juger sur pièce (ci-dessous en pdf).

    Cet entretien fait partie du dossier « Les enfants en morceaux », une enquête réalisée par Annie Brunet, Béatrice Jade et Christine Pecqueur et publiée dans le numéro 44 (septembre-octobre-novembre 1979) de la revue « Choisir la cause des femmes ». Il s’agit de la revue de l’association du même nom, présidée par Gisèle Halimi. Cette enquête comporte un entretien avec le commissaire Lefeuvre de la brigade de la protection des mineurs, un entretien avec Monsieur Xuereb, juge pour enfants, un entretien avec la psychothérapeute Michèle Gounnot et le psychologue Joe Agbomson, un entretien avec la psychanalyste Françoise Dolto et il se conclut avec un commentaire critique de Béatrice Jade sur les propos tenus par Françoise Dolto. J’ai fait le choix de reproduire l’intégralité de ce dossier pour montrer que, contrairement à beaucoup de psychanalystes qui la défendent, Dolto n’était pas en avance sur son temps pour défendre les enfants, en tout cas en matière d’inceste. On constate en effet que, contrairement à Dolto, le commissaire Lefeuvre confirme la réalité de l’inceste et parle de viol et de chantage là où Dolto ne parle que de consentement de l’enfant. Que ce soit le flic plutôt que la psychologue qui comprenne la réalité de l’inceste en dit long sur le caractère réactionnaire des positions de la psychanalyse en matière de sexualité. Dolto applique à la lettre et sans la questionner le moins du monde la théorie de son maître Freud sur le complexe d’Œdipe.

    J’ai d’ailleurs montré dans mon livre L’érotisme ou le mensonge de Freud (p. 201 à 205) qu’il en allait de même pour Freud, présenté par les psychanalystes comme le courageux pionnier ayant défriché seul le terrain de la révolution sexuelle. Ses positions étaient en réalité rétrogrades par rapport à beaucoup de sexologues et de psychanalystes qui lui étaient contemporains et dont il combattait avec une grande férocité les idées progressistes.

    Voilà le dossier dans son intégralité :

    http://www.philap.fr/HTML/inconscient-sexuel/Annexes/dolto_interview_choisir_1979.pdf

    #inceste #culture_du_viol #psychanalyse #blamer_la_victime #inversion_patriarcale #catholicisme #domination_adulte #domination_masculine #femmes_de_droite

    • C’est les 30 ans de la mort de Dolto. Il y a eu un docu mensonger et hagiographique à la TV qui à bien sur oublié de rappelé qu’elle etait pro viols d’enfants, pour les violences contre les femmes et les enfants.

      http://www.liberation.fr/debats/2018/05/30/francoise-dolto-n-est-pas-une-petite-fille-de-conte-de-fees_1655057

      N’ayant pas lu une ligne de l’œuvre de Dolto et pas un mot de sa correspondance, les auteurs de ce documentaire la présentent comme une républicaine pur sucre, oubliant qu’elle était issue d’une famille de polytechniciens et de militaires adepte des idées de Charles Maurras et qu’elle fut élevée selon les principes de cette grande bourgeoisie dont l’opinion était façonnée par la lecture quotidienne de l’Action française. Ils oublient que si elle a pu s’arracher à son milieu en poursuivant des études de médecine et en croisant l’histoire du freudisme français, elle ne fut jamais ni féministe, ni engagée dans un combat politique, ni adepte de la laïcité républicaine. Dolto était un monument de paradoxes, hostile à l’avortement, familialiste, favorable aux écoles alternatives, attachée aux valeurs de la foi chrétienne et pourtant fascinante par la puissance de son amour vrai de l’enfance. Tous ceux qui ont suivi son enseignement savent à quel point elle savait entendre l’inconscient des enfants.

      Pourquoi alors l’identifier à Simone Veil, alors qu’elle n’a pas parlé de l’extermination des Juifs, ou à Simone de Beauvoir, alors qu’elle n’a jamais eu la moindre relation avec l’existentialisme ? On se demande d’ailleurs ce que viennent faire dans ce documentaire les témoignages de deux excellentes historiennes, l’une spécialiste des bagnes d’enfants et l’autre de l’émancipation des femmes et qui, à l’évidence, ne savent rien de l’itinéraire de la grande psychanalyste ? Restent quelques belles archives parmi lesquelles Bernard Pivot interrogeant Dolto avec vigueur ou Catherine Dolto, adolescente, parlant de la difficulté d’être fille de psychanalyste.

      Pour finir, notons ce commentaire qui résume le film : « Issue de la bonne société, elle aimait papoter avec les domestiques. » Françoise Dolto mérite mieux que cette insolente sottise. Il serait temps que d’autres émissions ou publications permettent de sortir Dolto de ce fatras de contre-vérités.

    • En ce moment les médias découvrent que Matzneff est un #grand_homme et dans les archives qui ressortent Dolto est mentionné.

      Dans les années 70, le journal Libération dirigé alors par Serge July faisait ouvertement la promotion des associations pédophiles qui avaient alors pignon sur rue, comme le « Front de libération des pédophiles » . Libé et Le Monde publièrent une pétition affirmant que des enfants de moins de quinze ans pouvaient être sexuellement consentants avec des adultes mais aussi pour les photos de « leurs jeux sexuels ». On trouve parmi les signataires Jack Lang, Kouchner, Matzneff, mais aussi Beauvoir, Barthes, Deleuze, Glucksmann, Guattari, Sartre, Sollers…

      Quelques mois plus tard, Dolto , Althusser, Derrida, Glucksmann et d’autres demandèrent officiellement la prise en compte du consentement des mineurs de moins de quinze ans dans les actes sexuels avec des adultes.

      https://blogs.mediapart.fr/patricjean/blog/151117/consentement-sexuel-13-ans-une-veille-demande-des-pedophiles

      C’est assez interessant de voire qu’on retrouve en fait les grandes figures de la « french theory »
      Dolto ok c’est la droite catholique qui valorise toutes formes de viol et de refu du consentement mais Derrida, Foucault, Barthes, Deleuze, Guattari sont souvent cité comme des références.

      On retrouve Guattari chez les opposants à la féminisation des titres et noms de métiers aux coté de Levi-Strauss
      Althusser est un auteur de féminicide.
      Je suis surprise qu’on ne retrouve pas Finkielkraut mais peut être qu’il est dans les ... et d’autres.
      Deleuze ne refusait pas non plus de confondre les femmes et les objets (cf D comme Désir de son abécédaire)

      Pour Simone de Beauvoir, je recherche sans le retrouvé le poste dans lequel j’avais archivé les raisons de son renvoie de l’éducation nationale. Elle était accusé d’avoir violé un ou plusieurs de ses élèves. Puisque je ne retrouve pas ce poste je vais en refaire un.
      #grande_femme

    • Le fils de Françoise Dolto, Carlos ecrivait des chansons pour enfant qui passaient en boucle sur le club dorothé quand j’etait petite. Voici un exemple de chanson

      Attention les petits loups,
      Vous êtes prêts pour le tirelipimpon ?
      Ouais !
      L’été dernier, fatigué, je suis parti sur une chaloupe,
      Bronzer ma carte de crédit à la Guadeloupe.
      Dans un palace en bambous j’ai rencontré Banana,
      La fille du roi des vaudous qui m’a fait un truc extra.
      Mais qu’est-ce qu’elle t’a fait Banana ?
      Tirelipimpon sur le Chihuahua.
      Tirelipimpon avec la tête avec les bras.
      Tirelipimpon un coup en l’air un coup en bas.
      Touche mes castagnettes moi je touche à tes ananas !
      Bronzé comme une coco girl, je suis parti à Tokyo,
      Pour voir le soleil levant. C’est beau ! C’est beau !
      Au pied du Fuji-Yama, j’ai rencontré Tatoumi,
      L’ami du roi des geishas qui m’a fait un truc inédit.
      Mais qu’est-ce qu’elle t’a fait Tatoumi ?
      Tirelipimpon sur le Chihuahua.
      Tirelipimpon avec la tête avec les bras.
      Tirelipimpon un coup en l’air un coup en bas.
      Touche mes castagnettes moi je touche à tes ananas !
      Comme j’avais un rendez-vous, j’ai pris mon jeans mes babouches,
      Et sur le Nil je suis parti me la couler douce.
      A l’hôtel des Pyramides, j’ai rencontré Osiris,
      La Madonna des harems qui m’a fait un truc pas triste !
      Mon fils, mais qu’est-ce qu’elle t’a fait Osiris ?
      Tirelipimpon sur le Chihuahua.
      Tirelipimpon avec la tête avec les bras.
      Tirelipimpon un coup en l’air un coup en bas.
      Touche mes castagnettes moi je touche à tes ananas !
      Et après... et après...
      Est-ce que tu as vu la Sophie ?
      La Sophie du Burundi qui fait danser les bananes, dis ?
      Oui, oui, Sophie, Sophie, oui ! Oui !
      Sur le chemin du retour, comme il faisait chaud, dis donc,
      Je suis passé voir Sophie. C’est bon ! C’est bon !
      Sous un baobab géant, elle m’a fait l’eucalyptus,
      Un truc qu’aiment les éléphants, mais là je t’en dis pas plus !
      Mais qu’est-ce qu’elle t’a fait la Sophie ?
      Tirelipimpon sur le Chihuahua.
      Tirelipimpon avec la tête avec les bras.
      Tirelipimpon un coup en l’air un coup en bas.
      Touche mes castagnettes moi je touche à tes ananas

      ici une video du club dorothée au cas ou on doute que ca soit une chanson pour enfants
      https://www.youtube.com/watch?v=xzDlJZnC1Zk

      ca me fait pensé aux prédateurs sexuels d’enfants qui produisaient des emissions pour enfants aux USA et GB. Combien de prédateurs d’enfants dans ce milieu en france ? On le saura peut etre lors du prochain #metoo de 2040

      Pour carlos je pense que le tag #racisme #porno-racisme s’impose et #tourisme_sexuel #culture_du_pedo_viol

  • Débat sur l’avortement, entre hommes, à la télévision publique polonaise | Euronews
    http://fr.euronews.com/2018/03/29/debat-sur-l-avortement-entre-hommes-a-la-television-publique-polonaise

    La télévision publique polonaise a récemment consacré une partie de son émission de débat à l’avortement en invitant... uniquement des hommes. Aucune femme n’a été conviée à discuter du projet de loi controversé qui interdirait les interruptions de grossesse même en cas de malformations ou maladie génétique du fœtus.

    La Pologne fait partie des pays les plus restrictifs d’Europe en matière d’avortement. La population est divisée sur le sujet et une partie d’entre elle manifeste régulièrement pour dire son opposition aux tentatives du gouvernement de réformer l’accès à l’avortement. La loi actuellement en vigueur remonte à 1993 et permet une interruption de la grossesse en cas de danger pour la vie de la mère ou en cas d’inceste ou de viol.

    Le débat, dont vous pouvez voir une capture d’écran ci-dessus, a été diffusé sur Telewizja Polska dimanche dernier et est encore disponible en VOD. C’est un talk-show hedomadaire qui copie le modèle de deux programmes similaires sur les chaînes privées Plsat et TVN. Plus de la moitié de cet épisode (environ 34 minutes sur l’heure que dure l’émission) a été consacré à l’IVG. Voici les panelistes invités :

    Ryszard Czarnecki, député européen du parti au pouvoir PiS, ancien vice-président du Parlement européen démis de cette dernière fonction en février dernier pour « faut grave » Il avait comparé l’une de ses compatriotes de l’hémicycle de collaboratrice nazie,

    Marcin Kierwinski, représentant du principal parti d’opposition, Plateforme Civique, pro-européen,

    Pawel Bejda, représentant d’un autre parti d’opposition, le Parti du Peuple, démocrate-chrétien et ruraliste,

    Tomasz Rzymkowski membre du mouvement populiste et anti-système de droite Kukiz’15. Parfois critique du gouvernement, ce mouvement est le plus souvent proche des positions du premier ministre Morawiecki,

    Mirosław Suchoń, du parti Nowoczesna ("moderne" en Polonais), une force d’opposition libérale, pro-européenne et fortement critique de l’exécutif,

    Krzysztof Szczerski, Secrétaire d’État chargé des affaires internationales auprès du président de la République de Pologne.

    Ce dernier y fulmine contre les « libéraux de gauche » qui militent pour le droit de « tuer des enfants ». Selon lui, le problème de la démocratie en matière d’avortement réside dans le fait que les fœtus avortés n’ont pas le droit de vote.

    Selon Daniel Tilles, journaliste et historien qui gère les comptes Facebook et Twitter Notes de Pologne souligne que les producteurs de l’émission savaient que le sujet principal du jour serait l’avortement et ont choisi en toute conscience de n’inviter aucune femme. « C’est courant en Pologne ». Il rapporte à Euronews que « le même jour, une seule femme était l’invitée de l’émission concurrente de la chaîne privée TVN quand il y avait trois femmes pour trois hommes dans l’émission de Polsat ».
    Quand les femmes utilisent la dérision pour contre-attaquer

    En janvier, cinq femmes ont décidé de se moquer de ces débats 100% masculins pour parler d’un sujet qui les concerne elles au premier chef. Elles ont donc organisé un faux débat télévisé où elles échangent sur la santé sexuelle des hommes. La discussion porte donc sur les problèmes d’érection et sur le fait que, comme le rapporte Notes de Pologne, le viagra est disponible sans ordonnance dans le pays alors que la pilule contraceptive est soumise à prescription médicale.

    « Je pense que les hommes devraient être protégés du viagra car c’est un médicament extrêmement puissant qui comporte de nombreux effets secondaires » argumente ainsi l’une des invitées. « Une érection est un don de Dieu » lui répond une autre. « Utiliser du viagra interfère avec les plans de Dieu. »

    https://www.youtube.com/watch?v=KzNAA-UYwNw


    #IVG #non_mixité #pologne #domination_masculine #contraception #religion #catholicisme #orthodoxes #christianisme

  • Où est le repentir de l’Église ? demande une Autochtone au pape

    Honte, scandale, tromperie, déni, comble de l’hypocrisie : c’est en employant des mots très durs qu’une survivante des #pensionnats_autochtones s’adresse « d’égale à égal » au pape François, quelque temps après qu’il eut refusé de présenter des #excuses au nom de l’Église catholique pour « le mal » qui a été commis à grande échelle dans ces établissements.


    https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/a-la-une/document/nouvelles/article/1095648/pensionnats-eglise-catholique-abus-sexuels
    #Canada #Eglise_catholique #peuples_autochtones #abus_sexuels #violences_sexuelles #viols #Asiskikootewanapiskosis #Bernice_Daigneault
    cc @daphne @marty

    • #catholicisme #racisme #avarice

      Bernice Daigneault déplore également que l’Église catholique se soit jusqu’ici montrée si réticente à contribuer aux efforts du gouvernement du Canada pour indemniser les victimes des pensionnats. « C’est une honte », écrit-elle.

      On retrouve la methode habituel des catholiques, d’accord pour blanchir l’argent de la mafia, prendre 60% de commission sur les trafiques d’organes et sur la prostitution des enfants, les ventes d’armes... via la banque du vatican dont le pape à confié la direction à son ami pedophile australien amateur de capa magna. D’accord pour détourné les héritages, d’accord pour ne payé aucune impot en Italie (alors que c’est le premier propriétaire immobilier du pays), d’accord pour gratter les sous des malades, des orphelin·es, des mourrant·es, d’accord pour se pavané en robe en or, mais payé un centime pour les victimes surement pas.
      Pour rappel aux USA l’église catholique avaient déposé le bilan pour ne dédomagé aucune des victimes de pedoviol commis de manière industrielle comme le fait d’habitude cette organisation mafieuse.

      Plusieurs diocèses et archevêchés ont déposé le bilan

      L’Eglise catholique américaine est même « à court d’argent parce qu’elle a dépensé des milliards de dollars en frais judiciaires et dommages et intérêts », affirme Massimo Faggioli, historien à la faculté de théologie de l’université Saint Thomas, dans le Minnesota.

      Depuis les révélations du début des années 2000, elle a dépensé 3 milliards de dollars en procès ou thérapies, selon le site bishop-accountability.com. Neuf diocèses (sur 145) et trois archevêchés (sur 33) ont même déposé le bilan. Mais pour Jack M. Ruhl, spécialiste des finances de l’Eglise américaine et professeur de comptabilité à l’université de Western Michigan, l’institution n’est pas pour autant ruinée car elle reste « très fortunée, détentrice d’une énorme quantité de biens ».

      Le magazine The Economist avait évalué ses dépenses annuelles en 2010 à 170 milliards de dollars, soit davantage que le chiffre d’affaires de General Electric à la même époque (150 milliards).

      https://www.20minutes.fr/monde/1689739-20150918-etats-unis-pedophilie-deja-coute-plus-trois-milliards-dol
      N’allez pas croire que les 3 milliards ont été dépensé pour les victimes, c’est les sous que leur ont coutés les avocats pour défendre leurs violeurs d’enfants et leur garantir l’impunité.

    • Pour rappel, le livre de @daphne, @marty et Mathieu Périsse de @wereport
      Église, la mécanique du silence

      2016, année noire pour l’Église catholique française, confrontée aux plus grands scandales de pédophilie de son histoire.
      Les auteurs ont enquêté pendant un an. De Lyon, où leur travail commence autour de l’affaire Barbarin, à la Guinée, en passant par Montauban, le Canada, Paris et Rome, ils révèlent de multiples affaires de prêtres pédophiles dissimulées par l’institution catholique.
      Ils ont écouté de nombreuses victimes, interrogé des lanceurs d’alerte au sein de l’Église, rencontré des prêtres auteurs d’abus sexuels, interviewé des hiérarques ecclésiastiques et eu accès à des documents confidentiels.
      Ils dessinent une stupéfiante machine à fabriquer du silence pour couvrir les crimes. Le livre raconte le système d’exfiltration mis en place par l’Église de France pour écarter les prêtres abuseurs… non pas des enfants mais des juges : mise au vert, mise en congé sabbatique, placement en abbayes ou mutation à l’étranger.
      Comment l’institution s’est-elle protégée en couvrant ses prêtres, sans jamais les dénoncer à la justice ? Et si le scandale était, au-delà des faits eux-mêmes, ce système organisé pour l’étouffer ?
      Un document essentiel pour comprendre l’engrenage du silence auquel ont été assignées des centaines de victimes.


      http://www.editions-jclattes.fr/eglise-la-mecanique-du-silence-9782709659383

  • Adresse aux catholiques : Macron électrise droite et gauche
    https://www.mediapart.fr/journal/france/100418/adresse-aux-catholiques-macron-electrise-droite-et-gauche

    Le discours aux catholiques d’Emmanuel Macron au collège des Bernardins ce lundi a bousculé #Les_Républicains, déstabilisés par cette main tendue à un électorat qu’ils considèrent comme chasse gardée. Les atteintes aux fondements de la laïcité ont, en revanche, ressoudé une gauche d’habitude divisée sur la question.

    #France #catholicisme #Emmanuel_Macron #La_France_insoumise #laïcité #parti_socialiste

  • Macron soutiens la lutte contre l’IVG :

    Vous [càd Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la CEF] avez ainsi établi un lien intime entre des sujets que la politique et la morale ordinaires auraient volontiers traités à part. Vous considérez que notre devoir est de protéger la vie, en particulier lorsque cette vie est sans défense. Entre la vie de l’enfant à naître, celle de l’être parvenu au seuil de la mort, ou celle du réfugié qui a tout perdu, vous voyez ce trait commun du dénuement, de la nudité et de la vulnérabilité absolue. Ces êtres sont exposés. Ils attendent tout de l’autre, de la main qui se tend, de la bienveillance qui prendra soin d’eux. Ces deux sujets mobilisent notre part la plus humaine et la conception même que nous nous faisons de l’humain. Et cette cohérence s’impose à tous.

    #IVG #femmes #catholicisme

  • Adresse aux catholiques : Macron électrise la classe politique
    https://www.mediapart.fr/journal/france/100418/adresse-aux-catholiques-macron-electrise-la-classe-politique

    Le discours aux catholiques d’Emmanuel Macron au collège des Bernardins ce lundi a bousculé #Les_Républicains, déstabilisés par cette main tendue à un électorat qu’ils considèrent comme chasse gardée. Les atteintes aux fondements de la laïcité ont, en revanche, ressoudée une gauche d’habitude divisée sur la question.

    #France #catholicisme #Emmanuel_Macron #La_France_insoumise #laïcité #parti_socialiste

  • Scolarisation obligatoire à 3 ans : le cadeau discret de Macron au privé
    http://www.liberation.fr/france/2018/03/27/scolarisation-obligatoire-a-3-ans-le-cadeau-discret-de-macron-au-prive_16

    la loi Debré de 1959 sur les écoles privées sous contrat prévoit que les municipalités participent dans les mêmes proportions aux frais de scolarité pour les enfants de leurs communes, qu’ils soient dans des écoles publiques ou privées sous contrat. Jusqu’ici, cette obligation ne concernait que les écoles élémentaires, puisque l’instruction n’est obligatoire qu’à partir de 6 ans (entrée au CP). Les écoles maternelles privées - qui accueillent environ 300 000 enfants - entretenaient donc leurs locaux et achetaient leurs fournitures avec leurs propres moyens. Mais à la rentrée 2019, avec l’obligation à 3 ans, les communes vont logiquement devoir sortir le portefeuille… « Les sommes sont énormes, surtout en maternelle avec le coût des Atsem [Agents territoriaux spécialisés en maternelle, ndlr]. Si l’on ne change pas d’urgence la loi Debré, les élus vont se retrouver en grande difficulté. » Interrogé lors du point presse mardi, le ministre, Jean-Michel Blanquer, a éludé : « Pas de changement à venir en ce qui concerne le privé. » Une position qu’il devra préciser vu les coûts en jeu.

    #blanquer #sens_commun #manif_pour_tous #catholicisme #privatisation

  • Comme il y a, près de mon nouveau chez moi, une rue Joseph Roumanille, écrivain en occitan (cofondateur du Félibrige), et une rue des Contes provençaux, je me suis dit que j’allais lire ça.

    Bon ben le premier conte est charmant : c’est sa grand-mère qui explique pourquoi l’homme bat sa femme comme le loup mange l’agneau et comme le chien chasse le loup. Sur un ton frais et léger, elle raconte comment Dieu offre une verge à Adam, verge magique qui produit quelque chose de bon quand elle est utilisée pour frapper légitimement quelqu’un, et quelque chose de mauvais quand elle est utilisée à mauvais escient. Du coup, Adam frappe Eve qui est méchante, c’est bien donc il en sort un agneau. Eve est jalouse, manie la verge contre le sol, c’est mal, il en sort un loup. Adam arrive à la rescousse, punit la vilaine Eve avec la verge, c’est bien donc il en sort un chien qui chasse le loup. Tout ça sur un ton fort spirituel, fort léger, fort pédagogique destiné à faire l’éducation des enfants.

    Du coup j’ai arrêté là et je ne saurai jamais si les contes suivants sont aussi malsains.

    • Ce conte est un concentré d’inversion patriarcale ! Les femmes quant elles tiennent le pouvoir (la verge) engendrent des loups, et les hommes des agneaux et des gentils chiens protecteurs d’agnaux...

      Sinon la vertu à un lien étymologique avec la virilité.

      Du latin virtus qui désigne l’énergie morale, la force ; venant du nom latin vir, il était possible qu’elle désignât la qualité virile par excellence ; le mot a pris un sens moral dans un contexte chrétien, et il est devenu le symbole de la notion de recherche du bien dans toute chose.

      Dans le sens chrétien, la vertu est inaccessible aux femmes, le conte que tu rapporte est assez éloquent. Les femmes ne peuvent pas etre vertueuses puisque la vertu est pas essence virile.

      #misogynie #catholicisme #christianisme #verge #inversion_patriarcale

    • Il est certain qu’une des composantes de la montée des régionalismes fin XIXè - début XXè est clairement réactionnaire, face à la république jacobine et anti-cléricale. Le terroir, fidèle à son Dieu et à son Roi (majuscules, svp) est, à cette époque, un poncif également dans l’Ouest.

      Et la terre, elle, ne ment pas…

    • D’un autre côté, c’est aussi arrivé près de chez toi : https://seenthis.net/messages/680319.

      J’ai vécu un an après mon bac dans la région de Montpellier. J’y ai fait le seul épisode dépressif de ma vie. Il y avait dans cette région quelque chose dans l’air qui me plombait chaque instant de ma vie. Rétrospectivement, je pense que de manière moins démonstrative qu’à Bézier, le coin pue pas mal le terreau facho.

      Manière, quand je cherche du taff, c’est tout sauf l’est. Et particulièrement le sud-est.

    • @monolecte Montpellier et ses environs, c’est tout de même un cas très spécifique pour le pourtour méditerranéen. Même que ça a joué dans notre choix de venir habiter ici.

      Aux présidentielles 2017, au premier tour :
      – Mélenchon à fait 31,5% (contre 19,6% en national)
      – Macron 24,6% (contre 24%)
      – Fillon 15,8% (contre 20%)
      – Le Pen seulement 13,3% (contre 21,3% en national)

      Au deuxième tour :
      – Macron à 77% (contre 66,1% en national)
      – Le Pen 22% (contre 34%)

      Pourtant ce n’est pas une ville riche, elle n’a pas un gros tissu industriel, elle a une importante histoire avec les rapatriés d’Algérie, des camps de gitans et de gens du voyage tout autour de la ville, une belle immigration nord-africaine, beaucoup de chômage… Et Le Pen a fait un score de merde, bien pire qu’au niveau national, et bien bien plus bas que dans toute la région.

      Ça ne veut pas dire que c’est parfait, et le « dynamisme » dont se targue la ville (et donc son image d’ouverture) se fait peut-être aussi au détriment de sa périphérie, comme un peu partout. Mais en tout cas, c’est vraiment pas une ville où je ressens un fascisme larvé partout où je vais. Les chiffres des élections me semblent éloquents. (Carcassonne, où j’ai fait une bonne partie de mes études, à l’inverse c’était horrible, le racisme s’exprimait ouvertement, en permanence, partout.)

    • Électoralement, Palavas, c’est un peu l’inverse de Montpellier, avec Le Pen en tête aux premier et deuxième tours, Fillon et Macron très haut, et Mélenchon et Hamon très bas :
      http://www.lemonde.fr/languedoc-roussillon-midi-pyrenees/herault,34/palavas-les-flots,34192/elections/presidentielle-2017

      Il semble que ce soit aussi une relative exception dans les « alentours » de Montpellier, Lattes, Villeneuve-lès-Maguelone et Maugio, par exemple, à côté, ce n’est pas le même profil (Le Pen haute au premier tour, mais Mélenchon bien placé, et Macron en tête au second).

  • L’effet Matilda ou le fait de zapper les découvertes des femmes scientifiques
    https://www.nouvelobs.com/rue89/notre-epoque/20180323.OBS4076/l-effet-matilda-ou-le-fait-de-zapper-les-decouvertes-des-femmes-scientifi

    Un jeune stagiaire du CNRS travaillant dans le même service, Jérôme Lejeune, comprend l’importance de la découverte. Il propose à Marthe Gautier de photographier ses lames d’observation microscopique de chromosomes et part dans un congrès à Montréal présenter les résultats... en s’attribuant seul leur paternité.

    L’année d’après, en 1959, paraît un article dans la presse scientifique pour annoncer la découverte. Le nom de Marthe Gautier n’apparaît pas en premier, la position habituellement réservée aux chercheurs ayant mené les expériences. A la place, celui de Jérôme Lejeune, puis celui de la scientifique, mal orthographié et faussé ("Marie Gauthier"), et enfin du professeur Turpin, chef responsable de l’hypothèse de départ.

    « Jeune femme dans un monde masculin, simple fille de paysans », Marthe Gautier ne se bat pas tout de suite pour rétablir la vérité. Elle retourne à ses recherches et se consacre à la cardiopédiatrie.
    « Découvreuse oubliée »

    Jérôme Lejeune, lui, remporte le prix Kennedy pour « sa » découverte sur la trisomie 21. Ouvertement anti-avortement, le professeur de médecine s’est vivement opposé par la suite au dépistage de la maladie in utéro, pour empêcher les IVG.

    #effet_matilda #sexisme #misogynie #catholicisme #anti-IVG #trisomie #invisibilisation #femmes #historicisation

  • #Lycée_militaire de #Saint-Cyr : une machine à broyer les femmes - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/03/22/lycee-saint-cyr-une-machine-a-broyer-les-femmes_1638211

    « Libération » a enquêté sur le #sexisme érigé en système au sein des #classes_préparatoires militaires par un puissant groupe d’élèves : les « tradis ». Entre humiliations et #harcèlement_moral, tout est fait pour saper les ambitions des étudiantes.

    #armée #misogynie

    • C’est une lettre, rédigée avec rage et remplie de rancœur, qui a sonné l’heure de la rébellion au lycée militaire de Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines). Celle de Mathilde (1), 20 ans, élève de deuxième année de classe préparatoire dans l’établissement, envoyée au président Macron, le samedi 2 décembre 2017. Avec ces mots, reflets d’une plaie à vif : « J’avais jusqu’à présent le projet d’intégrer l’Ecole spéciale militaire (ESM) de Saint-Cyr. […] J’ai honte d’avoir voulu aller dans une armée qui n’est pas prête à recevoir des femmes. J’ai appris que porter un vagin ruine une carrière, une vocation, une vie. » Mathilde rêvait d’être officière de l’armée de terre. Ces deux années de prépa au lycée de Saint-Cyr, réputées être le meilleur tremplin pour atteindre cet objectif, ont fracassé son rêve.

      Harcèlement moral, intimidations, insultes, humiliations, marginalisation, coups bas : depuis son arrivée, en septembre 2016, Mathilde se sent « persécutée » par un groupe de garçons « prêts à tout » pour la voir abandonner le concours d’entrée à l’ESM (lire encadré).
      « Réactionnaire »

      Ils se nomment communément les « tradis » et ont réussi leur pari : la jeune femme souhaite retourner dans le civil à la fin de l’année, écœurée par le monde militaire et sa misogynie corrosive. Ce n’est malheureusement pas la seule. Dans la « corniche » de Saint-Cyr (l’ensemble des classes préparatoires du lycée), ce sexisme psychologiquement virulent, orchestré par une minorité puissante (environ 60 élèves sur 230), est subi de manière quotidienne par une large majorité d’étudiantes. « Sans que le commandement ne bouge d’un orteil », s’insurge Mathilde.

      La lettre adressée à Emmanuel Macron était porteuse d’espoir, d’un balbutiement de révolte. Elle a fait pschitt. Quelques tables rondes ont été organisées au lycée… Mais aucune mesure n’a été annoncée après. Alors, face à cette « passivité », Mathilde a choisi de contacter Libération pour alerter sur ce « vase clos réactionnaire et paternaliste ». Au fil des jours, une quinzaine d’autres personnes ont, elles aussi, spontanément souhaité libérer la parole. Leurs témoignages couvrent une période allant de 2013 à aujourd’hui. Filles (très majoritairement) et garçons, ex-étudiants, élèves actuels anciens membres de l’encadrement : tous décrivent à Libé le sexisme systémique des classes préparatoires au lycée militaire de Saint-Cyr. Ou comment sévit depuis des générations le clan des tradis pour évincer leurs camarades féminines et broyer leurs ambitions. En quasi toute impunité.
      « Youle »

      Mercredi 29 novembre 2017, trois jours avant l’envoi de la lettre. Comme tous les ans à cette même date, c’est jour de fête au lycée militaire de Saint-Cyr : l’établissement hanté par le souvenir napoléonien célèbre la fameuse bataille d’Austerlitz en organisant la soirée du « 2S » lors de laquelle les élèves proposent des « sketchs ». Ce soir-là, une dizaine d’élèves (que des garçons) arrivent torse nu pour danser sur scène. Sur la peau, ils ont peint le symbole µ. Prononcé « mu », c’est un nom de code signifiant « misogyne », nous explique Agathe, une ancienne élève d’hypokhâgne du lycée. « Il est tagué dans la cour, il est gravé sur les tables de classe. Bref, il est partout », assure-t-elle. Quelques minutes de show plus tard, une jeune fille, volontaire, entre en scène afin de se faire « faussement » scalper par les jeunes hommes. Qui la mènent ensuite à leur chef en criant : « Youlez les… » avant d’entendre une partie du public masculin répondre d’une seule voix : « …grosses ! »

      « Youlez les grosses » signifie « scalpez les filles ». Car dans le langage interne que les tradis se transmettent d’année en année, les « grosses », ce sont les jeunes femmes. Parce qu’elles « sont juste bonnes à être engrossées », explique à Libération Marie, qui a fait une première année de prépa à Saint-Cyr-l’Ecole avant de changer d’orientation. La « youle » ? « C’est le nom de la coiffure que les tradis arborent pour se différencier du reste des élèves », renchérit Marie. Très court sur les côtés, longue mèche sur le haut du crâne. Mathilde se souvient de cette soirée : « Les filles de l’assemblée sont restées abasourdies. On ne savait pas trop si cela signifiait que nous n’étions pas les bienvenues ou si c’était carrément une menace de mort. Dans tous les cas, c’était de la misogynie clairement exposée. »

      Quelques filles sont bien allées voir la direction du lycée pour protester contre ce sketch douteux. Selon elles, il avait été validé en amont par la direction du lycée qui ne pouvait plus changer son fusil d’épaule. Aurore, 20 ans, étudiante à bout de nerfs, se souvient : « Le commandement nous a répondu qu’il ne fallait pas que nous prenions la mouche pour une simple blague potache. » Du côté du ministère, on affirme à Libération que les sketchs seront interdits lors de la prochaine soirée « 2S ». « Je n’y crois pas. C’est toujours la même hypocrisie. Ici, on laisse les filles se faire opprimer et on ne sanctionne jamais les bourreaux », dénonce Aurore.

      A lire aussi « J’étais un bourreau » : la confession d’un tradi repenti
      « Contre-nature »

      Les « bourreaux », ce sont eux : les Mohicans, la Mafia, l’Inquisition, la Ferme et les Gaulois. Des « familles » de garçons ultraconservateurs perpétuées chaque année par un système de parrainage, qui n’acceptent toujours pas la présence de jeunes filles dans la corniche. Elles sont pourtant officiellement admises depuis 1986, même si les premières étudiantes sont arrivées au début des années 2000. Ce groupe masculiniste, à la fois occulte et hyperstructuré, est officiellement interdit par l’autorité militaire. Et pour cause. Dans les couloirs de leurs dortoirs, ils brandissent fièrement le drapeau des confédérés américains, devenu dans le monde entier un signe de ralliement raciste, ou s’habillent avec des bretelles à ses couleurs. Selon des sources internes, des croix gammées auraient été retrouvées dessinées à la craie sur certaines chaises, avec l’inscription Deutschland über alles (un extrait de l’hymne allemand utilisé par les nazis). Le 20 novembre dernier, jour de la mort de Franco, des témoins rapportent les avoir entendus louer les « valeurs » du dictateur espagnol. Sur Facebook, les tradis « likent » des groupes qui militent contre l’avortement. Ces jeunes adultes, de 17 à 21 ans, sont nostalgiques « de la religion d’Etat, des colonies… » observe un de leurs anciens professeurs : « Et ils pensent qu’accorder des congés paternité, c’est contre-nature. » Tous les mercredis, ils vont à la messe au lycée et tous les dimanches à Versailles, ville voisine à environ 5 kilomètres de Saint-Cyr-l’Ecole, dans une église où elle est dite en latin. En 2013, une majorité de tradis ont rejoint la Manif pour tous et des autocollants du mouvement fleurissaient dans l’établissement. L’année dernière, ils se sont procuré un drapeau gay pour le brûler au lycée. Une information recoupée par plusieurs témoins. D’ailleurs, un des sketchs organisé lors du « 2S » de 2016 montrait un homme symboliquement envoyé au bûcher (avec des fumigènes). Il portait des bretelles arc-en-ciel.

      Chaque année, les hostilités débutent fin septembre, quand les tradis font le tour des dortoirs pour recruter parmi les nouveaux. « Si tu ne rejoins pas leurs rangs, tu seras considéré comme un "souz" [un sous-homme, ndlr], déplore Pierre, élève de classe prépa. Les tradis sont dans cette logique de "si tu n’es pas avec nous tu es contre nous". Les non-suiveurs sont marginalisés durant le reste de l’année. Mais je ne peux pas vraiment me plaindre quand je vois ce que les tradis réservent aux étudiantes. » Car leur cible, ce sont les filles. Pour s’excuser de vouloir leur mettre des bâtons dans les roues, ils plaident parfois la concurrence logique d’une prépa exigeante comme celle de Saint-Cyr. Les filles leur prendraient des places, qui sont chères. « Mais si ce n’était que ça, ils n’auraient pas de raison de s’entraider entre eux, contrebalance un observateur de l’intérieur. En réalité, selon eux, les filles ne devraient tout simplement pas être là. Les femmes sont des êtres merveilleux, doux et gentils, mais mieux à la maison à faire des enfants. » « Ils n’ont aucune vision complexe du monde, assène un de leurs anciens professeurs. La sensualité, la sexualité, ils ne connaissent pas. Pour certains, une fille c’est une sœur ou une maman. » En clair, elles n’ont rien à faire là.

      A lire aussi « La question du maintien des classes prépa militaires se pose »
      « A mort les grosses »

      Les nombreux témoignages recueillis par Libé parlent de « haine palpable » et de « guerre froide ». Coups de pied dans les portes la nuit pour empêcher les filles de dormir, défécation devant leur chambre, refus de manger à la même table qu’elles à la cantine, menaces de « scalp » (toujours lui), pancartes « à mort les grosses » affichées dans l’internat, chansons composées des termes « salopes » et autres « cuissssss » marmonnées au passage d’une élève en couple (et donc soupçonnée d’avoir des relations sexuelles), remise du « concombre d’or » devant toute la promotion à la jeune fille qui a « le plus cuissé durant l’année »… Sans oublier l’ignorance ritualisée ou « l’indifférence courtoise » comme la surnomment les tradis eux-mêmes : cet usage qui consiste à ne jamais adresser la parole aux filles. Jamais, au point de ne pas transmettre les consignes du commandement ou à les prévenir des contrôles scolaires. Et donc à les pénaliser dans leurs études.

      « On retrouve les filles en pleurs dans les couloirs, prêtes à tout arrêter du jour au lendemain, rapporte une source interne. Entre le stress des concours, l’intensité des semaines de cours et ce sexisme en situation de force, beaucoup d’étudiantes n’arrivent plus à contrôler leur sentiment de détresse. » Aurore n’a pas peur de parler de harcèlement sexiste : « Je me sens humiliée dans mon identité de femme et bafouée dans mon droit d’être ici. Ça m’a rendue malade. J’ai longtemps eu des nausées, des maux de ventre, un corps épuisé. J’en ai parlé à un médecin qui m’a confirmé que tout n’était que psychologique. »

      « Leur but, c’est qu’on décroche en fin de première année », synthétise Rebecca qui est sortie de la prépa en juin 2016 sans concourir pour l’ESM. L’ancienne apprentie officière a tenu trois ans, avec une année de « khûbe » (redoublement), mais en « craquant » à chaque vacance. Aujourd’hui, la jeune femme se dit « dégoûtée » du métier qui la faisait rêver plus jeune. Même constat pour Noémie, ancienne élève de la prépa Saint-Cyr aujourd’hui en réorientation. Elle ambitionnait de devenir pilote de l’armée de l’air, mais elle a entre-temps « totalement perdu confiance en elle ». Déléguée élue lors de son unique année de classe prépa, la jeune fille a été toute l’année « boycottée » au profit de son vice-délégué et membre de la famille tradi. « On me disait toujours "va travailler, va te reposer, ton vice-délégué va s’en charger". Il n’y avait que six tradis sur une classe de 30 élèves mais j’ai fini par être transparente aux yeux de tout le monde. Certains ont commencé à me traiter de salope et à dire que je n’étais bonne à rien. Je pleurais trop régulièrement, je voulais tout le temps rentrer chez moi. Les tradis ont réussi à me faire penser que je n’étais pas assez douée pour devenir officière. Je suis partie. »

      Coralie a tenu trois années de prépa jusqu’à son intégration à l’ESM de Saint-Cyr. Après quelques mois à l’ESM, elle a choisi d’abandonner. Désenchantée. « Je m’étais interdit de craquer en prépa car je pensais qu’à l’Ecole spéciale, les garçons tradis disparaîtraient dans la masse. J’ai cru pouvoir me débarrasser d’eux, je me suis trompée. » C’est une réalité que la jeune femme n’avait pas assez appréhendée : les garçons du groupe des tradis du lycée, fondé sur l’entraide scolaire et la démotivation des concurrents, sont des « bêtes à concours » qu’on retrouve en nombre sur les bancs de l’ESM. « En arrivant à Coëtquidan (Morbihan), j’ai retrouvé les pires, lâche Coralie. On m’a de nouveau traitée comme une sous-merde. Ce sentiment de ne jamais être à sa place est épuisant. J’ai fini par craquer. Je n’ai pas eu la force que je voulais. »

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      Fermer les yeux

      Le phénomène n’est ni nouveau, ni inconnu pour le ministère des Armées. Depuis la rentrée 2014, un « référent mixité » est en poste dans chaque lycée militaire et une inspection générale a lieu chaque année pour faire le tour de l’ambiance qui y règne. En 2015, la section « sciences économiques » de la prépa Saint-Cyr a été purement et simplement supprimée aux motifs de « comportements discriminatoires à l’égard des élèves féminines » et de « conduites vexatoires et blessantes » de la part des tradis. « Une mesure forte », appuie le chef du service d’information de l’armée de terre, le colonel Benoît Brulon, vers qui nous a orientés la direction de l’établissement. Elle aurait permis de « largement améliorer le climat ces quatre dernières années », continue-t-il. D’ailleurs, le rapport Galtier, rendu au ministère des Armées début 2018 à la suite de l’inspection du lycée, établit les mêmes conclusions, selon le général Pierre Liot de Nortbecourt, adjoint au directeur des ressources humaines de l’armée de terre en charge des lycées militaires et des écoles de formation initiales. « Reste une problématique dans une section », reconnaît-il. Les lettres, dans laquelle les tradis sont aujourd’hui les plus actifs. « De la méchanceté, des bêtises, un effet de groupe », brosse le général. Il s’agit de jeunes garçons qui sont déjà dans le collimateur des autorités du lycée. »

      Des témoins dénoncent pourtant un « double discours » entretenu par le commandement à la tête du lycée de Saint-Cyr. C’est vrai, à chaque début de rentrée scolaire, les petits nouveaux sont avertis par le chef de corps et les capitaines de la présence nuisible des familles tradis. « Ils font semblant de prendre les choses en main mais ce n’est que de la forme. Au vu de leur passivité tout le reste de l’année, on se demande s’ils ne cautionnent pas au fond la mentalité des tradis », explique l’une de nos sources. Selon elle, des dizaines de rapports d’élèves ont été transmis à la direction l’an passé, sans qu’aucune sanction ne soit prise. En interne, une majorité de témoins s’entendent pour dire que le véritable blocage se situe au niveau des plus hauts gradés.

      Au fond, le phénomène est simple : les prépas sont noyautées par le groupe des garçons ultras, beaucoup de filles et quelques garçons abandonnent. Les tradis, eux, parviennent à intégrer l’école puis à devenir officiers. Et se retrouvent ainsi dans la potentialité d’encadrer les formations des plus jeunes. Et sont portés, même inconsciemment, à fermer les yeux sur certaines pratiques qui leur rappellent leurs jeunes années. « Que des élèves fascistes me mènent la vie dure, je peux m’en remettre, soupire Marie, une ancienne élève de prépa littéraire. Que mes futurs chefs de régiment fassent la sourde oreille, c’est inadmissible. Le manque d’engagement des cadres encourage les éléments perturbateurs. » Et décourage les autres. Dans sa lettre, Mathilde lâche une terrible formule : « Ainsi, les fraternités se forment, c’est juste qu’il n’y a pas de sœurs. »

      #fraternité #masculinité #virilité #fascisme

    • http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/04/17/je-n-ai-jamais-rencontre-une-soldate-heureuse_1181997_3224.html

      Hypokâgne, khâgne, Sciences Po... et l’armée. Engagée à 22 ans, reçue à Saint-Cyr, Marine Baron a démissionné deux ans plus tard, révoltée par le machisme ordinaire des militaires. Elle relate son expérience dans « Lieutenante »

      Vous vous êtes engagée dans l’armée à 22 ans, vous l’avez quittée à 24 et vous avez écrit un témoignage dans lequel vous dites, dès le début : « Je ne suis pas faite pour l’armée. » Auriez-vous fait tout un livre pour ce simple constat ?

      Certainement pas. J’ai le sentiment que ce que j’ai vécu et ce que je peux en dire dépasse mon cas personnel. Il m’a été naturel d’écrire. Mon rôle dans l’armée était déjà d’écrire, j’étais officier de communication, je devais donner une bonne image de l’institution. En parallèle, il y avait ce que je vivais, et ce qu’il m’a été donné de voir chez certaines femmes militaires - il y en avait peu dans mon unité. Je me suis dit que si je ne disais pas ce que j’avais vu et expérimenté, personne ne le dirait à ma place.

      A quel moment de votre vie avez-vous eu ce désir de devenir militaire ?

      Dès l’adolescence. Je n’ai jamais rêvé d’un autre métier. Mais je ne le formulais pas vraiment, je restais assez fidèle à mon milieu bourgeois, intellectuel. J’ai fait les études qu’on attendait de moi, hypokhâgne, khâgne et Sciences Po. Je me suis mariée à 18 ans et j’ai divorcé à 21 ans. J’avais quitté ma famille pour me marier, puis mon autre famille en divorçant. Je n’avais plus d’attaches ou de comptes à rendre, je pouvais donc consentir à mon désir.

      Mais pourquoi ce désir d’armée et pourquoi la marine ?

      Sur la marine, on a beaucoup plaisanté, comme si je voulais me conformer à mon prénom, Marine... Mais la marine m’a toujours fascinée... Des voyages au long cours, une certaine idée de la liberté. Le désir d’armée ? Peut-être parce que je n’ai pas eu de vrai modèle d’autorité. Ma mère, qui m’a élevée, était... je dirais, un peu bobo soixante-huitarde, même si c’est réducteur. Mes parents étaient divorcés, et mon père n’a pas été très présent dans mon éducation. Venant d’une famille éclatée, je voulais retrouver quelque chose d’uni. C’était certainement aussi un geste de révolte contre ma mère, antimilitariste. Et un désir d’idéal - servir une cause.

      Vous citez une phrase, une sorte de maxime de l’armée : « Il n’y a pas de sexes dans l’armée, il n’y a que des militaires. » Est-ce la réalité ?

      Il y a un seul sexe, le masculin. On le sait d’emblée quand on est une femme : on entre dans l’armée avec le fantasme de s’abstraire du féminin. On a le désir de se fondre dans cette collectivité unisexe. On essaie de faire oublier qu’on est une femme, mais on est toujours rappelée à l’ordre, ramenée et réduite à son sexe. Jamais je ne me suis autant sentie désignée comme femme. Si je faisais une bourde, c’était parce que j’étais une femme. Si on faisait un exercice difficile et que je serrais les dents pour ne rien dire alors que les hommes, eux, se plaignaient, c’est tout de même moi que l’instructeur réprimandait.

      A suivre votre parcours, à lire les portraits de femmes que vous faites, on a le sentiment qu’aucune femme ne peut être heureuse dans l’armée. Pourtant les femmes continuent de s’engager et toutes ne partent pas au bout de deux ans...

      Il y en a aussi qui partent bien avant. Mais je suis persuadée que dans certaines unités où il y a suffisamment de femmes, leur condition est meilleure. Dans la marine, il y a entre 12 % et 15 % de femmes mais dans mon unité, c’était 2 %, voire 1 %. Je pense que certaines femmes militaires ne se sont pas reconnues dans mon discours. Mais je n’ai eu aucune réaction de leur part. En revanche, j’ai reçu des témoignages de femmes qui, contrairement à moi, sont restées dans l’armée et qui m’ont remerciée d’avoir brisé le silence, d’avoir raconté mon expérience dans laquelle elles se sont retrouvées.

      Un de vos supérieurs vous a dit : « Ici, les femmes ont la condition qu’elles méritent. » Avez-vous quelque chose à lui répondre ?

      Je connais ce discours. Si on morfle, c’est qu’on l’a cherché. En fait, on est venue dans l’armée seulement pour se trouver un homme. C’est stupide. Dans mon unité, certains étaient furieux de voir arriver une femme. D’autres étaient contents, mais pour de mauvaises raisons, parce qu’ils ne voient les femmes que comme des objets de désir.

      Vous citez des propos qui semblent d’un autre âge, le moindre étant de désigner toujours une femme comme « la miss ». Mais n’est-ce pas le fait d’une minorité ?

      Chacun a plus ou moins un discours sexiste. Même si seule une grosse minorité est ouvertement misogyne, c’est en fait toléré par tous, ou presque tous. Et c’est cela qui est grave : la plupart laissent faire, comme ils le font avec les propos racistes.

      Les misogynes et les racistes, ce sont les mêmes ?
      Ce serait trop simple. J’ai vu des misogynes carabinés se révolter contre des propos racistes. Et inversement, des racistes ont parfois pris ma défense. On ne peut pas s’en tenir aux idées reçues.

      Vous n’avez pas donné les véritables identités des officiers de votre unité. Mais ils ne pouvaient pas ne pas se reconnaître. Ont-ils réagi ?

      Pas officiellement. Et une fois encore, je n’ai eu que les réactions positives. Ceux qui ont détesté mon propos ne se sont pas manifestés.

      Curieusement, c’est quand vous entrez à Saint-Cyr Coëtquidan, qui apparaît comme la voie royale, que vous craquez.

      Saint-Cyr, c’était la concrétisation de mon intégration dans l’armée. Dans la marine, j’étais « volontaire officier aspirant ». C’était une situation précaire. J’ai passé le concours de Saint-Cyr dans l’enthousiasme, pour faire carrière. J’y tenais. Ma passion pour l’armée était réelle. Je voulais qu’on m’y accepte. Je ne voulais pas admettre que j’étais usée par les deux années que je venais de vivre. Je suis arrivée à Saint-Cyr, persuadée que j’allais signer pour quinze ans minimum. J’avais quelques semaines pour me dédire. J’ai soudain réalisé que je ne tiendrais pas, et je suis partie.

      Vous n’avez pas tenu, mais y a-t-il vraiment un problème de fond, qui toucherait toutes les femmes ?

      Je le crois. Certes, j’étais dans une unité très masculine. Et j’ai sûrement fait des erreurs. Mais pour les quatre femmes qui ont été dans cette unité, ça s’est mal passé. Il est impossible qu’elles aient toutes été anormalement faibles et fragiles.

      Il y a des difficultés pour les femmes dans toutes les entreprises.

      Certainement, mais, dans l’armée, il n’y a aucune acceptation de la mixité. Dès que les hommes ont peur, ils sont traités de gonzesses.

      Cela existe dans le civil aussi.

      Peut-être. Mais, dans l’armée, tant qu’il y aura, accolée au féminin, une image de faiblesse qui est l’antimodèle absolu de la ligne de conduite militaire, la situation des femmes ne sera pas bonne.

      Il y a pourtant des soldates heureuses.

      Je n’en ai pas rencontré. Maintenant que je parle avec d’anciennes militaires, je vois que certaines ont su trouver leur espace. Mais quand j’y étais, je n’ai pas rencontré une seule femme qui me dise « c’est super, l’armée ».

      Avez-vous des regrets ?

      Passé le soulagement, oui, car j’ai toujours un attachement à cette idée de servir la France, et surtout de défendre la démocratie. Je suis attachée à mon pays. D’ailleurs, combien y a-t-il de pays où j’aurais pu écrire un livre critique sur l’armée sans être inquiétée ? Et puis, bien sûr, il y a des choses qui me manquent dans la vie civile. Des rapports humains très forts, où, même dans les affrontements, on se sent vivre.

      A-t-on essayé de vous retenir ?

      Une copine de chambrée m’a dit : « Ne pars pas, tu vas à nouveau dépendre d’un homme ! » Comme si, dans l’armée, on dépendait d’autre chose que des hommes...

    • http://www.liberation.fr/france/2018/03/22/j-etais-un-bourreau-la-confession-d-un-tradi-repenti_1638206

      Oui, je traitais les féminines de « grosses », je pratiquais l’indifférence courtoise [ne plus parler aux filles, ndlr] et j’ai beaucoup ri lors du sketch de la jeune femme scalpée.

      #courtoisie #galanterie #sens_commun #manif_pour_tous #religion #catholicisme #homophobie #racisme #grossophobie

      L’État français donne des armes à ces gens là alors que ca devrait être les derniers de la terre à pouvoir y toucher.

    • C’est pas seulement les valeurs militaire, ce sont les valeurs catholiques. Un papa dans une maman pour tous, les femmes à la maison sans droit sur rien et surtout pas leur corps, soumission à la hiérarchie, croyance aveugle, goût pour la génuflexion, sado-masochisme... Rien de plus logique qu’on trouve autant de catholiques dans cette école d’artisans bouchers et surtout chez les plus agressifs contre les femmes.

    • Dit donc les éditions triomphe ca fait pas révé. Quel dessins monstrueusement moche !

      Un autre article sur l’e-monde sous #paywall
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/03/23/harcelement-moral-de-jeunes-filles-au-lycee-militaire-de-saint-cyr-l-enquete

      La jeune femme explique avoir été persécutée pendant deux ans par un petit groupe de garçons, résolus à lui faire abandonner ses études.

      On parle quant même d’un « petit » groupe d’une 60 ène d’élèves sur 230 (26% des élèves, plus d’1 sur 4 ! ) avec la hiérarchie qui les soutiens jusqu’au plus haut niveau.

      Extrêmement influents au sein de l’établissement, ces jeunes hommes gravitent dans la sphère catholique traditionaliste – ils assistent à la messe en latin le mercredi et le dimanche –, se disent souvent proches des milieux d’extrême droite et affichent ouvertement des positions contre les homosexuels et l’avortement.

      Les témoignages recueillis décrivent des jeunes hommes « prêts à tout » pour éliminer toute forme de concurrence pour l’entrée à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr – le Graal pour ces étudiants. Si bien qu’il n’est pas rare de voir arriver « les pires » à Coëtquidan (Morbihan), et par conséquent de les retrouver parmi les officiers de l’armée.

      La direction de l’établissement qui, dans un premier temps, évoquait de simples « blagues potaches », remue depuis ciel et terre pour étouffer l’écho médiatique qu’a reçu l’affaire révélée par Libération. « Ici, on laisse les filles se faire opprimer et on ne sanctionne jamais les bourreaux », déplore une ancienne élève du lycée militaire.

      L’armée veux faire croire que ces élèves misogynes, homophobe et racistes passent leur vie à Saint Cyr et ne vont pas pourrir la vie des femmes, des homos et des personnes racisées partout ou ils se rendent. Si 1/4 des militaires sont des misogynes, homophobes et racistes actifs, les 3/4 restants ça les dérangeait pas tant qu’on en parlait pas dans les journaux.

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      Le problème a été « résorbé »

      Ahah

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      Dans le commentaires de l’article, qui sont rigolos pour une fois, les fachos sont aux abois. Je découvre que les élèves de l’école Saint Cyr ont de drôles d’occupations au puy-du-fou pour faire la promo de Villier.

      https://www.youtube.com/watch?v=mBtNbd4KbAs

      https://www.youtube.com/watch?v=cGmxwGyRfNI


      Là on peu voire qu’il y en a plus que 60 « tradi » et que les femmes il n’y en a pas (même si il peut y avoir des femmes « tradi » là on en voie pas).

      –---
      Quand la troupe tolère les femmes elles sont mise à l’arrière.
      https://www.youtube.com/watch?v=BYjW4bHMsbM


      https://www.youtube.com/watch?v=DYWPO6P_G5k

      Dans ces deux videos je remarque que les élèves noirs sont mis plutot dans les premiers rangs (sauf une ou deux exception). Ca veux pas dire qu’il y a pas de racisme, mais je pense que ca reflète la volonté de l’armée de recruté des hommes racisés (mise en avant) et surtout pas des femmes, racisées ou pas.

    • Ben, si, les Éditions du Triomphe, ça fait rêver ! Du moins certains : le Triomphe est le nom de la cérémonie de fin de première année à Saint-Cyr Coëtquidan. Les élèves y passent de rien à tout (ou presque, il reste encore quelques années d’étude…) en passant d’élèves-officiers à aspirants. La cérémonie est nocturne et son moment culminant est lorsque toute la promo est rassemblée et que « l’officiant » donne les ordres :
      – À genoux, les hommes !
      – Debout, les officiers !

      Pour l’ordre dans le défilé, je crois me souvenir de ma jeunesse, que la disposition dans le peloton est régie par taille décroissante. Ceci dit, l’autre école militaire (qui a le privilège d’ouvrir le défilé du 14 juillet) fait de façon constante le choix de mettre des filles au premier rang.

      https://www.youtube.com/watch?v=ByJ4e94yW20

      Palaiseau : ces élèves de Polytechnique vont ouvrir le défilé sur les Champs-Elysées - Le Parisien
      http://www.leparisien.fr/palaiseau-91120/palaiseau-ces-eleves-de-polytechnique-vont-ouvrir-le-defile-sur-les-champ

      Cette année, l’ordre de marche sera différent des précédents. Traditionnellement, les femmes sont devant, puis l’ordre va des plus grands au plus petits par taille, « pour effrayer l’adversaire », ajoute Joséphine. La délégation d’élèves est dirigée par un chasseur alpin et « tout est donc inversé, ce sera par ordre décroissant que nous défilerons, reprend l’étudiante. Peut-être parce qu’en montagne les plus petits ouvrent la voie ».

      Chacun a les traditions qu’il choisit.

      Ceci dit, à l’X les filles ont dû se battre puisqu’au début elles n’avaient pas accès aux vrais symboles polytechniciens :
      • elles portaient un tricorne et non le bicorne de leurs camarades garçons,
      • elles n’avaient pas droit au port de l’épée.
      Comme on peut le vérifier aisément sur cette photo d’Anne Chopinet, major de la première promo qui acceptait des filles (tricorne et absence d’épée - et donc du ceinturon)

    • A la suite de l’enquête de Libération qui a révélé le système bien rodé d’exclusion des filles au sein des classes préparatoires du lycée militaire de Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines), le conseil disciplinaire de l’établissement a voté ce jeudi l’exclusion définitive de deux étudiants impliqués dans des faits de harcèlement sexiste. Il s’agit des deux « chefs » du clan des « tradis », ce groupe minoritaire d’étudiants qui noyaute les classes prépas du lycée pour en exclure les élèves filles au prétexte qu’elles n’auraient pas leur place dans l’armée.

      Selon une source interne, une petite dizaine d’autres élèves « tradis » pourraient eux aussi passer devant le conseil de discipline dans les semaines à venir. Le 4 avril dernier, la ministre des Armées, Florence Parly, s’était engagée devant l’Assemblée nationale à exclure de Saint-Cyr-l’Ecole « les élèves impliqués dans ces faits ».

      Cette première exclusion est surtout symbolique : ces jeunes hommes de deuxième année de prépa sont autorisés à passer les concours (qui débutent la semaine prochaine) et ne manqueront finalement que les sessions de révisions du mois de mai pour préparer les oraux (les cours sont d’ores et déjà terminés).

      http://www.liberation.fr/direct/element/harcelement-au-lycee-militaire-de-saint-cyr-deux-eleves-tradis-definitive

      Je rappel ce que cette brève désigne par « minorité » : un groupe d’une 60 ène d’élèves sur 230 (26% des élèves, plus d’1 sur 4 ! ) avec la hiérarchie qui les soutiens jusqu’au plus haut niveau.
      2 exclusions symboliques des meneurs, 10 élèves en conseil de dicipline ce qui ne changera rien à l’ordinaire de ce que s’infligent ces machos dans leur club fasciste, et pas de conséquences dans la hiérarchie de l’école qui est pourtant clairement impliquée dans tous les témoignages. L’armée valide le comportement des tradis en faisant quelques gesticulations vaguement symboliques pour la presse.

    • C’est l’occasion de rappeler que dans l’évangile Jesus acceptait avec complaisance de se faire laver les pieds avec des cheveux de femmes.
      https://www.universdelabible.net/lire-la-segond-21-en-ligne/luc/7.36-8.3
      Voici la fin de la parabole de la femme serpillière :

      Ensuite, Jésus alla de ville en ville et de village en village. Il prêchait et annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Les douze l’accompagnaient, avec quelques femmes qui avaient été guéries d’esprits mauvais et de maladies : Marie, dite de Magdala, dont étaient sortis sept démons,
      Jeanne, femme de Chuza l’intendant d’Hérode, Susanne et beaucoup d’autres, qui le servaient en l’assistant de leurs biens.

      Luc ne donne pas le nombre de femmes, il s’en fout, mais il prend la peine de mentionner le nombre de démons que peut contenir une femme. Ça c’est important !!! Le texte est très claire sur le fait que Jesus accepte les femmes uniquement pour le servir et leur piquer leurs fric.

      #catholicisme #servitude #religions_piège_à_cons #misogynie #complémentarité (car dans la tradition catho la femme servante est le complément de l’homme son maître).

    • @mad_meg

      Le texte est très claire sur le fait que Jesus accepte les femmes uniquement pour le servir et leur piquer leurs fric.

      il est clair là-dessus où ?
      Sinon, merci pour le tag religions_piège_à_cons, c’est toujours sympa de se faire insulter gratuitement comme ça en passant, sous un texte qu’on partage.

    • C’est dit ici ; « et beaucoup d’autres, qui le servaient en l’assistant de leurs biens. »
      Elle le servait pas en l’assistant de leur intelligence, de leur savoir, de leur qualitées oratoire, mais seulement de leurs biens et c’est dit juste après qu’une femme ai servie de paillasson avec ses cheveux.

      Pour le piège à cons je reconnais que le jeu de mot est pas très bon, c’etait pas pour traité les nonnes de connes mais pour dire que les personnes avec un con sont piégées dans cette religion, mais je me rend compte que c’est cis-sexiste. Ca reflète quant même l’idée que je me fait des religions ce qui est différent des croyant·es. La religion ca désigne le systhème politique, les croyants ce sont les individus pris dans ce systhème. Je suis solidaire des croyantes en tant que femmes (même avec Christine Boutin si on l’attaquait de manière sexiste ou si elle voulait devenir papesse) et je prend leur parti aussi bien pour le droit à porter un voile si c’est leur croyance, ou leurs trucs de religion à base de frigos, chaussettes ou je sais pas ce que les dieux ont pu inventé, du moment que ca entrave pas les autres.

      Je comprend à ta réaction que tu es catholique. J’avoue que je suis déstabilisée car ceci me semble contradictoire d’être catholique (ou croyante d’autres religions) et féministe. On m’a dit que ca existait mais j’ai jamais eu l’occasion d’en rencontrer. Je serais tenté de te demandé comment ca fonctionne mais je pense que c’est probablement trop personnel et que mon anticléricalisme viscéral t’a bien assez énervée comme ca.

      Bonne soirée à toi

    • Dans ton commentaire on sent tellement de condescendance pour les personnes qui ont la foi que bon, inutile de mettre tant de mots. Ce que tu exprimes n’est pas de l’anticléricalisme mais c’est par ce mot que tu résumes ta position pour assumer tes propos je suppose. « Être piégée dans une religion » comme tu dis, c’est un concept qui n’a rien à voir avec l’anticléricalisme, tout comme « les individus pris dans ce système ».
      Je ne suis pas piégée dans une religion, j’ai une foi qui me donne de la force dans mes combats et ta solidarité je m’en tape si elle est accompagnée de la position de celle qui suppose que je suis aliénée. J’ai suffisamment de ressources pour pouvoir compter sur des gens qui respectent ma liberté de penser.

      Enfin, on peut être féministe et femme de ménage, on peut être féministe et prostituée, on peut être féministe et nonne, on peut être féministe et porter le foulard, on peut être féministe et chef d’entreprise, on peut être féministe et ………
      Mais on ne peut pas être féministe et penser que le féminisme ne concerne que les athées parce que le féminisme avant toute chose c’est de considérer que chaque femme a un libre arbitre et fait les choix qu’elle estime lui convenir pour mener la vie de la manière dont elle l’entend : en croyant en Dieu ou en n’y croyant pas.
      C’est quand même un postulat de base.

    • Je conteste pas la liberté aux femmes de faire ces trucs de croyance mais j’ai ma liberté de dire ce que j’en pense.
      On peu être féministe et raciste, féministe et homophobe, féministe et donner son argent et son temps à une organisation voué au viol d’enfants... On peu être féministe et macroniste, féministe et tout et n’importe quoi. Je le sais bien et j’en dit ce que j’en pense. Droit que tu me conteste alors que je conteste pas le tien de croire tes trucs cathos.

    • Non, on ne peut absolument pas être féministe et raciste ni féministe et homophobe, et dans cette organisation dont tu parles non plus.
      Je ne te conteste par ailleurs aucun droit, c’est toi qui viens vers moi pour me demander de t’expliquer comme je peux être féministe et croyante, alors que ton positionnement ne me donne aucune envie d’échanger avec toi sur ce sujet.

    • Oui en même temps les croisés c’était des bouchers intégristes catholiques.
      Je découvre Emil Duport un pubard fasciste qui veut rajeunir les milieux anti-ivg et militants misogynes, ses sites mensongers qui ciblent les jeunes, son détournement des slogans, imagerie et vocabulaire féministe, son influence dans les médias...

      Je découvre aussi le DHI organisme vaticanesque dirigé par 12 évêques les plus rétrogrades et misogynes qui soient. Je découvre aussi les enterrements de fœtus sans l’accord des femmes et parfois organisé par les hôpitaux eux mêmes !

    • C’est moi qui te remercie pour les infos sur ce DHI qui part en guerre contre les femmes et les homos.
      Le docu est vraiment interessant et assez indispensable pour toute personne qui se préoccupe de la liberté d’avorté. Ca donne une idée des luttes qui nous attendent et de qui sont les ennemis, quels sont leurs méthodes sournoises et de quels moyens énormes ils disposent.

      Pour les catho entre le viol industriel des enfants et la mise en esclavage des nonnes, ces ordures de cléricaux devraient allé se cacher dans les catacombes. Il est claire que cette organisation n’a qu’un seul objectif : faire de la terre un enfer.

    • https://www.youtube.com/watch?v=1VN3sp8wpPA

      Plus de quatre décennies après la loi Veil (1975), le droit à l’avortement subit une offensive concertée en Europe, menée par une nouvelle génération de militants, maîtres en communication et en pétitions.Dans les pays de l’Est, de la Pologne à la Hongrie, il a reculé sous l’égide de gouvernements ultraconservateurs, tandis qu’en Italie, sous l’influence de l’Église, 70 % de gynécologues « objecteurs de conscience » refusent désormais de pratiquer l’IVG – légale depuis quarante ans –, privant les femmes de la liberté à disposer de leur corps. En France, une petite légion d’activistes pro-life, avec à sa tête un jeune publicitaire, porte le combat sur le terrain culturel auprès des 15-35 ans, au travers des médias et des réseaux sociaux. Entre séduction et désinformation, leur campagne mêle conservatisme et style pop, reprenant pour mieux les détourner la terminologie des féministes. Fédérés et remarquablement organisés, ces soldats antiavortement exercent en outre un puissant lobbying à Bruxelles. Qui se cachent derrière ces croisés modernes, qui mutualisent leurs pernicieuses méthodes de persuasion et invoquent les atteintes aux droits de l’homme et la liberté de choix (de vivre) dans leur guerre contre l’IVG ?

  • Vent de révolte au #Vatican : « Des nonnes travaillent comme des esclaves pour le compte de certains prélats »

    De trop nombreuses religieuses, qui effectuent le #ménage ou des tâches subalternes pour le compte de cardinaux, d’évêques et de paroisses locales travaillent dans des conditions proches de l’esclavage, rapporte jeudi l’Osservatore Romano. L’information publiée par le quotidien officiel du Vatican s’inscrit dans le cadre du mouvement de lutte contre les violences faites aux femmes qui a pris naissance à Hollywood (#MeToo, ndlr.) et qui a désormais largement dépassé les frontières de l’industrie cinématographique.

    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_vent-de-revolte-au-vatican-des-nonnes-travaillent-comme-des-esclaves-pou
    #nonnes #résistance #révolte #esclavage_moderne (@reka) #travail #exploitation

  • Une publication du Vatican réclame la fin de l’exploitation des religieuses
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/03/01/97001-20180301FILWWW00371-une-publication-du-vatican-reclame-la-fin-de-l-ex

    Le supplément mensuel du quotidien du Vatican l’Osservatore Romano consacré aux femmes dénonce dans son édition de mars l’exploitation des religieuses au sein de l’Eglise catholique, enjoignant à la hiérarchie masculine du clergé de cesser de les traiter comme des servantes.

    L’article paru dans « Femmes, Eglise, Monde », remarquable en soi pour une publication officielle du Vatican, décrit le quotidien de ces religieuses affectées au service d’hommes d’Eglise, chargées de leur faire à manger, de les servir à table, de faire le ménage. Basé sur des témoignages anonymes de religieuses, il souligne que leurs rémunérations sont « aléatoires et souvent modestes » et évoque même du travail forcé, les religieuses, pour nombre d’entre elles, faisant voeux de pauvreté.

    Une d’entre elle évoque plusieurs de ses coreligionnaires, diplômées en théologie, qui se sont retrouvées affectées sans explication à des tâches domestiques « sans lien avec leur formation intellectuelle ». Le mensuel souligne aussi que ces dernières années, un grand nombre de religieuses venues d’Afrique, d’Asie ou d’autres régions du monde en développement sont affectées au service domestique des institutions catholiques du monde développé.

    Seule une poignée de femmes occupent des postes élevées dans la hiérarchie vaticane, à l’image de Barbara Jatta, devenue l’an dernier la première femme à diriger les musées du Vatican.

    #discrimination #misogynie #exploitation #catholicisme

  • Des conférences catholiques sur « l’accompagnement » des homosexuels indignent des associations LGBT
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/02/27/sud-ouest-des-associations-lgbt-s-elevent-contre-des-conferences-catholiques

    L’évêché de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) a suscité l’indignation d’associations LGBT par sa décision d’organiser des conférences publiques sur « l’accompagnement des personnes à tendance homosexuelle », en liaison avec un groupe catholique américain ultraconservateur qui prône la chasteté pour les homosexuels.

    Le 7 mars à Bayonne et le 8 mars à Pau sont en effet organisées des conférences, animées par l’abbé Louis-Marie Guitton, délégué épiscopal pour la famille du diocèse de Fréjus-Toulon et aumônier national de l’association Courage.

    Lire aussi : L’homophobie au quotidien persiste en France
    Une association américaine ultraconservatrice

    Sur son site Internet, cette association américaine se présente « comme un groupe de catholiques attirés par les gens de même sexe » mais choisissant la chasteté, et dont les membres « sont guidés par des chapelains attentionnés qui leur proposent réconciliation et direction dans leur vie spirituelle ».

    « Elle a été créée dans les années 1980. Elle est arrivée en France dans le sillage de la mouvance du mariage pour tous », explique Benat Gachen, président de Los Bascos, une association LGBT de Bayonne, qui a appelé « à un rassemblement bruyant et déterminé » lors de la tenue des conférences.

    « L’association Courage, partenaire de cette réunion, fait l’objet de plusieurs plaintes aux Etats-Unis, où elle organise des “thérapies de guérison” de l’homosexualité. Loin d’aider et de soutenir les personnes LGBT, ce type de réunions peut créer chez elles un sentiment de culpabilité relatif à leur orientation sexuelle ou à leur identité de genre. »

    La Miviludes saisie

    SOS homophobie et le mouvement LGBT chrétien David et Jonathan ont annoncé par communiqué avoir saisi la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) et soulignent « l’irresponsabilité de la Conférence des évêques de France », à qui elles demandent, comme au diocèse de Bayonne, l’annulation des conférences.

    Lire aussi : Les actes homophobes repartent à la hausse

    « Ces conférences sont dangereuses. La clé de voûte du discours de l’abbé Guitton est que l’homosexualité est une déviance, ça heurte frontalement toutes les avancées législatives de notre pays », dénonce Benat Gachen.

    Ce type d’enseignement « est susceptible d’engendrer de profondes souffrances psychologiques, un isolement, des pratiques à risque, voire un rejet de soi qui peut conduire à des tentatives de suicide », dénonce l’association David et Jonathan.

    L’évêque de Bayonne, contacté par l’AFP, n’a pas souhaité communiquer sur ce sujet. Mgr Marc Aillet est connu pour ses positions sur l’avortement. Il avait notamment déclenché une polémique à la mort de Simone Veil, en juillet 2017, pour un tweet contre l’avortement. Il organise chaque mois à Bayonne le Rosaire pour la vie, des prières de rue où jusqu’à quarante participants se mettent à genoux pour prier et demander la fin du droit à l’avortement.

    #homophobie #catholicisme

  • L’Europe des anti-genre
    http://www.laviedesidees.fr/L-Europe-des-anti-genre.html

    Ce panorama des mobilisations contre le mariage homosexuel dans 12 pays européens met en exergue le processus d’unification de divers mouvements conservateurs sous la bannière fédératrice de la « croisade anti-genre ».

    Livres & études

    / #genre, #Europe, #Eglise, #catholicisme, homosexualité, #extrême_droite

    #Livres_&_études #homosexualité

  • L’Europe des anti-genre
    http://www.laviedesidees.fr/A-propos-de-R-Kuhar-et-D-Paternotte.html

    Ce panorama des mobilisations contre le mariage homosexuel dans 12 pays européens met en exergue le processus d’unification de divers mouvements conservateurs sous la bannière fédératrice de la « croisade anti-genre ».

    Livres & études

    / #genre, #Europe, #Eglise, #catholicisme, homosexualité, #extrême_droite

    #Livres_&_études #homosexualité

  • Au Salvador, une femme libérée après 11 ans de prison pour une fausse couche - La Parisienne
    http://www.leparisien.fr/laparisienne/actualites/societe/au-salvador-une-femme-liberee-apres-11-ans-de-prison-pour-une-fausse-couc

    Condamnée pour homicide, Teodora Vasquez est le triste symbole d’une des législations anti-avortement les plus répressives du monde.

    La Salvadorienne Teodora Vasquez a été libérée jeudi après avoir passé 11 ans en prison pour une fausse couche, considérée par la justice de son pays comme un homicide, dans ce pays à la législation anti-avortement parmi les plus strictes du monde. Condamnée en 2008 à 30 ans de prison, Teodora Vasquez avait vu sa peine confirmée en décembre dernier, mais le Tribunal suprême et le ministère de la Justice ont finalement décidé de commuer cette peine, selon son avocat.

    La femme de 34 ans a quitté dans la matinée la prison pour femmes d’Ilopango, à l’est de la capitale San Salvador, et a été reçue par des acclamations et des accolades de sa famille, dont ses parents et son fils de 14 ans, ainsi que des membres d’associations ayant lutté pour sa libération.
    p>« Emprisonnée 11 ans pour un crime qu’elle n’a pas commis »

    « Elle est libre, Teodora est libre, heureuse de retrouver sa liberté après tout ce calvaire. Elle a déjà revu sa famille et rentre chez elle », a déclaré Jorge Menjivar, porte-parole d’une association plaidant pour la dépénalisation de l’avortement thérapeutique venue l’accueillir à sa sortie de prison.

    Dans un communiqué, l’association rappelle que la jeune femme a été « emprisonnée 11 ans pour un crime qu’elle n’a pas commis » et souligne que le Tribunal suprême a estimé que dans ce dossier « il existe des raisons de justice, d’équité et de caractère juridique qui justifient de lui faire bénéficier de la commutation » de sa peine.

    Victime d’une hémorragie

    Teodora Vasquez était enceinte de près de neuf mois quand elle avait appelé les urgences le 14 juillet 2007, des toilettes du collège de San Salvador où elle était employée. N’obtenant pas de réponse, elle avait été victime d’une grave hémorragie et son bébé était mort-né. En découvrant le cadavre de ce dernier, un autre employé du collège avait prévenu la police et la jeune femme, encore inconsciente, avait été arrêtée.

    Le code pénal prévoit une peine de deux à huit ans de prison pour les cas d’avortement, mais dans les faits, les juges salvadoriens considèrent l’avortement ou la perte du bébé comme un « homicide aggravé », un délit puni de 30 à 50 ans de réclusion.

    Comme Teodora, au moins 26 femmes, souvent de milieux pauvres, ont été arrêtées pour avoir perdu leur bébé et plusieurs condamnées, parfois à de lourdes peines.

    #catholicisme #misogynie #femmes #IVG #fausse_couche #pauvreté

  • Troisième République et complotisme
    http://www.laviedesidees.fr/Troisieme-Republique-et-complotisme.html

    Revenant sur les sources de la théorie du complot judéo-maçonnique, un ouvrage monumental montre comment de communes hostilités ont structuré l’opposition d’une partie des catholiques au monde moderne et à la République.

    Livres & études

    / #antisémitisme, #catholicisme, #extrême_droite, #conspiration

    #Livres_&_études

  • Jésus Marie Joseph ! Aujourd’hui, le Monde consacre un article détaillé de 12 (douze !) pararaphes à ceci : L’Eglise reconnaît un nouveau miracle survenu à Lourdes
    http://www.lemonde.fr/religions/article/2018/02/11/l-eglise-reconnait-un-nouveau-miracle-survenu-a-lourdes_5255213_1653130.html

    Le Figaro assure également la communication des 160 ans de Lourdes : Miracle de Lourdes : « Un beau matin, Bernadette Moriau se présente en pleine forme ! »
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/02/11/01016-20180211ARTFIG00171-miracle-de-lourdes-un-beau-matin-bernadette-moria

    Le Point a 6 longs paragraphes de poésie laïque :
    http://www.lepoint.fr/societe/lourdes-l-eglise-catholique-reconnait-un-70e-miracle-11-02-2018-2194046_23.p

    Belle prestation de FranceInfo dans sa rubrique « Religion-Laïcité », avec même une ch’tite vidéo :
    https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/laicite/l-eglise-catholique-reconnait-un-70e-miracle-a-lourdes-apres-la-gueriso

    Long article et émouvante vidéo avec titre qui buzze (nan, vraiment) sur 20 minutes : VIDEO. On vous dit tout sur la 70e miraculée officielle de Lourdes (qui s’appelle Bernadette)
    https://www.20minutes.fr/societe/2218915-20180211-video-dit-tout-70e-miraculee-officielle-lourdes-appelle-b

    Six paragraphes chez l’Obs :
    http://www.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/46702-societe-diocese-beauvais-annonce-miracle-survenu.html

    Bel effort du Parisien :
    http://www.leparisien.fr/societe/miracle-a-lourdes-une-religieuse-paralysee-se-remet-a-marcher-11-02-2018-

    …et sur deux pages comme ça sur Google News.

  • L’éducation affective, relationnelle et sexuelle catholique : quelques remarques d’une féministe qui en passa par là – Les antiféminismes sont tout à fait fascinants
    https://lesantifeministessonttoutafaitfascinants.wordpress.com/2017/12/14/leducation-affective-relationnelle-et-sexuelle-catholique-quelques-remarques-dune-feministe-qui-en-passa-par-la

    Les institutions catholiques françaises n’ont jamais autant parlé d’éducation relationnelle, affective et sexuelle. Cela ne peut se comprendre indépendamment de l’émergence de cette question dans le cadre scolaire en contexte français, et surtout sans prendre en compte le statut des écoles privées catholiques en France et le rapport des catholiques français à l’Éducation nationale.
    Petit historique récent : l’éducation sexuelle, l’éducation nationale et l’enseignement catholique

    Pour m’en tenir à la période récente et éviter de parler de temps que les moins de trente ans comme moi ne peuvent pas connaître, rappelons quelques jalons majeurs de cette réflexion sur l’éducation sexuelle : l’information sur la sexualité à l’école est au programme depuis un certain temps, mais en 2001, la loi prévoyant trois séances d’éducation par an dans les établissements marque une étape majeure. Cette loi stipule précisément qu’ « une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupe d’âge homogène ».

    En avril 2010, au terme d’une réflexion continue, le Secrétariat général de l’enseignement catholique publie le texte d’orientation « L’éducation affective, relationnelle et sexuelle dans les établissements catholiques d’enseignement », qui fixe les objectifs et les principes d’une éducation catholique à la sexualité en France.

    #catholicisme #culture_du_viol #viol #homophobie #pedo-viol #education #religion