• #Belgique : Le bourgmestre de Tournai invite le pape François

    Le bourgmestre de Tournai Paul-Olivier Delannois a décidé d’inviter le pape François dans la cité des cinq clochers. « Tournai, ville d’évêché, dispose d’une cathédrale remarquable qui vient d’être restaurée suite aux dégâts causés par une tornade voici plus de 20 ans. Cette année coïncide également avec les 850 ans de la dédicace Notre-Dame à notre édifice ainsi que ses 20 ans d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco », explique-t-il.


    Paul-Olivier Delannois évoque aussi l’exposition au musée des Beaux-Arts d’un ensemble de la Cathédrale de Tournai. « Cette exposition marque l’achèvement d’une opération patrimoniale majeure en faveur de pièces issues des tapisseries du cycle de l’histoire de Jacob qui ornaient autrefois le choeur de la Cathédrale de Tournai. Tissées au XVIème siècle dans les ateliers bruxellois à partir de cartons attribués à Bernard Van Orley, ces oeuvres textiles, rares témoins de la Renaissance à Tournai, furent offertes à sa cathédrale par l’évêque Charles de Croÿ en 1554. Les fragments exposés appartiennent à un cycle de tapisseries qui comptait originellement dix épisodes traduisant en images le récit complexe de la vie de Jacob. Subdivisée en multiples saynètes à la manière d’une bande dessinée, chaque pièce relate les péripéties de ce héros du Livre de la Genèse que l’exposition a pour ambition d’illustrer : les luttes fraternelles mais aussi les réconciliations ou les retrouvailles qui s’ensuivent. J’ai l’honneur d’inviter Votre Sainteté à venir découvrir notre musée et notre Cathédrale en cette année très symbolique ».

    « Il n’est hélas pas possible d’y répondre favorablement »
    La Vatican a répondu au courrier du bourgmestre. On ne verra pas le Pape dans les rues de Tournai. « Le Saint-Père est sensible à l’attention que vous portez à la conservation et à la transmission du patrimoine religieux et culturel. Il vous encourage dans votre mission au service du bien commun et de la cité. En ce qui concerne votre invitation, j’ai le regret de vous informer qu’il n’est hélas pas possible d’y répondre favorablement. Le pape François vous assure de sa prière et vous accorde volontiers sa bénédiction », a répondu le secrétariat du Vatican.

    #Tournai #pape #catholiques #pédophilie #lp

    • Inviter le responsable d’une organisation compromise dans le viol criminel de dizaines d’enfants chaque jour est consternant !

      Dans quel monde vivent donc ces échevins et ce bourgmestre ?
      Combien d’enfants violés dans la région de Tournai ?
      Que fait la police ?
      Qu’en pensent les tournaisiennes et les tournaisiens ?

      On comprends mieux la phrase du Juge Connerotte : « si on me laisse le temps » !
      Hommage à celui ci qui a sacrifié sa carrière à son devoir.

      Honte absolue sur les élu.e.s tournaisiens.

  • Des autodafés et des bonnes intentions … Benedikt ARDEN
    https://www.legrandsoir.info/des-autodafes-et-des-bonnes-intentions.html

    Ça a fait un badbuzz monumental et qui a résonné bien au-delà du pays. Près de 5000 livres jeunesse ont été retirés des bibliothèques de 30 écoles francophones d’Ontario pour servir de combustible à des cérémonies symboliques d’intérêts « éducatifs », dans le cadre de la réconciliation entre peuples autochtones et non autochtones du Canada.

    Au centre de cette controverse, Suzy Kies, présentée comme une gardienne du savoir autochtone et accessoirement coprésidente de la Commission des peuples autochtones du Parti libéral du Canada. Celle-ci souligne que cette « cérémonie » a pour but d’enterrer « les cendres du racisme, de la discrimination et des stéréotypes dans l’espoir que nous grandirons dans un pays inclusif où tous pourront vivre en prospérité et en sécurité ». Le feu ayant pour objet d’engendrer l’engrais d’implantation d’un arbre et ainsi « tourner du négatif en positif ».

    Sans tenir compte du fait autrement plus symbolique de brûler des livres, qui ne va pas sans rappeler une époque que les Allemands aimeraient bien oublier, ce scandale est surtout lié aux critères douteux de cette sélection et surtout par la lecture particulièrement décontextualisée des œuvres choisies par ce fameux comité. Pour qu’un livre fasse partie du bûcher, à peu près toutes les raisons y sont passées. Des termes et appellations d’une autre époque, à la non-historicité des représentations en passant par la sexualisation des dessins, toutes les cases ont été cochées. Sans faire grand cas du format (bande dessinée et histoire pour enfants) ou des contextes historiques, les membres du comité n’ont même pas tenu compte des intentions des auteur(e)s et ont même reproché à des BD les propos de ses antagonistes[1]. En somme, ce comité de relecture cherchait des stéréotypes et des expressions anachroniques et les a trouvés là exactement où ils devaient en trouver, c’est-à-dire dans les livres de notre enfance.

    Évidemment, la chasse aux préjugés et aux stéréotypes ne s’est pas limitée aux BD, mais s’est aussi attaquée aux livres qui traitent des Premières Nations en général, mais qui n’ont pas été écrits ou révisé par des Autochtones « pure souche » ou des œuvres qui sont qualifiés « d’appropriations culturelles », ce qui est assez ironique quand on sait que madame Suzy Kies se présente comme une Abénakis d’Odanak alors qu’elle ne fait visiblement pas partie de cette communauté. Le fait d’avoir adopté la culture abénakis n’est pas une pratique que je condamne, tant s’en faut, mais quand on brûle les livres des auteur(e)s qui font briller cette culture au nom de l’appropriation culturelle, on devrait faire attention à ne pas parler au nom d’une communauté dont on s’approprie le nom ! D’autant plus que, comme commente l’ethnologue huronne-wendat Isabelle Picard, à propos des autodafés dans la culture autochtone, « C’est bien peu connaitre nos cérémonies et en avoir peu de respect ».

    Comme vous le constatez, l’événement parle de lui-même et ils sont assez rares à défendre ce qu’il faut bien appeler un « dérapage woke ». Je déteste réellement cette expression (woke), puisqu’il est employé à tort et à travers par la droite, mais ici je vais faire une exception, car l’expression est désormais connue et je ne souhaite pas mettre de gants blancs, même si on devrait plutôt parler de progressisme postmoderne pour parler de ce courant. Toutefois, peu importe le nom qu’on lui donne, on ne peut que constater que ce courant atteint dorénavant des sommets en termes de dérapage. Celui-ci en vient même à avoir des impacts négatifs bien réels sur l’image que se fait la majorité des gens des minorités et des Premières Nations, puisque ces dérapages engendrent objectivement beaucoup plus de préjugés que la seule lecture de Pocahontas ou de Tintin en Amérique !

    Néanmoins, la source du problème n’est pourtant pas issue des thèses les plus problématiques des plus controversés chercheurs/chercheuses postmodernes et encore moins des demandes de respects et d’égalité des groupes minoritaires et immigrants, mais bien de la popularisation d’un corpus doctrinal ouvertement irrationnel et qui est actuellement en phase accrue de radicalisation.

    Comme le mentionne Pierre Valentin dans son étude sur le courant « Woke » : https://www.fondapol.org/etude/lideologie-woke-1-anatomie-du-wokisme

    Le mouvement woke repose sur une approche postmoderne du savoir caractérisée par « un scepticisme radical quant à la possibilité d’obtenir une connaissance ou une vérité objective. »

    C’est pour cette raison que les courants postmodernistes se détachent à ce point des autres doctrines issues des Lumières et de l’universalisme. Pour ces derniers, il existe bien évidemment des dominants et des dominés ainsi que des systèmes qui provoques ces dominations, mais leur recherche de la justice passe par des connaissances objectives et des principes universels, alors que les postmodernistes rejettent carrément ces notions pour se centrer sur le ressenti des individus.

    Le philosophe Michel Foucault justifiait cette vision du monde en ces termes :

    [...] Il faut admettre que le pouvoir produit du savoir ; que pouvoir et savoir s’impliquent directement l’un l’autre ; qu’il n’y a pas de relation de pouvoir sans constitution corrélative d’un champ de savoir, ni de savoir qui ne suppose et ne constitue en même temps des relations de pouvoir.[2]

    Autrement dit, le savoir issu des progrès de la connaissance serait en réalité une expression du pouvoir (des dominants), d’où ce scepticisme si radical quant à la possibilité de produire des connaissances objective.

    Ces idées en provenance de ce que les universitaires américains appelaient la « French Theory » https://fr.wikipedia.org/wiki/French_Theory ont eu leur part de pertinence à gauche, notamment dans les années 70, à l’époque où certains penseurs avaient tendance à effectivement tout ramener à la rationalité économique. Y compris les aspects qui ne s’y collent pas complètement. Notamment en ce qui touche le féminisme et le nationalisme de libération, qui ont des aspects culturels forts.

    Aujourd’hui ce courant de pensée tombe dans des excès inverses. Jusqu’à prétendre que la subjectivité des individus devrait être considérée comme un fait normatif et devrait être traitée comme tel. C’est-à-dire de manière politique. Dès lors c’est le « sentiment d’injustice » et non le système qui provoque ces injustices qui devient le centre des préoccupations « woke ». On en arrive donc à des absurdités comme de voir des bourgeois de la haute société qui se la jouent victime puisque, autiste, femme, homosexuel, noir, etc., alors qu’ils sont objectivement des dominants de par leur statut social ou bien ces histoires de langues et de symbole, à des années lumières de ce qui provoque concrètement la #marginalisation des minorités que l’on souhaite émanciper.

    Pour eux, le fait essentiel n’est donc pas l’injustice ou la réalité de l’oppression, mais le ressenti de celle-ci, ce qui fait que la sécurisation des catégories de gens jugés opprimés passe bien avant la lutte contre le système qui engendre les discriminations[3]. C’est pour cette raison qu’il n’est pas contradictoire pour un « woke » de propager les pires généralisations sur les groupes dits dominants et, en revanche, de ne rien tolérer de ce qui touche (ou qui pourrait toucher) ceux qualifiés de dominés. Même si dans les faits les définitions de ces groupes sont toutes sauf scientifiques (surtout pour ce qui est des soit distantes races) et que les discriminations décriées sont pratiquement toujours #intersectionnelles [4]. Tout ce qui compte c’est l’état d’esprit du moment et de ce que l’on qualifie d’acceptable à l’instant T.

    Comme je l’ai évoqué précédemment, cette pensée est en perpétuel mouvement et n’est pas limitée par le savoir objectif, alors ce qui est « acceptable » aujourd’hui ne le sera pas nécessairement demain. Un livre du 19e siècle comme « Nord contre Sud » (Jules Verne) dénonçant l’esclavage, mais qui utilise les termes de son époque sera inévitablement mis un jour à l’index, puisqu’il utilise le mot en « N » et utilise des stéréotypes. Je l’affirme, car c’est à peu près ce qui s’est passé pour la peinture « Life of Washington » https://www.monde-diplomatique.fr/2019/08/HALIMI/60163 , qui est une peinture dénonçant l’esclavage, mais qui fut éliminé du lycée George Washington, parce que jugé raciste ! On en vient à censurer le fond en raison de la forme, puisque ce qui est recherché n’est pas la dénonciation de l’injustice, mais le #maternage de population que l’on souhaite protéger de la société par l’illusion et le #subterfuge (« les safes spaces »).

    C’est probablement cet état d’esprit qui guide les choix des militantes comme Suzy Kies. Un livre comme Tintin en Amérique (1932) ne sera donc pas jugé sur son contenu (somme tout positif envers les Premières Nations, si nous tenons compte de l’époque), mais sur l’usage de termes et d’illustrations désormais jugés offensants. La question de l’appropriation culturelle et des déguisements ne sera pas non plus jugée sur la base de principes universels, mais sur la seule sensibilité des personnes touchées, même si celles-ci ne font pas partie de ces communautés d’après leurs propres principes.

    Disons-le tout net, le « wokisme » est en phase de désintégration et ses propres contradictions sont en train de détruire le mouvement de l’intérieur, alors il n’est nul besoin d’en faire des tonnes sur les scandales estivaux et autres faits divers. Non, le problème réside dans l’effet « backslash » qui profite à la droite et surtout à l’extrême droite, puisqu’elles se donnent de la légitimité sur leurs dérapages tout en récupérant des concepts qu’elle méprise, comme l’universalisme et l’antiracisme.

    Non, il n’est pas normal que le racialisme de la soi-disant « théorie critique de la race » (entre autres exemples) soit uniquement et hypocritement dénoncé que par les réactionnaires. Je sais qu’il est parfois difficile de critiquer son propre camp, sans se faire malmener par les adeptes de ces idées. Néanmoins, cela reste absolument nécessaire pour la salubrité idéologique des organisations progressistes, en plus de les aider à rester en phase avec les masses laborieuses qui ne suivent pas ce genre d’évolution sociétale (du moins, pas à cette vitesse).

    Rappelons que les principes du socialisme ont pris du galon en 150 ans et si moi-même je ne suis rien, j’hérite de siècles d’universalisme et de science, alors j’ai moins besoin de me référer à mon propre ressenti et à mes intérêts individuels, pour juger une situation, que d’une grille d’analyse doctrinale efficace et de connaissances scientifiques solides. Est-ce que quelque chose est juste ou vrai ? Et surtout, est-ce que ça l’est pour tous les humains et dans tous les cas ? Voici le genre de questions qui doivent prédéterminer un avis éclairé et minimalement objectif.

    Brûler des livres ou recycler les pseudosciences, parce que ça serait sécurisant pour certains, n’est pas acceptable éthiquement et ne change de toute façon rien aux problèmes concrets vécus par les populations marginalisées. Les bulles de protection ne sont que des illusions qui nuisent au véritable combat pour l’émancipation, puisqu’il ne s’agit que d’une version 2.0 de la bonne vielle « opium du peuple », toujours aussi dommageable qu’auparavant.

    La vérité et la justice sont des concepts vaste et parfois flou, je l’admets sans problème, mais ils sont aussi porteurs d’objectivité et d’universalisme. S’il y a parfaitement lieu de traiter respectueusement les victimes systémiques de nos sociétés et d’adapter notre démarche en conséquence, il faut savoir se garder de catégoriser les humains dans des cases identitaires et ainsi leur présumer des caractères négatifs comme positifs, puisque le genre humain est équitablement dosé en défaut comme en qualité, peu importe les catégories duquel on parle[5].

    Reste à ce que le genre humain soit équitablement dosé en droit et justice sociale, car c’est bien par cette voie que nous éliminerons les stéréotypes et les préjugés et certainement pas en cachant ou en brulant les souvenirs du passé !

    Benedikt Arden, septembre 2021

    [1] C’est un peu comme si on reprochait à George Lukas, dans la première trilogie Star Wars, de ne pas avoir donné assez de place à la diversité dans les rangs de l’empire, alors que l’esthétique de celle-ci est directement calquée sur le 3e Reich (tous des hommes blancs), dans l’objectif plus qu’évident de créer un contraste avec les rebelles, qui eux sont mixtes (hommes, femmes, aliens, etc.).

    [2] Cité depuis l’étude « L’idéologie woke. Anatomie du wokisme (1) »

    [3] L’exemple typique est le concept de « pauvrophobie » ou de « classisme » qui entend protéger les pauvres des préjugés des riches, alors que c’est la conscience de classe, résultante de ce « classisme », qui est à l’origine de la lutte des classes, donc de l’émancipation des pauvres.

    [4] Les gens faisant partie d’une catégorie de dominés font généralement partie d’une des catégories dominantes et sont donc à la fois dominés et dominants. La réalité est plus complexe que les slogans.

    [5] Je parle ici des catégories identitaires et non pas des classes sociales, puisque celles-ci sont productrices d’intérêt de classe, donc de croyances idéologiques affiliées à ces classes.

    #wokisme #woke #dérapage #autodafé #discriminations #stéréotypes #racisme #index #école #catholiques #écoles_catholiques #bucher #purification #fanatisme #violence #épuration des #bibliothéques pour #enfants #asterix #tintin #stéréotypes #suzy_kies #Lucky_Luke #Ontario #badbuzz

  • #Canada Des écoles détruisent 5000 livres jugés néfastes aux Autochtones, dont Tintin et Astérix
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1817537/livres-autochtones-bibliotheques-ecoles-tintin-asterix-ontario-cana

    Ils ont été jetés, certains brûlés et enterrés, par un conseil scolaire de l’Ontario qui les accuse de propager des stéréotypes. Les auteurs sont consternés.

    Une grande épuration littéraire a eu lieu dans les bibliothèques du Conseil scolaire catholique Providence, qui regroupe 30 écoles francophones dans tout le Sud-Ouest de l’Ontario. Près de 5000 livres jeunesse parlant des Autochtones ont été détruits dans un but de réconciliation avec les Premières Nations, a appris Radio-Canada.

    Une cérémonie de “purification par la flamme” s’est tenue en 2019 afin de brûler une trentaine de livres bannis, “dans un but éducatif”. Les cendres ont servi “comme engrais” pour planter un arbre et ainsi “tourner du négatif en positif”.
    Une vidéo destinée aux élèves explique la démarche : “Nous enterrons les cendres de racisme, de discrimination et de stéréotypes dans l’espoir que nous grandirons dans un pays inclusif où tous pourront vivre en prospérité et en sécurité”.
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    Le retrait des livres en chiffres
    155 œuvres différentes ont été retirées, 152 ont été autorisées à rester en place et 193 sont en évaluation actuellement. Au total 4716 livres ont été retirés des bibliothèques du conseil scolaire, dans 30 écoles, soit une moyenne de 157 livres par école.
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    Le Conseil scolaire catholique Providence accueille près de 10 000 élèves, au sein de 23 écoles primaires et 7 écoles secondaires francophones, réparties majoritairement dans les régions de Windsor, London et Sarnia.

    Un document de 165 pages, que nous avons obtenu, détaille l’ensemble des titres éliminés, ainsi que les raisons invoquées. On y retrouve des bandes dessinées, des romans et des encyclopédies.

    Un comité formé de membres du conseil scolaire et d’accompagnateurs autochtones a analysé des centaines de livres jeunesse au sujet des Premières Nations. Quant au ministère de l’Éducation de l’Ontario, il a participé au projet de cérémonie, mais pas à la sélection des livres.
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    L’auteure de la vidéo destinée aux élèves est Suzy Kies, présentée comme une “gardienne du savoir” autochtone. Elle fait partie de ceux qui ont accompagné le conseil scolaire dans sa démarche, à partir de 2019 dans son cas.

    Elle dénonce les personnages autochtones présentés dans les livres pour enfants comme “pas fiables, paresseux, ivrognes, stupides…”. “Quand on perpétue ce genre d’image dans la tête des jeunes, c’est difficile de s’en débarrasser.”

    Les gens paniquent avec le fait de brûler des livres, mais on parle de millions de livres qui ont des images négatives des personnes autochtones, qui perpétuent des stéréotypes, qui sont vraiment dommageables et dangereux.

    Une citation de :Suzy Kies, « gardienne du savoir » autochtone qui a accompagné le conseil scolaire
    Selon elle, le simple titre du livre Les Cowboys et les Indiens, publié en 2011, a justifié son retrait des bibliothèques. “C’est vraiment atroce”, dit-elle.
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    Qui est Suzy Kies ?
    Suzy Kies se présente comme une “chercheuse indépendante”. Elle offre des formations aux écoles à travers l’Ontario. Le Conseil scolaire Providence note qu’“elle possède des connaissances approfondies sur plusieurs différentes nations autochtones”.

    Elle est aussi coprésidente de la Commission des peuples autochtones du Parti libéral du Canada depuis 2016. Le site du parti de Justin Trudeau la présente comme “une Autochtone urbaine de descendance abénakise et montagnaise”.

    Selon le Conseil scolaire Providence, ce “comité autochtone [est] consulté par le premier ministre du Canada” Justin Trudeau.

    Suzy Kies affirme travailler avec d’autres conseils scolaires ontariens qui veulent s’inspirer du projet.

    Tintin en Amérique, un livre raciste ?
    Le Conseil scolaire reproche à la bande dessinée Tintin en Amérique un “langage non acceptable”, des “informations erronées”, une “présentation négative des peuples autochtones” et une “représentation fautive des Autochtones dans les dessins”.

    Dans la BD d’Hergé, parue en 1932, une des plus vendues de l’auteur dans le monde, on retrouve notamment l’appellation “Peau-Rouge”. Le Temple du Soleil a aussi été retiré des rayons.


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    Le livre Les Esquimaux, publié en 1981, a été retiré parce qu’il utilise un terme aujourd’hui péjoratif pour qualifier les Inuit. L’utilisation du mot “Indien” a aussi été un motif de retrait de nombreux livres. Un livre est même en évaluation parce qu’on y utilise le mot « Amérindien ».

    Trois albums de Lucky Luke ont été retirés. Un des reproches souvent faits par le comité est le “débalancement de pouvoir” avec les Blancs et “les Autochtones perçus comme les méchants”.

    La Conquête de l’Ouest : Les Amérindiens, les pionniers et les colons a été retiré à cause du mot “conquête” dans le titre. “On veut [r]abaisser une population”, écrit le comité d’évaluation pour justifier le retrait.

    Le Conseil scolaire reproche au livre Vivre comme les Indiens d’Amérique de ne pas identifier les différentes cultures autochtones, mais de les présenter “comme un tout”.

    Des livres qui présentaient des bricolages qualifiés d’“appropriation culturelle” ont aussi été retirés. Un livre a été considéré comme un “manque de respect envers la culture”, car on y proposait une activité baptisée “mange, écris, habille-toi comme les Amérindiens”.


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    Aucun auteur n’a été informé du retrait de son livre.

    “C’est incroyable. De quel droit font-ils une chose pareille ? C’est complètement ridicule”, dénonce Sylvie Brien, dont le roman jeunesse L’affaire du collège indien a été retiré. Le conseil scolaire ne spécifie pas la raison de ce retrait.

    Il s’agit d’une histoire qui se déroule en 1920 avec des personnages et des lieux fictifs. Dans l’histoire, une adolescente défend un Autochtone accusé à tort d’avoir causé un incendie.

    L’auteure rejette tout préjugé : “Au contraire, j’ai dénoncé des choses qu’on ne disait pas”. Elle affirme être une des premières parmi les auteurs jeunesse à avoir abordé “les horreurs des pensionnats” en se basant sur des documents d’époque.
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    “Est-ce qu’on retourne à l’Index ?”, demande Jean-Claude Larocque, en référence à la liste des livres interdits dans les écoles catholiques jusqu’aux années 1960.

    Suzy Kies juge que “ce sont des histoires écrites par les Européens, d’une perspective euro-centriste et non pas des Autochtones”. Elle affirme que les « gardiens du savoir », comme elle, qui mémorisent la connaissance transmise oralement, sont plus fiables que les archives écrites.
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    Le comité de révision reproche aussi à la biographie d’Étienne Brûlé une “représentation fautive dans les dessins”. Leur livre ne contient qu’une seule illustration, sur la page couverture où des Autochtones sont torse nu.

    Le torse nu des Autochtones ne passe pas


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    Suzi Kies déplore la sexualisation de l’Autochtone qui tombe en amour avec Obélix dans Astérix et les Indiens. La jeune femme est représentée avec un décolleté plongeant et une mini-jupe.

    “Irais-tu courir dans les bois avec une mini-jupe ? Mais les gens le croient pareil”, regrette-t-elle. “On a développé ce qu’on appelle la sauvagesse sexuelle, une image des femmes autochtones comme étant des femmes faciles.”


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    Des auteurs autochtones sont aussi passés à la trappe
    Même des auteurs autochtones ont été envoyés au recyclage, à cause de l’usage de mots jugés inappropriés.

    Le roman jeunesse Hiver indien, de Michel Noël, a été écarté pour “propos raciste”, “langage plus acceptable”, “information fausse”, “pouvoir des Blancs sur les Autochtones”, et “incapacité des Autochtones de fonctionner sans les Blancs”.

    Ce portrait peu flatteur étonne le vice-président de la maison d’édition Hurtubise, Arnaud Foulon. Il rappelle que l’auteur, décédé en avril, était d’ascendance algonquine. Ethnologue, Michel Noël a travaillé au gouvernement du Québec pour la défense et la mise en valeur de la culture autochtone, notamment dans les écoles.
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    #index #école #catholiques #écoles_catholiques #autodafé #bucher #purification #fanatisme #violence #épuration des #bibliothéques pour #enfants #asterix #tintin #stéréotypes #suzy_kies #Lucky_Luke #Ontario

    • L’autodafé de livres jugés racistes envers les Autochtones s’invite dans la campagne électorale
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1817537/livres-autochtones-bibliotheques-ecoles-tintin-asterix-ontario-cana

      Réactions politiques
      Aucun chef fédéral n’a approuvé la destruction de livres par le feu mardi. Ils n’ont pas non plus reproché au Parti libéral du Canada d’avoir dans ses rangs la « gardienne du savoir » impliquée dans l’affaire. Tous ont toutefois souligné l’importance de la réconciliation avec les peuples autochtones. « C’est possible d’enlever les livres et les bandes dessinées, sans les brûler, mais on doit avoir une approche de respect sur les questions sur la réconciliation et notre histoire », a indiqué le chef conservateur, Erin O’Toole. Il a plus tard publié sur Twitter une condamnation de ce « brûlage de livres ».

      « Je pense qu’on doit changer notre approche dans l’enseignement de nos enfants », a ajouté pour sa part le chef du NPD, Jagmeet Singh.

      Le chef libéral, Justin Trudeau, a indiqué qu’au « niveau personnel, [il n’est] jamais d’accord à ce qu’on brûle les livres ». Il a toutefois maintenu que ce n’est pas aux non-Autochtones comme lui de décréter « comment on doit agir pour avancer vers la réconciliation ».

      Or, des Autochtones et des spécialistes ont critiqué ce geste fortement symbolique. L’ethnologue huronne-wendate Isabelle Picard, conseillère aux affaires autochtones pour Radio-Canada, qui a publié le reportage, s’est notamment exprimée sur Facebook : « Tous mes amis autochtones qui relaient cet article semblent contre cette pratique mise en place de surcroît par une #non-Autochtone qui parle en notre nom, encore. »

      « Brûler des livres, c’est réécrire l’histoire. Et le faire devant des enfants dans un but éducatif, c’est une aberration totale », estime pour sa part Jean-Philippe Uzel, spécialiste de l’art autochtone à l’UQAM. « On oublie toujours qu’on veut une démarche de vérité et réconciliation. La vérité, ça passe par la resituation du passé dans ce qu’il a de plus dur. Si on efface le passé, il n’y a pas de réconciliation possible. »

      « On va à la bibliothèque pour se renseigner et ne pas oublier », rappelle la présidente de l’Association pour la promotion des services documentaires scolaires, Ariane Régnier. « Selon nous, ça n’a aucun sens de retirer des sujets controversés. Un sujet controversé peut être un choix pédagogique, un contre-exemple. »

      Le premier ministre du Québec, François Legault, a réagi à la nouvelle en marge d’une conférence de presse en début d’après-midi. « Pour moi, brûler des livres, c’est un acte atroce. […] C’est inacceptable, c’est insupportable », a-t-il laissé tomber.

      Les bibliothèques scolaires, ici, pensent-elles leur décolonisation ? Aucune politique en ce sens n’est actuellement en vigueur, a répondu le ministère de l’Éducation lorsque questionné par Le Devoir. Sur le terrain, des tendances se dessinent toutefois. « Les écoles ont une volonté d’augmenter la diversité des voix, indique Mme Régnier. On voit une augmentation des demandes des enseignants dans les deux dernières années [sur les thématiques autochtones, du racisme et des communautés LGBTQ+]. » Par ailleurs, malgré son intention « de poser un geste d’ouverture et de réconciliation », l’administration scolaire ontarienne admet désormais regretter sincèrement « l’impact négatif » de l’initiative médiatisée par Radio-Canada.

    • Je récapitule :
      – C’est une blanche, non autochtone qui a orchestré cet autodafé !
      – L’impact négatif, c’est la faute à Radio Canada d’après l’administration scolaire ontarienne.

    • Livres détruits : la « gardienne du savoir » n’est pas Autochtone
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1822333/livres-suzy-kies-gardienne-savoir-parti-liberal-autochtones

      On ne trouve aucun ancêtre autochtone sur sept générations à la coprésidente de la Commission autochtone du Parti libéral du Canada.


      Suzy Kies est coprésidente de la Commission autochtone du Parti libéral du Canada. Photo : crestwood.on.ca

      La « gardienne du savoir » autochtone gardait aussi certains secrets. Suzy Kies, coprésidente de la Commission autochtone du Parti libéral du Canada, n’a pas de statut d’Indien en vertu de la Loi, elle ne figure pas dans les registres des conseils de bande abénakis et on ne lui trouve aucun ancêtre autochtone jusqu’à au moins l’année 1780.

      Celle qui a accompagné le Conseil scolaire catholique Providence dans la destruction controversée de 5000 livres jugés néfastes aux Autochtones dénonçait pourtant les Blancs qui s’approprient l’histoire des Premières Nations.

      En entrevue avec Radio-Canada, Suzy Kies nous a dit avoir un parent européen et un parent autochtone.

      Selon les registres d’état civil, son père est effectivement né au Luxembourg, mais sa mère est classée d’“origine raciale française”.

      “La famille de ma mère est de plusieurs communautés”, affirme-t-elle. “Du côté de mon grand-père, c’est les Malécites, de St. Mary’s, au Nouveau-Brunswick, il y a aussi les Laporte qui sont Innus. Et ma grand-mère, elle, était Abénakis, d’Odanak.”

      “Elle n’est pas sur notre liste de bande”, indique Jacques Thériault-Watso, élu au Conseil des Abénakis d’Odanak, après avoir fait des vérifications auprès de la registraire.

      Même si elle avait un seul grand-parent abénakis, Suzy Kies aurait dû apparaître sur cette liste, explique-t-il.

      Suzy Kies n’apparaît pas non plus sur la liste de l’autre bande abénakis, de Wôlinak.

      Un ancêtre autochtone au 17e siècle, comme beaucoup de Canadiens français
      “La Madame, elle en beurre épais. Elle n’a aucun ancêtre autochtone sur au moins sept générations”, lance Dominique Ritchot, coordonnatrice de la Société généalogique canadienne-française, qui a collaboré avec Radio-Canada à titre de chercheuse indépendante.

      Elle a fouillé dans les actes d’état civil de baptêmes, mariages et sépultures, ainsi que les recensements. Résultat : aucun ancêtre autochtone avant au moins 1780. Toutes les branches ont été analysées jusqu’à la période contemporaine. “S’ils étaient Autochtones, ça serait écrit.”

      La seule ascendance autochtone qu’elle lui a trouvée est Marie Manitouébéouich, une Algonquine qui a intégré la nation huronne au 17e siècle. “Cette ancêtre se retrouve dans l’arbre généalogique de milliers de Canadiens français”, précise Dominique Ritchot.

      “C’est un chaos absolu. Je ne connais personne de la communauté d’Odanak qui se souvienne de son clan familial”, dit Éric Pouliot-Thisdale, recherchiste pour le département de démographie de l’Université de Montréal, lui-même Autochtone, spécialiste de la démographie autochtone.

      Éric Pouliot-Thisdale rappelle qu’il faut une différence maximale de trois générations avec un Autochtone pour avoir droit au statut reconnu légalement.


      _ C’est une autre personne qui a joué sur le fait qu’il y a peu d’Autochtones dans le milieu politique et institutionnel et le Parti libéral n’a pas fait ses devoirs, en la croyant sur parole.
      Une citation de :Jacques Thériault-Watso, élu au Conseil des Abénakis d’Odanak

      Suzy Kies n’a pas répondu à nos courriels et appels mardi. Le Parti libéral du Canada (PLC) a indiqué dans la soirée que “Mme Kies s’identifie elle-même comme Autochtone non inscrite”. Il n’a toutefois pas été possible d’obtenir plus de commentaires ni de savoir si cette situation convient au parti.

      La femme de 61 ans occupe le rôle de coprésidente de la Commission autochtone du PLC depuis 2017. Le site web du parti la présente comme “une Autochtone urbaine de descendance abénaquise et montagnaise [ancien terme désuet pour innu]”.

      Selon le PLC, la Commission “représente et fait valoir les intérêts des membres autochtones du Parti libéral, et encourage la participation active et à part entière des Autochtones à tous les niveaux de la structure du parti”.

      Justin Trudeau ne veut pas que les non-Autochtones décident pour les Autochtones
      Dans le cadre du retrait des livres des écoles du conseil scolaire, Suzy Kies a défendu l’idée de brûler tous les ouvrages, en 2019, lors de cérémonies à faire dans chaque école. La pandémie a finalement réduit le projet à une seule cérémonie où 30 livres ont été brûlés.

      Invité à réagir, mardi, au tollé provoqué par l’initiative, le chef libéral Justin Trudeau a critiqué le choix de brûler des livres, mais il a tenu à ajouter : “Ce n’est pas à moi, ce n’est pas aux non-Autochtones de dire aux Autochtones comment ils devraient se sentir ou devraient agir pour avancer la réconciliation.”

      #suzy_kies #justin_trudeau #libéraux

    • La « gardienne du savoir autochtone » Suzy Kies démissionne
      https://www.ledevoir.com/societe/630807/la-gardienne-du-savoir-autochtone-suzy-kies-demissionne

      La « gardienne du savoir autochtone » Suzy Kies quitte le siège de coprésidente de la Commission des peuples autochtones du Parti libéral du Canada. Celle qui a aidé le Conseil scolaire catholique Providence à détruire 5000 livres jugés néfastes pour les Premières Nations veut tout de même « poursuivre [son] travail pour faire avancer la réconciliation ».

      Dans un courriel transmis au Devoir, Suzy Kies confirme son retrait de la Commission chargée de représenter les intérêts des membres autochtones du Parti libéral du Canada. « Je refuse toutefois que l’on se serve de mon histoire pour nuire à Justin Trudeau et notre parti », affirme-t-elle. « C’est la raison pour laquelle je démissionne de mon poste […]. » . . . . . .

  • Superbe témoignage d’un jeune qui s’est dématrixé, en prenant conscience de la poubelle idéologique qu’est l’idéologie du #gauchisme en 2021. De plus en plus de jeunes témoignent du moment où ils ont red-pillé, parfois c’est arrivé dès le lycée, parfois à l’université. Quand il se produit, le rejet de l’ #islamogauchisme peut être assez brutal dans la vie d’un jeune.

    Face à la machine de guerre idéologique gauchiste, qui va du prof de fac à Netflix en passant par les chaînes de télévision d’Etat, certains se révoltent contre le #multiculturalisme ambiant et commencent à exercer leur esprit critique. Le monde actuel est le produit de la révolution #libertaire de 1968 qui est devenue ringarde et bedonnante.

    Toutefois la plupart n’y parvient pas, par flemmardise ou conformisme ? Il leur faudra alors entre 5 et 15 ans après leurs années fac pour commencer à se dématrixer. J’ai la naïveté de penser, comme beaucoup de #catholiques, qu’à la fin « le Bien triomphe » puisque le camp d’en face ne jure que par le mensonge, la tricherie et la malhonnêteté. Malheureusement on dit aussi : « Aide-toi, le Ciel t’aidera », autrement dit si les gens de bien restent inertes face au mensonge et la démagogie gauchiste, on ne prendra jamais le dessus sur la décadence soixante-huitarde qui dispose de puissants relais.

    Je finirai par une citation d’Edmund Burke : « Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien. »
    https://www.youtube.com/watch?v=3WQcsLFrZyQ

    • Irlande du Nord : les accords de paix d’avril 1998
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/04/12/irlande-du-nord-les-accords-de-paix-davril-1998_609602.html

      L’accord fut signé au terme de trente ans d’une guerre, appelée par euphémisme « Troubles », qui ravagea l’Irlande du Nord de 1968 à 1998. Aux origines du conflit se trouvait la volonté de la puissance coloniale britannique, au lendemain de la Première Guerre mondiale, de garder la main sur une partie de cette Irlande insurgée. En effet, pour mettre fin au soulèvement armé des nationalistes irlandais (1919-1921), les dirigeants de ce qui était alors le plus grand empire colonial au monde avaient scindé l’île en deux, concédant l’#indépendance à la plus grande part du territoire mais gardant le nord-est, plus industriel et plus riche que le reste de l’île. Londres pouvait garder sous tutelle cette « Irlande du Nord » grâce à une majorité protestante unioniste, c’est-à-dire favorable à l’union avec la Grande-Bretagne, contre les aspirations des nationalistes, largement majoritaires dans l’île mais en minorité au nord-est.

      À la fin des années 1960, une part croissante de la classe ouvrière catholique d’Irlande du Nord n’acceptait plus la pauvreté, le chômage, les inégalités criantes et les discriminations dont elle faisait l’objet. Les protestations, d’abord pacifiques au sein d’un mouvement pour les droits civiques et le droit au logement, furent brutalement réprimées par la police, puis par l’armée britannique d’occupation, comme lors du « #Bloody_Sunday », le « dimanche sanglant », de 1972. L’#État\britannique était ainsi responsable de l’escalade violente qui s’engageait. Parmi les unionistes, des milices se constituaient, suppléant les forces britanniques et ciblant souvent des catholiques de façon aveugle. Du côté des nationalistes, les organisations paramilitaires comme l’IRA s’érigeaient en bras armé des catholiques, frappant l’armée, les paramilitaires unionistes, ainsi que de nombreux civils lors d’attentats dans des centres commerciaux, des centres-villes, etc. Les Troubles allaient faire quelque 3 500 morts et 38 000 blessés, un bilan considérable à l’échelle d’une province de 1,5 million d’habitants. Aujourd’hui encore, de nombreuses familles gardent des séquelles de cette guerre. Et c’est d’abord au sein de la population que l’aspiration à la cessation des violences s’est exprimée.

      En 1998, l’accord de paix fut négocié sous la houlette du Premier ministre britannique #Tony Blair et, derrière lui, des États-Unis. Il était censé mettre un terme aux trente années de guerre civile. Pour cela, les dirigeants britanniques ont confié des prérogatives aux différents protagonistes du conflit. Les anciens paramilitaires ont enfilé le costume et obtenu des postes de pouvoir. Les partis nationalistes et unionistes ont obtenu un droit de veto dans les institutions locales, par conséquent souvent paralysées, comme c’est le cas aujourd’hui où le principal parti unioniste (#DUP) refuse de reconnaître sa défaite aux dernières élections. L’accord de 1998 prévoyait également l’ouverture de la frontière avec la #République_d’Irlande, une ouverture dont les unionistes se sont accommodés… jusqu’au #Brexit, qui s’est traduit, à leur grand dam, par la mise en place d’une frontière douanière entre l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne.

      L’#accord_de_1998 a figé les Nord-Irlandais dans deux « communautés » confessionnelles, #protestants et #catholiques, en créant des institutions partagées où leurs partis respectifs, unionistes et nationalistes, doivent siéger ensemble. Le poids de ces partis ainsi que celui des Églises font que la plupart des écoles restent ségréguées et que, encore aujourd’hui, des dizaines de « #murs_de_la_paix » séparent quartiers catholiques et protestants. La politique coloniale de « diviser pour régner » a éloigné ainsi les travailleurs les uns des autres pendant longtemps, mais n’a pas pu les empêcher d’entretenir d’innombrables liens de solidarité. Une partie des #Nord-Irlandais, qui côtoient dans leurs relations de travail, amicales voire familiales, des membres de « l’autre » #communauté, refusent désormais de s’inscrire dans ce #clivage_confessionnel gravé dans le marbre par les accords de 1998.

      Si la fin des affrontements a fait le bonheur des capitalistes qui font des affaires en Irlande du Nord, elle n’a mis fin ni aux inégalités, ni à la pauvreté, aujourd’hui plus importante qu’en #Grande-Bretagne. Le NHS, le système national de santé, est dans un état catastrophique dans la province d’Irlande du Nord où, par exemple, 6 000 patients attendent une opération depuis plus de cinq ans.

      Il y a donc quelque chose d’indécent à voir les dirigeants du monde impérialiste célébrer aujourd’hui l’accord sordide qu’ils négocièrent pour mettre fin à une guerre civile dont ils étaient largement responsables.

  • zemmour révolutionne l’histoire ( en dix leçons à suivre sur . . . . . cnews ) #Gérard_Noiriel - 20 Octobre 2019
    https://noiriel.wordpress.com/author/grrdnrl

    « Foucault révolutionne l’histoire ». Ce livre de Paul Veyne a été l’un des textes phare de l’épistémologie historique des années 1970. A cette époque Michel Foucault, philosophe et historien, était unanimement considéré comme l’un des plus grands intellectuels français. Certes, le Figaro lui préférait Raymond Aron, un autre professeur du Collège de France. Mais qu’on soit de droite ou de gauche, tout le monde partageait alors l’idée qu’un intellectuel digne de ce nom devait sa réputation à l’oeuvre qu’il avait produite dans le domaine spécialisé qui était le sien (l’histoire, la philosophie, la littérature, etc.). Aujourd’hui, le grand intellectuel du Figaro s’appelle … Éric Zemmour. Le journaliste #Alexandre_Devecchio présente son dernier livre comme une « méditation puissante et profonde sur l’Histoire » et il ajoute : « avec Destin français, Zemmour montre à tous ceux qui voulaient le réduire au rôle de polémiste champion du buzz qu’il est bien plus que cela : un intellectuel et un écrivain » (Alexandre Devecchio, « L’Algérie, Drancy… Éric Zemmour se livre sur son passé », FigaroVox, 07/09/2018).

    Le grand penseur du Figaro veut lui aussi « révolutionner l’histoire » puisque son but est explicitement de mettre un terme à la domination qu’exerce « la mafia » des historiens « déconstructeurs » qui « tiennent les manettes de l’Etat », cumulant « titres et postes », et qui ont « un droit de vie et de mort sur la nation elle-même » parce qu’ils ont repris à leur compte la stratégie décrite par Georges Orwell dans 1984 : « qui contrôle le passé contrôle l’avenir. Qui contrôle le présent contrôle le passé (Destin français, p. 37).

    Pour mieux comprendre en quoi consiste cette nouvelle « révolution », je vais vous la présenter en dix leçons à partir des trois livres qu’Eric Zemmour a publiés sur l’histoire de France : Mélancolie française (Mel, 2010), Le Suicide français (Sui, 2016) et Destin français (Destin, 2018).

    Leçon 1 : #Maurras et #Bainville, deux grands historiens injustement dénigrés.
    Vous aviez cru Marc Bloch quand il s’attaquait aux idéologues d’extrême droite comme Charles Maurras et Jacques Bainville, en dénonçant les « faux brillants d’une histoire prétendue, dont l’absence de sérieux, le pittoresque de pacotille, les partis pris politiques pensent se racheter par une immodeste assurance ». (Apologie pour l’histoire , 1949, p. 124). Et bien, vous aviez tort ! Grâce à la « méditation puissante et profonde » d’Eric Zemmour, nous savons maintenant que ces idéologues étaient en réalité de grands historiens. Charles Maurras fut l’un de nos « analystes les plus brillants (Mel, p. 105) et seul Jacques Bainville « comprit que le traité de Versailles n’effacerait pas celui de Vienne en 1815 » (Mel, p. 150).

    Leçon 2 : le traître François 1er complice de l’Islam ( A ficher « S » de toute urgence)
    Comme on célèbre cette année le 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci – qui passa les trois dernières années de sa vie à Amboise où François 1er l’avait accueilli – vous aviez sans doute lu ici ou là que le vainqueur de Marignan était un prince éclairé, l’ami des artistes. Eh bien sachez qu’on vous a menti. En réalité, François 1er fut « l’homme des occasions perdues, des coups manqués ». Vaincu à la bataille de Pavie, il prononça ces paroles funestes « tout est perdu fors l’honneur ». C’est lui qui « a inoculé à la France le venin de la geste vaine mais honorable, des humiliations qu’on enrobe d’atouts chevaleresques » (Destin, p. 146). Faiblesse coupable qui le poussa à s’allier avec Soliman, l’horrible sultan turc. Merci Monsieur Zemmour. La nation toute entière vous sera reconnaissante pour votre histoire VIGILANTE car nous savons enfin que François 1er ne fut qu’un « traître » qui permit « l’entrée du loup islamique dans la bergerie chrétienne » (Destin, p. 146-147).

    Leçon 3 : Le massacre de la Saint Barthélemy ? Une chance pour la France.
    Vos professeurs d’histoire vous ont sûrement raconté le drame des protestants sous l’Ancien Régime. Le massacre de la #Saint_Barthélemy en 1572, puis le siège de La Rochelle, ordonné par #Richelieu, qui causa la mort de 23 000 habitants sur 28 000 en 1627-28. Victime inconsciente de la mafia orwellienne, vous avez plaint ces pauvres #protestants, alors qu’ils étaient « intolérants, persécuteurs de #catholiques ; fortifiant les places fortes qui leur avaient été réservées, ils rêvaient de s’ériger en République autonome à la hollandaise, levaient leurs impôts et leurs milices » (Mel, p. 25-26 ). Le cardinal de Richelieu a donc eu raison d’exterminer ces #communautaristes qui voulaient détruire notre nation. Et comme l’histoire repasse toujours les mêmes plats, aujourd’hui encore « il faudrait un implacable Richelieu combattant sans relâche “l’État dans l’État” et “les partis de l’étranger” pour abattre les La Rochelle islamiques qui s’édifient sur tout le territoire » (Sui, p. 526).

    Leçon 4 : Le racisme, c’est la faute à Voltaire.
    Vous aviez cru que la France était le pays des Lumières et que Voltaire avait mené un combat acharné contre la monarchie absolue, pour défendre la justice et la liberté d’expression. Une fois de plus, vous aviez tout faux. Grâce à la puissante méditation d’Eric Zemmour, nous savons à présent que #Voltaire, ce fut le « Louis de Funès » du XVIIIe siècle, le comique qui ouvrit la voie à des générations successives de « déconstructeurs nihilistes, amoureux insatiables de la table rase » ; mais aussi le premier raciste de France, car c’est lui qui a inventé la division de l’humanité en races « en détruisant l’unité chrétienne de l’espèce humaine ». (Destin, p. 234sq).

    Leçon 5 : Hugo m’a tué.
    Peut-être que, dans votre enfance, vous avez lu avec passion les Misérables de Victor Hugo, en versant une larme sur le sort de Cosette et de Jean Valjean. Vous avez été séduit par le côté humaniste du grand romancier qui a combattu toute sa vie contre la peine de mort. Il est temps de vous ressaisir ! Puisque nous vivons désormais dans une société de VIGILANCE, les livres de Hugo devraient être fichés « S ». Sa « fascination pour les assassins est un des fils rouges de son oeuvre » nous explique le grand historien de Valeurs Actuelles … Hugo, en effet, a instillé dans nos cerveaux corrompus la « culture de l’excuse » qui encourage la délinquance et la criminalité. C’est Hugo, le grand responsable du « climat compassionnel et victimaire » dans lequel baigne aujourd’hui la France (Destin, p. 373). Voilà pourquoi, lorsque les terroristes islamistes nous mitraillent en vociférant « Allaou Akbar », nous leur répondons « Vous n’aurez pas ma haine » (Destin, p. 567).

    Leçon 6 : juifs et antisémites, même combat.
    Vous n’avez certainement pas lu les œuvres complètes d’ #Edouard_Drumont. Pourtant, vous savez que l’un des arguments ressassés par les antisémites de tous poils consiste à nier l’ampleur des persécutions qu’a subi le peuple juif tout au long de son histoire. Zemmour, là encore, révolutionne l’histoire. Grâce à lui, vous apprendrez que Drumont avait raison. « Juifs et antisémites communient paradoxalement dans une histoire forgée de toutes pièces qui les arrange tous, d’une longue et ininterrompue suite de persécutions ». Ce « récit victimaire », ajoute Zemmour, vise à « dissimuler que le repli communautaire a été inspiré par les juifs eux-mêmes et ce dès le XVe siècle » (Destin, p. 388).

    Leçon 7 : Les Français ? De gentils colons mélangeurs.
    Le virus hugolien a infecté votre cerveau à un tel point que vous avez pris en compassion les peuples colonisés car on vous a parlé des crimes commis en #Algérie, en #Indochine, en #Nouvelle_Calédonie, dans l’ #Afrique sub-saharienne. Un stage de rééducation s’impose de toute urgence car nous savons maintenant, grâce à Eric Zemmour, que « contrairement aux Anglais, les Français n’exterminent pas les « sauvages » ; ils se mélangent » (Mél, p. 44).

    Leçon 8 : Si les poilus avaient perdu, Hitler n’aurait pas gagné.
    En 2014, vous aviez peut-être participé à l’une des multiples commémorations du centenaire de la bataille de la Marne. Vous avez alors appris que, grâce à l’héroïsme de nos poilus, l’offensive allemande fut arrêtée net. Lisez Zemmour et vous comprendrez que cette victoire fut, en réalité, « notre plus grave « erreur » ». Si l’armée française avait perdu, « pas de révolution russe, pas de nazisme, pas d’holocauste des juifs » (Mel, p. 108). Autrement dit, les premiers responsables des « totalitarismes »du XXe siècle, ce sont les poilus de 14.

    Leçon 9 : Merci Pétain.
    Sans vous en rendre compte, vous avez été victime de la #propagande du « parti de l’étranger ». Son chef de file, c’est un historien américain, donc malfaisant : Robert Paxton. Ce prêcheur multiculturaliste a osé prétendre que le maréchal #Pétain et le gouvernement de Vichy avaient collaboré à la déportation des Juifs ! Alors qu’en réalité grâce au Maréchal , les trois quarts d’entre eux ont été sauvés (Destin, p. 501sq).

    Leçon 10 : Simone Veil, « l’idiote utile » du Grand Remplacement.
    Vous avez applaudi quand le président Macron a décidé que les cendres de #Simone_Veil seraient transférées au Panthéon. Il vous paraissait normal que la nation française marque sa reconnaissance pour une femme qui, après avoir été internée à Auschwitz, a mené un combat politique courageux contre les discriminations à l’égard des femmes ; en faisant adopter notamment la loi du 17 janvier 1975 légalisant l’avortement. « Histoire revisitée, réécrite, contrefaite » nous explique l’historien du Figaro (Sui, p. 136). Ce qu’on vous a soigneusement caché, c’est que cette loi – complétée par les mesures favorisant le « regroupement familial » – a été l’une des causes principales du « grand remplacement ». A partir de la #loi_Veil, en effet, la famille française va péricliter au profit de la « famille maghrébine la plus traditionnelle – la plus archaïque, la plus patriarcale » (Sui, p. 143). Voilà pourquoi aujourd’hui nos banlieues sont totalement islamisées.

    Ceux qui voudront en savoir plus sur la manière dont Zemmour « révolutionne » l’histoire pour servir de caution aux #idéologies les plus rétrogrades, liront avec profit mon dernier livre (Le venin dans la plume, La Découverte, 2019). Vous comprendrez mieux pourquoi ce polémiste inculte bénéficie, malgré ses condamnations par la justice, de puissants soutiens dans les médias dominants.

    #zemmour #eric_zemmour #racisme #france #histoire #islamophobie #médias #extrême-droite #extrême_droite #le_figaro #cnews #merdias #xénophobie #livre

    • Le venin dans la plume
      Édouard Drumont, Éric Zemmour et la part sombre de la République
      Gérard NOIRIEL

      https://editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_venin_dans_la_plume-9782348045721.html
      La place qu’occupe Éric Zemmour dans le champ médiatique et dans l’espace public français suscite l’inquiétude et la consternation de bon nombre de citoyens. Comment un pamphlétaire qui alimente constamment des polémiques par ses propos racistes, sexistes, homophobes, condamné à plusieurs reprises par la justice, a-t-il pu acquérir une telle audience ?

      Pour comprendre ce phénomène, ce livre replace le cas Zemmour dans une perspective historique qui prend comme point de départ les années 1880, période où se mettent en place les institutions démocratiques qui nous gouvernent encore aujourd’hui. Ce faisant, il met en regard le parcours d’Éric Zemmour et celui d’Édouard Drumont, le chef de file du camp antisémite à la fin du xixe siècle. Car les deux hommes ont chacun à leur époque su exploiter un contexte favorable à leur combat idéologique. Issus des milieux populaires et avides de revanche sociale, tous deux ont acquis leur notoriété pendant des périodes de crise économique et sociale, marquées par un fort désenchantement à l’égard du système parlementaire.

      Dans ce saisissant portrait croisé, Gérard Noiriel analyse les trajectoires et les écrits de ces deux polémistes, en s’intéressant aux cibles qu’ils privilégient (étrangers, femmes, intellectuels de gauche, etc.) et en insistant sur les formes différentes que ces discours ont prises au cours du temps (car la législation interdit aujourd’hui de proférer des insultes aussi violentes que celles de Drumont). L’historien met ainsi en lumière une matrice du discours réactionnaire, et propose quelques pistes pour alimenter la réflexion de ceux qui cherchent aujourd’hui à combattre efficacement cette démagogie populiste.

  • #Nantes : Un point sur la situation au gymnase - le Diocèse prêt à remettre à la rue une centaine de personnes !
    https://nantes.indymedia.org/articles/43942

    Depuis la réquisition du gymnase de Beauséjour, propriété du Diocèse, des tractations sont tentées pour reloger de façon décente les habitant-es. Début novembre, plusieurs collectifs et associations avaient demandé la création d’un centre d’hébergement dans un lieu plus adapté. Une proposition avait été faite par le Diocèse, dans les anciens locaux de l’école Notre Dame du Bon Conseil et un projet monté : 60 places, pour 3ans, collaboration des assos et collectifs de soutien, présence de travailleurs sociaux, pour un coût dérisoire de 4.50€ / jour ! Mais la mairie de Nantes refuse.

    #/ #squat #logement #immigration #sans-papieres #frontieres #/,squat,logement,immigration,sans-papieres,frontieres

  • Italian cities ’turn back the clock’ on women’s reproductive rights
    https://www.pri.org/stories/2018-10-15/italian-cities-turn-back-clock-women-s-reproductive-rights

    Late on Oct. 4, Verona’s local council approved a motion “to prevent abortion and sustain maternity,” which allows the use of public money to fund anti-abortion Catholic organizations and encourages doctors to dissuade women from aborting. The coalition of center-right councilors also tried and failed to present a motion that would require all aborted fetuses to be buried in a cemetery, even without the consent of the woman involved.

    #Italie #avortement #Vérone #catholiques

  • Censure préfectorale au théâtre du Mans.
    La représentation de la pièce « Le concept du visage du fils de dieu » de Romeo Castellucci, jouée le 10 avril 2018 (au lendemain du discours de Macron devant les évèques de France) a été en partie censurée. Le préfet de la Sarthe a donné raison aux extrémistes catholiques en refusant la présence d’enfants sur scène sous le prétexte de préserver leur santé et leur moralité (!)
    Plutôt que d’annuler la représentation le metteur en scène a choisi d’amputer le spectacle de la scène dans laquelle les enfants devaient jouer, bien que ce soit un moment clef de la pièce.
    Ci-dessous le texte de Romeo Castellucci distribué aux spectateurs avant la représentation.
    Pendant ce temps, malgré la censure qu’ils ont obtenue, un groupe de catholiques radicaux est tout de même venu manifester devant le théâtre, preuve ultime de leur intolérance.
    #theatre #censure #catholiques_extremistes #macron

  • En #Irlande du Nord, les tensions identitaires confisquent la politique
    https://www.mediapart.fr/journal/international/010917/en-irlande-du-nord-les-tensions-identitaires-confisquent-la-politique

    Un club de jeunes, dans un quartier pauvre de #belfast. © Yann Levy / Hans Lucas. Le partage du pouvoir entre les #catholiques nationalistes et les #protestants unionistes, en place depuis les Accords de paix signés en 1998, montre ses limites. Interrompues tout l’été, les négociations pour former le nouvel exécutif doivent reprendre. Mais sans pour autant qu’une réconciliation s’amorce.

    #International #DUP #Irlande_du_Nord #Royaume-Uni #Sinn_Fein #vendredi_saint

  • Abus sexuels : la vérité étouffée par des évêques français ? - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/03/21/abus-sexuels-la-verite-etouffee-par-des-eveques-francais_1557367

    Si l’Eglise catholique en France espérait être quitte des scandales liés aux abus sexuels, c’est raté. Plusieurs enquêtes relèvent ces jours-ci de nouvelles failles de l’institution : 32 affaires auraient été couvertes, selon Mediapart, par une vingtaine d’évêques français (ou supérieurs d’ordres religieux) depuis le début des années 60. En clair, ces responsables catholiques (dont quatre actuellement en fonction) n’auraient pas signalé à la justice les agissements coupables de prêtres, de religieux ou de laïcs dont ils auraient eu connaissance. Au total, les dossiers concerneraient 339 victimes, parmi lesquelles 288 mineurs. Dans la majorité des cas, des procédures judiciaires ont malgré tout été ouvertes.

    #pédocriminalité #domination_masculine #pédophilie #fraternité #catholiques #vatican #violences_sexuelles

  • Qui est #Thierry_Bouzard, le monsieur #anti-IVG de #civitas ?
    http://lahorde.samizdat.net/2017/03/03/qui-est-thierry-bouzard-le-monsieur-anti-ivg-de-civitas

    Civitas a lancé une campagne contre le droit à l’IVG, dans la perspective des élections présidentielles à venir, les femmes voulant disposer de leur corps devenant ses cibles priviliégiées pour les mois à venir. L’un de ses délégués régionaux, Thierry Bouzard, est en charge de recruter pour cette nouvelle campagne. Or ce Bouzard a fait du chemin au [&hellip

    #Extrême_droite_radicale #Intégrisme_religieux #catholiques_intégristes #FANE #Front_National #MNR

  • #civitas (1) : les origines
    http://lahorde.samizdat.net/2017/02/14/civitas-des-origines-a-nos-jours

    Dans moins d’un mois, le parti national-catholique Civitas organise sa première « Fête du Pays réel » prévue à Rungis ; il y a quelques semaines, Civitas avait présenté son nouvel outil de lobbying, la Coalition pour la Vie et la Famille… Deux projets qui montrent le dynamisme actuel de ce mouvement : à l’heure où toutes les craintes se focalisent [&hellip

    #Extrême_droite_radicale #Intégrisme_religieux #Alain_Escada #catholiques_intégristes #slide

  • Le Christ, le Roi, et les bonbonnes de gaz. Que fait l’extrême droite intégriste à Nantes ?
    http://lahorde.samizdat.net/2016/10/08/le-christ-le-roi-et-les-bonbonnes-de-gaz-que-fait-lextreme-droite-

    Lu sur le facebook Nantes Révoltée : « Émotion au tour de 30 bonbonnes de gaz ». C’est un titre paru dans le quotidien local Ouest France, le 21 septembre. Retour sur les faits. Lundi 19 septembre, un homme sillonne la métropole pour acheter, en deux fois, dans deux magasins différents, 30 bonbonnes de gaz. [&hellip

    #catholiques_intégristes #sédévacantiste

  • Les enfants issus de familles athées plus généreux que les autres selon une étude .L’altruisme étudié à travers les enfants.
    NDR  : Le gars qui a financé l’étude pour la fondation John Templeton a du être viré.

    C’est l’idée du département de psychologie de Chicago qui a publié dans Current biology , en novembre 2015, une étude dirigée par l’équipe de Jean Deceuty. 1170 enfants âgés de 5 à 12 ans et dans différents pays (le Canada, la Chine, la Jordanie, la Turquie, les USA et l’Afrique du Sud) ont été étudiés afin de mettre en évidence le lien entre la pratique religieuse et la capacité de ces enfants à être empathiques ou généreux.

    L’altruisme est défini par la générosité, la capacité de penser à l’autre. Les scientifiques ont dès lors mis au point une grille de lecture tentant d’objectiver ce que veut dire  « penser à l’autre » , d’évaluer l’empathie comme quand on voit quelqu’un d’autre souffrir par exemple.

    L’équipe scientifique a divisé le groupe d’enfants en trois catégories : les enfants athées, chrétiens et musulmans.


    Les autres religions n’ont pas été prises en compte car trop faiblement représentées dans l’échantillon et le risque d’obtenir des résultats faillibles statistiquement.

    Financée par la fondation américaine John Templeton d’inspiration protestante , l’étude visait à vérifier l’idée selon laquelle les sociétés laïques occidentales ont moins d’empathie car une base morale plus faible. Pourtant, les résultats étonnent. Contrairement aux croyances : " Les observations remettent en question le fait que la religion serait vitale pour le développement moral, et appuient l’idée que la sécularisation du discours moral ne va pas diminuer la bonté humaine – en fait, elle fera tout le contraire" , selon Jean Decety qui porte l’étude.

    Les parents croyants pensent leurs enfants plus altruistes

    Préalablement, les scientifiques ont étudié la pratique religieuse des parents sans quoi les résultats pourraient être biaisés. 

    Ensuite, ils ont demandé aux parents si, d’après eux, leurs enfants étaient généreux ou empathiques.

    Les résultats montrent que les parents religieux sont bien plus enclins que les athées à répondre : "oui, nos enfants ont de l’empathie, de la générosité et le sens de l’injustice" .

    Les enfants issus de familles croyantes sont plus sévères…

    Les chercheurs ont ensuite étudié leurs enfants : Ils ont projeté des vidéos aux enfants dans lesquelles on voit des enfants qui se bousculent, qui trébuchent, etc. La bousculade est soit volontaire, soit involontaire : ça peut être un accident, quand on joue au foot par exemple.

    Premier test : on demande aux enfants de de noter le niveau de "méchanceté" et le niveau de punition mérité par les _ "fautifs" - .

    L’étude montre que les enfants d’athées sont statistiquement plus compréhensifs que les enfants de familles croyantes. Il y a plus d’intransigeance et de sévérité chez les enfants de familles croyantes, et ça indépendamment du pays, même si les punitions les plus sévères viennent de enfants musulmans.

    Les enfants issus de familles athées donnent statistiquement et en moyenne plus de cartes à leurs camarades. _

    … et moins généreux *


    Deuxième test, un classique, les chercheurs ont testé la générosité de ces mêmes enfants. Ils leur ont demandé de choisir leurs 10 autocollants préférés parmi les 30 proposés sachant qu’ils devraient en donner certains par après mais n’auraient pas le temps d’en donner à tous. Ils doivent donc ensuite donner le nombre de cartes de leur choix à d’autres enfants moins chanceux. A nouveaux, les statistiques montrent que les enfants issus de milieux athées se séparent en moyenne d’un nombre plus important de cartes pour leurs petites camarades que les enfants qui vivent dans des milieux croyants.

    Evidemment les résultats évoluent aussi avec l’âge mais ça les psychologues le savent depuis longtemps : les plus jeunes partagent encore moins que les plus âgés. D’autres facteurs pourraient entrer en ligne de compte et mettre en évidence aussi des différences culturelles notables entre les pays, entre l’importance de la tradition : le Canada n’est évidemment pas la Chine. Les USA voisins peuvent aussi être définis en tant que société occidentale mais la religion y garde pourtant une importance plus prépondérante qu’au pays de l’érable.

    Déjà étudiée chez les adultes, cette question apporte en tout cas une nouvelle pierre à ce débat : Est-ce que la religion est, comme beaucoup le pensent, une base morale nécessaire pour rendre l’humain… plus humain ?

    Source : http://www.rtbf.be/info/societe/detail_les-enfants-issus-de-familles-athees-plus-genereux-que-les-autres-selon- 

    #religion #morale #enfants #education #catéchisme #générosité #agressivité #altruisme #empathie #psychologie #partage #athéisme #croyants
    #protestants #catholiques #musulmans

  • Un squat d’extrême-droite dans la capitale : Le « mouvement du 14 juillet » occupe une église
    http://lahorde.samizdat.net/2015/10/23/squat-extreme-droite-mouvement-14-juillet-eglise

    On avait laissé les allumés du « Mouvement du 14 juillet« , après leur coup d’éclat du 14 juillet s’empêtrer dans les règlements de compte et coups tordus dignes de n’importe quelle petite formation politique, un type de fonctionnement et des méthodes qu’ils avaient pourtant juré être à l’opposé de leur philosophie. Le site Squat !net nous apprend [&hellip

    #Confusionnistes #catholiques_intégristes #confusionnisme #Mouvement_du_14_Juillet

  • [PLANNING FAMILIAL 75] SOS tout petit" : ils récidivent

    https://www.facebook.com/PlanningFamilial75/posts/1006205509411332

    Le jeudi 9 juillet 2015, 3 militants de SOS Tout-Petits se sont introduits dans nos locaux rue Vivienne lors de l’une de nos permanences d’accueil au public et d’une consultation d’IVG. Ils ont distribué leurs tracts aux femmes présentes en salle d’attente. Nous avons dû les faire sortir de nos locaux. Mais dans la cour de l’immeuble ils ont culpabilisé une femme et ont tenté de l’empêcher d’accéder à la permanence. Nous avons réussi à les repousser jusque dans la rue où ils se sont finalement installés en prière jusqu’à l’arrivée de la police (voir photos ).
    Le Planning familial de Paris a déposé une plainte contre ces trois individus et SOS Tout Petit pour délit d’entrave à l’IVG et à l’accès à l’information sur l’IVG. Nous constatons que malgré la condamnation de Xavier Dor en Septembre 2014, SOS Tout Petit récidive contre les lois protégeant les droits des femmes.
    Le Planning Familial de Paris, exaspéré par ces agressions faites aux femmes exige des pouvoirs public des condamnations exemplaires.
    http://paris.planning-familial.org

  • Nancy : discussion autour de féminisme et antifascisme (BAF/LA Horde)
    http://lahorde.samizdat.net/2014/11/08/nancy-discussion-autour-de-feminisme-et-antifascisme-bafla-horde

    Samedi 15 novembre à 17h30 au CCAN, le Bloc Antifasciste Nancy (BAF) organise une discussion sur féminisme et antifascisme, avec la participation d’une militante de La Horde, qui présentera, à travers un diaporama, les différents courants anti-féministes et réactionnaires. En effet, cela fait trois ans que la France connaît un tournant réactionnaire, autour de la [&hellip

    #Initiatives_antifas #catholiques_intégristes #civitas #manif_pour_tous #slide

  • Les anti-IVG s’invitent au Parlement européen
    http://lahorde.samizdat.net/2014/04/16/les-anti-ivg-sinvitent-au-parlement-europeen

    On l’a vu récemment avec les mobilisations contre le « mariage pour tous », les milieux catholiques, surtout les plus réactionnaires, sont bien décidé à s’inviter dans le débat public et politique pour impose au reste de la société leurs visions du monde, en particulier en matière de sexualité (à ce propos, ils feraient mieux de balayer [&hellip

    #Actualités #Intégrisme_religieux #catholiques_intégristes #Europe #One_of_Us

  • Comment la femme de Jésus est venue semer sa zone - Le nouvel Observateur
    http://rue89.nouvelobs.com/2014/04/11/comment-femme-jesus-est-venue-semer-zone-251436

    L’affaire du papyrus dit de « l’évangile selon la femme de Jésus » a été authentifié, replongeant tout à coup le monde des ecclésiastiques et des universitaires spécialistes de la religion dans une ambiance digne d’un roman de Dan Brown.

    Ce papyrus n’a pas été fabriqué au XVIIIe ou au XIXe siècle, comme beaucoup le supposaient. Mais il ne remonte pas non plus au IIe siècle après Jésus-Christ, comme d’autres l’affirmaient. Les chercheurs qui l’ont analysé le situent plutôt vers le VIIIe siècle.
    « Ma femme... »

    Ceux qui, souvent non loin du Vatican, avaient crié au faux, sans même attendre de connaître les résultats des analyses scientifiques, vont devoir manger la moitié de leur chapeau (conseil : calotte plutôt que mitre).

    Ce tout petit bout de papyrus, large comme la paume d’une main et qui ne comporte que quelques mots, vient bousculer quelques dogmes de l’Eglise, ceux qui touchent au mariage et à la sexualité.

    On y lit en effet ce fragment de phrase choc :

    « Jésus leur dit : “Ma femme...” »

    Ce sont ces mots qui ont donné à ce bout de papyrus son surnom « d’évangile selon la femme de Jésus ».....

    #religions
    #catholiques
    #histoire
    #archéologie
    #christianisme

  • The asylum seekers who frightened Elizabethan England

    Would you be pleased to find a nation of such barbarous temper that, breaking out in hideous violence, would not afford you an abode on earth … What would you think to be thus used? This is the strangers’ case, and this your mountainish inhumanity.

    http://theconversation.com/the-asylum-seekers-who-frightened-elizabethan-england-21743

    #réfugiés #histoire #calvinistes #Angleterre #Shakespeare #France #catholiques #protestants #religion #asile

  • Speaking Irish in Belfast: In the trenches of a language war

    Northern Ireland’s devolved government is driving a revival of the Irish language. Not everybody is pleased.

    http://www.economist.com/news/christmas-specials/21591737-northern-irelands-devolved-government-driving-revival-irish-lang

    Another unusual feature is the medium of instruction and conversation in the school — Irish, an Indo-European language as distant from English as Lithuanian. Maths, physics, film studies, all subjects are taught in Irish; when a class debates the 19th century, pupils talk not of independence but of neamhspleáchas , not of laws but of reachtaíocht . (...)

    Bits of Mr Dutton’s ideal are already in place. As well as the school, there is a café and an education and exhibition space—the Cultúrlann, where everything happens in Irish. Nearby, Raidió Fáilte broadcasts mainly-Irish fare across the world via the internet. All this, and the upbeat atmosphere at the school, speaks of a confidence based on fresh political victories. The status of the language is entrenched by the current order in Northern Ireland, in which leaders of the two main communities share power under the tutelage of London and Dublin. The new regime was defined by the Belfast agreement of 1998 and by a second deal in 2006, which restored devolved government. Both texts commit the authorities to boosting Irish, as well as Ulster Scots, a form of speech that some Protestants cherish.

    #Irlande_du_Nord #langue #gaélique #identité_culturelle #éducation #catholiques #protestants